1 Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté
de Dieu, et le frère Timothée,
2 aux saints et fidèles frères en Christ
qui sont à Colosses ; que la grâce et la paix vous soient données de la
part de Dieu notre Père !
Nous allons, Dieu
voulant, essayer de voir quelques trésors et
perles qui se trouvent dans cette lettre de Paul. Elle est riche
d’enseignements et de révélations sur la Personne de notre adorable Seigneur,
ainsi que sur ce que nous sommes en Christ. Le Saint-Esprit a révélé des
vérités tellement profondes à Paul, que cela ne peut que nous réjouir !
Rendons grâce à notre Dieu, qui est
notre Père, par l’Esprit de Christ en nous !
Le premier point que je trouve capital dans cette lettre, comme
dans la salutation de Paul aux Ephésiens et aux Philippiens, c’est
l’expression : ‘’EN CHRIST’’. D’après l’Encyclopédie des difficultés
bibliques (éd. Emmaüs) cette expression se trouve 164 fois dans les épîtres de
Paul. Je crois que cette expression nous plonge dans une révélation
merveilleuse de la Nouvelle Alliance. Nous sommes EN CHRIST.
Où se trouve notre Seigneur ?
--Il est glorifié à la droite
de Dieu. (Actes 7.56) Nous aussi nous sommes glorifiés avec et en Lui !
(Romains 8.30)
--Il est aussi l’Agneau sur le
trône, le seul digne d’ouvrir les sceaux du livre pour l’accomplissement de
l’œuvre de Dieu. (Apocalypse 5.5) Nous régnons avec Lui dans ce qu’Il nous
demande de faire. Un jour nous régnerons avec Lui dans cette nouvelle création.
--Il est aussi cet Homme dans
la gloire qui intercède pour nous car Il est le seul Médiateur entre Dieu et
les hommes. (1Timothée 2.5) Il intercède pour nous en tant que Christ-Jésus
(Romains 8.34) Le Saint-Esprit, Esprit de Christ, intercède à travers nous par
les soupirs inexprimables en faveur des saints. (Romains 8.26-27)
--Il est aussi le premier-né.
En Lui, nous sommes des premiers-nés (hommes ou femmes)
--Il est ressuscité. En Lui
nous sommes ressuscités
--Il est la vie éternelle. En
Lui nous avons la vie éternelle.
--Il est le Saint de Dieu. En
Lui, nous sommes saints.
Nous sommes en Lui ! Nous sommes là où Il est !
Qui peut comprendre cela ? Un jour, pour bien nous faire apprécier cette
expression, K. O’Hare qui nous enseignait a pris une feuille de papier et il
l’a glissée dans sa Bible. Il nous a dit cette Bible, c’est le Seigneur, cette
feuille de papier, c’est nous ! Là où Il est nous y sommes
également ! La foi seule peut nous permettre d’apprécier et surtout de
croire une grâce aussi merveilleuse…et la vivre!
Si nous sommes
en Christ, il n’est plus question de relation, mais de communion, d’intimité,
de cœur à cœur avec notre merveilleux Seigneur ! Bien sûr, quelque part,
c’est aussi une relation puisqu’Il nous parle et que nous Lui parlons. Comme le
Père et Lui sont uns, nous sommes, en Christ, en communion permanente avec le
Père par l’Esprit !
Notre esprit est le siège, la maison, la demeure, le tabernacle
de l’Esprit de Dieu, ainsi nous sommes en constante communion avec le Père et
le Fils par le Saint-Esprit. Nous sommes le Tabernacle du Dieu vivant !
Jésus a dit dans Jean 14 : ‘’Il y a plusieurs demeures dans la maison
de mon Père.’’ Il y a une seule maison, un seul sanctuaire, mais plusieurs
demeures dans ce sanctuaire. Chaque enfant de Dieu est une de ces
demeures ! Nous sommes la demeure en esprit de la Divinité, chacun pour
notre part !
Nous avons une responsabilité énorme. Nous ne pouvons plus
vivre comme avant notre conversion. Selon ce que nous vivons, nous pouvons
ternir et même salir ou souiller ce que nous avons en nous. Comme dit
l’Écriture dans Romains 2.24 ‘’Car le nom de Dieu est, à cause de vous,
blasphémé parmi les nations.’’ C’est en cela que nous pouvons souiller le
Nom que nous portons. C’est le témoignage qui est en vue, ici, car Dieu ne peut
être souillé en aucune façon, mais notre témoignage peut salir le Nom de notre
Dieu.
De même, si
dans le secret de notre cœur nous avons des pensées impures ou si par exemple
nos loisirs, nos lectures et tout ce qui est notre vie intime n’est pas en
accord avec Christ en nous, nous salissons, souillons le nom de Christ. Notre
témoignage risque de faire blasphémer les hommes. Faisons notre cette
exhortation de Paul dans sa deuxième lettre aux Corinthiens. Dieu nous a lavés
par le Sang de Christ. Notre part est de conserver cette pureté, en pratiquant
ce verset de la deuxième lettre de Paul aux Corinthiens. Il y a d’autres
passages, d’autres versets dans la Parole qui nous exhorte comme
celui-ci :
Ayant donc de
telles promesses, bien–aimés, purifions–nous de toute souillure de la chair et
de l'esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu. (7.1)
Continuons notre lecture :
3 Nous rendons grâces à Dieu, le Père de notre
Seigneur Jésus–Christ, et nous ne cessons de prier pour vous,
4 ayant été informés de votre foi en
Jésus–Christ et de votre charité pour tous les saints,
5 à cause de l’espérance qui vous est
réservée dans les cieux, et que la parole de la vérité, la parole de l’Évangile
vous a précédemment fait connaître.
6 Il est au milieu de vous, et dans le monde
entier ; il porte des fruits, et il va grandissant, comme c’est aussi le
cas parmi vous, depuis le jour où vous avez entendu et connu la grâce de Dieu
conformément à la vérité,
7 d'après les instructions que vous avez reçues
d'Epaphras, notre bien–aimé compagnon de service, qui est pour vous un fidèle
ministre de Christ,
8 et qui
nous a appris de quelle charité l’Esprit vous anime.
Cette prière mentionne les trois choses qui demeurent et que
nous trouvons dans 1Corinthiens 13.13 : la foi, l’espérance et la charité
(l’amour selon les versions) Ici, dans le contexte, à cause de l’espérance
réservée dans les cieux la foi et l’amour sont l’expression de la vie des
saints de Colosse et donc de la nôtre. Les Colossiens ont la foi au Seigneur,
un amour débordant pour les saints par cette espérance. Il est bon de
remarquer l’impact de l’espérance dans le cœur de ces chrétiens. Elle
nourrit la charité et la foi des
Colossiens. Il est intéressant de noter que l’espérance nous est réservée dans
les cieux.
Romains 8.23-25
peut nous éclairer sur un des aspects de cette espérance qui nous est réservée
dans les cieux. Lisons ces versets :
23 Et ce n'est pas elle seulement ; mais
nous aussi, qui avons les prémices de l' Esprit, nous aussi nous soupirons en
nous–mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps.
24 Car c'est en espérance que nous sommes
sauvés. Or, l'espérance qu'on voit n'est plus espérance : ce qu'on voit,
peut–on l'espérer encore ?
25 Mais si nous espérons ce que nous ne voyons
pas, nous l’attendons avec persévérance.
Nous voyons par ces trois versets que nous attendons
l’adoption, la rédemption de notre corps. Nous sommes sauvés et nous attendons
le salut de notre corps. Si nous mourons avant la venue du Seigneur, notre
corps va pourrir, car il n’est pas sauvé. Nous savons qu’à Son avènement nous
serons revêtus de ce corps de gloire,
acquis à la croix pour chacun de nous. An niveau de notre corps nous
sommes sauvés en espérance. En ce qui concerne notre esprit, nous sommes
sauvés, puisque l’Esprit de Christ habite en nous. Nous ne pouvons adore le
Père qu’en esprit (Jean 4.24) Nous ne pouvons pas adorer avec un esprit
mort ! C’est logique. Nous avons été régénérés par cette semence
incorruptible, la Parole vivante et permanente de Dieu (1Pierre 1.23) Nous
sommes réellement sauvés en esprit. C’est pourquoi l’espérance est fondée sur
ce don merveilleux de Dieu : la naissance d’en haut, nouvelle naissance
selon la traduction de nos bibles.
Lisons 1Thessaloniciens 1.3 :
2 Nous rendons
continuellement grâces à Dieu pour vous tous, faisant mention de vous dans nos
prières,
3 nous rappelant sans cesse l'œuvre de votre foi,
le travail de votre charité, et la fermeté de votre espérance en
notre Seigneur Jésus–Christ, devant Dieu notre Père.
Dans 1Thessaloniciens 1.3 c’est l’œuvre de la foi qui est
mentionnée ainsi que le travail de leur charité (amour) et la fermeté dans
l’espérance en Jésus-Christ. Dans 1Corinthiens 13.13 ces trois choses
demeurent. Nous en avons la description de ce qu’elles sont. Elles sont
éternelles. Dans Colossiens, c’est plutôt le contenu de l’attente qui est
exprimé par celles-ci ( comme dans Ephésiens 1.18 ; 1Pierre 1.4) Dans 1Thessaloniciens
1.3 c’est l’œuvre que produit ces trois vertus dans la vie des disciples.
Attardons-nous un peu sur cette espérance qui nous est réservée
dans les cieux et qui motive les Colossiens dans leur foi et l’amour pour tous
les saints. Cette espérance est le fondement de la vie chrétienne. La base, le
fondement de cette espérance est l’œuvre accomplie à la croix par le Seigneur pour nous. Paul écrit
dans 1Timothée 1 : ‘’Paul apôtre du Christ Jésus, par ordre de
Dieu notre Sauveur et du Christ Jésus notre espérance’’ Paul personnifie l’espérance. Elle se nomme
Jésus ! C’est merveilleux !
‘’Cette
espérance nous l’avons comme une ancre
solide et ferme pour notre âme et nous fait pénétrer au-delà du voile là où
Jésus est entré pour nous comme précurseur, devenu souverain sacrificateur pour
l’éternité selon l’ordre de Melchisédek’’ (Hébreux 6.19-20)
Ces deux versets d’Hébreux sont un roc pour notre vie ici bas.
L’espérance nous fait pénétrer au-dedans du voile ! Jésus, notre
précurseur a ouvert le chemin pour nous ! Le voile est le symbole de Son
humanité (Hébreux 10.20) Ce voile, Son humanité a été déchirée pour nous donner
accès dans le Saint des Saints ! Là où est le Seigneur, nous y
sommes aussi ! Jésus-Christ notre espérance !!
Romains 5 nous éclaire ; Il montre que les différents
moments de tribulations de nos vies produisent la persévérance et celle-ci une
fidélité éprouvée et la fidélité éprouvée produit en nous cette espérance. Les
tribulations et diverses situations difficiles engendrées par notre foi
produisent le terreau de cette espérance. Or, dit Romains 5.5 ‘’L’espérance
ne trompe pas parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le
Saint-Esprit qui nos a été donné.’’ C’es beau !
Il y a beaucoup d’autres choses à dire sur l’espérance, mais
nous nous en tiendrons à cela. Ensemble nous pourrons aller plus loin dans
cette méditation.
Le deuxième élément important mentionné est la connaissance de
la grâce de Dieu selon ou conformément à la vérité. Le verbe connaître apparaît
à plusieurs reprises dans cette lettre.
Il ne s’agit pas d’une connaissance intellectuelle, mais d’une connaissance,
issue de notre communion avec le Seigneur par Son Esprit. Ce verbe connaître
est le même qui décrit la relation intime entre les époux (Mathieu 1.25)
Chouraqui traduit au verset 6
‘’Celle-ci vous est présente,
comme aussi en tout l’univers. Elle fructifie et croît comme en vous aussi,
depuis le jour ou vous avez entendu et pleinement pénétré le
chérissement (la grâce) d’Elohîm, dans la vérité.’’
Il emploie le mot pénétration à la place du mot
connaissance en versets 9 et 10, ainsi que dans beaucoup de passages où ce
verbe est employé. C’est bien de le noter.
La connaissance de la grâce de Dieu selon la vérité. Nous savons
que la vérité est une personne : notre Seigneur Jésus-Christ. La vérité
c’est que nous étions perdus, séparés de Dieu. Nous étions sous le jugement de
Dieu, car celui qui pèche mourra. Nous étions tous condamnés à mort. Christ est
venu et il a pris notre condamnation. Le jugement de Dieu est tombé sur Lui. La
prophétie d’Esaïe 53 s’est réalisée entièrement par notre Seigneur. Il a subi
notre condamnation. C’est une vérité élémentaire, mais il est bien de le redire
et de méditer sur cet amour merveilleux de cet Homme en croix qui expie nos
péchés, nous réconcilie avec Dieu qui, ainsi, devient notre Père. et les cieux sont ouvert, les anges de Dieu
montent et descendent sue le Fils de l’homme. Ils sont ouvert pour quiconque
croit.
Poursuivons notre lecture :
9 C’est pour cela que nous aussi, depuis le jour où nous en avons
été informés, nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de demander que vous
soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et
intelligence spirituelle,
10 pour marcher d’une manière digne du Seigneur
et lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de
bonnes œuvres et croissant par la connaissance de Dieu,
11 fortifiés à tous égards par sa puissance
glorieuse, en sorte que vous soyez toujours et avec joie persévérants et
patients.
12 Rendez grâces au Père, qui vous a rendus
capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière,
13 qui nous a délivrés de la puissance des
ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour,
14 en qui nous avons la rédemption, la rémission
des péchés.
Nous revoilà avec ce mot connaissance ! (pénétration
version Chouraqui) Je pense à la prière si belle de notre Seigneur dans Jean
17 :
Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent toi le seul
vrai Dieu et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.
La connaissance
de la volonté de Dieu ne peut se comprendre que par la connaissance même de
Dieu. Si nous connaissons Dieu, nous connaissons Sa volonté. C’est
évident ! Connaître Dieu, c’est connaître la vie éternelle. La vie
éternelle est ce qui est incorruptible. Dans Sa grâce, Dieu nous l’a donnée en
Son Fils. Nous avons la vie éternelle car celui qui a le Fils a la vie (1Jean
5.12) Marcher d’une manière digne du Seigneur, c’est marcher par la puissance
de cette vie en nous. Cette vie détruit toute l’œuvre de la chair, elle nous
fait marcher dans la sanctification et glorifie notre Dieu. Nous connaissons
Dieu car Il s’est pleinement révélé dans l’Homme Jésus, le Fils bien-aimé. Par
Lui, nous connaissons Dieu !
‘’Heureux
l’homme qui a trouvé la sagesse et l’homme qui possède l’intelligence !’’ affirme Proverbes 3.13. Le seul qui a cette
intelligence et cette sagesse est notre Seigneur Jésus-Christ. Il a fait Sa
demeure en nous par Son Esprit. Nous sommes heureux ! Nous avons à notre
disposition, le trésor de la vie de Christ en nous ! Qu’en
faisons-nous ? Est-il utile à notre vie ? Le laissons-nous de côté
afin de vivre de notre propre fonds ? A chacun de répondre ! Nous
avons ce trésor dans nos cœurs !
Dans ces
quelques versets, l’apôtre insiste sur notre vie de chaque jour. Il n’est pas
question d’œuvres à accomplir. Il s’agit d’une vie digne du Seigneur, une vie
qui est le reflet de la Sienne en nous. Une vie d’obéissance pour nous
fortifier (nous rendre puissants selon d’autres versions) afin d’être patients
et persévérants. Paul nous exhorte à rendre grâce au Père pour toutes ces
bénédictions. Je crois que cette vie digne est nécessaire pour entrer dans les
œuvres qui sont déjà prêtes afin de servir notre Dieu. Le fondement de notre
‘’ministère’’ ou plus simplement de notre service, est détaillé ici par ces
quelques versets. Si nous vivons ainsi nous pourrons Le servir efficacement.
Une
vérité merveilleuse conclut cette exhortation. Le Père par notre Seigneur nous
a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière. Quel
est cet héritage ? Est-ce cette vie éternelle ? Est-ce ce qui nous
attend dans les cieux ? Est-ce encore ‘’cet héritage qui ne peut ni se
corrompre, ni se souiller, ni se flétrir et qui nous est réservé dans les
cieux ? (1Pierre1.4) C’est tout cela et plus encore ! Nous sommes
devenus des sacrificateurs, des prêtres pour Dieu. Notre héritage c’est le
Seigneur Dieu Lui-même !
Lisons
quelques versets de l’Ancien Testament ombre dont la réalité est Christ :
L’Éternel dit
à Aaron : Tu ne posséderas rien dans leur pays, et il n’y aura point de
part pour toi au milieu d’eux ; c’est moi qui suis ta part et ta
possession, au milieu des enfants d’Israël. (Nombres 18.20)
C’est pourquoi
Lévy n’a ni part ni héritage avec ses frères : l’Éternel est son
héritage, comme l’Eternel, ton Dieu, le lui a dit. (Deutéronome 10.9)
Voici
l’héritage qu’ils (les fils de Tsadoq) auront : c’est moi qui serai leur
héritage. Vous ne leur donnerez point de possession en Israël : je serai
leur possession.(Ézéchiel 44.28)
Nous sommes, en Jésus-Christ, cette tribu
sacerdotale dont les fils de Lévy en sont l’ombre. Notre Souverain
sacrificateur nous a acquis cet honneur de le servir par Son Esprit. Dieu est
notre Héritage ! C’est merveilleux ! Nous sommes aussi Son
héritage !
Nous devons méditer sur un dernier point
qui est l’apothéose de tout ce que nous venons de découvrir. Il s’agit des
versets 13 et 14. Nous sommes délivrés du pouvoir des ténèbres ! Si
cela est vrai et bien sûr que c’est vrai, le diable n’a plus aucun pouvoir sur
nous et sur nos vies. Le seul pouvoir qu’il exerce sur nous est celui que nous
lui donnons. Il est bon de réfléchir sur cette vérité, qui est un roc, pour nos
vies. Sa seule puissance, et elle est immense, est le mensonge et la séduction.
Le premier couple a écouté la voix du serpent. Le mensonge a précipité
l’humanité entière dans les ténèbres. Le mensonge qui a été cru par le premier
couple a sa répercussion jusqu’à aujourd’hui sur le monde qui ne connaît pas le
Seigneur. ‘’Le monde entier gît dans le malin’’ (1Jean 5.19) La puissance du mensonge du serpent est énorme et
agissante sur ceux qui se laissent séduire. Je pense, ici, aux chrétiens. Cette
puissance de séduction et de mensonge sera détruite lors de la venue en gloire
de notre Seigneur. Nous avons à faire à un ennemi vaincu !! Tant
que nous demeurons en Christ, nous jouissons de cette victoire. Nous sommes victorieux en Christ !
Dieu
nous a transportés dans le royaume du Fils de Son amour ! C’est un royaume
spirituel, mais oh ! Combien puissant pour nous garder et nous mener
jusque dans l’éternité ! Le royaume du Fils est-il infesté par des
démons ? Sûrement pas ! Nous sommes dans une sphère spirituelle où
nous ne risquons rien. Notre part est de rester dans ce royaume ! Pour
cela, nous devons obéir à l’Esprit de Dieu en nous. Nous le pouvons car le
verset 11 nous demande de rester patients et persévérants, en devenant
puissants par Sa force souveraine. Comment y arriver ? Par la foi en ce
qui est écrit !!
En qui nous avons la rédemption, le
pardon de nos péchés. Tout est dit ! Quelle grâce et quelle
richesse ! Quelle provision ! Le piège, pour nous, serait de
regarder tout ce que nous avons reçu et oublier la source de ces bénédictions.
Nous devons toujours avoir les yeux fixés sur Celui qui a donné et non sur le
don lui-même. Nous pourrions tomber rapidement dans une déviation qui pourrait
nous mener dans l’idolâtrie ! Notre Dieu en premier ! Toujours !
Puissions-nous alimenter notre foi par cette Parole bénie ! La foi seule
engendrée et nourrie par la Parole de Christ, nous sauve, nous rend obéissant,
nous sanctifie, nous permet de servir Dieu par le talent qu’Il nous a donné.
C’est notre part, en Lui. Nous sommes dans ce royaume spirituel qui est exempt
de tout péché.
Nous ne devons pas, non plus, regarder
toujours en arrière, notre ancienne vie de désobéissance, car nous pourrions
facilement nous laisser accuser par le diable à cause de cette vie ‘’d’avant’’.
Elle a été entièrement engloutie et jetée au fond de la mer comme nous
l’affirme Michée 7.19. Penser à ce que nous étions pour glorifier le Seigneur,
oui, mais nous ne devons pas nous laisser accuser à cause de cette vie effacée
à tout jamais de la mémoire de notre Dieu. Seule notre mémoire et celle du
diable peut amener le trouble dans nos cœurs. Nous devons veiller pour ne pas
sombrer.
Continuons cette lettre pour découvrir la
grandeur de notre Seigneur :
15 Il est l'image du Dieu invisible, le
premier–né de toute la création.
16 Car en lui ont été créées toutes les choses
qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles,
trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui.
17 Il est avant toutes choses, et toutes choses
subsistent en lui.
18 Il est la tête du corps de l'Église ; il
est le commencement, le premier–né d'entre les morts, afin d'être en tout le
premier.
19 Car Dieu a voulu que toute plénitude habitât
en lui ;
20 il a voulu par lui réconcilier tout avec
lui–même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en
faisant la paix par lui, par le sang de sa croix.
Il est l’image du Dieu invisible. Dieu est
esprit. Il nous était impossible de pouvoir comprendre notre Dieu. Jésus qui
est venu sur la terre, par Sa vie, Ses actes, Son enseignement a pu nous
révéler le cœur du Père. Celui qui m’a vu, a vu le Père a-t-il déclaré à
Philippe, dans Jean 14.
Jésus, aussi, est le premier-né de toute
la création. Quand a-t-Il été déclaré Fils pour avoir la distinction de
premier-né ?
a) Il est de toute éternité. Le prologue
de l’évangile de Jean est très clair à ce sujet car Il est la Parole/Dieu.
Cette Parole est devenue chair (traduction littérale) Elle est devenue chair
lorsque le Saint-Esprit a engendré Jésus dans le sein de la vierge Marie.
Est-ce ici qu’Il a été déclaré Fils de Dieu à ce moment-là ? Je ne le
crois pas.
b) Le psaume 2 déclare : ‘’Tu es mon
Fils, c’est moi qui t’es engendré aujourd’hui.’’ Est-ce le moment où l’Eternel
a décidé de créer toutes choses, à la création du monde ? Celles ‘’qui
sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes,
dignités, dominations, autorités’’ que Jésus a été déclaré Fils ? Je ne
le crois pas non plus. Avant que la Parole soit ‘’chair’’, elle avait tout
créé. Cette création fera un jour, place à la nouvelle, celle des nouveaux
cieux et de la nouvelle terre.
c) Paul reprenant ce psaume deux, dit dans
Actes 13.32-33 :
32 Et nous, nous vous annonçons cette bonne
nouvelle que la promesse faite à nos pères,
33 Dieu l’a accomplie pour nous leurs enfants,
en ressuscitant Jésus, selon ce qui est écrit dans le Psaume deuxième : Tu
es mon Fils, Je t’ai engendré aujourd’hui.
Jésus a été déclaré Fils de Dieu à sa
résurrection (Romains 1.4) Il est le premier-né de cette nouvelle création. Il
est devenu chair dans cette création qui va passer. Il a vécu une vie d’homme,
sans commettre de péchés, Il est mort comme tout homme de cette création. Il a
été retenu, mais très peu de temps dans le séjour des morts comme tout homme
qui meurt. Il était dans le sein d’Abraham, (Luc 16.22) ou paradis (Luc
23.43) Je pense que l’expression ‘’sein
d’Abraham’’ est dite pour nous faire comprendre que ces personnes sont décédées
dans la foi d’Abraham. C’est ma pensée, mais ce n’est pas un
dogme !
La mort n’a pas pu le retenir et Il est
sorti du sein d’Abraham ou paradis par Sa résurrection, opérée par l’Esprit de
Sainteté. Il a pris avec Lui tous ceux qui étaient dans le sein d’Abraham. Ils
sont maintenant en Christ attendant la résurrection lors de Sa venue en gloire.
Je ne sais pas comment ils sont, ni comment ils vivent cette attente. Ce que je
crois c’est qu’ils sont dans un
ineffable présent. Il n’y a plus d’avant ni d’après. Ils sont entrés dans
l’éternité ! Dorment-ils ? Peut-être. Sont-ils conscients ? Je
ne sais pas, mais je crois qu’ils sont en Christ. Pour moi cela est
suffisant ! Être en Christ ! Quelle grâce !
Tout a été créé par la Parole de Dieu, qui
est Jésus, mais Il a été déclaré Fils à Sa résurrection. Jésus est le premier
qui étant mort est ressuscité pour ne plus mourir. Tous ceux qui sont passés
par une résurrection comme Lazare, comme le fils de la veuve de Naïm ou comme
Dorcas (Tabitha) et tant d’autres, sont morts après leur résurrection. Ils
étaient toujours de la création dans laquelle nous vivons et qui un jour va
disparaître. Jésus est le premier-né de cette nouvelle création en laquelle la
mort a été abolie. Il est le premier-né de cette nouvelle création. Je crois
que c’est en cela qu’Il est le premier en tout.
Il est le premier, il est à l’origine de la
création décrite dans Genèse, car tout a été fait par la Parole et que rien de
ce qui a été fait n’a été fait sans celle-ci. Il est le premier-né de cette
nouvelle création. Il est le premier en tout. Rien ne Lui échappe !
Il est la Tête du corps, de l’église.
L’église est le nouvel homme (le Juif et le païen) de la nouvelle création.
Cette nouvelle création dont nous sommes et de laquelle nous faisons partie,
est exempte de tout ce qui est mortel, tout ce qui a trait au péché. Cette
nouvelle création est incorruptible. Rien ne peut l’affecter. Elle est en
Christ !
Toute plénitude habite en cet Homme ressuscité. Il est notre Tête,
notre Chef et nous sommes Son corps. Dieu a tout réconcilié avec Lui-même par
notre merveilleux Seigneur. Il a été anéanti, brisé, humilié. Le jugement de
Dieu est tombé sur Lui. Il a subi la pire des choses qu’un Homme pur et sans
tache puisse supporter. La séparation d’avec Son Père, à cause de nos péchés, a
été l’épreuve la plus effroyable qu‘Il a du subir.
Cette souffrance, cette justice accomplie
par le Sang de la croix a réconcilié Dieu avec ce qui est dans les cieux et ce
qui est sur la terre. Dieu est satisfait car Sa justice a été accomplie. Par le
Sang de l’Agneau, Il peut s’approcher de l’homme. Celui qui a accepté que ce
Sang répandu, expiation et purification des péchés, l’a été pour lui, pour sa
justification et le pardon de ses fautes, est devant le Père entièrement agréé.
La paix a été accordée à cet homme car il est réconcilié avec Dieu par le Sang
de la croix. La paix est faite, le ciel est ouvert, il peut paraître devant son
Dieu. C’est vraiment merveilleux !
Regardons
ses trois derniers versets de la première partie de notre méditation :
21 Et vous, qui étiez autrefois étrangers et
ennemis par vos pensées et par vos mauvaises œuvres, il vous a maintenant
réconciliés
22 par sa
mort dans le corps de sa chair, pour
vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproche,
23 si du moins vous demeurez fondés et
inébranlables dans la foi, sans vous détourner de l’espérance de l’ Évangile que
vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi
Paul, j’ai été fait ministre.
Nous avons été réconciliés avec Dieu par
la mort de Christ. Cette mort est la sentence accomplie sur notre victime
expiatoire. Il a subi la mort à notre place. Nous sommes acquittés ! Cette
mort, si nous l’acceptons comme la nôtre, nous purifie et nous sommes devant
Dieu comme si nous n’avions jamais péché. Quelle grâce ! Quel amour !
Quelle compassion !
Nous n’avons rien à faire pour ce
salut ! Nous devons l’accepter par la foi, si nous reconnaissons que nous
sommes coupés de la vie et la communion d’avec Dieu par nos fautes. Nous devons
réaliser que nous sommes devant Dieu saints, irrépréhensibles et sans
reproche. Nous sommes maintenant devant Lui ! C’est merveilleux !
Nous sommes dans la présence du Dieu vivant qui est devenu notre Père ! Si nous demeurons fondés et inébranlables
DANS LA FOI !
C’est un acquit pour nous que nul ne peut
nous ravir. C’est l’acquit de Dieu pour quiconque croit. La seule condition
pour recevoir ce cadeau béni de Dieu : LA FOI ! Un acquit est la preuve
écrite d’un paiement. Il a payé pour nous. Que le Saint-Esprit l’écrive en
lettre de feu sur nos cœurs !
Bien sûr, nous devons avoir une vie qui
soit en accord avec cette grâce merveilleuse, mais que nous soyons fondés et
établis pour ne pas être emportés loin de l’espérance de l’évangile ! Une
vie sanctifiée est la preuve d’une foi vivante dans les promesses de Dieu.
Finissons
la lecture de ce premier chapitre :
24 Je me réjouis maintenant dans mes souffrances
pour vous ; et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l’achève en ma
chair, pour son corps, qui est l’Église.
25 C’est d’elle que j’ai été fait ministre,
selon la charge que Dieu m’a donnée auprès de vous, afin que j’annonçasse
pleinement la parole de Dieu,
26 le mystère caché de tout temps et dans tous
les âges, mais révélé maintenant à ses saints,
27 à qui Dieu a voulu faire connaître quelle est
la glorieuse richesse de ce mystère parmi les païens, savoir : Christ
en vous, l’espérance de la gloire.
28 C’est lui que nous annonçons, exhortant tout
homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu
tout homme, devenu parfait en Christ.
29 C’est à quoi je travaille, en combattant avec
sa force, qui agit puissamment en moi.
Ce verset vingt-quatre a été parfois
interprété par des théologiens pour affirmer que ces souffrances peuvent avoir
une valeur expiatoire en vue d’effacer nos fautes et celles des autres. Cette
interprétation est un blasphème épouvantable. Les souffrances seules de Christ
ont été expiatoires. Lui seul, sans péché, pur et sans tache peut s’offrir à
son Père pour l’expiation de nos fautes.
Je pense que Paul dit simplement que le
fait d’annoncer l’évangile peut être source de souffrances qui sont nécessaires
afin qu’un grand nombre entende cette Parole pour être sauvés. Paul a dit dans
Actes 14.22 : ‘’c’est par beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer
dans le royaume de Dieu’’. Ailleurs, il dit à Timothée : ‘’souffre avec
moi comme un bon soldat de Jésus-Christ’’.
Alors, que
manque-t-il ‘’aux souffrances de Christ’’ ? Comment comprendre ce que dit
ce verset ? J.M. Nicole a écrit dans son commentaire à ce sujet :
C’est d’être connues (les souffrances de
Christ) de ce qui sont appelés à en
profiter. Nous ne sommes pas sauvés à notre insu, automatiquement, sans la
repentance et sans la foi. ‘’Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.
Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru, Et comment
croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment
entendrons-t-ils parler de lui sans prédicateurs ?’’
‘’Or, pour prêcher l’évangile, il faut
accepter les afflictions inévitables que comporte ce ministère.’’ (J.M. Nicole)
Il faut bien comprendre que
la souffrance est un élément courant de la vie chrétienne normale. Le Seigneur,
Lui-même, nous a averti de cela. Cette souffrance n’a rien à voir avec les
souffrances expiatoires de notre merveilleux Seigneur, notre divin
Agneau !
Nous voici, à nouveau, avec ce verbe
connaître que nous lisons au verset 27. Connaître le mystère caché de tout
temps et dans tous les âges. Ce mystère est de faire connaître sa (celle du
mystère) glorieuse richesse parmi les païens. Ce mystère a été annoncé afin que
les païens reçoivent le salut comme les Juifs. Il n’y a plus de barrières entre
Juifs et païens. Nous avons tous accès à la gloire de Dieu par l’évangile.
Cette bonne nouvelle c’est ‘’Christ en nous (ou au milieu de nous selon les
traductions) l’espérance de la gloire’’ Nous avons vu cela avec nos méditations
sur Ephésiens.
La prédication de Paul est faite ‘’en
toute sagesse’’. Sa prédication était sous le gouvernement du Saint-Esprit. Il
faut parfois se taire, parfois parler, parfois agir avant de témoigner. Il lui
est même arrivé que ‘’l’Esprit de Jésus ne lui permit pas d’aller en Bithynie
ou en Asie. (Actes 16) La direction de l’Esprit est nécessaire pour savoir
quand et comment annoncer la Parole. C’est un gage de puissance, dans la
soumission, pour le salut des hommes, ceux vers qui le Seigneur nous envoie,
ainsi que tous ceux qu’Il nous donne de rencontrer durant notre vie.
Je
joins ce passage de T. A. Sparks sur la souffrance du chrétien tiré de son
livre ‘’la foi du vainqueur’’ qui je pense nous donne une piste de réflexion.
Voici ce passage :
UNITÉ
AVEC LA PASSION DIVINE
La foi a introduit Abraham dans l'unité avec la passion divine.
Nous avons déjà dit quelque chose à ce sujet, mais cela peut contenir un mot ou
deux en supplément. C'est étrange, et néanmoins réel, que le Seigneur appelle
Son peuple à être un avec Lui, dans la passion de Son propre cœur. Je pense
qu'il n'y a aucun exemple dans la Parole de Dieu, où le langage est le plus
identique que dans le cas d'Abram appelé à offrir Isaac et Dieu donnant Son
Fils. ''Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes...'' (Genèse 22.2)
''Car Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son FIls unique...'' (Jean 3.16)
Le Fils de Son amour ! Cela mène Abraham très près de Dieu, et Dieu très près
d'Abraham. C'est en ce point que nous avons l'unité la plus grande entre
Abraham et le Seigneur. Nous avons dit que Paul joins les mains à celles
d'Abraham sur la même base. Ce grand serviteur de Dieu avait bien des choses à
dire qui indiquaient qu'il entrait dans une mesure dans la passion divine.
''..et ce qui manque aux
souffrances de Christ, je l'achève en ma chair, pour Son corps, qui est
l'église.'' (Colossiens 1.24)
''Ainsi je connaîtrais
Christ, et la puissance de Sa résurrection, et la communion de Ses
souffrances...'' (Philippiens 3.10)
C'est l'unité avec le
Seigneur dans Sa passion.
''Pouvez-vous boire la
coupe que je dois boire ? Nous le pouvons, dirent-ils. Et Jésus leur répondit :
il est vrai que vous boirez la coupe que je dois boire...'' (Marc 10.38)
Le Seigneur
nous appelle à cela en relation avec Son dessein. Le grand dessein éternel de
Dieu requiert que ceux qui sont liés avec ce dessein, en tant qu'instruments
pour sa réalisation, soit par cela même en contact, mais très légèrement, avec
Sa coupe. Qu'ils goûtent à la coupe de Sa passion, qu'ils parviennent à l'unité
avec Lui dans cette passion de souffrance, de peine, de chagrin qui brise le
cœur. L'ennemi, si souvent, touche aux choses les plus saintes, les plus
sacrées, de sa main corruptrice, de sorte que, lorsque quelque enfant de Dieu
goûte seulement un peu à la communion de Ses souffrances, l'ennemi donne une
interprétation bizarre à ces souffrances. Il met sur elles l'aspect de la
colère du Seigneur, de Son déplaisir, alors que réellement c'est un partage à
l'unité la plus sacrée avec le Seigneur, l'honneur le plus grand.
Je suis toujours très hésitant à dire la moindre chose de la façon dont Paul
pouvait s'exprimer : par exemple, cette parole : ''Je me glorifierai donc bien
plus volontiers de mes infirmités...'' Je me glorifie de mes infirmités ?
Peut-être que ce cœur poltron et couard ne veut pas suffisamment lâcher prise
sur ce point. Mais je sens vraiment qu'il y a une place à laquelle nous pouvons
parvenir, où nous regardons vraiment la souffrance comme un grand privilège, un
grand honneur ; c'est-à-dire, c'est cette souffrance qui va représenter quelque
chose pour le Seigneur et Son dessein. Évidemment Paul voyait cela avec des yeux
pénétrants. C'est vrai que le Seigneur a gagné beaucoup, ainsi que Son Corps,
par la communion à Ses souffrances de la part de beaucoup de Ses enfants. Je
pense que nous avons souvent dit que ceux qui n'ont pas souffert ont très peu à
donner. Certes, nous ne voulons pas attacher beaucoup d'importance à nos
souffrances, mais nous soulignons la loi : il faut que Dieu ait ceux qui sont
dans l'unité avec Sa passion. (T. A. Sparks)