jeudi 10 mars 2011

courte méditation sur Jean 8

JEAN 8: la femme adultère, Jésus, lumière du monde

    Ce chapitre commence par le récit sur la femme adultère. Jésus va magistralement démontrer qu’Il est la sagesse de Dieu incarnée et non pas le rabbi qui enseigne la Loi, mais le Législateur qui a créé cette Loi. Énorme différence ! Lisons ce texte :

2  Mais, dès le matin, il alla de nouveau dans le temple, et tout le peuple vint à lui. S’étant assis, il les enseignait.
1  Jésus se rendit à la montagne des oliviers.
3  Alors les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère ; (8–4) et, la plaçant au milieu du peuple,
4  ils dirent à Jésus : Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère.
5  Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes : toi donc, que dis–tu ?
6  Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre.
7  Comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle.
8  Et s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre.
9  Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers ; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu.
10  Alors s'étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit : Femme, où sont ceux qui t'accusaient ? Personne ne t'a–t–il condamnée ?
11  Elle répondit : Non, Seigneur. Et Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus : va, et ne pèche plus.

    Les pharisiens mènent cette femme vers Jésus avec la volonté de le confondre, de le piéger comme lors du denier de César (Mt. 22. 15-22, Mc. 12. 13-17, Lc. 20. 20-26).

--première faute des pharisiens : leur motivation. Ce n’est pas pour respecter la loi mais afin de l’accuser. Cette femme était juste là pour compromettre le Seigneur

--deuxième faute la femme est présentée seule devant le Seigneur, alors que Deutéronome  22,22 stipule bien que :

   Si l’on trouve un homme couché avec une femme mariée, ils mourront tous les deux, l’homme qui a couché avec la femme, et la femme aussi. Tu ôteras ainsi le mal du milieu d’Israël.                                                                                                       

    Nous lisons, également, dans Lévitique 20,10

    Si un homme commet un adultère avec une femme mariée, s’il commet un adultère avec la femme de son prochain, l’homme et la femme adultères seront punis de mort.

    C’est clair, non ? Les pharisiens violaient la loi en ne menant que la femme alors qu’elle a été surprise en flagrant délit d’adultère. Où est l’homme ?
    Ici nous voyons la sagesse de Notre Seigneur qui pourrait les confondre ne respectant pas la Loi en les interpellant sur le viol de celle-ci qu’ils disaient connaître………et surtout pratiquer ! Belle leçon pour nous car nous serions tombés dans le panneau ! Il est vrai que nous nous serions évertués à dire ce qui est écrit dans la Loi. Nous aurions entamé un débat théologique devant cette femme qui aurait attendu notre verdict ! Quelle sagesse de la part de notre merveilleux Seigneur ! Jean écrira dans sa première épître :

 «Voici comment l’amour est parfait en nous, afin que nous ayons de l’assurance au jour du jugement : tel Il est Lui, tels nous sommes dans ce monde »

    Le jugement sur cette femme, de la part de notre Seigneur s’est manifesté par le pardon de ses péchés. Elle n’a reçu aucune remarque de la part de Celui qui est à l’origine de la Loi. Aurions-nous été tel que Lui dans cette situation ? Je ne sais pas !!
     
--troisième faute étant sous la domination romaine, ils n’avaient pas le droit de mort sur une personne, seule l’autorité romaine en avait le droit  (il ne nous est pas permis de mettre un homme à mort Jean 18,31). Pourtant plus tard dans Actes sept ils ont lapidé Étienne!
    Mais Jésus savait et Il a eu cette répartie magnifique, reflet de Sa sagesse et de Sa miséricorde :

    Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle.

    Par cette seule phrase les pharisiens et les scribes ont été convaincus de péché ! Quelle grâce ! La sagesse de Dieu ! Ces religieux, si fiers et orgueilleux, touchés par la Parole du Seigneur ! Ils ont manqué une occasion de se laisser circoncire le cœur par le scalpel de la Parole de notre Seigneur. C’est beau ! C’est glorieux ! C’est vraiment merveilleux !
    Par cette Parole, non seulement Il pardonnait cette femme, mais Il tendait la main à ceux qui voulaient le confondre, Lui, la Parole incarnée ! Continuons et le verset 6 nous dit :

 « Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. »

   Remarquez que Jésus écrit par terre avec son doigt, intéressant non ? Rappelons-nous Exode 31.18

Lorsque l’Eternel eut achevé de parler à Moïse sur la montagne de Sinaï, il lui donna les deux tables du témoignage, tables de pierre, écrites du doigt de Dieu.

   Jésus aurait pu prendre un bâton pour écrire, mais non, Il s’est servi de son doigt et je pense qu’il devait faire référence à Celui qui a écrit la Loi l’ Éternel. D’après Jean 12. 37-41 c’est Jésus  qui est l’Éternel. Ce doigt sur la terre est significatif de qui est Jésus : c’est Lui le seul  Législateur (et non pas un Rabbi, car s’il n’avait été que Rabbi il  était, Lui aussi, obligé de se soumettre à la rigidité de la Loi)
    Par la parole qu’il va donner à cette femme, le Législateur peut interpréter cette Loi, et manifester non la lettre mais l’esprit de la Loi. Jésus pardonne. Il a démontré par sa répartie avec les religieux que la loi est bonne, mais que ces  personnes, étant donné leur état moral, ne pouvaient pas exécuter la sentence de cette Loi sur la femme adultère. Seul Celui qui a donné cette Loi pouvait le faire.
    Cette Loi a enfermé tous les hommes dans la désobéissance afin de faire miséricorde à tous. (Rm 11.32) Seul, le Seigneur, le Fils de l’Homme, exempt de tout péché pouvait la lapider ! Quelle grâce, quel amour envers le pécheur ! Pour que la Loi soit accomplie, Il est allé mourir sur la croix et ainsi, Il a abrogé la sentence de mort pour le pécheur qui accepte cette mort de substitution. Il a été lapidé à la place de la femme. Il a été condamné à mort à cause de nos péchés. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur Lui, nous affirme Esaïe au chapitre 53.

    Nous voyons les prémices de ce qu’écrira plus tard Paul aux Corinthiens :

Il nous a aussi rendus capables d’être ministres d’une nouvelle alliance, non de la lettre,  mais de l’esprit; car la lettre tue, mais l’esprit vivifie.

     Pour finir, lisons cette parole merveilleuse :

 Alors s’étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit: Femme, où sont ceux qui t’accusaient? Personne ne t’a-t-il condamnée?
Elle répondit: Non, Seigneur. Et Jésus lui dit: Je ne te condamne pas non plus: va, et ne pèche plus.

    Cela peut nous rappeler aussi ce moment où descendant de la montagne avec les tables de la loi, Moïse a vu l’idolâtrie du peuple et a brisé les tables de la loi, car à peine écrite par le doigt de Dieu cette loi a été transgressée et le peuple méritait la mort (comme cette femme adultère). Seule l’intercession de Moïse a détourné la colère de Dieu, et Il s’est révélé comme un Dieu de grâce en pardonnant l’idolâtrie et la pratique immorale de ce peuple. Il y a eu des sanctions, mais le peuple n’a pas été exterminé.
    Il y a sûrement d’autres perles à découvrir dans ces quelques versets. Nous verrons cela ensemble quand nous méditerons sur cette parole.

12  Jésus leur parla de nouveau, et dit : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.
13  Là–dessus, les pharisiens lui dirent: Tu rends témoignage de toi–même ; ton témoignage n'est pas vrai.
14  Jésus leur répondit: Quoique je rende témoignage de moi–même, mon témoignage est vrai, car je sais d'où je suis venu et où je vais ; mais vous, vous ne savez d'où je viens ni où je vais.
15  Vous jugez selon la chair ; moi, je ne juge personne.
16  Et si je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul ; mais le Père qui m’a envoyé est avec moi.
17  Il est écrit dans votre loi que le témoignage de deux hommes est vrai ;
18  je rends témoignage de moi–même, et le Père qui m'a envoyé rend témoignage de moi.
19  Ils lui dirent donc : Où est ton Père ? Jésus répondit : Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père.
20  Jésus dit ces paroles, enseignant dans le temple, au lieu où était le trésor ; et personne ne le saisit, parce que son heure n’était pas encore venue.

    Cette parole que le Seigneur a prononcée (que celui qui est sans péché jette le premier la pierre) a été si puissante que, convaincus de péché, ils s’en sont allés ! Cette parole a fouillé leur cœur en leur révélant leur vraie nature au point qu’ils sont tous partis sans accuser cette femme, le Seigneur peut se déclarer « la lumière du monde » (v. 12)! Cette Lumière a éclairé le cœur de ces hommes et leur a montré leur vraie nature : pécheurs ! C’est une grâce merveilleuse et pour eux et pour la femme. Le seul qui avait le pouvoir de la lapider a dit : « Moi non plus je ne te condamne pas. Va et ne pèche plus »
    Quand nous sommes convaincus de péché par le saint Esprit, nous ne pouvons que nous incliner, confesser, et  par la grâce de Dieu être rétablis dans notre communion avec Lui. Les religieux n’ont pas pu exécuter la sentence de la Loi, mais ils ne se sont pas laissés travailler leur cœur. Au contraire ! Ils attendaient une autre occasion pour Le confondre !
    La Lumière les a aveuglés. Jésus est la Lumière du monde, oui, mais du monde intérieur de nos cœurs. Lorsque, par grâce, cette Lumière éclaire nos cœurs et met tout à découvert, nous ne pouvons que nous incliner et nous mettre en accord avec cette Lumière ou la rejeter, comme ces religieux ! Dieu est Lumière, et il n’y a pas en Lui de ténèbres (1Jn 1.5) Jésus déclare qu’Il est, Lui, la Lumière du monde. Il s’identifie à Dieu !  Dans les Psaumes 27.1 et 36.10 David affirme 

L’Eternel est ma lumière et mon salut et le Psaume (27.1)
Car auprès de toi est la source de la vie; Par ta lumière nous voyons la lumière. (36.10)

    Nous lisons dans le  Psaume 119.105.

Ta parole est une lampe à mes pieds, Et une lumière sur mon sentier.

     Dans ce psaume c’est la parole qui est lumière. Jésus est la parole de Dieu faite chair. La référence à la lumière est la preuve de la divinité de notre Seigneur.

    Nous lisons aussi en Proverbe 6.23

Car le précepte est une lampe, et l’enseignement une lumière, Et les avertissements de la correction sont le chemin de la vie:

    Il y a une multitude de passages qui identifient Dieu à la lumière et à la vie et à la parole, et le Seigneur s’attribue pour lui-même ce qui est à Dieu ! Il est question de lumière et de vie (vie est citée 36 fois dans cet évangile) dans ce passage qui sont la description de la nature même de Dieu !
    En affirmant, je suis la lumière du monde Jésus témoigne Lui-même qui Il est. Les religieux l’accusent de témoigner de Lui-même, sans autre témoin. Jésus va leur répondre que le Père témoigne de Lui. Comment? Par les prodiges et les miracles qui accompagnent l’enseignement et la vie du Seigneur. Malgré ces preuves évidentes, ils refusent toujours de croire Jésus. Dieu les a aveuglés, comme Esaïe l’avait prédit !
    Dans Jean sept, Jésus s’écrie : « Vous me connaissez et vous savez d’où je suis ! Pourtant je ne suis pas venu de moi-même » Dans ce passage, Il dit, au contraire : « Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père. Si vous me connaissiez vous connaîtriez aussi mon Père ! » Les paroles du Seigneur sont un vrai défi à l’intelligence ! Ces religieux sont sûrement les mêmes dans les deux cas. Nous pouvons conclure que seule la foi (qui vient de Dieu, ne l’oublions jamais) permet de croire. Ces paroles acceptées et reçues dans le cœur donnent la vie éternelle. Il est impossible de passer par un autre chemin que Lui ! Les raisonnements logiques, mécaniques sont mis à la poubelle. La réalité n’est pas visible. C’est ce qui est invisible qui est vrai. Dans le cas du Seigneur, tous savaient d’où Il était issu et de qui Il était issu, mais la réalité était qu’Il était sorti d’auprès de Dieu et qu’Il allait repartir vers Lui.
    La différence entre ces deux affirmations du Seigneur se situe dans Sa vraie nature. Nous pouvons, nous aussi le voir comme le voyaient les religieux de son époque, ce qui est bien, mais insuffisant. Paul a écrit aux Corinthiens, dans sa deuxième lettre :

Si nous avons connu Christ selon la chair, nous ne pouvons plus le connaître de cette manière ( 2Corinthiens 5.16)

    Si nous ne Le connaissons que selon la chair, il nous manque la révélation de Sa véritable nature par le Saint Esprit. Il est impossible de Le connaître d’une autre façon. Si nous le connaissons uniquement selon la chair, nous allons, immanquablement, nous façonner une idole et nous deviendrons idolâtre de notre image! nous ne pouvons véritablement connaître le Seigneur que par révélation ! C’est là, notre part : essayer de Le connaître tel qu’Il est. C’est l’assurance d’avoir la vraie crainte de Dieu qui nous empêche d’être trop familier, ce qui est aussi, quelque part, une idolâtrie ! 
    Souvent, je pense que si je m’étais trouvé au milieu de ces gens, à cette époque, il m’aurait été impossible de croire. Mais, c’est le Père et le Fils qui par l’Esprit donnent la grâce de la foi. Nous sommes tous enseignés de Dieu (Jn 6.45) Nous avons en semence tout ce qui est nécessaire à la foi et au salut. Il faut juste cette parole divine qui va tout déclencher dans notre cœur. C’est un mystère pour notre intellect, mais c’est la parole de Dieu qui le dit. A nous de croire ….ou pas !

    Continuons notre méditation :

21 Jésus leur dit encore : Je m’en vais, et vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché ; vous ne pouvez venir où je vais.
22  Sur quoi les Juifs dirent : Se tuera–t–il lui–même, puisqu'il dit: Vous ne pouvez venir où je vais ?
23  Et il leur dit : Vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut. Vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde.
24  C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés ; car si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés.
25  Qui es–tu ? lui dirent–ils. Jésus leur répondit : Ce que je vous dis dès le commencement.
26  J’ai beaucoup de choses à dire de vous et à juger en vous ; mais celui qui m’a envoyé est vrai, et ce que j’ai entendu de lui, je le dis au monde.
27  Ils ne comprirent point qu’il leur parlait du Père.
28  Jésus donc leur dit : Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous connaîtrez ce que je suis, et que je ne fais rien de moi–même, mais que je parle selon ce que le Père m'a enseigné.
29  Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable.
30  Comme Jésus parlait ainsi, plusieurs crurent en lui.

    Jésus dit 3 fois entre le verset 24 et la fin de ce chapitre : « je suis » (ego eimi) aux versets 24,28 et 58. C’est une référence à Exode 3.14 où le Seigneur révèle son nom à Moïse : « Dieu dit à Moïse: Je suis celui qui suis. Et il ajouta: C’est ainsi que tu répondras aux enfants d’Israël: Celui qui s’appelle "je suis" m’a envoyé vers vous. » Les bibles Segond Colombe, Jérusalem, Osty, Chouraqui, T.O.B. Semeur traduisent Moi, Je Suis. Jésus se déclare le Dieu qui est apparu dans le buisson à Moïse et cela, sans aucun doute possible. Il est le Dieu apparu à Moïse ! Je suis d’en haut affirme-t-Il à ses détracteurs.
    Dès qu’Il a dit cela, au verset vingt-huit, Il annonce Sa mort ! Dieu ne meurt pas ou alors il n’est pas Dieu ! Une fois de plus, la foi seule peut nous faire accepter cette parole. Jésus était parfaitement homme et parfaitement Dieu ! La croix est une preuve de Sa divinité ! Qui peut croire une chose pareille ? C’est vraiment le défi permanent pour un raisonnement cérébral !
    Les religieux lui posent cette question : « Qui est-tu ? » Le Seigneur pour toute réponse les mène à la croix. Est-ce qu’ils ont compris ce que voulait dire cette expression : « Quand vous aurez élevé le Fils de l’Homme » En tout cas, ces choses ont été écrites pour nous et elles nous font entrer dans le cœur du Père et de celui de son Fils ! Le Fils soumis en toutes choses à la volonté du Père. Lui qui sait toutes choses se laisse enseigner par son Père !
    Le  verset vingt-neuf, de cette section, devrait être écrit en lettres de feu dans nos cœurs, par le saint Esprit !

29  Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable.

    La condition nécessaire, essentielle pour que le Seigneur soit toujours avec nous, nous dirige et nous fait entrer dans ce qu’Il a préparé  pour nous, est de lui être agréable dans tout ce que nous faisons. Si nous vivons de cette façon, notre vie sera remplie de fruits, ceux du Seigneur l’Esprit en nous. Nous aurons de succulentes récoltes pour les autres, les frères et sœurs en la foi et ceux que le Seigneur nous fait rencontrer et qu’Il veut sauver..
    Le verset trente est très intéressant, car il nous affirme que plusieurs ont cru. Après toutes ces contradictions apparentes, des cœurs ont été touchés. Le Seigneur va tester leur foi, afin qu’ils sachent vraiment comment est leur foi. L’épreuve de la foi est nécessaire pour avoir un solide fondement, c’est-à-dire la parole à laquelle nous croyons. Pour les personnes concernées dans ce passage, nous allons voir que le Seigneur connaissait bien leurs cœurs ! Il a fait de même dans Jean six !

    Continuons cette lecture :

31   Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ;
32  vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira.
33  Ils lui répondirent : Nous sommes la postérité d'Abraham, et nous ne fûmes jamais esclaves de personne ; comment dis–tu : Vous deviendrez libres ?
34  En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, quiconque se livre au péché est esclave du péché.
35  Or, l’esclave ne demeure pas toujours dans la maison ; le fils y demeure toujours.
36  Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres.

    Jésus s’adresse à ceux qui avaient cru en Lui. Nous savons que l’expression ‘les Juifs’ désigne les religieux. Il va les conduire dans une direction à laquelle ils ne s’attendaient sûrement pas : vers l’esclavage du péché. La vérité doit les libérer de l’esclavage du péché ! Parole vraiment dure pour des religieux qui devaient se croire au-dessus de cette foule dont les gens qui la formaient avaient été traités de maudits par eux !
    Connaître la vérité, c’est connaître notre état de pécheurs et de perdus devant Dieu. Dur pour ces religieux d’accepter une telle vérité ! C’est cette vérité, justement, qui devait les affranchir ! C’était trop pour eux ! Ils n’étaient esclaves de personne, c’est sûr. Le Seigneur les mène sur une autre vision de l’esclavage : celui du péché. S’ils se laissent imprégner de cette Parole, elle va les rendre libres, la vraie liberté, celle à laquelle ils ne songeaient pas. Cette Parole purifie et sauve. Si la Parole est rejetée, elle devient morte pour celui qui la rejette et elle ne peut agir dans sa vie. C’est une belle leçon pour nous. Si nous rejetons la Parole que le Seigneur met dans nos cœurs, car nous savons quand Il nous parle, nous mourons. Cette Parole est morte pour nous, et nous pouvons nous retrouver coupé de Sa présence. Quel dommage !
     Il n’y a que les affranchis du Seigneur, par sa Parole, qui peuvent habiter la ‘maison’. Ces Juifs, par cette Parole du Seigneur, se retrouvent dehors, car ils refusent la Parole de vie !

37 Je sais que vous êtes la postérité d’Abraham ; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole ne pénètre pas en vous.
38  Je dis ce que j’ai vu chez mon Père ; et vous, vous faites ce que vous avez entendu de la part de votre père.
39  Ils lui répondirent : Notre père, c’est Abraham. Jésus leur dit : Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham.
40  Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l’a point fait.
41  Vous faites les œuvres de votre père. Ils lui dirent : Nous ne sommes pas des enfants illégitimes ; nous avons un seul Père, Dieu.
42  Jésus leur dit : Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez, car c'est de Dieu que je suis sorti et que je viens ; je ne suis pas venu de moi–même, mais c'est lui qui m'a envoyé.
43  Pourquoi ne comprenez–vous pas mon langage ? Parce que vous ne pouvez écouter ma parole.
44  Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge.
45  Et moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas.
46  Qui de vous me convaincra de péché ? Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez–vous pas ?
47  Celui qui est de Dieu, écoute les paroles de Dieu ; vous n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu.

    La seule condition pour être affranchis, libres, quittes de l’esclavage du péché, est de demeurer dans Sa Parole. Elle affranchit, elle libère. Si nous demeurons, habitons, dans Sa Parole, Elle pénètre en nous et accomplit son œuvre libératrice. Sinon, nous la faisons mourir en nous (Elle ne peut pas mourir) et Elle n’agit pas, Elle est morte pour nous.
     Il n’y a pas de méthode pour rester libre. Il n’y a rien à faire de spécial. Il faut absolument demeurer dans la Parole du Seigneur. Nous devons ‘habiter’ Sa Parole, elle doit être le lieu de notre vie de chaque jour. Sa Parole doit régir nos actes et ainsi, nous sommes libres, affranchis. Jésus, la Parole habite en nous par son Esprit, nous, nous habitons en elle !
    Le discours du Seigneur semble contradictoire car Il dit, qu’ils sont la postérité d’Abraham mais qu’ils ne sont pas ses fils ! Le Seigneur montre la différence entre ce qui est visible et connu et la réalité de leur vraie nature. Ils sont la postérité d’Abraham selon la chair, mais le Seigneur qui lit au fond des cœurs connaît de qui ils sont issus en réalité, qui est leur père spirituel. Ils ont pour père le diable ! C’est une parole très dure et qui les a mis en colère. Il est très difficile d’accepter cela ! Le Seigneur l’affirme et Il explique pourquoi. Ils veulent le faire mourir, parce que Sa Parole ne pénètre pas en eux. Quand nous refusons Sa Parole, Jésus la Parole devient inopérant, comme mort en nous et Il ne peut agir. Nous nous livrons entre les mains de l’ennemi de nos âmes ! C’est très sérieux !
    Jésus décrit la nature du diable : c’est un meurtrier, un menteur et il est père du mensonge, et aussi leur père ! Jésus leur déclare que s’ils étaient de Dieu ils écouteraient les paroles de Dieu. Ces Juifs veulent accomplir les désirs de leur père. Nous savons que c’est ce qui s’est produit. Ce passage est vraiment terrifiant. Nous avons des exemples de personnes qui ont fait mourir la Parole du Seigneur dans leur cœur et qui, malgré cela, ont persévéré dans leur voie. Des sectes ont vu le jour, des chrétiens faibles dans la foi se sont parfois laissés séduire par ces personnes et sont tombés dans toutes sortes de travers et de déboires.
    Si Dieu est réellement notre Père, notre amour pour le Seigneur nous préservera de tels égarements. Paul écrit dans 2Thessaloniciens 2.9-12 :

9 L’apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers,
10  et avec toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés.
11  Aussi Dieu leur envoie une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge,
12  afin que tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice, soient condamnés.

    Ces choses terribles que décrit Paul dans cette lettre, arrivent à ces personnes parce qu’elles n’ont pas reçu l’amour de la vérité. Ce sont des personnes qui ont entendu, mais elles n’ont pas reçu ce qu’elles ont entendu. Elles ont fait mourir dans leur cœur la parole de vérité et le diable a pu œuvrer pour les détourner de cette vérité qui est la vie. La Parole libère si nous ne la faisons pas mourir en nous, sinon, c’est nous qui mourons !
    Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu. Vous n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu ! C’est l’analyse de la nature du cœur de ces religieux, analyse sans appel, car elle émane du cœur de Dieu même. C’est terrible et combien solennel !

48  Les Juifs lui répondirent : N'avons–nous pas raison de dire que tu es un Samaritain, et que tu as un démon ?
49  Jésus répliqua : Je n’ai point de démon ; mais j’honore mon Père, et vous m’outragez.
50  Je ne cherche point ma gloire ; il en est un qui la cherche et qui juge.
51  En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort.
52  Maintenant, lui dirent les Juifs, nous connaissons que tu as un démon. Abraham est mort, les prophètes aussi, et tu dis : Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort.
53  Es–tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort ? Les prophètes aussi sont morts. Qui prétends–tu être ?
54  Jésus répondit : Si je me glorifie moi–même, ma gloire n'est rien. C'est mon Père qui me glorifie, lui que vous dites être votre Dieu,
55  et que vous ne connaissez pas. Pour moi, je le connais ; et, si je disais que je ne le connais pas, je serais semblable à vous, un menteur. Mais je le connais, et je garde sa parole.
56  Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour : il l’a vu, et il s’est réjoui.
57  Les Juifs lui dirent : Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham !
58  Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, je suis.
59  Là–dessus, ils prirent des pierres pour les jeter contre lui ; mais Jésus se cacha, et il sortit du temple.

    Plus le Seigneur les enseigne, plus leur opposition grandit. Jésus est traité de Samaritain, la pire injure de la part d’un Juif, nous savons cela. Le fait de refuser la parole de Dieu les a conduit directement dans les mains du diable qui les pousse à dire ces outrages.
    Nous devons bien faire attention, car ce sont des choses qui peuvent se produire dans notre vie, si nous refusons d’obéir à la voix de l’Esprit en nous ! Nous pouvons sans nous en rendre compte tomber entre les mains du diable. Je ne parle pas, ici, de la perte du salut, mais de la manipulation de nos vies par le diable si nous éteignons la voix de l’Esprit en nous. Cela peut avoir des conséquences très graves sur nos vies et par ricochet, sur celle de l’église. Nous devons veiller sur notre communion avec le Seigneur.
    Si nous gardons Sa parole nous ne verrons jamais la mort, la mort spirituelle, bien entendu, mais nous aurons des tribulations dans le monde. C’est sûr ! Parce que Jésus a gardé la parole du Père, Il a eu une opposition de plus en plus grandissante qui L’a mené jusqu’à la croix. La mort n’a pas pu le retenir, car la Parole du Père était en Lui et il était impossible qu’Il reste dans le séjour des morts. Par Sa mort, Il a réduit à l’impuissance celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable (Hé. 2.14)  C’est Lui qui a, maintenant, les clefs de la mort et du séjour des morts (Ap. 1.18) Je précise qu’il s’agit de l’Homme Jésus, l’Agneau de Dieu, de Sa nature terrestre. Il était parfaitement homme et parfaitement Dieu. La foi seule, celle que Dieu nous a donnée, nous permet de croire cela.
    Jésus est outragé par ces hommes car Il garde la parole du Père. Il honore son Père. La référence suprême pour eux c’est Abraham, ainsi  que les prophètes. Tous sont morts, mais celui qui garde Sa Parole ne mourra jamais. Cette affirmation est incompréhensible, non seulement pour les religieux, mais même pour nous. Qu’aurions-nous fait à leur place ? En tout cas, une chose est certaine. Jésus a gardé la Parole du Père car Il connaissait le Père. Si nous connaissons le Seigneur, nous pouvons garder Sa Parole. Nous ne le connaissons que par la révélation de l’Esprit. Nous devons chercher de tout notre cœur cette connaissance et nous aurons Sa révélation, par Son Esprit ! Ce sont les violents qui s’emparent du royaume, et sûrement pas les tièdes !
    Au verset cinquante-huit, Il va encore affirmer Sa divinité en déclarant : « avant qu’Abraham fût, je suis  » Cette affirmation ne fait qu’aviver le scandale des Juifs face au Seigneur, au point qu’ils prennent des pierres et veulent le lapider. Si le Seigneur avait déclaré : « avant qu’Abraham fût, j’étais » Il aurait affirmé son antériorité chronologique, déjà réfutée au verset précédent. Il était impossible de croire qu’un homme de trente ans pouvait voir Abraham. Le fait d’affirmer « Je suis » est une claire allusion au Nom même de Dieu, révélé à Moïse, lors de l’épisode du buisson ardent. C’est pour cette raison que les Juifs veulent Le lapider, car pour eux, Jésus a blasphémé.
    . A noter qu’à partir du verset 48 Jean ne les appellent plus disciples mais Juifs, car par sa parole le Seigneur leur a permis de manifester leur vraie nature. Parole effroyable quand Jésus leur a dit « vous avez pour père le diable » Il en est de même pour nous. Nous devons nous laisser sonder par la Parole et l’Esprit de Christ révélera notre véritable état. Si nous marchons dans la lumière comme Il est Lui-même Lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres et le Sang de Son Fils nous purifie de toute iniquité. (1Jn 1.7) La Lumière nous montre qui nous sommes réellement. Nous avons besoin de cette purification. Si nous faisons mourir cette Lumière, nous devenons comme ces religieux !! La Parole/Lumière nous révèle notre vraie nature !!!

    Ce ne sont que quelques méditations sur ce chapitre ; il y a beaucoup, beaucoup d’autres choses à comprendre dans ces quelques versets.

jcb



samedi 5 mars 2011

courte méditation sur Jean 7: La fête des huttes


Arrière plan de ce chapitre

    Nous commençons notre méditation par ces versets qui sont, je le pense, les plus importants de ce chapitre sept.

37  Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive.
38  Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l' Écriture.
39  Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.

    Jean situe ce nouvel épisode de la vie du Seigneur pendant la fête des huttes. Elle était (et toujours aujourd’hui) fêtée le 15 du septième mois. Ce mois comporte 3 fêtes. La première est la fête des trompettes, le premier jour du mois, qui aussi, est la fête du nouvel an juif. La deuxième est la fête du Yom Kippour ou fête du grand pardon et la troisième, celle qui nous occupe, la fête des huttes ou fête des récoltes (Lv 23. 23-25)

23 L' Éternel parla à Moïse, et   dit:
24  Parle aux enfants d’Israël, et dis: Le septième mois, le premier jour du mois, vous aurez un jour de repos, publié au son des trompettes, et une sainte convocation.
25 Vous ne ferez aucune œuvre servile, et vous offrirez à l’ Éternel des sacrifices consumés par le feu.

    On sonne les trompettes pour se préparer au jour de l’expiation (plus précisément le schofar ou la corne du bélier). Les rabbins disent que le son du cor ou schofar doit réveiller en chaque Juif le repentir. C’est un rappel : “Préparez-vous à la rencontre de votre Dieu”. La rencontre du Seigneur ne peut se faire que par le temps de repentance de ce jour du ‘’grand pardon’’ fêté le dix de ce même mois, fête pour l’expiation des péchés du peuple. Cette fête des trompettes, journée de liesse populaire,  préparait la fête du 10 de ce mois qui est Yom Kippour ou journée d’expiation et du pardon. Lévitique 23 : 26 à 32

26  L’ Éternel parla à Moïse, et dit:
27 Le dixième jour de ce septième mois, ce sera le jour des expiations: vous aurez une sainte convocation, vous humilierez vos âmes, et vous offrirez à l’ Éternel des sacrifices consumés par le feu.
28 Vous ne ferez aucun ouvrage ce jour-là, car c’est le jour des expiations, où doit être faite pour vous l’expiation devant l’ Éternel, votre Dieu.
29  Toute personne qui ne s’humiliera pas ce jour-là sera retranchée de son peuple.
30 Toute personne qui fera ce jour-là un ouvrage quelconque, je la détruirai du milieu de son peuple.
31  Vous ne ferez aucun ouvrage. C’est une loi perpétuelle pour vos descendants dans tous les lieux où vous habiterez.
32  Ce sera pour vous un sabbat, un jour de repos, et vous humilierez vos âmes; dès le soir du neuvième jour jusqu’au soir suivant, vous célébrerez votre sabbat.

    Puis le quinzième jour c’était la fête des huttes ou des cabanes. Elle était aussi appelée la Fête des moissons, car toutes les récoltes étaient rentrées et Israël se réjouissait devant l’Éternel qui avait pourvu au bien-être de son peuple. (Lv 23. 3-43)

33   L’ Éternel parla à Moïse, et dit:
34  Parle aux enfants d’Israël, et dis: Le quinzième jour de ce septième mois, ce sera la fête des tabernacles en l’honneur de l’ Éternel, pendant sept jours.
35  Le premier jour, il y aura une sainte convocation: vous ne ferez aucune œuvre servile.
36  Pendant sept jours, vous offrirez à l’Éternel des sacrifices consumés par le feu. Le huitième jour, vous aurez une sainte convocation, et vous offrirez à l’ Éternel des sacrifices consumés par le feu; ce sera une assemblée solennelle: vous ne ferez aucune œuvre servile.
37  Telles sont les fêtes de l’ Éternel, les saintes convocations, que vous publierez, afin que l’on offre à l’ Éternel des sacrifices consumés par le feu, des holocaustes, des offrandes, des victimes et des libations, chaque chose au jour fixé.
38  Vous observerez en outre les sabbats de l’ Éternel, et vous continuerez à faire vos dons à l’Éternel, tous vos sacrifices pour l’accomplissement d’un vœu et toutes vos offrandes volontaires.
39  Le quinzième jour du septième mois, quand vous récolterez les produits du pays, vous célébrerez donc une fête à l’Éternel, pendant sept jours: le premier jour sera un jour de repos, et le huitième sera un jour de repos.
40  Vous prendrez, le premier jour, du fruit des beaux arbres, des branches de palmiers, des rameaux d’arbres touffus et des saules de rivière; et vous vous réjouirez devant l’ Éternel, votre Dieu, pendant sept jours.
41  Vous célébrerez chaque année cette fête à l’ Éternel, pendant sept jours. C’est une loi perpétuelle pour vos descendants. Vous la célébrerez le septième mois.
42 vous demeurerez pendant sept jours sous des tentes; tous les indigènes en Israël demeureront sous des tentes,
43 afin que vos descendants sachent que j’ai fait habiter sous des tentes les enfants d’Israël, après les avoir fait sortir du pays d’Égypte. Je suis l’ Éternel, votre Dieu.

    Le verset 2 de Jean 7 qualifie cette fête « la fête des Juifs » alors que dans Lévitique c’est la fête de l’ Éternel. (v. 37) La fête était devenue celle des Juifs et non celle de l’ Éternel!  Cette fête était donc précédée de ce moment terrible pendant lequel le peuple s’humiliait. Lorsque le sacrifice pour le péché du peuple était agréé et que le peuple était pardonné, il pouvait se préparer pour le 15 du mois. C’était une fête avec de grandes réjouissances. Le peuple fêtait à la fois la provision de Dieu par les récoltes rentrées pour l’année à venir et la provision de grâce pour leurs péchés pardonnés. Après cette remarque, regardons le déroulement de cette fête :

  
--1 Il fallait construire les cabanes ou huttes ou tentes

15…….Allez chercher à la montagne des rameaux d’olivier, des rameaux d’olivier sauvage, des rameaux de myrte, des rameaux de palmier, et des rameaux d’arbres touffus, pour faire des tentes, comme il est écrit.
16  Alors le peuple alla chercher des rameaux, et ils se firent des tentes sur le toit de leurs maisons, dans leurs cours, dans les parvis de la maison de Dieu, sur la place de la porte des eaux et sur la place de la porte d’ Ephraïm.
17  Toute l’assemblée de ceux qui étaient revenus de la captivité fit des tentes, et ils habitèrent sous ces tentes. (Néhémie 8)

    Ces tentes non seulement rappelaient le souvenir de leur pèlerinage dans le désert, mais aussi que l’ Éternel Lui-même a habité dans une tente, au milieu de son peuple. Nous pouvons dire que l’ Éternel campait avec son peuple. Ils étaient étrangers et voyageurs sur cette terre, exactement comme nous, l’église. De plus, nous sommes la tente, le tabernacle de Dieu car Il habite en nous par Son Esprit. Il y a aussi un autre fait qui est souligné et que nous lisons dans Exode 13 :


20  Ils partirent de Succoth, et ils campèrent à Etham, à l’extrémité du désert.
21  L’ Éternel allait devant eux, le jour dans une colonne de nuée pour les guider dans leur chemin, et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer, afin qu’ils marchassent jour et nuit.
22  La colonne de nuée ne se retirait point de devant le peuple pendant le jour, ni la colonne de feu pendant la nuit.

    Par ce passage, nous pouvons dire qu’Israël était sous la tente de l’ Éternel, protégé la nuit du froid et le jour de la chaleur par la nuée ou le feu. (Voir aussi Nombre 9.15-23.) Il est remarquable que l’ Éternel soit Lui-même la tente du peuple. Par la manifestation visible de Sa présence, Il était le rempart de Son peuple, de jour comme de nuit. Les peuples habitant les endroits traversés par Israël savaient par cette nuée et ce feu que ce peuple était protégé par une Divinité extrêmement puissante !

--2 chacun fabriquait des espèces de rameaux appelés loulav ou lulaba

    Ce loulav était composé de 4 végétaux dont un fruit. Il y avait une branche de palmier (loulav) un cédrat (étrog) 3 brindilles de myrte (les hadassim) et 2 branches de saule (les aravot). Les 7 premiers jours de la fête, sauf pendant le sabbat, ces loulav étaient agités au moment de la cérémonie, pendant le Hallel (Ps. 113-118) en direction des 4 coins cardinaux et de haut en bas en guise de reconnaissance de l’omnipotence et la souveraineté de Dieu sur l’univers. Le fait d’agiter ces rameaux était en conformité avec le commandement de l’ Éternel de se réjouir devant Lui (Lv. 23 v.24). Tous les gens se saluaient et se bénissaient avec ces loulav. Chaque matin, il y avait les sacrifices qui marquaient le début des cérémonies. C’était une très belle fête !

--3 Le dernier jour, le grand jour (le huitième) était destiné au puisage de l’eau

    Ici deux traditions s’opposent et les historiens ne sont pas d’accord entre eux. Certains pensent comme Edersheim que l’eau était puisée le dernier jour à la piscine de Siloé pour être répandue au pied de l’autel uniquement ce jour là. C’était un geste symbolique pour mettre en valeur les prières pour la pluie, dites pendant la fête. La liesse et les réjouissances qui accompagnaient ce moment étaient sans égal. D’autres disent que tous les jours, sauf le dernier, le prêtre allait puiser cette eau dans uns cruche en or avec la moitié du peuple en procession. (l’autre partie étant restée au temple pour les sacrifices.) Notre principale source d’information à ce sujet est le traité Soukkah dans le Talmud babylonien. C’est, résumé, ce que nous pouvons dire de l’arrière plan de cette fête afin de  bien comprendre le geste solennel de notre Seigneur lors du dernier jour.
    Le dernier jour. Que ce soit sans ou avec l’eau, ce dernier jour, le Seigneur a crié : « Si quelqu’un a soif qu’il vienne à moi et qu’il boive… » Notre Seigneur s’identifie à  l’ Éternel dans ce passage ! Dans Esaïe 55, le prophète invite le peuple à venir vers les eaux Ces eaux qui sont synonymes de la parole de Dieu. Le Seigneur devait, aussi sans doute, penser au rocher frappé d’où l’eau a jailli pour désaltérer le peuple dans le désert (Ex. 17,1-6) sachant que ce Rocher c’est Lui-même ! (1Co 10.4)
    Ainsi le Seigneur se sert de chaque fête pour montrer que l’ancienne alliance a été accomplie en sa personne :

Il est la Parole/Lumière du monde qui a tout créé.
Il est le vrai temple de Dieu (ch. 2)
Il est le vrai serpent d’airain (ch. 3),
Il est le Messie qui donne l’eau jaillissant dans la vie éternelle, (ch. 4)
Il est le Fils de Dieu et Dieu le Fils (ch. 1 et 5),
Il est le vrai pain de vie (ch. 6)
Il est la vraie nuée lumineuse et le JE SUIS révélé à Moïse  (ch. 8)
Il est le Fils de l’Homme (ch. 9),
Il est le bon Berger (ch. 10),
Il est la résurrection et la vie (ch. 11),
Il est le véritable Agneau pascal (ch. 1 et 19), 
Il est l’ Éternel (ch. 12 v ;41)
Merveilleux ! Je pense qu’en bien scrutant, nous pouvons encore trouver des « Il est » !

1 Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, Même celui qui n’a pas d’argent! Venez, achetez et mangez, Venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer!
2  Pourquoi pesez-vous de l’argent pour ce qui ne nourrit pas? Pourquoi travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas? Écoutez-moi donc, et vous mangerez ce qui est bon, Et votre âme se délectera de mets succulents.
3  Prêtez l’oreille, et venez à moi, Écoutez, et votre âme vivra: Je traiterai avec vous une alliance éternelle, Pour rendre durables mes faveurs envers David. (Esaïe 55)

   Le Seigneur invite chacun à venir boire Ses paroles qui sont celles de la vie éternelle qui est la connaissance du Père et du Fils par l’Esprit. (Jn 17.3) C’est la promesse  de l’Alliance  éternelle promise à  David,  accomplie parfaitement par notre Seigneur. Le prophète exhorte à écouter la Parole de l’ Éternel, avec attention et cela implique, bien sûr, l’obéissance à cette parole. Pas de travail, pas de prix à payer, pas d’œuvre à accomplir (allusion certainement à la Loi) mais simplement écouter et avec la force que donne cette Parole, obéir et vivre de et par celle-ci !

Il y a aussi ce passage du même prophète Esaïe au chapitre 12

3  Vous puiserez de l’eau avec joie Aux sources du salut,
 Et vous direz en ce jour-là: Louez l’Éternel, invoquez son nom, Publiez ses œuvres parmi les peuples,

    Cet hymne d’ailleurs était chanté pendant la fête, lorsque l’eau était répandue. Nous devons puiser, avec joie, à la source de notre salut, notre Seigneur Jésus-Christ, cette eau de vie ! Cette source habite en chacun de nous ! Il suffit de ne pas entraver le débit de l’eau par nos péchés, de ne pas la polluer par notre religion ou nos traditions. (Parfois idolâtres) Nous pouvons puiser à volonté, non seulement pour nous, mais aussi et surtout pour l’autre, le prochain. Nous devenons une source, la source du fleuve de Dieu ! Une source ne garde pas son eau ! Elle la laisse aller pour le profit de ceux qui la trouveront !
    Nous apprenons une chose essentielle dans ce passage : la venue de l’Esprit. L’Esprit n’avait pas encore été donné parce que Jésus n’avait pas été encore glorifié. La preuve de la glorification de notre Maître a été visible lors de la Pentecôte à Jérusalem, racontée par Luc dans les Actes. Depuis, le saint Esprit agit et agira en permanence jusqu’à  l’Avènement de notre Seigneur ! L’Esprit et l’épouse disent : ‘’Viens !’’ (Apo 22.17)
    Il est LUI, la source de toute chose. Cette Source de toutes choses a fait sa résidence dans ceux qui lui appartiennent ! C’est tout pour l’arrière plan.

Commençons cette méditation par le début !

1  Après cela, Jésus parcourait la Galilée, car il ne voulait pas séjourner en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir.
2  Or, la fête des Juifs, la fête des Tabernacles, était proche.
3  Et ses frères lui dirent: Pars d’ici, et va en Judée, afin que tes disciples voient aussi les œuvres que tu fais.
4  Personne n'agit en secret, lorsqu'il désire paraître : si tu fais ces choses, montre–toi toi–même au monde.
5  Car ses frères non plus ne croyaient pas en lui.
6  Jésus leur dit : Mon temps n’est pas encore venu, mais votre temps est toujours prêt.
7  Le monde ne peut vous haïr ; moi, il me hait, parce que je rends de lui le témoignage que ses œuvres sont mauvaises.
8  Montez, vous, à cette fête ; pour moi, je n’y monte point, parce que mon temps n’est pas encore accompli.
9  Après leur avoir dit cela, il resta en Galilée.

    Comme à son habitude, nous voyons le Seigneur rester attentif aux ordres de son Père. Il pouvait rester dans la Judée pour prêcher la bonne nouvelle. Les Juifs voulaient le tuer, mais Lui ne risquait rien car son heure n’était pas encore venue. C’est Lui et Lui seul qui a décidé de se laisser prendre pour aller à la croix, en accord parfait avec son Père. Cela aurai pu provoqué des disputes et de l’opposition qui je pense, pouvait amoindrir son témoignage de Paix ! C’est peut-être pour cette raison que le Père l’a conduit hors de la Judée, en Galilée ………mais pas pour longtemps car Jean mentionne que la fête des Juifs, celle des Tabernacles, était proche. Nous connaissons la suite ! Il s’y est rendu au temps voulu par son Père. C’est très instructif pour notre vie. Parfois, nous avons la certitude qui vient du Seigneur pour une action et nous nous précipitons sans attendre le temps de Dieu pour agir. Jésus savait qu’Il devait monter à la fête, Il attendait patiemment le feu vert du Père. Il répond à ses frères : « le moment n’est pas encore venu pour moi » Il savait ! Il attendait ! Quelle leçon pour nous !
    Il dit à ses frères qui veulent le provoquer : votre moment est toujours opportun, ce qui signifie qu’eux même pouvaient décider de leur propre chef. Lui, non ! Il attendait l’agrément de son Père pour agir. Il est notre référence. Nous devons suivre Son exemple. L’Homme Jésus entrait dans les œuvres que son Père avait préparées pour Lui. Quel beau témoignage pour chacun de nous! C’est notre challenge : suivre la directive de l’Esprit en nous et non pas nos propres envies et dans le temps de Dieu!

10  Lorsque ses frères furent montés à la fête, il y monta aussi lui–même, non publiquement, mais comme en secret.
11  Les Juifs le cherchaient pendant la fête, et disaient : Où est–il ?
12  Il y avait dans la foule grande rumeur à son sujet. Les uns disaient : C’est un homme de bien. D’autres disaient : Non, il égare la multitude.
13  Personne, toutefois, ne parlait librement de lui, par crainte des Juifs.
14  Vers le milieu de la fête, Jésus monta au temple. Et il enseignait.
15  Les Juifs s'étonnaient, disant: Comment connaît-il les Ecritures, lui qui n'a point étudié ?
16  Jésus leur répondit : Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé.
17  Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu ou si je parle de mon chef.
18  Celui qui parle de son chef cherche sa propre gloire ; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l'a envoyé, celui-là est vrai, et il n'y a point d'injustice en lui.
19  Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi ? Et nul de vous n'observe la loi. Pourquoi cherchez–vous à me faire mourir ?
20  La foule répondit : Tu as un démon. Qui est–ce qui cherche à te faire mourir ?
21  Jésus leur répondit : J’ai fait une œuvre, et vous en êtes tous étonnés.
22  Moïse vous a donné la circoncision, –non qu'elle vienne de Moïse, car elle vient des patriarches, –et vous circoncisez un homme le jour du sabbat.
23  Si un homme reçoit la circoncision le jour du sabbat, afin que la loi de Moïse ne soit pas violée, pourquoi vous irritez–vous contre moi de ce que j'ai guéri un homme tout entier le jour du sabbat ?
24  Ne jugez pas selon l’apparence, mais jugez selon la justice.

    Les Juifs cherchent le Seigneur. Cette expression : «  les Juifs » désigne les religieux. Ils Le cherchaient, sûrement pas pour entendre Son enseignement, mais plutôt pour L’empêcher d’enseigner, pour Le contrôler pourrait-on dire. Jésus, étant considéré comme leur ennemi, ils préféraient savoir où Il était afin de le contrer. L’enseignement du Seigneur met le trouble dans le cœur de ceux qui l’écoutent ! Personne ne reste indifférent à Ses paroles ! Les Juifs, toujours eux, sont sidérés de la connaissance spirituelle du Seigneur ! Les uns pensaient qu’Il égarait « la foule » et d’autres qu’Il était un homme de bien.
    A la question que posent les religieux, Jésus répond que ‘’Sa doctrine’’ (ou enseignement selon les versions) n’est pas de Lui, mais de Celui qui l’a envoyé. Le Seigneur les met au défi. Celui qui veut faire la volonté de Dieu doit croire à cette doctrine. Elle est céleste, elle vient directement de son Père ! Jésus donne l’enseignement du Père ! Celui qui croit à cet enseignement, cette doctrine, fait la volonté de Dieu. Cette parole prouvera pour celui qui y obéi qu’elle vient bien du Père. Jésus, par Son enseignement cherche à glorifier le Père, c’est Sa seule motivation ! Toute Son œuvre est pour la gloire de Dieu. Cette gloire aura son apogée à la croix. Un proverbe nous dit que la gloire de Dieu, c’est de cacher les choses. ( Pr. 25.2a) A la croix la gloire était vraiment cachée ! Elle a éclaté à la Pentecôte en glorifiant le Seigneur par l’envoi du saint Esprit !
    Le Seigneur va même les accuser de vouloir le faire mourir, ce qui est vrai, comme confirmé dans la suite de l’évangile. Eux, se sentant découverts, lui disent : « tu as un démon ! » Jésus traité de possédé !! Mais Lui, continue son discours en affirmant qu’Il a fait une œuvre et ils en sont étonnés. Cette œuvre est la guérison de l’homme. Cette œuvre ne viole pas la Loi. C’est en cela que se trouve le sujet de discorde.
    Il affirme qu’il n’y a aucune injustice en Lui et que, donc, avoir guéri le jour du sabbat n’est pas contraire à la Loi ! Je pense que ces paroles devaient toucher le cœur des religieux, les provoquaient et même sûrement les convaincre de leur incrédulité. Ils ne pouvaient pas croire car c’est l’accomplissement de la prophétie du prophète Esaïe. C’est Dieu Lui-même qui les endurcissait pour qu’ils ne croient pas. C’est navrant !
    Jésus affirme qu’aucun ne pratique la Loi. Cette parole est dure. Je pense que le Seigneur parlait de leur cœur. La Loi qu’ils pratiquaient était très légaliste. Ils étaient incirconcis de cœur. Pratiquer la Loi avec des cœurs incirconcis ne suffit pas. Ils refusaient de toutes leurs forces qu’un homme tout entier puisse être guéri un jour de sabbat ! La Loi devenait plus forte que la compassion et l’amour de Dieu que Jésus manifestait par ces miracles ! Le Seigneur les connaissait bien ! Nous voyons, dans l’Ancien Testament que l’ Éternel préfère un cœur meurtri et repentant plutôt qu’un sacrifice immolé par un homme, avec un cœur sec et dur ! Nous lisons dans Deutéronome 30.6 :

6  L’ Éternel, ton Dieu, circoncira ton cœur et le cœur de ta postérité, et tu aimeras l’ Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme, afin que tu vives.

    C’est l’ Éternel qui circoncit les cœurs. La circoncision faite dans la chair n’est que le reflet de la circoncision des cœurs. Celle-ci ne peut être pratiquée que par la main de Dieu. C’est Lui qui circoncit les cœurs. Le Juif qui refusait de se laisser toucher par le Seigneur ne pouvait pas avoir le cœur circoncis de la main de Dieu. Nous en avons la preuve dans cet épisode de la vie du Seigneur. Lui, l’Homme parfait s’est laissé circoncire Son cœur par Dieu. L’obéissance à la volonté de Dieu est la preuve irréfutable d’un cœur circoncis. Ceci est valable pour chacun de nous !

    Jésus se sert du miracle de ce paralytique guéri le jour du sabbat pour leur montrer qu’eux aussi, en circoncisant le jour du sabbat, ils transgressaient la Loi de Moïse. Si le fait de circoncire le jour du sabbat n’était pas une désobéissance à la Loi, à plus forte raison, la guérison d’un homme tout entier ne pouvait l’être aussi. Le Seigneur les confond par cet exemple de leur vie : circoncire le jour du sabbat. Ils pouvaient le pratiquer sans violer la Loi. Guérir un homme le jour du sabbat, par contre, les rendait furieux et était un acte qui violait cette Loi ! Quelle dureté de cœur !
    Après cette comparaison entre la circoncision et la guérison, toutes deux opérées le sabbat, le Seigneur leur demande de juger selon un juste jugement. Juger par le cœur et non par des dogmes, lois, traditions et autres choses de même genre. Le Seigneur nous a donné un cœur et celui-ci, quand il est en communion avec Dieu peut juger de ce qui est bon ou mauvais. Il faut avoir un cœur circoncis ! C’est notre obéissance qui le permet ! Nous pouvons juger si une action est selon Dieu ou non, selon un juste jugement.

25   Quelques habitants de Jérusalem disaient : N'est-ce pas là celui qu'ils cherchent à faire mourir ?
26  Et voici, il parle librement, et ils ne lui disent rien ! Est-ce que vraiment les chefs auraient reconnu qu'il est le Christ ?
27  Cependant celui-ci, nous savons d'où il est ; mais le Christ, quand il viendra, personne ne saura d'où il est.
28  Et Jésus, enseignant dans le temple, s'écria : Vous me connaissez, et vous savez d'où je suis ! Je ne suis pas venu de moi-même : mais celui qui m'a envoyé est vrai, et vous ne le connaissez pas.
29  Moi, je le connais ; car je viens de lui, et c’est lui qui m’a envoyé.
30  Ils cherchaient donc à se saisir de lui, et personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n’était pas encore venue.
31  Plusieurs parmi la foule crurent en lui, et ils disaient : Le Christ, quand il viendra, fera-t-il plus de miracles que n'en a fait celui-ci ?
32  Les pharisiens entendirent la foule murmurant de lui ces choses. Alors les principaux sacrificateurs et les pharisiens envoyèrent des huissiers pour le saisir.
33  Jésus dit : Je suis encore avec vous pour un peu de temps, puis, je m’en vais vers celui qui m’a envoyé.
34  Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et vous ne pouvez venir où je serai.
35  Sur quoi les Juifs dirent entre eux : Où ira-t-il, que nous ne le trouvions pas ? Ira-t-il parmi ceux qui sont dispersés chez les Grecs, et enseignera-t-il les Grecs ?
36  Que signifie cette parole qu’il a dite : Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et vous ne pouvez venir où je serai ?

    La confusion la plus totale envahit les cœurs de ces Juifs pieux venus au Temple pour adorer. Certains se demandent, même, si ce n’est pas Lui le Christ, le Messie ! D’autres, au contraire, sont persuadés que ce n’est pas le Christ, car, justement, ils savent d’où vient le Seigneur. Le Christ, par contre, personne ne saura d’où il est ! Il est terrible de constater que les personnes qui sont présentes espèrent une réponse claire de la part des chefs (v 26)  
    Ces personnes sont incapables de juger par elles-même ! Il n’en est pas de même pour les membres de l’église. Nous pouvons juger de tout ce qui est de Dieu ou pas, si nous restons attachés au vrai Cep. Hébreux 8.11 nous certifie que « nul n’enseignera plus son concitoyen, ni personne son frère en disant: connais le Seigneur !  En effet tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu’au plus grand d’entre eux» Cette promesse de Jérémie est parfaitement accomplie par notre Seigneur car Il nous a fait grâce de nos injustices et Il ne se souvient plus de nos péchés ajoute le verset suivant !
    Une fois de plus Jésus les provoque en criant : « Vous me connaissez et vous savez d’où je suis ! » Tous savaient qu’Il venait de Galilée et que de Galilée, il ne sort pas de prophète ! (v 52) et que, de ce fait, Il ne pouvait pas être le Christ ! Pourquoi le Seigneur a-t-Il dit cela ? Je ne sais pas. Que devait penser ceux qui le connaissaient comme venant de la Galilée ? La seul moyen de croire aux paroles de notre Seigneur ne pouvait venir que de Dieu par Son Esprit. Pour les personnes qui le connaissaient, il leur était impossible d’asseoir leur foi sur ce qu’ils savaient ou voyaient, mais uniquement sur Sa parole.
    Bien plus tard, Paul écrira dans sa deuxième lettre aux Corinthiens : « Même si nous avons connu Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plu de cette manière » Le Seigneur voulait les détourner de ce qu’ils savaient sur lui pour que seule, Sa parole, reste dans les cœurs. Il était la Parole incarnée et Il voulait la planter dans le cœur de ceux qui l’écoutaient. La vie du Seigneur, en ce moment, était un défi permanent ! Il continue en affirmant que, malgré le pays d’où Il vient, Celui qui l’a envoyé est vrai. Personne ne le connaît ! Le Seigneur parle de façon assez obscure ! Malgré cela, certains croient en Lui ! C’est le travail du Père par l’Esprit dans le cœur de ces personnes. La réaction des principaux sacrificateurs est immédiate ! Ils veulent l’arrêter ! Mais….Ce n’est pas encore Son heure !
    Les paroles de notre Seigneur sont vraiment difficiles à comprendre. Il affirme qu’Il est encore là pour un peu de temps, puis Il va retourner vers Celui qui l’a envoyé. Il dit vous ne pouvez venir où je vais, vous me chercherez et vous ne me trouverez pas ! Que de paroles difficiles à comprendre ! Son discours est un défi permanent. Il provoque la foi chez ceux qui croient, car rien n’est vraiment rationnel ! Qu’aurions-nous fait, pensé ou cru, si nous nous étions trouvés au milieu de cette foule ? Je pense que ce sont des semences de vie que le Seigneur a jetées dans le cœur de ceux qui écoutaient. Ceux qui les ont gardées ont pu recevoir lors de l’effusion de l’Esprit à la Pentecôte, le fruit de cette semence : la vie de Dieu, la vie éternelle !
    Puis c’est le grand jour et nous abordons les versets que nous avons médités au début de ce partage. Et nous voici à la fin de ce chapitre si riche pour nous.
  
40  Des gens de la foule, ayant entendu ces paroles, disaient : Celui–ci est vraiment le prophète.
41  D'autres disaient : C'est le Christ. Et d'autres disaient : Est–ce bien de la Galilée que doit venir le Christ ?
42  L' Écriture ne dit–elle pas que c'est de la postérité de David, et du village de Bethléem, où était David, que le Christ doit venir ?
43  Il y eut donc, à cause de lui, division parmi la foule.
44  Quelques–uns d'entre eux voulaient le saisir, mais personne ne mit la main sur lui.
45 Ainsi les huissiers retournèrent vers les principaux sacrificateurs et les pharisiens. Et ceux–ci leur dirent : Pourquoi ne l'avez–vous pas amené ?
46  Les huissiers répondirent : Jamais homme n’a parlé comme cet homme.
47  Les pharisiens leur répliquèrent : Est–ce que vous aussi, vous avez été séduits ?
48  Y a–t–il quelqu'un des chefs ou des pharisiens qui ait cru en lui ?
49  Mais cette foule qui ne connaît pas la loi, ce sont des maudits !
50  Nicodème, qui était venu de nuit vers Jésus, et qui était l’un d’entre eux, leur dit:
51  Notre loi condamne–t–elle un homme avant qu'on l'entende et qu'on sache ce qu'il a fait ?
52  Ils lui répondirent : Es–tu aussi Galiléen ? Examine, et tu verras que de la Galilée il ne sort point de prophète.
53  Et chacun s’en retourna dans sa maison.

    Même les huissiers ou gardes, selon les traductions, ne veulent pas arrêter le Seigneur. Pourtant ils étaient dépêchés par les religieux pour cela. Ils ont été subjugués par les paroles de Jésus : «Jamais homme n’a parlé comme parle cet homme ! » Les religieux sont dans une grande colère qui les poussent à maudire la foule ! La seule preuve qu’ils peuvent avancer pour ne pas croire en Christ est eux-mêmes ! Puisque eux ne croient pas, comment ces maudits qui ne connaissent pas la Loi peuvent-ils croire ? 
    Nicodème, qui a été touché par les paroles du Seigneur, (après l’entretien qu’il a eu avec Lui,) essaie de ramener ses amis à la raison, afin de ne pas violer la Loi qu’ils défendent si violemment ! Mais eux, ne veulent rien entendre. Jésus est déjà jugé avant même d’avoir été entendu !
    Voilà juste quelques points de ce chapitre. Il y a sûrement beaucoup d’autres choses à voir. J’espère que nous les découvrirons ensemble !

jcb