lundi 3 novembre 2014

Deux manières de vivre de Watchman Nee

2 Corinthiens 5:7 ;Matthieu 17:3, 5, 8 ;1Corinthiens 4:4 ; Genèse 2:8-9, 16-17 


    Dieu créa l'homme et lui prépara une nourriture pour sa subsistance. L'homme tirait son existence de Dieu et c'était l'intention de Dieu que l'homme dépende de lui durant toute sa vie. La vie que Dieu avait donnée devait être maintenue au moyen d'une nourriture appropriée que lui-même fournissait.

     "Puis l’Eternel Dieu planta un jardin en Eden, du côté de l’orient, et il y mit l’homme qu’il avait formé. L’Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l’arbre de la vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal."  (Genèse 2:8-9)

    Par ces deux arbres différents, Dieu nous montre en termes imagés deux manières différentes de vivre sur la terre : le principe qui gouverne la conduite de certaines personnes
est la connaissance du bien et du mal, tandis que d'autres personnes sont gouvernées par le principe de la vie.

    Prenons un peu e temps pour considérer ces deux principes différents, puisqu'ils touchent à la vie des enfants de Dieu. Remarquons tout d'abord, bien qu'un chrétien puisse être gouverné principalement par l'un ou l'autre de ces principes, toutes ses actions ne sont cependant pas obligatoirement gouvernées par le même principe.


Qu'est-ce que le principe du bien et du mal? 

    Si notre conduite est contrôlée par le principe du bien et du mal, chaque fois que nous devons pendre une décision, nous nous demandons d'abord : "Est-ce juste ou faux ? Est-ce que se serait bien ou mal de d'accomplir cela ?" Beaucoup de chrétiens hésitent avant d'entreprendre une certaine chose et se posent continuellement toutes ces questions. Ils ont décidé de faire ce qui es juste ; ils désirent éviter tout ce qui est mauvais et mener une vie en harmonie avec ce qu'ils considèrent être le christianisme. Aussi soupèsent-ils scrupuleusement toutes leurs actions. Ils examinent attentivement chaque situation et ne vont de l'avant qu'une fois persuadés que leur manière d'agir est bonne. Ils essayent d'agir de façon convenable pour un chrétien. Ainsi, ls sont toujours en alerte pour choisir entre le juste et le faux et pour faire uniquement ce qu'ils considèrent comme juste.


    Mais la Parole de Dieu dit:

"Tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras." (Genèse 2:17)

    Agir selon ce qui est en apparence d'un niveau moral élevé, rejeter tout ce qui est mauvais et choisir uniquement ce qui est bon, ce n'est pas vivre en chrétien! C'es vivre sous la loi ; c'est agir selon l'ancienne alliance, non selon la nouvelle. Air de cette manière c'est se conformer à un standard religieux ou éthique : c'es tout à fait en dessous du standard chrétien.
Le chrétien et la vie

    Qu'est-ce que la vie chrétienne ? C'est la vie de Christ en nous. Si vous êtes chrétien, vous possédez une nouvelle vie et quand vous devez décider d'agir, vous ne vous demandez si c'est juste ou faux, mais quel effet cela produira sur a vie qui es en vous : comment cette nouvelle vie en vous va-t-elle réagir ? Il est surprenant de voir que le but visé par tant de chrétiens consiste uniquement à se conformer à un niveau étique, bien que ce que Dieu nous ait donné par la nouvelle naissance ne soit pas une quantité de règles et d'ordonnances auxquelles il nous demande de nous conformer. Il ne nous a pas amenés à un nouveau Sinaï pour nous donner une nouvelle série de commandements "tu feras" et "tu ne feras pas". La vie chrétienne ne nous demande pas d'examiner le juste et le faux dans tout ce que nous vivons ou entreprenons. En tant que chrétien, vos possédez maintenant la vie de Christ et vous devez tenir compte de la réaction de sa vie. lorsque vous songer à une action, un désir, à faire quelque chose, si la vie en vous s'intensifie et vous engage à le faire, s'il y a une réponse positive de la vie intérieure, s'il y a l'onction en vous (1Jean 2:20, 27), vous pouvez alors le faire avec confiance. C'es la vie intérieure qui vous l'a indiqué. Mais si, lorsque vous vous demandez si vous devez faire un certain pas, la vie commence à s'affaiblir en vous, vos saurez que vous ne devrez pas faire ce pas, même s'il semble très raisonnable de le faire.

    Réalisez-vous que la conduite de beaucoup d’incroyants est réglé sur le principe du "juste" ou du "faux" ? Qu'est-ce qui différencie le chrétien de l'incroyant si le même principe les gouverne tous les deux ? La Parole de Dieu nos montre clairement que le chrétien est dirigé par la vie de Christ et non par un code de morale extérieur. Il y a quelque chose de vital à l’intérieur du chrétien, quelque chose qui répond à ce qui est de Dieu et réagit contre ce qui n'est pas de lui ; ainsi nous devons prendre garde aux réactions qui viennent de l'intérieur de nos-mêmes. Quand la source vivante qui est en nous jaillit en réponse à une suggestion, nous devrions la suivre, mais quand elle décline, nous devrions repousser cette idée. Nous ne devrions pas nous laisser gouverner par des faits extérieurs ou des raisonnements, qu'ils viennent de nous-mêmes ou d'autrui. Certaines personnes peuvent approuver quelque chose, et lorsque nous pesons le pour et le contre, il se peut que nous pensions que cette chose est bonne ; mais que dit la vie intérieure à ce propos ?


Le standard transcendant de la vie

    Lorsque vous réalisez que le facteur transcendant de la conduite de tout chrétien est la vie, vous savez alors que vous ne devez pas seulement éviter tout ce qui est mauvais, mais aussi tout ce qui est bien qu'extérieurement. Seul ce qui résulte de la vie chrétienne est une conduite chrétienne, c'est pourquoi nous ne pouvons pas consentir à agir si cette action ne jaillit pas de la source de la vie. Souvenons-nous de la Parole de Dieu:

Tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où u en mangeras, tu mourras.

    Remarquons que "bien et mal" sont mis ensemble ici, et en opposition à "bien et mal" nous trouvons la "vie". Le standard de la vie est un standard transcendant. 
    
    Au début de ma vie chrétienne, je cherchais avec persévérance à éviter tout ce qui était mal, et je me mettais délibérément à faire ce qui est bien. Il me semblait que je faisais des progrès splendides. En ce temps-là j'avais un collaborateur qui avait deux ans de plus que moi et nous n'étions jamais d'accord. Les différences qui nous opposaient ne concernaient pas nos occupations habituelles ; nos désaccords se manifestaient au sujet de questions publiques. Nous nous disputions également en public. Je me disais : "S'il veut faire ce travail de cette manière-là, je protesterai car ce n'est pas juste". Mais peu importe la façon avec laquelle je protestais, il refusait toujours de céder. Mes arguments étaient fondés sur la ligne du juste et du faux, les siens reposaient sur le fait qu'il était plus âgé que moi. J'avais beau avance des arguments irréfutables pour prouver qu'il avait tort et que j'avais raison, il présentait sa preuve unique et incontestable pour justifier son action : il avait deux ans de plus que moi. Comment pouvais-je réfuter ce fait ? Ainsi, il gagnait toujours la partie. Il avait le dessus extérieurement, mais moi, intérieurement, je ne cédais pas. Son absurdité me froissait et je restais fermement attaché à mon opinion qu'il avait tort et que j'avais raison Un
jour je m'en suis plaint auprès d'ne sœur aînée dans le Seigneur, une sœur qui avait une grande expérience spirituelle. Je lui expliquai le cas. Je lui présentais mes arguments et lui demandais d'arbitrer. Était-ce lui ou moi qui avait raison ? C'était ce que je voulais savoir. Elle sembla ignorer le juste et le faux de toute l'affaire en me regardant droit dans les yeux, elle me répondit tranquillement : "Tu aurais mieux fait de faire ce qu'il te disait".  Je fus entièrement insatisfait de sa réponse et je pensai en moi-même : si j'ai raison, pourquoi ne pas le reconnaître ? Si j'ai tort, pourquoi, pourquoi me dire de faire ce qu'il me dit ?"  Aussi, je lui demandai : "Pourquoi ?" "Parce que, me dt-elle, dans le Seigneur, le plus jeune doit se soumettre à l'aîné." "Mais, lui répondis-je, dans le Seigneur, si le plus jeune a raison e que l'aîné a tort, doit-il se soumettre ?" En ce temps-là, j'étais étudiant au lycée et e n'avais appris aucune leçon de discipline, aussi je donnai libre cours à ma contrariété. Elle sourit simplement et dit encore une fois : "Tu aurais mieux fait de faire ce qu'il te disait.

    Plus tard, il allait y avoir un baptême et trois d'entre nous devaient, ensemble, en porter la responsabilité - le frère qui avait deux ans de plus que moi, un frère qui était sept ans plus âgé que lui et moi-même. "Maintenant, voyons c qui va se passer, me dis-je en moi-même." Je dois toujours faire ce que toi, mon aîné de deux ans, me dis - vas-tu toujours faire ce que ce frère qui est ton aîné de sept te dit ?"  Nous avons parlé tous les trois de ce baptême, mais il refusa les suggestions avancées par son aîné. Sur chaque point il insistait pour que se soit fait selon son idée. Finalement, il nous renvoya tous les deux avec cette remarque : "Laissez-moi faire, je peux très bien me débrouiller tout seul!" Je me demandai de quelle sorte de logique il s'agissait : "Tu insistes pour que je t'obéisses toujours parce que tu es mon aîné, mais toi, tu n'as pas besoin d'obéir à ton aîné". Je me rendis sur le champ vers la même sœur et je lui exposai le problème. Je lui demandais son verdict. "Ce qui me contrarie, c'est que  ce frère ne s'occupe pas e ce qui est juste et de ce qui est faux". Elle se leva et me demanda : "N'as-tu jamais vu jusqu'à ce jour ce qu'est la vie e Christ ? out au long de ces derniers mois, tu as maintenu que tu avais raison et que ton frère avait tort. Ne connais-tu pas la signification de la croix ?" Puisque le seul point que je mentionnais était la question d'avoir raison ou tort, elle m'attaqua sur mon propre terrain  et me demanda
"Penses-tu avoir raison de t'être comporté comme tu l'as fait ? Penses-tu avoir raison de parler comme tu l'as fait ? Penses-tu avoir raison d'être venu vers moi pour m'exposer ces problèmes ? Il se peut que tu agisses d'une façon raisonnable et juste, mais même si c'est le cas, qu'en est-l de ce qui réait en toi ? Est-ce que la vie en toi ne proteste pas contre ta propre conduite ?" Je dus admettre que même lorsque j'avais raison du point de vue humain, la vie en moi déclarait que j'avais tort.

    Le standard chrétien ne donne pas uniquement son verdict sur ce qui n'est pas bien, mais également sur ce qui paraît bien extérieurement. Beaucoup de choses sont justes selon le standard humain, mais le standard divin les condamne parce qu'l leur manque la vie divine. Le jour dont je viens de parler fut le premier où je vis que si j'allais vivre dans la présence de Dieu, toute ma conduite devait être réglée par le principe de la vie, et non par le principe du juste et du faux. Depuis ce jour, j'ai commencé à voir de plus en plus clairement que, lorsqu'il est question d'une façon d'agir, même si certains déclarent qu'elle est juste, je dois être cependant très sensible aux réactions de la vie de Christ en moi. Quand nous avançons dans une voie qu paraît bonne, la vie en nous devient-elle plus forte, ou s'affaiblit-elle ? Est-ce que l'onction confirme que le chemin que nous suivons est juste, ou est-ce que l'absence d'onction indique que l'approbation divine est retenue ? Le chemin de Dieu pour nous, ne nous est pas montré par des signes extérieurs, mais par des réactions intérieures. C'est la paix et la joie de l'esprit qui nous indique le sentier de la vie chrétienne.

    Un jour, je visitai un certain lieu. Un frère qui le critiquait fortement y été également invité. Il savait que cet endroit avait beaucoup à offrir spirituellement, mais il désapprouvait ce qui y était vécu et faisait des comparaisons défavorables d'avec l'endroit d'où il venait. Durant les deux ou trois mois pendant lesquels nos étions ensemble, ses critiques dépassaient celles de tous les autres. Un jour, il alla trop loin, aussi lui dis-je : "Pourquoi restes-tu donc ici ? Pourquoi ne pas faire tes bagages et partir ?" "Je ne peux pas à cause de cela dit-il en montrant son coeur ; chaque fois que je me prépare à sortir, la paix dans mon coeur s'en va. Une fois déjà je suis parti, et je suis resté quinze jours éloigné, mais j'ai du demander la permission de revenir". "Frère, ne vois-tu pas ces deux différentes lignes de conduite-celle qui est déterminée par la vie, et celle qui est déterminée par le juste et le faux ?" "Oh, dit-il, e n'ai pas essayé de partir qu'une seule fois, mais un grand nombre de fois, mais à chaque fois, mon expérience a été la même : aussitôt que je me prépare à partir, quelque chose me retient. Même si beaucoup de ce qui est fait ici est faux, il est également faux que je parte". Ce frère, ayant vu qu'il y avait beaucoup d'aide spirituelle à recevoir dans cet endroit, décida d'y rester et de rencontrer Dieu.


Les faits extérieurs ne gouvernent pas nos décisions

    Une des conceptions les plus erronées parmi les enfants de Dieu est de penser Que les actions sont déterminées par ce qui est juste et ce qui est faux. Ils font ce qui est juste à leurs yeux, ils font ce qui leur paraît juste selon leur passé, selon leurs années d'expériences. Un chrétien devrait baser chacune de ses décisions sur la vie qu'il a en lui. C'est là quelque chose de complètement différent. Je ne désire pas que vous voyiez qu'un chrétien ne doit pas arriver à une autre décision que celle que la vie lui indique. Si la vie en vous réagit pour une quelconque action, alors allez-y! Mais si la vie en vous diminue, cessez immédiatement!

    Je me rappelle être allé à un certain endroit où les frères travaillaient vraiment avec efficacité. Dieu les employait réellement. Si vous demandiez si leur travail était parfait, je devrais vous répondre que non et qu'il y avait encore bien des choses à perfectionner. Humblement, ils m'ont demandé d'exposer tout ce que je voyais et qui n'était pas correct. Je leur fis donc un certain nombre de remarques, mais aucun changement ne se produisit! Cela m'a-t-il ennuyé ? Absolument pas ! Je pouvais uniquement des faits extérieurs qui avaient besoin d'être améliorés ; je ne pouvais pas voir ce que Dieu faisait intérieurement et cela aurait été une folie de ma part d'y toucher. Je n'osais pas conseiller Dieu sur ce qu'il devait faire dans leurs vies.

    Dans un autre endroit que j'ai visité, les frères n'évangélisaient pas. Ils m'entretinrent de cette question et me demandèrent si je ne pensais pas qu'ils devraient annoncer l’Évangile. "Selon l'Ecriture vous devriez le faire", répondis-je. Ils admirent qu'ils ressentaient la même chose, mais ce qui est surprenant, c'est que Dieu ne leur donnait pas la vie pour aller évangéliser. Dans de telles circonstances, si nous connaissons Dieu, nous ne pouvons que rester silencieux, car notre sentier est tracé par sa vie seule et non par le juste et le faux. Frères et sœurs, le contraste entre ces deux principes de vie est immense. Tant de gens se posent encore cette question : "Est-ce qu'il est juste de faire ceci ? Est-ce qu'il est mal de faire cela ?" La seule question que le chrétien doit se poser est la suivante : "Est-ce que la vie diminue o augmente quand je songe à faire cela ?" La réaction de la vie divine en moi doit déterminer point par point le parcours que je dois suivre. C'est là quelque chose de crucial!


Ecoutez-le!

    Sur la montagne de la transfiguration, Moïse était présent et il représentait la loi. Elie était présent et il représentait les prophètes ; le standard de la foi était là et également présent le standard prophétique. Mais Dieu imposa silence à ces deux standards qui étaient qualifiés pour parler au cours de la dispensation de l'Ancien Testament. Il dit : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le!" Aujourd'hui, le standard du chrétien n'et ni la loi, ni les prophètes, mais Christ, le Christ qui habite en nous. C'est pourquoi, la question n'est pas : "AI-je raison ou ai-e tort ?" Mais : "Ai-je la confirma ion de la vie divine ?" Nous verrons souvent que ce que nous approuvons par nous même, la vie en nous, le désapprouve. Quand c'est le cas, nous ne pouvons pas faire ce qui nous semble bon.

La vie divine doit être satisfaite

    Je me souviens l'histoire de deux frères qui cultivaient tous les deux des champs de riz. Leurs champs étaient au milieu d'une colline. D'autres champs se trouvaient plus bas. Pendant les périodes de grandes chaleurs, ils amenaient de l'eau durant la journée et se reposaient les nuits. Une nuit, alors qu'ils dormaient, les fermiers qui possédaient des champs plus bas que les leurs percèrent un trou dans le canal d'irrigation qui entourait les champs des frères et firent ainsi couler toute l'eau sur leurs propres cultures. Le lendemain matin, les frères devinèrent ce qui s'était passé, mais ne dirent rien. Ils remplirent à nouveau les conduites d'eau et la nuit suivante, l'eau fut une seconde fois également volée. Le lendemain matin, quand ils découvrirent que les fermiers les avaient à nouveau spoliés de leur eau, ils ne plaignirent aucunement. N'étaient-ils pas des chrétiens ? Les chrétiens ne doivent-ils pas être patients ? Ce même jeu fut répété sept nuits de suite et durant sept jours successifs ces deux frères souffrirent l'injustice en silence. On pourrait penser que de tels chrétiens, capables de se laisser traiter ainsi jour après jour, sans jamais émettre un reproche, devaient remplis et même déborder de joie! C'est surprenant à dire, mais ils n'étaient pas du tout contents et leur mécontentement les éprouvait à tel point qu'ils présentèrent leur problème à un serviteur de Dieu. Et après avoir exposé leur cas, ils lui demandèrent : "Comment se fait-il qu’après avoir souffert cette injustice une semaine entière, nous soyons toujours mécontents ?" Ce frère qui avait de l'expérience leur répondit:
"Vous êtes mécontents parce que vous n'êtes pas allés jusqu'au bout. Vous devriez d'abord irriguer les champs de ces fermiers et ensuite les vôtres. Retournez chez vous et essayez. Vous verrez si oui ou non vos cœurs trouveront le repos après cela". Ils acceptèrent d'essayer et partirent. Le matin suivant, ils étaient debout plus tôt que d'habitude et leur première tâche fut d’irriguer les champs des fermiers qui leur avaient volé leur eau avec insistance. Il se passa cette chose étonnante : plus ils travaillaient dans les champs de leurs voleurs, plus ils étaient remplis de joie. Une fois qu'ils eurent fini d'arroser leurs propres champs, leur cœurs étaient dans un repos parfait. Quand les frères eurent répété cette opération deux ou trois jours, les fermiers les appelèrent pour s'excuser et ajoutèrent : "Si c'est cela le christianisme, nous voulons en savoir d'avantage!"

    Nous voyons ici la différence entre le principe du juste et du faux et le principe de la vie. Ces deux frères furent très patients, n'était-ce pas juste ? Ils avaient travaillé par une chaleur intense pour irriguer leurs rizières et avaient souffert sans se plaindre que d'autres volent leur eau, n'est-ce pas très bien ? Qu'est-ce qui pouvait bien manquer pour qu'ils n'aient pas leurs cœurs en paix ? Ils avaient fait ce qui est juste et bien. Ils avaient fait tout ce que l'homme pouvait demander d'eux. Mais Dieu n'était pas satisfait. Ils ne trouvaient pas la paix dans leurs cœurs parce qu'ils n'avaient pas considéré les exigences de sa vie. Quand ils se conformèrent à son standard, la joie et la paix jaillirent de leurs cœurs. Les exigences de la vies divine doivent être remplies; ainsi nous n'osons pas manqué de satisfaire Dieu.  

    Qu'est-ce que le sermon sur la montagne ? Que nous est-il dit dans les chapitres 5 à 7 de l’Évangile de Matthieu ? Ne nous est-il pas dit que nous ne devons pas être contents avant d'avoir satisfait aux exigences de la vie que Dieu a mise en nous ? Le sermon sur la montagne ne nous dit pas que tout est pour le mieux, pourvu que nous fassions ce qui est juste. L'homme dirait : "Si quelqu'un te frappe sur la joue, pourquoi présenter l'autre ?" Si vous acceptez une telle offense sans rendre la gifle, c'est que vous avez atteint certainement le dernier degré de la maîtrise de soi. Mais Dieu dit quelque chose d'autre : si, lorsque l'on vous frappe sur une joue, vous ne faites que baisser la tête et vous en aller, vous verrez que la vie intérieure ne sera pas satisfaite. II n'y aura pas de satisfaction en vous jusqu'à ce que vous ayez tendu l'autre joue à celui qui vous a frappé, pour recevoir le même traitement. Agir ainsi prouvera qu'il n'y a pas d'amertume en vous. C'est le chemin de la vie!

    Beaucoup de gens disent que les chapitres 5 à 7 de l’Évangile de Matthieu sont exigeants, sont au-dessus de nos forces. Je l'admets. C'est une véritable impossibilité. Mais le point important est celui-ci : vous avez une vie en vous et cette vie vous dit qu'à moins que vous ne fassiez ce que le sermon sur la montagne exige, vous ne trouverez pas de repos. Toute la question consiste en ceci : marchez-vous sur le chemin de la vie ou sur le chemin du bien et du mal ?


 La plénitude de la vie doit être en nous

    Parfois, un frère agit stupidement. Vous pensez que ses actes exigeraient une exhortation ou un reproche. Ainsi, un jour, vous vous mettez en route pour aller chez lui. Oui, vous devez lui parler une bonne fois, c'est vraiment juste ! Il a eu tout à fait tort. Vous arrivez à la porte et vous tendez la main vers la sonnette. Mais, quand vous êtes sur le point de sonner, votre main retombe. Alors, vous vous demandez : "N’est-ce pas juste de lui parles ?" Le problème n'est pas de savoir si c'est juste de lui parler, mais si la vie divine en vous, vous le permet. Vous pouvez exhorter ce frère et il est possible qu'il reçoive votre exhortation avec courtoisie et qu'il promette de faire ce que Dieu dit, mais plus vous prêcherez à ce frère, plus la vie qui est en vous diminuera. Quand vous retournerez chez vous, vous devrez admettre que vous avez eu tort.

    Un jour, j'ai rencontré un frère qui était dans le besoin. Il était très pauvre et ne pouvait s'attendre à aucune aide venant d'une institution ou d'une personne quelconque. Aussi ai-je pensé que je devais sûrement faire quelque chose pour lui. A ce moment précis, je ne vivais pas dans l'abondance; ainsi, c'était pour moi, un grand sacrifice que de l'aider. J'aurai du être plein de joie quand je partageais avec lui l'argent dont j'avais bien besoin, mais c'était tout le contraire. Je ne sentais pas la vie en moi et une voix en moi me disait : "Tu n'as pas agi dans la vie, tu as simplement sur la base de ta gentillesse naturelle en répondant à un besoin humain". Dieu n'a pas exigé cela de toi". Arrivé chez moi, je dus confesser mon péché et demander pardon au Seigneur.


Nos actes doivent être contrôlés par la vie

    Frères et sœurs, laissez-moi vous répéter que toute notre conduite doit être déterminée, non par le bien et le mal, mais par la vie qui est en nous. Si vous agissez sans vous soucier de l'exigence de cette vie, même si ce que vous faites est bien, vous vous retrouverez face à la réprobation de Dieu. Nous devons discerner la vie de la mort. Si ce que j'ai entrepris a fait diminuer la vie en moi, même si l'intention semblait bonne, je dois confesser mon péché devant Dieu et chercher son pardon.

    Dans 1 Corinthiens Paul écrit : 

"Car je ne me sens coupable de rien; mais ce n'est pas pour cela que je suis justifié. Celui qui me juge, c'est le Seigneur." (4.4)

    C'est facile de distinguer le bien du mal, mais Paul n'était pas gouverné par le bien et le mal. Même quand il ne se sentait pas coupable d'avoir fait quelque chose de faux, il n'osait cependant pas affirmer que tout était en ordre en lui. Il confessait que le Seigneur était son juge. Au tribunal, c'est le Seigneur qui nous jugera, mais sa vie est nous maintenant et elle dirige notre chemin. Pour cette raison Paul dit dans 2 Corinthiens 5.7 : "Nous marchons par la foi et non par la vue". Nous ne prenons pas de décisions sur la base d'un standard extérieur, légal, mais sur la base d'une vie intérieure. C'est un fait que le Seigneur Jésus-Christ demeure dans les croyants et qu'il s'exprime constamment en eux. C'est pourquoi nous devons devenir sensible à sa voix et apprendre à discerner ce que dit sa vie. Un grand changement aura lieu en nous quand notre conduite ne sera plus réglée par le principe du bien et du mal, mais uniquement par le principe de la vie.

  W. Nee

vendredi 31 octobre 2014

(14) 2 Corinthiens par Ed Miller Conclusion (2 Corinthiens 12 et 13)

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre quatorzième leçon et dernière leçon sur cette merveilleuse épître de 2 Corinthiens.

    Nous voici arrivés dans notre dernière étude de 2 Corinthiens. Ce sera notre étude de conclusion. Notre prière est que le grand message de la toute suffisance de Christ puisse être imprimé dans nos cœurs. Comme vous le savez, le message de ce livre est la toute suffisance du Seigneur Jésus-Christ. Il est tout ce dont j’ai besoin, Jésus est tout ce dont j’ai besoin. Il est absolument suffisant pour toute ma vie. Il est suffisant pour la vie chrétienne. Dieu a choisi un homme, l’apôtre Paul, lui seul dans toute l’histoire peut illustrer pour nous que le Seigneur Jésus est la vie du chrétien. La vie de l’apôtre Paul était la démonstration de cette simple vérité. Il l’a prouvée par sa vie. A cause de cela 2 Corinthiens est réellement l’autobiographie spirituelle de Paul. C’est son journal intime. C’est son histoire.

Pour nous aider dans notre discussion, nous avons divisé 2 Corinthiens en trois parties.
  • Chapitres 1 à 7, Christ est tout suffisant en nous.
  • Chapitres 8 à 9, Christ est tout suffisant à travers nous.
  • Chapitres 10 à 13, Christ est tout suffisant pour nous.
    Nous sommes arrivés dans la dernière section qui concerne les chapitres 12-13, la toute suffisance de Christ pour moi. La dernière fois nous sommes arrivés à ce que nous appelons le sommet de toute l’épitre de 2 Corinthiens. En d’autres termes, le top de tout cela a été l’histoire du troisième ciel et la fameuse écharde dans la chair. C’est le summum de tout le message de la toute suffisance. Si Christ a montré qu’Il était tout suffisant pour Paul dans cette épreuve, alors Il sera tout suffisant en chaque circonstance. C’est ce que l’apôtre a fait. Il a prouvé, il a démontré la toute suffisance de Christ dans la chair. A travers cela il nous a donné pour toujours le message de la toute suffisance de Christ. C’est donc un passage stratégique qui emmène le tout à son apogée.

   Dans notre dernière étude j’ai introduit cette section en posant et en répondant à cinq questions au sujet de l’écharde dans la chair. Laissez-moi simplement mentionner ces cinq questions, puis nous irons plus loin.

    Premièrement est-ce que c’est l’apôtre Paul qui a expérimenté la révélation du troisième ciel? En lisant il semble qu’il fasse référence à quelqu’un d’autre parce qu’il dit des choses comme: « Je connais un homme en Christ... ». Deuxième question: pourquoi l’apôtre Paul date-t-il cette expérience? Troisièmement, qu’est-ce que cette expérience du troisième ciel? Qu’est-ce que ce troisième ciel? Quatrièmement, au verset 12:4 il dit que durant cette expérience il a entendu des choses qui ne peuvent pas être répétées. Que veut-il dire par là? Cinquièmement, quelle était cette écharde dans la chair de Paul? Les réponses se trouvent dans notre précédente leçon.

    L’écharde représente l’épreuve la plus terrible qui soit arrivée dans la vie de l’apôtre, et lors de cette expérience il a vu que Christ et Sa grâce étaient adéquats et suffisants.
Dans cette leçon nous aimerions aller un peu plus loin dans ce récit, lisons les versets 12:1-10: « Il faut se glorifier... Cela n'est pas bon. J'en viendrai néanmoins à des visions et à des révélations du Seigneur. Je connais un homme en Christ, qui fut, il y a quatorze ans, ravi jusqu'au troisième ciel (si ce fut dans son corps je ne sais, si ce fut hors de son corps je ne sais, Dieu le sait). Et je sais que cet homme (si ce fut dans son corps ou sans son corps je ne sais, Dieu le sait) fut enlevé dans le paradis, et qu'il entendit des paroles ineffables qu'il n'est pas permis à un homme d'exprimer. Je me glorifierai d'un tel homme, mais de moi-même je ne me glorifierai pas, sinon de mes infirmités. Si je voulais me glorifier, je ne serais pas un insensé, car je dirais la vérité; mais je m'en abstiens, afin que personne n'ait à mon sujet une opinion supérieure à ce qu'il voit en moi ou à ce qu'il entend de moi. Et pour que je ne sois pas enflé d'orgueil, à cause de l'excellence de ces révélations, il m'a été mis une écharde dans la chair, un messager de Satan pour me souffleter et m'empêcher de m'enorgueillir. Trois fois j'ai prié le Seigneur de l'éloigner de moi, et il m'a dit: Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ; car, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort. »

    Tout ce qui se trouve dans ce chapitre final a pour objectif de pousser à son apogée la toute suffisance de Christ, de tout résumer et de tout lier. Ce passage nous en dit long sur Christ, la toute suffisance de Christ, et de quelle manière Dieu aimerait sceller profondément le merveilleux message de la toute suffisance de Christ en nous.

    Voici comment j’aimerais développer ce passage. Premièrement pour en arriver au cœur du passage sur l’écharde, le passage que nous avons lu, j’aimerais identifier deux concepts que l’apôtre Paul utilise ici. Il nous arrive souvent de lire un passage à la légère et de se dire que nous savons de quoi cela parle. C’est pour cette raison que Dieu nous dit que nous devons méditer sur ces choses jour et nuit. Parfois nous ratons une bénédiction parce que nous pensons que nous savons ce que le passage signifie alors que ce n’est pas le cas.

    J’aimerais donc vous rendre attentifs au verset 12:9: « Ma grâce te suffit. » Qu’est-ce que la grâce de Dieu? C’est terriblement important de savoir cela si c’est sensé être suffisant pour nous lorsque nous faisons face aux difficultés. Quelle est cette grâce de Dieu qui est toute suffisante? Et que veut également dire Dieu toujours au verset 12:9 avec: « Ma puissance s'accomplit dans la faiblesse »? Que veut-il dire ici par: « Ma puissance s'accomplit dans la faiblesse »?

    Ensuite j’aimerais montrer ce que je considère être la clé et le principe le plus important de tout le livre sur la suffisance de Christ. Il emmène le tout à son apogée. Il nous donne cette clé en nous partageant une illustration finale puis ce principe final. C’est de cette manière qu’il conclut le livre. Paul nous dit que si nous désirons comprendre tout le livre alors nous devons aller vers cela. C’est cela l’apogée. Si vous n’avez pas bien compris les autres choses que nous avons vues ensemble mais que vous avez compris celle-ci, alors vous êtes sur de bons rails pour comprendre la toute suffisance de Christ dans votre vie. Que Dieu nous donne des yeux pour voir ce dont nous allons discuter.

    Très bien considérons ce verset 12:9. Commençons par identifier les deux concepts dont parle Paul. Vous savez bien entendu que l’arrière-plan de cette histoire était l’écharde dans la chair et il a prié trois fois pour en être délivré. Dieu lui a dit: « Ma grâce te suffit. » Qu’est-ce que Dieu veut dire avec le mot « grâce »? Est-ce que la grâce est une chose? Est-ce que Dieu vous donne quelque chose appelé « grâce » lorsque vous passez par des difficultés?

    Par exemple, est-ce que c’est une force dans votre vie? Est-ce que lorsque vous passez par une expérience Dieu vous donne de la force pour supporter cela et passer à travers? Est-ce que c’est de l’endurance? Est-ce que c’est une capacité? Est-ce que c’est une puissance pour supporter? Est-ce que Dieu nous promet de nous exempter de la douleur? Est-ce que c’est cela qu’il nous dit? Est-ce que la grâce est une sorte de don de Dieu? Est-ce que c’est un bénéfice pour les heures de grands besoins qui vont venir? Dieu vous donnera alors la grâce. Est-ce que c’est comme une boisson énergisante qui peut vous donner un coup de fouet pour passer à travers des épreuves?

DIEU DONNE LA GRACE AU MOMENT NÉCESSAIRE

    Vous voyez, nous disons que Dieu donne la grâce pour mourir à des hommes mourants. Il ne la donnera pas avant que nous en ayons besoin, mais elle viendra dès que nous en aurons besoin. Alors qu’est-ce que c’est? Qu’est-ce que Dieu nous donne exactement? Certaines personnes pensent que la grâce est comme une dose d’énergie que Dieu donne aux chrétiens, mais que les non sauvés n'ont pas. Ils pensent que c’est une morphine spirituelle qui me permet de passer à travers les mêmes épreuves que les non croyants, mais sans être aussi gravement blessé parce que je l’ai.

    Imaginons qu’il y ait deux personnes. L’une est croyante et l’autre pas. Les deux ont un abcès aux dents et cela leur fait très mal. Est-ce que la dent de l’incroyant fait plus mal parce que le croyant bénéficie d’une grâce suffisante, afin que cela ne fasse pas aussi mal? Est-ce que c’est cela que signifie recevoir la grâce de Dieu? Lorsqu’un chrétien perd un conjoint, il y a une grande tristesse. Est-ce que sa peine est moindre que celle des athées, des agnostiques ou des sceptiques lorsqu’ils perdent un conjoint ? Dieu dit: « Ma grâce est suffisante. » Est-ce que cela signifie que mes difficultés sont assouplies? Est-ce que ma force est augmentée? Si ma force augmente, les difficultés diminuent-elles? C’est une autre façon de dire que la souffrance est moindre.

    Vous savez, nous sommes tout le temps en train de nous réconforter en disant: « Dieu donnera grâce. » Et cela est juste. Nous allons parfois l’un chez l’autre, nous mettons notre bras sur les épaules de quelqu’un et disons: « Frère, Dieu va te donner la grâce pour réussir. Je sais que tu passes par des moments difficiles, mais rappelle-toi que Dieu a promis de donner la grâce. Tu recevras assez de grâce pour passer par ce chemin. Dieu te donnera la grâce même pour souffrir en tant que martyr. » Et c’est ce qu’Il fera effectivement. Ne me comprenez pas mal, je ne dis pas qu’Il ne le fera pas. J’aime la vérité de la grâce et je n’essaie pas de vous faire peur en prétendant qu’Il ne va pas vous la donner.

    Mais je pense qu’il est important de bien souligner ce point. La grâce n’est pas une pilule. La grâce n’est pas une sorte de sérum ou de drogue que Dieu donne aux croyants. Ce n’est pas non plus un liquide afin que je puisse prendre une cuillère de grâce, une bouteille de grâce ou un tonneau de grâce. C’est pourtant bien quelque chose ou alors la Bible n’en parlerait pas. Il est donc important de savoir ce que cela est. Est-ce que vous désirez savoir ce que Dieu vous a promis lorsque vous passez par des difficultés? Très bien, laissez-moi vous dire exactement ce que Dieu veut dire avec: « Je vais vous donner la grâce. »

RECEVOIR LA GRACE C’EST RECEVOIR PLUS DE LUMIÈRE

    Lorsque Dieu donne la grâce toute suffisante, Il nous promet la lumière, Il promet la révélation. Il promet une bonne perception. Il promet la connaissance. Il promet que nous soyons sensibles à Lui. C’est cela qu’a un chrétien et qu’un non chrétien n’a pas. Le courage, la force, la patience, l’endurance que vous expérimentez viennent de la révélation, de la connaissance et de la compréhension.

    Que voit le chrétien? Il a la vue. Qu’est-ce qu’il voit? Il voit tout le temps deux choses. Et alors que Dieu vous ouvre les yeux vous verrez que vous avez la grâce. Premièrement et avant tout il vous donne la lumière de la connaissance de Dieu sur la face de Jésus-Christ. En d’autres termes, alors que vous passez par là, Dieu vous révèle Dieu à votre cœur.

   Dieu est aux commandes, Il contrôle tout. Il règne. Il comprend. Il sait tout de mes situations. Il s’occupe de moi. Il m’aime. Il ne m’abandonnera pas. Alors que vous passez par les difficultés et que vous faites appel à Dieu dans votre douleur, Dieu se manifeste Lui-même et vous réalisez que rien n’a échappé à Son contrôle. Vous réalisez que vous n’êtes pas une victime des circonstances. Vous réalisez qu’il n’y a pas de seconde cause avec Dieu. Il se montre Lui-même à vous.

   C’est cela que l’incroyant n’a pas. C’est cela qui lui manque. Le chrétien n’est pas épargné par la douleur. Dieu n’a jamais dit: « Tu es un croyant, je vais te donner la grâce, tu n’auras pas à souffrir, tu n’auras pas à ressentir de mauvaises choses. Si tu es renversé par une voiture, tu pourras siffloter car cela ne va pas te faire de mal. » Dieu n’a pas dit cela. Vous allez avoir autant mal qu’une personne qui n’est pas sauvée.

    Le cœur brisé d’un chrétien fait tout autant mal que le cœur brisé d’un non croyant. Une tragédie pour un chrétien est tout autant une tragédie que pour un non chrétien. La promesse de la grâce n’est pas d’enlever la douleur, ni la blessure. Elle ne promet pas d’enlever toutes les émotions que nous ressentons de façon naturelle et normale. L’amertume après un divorce, l’amertume après un accident, la peine liée à un départ, la souffrance liée à un deuil, cela est commun à tous les enfants d’Adam qu’ils soient sauvés ou qu’ils soient perdus. Dieu nous donne la grâce. C’est-à-dire qu’Il met tout en lumière. Et pendant cette épreuve, pendant ce test, pendant cette calamité, Dieu se révèlera Lui-même. Il vous montrera qu’Il vous aime, qu’Il est là, qu’Il est suffisant. Vous saurez encore ce que c’est que d’être dans l’inquiétude, mais vous saurez quelque chose d’autre. C’est une autre connaissance, une compréhension. Vous saurez qu’il y a un Dieu qui agit derrière la scène.

    A partir de cette connaissance, de cette assurance, de cette confiance que Dieu contrôle, qu’Il a permis que cela vous arrive et que Dieu règne encore, vous pourrez recevoir de la force, vous recevrez des encouragements et du courage pour continuer, vous pourrez alors regarder au Seigneur d’une manière toute nouvelle.

    Très bien, cela fait partie de la lumière. Il se manifeste Lui-même. Dieu donne suffisamment de grâce. Il donne une révélation de Lui-même. Voici également l’autre partie de la lumière. Laissez-moi illustrer cela à partir de l’écharde dans la chair, que Dieu nous fasse grâce pour voir cela.

    Paul nous donne ici son témoignage de comment il a dû découvrir à travers Dieu, ce que cela signifie que Christ est suffisant pour lui. Cela n’est pas naturel, il a dû l’apprendre. Il nous partage ici ce qu’il a sur le cœur. Nous avons vu dans notre précédente leçon la mauvaise conception concernant l’écharde dont Dieu a dû l’en délivrer. Il ne pensait pas correctement. Il ne comprenait pas ce qui se passait. L’apôtre Paul a dû porter cette croix, cette écharde dans la chair. Le récit montre qu’il allait devoir porter cela pour le restant de sa vie. Cette écharde était en lui nuit et jour, chaque semaine et chaque mois, année après année. Elle ne disparaissait jamais, il n’y avait jamais de soulagement. C’était une attaque continue de la part de l’ennemi, appelé messager de Satan. Bien entendu c’était un message de Dieu, mais le messager était de Satan.

    Alors que Paul passait par là, il a ensuite reçu de la lumière qu’il appelle « grâce ». Vous voyez au début il a pensé que cette écharde dans la chair lui volait son confort. Cela lui faisait mal. C’était douloureux. La douleur n’est plaisante pour personne. La douleur fait mal que vous soyez un croyant ou un incroyant. 2 Corinthiens 12:8 dit que l’apôtre a crié trois fois à Dieu: « Délivre-moi de cette douleur. Délivre-moi de cette douleur. Délivre-moi de cette douleur. » Nous ne savons pas le temps qui s’est écoulé entre ses trois appels à l’aide. Nous ne savons pas si cela s’est passé sur plusieurs années, plusieurs mois ou plusieurs semaines. Nous savons que cette douleur dure depuis quatorze ans, lorsqu’il écrit et il a dit: trois fois: « Seigneur délivre-moi de la douleur. »
    En lisant entre les lignes on peut également penser qu’il a dit: « O Dieu, où est toute cette grâce que tu as promis? J’ai cette écharde dans la chair et Tu as dit que la grâce allait être suffisante. Est-ce que je ne pourrais pas en être un peu soulagé? Je souffre tant. Ne vois-tu pas que je souffre? Ne me vois-tu pas dans mes difficultés? Ne vois-tu pas que j’agonise? Je suis sur les genoux. Je suis à bout. Délivre-moi de cette souffrance. »

    Nous ne savons pas tout ce qui s’est passé parce que nous n’avons pas tout le récit. Mais un jour Dieu a ouvert les yeux de Paul et lui a dit: « La réalité est que tu as un plus grand problème que la douleur. »

    Je pense que la douleur ne vous fera pas de mal. La douleur vous blessera mais ne vous fera jamais de mal, pas lorsque Dieu est derrière. L’apôtre était en train de crier pour être délivré de la douleur. Et Dieu dit au verset 12:7: « à cause de l'excellence de ces révélations, il m'a été mis une écharde dans la chair, un messager de Satan pour me souffleter et m'empêcher de m'enorgueillir. »

    Dieu a expliqué à Paul: « Tu as un plus gros problème que cela. J’aurais souhaité que tu pleures à cause de cela. Je ne t’ai pas entendu pleurer à cause de cela. Tu as un problème avec l’orgueil, avec le fait de t’exalter toi-même. Paul tu as prié que je puisse te délivrer de la douleur, mais je suis davantage concerné par le fait que tu sois délivré de la fierté. Je suis si désireux de te délivrer de la fierté. » Puis Paul a répondu: « Oui c’est vrai, mais tu as promis la grâce. » Et c’est là où cela devient merveilleux.

     Dieu a alors répondu: « Paul tu désires la grâce? Mais l’écharde EST la grâce. Je t’ai envoyé l’écharde pour que tu puisses être délivré de l’orgueil. C’est cela ma grâce. » Paul désirait la grâce pour être délivré de la souffrance. Mais Dieu lui explique qu’il est davantage concerné par le fait de le délivrer de l’orgueil. Dans Sa grâce Il lui a envoyé la douleur à travers l’écharde. C’était cela Sa grâce, afin qu’il soit délivré de quelque chose de plus grand et cela était bien entendu la fierté.

    Est-ce que vous voyez la différence que cela a fait en Paul, lorsque Dieu lui a ouvert les yeux pour voir ce qu’était la grâce? Dieu lui a donné la lumière! Il a commencé à comprendre que Dieu est sur le trône et qu’Il règne, et que ce qui vient dans ma vie EST une grâce de la part de Dieu. L’écharde dans sa chair ÉTAIT la grâce de Dieu.

    Lorsque quelqu’un passe par un terrible accident, souffre de pertes financières ou d’une terrible défaite, il crie: « Où est la grâce de Dieu? Tu as promis de donner Ta grâce. Où est ta grâce dans cet accident? Où est ta grâce dans cette perte? Où est ta grâce dans cette défaite? Où est ta grâce dans la perte d’un être cher? » Dieu dit alors: « Ouvre tes yeux, mon enfant! L’accident EST Ma grâce. Cela ne serait pas venu dans ta vie, si tu n’en avais pas eu besoin. La perte EST MA grâce. Je l’ai envoyée parce que je vois les choses plus profondément que Toi. Toi tu désires la délivrance des choses extérieures, tu désires la délivrance de la souffrance. Moi je vois dans ta vie et je mets tout en œuvre en faisant venir dans ta vie ce qui est nécessaire. » C’est de cette manière que les yeux de Paul se sont ouverts sur ce que Dieu était en train de faire. Quelle différence cela fait!

    Qui aurait jamais cru que cette écharde dans la chair ÉTAIT cette grâce toute suffisante que Dieu avait promis de donner? Mais c’est exactement cela. C’était un don précieux de Dieu fait à Paul. Par conséquent lorsque Dieu dit: « Ma grâce est suffisante pour toi », lorsque vous passez par quelque chose, il est suffisant que vous sachiez que Dieu est Dieu. Si vous connaissez Dieu, vous n’avez pas besoin de connaître le pourquoi! Il est suffisant de connaître Dieu. Il est suffisant de savoir que tout ce qui vous arrive est un don de l’amour de Dieu. Il n’y a rien d’inconsistant dans Son amour. Il n’y a rien d’inconsistant dans Sa sagesse. Tout est parfaitement étudié! Tout est fait à votre mesure! C’est parfait pour le bon moment. C’est cela la grâce de Dieu. Cette connaissance est tout ce dont vous avez besoin pour vous soutenir lors de vos épreuves. En fait cela est plus que suffisant pour vous soutenir. La réalité est que cette connaissance vous apportera une joie indescriptible. Nous verrons cela en lien avec autre chose un peu plus loin. Voilà pour la première partie: « Ma grâce est toute suffisante ».

LA PUISSANCE CACHÉE DANS SA FAIBLESSE

    Considérez maintenant la seconde partie du verset 12:9 qui dit: « Ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. » Il semble que depuis le chapitre 10, Paul insiste toujours à nouveau sur cette vérité: la faiblesse, la faiblesse, la faiblesse. Voici quelques versets où il fait mention de cela.
  • Verset 10:10: « Car, dit-on, ses lettres sont sévères et fortes; mais, présent en personne, il est faible, et sa parole est méprisable. »
  • Verset 11:29: « Qui est faible, que je ne sois faible? Qui vient à tomber, que je ne brûle? »
  • Verset 12:10: « Car, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort. »
  • Verset 13:4: « Car il a été crucifié à cause de sa faiblesse. »
  • Verset 13:9: « Nous nous réjouissons lorsque nous sommes faibles… »
    Dans tous les coins de ces derniers chapitres, Paul nous parle de faiblesse, faiblesse, faiblesse, faiblesse.

    L’apôtre Paul, sous la conduite du Saint-Esprit, souligne ici quelque chose de façon délibérée. A un moment donné la faiblesse est devenue quelque chose de très important pour lui dans toute cette vérité de la toute suffisance de Christ. Le verset 12:9 dit: « Ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. »

    Laissez-moi essayer d’illustrer cela pour vous montrer ce que signifie cette idée, ce paradoxe que la puissance est accomplie dans la faiblesse. D’une façon ou d’une autre cela semble être un grand secret dans la vie et le ministère de l’apôtre Paul. Que veut-il réellement dire ici?

    Pour bien vous présenter cela, laissez-moi mettre pour quelque temps le texte de côté et vous rappeler qui était Paul. Je sais que vous le savez, mais laissez-moi à nouveau vous le redire. Il est parfois plus simple de savoir ce qu’est quelque chose en sachant ce que cela n’est pas.

    Premièrement, Paul n’était pas un stoïque, même si à l’époque de Paul il y en avait beaucoup. Il y en avait à Corinthe. Une personne stoïque prétend que ce n’est pas grave. Elles sont insensibles à la peine et au plaisir, elles agissent simplement comme si rien ne se passait. Elles prétendent qu’elles sont indifférentes à tout cela. Mais Paul n’était pas un stoïque. Il ne prétendait pas que l’écharde n’était pas là. Il ne prétendait pas que la faiblesse ou qu’une expérience négative ne prenait pas place. Mais vous savez que les noms changent. Nous ne les appelons plus stoïques de nos jours, mais ces personnes sont encore parmi nous. C’est le groupe de personnes qui s’appuient sur la pensée positive. Voilà qui sont les stoïques de notre époque. Ils disent: « Peu importe ce qui se passe dans votre vie que ce soit positif ou négatif, il faut simplement le renier. Il ne faut pas l’accepter, il faut le refuser. N’y faites pas attention et cela disparaîtra. Pensez positivement et cette chose négative disparaîtra d’elle-même. »

    L’autre jour, je roulais derrière une voiture et il y avait un autocollant sur lequel était écrit: pensez succès. Est-ce que cela aide? L’idée est que si vous pensez de cette manière cela va arriver. On est encouragé à penser constamment à cela et à ne pas penser négativement. Gardez cette pensée positive. Paul ne pensait pas du tout qu’il aurait pu penser à quelque chose pour que cette écharde s’en aille. Il avait crié à Dieu. Il avait fait appel au Seigneur. Aucune pensée positive dans ce monde ne pourrait faire disparaître cette écharde. Elle était là. Il était un réaliste. Il savait qu’elle était là, il la sentait.

    Deuxièmement, Paul n’était pas seulement pas un stoïque, il n’était pas non plus une poule mouillée. Il n’était pas lâche. Pourtant il était tout le temps battu.

    Lorsque vous lisez le récit et tout spécialement le chapitre 11, vous voyez qu’il choisit tout le temps la faiblesse. Il choisit tout le temps la folie. Il laisse les gens lui marcher dessus. Les gens s’essuient les pieds sur lui, il ressemble donc de l’extérieur à un tapis. Lorsque vous lisez certaines des choses qu’il écrit, vous devez vous arrêter et relire. Le verset 12:10 dit: « C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ. » C’est comme s’il disait: « Comme c’est bon et grand! J’aime être insulté. Il me tarde que quelqu’un m’insulte. » Il dit qu’il se glorifie de cela et qu’il se réjouit en cela! Faiblesse, insulte, persécution, difficulté. Cela me fait me gratter la tête en me disant: « Soit je ne comprends pas ce dont il parle, soit nous avons un personnage très étrange ici. »

    Il y a quelque chose de différent chez l’apôtre Paul. Il aime qu’on lui marche dessus, il aime être insulté; il aime être frappé. Paul n’était pas un stoïque. Paul n’était pas une poule mouillée et Paul n’était pas non plus un fou. J’utilise le mot fou dans le sens où la Bible l’utilise. Paul n’a pas choisi la faiblesse parce qu’il se réjouissait de la faiblesse. Il n’a pas choisi les insultes parce que cela était bon et qu’il en jouissait. Paul était pris dans une guerre et il le savait. La seule chose dans le monde que Paul ne désirait pas était une défaite, une perte ou une faiblesse. C’est l’opposé qui est vrai.

    Il y a ici un paradoxe, priez que Dieu puisse vous laisser voir ce que vous allez entendre et comprendre cette grande vérité de Dieu, parce que toutes choses tournent autour de cette vérité.

    J’ai dit que Paul n’était pas stoïque, qu’il n’était pas une poule mouillée et qu’il n’était pas non plus un fou. Je peux vous assurer que l’apôtre Paul n’était pas fou. Si jamais il y avait quelque chose que cet homme voulait et désirait, quelque chose pour laquelle il avait une passion dans son ministère, c’était bien la puissance de Dieu. Il ne serait pas allé sans la puissance de Dieu. Il désirait la puissance de Dieu. Il avait besoin de la puissance de Dieu. Il était en guerre et il le savait. C’était une guerre pour les âmes des hommes. Vivre était tout sauf un jeu pour l’apôtre Paul. C’était quelque chose de très sérieux pour lui. Vivre était quelque chose de sérieux pour Paul, il n’était pas fou.

LA FAIBLESSE EST L’INSTRUMENT DE LA PUISSANCE

    Voici la gloire de ce qu’il a partagé, Dieu a dû ouvrir ses yeux pour voir cela. Il ne l’a pas vu tout de suite. C’est comme si Paul disait: « Vous êtes tout surpris que je choisisse la faiblesse, mais laissez-moi vous donner la raison pour laquelle j’ai choisi la faiblesse. J’ai choisi la faiblesse parce que c’était la plus grande arme à ma disposition. Je ne suis pas fou. Je n’ai pas choisi la faiblesse pour perdre. Je n’ai pas choisi la faiblesse parce que j’étais content d’être battu. J’ai choisi la faiblesse parce que Dieu a ouvert mes yeux et m’a révélé que la faiblesse est un instrument de force. C’est pour cette raison que je l’ai choisie. » Paul n’a pas choisi la faiblesse pour avoir la faiblesse; il recherchait la puissance. Mais il a vu que la faiblesse EST le plus grand instrument de puissance qui était disponible.

    2 Corinthiens 12:9 dit: « Il m'a dit: Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. » Vous voyez Paul ne recherchait pas la faiblesse, il recherchait la puissance. Ce mot « repose sur moi » est le même que celui qui caractérise la gloire shekinah de Dieu qui résidait sur l’arche. Le mot est tabernacle. Paul nous dit: « Lorsque j’ai choisi la faiblesse, la puissance de Dieu a « tabernaclé », c’est sur moi qu’elle s’est arrêtée et qu’elle s’est reposée. C’est pour cette raison qu’il dit au verset 12:10: « C'est alors que je suis fort. » C’est pour cette raison qu’il a choisi la faiblesse. C’est parce qu’il a vu que c’était l’instrument de la puissance. Ce n’est pas la faiblesse qu’il désirait atteindre. Il désirait avoir l’arme la plus puissante qui pouvait être disponible, mais la puissance était cachée dans la faiblesse.

    Quelle découverte cela a été pour l’apôtre Paul! Cela allait à l’encontre de toute sa pensée. C’était absolument radical. C’était un grand paradoxe. Pendant des années et des années Paul pensait que Dieu allait déployer sa puissance par la puissance. Paul a crié à Dieu à cause de cette écharde pendant des années. Il priait: « Seigneur, agis si Tu es suffisant pour moi. J’ai compris que Tu es suffisant pour moi. J’ai testé Ta suffisance à travers moi, mais Tu n’es pas pour moi. J’ai tellement de problèmes à cause de cette écharde. Si tu es réellement pour moi, montre-moi Ta puissance. Enlève l’écharde. Enlève la douleur. Guéris-moi. Délivre-moi. Montre-Toi comme Celui qui est puissant, manifeste Ta puissance. Fais des miracles. Fais des signes. Manifeste Ta majesté. Si Tu es réellement pour moi, prouve–le-moi. Lève Ton bras. Remonte Tes manches. Montre Tes muscles. Délivre-moi. Soulage-moi. Délivre-moi de cette peine. »
Puis Dieu a murmuré dans le plus profond du cœur de Paul: « Ma puissance et ma force sont accomplies par la faiblesse. » C’était tout nouveau pour Paul, les amis. La puissance atteint son apogée dans la faiblesse. Elle ne se manifeste pas dans une grande manifestation de puissance, mais dans l’absence de cette manifestation, dans la faiblesse. Paul disait: « Montre-moi Ta force en me rendant fort. » Et Dieu disait: « Je vais montrer ma puissance mais pas en Te rendant fort. » Paul disait : « Monte-moi Ta puissance, guéris-moi. » Mais Dieu disait: « Je vais montrer Ma puissance en ne Te guérissant pas. » C’est là où est la vraie puissance. C’est là où est la vraie force. La puissance est accomplie dans la faiblesse et tu verras, alors que tu portes l’écharde, la puissance de Dieu. Et bien entendu, tout cela contribuera à Sa renommée.

    Vous voyez, les gens de l’église de Corinthe qui s’opposaient à l’apôtre Paul utilisaient tous d’autres armes. L’un essayait d’utiliser l’élégance. Un autre essayait d’utiliser les dons. Un autre essayait d’utiliser sa grande personnalité. Un autre essayait d’utiliser son influence. Un autre essayait d’utiliser son argent. Paul, lui, a pris la faiblesse et est parti pour la guerre. Les autres se sont moqués de lui! Ils ont dit: « Regardez ce gars! Il est tout le temps faible! Il est fou! Il a mis son éloquence de côté. Il a mis de côté son éducation. Il n’utilisera pas son ingéniosité. Il n’utilise pas l’habileté à argumenter. Nous, nous savons comment argumenter. Nous, nous sommes des théologiens. Nous avons toutes les réponses. Il n’est rien. Il choisit la faiblesse. » Et Paul répond: « Oui, c’est ce que j’ai fait et j’ai gagné. J’ai choisi cela parce que c’est l’arme de la force ».

    Je ne vais pas passer davantage de temps sur ce sujet parce que j’aimerais étudier le principe-clé que nous n’avons pas encore vu. Nous avons simplement commencé à le toucher. Les choses n’ont pas changé, les voies de Dieu n’ont pas changé. Ce que nous trouvons ici était vrai pour Paul, cela est vrai pour nous et cela sera encore vrai si Jésus-Christ ne revient pas tout de suite. La vraie puissance, la vraie utilité se trouve toujours dans la faiblesse. Nous devons choisir la faiblesse. Votre ministère, votre vie ne sont pas amoindris par la faiblesse. Ils sont tout le temps renforcés mais pas amoindris. Si vous désirez la puissance dans votre ministère, si vous désirez la puissance dans votre vie, n’ayez pas peur de tomber dans l’obscurité. Ne vous inquiétez pas de cela. Dieu s’occupe déjà de cela. Ne recherchez pas cela. Si vous perdez votre vie c’est comme cela que vous la gagnerez. C’est le paradoxe de Dieu; cela a toujours été comme çà ?. La faiblesse n’est absolument pas une limitation. En fait, c’est là où se trouve le bras de Dieu.

    Avant que l’apôtre pousse ce message de la toute suffisance de Christ à son apogée, il nous rend à nouveau attentifs à ce principe. Mais cette fois c’est pour bien souligner ce que cela signifie exactement. La grâce est suffisante pour moi, mais qu’est-ce que la grâce? Qu’est-ce qu’exactement la faiblesse? Souvent nous ne faisons que sortir ces versets et nous disons que c’est un grand principe. Mais qu’est-ce que cela signifie? Si vous devez utiliser cette arme de la faiblesse, vous devez exactement identifier ce qu’est cette faiblesse dans laquelle Dieu déguise Sa puissance et Sa force. C’est pourquoi Dieu nous donne une illustration qui ôtera tout doute sur ce qu’est cette faiblesse. Puis après avoir donné l’illustration, il nous donne le principe final qu’elle illustre.

    Les versets 13:3-4 disent: « Puisque vous cherchez une preuve que Christ parle en moi, lui qui n'est pas faible à votre égard, mais qui est puissant parmi vous. Car il a été crucifié à cause de sa faiblesse, mais il vit par la puissance de Dieu; nous aussi, nous sommes faibles en lui, mais nous vivrons avec lui par la puissance de Dieu pour agir envers vous. »

    Il y a beaucoup de choses dans ce petit verset, mais nous y trouvons également notre illustration. Quoi que cela signifie que d’être faible c’est illustré par ces mots: « Car il a été crucifié à cause de sa faiblesse. » Nous devons comprendre ce que signifie: « Nous aussi, nous sommes faibles en lui. » Nous trouvons donc ici cette grande illustration. C’est le seul endroit dans la Bible où la faiblesse est attribuée au Seigneur Jésus à moins que l’on considère aussi le sous-entendu que l’on trouve en 1 Corinthiens 1:25 qui dit: « Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. » Il se peut que Paul parle ici de l’attribut de la faiblesse, mais je pense qu’il ne s’agit que d’ironie. Ce passage est réellement unique. Cela signifie que c’est le seul endroit dans la Bible où l’on parle ainsi du Seigneur Jésus. On ne parle nulle part ailleurs de la faiblesse du Seigneur Jésus. C’est donc une illustration toute spéciale. Si nous arrivons à souligner ce que cela signifie que Jésus était faible alors nous comprendrons notre appel et bien entendu c’est la clé de toute la question au sujet de la suffisance de Jésus-Christ.

    Lorsque nous disons que Jésus a été crucifié à cause de Sa faiblesse, la première question à laquelle nous devons répondre est: est-ce que cela signifie la faiblesse physique? Est-ce que Jésus était physiquement faible et tout spécialement au moment de la crucifixion? Est-Il faible? Est-Il infirme? D’après la nature de Dieu, nous savons qu’Il avait la toute puissance. Est-ce que vous désirez appeler cela la faiblesse? Est-ce que vous vous rappelez ce qui s’est passé lorsqu’Il a été arrêté dans le jardin de Gethsémané? Selon Jean 18:4-5 il pouvait y avoir quelque chose comme 500 soldats qui sont tombés paralysés devant Lui. Mais il est écrit qu’Il a été crucifié à cause de Sa faiblesse. J’aimerais aussi être faible comme cela! J’aimerais aussi pourvoir juste dire: « Je suis » et qu’ensuite 500 soldats s’écroulent. C’est cela la faiblesse, vous voyez. Il a été crucifié à cause de Sa faiblesse.

    Lorsque Jésus est mort sur la croix, le Saint-Esprit souligne le fait qu’Il est mort en poussant un cri. En Luc 23:46 il est dit: « Jésus s'écria d'une voix forte: Père, je remets mon esprit entre tes mains. » Vous voyez, Il est mort alors qu’Il avait toute Sa force. Cela ne ressemble pas à de la faiblesse. Cela n’est pas le cri de quelqu’un qui est au bout du rouleau, qui est devenu faible, comme lorsque le docteur dit de quelqu’un: « Il s’affaiblit. » Je vais vous dire, Jésus ne s’est pas affaibli sur la croix. Sa vie n’était pas en train de s’affaiblir. Il a crié avec une grande voix, Il est mort dans une pleine forme. A travers toute l’arrestation et la crucifixion du Seigneur Jésus, vous avez le sentiment en lisant les textes que c’est Lui qui décide du scénario. Il ne semble pas qu’Il soit réellement faible. Il contrôle les choses, Il tient les rênes. Christ n’était pas victime des circonstances. Il a même choisi le jour où Il allait être arrêté. Les pharisiens avaient dit: « Pas avant le prochain week-end, pas avant la Pâque », mais Jésus a dit: « Ce sera cette nuit. » Et ils sont venus le prendre le soir prévu. Il a tout arrangé. (Cf. Marc 14:2; Matthieu 26:2.)

    Est-ce que vous vous rappelez que dans le jardin de Gethsémané Pierre a tiré son épée? Le pécheur voulait aller combattre pour son Seigneur et protéger son cher Seigneur Jésus. Qu’est-ce que Jésus a alors dit? En Matthieu 26:52-53 Jésus dit: « Remets ton épée à sa place car tous ceux qui prendront l'épée périront par l'épée. Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père, qui me donnerait à l'instant plus de douze légions d'anges? » Tout ce que Jésus avait à faire était de cligner des yeux et les anges seraient venus pour balayer le gouvernement romain. Il n’y aurait alors plus eu de gouvernement. Lorsque je considère ces textes, cela ne ressemble pas à de la faiblesse.

    Il arrive parfois que mes filles viennent faire la bagarre avec moi. Parfois lorsque je me bagarre avec mes filles je fais semblant de lutter et je les laisse gagner. Si vous passiez devant notre fenêtre et que vous voyez ma fille Cathi de onze ans me mettre par terre, qu’est-ce que vous en penseriez? Vous vous diriez sûrement: « Ed est vraiment devenu faible”.

    Mais moi je répondrais: « Vous savez, je n’étais pas techniquement faible. J’avais toute ma force. Mais j’ai pour un moment choisi la faiblesse. J’ai délibérément, volontairement mis de côté ma force et j’ai choisi la faiblesse et je l’ai laissée gagner. » Est-ce que je peux suggérer que c’est de cette manière que Jésus a été crucifié? Il avait la puissance. Il avait tout cela. Avec un petit mot et un clignement des yeux tout aurait pris fin. Pour le Seigneur Jésus il ne s’agissait pas de faiblesse physique. Il ne s’agissait pas d’une petite faiblesse morale, mais d’une faiblesse volontaire. Le Seigneur Jésus s’est laissé tuer. Il s’est laissé mettre à mort sur la croix.

    C’est ce que Paul avait à l’esprit lorsqu’il a écrit Philippiens 2:6-8: « Lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix. »

    Mes amis, c’est une incroyable personne qui a dû s’humilier elle-même pour mourir. Moi, je vais mourir, je vais succomber à la mort. Je n’ai pas à m’humilier moi-même pour mourir. Jean 10:17-18 Jésus dit: « Le Père m'aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l'ôte, mais je la donne de moi-même; j'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre: tel est l'ordre que j'ai reçu de mon Père. » Jésus dit qu’Il va mourir mais qu’Il va laisser les hommes faire. Il va délibérément choisir la faiblesse et mettre Sa force de côté. Cela a été un choix délibéré, une faiblesse volontaire. Le Seigneur Jésus a vu que la faiblesse volontaire était un instrument de force et en mettant délibérément Sa puissance de côté Il a choisi la faiblesse, Il est devenu puissant pour accomplir la rédemption. C’est là où était la puissance.
     Je ne désire pas que vous  pensiez qu’il y a de  la puissance  dans la faiblesse.  Il y  des
milliers de personnes qui sont faibles mais elles ne connaissent pas la puissance de Dieu. Elles ne connaissent pas la puissance de Jésus-Christ. La faiblesse en elle-même ne signifie pas nécessairement la puissance. Ce n’est pas parce que quelqu’un est dans les difficultés financières, physiques ou morales et qu’elle est donc faible que la puissance de Dieu vient sur elle et repose sur elle. Ce n’est pas ce qui est dit ici. Les personnes faibles sont partout dans le monde. Elles remplissent les hôpitaux, les asiles et les maisons de retraites. Il y a des personnes qui sont faibles partout. Elles sont dans les rues, elles sont partout. Mais cela n’est pas la puissance.

    Peut-être que vous direz: « Oui je sais, cela doit être une faiblesse volontaire, une faiblesse qui est choisie. » Mais même avec cela vous devez être prudents parce qu’il y a une faiblesse volontaire qui prétend être puissance, alors qu’il ne s’agit absolument pas de puissance. Elle n’en a vraiment pas.

    Il y a en fait deux groupes de personnes qui choisissent volontairement la faiblesse et qui prétendent qu’ils ont la puissance de Dieu, sans vraiment l’avoir. Le premier groupe dont je veux parler est composé des chrétiens paresseux. Ils choisissent délibérément le chemin de la moindre résistance parce que ce sont des fainéants. Ce n’est pas parce qu’ils désirent la puissance de Dieu, mais parce qu’ils sont paresseux, ils choisissent la voie facile au nom de Dieu. Ils choisissent le chemin de la moindre résistance et ils font sonner le tout de façon spirituelle. Ils disent par exemple: « Je pourrais être riche vous savez. Je pourrais être éduqué. Je pourrais aller à l’université et avoir un diplôme. Je pourrais être habile. Je pourrais être connu. Mais je suis prêt à tout mettre de côté pour Jésus. » C’est possible, mais il est également possible qu’il ne soit que trop fainéant pour faire toutes ces choses. C’est peut-être pour cette raison qu’ils ont choisi la faiblesse. Un tel choix peut alors devenir une perte et non pas un gain. Cela peut devenir une disgrâce plutôt qu’un honneur pour le Seigneur et la cause de Christ.

    Je pense que certains chrétiens passent à côté de grands privilèges et de grandes opportunités que le Seigneur leur a données. J’ai vu parmi les chrétiens et tout spécialement parmi ceux qui disent vivre une vie de victoire et qui disent réellement connaître les choses profondes de Dieu, une tendance à rejeter l’éducation et à presque glorifier l’ignorance.

    Certaines de ces personnes disent: « Ne me parlez pas de commentaires. J’ai la Bible. Je n’ai pas besoin de commentaires. Je n’ai pas besoin d’érudits. Je n’ai pas besoin d’aller au séminaire. C’est plutôt un cimetière qu’un séminaire. Nous n’avons pas besoin d’aller à l’école. » Ceci dit je n’essaie pas d’élever l’érudition à une place qui n’est pas la sienne ni à glorifier l’érudition, mais nous ne devons pas non plus glorifier l’ignorance. Vous voyez ? C’est l’autre côté. Nous devons nous glorifier dans le Seigneur. Ne choisissez pas la faiblesse juste parce que vous êtes fainéants ou paresseux. La vraie faiblesse, la faiblesse biblique peut vous appeler à la pleine utilisation de votre pensée et de vos talents et cela se fera peut être dans une université.

    Le second groupe de chrétiens qui choisit volontairement la faiblesse, et qui ne font pas cela de la bonne façon, est composé de ceux qui en font une œuvre. En d’autres mots, ils essaient de gagner quelque chose avec Dieu. Ils délaissent volontairement leurs désirs naturels. Ils décident d’abandonner leur désir d’avoir et de posséder. Ils délaissent le désir de se réjouir de quelque chose. Ils délaissent le désir d’essayer de faire quelque chose. Je me rappelle que lorsque j’étais à l’école biblique, un jeune homme s’est levé et a dit: « Au nom de Jésus je ne mangerai plus jamais de dessert tant que je vivrai. J’arrête de manger des puddings au chocolat pour Jésus. » Certaines personnes vont encore plus loin. Elles disent: « Je ne vais jamais me marier parce que je pourrai ainsi être davantage spirituel. J’abandonne tout cela. Je choisis délibérément la faiblesse pour être davantage spirituel. » Cela n’est rien d’autre que du légalisme. Ce n’est rien d’autre que de l’ascétisme. Ce n’est rien d’autre que le salut par les œuvres.

    Est-ce de cette manière que Jésus est allé à la croix ? Le Seigneur Jésus n’est pas allé à la croix en se disant: « Je vais impressionner Dieu avec ma spiritualité et je vais abandonner tout cela. Je vais choisir la souffrance pour impressionner Dieu. » Non, pas du tout. Vous voyez, nous sommes appelés à laisser tomber mais pas parce que nous sommes paresseux, pas parce que nous essayons de gagner quelque chose avec Dieu, mais parce que le Seigneur Jésus est l’exemple suprême et c’est là où nous arrivons à l’exemple principal. Maintenant nous en arrivons au point principal finalement qui est le plus important. Si vous arrivez à saisir cela frères et sœurs en Christ, vous pourrez comprendre ce que cela signifie de connaître la toute suffisance de Christ.

    La faiblesse volontaire de Christ n’était pas de choisir la faiblesse, ce n’était pas que Christ était faible. Mais alors qu’est-ce que Christ a choisi? La réponse est qu’Il a choisi la volonté de Dieu. Est-ce que je peux suggérer qu’il y a de la puissance là-dedans, qu’il y a de la force là-dedans? C’est là que se trouve la puissance! C’est en choisissant la puissance qu'Il a courbé la tête et s’est résigné à la volonté de Dieu. Il n’y a pas de puissance dans la faiblesse en elle-même, il n’y a même pas de puissance dans la faiblesse volontaire, mais je peux vous dire qu’il y a de la puissance dans le fait de choisir la volonté de Dieu. Cette volonté de Dieu signifiera parfois que vous aurez à refuser les choses que vous avez le droit de posséder. Vous devrez parfois abandonner ce qui est légalement et légitimement à vous parce que comme pour le Seigneur Jésus, votre nourriture, votre pain, votre passion, est de Lui plaire et de faire la volonté de Dieu. Vous devrez lâcher prise pour être en mesure de reprendre à cause de la volonté de Dieu. Dire oui à la volonté de Dieu peut vouloir dire que vous aurez à mettre de côté votre propre volonté, votre propre gloire, votre propre luxe et votre propre confort pour choisir la volonté de Dieu. Ces choses peuvent parfois être à vous sans que l’on puisse vous blâmer, mais vous aurez pourtant à les mettre de côté.

    Est-ce que le Seigneur Jésus aurait eu tort s’Il avait décidé de descendre de la croix et de partir? Aurait-Il eu tort? Aurait-Il péché s’Il avait décidé de ne pas boire la coupe qu’on Lui tendait dans le jardin de Gethsémané? La réponse est qu’Il aurait eu raison de faire cela. Cela aurait été juste, mais Il a mis volontairement ce droit de côté pour pouvoir dire oui à la volonté du Père. Il est volontairement devenu faible pour faire la volonté du Père.

    C’est là où réside la vraie puissance de la vie chrétienne. C’est de cela dont parlait Paul. C’est l’apogée de la toute suffisance de Christ. Lorsque Dieu manifestera cela dans votre cœur alors vous direz oui car tout ce que vous désirez sera de plaire à Dieu et de faire la volonté de Dieu. Vous direz alors: « Peu importe ce que cela me coûte, peu importe ce que je dois mettre de côté. » Il y a de la puissance là-dedans, vous voyez. C’est cela la puissance de la vie chrétienne. La beauté de tout cela est dans votre libre volonté. Dieu vous donne un choix. C’est ce qui rend le tout si merveilleux. Si vous étiez forcés à faire cela, si vous étiez résignés à cause d’une obligation ou de vos responsabilités, alors vous en perdriez la beauté. Mais parce que Dieu vous a donné une volonté, il y a une beauté morale à choisir délibérément la volonté de Dieu.

    Ne me comprenez pas mal, il y a également du beau dans la soumission involontaire à quelque chose qui est inévitable. Vous verrez par exemple qu’il y a des choses dans votre vie qui sont inévitables et que vous ne pouvez pas éviter. Certaines personnes ont par exemple une maladie incurable et elles finissent par s’y soumettre. Elles n’ont pas réellement le choix. Elles ont cela et elles sont obligées de vivre avec cela. Lorsqu’un bien-aimé meurt, il est beau de voir quelqu’un s’y soumettre. Lorsque quelqu’un atteint un âge avancé, il est beau de voir cette personne se soumettre à cela. Vous ne pouvez pas combattre cela. Cela vient tout seul. Il est beau de se soumettre et de faire face à cela victorieusement.

    Prenez ces martyrs qui ont été enchaînés à des pieux desquels ils ne pouvaient pas être délivrés. Ils y étaient attachés. Ils allaient être brûlés sur le bûcher. Il y a de la beauté à les voir louer Dieu, chanter et se réjouir alors qu’ils allaient être brûlés. La beauté dont je parle est plus belle que cette beauté. Je ne parle pas de certains martyrs qui ont été attachés à des pieux desquels ils ne pouvaient pas s’échapper. Je parle des martyrs qui n’étaient pas enchaînés à un pieu dont ils pouvaient se détacher s’ils le désiraient. Ils auraient pu s’enfuir, ils auraient pu partir. Mais ils sont retenus par une autre chaîne, une chaîne invisible, la volonté de Dieu. Ils se tiennent là non enchaînés sur le pieu parce que cela plaît au Père, parce que cela plaît à Dieu. Je dis qu’il y a une beauté morale là-dedans. C’est là où est la force. C’est de cette manière que Paul vivait. Et lorsque Paul a pu vivre de cette façon, il a dit: « Je suis arrivé à voir et à comprendre la toute suffisance de la grâce de Dieu. »

    Vous voyez, Paul a fait davantage que de se résigner. Nous entendons souvent des sermons sur le fait de se soumettre à Dieu, de se soumettre au Seigneur. Loué soit Dieu pour cela, pourtant Paul est allé au-delà de cela. C’est une chose vraiment élémentaire et j’espère que vous avez appris à vous soumettre au Seigneur quoi qu’il arrive dans votre vie. Mais Paul était allé plus loin que cela. Il a fait plus que de se soumettre. Paul a dit qu’il se réjouissait en cela. Il disait: « Je me réjouis en la faiblesse parce que je sais que c’est là où demeure la puissance de Dieu. Je sais que j’élève son nom lorsque je fais cela. Je désire Lui plaire. Je désire L’honorer! Je l’ai choisi et je dépose ma vie et rien ne me fait plus plaisir. Je me réjouis de pouvoir faire la volonté de Dieu. » Voilà comment était l’apôtre Paul, il était si heureux de cela.

    Veuillez noter le verset 13:9 qui dit: « Nous nous réjouissons lorsque nous sommes faibles, tandis que vous êtes forts; et ce que nous demandons dans nos prières, c'est votre perfectionnement. » Il ne le dit pas en beaucoup de mots, mais je pense que vous pouvez voir ce qu’il dit ici. Paul dit: « Je vois que vous êtes forts et que nous sommes faibles. Je vois que vous allez bien. Vous êtes forts, mais nous prions que vous puissiez être complets. » Pourquoi est-ce que Paul priait? Il est en train de dire qu’il espère qu’un jour Dieu leur montrera qu’ils ne peuvent pas être forts sans être faibles.

    Vous savez dans le monde naturel, tout va de travers, tout est sens dessus dessous. Si vous voulez comprendre les choses spirituelles, pensez à ce que cela est puis pensez à l’opposé. C’est de cette manière que vous comprenez les choses spirituelles.

    Par exemple, si vous désirez un mot pour décrire un petit bébé, on peut dire dépendant. N’est-ce pas vrai? Un bébé est totalement dépendant. Si vous le laissez seul, il finira par mourir. Il est dépendant. Puis, qu’est-ce qu’un adulte? La réponse est indépendant. Il vit par lui-même maintenant. Vous ne pouvez dire qu’il est à vous. Il vit indépendamment. Voilà l’ordre dans le monde.

    Mais vous savez c’est exactement l’opposé en Christ. Paul regardait à ces Corinthiens et a dit: « Oh, vous bébés. Vous êtes si indépendants, si indépendants. J’aimerais que grandissiez dans la dépendance. J’aimerais que vous grandissiez pour devenir de tous petits enfants. J’aimerais grandir à l’envers pour revenir au sein. » Voilà la maturité de Christ. Voilà ce que Paul nous dit ici. Paul leur dit encore: « Oh, vous êtes forts. Comme je prie pour vous pour que vous puissiez grandir à l’envers vers la faiblesse. » C’est de cette façon qu’il s’apprête à conclure cette grande épitre. Il nous dit: « Parce que lorsque nous sommes faibles, nous sommes forts, lorsque vous n’êtes rien vous connaîtrez la toute suffisance de Christ. » Paul nous dit qu’il n’est rien, qu’il est un minus. En lui-même il est petit. En Christ, il a un plus. Ce sont des simples mathématiques. Pour passer de moins à plus nous devons passer par zéro, cela n’agit pas contre vous mais pour vous. Tout ce qui dans votre vie vous fait passer par zéro ne va pas contre vous mais pour vous. Voilà la toute suffisance de Christ pour vous.

    Vous savez, nous sommes si habitués à ce que dit Ephésiens 6:10: « Soyez forts dans le Seigneur. » Nous parlons tout le temps d’être forts dans le Seigneur, forts dans Sa puissance. Paul fait un commentaire intéressant alors qu’il termine le livre de 2 Corinthiens. Le verset 13:4 dit: « Nous sommes faibles en lui. » N’est-ce pas une précieuse vérité? Nous sommes faibles en Lui. Faibles dans l’union avec Christ. Je me demande comment un chrétien moyen pourrait se sentir si vous alliez chez lui pour lui dire: « Je prie juste pour que vous puissiez être faible en Christ. » Il se peut qu’il pense que vous êtes contre lui ou quelque chose comme cela. C’est pourtant cela être complet. C’est cela la maturité. Lorsque vous vivrez de cette façon, avec un désir et une passion, pour simplement faire la volonté de Dieu, alors vous connaîtrez la toute suffisance de Christ.

    Dans nos églises et dans nos communautés, on nous a enseigné à prononcer des bénédictions. Mais dans la Bible, personne n’a jamais prononcé de bénédiction. C’étaient des prières. Ils ne prononçaient pas de bénédictions, ils les priaient.

    C’est de cette manière que Paul se prépare à clore ce grand message de la toute suffisance de Christ qui est la grâce de Dieu. Et au verset 13:14 il dit: « Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu, et la communion du Saint-Esprit, soient avec vous tous! »

    Frères et sœurs en Christ, c’est ma prière pour vous: que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit, soient avec vous tous!

    Prions: Père, nous Te remercions pour Ta merveilleuse parole. Merci pour la vérité que Christ est tout suffisant en nous, à travers nous et pour nous. Combien nous Te louons pour la lumière que Tu nous as donnée lorsque Tu nous as appelés à travers nos expériences. Comme nous sommes reconnaissants que notre force s’accomplit dans la faiblesse de Christ. Au nom de Jésus. Amen.