JE SUIS
Cette parole, JE SUIS, (incroyable affirmation pour les Juifs) de Notre Seigneur a bouleversé le cœur de ceux qui l’ont entendue. En effet, dans Jean huit, le Seigneur par trois fois va dire « je suis » (versets 24, 28, 58.) C’est le « je suis » d’Exode 3.14, qui est le Nom de l’Eternel révélé à Moïse. Tous les exégètes sont unanimes pour affirmer cela. Je crois que le Seigneur se définit comme l’Eternel, par cette parole. C’est une provocation pour les religieux de son époque et une merveilleuse révélation pour les chrétiens!!
Au verset quarante de ce même chapitre huit, il va dire aux ‘’Juifs qui avaient cru en Lui’’ « vous cherchez à me faire mourir, moi un homme». Nous voyons que du verset 31 au verset 51, il va les malmener d’une façon telle qu’ils vont prendre des pierres pour le lapider. Il se proclame je suis et en même il va dire qu’il est homme. Seule, la foi, atteste dans nos cœurs que cette double déclaration est vraie.
Le Seigneur va pousser ces Juifs à montrer ce qu’il y a vraiment dans leurs cœurs par une affirmation qui va dévoiler la réalité de ce qu’ils sont. Il leur dit :
« Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres »
Voici le départ de la controverse avec le Seigneur. Ces mêmes Juifs, qui ont cru en lui, vont répondre : « nous n’avons jamais été esclaves de personne. » Puis au verset quarante-huit ils vont même affirmer, en colère « tu as en toi un démon ! » On pourrait appeler cela l’épreuve de la foi, épreuve qui a dévoilé leurs pensées profondes. Et pourtant, ils croyaient en Lui ! La foi réelle est celle qui supporte ces épreuves que nous avons parfois. La foi doit être éprouvée comme nous l’enseigne Pierre dans sa première lettre au chapitre un !
Parfois le Seigneur nous mène dans des situations inextricables, mais nécessaires pour grandir dans cette foi dont il est l’auteur afin de la mener à la perfection, en nous (Hé 12.2.)
Ce qui est bouleversant, c’est ce qu’enseigne le Seigneur au sujet de la preuve de sa divinité. Il déclare aux Juifs
« Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous connaîtrez que je suis » (v. 28).
L’Eternel, (je suis), ne peut pas mourir puisqu’il est Dieu. Or, Jésus affirme être l’Eternel et la preuve de sa divinité se trouve être sa mort sur la croix ! Mort ignominieuse, et qui est la preuve de sa divinité ! Qui peut comprendre et croire si cela ne lui est donné par Dieu ? Il se définit comme le Fils de l’homme, Fils de Dieu et Dieu le Fils.
Il reprend ce qu’il a affirmé à Nicodème. Dans Jean trois iI se déclare le Fils unique de Dieu de suite après avoir mentionné son ‘’élévation’’ (la croix.) Dans le chapitre huit, Il déclare ‘’je suis’’ et la croix est annoncée de suite après. Dans Jean douze Il parle, là aussi, de son ‘’élévation’’ (la croix) et immédiatement après, nous avons le passage du prophète Esaïe. Il a vu la gloire du Seigneur et il a parlé de Lui (37-41.) Plus tard, dans Jean dix-huit, lorsqu’Il se laisse arrêter, Il va déclarer trois fois je suis. La première fois tous sont terrassés et tombent à terre, puis, Le voilà sur le chemin de son ‘’élévation’’. Dans cet Evangile, la croix est indissociable de sa divinité, et surtout de sa gloire.
Jésus-Christ est parfaitement Dieu et parfaitement homme. La foi, seule, que nous recevons de Lui, nous permet de croire et de vivre par et de cette foi
Tout ce qui a été écrit dans cet Évangile, sous la direction de l’Esprit nous donne la foi et cette foi la vie (éternelle) J’ai sur le cœur d’examiner, ensemble, tous les je suis prononcés par le Seigneur tout au long de son ministère et notés par Jean.
Cela, juste pour introduire notre méditation sur la première épître de Jean, une sorte d’avant-propos sur cette lettre de Jean, si riche pour nous.
Jésus a dit, dans cet évangile de Jean :
--Je le suis (le Messie) (4.26)
--Je suis le pain de vie (6. 35, 48, 51)
--Je suis d’en haut (8.23)
--Je suis (8.24, 28, 58) (18.5, 6, 8)
--Je suis le Fils de l’homme (3.13, 9.34)
--Je suis la porte des brebis (10.7, 9)
--Je suis le bon berger (10.11, 13)
--Je suis le Fils de Dieu (3.16-17, 10.36)
--Je suis la résurrection et la vie (11.25)
--Je suis Maître et Seigneur (13.13)
--Je suis le chemin, la vérité et la vie (14.5)
--Je suis le vrai cep (15.1, 5)
--Je suis roi (18.37)
--Je (le) suis, moi qui te parle, répond le Seigneur à la Samaritaine. Celle-ci venait de lui dire ‘’je sais que le Messie vient’’
Cette rencontre est très précieuse pour nous, chrétiens, car Jean rapporte le seul enseignement connu sur l’adoration, donné par notre Seigneur. Nous n’en trouvons pas d’autre dans le nouveau testament. Cet enseignement a été donné à une Samaritaine. Nous savons que les Samaritains étaient infréquentables pour un Juif, au point que pour aller de la Judée en Palestine les Juifs faisaient un détour énorme pour ne pas passer par la Samarie. Les Juifs haïssaient les Samaritains (Jean 8.48, )
Le Seigneur, Lui, est resté deux jours à Sychar, en Samarie. Il a donc bu, mangé et dormi, avec ses disciples, dans ce pays impur, ce pays haï des Juifs. D’ailleurs, le Seigneur lors de leur mission leur a interdit d’entrer dans une ville de Samaritains (Mt 10.5)
Si pour ce partage sur l’adoration, le Seigneur s’était adressé à des Juifs, nous aurions eu un débat théologique insipide et des moments d’affrontements assez virulents ! Je crois que cette femme avait ce cœur d’enfant, sans lequel on ne peut pas rentrer dans le royaume de Dieu. Et, laissant sa cruche, elle va au village témoigner de cette rencontre.
Pour adorer, il fallait aller au temple, sacrifier une bête pure, avec tout le rituel prévu, le prêtre, les servants etc. Le Seigneur déclare qu’il n’y a plus de lieu pour adorer, ni de rituel, ni de prêtre. De plus, ce n’est pas Dieu qui recherche des adorateurs, mais le PERE. Bouleversement incroyable de ce qui avait été établi selon Moïse !!! Cet attribut de Dieu : notre Père, implique une nouvelle relation avec Dieu. Une véritable communion et un cœur à cœur avec la Divinité. Impensable sous la loi ! Par notre esprit, nous sommes en communion avec notre Père céleste et l’adoration devient un mode de vie !
Adorer en esprit et en vérité le Père, car Dieu est esprit. Nous ne pouvons adorer que par notre esprit régénéré, impossible autrement. Les sentiments n’ont aucune place dans l’adoration, seulement l’amour, celui dont il nous a aimé et qui est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné (Romain 5.5)
--Je suis le pain de vie. Nouvelle affirmation déroutante de la part de notre Seigneur. Nous avons partagé à ce propos, lors de notre méditation sur Jean six. Il est notre nourriture céleste pour vivre une vie conforme à sa volonté sur la terre. Dans Jean quinze, Jésus dit à ses disciples : « celui qui demeure en moi, comme moi en lui, porte beaucoup de fruit » Dans Jean six, Il explique comment demeurer en Lui et Lui en nous : «celui qui mange ma chair et bois mon sang demeure en moi et moi en lui » C’est notre nourriture céleste pour traverser le désert de ce monde en se nourrissant de Lui. Heureusement qu’Il nous explique ces paroles au verset 63 « c’est l’Esprit qui vivifie, la chair ne set de rien. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie »
--Je suis d’en haut. Affirmation qui est très claire pour nous, car nous avons reçu la foi pour croire à cette parole du Seigneur. Mais que de réactions a suscité cette affirmation de la part des religieux ! Et bien sûr, la croix est présente dans ce passage.
--Je suis. La parole qui a scandalisé les religieux du temps du Seigneur et qui continue à scandaliser les Juifs pieux de notre époque qui observent toujours la loi. Nous avons vu cela dans l’introduction de cette méditation et quand nous avons partagé sur Jean huit.
--Je suis le Fils de l’homme. Cette parole a aussi scandalisé les religieux ! Le Seigneur leur dit qu’Il est ce Fils de l’homme décrit par Daniel dans la vision du chapitre 7
13 Je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu’un de semblable à un fils de l’homme ; il s’avança vers l’ancien des jours, et on le fit approcher de lui.
14 On lui donna la domination, la gloire et le règne ; et tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit.
C’est une prophétie messianique. Jésus est le Messie, scandale pour les Juifs, qui attendaient un guerrier redoutable afin de les délivrer de la main des Romains. Jésus est Dieu de toute éternité, et tout ce qu’Il affirme dans ces ‘’je suis’’ sont Sa véritable nature enfermés dans l’Homme parfait venu pour nous sauver. Tous ces je suis sont la manifestation de sa nature divine présentés dans Son humanité.
--Je suis la porte des brebis
--Je suis le bon berger
--Je suis le Fils de Dieu.
Ces trois déclarations se trouvent dans le chapitre dix. Nous avons examiné ces paroles dans notre méditation sur ce chapitre. Il est la manifestation vivante et visible du Psaume 23 et la porte pour le salut du peuple. Chose admirable, car dans ce chapitre il prend cet attribut de l’Eternel et se l’approprie. Dans l’Ancienne Alliance l’Eternel est le berger d’Israël (Ps 23,80 ; Esaïe 40.11 etc) Jésus est ce Berger. Il va, encore, parler de sa mort rédemptrice, tout en affirmant qu’Il est ce Berger (versets 17-18.) Puis, pendant la fête de la dédicace, il affirme je suis le Fils de Dieu, parole qui exaspère les Juifs au point qu’ils veulent le lapider !
--Je suis la résurrection et la vie. Nous avons vu dans nos méditations sur ce chapitre onze dans quelle circonstance il a pu déclarer cela : à la résurrection de Lazare. Nous y reviendrons en méditant sur cette première lettre de Jean
--Je suis Maître et Seigneur. Il a dit cette parole de suite après avoir lavé les pieds de ses disciples. Bien, bien des choses à retenir pour nous par l’exemple de notre Maître et Seigneur ! Jean nous exhorte dans sa lettre à vivre selon la parole que nous avons entendue, celle du commencement de notre vie chrétienne. C’est la parole amour.
--Je suis le chemin, la vérité et la vie. Il est notre tout, et comme il habite en nous par son Esprit, rien ne nous manque pour vivre une vie qui le glorifie ; aussi une vie qui nous permet d’être ces témoins qui montrent le chemin du salut, puisque ce chemin habite en nous. Tout nous a été donné pour le servir et ce tout c’est sa vie en nous par son Esprit.
--Je suis le vrai Cep. Nous avons vu cela aussi dans notre méditation sur le chapitre quinze. Israël n’est plus le cep, la vigne de l’Eternel. C’est notre Seigneur Jésus-Christ qui est ce cep. Nous sommes les sarments (le Juif premièrement et nous les païens) Nous portons le fruit que devait porter initialement Son peuple. Comme nous le dit Paul dans Ephésiens deux, nous avons, nous les païens droit de cité en Israël, au milieu des Juifs (v. 11-18) Le salut nous a été accordé car le Juif, premièrement a reçu ce salut. Le peuple Juif sauvé devient ‘’les prémices’’ de tous les rachetés ! Vérité merveilleuse ! Nous sommes entés sur le vrai Cep, Jésus, au milieu de Son peuple et avec eux nous sommes ce peuple !
--Je suis roi. Confession de sa royauté devant Pilate et de cette vérité : « Mon royaume n’est pas de ce monde » Son couronnement a été ‘’célébré’’ par la couronne d’épines. Son intronisation a été établie par les souffrances de la croix, Sa mort, Son ensevelissement et Sa résurrection. Le Saint-Esprit envoyé à la Pentecôte est la preuve de sa glorification.
Voilà pour l’introduction à cette lettre de Jean. Lisons les premiers versets
1 Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie, –
2 car la vie a été manifestée, et nous l’avons vue et nous lui rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée, –
3 ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus–Christ.
4 Ceci nous l’écrivons, afin que notre joie soit complète
Ce qui était dès LE COMMENCEMENT, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, ce que nous avons touché. Ce sont des verbes très concrets, très descriptifs de Jésus, Fils de Dieu, Fils de l’homme, qui est aussi notre victime expiatoire. Que de richesses dans cette introduction ! Que de vérités essentielles ! Quelle grâce, quel amour, quelle gloire sont décrits dans ces quelques versets ! C’est un témoignage formidable, surtout quand nous avons en mémoire tout ce qui est écrit dans l’évangile de Jean et cela, dès le commencement !
Cette lettre m’a toujours énormément encouragé et relevé dans les moments difficiles de ma vie. C’est le torrent d’amour de ce vieux cantique, que nous ne chantons plus très souvent. C’est bien dommage !!
Tout cela est ce qui était dès le commencement. Dès le commencement de la vie du Seigneur sur la terre, mais aussi dès le commencement où le Seigneur qui m’a sauvé vit en moi par son Esprit. Dès ce commencement nous pouvons entendre, voir, contempler, toucher la vie que le Seigneur nous a donnée. Elle s’appelle la vie éternelle (zoé) ou qualité de vie de Dieu, vie impérissable, qui nous permettra de ne jamais périr :
Je leur (mes brebis) donne la vie éternelle ; elles ne périront jamais, et personne ne les arrachera de ma main (Jean 10.28)
Nous ne périrons jamais, bien sûr dans un sens spirituel, nous ns serons jamais séparés de son amour et de sa communion. Nous sommes pour toujours en Lui et avec Lui. Que peut-on craindre quand le Seigneur l’Esprit atteste cette vérité dans nos cœurs et surtout nous la fait vivre !
Le verset trois nous dit pourquoi la vie éternelle : c’est afin que vous (les lecteurs, ceux qui ont reçu la lettre, au temps de Jean) soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils, Jésus-Christ.
Si nous sommes en communion les uns avec les autres, nous sommes en communion avec le Père et le Fils. Nous voyons, par ce texte, l’importance de la communion fraternelle. Elle nous donne une véritable communion avec la Divinité, et nous vivons la plénitude de notre vie collective, cette nouvelle création que nous sommes. En un mot nous vivons l’Eglise, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous (Eph 1.23)
L’Eglise est appelée la plénitude. Cette plénitude ne peut être que collective, dans la communion fraternelle vécue selon le principe divin que Jean va développer plus loin dans sa lettre. L’apôtre Paul écrit plus loin de cet épître aux Ephésiens :
4 A cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père,
15 duquel tire son nom toute famille dans les cieux et sur la terre,
16 afin qu’il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur,
17 en sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi ; afin qu’étant enracinés et fondés dans l’amour,
18 vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur,
19 et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu.
Paul avait, lui aussi, compris ce que Jean écrit dans cette lettre. La communion fraternelle exprimée dans l’amour nous remplit de la plénitude de Dieu. C’est par la compréhension de cette vérité essentielle, l’habitation de Christ en nous, la vie éternelle, que notre joie est complète, du fait de savoir que mes frères et sœurs ont cette communion avec Dieu en Jésus-Christ, comme moi. Ainsi, ensemble, nous sommes le corps de Christ.
Il y a encore beaucoup de choses à développer sur ce sujet. Nous le ferons ensemble pendant notre méditation.
Jean nous annonce la vie éternelle qui était auprès du Père, vie éternelle qui est en nous maintenant, car Jean au chapitre cinq va déclarer :
11 Et voici ce témoignage, c’est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils.
12 Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie.
Jean rend témoignage de cela, avec ceux qui étaient avec lui au commencement. Pierre dira dans sa lettre (1Pierre 2.3) en conclusion d’une exhortation « si vous avez goûté que le Seigneur est bon » Ce témoin de la première heure avait goûté combien est bon le Seigneur et il exhortait ses lecteurs à goûter eux aussi ce Seigneur merveilleux ! Quelle façon peu protocolaire de parler de Celui par qui et pour qui tout existe. Il est à la fois rempli d’une gloire impossible à décrire et Il est ce merveilleux Seigneur que l’on peut goûter !
Je crois que l’on va s’arrêter là pour cette introduction. Il y aurait tellement de choses à dire et à méditer sur ce glorieux Seigneur et sur cet homme qu’Il a été sur la terre !
jcb
jcb
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