Traduit
et adapté de l’anglais par Jean-Marc TOURN (2010) Edition
originale : Emmanuel Church 12000 East 14th Street TULSA OK 74128 -
5016 USA
Table des matières
Introduction
I - Les 40 jours après la Résurrection
II - Christ intime
III - Mort et Résurrection de Christ
IV - Rempli de l’Esprit
V - Le sacerdoce
VI - La mission et l’œuvre du Saint-Esprit
VII - De la relation de vie dans l’Esprit, au Plan final de Dieu
VIII - Une ressource commune
IX - Le bélier de consécration
Table des matières
Introduction
I - Les 40 jours après la Résurrection
II - Christ intime
III - Mort et Résurrection de Christ
IV - Rempli de l’Esprit
V - Le sacerdoce
VI - La mission et l’œuvre du Saint-Esprit
VII - De la relation de vie dans l’Esprit, au Plan final de Dieu
VIII - Une ressource commune
IX - Le bélier de consécration
INTRODUCTION
Le plan de Dieu maintenant.
A
- Mise à part d’un peuple sorti du monde
La
période où nous vivons s’étend de l’ascension du Seigneur
Jésus au Ciel jusqu’à son prochain retour. Il est bon de se
rappeler que dans cette période de temps, le but principal de Dieu
avec ce monde est d’en extraire quelque chose, qui n’aura plus du
tout de rapport ni de lien identitaire avec lui. Tant que cette
question n’est pas bien claire dans les esprits, nous serons
toujours dans la confusion sur tous les sujets relatifs au Seigneur,
à son œuvre, à son Plan et à notre communion avec Lui. Le Seigneur
est donc avant tout concentré sur ce qui va sortir de ce monde
présent. Tout le reste n’est qu’une préparation de ce monde au
Jugement. Lorsque Dieu en aura terminé avec cette tâche
prioritaire, alors le monde sera jugé.
Ainsi donc, la volonté de tirer de ce monde tout ce qui est profitable et d’y établir quelque chose pour Dieu, est fondée sur des idées fausses, qui risquent de nous conduire à un grand nombre d’erreurs, et, peu à peu, à des désillusions.
B
- Cette séparation est surtout et avant tout spirituelle
Cette
mise à part est essentiellement spirituelle : bien sûr, Dieu fait
littéralement une séparation entre Son peuple et le monde,
génération après génération, et, à la fin, le restant de ceux
qui attendent Son apparition sera enlevé, l’aspect physique de cet
enlèvement n’en étant que la phase ultime.Le processus de
séparation spirituelle provoque en premier lieu une crise : la
nouvelle naissance, où nous prenons conscience que nous sommes nés
ailleurs, que nous n’appartenons plus à l’ancien monde, et qu’au
plus profond de notre être, nous avons la certitude que nous ne
sommes plus de ce monde, mais d’En Haut. Cette crise est
l’acceptation pleine et entière de notre séparation d’avec le
monde. En deuxième lieu, cette crise une fois passée, la mise à
part et même une certaine forme d’émancipation se mettent en
place progressivement. Il s’agit d’une sorte de pèlerinage,
d’une marche en avant, et si nous marchons en vérité avec le
Seigneur, nous nous éloignons de plus en plus de ce monde présent,
spirituellement parlant. Ce sont des vérités simples et
élémentaires, connues, mais absolument nécessaires pour revoir nos
fondements de vie.
C
- Pourquoi Dieu laisse-t-Il Son peuple évoluer dans ce monde ?
- vers Son peuple,
-
vers le monde.
Pour
Dieu, le but principal de la présence de Son peuple est de
représenter Ses droits et prérogatives sur terre. Comme David fut
chassé de son royaume et bouté hors de Jérusalem, il renvoya à
Jérusalem Zaddok, le sacrificateur, avec l’Arche de l’Alliance,
comme le témoignage du fait que c’était sa place à Jérusalem et
qu’il y reviendrait un jour ou l’autre ; de la même manière, le
Seigneur, qui a été rejeté et chassé de ce monde, place
stratégiquement son peuple allié à Lui-même, pour représenter
Ses droits et prérogatives ici-bas. C’est la raison pour laquelle
nous sommes appelés à tenir délibérément notre place sur cette
terre pour nous opposer fermement aux déclarations de cet
usurpateur, comme un défi au Prince de ce monde, et pour défendre
les intérêts de Celui dont le droit est d’y régner. Nous sommes
tout simplement là dans ce but.
A
propos de la présence, de Dieu sur cette terre, l’objectif pour
nous est d’apprendre à connaître et à vivre Sa vraie nature,
celle de Dieu. Nous sommes placés ici bas pour être éduqués dans
les choses de Dieu. Nous avons beaucoup de leçons à apprendre, pour
connaître la différence entre :
-ce qui vient de l’homme et ce qui vient de Dieu,
- ce qui est de la nature d’Adam et ce qui est de la nature de Christ,
- ce qui vient de la terre et ce qui vient du ciel,
-
le domaine de la chair et le domaine de l’Esprit.
Ce
sont les orientations et les finalités de notre éducation. Cette
éducation très pratique est basée sur l’expérience. Nous nous
sommes trouvés transférés au ciel immédiatement après notre
nouvelle naissance ; nous ne pouvions tout de suite connaître la
nature divine, et certainement pas de la même manière que
maintenant : cela aurait été une connaissance générale et
théorique.
Mais, étant placés au milieu des éléments conflictuels, nous apprenons la nature de Dieu par la pratique de l’expérience, à travers les souffrances, les contrariétés, la discipline, pour accomplir une grande œuvre intérieure. Nous sommes formés et façonnés dans tout notre être : c’est la méthode divine d’enseigner Son peuple et c’est sûrement la plus concluante, sinon, Il aurait adopté une autre méthode.
A
propos de la présence, du peuple de Dieu sur la terre, tout est
question de témoignage et de témoin. Attention, car ces deux mots
n’ont pas tout à fait le même sens. Le témoin est l’instrument
lui-même. Le témoignage est ce qui est produit par le témoin.
Le
Seigneur a besoin d’une incarnation de la Vérité, pour que cette
Vérité puisse être apportée et communiquée. Nous sommes ici bas
dans le monde pour être les contenants qui puissent manifester la
Vérité. Cet objectif ne restera pas toujours ainsi, car, quand Son
objectif sera atteint et qu’Il décidera dans Sa sagesse et Sa
souveraineté qu’il serait préférable pour ses instruments qu’ils
soient transférés dans le Royaume des Cieux, Il le fera.
D
- Le Fils de l’Homme, Modèle divin
Le
modèle divin a deux caractéristiques :
1.
Dans le monde, mais étranger au monde. Pendant son court
séjour sur terre, toute la vie du Fils de l’Homme était en
relation directe avec le Ciel, pas avec la terre. Sa position était
au cœur du Père, avec Dieu, pas au sein du monde. Il vécut selon
les lois spirituelles d’une relation avec le Père, pour démontrer
le fait que l’être humain est appelé à vivre par Dieu et pour
Dieu.
Il
est vrai qu’Il était Dieu, mais nous voulons dans ce chapitre
insister sur l’autre aspect : pourquoi fallait-il qu’Il vive
ici-bas et qu’Il prouve que l’être humain peut vivre sur cette
terre en étant guidé par des lois et des principes, qui, s’il y
obéit, fera de lui quelqu’un de différent d’un autre être
humain de ce monde.
Cela
peut sembler compliqué, mais, en fait, c’est très simple : le
Fils de l’Homme vécut comme homme sur la terre, mais sans
appartenir à cette terre. Pour en arriver là, Il a été dirigé et
guidé par des lois et des principes étrangers à ce monde, ceux du
Ciel. Tout est résumé là.
2.
Dans le Ciel, tout en manifestant Sa vie céleste dans l’Eglise par
le Saint- Esprit. Le Saint-Esprit a été envoyé pour faire
« re-vivre » Christ dans l’Eglise et pour faire de l’Eglise une
communauté humaine céleste selon Christ. Il nous est donc plus que
nécessaire de connaître la vie de l’Esprit.
E
- La grande Loi spirituelle
Il
existe une période transitoire où les deux phases de la vie de
Christ se rencontrent : elle se situe dans les quarante jours qui ont
suivi sa Résurrection. Sa
vie sur terre et sa vie nouvelle se confondent. Il est encore Jésus
de Nazareth, mais il y a une différence, et ces deux vies ne sont
pas uniformes, elles restent séparées.
Le
matin de la résurrection lorsqu’elle l’a rencontré, Marie eut
une attitude qui appartient encore à l’ancienne situation. Elle
aurait voulu le serrer dans ses bras, mais Il lui a dit : « Ne me
touche pas ! » Un changement radical s’est opéré : la
relation d’avant est terminée, elle change du tout au tout, même
si les réalités profondes vont demeurer.
La
loi qui marque tant cette période intermédiaire est celle de la
spiritualité. Cette spiritualité va déterminer la réalité et la
valeur de toutes choses ; elle guide tout. Avec quelques autres,
Marie croyait et pensait que pour posséder Christ, il fallait le
voir, le toucher et le saisir. Il leur a enseigné deux points : l’un
est que posséder Christ correspondait à une réalité bien plus
grande que de l’avoir présent physiquement ; l’autre est que le
principe qui domine cette réalité est la spiritualité.
Qu’est-ce
que la spiritualité ? C’est connaître Christ :
-
non plus selon la chair, mais selon l’Esprit,
-
non plus selon les standards et échelles de valeur humains, les
références psychiques du variable, du visible, mais selon une
connaissance intime et spirituelle de Christ, conformément à la
puissance de vie divine, en un mot la spiritualité.
Ces
40 jours ont imprimé en eux cette loi spirituelle qui conditionne
leur relation avec Christ et tout ce qui est en rapport avec cette
relation.
F
- Une différenciation vitale
Il
ne faut pas confondre la spiritualité avec une notion abstraite,
mystique et éthérée qui n’a aucun rapport avec son côté
pratique et positif. La pensée humaine a parfois une conception
étrange de la spiritualité. Si vous accompagnez un critique d’art
dans une galerie d’expositions, vous entendrez souvent le mot «
spirituel » quand il évoque une œuvre. Lorsque vous écoutez un
concert, vous entendez le même genre de discours. La « spiritualité
» présente ou absente déterminera la valeur artistique de l’œuvre.
Dans le domaine de l’architecture, c’est pareil…
Il
faut sortir totalement de cette conception-là de la spiritualité,
prise dans un sens abstrait, mystique voire ésotérique. Ce n’est
pas ainsi que la Parole de Dieu utilise le mot « spirituel ». Les
questions les plus importantes de notre vie sont liées à la
spiritualité comme l’entend la Parole de Dieu. Par exemple, Dieu,
dans Sa Parole, donna une révélation sur la méthode et la manière
de transporter l’Arche de l’Alliance. Un jour arriva où l’arche
devait être déménagée et transportée d’un certain lieu à
Jérusalem, et David essaya de le faire. David connaissait tout ce
qui concernait l’arche et il se consacra avec un zèle entier aux
intérêts du Seigneur. Mais, il pensait avoir compris une certaine
méthode pour la transporter et il l’appliqua, mais une tragédie
survint dans l’exécution de ce plan : Uzzah, l’un de ceux qui
accompagnaient l’arche mourut. Où était l’erreur ?
L’objectif
et le plan de Dieu n’étaient pas faux. La consécration et le zèle
étaient justes. L’erreur a été de mal percevoir la manière de
réaliser le plan divin, de mal discerner comment Dieu voulait que
cette opération se fasse.
Ce
n’était ni l’objet ni la motivation ni la consécration ni le
zèle qui étaient en cause, mais la méthode et les moyens de
réaliser ce plan. Ce qui veut dire que David a agi à un niveau bien
inférieur à ce qui était révélé dans la Parole de Dieu.
C’était
une erreur d’ordre spirituel, parce que la spiritualité a comme la
marque de fabrique, l’intelligence spirituelle qui est celle de
connaître non seulement les intentions de Dieu, mais aussi les
méthodes ; non seulement le but, mais les moyens d’atteindre ce
but.
On
peut avoir des idées très générales sur ce que Dieu veut faire et
ne pas être vraiment sûr de la manière dont Il veut le faire, mais
ça ne s’arrête pas là, car il peut y avoir un problème à ce
niveau. Vous verrez donc que la spiritualité est une question de
perception des pensées du Seigneur, sur la réalisation de Son Plan.
Est-ce
pratique ? Demandez à Uzzah ; demandez à David le jour où le
Seigneur provoqua un drame, si c’est pratique. Quand on y passe,
c’est on ne peut plus concret, tellement concret que ça devient
une question de vie et de mort, au point où la bénédiction divine
est présente ou se retire. La spiritualité implique de gros enjeux,
car elle signifie une connaissance intime du Seigneur. Ainsi donc, la
spiritualité est pratique, réelle, concrète et entraîne les
conséquences les plus extraordinaires dans nos vies. David en est
progressivement arrivé à percevoir le sens divin et à comprendre
l’importance de discerner la pensée de Dieu, soit en totalité
soit seulement en partie.
La
partie qu’il avait saisie, était que Dieu voulait que l’Arche
soit en un certain lieu dans une certaine position. Pour lui, c’était
suffisant : peu lui importait, dans son zèle, comment cela devait se
faire et combien de temps cela mettrait, mais pour le Seigneur,
c’était très important, dans ce cas de figure ! Il y a une
manière erronée de faire quelque chose de juste, qui peut conduire
au désastre. Le résultat fut tragique, malgré le fait que le plan
était bien préparé, il était mal négocié, mal géré. Il y
avait un défaut, car cette spiritualité implique un discernement
des voies et des intérêts de Dieu.
G
- La spiritualité émane de la Nature Divine
Quand
nous parlons d’un peuple spirituel ou d’un peuple d’Eglise qui
est spirituel, on ne dit pas qu’il est un peuple mystique. On
entend souvent parler de l’Eglise comme le corps mystique de
Christ. Il nous faut faire très attention au sens que nous donnons à
ce terme. Le Saint-Esprit présente le Corps de Christ de manière
très pratique au travers de l’apôtre Paul. Par exemple : « L’œil
ne peut dire à la main : je n’ai pas besoin de toi ». Il n’y
a rien d’abstrait et de mystique : c’est très concret et la
conséquence de ce refus est immédiate !
Lorsqu’on
parle d’un peuple spirituel, d’homme spirituel ou d’Eglise
spirituelle, il n’y a pas de mysticisme là dedans, rien de caché…
La vraie nature de l’enfant de Dieu et de l’Eglise est cachée au
monde et un mystère pour le monde. A son sujet, l’homme naturel
dira toujours : « Comment un homme peut-il naître de nouveau ? »
« Comment le Fils de l’Homme peut-Il donner sa chair à manger
? » « Comment les morts peuvent-ils ressusciter ? »
Pour ceux qui ne sont pas éclairés, c’est un mystère caché.
Cependant, le peuple spirituel et la nature spirituelle de l’Eglise
sont des choses bien définis, très positifs, parce que cette nature
est bien différente de celle de l’homme naturel, dans ses
qualités, ses capacités et ses potentialités. L’homme naturel ne
peut pas recevoir les choses de l’Esprit et encore moins les
connaître. L’homme spirituel, lui, le peut.
«
Selon qu’il est écrit, des choses que l’œil n’a pas vues,
que l’oreille n’a pas entendues et qui ne sont point entrées
dans le cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour
ceux qui L’aiment. Mais Dieu nous les révèle par l’Esprit »
(1 Corinthiens 2:9).
La
spiritualité, c’est donc l’acquisition d’une nature qui est
d’un niveau bien supérieur à la nature humaine ordinaire et qui a
des capacités et des potentialités qui sont bien plus élevées que
celles de l’homme ordinaire. La nature même de cette spiritualité
s’intègre dans l’être humain par l’opération et la présence
du Saint-Esprit. C’est un fait bien établi, une assurance, mais
c’est ce qui est concrètement la plus grande difficulté entre
nous et ceux qui ne possèdent pas cette nature.
Parlez
par exemple des choses du Seigneur à un homme non régénéré ;
rapidement vous serez face à un mur. Vous pouvez parler de religion,
de théologie, de christianisme, même longtemps, mais quand vous en
venez aux réalités de la connaissance de Dieu, même si vous
commencez déjà par la nouvelle naissance, ceux qui n’y sont pas
passés, qui ne sont pas nés d’En Haut, ne comprendront pas. Ils
diront : « Je ne sais pas de quoi tu parles avec la nouvelle
naissance… »
Essayez
d’expliquer votre marche avec Dieu et vous vous apercevrez que ceux
qui ne sont pas spirituels sont exclus du sujet et il ne sert à rien
d’essayer d’établir un pont avec eux. C’est bien le plus gros
problème de nos vies. On sait très bien qu’on est uniquement
dépendant du Saint-Esprit dans ce domaine des relations avec les
autres.
Nous
pouvons prêcher toute notre vie, de toute notre force, mais si le
Saint-Esprit ne donne pas la révélation, l’illumination, la
capacité à ceux qui nous entendent, notre prédication est vaine,
nous sommes insensés et notre énergie a été dépensée en vain.
Il
est impossible d’inculquer des choses spirituelles à des pensées
naturelles, il est irréfléchi de dire que ces choses spirituelles
sont mystiques, abstraites, irréelles, liées à une certaine
atmosphère. Ce sont les plus grandes réalités de l’univers.
Impossible d’admettre une seule seconde que c’est du domaine de
l’imagination, que toute autre chose soit aussi réelle que ce qui
est venu à nous par notre union avec Christ : ces choses sont si
intenses et vraies qu’elles font partie de notre être. Si
quelqu’un abandonne sa foi, change de croyance, on peut considérer
qu’il a revêtu comme un manteau et ce n’est plus la réalité.
H
- La connaissance divine intime
Tout
ce qui a été dit jusqu’à présent nous prépare à expliquer la
vraie valeur de la spiritualité. Une chose concerne très fortement
et pour toujours le peuple de Dieu : l’invincible et
l’indestructible ; ce qui demeurera quand tout aura disparu et sera
consumé dans l’univers. Lors de l’ébranlement de la terre et
des cieux, tout ce qui pourra être ébranlé le sera : alors
demeurera ce qui restera et sera indestructible pour l’éternité.
C’est la conséquence de notre présence ici-bas sur la terre.
Au-delà
de tout le reste, ce qui demeurera et que Dieu recherche, c’est la
marque de la spiritualité : l’intelligence spirituelle, la
connaissance du Seigneur dans l’intimité et la profondeur de Sa
Pensée et de Son Plan. Voila toute la portée et le sens du fait de
se situer dans l’action suprême et souveraine de Dieu, au cœur de
cette dispensation. Ce monde, et tout ce qui lui est propre, ne
durera pas : par conséquent, nous n’y prendrons pas racine, nous
n’y établirons pas de fondation, même sur le plan religieux.
Il
nous faut entrer dans l’action souveraine de Dieu, qui est d’être
séparé de ce monde, dissocié de lui, pour nous associer à Lui, ce
qui demeurera éternellement alors que tout disparaîtra. La
spiritualité réside dans un peuple, mais surtout dans une
connaissance divine intime.
Quand
nous parlons de peuple spirituel, d’Eglise spirituelle, nous
parlons d’une connaissance bien plus élevée avec une intelligence
supérieure à la connaissance et à l’intelligence humaines. Toute
approche mentale des pensées de Dieu qui ne conduit pas à une
action correspondante, est soit mauvaise, soit n’a aucun sens.
Beaucoup
de gens restent sur des pensées et des idées spirituelles
superficielles qui ne sont qu’apparentes et théoriques au plus
haut point. En fait, rien ne se produit dans leur vie. L’apparence
des pensées divines n’est pas suffisante ; ces pensées doivent
s’exprimer de façon pratique. L’œuvre de Dieu doit suivre les
principes divins et ces principes doivent être révélés par le
Saint-Esprit dans la vie et dans les œuvres.
Voyez
ces hommes qui ont bien saisi les idées contenues dans la Parole de
Dieu, mais ils ont fait ce qui correspond au char philistin construit
par David.
Ils
ont mis en forme ces idées en quelque chose de tangible qui
correspond à ce monde, pour établir selon leur propre logique ce
qu’ils appellent l’église, en disant : « Ceci est conforme à
la Parole de Dieu et c’est elle qui nous inspire de le faire ! »
on se retrouve en face d’une douzaine de choses différentes,
toutes en contradiction les unes avec les autres, mais se prétendant
en accord avec la Parole de Dieu.
Est-ce
juste ? Tant que des choses établies sur cette terre revêtent une
grande importance pour nous, quelque part la pensée de Dieu dans Sa
Parole nous a échappé ; l’erreur et la déviation nous guettent.
D’où la confusion, la contradiction dans une situation telle qu’il
n’est plus possible qu’elle exprime la pensée de Dieu. Ce qui
reviendrait à dire que Dieu a 12 plans différents et qu’aucun
d’eux ne s’accorde. Dieu a une seule et unique pensée. Pour
recevoir la pensée de Dieu, il nous faut être spirituel et avoir
une pensée et une expression uniformes.
Les
apôtres en sont une bonne illustration. Nous en parlerons plus loin
avec le premier chapitre des Actes : vous découvrirez des hommes qui
n’étaient manifestement pas en accord avec Christ dans les
premiers temps de leur cheminement avec Lui, se retrouver tous
ensemble dans l’unité, manifestant une union de pensée, d’esprit,
de parole : ils sont comme un seul homme !
La
manifestation immédiate de la venue du Saint-Esprit a été une
remarquable union entre des hommes qui n’avaient rien pour s’unir.
Ah, les différences et les divergences entre être humains ! L’unité
est la marque extraordinaire et merveilleuse de l’effusion du
Saint-Esprit ! Seul l’Esprit de Dieu peut opérer en tous ceux qui
se laissent diriger et guider par Lui.
La
spiritualité, c’est l’intelligence de la pensée de Dieu en
mouvement. Nous avons ainsi dans l’homme spirituel et dans
l’Eglise, cette œuvre puissante mue par une intelligence bien plus
grande que celle de l’homme naturel. Elle est si élevée que
l’homme naturel est incapable de l’atteindre.
Ce
que le Seigneur recherche par dessus tout, c’est un peuple
spirituel qui possède une connaissance, une compréhension, une
perception de Lui-même radicalement différente de ce que possède
l’homme naturel et qui est ce qui va subsister quand tout aura
disparu, pour supporter tous les tests et toutes les épreuves : la
connaissance intime de Dieu par étapes.
La
préoccupation du Seigneur par rapport à nous aujourd’hui est de
connaître la pensée de Dieu comme pensée spirituelle (aussi bien
sur le plan individuel, que collectivement en tant qu’Eglise)
conformément à Christ dans les cieux par le Saint-Esprit, ce
dernier reproduisant en nous la vie, la pensée, l’intelligence du
Seigneur Jésus, Homme Céleste venu de Dieu.
Que
nos yeux restent bien ouverts à tout cela, pour que le Seigneur nous
fasse entrer dans la vraie liberté des enfants de Dieu !
à suivre...