samedi 5 mars 2011

courte méditation sur Jean 7: La fête des huttes


Arrière plan de ce chapitre

    Nous commençons notre méditation par ces versets qui sont, je le pense, les plus importants de ce chapitre sept.

37  Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive.
38  Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l' Écriture.
39  Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.

    Jean situe ce nouvel épisode de la vie du Seigneur pendant la fête des huttes. Elle était (et toujours aujourd’hui) fêtée le 15 du septième mois. Ce mois comporte 3 fêtes. La première est la fête des trompettes, le premier jour du mois, qui aussi, est la fête du nouvel an juif. La deuxième est la fête du Yom Kippour ou fête du grand pardon et la troisième, celle qui nous occupe, la fête des huttes ou fête des récoltes (Lv 23. 23-25)

23 L' Éternel parla à Moïse, et   dit:
24  Parle aux enfants d’Israël, et dis: Le septième mois, le premier jour du mois, vous aurez un jour de repos, publié au son des trompettes, et une sainte convocation.
25 Vous ne ferez aucune œuvre servile, et vous offrirez à l’ Éternel des sacrifices consumés par le feu.

    On sonne les trompettes pour se préparer au jour de l’expiation (plus précisément le schofar ou la corne du bélier). Les rabbins disent que le son du cor ou schofar doit réveiller en chaque Juif le repentir. C’est un rappel : “Préparez-vous à la rencontre de votre Dieu”. La rencontre du Seigneur ne peut se faire que par le temps de repentance de ce jour du ‘’grand pardon’’ fêté le dix de ce même mois, fête pour l’expiation des péchés du peuple. Cette fête des trompettes, journée de liesse populaire,  préparait la fête du 10 de ce mois qui est Yom Kippour ou journée d’expiation et du pardon. Lévitique 23 : 26 à 32

26  L’ Éternel parla à Moïse, et dit:
27 Le dixième jour de ce septième mois, ce sera le jour des expiations: vous aurez une sainte convocation, vous humilierez vos âmes, et vous offrirez à l’ Éternel des sacrifices consumés par le feu.
28 Vous ne ferez aucun ouvrage ce jour-là, car c’est le jour des expiations, où doit être faite pour vous l’expiation devant l’ Éternel, votre Dieu.
29  Toute personne qui ne s’humiliera pas ce jour-là sera retranchée de son peuple.
30 Toute personne qui fera ce jour-là un ouvrage quelconque, je la détruirai du milieu de son peuple.
31  Vous ne ferez aucun ouvrage. C’est une loi perpétuelle pour vos descendants dans tous les lieux où vous habiterez.
32  Ce sera pour vous un sabbat, un jour de repos, et vous humilierez vos âmes; dès le soir du neuvième jour jusqu’au soir suivant, vous célébrerez votre sabbat.

    Puis le quinzième jour c’était la fête des huttes ou des cabanes. Elle était aussi appelée la Fête des moissons, car toutes les récoltes étaient rentrées et Israël se réjouissait devant l’Éternel qui avait pourvu au bien-être de son peuple. (Lv 23. 3-43)

33   L’ Éternel parla à Moïse, et dit:
34  Parle aux enfants d’Israël, et dis: Le quinzième jour de ce septième mois, ce sera la fête des tabernacles en l’honneur de l’ Éternel, pendant sept jours.
35  Le premier jour, il y aura une sainte convocation: vous ne ferez aucune œuvre servile.
36  Pendant sept jours, vous offrirez à l’Éternel des sacrifices consumés par le feu. Le huitième jour, vous aurez une sainte convocation, et vous offrirez à l’ Éternel des sacrifices consumés par le feu; ce sera une assemblée solennelle: vous ne ferez aucune œuvre servile.
37  Telles sont les fêtes de l’ Éternel, les saintes convocations, que vous publierez, afin que l’on offre à l’ Éternel des sacrifices consumés par le feu, des holocaustes, des offrandes, des victimes et des libations, chaque chose au jour fixé.
38  Vous observerez en outre les sabbats de l’ Éternel, et vous continuerez à faire vos dons à l’Éternel, tous vos sacrifices pour l’accomplissement d’un vœu et toutes vos offrandes volontaires.
39  Le quinzième jour du septième mois, quand vous récolterez les produits du pays, vous célébrerez donc une fête à l’Éternel, pendant sept jours: le premier jour sera un jour de repos, et le huitième sera un jour de repos.
40  Vous prendrez, le premier jour, du fruit des beaux arbres, des branches de palmiers, des rameaux d’arbres touffus et des saules de rivière; et vous vous réjouirez devant l’ Éternel, votre Dieu, pendant sept jours.
41  Vous célébrerez chaque année cette fête à l’ Éternel, pendant sept jours. C’est une loi perpétuelle pour vos descendants. Vous la célébrerez le septième mois.
42 vous demeurerez pendant sept jours sous des tentes; tous les indigènes en Israël demeureront sous des tentes,
43 afin que vos descendants sachent que j’ai fait habiter sous des tentes les enfants d’Israël, après les avoir fait sortir du pays d’Égypte. Je suis l’ Éternel, votre Dieu.

    Le verset 2 de Jean 7 qualifie cette fête « la fête des Juifs » alors que dans Lévitique c’est la fête de l’ Éternel. (v. 37) La fête était devenue celle des Juifs et non celle de l’ Éternel!  Cette fête était donc précédée de ce moment terrible pendant lequel le peuple s’humiliait. Lorsque le sacrifice pour le péché du peuple était agréé et que le peuple était pardonné, il pouvait se préparer pour le 15 du mois. C’était une fête avec de grandes réjouissances. Le peuple fêtait à la fois la provision de Dieu par les récoltes rentrées pour l’année à venir et la provision de grâce pour leurs péchés pardonnés. Après cette remarque, regardons le déroulement de cette fête :

  
--1 Il fallait construire les cabanes ou huttes ou tentes

15…….Allez chercher à la montagne des rameaux d’olivier, des rameaux d’olivier sauvage, des rameaux de myrte, des rameaux de palmier, et des rameaux d’arbres touffus, pour faire des tentes, comme il est écrit.
16  Alors le peuple alla chercher des rameaux, et ils se firent des tentes sur le toit de leurs maisons, dans leurs cours, dans les parvis de la maison de Dieu, sur la place de la porte des eaux et sur la place de la porte d’ Ephraïm.
17  Toute l’assemblée de ceux qui étaient revenus de la captivité fit des tentes, et ils habitèrent sous ces tentes. (Néhémie 8)

    Ces tentes non seulement rappelaient le souvenir de leur pèlerinage dans le désert, mais aussi que l’ Éternel Lui-même a habité dans une tente, au milieu de son peuple. Nous pouvons dire que l’ Éternel campait avec son peuple. Ils étaient étrangers et voyageurs sur cette terre, exactement comme nous, l’église. De plus, nous sommes la tente, le tabernacle de Dieu car Il habite en nous par Son Esprit. Il y a aussi un autre fait qui est souligné et que nous lisons dans Exode 13 :


20  Ils partirent de Succoth, et ils campèrent à Etham, à l’extrémité du désert.
21  L’ Éternel allait devant eux, le jour dans une colonne de nuée pour les guider dans leur chemin, et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer, afin qu’ils marchassent jour et nuit.
22  La colonne de nuée ne se retirait point de devant le peuple pendant le jour, ni la colonne de feu pendant la nuit.

    Par ce passage, nous pouvons dire qu’Israël était sous la tente de l’ Éternel, protégé la nuit du froid et le jour de la chaleur par la nuée ou le feu. (Voir aussi Nombre 9.15-23.) Il est remarquable que l’ Éternel soit Lui-même la tente du peuple. Par la manifestation visible de Sa présence, Il était le rempart de Son peuple, de jour comme de nuit. Les peuples habitant les endroits traversés par Israël savaient par cette nuée et ce feu que ce peuple était protégé par une Divinité extrêmement puissante !

--2 chacun fabriquait des espèces de rameaux appelés loulav ou lulaba

    Ce loulav était composé de 4 végétaux dont un fruit. Il y avait une branche de palmier (loulav) un cédrat (étrog) 3 brindilles de myrte (les hadassim) et 2 branches de saule (les aravot). Les 7 premiers jours de la fête, sauf pendant le sabbat, ces loulav étaient agités au moment de la cérémonie, pendant le Hallel (Ps. 113-118) en direction des 4 coins cardinaux et de haut en bas en guise de reconnaissance de l’omnipotence et la souveraineté de Dieu sur l’univers. Le fait d’agiter ces rameaux était en conformité avec le commandement de l’ Éternel de se réjouir devant Lui (Lv. 23 v.24). Tous les gens se saluaient et se bénissaient avec ces loulav. Chaque matin, il y avait les sacrifices qui marquaient le début des cérémonies. C’était une très belle fête !

--3 Le dernier jour, le grand jour (le huitième) était destiné au puisage de l’eau

    Ici deux traditions s’opposent et les historiens ne sont pas d’accord entre eux. Certains pensent comme Edersheim que l’eau était puisée le dernier jour à la piscine de Siloé pour être répandue au pied de l’autel uniquement ce jour là. C’était un geste symbolique pour mettre en valeur les prières pour la pluie, dites pendant la fête. La liesse et les réjouissances qui accompagnaient ce moment étaient sans égal. D’autres disent que tous les jours, sauf le dernier, le prêtre allait puiser cette eau dans uns cruche en or avec la moitié du peuple en procession. (l’autre partie étant restée au temple pour les sacrifices.) Notre principale source d’information à ce sujet est le traité Soukkah dans le Talmud babylonien. C’est, résumé, ce que nous pouvons dire de l’arrière plan de cette fête afin de  bien comprendre le geste solennel de notre Seigneur lors du dernier jour.
    Le dernier jour. Que ce soit sans ou avec l’eau, ce dernier jour, le Seigneur a crié : « Si quelqu’un a soif qu’il vienne à moi et qu’il boive… » Notre Seigneur s’identifie à  l’ Éternel dans ce passage ! Dans Esaïe 55, le prophète invite le peuple à venir vers les eaux Ces eaux qui sont synonymes de la parole de Dieu. Le Seigneur devait, aussi sans doute, penser au rocher frappé d’où l’eau a jailli pour désaltérer le peuple dans le désert (Ex. 17,1-6) sachant que ce Rocher c’est Lui-même ! (1Co 10.4)
    Ainsi le Seigneur se sert de chaque fête pour montrer que l’ancienne alliance a été accomplie en sa personne :

Il est la Parole/Lumière du monde qui a tout créé.
Il est le vrai temple de Dieu (ch. 2)
Il est le vrai serpent d’airain (ch. 3),
Il est le Messie qui donne l’eau jaillissant dans la vie éternelle, (ch. 4)
Il est le Fils de Dieu et Dieu le Fils (ch. 1 et 5),
Il est le vrai pain de vie (ch. 6)
Il est la vraie nuée lumineuse et le JE SUIS révélé à Moïse  (ch. 8)
Il est le Fils de l’Homme (ch. 9),
Il est le bon Berger (ch. 10),
Il est la résurrection et la vie (ch. 11),
Il est le véritable Agneau pascal (ch. 1 et 19), 
Il est l’ Éternel (ch. 12 v ;41)
Merveilleux ! Je pense qu’en bien scrutant, nous pouvons encore trouver des « Il est » !

1 Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, Même celui qui n’a pas d’argent! Venez, achetez et mangez, Venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer!
2  Pourquoi pesez-vous de l’argent pour ce qui ne nourrit pas? Pourquoi travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas? Écoutez-moi donc, et vous mangerez ce qui est bon, Et votre âme se délectera de mets succulents.
3  Prêtez l’oreille, et venez à moi, Écoutez, et votre âme vivra: Je traiterai avec vous une alliance éternelle, Pour rendre durables mes faveurs envers David. (Esaïe 55)

   Le Seigneur invite chacun à venir boire Ses paroles qui sont celles de la vie éternelle qui est la connaissance du Père et du Fils par l’Esprit. (Jn 17.3) C’est la promesse  de l’Alliance  éternelle promise à  David,  accomplie parfaitement par notre Seigneur. Le prophète exhorte à écouter la Parole de l’ Éternel, avec attention et cela implique, bien sûr, l’obéissance à cette parole. Pas de travail, pas de prix à payer, pas d’œuvre à accomplir (allusion certainement à la Loi) mais simplement écouter et avec la force que donne cette Parole, obéir et vivre de et par celle-ci !

Il y a aussi ce passage du même prophète Esaïe au chapitre 12

3  Vous puiserez de l’eau avec joie Aux sources du salut,
 Et vous direz en ce jour-là: Louez l’Éternel, invoquez son nom, Publiez ses œuvres parmi les peuples,

    Cet hymne d’ailleurs était chanté pendant la fête, lorsque l’eau était répandue. Nous devons puiser, avec joie, à la source de notre salut, notre Seigneur Jésus-Christ, cette eau de vie ! Cette source habite en chacun de nous ! Il suffit de ne pas entraver le débit de l’eau par nos péchés, de ne pas la polluer par notre religion ou nos traditions. (Parfois idolâtres) Nous pouvons puiser à volonté, non seulement pour nous, mais aussi et surtout pour l’autre, le prochain. Nous devenons une source, la source du fleuve de Dieu ! Une source ne garde pas son eau ! Elle la laisse aller pour le profit de ceux qui la trouveront !
    Nous apprenons une chose essentielle dans ce passage : la venue de l’Esprit. L’Esprit n’avait pas encore été donné parce que Jésus n’avait pas été encore glorifié. La preuve de la glorification de notre Maître a été visible lors de la Pentecôte à Jérusalem, racontée par Luc dans les Actes. Depuis, le saint Esprit agit et agira en permanence jusqu’à  l’Avènement de notre Seigneur ! L’Esprit et l’épouse disent : ‘’Viens !’’ (Apo 22.17)
    Il est LUI, la source de toute chose. Cette Source de toutes choses a fait sa résidence dans ceux qui lui appartiennent ! C’est tout pour l’arrière plan.

Commençons cette méditation par le début !

1  Après cela, Jésus parcourait la Galilée, car il ne voulait pas séjourner en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir.
2  Or, la fête des Juifs, la fête des Tabernacles, était proche.
3  Et ses frères lui dirent: Pars d’ici, et va en Judée, afin que tes disciples voient aussi les œuvres que tu fais.
4  Personne n'agit en secret, lorsqu'il désire paraître : si tu fais ces choses, montre–toi toi–même au monde.
5  Car ses frères non plus ne croyaient pas en lui.
6  Jésus leur dit : Mon temps n’est pas encore venu, mais votre temps est toujours prêt.
7  Le monde ne peut vous haïr ; moi, il me hait, parce que je rends de lui le témoignage que ses œuvres sont mauvaises.
8  Montez, vous, à cette fête ; pour moi, je n’y monte point, parce que mon temps n’est pas encore accompli.
9  Après leur avoir dit cela, il resta en Galilée.

    Comme à son habitude, nous voyons le Seigneur rester attentif aux ordres de son Père. Il pouvait rester dans la Judée pour prêcher la bonne nouvelle. Les Juifs voulaient le tuer, mais Lui ne risquait rien car son heure n’était pas encore venue. C’est Lui et Lui seul qui a décidé de se laisser prendre pour aller à la croix, en accord parfait avec son Père. Cela aurai pu provoqué des disputes et de l’opposition qui je pense, pouvait amoindrir son témoignage de Paix ! C’est peut-être pour cette raison que le Père l’a conduit hors de la Judée, en Galilée ………mais pas pour longtemps car Jean mentionne que la fête des Juifs, celle des Tabernacles, était proche. Nous connaissons la suite ! Il s’y est rendu au temps voulu par son Père. C’est très instructif pour notre vie. Parfois, nous avons la certitude qui vient du Seigneur pour une action et nous nous précipitons sans attendre le temps de Dieu pour agir. Jésus savait qu’Il devait monter à la fête, Il attendait patiemment le feu vert du Père. Il répond à ses frères : « le moment n’est pas encore venu pour moi » Il savait ! Il attendait ! Quelle leçon pour nous !
    Il dit à ses frères qui veulent le provoquer : votre moment est toujours opportun, ce qui signifie qu’eux même pouvaient décider de leur propre chef. Lui, non ! Il attendait l’agrément de son Père pour agir. Il est notre référence. Nous devons suivre Son exemple. L’Homme Jésus entrait dans les œuvres que son Père avait préparées pour Lui. Quel beau témoignage pour chacun de nous! C’est notre challenge : suivre la directive de l’Esprit en nous et non pas nos propres envies et dans le temps de Dieu!

10  Lorsque ses frères furent montés à la fête, il y monta aussi lui–même, non publiquement, mais comme en secret.
11  Les Juifs le cherchaient pendant la fête, et disaient : Où est–il ?
12  Il y avait dans la foule grande rumeur à son sujet. Les uns disaient : C’est un homme de bien. D’autres disaient : Non, il égare la multitude.
13  Personne, toutefois, ne parlait librement de lui, par crainte des Juifs.
14  Vers le milieu de la fête, Jésus monta au temple. Et il enseignait.
15  Les Juifs s'étonnaient, disant: Comment connaît-il les Ecritures, lui qui n'a point étudié ?
16  Jésus leur répondit : Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé.
17  Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu ou si je parle de mon chef.
18  Celui qui parle de son chef cherche sa propre gloire ; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l'a envoyé, celui-là est vrai, et il n'y a point d'injustice en lui.
19  Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi ? Et nul de vous n'observe la loi. Pourquoi cherchez–vous à me faire mourir ?
20  La foule répondit : Tu as un démon. Qui est–ce qui cherche à te faire mourir ?
21  Jésus leur répondit : J’ai fait une œuvre, et vous en êtes tous étonnés.
22  Moïse vous a donné la circoncision, –non qu'elle vienne de Moïse, car elle vient des patriarches, –et vous circoncisez un homme le jour du sabbat.
23  Si un homme reçoit la circoncision le jour du sabbat, afin que la loi de Moïse ne soit pas violée, pourquoi vous irritez–vous contre moi de ce que j'ai guéri un homme tout entier le jour du sabbat ?
24  Ne jugez pas selon l’apparence, mais jugez selon la justice.

    Les Juifs cherchent le Seigneur. Cette expression : «  les Juifs » désigne les religieux. Ils Le cherchaient, sûrement pas pour entendre Son enseignement, mais plutôt pour L’empêcher d’enseigner, pour Le contrôler pourrait-on dire. Jésus, étant considéré comme leur ennemi, ils préféraient savoir où Il était afin de le contrer. L’enseignement du Seigneur met le trouble dans le cœur de ceux qui l’écoutent ! Personne ne reste indifférent à Ses paroles ! Les Juifs, toujours eux, sont sidérés de la connaissance spirituelle du Seigneur ! Les uns pensaient qu’Il égarait « la foule » et d’autres qu’Il était un homme de bien.
    A la question que posent les religieux, Jésus répond que ‘’Sa doctrine’’ (ou enseignement selon les versions) n’est pas de Lui, mais de Celui qui l’a envoyé. Le Seigneur les met au défi. Celui qui veut faire la volonté de Dieu doit croire à cette doctrine. Elle est céleste, elle vient directement de son Père ! Jésus donne l’enseignement du Père ! Celui qui croit à cet enseignement, cette doctrine, fait la volonté de Dieu. Cette parole prouvera pour celui qui y obéi qu’elle vient bien du Père. Jésus, par Son enseignement cherche à glorifier le Père, c’est Sa seule motivation ! Toute Son œuvre est pour la gloire de Dieu. Cette gloire aura son apogée à la croix. Un proverbe nous dit que la gloire de Dieu, c’est de cacher les choses. ( Pr. 25.2a) A la croix la gloire était vraiment cachée ! Elle a éclaté à la Pentecôte en glorifiant le Seigneur par l’envoi du saint Esprit !
    Le Seigneur va même les accuser de vouloir le faire mourir, ce qui est vrai, comme confirmé dans la suite de l’évangile. Eux, se sentant découverts, lui disent : « tu as un démon ! » Jésus traité de possédé !! Mais Lui, continue son discours en affirmant qu’Il a fait une œuvre et ils en sont étonnés. Cette œuvre est la guérison de l’homme. Cette œuvre ne viole pas la Loi. C’est en cela que se trouve le sujet de discorde.
    Il affirme qu’il n’y a aucune injustice en Lui et que, donc, avoir guéri le jour du sabbat n’est pas contraire à la Loi ! Je pense que ces paroles devaient toucher le cœur des religieux, les provoquaient et même sûrement les convaincre de leur incrédulité. Ils ne pouvaient pas croire car c’est l’accomplissement de la prophétie du prophète Esaïe. C’est Dieu Lui-même qui les endurcissait pour qu’ils ne croient pas. C’est navrant !
    Jésus affirme qu’aucun ne pratique la Loi. Cette parole est dure. Je pense que le Seigneur parlait de leur cœur. La Loi qu’ils pratiquaient était très légaliste. Ils étaient incirconcis de cœur. Pratiquer la Loi avec des cœurs incirconcis ne suffit pas. Ils refusaient de toutes leurs forces qu’un homme tout entier puisse être guéri un jour de sabbat ! La Loi devenait plus forte que la compassion et l’amour de Dieu que Jésus manifestait par ces miracles ! Le Seigneur les connaissait bien ! Nous voyons, dans l’Ancien Testament que l’ Éternel préfère un cœur meurtri et repentant plutôt qu’un sacrifice immolé par un homme, avec un cœur sec et dur ! Nous lisons dans Deutéronome 30.6 :

6  L’ Éternel, ton Dieu, circoncira ton cœur et le cœur de ta postérité, et tu aimeras l’ Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme, afin que tu vives.

    C’est l’ Éternel qui circoncit les cœurs. La circoncision faite dans la chair n’est que le reflet de la circoncision des cœurs. Celle-ci ne peut être pratiquée que par la main de Dieu. C’est Lui qui circoncit les cœurs. Le Juif qui refusait de se laisser toucher par le Seigneur ne pouvait pas avoir le cœur circoncis de la main de Dieu. Nous en avons la preuve dans cet épisode de la vie du Seigneur. Lui, l’Homme parfait s’est laissé circoncire Son cœur par Dieu. L’obéissance à la volonté de Dieu est la preuve irréfutable d’un cœur circoncis. Ceci est valable pour chacun de nous !

    Jésus se sert du miracle de ce paralytique guéri le jour du sabbat pour leur montrer qu’eux aussi, en circoncisant le jour du sabbat, ils transgressaient la Loi de Moïse. Si le fait de circoncire le jour du sabbat n’était pas une désobéissance à la Loi, à plus forte raison, la guérison d’un homme tout entier ne pouvait l’être aussi. Le Seigneur les confond par cet exemple de leur vie : circoncire le jour du sabbat. Ils pouvaient le pratiquer sans violer la Loi. Guérir un homme le jour du sabbat, par contre, les rendait furieux et était un acte qui violait cette Loi ! Quelle dureté de cœur !
    Après cette comparaison entre la circoncision et la guérison, toutes deux opérées le sabbat, le Seigneur leur demande de juger selon un juste jugement. Juger par le cœur et non par des dogmes, lois, traditions et autres choses de même genre. Le Seigneur nous a donné un cœur et celui-ci, quand il est en communion avec Dieu peut juger de ce qui est bon ou mauvais. Il faut avoir un cœur circoncis ! C’est notre obéissance qui le permet ! Nous pouvons juger si une action est selon Dieu ou non, selon un juste jugement.

25   Quelques habitants de Jérusalem disaient : N'est-ce pas là celui qu'ils cherchent à faire mourir ?
26  Et voici, il parle librement, et ils ne lui disent rien ! Est-ce que vraiment les chefs auraient reconnu qu'il est le Christ ?
27  Cependant celui-ci, nous savons d'où il est ; mais le Christ, quand il viendra, personne ne saura d'où il est.
28  Et Jésus, enseignant dans le temple, s'écria : Vous me connaissez, et vous savez d'où je suis ! Je ne suis pas venu de moi-même : mais celui qui m'a envoyé est vrai, et vous ne le connaissez pas.
29  Moi, je le connais ; car je viens de lui, et c’est lui qui m’a envoyé.
30  Ils cherchaient donc à se saisir de lui, et personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n’était pas encore venue.
31  Plusieurs parmi la foule crurent en lui, et ils disaient : Le Christ, quand il viendra, fera-t-il plus de miracles que n'en a fait celui-ci ?
32  Les pharisiens entendirent la foule murmurant de lui ces choses. Alors les principaux sacrificateurs et les pharisiens envoyèrent des huissiers pour le saisir.
33  Jésus dit : Je suis encore avec vous pour un peu de temps, puis, je m’en vais vers celui qui m’a envoyé.
34  Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et vous ne pouvez venir où je serai.
35  Sur quoi les Juifs dirent entre eux : Où ira-t-il, que nous ne le trouvions pas ? Ira-t-il parmi ceux qui sont dispersés chez les Grecs, et enseignera-t-il les Grecs ?
36  Que signifie cette parole qu’il a dite : Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et vous ne pouvez venir où je serai ?

    La confusion la plus totale envahit les cœurs de ces Juifs pieux venus au Temple pour adorer. Certains se demandent, même, si ce n’est pas Lui le Christ, le Messie ! D’autres, au contraire, sont persuadés que ce n’est pas le Christ, car, justement, ils savent d’où vient le Seigneur. Le Christ, par contre, personne ne saura d’où il est ! Il est terrible de constater que les personnes qui sont présentes espèrent une réponse claire de la part des chefs (v 26)  
    Ces personnes sont incapables de juger par elles-même ! Il n’en est pas de même pour les membres de l’église. Nous pouvons juger de tout ce qui est de Dieu ou pas, si nous restons attachés au vrai Cep. Hébreux 8.11 nous certifie que « nul n’enseignera plus son concitoyen, ni personne son frère en disant: connais le Seigneur !  En effet tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu’au plus grand d’entre eux» Cette promesse de Jérémie est parfaitement accomplie par notre Seigneur car Il nous a fait grâce de nos injustices et Il ne se souvient plus de nos péchés ajoute le verset suivant !
    Une fois de plus Jésus les provoque en criant : « Vous me connaissez et vous savez d’où je suis ! » Tous savaient qu’Il venait de Galilée et que de Galilée, il ne sort pas de prophète ! (v 52) et que, de ce fait, Il ne pouvait pas être le Christ ! Pourquoi le Seigneur a-t-Il dit cela ? Je ne sais pas. Que devait penser ceux qui le connaissaient comme venant de la Galilée ? La seul moyen de croire aux paroles de notre Seigneur ne pouvait venir que de Dieu par Son Esprit. Pour les personnes qui le connaissaient, il leur était impossible d’asseoir leur foi sur ce qu’ils savaient ou voyaient, mais uniquement sur Sa parole.
    Bien plus tard, Paul écrira dans sa deuxième lettre aux Corinthiens : « Même si nous avons connu Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plu de cette manière » Le Seigneur voulait les détourner de ce qu’ils savaient sur lui pour que seule, Sa parole, reste dans les cœurs. Il était la Parole incarnée et Il voulait la planter dans le cœur de ceux qui l’écoutaient. La vie du Seigneur, en ce moment, était un défi permanent ! Il continue en affirmant que, malgré le pays d’où Il vient, Celui qui l’a envoyé est vrai. Personne ne le connaît ! Le Seigneur parle de façon assez obscure ! Malgré cela, certains croient en Lui ! C’est le travail du Père par l’Esprit dans le cœur de ces personnes. La réaction des principaux sacrificateurs est immédiate ! Ils veulent l’arrêter ! Mais….Ce n’est pas encore Son heure !
    Les paroles de notre Seigneur sont vraiment difficiles à comprendre. Il affirme qu’Il est encore là pour un peu de temps, puis Il va retourner vers Celui qui l’a envoyé. Il dit vous ne pouvez venir où je vais, vous me chercherez et vous ne me trouverez pas ! Que de paroles difficiles à comprendre ! Son discours est un défi permanent. Il provoque la foi chez ceux qui croient, car rien n’est vraiment rationnel ! Qu’aurions-nous fait, pensé ou cru, si nous nous étions trouvés au milieu de cette foule ? Je pense que ce sont des semences de vie que le Seigneur a jetées dans le cœur de ceux qui écoutaient. Ceux qui les ont gardées ont pu recevoir lors de l’effusion de l’Esprit à la Pentecôte, le fruit de cette semence : la vie de Dieu, la vie éternelle !
    Puis c’est le grand jour et nous abordons les versets que nous avons médités au début de ce partage. Et nous voici à la fin de ce chapitre si riche pour nous.
  
40  Des gens de la foule, ayant entendu ces paroles, disaient : Celui–ci est vraiment le prophète.
41  D'autres disaient : C'est le Christ. Et d'autres disaient : Est–ce bien de la Galilée que doit venir le Christ ?
42  L' Écriture ne dit–elle pas que c'est de la postérité de David, et du village de Bethléem, où était David, que le Christ doit venir ?
43  Il y eut donc, à cause de lui, division parmi la foule.
44  Quelques–uns d'entre eux voulaient le saisir, mais personne ne mit la main sur lui.
45 Ainsi les huissiers retournèrent vers les principaux sacrificateurs et les pharisiens. Et ceux–ci leur dirent : Pourquoi ne l'avez–vous pas amené ?
46  Les huissiers répondirent : Jamais homme n’a parlé comme cet homme.
47  Les pharisiens leur répliquèrent : Est–ce que vous aussi, vous avez été séduits ?
48  Y a–t–il quelqu'un des chefs ou des pharisiens qui ait cru en lui ?
49  Mais cette foule qui ne connaît pas la loi, ce sont des maudits !
50  Nicodème, qui était venu de nuit vers Jésus, et qui était l’un d’entre eux, leur dit:
51  Notre loi condamne–t–elle un homme avant qu'on l'entende et qu'on sache ce qu'il a fait ?
52  Ils lui répondirent : Es–tu aussi Galiléen ? Examine, et tu verras que de la Galilée il ne sort point de prophète.
53  Et chacun s’en retourna dans sa maison.

    Même les huissiers ou gardes, selon les traductions, ne veulent pas arrêter le Seigneur. Pourtant ils étaient dépêchés par les religieux pour cela. Ils ont été subjugués par les paroles de Jésus : «Jamais homme n’a parlé comme parle cet homme ! » Les religieux sont dans une grande colère qui les poussent à maudire la foule ! La seule preuve qu’ils peuvent avancer pour ne pas croire en Christ est eux-mêmes ! Puisque eux ne croient pas, comment ces maudits qui ne connaissent pas la Loi peuvent-ils croire ? 
    Nicodème, qui a été touché par les paroles du Seigneur, (après l’entretien qu’il a eu avec Lui,) essaie de ramener ses amis à la raison, afin de ne pas violer la Loi qu’ils défendent si violemment ! Mais eux, ne veulent rien entendre. Jésus est déjà jugé avant même d’avoir été entendu !
    Voilà juste quelques points de ce chapitre. Il y a sûrement beaucoup d’autres choses à voir. J’espère que nous les découvrirons ensemble !

jcb

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