lundi 19 octobre 2015

Jérémie 31:3 T. Austin-Sparks

Je t'aime d'un amour éternel. (Jérémie 31: 3)

« Je t’ai supporté tout ce temps parce que Je t’aime ; toute sorte de choses auraient pu t’arriver, mais Je ne l’ai pas permis ; J’ai montré à ton égard une bienveillance et une patience infinies, et une sollicitude profonde pour ton bien-être éternel. C’est parce que Je t’aime que J’ai gardé ta vie et que Je t’ai amené jusqu’à ce moment et jusqu’à cette place ; Je ne t’ai pas abandonné. »

Oh , si cela pénétrait profondément notre cœur ! Nous pouvons, , sans même en être conscient , lire maintenant ce message simplement à cause de cet amour infini de Dieu, qui nous a préservé jusqu’à cette heure, afin de nous le faire connaître. Nous pouvons penser que c’est d’une manière tout à fait fortuite que nous le lisons, simplement par un des hasards de la vie.

Mais si nous savions la vérité, c’est cet amour infini de Dieu qui nous a gardé jusqu’à ce moment, en relation avec les desseins infinis de cet amour, et pour nous le faire connaître. Il n’y a là rien d’accidentel. C’est l’amour souverain qui agit. « C’est parce que Je t’ai tellement aimé, parce que, si suffisant que Je sois en moi-même, Je ne puis me passer de toi - Ô mystère de l’amour Divin  - c’est parce que je T’ai si ardemment désiré que je T’ai créé, et maintenant en cet instant Je t’attire. «  Nous ne pouvons pas saisir cet amour mais c’est là l’enseignement de la Parole de Dieu.


Par T. Austin-Sparks de: "son grand amour" - Chapitre 5

Un Besoin Actuel : Un Ministère Spécifique par T. Austin-Sparks

Lorsque nous considérons l’état et la condition de l’Église aujourd’hui, nous sommes de plus en plus convaincus que le besoin actuel est d’avoir des hommes de vision et de courage.


Nous utilisons le mot « vision » dans le sens particulier avec lequel il est utilisé dans la Bible et non pas dans le sens général d’une entreprise quelconque. C’est à dire que ce qui est requis au dessus de tout est qu’il y ait des hommes qui soient divinement éclairés par le Saint Esprit dans leur propre cœur quand au propos de Dieu dans la dispensation présente, et quand à ce qui est vraiment important aux yeux de Dieu aujourd’hui.


Il peut y avoir beaucoup d’enthousiasme et de zèle envers ce qui est perçu comme étant nécessaire d’être accompli, ce qui résulte souvent en une activité, un « mouvement ». L’opposé de ceci est ce que nous percevons comme étant d’une grande nécessité : des cœurs de serviteurs saisis d’un fardeau quand à ce que Dieu désire accomplir aujourd’hui, provocant une passion très grande qui accepte le prix, quel qu’il soit, de la réalisation du dessein divin. 


Il y a beaucoup de serviteurs de Dieu, sincères et consacrés, qui cherchent à être fidèles dans l’œuvre dans laquelle ils pensent avoir été appelés. Ce sont des prédicateurs passionnés, des hommes dédiés à l’extension du « royaume de Dieu ». Ce que nous disons ne met pas à l’écart ce travail, et plus encore, il ne s’agit pas de sous-évaluer tout ce service consacré et désintéressé rendu au Seigneur. Néanmoins nous insistons sur notre remarque. Il y a très peu de personnes aujourd’hui desquelles il peut être dit : « Cet homme a un message de Dieu pour ces jours dans lesquels nous sommes. » Il y a une grande différence entre le fait d’être né de nouveau, d’être sauvé, d’entrer ensuite dans le « service chrétien » comprenant l’étude de la Bible, la préparation de sermons, d’adresses, de leçons ; amassant des notes, maîtrisant des thèmes et des sujets, etc.… et distribuant ces choses quand le besoin s'en fait sentir – il y a une vaste différence entre toutes ces choses et le fait d’avoir un ciel ouvert, une onction, une révélation de l’Esprit Saint. C’est la différence entre travailler sans relâche afin de subvenir à un besoin constant et insatiable et l’Esprit révélant sans cesse Christ en nous. C’est une différence générale bien qu’elle soit véritable, et ceci peut représenter la différence entre l’asservissement et la liberté, entre la limitation et l’abondance et la différence entre la mort et la vie dans le service, le ministère.


Mais là n’est pas notre priorité. Le besoin du moment présent n’est pas seulement pour un niveau de service plus élevé en général – il est pour que des hommes dotés d’une onction spécifique puisse faire face à la situation telle qu’elle est aujourd’hui.

Personne, reconnaissant la condition présente de l’Église, ne peut ne pas être d’accord avec le fait que celle-ci se trouve dans une situation où elle a besoin d’homme avec un message. Et nous insistons sur le fait que ce qui est requis aujourd’hui, c’est la connaissance de ce qu’est le message pour l’heure actuelle. Ce message doit venir de Dieu à des hommes divinement choisis pour ce but précis. Ce n’est pas un ministère qui peut être saisi par n’importe qui, n’importe comment. Pour un tel service, il y a souvent une longue et profonde histoire avec Dieu, une histoire pleine de mystère et de souffrance. Beaucoup de conditions doivent être vécues, et ceci de par la volonté permissive de Dieu, car ces expériences vécues ont pour but d’éduquer et de conférer l’expérience nécessaire. Le cours des choses spirituelles n’est jamais stable ni établi, et une adaptation au changement est requise ; et chacun de ces changements peut apporter son lot de crise spirituelle.


Personne ne peut faire quoi que ce soit pour ceux qui sont choisis pour se service, bien que nous pouvons être soucieux pour eux. Mais il s’agit là de l’œuvre préparatrice de Dieu seul, et ces sujets doivent être laissés entre Ses mains. Il se peut que nous désespérions dans l’attente de tels hommes, mais peut être y en a t-il plus que nous le pensons sous la main bienveillante de Dieu ; de toute façon Il les suscitera en Son temps. Nous désirons apporter ce grand besoin à l’attention et à la considération du peuple de Dieu, afin que celui-ci se donne à la prière pour ce besoin, (cf. Luc 10 :2).
Mais qu’en est-il du courage ? Des hommes de vision et de courage ! Oui, et plus de courage sera requis ici qu’en tout autre chose que nous connaissons. 


Un message spécifique peut créer, au commencement, une certaine distance entre ceux qui l’ont et ceux qui ne l’ont pas. Ceci donnera lieu à beaucoup de possibilités. Même les meilleurs serviteurs de Dieu qui n’ont point vu se tiendront à l’écart. Cela peut apporter beaucoup de solitude, et causer de devoir marcher seul pendant un temps, peut être aussi de l’ostracisme, de la mésentente, de la suspicion et la fermeture de certaines portes (autant que les homme puissent les fermer).

Ensuite, aucune charge de Dieu ne se limite à la vérité objective, elles impliquent toujours des conséquences pratiques. Ces implications pratiques deviennent, et doivent devenir, en quelque sorte, la matérialisation de la vérité objective ; et ceci afin que ceux qui leur obéissent deviennent des personnes démarquées – ceci peut encore soulever d’avantage d’opposition. Si Dieu a donné une révélation concernant son propos éternel en Christ, une révélation tellement vitale qu’elle implique toute cette préparation, cette histoire particulière, nous devons prendre conscience qu’une telle vision ne laisse pas Satan indifférent, ce dernier utilisera tous les moyens dont il dispose afin de rendre son accomplissement impossible.

Comprenons qu’en ce qui concerne le service tel que nous le voyons en Paul, le seul moyen d’accomplir un tel service est la voie de l’abandon de soi-même et celle du courage. Écoutons-le encore :


Moi circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu des Hébreux,quant à la loi, pharisien;  quant au zèle, persécutant l’assemblée, quant à la justice qui est par la loi, étant sans reproche. Mais les choses qui pour moi étaient un gain, je les ai regardées, à cause du Christ, comme une perte.

Ici nous avons une naissance, une éducation religieuse, une tradition, un statut, un certain prestige, une famille, des affiliations, une réputation – mais toutes ces choses sont touchées par la révélation de Christ. Paul abandonne tout cela au fur et à mesure de la nécessité et en proportion de l’accomplissement de la révélation céleste qu’il avait reçu. Et ce n’est pas tout, car dans le cercle apostolique, Paul se retrouvait souvent seul.

Si le plus grand besoin actuel est pour qu’il y ait des hommes de vision, ceci sera toujours accompagné par la nécessité de vouloir en payer le prix. Mais bien entendu il y a l’autre coté des choses, celui de la bienveillance de Dieu.

C’est en effet une bien grande chose que d’être en possession de cieux ouverts et d’avoir un devoir divin à accomplir.

T.A.S.

dimanche 18 octobre 2015

2 Corinthiens 2:10-11 T. Austin-Sparks

si j’ai pardonné quelque chose à quelqu’un, je l’ai fait à cause de vous, en présence de Christ, afin de ne pas laisser à Satan l’avantage sur nous, car nous n’ignorons pas ses intentions. (2 Corinthiens 2: 10,11 )

Pour que quiconque n’ignore pas ses desseins, un des faits les plus significatifs et les plus propres à nous éclairer, c’est qu'il n'y a jamais eu sur la terre un mouvement de Dieu particulièrement spirituel,  calculé pour servir sa cause d'une manière particulièrement féconde, sans que l’animosité de Satan ne se manifeste par des divisions, de la discorde, de la séparation, par un effondrement complet de la communion fraternelle.

Combien de fois n’a-t-on pas tenté de  se donner le change , en se prodiguant les vains témoignages d’un attachement de surface, alors que les causes de friction n’avaient pas changé et que dans les choses de Dieu, les deux parties ne voulaient plus rien avoir à faire l’une avec l’autre . L’amour, répétons le, est dû par le peuple de Dieu à tous les hommes, qu’ils soient ou non des frères dans la foi. Mais la communion fraternelle est quelque chose de plus .  

L’ennemi a des méthodes innombrables pour s’y attaquer. Un soupçon a peine suggéré, il n’en faut pas plus pour suspendre complètement l’œuvre de Dieu et paralyser l’activité spirituelle., là où ce soupçon trouve accès. Un seul doute et c’en est fait de vous. Il n'y a jamais eu d’époque où le vrai travail spirituel ait été plus compromis par la suspicion que maintenant. Il semble parfois que l'enfer tout entier est occupé à émettre de la fumée, des nuages, des vapeurs qui remplissent l’atmosphère spirituelle de suspicions, de questions, de réserve.

C’est dans les lieux célestes, c'est-à-dire dans les sphères supérieures du monde spirituel, que cet état de choses se perçoit avec le plus d’acuité. C’est une atmosphère et elle est partout. Le large et bienveillant souffle de l’Esprit est absent, et la Parole de vie semble battre l’air sans atteindre le but.

Par T. Austin-Sparks à partir de: Les Réactions de Dieu - Chapitre 3

1 Corinthiens 4:2 T. Austin-Sparks

17 octobre

ce qu’on demande des intendants, c’est qu’ils soient trouvés fidèles. (1 Corinthiens 4: 2)

Je crois que la plus grande vertu aux  yeux de Dieu est la fidélité; elle embrasse toutes choses. La fidélité est selon le cœur de Dieu. Jetez un coup d'oeil en passant à cet intendant - l'Apôtre Paul. «Démas m'a abandonné ..."; (2 Tim 4:10.); «... tous ceux qui sont en Asie se sont détournés de moi ..." (2 Tim. 1:15). Regardez le quand tout ce qui aurait dû inspirer la fidélité a été brisé. Il est laissé pratiquement seul. Il a plus d'ennemis que jamais. Et maintenant, la tragédie, le drame est que beaucoup de ces ennemis sont ceux envers qui il s’est le plus dévoué.. Mais il n'y a aucune pensée, aucun indice, aucune suggestion qu'il ait eu envie d'abandonner. Sa parole est, "... fidèle jusqu'à la mort ...."

Cet intendant était fidèle. Vous ne pouvez pas dire que, quand il est mort, la situation, d’un point de vue extérieur, était un franc succès. Cela n’y ressemblait pas du tout. Il est mort en grande partie comme un homme solitaire, mais fidèle, "... ce qu'on demande des intendants, c’est qu’ils soient trouvés fidèles." Mais combien les autres peuvent être instruits  quand on trouve cette exigence de fidélité, aussi coûteuse soit elle.

Paul n’est pas mort! J’espère seulement que Paul sait tout ce qui a jailli de son ministère, tout ce que son ministère signifie pour nous. Le Seigneur nous a rencontré au moyen de son serviteur, et nous n'atteindrons jamais  les profondeurs de la plénitude de Christ qui nous ont été apportées par Paul. Nous pouvons continuer, et, même si nous vivions deux fois ou trois fois la longueur de notre vie présente, nous ferions encore des découvertes de ce que nous devons à la fidélité de Paul en tant qu’intendant.  Il en est ainsi siècle après siècle.

Voila ce qu’est le ministère fidèle, et même si le ministère s’interrompt sur un plan terrestre, il continue. La fidélité est toujours récompensée au-delà de nos rêves les plus fous. Que le Seigneur nous maintienne dans la fidélité, même si cette  fidélité peut parfois avoir les apparences d’un échec total.  Que le Seigneur  fasse de nous de bons intendants.

Par T. Austin-Sparks à partir de: Le ministère plus excellent - Chapitre 3

samedi 17 octobre 2015

La Signification de la Pentecôte par T. Austin-Sparks

Ce bref enseignement nous mène à l'essentiel. Il est très riche et mérite une méditation approfondie! ( jcb )


Il semble évident que la Chrétienté n’a pas compris la véritable signification de la Pentecôte. Cette mésinterprétation est tout aussi présente parmi les vrais chrétiens. Aussi, considérons brièvement ce qu’est vraiment la Pentecôte et le baptême de l’Esprit Saint. Les choses qui accompagnèrent la Pentecôte, ainsi que ses effets extérieurs, en ont obscurci les caractéristiques les plus profondes. Nous avons interprété la Pentecôte par des activités, des signes, des démonstrations émotionnelles et affectives. Mais notre suprême besoin est de connaître le vrai caractère de ce « baptême ».

Par conséquent, essayons d’en donner la définition la plus exacte possible : Le baptême de l’Esprit Saint signifie l’intronisation du Seigneur Jésus comme Souverain absolu, sans aucune réserve, ni aucun rival, cette souveraineté doit s’exprimer dans la vie tout entière du croyant ; dans tous ses intérêts et activités .

Une ou deux choses doivent être dites quant à ce qui précède. Premièrement, le baptême de l’Esprit est avant tout un baptême dans la sainteté du Seigneur. C’est un baptême de feu, ce qui veut dire un baptême de sanctification. La Pentecôte était un mouvement de sainteté céleste. Ceci fut parfaitement illustré par la tragédie de Ananias et de Sapphira. Cette sainteté du Seigneur, établie par l’Esprit Saint, doit être appliquée dans chaque étape et aspect de la vie du chrétien : dans l’esprit, l’âme, le corps ; dans ses relations, contacts, méthodes, moyens, etc. Tout ce qui est douteux, ambigu et équivoque est une contradiction et un antagonisme à l’Esprit de sainteté. Il est regrettable qu’il soit nécessaire de mentionner ces choses dans le contexte le l’œuvre de Dieu, mais il est évident que beaucoup de chrétiens outrepassent ces choses.

Deuxièmement, le baptême de l’Esprit est un baptême dans l’amour de Christ ; c’est un autre élément du baptême de feu. Bien entendu, il s’agit de tout autre chose que ce qui est considéré comme l’amour naturel, il ne s’agit pas d’amitié, de générosité, de sentimentalité ou de belles paroles. Cet amour est bien au-dessus de tout ceci. C'est un amour qui « use de longanimité; il est plein de bonté; l'amour n'est pas envieux; l'amour ne se vante pas; il ne s'enfle pas d'orgueil; il n'agit pas avec inconvenance; il ne cherche pas son propre intérêt; il ne s'irrite pas; il n'impute pas le mal; il ne se réjouit pas de l'injustice, mais se réjouit avec la vérité. » Cet amour sait être abaissé, être mis de coté, être surclassé ; il sait avoir ses propres intérêts mis à l’écart ; il sait persister lorsqu’il est rejeté et bien plus encore. Seul l’Esprit Saint peut donner et maintenir cet amour.

Pour conclure, soulignons que, pour tous les croyants, la base de toute vie et de tout service victorieux et conquérant, n’est autre que la révélation de Jésus Christ et Lui crucifié et de le voir intronisé en tant que tout-puissant Souverain. Il nous faut voir ces vérités devenir, par l’Esprit Saint, la puissance dans la vie de chaque croyant et une passion dans le cœur de chaque chrétien.


T.A.S. 

vendredi 16 octobre 2015

Matthieu 15:6 T. Austin-Sparks

Vous annulez ainsi la parole de Dieu au profit de votre tradition. (Matthieu 15: 6 ESV)

Cette révélation de Christ en nous, quand c’est une révélation réelle et vivante, va non seulement nous conduire vers la stabilité, l'assurance et la confiance, l’émerveillement , le rafraîchissement et la Vie, mais elle nous conduira aussi vers la solitude, et je ne serais pas honnête avec vous si je ne le disais pas , et voila pourquoi : Parce que la majorité des chrétiens sont  encore liés par la tradition.

Ce qu'ils ont reçu, ils l’ont reçu à travers des hommes ou d'un homme; ils ont adopté tout  un système complet de  vérité et d’enseignement appelé le christianisme. Ils y sont entrés, s’y sont établis, et ne peuvent voir au delà. Nous ne mettons pas en doute leur sincérité, ou leur sérieux, mais tout ce qu’ils ont reçu est de seconde main. C’est quelque chose qui a existé à travers les siècles chrétiens, développé par celui-ci et celui-là, conçu, formé et formulé par des enseignants différents. C’est devenu l'évangile, le christianisme évangélique dans tous ses propres termes, sa phraséologie et ses formes. Ils ne voient pas au-delà de cela.

Et quand quelqu’un quitte ce domaine pour entrer dans une connaissance directe personnelle du Seigneur à travers ce que nous appelons souvent « un ciel ouvert » - à travers une révélation nouvelle ou différente de Christ - dans cette expérience,  nous pouvons dire, "Il a plu à Dieu de révéler son Fils en moi » . Quand cela nous arrive , nous sommes alors dans un domaine où nous allons vivre la solitude. La majorité ne peut pas suivre, ne peut pas avancer avec nous, et ne peut pas comprendre.


Par T. Austin-Sparks à partir de: Le combat de la foi - Chapitre 4

La Mesure de Christ par T. Austin-Sparks

« Dieu a voulu donner à connaître quelles sont les richesses de la gloire de ce mystère parmi les nations, c’est-à-dire Christ en vous l’espérance de la gloire. » Colossiens 1 :27
Lisons tout ce verset avec attention, phrase par phrase, afin d’en retirer toute la portée de cette merveilleuse vérité : 

« Dieu a voulu donner à connaître – quelles sont les richesses de sa gloire – de ce mystère … c’est à dire CHRIST EN VOUS. » 
Les richesses de la gloire,Christ en vous !
« Ne reconnaissez-vous pas à l’égard de vous-mêmes que Jésus Christ est en vous?. » 2 Corinthiens 13 :5. 
Cette interrogation de l’apôtre n’est pas sans fondement, « NE RECONNAISSEZ-VOUS PAS ? », à l’égard de vous-mêmes, ne reconnaissez-vous pas que Christ est en vous ? Ne savez-vous pas cette chose merveilleuse ?
« Mes enfants, pour l’enfantement desquels je travaille de nouveau jusqu’à ce que Christ ait été formé en vous » Galates 4 :19. 
« Jusqu’à ce que Christ ait été formé en vous » ; nous avons ici une progression.
« Car ceux qu’il a pré connus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils » Romains 8 :29. 
Paroles merveilleuses ! Aucun homme n’oserait les prononcées, elles sont ici écrites de par la révélation de l’Esprit Saint.
« A chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ … jusqu’à ce que nous parvenions tous à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ. » Éphésiens 4 : 7, 13 
« La mesure … de la plénitude du Christ. »
Nous désirons immédiatement nous focaliser sur le Seigneur Jésus Christ, car c’est LUI qui est en vue. Ce que nous avons devant nous n’est ni un enseignement, ni une vérité, c'est à dire qui doit être obtenu avec plus de connaissance quand à la vérité ; il ne s’agit pas non plus de service, mais il s’agit bien du Seigneur lui-même.
 
Le but du Père, du commencement à la fin, est que le Fils, le Seigneur Jésus, remplisse toute chose, et que toutes les choses soient remplies de Christ – la valeur de toute chose, aux yeux de Dieu, est selon la mesure de la manifestation de Christ qui y est manifestée. C’est par ce critère que Dieu décide de l’importance de toute chose. Si c’est nous-mêmes qui sommes au centre, cela fera une grande différence, beaucoup devra être annulé car ce n’est pas Christ qui est manifesté. Nous devons comprendre que le Père ne voit que le Fils, et que les yeux du Père n’ont qu’un seul objet, et cet objet est le Bien-Aimé, Son Fils ; aux yeux de Dieu la valeur de toute chose est déterminée par la mesure dans laquelle est manifesté et glorifié le Fils, c’est la Sa fin et Son but.
L’Entière Globalité de Christ
Le service, la vision, la vocation, la glorification spirituels n’ont aucun fondement sans Christ, elles ne sont pas des choses en elles-mêmes, et ne peuvent être obtenues en dehors de la personne du Seigneur Jésus.
 
Pour beaucoup, le salut est une chose ; c’est quelque chose de détaché et considéré comme étant isolé, considéré comme séparé, pour le bien de ceux qui le reçoivent. La sanctification est considérée de la même façon. Bien souvent, nous pensons au salut et à la sanctification que par rapport aux personnes qui en sont l’objet ; comme étant quelque chose pour eux. Mais c’est Christ Lui-même qui est le salut, IL est la sanctification ; IL est ces choses.
 
Il en est de même du service et de la vocation, ils sont souvent considérés par rapport aux personnes elles-mêmes. L’expression « sauvé pour servir » n’est qu’une partie de la vérité, est un slogan dangereux, car, bien souvent, le motif est le service lui-même et non pas le Seigneur. Vous pouvez être tellement occupé par le service que le Seigneur s’en retrouve négligé. Nous avons séparé la vocation du Seigneur, et nous nous retrouvons « pris » par le service, complètement submergé par ses demandes ; et à la fin cela nous casse. Et lorsque le service devient dur et difficile, nous disons que nous allons l’abandonner, que nous allons démissionner, démontrant ainsi que nous avons séparé le service de la Personne, et qu’en fait nous avons été fort occupé chaque jour avec le service, avec le travail et non pas avec le Seigneur.
 
Il en est de même de la glorification, cette chose nous remue, nous apprécions chanter des cantiques qui nous parlent de notre glorification, mais Dieu désire qu’elle commence maintenant, c’est là sa volonté quand à la glorification. Qu’est-ce que la glorification ? C’est la pleine manifestation de Christ en nous. Dieu considère le salut, la sanctification, la vocation, le service et la glorification comme étant en relation avec le Fils, et comme n’ayant aucune valeur en dehors de Lui ; Il est le salut, Il est la sanctification etc.…
 
Le salut et la sanctification sont souvent considérés par ceux qui les reçoivent, comme étant des choses à être obtenues pour leur propre bien, pour qu’ils bénéficient de quelque chose qui est reçu par eux ; il s’agit souvent du salut pour le salut. Mais Dieu ne sauve pas pour la cause du salut, Il ne recherche pas le salut comme une fin en lui-même, mais pour la cause de Son Fils, pour la gloire du Fils. Ce n’est point le salut qui est en vue, mais le Sauveur. Si les gens se réjouissent dans le salut comme d’une chose reçue pour le propre bénéfice, la fin sera cachée par la première étape. Cela n’est-il pas souvent la cause des ralentissements et des arrêts dans la vie chrétienne ?
 
L’ouvrier doit être amené au lieu où, ne voyant aucun progrès ni résultat de son travail, il s’écrie « Je ne peux rien faire de moi-même ! » Et ainsi il en vient à voir la véritable signification du salut, et que de sauver une autre âme est totalement au-delà de ses capacité ; c’est l’œuvre de Dieu. Et ainsi il en arrive à l’objet du salut, qui n’est autre que la gloire du Fils de Dieu. Le salut n’est pas quelque chose, il s’agit de l’entrée, de la venue en nous d’une Personne : « Celui qui a le Fils a la vie », (1 jean 5 :12). « Mais à tous ceux qui l’ont reçu ».
 
Et ceci est tout aussi vrai en ce qui concerne la sanctification et le service. Tout service qui n’est pas accomplit sur le terrain de Christ en nous comme étant l’Ouvrier, ne peut accomplir le propos de Dieu, car seul le Seigneur Jésus par l’Esprit peut faire l’œuvre de Dieu. Oui – Nous sommes appelés à accomplir un service dont nous ne sommes pas capables ! Le service c’est amené le Seigneur Jésus au centre de tout, et tout service qui ne fait pas ainsi ne peut être appelé l’œuvre du Saint Esprit, mais plutôt le service de l’homme, qui n’accomplit pas l’œuvre de Dieu – ce travail sera éprouvé par le feu et sera rendu inutile.
 
La foi chrétienne n’est pas une doctrine, il ne s’agit pas vérité pour la vérité, mais il s’agit plutôt de la connaissance d’une Personne – c’est connaître le Seigneur Jésus. Personne ne peut être éduqué afin de devenir un chrétien, la foi chrétienne est la connaissance intérieure d’une Personne ; le connaître Lui comme demeurant en nous.
L’Universalité de Christ
Dieu a choisi exclusivement une Personne, et réunies en cette Personnes sont toutes les perfections divines, tout est inséparablement lié au Fils ; Il a placé toute les plénitudes de l’éternité et de l’univers en cette Personne. Il a amoncelé toute plénitude en lui, rien ne peut être obtenu en dehors de lui ; tout ce qui caractérise la nouvelle création est en Lui. La fin prédestinée de Dieu est une pleine présentation de la plénitude de Christ – «l’assemblée, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous », Éphésiens 1 :22-23.
 
Chaque endroit de l’univers parlera de Jésus Christ, ainsi nous ne pourrons pas aller à un endroit, ni rencontrer un personne sans y trouver une expression du Seigneur Jésus.
 
« Christ en vous l’espérance de la gloire » - ce sont les cieux. Nous marchons ici dans la présence du Seigneur Jésus, pensez à un univers comme celui là, une expression universelle de Son Fils en plénitude. C’est la fin que Dieu a en vue, que Christ remplisse toute chose, qu’en regardant aux choses nous y trouvions la plénitude de Christ. Tout a été fait pour Lui, et dans la nouvelle création tout parlera de sa présence et démontrera ses vertus. Oh ! La joie, même aujourd’hui, lorsque nous touchons une vie et que nous constatons qu’elle est pleine du Seigneur Jésus, et que le Seigneur Jésus est la plénitude de cette vie – quelle bénédiction !
 
Dieu s’est choisi une Personne et l’a placée afin d’être vue par tous – l’Homme Christ Jésus.
L’Universalité de l’Église
Nous ne pouvons aller au delà de A à Z en matière de littérature, tout est compris entre A et Z dans la sphère du langage, de la même façon Jésus Christ est le PREMIER et le DERNIER de la nouvelle création de Dieu ; nous ne pouvons aller au delà. Nous devons jamais penser qu’il n’y ait quoi que ce soit en dehors de Christ, IL est le Salut, IL est la Sanctification, IL est la Rédemption, IL est la Justification, la Paix, la Sagesse, l’Amour, les Cieux. 

« Ne reconnaissez-vous pas à l’égard de vous-mêmes que Jésus Christ est en vous?. » Ce Christ - en vous ! Voyez-vous les possibilités et les grandes implications de ceci ?
 
Dieu va transformer l’univers, non point de l’extérieur, mais de l’intérieur. Comment ? En mettant le Seigneur Jésus Christ à l’intérieur du croyant par le Saint Esprit, et à partir de ce moment là, il y aura deux activités – Lui être rendu conforme par Son Esprit, et Lui étant formé dans le croyant ; c’est ainsi qu’Il va amener cette nouvelle création.
« Christ EN VOUS l’espérance de la gloire », Colossiens 1 :27. 

« Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils, Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. », 1 Jean 5 :11-12. 

« Si quelqu’un n’a pas l’ Esprit de Christ, celui-là n’est pas de lui. » Romains 8 :9.

« Le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur, qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses. » Philippiens 3 :20-21. 

« Ayant revêtu le nouvel homme qui est renouvelé en connaissance, selon l’ image de celui qui l’a créé, où il n’y a pas Grec et Juif, circoncision et incirconcision, barbare, Scythe, esclave, homme libre; mais où Christ est tout et en tous. » Colossiens 3 :9-10. 

« L’assemblée, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous », Éphésiens 1 :23.
La Croissance en Christ
La vie chrétienne ne se vit pas par effort, ni en luttant, non pas en essayant de mettre en pratique certains enseignements, ni en essayant d’atteindre un certain but ; mais du début à la fin, et toujours, il est question de connaître intérieurement le Seigneur Jésus. Bien entendu ceci implique une réceptivité envers Lui, et le fait de céder continuellement à Son œuvre par Son Esprit en nous, et ceci engage également une coopération de notre part avec Lui dans son œuvre de transformation de nous rendre conforme à Son image.
 
Nous avons tous grandit depuis notre naissance. Comment avons-nous grandit ? Non pas en nous asseyant et en considérant que nous devrions augmenter notre taille, non pas en déterminant de combien nous devions grandir chaque jour, ni par aucun effort de notre part afin d’augmenter nos dimensions – nous avons tout simplement grandit. Mais en grandissant nous avons dû répondre aux lois de la nature. Et ainsi, en ce qui concerne le spirituel, nous devons reconnaître les lois de la croissance, et quand celles-ci sont ignorées, ou violées, il ne peut y avoir de croissance ; mais plutôt du déficit, de la faiblesse et de la perte.
Pourquoi la croissance est-elle rapide chez certains et lente chez d’autres ? Parce que pour quelques un il est « dur de regimber contre les aiguillons », ils questionnent sans cesse Dieu : « Dois-je faire ceci ? », « Est-ce nécessaire ? », « Puis-je faire cela ? » ; sans cesse ils questionnent. Malgré cela, ce sont ceux-ci qui clament, le plus souvent, haut et fort, qui veulent faire uniquement la volonté du Seigneur. Mais leur affirmation même indique qu’une lutte a lieu, et que leur croissance, si croissance il y a, se fait dans la douleur.
 
Par contre, d’autres, dans un esprit de sincérité et de pureté, laisse immédiatement le Seigneur agir en eux, et ainsi Il est libre de les conduire où Il veut sans perdre de temps dans les controverses avec la volonté de Dieu, et leur total abandonnement et leur complète obéissance font qu’il n’y a aucune faiblesse envers cette volonté divine. Il y a ici une passion pour le Seigneur LUI-MÊME, et pour Lui d’avoir toute Sa volonté, quel qu’en soit le coût.
 
Tout dépend de notre appréciation du Seigneur Jésus. Lorsque nous avons une bonne estimation du Seigneur, et lorsque nous voyons tout ce qu’Il représente pour nous devant le Père, et lorsque par la foi nous nous approprions ce Seigneur, alors nous croissons en Lui – 
« contemplant à face découverte la gloire de Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, par le Seigneur en Esprit. », 2 Corinthiens 3 :18.
 
L’entrave à la croissance spirituelle, c’est de regarder aux choses comme étant séparées de la PERSONNE du Seigneur Jésus. Nous ne discuterions pas les Écritures, comme nous le faisons parfois, en débattant de ceci ou de cela, si nous avions une pleine appréciation de Lui. Nous ne ferions pas ces choses si notre passion était qu’Il obtienne toute la gloire, nous devrions plutôt Lui céder ; afin que Christ est toute la gloire en nous.
 
N’est-ce pas là notre difficulté, que nous regardons souvent aux choses comme étant séparées du Seigneur ? Une appréciation adéquate du Seigneur élimine toutes les difficultés de la croissance spirituelle. Christ est le plus glorifié lorsqu’Il a toute la place dans le cœur. La croissance est intimement liée avec le Bien-Aimé, et la croissance est l’issue de notre occupation avec LUI, donnant, en toute chose, toute Sa place au Seigneur Jésus ; Il est le premier, Il est pour tout et en tous. Il est question, en fait, de la mesure de Christ, nous devons voir que TOUT est lié au Seigneur Jésus.
Tout en question de connaître le Seigneur dans nos cœurs, alors Il aura toute la place en nous, et sera libre d’œuvrer à travers nous.
Focalisons-nous sur Lui, et voyons que LUI-MÊME est toute chose.
L’Évangile de Dieu est que nous sommes sauvés afin d’être rendus conformes à l’image de Son Fils. Nous devons parvenir à la plénitude de la « mesure de Christ » – « à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ ». Éphésiens 4 :13

T.A.S.