chapitre
1
LA FOI EN CHRIST EN RELATION AVEC L'INTENTION DIVINE
''...afin
de vivre pour Dieu....si je vis maintenant dans la chair, je vis dans
la foi au Fils de Dieu, qui ma aimé et qui s'est livré Lui-même
pour moi.'' (Galates 2.19-20)
Méditons
pendant un moment sur cette déclaration bien connue : ''afin de
vivre pour Dieu....si je vis, c'est Christ qui vis en moi; si je vis
maintenant....je vis dans la foi au Fils de Dieu...''
Je
pense que c'est en vérité une question de très grande importance
que nous reconnaissons l'aspect objectif de la foi de l'apôtre et de
celle qui doit être de même en nous. Je veux dire que le Seigneur
Jésus est l'objet de la foi présente ici. Cela nous rend très
assurés et en délivrerait beaucoup parmi le peuple du Seigneur de
ces dangers qui si souvent les assaillent.
Maintenant
remarquez que l'apôtre dit : ''j'ai été crucifié avec Christ...''
Il ne dit pas :''je suis en train d'être crucifié avec Christ'' ou
: '' je vais être crucifié avec Christ ou :''j'ai commencé, à un
moment, d'être crucifié avec Christ et je continue d'être crucifié
avec Christ et ce jusqu'à la fin.'' Non, ce n'est pas ce qui est
dit, mais :''j'ai été crucifié avec Christ.'' Ce qu'il veut dire,
c'est que la chose a été accomplie dans sa totalité lorsque Christ
fut crucifié. Non pas qu'une partie de moi-même fut crucifiée et
qu'une bonne part supplémentaire a été laissée pour être
crucifiée, mais que le tout fut crucifié en Lui. Donc, dit-il, j'ai
en effet accepté de façon précise, en tant que chose pleine et
complète, en tant que réalité, que : ''j'ai été crucifié dans
le Fils de Dieu qui m'a aimé et s'est livré Lui-même pour moi.''
C'est là où la vie de foi commence. Cela a été accompli.
la
foi dans le Fils demeurant en nous
Ma
préoccupation n'est donc pas de chercher chaque jour à être
crucifié, de me prendre en compte et de m'inspecter dans tout ce que
je suis par nature en vue de le crucifier. Tout cela Lui incombe
entièrement tandis que je Lui fait confiance. Ce n'est pas mon
affaire, c'est la Sienne. J'ai été crucifié, je suis en vie et
cependant ce n'est plus moi qui vis, mais Christ qui vit en moi. Donc
ma position est celle de la foi en Lui, qui, en Lui-même m'a amené
à la croix, en qui j'ai été crucifié, qui s'est livré Lui-même
pour moi; la foi en Lui, croyant qu'Il perfectionnera tout ce qui me
concerne. Je Lui fait confiance de manière objective, comme
Celui qui, étant en moi, lié à moi, est cependant à part de moi
en Lui-même. La foi en Lui pour mener tout à bien a été liée à
cette croix. Ce n'est pas l'affaire de mon soucis, de mon attention,
de mon tracas, de mon anxiété, de mon effort, mais de la foi dans
le Fils de Dieu.
Maintenant
si vous avez quelque question quant à savoir si c'est ici le sens de
la parole et sa relation avec sa valeur, vous devez simplement
regarder le contexte. En relation avec quoi Paul dit-il ceci:
''...c'est par la foi que je suis mort à la Loi...j'ai été
crucifié avec Christ ?'' Le rapport est établi avec la Loi. Quels
étaient l'intention et l'objet de la Loi ? La Loi est bonne, elle
est parfaite et elle a pour dessein de nous rendre semblables à
Dieu. Elle exprime la pensée et l'attitude de Dieu à l'égard de la
vie, non seulement à l'encontre de bien des choses, mais aussi en
faveur de bien des choses. Ainsi, la Loi avait pour dessein de rendre
les hommes saints, de les rendre parfaits. L'apôtre s'appliqua à la
Loi en vue d'être saint et conforme à la pensée de Dieu. Mais il
découvrit que la Loi ne pouvait pas réaliser ce dessein en raison
de ce qu'il était en lui-même. Paul rend cette chose claire dans la
lettre aux Romains où il montre que l'échec de la Loi était dû à
la ''faiblesse de la chair''. Néanmoins, c'était là le but de la
Loi. La Loi a échoué à cause de l'homme faible. Cependant, il y a
un Fils puissant de Dieu. J'ai été crucifié quant à la Loi, en
vue de vivre pour le Fils puissant de Dieu. La Loi est échangée
contre le Fils de Dieu. Le Fils de Dieu prend la place de la
Loi. La Loi ne peut pas me transformer à l'image de Dieu, mais le
Fils puissant de Dieu le peut, et cela parce qu'Il vit en moi. La Loi
n'a trouvé en moi aucun élément de force, de capacité,
d'aptitude, à satisfaire Dieu. C'est là où la Loi a échoué car
il n'y avait rien en moi qui puisse satisfaire Dieu. Mais maintenant
Christ vit en moi, et si je vis, ''ce n'est plus moi qui vis c'est
Christ qui vit en moi.'' J'atteins donc le but de Dieu, non pas en
m'efforçant de garder la Loi, ce qui aboutit toujours à un échec,
mais en me confiant dans le Fils de Dieu. Ainsi je parviens là où
la Loi avait pour but de m'amener, sans pouvoir y parvenir parce
qu'il n'y avait en moi aucune force, ni rien de bon. A présent, je
parviens à ce but parce que Christ est en moi et peut m'y amener.
Désormais, tout ce qui est attendu de moi, c'est que je place en Lui
une foi implicite sans me tracasser au sujet de ma crucifixion. Cela
est accompli en Christ, et je Lui laisse la charge de réaliser
l'œuvre en moi. Oh, le danger sans bornes, les multiples dangers
dans cette conscience de soi qui naît d'une mauvaise sorte de
subjectivité, celle qui consiste à nous occuper de ce que nous
sommes ou de ce que nous ne sommes pas, au lieu de la saine
subjectivité. Christ est le sujet à l'intérieur et je suis occupé
de Lui : '''la foi au Fils de Dieu'' ; occupé non de mon
imperfection mais de Sa perfection, non de quelque faiblesse, mais de
s force, non de mon incapacité mais de Son pouvoir, non de moi-même
de quelque manière que ce soit, mais de Lui. L'homme de foi est
occupé du Fils de Dieu, ''qui m'a aimé et s'est livré Lui-même
pour moi.''
Ainsi,
il ne faut jamais être occupé de ce qu'il nous arrive d'être à un
moment ou à un autre. Il est possible d'être occupé simplement de
nous-mêmes quand nous nous sentons bien et dire : ''Nous sommes
meilleurs, aujourd'hui.'' Ce peut être un terrain qui permette à
l'ennemi de nous surprendre et de nous porter un coup, tout aussi
fatalement que si nous sommes occupés du côté misérable de nos
êtres. Non, ni ce qui est bon, ni ce qui est mauvais ou médiocre,
aucune expérience, aucun des traits de nous-mêmes et de notre
propre condition ne doivent nous accaparer à quelque moment que ce
soit. Nous devons toujours avoir les regards sur Jésus, le chef et
le consommateur de la foi.
Christ
vit ! C'est là où nous commençons. Ensuite, Christ vit en moi ! Et
l'autre moitié de la déclaration est : Je vis par la foi en Lui. Il
vit en moi, je vis en Lui par la foi. Paul, comme vous le remarquez,
détourne ici toute la force du mot ''je'' (ou ''moi'') ''Cependant
je vis'', puis, pour ainsi dire, il revient à moitié sur ses pas et
il dit : ''Ce n'est plus moi.'' C'est comme s'il avait peur de ce
''je''. Je vis, oui, je vis, cependant, ''ce n'est plus moi... c'est
Christ...'' Il détourne immédiatement toute la force de ce ''je''
et la met toute entière sur ''Christ''. C'est la vie de la foi.
Souvenons-nous que ce n'est pas la fois en tant que chose abstraite
qui est de quelque valeur. En vérité, nous pourrions aller jusqu'à
dire que ce n'est pas du tout la foi, en ce qu'elle est. Ce qui rend
la foi vertueuse et efficace, c'est son objet. Non pas la foi, mais
l'objet de la foi, c'est là, le facteur principal. Paul ne s'arrête
pas court pour dire : ''Je vis par la foi.'' Il rend cela très
clair, très significatif : ''la foi au Fils de Dieu.'' Le Fils de
Dieu ! Le titre intégral : Dieu manifesté comme Fils, c'est-à-dire
Dieu dans Son émanation. Il est absolument impossible à Dieu en
Lui-même, en ce qu'Il est dans Son essence, d'habiter en nous,
d'être associés à nous. Cela était irréalisable à jamais. Il
devait venir d'une façon qui rend possible Son union avec nous.
C'est ce qui est contenu dans cette expression de Fils.
Dans
la lettre aux Galates, il y a trois personnes éminentes. L'une, bien
sûr, plus grande que toutes les autres, les éclipsant toutes, est
le Fils de Dieu, Jésus-Christ. Il se tient là comme la grande
figure centrale ayant la prééminence. Mais, ensuite, comme devant
Lui, de chaque côté,il y a deux autres grandes figures, Abraham et
Paul, avec, pou ainsi dire, le Seigneur Jésus, penché sur eux,
ayant une main posée sur chacun d'eux. Il y a union entre eux. Paul
se tient aussi debout joignant les mains à celles d'Abraham. Dans
cette lettre, Paul a, en effet, ses mains jointes à celles
d'Abraham. Comme vous le verrez, il se tient comme Abraham, sur la
même base de foi s'y attachant, et alors, la foi devient le facteur
essentiel dans l'épitre. Ce vingtième verset du chapitre deux est
un verset qui gouverne tout. Il rassemble et résume toute cette
lettre aux Galates. Tout ce qui se trouve dans l'épitre est
rassemblé dans ce verset. Nous verrons cela, dans une certaine
mesure, tandis que nous progresserons.
La
base septuple de la foi
Or
il y a sept choses dans lesquelles la foi a introduit Abraham.
Et Paul, se saisissant de la main d'Abraham, par delà les année, et
sur la même base de foi, rend parfaitement clair que la foi l'a
introduit dans ces mêmes choses; il se trouve là, avec Abraham. Ce
qui en résulte c'est que l'église est appelée à cette base
septuple de la foi, et cela parce que l'église a part à sa
plénitude particulière, grâce à Paul qui a reçu et transmis la
révélation.
Considérons
donc ces sept choses, en examinant brièvement chacune d"elles.
1
UNITÉ AVEC L'INTENTION DIVINE
Premièrement,
la foi a introduit Abraham dans une unité avec l'intention divine.
Il y avait une intention souveraine dans le cœur et la pensée de
Dieu quand il apparut à Abram à Ur en Chaldée. Toutes les activité
de Dieu avec Abraham avaient en vue cette intention. Quelle
était-elle ? L'intention divine était une descendance céleste en
union avec le Fils de Dieu.
Voulez-vous
donc vous référer à un ou deux passages: Lisez, s'il vous plait
Galates 3, versets 7,16 et 26 à 29. Vous voyez l'intention : une
descendance céleste en union avec le Fils de Dieu.
L'obéissance de la foi d'Abraham l'a introduit dans une unité
d'action et de travail avec cette grande intention de Dieu. Je dis
que Dieu est venu avec une intention et qu'Il fit une déclaration,
mais nous savons très bien que cela réclamait de la foi, et une foi
véritable, d'autant que cela demandait un mouvement important de la
part d'Abraham afin que l'intention de Dieu devienne une réalité
par son moyen. Dieu peut avoir une grande intention : Il a une grande
intention concernant l'église, et dans un sens analogue, Il peut
avoir une intention avec chacun de nous. Ce peut être un ministère
qui nous est accordé de Dieu en relation avec Son dessein et cela
devient le dessein de nos vies. Mais, malgré toute l'intention qui
se trouve dans le cœur de Dieu, celle-ci est irréalisable tant que
la foi fait défaut en nous. Elle maintenue en suspens jusqu'à
ce que la foi soit exercée de notre part. L'accomplissement de toute
l'intention divine demande la foi et ne peut être réalisé que sur
cette base . La foi a introduit Abraham dans une unité avec cette
grande intention de Dieu. De même, la foi est exigée pour nous
amener dans une unité active, à la fois avec le dessein tout entier
et avec la part spécifique du dessein qui, dans la pensée de Dieu
nous a été dévolue. ''...sans
la foi, il est impossible de Lui être agréable...''. Le
plaisir de Dieu se trouve dans la réalisation de Son intention.
2
UNITÉ AVEC LA MÉTHODE DIVINE
Deuxièmement,
la foi a introduit Abraham dans une unité avec la méthode que Dieu
avait l'intention d'employer d'un bout à l'autre dans
l'accomplissement de Son intention. Quelle était et quelle est la
méthode Dieu ? C'est la séparation d'avec la terre et la nature et
l'union avec le ciel (Galates 4.25-26 ; 6.14-15) Il y a le monde, la
terre et la nature. Tout cela est retranché par la croix. Il y a
séparation d'avec ce qui est d'en bas en union avec le ciel. Nous
connaissons suffisamment la vie d'Abraham pour savoir, à quel point,
Dieu a suivi scrupuleusement cette méthode avec lui : ''Va-t-en
de ton pays, de ta patrie et de la maison de ton père...'' Mais
il s'agissait seulement du début de son exode. Le principe fut
appliqué entièrement jusqu'à la fin : sortir, sortir sortir de
plus en plus. Sortir de de ce qui est terrestre, sortir de ce qui
était de ce monde, sortir de lui-même, de sa pensée propre, de son
propre jugement, de son ''je''. Et puis, une union avec le ciel, une
union avec le ciel grandissante, qui va en s'approfondissant. C'est
là, la méthode de Dieu pour réaliser Son intention. Or, s'il est
une chose plus qu'aucune autre, qui caractérise vraiment l'église,
en tant que corps de Christ, c'est celle-ci : d'une part, elle est
hors du monde, d'autre part, elle est en union avec le ciel, elle est
céleste. La foi a introduit Abraham en unité avec la méthode de
Dieu, et il est parfaitement évident qu'à moins qu'il n'y ait la
foi, nous ne parviendrons pas à cette base. Cela nécessite beaucoup
de foi, la foi pour vivre avec vos pieds spirituellement séparés de
la terre. Car si la foi est absente, ou si sa mesure est insuffisante
comme cela arriva à Abram, nous descendrons en Égypte, nous nous
tournerons vers Agar. Nous rechercherons ce qui est tangible, les
voies des sens, pou réaliser les desseins divins, nous ferons le
choix des ressources terrestres. Tel est donc le chemin de la foi, le
chemin du dessein éternel. Ces deux choses sont inséparables. Dans
les Ephésiens sont étroitement associés le dessein éternel et la
position céleste de l'église. Paul joint les mains à celles
d'Abraham sur cette base-là, et tous les deux sont liés au Christ
céleste, hors de ce monde et dans les cieux.
Cela
est suffisant en ce qui concerne ce point pour le temps présent,
mais vous pouvez voir Galates 2.20 dans tout ceci : ''J'ai
été crucifié...'' : J'ai
été placé hors de moi-même, hors du monde. ''si
je vis, ce n'est plus moi...c'est Christ qui vit en moi...'' Tout
ce que je vis ici dans la chair, je le vis par la foi au Fils de
Dieu. Ma vie est au ciel, elle hors de tout ce qui est ici.
3
UNITÉ AVEC LE MOYEN DIVIN
Troisièmement,
la foi a introduit Abraham dans l'unité avec le moyen divin. Par
quel moyen Dieu atteint-Il son but dans Son peuple ? Quel est le
moyen de Dieu pour mener à bonne fin Son intention ? C'est par
l'Esprit de l'état de fils, par la croix (Galates 4.6-7, 19 ; 3.14).
Il y a dans cette lettre bien d'avantage en ce qui concerne le
saint-Esprit, mais l'instance centrale quant à l'Esprit, dans les
Galates, est celle de l'Esprit d'état de fils. L' Esprit du Fils de
Dieu est présenté ici de façon prééminente comme l'Esprit de
l'état de fils dans nos cœurs, et il n'y a aucun espoir d'atteindre
le but de Dieu, ou même de faire le premier pas dans cette
direction, sans l'Esprit en tant que l'Esprit de l'état de fils. En
premier lieu, il doit y avoir le cri du petit enfant: ''Père !'' Il
doit y avoir cette relation produite par l'Esprit. Puis l'Esprit de
l'état de fils, une fois qu'il est en nous, doit pleinement se
mettre à former Christ en nous. Ainsi, dans cette lettre l'apôtre
dit : ''mes
enfants pour qui j'éprouve à nouveau les douleurs de l'enfantement,
jusqu'à ce que Christ soit formé en vous.'' En
vérité, nous pourrions dire que cela est la cause immédiate de
cette lettre. C'est en cela que les Galates étaient en train
d'abandonner cette vie dans l'Esprit en tant que fils, qui devait les
amener au plein but de Dieu. L'apôtre est en travail sur ce point.
Il n'est pas question de ma lutte en vue du but de Dieu, mais de
l'Esprit du Fils de Dieu qui, en moi, donne l'énergie en vue du but
de Dieu. Oh que nous ayons la foi ici. Si vous avez vraiment la foi
sur ce point particulier, vous aurez le secret d'un profond repos.
Vous
savez, nous avons spirituellement nos temps de ''coupure'' ; des
temps de ''coupure'' dans la vie de prière quand il semble
impossible de prier ; des temps de ''coupure'' à bien d'autres
égards spirituellement. Peu importe nos efforts, nous n'y pouvons
rien. Qu'allons-nous faire ? Eh bien, si mon expérience vous est de
quelque valeur, étant donné que je pense avoir découvert un peu du
secret des choses, je suis parvenu à cette position : grâce à
l'Esprit, Christ se trouve en moi, et tout se trouve chez Lui, pas
chez moi. Ce n'est pas ce que je peux faire , ni ce que je ne peux
pas, ni comment je suis aujourd'hui : tout se trouve chez Lui.
Aujourd'hui, peut-être, je ne suis pas conscient de Sa présence en
moi, mais au contraire très inconscient de Sa présence en moi et
très conscient de choses qui ne sont pas Christ. Eh bien, c'est là
mon état : mais Il est fidèle, Il est véritable. Il m'a accordé
certaines garanties s'engageant à ne point me délaisser ni
m'abandonner. Il a promis d'être avec nous tous les jours jusqu'à
la fin nous assurant que Celui qui commencé cette bonne œuvre la
rendra parfaite pour le jour de Christ. Il a commencé cette chose,
ce n'est pas moi. Il s'en est chargé. Avant même que j'existe, Il
avait résolu de mener à bien Son œuvre parfaite en quiconque se
confierait en Lui. Cela fut entièrement décidé, avant même que je
voie la lumière du jour, de sorte que je n'ai pas commencé cette
chose, elle n'a pas débuté avec moi. Ma part, c'est de me confier
en Lui, oui, me confier en Lui. Si je parviens pas à faire une
brèche, je puis Lui dire: ''Seigneur je n'arrive pas à prier en cet
instant, je dois me confier en Toi pour faire toute la prière''.
Aucun
de ceux qui ont vraiment leur cœur attaché au Seigneur ne
s'emparera d'une déclaration de ce genre comme un prétexte pour ne
pas prier.
Je
n'essaie pas de vous donner quelque excuse pour renoncer à prier. Je
dis qu'il y a des temps de ''coupure'' et il me parait possible que
le Seigneur nous permette de connaître des temps semblables afin que
nous ne nous appuyons pas à nouveau sur des œuvres. Il nous retire
justement de cette base là et nous pousse sur Lui-même, et il ne
nous reste aucune autre alternative que de nous confier en Lui. Vous
n'abandonnez pas votre vie de prière en adoptant cette ligne de
conduite en un temps comme celui-là. Si vous pouviez prier vous le
feriez, mais maintenant en un temps de réelle incapacité, vous vous
confiez simplement au Seigneur à ce sujet. Je constate que je
connais ces temps de ''coupure'', mais comme je me confie dans le
Seigneur d'une manière précise et lui dis: ''Seigneur, c'est ta
responsabilité; je sais que ceci ne durera pas; cette vie de prière
reviendra et en attendant je me confie en Toi.'' Cette vie de prière
revient en effet et dans une plus grande plénitude avec une plus
grande bénédiction. Bien-aimés, j'ai éprouvé cela maintes et
maintes fois. Cela revient. Ce n'est pas purement et simplement que
vous devenez meilleur et que vous repartez. Vous savez très bien que
vous pouvez être parfaitement en forme et cependant incapable de
prier. Personne ne peut fabriquer la prière. Être capable de prier
n'est pas une question de santé et de force. Vous pouvez être un
homme ou une femme parfaitement fort, mais ce ne sont pas là les
conditions qui nous rendront capables de parvenir au ciel dans la
prière. La prière nécessite d'être sous un ciel ouvert. La prière
est une communion avec le Seigneur. Cela est Son œuvre et non pas la
notre. C'est le produit de Sa vie. Confiez-vous en Lui. ''Si
je vis ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi'' Il
a toute l'affaire en main. Tandis que mon attitude est celle de la
foi en Lui, Il veillera à ce qu'il y est une vie de prières et une
vie dans la Parole. La foi positive en Lui est le secret de tout dans
la volonté de Dieu.
Nous
laisserons le reste pour le temps présent. La foi introduit l'unité
avec l'intention divine, avec la méthode divine, avec le moyen
divin. L'intention est une descendance en union avec le Fils de Dieu.
La méthode est la séparation d'avec la terre et la nature et
l'union avec le ciel. Le moyen est l'Esprit de l'état de fils par la
croix. Tout cela se trouve dans Galates 2.20: ''J'ai été crucifié
avec Christ; et si je vis ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui
vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au
Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré Lui-même pour moi.''
Et Il me soutiendra jusqu'au bout !
Chapitre
2 TRAITS SUPPLÉMENTAIRES DU SEPTUPLE FRUIT DE LA FOI
Nous
avons présente, de façon spéciale dans nos pensées, la lettre aux
Galates et le verset qui résume le tout, à savoir, le verset 20 du
chapitre 2, réuni à la dernière partie du verset 19. Nous avons vu
quelle large place a Abraham dans cette lettre, et donc, quelle large
place à la foi. Je pense qu'il serait juste de dire qu'en écrivant
cette lettre, l'apôtre avait pour objet de traiter la question de la
foi, et il introduisit Abraham comme le grand exemple. Comme nous
l'avons déjà dit, Paul joignait, à travers les siècles, les mains
à celles d'Abraham et se tenait avec lui sur la même base.
Nous
nous sommes mis à noter sept choses dans lesquelles la foi a
introduit Abraham, et aussi Paul de façon semblable, et cela
s'applique à nous. Nous avons fait brièvement mention de trois
d'entre elles. La première chose dans laquelle la foi amena Abraham
fut l'unité avec l'intention divine, cette intention étant une
descente céleste en union avec le Fils de Dieu. La seconde chose fut
l'unité avec la méthode divine, à savoir, la séparation d'avec la
terre et la nature, et l'union avec le ciel. La troisième chose fut
l'unité avec le moyen divin, qui est l'Esprit de l'état de fils par
la croix. Maintenant, nous continuons avec la quatrième.
4 L’UNITÉ
AVEC LE TEMPS DIVIN
Galates
4.4 aborde ceci : ''...quand
la plénitude du temps est venue, Dieu a envoyé Son
Fils...'' (version
anglaise) Quand vint la plénitude du temps ! Ce n'est pas
difficile pour nous de voir, dans le cas d'Abraham, comment sa foi
fut amenée en relation avec le temps de Dieu. Le facteur chez
Abraham fut un facteur très réel, et peut-être l'un des plus
éprouvants et des plus sensibles pour sa foi.
Or,
ce facteur temps, dans le cas d'Abraham, a touché bien des points en
relation avec la signification de sa vie. Abraham reçut une
révélation très vaste de la vérité divine et une révélation
très complète, et donc, par sa signification, sa vie a eu une
influence sur beaucoup de choses. Maintes et maintes fois nous
rencontrons un test de la foi d'Abraham en relation avec le planning
de Dieu. En vérité, d'un certain point de vue, nous pouvons résumer
toute sa vie et dire qu'elle a abouti à la fin au triomphe de
la foi sur ce facteur particulier. Dans le plein sens divin, il n'a
point reçu les promesses durant sa vie. A la fin de sa vie, il
s'attendait encore à l'accomplissement de la promesse, et si sa
foi avait succombé il aurait naturellement adopté l'attitude
suivante : Étant donné que la chose ne s'était pas accomplie
depuis un si long temps et durant sa vie, tout cela représentait
peut-être une grosse erreur de sa part, une fausse espérance, un
certain égarement et ainsi de suite. Mais tout à la fin, si la
lettre aux Hébreux doit être prise comme révélant la position
réelle, il croyait encore. Il a donc cru que Dieu avait Son plan
pour l'accomplissement de Son intention et que, bien que cela ne se
soit pas produit durant sa vie, cela néanmoins se produirait. Mais
durant sa vie, à l'intérieur des limites de toute la sphère de
l'intention divine, il y a eu des exemples d'épreuves à propos du
facteur temps, et ayant été testé sur ce facteur-là, la promesse
fut accomplie.
C'est
du principe que nous voulons nous saisir. Nous l'avons rendu clair
peut-être, de façon suprême, à propos de la promesse d'Isaac.
Vous vous souvenez comment dans le quinzième chapitre de la Genèse,
le Seigneur est venu vers Abram lui donner la promesse qu'en sa
descendance Il y aurait une bénédiction universelle. C'est alors
que le combat commença, et qu'Abram prépara un sacrifice, et
comment, de son côté, il entra lui-même dans une alliance avec
Dieu par la foi. Quand il eut réalisé sa part, c'est-à-dire la
part de sa foi, qu'il croyait Dieu et ratifiait cela, de son côté,
dans une alliance par le sacrifice, alors il nous est dit, quand tout
cela fut accompli, que Dieu fit alliance avec Abram.
L'épisode
semble être l'indice d'une confiance absolue dans la promesse de
Dieu concernant la descendance ; l'indice qu'Abram prit
position à cet égard, une position absolue qui l'engageait à fond
par la foi. Cela renfermait tout, et cela n'est compris et reconnu
que lorsque l'on voit à quoi Dieu s'est engagé ce jour-là. Car
Dieu n'a fait d'alliance qu'en relation avec Son propre Fils. Il est
important de se souvenir que les alliances de Dieu ont trait à Son
Fils. Elles sont liées au Seigneur Jésus.Quand Dieu, ce jour-là,
fit alliance avec Abram, dans le sang, par l'autel, Dieu s'engageait
en ce jour par tout ce qu'Il possédait, tout ce qu'Il pouvait faire.
Il s'engageait jusqu'à la mesure de Son Fils unique et bien-aimé et
ce, jusqu'à la mort. Car cet autel et ce sacrifice préfiguraient le
don le plus plein et le plus grand de Dieu dans l'alliance.Pour sa
part, Abram entra en cela. Qu'il sut ou non ce qui allait arriver,
nous ne pouvons pas le savoir, mais il devait savoir que, pour sa
part, l'alliance l'engageait à être aussi absolu que Dieu, dans Son
engagement, ce jour-là. Ce qui suivit, quelques années plus tard
fut la demande de Dieu, à Abram d'accomplir sa part dans
l'alliance. ''Prends
ton fils, ton unique, celui que tu aimes...'' Abram
fut réellement éprouvé en ce jour subséquent, concernant ce qui
avait eu lieu ce jour particulier, et c'est la même foi qui reçoit
et qui donne le fils.
L'intention
du délai
Donc,
au chapitre 15, vous avez la promesse, et bien que cela ne paraisse
pas être ainsi, vu que l'histoire est si rapidement représentée,
il semble que cela eut lieu au moins quinze ans avant la promesse fût
accomplie. Cela eut lieu au moins quatorze ou quinze auparavant, mais
nous ne pouvons pas dire combien exactement, car l'Hébreu est très
imprécis sur ce point. Vous vous souvenez que lorsque les
hommes vinrent vers la tente d'Abraham et
ratifièrent les promesses, leurs propos dans notre traduction
ressemblent à quelque chose comme ceci: ''au temps, ou à l'époque
ou à la période''. (Genèse 18.14) Les mots sont très vagues.
Certains ont traduit cela: ''l'année prochaine, au temps fixé...''
mais nous pouvons rendre cela de cette façon avec certitude. Tout ce
que nous pouvons dire est que ce fut une ratification précise de la
promesse, qu'au temps fixé par Dieu, se serait accompli. Cette
ratification dans la tente eut lieu quelques quatorze ou quinze
années après les évènements du chapitre 15, où la promesse fut
donnée. Donc, prenant en considération toute autre circonstance:
promesse âge et ainsi de suite, vous pouvez constater que ce facteur
temps fut une réelle question de foi. Le temps passe. On s'éloigne
de plus en plus de toute possibilité d'accomplissement. Abram était
âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans lorsque cette ratification de la
promesse fut faite. Vous voyez que le facteur temps fut un réel
test. En outre, ce fut un mouvement de Dieu délibéré et précis.
Pourquoi le Seigneur, sachant ce qu'Il ferait, n'as-t-Il pas attendu
jusqu'à ce qu'Il soit sur le point de l'accomplir, pour venir
simplement dire : ''Abram, ceci aura lieu!'' et le
réaliser ? Mais non! Il est venu, l'a annoncé et s'en est allé, et
les années se sont succédées. Puis Il revint, ratifia Sa
promesse, et sur ce, il y eut encore de l'attente. Le Seigneur a des
voies étranges. Il agit à notre égard de cette façon. Il doit
introduire Ses instruments dans l'unité de Lui-même. Il y a une
petite phrase dans le Nouveau Testament qui est conçue comme ceci:
''lorsque la
patience de Dieu se prolongeait aux jours de Noé...'' Si
cette parole signifie quelque chose, elle signifie que le délai,
dans un cas comme celui d'Abram, n'était pas une chose
plaisante pour Abram, pas une chose qu'il choisirait en ce qui le
concerne. Cela donnerai à entendre que si le Seigneur pouvait avoir
le chemin libre, Il achèverait Son intention immédiatement. La
longanimité, l'indulgence, la patience, l'endurance, toutes ces
choses de la part de Dieu ne sont pas celles qu'Il choisirait dans la
mise à exécution de Ses intentions, vu toute la souffrance, la
détresse et la peine qui s'y trouvent. Mais Il a souffert et Il a
souffert longuement, et Ses instruments doivent parvenir à l'unité
avec Lui, l'unité avec Son cœur. Le point est que cela élève
cette chose à un certain niveau. Ce n'est pas que le Seigneur agit
avec vous et avec moi simplement comme un maître d'école, essayant
d'obtenir quelque chose en nous. Il se peut que le Seigneur désire
que des qualités morales se déroulent en nous : la patience, la
longanimité et ainsi de suite. Il n'y a aucun doute que cela est
vrai, mais ce n'est pas simplement cela. Le Seigneur dit : ''Je ne
vais pas faire ceci jusqu'à ce que tu manifestes des signes de
certaines qualité.'' Le Seigneur nous élève exactement sur le même
niveau que le Sien, nous introduisant dans une réelle unité avec
Lui, de sorte que nous ayons le même sentiment que le Sien envers
les autres, et à l'égard de la situation et du besoin. Je crois que
lorsque le Seigneur peut obtenir dans Son église un cri corporatif
qui est le Sien, alors Son temps est arrivé. Le Seigneur n'est pas
seulement en train d'attendre un temps. Il y a quelque chose qui est
lié à ce temps. Il cherche à produire dans le cœur de Son
instrument ce qui est dans Son propre cœur, de sorte qu'il crie un
seul cri avec Lui. L'église doit crier, elle doit crier le cri de
Dieu, et ce cri ne se trouve pas encore dans l'église. Il y a bien
des voix, des voix qui sont en contradiction l'une avec l'autre, et
par l'agonie du délai, l'agonie de l'impossibilité grandissante de
la situation et par l'agonie du besoin en faveur de ce qui est de
Dieu en face de tout ce qui est autre, l'église sera amenée à
crier ce cri là. Au milieu de la nuit, il y aura un cri ! Donc, cela
est l'unité avec Dieu dans Son temps.
Cependant,
il est vrai que Dieu a Son temps. Il y a une plénitude de temps à
l'égard de tout mouvement divin, et nous ne pouvons pas sortir les
choses du temps de Dieu. Peut-être avons-nous appris cela. Nous ne
pouvons pas précipiter les choses, nous ne pouvons pas hâter Dieu,
nous ne pouvons pas produire les choses pour lesquelles le temps
n'est pas mûr. Cette connaissance se trouve chez le Seigneur, et Il
voudrait nous introduire en esprit dans l'unité avec Lui sur ce
point. Ainsi, être en accord avec Lui en Son temps, afin que lorsque
Son temps sera vraiment là, Il nous ait à Sa disposition comme ceux
par lesquels Il peut agir. Quelle que soit l'intention qui est liée
à Son temps, le Seigneur doit avoir un instrument par lequel Il
puisse agir en vue de son accomplissement. Et lorsque le temps du
Seigneur arrive, combien nous le savons dans nos cœurs ! Je pense
que, nous tous, savons quelque chose à ce sujet. Oh, combien nous
avons crié, gémi, agonisé, lutté de toutes nos forces et fait
tout ce que nous pouvions faire pour obtenir de Dieu qu'Il fasse
certaines choses, mais Son temps n'était pas venu. Nous avons été
testés dans la foi et nous avons fini par parvenir là où nous nous
tenons de façon précise et ferme avec Dieu pour cette chose-là.
Nous ne lâchons pas prise, alors le temps de Dieu arrive, nous
savons dans nos cœurs que le temps est venu, et de façon
merveilleuse cela se produit simplement et l'on reconnaît à peine
par les indications extérieures que la chose s''est produite. Le
temps de Dieu est arrivé et ce fut si facile; cela s'est passé
simplement. Mais nous ne pouvons point dire, Il ne nous est défendu
de dire, que le fait de se cramponner au Seigneur, que notre prière,
notre prise de position avec Lui, notre effort pour parvenir au but
étaient inutile ; que cela se serait produit au décret de Dieu en
Son temps, que nous agonisions ou non. On ne se permet pas de prendre
cette position à propos de quoi que ce soit, en ce qui concerne
Dieu. Isaac peut avoir été prédéterminé dès la fondation du
monde, et cependant la foi d'Abram fut le facteur essentiel de
l'introduction d'Isaac. Toute la Parole de Dieu converge vers le fait
que Dieu Lui-même réclame la foi coopérante de Son peuple, même
pour mener à bien les œuvres qui ont été pré-ordonnées.
Maintenant,
nous pourrions passer une bonne partie de notre temps sur ce
point-là, en suivant cette ligne à travers toute la Parole, mais
nous ne le ferons pas ainsi présentement. Seulement je voudrai vous
suggérer que le facteur temps dans la Parole de Dieu est uns chose
très utile à savoir.
5
UNITÉ AVEC LA BASE DIVINE
Nous
passons donc pendant une minute au paragraphe cinq : la foi
introduisant dans l'unité avec la base divine du dessein, à savoir,
la résurrection.Nous remarquons combien tout ceci est implicite dans
la lettre aux Galates, et spécialement appuyé dans le verset que
nous avons devant nous : ''J'ai
été crucifié avec Christ, et si je vis, ce n'est plus moi qui vis
c'est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je
vis dans la foi au Fils de Dieu...'' Vous
voyez, la résurrection est implicite, il en est ainsi dans toute
cette lettre aux Galates. C'est la base de Dieu pour réaliser Son
intention. Si, en vérité, il doit y avoir la patience de la foi,
s'il doit y avoir toutes les autres choses que nous avons mentionnées
en tant qu'expression de la foi, il est tout à fait essentiel et
indispensable qu'il y ait la résurrection comme base de Dieu.
Maintenant, élargissez cela et vous vous apercevrez que Dieu réclame
cette base-là, que tout le dessein de Dieu et toutes Ses intentions
sont réalisées sur la base de la résurrection. Ainsi, il y a un
vaste champ, mais cela est récapitulé dans le cas du Seigneur
jésus, car toutes les Écritures se trouvent rassemblées en Lui. Il
est la somme de tout dans la Parole de Dieu. Tout se retrouve en Lui,
tous les autres types, symboles et ombres se trouvent simplement
rassemblés en Lui. Tout le dessein de Dieu pour tous les âges se
concentrent en Lui, et pas la moindre particule de ce dessein ne peut
être accomplie si ce n'est sur la base de Sa résurrection d'entre
les morts. Laissez ''Le crucifié'' et le dessein de Dieu est
entièrement manqué. C'est par la résurrection des morts que tout
se trouve réalisé. C'est là, une loi qui gouverne. Quant au peuple
du Seigneur, cela signifie qu'Il doit œuvrer de telle sorte avec eux
qu'Il est, en eux, la résurrection comme base positive et bien
déterminée. Bien sûr, il n'y a pas de résurrection là où il n'y
a pas de mort, et donc, en vue de la résurrection il faut que la
mort ait lieu. Mais
je préfère considérer la mort comme le côté positif. Je
préférerais ne pas mettre en valeur la croix du côté de la mort,
mais seulement pour ce à quoi elle conduit et ce qu'elle rend
possible, à savoir, la résurrection. Dieu
se tient toujours du côté positif. Ainsi, le Seigneur tente de
trouver en nous la foi en vue de la résurrection.
Or
Abram, encore une fois, fut éprouvé à ce sujet par rapport à la
foi. Ce fut la puissance de résurrection, qui, à la fois dans son
cas et dans celui de sa femme en tout premier lieu, amena Isaac. Vous
vous souvenez que Sara a ri. Le Seigneur dit à Abram :''Pourquoi
donc Sara a-t-elle ri ?...y a-t-il rien qui soit étonnant de la part
de l' Éternel ?'' La
foi en la résurrection était requise, car , comme Paul nous le dit
dans sa lettre aux Romains :
''...il (Abram) considéra son corps presque mourant...''
(Romains 4.19 version colombe) Dans
sa foi il crut Dieu quant à la résurrection, dans cette première
circonstance. D’autre part, quand arriva l'offrande d'Isaac, il
crut Dieu. Il nous ait dit qu'il obéit parce qu'il croyait que Dieu
pouvait le ressusciter d'entre les morts. Ce fut la foi en la
résurrection qui fournit à Dieu ce qui était nécessaire en vue de
l'accomplissement de Son intention. Combien nous sommes éprouvés
par cette chose même! Le Seigneur permet parfois que les choses
aillent très loin, à la foi dans nos vies individuelles et aussi
corporativement. Il permet ces phases où tout semble comme si la
mort avait la victoire. Et nous n'avons jamais réellement
l'impression de parvenir à la place où la foi n'est plus testée
sur ce point-là. Si nombreuses que soient nos expériences et les
fois où nous avons pu les traverser et en ressortir dans la
résurrection et le triomphe, il semble cependant que nous ne
parvenons jamais là où nous ne pouvons plus être éprouvés.
Chaque nouvel assaut de la mort, chaque nouvelle expérience où les
choses semblent aller tout à fait au plus mal, nous trouve très
éprouvés. Voici tout ce qui est lié à cela : nous sommes très
éprouvés. Cela signifie que nous sommes dans un position où il
nous est tout à fait possible, pour le moins, de tout remettre en
question. Des questions au sujet du Seigneur, des questions au sujet
des choses pour lesquelles nous avons fait les plus grandes
déclarations d'assurance.Aucun qui sait réellement cela me dira :je
ne douterai jamais ! Mais je pense avoir fait quelque progrès. Le
Seigneur s'assure la possession en nous d'un point d'appui qui va
grandissant. Son œuvre, en ce qui nous concerne, par l'épreuve de
la foi, de nous amener (quoique notre réponse soit lente) à la
place où nous Lui faisons confiance comme au Dieu de résurrection.
Ainsi, nous pourrons donner prise à ce qui semble être la mort,
avec l'assurance et la confiance que la fin n'est pas la mort mais la
résurrection.
Encore
une fois, c'est la base que le Seigneur doit posséder, la foi en Lui
comme le Dieu de la résurrection. Quand dans un cas donné
quelconque, c'est une question de vie ou de mort, alors on en vient à
ce moment extrême : Impossible ! C'est sur ce point-là que la mise
à l'épreuve s'élève : Y a-t-il rien qui soit trop difficile ? Y
a-t-il quelque chose d'impossible ? Vous remarquerez que le mot
''impossible'' est particulièrement lié à la question de la
résurrection. La foi trouve sa plus profonde mise à l'épreuve sur
la question de la résurrection, partout où la mort est là. Cela
signifie que là où il y a la foi sur le point de la résurrection,
il y a la plus grande victoire, une victoire plus grande dans ce
domaine-là que dans tout autre domaine. C'est le triomphe final :
la foi dans le Dieu de la résurrection.
6
UNITÉ AVEC LA PASSION DIVINE
La
foi a introduit Abraham dans l'unité avec la passion divine. Nous
avons déjà dit quelque chose à ce sujet, mais cela peut contenir
un mot ou deux en supplément. C'est étrange, et néanmoins réel,
que le Seigneur appelle Son peuple à être un avec Lui, dans la
passion de Son propre cœur. Je pense qu'il n'y a aucun exemple dans
la Parole de Dieu, où le langage est le plus identique que dans la
cas d'Abram appelé à offrir Isaac et Dieu donnant Son
Fils. ''Prends
ton fils, ton unique, celui que tu aimes...'' (Genèse 22.2) ''Car
Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique...'' (Jean
3.16) Le
Fils de Son amour ! Cela mène Abraham très près de Dieu, et Dieu
très près d'Abraham. C'est en ce point que nous avons l'unité la
plus grande entre Abraham et le Seigneur. Nous avons dit que Paul
joint les mains à celles d'Abraham sur la même base. Ce grand
serviteur de Dieu avait bien des choses à dire qui indiquaient qu'il
entrait dans une mesure dans la passion divine.
''..et
ce qui manque aux souffrances de Christ, je l'achève en ma chair,
pour Son corps, qui est l'église.'' (Colossiens 1.24)
''Ainsi
je connaîtrais Christ, et la puissance de Sa résurrection, et la
communion de Ses souffrances...'' (Philippiens 3.10)
C'est
l'unité avec le Seigneur dans Sa passion.
''Pouvez-vous
boire la coupe que je dois boire ? Nous le pouvons, dirent-ils. Et
Jésus leur répondit : il est vrai que vous boirez la coupe que je
dois boire...'' (Marc 10.38)
Le
Seigneur nous appelle à cela en relation avec Son dessein. Le grand
dessein éternel de Dieu requiert que ceux qui sont liés avec ce
dessein, en tant qu'instruments pour sa réalisation, soient par cela
même en contact, mais très légèrement, avec Sa coupe. Qu'ils
goûtent à la coupe de Sa passion, qu'ils parviennent à l'unité
avec Lui dans cette passion de souffrance, de peine, de chagrin qui
brise le cœur. L'ennemi, si souvent, touche aux choses les plus
saintes, les plus sacrées, de sa main corruptrice, de sorte que,
lorsque quelque enfant de Dieu goûte seulement un peu à la
communion de Ses souffrances, l'ennemi donne une interprétation
bizarre à ces souffrances. Il met sur elles l'aspect de la colère
du Seigneur, de Son déplaisir, alors que réellement c'est un
partage à l'unité la plus sacrée avec le Seigneur, l'honneur le
plus grand.
Je
suis toujours très hésitant à dire la moindre chose de la façon
dont Paul pouvait s'exprimer : comme par exemple, cette parole : ''Je
me glorifierai donc bien plus volontiers de mes infirmités...'' Je
me glorifie de mes infirmités ? Peut-être que ce cœur
poltron et couard ne veut pas suffisamment lâcher prise sur ce
point. Mais je sens vraiment qu'il y a une place à laquelle nous
pouvons parvenir, où nous regardons vraiment la souffrance comme un
grand privilège, un grand honneur; c'est-à-dire, c'est cette
souffrance qui va représenter quelque chose pour le Seigneur et Son
dessein. Évidemment Paul voyait cela avec des yeux pénétrants.
C'est vrai que le Seigneur a gagné beaucoup, ainsi que Son Corps,
par la communion à Ses souffrances de la part de beaucoup de Ses
enfants. Je pense que nous avons souvent dit que ceux qui n'ont pas
souffert ont très peu à donner. Certes, nous ne voulons pas
attacher beaucoup d'importance à nos souffrances, mais nous
soulignons la loi : il faut que Dieu ait ceux qui sont dans l'unité
avec Sa passion.
7
UNITÉ AVEC LA PLÉNITUDE DIVINE
Si
vous préférez utiliser le mot élargissement au lieu du mot
plénitude vous le pouvez. La foi testée, éprouvée dans bien des
directions :
''Regarde
vers le ciel et compte les étoiles, si tu peux les
compter. El il lui dit : telle sera ta postérité'' (Genèse
15.5)
''Toutes
les nations de la terre seront bénies en ta postérité...''
(Genèse 22.18)
C'est
l'élargissement, c'est la plénitude et la foi y a amené Abram.
La
foi du vainqueur bouscule les éléments restreignant du temps dans
ce monde et l'engage en plein dans la très vaste étendue du domaine
du dessein divin conçu de toute éternité. L'église est appelée à
ce dessein qui, comme nous l'avons dit, est universel.
Ce
qui est vrai de l'église comme un tout est vrai dans nos vies
individuelles. La voie de l'élargissement passe par le test de la
foi quant aux temps de Dieu, le test de la foi quant à la passion de
Dieu, le test de la foi quant à la base de Dieu, quant au moyen de
Dieu. Lorsque le Seigneur a testé Son peuple dans le domaine de la
foi, sur ces points, alors vient l'élargissement. Nous ne parvenons
à la plénitude que de cette façon. C'est sous la pression que nous
sommes élargis, à travers la foi éprouvée en chaque point, dans
chaque direction que vient l'accroissement. Il n'y a d'accroissement
dans aucune autre voie.
Ainsi
s'est accomplie la promesse envers Abram. Vous remarquez ce que dit
Paul : ''Afin
que la promesse faite à Abraham ait en nous son
accomplissement...'' Quelle
était cette promesse ? C'était le don de l'Esprit. Maintenant nous
pouvons résumer cela en une déclaration familière du Seigneur dans
Luc 12.49-50 : ''Je
suis venu jeter le feu sur la terre ; et que veux-je si déjà il est
allumé ? Mais j'ai à être baptisé d'un baptême, et combien
suis-je à l'étroit jusqu'à ce qu'il soit accompli !'' (version
Darby) Il
était à l'étroit et Il soupirait dans cette étroitesse après
l'élargissement, après l'affranchissement. Comment va-t-il venir ?
''J'ai à être baptisé d'un baptême.'' Quel baptême ? La Passion,
la croix. Quel sera le résultat ? La propagation du feu sur la
terre, c'est-à-dire l'Esprit. La Pentecôte fut le résultat de la
Passion. Ce fut l'élargissement provenant de la mise à l'étroit.
Ce fut par le moyen de la croix. Nous devons, parvenir de cette façon
à l'unité avec Dieu dans Sa plénitude. Souvenons-nous que la
plénitude est Son but pour nous. Autant, c'est une part de
l'intention de Dieu d'élargir, autant c'est une part de la façon
d'opérer de Dieu pour tester la foi. Oh oui, nous ressentons parfois
qu'il n'y a que mise à l'épreuve, test, Dieu n'a rien d'autre pour
nous. Non ! Il a autant et précisément à cœur l'élargissement,
qu'Il a toute autre phase de notre expérience à cœur. Et
l'élargissement se produit par la croix. Il cherche à nous
introduire par le moyen de l'épreuve de la foi, dans ce qui répond
pleinement à Son but ultime, et cela sera quand Son Fils remplira
toutes choses. Nous sommes appelés à cette plénitude.
Que
le Seigneur utilise ces paroles pour nous encourager en chemin, nous
fortifier et garder toujours devant nous le fait que la foi est la
victoire.
Chapitre
3 L'APPEL A TENIR FERME
Lecture
: Hébreux 10.32 ; 34-39 ; 11.1-2 ;
12.1-2
Vous
avez remarqué que ces paroles sont adressées à ceux du peuple du
Seigneur qui étaient en danger de quitter le chemin de la foi. Le
rappel ici concerne la foi, le chemin de la foi. Dans ces chapitres
qui terminent l'épitre, il y a un résumé des principaux traits de
la lettre. C'est-à-dire que nous trouvons les choses qui sont les
principales et primordiales implications de la lettre, ce que la
lettre veut donner à entendre, ce qu'est sa force. Si il y a un mot
qui résume cette épitre plus parfaitement qu'aucun autre c'est ce
mot foi. Vous pouvez le ramener tout à fait au début de la lettre
et le conserver tout au long de la lettre, jusqu'à la fin, et
trouver que c'est le mot qui gouverne. Il domine tout ce que contient
cette lettre, car maintenant, comme le montre l'épitre, tout ce qui
concerne la vie du croyant est du domaine de l'invisible. Il y eut
une période dans la vie des Hébreux où tout était du domaine du
visible, et toutes ces choses visibles de leur croyance sont
mentionnées, tout un système tel qu'il était manifesté sur terre
dans le service du tabernacle : la sacrificature, les sacrifices, le
tabernacle, tout l'ordre. Cela est passé et maintenant tout est ôté
du regard. Tout est rassemblé en Celui qui est à la droite de Dieu,
hors du domaine du visible du croyant et donc tout devient une
question de foi. Mais, à cause de leurs épreuves et de leurs
affliction, de l'adversité qu'ils rencontraient et de toute la
contrainte et la pression, ces croyants hébreux étaient en danger
de quitter cette vie et ce chemin de la foi. Il semblerait qu'ils
avaient déjà amorcé cet écart. Par conséquent voici le fort
appel ou rappel à la foi. Il leur est rappelé la foi qui les
possédait et les poussait au début de leur profession de foi et
comment ils acceptèrent joyeusement l'enlèvement de leurs biens,
sachant qu'ils avaient une possession meilleure qui dure toujours.
Or, cette possession meilleure et permanente a été éclipsée, au
moins dans sa claire définition et ses grandes lignes, dans son
éclat, et ils étaient en danger d'abandonner leur assurance.
Ces
mots sont très significatifs : ''...des
biens meilleurs et qui durent toujours'' - ''une grande
rémunération''.
Vous devez lier cela à ces mots écrits un peu plus loin : ''Or,
la foi est la substance (la garantie) des choses qu'on
espère...'' Si
la foi s'affaiblit, les biens meilleurs, la grande rémunération
s'estompent, deviennent plus faibles dans le cœur.
La
possession d'une espérance par la fo
Voilà
le coup d’œil en arrière à l'égard de cette lettre ; mais,
regardons en avant : ''Or
la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une
démonstration de celles qu'on ne voit pas. Pour l'avoir possédée,
les anciens ont obtenu un témoignage favorable.''
Alors commence la grande lignée des anciens : Abel, Abraham, et
ainsi de suite. Saisissez-vous la suggestion ou l'indication ? Tous
ces hommes avaient quelque chose qu'ils espéraient : l'objet de leur
espérance. C'était quelque chose de meilleur que ce qui était
ici-bas sur terre. Il avaient un sujet d'espérance, et ils croyaient
Dieu concernant cet objet. Leur foi les a conduits à lâcher prise à
l'égard de toute autre chose, avec cet objet-là en vue. Ils ont
enduré souffert, persisté pour ce sujet d'espérance dont ils
s'étaient saisi par la foi.
Quand
on reconnaît cela, alors on regarde ces hommes et l'on dit : Quel
était leur objectif ? Quel était l'objet de leur espérance ?
Abel
a reçu le témoignage qu'il était juste. Était-ce cela ce qu'il
voulait ? Était-ce cela l'aspiration du cœur d'Abel, se tenir
devant Dieu comme justifié ? Eh bien, tout signalerai que cela était
l'objectif d'Abel. La foi le fit parvenir à cette grande
rémunération : ''Il
reçut le témoignage qu'il était juste,'' par
la foi. Je ne vais pas relever dans tout le chapitre chacune des
personnes mentionnées, mais vous verrez qu'ils avaient tous un sujet
d'espérance, et qu'ils parvinrent à leur objectif par la foi.
Pourquoi
Hénoc marcha-t-il avec Dieu ? Il avait foi en un but, et ce fut sa
foi de posséder cette grande rémunération, qui l'amena, en son
temps, de marcher avec Dieu, comme il le fit. Il marcha avec Dieu :
il dut marcher avec Dieu dan son propre cœur comme tout homme doit
le faire. Qu'ils soient peu ou nombreux ceux qui marchent avec Dieu,
la marche avec Dieu est toujours chose solitaire. L'une des marques
d'une véritable marche avec Dieu est celle-ci : il semble que
personne d'autre n'a fait ce chemin-là auparavant, ou ne connaît
tout à son sujet. Une réelle marche avec Dieu est toujours une
chose personnelle de la foi personnelle de quelqu'un et c'est
toujours une chose solitaire. C'est découvrir Dieu pour vous-même.
C'est l’œuvre d un pionnier, qu'il y en ait des millions qui
fassent la même chose ou que vous ayez une marche solitaire.
Personne d'autre ne peut découvrir Dieu ou marcher avec Dieu à
votre place. La foi d'aucun autre ne peut vous servir dans ce plein
sens et vous amener à connaître ce qu'ils connaissent du Seigneur.
Nous devons marcher seul avec Dieu. Et Hénoc marcha avec Dieu. Nous
devons croire, quand il nous est dit cela que sa marche avec Dieu
signifiait quelque chose de très réel, de particulier, de spécial.
Ce fut une marche très réelle avec Dieu, une marche très absolue.
Mais il le fit avec espérance, et sa marche étant faite dans la foi
que son espérance serait atteinte, Dieu le prit. Nous devons croire
que la foi d'Hénoc était attachée à ce que nous voudrions
entendre par enlèvement, savoir ne pas suivre le chemin ordinaire de
la vie mais avoir une fin extraordinaire à sa marche, une
consommation triomphante de sa marche, ici-bas, avec Dieu. Il crut
que c'était possible. Son cœur fut attaché à cela. Il marcha avec
Dieu et reçut la grande rémunération, la foi donna corps à la
chose espérée. Je pense que nous pourrions aller plus profondément
que cela et dire que ce fut la foi qui eut la conception d'une telle
possibilité. Je me demande s'il y a eu quelqu'un d'autre sur la
terre qui ait eu la conception d'une telle idée, celle d'être
enlevé. Il avait un objectif en vue, voilà le point. C'était son
espérance, la foi le fit agir à la lumière de l'objet de son
espérance. Il reçut la rémunération.
Ce
fut ainsi avec tous les autres : il y avait un objectif. Cet objectif
fut leur rémunération, le sujet d'espérance et en relation avec le
but à atteindre, ils acceptèrent, adoptèrent, poursuivirent un
parcours de foi, et par la foi les anciens reçurent un témoignage.
Ils ont eu le témoignage de Dieu.
La
patience et le perfectionnement de la foi
Or,
ayant examiné toute cette base, l'apôtre revient en arrière en
pensée, et comme vous le remarquez, il emploie le mot patience :
''Car
vous avez besoin de persévérance (de patience dans la version
Darby) afin qu'après avoir accompli la volonté de Dieu, vous
obteniez ce qui vous est promis.'' (Hébreux10.36)
''Nous
donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de
témoins...courons avec persévérance...'' (avec patience
-Darby-) Hébreux 12.1)
Ces
trois choses sont réunis : l'espérance, la foi et la patience. Très
souvent la foi a besoin d'un appui, l'appui de la foi est la
patience. ''...après avoir accompli la volonté de Dieu...'' Voici
votre acte de foi, vous avez agi dans la foi à la lumière de ce qui
est né en vous comme l'objectif de Dieu en ce qui vous concerne.
Oui, vous pourriez vraiment dire : ''Je me suis engagé dans la foi,
j'ai adopté la façon d'opérer de la foi, j'ai fait la volonté de
Dieu dans la foi.'' Oui, mais cela ne nous amène pas toujours au but
; il y a la patience de la foi. Très souvent nous devons entretenir
cette patience qui supporte longuement.
Ces
croyants s'engagèrent au départ dans la foi, sortant de tout le
système des choses visibles, se plaçant sur la base des choses
invisibles, célestes. Agissant ainsi, ils avaient beaucoup
souffert : ''d'une
part exposés comme en spectacle... et de l'autre... vous avez
eu de la compassion pour les prisonniers, et vous avez accepté avec
joie, l'enlèvement de vos biens...'' (Hébreux 10.33-34) Donc,
ils s'étaient engagé dans la foi et ils avaient fait la volonté de
Dieu , mais après cela une longue période s'était écoulée.
Ainsi, la force du chapitre 11 est la suivante : Non seulement ces
gens acceptèrent un parcours de foi, non seulement, ils obéirent à
Dieu dans la question de la foi, mais ils persévérèrent avec cette
espérance en vue toute leur vie durant. Beaucoup d'entre eux n'ont
jamais atteint, durant leur temps de vie, l’objectif pour lequel
ils avaient espéré, ni obtenu la grande rémunération. Tout ce
qu'ils ont obtenu fut le témoignage qu'ils reçurent, et la patience
donc, fut une constante nécessité et dut aller main dans la main
avec la foi. C'est la foi des élus de Dieu.
Nous
pensons en ce moment à la foi du vainqueur, et quand vous vous
tournerez vers le livre de l'Apocalypse, qui est le résumé de tout
cela, vous savez quelle place énorme la patience de Christ a pour le
vainqueur : ''Parce
que tu as gardé la parole de ma patience...'' (Apocalypse 3.10
version Darby) ; ''la
patience en Jésus...'' (version Darby) Maintenant
ramenez cela au point de départ : ''courons
avec patience la course qui est devant nous, fixant les yeux sur
Jésus, le chef et le consommateur de la foi''
(qui est l’auteur de la foi et qui la mène à la perfection
version Colombe) (Hébreux
12.1-2 version Darby) La
foi et la patience sont données en exemples par le Seigneur Jésus
comme, dirons-nous, les vertus et les facteurs jumeaux de la
victoire. ''lequel,
à cause de la joie qui était devant lui,
a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est
assis...'' (suite
d'Hébreux 12.2)
vainquant par la foi et la patience.
La
discipline de l'âme
Maintenant,
un mot supplémentaire dans cette méditation : ''ceux
qui ont la foi pour sauver (ou gagner) leur âme'' (Hébreux
10.39) Cela
n'est pas l'objet de l'espérance, ni la grande rémunération, mais
cela est placé là pour montrer où notre difficulté se
trouve. C'est notre propre âme qui est l'obstacle dans ce chemin de
la foi et de la patience. Si vous avez une âme qui croit, qui a
confiance et qui a foi tout à fait aisément, et si dans votre
propre nature humaine vous n'avez aucune difficulté dans la question
de la foi, alors la Bible n'a point été écrite pour vous. S'il en
était de même quant à la patience, si vous êtes l'une de ces
personnes qui n'éprouvent aucune difficulté à être patientes, et
bien alors vous êtes une monstruosité! Vous voyez ce que je veux
dire. Ici mention est faite de la foi en vue de gagner l'âme. Vous
devez ramener cette âme-là de votre côté. Un mot meilleur serait
conquérir l'âme. Cela encore n'est pas une traduction parfaite.
Gagner n'est pas une traduction parfaite, et assurément, sauver
n'est pas le meilleur mot. Cette âme qui nous appartient doit être
menée en ligne, être possédée et amenée en ligne, avec le
dessein divin de sorte que nos âmes soient rendues à notre service
dans ce but divin, afin que notre être entier y soit aussi. C'est
une question de progrès. Cela ne se fait pas d'un coup, mais c'est
une ligne de conduite dans nos vies où tout le doute, l'incrédulité,
la contestation, le naturel, la vie humaine sont au fur et à mesure
ramenés du côté du chemin de la foi.
Or,
ceci est pour nous une choses très importante à reconnaître. Que
fait le Seigneur avec nous ? Je ne crois pas que le Seigneur va nous
couper en morceaux et nous placer dans des compartiments étanches,
mettre notre esprit dans un compartiment et continuer à le conduire
sans les autres parties de notre être. Il ne va pas certainement
isoler notre âme et l'exclure. Ne vous faites pas cette idée avec
tout ce que vous entendez au sujet de l'obstacle de l'âme et de la
vie de l'âme. Ne vous faites pas l'idée que le Seigneur a retranché
l'âme et l'a reléguée à une place où elle est complètement
négligée. Il traite avec notre esprit pour que, par celui-ci, il y
ait une conquête de l'âme, une conversion de l'âme. Voilà la
nature même de l'éducation spirituelle.
Vous
pouvez entrer dans quelque épreuve à cet égard, à tout moment.
D'une part, il y a l'appel et la nécessité de la foi en Dieu, de la
confiance dans le Seigneur, et probablement l'action de la foi, en
entreprenant un certain pas. Or votre âme s'élève. Vous savez dans
votre esprit ce qui est vrai, ce qui est juste, ce qu'est la pensée
du Seigneur, mais vous avez ici un ennemi, dans votre propre âme.
Elle s'élève et se met à contester, à douter, à tirer en
arrière. Que va faire le Seigneur ? Il ne va pas annihiler votre
âme, la mettre hors d'action. Surtout, n'essayez pas de mettre votre
âme hors d'action ! Quelle est la position à laquelle parvient
celui qui a de l'expérience, qui a marché avec le Seigneur depuis
un certain temps, qui connaît un peu cette marche par la foi ? La
position est simplement celle-ci : ''Oui, je sais tout au sujet de
ces doutes et ces craintes, ces contestations, ce tourbillon de
confusion, ce conflit de forces qui s'élèvent en face de la volonté
de Dieu. J'ai bien des fois souffert, souffert parce que j'ai été
désobéissant, parce que je ne me suis pas confié dans le Seigneur.
J'ai subi un mauvais moment au dedans de moi parce que j'ai permis à
mon âme d'avoir l'avantage, le dernier mot, et de produire une
hésitation, un arrêt. J'ai appris qu'il ne convient pas de
permettre cette sorte de chose. Mais ce que je dois faire maintenant,
lorsque cette chose s'élève, (ce doute ou cette tendance
naturelle qui m'est propre de douter ou de craindre ou de contester,
ou de trouver à redire ou d'hésiter) c'est dire à mon âme: Non,
je continue avec Dieu et tu dois venir avec moi !''
J'ai
peut-être présenté cela plutôt crûment, mais je suis sûr que
vous verrez ce que je veux dire. C'est là une position à laquelle
nous parvenons après un temps de marche avec Dieu. Nous parvenons là
où nous commençons à avoir un peu de connaissance au sujet de
notre propre âme. Oui, cela m'a mis en difficulté auparavant, cette
tendance naturelle qui m'est propre, de discuter de la chose, d'en
faire le tour en me posant des questions. Cela m'amène simplement
nulle part. La pensée de Dieu à ce sujet est celle-ci : bien qu'il
y ait tous les arguments contraires, étant donné que je sais que
cela est la pensée de Dieu, eh bien ! Les arguments pour l'instant
doivent s'en aller par-dessus bord et je dois continuer avec Dieu.
C'est là, la seule issue. Ainsi, petit à petit (oh ! Tellement,
tellement !) nous gagnons notre âme, nous la ramenons de l'autre
côté, et progressivement, nous nous rapprochons de la position qui
contredit que l'âme soit exclue : ''Tu
aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cour, de toute ton âme,
de toute ta force'' (Deutéronome 6.5) Cela,
c'est mettre l'âme à sa juste place devant Dieu, non pas l'exclure
mais l'introduire. Mais nous sommes lents à parvenir là où l'âme
continue avec Dieu : ''...la foi pour gagner leur âme.''
Vous
voyez, c'est tout un ensemble quand on arrive au chapitre 12.
''Considérez,
en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle
opposition de la part des pécheurs, afin que vous vous lassiez
point, l'âme découragée'' (verset 3)
Ici,
entre les mains du Père, l'esprit est en train d'être instruit,
d'être formé. L'un des objectifs de cette formation spirituelle est
cette conquête de l'âme. Une personne vraiment spirituelle n'est
pas une personne en qui l'âme a l'avantage, mais qui, ayant une âme,
réellement une âme, a celle-ci en main. Voilà une personne
spirituelle. Voilà ce que Dieu désire. Nous devons nous souvenir
que l'âme a la marque distinctive de notre humanité, et que Dieu ne
va pas faire de nous autre chose que des humains, en tout temps, dans
cette vie ou après. L'humanité n'est pas une chose mauvaise, c'est
une chose divine. C'est une conception particulière et unique de
Dieu. Les anges sont au-dessous de l'homme tel que Dieu veut qu'il
soit : ''En effet,
ce n'est pas à des anges que
Dieu a soumis le monde à venir dont nous parlons. Or, quelqu'un a
rendu quelque part ce témoignage : Qu'est-ce que l'homme pour que
tut te souviennes de lui...Tu as mis toutes choses sous ses
pieds...'' (Hébreux 2.5,6,8) L'homme
est une conception particulièrement noble de Dieu, non pas tel qu'il
est, mais tel qu'il sera et tel que Christ est : ''L'homme
Christ-Jésus'' (1Timothée 2.6 version Darby) C'est
une humanité glorifiée que Dieu désire et la marque distinctive de
l'humanité est l'âme dans sa juste position et sa juste
relation. L'homme est composé d'un esprit d'une âme et d'un corps,
mais l'âme est le siège de l’intelligence morale. Ce siège doit
être gagné.Cela ne peut être que si l'esprit est dans juste
position et juste union avec Dieu.
Le
caractère permanent des lois spirituelles
Nous
terminerons avec une remarque générale supplémentaire qui ressort
de ce qui se trouve ici dans cette partie de l'épitre aux Hébreux.
C'est que les lois spirituelles ne changent jamais. Le but de Dieu
est le même et les lois par lesquelles Dieu atteint Son but ne
changent jamais. Ainsi, tous les hommes de l'ancienne dispensation,
ces témoins, sont ici présentés devant nous. Il nous est donné de
voir qu'ils se sont mis sur la base des lois spirituelles. Leurs vies
furent gouvernées par des lois spirituelles. Nous avons vu l'effet
septuple de la foi en Abraham. C'est là ce qui se trouve dans nos
pensées et nous allons voir bien plus au sujet de ces sept lois de
la foi.
Ces
lois ne sont pas des lois pour Abraham seul, ou pour une
dispensation. Le chemin sur lequel Abraham dut se placer, en ce qui
concerne ces lois, bien sûr, peut être particulier à la vie et au
temps d'Abraham. Nous ne vivons pas dans ce temps-là à Ur en
Chaldée, et ainsi de suite. Cela était simplement la couleur locale
et le cadre, mais la loi spirituelle fut exactement la même. Tous
ces points sont exactement reportés jusqu'à nos jours. Ils nous
sont présentés dans leur signification spirituelle. C'est comme si
le Seigneur montrait la même loi pour vous comme pour Abraham, le
même principe pour vous comme pour Abel. Il n'y a aucun
changement.Le but est le même et le chemin qui mène au but est le
même. Afin qu'elle parvienne à ce but-là, l’église est donc
amenée à se tenir exactement sur les mêmes lois spirituelles.
Considérant
donc la nuée de témoins :''...rejetons tout fardeau... et courons
avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte'' Car la
base de leur vie et de la nôtre est la même. Cela est entièrement
résumé en un seul mot : la FOI. Personne, depuis Abel, n'a atteint
le but si ce n'est par la foi.Nous n'atteindrons le but d'aucune
autre manière. Nous pouvons aussi bien rendre cela immuable. Si je
pouvais renforcer cela dans votre cœur par quelques mots
supplémentaires, je pense que ce serait ceci :plus nous devenons
spirituels, ( c'est seulement une autre façon de dire que : plus
nous sommes immédiatement en contact avec Dieu, avec Ses voies et
Ses intentions) plus le combat de la foi sera violent et intensément
réel. Cela peut sembler étrange : nous pourrions peut-être penser
que cela produirait juste l'effet contraire, mais il n'en est pas
ainsi et il n'en sera jamais ainsi.Le fait est que plus vous quittez
ce qui est tangible, visible, ce qui peut être saisi par les sens
naturels, plus vous entrez en contact avec ces forces nues qui ont
comme objectif suprême la destruction de la foi du peuple de
Dieu. ''Mais
quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la
terre?'' (Luc 18.8) Donc,
l'ennemi concentre ses efforts contre la foi. ''Satan
vous a réclamés pour vous cribler comme le froment.Mais j'ai prié
pour toi afin que ta foi ne défaille point.'' ' (Luc
22.31-32) Vous
voyez quel est l'objet de Satan : ''la foi''. En cela se trouvait la
péril de Pierre, à l'heure de son criblage. C'est une consolation
de reconnaître ce point-là. Ce fut un moment même où il était
accablé par conscience de sa propre faillite, il avait renié son
Seigneur. Cela l'avait atteint de plein fouet, il en fut écrasé,
brisé. Il dit ''J'ai renié mon Seigneur!'' Et lorsque vous vous
trouvez d'une façon ou d'une autre dans ce domaine de la conscience
de votre propre faillite et fiasco, et de la déception du Seigneur,
oh, Satan s'y introduit. Il s'y précipite et dit : ''A quoi
bon d'essayer ? A quoi bon de croire, d'espérer ? ''Tu ferais mieux
de tout abandonner'' ! Béni soit Dieu à l'heure du péril de la
foi, nous avons ce mot d'encouragement : ''J'ai prié pour toi...''
Notre foi n'est pas une affaire qui dépend de notre propre force,
celle de maintenir quelque chose, c'est une affaire qui dépend de Sa
prière.
T.A.S.