mardi 30 novembre 2010

petite méditation sur 1Jean 2.18-23 et 4.1-6

 Les antichrists 1Jean 2.18-23 et 4.1-6

    Nous allons examiner les deux passages de cette lettre qui mettent en garde la famille de Dieu contre la doctrine de ces antichrists. Il est facile de les reconnaître et Jean qui connaît bien ces églises auxquelles il écrit. Il leur dit comment agir pour les confondre.
    Il faut d’abord remarquer que cette expression ‘’antichrist’’ ne se trouve que dans la première et la deuxième lettre de Jean. Nulle part ailleurs, dans la Bible, nous trouvons ce mot. Jean a écrit l’Apocalypse et il ne mentionne jamais l’antichrist. Pourtant ce livre fait référence à l’ennemi de Dieu et de l’Eglise. Il y est décrit la fameuse bête, ainsi que la prostituée, le dragon mais il n’est pas fait mention de ces antichrists dans l’Apocalypse.
    Je pense que nous avons quelque chose à comprendre à partir de cette expression. Celle-ci ne se trouve que dans ces deux écrits de Jean. Il faut remarquer que Jean mentionne qu’il y a déjà plusieurs antichrists qui ont paru au sein de l’église. Il dit, aussi, au chapitre quatre que tout esprit qui ne confesse pas Jésus n’est pas de Dieu, c’est celui de l’antichrist.

    Voyons le premier de ces passages :

18 Petits enfants, c’est la dernière heure, et comme vous avez appris qu’un antichrist vient, il y a maintenant plusieurs antichrists : par là nous connaissons que c’est la dernière heure.
19  Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous, mais cela est arrivé afin qu’il fût manifeste que tous ne sont pas des nôtres.
20   Pour vous, vous avez reçu l’onction de la part de celui qui est saint, et vous avez tous de la connaissance.
21  Je vous ai écrit, non que vous ne connaissiez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez, et parce qu’aucun mensonge ne vient de la vérité.
22  Qui est menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui–là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils.
23 Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père; quiconque confesse le Fils a aussi le Père.

   La première chose que Jean affirme : « C’est la dernière heure  » parce que les antichrists sont venus. Que peut bien dire Jean par cette expression : c’est la dernière heure ? Il avance comme preuve de ce constat la venue des antichrists. Au verset vingt-deux il donne la définition des ces antichrists. Celui qui nie le Père et le Fils est un antichrist.
    Dans ce texte que nous méditons, Jean écrit : « ces antichrists sont sortis de chez nous, mais ils n’étaient pas des nôtres » Nous verrons que dans le chapitre quatre ces antichrists sont sortis du monde et viennent de celui-ci, mais, ici, ils sont sortis de chez eux parce qu’ils n’étaient pas des leurs.
    Je pense comprendre qu’à l’époque de Jean, il y avait deux sortes d’antichrist. Ces antichrists étaient, tous, animés du même esprit qui n’est pas de Dieu. Ceux qui étaient au milieu d’eux qui acceptaient l’œuvre de la croix, mais qui enseignaient qu’il fallait, aussi, observer les rites de la Loi. (Fêtes, circoncision).
     Il y avait, aussi, ceux qui voulaient introduire des doctrines venant du monde. Nous savons que le monde entier « gît dans la malin » Nous verrons cela au chapitre quatre.
    L’antichrist nie le Père et le Fils et Jean le traite de menteur. Nous savons qui est menteur et père du mensonge : le diable. Reprenons ce passage de Jean huit, dans lequel Jésus parle du diable :

44  Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge.
45  Et moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas.
46  Qui de vous me convaincra de péché ? Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez–vous pas ?
47  Celui qui est de Dieu, écoute les paroles de Dieu ; vous n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu.
48  Les Juifs lui répondirent : N’avons–nous pas raison de dire que tu es un Samaritain, et que tu as un démon ?
49  Jésus répliqua : Je n’ai point de démon ; mais j’honore mon Père, et vous m’outragez.

     Ces Juifs, qui se disaient enfants d’Abraham, ont reçu une parole cinglante de la part du Seigneur Jésus : «vous avez pour  père le diable » Ces religieux niaient que Jésus est  le Fils de Dieu. Ils affirmaient haut et fort au verset 33 de ce chapitre : « nous sommes de la descendance d’Abraham » et plus loin au verset 41, ils ajoutaient « Nous ne sommes pas des fils illégitimes, nous avons un seul Père, Dieu »
    Ces religieux refusaient complètement l’idée que Jésus puisse être le Fils de Dieu. Ils le refusaient de toute leurs forces au point de le traiter de Samaritain (ce qui était la pire des insultes pour un Juif) et d’affirmer qu’Il était possédé d’un démon. Rien que çà !! Je crois que nous avons là une description très claire de ces antichrists. Comme leur a certifié le Seigneur : « Vous avez pour père le diable »
    Ils niaient le Fils, impossible pour eux d’avoir le Père. Ils avaient pour père celui qui est menteur et père du mensonge parce que la vérité n’est pas en lui. Il était impossible, pour eux, et en restant dans cette attitude de cœur, de rentrer dans le nouvel Israël composé de Juifs et de païens. Ils avaient eux-même fermer la porte du salut. Navrant !!
    Plus tard, dans Actes quinze, nous voyons des hommes affirmer : « Si vous ne vous faites pas circoncire selon la coutume de Moïse, vous ne pouvez être sauvés. » Ces hommes, qui s’étaient introduit  au sein de l’église d’Antioche ont provoqué un vif débat avec Paul et Barnabas, débat qui est à l’origine de la conférence de Jérusalem.
    Par leur enseignement, ils anéantissaient l’œuvre rédemptrice du Seigneur, puisqu’ils déclaraient : « sans la circoncision point de salut.» Nous savons que le circoncis était tenu de vivre selon tous les préceptes de la loi et ceux ajoutés au fil des siècles par les rabbins.  Cette doctrine contraire à l’évangile a continué d’être enseignée, car Paul est obligé de reprendre les Galates qui avaient été séduits par ces judaïsants, au point de leur écrire : « qu’ils soient anathèmes ceux qui enseigne cet évangile différent  de celui que nous annonçons » Je veux préciser que Paul s’opposait aux rites de la Loi, mais sûrement pas à la Loi morale du Seigneur : les dix commandements.
   Il n’est pas possible de suivre à la fois, la tradition religieuse juive (c’est-à-dire : circoncision, fêtes, sacrifices etc) et l’Evangile.
    Jean écrit « nous reconnaissons que c’est l’heure dernière puisqu’il y a plusieurs antichrists. » Je crois que Jean dit simplement c’est l’heure dernière de la religion juive, avec la circoncision et tous les rites de la loi qui étaient indispensables pour s’approcher de Dieu.  
    Nous avons un sacrifice perpétuel qui nous rend possible une communion intime avec Le Dieu et Père de Notre Seigneur Jésus-Christ. Il n’y a pas d’autre tradition que celle-ci : la grâce de Dieu ! Car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ.
    Cette heure dernière a fait couler beaucoup d’encre. Dans tous les commentaires que j’ai lus, je n’en ai vu qu’un qui va dans l’interprétation que je développe et à laquelle je crois , (la dernière de la liste). Je vous énumère quelques explications de cette expression :
 --L’heure dernière se rapporte à la dernière période précédant la fin du monde
 --L’heure dernière se réfère à la totalité de l’ère chrétienne
 --L’heure dernière caractérise la période de Jean, période qui est un temps de persécutions
 --L’heure dernière désigne le dernier temps, la fin du monde
 --L’heure dernière évoque le changement de régime, de la loi on passe à la grâce. Je précise que la Loi morale n’est pas abolie ! Jésus a expliqué dans le sermon sur la montagne que non seulement il est interdit d’assassiner, mais que celui qui dit raca à son frère est passible du sanhédrin ! Celui qui dit insensé à son frère est digne de la géhenne ! 
    Le Seigneur montre que ne pas faire un acte interdit par la Loi n'est  passuffisant. C’est le cœur qui doit être gardé. Ce que nous faisons, vient de ce qu’il y a dans nos cœurs ! Celui qui regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère dans son cœur ! Le Seigneur nous montre clairement qu’il est pratiquement impossible de suivre la Loi. C’est pour cela que dans la nouvelle alliance il l’a mise en nous et tout est différent ! (Hébreux 8)

    Cette heure dernière est la preuve que des antichrists sont venus dans le monde, justement pour déprécier l’œuvre de la croix, sa pleine puissance de rachat et sa perfection absolue. Il fallait ajouter quelque chose. Ils renient le sacrifice et l’œuvre du Fils. Je ne crois pas que ces personnes reniaient ouvertement le Fils. Ils enseignaient aux païens que pour être sauvés, il fallait absolument se faire circoncire. Par cet enseignement, ils rendaient inefficace le sacrifice de Christ à la croix. Christ était mort en vain. Ils mettaient une confusion terrible dans le cœur de ces personnes qui venaient du paganisme. Le fait de rajouter les rites de la Loi était nier la puissante perfection de l’œuvre de la croix. Nier la plénitude cette œuvre, c’est surtout nier son œuvre rédemptrice. La croix ne suffisait pas pour sauver ceux qui s’approchaient de Dieu par Christ. Nous sommes devant une hérésie grave et blasphématoire qui déprécie l’acte d’amour de notre Seigneur et du Père.
    Je vous ai fait part de ce que je crois. Je ne veux pas en faire un dogme. Loin de moi cette pensée ! C’est pour cela que j’ai mentionné les autres interprétations. A chacun de voir !

    Nous allons maintenant regarder le deuxième passage qui aborde le sujet des antichrists. Nous trouvons ces versets dans le chapitre quatre  :

1 Bien–aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde.
2  Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu ;
3  et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n’est pas de Dieu, c’est celui de l’antichrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde.
4  Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde.
5  Eux, ils sont du monde ; c’est pourquoi ils parlent d’après le monde, et le monde les écoute.
6  Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas : c’est par là que nous connaissons l’esprit de la vérité et l’esprit de l’erreur. (chapitre 4)

    Nous avons une définition très claire de l’antichrist « tout esprit qui ne confesse pas Jésus (venu en chair) n’est pas de Dieu. Ce sont des faux prophètes. Jean ajoute au verset cinq « eux, ils sont du monde » Dans le premier cas, nous avions affaire à des Juifs qui, se disant convertis, niaient la plénitude de l’œuvre du Fils.
    Ici, se sont des personnes qui nient l’humanité de notre Seigneur. Ils viennent du monde et veulent introduire cette hérésie au sein de l’église. C’est le docétisme. Ce terme apparaît pour la première fois, dans un écrit de Sérapion qui était évêque d’Antioche. Il a défini par ce terme -docétisme- ce qui est dénoncé dans cette lettre
    Les docètes ( vient du verbe grec dokeim : sembler, paraître) affirmaient que le Christ n’avait pas un corps réel, seulement apparent, un peu comme celui d’un fantôme ! Il y avait plusieurs doctrines au sein des docètes. Les uns niaient la nature humaine du Seigneur. D’autres admettaient son incarnation mais non ses souffrances. Certains ont même soutenu que Jésus était né sans aucune participation à la matière et donc pas de souffrances, ni de vie réelle, mais seulement une apparence.
   Tout cela dérivait  de la philosophie issue du platonisme le dualisme entre la matière et l’esprit. La matière n’est que le support de l’esprit. La matière est inférieure à l’esprit.
    Ces hommes venant du monde pénétraient dans les églises pour égarer les chrétiens par leurs funestes hérésies. Dans le chapitre deux Jean est confronté à ceux qui nient le Fils, mais qui, bien sûr, accepte son humanité. Ici, c’est l’humanité du Seigneur qui est contesté et par conséquent, il n’y a pas de rédemption.
    Citons les dernières recommandations de Paul, aux anciens de l’église d’Ephèse :

 25  Et maintenant voici, je sais que vous ne verrez plus mon visage, vous tous au milieu desquels j’ai passé en prêchant le royaume de Dieu.
26  C’est pourquoi je vous déclare aujourd’hui que je suis pur du sang de vous tous,
27  car je vous ai annoncé tout le conseil de Dieu, sans en rien cacher.
28  Prenez donc garde à vous–mêmes, et à tout le troupeau sur lequel le Saint–Esprit vous a établis évêques, pour paître l’Eglise du Seigneur, qu’il s’est acquise par son propre sang.
29 Je sais qu’il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n’épargneront pas le troupeau,
30 et qu’il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux.
31 Veillez donc, vous souvenant que, durant trois années, je n’ai cessé nuit et jour d’exhorter avec larmes chacun de vous.
32  Et maintenant je vous recommande à Dieu et à la parole de sa grâce, à celui qui peut édifier et donner l’héritage avec tous les sanctifiés.

    Paul, inspiré par le Saint-Esprit a averti prophétiquement les anciens de ce qui allait se passer dans la vie de l’église. Ceux du dehors et ceux du dedans, qui comme des loups redoutables voudront entraîner les disciples après eux. Je crois que, actuellement, nous pouvons rencontrer de ces loups qui veulent entraîner après eux des disciples. Je crois que le critère pour les confondre consiste à savoir si leur enseignement nous incite à suivre le Seigneur ou au contraire, s’ils veulent nous entraîner derrière eux. Souvent ces personnes mettent en avant une doctrine, une interprétation de la Parole, et c’est cette doctrine que l’on doit suivre. Il n’est plus question de croître dans la grâce et la connaissance du Seigneur, mais de croître dans cet enseignement ! C’est très subtil, et parfois très difficile de discerner le vrai du faux. La lettre de Jean nous rassure et le verset quatre de ce chapitre nous dit que nous sommes de Dieu. D’autant plus que celui qui est en nous est plus grand que celui qui est dans le monde. Quant à Paul, il a recommandé ces églises à la parole de sa grâce, et cette prière nous pouvons la reprendre à notre compte pour nos vies. De plus, Paul affirme que Dieu édifie et donne l’héritage avec tous les sanctifiés.  C’est réconfortant et rassurant, car, en définitive, c’est l’œuvre du Seigneur. Il est notre garant

    Jean écrit : 

 « celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas : c’est par là que nous reconnaissons l’Esprit de la vérité et l’esprit du mensonge »

    A nous d’écouter Jean dans cette lettre (qui est la parole de Dieu), car Jean et ceux qui sont avec lui sont de Dieu. La preuve nous en est fournie par les écrits que nous avons dans la Bible, parole de Dieu.
    Je connais des chrétiens qui étudient un livre, en prenant un chapitre par semaine et ils méditent la Parole à partir des écrits de ce livre. Pendant ces réunions, on confronte ce qui a été lu dans ce livre à la Parole de Dieu. C’est le monde à l’envers. Et…cela marche !
    Personnellement je crois et j’affirme que c’est la Parole que nous devons étudier et se servir des commentaires pour essayer de bien comprendre. Les enseignements de frères aînés sont nécessaires, car certains ont reçu des révélations qui nous permettent de progresser. Lorsque je lis ces enseignements, pour moi, c’est comme si j’étais en communion fraternelle avec ces frères (qui parfois sont partis vers la cité céleste). J’essaie, à mon tour, d’aller plus loin avec l’aide du Seigneur, à partir de ce que ces frères ont reçu
    Ces commentaires de ces frères aînés me permettent de grandir. Ce ne sont que des commentaires et parfois, on peut penser différemment que ce qui a été écrit par eux, sans pour autant être sur un mauvais chemin. Il faut toujours être comme ceux de Bérée !

   Enfin, nous devons toujours nous tenir sur nos gardes, afin de ne pas, nous aussi, nier le Fils, même si nous sommes fervents et engagés dans une vie consacrée à Dieu. Notre consécration nous permet aussi de vivre notre communion fraternelle sans heurts, mais, aussi sans compromis. Il faut savoir reprendre et savoir se faire reprendre. Nous pouvons facilement construire notre tour d’ivoire et penser que nous avons la vérité absolue !

    Regardons quelques exemples pris au fil des siècles. Voici, maintenant, comment l’esprit de l’antichrist peut se révéler à travers des écrits ou des actes de membres de l’église :
   
  --(Saint) Augustin a écrit dans une lettre, adressée au préfet Boniface en charge de la répression des donatistes :

    Il y a une persécution injuste, celle que font les impies à l’église du Christ, et il y a une persécution juste, celle que font les églises aux impies. L’église persécute par amour, et les impies par cruauté. L’église persécute ses ennemis et les poursuit jusqu’à ce qu’elle les a atteints et défaits, dans leur orgueil, leur vanité, afin de les faire jouir du bienfait de la vérité…. L’église dans sa charité travaille à les délivrer de la perdition pour les préserver de la mort. (Lettre 185) 
       Drôle de méthode d’évangélisation ! Je ne veux pas juger, mais je crois que dans ces écrits, l’enseignement du Seigneur est nié. Evangéliser par la persécution juste ! C’est un écrit de (saint) Augustin, docteur de l’église !

  --Le 25 novembre 1095, le pape Urbain II lance un appel à la croisade en proclamant :
« Soldats de Dieu, tirez le glaive et frappez vaillamment les ennemis de Jérusalem ! Dieu le veut ! » Voilà bien là aussi,  l’enseignement du Seigneur nié !

    Nous sommes loin du sermon sur la montagne de notre Seigneur. Regardons ces quelques versets de Mathieu 5 :

38   Vous avez appris qu’il a été dit : œil pour œil, et dent pour dent.
39  Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente–lui aussi l’autre.
40  Si quelqu’un veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse–lui encore ton manteau.
41  Si quelqu’un te force à faire un mille, fais–en deux avec lui.
42  Donne à celui qui te demande, et ne te détourne pas de celui qui veut emprunter de toi.
43  Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi.
44  Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent,
45  afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.

    Nous sommes dans l’opposition la plus manifeste de ces paroles prononcées par notre Seigneur, paroles qui doivent être les préceptes de notre mode vie de disciple (si nous sommes disciples du Seigneur). Nous pouvons affirmer sans nous tromper que c’est la doctrine des antichrists, doctrine qui a sévit pendant des siècles au sein de l’église !

    Nous avons aussi ces bulles de certains papes qui ont permis de commettre des actes vraiment contraires à la parole du Seigneur

  --Une bulle du pape Grégoire IX crée l’inquisition confiée aux Dominicains.
  --En 1244, Innocent IV instaure, par une bulle, la torture.
  --En 1261, Urbain IV autorise les inquisiteurs à pratiquer eux-mêmes la torture.
 
  --Il y a eu aussi Luther qui était antisémite et qui avait des propos épouvantables pour les Juifs. Il ne les aimait vraiment pas.
  --Calvin a été responsable de la mort, sur le bûcher, de Michel Servet pour cause d’hérésie. Il poursuivait de sa vindicte plusieurs opposants, en contradiction avec l’évangile. Il est vrai qu’il faut remettre ces évènements dans leur contexte, mais cela c’est produit.

    Pour finir,  lisons ce texte de Thomas d’Aquin (1225-1274) :
 « Les hérétiques méritent d’être retranchés du monde par la mort. Il est, en effet, beaucoup plus grave de corrompre la vie de l’âme que de falsifier la monnaie qui permet de subvenir aux besoins temporels »

    Ce sont des exemples qui nous permettent de comprendre que les doctrines de ces antichrists ont pénétré l’église dès sa naissance et ce, jusqu’à nos jours. Même en étant des serviteurs et disciples avertis nous pouvons nous égarer.
    Dans notre monde contemporain, nous avons aussi des exemples de ces doctrines antichrists.

  Les témoins de Jéhovah en sont un exemple, car ils nient la divinité de notre Seigneur.
  Les mormons qui se font baptiser pour les morts. Ils enseignent, entre autres, que le Saint Esprit est une ‘’substance éthérée répandue dans l’univers’’.
   Il y a aussi des courants de pensée chez les évangéliques qui viennent comme des modes, font des ravages énormes et  disparaissent comme ils sont venues

   --Si tu n’es pas guéri, tu as sûrement un péché non confessé et abandonné. C’est pour cette raison que tu es encore malade !!! C’est vrai que cela peut arriver, mais il ne faut pas en faire une règle absolue, car nous tombons dans l’hérésie. J’ai connu des chrétiens sincères qui pourfendaient d’autres chrétiens atteints de maladies graves par des paroles de ce genre. Cela provoquait des ravages dans les cœurs.
   --Si tu es malade c’est la faute aux démons.
    Il y a des maladies dues à des démons, mais pas toutes les maladies.
    Dans Luc 11, Jésus chasse un démon muet et le muet a  parlé.
    Dans Marc 7, on Lui amène un sourd qui a de la peine à parler. Jésus le prend à part, lui met  les doigts dans ses oreilles, lui toucha la langue avec de la salive, puis Il lève les yeux au ciel et dit ephphatha ! ( Ouvre-toi !) Le sourd est guéri, Dans ce cas, Il n’a chassé aucun démon comme dans le premier exemple.
   Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons
Ce verset sépare bien la maladie de la possession démoniaque (Mathieu 10.8) Les deux existent. Si nous sommes confrontés à ces cas, je suis persuadé que le Seigneur l’Esprit nous donnera le discernement nécessaire dans ces cas.

  --Nous avons eu des enseignements sur l’évangile de la prospérité qui met l’accent sur les bénédictions des biens terrestres. Jean a dit de ces richesses que c’est l’orgueil de la vie et Paul affirme que l’amour de l’argent est la racine de tous les maux.
   Il y a beaucoup d’autres exemples de ces doctrines pernicieuses et très néfastes qui envahissent encore l’église. Nous avons la grâce de pouvoir discerner ce qui est de Dieu et ce qui ne l’est pas.
    Il y a beaucoup de chrétiens qui courent après les miracles, et les évènements plus ou moins miraculeux.
    Je me méfie personnellement des pubs où l’on met en avant toutes sortes de choses avant  le Seigneur. C’est Christ qui doit avoir la première place et non le miracle, la guérison,

ou pire, l’orateur ! A nous de discerner qui reçoit la gloire de ces miracles. Si le Seigneur n’est pas glorifié, nous devons nous méfier.
    Nous devons toujours rechercher notre Seigneur de tout notre cœur car il est la Source. Il connaît nos besoins et sait ce qui est le mieux pour chacun d’entre nous.
    Que notre vie soit une vie d’adoration et de louanges pour notre Dieu !!

jcb




lundi 29 novembre 2010

petite méditation sur 1Jean 2.15-17, le monde

1JEAN 2.15-17, le monde

 15  N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui ;
16  car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde.
17  Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
   
    Jean, par ces versets nous donne une règle fondamentale pour notre nouvelle vie dans la famille de Dieu. C’est clair et sans ambiguïté ! N’aimez pas le monde ! Jésus a dit dans Jean 3.16 

« car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » 

    Nous devons aimer le monde pour lui donner la lettre d’amour du Père. Nous ne devons pas aimer la vivre comme le monde, ce qui peut  nous  conduire loin du Seigneur et de Son intimité. Nous devons être comme Jean le baptiste pour proclamer, comme lui, à ce monde perdu : « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche ! » Comme Jonas nous devons proclamer : « Encore un peu de temps et le monde va être bouleversé !» Il nous est impossible de vivre beaucoup de choses qui sont la norme dans ce et de ce monde. Nous savons lesquelles !
    Par l’exhortation de Jean, dans cette lettre, nous nous retrouvons au commencement de la création du monde. Lorsque Eve a été trompée par le serpent, séduite par ses paroles mensongères, elle a vu cet arbre, celui défendu par Dieu, différemment. Elle l’a vu avec les yeux du serpent et a oublié la Parole de Dieu ! Elle l’a trouvé bon à manger, agréable à la vue et propre à donner du discernement. Elle voyait l’arbre à travers le mensonge du diable ! Il était impossible qu’un arbre aussi beau ne puisse pas avoir des fruits exquis ! Elle a cru ce que lui disait son ennemi, celui qui est menteur et le père du mensonge. (Jn 8.44) Elle a vu l’arbre à travers le mensonge du serpent ! C’est la séduction dans toute sa splendeur, celle qui rend aveugle ! Jean met en garde l’église, en nous donnant ces trois points :

---la convoitise de la chair est la première étape de la tentation pour Eve et donc, pour nous. Dieu a dit : «  Cet arbre n’est pas bon ! » Le serpent a dit à la femme c’est faux, car si vous en mangez vous serez comme Elohim (traduction littérale.) Il entreprend de la séduire par cette question : « Dieu a-t-Il réellement dit ? » et cela a suffit pour changer le cœur de la première femme. Eve va convoiter le fruit de cet arbre car elle a retenu les paroles trompeuses du serpent.
    La convoitise envahit son cœur et elle veut manger de son fruit, malgré l’interdiction formelle de l’Eternel. Elle refuse la parole du Seigneur et croit celle du serpent. Elle fait Dieu menteur. C’est un constat terrible, mais bien réel. Surtout nous ne devons  pas la juger, car, nous aussi, nous avons souvent cette attitude de cœur, en niant les paroles du Seigneur. Le péché pénètre son cœur et elle va aller jusqu’au bout de sa démarche. Cet arbre est bon à manger. Elle décide de ce qui est bon ou mauvais pour elle. Elle se voit et se croit capable de juger de ses actes et laisse le commandement de Dieu de côté. Elle sait ce qui est bon et mauvais, de sa propre autorité, de son propre jugement. Elle est en marche et plus rien ne va l’arrêter. La convoitise de la chair est le premier pas vers la désobéissance.

---la convoitise des yeux est la deuxième étape vers le péché. L’Eternel a déclaré : « cet arbre est mauvais pour vous, car le jour où vous en mangerez, vous mourrez !» Oui, mais Eve le trouve beau et agréable à la vue. Nous voici dans le vif du sujet. Dieu dit, mais mes yeux voient le contraire. Dieu se trompe ! Il n’est pas possible qu’un arbre aussi beau puisse être une source de mort ! Dieu se trompe sûrement ! Pourtant la mort est au bout !
    Combien de fois nous avons, nous aussi, minimisé l’impact sur notre vie spirituelle, pour vivre quelque chose qui nous a menés vers le péché. Nous savions, mais nous avons écouté notre perception, notre vision, nos sentiments et nous avons fait le Seigneur menteur !  Nous n’avons pas tenu compte des avertissements de l’Esprit en nous ! Un chrétien doit savoir séparer les désirs de son âme, en obéissant à l’Esprit qui habite en lui ! Paul nous le montre clairement dans sa lettre aux Galates 5 :

16  Je dis donc : Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair.
17  Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez.

    Dans le contexte de cette lettre, Paul met en garde les Galates de ne pas rester sous la Loi (il s’agit des ordonnances et préceptes, mais non de la Loi morale.) en se soumettant à l’Esprit. Ensuite, il va énumérer les œuvres de la chair qui sont le fruit de l’amour du monde. La guerre règne souvent en nous entre nos désirs et la volonté de Dieu.

---l’orgueil de la vie est ce troisième point. Eve a aussi vu : que cet arbre était propre à lui donner du discernement. Elle va pouvoir décider par elle-même de ce qui est bien ou mal. Je sais et je décide. Je n’ai pas besoin de Dieu pour diriger ma vie. Je sais ce qui est bien et ce qui est mal. L’orgueil de la vie !! Dans ce passage qui nous occupe le mot vie en grec désigne aussi les moyens d’existence et les biens. Ce mot se retrouve dans le chapitre 3 verset 17. (Si quelqu’un possède les biens du monde, qu’il voit son frère dans le besoin et qu’il lui ferme son cœur, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?) 
    Dans le cas d’Eve l’orgueil de la vie c’est de ne plus dépendre de l’Eternel. Eve a préféré le discernement que va lui donner cet arbre, afin de ne plus dépendre de l’Eternel pour les choix de sa vie. C’est, moi, Eve qui décide de ce qui est bien ou mal. J’ai le discernement nécessaire par la nourriture que m’a donnée cet arbre. La nourriture est sûrement une image de l’expérience de ma vie, de ce qui la nourrit et l’anime sans le regard de Dieu. Je me nourris de ma propre expérience, mon arbre, et je suis apte au discernement du bien et du mal. Nous en voyons des exemples concrets dans notre société aujourd’hui.
    En réponse à un viol odieux, le gouvernement français a voté la loi sur l’avortement. C’est la légalisation du meurtre d’embryons, des êtres qui ont déjà la vie. Les avortements sont de plus en plus nombreux en France. Il y a même des docteurs qui refusent de pratiquer cela.
    Au nom de la science, il existe des banques de sperme ou d’embryons pour les cas de stérilité dans un couple. Nous avons des comités d’éthiques qui se réunissent pour définir ce qui est légal de ce qui ne l’est pas. En Belgique, ainsi que dans d’autres pays, on a le droit à l’euthanasie. On produit des embryons pour récupérer les cellules souches etc… Il y a tellement d’autres exemples de cette folie de l’homme que l’on pourrait citer.
   Dans le cas qui nous occupe se sont les biens matériels (ceux qui sont superflus), qui sont cités. C’est vraiment l’orgueil de la vie. Je veux la plus belle maison, la plus belle voiture, les plus beaux vêtements etc… Je vis pour travailler et posséder toutes ces choses en abondance. Je ne travaille pour vivre, mais je vis pour travailler et accumuler. Le travail est devenu mon idole, et le fruit de mon adoration : toutes ces richesses que j’accumule pour moi ! Je ne dis pas que la richesse est un péché, loin de là ! C’est l’asservissement à cette richesse, ainsi que son amour. Le Seigneur a déifié cette richesse en la nommant Mamon. Il a dit :

24  Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon.

    Le Seigneur connaît le cœur de l’homme et Il connaît très bien le piège de la richesse. S’Il nomme ainsi la richesse, c’est que celle-ci est vraiment une idole. Je pense à Job, ce patriarche qui était si riche. Le Seigneur lui a tout enlevé et il a montré à travers cette épreuve, combien son cœur était attaché à son Dieu ! Je pense aussi à cet homme d’affaire américain qui gagnait énormément d’agent. Il gardait le dixième de ses bénéfices et distribuait le reste de sa fortune pour l’œuvre du Seigneur. Dans ses usines, il avait institué des pauses pendant les heures travaillées pour annoncer l’évangile. Ceux des ouvriers qui voulaient entendre la parole de Dieu restaient et les autres avaient quartier libre. Ce frère ne sacrifiait pas à Mamon, mais à son Dieu.

    J’aimerai aussi que l’on puisse regarder ensemble, un passage de la conquête de Canaan qui se trouve dans le livre de Josué au chapitre 7. Il s’agit de la désobéissance d’Akan.
    Akan est ce  fils d’Israël qui a pris une part du butin voué à l’interdit par l’Eternel, lors de la conquête de Canaan. Le peuple ne pouvait plus tenir devant l’ennemi à cause de cette désobéissance. Regardons ce qui a permis à Akan de transgresser l’ordre de l’Eternel. Lisons ce passage :

19 Josué dit à Akan : Mon fils, donne gloire à l’Eternel, le Dieu d’Israël, et rends–lui hommage. Dis–moi donc ce que tu as fait, ne me le cache point.
20  Akan répondit à Josué, et dit : Il est vrai que j’ai péché contre l’Eternel, le Dieu d’Israël, et voici ce que j’ai fait.
21  J’ai vu dans le butin un beau manteau de Schinear, deux cents sicles d’argent, et un lingot d’or du poids de cinquante sicles ; je les ai convoités, et je les ai pris ; ils sont cachés dans la terre au milieu de ma tente, et l’argent est dessous.

    Si nous observons le cheminement du cœur d’Akan, cheminement qui l’a mené à commettre ce péché nous constatons que :
    Ces richesses qui étaient devant ses yeux ont réveillé cette convoitise de la chair. Ah ! Posséder un si beau manteau et pouvoir vivre avec cet or et cet argent. Sa convoitise a créé ce besoin au fond de son cœur et le péché s’est abattu sur lui. Il dit j’ai vu !
    Il a vu ces richesses qui étaient le butin de l’Eternel et il n’a pu résister. La vue de ces richesses l’a poussé à voler l’Eternel et à Lui désobéir. Il se voyait déjà vêtu de ce beau manteau de Schinear, et profiter de cet or et cet argent. Dans sa folie cet homme a volé l’Eternel ! L’orgueil de la vie a envahi son cœur.
    Le manteau de Schinear ! Schinear est le pays qui servît, aux hommes, après le déluge, d’endroit pour bâtir la tour de Babel. Ce manteau de Schinear est un peu le symbole de la richesse de Mamon, celle que l’on convoite pour soi-même et dont on se pare. Ce manteau est le symbole pour nous, en ce siècle, de la plus belle voiture, plus belle maison, plus belle toilette et toutes choses semblables. Ce manteau de Schinear est le symbole du fruit de Babylone, l’orgueilleuse, de la puissance, du plaisir que nous donnent ces choses.

    En conclusion, de ce partage lisons 1Timothée 6.7-10

7  car nous n’avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n’en pouvons rien emporter ;
8  si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira.
9  Mais ceux qui veulent s’enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition.
10 Car l’amour de l’argent est une racine de tous les maux ; et quelques–uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux–mêmes dans bien des tourments

    Nous pourrons méditer, ensemble sur ces versets qui sont tellement parlants pour nos vies. L’argent n’est pas un péché, mais l’amour de l’argent, lui, oui, car il nous fait sacrifier à Mamon. Il n’est pas nécessaire d’être riche pour aimer l’argent, mais de vouloir en acquérir, pour nous-même. Il nous faut de l’argent pour vivre, bien sûr, mais il faut aussi penser aux autres, avec amour (1Corinthiens 13 : si je n’ai pas l’amour………)
    Comme Pierre l’a écrit dans sa deuxième lettre : « chacun est l’esclave de ce qui a triomphé de lui » Nous devons courir après la vraie richesse, celle qui ne se corromps pas, celle qui vient de notre Père : SA CONNAISSANCE.
    Jésus, dans la prière sacerdotale a dit : « Or, la vie éternelle c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ !» Il n’y a pas de plus grande richesse que celle-ci ! La connaissance de Dieu et de Son Fils par la révélation de l’Esprit !

17  Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.

    Quel encouragement pour nous que ce verset ! Promesse de félicité, de bonheur, de vie éternelle, de communion intime avec notre Seigneur. Une vie, où, malgré notre peu de moyens d’existence, nous vivons la présence du Père et du Fils par l’Esprit ! Aujourd’hui, nous avons l’assurance que le meilleur nous ait acquis. Et c’est ainsi tous les jours de notre vie ! La présence de la Divinité dans nos vies ! La vraie richesse ! Le monde passe, mais pas cette vie en nous, l’éternelle, le trésor de notre cœur ne passera jamais !

     Le verset 15, par contre, est très clair : « Si quelqu’un aime le monde l’amour du Père n’est pas en lui » Il ne s’agit pas, ici, de l’amour de Dieu, mais de l’amour du Père. Cet amour révélé dans mon cœur, et si je le garde précieusement, me permettra de fuir tout ce qui pourrait m’en séparer. La connaissance de la paternité de Dieu est tellement précieuse que nous ne pouvons pas aimer le monde ! Dieu est notre Père ! Notre monde est céleste. Nous sommes des ambassadeurs du Père sur la terre.
    J’ai connu un frère qui bien souvent a eu des circonstances favorables, des opportunités pour désobéir au Seigneur et parfois même, il devait se faire violence pour sortir de ces tentations. Il mettait toujours en balance le gain que cette acte allait lui procurer et l’amour du Père qui était en lui. Vous devinez la suite ! Le Père le gagnait, par son amour, à rester dans sa volonté ! Il est bon de méditer sur le fait que Dieu est notre Père !

    En terminant cette petite méditation, nous pouvons affirmer que Jean avait confiance dans ces disciples auxquels, il écrivait. Il connaissait la vie de consécration de ces chrétiens. Il était sûr de leur expérience spirituelle. Il écrivait à des personnes qui comprenaient la pensée et la motivation qu’il développait dans cette lettre. Ces lecteurs avaient une expérience certaine de la vie chrétienne authentique. Ils ne pouvaient pas aimer le monde, bien qu’étant enfants, jeunes gens ou pères, la tentation de la vie selon le monde soit toujours devant eux et même parfois en eux.

  L’assurance est un des mots clés de cette lettre

 --assurance de la communion avec le Père si nous marchons dans la lumière
 --assurance du pardon des péchés par la confession et l’abandon de ce péché
 --assurance de la vie éternelle, car nous-mêmes avons le Fils habitant en nous par l’Esprit.
 --assurance de notre triomphe du monde, car celui qui est en nous est le plus fort que celui    
    qui est, et qui tient le monde.
 --assurance du salut par l’œuvre accomplie à la croix, don immense de l’amour du Père.

jcb



vendredi 26 novembre 2010

petite méditation sur 1Jean 2.12-14


La famille de Dieu

12 Je vous écris, petits enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés à cause de son nom.
13  Je vous écris, pères, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement. Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le malin. Je vous ai écrit, petits enfants, parce que vous avez connu le Père.
14  Je vous ai écrit, pères, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement. Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le malin.

    Nous voyons que dans ces versets Jean s’adresse aux pères, aux jeunes gens et aux enfants. Père dans le sens générique, bien sûr, ainsi que jeunes gens. (pères et mères, jeunes gens et jeunes filles) Jean écrit à la famille de Dieu. Il constate 3 formes de vie au sein de cette famille, comme dans toute famille.  

    Regardons d’abord les enfants : il leur déclare 2 choses importantes :

    --vos péchés vous sont pardonnés à cause de son nom. Ces enfants (spirituels s’entend) ont la ferme assurance du pardon de leurs péchés. C’est une joie merveilleuse de vivre avec ce pardon. Il n’y a plus de condamnation, ils sont enfants de Dieu. Ce sont des personnes qui ont besoin d’être nourris, entourés, éduqués et repris par les pères, les aînés dans la foi. Ceux qui, normalement, sont devenus ces pères désignés par Jean.
    Il ne faut pas rester dans cet état d’enfant, cet état où l’on ne cherche qu’une chose : recevoir et recevoir encore. L’enfant doit grandir et commencer à vouloir lui aussi donner quelque chose pour l’autre afin, ainsi, de sortir de l’enfance.
    Combien de fois j’ai entendu, en sortant d’un culte : « aujourd’hui je n’ai rien reçu. Moi, je viens pour recevoir et je suis déçu, car ce culte ne m’a rien donné ». C’est une réaction d’enfant qui veut à tout prix recevoir quelque chose. Le culte est un peu comme la station service où l’on va chercher du carburant chaque fois que le réservoir est vide. On va faire le plein spirituel pour la semaine qui vient ! Il y a, bien sûr, des personnes qui viennent, chargées parce qu’elles passent par des moments difficiles. Ces personnes ont besoin d’entendre la parole du Seigneur les encourager à travers les ministères de l’église. Ces personnes-ci ont un besoin vital de recevoir. Je ne pense pas à ces situations difficiles.
    Imaginons, un instant, que chaque enfant de Dieu a cette attitude de cœur ! Je veux recevoir ! Pas de commentaires ! Nous devons croître et surtout avoir envie de donner plutôt que de recevoir. Je crois que cette attitude de cœur de vouloir donner est la preuve de notre volonté de ne pas rester des enfants.

    --vous avez connu le Père. Ces chrétiens enfants ont connu le Père. Peut-être que ceux-ci avaient-ils une vague idée de Dieu. Existe-t-il vraiment ? N’est-il pas un juge implacable ? ainsi que toutes sortes d’autres questions de ce genre. Mais, lorsque Dieu se révèle, il devient notre Père. Cette révélation est le vrai départ d’une vie dans la confiance de ce Père qui, parfois, est obligé de nous corriger, si nous nous fourvoyons. Il est aussi celui qui nous fait passer par des difficultés pour nous faire grandir. Celui qui sait que Dieu est réellement son Père, tiendra ferme, même dans les moments les plus difficiles de sa vie. La révélation de Dieu Père est la condition essentielle pour accepter de vivre les choses qu’on n’aurait jamais voulues assumer, sans la révélation de cette paternité de Dieu. C’est ce que je crois. Savoir que Dieu est notre Père et le vivre nous permet passer à travers toutes les difficultés de la vie, d’en sortir vainqueur. Ainsi tout ce que nous vivons sert  à la louange et la gloire de Dieu ! Notre vie devient une louange pour notre Père !

     Jean va dire aussi 2 choses essentielles aux jeunes gens

    --la parole de Dieu demeure en vous et vous avez vaincu le malin. Ces jeunes gens sont rentrés pleinement dans la connaissance de ce qu’ils sont en Christ. Jean leur dit : « la parole de Dieu demeure en vous. » Jean les connaissait bien pour affirmer cela. Il savait que ces jeunes gens étaient enracinés et fondés dans le Seigneur (Col 2.7) Par cette parole qui demeure en eux ils ont vaincu le malin. Leur marche est sûrement fougueuse, malgré leur affermissement dans la foi. Ils devaient être un peu comme Pierre que le Seigneur a dû reprendre sévèrement en lui disant « arrière de moi Satan ! » C’est aussi lui qui affirmait dans Jean 13 « je donnerai ma vie pour toi ! » De suite après, il reniait 3 fois son Seigneur.  Le Seigneur va le rétablir dans son ministère, à travers son entretien avec lui dans Jean 21. Le début de sa vie avec le Seigneur  décrit bien la fougue des jeunes gens. Les jeunes gens travaillent bien dans le Seigneur, mais, parfois, par leur fougue, ils dérapent !!!
    Pierre, à la Pentecôte, par son premier discours, a ouvert le ciel à trois mille personnes. Plus tard, il a besoin de révélation pour entrer dans la maison de Corneille. Le Seigneur le persuade, malgré sa réticence, à aller dans cette maison. Ainsi, Corneille et les siens reçoivent le salut. Il est apte à comprendre le message et d’obéir. Il est devenu père  
    Nous le voyons, aussi, décrit dans Galates usant de dissimulation et marchant dans l’hypocrisie. Je crois que cela est écrit pour nous enseigner que, même père, nous pouvons trébucher. Le Seigneur nous relève toujours, quand nous le servons !
    Nous voyons, à la fin de sa vie, de quelle façon Pierre, devenu homme accompli, a glorifié le Seigneur, par sa mort (cf Jean 21.19). Il est devenu un père. Les deux lettres qu’il nous adresse montre la maturité de cet homme qui a tellement aimé son Seigneur. Comment, en quelques versets, il décrit la beauté de notre sacerdoce royal et nous exhorte à nous édifier comme des pierres vivantes. Il est devenu une exhortation vivante, par le témoignage de sa vie. Il nous fait rentrer dans la grâce de se savoir pardonnés, si nous nous repentons de nos écarts. J’aime énormément ce frère car ses écrits m’ont souvent fortifié, durant ma vie chrétienne, surtout dans mes moments de trouble ou de chute,
    Une dernière remarque, aussi, sur son humilité, car il a écrit : » J’exhorte donc les anciens qui sont parmi vous, moi ancien comme eux » Cet homme, qui, à son premier prêche a vu trois mille personnes se convertir, qui est devenu une colonne dans le Temple de Dieu se déclare comme les autres disciples qui ont reçu la même charge que lui. Il savait, par sa vie et l’amour que le Seigneur lui a témoigné, que tout est par grâce. Il ne pouvait pas se glorifier de ce qu’il avait ‘’fait’’, car il savait que la source de son ministère est dans le Seigneur.  Je pense à ces versets de Jérémie 9 :

23   Ainsi parle l’Eternel : Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, Que le fort ne se glorifie pas de sa force, Que le riche ne se glorifie pas de sa richesse.
24  Mais que celui qui veut se glorifier se glorifie d’avoir de l’intelligence et de me connaître, De savoir que je suis l’Eternel, Qui exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre ; Car c’est à cela que je prends plaisir

     Pierre ne s’est pas glorifié de ce que le Seigneur lui a permis d’accomplir. Il pouvait se glorifier d’avoir l’intelligence de connaître le Seigneur. Il a pu vraiment l’apprécier par son relèvement après son reniement. Il se définit ancien parmi les anciens. Merveilleux ! Il savait que la justice qu’il prêchait, confirmée par des miracles, était l’œuvre du Seigneur. Il était simplement ouvrier avec le Seigneur pour témoigner et le Seigneur confirmait le travail de Pierre. Il connaissait le Seigneur. Il m’a fait grandir par ses deux écrits !
    La dernière mention de Pierre dans Actes  se trouve au chapitre quinze. Il défend le droit des Gentils à rentrer dans l’église, sans les rites de la Loi, dans la liberté de l’évangile. Son opinion a prévalu et Jacques a retenu sa pensée pour statuer sur ce point. Il laisse la responsabilité de l’église de Jérusalem à Jacques. Il parcourt le monde avec sa femme (2 Co 9.5) Il est peut-être passé à Corinthe, car des chrétiens se déclaraient être de Céphas (1Co 1.12) Dans sa première lettre il envoie les salutations de l’Elue qui est à Babylone. On perd sa trace. Quelle humilité nous trouvons dans la vie de cet homme qui a ouvert le salut aux Juifs, et aux païens ! Il avait réellement une place prépondérante au sein de la première église ! Il a guéri des malades, ressuscité Tabitha. Des tas de personnes ont été sauvées durant son ministère. On plaçait les malades sur des litières et des grabats, afin que son ombre au moins puisse couvrir l’un d’eux (Actes 5.15) Et pourtant ! Quelle humilité ! Sa vie a été un effacement afin que son Seigneur soit glorifié. Je crois vraiment que l’on reconnaît un père (adulte) à son humilité et sa capacité à donner la parole qui va soulager, délivrer, guérir etc et cela pour que le Seigneur en soit glorifié. Sa vie est une exhortation !

    Nous voilà arrivés aux pères et ce que va dire, par deux fois, Jean à ceux-ci :

    --Je vous écris, pères, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement.
    Jean dit cela deux fois aux pères. Ils ont connu Jésus dès le commencement. Je crois que Jean fait référence à ce que lui et ses amis ont vu et avec qui ils ont vécu : la Parole incarnée, Lumière du monde.

 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.
2  Elle était au commencement avec Dieu.
3  Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle.
4  En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes.

    Voici comment est décrite cette Parole, Lumière du monde, par Jean, dans le prologue de son évangile. Si Jean décrit ainsi le Seigneur Jésus c’est qu’il le connaît tel qu’il est. Ceux qui étaient au commencement avec lui, les disciples, avaient cette même connaissance. C’est une connaissance spirituelle, intime, profonde, et sûrement pas intellectuelle ou même pire, dogmatique. Il ne s’agit pas ici de théologie ou de théorie, mais de vie, de témoignage de ce que l’on vit, de ce que l’on voit.  C’est très  pratique, très concret, expérimental. Est-ce que vous ou moi avons été illuminés par cette Lumière, ou bien l’avons-nous apprise ou découverte à travers des lectures, des témoignages ? Les livres et les témoignages sont des outils par lesquels le Seigneur ouvre les yeux de notre cœur. Nous devons faire l’expérience de cette Lumière pour être adultes. Après cette révélation, nous avons un temps de gestation, afin qu’Elle produise ce fruit en nous, et nous deviendrons des pères. Nous ne pouvons la connaître que par révélation ! Je pense à ces versets de Galates dans lesquels l’apôtre Paul va écrire au chapitre premier :

11  Je vous déclare, frères, que l’Evangile qui a été annoncé par moi n’est pas de l’homme ;
12  car je ne l’ai ni reçu ni appris d’un homme, mais par une révélation de Jésus–Christ.

Et plus loin aux versets 15,16, il continue

15  Mais, lorsqu’il plut à celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce,
16  de révéler en moi son Fils, afin que je l’annonçasse parmi les païens, aussitôt, je ne consultai ni la chair ni le sang,

    Le départ du ministère de l’apôtre est cette révélation de la Lumière. Cette Lumière, sur le chemin de Damas lui a révélé son cœur, sa nature perdue. Puis, par le témoignage d’Ananias, il a pu confesser ses péchés recevoir le pardon et, après des années de désert  et de formation, commencé son ministère. Pour nous, c’est la même chose et notre vie spirituelle ne peut être que proportionnelle à la connaissance que nous avons reçue de la Lumière, notre Seigneur Jésus-Christ. Connaissance acquise par la révélation de cette Lumière, Jésus-Christ notre Seigneur. La seule façon de recevoir la révélation nécessaire à notre vie spirituelle est la fréquentation du Seigneur. Nous le fréquentons en lisant Sa parole, en la méditant, dans la communion fraternelle, l’enseignement, la prière etc.
    On peut dire que, ceux du commencement pouvaient manifester la marche dans la pleine lumière de la Face de Christ. Une connaissance si profonde du Seigneur ne pouvait que les inciter à partager ce qu’ils avaient vu. Nous avons aussi cette même grâce, si nous le cherchons, pour avoir cette révélation du commencement.
    Ceux du commencement ont connu la Lumière du monde qui éclaire tout homme. C’est le départ de l’évangile de Jean et c’est aussi le départ de la vie de tout homme qui rencontre le Seigneur. Il Le connaît comme la Lumière. La Lumière nous révèle notre cœur, nos œuvres et la réalité de notre nature. La révélation de la lumière nous rend pères et capables à notre  tour d’engendrer, par l’évangile, des personnes et les mener à la Lumière pour leur salut. Les pères nourrissent aussi les enfants et les jeunes gens pour leur permettre de faire des expériences nouvelles et grandir dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. (2Pierre 3.18)

    Pour clore cette méditation regardons quelques versets dans la bible :

6 Offrez des sacrifices de justice, Et confiez–vous à l’Eternel.
7 Plusieurs disent : Qui nous fera voir le bonheur ? Fais lever sur nous la lumière de ta face, ô Eternel !
8 Tu mets dans mon cœur plus de joie qu’ils n’en ont Quand abondent leur froment et leur moût.
9) Je me couche et je m’endors en paix, Car toi seul, ô Eternel ! tu me donnes la sécurité dans ma demeure.
   
   Ces versets du psaume 4 sont formidables de clarté. La lumière de la Face de l’Eternel donne le bonheur. Pour nous, offrir des sacrifices de justice est très facile, puisque le Seigneur est notre justice et qu’Il habite en nous par son Esprit. Notre sacrifice de louange est le fruit de nos lèvres qui confessent son Nom (Hébreux 13.15) Nous offrons au Père notre connaissance de notre Seigneur, notre amour, notre vie en Lui……

1  De David. L’Eternel est ma lumière et mon salut : De qui aurais–je crainte ? L’Eternel est le soutien de ma vie : De qui aurais–je peur ?
2  Quand des méchants s’avancent contre moi, Pour dévorer ma chair, Ce sont mes persécuteurs et mes ennemis Qui chancellent et tombent.
3  Si une armée se campait contre moi, Mon cœur n’aurait aucune crainte ; Si une guerre s’élevait contre moi, Je serais malgré cela plein de confiance.

    Ces versets du psaume 27 parlent d’eux-mêmes et nous n’avons pas besoin de les commenter.  David pouvait écrire ces paroles car elles étaient le fruit de sa vie intime avec son Dieu. L’expérience, toujours l’expérience, le seul moyen de connaître la Lumière. Cette vie a aussi été une vie de chutes et de péchés. La Lumière a révélé ces fautes à David. Il a pu les confesser, se repentir et finir sa vie en paix avec son Dieu. Ces choses ont été écrites pour nous révéler que ces hommes choisis par Dieu pour une œuvre étaient de même nature que nous. Ils ne pouvaient offrir à l’Eternel que la reconnaissance de ce qu’ils avaient reçue de lui. Rien de ce qu’ils avaient la grâce d’accomplir, mais l’appréciation de Sa Personne, de ce qu’ils avaient perçu de ce Dieu à la fois merveilleux et redoutable !

    Voici encore quelques versets dans les psaumes, juste pour nous interpeller et méditer
(36-10) Car auprès de toi est la source de la vie ; Par ta lumière nous voyons la lumière.

(43-3)  Envoie ta lumière et ta fidélité ! Qu’elles me guident, Qu’elles me conduisent à ta montagne sainte et à tes demeures !

Nous voyons la lumière par la lumière de Dieu ! La fidélité et la lumière nous conduisent ensemble à la montagne sainte (Sion)
(44–4) Car ce n’est point par leur épée qu’ils se sont emparés du pays, Ce n’est point leur bras qui les a sauvés ; Mais c’est ta droite, c’est ton bras, c’est la lumière de ta face, Parce que tu les aimais.

    Ce verset nous dit que ce n’est pas par la force qu’Israël a conquis le pays promis, mais par la lumière de sa Face. C’est très instructif pour notre vie. Si nous avons, nous aussi, expérimenté la victoire de la Lumière sur nos vies dans des situations pénibles, nous pouvons louer le Seigneur. C’est une louange vraie. Nous pouvons partager notre connaissance du Seigneur pour exhorter les enfants et les jeunes gens.
   
105   Ta parole est une lampe à mes pieds, Et une lumière sur mon sentier.

    Ce verset du psaume 119 est très connu. Il a fait l’objet de nombreux commentaires. Ici, c’est la parole qui est Lumière. Cette parole se nomme notre Seigneur Jésus-Christ

    Dans le psaume 80, par trois fois ce verset revient : « Fais briller ta face et nous serons sauvés » versets :4, 8 et 20 ; La Lumière est synonyme de salut, de bonheur, de victoire, de multiples bénédictions. Jésus-Christ notre Lumière !
    Les pères savent ces choses, car elles font partie de leur vie. Ils peuvent nourrir les membres de l’église en racontant Jésus, et non pas leurs expériences. Ces expériences sont nécessaires pour devenir adulte, mais trop les partager risquent de faire tomber ces pères dans l’orgueil spirituel. J’ai été nourri par Kenneth O’hare, lorsque j’étais plus jeune. Il m’a souvent raconté ses échecs et partagé l’instruction qu’il en avait reçue. Très, très rarement, il m’a fait part des miracles que le Seigneur a accomplis par ses mains. Pourtant, je sais qu’il y en a eu plus d’une centaine durant toute sa vie.
    Son enseignement, par contre, était tel, qu’une fois pendant l’un d’eux, j’ai reçu une conviction de péché si forte que j’avais envie de me cacher. Il partageait simplement sur la personne de notre merveilleux Seigneur ! Je crois qu’il le connaissait vraiment. Je peux en parler librement car il est avec son Seigneur depuis plusieurs années déjà et ces compliments ne peuvent pas l’élever !
    J’ai été bâti sur le Roc par les enseignements qu’il m’a donnés ! J’ai pu, à mon tour expérimenter combien le Seigneur est bon ! Surtout dans les pires moments de ma vie !

    Pour conclure, je crois que le père est celui qui a la révélation de cette Lumière. Il a pu expérimenter celle-ci dans sa vie. Elle le conduit et le bénit. Elle lui montre ses erreurs, ses péchés, et la réalité de sa vraie nature hors du Seigneur. Un père connaît et peut aller vers les autres pour leur donner les choses du royaume. Un père peut comprendre les erreurs des autres et peut aller vers ceux-ci sans jugement dans le cœur, car il sait que lui aussi en a commis de pareilles, et parfois de pires !
    Un enfant dira toujours : « donne ! donne ! Je veux recevoir encore et encore ! »
    Un père au contraire dira « je veux donner ! Je veux donner ! » Seigneur éclaire-moi, afin que je puisse éclairer à mon tour, et partager avec les autres le Pain béni que Tu es ! »
    Les jeunes gens, par contre veulent donner, mais, parfois, dans leur fougue, ils iront au-delà de ce qu’il fallait. Mais leur attitude vont les faire grandir. Ils deviendront des pères et à leur tour, ils pourront exhorter, enseigner, faire grandir, corriger, reprendre etc….

    Pour finir, ce verset du prophète Esaïe au chapitre 40 :

11  Comme un berger, il paîtra son troupeau, Il prendra les agneaux dans ses bras, Et les portera dans son sein ; Il conduira les brebis qui allaitent.

    Ce verset est accompli par l’œuvre et la personne de notre Seigneur Jésus-Christ ; C’est Lui qui conduit les brebis qui allaitent. C’est une belle image pour parler de ces pères spirituels ! Il paît son troupeau, par les pères. Il prend les agneaux dans ses bras, aussi par les pères, et les porte dans son sein, aussi par les pères.
    Un père est aussi une personne qui n’est jamais satisfaite de sa vie, et qui, comme Paul court vers le but pour obtenir le prix de la vocation céleste de Dieu en Christ-Jésus. Il dit aussi dans ce passage de Philippiens : ce n’est pas que j’ai remporté le prix ou que j’ai atteint la perfection, mais je poursuis ma course….. Un père spirituel cherche à grandir et n’est pas satisfait de sa vie présente. (on pourra développer ce sujet ensemble)
    Tout est de Lui, par Lui et pour Lui. Rien à rajouter, et merci, Seigneur pour ces pères spirituels que tu as mis et que tu mets sur notre chemin pour prendre soin de nous !!!

    Nous sommes la famille de Dieu. C’est la vie, ici bas de l’église. Dieu est notre Père. Jésus nous a engendrés par la lumière. Elle nous a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, nous qui croyons en son Nom. Nous sommes nés non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.

jcb