L’Ecole
de Christ Théodore AUSTIN-SPARKS (1964) Traduit et adapté de
l’anglais par Jean-Marc TOURN (2007) Edition originale : Emmanuel
Church 12000 East 14th Street TULSA OK 74128 - 5016 USA - -
Table
des matières
II. Apprendre la Vérité page 13
III. Apprendre par Révélation page 20
IV. La Maison de Dieu page 25
V. La lumière de la Vie page 33
VI. Un ciel ouvert page 43
VII. Apprendre sous l’onction page 53
VIII. La souveraineté de l’Amour divin. Page 62
«
Ceci est un livre que vous voudrez certainement lire plusieurs fois.
C’est à ma troisième lecture que la Vérité m’a vraiment
impacté. Ce livre a influencé ma prédication, ma conception de la
vie et a intensifié ma faim de connaître la glorieuse liberté de
la Croix. Je crois que ce livre est destiné par Dieu à bénir et
édifier de nombreux serviteurs et servantes de Dieu, de nombreux
chrétiens qui ont une faim et une soif spirituelles ». (David
WILKERSON – 2000)
VIII – LA SOUVERAINETÉ DE L’AMOUR DIVIN
A
– Le point zéro
Tous
les passages bibliques qui ont été lus forment comme une séquence,
une suite ; ils sont tous l’aboutissement, la continuité du
premier : « En Lui était la vie, et la vie était la lumière
des hommes » (Jean 1:4). Chacun de ces passages correspondent à
un point de départ, que l’on appelle le point Zéro. La mère de
Jésus lui dit : « Ils n’ont plus de vin » c’est le
point zéro, rien à ajouter !
Nicodème
vint à Jésus et proposa un point qu’il considérait comme un bon
point de départ pour « négocier » avec Jésus, mais il était
beaucoup trop en avance par rapport à ce que Jésus pouvait
accepter. Jésus le ramena donc au point zéro en lui disant : « il
faut que tu naisses de nouveau ». Il est impossible de démarrer
à un autre point que celui-là. Si nous voulons connaître une
relation vivante, il nous faut revenir en arrière pour un nouveau
départ : si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir…
Cela ne nous sert donc à rien de partir d’un autre point de
départ, si nous ne sommes pas capables de voir !
Le
chapitre 4 de Jean offre une facette différente de cette même
vérité avec l’histoire de la femme samaritaine qui se trouve,
elle aussi, vraiment au point zéro. Progressivement Jésus va la
sortir de son marasme, ce qui amènera la samaritaine à dire qu’elle
n’avait jamais entendu quelque chose de pareil : « je ne sais
rien, je ne comprend rien de ce que tu me dis ! ». Elle était tout
en bas, au point zéro et Jésus lui dit alors : « C’est là que
tu dois commencer. L’eau que je te donne n’est pas tirée de tes
propres ressources, ni de ton puits, car il n’y a rien que tu
puisses produire, tester ou améliorer. Non, c’est quelque chose
qui vient seulement de Moi ; c’est l’Eau que je te donnerai.
Allez on recommence tout à zéro ! ».
Dans
le chapitre 5 de Jean, nous voyons l’histoire d’un homme qui se
trouve dans une situation désespérée. Ses espoirs étaient déçus
et tout effort semblait inutile. Pendant 38 ans (le temps d’une
vie), cet homme demeura ainsi dans cet état critique. Cependant
Jésus ne lui dit pas : « Regarde, tu es un pauvre estropié, je
vais te prendre par la main et après une période de traitement, je
vais te remettre sur pieds, ta condition va s’améliorer ». Mais
au contraire, Jésus fit un miracle qui en un instant transforma cet
homme en un homme nouveau. Ce ne fut donc pas ici la guérison d’un
vieil homme mais la création d’un homme nouveau. Quelque chose
s’est passé qui n’existait pas avant et qui n’aurait pas pu se
faire sans l’action du Christ qui commença au point zéro.
Le
chapitre 6 décrit la présence d’une grande foule venue écouter
Jésus, Celui-ci demanda alors à Philippe: « Où acheter assez
de pain pour nourrir la multitude ? ». La situation était
critique, mais de Sa propre initiative, Jésus non seulement y
remédia mais enseigna ensuite ses disciples sur le fait qu’Il
venait de nourrir Lui-même cette foule. Il ajouta : « Je suis le
pain descendu du Ciel ». Car rien sur terre ne peut vraiment
satisfaire ce besoin. Cela doit venir du Ciel : Le Pain céleste pour
la vie du monde. Nous démarrons à zéro, et les pains et les
poissons représentent notre mesure de Christ qui doit s’accroître
et se multiplier.
Le
chapitre 9 de Jean nous parle de l’histoire de l’aveugle-né. Le
thème ici n’est pas le recouvrement de la vue d’un homme aveugle
depuis sa naissance car la gloire de Dieu ne se situe pas dans
l’amélioration d’une condition, mais dans la résurrection. En
effet, la gloire de Dieu ne se manifeste pas dans notre capacité à
produire quelque chose ou à remettre les choses entre les mains de
Dieu quelque chose de nous qu’Il pourrait utiliser. La gloire de
Dieu se manifeste dans quelque chose qui vient de Dieu Lui-même, et
nous n’y sommes pour rien. La gloire de Dieu se manifeste au point
zéro.
Le
chapitre 11 résume tout : Lazare représente « celui qui n’avait
plus de vin », « celui qui doit naître de nouveau », «
l’eau que Je te donnerai….. »Il représente un état de
désastre : 4 jours dans la tombe, avant que Jésus intervienne. Vous
remarquerez que Jésus intervient chaque fois que la situation est
désespérée et qu’elle se trouve au point zéro. Il n’est pas
question ici d’indifférence ou de manque d’amour de la part de
Dieu mais au contraire, il s’agit là de l’Amour divin en action,
toujours relié à un principe : la Gloire dominante de Dieu !
B
– La Gloire dominante de Dieu
L’amour
divin est lié à une loi, la loi dominante de la Gloire de Dieu. Il
montrera toujours Son Amour dans le but de manifester Sa Gloire et
d’être glorifié car la gloire de Dieu est toujours liée à la
résurrection :
Ne
t’ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? Et
Ton frère reviendra à la vie.
La
gloire de Dieu se situe donc dans la résurrection, et son amour ne
réside que là où la résurrection répond à une situation donnée.
Il n’y a donc ni arrangement, ni amélioration et ni remède pour
le vieil homme.
Il
y a beaucoup de gens aujourd’hui dans ce monde qui croient qu’il
y a en l’homme quelque chose qui peut contribuer à la gloire de
Dieu, et que le christianisme est l’émergence d’actions humaines
faites pour la Gloire de Dieu.
Voila
un mensonge subtil et fallacieux ! Ce n’est pas vrai. Nous pouvons
appeler cela comme nous voulons : « la lumière intérieure », «
l’étincelle de vie » mais la Parole de Dieu s’oppose tout le
temps à cette conception des choses. Nous commençons à zéro, et
zéro pour nous signifie que nous n’y pouvons rien. Tout doit venir
de Dieu.
Le
fait que le don de Dieu c’est la vie éternelle, cela veut bien
dire que nous ne l’obtenons pas tant que nous ne la recevons pas :
• nous
sommes aveugles tant que Dieu ne nous donne pas la vue,
• nous
sommes morts tant que Dieu ne nous donne pas la vie,
• nous
sommes irrémédiablement estropiés tant que Dieu ne fait pas
quelque chose pour nous et en nous, que nous ne pourrions faire.
«
Nicodème, tu n’as rien à donner, il te faut naître de nouveau,
je ne peux pas te prendre au point où tu étais quand tu es venu
vers Moi ! »
«
Femme de Samarie, tu n’as rien ; tu le sais et tu le reconnais :
c’est ici que ça commence ! »
«
Homme de Béthesda, tu ne peux rien et tu le sais bien : donc, tout
repose sur Moi ! »
«
Lazare, que peux-tu faire à présent et que peuvent faire les autres
pour toi ? Si je ne descend pas maintenant du Ciel, alors il n’y
aura que corruption ».
C’est
une des plus grandes leçons que nous avons à apprendre à l’École
de Christ : Dieu démarre à zéro pour Sa Gloire. Il utilisera le
Saint-Esprit dans les douleurs pour nous faire comprendre ce qu’est
le point zéro, nous y amener et nous faire réaliser que tout vient
de Lui.
Au
bout il y a toujours le Dieu souverain et Sa Gloire en relation à
Christ. Son objectif pour nous c’est la plénitude de la gloire.
C’est pourquoi aucune chair ne peut se glorifier devant Lui :
Que
celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur !... Il a été
fait pour nous par Dieu sagesse, justice, sanctification, rédemption
; comme il est écrit : Que celui… »
(1 Corinthiens 1:29-31)
et
Je
ne partagerai ma gloire avec personne »
(Esaïe 42:8 ; 48:11).
Nous
mettons tellement de temps à apprendre ces leçons si élémentaires.
Nous continuons à nous accrocher à
l’idée que nous pouvons produire quelque chose, et nos jours
misérables ne sont que le résultat de notre espérance à vouloir
aider le Seigneur !
Tout
ce qu’Il peut utiliser, c’est Son Fils, et la mesure de notre
gloire sera la mesure de Christ en nous, rien d’autre. Et il y aura
des degrés dans cette gloire, comme une chose est différente d’une
autre, il y aura une gloire pour le soleil, une gloire pour la lune,
une gloire pour les étoiles.
Cette
différence de degré sera conforme à la mesure de Christ en chacun
de nous, conforme à ce que nous aurons fait de Christ, par la foi,
la base de notre vie, de notre manière de vivre, de notre être : «
Non ce que je suis, mais ce que Tu es ! ».
Y a-t-il quelque chose de plus grand que le Seigneur glorifié en
nous ? La Gloire de Dieu est liée à la résurrection et celle-ci
est la prérogative unique de Dieu.
Ainsi,
si Dieu doit être glorifié en nous, nous aurons juste besoin d’une
vie entière pour Le connaître !
FIN
T.A.S.
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