mercredi 1 décembre 2010

petite méditation sur 1Jean 2.24 à 3.3

24  Que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous. Si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous demeurerez aussi dans le Fils et dans le Père.
25  Et la promesse qu’il nous a faite, c’est la vie éternelle.
26  Je vous ai écrit ces choses au sujet de ceux qui vous égarent.
27 Pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne ; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu’elle est véritable et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu’elle vous a donnés.
  
    Ce verbe demeurer se trouve plus de vingt fois dans les lettres de Jean et autant de fois dans son évangile, quasiment toujours en relation avec la Vie, l’Esprit, la Parole, le Seigneur, le Père. C’est vraiment l’enseignement fondamental que le Saint-Esprit a voulu faire passer à travers les écrits de Jean, celui que le Seigneur aimait. Quelque part, il avait dû comprendre avant les autres ce que c’était que de garder cette Parole dans le cœur.
    C’est lui qui a reconnu le Seigneur lors de la deuxième pêche miraculeuse (Jan 21) C’est à lui que le Seigneur a confié Marie, sa mère. Je pense que sa vie intérieure devait être très profonde et que les paroles qu’il avait reçues du Seigneur, était tenues serrées dans son cœur. Son cœur était à l’unisson avec celui de Jésus.
    Il pouvait affirmer, ainsi, que celui qui garde la Parole, demeure dans le Fils et dans le Père. La garder veut dire, bien sûr la vivre ! La méditation et la lecture de la Parole nous font demeurer dans la Divinité, et la Divinité habite en nous par le Saint-Esprit.
    La promesse qu’Il nous a faite, c’est la vie éternelle ! Que dire de plus ? Tout l’enseignement de l’évangile de Jean ( chapitres 13 à Jean 17) se trouve résumé dans ces versets ; On peut même affirmer que ce qu’ils ont entendu dès le commencement sont les dernières paroles que le Seigneur a données à ces disciples. L’enseignement pendant la dernière Pâque et l’institution du repas du Seigneur. C’est le fondement de notre vie intime avec le Seigneur, celui de notre vie au sein de l’église. Si nous vivions de cette façon, je suis persuadé que le monde aurait envie de connaître pourquoi nous vivons ainsi. Il voudra, lui aussi vivre de cet amour. Le témoignage de vie donne de la puissance au témoignage oral. Jésus faisait et enseignait (Actes 1.1) Il faisait avant d’enseigner. A méditer !

    J’aimerai, maintenant essayer d’établir la définition de ce mot onction, à partir de l’Ancienne Alliance. Il est très important pour nous de comprendre ce que voulait exprimer Jean, par ce mot, à ses lecteurs. Pour cela, regardons aussi le verset vingt qui la mentionne

20  Pour vous, vous avez reçu l’onction de la part (du Saint) de celui qui est saint, et vous avez tous de la connaissance.

    La  traduction littérale pour onction est plutôt : l’huile d’onction. Ce terme fait référence à l’Ancienne Alliance. L’onction d’huile pratiquée pour les malades (Jacques 5.14) est différente de ce qui est écrit ici. L’huile d’onction fait référence aux textes d l’Ancienne Alliance. Il n’y avait que certains privilégiés pour recevoir cette onction.
    Nous savons que certaines personnes étaient ointes pour être introduites dans leur ministère auprès de l’Eternel.

    --le souverain sacrificateur et tous les sacrificateurs étaient oints en vue de leur service dans le Tabernacle ( et plus tard pour le Temple) ainsi que tous les objets nécessaires au service de la sacrificature pour l’Eternel. Cette onction était nécessaire pour la fonction.
    Toutes les personnes ou objets qui étaient oints étaient affectés au service de l’Eternel exclusivement. Il n’était pas question de prendre le plus petit ustensile pour un autre usage que le service pour l’Eternel. Nous avons, ici, une définition du mot sanctification. Mise à part, séparation absolue pour le service de l’Eternel. Il en était ainsi des hommes et des objets. Lisons ce texte d’Exode 30

22   L’Eternel parla à Moïse, et dit:
23  Prends des meilleurs aromates, cinq cents sicles de myrrhe, de celle qui coule d’elle–même ; la moitié, soit deux cent cinquante sicles, de cinnamome aromatique, deux cent cinquante sicles de roseau aromatique,
24  cinq cents sicles de casse, selon le sicle du sanctuaire, et un hin d’huile d’olive.
25  Tu feras avec cela une huile pour l’onction sainte, composition de parfums selon l’art du parfumeur ; ce sera l’huile pour l’onction sainte.
26  Tu en oindras la tente d’assignation et l’arche du témoignage,
27  la table et tous ses ustensiles, le chandelier et ses ustensiles, l’autel des parfums,
28  l’autel des holocaustes et tous ses ustensiles, la cuve avec sa base.
29  Tu sanctifieras ces choses, et elles seront très saintes, tout ce qui les touchera sera sanctifié.
30  Tu oindras Aaron et ses fils, et tu les sanctifieras, pour qu’ils soient à mon service dans le sacerdoce.
31  Tu parleras aux enfants d’Israël, et tu diras : Ce sera pour moi l’huile de l’onction sainte, parmi vos descendants.
32  On n’en répandra point sur le corps d’un homme, et vous n’en ferez point de semblable, dans les mêmes proportions ; elle est sainte, et vous la regarderez comme sainte.
33  Quiconque en composera de semblable ou en mettra sur un étranger, sera retranché de son peuple.

    Nous voyons que tout ce qui était destiné pour le service dans la Tente était oint, d’une huile spéciale, parfumée et qui ne pouvait servir qu’à cet usage. Non seulement les sacrificateurs, mais aussi tout ce qui était utile au service étaient oint par cette huile. Tout absolument tout était oint pour l’usage exclusif du sacerdoce. Bien sûr, ce n’était que l’ombre  des choses à venir dont le Seigneur et son Eglise sont la réalité. Nous sommes sanctifiés (oints) afin de vivre une vie exclusive pour le Seigneur. Cette vie exclusive ne veut pas dire une vie en dehors du monde. Bien au contraire ! Paul a écrit :
  
31  Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. (1Co 10.31)

17 Et quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père. (Col 3.17)

    Ces deux passages sont très clairs et quand on lit le contexte de Corinthiens, il s’agit du manger et du boire. Tout ce que nous vivons peut être un moment de louange au Seigneur. Nous sommes des sacrificateurs ou prêtres, dans toutes nos actions, même les plus terre-à-terre. Nous sommes toujours au service de notre Seigneur, tout est pour sa gloire !

    Malheur à celui qui désirait cette huile pour son usage personnel ! On ne pouvait même pas en répandre sur le corps d’un homme. C’était l’huile d’onction, pour l’usage exclusif du service dans le Tabernacle. Les sacrificateurs seuls étaient oints de cette huile.

    --Les roi étaient oints, mais nous n’avons pas d’indication sur la composition de l’huile. C’était l’onction royale. Ils étaient oints par un sacrificateur ou un prophète (1S.10.1 ;16.3, 13   1R 1.39 ;19.15,16 etc)

    --Les prophètes, mais peut-être que tous n’étaient pas oints. (en tout cas, au début de leur ministère). Nous avons le récit de l’onction prophétique dans le cas d’Elisée (1R 19.16)

    Ceux qui avaient été oints étaient appelés, en Hébreu : Messie dont l’équivalent en grec est Christ. David, qui a eu la possibilité de tuer Saül a déclaré à celui-ci dans 1S 24.11   « Je ne porterai pas la main sur monseigneur ; car il est le messie (oint) de l’Eternel »
    Nous voyons que peu de monde recevait cette onction. Elle était destinée à des hommes choisis par le Seigneur pour un service ou ministère particulier. Ils étaient mis à part (sanctifiés) pour cet emploi, ce service prévu par l’Eternel. Leur vie était exclusivement pour servir le Seigneur. Le roi était oint pour conduire le peuple sous l’autorité de l’Eternel. Il n’était, en fait, que le vice-roi. Les sacrificateurs étaient mis à part pour le service auprès de l’Eternel et du peuple. La Loi définissait l’âge et la durée de leur service pour Dieu. Le prophète n’avait qu’une seule ambition servir Dieu en annonçant Ses oracles au peuple.

   Dans le Nouveau Testament, le Seigneur est l’Oint par excellence. Pas de façon matérielle car il n’a jamais reçu physiquement l’onction d’huile. Elle était le résultat direct de l’œuvre de l’Esprit. Il est nommé plus de 550 fois Christ (Oint) ! Il avait le triple ministère de sacrificateur, roi et prophète. Tout est réalisé en Lui.
    Nous voyons que l’onction était réservée pour ceux qui étaient appelés par l’Eternel, afin de pouvoir le servir. L’onction qualifiait la personne pour un service particulier. Tous ceux qui avaient reçu cette onction devenaient dépositaires de leur service devant l’Eternel et en exercer la responsabilité due à cette onction.
    Voilà un petit résumé de ce qu’est l’onction. Pour nous, je crois que de bien comprendre tout ceci,  nous permettra d’apprécier la richesse spirituelle que le Seigneur nous a donnée pour le servir. Il serait bon de méditer sur ce trésor que nous avons reçu pour le service de notre Dieu et Père. La lecture et la méditation des épitres de Paul nous permettent de grandir dans la révélation du Seigneur et de la beauté de son Eglise.

    Chose extraordinaire, le verset vingt-sept affirme « l’onction que vous avez reçue de Lui demeure en vous »  L’onction n’est pas sur nous, mais en nous. C’est un bouleversement total de la conception de l’onction.
    Pour essayer de pénétrer dans cette vérité merveilleuse, et la comprendre  examinons ce texte d’Hébreux 8. Ce texte reprend une parole du prophète Jérémie (31.31-34) qui a reçu la révélation de la nouvelle alliance :

7  En effet, si la première alliance avait été sans défaut, il n’aurait pas été question de la remplacer par une seconde.
8  Car c’est avec l’expression d’un blâme que le Seigneur dit à Israël : Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, Où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda Une alliance nouvelle,
9  Non comme l’alliance que je traitai avec leurs pères, Le jour où je les saisis par la main Pour les faire sortir du pays d’Egypte ; Car ils n’ont pas persévéré dans mon alliance, Et moi aussi je ne me suis pas soucié d’eux, dit le Seigneur.
10  Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, Après ces jours–là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leur esprit, Je les écrirai dans leur cœur ; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple.
11 Aucun n’enseignera plus son concitoyen, Ni aucun son frère, en disant : Connais le Seigneur ! Car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu’au plus grand d’entre eux ;
12  Parce que je pardonnerai leurs iniquités, Et que je ne me souviendrai plus de leurs péchés.
13  En disant : une alliance nouvelle, il a déclaré la première ancienne ; or, ce qui est ancien, ce qui a vieilli, est près de disparaître.

     Ce passage de Jérémie, repris dans Hébreux, est une explication très claire de ce que Jean écrit à ses lecteurs : « mais comme son onction vous enseigne toutes choses, qu’elle est véritable, et qu’elle n’est pas un mensonge, demeurez en Lui, comme elle vous l’a enseignée » Cette onction reçue de Lui demeure en eux, comme le dit le début du verset.
    La première Alliance a été écrite sur des tables de pierre, avec le doigt de Dieu, sur le Mont Sinaï. La deuxième Alliance est écrite par le Saint-Esprit  sur les cœurs de ceux qui acceptent son amour, amour manifesté par le sacrifice de l’Agneau qui a expié et pardonné nos péchés. Le Seigneur écrit cette Alliance dans nos cœurs par Son Sang qui a coulé à la croix et Il vit en nous par le Saint-Esprit.
    Cette promesse qui a été faite à Israël s’est étendue à tous les hommes. Le salut vient des Juifs a déclaré le Seigneur Jésus à la Samaritaine près du puits de Jacob. Cette promesse de Jérémie a été accomplie dans le cœur des premiers disciples. Le Seigneur leur a donné l’ordre de faire de toutes les nations des disciples. Ainsi cette nouvelle Alliance révélée à Jérémie a envahi le monde entier. Nous en sommes les témoins, et, ainsi est  accomplie cette parole du Seigneur : le salut vient des Juifs. Bien sûr ! Jésus est ce Juif par excellence, de qui est venu ce salut. Il est né Juif, descendant  de la tribu de Juda. Il a laissé cet héritage à tous les Juifs sauvés et c’est eux qui nous ont annoncé ce salut
    Notre onction vient de Lui et elle intérieure. C’est une vérité bouleversante pour nous qui  sommes sauvés. Pourquoi cette onction est-elle en nous ? Parce qu’Il a pardonné nos iniquités et qu’Il ne se souvient plus de nos péchés. Il nous enseigne toutes choses !!

   Pour conclure, lisons Ezéchiel 36.26-27  

26  Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair.
27  Je mettrai mon Esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois.

    Ce sont encore des prophéties qui concernent le rétablissement d’Israël par une Alliance nouvelle. Le renouvellement de l’Alliance se fait par une nouvelle dimension spirituelle, comme dans Jérémie. Tout se passe dans le cœur. Nous sommes les bénéficiaires de cette bénédiction par notre foi au Seigneur, et parce qu’elle a d’abord été donnée aux Juifs. Ceux-ci nous l’on transmise par la prédication de la bonne nouvelle.
    Une dernière remarque au sujet de ce verset vingt-sept. Jean écrit « vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne » Est-ce à dire que les chrétiens n’ont pas ou plus besoin d’enseignement ? Bien sûr que non ! Ce n’est pas dans ce sens que Jean a écrit cette recommandation. Ces chrétiens ont reçu l’enseignement de base de la part de Jean et de son équipe. Cet enseignement les a menés à la conversion et ils ont reçu l’onction, qui est le fruit de cet enseignement initial. Dans le contexte présent, il s’agit de mettre en garde les disciples contre la doctrine de ces antichrist. Jean les exhorte à écouter et obéir au Saint-Esprit qui habite en eux pour savoir ce qui est de Dieu et ce qui ne l’est pas. Rappelons-nous ce qu’a dit Jérémie « Personne n’enseignera plus son concitoyen, ni personne son frère en disant : connais le Seigneur ! En effet, tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu’au plus grand ». Si nous entretenons cette communion avec notre Dieu et Père, je ne crois pas qu’Il nous laissera être séduits par des doctrines d’antichrists.
    Nous pouvons, aussi, affirmer que l’onction demeure en nous, parce que Christ, l’Oint de Dieu, demeure en nous par Son Esprit ! C’est un trésor au prix incalculable !

28 Et maintenant, petits enfants, demeurez en lui, afin que, lorsqu’il paraîtra, nous ayons de l’assurance, et qu’à son avènement nous ne soyons pas confus et éloignés de lui.
29  Si vous savez qu’il est juste, reconnaissez que quiconque pratique la justice est né de lui.
1 Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c’est qu’il ne l’a pas connu.
2  Bien–aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est.
3  Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur.

    Tout ce qui précède nous conduit à ces versets, qui je crois, sont essentiels pour notre vie de disciple. Tout d’abord, le verset vingt-huit nous mène directement au retour du Seigneur. Je  crois que cette exhortation est primordiale pour notre marche et notre témoignage. Si nous demeurons en Lui, comme Il nous l’a enseigné par sa Parole, nous aurons de l’assurance lors de sa venue, car nous l’attendrons avec impatience et amour. Paul évoque dans sa deuxième lettre à Timothée ceux qui auront aimé son Apparition en ce Jour-là. Ce Jour est évidemment le Jour de sa parousie. Est-ce que ce Jour-là nous n’aurons pas honte devant Lui, mais que revêtus de ce fin lin, éclatant et pur, qui sont les œuvres justes des saints , nous serons à ses côtés ? (Apocalypse 19.8). Il faut se souvenir que ce fin lin est le symbole de la robe nuptiale de l’épouse de Christ. Notre vie de justice nous permet de tisser cette robe nuptiale. C’est l’œuvre commune de l’Eglise, le fruit de notre sacrificature. Nous pouvons rapprocher ce vêtement de l’épouse du verset 13 du chapitre 14 de l’Apocalypse dans lequel il est écrit :

12  C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus.
13 Et j’entendis du ciel une voix qui disait : Ecris : Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur ! Oui, dit l’Esprit, afin qu’ils se reposent de leurs travaux, car leurs œuvres les suivent

    Pour ceux qui seront vivants à son avènement, nous le verrons tel qu’Il est parce que nous serons semblables à Lui. Nous ne pouvons le voir que dans le corps de notre nouvelle création et revêtus et non nus.. Pour ceux qui se sont endormis dans le Seigneur, leur repos est acquis, car leurs œuvres justes les suivent. Le vêtement de nos œuvres justes (celles que Dieu a préparées d’avance afin que nous les pratiquions) nous permettra de le voir tel qu’Il est, car nous serons semblables à Lui. Quelle grâce !
    Le verset vingt-neuf affirme que celui qui pratique la justice est né de Lui. Cette vie de justice nous est préparée par Dieu Lui-même. Non seulement Il nous a sauvés par notre Seigneur Jésus-Christ, mais de plus, Il a préparé tout ce qui est nécessaire pour vivre une vie juste devant Lui. Chacun tisse un morceau de cette robe nuptiale, dans l’obéissance à la voix de l’Esprit en nous……si nous pratiquons les œuvres qu’Il nous  préparées !
    Ce verset trois du chapitretrois est très important pour notre marche. Parfois, nous sommes entraînés à agir contrairement à la vie de Christ qui est en nous. Prenons un exemple très simple. Imaginez que je suis avec un frère. Nous parlons. Puis, je commence à critiquer l’église à laquelle j’appartiens ou un membre de cette église. A ce même instant pendant lequel je critique apparaît le Seigneur. Il vient chercher son Eglise. Quelle confusion pour moi ! Je crois que j’aurai honte devant Lui et confondu d’une telle façon que je ne puis même pas imaginer. Quelle honte ! Quelle confusion pour moi !
    Mais, si j’ai en moi, l’espérance de son Avènement, je vais tout faire pour ne pas être confus lorsqu’Il paraîtra. C’est sûr que je vais fuir toute situation qui peut déshonorer le Nom du Seigneur ! Imaginez un frère en train de frauder, de voler, de mentir ou pire de forniquer lors de l’Apparition du Seigneur. Quelle confusion pour cet homme !
    Entretenir en moi la flamme de l’amour de son apparition me garde de toutes ces choses
et comme nous exhorte le Seigneur Lui-même, à la fin de l’Apocalypse :

12  Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son œuvre.
13  Je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin.
14  Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville !
15  Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge !
16  Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Eglises. Je suis le rejeton et la postérité de David, l’étoile brillante du matin.
17  Et l’Esprit et l’épouse disent: Viens. Et que celui qui entend dise : Viens. Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut, prenne de l’eau de la vie, gratuitement.
18  Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : Si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre ;
19  et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l’arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre.
20   Celui qui atteste ces choses dit : Oui, je viens bientôt. Amen ! Viens, Seigneur Jésus !
21 Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec tous !

    Encore une remarque importante sur ce verset 3.3. En premier lieu, nous constatons que le verbe se purifier est conjugué au présent. Ce qui implique que se purifier est un acte normal et nécessaire pendant notre marche avec notre Dieu, sur cette terre, et cela, chaque jour. Il n’y a pas d’alternative. Notre purification est un mode de vie simplement une nouvelle façon de vivre ! C’est la vie chrétienne normale, avec l’aide de l’Esprit.
    Porter l’espérance et l’amour de la venue de notre Seigneur ne peuvent que transformer toute une vie. Il n’est pas concevable  -avec l’amour de sa venue dans mon cœur- de laisser ne serait-ce que la moindre petite chose entre Lui et nous. Le Seigneur l’Esprit est là pour témoigner à notre cœur ce que nous devons laisser, abandonner par amour pour notre Maître. Il n’est plus, ici, question de loi : « ne prend pas, ne goûte pas, ne touche pas » mais d’actes d’amour envers notre Seigneur en abandonnant tout ce qui Lui déplait en nous.
    Je peux dire que se purifier est le mode de vie normal d’un chrétien. Cela s’appelle la sanctification!

    Pierre nous dit dans sa première lettre que nous avons purifié nos âmes en obéissant à la vérité. Nous savons que Jésus s’est déclaré Lui-même la Vérité. La Vérité est une personne. La purification de nos âmes est dans ce passage notre régénération accomplie par la semence incorruptible. Sur la base de notre purification initiale qui a été faite une fois pour toutes, nous allons et nous devons, chaque jour, nous purifier des choses, des actes qui nous salissent pendant notre vie ici-bas.

22 Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité pour avoir un amour fraternel sincère, aimez–vous ardemment les uns les autres, de tout votre cœur,
23 puisque vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu
   
    Ayant purifié vos âmes, (voilà c’est fait), en obéissant à la vérité. Sur la base de ma purification, accomplie une fois pour toutes par le sang de l’Agneau, je dois laver ma robe. Chaque jour, sous la domination d’amour du Saint-Esprit, je vis cette sanctification, par la confession et l’abandon des choses révélées dans mon cœur. Le but de cette purification : l’amour fraternel, s’aimer ardemment les uns les autres. Nous avons dans ces 2 versets, un résumé de l’exhortation de la lettre de Jean, pour la vie au sein de l’église.

     En conclusion, je reprends ce verset que nous avons vu ensemble : Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui–même est pur.
    L’espérance de sa venue, l’amour de son apparition, sont des puissants moyens pour nous tenir prêts  pour Le Jour, et que nous n’ayons pas honte, loin de Lui lorsqu’Il apparaîtra dans toute Sa gloire ! Il vient nous chercher ! Sommes-nous prêts en lavant chaque jour notre robe ? En marchant dans la sanctification ?

    Un dernier mot sur les versets 1 et 2 : Nous sommes enfants de Dieu. Parce que nous avons été sauvés par le sang de l’Agneau, nous sommes nés de Dieu, nous sommes enfants de Dieu, nous sommes de la postérité d’Abraham, par Jésus-Christ qui est Lui-même la descendance du patriarche ( Galates 3.16)
    Et comme le monde n’a pas connu le Seigneur, il ne peut pas nous connaître. C’est la guerre entre le monde et nous, jusqu’à Son Avènement. Ce jour-là nous serons semblables à Lui et le monde saura. Puissions-nous avoir la grâce de pouvoir toucher ces hommes et ces femmes que Dieu a tant aimé, afin que par notre témoignage le Père les appelle à la croix pour les sauver !

jcb
         

mardi 30 novembre 2010

petite méditation sur 1Jean 2.18-23 et 4.1-6

 Les antichrists 1Jean 2.18-23 et 4.1-6

    Nous allons examiner les deux passages de cette lettre qui mettent en garde la famille de Dieu contre la doctrine de ces antichrists. Il est facile de les reconnaître et Jean qui connaît bien ces églises auxquelles il écrit. Il leur dit comment agir pour les confondre.
    Il faut d’abord remarquer que cette expression ‘’antichrist’’ ne se trouve que dans la première et la deuxième lettre de Jean. Nulle part ailleurs, dans la Bible, nous trouvons ce mot. Jean a écrit l’Apocalypse et il ne mentionne jamais l’antichrist. Pourtant ce livre fait référence à l’ennemi de Dieu et de l’Eglise. Il y est décrit la fameuse bête, ainsi que la prostituée, le dragon mais il n’est pas fait mention de ces antichrists dans l’Apocalypse.
    Je pense que nous avons quelque chose à comprendre à partir de cette expression. Celle-ci ne se trouve que dans ces deux écrits de Jean. Il faut remarquer que Jean mentionne qu’il y a déjà plusieurs antichrists qui ont paru au sein de l’église. Il dit, aussi, au chapitre quatre que tout esprit qui ne confesse pas Jésus n’est pas de Dieu, c’est celui de l’antichrist.

    Voyons le premier de ces passages :

18 Petits enfants, c’est la dernière heure, et comme vous avez appris qu’un antichrist vient, il y a maintenant plusieurs antichrists : par là nous connaissons que c’est la dernière heure.
19  Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous, mais cela est arrivé afin qu’il fût manifeste que tous ne sont pas des nôtres.
20   Pour vous, vous avez reçu l’onction de la part de celui qui est saint, et vous avez tous de la connaissance.
21  Je vous ai écrit, non que vous ne connaissiez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez, et parce qu’aucun mensonge ne vient de la vérité.
22  Qui est menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui–là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils.
23 Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père; quiconque confesse le Fils a aussi le Père.

   La première chose que Jean affirme : « C’est la dernière heure  » parce que les antichrists sont venus. Que peut bien dire Jean par cette expression : c’est la dernière heure ? Il avance comme preuve de ce constat la venue des antichrists. Au verset vingt-deux il donne la définition des ces antichrists. Celui qui nie le Père et le Fils est un antichrist.
    Dans ce texte que nous méditons, Jean écrit : « ces antichrists sont sortis de chez nous, mais ils n’étaient pas des nôtres » Nous verrons que dans le chapitre quatre ces antichrists sont sortis du monde et viennent de celui-ci, mais, ici, ils sont sortis de chez eux parce qu’ils n’étaient pas des leurs.
    Je pense comprendre qu’à l’époque de Jean, il y avait deux sortes d’antichrist. Ces antichrists étaient, tous, animés du même esprit qui n’est pas de Dieu. Ceux qui étaient au milieu d’eux qui acceptaient l’œuvre de la croix, mais qui enseignaient qu’il fallait, aussi, observer les rites de la Loi. (Fêtes, circoncision).
     Il y avait, aussi, ceux qui voulaient introduire des doctrines venant du monde. Nous savons que le monde entier « gît dans la malin » Nous verrons cela au chapitre quatre.
    L’antichrist nie le Père et le Fils et Jean le traite de menteur. Nous savons qui est menteur et père du mensonge : le diable. Reprenons ce passage de Jean huit, dans lequel Jésus parle du diable :

44  Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge.
45  Et moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas.
46  Qui de vous me convaincra de péché ? Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez–vous pas ?
47  Celui qui est de Dieu, écoute les paroles de Dieu ; vous n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu.
48  Les Juifs lui répondirent : N’avons–nous pas raison de dire que tu es un Samaritain, et que tu as un démon ?
49  Jésus répliqua : Je n’ai point de démon ; mais j’honore mon Père, et vous m’outragez.

     Ces Juifs, qui se disaient enfants d’Abraham, ont reçu une parole cinglante de la part du Seigneur Jésus : «vous avez pour  père le diable » Ces religieux niaient que Jésus est  le Fils de Dieu. Ils affirmaient haut et fort au verset 33 de ce chapitre : « nous sommes de la descendance d’Abraham » et plus loin au verset 41, ils ajoutaient « Nous ne sommes pas des fils illégitimes, nous avons un seul Père, Dieu »
    Ces religieux refusaient complètement l’idée que Jésus puisse être le Fils de Dieu. Ils le refusaient de toute leurs forces au point de le traiter de Samaritain (ce qui était la pire des insultes pour un Juif) et d’affirmer qu’Il était possédé d’un démon. Rien que çà !! Je crois que nous avons là une description très claire de ces antichrists. Comme leur a certifié le Seigneur : « Vous avez pour père le diable »
    Ils niaient le Fils, impossible pour eux d’avoir le Père. Ils avaient pour père celui qui est menteur et père du mensonge parce que la vérité n’est pas en lui. Il était impossible, pour eux, et en restant dans cette attitude de cœur, de rentrer dans le nouvel Israël composé de Juifs et de païens. Ils avaient eux-même fermer la porte du salut. Navrant !!
    Plus tard, dans Actes quinze, nous voyons des hommes affirmer : « Si vous ne vous faites pas circoncire selon la coutume de Moïse, vous ne pouvez être sauvés. » Ces hommes, qui s’étaient introduit  au sein de l’église d’Antioche ont provoqué un vif débat avec Paul et Barnabas, débat qui est à l’origine de la conférence de Jérusalem.
    Par leur enseignement, ils anéantissaient l’œuvre rédemptrice du Seigneur, puisqu’ils déclaraient : « sans la circoncision point de salut.» Nous savons que le circoncis était tenu de vivre selon tous les préceptes de la loi et ceux ajoutés au fil des siècles par les rabbins.  Cette doctrine contraire à l’évangile a continué d’être enseignée, car Paul est obligé de reprendre les Galates qui avaient été séduits par ces judaïsants, au point de leur écrire : « qu’ils soient anathèmes ceux qui enseigne cet évangile différent  de celui que nous annonçons » Je veux préciser que Paul s’opposait aux rites de la Loi, mais sûrement pas à la Loi morale du Seigneur : les dix commandements.
   Il n’est pas possible de suivre à la fois, la tradition religieuse juive (c’est-à-dire : circoncision, fêtes, sacrifices etc) et l’Evangile.
    Jean écrit « nous reconnaissons que c’est l’heure dernière puisqu’il y a plusieurs antichrists. » Je crois que Jean dit simplement c’est l’heure dernière de la religion juive, avec la circoncision et tous les rites de la loi qui étaient indispensables pour s’approcher de Dieu.  
    Nous avons un sacrifice perpétuel qui nous rend possible une communion intime avec Le Dieu et Père de Notre Seigneur Jésus-Christ. Il n’y a pas d’autre tradition que celle-ci : la grâce de Dieu ! Car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ.
    Cette heure dernière a fait couler beaucoup d’encre. Dans tous les commentaires que j’ai lus, je n’en ai vu qu’un qui va dans l’interprétation que je développe et à laquelle je crois , (la dernière de la liste). Je vous énumère quelques explications de cette expression :
 --L’heure dernière se rapporte à la dernière période précédant la fin du monde
 --L’heure dernière se réfère à la totalité de l’ère chrétienne
 --L’heure dernière caractérise la période de Jean, période qui est un temps de persécutions
 --L’heure dernière désigne le dernier temps, la fin du monde
 --L’heure dernière évoque le changement de régime, de la loi on passe à la grâce. Je précise que la Loi morale n’est pas abolie ! Jésus a expliqué dans le sermon sur la montagne que non seulement il est interdit d’assassiner, mais que celui qui dit raca à son frère est passible du sanhédrin ! Celui qui dit insensé à son frère est digne de la géhenne ! 
    Le Seigneur montre que ne pas faire un acte interdit par la Loi n'est  passuffisant. C’est le cœur qui doit être gardé. Ce que nous faisons, vient de ce qu’il y a dans nos cœurs ! Celui qui regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère dans son cœur ! Le Seigneur nous montre clairement qu’il est pratiquement impossible de suivre la Loi. C’est pour cela que dans la nouvelle alliance il l’a mise en nous et tout est différent ! (Hébreux 8)

    Cette heure dernière est la preuve que des antichrists sont venus dans le monde, justement pour déprécier l’œuvre de la croix, sa pleine puissance de rachat et sa perfection absolue. Il fallait ajouter quelque chose. Ils renient le sacrifice et l’œuvre du Fils. Je ne crois pas que ces personnes reniaient ouvertement le Fils. Ils enseignaient aux païens que pour être sauvés, il fallait absolument se faire circoncire. Par cet enseignement, ils rendaient inefficace le sacrifice de Christ à la croix. Christ était mort en vain. Ils mettaient une confusion terrible dans le cœur de ces personnes qui venaient du paganisme. Le fait de rajouter les rites de la Loi était nier la puissante perfection de l’œuvre de la croix. Nier la plénitude cette œuvre, c’est surtout nier son œuvre rédemptrice. La croix ne suffisait pas pour sauver ceux qui s’approchaient de Dieu par Christ. Nous sommes devant une hérésie grave et blasphématoire qui déprécie l’acte d’amour de notre Seigneur et du Père.
    Je vous ai fait part de ce que je crois. Je ne veux pas en faire un dogme. Loin de moi cette pensée ! C’est pour cela que j’ai mentionné les autres interprétations. A chacun de voir !

    Nous allons maintenant regarder le deuxième passage qui aborde le sujet des antichrists. Nous trouvons ces versets dans le chapitre quatre  :

1 Bien–aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde.
2  Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu ;
3  et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n’est pas de Dieu, c’est celui de l’antichrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde.
4  Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde.
5  Eux, ils sont du monde ; c’est pourquoi ils parlent d’après le monde, et le monde les écoute.
6  Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas : c’est par là que nous connaissons l’esprit de la vérité et l’esprit de l’erreur. (chapitre 4)

    Nous avons une définition très claire de l’antichrist « tout esprit qui ne confesse pas Jésus (venu en chair) n’est pas de Dieu. Ce sont des faux prophètes. Jean ajoute au verset cinq « eux, ils sont du monde » Dans le premier cas, nous avions affaire à des Juifs qui, se disant convertis, niaient la plénitude de l’œuvre du Fils.
    Ici, se sont des personnes qui nient l’humanité de notre Seigneur. Ils viennent du monde et veulent introduire cette hérésie au sein de l’église. C’est le docétisme. Ce terme apparaît pour la première fois, dans un écrit de Sérapion qui était évêque d’Antioche. Il a défini par ce terme -docétisme- ce qui est dénoncé dans cette lettre
    Les docètes ( vient du verbe grec dokeim : sembler, paraître) affirmaient que le Christ n’avait pas un corps réel, seulement apparent, un peu comme celui d’un fantôme ! Il y avait plusieurs doctrines au sein des docètes. Les uns niaient la nature humaine du Seigneur. D’autres admettaient son incarnation mais non ses souffrances. Certains ont même soutenu que Jésus était né sans aucune participation à la matière et donc pas de souffrances, ni de vie réelle, mais seulement une apparence.
   Tout cela dérivait  de la philosophie issue du platonisme le dualisme entre la matière et l’esprit. La matière n’est que le support de l’esprit. La matière est inférieure à l’esprit.
    Ces hommes venant du monde pénétraient dans les églises pour égarer les chrétiens par leurs funestes hérésies. Dans le chapitre deux Jean est confronté à ceux qui nient le Fils, mais qui, bien sûr, accepte son humanité. Ici, c’est l’humanité du Seigneur qui est contesté et par conséquent, il n’y a pas de rédemption.
    Citons les dernières recommandations de Paul, aux anciens de l’église d’Ephèse :

 25  Et maintenant voici, je sais que vous ne verrez plus mon visage, vous tous au milieu desquels j’ai passé en prêchant le royaume de Dieu.
26  C’est pourquoi je vous déclare aujourd’hui que je suis pur du sang de vous tous,
27  car je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher.
28  Prenez donc garde à vous–mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint–Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Eglise du Seigneur, qu’il s’est acquise par son propre sang.
29 Je sais qu’il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n’épargneront pas le troupeau,
30 et qu’il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux.
31 Veillez donc, vous souvenant que, durant trois années, je n’ai cessé nuit et jour d’exhorter avec larmes chacun de vous.
32  Et maintenant je vous recommande à Dieu et à la parole de sa grâce, à celui qui peut édifier et donner l’héritage avec tous les sanctifiés.

    Paul, inspiré par le Saint-Esprit a averti prophétiquement les anciens de ce qui allait se passer dans la vie de l’église. Ceux du dehors et ceux du dedans, qui comme des loups redoutables voudront entraîner les disciples après eux. Je crois que, actuellement, nous pouvons rencontrer de ces loups qui veulent entraîner après eux des disciples. Je crois que le critère pour les confondre consiste à savoir si leur enseignement nous incite à suivre le Seigneur ou au contraire, s’ils veulent nous entraîner derrière eux. Souvent ces personnes mettent en avant une doctrine, une interprétation de la Parole, et c’est cette doctrine que l’on doit suivre. Il n’est plus question de croître dans la grâce et la connaissance du Seigneur, mais de croître dans cet enseignement ! C’est très subtil, et parfois très difficile de discerner le vrai du faux. La lettre de Jean nous rassure et le verset quatre de ce chapitre nous dit que nous sommes de Dieu. D’autant plus que celui qui est en nous est plus grand que celui qui est dans le monde. Quant à Paul, il a recommandé ces églises à la parole de sa grâce, et cette prière nous pouvons la reprendre à notre compte pour nos vies. De plus, Paul affirme que Dieu édifie et donne l’héritage avec tous les sanctifiés.  C’est réconfortant et rassurant, car, en définitive, c’est l’œuvre du Seigneur. Il est notre garant

    Jean écrit : 

 « celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas : c’est par là que nous reconnaissons l’Esprit de la vérité et l’esprit du mensonge »

    A nous d’écouter Jean dans cette lettre (qui est la parole de Dieu), car Jean et ceux qui sont avec lui sont de Dieu. La preuve nous en est fournie par les écrits que nous avons dans la Bible, parole de Dieu.
    Je connais des chrétiens qui étudient un livre, en prenant un chapitre par semaine et ils méditent la Parole à partir des écrits de ce livre. Pendant ces réunions, on confronte ce qui a été lu dans ce livre à la Parole de Dieu. C’est le monde à l’envers. Et…cela marche !
    Personnellement je crois et j’affirme que c’est la Parole que nous devons étudier et se servir des commentaires pour essayer de bien comprendre. Les enseignements de frères aînés sont nécessaires, car certains ont reçu des révélations qui nous permettent de progresser. Lorsque je lis ces enseignements, pour moi, c’est comme si j’étais en communion fraternelle avec ces frères (qui parfois sont partis vers la cité céleste). J’essaie, à mon tour, d’aller plus loin avec l’aide du Seigneur, à partir de ce que ces frères ont reçu
    Ces commentaires de ces frères aînés me permettent de grandir. Ce ne sont que des commentaires et parfois, on peut penser différemment que ce qui a été écrit par eux, sans pour autant être sur un mauvais chemin. Il faut toujours être comme ceux de Bérée !

   Enfin, nous devons toujours nous tenir sur nos gardes, afin de ne pas, nous aussi, nier le Fils, même si nous sommes fervents et engagés dans une vie consacrée à Dieu. Notre consécration nous permet aussi de vivre notre communion fraternelle sans heurts, mais, aussi sans compromis. Il faut savoir reprendre et savoir se faire reprendre. Nous pouvons facilement construire notre tour d’ivoire et penser que nous avons la vérité absolue !

    Regardons quelques exemples pris au fil des siècles. Voici, maintenant, comment l’esprit de l’antichrist peut se révéler à travers des écrits ou des actes de membres de l’église :
   
  --(Saint) Augustin a écrit dans une lettre, adressée au préfet Boniface en charge de la répression des donatistes :

    Il y a une persécution injuste, celle que font les impies à l’église du Christ, et il y a une persécution juste, celle que font les églises aux impies. L’église persécute par amour, et les impies par cruauté. L’église persécute ses ennemis et les poursuit jusqu’à ce qu’elle les a atteints et défaits, dans leur orgueil, leur vanité, afin de les faire jouir du bienfait de la vérité…. L’église dans sa charité travaille à les délivrer de la perdition pour les préserver de la mort. (Lettre 185) 
       Drôle de méthode d’évangélisation ! Je ne veux pas juger, mais je crois que dans ces écrits, l’enseignement du Seigneur est nié. Evangéliser par la persécution juste ! C’est un écrit de (saint) Augustin, docteur de l’église !

  --Le 25 novembre 1095, le pape Urbain II lance un appel à la croisade en proclamant :
« Soldats de Dieu, tirez le glaive et frappez vaillamment les ennemis de Jérusalem ! Dieu le veut ! » Voilà bien là aussi,  l’enseignement du Seigneur nié !

    Nous sommes loin du sermon sur la montagne de notre Seigneur. Regardons ces quelques versets de Mathieu 5 :

38   Vous avez appris qu’il a été dit : œil pour œil, et dent pour dent.
39  Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente–lui aussi l’autre.
40  Si quelqu’un veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse–lui encore ton manteau.
41  Si quelqu’un te force à faire un mille, fais–en deux avec lui.
42  Donne à celui qui te demande, et ne te détourne pas de celui qui veut emprunter de toi.
43  Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi.
44  Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent,
45  afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.

    Nous sommes dans l’opposition la plus manifeste de ces paroles prononcées par notre Seigneur, paroles qui doivent être les préceptes de notre mode vie de disciple (si nous sommes disciples du Seigneur). Nous pouvons affirmer sans nous tromper que c’est la doctrine des antichrists, doctrine qui a sévit pendant des siècles au sein de l’église !

    Nous avons aussi ces bulles de certains papes qui ont permis de commettre des actes vraiment contraires à la parole du Seigneur

  --Une bulle du pape Grégoire IX crée l’inquisition confiée aux Dominicains.
  --En 1244, Innocent IV instaure, par une bulle, la torture.
  --En 1261, Urbain IV autorise les inquisiteurs à pratiquer eux-mêmes la torture.
 
  --Il y a eu aussi Luther qui était antisémite et qui avait des propos épouvantables pour les Juifs. Il ne les aimait vraiment pas.
  --Calvin a été responsable de la mort, sur le bûcher, de Michel Servet pour cause d’hérésie. Il poursuivait de sa vindicte plusieurs opposants, en contradiction avec l’évangile. Il est vrai qu’il faut remettre ces évènements dans leur contexte, mais cela c’est produit.

    Pour finir,  lisons ce texte de Thomas d’Aquin (1225-1274) :
 « Les hérétiques méritent d’être retranchés du monde par la mort. Il est, en effet, beaucoup plus grave de corrompre la vie de l’âme que de falsifier la monnaie qui permet de subvenir aux besoins temporels »

    Ce sont des exemples qui nous permettent de comprendre que les doctrines de ces antichrists ont pénétré l’église dès sa naissance et ce, jusqu’à nos jours. Même en étant des serviteurs et disciples avertis nous pouvons nous égarer.
    Dans notre monde contemporain, nous avons aussi des exemples de ces doctrines antichrists.

  Les témoins de Jéhovah en sont un exemple, car ils nient la divinité de notre Seigneur.
  Les mormons qui se font baptiser pour les morts. Ils enseignent, entre autres, que le Saint Esprit est une ‘’substance éthérée répandue dans l’univers’’.
   Il y a aussi des courants de pensée chez les évangéliques qui viennent comme des modes, font des ravages énormes et  disparaissent comme ils sont venues

   --Si tu n’es pas guéri, tu as sûrement un péché non confessé et abandonné. C’est pour cette raison que tu es encore malade !!! C’est vrai que cela peut arriver, mais il ne faut pas en faire une règle absolue, car nous tombons dans l’hérésie. J’ai connu des chrétiens sincères qui pourfendaient d’autres chrétiens atteints de maladies graves par des paroles de ce genre. Cela provoquait des ravages dans les cœurs.
   --Si tu es malade c’est la faute aux démons.
    Il y a des maladies dues à des démons, mais pas toutes les maladies.
    Dans Luc 11, Jésus chasse un démon muet et le muet a  parlé.
    Dans Marc 7, on Lui amène un sourd qui a de la peine à parler. Jésus le prend à part, lui met  les doigts dans ses oreilles, lui toucha la langue avec de la salive, puis Il lève les yeux au ciel et dit ephphatha ! ( Ouvre-toi !) Le sourd est guéri, Dans ce cas, Il n’a chassé aucun démon comme dans le premier exemple.
   Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons
Ce verset sépare bien la maladie de la possession démoniaque (Mathieu 10.8) Les deux existent. Si nous sommes confrontés à ces cas, je suis persuadé que le Seigneur l’Esprit nous donnera le discernement nécessaire dans ces cas.

  --Nous avons eu des enseignements sur l’évangile de la prospérité qui met l’accent sur les bénédictions des biens terrestres. Jean a dit de ces richesses que c’est l’orgueil de la vie et Paul affirme que l’amour de l’argent est la racine de tous les maux.
   Il y a beaucoup d’autres exemples de ces doctrines pernicieuses et très néfastes qui envahissent encore l’église. Nous avons la grâce de pouvoir discerner ce qui est de Dieu et ce qui ne l’est pas.
    Il y a beaucoup de chrétiens qui courent après les miracles, et les évènements plus ou moins miraculeux.
    Je me méfie personnellement des pubs où l’on met en avant toutes sortes de choses avant  le Seigneur. C’est Christ qui doit avoir la première place et non le miracle, la guérison,

ou pire, l’orateur ! A nous de discerner qui reçoit la gloire de ces miracles. Si le Seigneur n’est pas glorifié, nous devons nous méfier.
    Nous devons toujours rechercher notre Seigneur de tout notre cœur car il est la Source. Il connaît nos besoins et sait ce qui est le mieux pour chacun d’entre nous.
    Que notre vie soit une vie d’adoration et de louanges pour notre Dieu !!

jcb




lundi 29 novembre 2010

petite méditation sur 1Jean 2.15-17, le monde

1JEAN 2.15-17, le monde

 15  N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui ;
16  car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde.
17  Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
   
    Jean, par ces versets nous donne une règle fondamentale pour notre nouvelle vie dans la famille de Dieu. C’est clair et sans ambiguïté ! N’aimez pas le monde ! Jésus a dit dans Jean 3.16 

« car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » 

    Nous devons aimer le monde pour lui donner la lettre d’amour du Père. Nous ne devons pas aimer la vivre comme le monde, ce qui peut  nous  conduire loin du Seigneur et de Son intimité. Nous devons être comme Jean le baptiste pour proclamer, comme lui, à ce monde perdu : « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche ! » Comme Jonas nous devons proclamer : « Encore un peu de temps et le monde va être bouleversé !» Il nous est impossible de vivre beaucoup de choses qui sont la norme dans ce et de ce monde. Nous savons lesquelles !
    Par l’exhortation de Jean, dans cette lettre, nous nous retrouvons au commencement de la création du monde. Lorsque Eve a été trompée par le serpent, séduite par ses paroles mensongères, elle a vu cet arbre, celui défendu par Dieu, différemment. Elle l’a vu avec les yeux du serpent et a oublié la Parole de Dieu ! Elle l’a trouvé bon à manger, agréable à la vue et propre à donner du discernement. Elle voyait l’arbre à travers le mensonge du diable ! Il était impossible qu’un arbre aussi beau ne puisse pas avoir des fruits exquis ! Elle a cru ce que lui disait son ennemi, celui qui est menteur et le père du mensonge. (Jn 8.44) Elle a vu l’arbre à travers le mensonge du serpent ! C’est la séduction dans toute sa splendeur, celle qui rend aveugle ! Jean met en garde l’église, en nous donnant ces trois points :

---la convoitise de la chair est la première étape de la tentation pour Eve et donc, pour nous. Dieu a dit : «  Cet arbre n’est pas bon ! » Le serpent a dit à la femme c’est faux, car si vous en mangez vous serez comme Elohim (traduction littérale.) Il entreprend de la séduire par cette question : « Dieu a-t-Il réellement dit ? » et cela a suffit pour changer le cœur de la première femme. Eve va convoiter le fruit de cet arbre car elle a retenu les paroles trompeuses du serpent.
    La convoitise envahit son cœur et elle veut manger de son fruit, malgré l’interdiction formelle de l’Eternel. Elle refuse la parole du Seigneur et croit celle du serpent. Elle fait Dieu menteur. C’est un constat terrible, mais bien réel. Surtout nous ne devons  pas la juger, car, nous aussi, nous avons souvent cette attitude de cœur, en niant les paroles du Seigneur. Le péché pénètre son cœur et elle va aller jusqu’au bout de sa démarche. Cet arbre est bon à manger. Elle décide de ce qui est bon ou mauvais pour elle. Elle se voit et se croit capable de juger de ses actes et laisse le commandement de Dieu de côté. Elle sait ce qui est bon et mauvais, de sa propre autorité, de son propre jugement. Elle est en marche et plus rien ne va l’arrêter. La convoitise de la chair est le premier pas vers la désobéissance.

---la convoitise des yeux est la deuxième étape vers le péché. L’Eternel a déclaré : « cet arbre est mauvais pour vous, car le jour où vous en mangerez, vous mourrez !» Oui, mais Eve le trouve beau et agréable à la vue. Nous voici dans le vif du sujet. Dieu dit, mais mes yeux voient le contraire. Dieu se trompe ! Il n’est pas possible qu’un arbre aussi beau puisse être une source de mort ! Dieu se trompe sûrement ! Pourtant la mort est au bout !
    Combien de fois nous avons, nous aussi, minimisé l’impact sur notre vie spirituelle, pour vivre quelque chose qui nous a menés vers le péché. Nous savions, mais nous avons écouté notre perception, notre vision, nos sentiments et nous avons fait le Seigneur menteur !  Nous n’avons pas tenu compte des avertissements de l’Esprit en nous ! Un chrétien doit savoir séparer les désirs de son âme, en obéissant à l’Esprit qui habite en lui ! Paul nous le montre clairement dans sa lettre aux Galates 5 :

16  Je dis donc : Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair.
17  Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez.

    Dans le contexte de cette lettre, Paul met en garde les Galates de ne pas rester sous la Loi (il s’agit des ordonnances et préceptes, mais non de la Loi morale.) en se soumettant à l’Esprit. Ensuite, il va énumérer les œuvres de la chair qui sont le fruit de l’amour du monde. La guerre règne souvent en nous entre nos désirs et la volonté de Dieu.

---l’orgueil de la vie est ce troisième point. Eve a aussi vu : que cet arbre était propre à lui donner du discernement. Elle va pouvoir décider par elle-même de ce qui est bien ou mal. Je sais et je décide. Je n’ai pas besoin de Dieu pour diriger ma vie. Je sais ce qui est bien et ce qui est mal. L’orgueil de la vie !! Dans ce passage qui nous occupe le mot vie en grec désigne aussi les moyens d’existence et les biens. Ce mot se retrouve dans le chapitre 3 verset 17. (Si quelqu’un possède les biens du monde, qu’il voit son frère dans le besoin et qu’il lui ferme son cœur, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?) 
    Dans le cas d’Eve l’orgueil de la vie c’est de ne plus dépendre de l’Eternel. Eve a préféré le discernement que va lui donner cet arbre, afin de ne plus dépendre de l’Eternel pour les choix de sa vie. C’est, moi, Eve qui décide de ce qui est bien ou mal. J’ai le discernement nécessaire par la nourriture que m’a donnée cet arbre. La nourriture est sûrement une image de l’expérience de ma vie, de ce qui la nourrit et l’anime sans le regard de Dieu. Je me nourris de ma propre expérience, mon arbre, et je suis apte au discernement du bien et du mal. Nous en voyons des exemples concrets dans notre société aujourd’hui.
    En réponse à un viol odieux, le gouvernement français a voté la loi sur l’avortement. C’est la légalisation du meurtre d’embryons, des êtres qui ont déjà la vie. Les avortements sont de plus en plus nombreux en France. Il y a même des docteurs qui refusent de pratiquer cela.
    Au nom de la science, il existe des banques de sperme ou d’embryons pour les cas de stérilité dans un couple. Nous avons des comités d’éthiques qui se réunissent pour définir ce qui est légal de ce qui ne l’est pas. En Belgique, ainsi que dans d’autres pays, on a le droit à l’euthanasie. On produit des embryons pour récupérer les cellules souches etc… Il y a tellement d’autres exemples de cette folie de l’homme que l’on pourrait citer.
   Dans le cas qui nous occupe se sont les biens matériels (ceux qui sont superflus), qui sont cités. C’est vraiment l’orgueil de la vie. Je veux la plus belle maison, la plus belle voiture, les plus beaux vêtements etc… Je vis pour travailler et posséder toutes ces choses en abondance. Je ne travaille pour vivre, mais je vis pour travailler et accumuler. Le travail est devenu mon idole, et le fruit de mon adoration : toutes ces richesses que j’accumule pour moi ! Je ne dis pas que la richesse est un péché, loin de là ! C’est l’asservissement à cette richesse, ainsi que son amour. Le Seigneur a déifié cette richesse en la nommant Mamon. Il a dit :

24  Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon.

    Le Seigneur connaît le cœur de l’homme et Il connaît très bien le piège de la richesse. S’Il nomme ainsi la richesse, c’est que celle-ci est vraiment une idole. Je pense à Job, ce patriarche qui était si riche. Le Seigneur lui a tout enlevé et il a montré à travers cette épreuve, combien son cœur était attaché à son Dieu ! Je pense aussi à cet homme d’affaire américain qui gagnait énormément d’agent. Il gardait le dixième de ses bénéfices et distribuait le reste de sa fortune pour l’œuvre du Seigneur. Dans ses usines, il avait institué des pauses pendant les heures travaillées pour annoncer l’évangile. Ceux des ouvriers qui voulaient entendre la parole de Dieu restaient et les autres avaient quartier libre. Ce frère ne sacrifiait pas à Mamon, mais à son Dieu.

    J’aimerai aussi que l’on puisse regarder ensemble, un passage de la conquête de Canaan qui se trouve dans le livre de Josué au chapitre 7. Il s’agit de la désobéissance d’Akan.
    Akan est ce  fils d’Israël qui a pris une part du butin voué à l’interdit par l’Eternel, lors de la conquête de Canaan. Le peuple ne pouvait plus tenir devant l’ennemi à cause de cette désobéissance. Regardons ce qui a permis à Akan de transgresser l’ordre de l’Eternel. Lisons ce passage :

19 Josué dit à Akan : Mon fils, donne gloire à l’Eternel, le Dieu d’Israël, et rends–lui hommage. Dis–moi donc ce que tu as fait, ne me le cache point.
20  Akan répondit à Josué, et dit : Il est vrai que j’ai péché contre l’Eternel, le Dieu d’Israël, et voici ce que j’ai fait.
21  J’ai vu dans le butin un beau manteau de Schinear, deux cents sicles d’argent, et un lingot d’or du poids de cinquante sicles ; je les ai convoités, et je les ai pris ; ils sont cachés dans la terre au milieu de ma tente, et l’argent est dessous.

    Si nous observons le cheminement du cœur d’Akan, cheminement qui l’a mené à commettre ce péché nous constatons que :
    Ces richesses qui étaient devant ses yeux ont réveillé cette convoitise de la chair. Ah ! Posséder un si beau manteau et pouvoir vivre avec cet or et cet argent. Sa convoitise a créé ce besoin au fond de son cœur et le péché s’est abattu sur lui. Il dit j’ai vu !
    Il a vu ces richesses qui étaient le butin de l’Eternel et il n’a pu résister. La vue de ces richesses l’a poussé à voler l’Eternel et à Lui désobéir. Il se voyait déjà vêtu de ce beau manteau de Schinear, et profiter de cet or et cet argent. Dans sa folie cet homme a volé l’Eternel ! L’orgueil de la vie a envahi son cœur.
    Le manteau de Schinear ! Schinear est le pays qui servît, aux hommes, après le déluge, d’endroit pour bâtir la tour de Babel. Ce manteau de Schinear est un peu le symbole de la richesse de Mamon, celle que l’on convoite pour soi-même et dont on se pare. Ce manteau est le symbole pour nous, en ce siècle, de la plus belle voiture, plus belle maison, plus belle toilette et toutes choses semblables. Ce manteau de Schinear est le symbole du fruit de Babylone, l’orgueilleuse, de la puissance, du plaisir que nous donnent ces choses.

    En conclusion, de ce partage lisons 1Timothée 6.7-10

7  car nous n’avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n’en pouvons rien emporter ;
8  si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira.
9  Mais ceux qui veulent s’enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition.
10 Car l’amour de l’argent est une racine de tous les maux ; et quelques–uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux–mêmes dans bien des tourments

    Nous pourrons méditer, ensemble sur ces versets qui sont tellement parlants pour nos vies. L’argent n’est pas un péché, mais l’amour de l’argent, lui, oui, car il nous fait sacrifier à Mamon. Il n’est pas nécessaire d’être riche pour aimer l’argent, mais de vouloir en acquérir, pour nous-même. Il nous faut de l’argent pour vivre, bien sûr, mais il faut aussi penser aux autres, avec amour (1Corinthiens 13 : si je n’ai pas l’amour………)
    Comme Pierre l’a écrit dans sa deuxième lettre : « chacun est l’esclave de ce qui a triomphé de lui » Nous devons courir après la vraie richesse, celle qui ne se corromps pas, celle qui vient de notre Père : SA CONNAISSANCE.
    Jésus, dans la prière sacerdotale a dit : « Or, la vie éternelle c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ !» Il n’y a pas de plus grande richesse que celle-ci ! La connaissance de Dieu et de Son Fils par la révélation de l’Esprit !

17  Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.

    Quel encouragement pour nous que ce verset ! Promesse de félicité, de bonheur, de vie éternelle, de communion intime avec notre Seigneur. Une vie, où, malgré notre peu de moyens d’existence, nous vivons la présence du Père et du Fils par l’Esprit ! Aujourd’hui, nous avons l’assurance que le meilleur nous ait acquis. Et c’est ainsi tous les jours de notre vie ! La présence de la Divinité dans nos vies ! La vraie richesse ! Le monde passe, mais pas cette vie en nous, l’éternelle, le trésor de notre cœur ne passera jamais !

     Le verset 15, par contre, est très clair : « Si quelqu’un aime le monde l’amour du Père n’est pas en lui » Il ne s’agit pas, ici, de l’amour de Dieu, mais de l’amour du Père. Cet amour révélé dans mon cœur, et si je le garde précieusement, me permettra de fuir tout ce qui pourrait m’en séparer. La connaissance de la paternité de Dieu est tellement précieuse que nous ne pouvons pas aimer le monde ! Dieu est notre Père ! Notre monde est céleste. Nous sommes des ambassadeurs du Père sur la terre.
    J’ai connu un frère qui bien souvent a eu des circonstances favorables, des opportunités pour désobéir au Seigneur et parfois même, il devait se faire violence pour sortir de ces tentations. Il mettait toujours en balance le gain que cette acte allait lui procurer et l’amour du Père qui était en lui. Vous devinez la suite ! Le Père le gagnait, par son amour, à rester dans sa volonté ! Il est bon de méditer sur le fait que Dieu est notre Père !

    En terminant cette petite méditation, nous pouvons affirmer que Jean avait confiance dans ces disciples auxquels, il écrivait. Il connaissait la vie de consécration de ces chrétiens. Il était sûr de leur expérience spirituelle. Il écrivait à des personnes qui comprenaient la pensée et la motivation qu’il développait dans cette lettre. Ces lecteurs avaient une expérience certaine de la vie chrétienne authentique. Ils ne pouvaient pas aimer le monde, bien qu’étant enfants, jeunes gens ou pères, la tentation de la vie selon le monde soit toujours devant eux et même parfois en eux.

  L’assurance est un des mots clés de cette lettre

 --assurance de la communion avec le Père si nous marchons dans la lumière
 --assurance du pardon des péchés par la confession et l’abandon de ce péché
 --assurance de la vie éternelle, car nous-mêmes avons le Fils habitant en nous par l’Esprit.
 --assurance de notre triomphe du monde, car celui qui est en nous est le plus fort que celui    
    qui est, et qui tient le monde.
 --assurance du salut par l’œuvre accomplie à la croix, don immense de l’amour du Père.

jcb