lundi 9 décembre 2013

(31) HÉBREUX - ISRAËL TRAVERSANT LA MER ROUGE (Hébreux 11:29) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre trente et unième leçon sur cette merveilleuse épître aux Hébreux.

    J'aimerais commencer par vous rappeler que même si nous sommes dans le onzième chapitre d'Hébreux, notre objectif n'est pas d'étudier les livres de la Bible. J'espère que lorsque nous en aurons fini, nous en connaîtrons davantage sur Hébreux et les histoires bibliques auxquelles ce livre fait référence, mais notre objectif principal est de connaître le Seigneur. Dieu nous a donné la Bible pour Le connaître Lui. Voilà sur quoi nous désirons nous concentrer.
     J'aimerais vous partager un verset avant de prier. Est-ce que vous vous rappelez de la première personne qui s'est convertie en Europe? C'est Lydie que l'on trouve en Actes 16. Actes 16:14 dit: « Le Seigneur lui ouvrit le cœur, pour qu'elle fût attentive à ce que disait Paul. » N'est-ce pas une merveilleuse chose? Le Seigneur ouvre notre cœur pour que nous soyons attentifs. Par conséquent réclamons cela pour nous lors de cette étude; que le Seigneur puisse parler et ouvrir notre cœur afin que nous puissions répondre. Lorsque je dis que le Seigneur puisse parler, c'est parce qu'Il a promis de bénir chaque parole qui sortira de Sa bouche. Il n'a pas promis de bénir chaque parole qui sort de la bouche d'Ed Miller. Il a dit qu'il allait bénir toutes paroles qui sortiront de Sa bouche et qu'elles allaient accomplir l'objectif pour lequel Il les a envoyées. Par conséquent il est important que Lui parle. Demandons à ce que le Seigneur puisse parler et nous donner la grâce pour répondre et nous préserver de tout ce que je pourrais dire et qui ne serait pas de Lui.

     Prions: Père, nous Te remercions parce que nous pouvons nous arrêter et regarder dans Ta parole. Nous Te demandons de nous guider à nouveau alors que nous nous rassemblons autour d'Hébreux 11. Tourne les yeux de notre coeur vers le Seigneur Jésus, d'une façon toute fraîche et toute nouvelle. Nous Te remercions parce que nous pouvons compter sur Toi pour cela. Merci de nous aider à répondre à tout ce que Tu pourras nous dire. Ouvre nos oreilles pour que nous puissions réellement entendre ce que l'Esprit désire dire à Son église. Nous Te le demandons dans le précieux nom de Jésus. Amen.

DIEU VOIT LA FOI LA OU LES HOMMES NE LA VOIENT PAS

    Nous continuons notre étude d'Hébreux 11 à travers les illustrations de la foi qui semblent les plus insignifiantes et que le Saint Esprit a pourtant sélectionnées dans l'Ancien Testament Même lorsqu'Il a sélectionné les personnages de l'Ancien Testament les plus importants, nous avons découvert qu'il semble qu'Il sélectionne les expériences les plus petites dans la vie des personnages les plus proéminents. Nous avons déjà dit plusieurs fois que nous croyons que c'est parce qu'Il désire encourager notre foi. Ce chapitre est plein d'encouragement, tout spécialement pour quelqu'un qui lutte avec la foi. La raison est parce que Dieu voit la foi là où aucun homme ne la voit. Ces illustrations mettent en avant à quel point Dieu est incroyable.
     Quel espoir c'est pour nous, de savoir que Dieu voit la foi là où personne ne peut la voir. Dieu aime nous surprendre et Il nous surprend en appelant foi quelque chose dans notre vie, que nous serions prêts à appeler incrédulité. Dieu sait découvrir la foi dans les endroits les plus étranges. Nous avons par exemple vu que ce n'est que lorsque Sara est stérile et âgée, qu'elle découvre qu'il sera impossible pour elle de produire du fruit et qu'elle tombe alors sur ses genoux en riant, que Dieu appelle cela de la foi. C'est un étrange endroit où trouver de la foi.
     C'est la même chose avec Isaac. Dieu a comme poussé Isaac dans Sa volonté. Isaac se débattait pour essayer de bénir la mauvaise personne. Dieu l'a alors conduit dans Sa volonté et l'a emmené dans une position où il n'avait plus qu'une seule option spirituelle et ensuite il n'avait plus qu'à se soumettre et à se résigner. Lorsque Isaac a fait cela en disant : « Très bien, j'abandonne », Dieu a dit: « ça c'est de la foi. » Hébreux 11:20 nous dit: « C'est par la foi qu'Isaac bénit Jacob et Ésaü. » Nous voyons ainsi que Dieu nous encourage.
     Dieu permet que Moïse essaie de libérer le peuple de Dieu de l’Égypte de ses propres mains en tuant un Égyptien, puis l'envoie dans un désert pendant 40 ans. Mais parce que Dieu a vu le désir de Moïse d'obéir à Sa volonté, Il a dit: « ça c'est de la foi. Puisque tu désires me suivre, obéir à ma volonté et payer le prix, je compte cela comme de la foi. » Le chapitre d'Hébreux 11 est ainsi rempli de ces étranges illustrations. On peut y lire: « C'est par la foi que Joseph mourant fit mention de la sortie des fils d'Israël, et qu'il donna des ordres au sujet de ses os. C'est par la foi que Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et qu'il adora, appuyé sur l'extrémité de son bâton. C'est par la foi que Moïse, à sa naissance, fut caché pendant trois mois par ses parents, parce qu'ils virent que l'enfant était beau, et qu'ils ne craignirent pas l'ordre du roi. » Dans une prochaine leçon nous verrons ce qui est peut-être l'apogée de cela avec l'exemple de Rahab la prostituée. Quel oeil humain pourrait voir la foi dans la vie d'une prostituée? Dieu l'a fait! Hébreux 11 est donc un incroyable chapitre.
     Très bien, nous aimerions continuer à voir les illustrations que Dieu nous donne. En avançant, nous trouverons de moins en moins d'exemples spécifiques et Dieu deviendra de plus en plus général. Dans notre discussion nous sommes arrivés à Hébreux 11:29 qui dit: « C'est par la foi qu'ils traversèrent la mer Rouge comme un lieu sec, tandis que les Égyptiens qui en firent la tentative furent engloutis. » Si l'on ne tient pas compte des parents de Moïse, c'est la première fois que l'on voit la foi d'un groupe dans le chapitre 11. Habituellement les exemples sont plutôt individuels, Abel a fait confiance à Dieu, Hénoc a fait confiance à Dieu, Noé a fait confiance à Dieu, Abraham a fait confiance à Dieu, Joseph a fait confiance à Dieu.
Mais maintenant on nous parle de tout Israël, c'est corporatif, ils ont tous mis leur confiance dans le Seigneur. Je vous rappelle ce que nous avons déjà mentionné plusieurs fois. Alors que vous avancez avec le Seigneur, vous découvrirez, que tout ce qui est dans la Bible et qui peut être appliqué à un individu, peut également être appliqué à un groupe. De même tout ce qui peut être appliqué au groupe, peut également être appliqué à des individus. Par conséquent si vous trouvez quelque chose que vous pouvez appliquer à votre vie, alors donnez-le à l'église, parce que toute l’Église a besoin d'appliquer cette même chose. Tout Israël a plu à Dieu à travers sa foi.
     Laissez-moi vous donner certains faits historiques pour souligner leur merveilleuse foi. Rappelez-vous que dans Hébreux 11 Dieu ne choisit pas des exemples ordinaires pour illustrer la foi mais des exemples extraordinaires. C'est ce qu'Il fait dans le verset 11:29. Dire qu'Israël a traversé la mer rouge par la foi, semble assez curieux lorsque l'on connait le récit. Laissez-moi vous donner des faits qui montrent qu'il est difficile pour nous au niveau terrestre de dire qu'Israël a traversé la mer rouge par la foi.

LES ÉMOTIONS DU PEUPLE N'ANNULENT PAS LEUR FOI

    La première chose à laquelle je désire vous rendre attentifs est l'état d'émotion dans lequel Israël était, alors que le peuple est allé à la mer rouge. Exode 14:5-10 dit: « On annonça au roi d'Égypte que le peuple avait pris la fuite. Alors le cœur de Pharaon et celui de ses serviteurs furent changés à l'égard du peuple. Ils dirent: Qu'avons-nous fait, en laissant aller Israël, dont nous n'aurons plus les services? Et Pharaon attela son char, et il prit son peuple avec lui. Il prit six cents chars d'élite, et tous les chars de l'Égypte; il y avait sur tous des combattants. L'Éternel endurcit le cœur de Pharaon, roi d'Égypte, et Pharaon poursuivit les enfants d'Israël. Les enfants d'Israël étaient sortis la main levée. Les Égyptiens les poursuivirent; et tous les chevaux, les chars de Pharaon, ses cavaliers et son armée, les atteignirent campés près de la mer, vers Pi Hahiroth, vis-à-vis de Baal Tsephon. Pharaon approchait. Les enfants d'Israël levèrent les yeux, et voici, les Égyptiens étaient en marche derrière eux. Et les enfants d'Israël eurent une grande frayeur, et crièrent à l'Éternel. »
     D'après Exode 14:10, le peuple n'avait pas seulement peur, mais très peur. Bien entendu au niveau terrestre il était tout à fait compréhensible d'être effrayé. C'est Dieu qui les a emmenés à cet endroit et Il savait ce que Pharaon allait penser. Nous le voyons en Exode 14:3 qui dit: « Pharaon dira des enfants d'Israël: Ils sont égarés dans le pays; le désert les enferme. » Dieu les a menés vers l'Est mais ce n'est pas le chemin habituel qu'ils auraient normalement pris. Dieu les a conduits vers l'Est, et ce qu'il y avait entre eux et le désert du Sinaï où ils allaient était la mer rouge. Vous savez qu'ils n'avaient pas d'ingénieurs pour construire de pont, ni de bateaux pour faire traverser la mer à deux ou trois millions de personnes sans compter les animaux, sans compter les Égyptiens qui sont partis avec eux, sans compter leur biens et sans compter ce qu'ils ont pris aux Égyptiens. Ils n'avaient aucun plan d'action. Au niveau terrestre Pharaon avait raison, ils étaient coincés et enfermés dans le désert.
     C'est comme s'ils étaient déjà morts. Devant eux il y avait la mer. Derrière eux il y avait une armée qui les poursuivait. Il y avait 600 chars de guerre qui les poursuivaient pour les tuer. Ils étaient coincés et pris au piège. Il est normal qu'ils soient effrayés. Qui ne le serait pas? Ils avaient des craintes. Ils étaient anxieux, préoccupés, apeurés, prêts à craquer nerveusement. Ils l'étaient tous. Je vous rends attentifs à cela, parce qu'Hébreux 11:29 dit: « C'est par la foi qu'ils traversèrent la mer Rouge... » Mais pourtant tout ce que vous voyez lorsque vous lisez le récit est leur anxiété, cette incroyable peur. D'une façon ou d'une autre leurs émotions et leurs anxiétés n'ont pas annulé le fait qu'ils marchaient par la foi. C'est un point important.

LES DOUTES DU PEUPLE N'ANNULENT PAS LEUR FOI

    Ma deuxième observation n'est pas en lien avec leur état émotif, mais avec leur état mental, c'est en lien avec leurs pensées, avec la façon dont ils résonnaient. Nous trouvons cela en Exode 14:11-12 qui dit: « Ils dirent à Moïse: N'y avait-il pas des sépulcres en Égypte, sans qu'il fût besoin de nous mener mourir au désert? Que nous as-tu fait en nous faisant sortir d'Égypte? N'est-ce pas là ce que nous te disions en Égypte: Laisse-nous servir les Égyptiens, car nous aimons mieux servir les Égyptiens que de mourir au désert? »
     Ces paroles sont davantage que l'expression d'une réserve. C'est un raisonnement humain sous sa forme la plus repoussante. C'est comme s'ils disaient: « Le plan de Dieu est stupide. » Voilà ce qu'ils étaient en train de dire: « C'est un mauvais plan. Que sommes-nous en train de faire ici? Pourquoi est-ce que Dieu nous a permis de sortir d’Égypte? Pourquoi avons-nous suivi Moïse et pourquoi Moïse a-t-il suivi Dieu? Il aurait été mieux pour nous de servir les Égyptiens que de mourir ici dans le désert. Pourquoi t'es tu mêlé de cela Moïse? Nous t'avons dit de nous laisser tranquille. Mais tu ne nous as pas laissés tranquille. »
     Leur état émotionnel était très bas, ils étaient effrayés jusqu'à la mort. Ils étaient anxieux et inquiets. Leur état mental n'était pas mieux, ils disaient: « Tout cela est mauvais, et inutile. C'est stupide, illogique et absolument pas raisonnable. Cela va à l'encontre de tout ce qui est sensé. Ce n'est pas du tout prudent. » Pourquoi est-ce que je souligne tout cela? C'est parce que nous lisons en Hébreux 11:29: « C'est par la foi qu'ils traversèrent la mer Rouge. » Au niveau terrestre vous devez vous posez la question: « Où est leur foi? » Ils sont remplis d'anxiété, ils ont peur, ils tremblent. Ils disent que toute cette histoire est stupide. Mais d'une façon ou d'une autre, Dieu regarde à cela et l'appelle foi. Dieu voit la foi. Dans leur cœur il y a la peur, dans leur tête il y a le doute, mais Dieu dit qu'Il voit la foi quelque part. Nous avons besoin de parler de cela, que Dieu nous donne Sa lumière alors que nous le faisons.

LA FOI EST UNE QUESTION DE VOLONTÉ, PAS D’ÉMOTION ET DE PENSÉE

    Avant que nous allions plus loin dans les faits historiques, laissez-moi souligner une incroyable vérité de Dieu. Que Dieu nous fasse la grâce de croire cela de tout notre cœur. Qu'Il fasse pour nous tout ce qu'Il a fait pour Lydie, qu'Il nous fasse la grâce de recevoir cela et d'y répondre. La foi qui plaît à Dieu est une question de volonté. Vous trouverez cela dans toute la Bible, la foi est une question de volonté. Ce n'est pas une question d'émotion. La foi est une question de volonté et pas une question de pensée. La foi est ancrée dans la volonté. Cela signifie pratiquement que je peux marcher dans la foi, malgré mon anxiété, malgré mes préoccupations. Je peux marcher dans la foi malgré mes doutes. Les doutes et la peur n'annulent pas la foi. Nous avons ici une des plus grandes illustrations.
     Ne me comprenez pas mal, c'est bien plus agréable d'avoir la foi lorsque vous n'avez pas de crainte. C'est bien plus agréable d'avoir la foi lorsque vous n'avez pas de doute. Le chant préféré de mon épouse est: « Ma foi a trouvé un endroit où se reposer. » Pendant des années mon épouse a lutté avec la sécurité des croyants. Elle se demandait constamment: « Est-ce que je suis sauvée? Est-ce que je ne suis pas sauvée? » Elle n'arrivait pas à avoir l'assurance de cela. Elle se tournait constamment vers le Seigneur avec ce sujet. Une des strophes de son chant préféré dit: « Il est suffisant pour moi que Jésus sauve. Cela met fin à mes craintes et mes doutes. Je viens à Lui comme une âme pécheresse et Il ne me repousse jamais. »
     Le point que je désire souligner ici est que lorsque votre foi trouve un endroit où se reposer, cela met fin à vos doutes. Mais jusqu'à ce que votre foi trouve un endroit où se reposer, il se peut que vous ayez encore des doutes et des craintes. Même s'ils sont encore présents, cela ne signifie pas que vous ne pouvez pas marcher par la foi. Les doutes et les craintes affectent la façon dont vous vous sentez. Mais les doutes et les craintes n'affectent pas le fait que nous sommes sauvés. Ce n'est que notre paix qui est perturbée par nos doutes et nos craintes et non pas notre sécurité.
     Imaginons que votre foi n'ait pas encore trouvé un endroit où se reposer, vous avez des craintes, des doutes et vous avez des préoccupations au sujet de nombreuses choses. Est-ce que cela contredit la foi? Ce n'est pas le cas. Louez soit Dieu, je suis si reconnaissant pour ce chapitre, et le fait que Dieu a inclus cette illustration. Parce que certaines personnes raisonnent comme cela: « J'ai des doutes et cela signifie que je ne peux pas mettre ma confiance dans le Seigneur. Je suis tout le temps inquiet, je souhaiterais avoir la foi. » Vous pouvez avoir la foi et être préoccupé en même temps. Je sais cela pace que Dieu dit: « C'est par la foi qu'Israël a traversé la mer rouge bien que j'ai vu leur état émotionnel et mental. » C'est la base pour comprendre la révélation du Saint Esprit au sujet de la foi du peuple d'Israël alors qu'il a traversé la mer rouge.
     Considérons maintenant quelques uns de ces merveilleux détails que l'on trouve dans Exode 14. Pour bien apprécier l'illustration du peuple d'Israël traversant la mer rouge, nous avons besoin de prendre du recul pour bien voir toute l'image. Vous voyez, c'est non seulement une histoire dans la Bible, mais c'est également une histoire biblique. Voici ce que je veux dire par cela. Dieu n'est pas juste en train de mettre une histoire dans la Bible, l'histoire d'Israël est une histoire rédemptrice, elle nous parle de l'histoire du salut. Ce n'est pas juste une chose à travers laquelle ils sont passés. C'est une chose à travers laquelle Dieu a permis qu'ils passent, pour nous enseigner au sujet de la grande rédemption de Dieu et de Son grand salut. C'est un type, c'est une image.
     A ce moment de l'histoire, Israël a été racheté. Nous avons vu cela dans notre précédente leçon. Ils ont été rachetés par la puissance et le sang de l'agneau immolé à la pâque. Ils sont sauvés, ce sont des croyants, ils sont chrétiens. De façon ultime, le reste de l'histoire nous enseigne qu'Israël sera racheté et sera dans le repos. Mais au moment où Hébreux parle de leur foi, le peuple d'Israël n'est pas dans le repos. Ils sont rachetés et ils courent. Nous avons donc là une image du début de la vie chrétienne. Le peuple a été sauvé, il a appris à mettre sa confiance dans le Seigneur, mais il n'a pas encore appris à se reposer. Lorsque Israël regarde par-dessus son épaule il est effrayé, et a de bonnes raisons pour courir.
     Dieu est donc maintenant sur le point de nous montrer la foi de ceux qui sont rachetés et qui courent. Ce sont ceux qui ont encore des doutes, encore de l'anxiété, encore des craintes, mais qui ont tout de même confiance dans le Seigneur. Le peuple n'est pas encore dans le repos mais il est racheté et il court. Ils ne sont plus esclaves mais ils ne sont pas non plus libres. Est-ce que vous voyez ce que je veux dire? Ils ne vivent pas encore dans la liberté des enfants de Dieu. Je crois qu'une des plus merveilleuses façons de montrer la foi d'Israël à cette étape de leur maturité, est de prendre une photo. Le peuple est en train de courir, nous avons donc un film qui se déroule sous nos yeux. Mais moi j'aimerais prendre une photo. Dans cette photo, ils sont à la moitié de leur traversée de la mer rouge. Imaginez que j'ai les deux rives de la mer sur ma photo avec le peuple d'Israël au milieu et les Égyptiens derrière eux les poursuivant. Nous voyons l'armée de pharaon avec tous ses chars poursuivre le peuple. Israël est au milieu de la mer et il y a de hauts murs de chaque côté d'eux.

LA FOI MALGRÉ LE PASSE, LE PRÉSENT ET LE FUTUR

    Nous voulons décrire cette photo en termes de passé, de présent et de futur. Lorsqu'ils regardent en arrière ils voient le passé qui est effrayant. Au moment de la photo ils sont au milieu de la mer, c'est le présent. Les murs faits de part et d'autre par la mer représentent une pression. Ces murs représentent la pression du présent. C'est une incroyable image de la pression du présent prête à tomber sur vous à tout moment. Enfin le futur est représenté par l'autre côté du rivage, et l'on ne sait pas ce que l'on y trouvera. Nous pouvons donc appeler cela l'incertain.
     Voici donc ce que nous avons sur notre photo. Nous avons la crainte du passé, la pression du présent et l'incertitude du futur. Voilà ce que nous avons sur notre photo. Je pense que c'est une merveilleuse illustration. Lorsque le peuple regarde au passé, il est rempli de crainte et d'anxiété. Une des raisons est parce que l'armée d’Égypte représente le passé et le passé les poursuit parce que les Égyptiens désirent les remettre en esclavage. Ils désirent refaire d'eux des esclaves. Le peuple a été libéré par la puissance et le sang. Mais l’Égypte n'aime pas cette idée. Les Égyptiens ne désiraient pas perdre leurs esclaves, et c'est pour cela qu'ils les poursuivent.
     Vous pouvez mettre vos propres expériences dans ce passé. Cela peut être vos péchés passés, vos échecs passés ou vos décisions passées. Cela peut même être vos victoires passées, tout ce qu'il y a dans votre passé. Cela représente un passé fait de liens et d'esclavage. Il y a des milliers de chrétiens qui sont sauvés, qui connaissent le Seigneur, qui sont rachetés mais qui courent. Ils sont encore les victimes de leur passé. Les enfants de Dieu n'ont jamais besoin d'être victimes de leur passé même pour un seul instant et cela peu importe à quel point ce passé peut être horrible et repoussant.
     Pourtant nous voyons que l’Égypte pourchassait Israël. Peut-être que vous direz: « Je n'ai pas de paix au sujet de mon passé. » Vous n'avez pas besoin d'avoir la paix au sujet de votre passé. Vous ne pouvez pas défaire le passé. Vous ne pouvez pas changer le passé. Peut-être que vous vous dites: « Je ne peux pas pardonner à cette personne. Je ne peux pas me pardonner moi-même. Je ne peux pas me débarrasser du sentiment de culpabilité. Je ne peux pas me débarrasser de la honte. Je vis sous la condamnation. J'ai toujours peur, je suis toujours effrayé parce que l’Égypte revient toujours à nouveau. »
     Considérons maintenant la pression du présent représentée par l'eau. Je pense que vous pouvez vous imaginer la scène et ces deux hauts murs d'eau de chaque côté du peuple. Exode 14:22 dit: « Les enfants d'Israël entrèrent au milieu de la mer à sec, et les eaux formaient comme une muraille à leur droite et à leur gauche. » Cela ne semblait pas être très stable. Nous ne savons pas exactement quelle hauteur ces murs pouvaient avoir. Mais nous savons que les eaux essaient de tout recouvrir. Lorsque Jacob a béni son fils sur son lit de mort il a dit de Ruben qu'il était: « Impétueux comme les eaux. »
     Je ne sais pas comment vous vous représentez ces murs d'eau. Est-ce que vous vous les représentez comme les murs de Jéricho ou comme des tas de neige de part et d'autre de la route en hiver. A quoi ressemblaient ces murs d'eau? Je me les représente comme étant instables, pas comme quelque chose de solide. Exode 14:21 dit: « Moïse étendit sa main sur la mer. Et l'Éternel refoula la mer par un vent d'orient, qui souffla avec impétuosité toute la nuit; il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent. » C'est un vent d'orient qui maintenait les murs d'eau de chaque côté de leur chemin.
     Je ne peux pas imaginer une illustration plus parlante que de représenter la pression du moment présent en se voyant debout au milieu de la mer morte, avec ces deux hauts murs d'eau de chaque côté qui peuvent retomber à tout moment. Ici le passé était les Égyptiens mais cela peut être d'autres choses pour nous. Quelles peuvent être les pressions présentes que l'on rencontre? Cela peut être lié à notre santé, à nos finances, à nos relations avec les autres personnes, à nos enfants, à nos petits enfants, à nos parents. Personnellement nous avons un fardeau mon épouse et moi pour un parent qui ne connaît pas le Seigneur Jésus. Cela brise notre cœur. Notre agenda bien rempli peut également être une pression. Cela peut être nos circonstances, les difficultés liées à l'âge avancé, la solitude. Notre croissance en Jésus peut également devenir une pression. Cela peut être les conséquences de mon péché. La question à se poser est: « Est-ce que Jésus est suffisant pour toutes les choses du passé? Est-ce que Jésus est suffisant pour toutes les pressions liées au moment présent? »
     Après le présent et le passé, il y a bien entendu l'incertitude liée au futur. Le peuple d'Israël n'avait aucune idée de ce qu'il y avait sur l'autre rive. Dieu avait parlé de lait et de miel, mais Il avait aussi parlé de la taille des Cananéens, des Héthiens, des Amoréens et ainsi de suite. (cf. Exode 13:5) Il pouvait également y avoir des animaux sauvages, sur l'autre rive. Tout cela était incertain. Le peuple avait à faire face aux craintes du passé, à la pression du présent et à l'incertitude du futur. Tout cela est inclus dans les mots: « C'est par la foi qu'ils traversèrent la mer Rouge comme un lieu sec. »
     J'aimerais maintenant faire quelques observations sur la façon dont Dieu s'occupe de la terrible peur du passé, de la pression du présent et de l'incertitude du futur. Comment est-ce que notre Seigneur s'occupe du passé? Je pense qu'il y a une très belle image ici. Exode 14:19 dit: « L'ange de Dieu, qui allait devant le camp d'Israël, partit et alla derrière eux; et la colonne de nuée qui les précédait, partit et se tint derrière eux. » D'abord on nous dit que l'ange de Dieu qui les précédait est allé derrière eux, puis que la nuée qui les précédait est allée derrière eux. Je pense que vous êtes familiers avec l'expression « l'ange du Seigneur » que l'on trouve dans l'Ancien Testament. Il s'agit de notre Seigneur Jésus. C'est l'ange du Seigneur qui est apparu à Agar en Genèse 16. C'est l'ange du Seigneur qui est apparu à Abraham sur le mont Morija. C'est l'ange du Seigneur qui est apparu à Jacob et qui s'est identifié avec l'échelle. C'est l'ange du Seigneur qui a combattu avec Jacob en Genèse 32.  C'est l'ange du Seigneur qui est apparu et qui a parlé à Moïse dans le buisson. C'est Dieu, c'est Lui-même. Voilà une chose précieuse à considérer. Le peuple a regardé en arrière et il était terrifié parce qu'il a vu le passé qui les poursuivait pour les remettre sous l'esclavage. C'est alors que Dieu s'est déplacé et s'est mis Lui-même entre eux et leur passé, de telle sorte que lorsqu'ils regardaient en arrière ils ne pouvaient pas voir leur passé, ils ne pouvaient que voir le mur.

CHRIST EST ENTRE MOI ET MON PASSE

    Quelle précieuse illustration de la façon dont Dieu s'occupe de notre passé. Il s'est mis Lui-même entre eux et leur passé. Selon Exode 14:20, il y avait un côté sombre à la nuée et un côté éclairé. Exode 14:20 dit: « Elle se plaça entre le camp des Égyptiens et le camp d'Israël. Cette nuée était ténébreuse d'un côté, et de l'autre elle éclairait la nuit. Et les deux camps n'approchèrent point l'un de l'autre pendant toute la nuit. » Du côté des Égyptiens la nuée était sombre et du côté du peuple elle éclairait. A quel point le côté sombre était-il sombre? Ne lisez pas cela à la légère. Asaph était un poète mais peut-être que ce qu'il décrit dans les psaumes est plus littéral que juste de la poésie. Psaume 77:16-20 dit: « Les eaux t'ont vu, ô Dieu! Les eaux t'ont vu, elles ont tremblé; Les abîmes se sont émus. Les nuages versèrent de l'eau par torrents, Le tonnerre retentit dans les nuées, Et tes flèches volèrent de toutes parts. Ton tonnerre éclata dans le tourbillon, Les éclairs illuminèrent le monde; La terre s'émut et trembla. Tu te frayas un chemin par la mer, Un sentier par les grandes eaux, Et tes traces ne furent plus reconnues Tu as conduit ton peuple comme un troupeau, Par la main de Moïse et d'Aaron.
     Du côté sombre de la nuée où se trouvait l’Égypte, il y avait d'incroyables tonnerres, des éclairs, des tremblements de terre et des tourbillons. La situation était horrible de ce côté. Mais lorsque Israël regardait vers la nuée il voyait le côté clair. D'après ce récit, le côté clair était Jésus. Comme il est précieux de voir le Seigneur Jésus se mettre entre le chrétien et son passé. Peut-être que vous me direz: « Mais il n'y pas de côté clair à mon passé! » Je n'ai jamais dit qu'il y en avait. C'est chez Jésus qu'il y a un côté clair, ce n'est pas dans votre passé qu'il y a un côté clair.
     Chers frères et sœurs en Christ lorsque je regarde à mon propre passé, je ne vois pas de passé parfait, mais j'ai une paix parfaite au sujet de mon passé imparfait et cela à cause de notre Seigneur Jésus Christ. Il s'est mis Lui-même entre moi et mon passé. Israël illustre ici les chrétiens rachetés qui courent encore. Dieu aimerait qu'ils vivent dans le repos, qu'ils soient rachetés et dans le repos. Mais cela est le commencement du repos. Peut-être que quelqu'un dira: « Est-ce que vous êtes en train de dire que si mes yeux sont sur Jésus, le passé arrêtera de me poursuivre? Non, je ne dis pas cela. Je dis que le Seigneur empêchera qu'il ne vous attrape. Il continuera d'essayer, il continuera de vous poursuivre.
     Est-ce que vous réalisez que dans cette image, l’Égypte, qui représente le passé, est en fait devenue un ami d'Israël? Peut-être que vous me demanderez, mais de quelle façon? C'est parce qu'elle vous pousse. Vous me direz alors: « Oui, mon passé me pousse à la folie! Cela me pousse à boire! Cela me pousse au désespoir! » En fait cela vous pousse également vers Canaan. Cela vous pousse toujours plus loin dans la volonté de Dieu. Lorsqu'une personne regarde à Jésus, tous ses ennemis combattent pour elle et pas contre elle. Romains 8 développe cela avec grands détails. L'ennemi pense qu'il peut vous pousser à l'esclavage. Mais en réalité il vous pousse dans les bras de Jésus. La nuée illustre cette vérité.
     Est-ce que vous réalisez que parce que la nuée était entre l’Égypte et Israël, pour que l’Égypte puisse atteindre le peuple de Dieu, elle devait passer par Jésus? Pour que votre « Égypte » vous atteigne elle doit passer par Jésus. Et cela parce que Jésus est la nuée. Il se met Lui-même entre les deux. C'est pour cette raison qu'elle ne pouvait pas aller vers Israël, c'est parce que Jésus était là. De quelle façon est-ce que Dieu agit avec la pression du présent? Laissez-moi d'abord vous rappeler quelque chose au sujet de ces montagnes d'eau et de la pression que cela représente. Dieu ne donnera pas Sa gloire à un autre. Ne dites pas « Satan m'apporte la pression. » Est-ce que vous savez qui est derrière ces murs d'eau? C'était Dieu, ce n'était pas Satan. C'était Dieu, ce n'était pas les hommes. Ce n'était pas les circonstances, c'était le souffle de Sa bouche. C'est Son vent de l'Est qui est la cause de ces murs d'eau. C'est également Lui qui empêche que les murs ne retombent et vous emmènent avec eux.
     Peut-être que vous me direz: « Je ne sais pas comment gérer la pression? » Vous n'avez pas besoin de savoir comment vivre avec la pression. Vous devez savoir comment vivre avec Jésus. C'est Jésus qui s'occupe de tout cela. Par conséquent nous ne pouvons pas blâmer toutes les autres personnes. Mon cœur a tendance à dire « Délivre-moi de cette pression. » Mais Dieu répond: « Non, Je te délivrerai à travers la pression. » Est-ce que vous voyez de quelle façon cela est illustré? Ils n'ont pas été délivrés de la pression. Ces murs d'eau sont restés debout pendant toute la durée de la traversée. Ils ont été délivrés à travers la pression.
Rappelez-vous que la pression à laquelle vous faites face aujourd'hui en tant que croyant en Christ fait en réalité partie de votre victoire. Peut-être que vous me direz: « de quelle façon? » C'est parce que les eaux entre lesquelles vous passez sont celles qui ont submergé les ennemis. Dieu a laissé retomber cette pression sur l'ennemi et ils ont tous été balayés. S'il n'y avait pas la pression du moment présent il se peut que nous nous retrouvions tous à nouveau en esclavage. Dieu a mis en place ces choses pour nous apprendre comment marcher par la foi. Peut-être que vous me direz: « Mais je suis dans la crainte? » Et alors, marchez par la foi! Peut-être que vous me direz: « Mais je ne pense pas que cela soit juste? » Et alors marchez par la foi! Vous pouvez marcher par la foi, malgré vos doutes et malgré toutes vos craintes.
     Il aurait été tellement simple pour Dieu de prendre et de déplacer son peuple sur l'autre rive. Mais Il a décidé qu'ils devaient traverser sous la pression. Le Seigneur aurait pu juste dire une parole et les ennemis auraient été balayés. Je pense que vous connaissez l'hymne célèbre de Martin Luther qui s'intitule « Notre Dieu est une puissante forteresse. » Voici une des strophes de ce chant.

Que les démons forgent des fers, pour accabler l’Église,
Ta cité brave les enfers, Sur le rocher assise!
Constant dans son effort, en vain, avec la mort,
Satan conspire: Pour briser son empire,
Il suffit d'un mot du Dieu fort!

      Dieu aurait pu dire une seule petite parole et tout aurait été terminé pour l’Égypte. Mais Dieu a agi de cette façon parce qu'Il désirait illustrer notre rédemption. Il n'a pas enlevé la pression du présent, Il désirait conduire son peuple victorieusement à travers elle, puis cette même pression allait écraser l'ennemi. Je vibre lorsque je lis les détails rapportés par Exode 14:24-25: « A la veille du matin, l'Éternel, de la colonne de feu et de nuée, regarda le camp des Égyptiens, et mit en désordre le camp des Égyptiens. Il ôta les roues de leurs chars et en rendit la marche difficile. Les Égyptiens dirent alors: Fuyons devant Israël, car l'Éternel combat pour lui contre les Égyptiens. » La même pression à travers laquelle le peuple est passé, n'a pas pu être gérée par l'ennemi. Leurs roues sont tombées. Ils ont été dans la confusion. Ils ont été bloqués par la boue. Selon ce verset, tout ce que Dieu a eu à faire c'est de regarder vers eux.
     Alors que nous arrivons à la fin de cette leçon, j'aimerais rappeler notre verset d'Hébreux 11:29 qui dit: « C'est par la foi qu'ils traversèrent la mer Rouge comme un lieu sec, tandis que les Égyptiens qui en firent la tentative furent engloutis. » Nous avons souligné la merveilleuse vérité que la foi est une affaire de volonté et non pas une affaire d'intellect ou d'émotions. Nous pouvons avoir de la crainte et des doutes et tout de même faire confiance en même temps. Laissez-moi vous donner différentes illustrations tirées du récit qui montrent que la foi est une affaire de volonté.
     Une illustration de cela se trouve en Exode 14:15 qui dit: « L'Éternel dit à Moïse: Pourquoi ces cris? Parle aux enfants d'Israël, et qu'ils aillent de l'avant. » Dites aux enfants d'Israël d'aller de l'avant. Je crois personnellement au principe de la première mention. C'est-à-dire que je pense que la première fois que quelque chose est mentionnée dans la Bible, c'est un passage important qui nous donne habituellement une clé sur la façon dont cela sera développé dans notre description. Ici c'est la première fois que nous voyons l'expression « aller de l'avant » dans la Bible. Nous parlons parfois ainsi et disons: « J'aimerais que tu puisses aller de l'avant dans la foi et en Christ. » De quoi avait besoin Israël la première fois que cette expression « aller de l'avant » est mentionnée dans la Bible? La réponse est: un puissant miracle de Dieu. Ils ne pouvaient pas avancer sans un puissant miracle de Dieu. Puis-je suggérer que tout pas que vous prenez pour aller de l'avant dans le Seigneur nécessite un puissant miracle de Dieu.
     Dieu nous illustre cela ici en leur disant d'aller de l'avant. Lorsque Dieu nous demande d'avancer, nous pouvons répondre: « Comment est-ce que je peux avancer? Il y a tant de doutes en moi. J'ai des doutes au sujet de la Bible. J'ai des doutes au sujet des doctrines. J'ai des doutes au sujet des circonstances. » Mais Dieu nous dit: « Va de l'avant. » La foi est une affaire de volonté. Peut-être que vous direz alors: « Mais je ne peux pas aller de l'avant, je suis toujours inquiet. Je suis inquiet pour mes enfants. Je suis inquiet au sujet de mes petits enfants. Je suis inquiet au sujet de ma propre condition spirituelle. Je suis inquiet au sujet de ma foi. » Mais Dieu dit: « Va de l'avant. » Il est intéressant de voir qu'il y a cinq passages dans la Bible où Dieu dit de ne pas prier, et nous en avons un exemple ici. Dieu désire simplement que nous allions de l'avant.
     Nous trouvons 20 fois l'expression « un pays où coulent le lait et le miel » dans l'Ancien Testament. Les deux premières fois où cela est mentionné, il n'est pas uniquement question de lait et de miel. Exode 3:8 dit: « Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens, et pour le faire monter de ce pays dans un bon et vaste pays, dans un pays où coulent le lait et le miel, dans les lieux qu'habitent les Cananéens, les Héthiens, les Amoréens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens. » Le pays est rempli de peuples étrangers et pas uniquement de lait et de miel. Nous voyons par cela qu'il n'y a pas que les bonnes choses qui attendaient le peuple d'Israël mais également les ennemis. Cela souligne le point que même si nous disons: « Il y a des ennemis là-bas », la foi est une affaire de volonté et nous pouvons aller de l'avant.
     Prenez maintenant Exode 14:21: « Moïse étendit sa main sur la mer. Et l'Éternel refoula la mer par un vent d'orient, qui souffla avec impétuosité toute la nuit; il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent. » Il y a de fortes chances que la mer se soit ouverte de façon graduelle. Nous savons que c'est le vent de l'Est qui a ouvert un chemin dans la mer et qui l'a gardée ouverte. Mais il me semble également que la mer s'est ouverte au fur et à mesure que le peuple avançait comme cela s'est passé avec le Jourdain. Mais ce n'est pas important si vous n'êtes pas d'accord avec moi sur ce détail, le point important est qu'ils ont marché sur un sol sec comme le dit Exode 14:29: « Mais les enfants d'Israël marchèrent à sec au milieu de la mer. »
     C'est le genre de choses que vous êtes enclins à dire lorsque l'on vous demande de donner un témoignage: « J'ai marché sur un sol sec, au milieu de la mer ouverte devant moi. » Pouvez-vous imaginer un petit enfant demander à son grand-père: « Grand-père est-ce que tu étais là le jour où la mer s'est entrouverte? » Et le grand-père de répondre: « Oui, j'étais là mon garçon, j'étais là, laisse-moi te parler de cela. Quelle foi nous avons eu ce jour-là, j'étais un homme de foi. Tu aurais dû me voir mon garçon, j'ai marché sur le sol sec. » Et le fils de répondre: « Hé grand-père cela n'est pas très difficile. Je peux également marcher sur le sol sec. » Vous voyez c'est tout ce que la foi est, c'est marcher sur un sol que Dieu a asséché pour vous. » Le sol sur lequel nous pouvons marcher est l’œuvre achevée de Christ, nous développerons cela dans notre prochaine leçon.
     Frères et sœurs en Christ, la foi est tout ce qu'il y a de plus simple. Ce n'est pas compliqué et ce n'est pas difficile de faire confiance au Seigneur. C'est difficile de faire confiance, mais ce n'est pas difficile de faire confiance à Jésus. Ce n'est pas difficile de faire confiance à l'objet de notre foi. Mais vous savez que lorsque vous marchez sur un sol que le Seigneur a asséché, Il dit que c'est une grande chose. Il regarde vers vous et dit: « Oh, mais tu es un si grand homme de foi. Tu dois connaître toute la Bible. Je ne peux pas croire que tu aies une telle foi. Comment peux-tu faire cela? Oh, comme j'aimerais avoir une foi comme la tienne. Est-ce que tu peux prier pour moi? » Le monde croit que c'est quelque chose de grand. Mais la vérité est que ce n'est pas grand-chose, il s'agit juste de marcher sur le sol à sec.
     Nous reviendrons sur la mer rouge dans notre prochaine leçon, nous n'en avons pas encore terminé avec cela. J'aimerais résumer ce que nous avons vu par ces mots. Est-ce que vous réalisez, chers amis en Christ, que votre Seigneur Jésus Christ est suffisant pour votre passé et pour toutes les craintes liées au passé. Il est également suffisant pour le moment présent et toutes les pressions du moment présent. Il est suffisant pour le futur incertain et pour tous les siècles à venir. Il est suffisant et la seule chose qu'il n'ait jamais demandée que vous fassiez malgré vos doutes et vos craintes est de marcher sur un sol qu'Il a Lui-même asséché. C'est par la foi qu'Israël a traversé la mer Rouge comme un lieu sec, mais lorsque les Égyptiens sont passés ils ont été engloutis.

    Prions: Père, nous Te remercions tellement parce que Tu nous as donné cette précieuse histoire biblique. Enseigne-nous ce que cela signifie que de marcher par la foi en tant qu'affaire de la volonté malgré nos doutes et nos craintes. Ensuite par Ta grâce, prends-nous Seigneur, de notre position où nous sommes rachetés et où nous courons, à la position où nous pouvons être rachetés et dans le repos. Merci de manifester cela en nous. Nous Te le demandons dans le nom de Jésus. Amen.


dimanche 8 décembre 2013

(30) HÉBREUX - LA PÂQUE DE MOÏSE (Hébreux 11:24-28) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre trentième leçon sur cette merveilleuse épître aux Hébreux.

    Pour commencer, j'aimerais partager avec vous un verset de Néhémie. C'est Néhémie 1:6 qui dit: « Que ton oreille soit attentive et que tes yeux soient ouverts: écoute la prière que ton serviteur t'adresse en ce moment. » Néhémie ne parle pas uniquement des oreilles qui doivent être attentives, mais également des yeux qui doivent être ouverts pour entendre la prière. Nous pouvons parler avec notre bouche et dire beaucoup de choses, mais Dieu voit notre cœur, par conséquent Il va entendre ce que nous disons, mais Ses yeux sont également ouverts. Nous devons donc faire confiance au Seigneur pour que ce que nous disons soit une réalité dans notre vie.

    Prions: Père céleste, nous Te remercions à nouveau pour Tes grandes grâces dans notre vie et le privilège que nous avons d'ouvrir Ta parole, de faire confiance à Ton Saint-Esprit pour tourner les yeux de notre coeur vers le Seigneur Jésus. Nous Te remettons cette étude et Te prions que Tu puisses nous prendre où nous sommes et nous emmener où Tu nous désires. Nous Te remercions Seigneur parce nous ne sommes pas seuls alors que nous regardons dans Ta précieuse parole. Je prie que Tu puisses délivrer les gens de mes idées et que Tu puisses parler. Merci parce que nous pouvons Te faire confiance pour que Tu nous donnes ce qui nous vient d'en-haut. Délivre-nous de la chair et du sang sous toutes leurs formes subtiles. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

    Nous avons déjà passé plusieurs études dans Hébreux 11. J'aimerais juste vous rappeler le cœur de ce que nous avons vu jusqu'ici dans ce chapitre. Nous avons souligné le fait que les illustrations de Dieu dans ces passages semblent être tout à fait uniques. En d'autres termes, si vous aviez à relire l'Ancien Testament et à proposer des exemples de la foi, vous ne proposeriez sûrement pas ces exemples. Il semble que Dieu choisit chaque fois les illustrations les moins proéminentes, comme celle d'Abel, d'Hénoc, d'Isaac, des parents de Moïse, de Rahab, mais en laissant de côté quelques grandes illustrations comme celle de Daniel ou de Jonathan. Ou alors si Dieu choisit des personnes très importantes comme Moïse et Abraham, il semble qu'Il nous rend attentifs aux événements les moins proéminents dans leur vie.
    Dans tous les cas, Dieu met en avant des actions ou des situations qui ne nous sont pas très familières, comme Isaac bénissant Jacob et Esaü, Jacob en train de mourir en s'appuyant sur son bâton ou Joseph faisant référence à ses os. De façon naturelle nous laisserions ces choses de côté. En utilisant des faits qui ne sont pas habituels pour illustrer la foi, il me semble que Dieu donne espoir à ceux qui luttent avec la foi et à ceux qui regardent dans leur cœur et qui se demandent s'ils ont même de la foi. Lorsque vous en venez à Hébreux, vous trouvez de l'espérance. Dieu nous encourage parce que notre cœur se réjouit lorsqu'il voit les choses que Dieu appelle foi. Nous n'oserions jamais appeler certaines de ces choses foi, mais Lui Il le fait. C'est donc un encouragement pour ceux qui ont davantage besoin de Lui faire confiance.
    Je vous ai dit que le chapitre 11 est un chapitre de transition. Il prend les grandes doctrines des dix premiers chapitres et fait le lien avec la partie pratique des chapitres 12 et 13. Comment puis-je passer des chapitres sur la doctrine à la partie sur la pratique? La réponse est par la simplicité de la foi. J'ai donc besoin du chapitre 11 pour m'emmener dans la partie pratique. A travers toutes nos études, nous avons souligné le fait que la chose la plus importante au sujet de la foi n'est pas la foi. La chose la plus importante au sujet de la foi est Christ, l'objet de notre foi. Tous les exemples de foi ont pour objectif de nous montrer à quel point Jésus est grand. Il ne s'agit pas de dire: « Ayez FOI en Jésus », mais « ayez foi en JÉSUS. » En d'autres termes, l'accent doit être mis sur Christ Lui-même, pas sur la foi.
    Dans notre discussion, nous sommes arrivés au serviteur de Dieu qu'était Moïse en tant qu'illustration de la foi. Lisons Hébreux 11:24-28: « C'est par la foi que Moïse, devenu grand, refusa d'être appelé fils de la fille de pharaon, aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d'avoir pour un temps la jouissance du péché, regardant l'opprobre de Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l'Égypte, car il avait les yeux fixés sur la rémunération. C'est par la foi qu'il quitta l'Égypte, sans être effrayé de la colère du roi; car il se montra ferme, comme voyant celui qui est invisible. C'est par la foi qu'il fit la Pâque et l'aspersion du sang, afin que l'exterminateur ne touchât pas aux premiers-nés des Israélites. 
    Le Saint-Esprit fait l'impasse sur beaucoup d'exemples de la foi de Moïse et Il sélectionne les deux illustrations les moins proéminentes. Les deux décrivent Moïse sortant d’Égypte. Dans notre dernière leçon, j'ai souligné ces trois expressions: celle du verset 11:24: « C'est par la foi que Moïse », celle du verset 11:27: « C'est la foi qu'il » et celle du verset 11:28: « C'est par la foi qu'il. » A première vue, il semblerait qu'il y ait trois illustrations de la foi de Moïse. Mais il n'y en a réellement que deux. La raison en est que les versets 11:24 et 11:27 décrivent le même événement, la même foi. On voit là comment cela a commencé et comment cela s'est terminé. Dans le verset 11:28, nous avons la seconde illustration que nous verrons dans cette leçon.
    Dans notre précédente leçon, nous avons considéré la première illustration de la foi de Moïse. Il s'agit de la foi que Moïse a manifestée lorsqu'il a quitté l’Égypte pour la première fois en tant que fils de la fille de pharaon, quarante ans avant que Dieu ne le rencontre au buisson ardent. La première fois qu'on lit cette histoire, on peut se demander pourquoi, si Moïse avait une telle foi, cela s'est si mal terminé. Lorsque nous voyons la position que Moïse a prise nous sommes enclins à louer Dieu. En Hébreux, nous voyons qu'il a abandonné son privilège d'être fils de la fille de pharaon. Lorsqu'il a tourné le dos à l’Égypte, il a également tourné le dos aux richesses, à la puissance, au plaisir et au péché. Il a laissé tomber tout cela. Hébreux 11:26 nous dit que cela a été pour s'identifier avec l'opprobre de Christ, pour s'identifier avec le peuple rejeté de Dieu.
    Lorsque nous regardons à cela, nous pouvons dire: « Waouh, cela devait être une merveilleuse foi. Quel courage, quel sacrifice, quelle humiliation ! Quel désir de faire la volonté de Dieu ! » Si nous ne regardons qu'avec les yeux de la chair et pas avec les yeux du cœur, et que nous voyons Moïse prenant position pour Dieu et choisissant Dieu et Son peuple rejeté en rejetant pharaon, en rejetant sa position, ses trésors, nous sommes prêts à dire: « Ça, c'est une foi forte! Quel sacrifice, il a tant abandonné. C'est une merveilleuse foi, une foi mature, une foi forte et puissante. Personne ne peut être autant consacré et zélé à moins qu'il n'ait foi dans le Seigneur. »
    Mais ce n'est pas vrai. Si nous savons cela, c'est à cause de 1 Corinthiens 13:3 qui dit: «Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien. » Lorsque Paul parle ici de l'amour, il parle du fruit de l'Esprit, il parle de ce que Dieu donne, de ce que Dieu initie. Vous pouvez avoir une soumission que Dieu ne donne pas et cela ne servira à rien. Vous pouvez avoir une consécration que Dieu ne donne pas et cela ne servira à rien. Imaginez quelqu'un qui prend tout ce qu'il possède, qui le vend et qui le donne aux pauvres. Ensuite cette personne donne son propre corps pour mourir comme un meurtrier, Dieu considère cela et dit: « Cela ne sert de rien. » C'est le genre de choses que font les terroristes, ils se soumettent et donnent leur corps pour qu'il soit explosé.
     Le point important est que lorsque Hébreux regarde à la foi de Moïse, même s'il mentionne cela, il ne nous rend pas attentifs au fait que Moïse a quitté la maison de Pharaon et qu'il a abandonné les richesses. Ce n'est pas la foi que Dieu a vue. C'est ce que les yeux de la chair voient. Il ne nous rend pas attentifs au fait qu'il a abandonné les richesses et sa position, ainsi que la possibilité de commettre tous les péchés qu'il désire. Ce n'est pas à cette foi qu'Hébreux nous rend attentifs, parce que tout cela peut être fait dans la chair. Et si vous lisez la suite du récit, vous pouvez voir qu'il y avait beaucoup de chair dans Moïse lorsqu'il a essayé de délivrer le peuple de Dieu.
    J'aimerais encore vous rappeler les points principaux que nous avons vus dans notre précédente leçon. Vous savez que tout est allé de travers pour lui. Il a tué un égyptien lorsqu'il a vu qu'il était en train d'opprimer un de ses frères hébreux. Ses frères hébreux n'ont pas compris ce que Moïse savait de la part du Seigneur et cela s'est terminé par Moïse fuyant loin d’Égypte, dans le désert pour préserver sa vie, assis près d'un puits. Ensuite pour les quarante années suivantes, il est resté dans le désert de Madian. Nous avons toutes les raisons de croire qu'il aurait vécu tout le restant de ses jours dans ce désert et y serait mort, si Dieu n'était pas intervenu pour le rencontrer au buisson ardent.
    Lorsque nous voyons un récit comme celui-là, nous sommes en droit de nous demander: « Mais pourquoi est-ce qu'Hébreux nous a donné un récit comme celui-là? » Si sa foi n'est pas le courage, si sa foi n'est pas le sacrifice, si sa foi n'est pas l'humilité, si sa foi n'est pas le zèle, pourquoi est-ce que Dieu nous dit: « Par la foi Moïse... »? Quelle est sa foi? Voici ce que nous avons découvert la dernière fois. Dans Actes 7 Étienne fait un résumé de l'histoire d'Israël. En Actes 7:23-25 nous lisons: « Il avait quarante ans, lorsqu'il lui vint dans le cœur de visiter ses frères, les fils d'Israël. Il en vit un qu'on outrageait, et, prenant sa défense, il vengea celui qui était maltraité, et frappa l'Égyptien. Il pensait que ses frères comprendraient que Dieu leur accordait la délivrance par sa main; mais ils ne comprirent pas. » ?
    Comment est-ce que cela est entré dans son cœur? Est-ce que vous pensez qu'un jour il s'est levé en se disant: « Je pense que je vais devenir le libérateur d'Israël? » Non cela est entré dans son esprit parce que Dieu le lui a mis à cœur. Dieu a mis cela dans son esprit. Ce qui est entré dans ses pensées était de faire la volonté de Dieu. Dieu le lui a dit, mais je ne sais pas vous dire de quelle façon, la Bible ne nous le dit pas. Je ne sais pas si cela s'est passé à travers un rêve, une vision, une prophétie, une prophétesse, une voix audible du ciel ou à travers une intuition. Je ne sais pas comment. Mais Dieu lui a dit: « Cela est ma volonté pour toi. » Dieu lui a dit: « Tu seras le libérateur. Tu emmèneras mon peuple loin de la captivité. Ils ont été en Égypte pendant quatre cents ans et tu vas les délivrer. » C'est tout ce qu'il savait et son cœur a dit: « Oui. Je veux cela. Je désire la volonté de Dieu. »
    C'est cela, c'est le désir de Moïse, le « oui » de Moïse que Dieu a vu. Et Dieu a dit: « C'est cela la foi. Il désire faire ma volonté. » Puis Moïse s'est levé en pensant que le peuple allait comprendre et le suivre. Il a dit: « Dieu m'a montré Sa volonté, c'est clair comme le cristal. Tout le monde devrait savoir que je suis le libérateur. » Moïse a donc pris son épée et a commencé à libérer son peuple. Dieu a vu le « je veux », mais Moïse n'avait pas le «comment faire. » Il ne savait pas comment faire la volonté de Dieu. Mais Dieu a vu le « je veux » et lui a donné un plein crédit pour sa foi juste parce qu'il désirait faire Sa volonté, parce que c'était dans son cœur de faire cela. 


SEUL DIEU PEUT FAIRE LA VOLONTÉ DE DIEU

    Ce que Moïse a donc maintenant besoin, c'est de connaître le « comment faire. » Lorsque Dieu a révélé Sa volonté, Moïse la désirait tellement, il s'est levé dans la chair pour accomplir la volonté de Dieu. Il a laissé tomber tout ce qu'il possédait et était, en tant que fils de la fille de pharaon, pour faire la volonté de Dieu, mais il ne savait pas comment. A ce moment donné, il n'avait pas encore découvert que seul Dieu peut faire la volonté de Dieu. Nous avons souligné que le problème de Moïse était Moïse. Dieu a dû s'occuper de lui. Avant qu'il ne puisse libérer son peuple, Dieu a dû le libérer de lui-même. Le libérateur avait besoin d'être libéré.
    Moïse a essayé avec son bras de chair de délivrer son frère opprimé par un égyptien. Mais une main plus forte encore le tenait lié. Vous voyez, il n'était pas encore libre de Moïse. Par conséquent, il s'est levé dans la colère, dans la passion et dans la violence. Il était très sensible. Il était très embêté parce que le peuple ne le comprenait pas. Dieu a donc dû s'occuper de Moïse et cela nous amène maintenant à la seconde illustration de la foi de Moïse.
    Dans la première illustration de la foi, Moïse avait la volonté et maintenant Dieu nous montre la manière. Moïse devait également accepter cela par la foi. Les deux illustrations sont en lien avec Moïse sortant d’Égypte. La première fois, il est sorti en tant que fils de la fille de pharaon à la manière des hommes. La deuxième fois, il est sorti en tant que pécheur racheté qui s'est identifié avec d'autres pécheurs rachetés et c'est la manière de Dieu. Vous voyez donc que c'est une merveilleuse illustration. Le verset 11:28 dit: « C'est par la foi qu'il fit la Pâque et l'aspersion du sang, afin que l'exterminateur ne touchât pas aux premiers-nés des Israélites. » Vous voyez clairement qu'il est fait ici référence à la Pâque. Lorsque dans le Nouveau Testament vous avez une référence à l'Ancien Testament, c'est une invitation de Dieu qui nous dit: « Étudie cela ou revois cela. Tu devrais connaître cela. » Dieu nous dit donc ici: « Si vous désirez comprendre la foi de Moïse, lorsqu'il a agi à la manière de faire de Dieu, alors vous devez comprendre la Pâque. »
    Avant que nous considérions l'image de la Pâque dans l'Ancien Testament, laissez-moi vous donner la forme pleinement développée dans le Nouveau Testament. 1 Corinthiens 5:7 dit: « Christ, notre Pâque, a été immolé. » La Bible ne nous laisse pas seul pour essayer de deviner l'image que représente la Pâque. C'est Jésus-Christ qui est notre Pâque. Il s'est sacrifié pour nous. Une autre façon de dire cela est: « De quelle façon est-ce que je vais pouvoir sortir d’Égypte et de tout ce que cela représente? Comment est-ce que je vais être délivré d'Ed Miller? » La façon d'en sortir est Jésus. Jésus est notre Pâque. Si nous désirons comprendre l'image, il est important de connaître la réalité qu'elle illustre. La réalité est Christ. Retournons maintenant à l'image.
    Vous êtes sans doute familiers avec l'histoire du peuple d'Israël en Égypte, mais j'aimerais en donner les points principaux, pour que je puisse bien mettre en évidence la foi de Moïse. Toute la nation d'Israël a vécu en esclavage pendant quatre cents ans en Égypte. Cela a été une vie très difficile. En Deutéronome 4:20, la Bible appelle cela « la fournaise de fer de l'Égypte. » Le peuple d'Israël a passé un temps dans la fournaise. Ce que cela signifie pratiquement, est que certaines personnes ont vécu toute leur vie dans l'esclavage. Elles sont nées esclaves, elles ont vécu dans l'esclavage, elles ont été traitées comme des esclaves, puis elles sont mortes en tant qu'esclaves.
    Exode 1:11-14 dit: « Et l'on établit sur lui des chefs de corvées, afin de l'accabler de travaux pénibles. C'est ainsi qu'il bâtit les villes de Pithom et de Ramsès, pour servir de magasins à pharaon. Mais plus on l'accablait, plus il multipliait et s'accroissait; et l'on prit en aversion les enfants d'Israël. Alors les Égyptiens réduisirent les enfants d'Israël à une dure servitude. Ils leur rendirent la vie amère par de rudes travaux en argile et en briques, et par tous les ouvrages des champs: et c'était avec cruauté qu'ils leur imposaient toutes ces charges. » Notre image commence avec un peuple réduit à l'esclavage soupirant à la liberté. L'histoire de la Pâque a pour sujet la façon dont Dieu les a rendus libres. Cela nous parle de la manière dont Dieu les a délivrés de l'esclavage de l’Égypte.
    Il y a de nombreuses belles parties dans cette délivrance sur lesquelles nous pouvons méditer. Mais nous allons nous concentrer sur ce que nous appelons les dix plaies d’Égypte. Par cela Dieu nous dévoile que la façon de sortir d’Égypte est par la puissance et le sang. La puissance correspondant aux plaies et le sang à la Pâque. Voilà de quelle manière Dieu nous délivre. C'est par la puissance et par le sang. Ici l'accent est bien entendu mis sur le sang, c'est-à-dire la Pâque.
    Vous imaginez bien qu'une nation qui a réduit une autre nation en esclavage ne va pas un jour se réveiller en disant: « Libérons-les! » Nous voyons cela dans l'histoire des Etats-Unis. Il a fallu une terrible guerre, pour que les esclaves du Sud puissent être libérés. Par conséquent, les égyptiens ne désiraient pas libérer ces esclaves. Ils en tiraient un grand profit. Les esclaves faisaient tout le travail. C'est eux qui ont fait le pays que l’Égypte a été. Certaines personnes pensent, avec de bonnes raisons, que ce sont les esclaves qui ont aidé à la construction de ces grandes pyramides.
    Quoiqu'il en soit, il a fallu mettre la pression sur les égyptiens pour qu'ils les laissent partir. C'est pour cette raison que Dieu a dû envoyer les plaies. Avec cette succession de plaies, c'est comme si Dieu frappait de plus en plus fort à la porte de pharaon pour qu'il ouvre et laisse partir le peuple. Lors de la dixième plaie, la Pâque, Dieu a fait tomber la porte.
Voici quelques versets qui décrivent cette dixième plaie.
Exode 12:3: « Parlez à toute l'assemblée d'Israël, et dites: Le dixième jour de ce mois, on prendra un agneau pour chaque famille, un agneau pour chaque maison. »
Exode 12:5-7: « Ce sera un agneau sans défaut, mâle, âgé d'un an; vous pourrez prendre un agneau ou un chevreau. Vous le garderez jusqu'au quatorzième jour de ce mois; et toute l'assemblée d'Israël l'immolera entre les deux soirs. On prendra de son sang, et on en mettra sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte des maisons où on le mangera. »
Exode 12:12-13: « Cette nuit-là, je passerai dans le pays d'Égypte, et je frapperai tous les premiers-nés du pays d'Égypte, depuis les hommes jusqu'aux animaux, et j'exercerai des jugements contre tous les dieux de l'Égypte. Je suis l'Éternel. Le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez; je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n'y aura point de plaie qui vous détruise, quand je frapperai le pays d'Égypte. »
    Si vous lisez attentivement, vous verrez que l'ange de la mort, l'ange du jugement est l’Éternel Lui-même qui dit qu'Il passera par-dessus les maisons lorsqu'Il verra le sang. L’Éternel va passer au-dessus de toutes les maisons. Au-dessus de la maison de pharaon, au-dessus de la maison des riches, au-dessus de la maison des ouvriers, au-dessus de la maison des esclaves. Il va passer au-dessus de toutes les maisons du pays d’Égypte. Il recherchait le sang sur les poteaux et le linteau. S'il n'y avait pas de sang, un terrible jugement tombait sur cette maison.

    Ne vous méprenez pas sur cette importante vérité. Il y avait au moins une personne qui devait mourir dans chaque famille. Parfois nous lisons cela et disons: « Quel terrible jugement Dieu a mis sur l’Égypte! » Mais cela n'était pas que pour l’Égypte, cela était également pour Israël. Le jugement concernait toutes les maisons, parce qu'Il est un Dieu saint et Il devait juger le péché. Si nous ne lisons pas cela attentivement, nous penserons qu'Il n'est passé que sur les égyptiens. Personne n'était exempt. Le premier-né était le représentant des autres personnes. En d'autres termes, ce que Dieu a fait au premier-né, les autres le méritaient également.
    Lorsqu'elles entendent parler du premier-né, beaucoup de personnes pensent qu'il s'agit du premier-né de la génération la plus jeune. En d'autres termes, cela a été une nuit de jugement sur les petits enfants, les petites filles et les jeunes hommes. Mais la réalité est que le jugement n'était pas limité à cela. Il ne s'agissait pas des premiers-nés de la jeune génération, il s'agissait des premiers-nés de chaque génération, des bébés, des garçons, des jeunes hommes, des vieux hommes, des pères et des grands-pères, des arrières grands-pères et dans certains cas des arrières arrière grands-pères.
    Cela a été une terrible nuit de jugement. Il est possible que quatre ou cinq personnes meurent dans la même maison. Il ne s'agissait pas d'un seul mort dans une seule maison. Il se peut par exemple que le plus jeune enfant de la famille soit le premier-né et il est mort. Son père a pu être le premier-né et il est mort. Le grand-père de ce jeune garçon a pu être le premier-né et il est mort, etc. Cela fut une nuit de tristesse sur tout le pays d’Égypte. Il y a eu au moins un mort dans chaque maison. Vous me demanderez peut-être comme cela se fait-il? Et bien cela a été soit à cause de la mort du premier-né ou de l'agneau qui a servi de substitut. Mais il a fallu qu'il y ait un mort. Il n'y a eu aucune exception.
    Voilà pour l'arrière-plan de la nuit que l'on appelle Pâque. Revenons à Hébreux 11:28: « C'est par la foi qu'il fit la Pâque et l'aspersion du sang, afin que l'exterminateur ne touchât pas aux premiers-nés des Israélites. » Ne lisez pas cela à la légère. Lorsque par la foi Moïse a fait la Pâque, il a dû au moins respecter cinq grandes choses, même s'il y a de nombreux détails importants. Voici ces cinq choses principales.
    Premièrement, Exode 12:5 nous dit qu'il a dû choisir un agneau sans défaut que l'on puisse voir avec les yeux naturels. Ce n'est qu'une image et toutes les images ont leur limite. Il n'existe pas d'animal parfait ou d'agneau parfait. Dieu donne une liste des caractéristiques que devait avoir l'animal. Le peuple ne devait pas offrir d'animal qui soit aveugle, estropié ou mutilé, qui ait des ulcères, la gale ou une dartre. Ensuite le prêtre devait également ouvrir ses entrailles et examiner l'intérieur. Il fallait que ce soit un agneau parfait. Tout cela nous montre à quel point Dieu est saint. Si jamais je désire un jour être délivré, alors je dois trouver un agneau parfait.
    Même si c'est impossible, imaginons que quelqu'un puisse vivre toute sa vie en ne péchant qu'une seule fois. Imaginons que quelqu'un vive soixante-dix ans et ne pèche qu'une seule fois. Est-ce que ce péché serait suffisant pour que cette personne soit séparée de Dieu pendant toute l’Éternité? Oui, c'est suffisant. Je dois être éternellement coupé de Dieu et des cieux à moins que je n'aie une vie parfaite. Cet agneau illustre cette substitution parfaite. L'agneau était égorgé, l'idée qu'il y a derrière est que c'est moi qui ait mérité cela mais c'est à lui qu'on l'a fait. On imposait les mains à l'animal qui représente le fait que tous mes péchés sont passés. Cette imputation est décrite dans le Nouveau Testament par Paul. Voilà pour le premier point.
    Deuxièmement, supposons qu'à minuit Dieu vienne à passer au-dessus de ma maison, que je regarde par la fenêtre et que je dise: « Je crois en toi Seigneur. J'ai cherché et trouvé un agneau parfait. Il est attaché à ma porte. Je l'ai fait examiner, il est aussi parfait que possible. » Que fera l'ange de la mort dans cette maison? Il tuera le premier-né, parce que même s'il y a un agneau parfait ce n'est pas suffisant. Ainsi, la deuxième chose que Moïse et le peuple ont dû faire est, selon Exode 12:6, « de le garder jusqu'au quatorzième jour de ce mois; et l'immoler entre les deux soirs. » L'agneau parfait devait mourir.
    Il n'est pas suffisant d'avoir un agneau parfait. Le sang devait être versé. L'agneau qui sert de substitut devait mourir. Nous, nous lisons cela à la légère, mais il est estimé qu'il y avait probablement 600 000 hommes à cette époque en Israël et probablement deux à trois millions de personnes en tout. Chaque famille a dû tuer un agneau. Cela fait des dizaines de milliers d'animaux. Il y a eu un océan de sang. Pourquoi cet océan de sang? C'est pour illustrer à quel point le sang de notre Seigneur Jésus est précieux. Tous ces agneaux sont morts en même temps entre les deux soirs, comme s'ils n'étaient qu'un. En d'autres termes, Dieu essayait d'illustrer à travers tout le pays l'unique sacrifice de notre Seigneur Jésus.
    Troisièmement, imaginons que le Seigneur Jésus passe au-dessus de votre maison, il est minuit vous avez entendu le cri de nombreuses personnes qui ont perdu un être cher. Vous regardez par la fenêtre, vous avez trouvé l'agneau parfait et comme c'est écrit en Exode 12:22 vous avez mis le sang dans un bassin. L'agneau a été immolé et voici le sang. Que se passera-il dans cette maison? Vous avez beau dire que c'est un agneau parfait et que le sang a coulé, ce n'est pas assez. Pour observer la Pâque, Moïse devait faire une autre chose ou l'ange de la mort aurait dû venir apporter la mort dans cette maison. La troisième chose se trouve donc dans Exode 12:7: « On prendra de son sang, et on en mettra sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte des maisons où on le mangera. » Exode 12:13 ajoute: « Le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez; je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n'y aura point de plaie qui vous détruise, quand je frapperai le pays d'Égypte.»
    Il fallait non seulement qu'ils aient un agneau parfait et que cet agneau meure et que son sang soit versé, mais ils devaient également prendre une branche d'hysope, la tremper dans le bassin de sang et peindre le linteau et les poteaux de la porte. C'est cela que recherchait l'ange de la mort lorsqu'Il passait au-dessus des maisons. Dieu a dit: « Je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous. » Imaginons qu'un homme riche sache que Dieu allait arriver cette nuit-là et qu'il décide d'accrocher son carnet de chèques sur la porte. Est-ce que cela va lui être d'une quelconque utilité? Non. Alors imaginons qu'un homme éduqué se dise: « Je ne désire pas mourir, je suis un pécheur je vais accrocher mes diplômes à la porte. » Est-ce que cela va lui être d'une quelconque utilité? Non. Imaginons qu'un membre d'église vienne et dise: « Je vais accrocher la preuve que je suis membre de l'église ou mon certificat baptismal à la porte. » Mais l'ange de la mort va venir et va frapper cet homme. Si un autre homme accroche toute la liste de ses œuvres de charité à la porte, cela ne lui servira non plus à rien.
    Dieu dit que c'est lorsqu'Il verra le sang qu'Il passera par-dessus, mais s'Il ne voit pas le sang de l'agneau qui a été substitué, vous êtes morts. Il n'y a pas d'autre solution. Quelle belle image de l'évangile que l'on trouve ici dans l'Exode. La Bible nous dit que c'est par la foi que Moïse a observé tout cela lors de la Pâque.
    Je vous ai dit qu'il y avait cinq faits. Ces trois premiers faits étaient en lien avec votre sécurité, votre salut. Les deux suivants sont en lien avec votre paix. Voici le quatrième fait : lorsque Moïse a observé la loi, il a également observé Exode 12:8 qui dit: « Cette même nuit, on en mangera la chair, rôtie au feu; on la mangera avec des pains sans levain et des herbes amères. » Quel étrange commandement, mais Moïse l'a observé par la foi. Le peuple devait rester dans la maison et manger l'agneau rôti. Il devait se nourrir de l'agneau. C'est assez incroyable parce qu'à l'extérieur de la maison, il n'y a rien que de la tristesse et des pleurs, la mort et le jugement. Les personnes sont en train de mourir tout autour. Et à l'intérieur, ils sont assis en train de manger la chair rôtie de l'agneau
    Je ne vais pas prendre le temps de développer cette image, mais vous savez que Jésus se nomme Lui-même le pain de vie, l'eau de la vie. C'est Lui qui est l'agneau de Dieu. Une fois qu'Il vient dans notre vie et que nous avons appliqué le sang, il est temps de rentrer dans la maison et de se nourrir de l'agneau. Tout cela fait partie de la même image.

LA FAÇON DE FAIRE DE DIEU, LE REPOS, SE NOURRIR DE L'AGNEAU

    Ce quatrième fait est un tel paradoxe. Je ne pense pas que j'exagère lorsque je dis que cette Pâque a été la nuit la plus occupée dans l'histoire d'Israël. Comme je l'ai dit, il y avait environ 600 000 hommes et deux ou trois millions de personnes en tout. Laissez-moi vous poser cette question : avez-vous déjà déménagé? C'est une période où l'on est très occupé. Nous avons ici à faire à un déménagement de deux à trois millions de personnes après quatre cents ans dans le pays d’Égypte. Lorsque mon épouse prépare un déménagement, elle ne mange pas, elle saute les repas. Lorsqu'elle a un projet en tête, elle le fait jusqu'à ce que le projet soit achevé. Mais voilà ce que Dieu dit ici: « Je sais que cela est la nuit la plus occupée de votre vie, mais asseyez-vous, mangez l'agneau rôti et que tout le monde puisse profiter d'un bon repas. » C'est si paradoxal! C'est si incroyable. Dieu était en train de leur dire: « Êtes-vous sérieux au sujet de sortir d’Égypte à ma façon? Cela ne se passera pas selon votre façon où vous devez combattre les égyptiens, mais à ma façon. Ma façon est de trouver un agneau qui peut servir de substitut, un agneau dont le sang a été versé, d'appliquer ce sang et ensuite d'entrer dans la maison et de se nourrir de l'agneau. »
    Quelle belle image du repos de Dieu. C'est ce que Moïse n'avait pas appris la première fois, c'est cela la façon de faire de Dieu pour faire sortir le peuple de Dieu. Je crois qu'il y a de nombreux chrétiens qui sont passés par les étapes 1, 2 et 3, ils sont réellement sauvés, mais ils n'ont jamais appris à se nourrir de l'agneau et à se reposer malgré leur situation qui les préoccupe beaucoup. Ils n'ont jamais appris cela. Ils disent: « J'ai besoin d'être délivré du péché. Il y a tant de corruption en moi. Il y a de la convoitise et des mauvaises pensées dans mon cœur. J'ai besoin d'être délivré de l'impatience, de la colère et de la fierté. J'ai besoin de faire ce que Moïse a fait. » Non, vous n'avez pas besoin! Dieu va s'occuper des égyptiens. Si vous vous occupez d'un égyptien, vous aurez ensuite rapidement les autres sur le dos.
    C'est cela qui est arrivé à Moïse la première fois. Il a tué un égyptien puis tous l'ont poursuivi. C'est ce qui arrivera si vous essayez de vous occuper de vos propres péchés et de votre propre corruption, ils viendront ensuite tous après vous. Mais la façon de faire de Dieu est différente, Il nous propose un substitut. Il a versé son sang, je dois ensuite appliquer cela à ma vie et à mon cœur, puis je pourrais me nourrir de l'Agneau. C'est la façon de faire de Dieu pour sortir d’Égypte.
    Il y a enfin une cinquième chose que le peuple devait faire. Nous trouvons cela en Exode 12:11 qui dit: « Quand vous le mangerez, vous aurez vos reins ceints, vos souliers aux pieds, et votre bâton à la main; et vous le mangerez à la hâte. C'est la Pâque de l'Éternel. » Cela semble être une nouvelle façon de s'habiller. Qui s'habille de cette façon? Ils auront leurs reins ceints, leurs souliers aux pieds, et leur bâton à la main. C'est la façon de s'habiller d'un pèlerin. Ils sont sur le point de partir pour un pèlerinage. Maintenant ce peuple est prêt à sortir d’Égypte à la façon de Dieu et non pas à la manière de Moïse à travers la puissance de son propre bras, mais par la puissance du bras de Dieu. Maintenant le peuple peut partir pour ce grand voyage. Ils sont conduits hors d’Égypte.
    Mais ne pensez surtout pas qu'ils partent en catimini, comme quelqu'un qui s'enfuit en douce. Ils sortent en tant que conquérants après avoir dépouillé les égyptiens. Ils ont les richesses des égyptiens et sortent en tant que peuple victorieux. Voilà la façon de faire de Dieu. Maintenant le peuple quitte en tant que pèlerin parce qu'ils partent pour un voyage. Hébreux arrête le récit à ce moment, mais vous savez qu'ils se dirigent vers Canaan.
    Voilà donc les cinq choses qui sont incluses dans l'expression: « C'est par la foi qu'il fit la Pâque. » C'est par la foi que Moïse choisit la manière de faire de Dieu pour sortir d’Égypte, c'est à travers la mort d'un agneau qui a été substitué, qui a été immolé, dont le sang a été mis sur la porte de la maison, dans laquelle il a pu entrer pour se nourrir de l'agneau, habillé comme un pèlerin et être prêt à être conduit comme un conquérant. Voilà tout ce que Moïse a fait.
    Moïse avait essayé sa façon de faire avant, comme nous l'avons vu dans notre précédente leçon, mais tout alla de travers. Dans ma propre vie, j'ai essayé d'agir de la première façon et tout alla de travers. J'ai fini exténué en 1965, parce que je ne connaissais pas la façon de faire de Dieu. Mais par la grâce de Dieu, Il a emmené des gens dans ma vie qui m'ont expliqué la manière de Dieu.
    La façon de faire de Dieu est la suivante: c'est Lui qui le fait et pas vous. C'est Lui qui fait tout. Il nous demande: « Vous désirez vraiment sortir? Eh bien je vais le faire, c'est moi qui vais tout faire. » C'est par la foi qu'il fit la Pâque et l'aspersion du sang, afin que l'exterminateur ne touchât pas aux premiers-nés des israélites. La façon de sortir de l’Égypte est la façon de faire de Dieu et vous vous n'avez qu'à demeurer dans la maison.
    Laissez-moi terminer en devenant un peu plus personnel. Je ne pense pas que vous suivriez ces études bibliques si vous n'aviez pas la volonté de suivre Dieu. Vous désirez et je désire la volonté de Dieu. Voilà la question: par la foi, Dieu voit votre volonté et Il vous donne un plein crédit pour cela, mais avez-vous également accepté la façon de faire de Dieu? Voilà ce qui est nécessaire: c'est que nous prenions la façon de faire de Dieu. Vous vous dites peut-être: « Quelle est ma responsabilité ? Il y a tant de péchés dans ma vie ! » Je vais vous dire votre responsabilité: reposez-vous dans l'oeuvre achevée de Christ et nourrissez-vous de l'agneau. Cela n'est pas trop difficile.
    Une dernière pensée, Exode 12:2 dit: « Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois; il sera pour vous le premier des mois de l'année. » Vous voyez après la Pâque, Dieu leur a donné un nouveau calendrier. Leur calendrier était basé sur l'agriculture, donc leur premier mois était en lien avec la culture. Mais dès que la Pâque arriva, Dieu leur dit : « A partir de maintenant vous avez deux calendriers, vous avez un calendrier civil et un calendrier spirituel.» Pourquoi est-ce que Dieu a changé leur calendrier? Pourquoi a-t-Il dit que la Pâque était maintenant le début? C'est parce qu'Il dit que lorsque par la foi vous acceptez la façon de faire de Dieu, c'est le nouveau commencement de la vie. Dieu ne leur a donc pas uniquement donné un régime, un nouveau pays et une nouvelle garde-robe, les habits du pèlerin, mais Il leur a également donné un nouveau calendrier en leur disant: « Si vous avancez selon la façon de faire de Dieu, alors cela sera le commencement d'une merveilleuse vie. » Voilà comment je comprends la foi de Moïse. Moïse avait la foi, il avait « la volonté de faire » et ensuite il a fait un pas de foi et a accepté le « comment faire » de Dieu.


samedi 7 décembre 2013

(29) HÉBREUX - LA FOI DE DE MOÏSE (Hébreux 11:24-28) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre vingt-neuvième leçon sur cette merveilleuse épître aux Hébreux.

    J'aimerais vous rappeler que même si nous sommes dans le livre d'Hébreux, notre objectif n'est pas d'apprendre le livre d'Hébreux, mais de venir à la rencontre du Seigneur. Nous étudions la Bible pour connaître le Seigneur. Matthieu 15:27 a récemment touché mon cœur. Ce verset dit: « Les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » Nous ne méritons pas la portion qui est prévue pour les chiens. Mais le Seigneur ne nous donne jamais la portion du chien, Il nous met toujours dans la position de l'enfant. Alors que nous venons à Lui en tant que chiens qui ne méritent rien, laissons-Le nous élever à la place d'honneur, où Il peut nous nourrir.

    Prions: Père, nous Te remercions à nouveau pour le privilège que nous avons de mettre ces moments à part, pour nous concentrer d'une façon toute nouvelle et fraîche sur le Seigneur Jésus-Christ à travers l'étude de ce livre si précieux. Nous Te remercions pour le Saint-Esprit qui vit dans notre cœur et qui tourne tout le temps nos yeux vers le Seigneur Jésus. Nous prions, Seigneur, que Tu puisses guider notre méditation et que Tu puisses être honoré à travers cela. Nous Te remettons cette étude, au nom de Jésus. Amen.


DIEU VOIT LA FOI LÀ OÙ LES HOMMES NE LA VOIENT PAS FORCEMENT

    Nous sommes dans Hébreux 11. Laissez-moi vous remettre dans la direction dans laquelle le Saint-Esprit aimerait nous emmener. Dans ce chapitre, le Saint-Esprit a sélectionné les illustrations de la foi les moins apparentes de l'Ancien Testament. Même lorsqu'Il a choisi les personnages les plus importants de l'Ancien Testament, il semble qu'Il ait choisi les expériences les moins significatives de ces personnes et qu'Il agisse ainsi durant tout le chapitre.
    En choisissant les illustrations de la foi les moins apparentes, le Saint-Esprit nous montre à quel point la foi englobe beaucoup de choses. En d'autres termes, Dieu voit la foi là où les être humains ne la voient pas forcément. Alors que nous avançons dans ce chapitre, nous sommes surpris de voir les choses que Dieu appelle foi. C'est pour cette raison que Dieu nous a donné ce chapitre. Comme vous le savez, et vous devriez Le remercier pour cela, Dieu n'est pas critique comme le sont si souvent les hommes. Dieu verra la foi là où les hommes ne la verront pas. Les hommes ne regardent presque exclusivement qu'à l'extérieur, mais Dieu regarde au cœur.
    Lorsqu'un homme vit par la foi, l'extérieur va parfois dans le sens de la foi. Mais parfois ce n'est pas le cas. C'est pour cette raison que Dieu agira parfois comme Il l'a fait pour moi lorsque j'étais un jeune chrétien. Il m'est arrivé de simplement ouvrir la Bible à l'improviste et de pointer un passage du doigt et de voir que Dieu, dans Sa grâce, répond tout de même. Cela ne signifie pas que c'est Sa méthode habituelle, mais dans Sa grâce, Il vient à notre rencontre là où nous en sommes et Il travaille à partir de là où nous en sommes, pour nous emmener à la place où Il nous veut.
    C'est pour cette raison que Dieu guérit parfois le corps physique en réponse à la prière, alors que d'une manière générale Il ne le ferait pas. C'est parce que lorsque les gens viennent à Lui, Il voit les cœurs et Dieu honore cela. C'est également pour cette raison que Dieu vient parfois à la rencontre de Ses enfants dans une manifestation de grandes émotions. Il est vrai que nous ne vivons pas par les émotions, mais certaines personnes ont besoin de cela et dans Sa grande grâce Dieu intervient dans la vie des gens dans la condition spirituelle où ils sont. Ces illustrations d'Hébreux 11 corrigent nos vues dogmatiques et étroites de la foi et nous montrent combien le cœur de Dieu est large.
    Ce qui semble être de la foi peut ne pas du tout être de la foi. Et il se peut que Dieu vous surprenne en disant que c'est de la foi. Nous avons par exemple vu cela dans le cas d'Isaac où le plan de Dieu s'est accompli malgré l'intervention contraire des hommes. Dieu a comme poussé Isaac dans Sa volonté alors qu'il était en train d'y résister. Dieu l'a laissé avec une seule option spirituelle: la résignation. Lorsque Isaac s'est finalement résigné et qu'il s'est dit: « Dieu m'a poussé dans cette direction et je l'accepte », alors toute sa résistance a été balayée et Dieu lui a donné un plein crédit pour sa foi. Nous avons vraiment un Dieu incroyable. C'est ce qu'Il fait tout le temps.
    Nous nous courbons donc dans l'humilité et la reconnaissance pour l'incroyable regard complet sur la foi que Dieu nous donne dans Hébreux 11. Dans notre précédente leçon, nous avons considéré la foi des parents de Moïse. Cela nous amène à Hébreux 11:24-28, la foi de Moïse le serviteur du Seigneur. Hébreux 11:24-28 dit: « C'est par la foi que Moïse, devenu grand, refusa d'être appelé fils de la fille de Pharaon, aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d'avoir pour un temps la jouissance du péché, regardant l'opprobre de Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l'Égypte, car il avait les yeux fixés sur la rémunération. C'est par la foi qu'il quitta l'Égypte, sans être effrayé de la colère du roi; car il se montra ferme, comme voyant celui qui est invisible. C'est par la foi qu'il fit la Pâque et l'aspersion du sang, afin que l'exterminateur ne touchât pas aux premiers-nés des Israélites. »
    Avant que nous considérions la foi de Moïse et le regard unique que Dieu en donne, laissez-moi faire une observation technique. Considérez ces trois expressions:


•Verset 11:24: commence par: « C'est par la foi que Moïse... »
•Verset 11:27: « C'est par la foi qu'il... »
•Verset 11:28: « C'est par la foi qu'il... »     Lors d'une première lecture nous sommes enclins à penser qu'il y a dans ce passage trois illustrations différentes de la foi de Moïse auxquelles le Saint-Esprit fait référence. Mais il n'y en a pas trois, il n'y en a que deux. Au verset 11:24 il est dit: « C'est par la foi que Moïse, refusa d'être appelé fils de la fille de Pharaon » et au verset 11:27 il est dit: « C'est par la foi qu'il quitta l'Égypte, sans être effrayé de la colère du roi. » Il s'agit du même événement. Il ne s'agit pas de deux événements différents. En d'autres termes, lorsqu'il a quitté l’Égypte, cela ne fait pas référence à l'Exode. Cet événement a pris place quarante ans avant l'Exode. Il s'agit du moment où il a quitté l’Égypte en tant que fils de la fille de Pharaon.

    Ensuite nous arrivons au verset 11:28 et nous lisons: « C'est par la foi qu'il fit la Pâque. » Moïse est à nouveau sur le point de quitter l’Égypte. Les deux illustrations de la foi de Moïse concernent le moment où il a quitté l’Égypte. La première fois, c'est lorsqu'il a quitté l’Égypte en tant que fils de la fille de Pharaon et la deuxième fois c'est lorsqu'il a quitté l’Égypte en tant que pécheur racheté avec le peuple de Dieu racheté. Voici donc les deux illustrations. Il se peut que vous trouviez la façon dont je vais approcher cela un peu étrange, mais je pense que vous en comprendrez la raison alors que nous avancerons dans le sujet et que cela vous aidera à bien le saisir. Je ne vais pas commencer mon étude de Moïse là où Hébreux 11 commence. Mais je vais commencer quarante ans plus tard au moment de l'épisode du buisson ardent. Nous trouvons l'histoire de ce buisson ardent dans Exode 3. Si nous voyons d'abord l'histoire du buisson ardent et ensuite seulement Hébreux 11, je pense que vous comprendrez à quoi le Saint-Esprit veut nous rendre attentifs.
    Exode 3:1-5 dit: « Moïse faisait paître le troupeau de Jéthro, son beau-père, sacrificateur de Madian; et il mena le troupeau derrière le désert, et vint à la montagne de Dieu, à Horeb. L'ange de l’Éternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d'un buisson. Moïse regarda; et voici, le buisson était tout en feu, et le buisson ne se consumait point. Moïse dit: Je veux me détourner pour voir quelle est cette grande vision, et pourquoi le buisson ne se consume point. L’Éternel vit qu'il se détournait pour voir; et Dieu l'appela du milieu du buisson, et dit: Moïse! Moïse! Et il répondit: Me voici! Dieu dit: N'approche pas d'ici, ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte. 
    Pourquoi est-ce que je commence par le buisson ardent qui a eu lieu quarante ans après l'illustration qu'Hébreux nous donne de la foi de Moïse? C'est parce que parmi les nombreux commentaires que j'ai, presque tous soulignent le fait que Moïse a commencé sa vie de foi au moment du buisson ardent. Hébreux nous dit que cela n'est pas vrai, mais pourtant de nombreuses personnes pensent que c'est la réalité. Presque tous les commentateurs divisent la vie de Moïse en trois sections de quarante ans. En d'autres termes, il a passé ses quarante premières années à la cour de Pharaon. Les quarante années suivantes, il les a passées en Madian dans son petit « désert », et les quarante dernières années, il les a passées dans le désert à conduire le peuple de Dieu. C'est dans ces quarante dernières années que Dieu a utilisé Moïse, pour délivrer le peuple de l'esclavage de l'Egypte et pour l'emmener à la frontière du pays promis.
    La plupart des gens diraient que c'est le message spirituel des trois périodes de quarante ans. De nombreux commentateurs disent que les quarante premières années de Moïse ont été celles de la fierté parce qu'il s'est dit: « Je peux y arriver de moi-même. » Puis ils disent qu'il a changé de refrain lors des quarante années suivantes et qu'il a dit: « Je ne peux pas le faire. » Enfin ils disent que lors des quarante dernières années, Dieu a enseigné à Moïse qu'ils peuvent le faire ensemble. C'est comme s'Il lui a dit: « Tu ne peux rien faire de toi-même, mais ensemble dans l'union avec moi, nous pouvons le faire. » C'est de cette manière que la plupart des gens considèrent l'histoire de Moïse. La manifestation du buisson ardent a eu lieu au début de la dernière période de quarante ans. En d'autres termes, Moïse a maintenant quatre-vingts ans. Moïse n'a plus jamais été le même après avoir rencontré Dieu lors de l'épisode du buisson ardent. Cela a été une crise dans sa vie. Cela a été un tournant dans la vie de Moïse.
    Je ne sais pas si vous connaissez Stephen Kaung. C'est un très cher frère chinois qui vit actuellement aux États-Unis, mais plus jeune, il a collaboré avec Watchman Nee. C'est lui qui a traduit la plupart des livres de Watchman Nee. J'ai un jour entendu le frère Stephen Kaung(1) parler au sujet du buisson ardent et il a fait le lien entre cet événement et le Psaume 90. Peut-être que vous me direz: « Mais pourquoi le Psaume 90? » C'est parce que c'est le seul Psaume que Moïse a écrit. Psaume 90:10 dit: « Les jours de nos années s'élèvent à soixante-dix ans, et, pour les plus robustes, à quatre-vingts ans; et l'orgueil qu'ils en tirent n'est que peine et misère, car il passe vite, et nous nous envolons. » Comme cela est vrai. Le temps passe si vite et nous nous envolons. Stephen Kaung a dit que Moïse décrivait par là la vie naturelle.
    Ensuite Stephen Kaung a pris le passage d'Actes 7, où Étienne donne un sermon dans lequel il regarde en arrière dans l'histoire d'Israël. Actes 7:23 dit: « Il avait quarante ans, lorsqu'il lui vint dans le cœur de visiter ses frères, les fils d'Israël. » Actes 7:30 dit: «Quarante ans plus tard, un ange lui apparut, au désert de la montagne de Sinaï, dans la flamme d'un buisson en feu. » Moïse a passé quarante ans dans la cour de Pharaon et ensuite quarante ans dans le désert de Madian. Cela signifie que Moïse avait quatre-vingts ans lors de l'épisode du buisson ardent. C'est pour cette raison que Stephen Kaung rapproche ces deux passages. Il dit: « Les quatre-vingts premières années correspondent à la vie naturelle. Et à la fin de sa vie naturelle commence sa vie spirituelle avec le buisson ardent. » Il explique donc que cela correspond à la fin de toute vie naturelle.
    Pour utiliser la terminologie du Nouveau Testament, cela signifie qu'il a vécu quatre-vingts ans dans la chair et ensuite il a appris à marcher dans l'Esprit. C'est la même idée. Je pense que cela va au-delà de la réalité parce que comme nous l'avons vu dans Hébreux, il y a eu des moments avant le buisson ardent où Moïse a marché dans l'Esprit et il y a également des moments où il a marché dans la chair après l'épisode du buisson ardent. Nous ne pouvons donc pas découper la vie de Moïse en périodes aussi distinctes. Mais le point principal est clair, l'épisode du buisson ardent a été un tournant dans la vie de Moïse.
    Comme ce buisson ardent a été l'occasion d'une crise si profonde dans la vie de Moïse et une expérience si dynamique, alors qu'il avait quatre-vingts ans, nous devons nous poser la question à la lumière d'Hébreux: est-ce que c'est la première fois à ce moment-là que Moïse a commencé à croire en Dieu? Je parle comme un fou, mais si jamais Dieu était venu à moi pour me dire: « Ed, j'aimerais utiliser Moïse comme une illustration de la foi et le mettre dans Hébreux 11. » J'aurais alors cherché un exemple dans la période de sa vie après le buisson ardent. » Peut-être que j'aurais dit: « Seigneur, j'ai une idée, pourquoi ne pas prendre le moment où il était sur le mont Sinaï lorsqu'il a reçu les tables de la loi. Ça c'est une belle image de la foi. » Mais Dieu aurait dit: « Non, je ne veux pas cet exemple. » Alors j'aurais dit: « Prenons le moment où il est entré dans la tente et où il a mis un voile sur sa face. C'est là où Tu lui parlais comme un ami parle à un ami. » Mais Dieu aurait dit: « Non, je veux prendre quelque chose qui s'est passé bien avant cela. » Alors j'aurais dit: « Qu'en est-il du moment où il a levé son bâton et qu'il a séparé la mer rouge en deux? Tout cela a été fait par la foi. » Mais Dieu aurait dit: « Non, je veux prendre quelque chose qui s'est passé bien avant cela. Je veux prendre quelque chose qui a eu lieu quarante ans avant le buisson ardent. »
    Il est assez choquant de voir l'illustration que Dieu a choisie. Pourquoi est-ce que le Saint-Esprit sélectionne un épisode de la vie de Moïse pendant ses quarante premières années pour illustrer la foi, alors que la plupart des gens pensent qu'il n'a pas du tout fait preuve de foi à ce moment là? Nous retournerons à l'épisode du buisson ardent, mais regardons d'abord cette illustration. Hébreux 11:24-27 dit: « C'est par la foi que Moïse, devenu grand, refusa d'être appelé fils de la fille de Pharaon, aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d'avoir pour un temps la jouissance du péché, regardant l'opprobre de Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l'Égypte, car il avait les yeux fixés sur la rémunération. C'est par la foi qu'il quitta l'Égypte, sans être effrayé de la colère du roi; car il se montra ferme, comme voyant celui qui est invisible. »
    C'est une merveilleuse image de la foi que nous avons là. Cela s'est passé quarante ans avant que la plupart des gens disent qu'il a manifesté de la foi. Cet épisode est donc très important. Quoi qu'il se soit passé dans le cœur de Moïse, la Bible nous dit que Dieu y a vu de la foi. Dieu a mis cette foi à son crédit. Cela a été de la vraie foi. C'est donc ici que nous commencerons à voir la foi de Moïse et nous ne suivrons pas ceux qui disent que Moïse n'a pas manifesté de foi avant qu'il n'ait quatre-vingts ans. S'il en a eue, et cela est illustré ici, Dieu l'a vue et l'a mis par écrit pour nous. Pour bien distinguer ces deux périodes d'avant et après le buisson, nous allons appeler la première, « la foi avant le buisson » et la seconde « la foi après le buisson. » Dans les deux cas il s'agit de la foi. Une autre façon de le dire c'est de parler de la foi du début et de la foi tardive. Dans notre discussion, nous finirons par parler de foi immature et de foi mature, de foi forte et réelle.
    Il y a ici un paradoxe qui est le suivant: lorsque quelqu'un regarde avec les yeux naturels, les yeux de la chair, à la foi immature, cette foi semble mature pour les yeux naturels. Et lorsque quelqu'un regarde à la foi mature avec les yeux de la chair, elle semble immature. Vous pouvez voir cela alors que vous avancez dans les Écritures, mais je ne vais pas passer chaque exemple en revue. Je vais simplement vous le montrer dans cette illustration sur Moïse. Qu'est-ce que Dieu voit en Moïse qu'Il appelle de la foi? Qu'est-ce qu'il y a dans cette foi « d'avant le buisson » pour que Dieu ait décidé de consigner cela dans Hébreux 11, car Il ne désirait pas que les gens ratent cela? Lorsque je regarde avec les yeux naturels, je regarde Hébreux 11 et je dis: « Comment pouvez-vous rater la foi? C'est une des personnes les plus soumises de la planète. Regardez ce que Moïse a fait. »
    Hébreux 11:24 dit: « C'est par la foi que Moïse, devenu grand, refusa d'être appelé fils de la fille de Pharaon... » Ne lisez pas cela à la légère. Être le fils de la fille de Pharaon était une place très élevée dans la société égyptienne et dans le monde. Cela lui conférait les plus hauts privilèges à cette époque dans le monde entier. C'était une chose incroyable. Par exemple en Actes 7:22, il est écrit que Moïse fut instruit dans toute la sagesse des égyptiens et il était puissant en paroles et en œuvres. C'est parce qu'il était le fils de la fille de Pharaon qu'il a reçu cette éducation. Cette éducation à cette époque était vraiment incroyable. Les égyptiens étaient connus pour leurs connaissances en chimie. Le processus d'embaumement nous vient de l’Égypte. Ils étaient connus pour les mathématiques et leurs pyramides. Ils étaient également connus pour l'astronomie.
    Certaines personnes disent que lorsque Étienne dit: « Il était puissant en paroles et en œuvres », cela contredit ce que Moïse a dit lors de l'épisode du buisson ardent avec: « Seigneur, je ne suis pas un homme qui ait la parole facile. » Mais Étienne ne dit pas que Moïse était puissant dans la façon dont il parlait, mais dans ce qu'il disait. Il y avait de la substance dans ce qu'il disait. En tant que fils de la fille de Pharaon, les richesses qu'il possédait étaient vraiment incroyables. Il avait d'incroyables privilèges. Hébreux 11 mentionne les trésors d’Égypte. Selon Exode 1:11, les égyptiens ont dû construire trois villes magasins juste pour pouvoir entreposer leurs richesses. Ils avaient tant de richesses et tout cela appartenait à Moïse. Ils avaient des villes magasins pleines de trésors.
    N'oubliez pas que cet homme n'habitait pas dans la forêt. Il dormait dans un lit d'ivoire, son plancher était fait de marbre, il vivait dans le palais. C'était un enfant riche. Il avait des tuteurs et des esclaves pour le servir, pour suppléer à tous ses besoins. Il avait la clé pour le trésor, il avait tout ce qu'il désirait! Et selon l'histoire il aurait pu être le prochain Pharaon. Nous aurions pu entendre parler de Moïse même s'il n'en avait pas été question dans la Bible. Il aurait pu être très connu dans l'histoire juste à cause de sa position. Il était assez riche pour commettre n'importe quel péché qu'il désirait faire. Il n'y avait pas de restriction, personne ne pouvait l'arrêter.
    C'est pour cela que lorsque vous venez à Hébreux 11, que vous regardez avec les yeux naturels et que vous lisez: « Par la foi il refusa d'être appelé fils de la fille de Pharaon. Par la foi il préféra l'opprobre de Christ que les trésors d’Égypte. Par la foi il préféra être maltraité avec le peuple de Dieu que d'avoir pour un temps la jouissance du péché », il n'a pas uniquement abandonné les trésors de l’Égypte, mais également les plaisirs de l’Égypte. Cela est une incroyable soumission et cela s'est passé quarante ans avant que la plupart des gens pensent qu'il ait eu la foi. Moïse avait la foi et cela est illustré ici lorsque vous regardez avec ses yeux.
    Je pense que Étienne mentionne ce que je crois être la clé de tout cela. Actes 7:23-25 dit: « Il avait quarante ans, lorsqu'il lui vint dans le cœur de visiter ses frères, les fils d'Israël. Il en vit un qu'on outrageait, et, prenant sa défense, il vengea celui qui était maltraité, et frappa l'égyptien. Il pensait que ses frères comprendraient que Dieu leur accordait la délivrance par sa main; mais ils ne comprirent pas. » Moïse n'a pas désiré être appelé le fils de la fille de Pharaon, parce qu'un jour quelque chose vint sur son cœur. Qu'est-ce qui a touché son cœur? Et comment est-ce que c'est venu? S'est-il réveillé un jour en se disant: « J'ai une bonne idée? » Non, c'est venu sur son cœur, parce que Dieu l'a mis sur son cœur. Il a reçu une parole de Dieu qui disait: « Je vais t'utiliser pour délivrer mon peuple de l'esclavage. » Dieu lui a montré Sa volonté. Voici un homme qui connaissait la volonté de Dieu. Son cœur a alors dit oui à la volonté de Dieu.
    Dieu l'a choisi pour être le libérateur de Son peuple. Cela doit être excitant pour une personne d'apprendre que Dieu l'a choisie pour mener Son peuple dans la liberté. Moïse a cru Dieu, Dieu a mis cela sur son coeur et dans son esprit. Comme je l'ai dit, ce n'était pas son idée. Il ne s'est pas dit: « Je pense que je vais juste laisser tomber tous mes privilèges, mes honneurs et la jouissance du péché, pour aller vivre comme un esclave. » Moïse n'a pas trouvé cela tout seul. C'est Dieu qui lui a dit: « Tu seras le libérateur. » C'est ce qui lui a donné le courage de laisser tout tomber, de refuser d'être appelé le fils de la fille de Pharaon et de dire non aux richesses, à la position, aux privilèges et à tout le reste. Moïse a dit oui à la volonté de Dieu.
    Lorsque Étienne dit que Dieu a mis sur son cœur de visiter ses frères, le mot « visiter » n'est pas celui que vous pensez lorsque vous dites: « Je vais visiter un oncle ou un ami. » Cela ne signifie pas que vous allez rester pour une heure ou une semaine puis vous partirez. Lorsqu'il est écrit que Dieu a mis sur son cœur de les visiter cela signifie d'emménager chez le peuple. C'est à ce moment qu'il a refusé d'être appelé le fils de la fille de Pharaon. Lorsqu'il est allé les visiter, il avait l'intention de toujours rester avec eux. Il était sur le point de s'identifier avec le peuple rejeté de Dieu. Il était sur le point de devenir un esclave, de vivre comme un esclave en attendant que Dieu l'utilise pour les délivrer. C'est ce que je veux dire lorsque je dis que si vous regardez avec les yeux naturels, vous pouvez penser: « Voici un homme qui a laissé tomber les richesses, sa position, ses belles opportunités, pour choisir l'opprobre de Christ. »
    Il est difficile de voir une personne plus soumise avec les yeux naturels. C'est pour cette raison que l'on peut dire: « Il est facile de voir la foi ici, personne ne peut faire cela sans la foi. » Pourtant Dieu dit en 1 Corinthiens 13 qu'il est possible de faire tout cela sans la foi. 1 Corinthiens 13 dit que si vous donnez toutes vos possessions aux pauvres, si vous donnez votre corps pour être brûlé et que cela ne soit pas initié par le Seigneur, ce n'est rien même si cela ressemble à une soumission totale. Par conséquent, juste parce que je vois quelqu'un faire ce que Moïse a fait, cela ne signifie pas que c'est de la foi. Ce n'est pas ce que nous voyons avec nos yeux naturels dans la vie de Moïse, que Dieu appelle foi. Ce n'est pas ce que nous voyons lorsqu'il a abandonné ses richesses et sa position, que Dieu appelle foi. Non, Dieu a vu quelque chose d'autre. Dieu regarde toujours au cœur. Lorsque Dieu a mis Sa volonté dans le cœur de Moïse, Il a vu la direction que Moïse a prise et Moïse a dit: « Oui. » Dieu a vu le « oui » de Moïse. Moïse a dit: « Je désire faire la volonté de Dieu. J'abandonne tout pour faire cela. Merci Seigneur de me montrer tout cela clairement, de me rendre les choses claires. Je veux faire ta volonté. »
    Au niveau terrestre, je suis un peu confus au sujet de la décision de Moïse de quitter la cour de Pharaon, parce que si je connaissais la volonté de Dieu, que Dieu venait pour me dire: « Tu es sur la liste pour devenir Pharaon. Je vais t'utiliser pour délivrer mon peuple », je pense que je répondrais: « Oh, regardez la providence de Dieu. Il m'a pris d'une caisse en jonc pour me mettre dans la cour de Pharaon. Je suis un égyptien, j'ai été formé et je serai Pharaon. Je ne peux pas attendre jusqu'à ce que je sois Pharaon et que je libère mon peuple. » Personnellement, je serais resté à la cour. Je ne crois pas qu'au niveau terrestre j'aurais dit: « Je pense que je vais devenir un esclave et que je vais tout abandonner. » Je ne comprends donc pas vraiment comment Moïse en est arrivé à cette idée, mais je sais qu'il a vu juste.
    Moïse avait donc maintenant l'intention de devenir un esclave, mais lorsqu'il est arrivé, les choses se sont précipitées. Dès qu'il est arrivé, il a vu un égyptien qui maltraitait un esclave hébreu. Ce n'est pas dans la Bible, mais peut-être que Moïse s'est dit: « J'ai tout abandonné, Dieu m'a appelé, je suis venu ici. Dieu a dit que j'allais délivrer Israël et Il me donne déjà l'occasion d'agir. Voilà une bonne opportunité. » Moïse s'est donc opposé à l'égyptien et l'a tué. Moïse pensait que la délivrance avait commencé comme Dieu le lui avait dit. Dieu lui avait en effet dit: « Je vais t'utiliser, tu vas les délivrer. » Il pensait qu'en tuant cet égyptien, il avait fait la volonté de Dieu. Moïse s'attendait à ce que tout le monde se joigne à lui pour renverser les égyptiens. Moïse pensait que Dieu allait leur donner la sagesse et la force pour vaincre les égyptiens.
    Il ne faisait aucun doute dans l'esprit de Moïse que Dieu l'avait appelé, que Dieu avait vu la disposition de son cœur et sa volonté à Lui obéir. Actes 7:25 dit: « Il pensait que ses frères comprendraient que Dieu leur accordait la délivrance par sa main; mais ils ne comprirent pas.» Moïse disait: « Je connais la volonté de Dieu. Comment se fait-il que personne d'autre ne la connaisse? Pour moi c'est tellement clair! Comment se fait-il que tout le monde puisse la rater? Dieu m'a envoyé pour délivrer le peuple! Je suis brave, j'ai tué l'égyptien. » Mais le peuple ne comprit pas. Vous connaissez le reste du récit. Le lendemain, Moïse a essayé de régler un différent entre deux hébreux et leur a dit: « Vous êtes frères, vous ne devriez pas vous bagarrer. » Exode 2:13-15 dit: « Il sortit le jour suivant; et voici, deux Hébreux se querellaient. Il dit à celui qui avait tort: Pourquoi frappes-tu ton prochain? Et cet homme répondit: Qui t'a établi chef et juge sur nous? Penses-tu me tuer, comme tu as tué l'égyptien? Moïse eut peur, et dit: Certainement la chose est connue. Pharaon apprit ce qui s'était passé, et il cherchait à faire mourir Moïse. Mais Moïse s'enfuit de devant Pharaon, et il se retira dans le pays de Madian, où il s'arrêta près d'un puits. » Quelle pitoyable image!
    Est-ce que vous avez vu ce qui s'est passé? Moïse s'enfuit pour protéger sa vie car Pharaon est sur le point de le tuer. Quelle grande foi, elle est suffisante pour quitter la cour de Pharaon, et tout abandonner et après avoir reçu une parole claire de Dieu, tout va de travers et pendant les quarante années suivantes, il vit comme un humble berger dans le désert de Madian. Pendant ces quarante années il s'est gratté la tête en se demandant: « Mais qu'est-ce qu'il s'est passé? » Il se disait: « J'ai dirigé mon cœur pour faire la volonté de Dieu, je désirais la faire, j'ai essayé de la faire. Personne ne l'a compris. Et maintenant j'ai échoué, je suis déprimé, tout est allé de travers. J'étais si soumis, si consacré et si complètement sûr de la volonté de Dieu. Mais tout a raté. »
    La situation qu'a vécue Moïse ressemble fort aux sept premières années de ma vie chrétienne. En 1958, le Seigneur m'a accepté en tant que son fils et j'ai dirigé mon cœur pour connaître le Seigneur. C'est la seule chose qui m'intéressait. Je suis devenu le plus grand légaliste sur la planète terre, parce que j'ai travaillé autant que j'ai pu pour qu'Il sache qu'Il venait de sauver le plus grand serviteur qui soit! J'avais déterminé qu'un jour j'allais me tenir devant Lui et qu'Il allait dire: « C'est bien, bon et fidèle serviteur. » Ceci dit je ne veux pas faire croire que ma jeune foi était comme celle de Moïse, je n'ai pas dû laisser tomber tout l'héritage de Pharaon. J'ai fini exténué et sur les genoux en 1965. J'étais déjà marié et j'étais tellement au fond du trou que je me suis demandé si je devais ou non divorcer pour libérer mon épouse de la loque que j'étais devenue.
    Ceci dit, les commentateurs essaient de comprendre ce qui s'est passé avec Moïse. Ils disent par exemple: « Est-ce que vous voyez ce qui arrive lorsque vous mettez votre confiance dans vos émotions? Il s'est mis en colère, il a succombé à ses passions. » Quelqu'un d'autre dit: « Non, le problème est qu'il n'a pas tenu compte du timing. Dieu avait déjà informé Abraham que le peuple d’Égypte allait devenir esclave pendant un certain nombre d'années et il aurait dû attendre le timing de Dieu. Il ne savait pas comment s'attendre à Dieu. » D'autres personnes disent encore: « Non, il connaissait la volonté de Dieu, mais il ne savait tout simplement pas comment agir. Il a utilisé la mauvaise méthode. » Quelqu'un d'autre dira: « Non, non, c'est la crainte des hommes qui l'a fait chuter, parce que la Bible dit que lorsqu'il a tué l'égyptien, il regarda de côté et d'autre pour voir si quelqu'un l'observait. »


SEUL DIEU PEUT FAIRE LA VOLONTÉ DE DIEU

    Après mon « burn out » en 1965, je me suis aussi demandé ce qui n'allait pas avec moi. Je me suis également demandé si j'utilisais la mauvaise méthode et si je m'étais trompé de timing. J'étais si désemparé. Mais quel était le problème de Moïse? Je ne pense pas que le problème était le mauvais timing, la mauvaise méthode ou la crainte des hommes. Non, je crois que le problème de Moïse était Moïse. Et le problème d'Ed Miller était Ed Miller. Moïse a appris la volonté de Dieu et ensuite il a essayé de la faire! Il n'avait pas encore compris que seul Dieu peut faire la volonté de Dieu. Combien il avait besoin de comprendre que seul Dieu peut accomplir la volonté de Dieu. Et plus vite nous apprenons cela, mieux c'est.
    Le problème de Moïse était Moïse et avant qu'il ne puisse libérer quelqu'un, il devait être lui-même libéré. Le libérateur avait besoin d'être libéré. C'est Moïse qui avait besoin de la grâce de Dieu. Et tout cela le conduisait vers le buisson ardent où il allait apprendre tout cela. Moïse se disait: « Je vais délivrer le peuple de la main puissante de Pharaon. » Mais une main encore plus puissante agissait sur Moïse. Il n'avait pas de victoire sur ses propres passions, sur sa propre colère, sur le péché qui l'habitait, sur son tempérament, sur ses tendances violentes. Moïse a fini par tuer un homme parce qu'il avait également besoin d'être délivré. Moïse était un pécheur racheté essayant de faire la volonté de Dieu avec sa propre force.
    Il ne fait aucun doute que Moïse avait la foi. Ce que Dieu a vu n'est pas qu'il a abandonné son statut de fils de la fille de Pharaon et les trésors de l’Égypte. Non, ce n'est pas ce que Dieu a vu. C'est ce que nous nous voyons, et nous trouvons cela très glorieux. Dieu a vu la direction de son cœur qui disait: « Je désire faire la volonté de Dieu. » Dieu voit lorsque nous désirons suivre Sa volonté même si nous ne savons pas comment la faire. Je pense que Dieu a choisi cet exemple de la vie de Moïse pour montrer la compassion de son cœur, de sorte que vous ne soyez pas tentés de faire ce que j'ai fait. Personnellement, j'ai repensé à mes sept premières années et j'ai dit: « Je hais ces sept premières années. » J'étais également très en colère contre mon arrière-plan luthérien et contre mon église. J'aurais tellement désiré de ne jamais avoir dû passer à travers ces sept premières années. Mais plus tard, j'ai appris que Dieu pouvait y voir de la foi là où je n'en voyais pas.
    Ne reniez pas le chemin qui vous a permis d'arriver où vous en êtes dans la connaissance de Dieu. Si vous aviez à votre disposition les informations que Dieu a et que vous aviez à choisir un chemin pour votre vie, peu importe à quel point il a pu être répulsif et horrible, peu importe à travers quoi vous êtes passés, c'est ce chemin que vous choisiriez. Lamentations de Jérémie 3:33 qui dit: « Car ce n'est pas volontiers qu'il humilie et qu'il afflige les enfants des hommes. » Dieu n'utilise que le minimum pour vous emmener à l'endroit où Il vous désire. Ce qui vous est arrivé était nécessaire.
    Dieu a donc inclus ce passage de la vie de Moïse afin que nous ne renions pas notre passé et que nous ne repensions pas au passé en disant: « Je hais tout cela, je ne désirais pas cela. » La réalité est que vous aviez besoin de cela, peu importe à quel point c'était difficile, dur et douloureux. Cela a fait partie de votre périple jusqu'au « buisson ardent. » Dieu a utilisé tout cela pour vous conduire au « buisson ardent. »
    Dans cette leçon, nous avons considéré « la foi d'avant le buisson ardent » lorsque Dieu voit que vous avez la volonté de Lui obéir. C'est cela la première illustration de la foi de Moïse lorsqu'il a fui l’Égypte en refusant d'être appelé fils de la fille de Pharaon. Dans notre prochaine leçon, nous verrons l'illustration suivante de la foi: c'est lorsque Moïse est réellement prêt à sortir d’Égypte avec le peuple de Dieu en tant que pécheur racheté. Ces deux illustrations de la foi nous montrent de quelle manière sortir d'Egypte. Dans la première illustration, pour sortir il faut que vous en ayez la volonté, peu importe si ensuite vous ratez tout. Dieu voit cela, même si les autres ne voient rien et nous verrons l'autre illustration dans notre prochaine leçon.

(1)Le site de la maison d'édition en question est www.c-f-p.com (NdT)[