Bonjour
et bienvenue dans notre neuvième leçon sur cette merveilleuse
épître de 2 Corinthiens.
RÉSUMÉ
A
travers notre étude de 2 Corinthiens, nous avons vu que Paul est
passé par toutes les expériences de la vie chrétienne afin que
nous puissions avoir un modèle complet de la vie chrétienne.
L'apôtre Paul est le seul modèle complet du chrétien de la
nouvelle alliance et du chrétien victorieux, que Dieu ne nous ait
jamais donné sur la terre. Paul a goûté à la toute suffisance de
Jésus. Paul a vécu la toute suffisance de Jésus. L'apôtre Paul
nous démontre pour tous les âges et pour toutes les générations
que Christ est suffisant, peu importe à quoi vous devez faire face.
Il est donc devenu le parfait modèle de Dieu. Si vous désirez un
exemple de la vie chrétienne, il faut regarder à l'apôtre Paul.
2
Corinthiens nous révèle cette vérité et nous avons divisé ce
livre en trois parties.
- • Chapitre 1 à 7, Christ est tout suffisant en nous. Paul montre ici toutes les différentes manières par lesquelles Christ était tout suffisant en lui.
- • Chapitre 8 à 9, Christ est tout suffisant à travers nous. C'est la plus grande section sur le fait de donner.
- • Chapitre 10 à 13, Christ est tout suffisant pour nous.
Nous
avons jusque-là considéré les chapitres 1 à 7 et j'ai suggéré
qu'il y a au moins, et sûrement plus, huit grandes caractéristiques
de ce que signifie avoir Christ comme tout suffisant en moi. Si vous
connaissez la toute suffisance de Christ, ces caractéristiques
seront vraies dans votre vie et elles y seront en abondance. Nous en
avons déjà vues huit sur les neuf. Cela nous amène à la neuvième
caractéristique. A quoi ressemblera ma vie? Quelles en seront les
caractéristiques si Christ est ma toute suffisance?
Si
je connais la toute suffisance de Christ, voilà les huit choses qui
seront vraies dans ma vie.
- • La caractéristique qui inclut toutes les autres est que si Christ est tout suffisant pour moi, le ministère découlera comme un sous-produit de cette union, de cette relation. C'est quelque chose d'automatique. Je servirai les autres de la même façon que Christ me sert.
- • Versets 1:1-12: Si Christ est tout suffisant pour moi, je me réjouirai constamment dans le Seigneur dans toutes mes circonstances, dans toutes mes difficultés.
- • Versets 1:13-2:13: Si Christ est tout suffisant pour moi, mon coeur se focalisera sur une seule chose, pas sur de nombreuses choses. Le vrai chrétien n'a pas une vie encombrée de plein de choses. Son coeur est centré sur une seule chose, la gloire de Dieu.
- • Versets 2:14-17: Si Christ est tout suffisant pour moi, je me réjouirai dans Sa victoire.
- • Versets 3:1-18: Si Christ est tout suffisant pour moi, je vivrai selon le principe de la nouvelle alliance, selon le principe de la grâce.
- • Versets 4:1-15: Si Christ est tout suffisant pour moi, Sa vie se manifestera à travers mon brisement.
- • Versets 4:16-5:21: Si Christ est tout suffisant pour moi, je vivrai par la foi et non par la vue.
- • Versets 6:1-18: Si Christ est tout suffisant pour moi, je vivrai dans le saint des saints, je profiterai de Sa vie et je serai sous le joug de Sa vie dans le saint des saints.
Très
bien, cela nous amène au septième chapitre, qui est la
caractéristique finale de quelqu'un qui connaît la toute suffisance
de Christ. Alors que nous en arrivons au chapitre 7 et à cette
caractéristique finale, on pourrait s'attendre à ce qu'elle soit
comme une apogée. Dieu nous a donné toutes ces grandes
caractéristiques. Ne vous attendez-vous pas à ce que Dieu fasse un
résumé de tout cela? Ne vous attendez-vous pas à ce que Dieu
pousse le message de la toute suffisance de Dieu à son apogée? Je
pense que vous verrez qu'il en est ainsi. Nous n'allons donc pas
uniquement considérer la dernière caractéristique comme la
dernière, mais également comme l'apogée. Je ne dirais pas que
c'est la plus importante, mais c'est celle qui maintient toutes les
autres ensemble. Si vous n'avez pas celle-ci, vous n'aurez pas les
autres. Cette dernière est devenue très importante. Elle est la
démonstration ultime ou l'évidence ultime, la preuve finale que
vous connaissez Christ en tant que votre toute suffisance.
Laissez-moi
vous donner un simple plan que j'aimerais suivre avec vous. 2
Corinthiens 7 fait deux choses. Premièrement, il vous donne
une caractéristique finale de la vie de quelqu'un qui vit selon la
toute suffisance de Jésus et la seconde est qu'il présente une
magnifique transition entre la première et la deuxième section.
Nous passons de ce que cela signifie que d'avoir Christ comme étant
tout suffisant en moi, à la vérité de ce que Christ sera tout
suffisant à travers moi. Je pense que si vous êtes conscients de
ces deux choses - la dernière caractéristique et la transition vers
la section suivante - vous saurez comment comprendre le chapitre 7.
Chacun
de ces points est illustré dans ce chapitre. Bien entendu il utilise
toujours des réalités physiques pour illustrer des réalités
spirituelles, nous en retrouvons ici qui résument les six premiers
principes et qui vous préparent pour les chapitres 8 et 9. Ces
illustrations sont celles de Tite et du retour de Tite. Nous allons
voir de quelle manière Paul utilise ces illustrations pour souligner
son point.
Lisons
les versets 7:1-16: « Ayant donc de telles promesses,
bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de
l'esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu.
Donnez-nous une place dans vos cœurs! Nous n'avons fait tort à
personne, nous n'avons ruiné personne, nous n'avons tiré du profit
de personne. Ce n'est pas pour vous condamner que je parle de la
sorte; car j'ai déjà dit que vous êtes dans nos cœurs à la vie
et à la mort. J'ai une grande confiance en vous, j'ai tout sujet de
me glorifier de vous; je suis rempli de consolation, je suis comblé
de joie au milieu de toutes nos tribulations. Car, depuis notre
arrivée en Macédoine, notre chair n'eut aucun repos; nous étions
affligés de toute manière: luttes au dehors, craintes au dedans.
Mais Dieu, qui console ceux qui sont abattus, nous a consolés par
l'arrivée de Tite, et non seulement par son arrivée, mais encore
par la consolation que Tite lui-même ressentait à votre sujet: il
nous a raconté votre ardent désir, vos larmes, votre zèle pour
moi, en sorte que ma joie a été d'autant plus grande. Quoique je
vous aie attristés par ma lettre, je ne m'en repens pas. Et, si je
m'en suis repenti, -car je vois que cette lettre vous a attristés,
bien que momentanément, - je me réjouis à cette heure, non pas de
ce que vous avez été attristés, mais de ce que votre tristesse
vous a portés à la repentance; car vous avez été attristés selon
Dieu, afin de ne recevoir de notre part aucun dommage. En effet, la
tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se
repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort. Et
voici, cette même tristesse selon Dieu, quel empressement n'a-t-elle
pas produit en vous! Quelle justification, quelle indignation, quelle
crainte, quel désir ardent, quel zèle, quelle punition! Vous avez
montré à tous égards que vous étiez purs dans cette affaire. Si
donc je vous ai écrit, ce n'était ni à cause de celui qui a fait
l'injure, ni à cause de celui qui l'a reçue; c'était afin que
votre empressement pour nous fût manifesté parmi vous devant Dieu.
C'est pourquoi nous avons été consolés. Mais, outre notre
consolation, nous avons été réjouis beaucoup plus encore par la
joie de Tite, dont l'esprit a été tranquillisé par vous tous. Et
si devant lui je me suis un peu glorifié à votre sujet, je n'en ai
point eu de confusion; mais, comme nous vous avons toujours parlé
selon la vérité, ce dont nous nous sommes glorifiés auprès de
Tite s'est trouvé être aussi la vérité. Il éprouve pour vous un
redoublement d'affection, au souvenir de votre obéissance à tous,
et de l'accueil que vous lui avez fait avec crainte et tremblement.
Je me réjouis de pouvoir en toutes choses me confier en vous. »
CHRIST
EST TOUT SUFFISANT DANS LES SITUATIONS QUE NOUS VIVONS
J'aimerais commencer en vous donnant le principe puis nous parcourrons le
chapitre pour essayer de l'illustrer. Le dernier principe de la toute
suffisance de Christ, et je pense l'apogée, est que Christ était
tout suffisant en Paul pour pourvoir à ses besoins là où il en
était. Une autre façon de dire cela est que l'apôtre Paul était
très humain. Il était comme vous et moi. Lorsque Jacques a désiré
utiliser Élie en tant qu'illustration de la foi en Jacques
5:17, il commence de cette façon: « Élie était un homme de la
même nature que nous: il pria avec instance pour qu'il ne plût
point, et il ne tomba point de pluie sur la terre pendant trois ans
et six mois. » La raison pour laquelle nous trouvons cela dans la
Bible est que parfois nous avons l'idée lorsque nous étudions la
vie de Paul ou de Daniel ou d'autres saints, spécialement Paul qui
est le modèle complet de la vie chrétienne, qu'ils vivent dans les
cieux, quelque part dans l'espace et qu'ils ne sont pas réellement
humains.
Howard
Hendricks du séminaire théologique de Dallas a une façon très
imagée de dire cela. Il nous rappelle que Paul et les autres saints
n'étaient pas des fugitifs d'un musée de cire. Ils étaient réels.
Ils étaient comme vous et moi. Ce n'est pas parce que Paul vivait
par la victoire de Christ, parce qu'il vivait selon la nouvelle
alliance de la grâce, parce qu'il vivait selon la simplicité de la
foi, parce qu'il profitait de la communion dans le saint des saints,
qu'il n'était pas profondément humain. Il est arrivé à l'apôtre
d'être confus. Il lui est arrivé d'avoir des ratés. Il a lutté
avec ses émotions. Laissez-moi illustrer cela. Nous avons utilisé
cette illustration dans la leçon 3. Je veux parler de l'illustration
du chapitre 7 concernant Tite. Laissez-moi vous rappeler les faits.
Lorsque
cette lettre a été écrite, l'apôtre Paul résidait à Éphèse et
il a entendu de terribles choses au sujet de ce qui se passait à
Corinthe. C'est Timothée qui avait rapporté ces choses. Timothée
avait visité Corinthe et il avait été choqué par ce qu'il avait
vu, c'est-à-dire une vie spirituelle très faible - il est donc
retourné vers Paul pour lui en faire un rapport. Paul était si
préoccupé par les Corinthiens à cause de la situation dans
laquelle ils étaient! Il y avait toutes sortes de divisions. Ils se
traînaient les uns les autres devant les tribunaux. Il y avait de
l'immoralité dans l'église. Les gens venaient soûls à la table du
Seigneur. Paul n'arrivait pas à croire ce qui arrivait à Corinthe.
Lorsque Paul a entendu parler de cela, il a reçu un terrible
fardeau. Bien sûr nous savons qu'il s'est assis et qu'il a écrit
sous l'inspiration du Saint-Esprit ce que nous connaissons sous le
nom de 1 Corinthiens.
A
cette époque il n'y avait pas de facteur comme nous en avons de nos
jours. Vous ne pouviez pas juste demander à une société de livrer
un colis. Il n'y avait pas de livreur spécialisé. Il était
difficile de faire passer son message. L'apôtre était coincé à
Éphèse et il ne pouvait pas partir. Il avait un fidèle
collaborateur et ami avec lui, c'était Tite. Chaque fois que la
Bible le mentionne en lien avec Paul, ce dernier fait part de son
affection envers lui. Paul et Tite étaient très proches. Paul a
demandé à Tite de lui faire une faveur. Il lui a dit: «Je viens
juste d'écrire une lettre pour Corinthe et j'aimerais que tu
l'apportes. » Il y avait beaucoup de kilomètres entre Éphèse et
Corinthe, mais Tite s'est engagé à les faire.
Lorsque
Tite l'a quitté, Paul lui a demandé de dire aux Corinthiens qu'il
irait personnellement les visiter. Rappelez-vous que cette promesse
lui a créé quelques soucis. Mais l'apôtre savait que cela allait
prendre un peu de temps avant qu'il ne puisse retourner à Corinthe,
et il ne pouvait pas attendre de savoir comment les Corinthiens
avaient reçu sa lettre, il s'est mis d'accord avec Tite qu'ils
allaient se retrouver à Troas. Ils se sont donnés rendez-vous à un
certain endroit à une certaine heure. On peut comprendre cela
lorsque l'on sait à quel point il était préoccupé. Il avait
vraiment envie de savoir comment les chrétiens de Corinthe allaient
recevoir cette lettre. Étaient-ils ouverts? Étaient-ils
antagonistes? Se sont-ils mis en colère? Est-ce qu'ils ont repoussé
Tite? Ont-ils été sensibles au Seigneur? Il avait besoin de savoir
cela.
L'apôtre
savait que Dieu était fidèle. Paul savait également à travers ses
contacts précédents avec les Corinthiens qu'ils étaient réellement
sauvés et c'est à cause de cela qu'il savait que tout allait bien
se terminer. Il le savait mais il se posait tout de même beaucoup de
questions. Il désirait connaître leur réaction. Il a encouragé
Tite avec ces paroles: « Attends jusqu'à ce que tu vois les
Corinthiens. Ils aiment le Seigneur. Ils ont fait des choses de
travers. Ils sont sortis de la bonne trajectoire. Mais ils
reviendront à la raison parce qu'ils sont réellement sauvés. »
Même si c'est avec ces paroles qu'il encourage Tite, il n'en est pas
si sûr. Il n'est pas absolument sûr, mais je pense qu'il parle ici
avec foi. Lorsqu'il envoie Tite, Paul est donc plein de confiance et
anxieux de rencontrer Tite à Troas.
Je
pense que cela fait partie de la vie. Je ne sais pas si vous avez
déjà reçu un fardeau pour quelqu'un. Peut-être que cette personne
s'est également perdue dans son cheminement avec Christ. Peut-être
lui avez-vous également envoyé une lettre. Si c'est le cas vous
savez probablement ce que Paul ressentait dans son coeur.
Je
me rappelle une fois avoir écrit une lettre de 14 pages à ma grande
tante, qui de toute évidence ne connaissait pas le Seigneur. J'ai
écrit et j'ai écrit, j'ai pleuré et j'ai lu la lettre à mon
épouse Lilian, et nous l'avons relue et refaite. J'étais très
anxieux de savoir si elle l'avait reçue et ce qu'elle avait répondu
et si elle était ouverte. Dans ce cas là vous êtes très anxieux.
Vous désirez savoir ce qui s'est passé. De mon côté je ne savais
pas que ma tante était sur son lit de mort et lorsqu'elle a reçu
cette lettre cela a été la dernière qu'elle ait reçue. La lettre
a ensuite fait le tour de toute la famille donc tout le monde a pu la
consulter. C'est comme cela que le Seigneur a honoré cela. Vous
pouvez donc imaginer ce qui a traversé le cœur de l'apôtre.
Pour
faire court, voici ce qui est arrivé. Le jour où Paul devait
rencontrer Tite est arrivé. Il est parti pour Troas. 2
Corinthiens 2:12-13 dit: « Au reste, lorsque je fus arrivé
à Troas pour l'Évangile de Christ, quoique le Seigneur m'y eût
ouvert une porte, je n'eus point de repos d'esprit, parce que je ne
trouvai pas Tite, mon frère; c'est pourquoi, ayant pris congé
d'eux, je partis pour la Macédoine. » Tite n'était pas au
rendez-vous. Paul a tellement attendu, il était tellement anxieux.
Il se demandait: « Comment va-t-il? Comment les Corinthiens ont-ils
reçu la lettre? Je me demande s'ils m'aiment? » Paul a fait tout ce
chemin jusqu'à Troas mais n'a pas vu Tite. C'est alors que Paul se
décide à retourner en Macédoine. Reprenons le chapitre 7.
Il
faut que vous lisiez ce petit incident de la vie de Paul dans son
contexte. Je pense que vous vous rappelez qui était Paul, n'est-ce
pas? Il a expérimenté pas mal de choses, n'est-ce pas? Je veux dire
qu'il a été battu, lapidé, a passé deux jours dans l'eau. Il a
été laissé pour mort. Il a vécu de grandes expériences, mais ce
jour-là il a eu une crise. Quelqu'un n'était pas au rendez-vous
fixé. Est-ce que vous pouvez voir la crise? Est-ce que vous pouvez
voir pourquoi cela est quelque chose de si important? Est-ce que vous
entendez ce que je veux dire? Cela ne semble pas quelque chose de si
important. Mes amis il est passé par la lapidation. Cela ne semble
pas si important pour lui car Jésus est tout suffisant. Quelqu'un a
annulé un rendez-vous sans le lui dire. Et cela semble être quelque
chose de très important pour Paul.
Vous
voyez cela ne semble pas aussi important qu'une banqueroute. Ce n'est
pas comme si vous apprenez que vous souffrez d'un cancer incurable ou
d'une autre maladie. Ce n'est pas comme perdre un membre de sa
famille, quelqu'un que l'on aime ou un conjoint. Certains chrétiens
font face à de terribles épreuves. Alors que vous apprenez à
connaître le peuple de Dieu, vous verrez que le peuple de Dieu
souffre terriblement. Il y a de nombreux membres du peuple de Dieu
qui dépendent profondément de la toute suffisance de Christ. C'est
cette vérité qui les maintient et les fait avancer.
Est-ce
qu'Il est suffisant lorsque votre enfant se rebelle? Est-Il suffisant
lorsque votre conjoint vous quitte? Est-Il suffisant lorsque votre
santé baisse, lorsqu'une tragédie vous touche, lorsque vous savez
que vous allez vivre seul? Est-Il suffisant lorsque vous devez
récolter le fruit de votre insouciance, de votre péché, de vos
erreurs? Est-Il suffisant pendant les jours d'adversité, d'épreuves,
de ténèbres et de temps difficiles? Est-Il suffisant au jour de la
tentation? Est-Il suffisant lorsque viennent les vieux jours et la
persécution?
Vous
voyez vous vous attendriez presque à ce que Dieu termine les sept
chapitres de cette façon. Dieu est tout suffisant dans votre vie et
ensuite suit une liste de grandes choses qu'Il fait pour vous. C'est
à cela que vous vous attendriez. Il est tout suffisant peu importe à
quoi vous devez faire face. Même lorsque vous êtes sur le point de
vous faire tuer et que vous allez finir martyr pour Jésus-Christ.
Même dans ces conditions. C'est de cette manière que j'aurais écrit
cela.
Mais
Dieu est bien plus sage, bien plus pratique et ce qu'Il nous dit ici
est que Christ est tout suffisant dans notre vie même lorsque
quelqu'un ne respecte pas son engagement envers nous. Vous voyez
c'est vraiment quelque chose de bien plus grand que ces autres
choses. Est-ce que vous pensez qu'un homme comme l'apôtre Paul - le
modèle du chrétien victorieux de Dieu - après tout ce à quoi il a
fait face, après tout ce qu'il a appris sur Dieu et après tout ce
qu'il a expérimenté, vous pensez qu'il aurait dit que cela n'est
pas très important? Vous pensez qu'il aurait dit: « Tite n'est pas
au rendez-vous. Il n'a pas respecté son engagement. Mais Dieu
contrôle tout, Il est sur le trône. Je fais confiance à Jésus. La
vie continue. Dieu a sûrement une bonne raison. Tite est sûrement
retenu. Il est sûrement impliqué dans le ministère. »? Un millier
de choses auraient pu se passer. Jésus est tout suffisant.
Dieu
a été fidèle pour mettre par écrit ce que Paul a ressenti.
- • Verset 2:12: « Au reste, lorsque je fus arrivé à Troas pour l'Évangile de Christ, quoique le Seigneur m'y eût ouvert une porte, je n'eus point de repos d'esprit, parce que je ne trouvai pas Tite, mon frère. »
- • Verset 7:5: « Notre chair n'eut aucun repos... luttes au dehors, craintes au-dedans. »
- • Verset 7:6: « Ceux qui sont abattus. »
Frères
et sœurs en Christ, ne soyez pas effrayés de lire cela. N'ayez pas
peur de dire cela. Paul, le seul modèle de la vie chrétienne a
perdu pied, à cause d'une petite chose triviale et stupide comme un
rendez-vous qui n'a pas été respecté. Il est devenu si nerveux, il
s'est agité même si la Bible nous dit: « Le Seigneur m'y eût
ouvert une porte. » Il aurait dû exercer son ministère, mais il a
dû s'éloigner de cette porte. Il a dit qu'il n'était pas en
condition de prêcher. Il a donc quitté Troas et est parti pour la
Macédoine.
Mon
désir n'est pas de dire du mal de Paul, mais j'aime dire que Paul
était inquiet, j'aime dire que Paul était tracassé et anxieux.
L'apôtre Paul avait peur. L'apôtre était déprimé à cause de
quelque chose qui n'était pas si important. J'aime dire cela, pas
pour rabaisser Paul, mais parce que chers frères et sœurs en Christ
cela me laisse un peu d'espoir. Est-ce que vous comprenez ce que je
veux dire?
Il
se peut que vous lisiez les sept premiers chapitres et que vous vous
disiez: « Oh, là, là. Laisse tomber. Je ne serai jamais capable
d'être un chrétien si c'est cela le modèle. » Pour nous empêcher
de penser cela, Dieu nous dit: « Laissez-moi vous dire quelque chose
au sujet de l'apôtre Paul. C'est mon unique modèle de la vie
chrétienne. » Mais l'apôtre Paul n'a jamais cessé d'être un
humain. Il n'a jamais cessé d'être un être humain. Il n'a jamais
cessé d'être chair et sang. Il a lourdement chuté. Il n'a jamais
été blessé lorsqu'il était mal compris. Il était déprimé
lorsque son programme était interrompu et que les personnes ne
respectaient pas leur engagement. Ne pensez pas que si vous vivez la
vie chrétienne comme Dieu a prévu qu'elle soit vécue, les épreuves
vont passer sur vous comme l'eau s'écoule sur les plumes du canard.
Cela n'est pas vrai.
J'ai
un jour lu cette illustration basée sur Galates 2:20 et
j'en ai été tout excité. Galates 2:20 dit: «
J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui
vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair,
je vis dans la foi du Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré
lui-même pour moi. »
L'illustration
est basée sur cette expérience: « Vous êtes crucifiés avec
Christ », elle disait si vous allez vers un cadavre et que vous
commencez à lui parler en le louant, en disant à quel point il est
bien, beau, grand et fort est-ce que le mort pourra s'enorgueillir?
La réponse est non, comme il est mort, il ne pourra pas
s'enorgueillir. Vous pouvez également voir cela à l'envers.
Imaginons que vous lui dites de mauvaises choses. Dites au cadavre
qu'il est horrible. Dites de mauvaises choses à son sujet. Insultez
sa mère. Dites de mauvaises choses au sujet de sa femme. Frappez-le
en pleine figure. Est-ce que le cadavre va réagir? Sera-t-il
offensé? Rendra-t-il les coups? Sera-t-il vindicatif et rancunier?
La réponse est non, parce qu'il est mort; c'est un cadavre. Et à la
fin de l'illustration il est écrit c'est comme cela que vous êtes.
Vous êtes crucifiés avec Christ; vous êtes morts. Lorsque les gens
disent de bonnes choses vous ne pouvez donc pas être fiers parce que
vous êtes morts. Lorsque les gens vous disent de mauvaises choses,
vous ne pouvez pas être offensés ou riposter parce que vous êtes
morts.
J'aimais
bien cette illustration jusqu'à ce que j'aie essayé de la suivre!
Je suis finalement arrivé à la conclusion que je ne suis pas un
cadavre. C'est incroyable de voir cela. Lorsque quelqu'un me fait
quelque chose je deviens fier, je deviens jaloux, je me défends, je
me fâche, je deviens impatient. Qu'en est-il de cette histoire de
cadavre? Je peux vous dire que c'est bien pour un cadavre, mais Dieu
n'a jamais prévu cela pour un chrétien. L'apôtre Paul n'a pas vécu
de cette façon. Je suis crucifié avec Christ, mais je ne suis pas
un cadavre. Je pense que c'est une très mauvaise illustration de ce
qu'est la vie de victoire. Dieu n'a jamais prévu quelque chose comme
cela. Ce n'est pas un péché que de ressentir quelque chose. Ce
n'est pas un péché que de ressentir la douleur physique ou
émotionnelle. En fait, je crois que plus vous connaîtrez la toute
suffisance de Jésus plus votre esprit deviendra sensible, et plus
vous ressentirez des choses que vous n'aviez jamais ressenties avant.
DIEU PART DE LÀ OÙ NOUS SOMMES POUR NOUS EMMENER LÀ OÙ IL NOUS VEUT
Vous voyez Dieu utilise cet événement qui semble sans importance dans la vie de Paul pour illustrer cette vérité. Dieu s'occupe de nous à partir de là où nous en sommes pour nous emmener à la place où Il désire que nous soyons. Quelle précieuse vérité! Dieu s'occupe toujours de nous selon ce que nous sommes et pas selon ce que nous devrions être. Il ne s'agit pas d'atteindre une certaine altitude spirituelle et ensuite de dire: «Maintenant Dieu va me bénir. » A tout moment dans votre vie, indépendamment de votre présent ou de votre passé, peu importe à quel point cela peut être horrible ou répugnant, vous pouvez être exactement le chrétien que Dieu aimerait que vous soyez parce que Dieu s'occupe de vous là où vous en êtes. Il illustre cela par le fait que Paul est préoccupé au sujet de Tite. Il était déprimé, il avait peur.
Peut-être
que vous me direz: « Mais de quelle façon est-ce que c'est la
révélation à son apogée? » Peut-être que vous direz: «
L'apôtre Paul aurait été plus spirituel, s'il avait juste dit: je
suis déprimé, mais je prêcherai tout de même. Je vais profiter de
l'occasion et je vais prêcher par la foi. » Non la raison pour
laquelle c'est l'apogée, c'est que Dieu s'occupe de moi là où j'en
suis. L'apôtre Paul était spirituel lorsqu'il était déprimé, il
était spirituel lorsqu'il avait peur ou lorsqu'il était préoccupé.
Pourquoi? Parce qu'il ne faisait pas semblant. Il ne faisait pas
croire quelque chose qu'il n'était pas. Il ne se disait pas: « Cela
n'est pas grave, je suis un homme de Dieu, je suis un homme de foi!
Je vais aller et prêcher. » L'apôtre était honnête. Il n'a pas
lancé une liste de platitudes et de mots. Il disait: « Je me sens
mal. Tite n'était pas au rendez-vous, je me sens nul. Je suis
déprimé. » Dieu ne dit pas que les chrétiens ne devraient pas
être déprimés et sourire en toutes occasions, même lorsqu'ils se
retrouvent dans leur voiture sous la neige avec les quatre pneus
crevés en disant: «Tout va bien, la vie est belle.»
NOUS
N'AVONS PAS BESOIN DE FAIRE SEMBLANT
Je peux vous dire que cela est une chose incroyable. Paul n'a jamais essayé d'être ce qu'il n'était pas. Il est le modèle du vrai chrétien. Paul n'a jamais essayé de faire semblant parce que Dieu s'occupait toujours de lui à partir de là où il en était. C'est là où il en est et il était honnête devant Dieu. Il partageait ses doutes avec Dieu, il partageait ses blessures avec Lui. Il lui partageait ses découragements. Il est bien plus saint et sûr de dire à Jésus que vous n'êtes pas d'humeur de l'adorer que de faire semblant et de l'adorer. Il est bien mieux de dire au Seigneur que vous n'avez pas d'amour pour votre frère que d'essayer d'y travailler en l'invitant à dîner.
Paul
n'était pas un « géant spirituel. » L'apôtre Paul était fait de
poussière et parfois la pression tombait sur lui. Il venait
simplement comme il était, nu et transparent devant Dieu. Il
connaissait la toute suffisance de Christ, même lorsqu'il était
déprimé c'est là où est la gloire de tout cela, que ce soit
lorsqu'il était tracassé, lorsqu'il était anxieux. Ne pensez pas
que vous allez connaître Dieu en tant que vainqueur, et qu'ensuite
vous ne serez plus jamais déprimé et que vous ne ressentirez jamais
le blues.
Il
y a des moments où vous serez surpris par les petites choses qui
sont capables de vous déstabiliser. Nous sommes conscients que Dieu
est capable de gérer nos « Jéricho » mais parfois nous essayons
de combattre pour nous-mêmes nos petits « Aï. » Personnellement
je pense vraiment que je pourrais lever les bras vers Dieu et Le
louer si je perdais tous mes livres et mes notes. Mais lorsque je
perds un seul des boutons de ma chemise j'en suis tout retourné.
Pourquoi est-ce que ces petites choses m'embarrassent davantage? Si
jamais je perdais ma jambe, je me dirais: « C'est Dieu qui est
derrière cela, Dieu sait pourquoi cela s'est passé comme cela. »
Mais lorsqu'un caillou s'est glissé dans ma chaussure cela me
dérange. Pourquoi en est-il ainsi? Je pense que Dieu nous dit ici
simplement d'être nous-mêmes. Dieu sait qui nous sommes. N'essayez
pas de simuler, n'essayez pas d'être quelqu'un d'autre.
Certaines
personnes croient réellement que pour recevoir une bénédiction de
Dieu, elles doivent atteindre un certain niveau spirituel. Elles
disent: « Dieu me bénira lorsque j'aurai appris à me soumettre,
lorsque j'aurai appris à me reposer, lorsque j'aurai atteint un
certain niveau spirituel. » La réalité est que votre bénédiction
commencera lorsque vous commencerez à apprendre à être vous. Dieu
désire simplement être Dieu. C'est tout ce qu'Il désire. Et Il
désire simplement que vous soyez vous. Et c'est Lui qui peut
merveilleusement mettre ces deux choses ensemble. Lorsque vous osez
être vous-mêmes sans faire semblant en étant juste vous et en
laissant Dieu être Dieu, Il pourra merveilleusement bien travailler
dans votre vie. C'est à ce moment-là que nous connaîtrons la toute
suffisance de Christ. Même lorsque vous êtes au plus bas. Venez à
Lui comme vous êtes. Je pense que c'est cela l'apogée de la vie
chrétienne. Il s'agit de ne pas faire semblant. Soyez réels.
Il
est intéressant de voir la façon dont Dieu vient pourvoir aux
besoins de Paul, parce que très souvent c'est de cette manière que
Dieu vient à notre rencontre de la même façon. Nous voyons au
verset 7:6 et 13 que Tite est
finalement arrivé, mais pas à Troas, en Macédoine. Paul ne lui a
pas fait un long sermon sur: « Mais où es-tu passé? » Non, il n'a
pas fait tout cela. La Bible nous dit que Tite a réconforté
l'apôtre Paul à travers son retour.
Alors
que vous avancez dans le Seigneur, vous verrez qu'une des façons par
lesquelles Dieu agit avec vous, là où vous en êtes, est en faisant
intervenir dans votre vie d'autres chrétiens pour vous réconforter.
C'est ce qu'il a fait avec Paul. Il a envoyé le bon chrétien au bon
moment. Vous verrez cela toujours à nouveau. Lorsque vous êtes au
plus bas et que vous êtes au fond, Dieu fera intervenir un frère
dans votre vie. Cela peut être à travers la radio, cela peut être
à travers un livre, peut être à travers un tract ou quelque chose
de ce genre. Dieu sait de quoi vous avez besoin quand vous en avez
besoin. Dieu amènera dans votre vie ce dont vous avez besoin de la
même façon qu'Il l'a fait pour l'apôtre Paul. Il sait si vous avez
besoin d'un frère ou d'une sœur dans votre vie. Par conséquent ne
perdez pas espoir après avoir lu cette grande description du
chrétien. Revenons à la réalité. Dieu agit avec nous à partir de
là où nous en sommes.
Très
bien, voyons la deuxième chose que ce chapitre nous apporte. Il ne
nous donne pas uniquement la caractéristique finale, c'est-à-dire
que Paul était réel, il était humain, il était chair, mais nous
voyons également de quelle façon nous sommes préparés pour la
réalité de Christ à travers moi.
Vous
aurez remarqué de quelle façon ce chapitre se termine. Tout le
monde bénit tout le monde. Tout le monde rafraîchit les autres. Les
Corinthiens ont été bénis par la venue de Tite. Les Corinthiens
ont été blessés parce que Tite leur a apporté la lettre de Paul.
Tite a été béni parce que Paul lui a fait confiance pour qu'il
apporte sa lettre aux Corinthiens. Tite a été béni parce que les
Corinthiens l'ont bien accueilli. Paul a été béni parce que Tite
est revenu. Paul a été béni parce que Tite avait une bonne
nouvelle au sujet des Corinthiens. Les Corinthiens allaient être
bénis parce que Paul a reçu de Tite la bonne nouvelle que Paul
était béni, et lorsque les Corinthiens ont entendu cela alors c'est
eux qui ont été bénis et à la fin tout le monde était béni.
C'est de cette manière que ce chapitre se termine.
Le
mot grec utilisé dans le verset 7:13 est
merveilleux, il s'agit de « rafraîchir », Paul écrit « l'esprit
a été rafraîchi par vous tous. » Vous voyez dans la prochaine
section qui concerne les chapitres 8 et 9, nous verrons la toute
suffisance de Christ à travers nous, l'idée est qu'alors que Christ
est suffisant en nous et qu'Il vit à travers nous, nous apportons le
rafraîchissement au monde. Nous commençons à bénir.
Il
faut que vous vous rappeliez que les chapitres 8 et 9 ne sont pas des
chapitres au sujet de l'argent, c'est une illustration du propos de
Paul. Comme le peuple de Dieu aime à penser que ce sont des
chapitres sur l'argent! L'argent n'est ici que l'illustration, pas le
point. Le point important ici est que Dieu désire rafraîchir les
gens à travers vous.
J'aimerais
vous apporter deux vérités en lien avec le rafraîchissement. Elles
se trouvent toutes les deux dans ce chapitre, mais nous allons les
illustrer à partir d'un autre passage de la Bible. Je pense que
c'est une parfaite illustration et j'espère que cela nous aidera à
préparer la prochaine leçon où nous commencerons à considérer
cela. Voici ces deux vérités.
La
vérité première est dans les versets 7:8-12. Ce
passage dit que parfois pour pouvoir rafraîchir le peuple de Dieu
nous devons être des instruments de tristesse. Vous voyez l'apôtre
Paul a été utilisé par Dieu pour la tristesse aux Corinthiens,
parce qu'il ne pouvait pas les rafraîchir avant qu'il ne leur
apporte la tristesse.
ÊTRE
DES INSTRUMENTS DE TRISTESSE POUR MIEUX BÉNIR
Je pense que nous aimons tous être une bénédiction. Soyons une bénédiction pour tous! Je me rappelle l'époque où j'étais à l'école biblique et où je pensais que je savais tout. Les professeurs me donnaient quelque chose, je l'écrivais dans mes notes et je disais: « Je suis prêt pour passer mon diplôme. Je suis prêt à dire au monde tout ce que je sais. » Je désirais toujours rentrer à la maison pour Noël et être une bénédiction pour ma famille. Avez-vous déjà essayé d'être une bénédiction pour quelqu'un? Je pensais pouvoir rentrer à la maison à Noël et être une bénédiction pour tous mes oncles, tantes et cousins. La réalité est qu'ils ne pouvaient pas attendre pour que je reparte à l'école biblique! Il n'y avait pas de bénédiction. J'essayais de forcer tout le monde avec l'évangile et de placer quelque chose de Jésus dans chacune des conversations. C'était un vrai cauchemar! Jusqu'à ce que le coeur soit mis en règle avec Dieu, il ne peut pas y avoir de rafraîchissement. Ce n'est pas possible. Il faut d'abord qu'il y ait brisement. Il faut d'abord qu'il y ait repentance et révélation.
Veuillez
noter le verset 2:4 qui dit: « C'est dans une
grande affliction, le coeur angoissé, et avec beaucoup de larmes,
que je vous ai écrit, non pas afin que vous fussiez attristés, mais
afin que vous connussiez l'amour extrême que j'ai pour vous. » Il
arrive parfois que nous aimions tellement les gens que nous sommes
effrayés de leur dire des choses dures. Nous ne désirons pas
offenser qui que ce soit. Mais Dieu nous enseigne ici, et vous le
verrez également dans les chapitres 8 et 9, que si nous désirons
être sérieux au sujet d'être un canal de rafraîchissement, nous
devrons souvent d'abord être un canal de tristesse avant que nous
puissions devenir un canal de rafraîchissement. Cela va parfois
briser notre cœur comme cela a été le cas avec Paul que de
s'occuper avec sérieux de ceux que nous aimons et de leur dire
honnêtement les choses. Cela n'a pas été facile pour Paul de dire
ce qu'il avait à dire dans 1 Corinthiens. Il devait dire la vérité.
Il a dû démolir certaines de leurs idées. Il a dû abattre
certaines de leurs vues théologiques. Il a dû leur faire face avec
leur légalisme et leur immoralité. Si jamais il devait être leur
canal de rafraîchissement, il devait d'abord être l'instrument qui
leur apportait la tristesse.
Dans
les versets 7:9 et 10, nous voyons que
Dieu mentionne deux sortes de tristesses. Il y a une tristesse dont
on nous dit qu'elle est selon la volonté de Dieu, appelée tristesse
selon Dieu. Puis il y a une tristesse dont parle le verset 10 qui est
appelée tristesse selon le monde. Il y a une grande différence
entre la tristesse selon Dieu et la tristesse selon le monde. D'après
le verset 7:9 la tristesse selon Dieu conduit à la
repentance, conduit au changement. Il y a quelque chose qui change.
Il y a un tournant. D'après le verset 7:10 la
tristesse selon le monde conduit à la mort. La seule façon dont
vous pouvez faire la différence entre les deux est d'attendre pour
voir si cela produit ou non du fruit.
Hébreux
12:17 nous parle d'Esaü: « Vous savez que, plus tard,
voulant obtenir la bénédiction, il fut rejeté, quoiqu'il la
sollicitât avec larmes; car son repentir ne put avoir aucun effet.
»Matthieu 26:75 dit: « Et Pierre se souvint de la
parole que Jésus avait dite: Avant que le coq chante, tu me renieras
trois fois. Et étant sorti, il pleura amèrement. » Nous avons donc
les pleurs d'Esaü et ceux de Pierre.
Imaginons
que j'ai à ma disposition deux tubes à essai. Dans un des tubes je
mets un peu des larmes d'Esaü et dans l'autre un peu des larmes de
Pierre. Si je les envoie au laboratoire pour analyse, sera-t-on
capable de me dire lesquelles sont des larmes selon Dieu et
lesquelles sont des larmes selon le monde?
Avant
je donnais beaucoup d'importance aux larmes. Il arrive parfois que
vous partagez une vérité de Dieu et quelqu'un commence alors à
pleurer, son coeur semble fondre et il y a beaucoup d'émotion.
Lorsque je rentrais de conférence on me demandait: « Comment est-ce
que cela s'est passé? » Je répondais: « C'était incroyable. Vous
auriez dû voir les larmes. Vous auriez dû voir les personnes se
tourner vers le Seigneur. » Mais toutes ces larmes ne sont pas un
fruit réel.
Lorsque
Jésus a partagé la parabole des quatre sols, Il a parlé au sujet
du sol qui était comme un roc. Il dit que ce sol a reçu la semence
avec une grande joie. Mais plus tard elle sécha. Vous ne pouvez rien
en déduire par rapport à la réception. Vous voyez ce ne sont pas
les larmes qui font l'histoire, ce sont les années qui font
l'histoire. Lorsque quelqu'un est touché ou pleure à cause d'une
vérité de Dieu, alors considérons cette personne dans vingt ans.
Ensuite nous saurons ce qu'il en est. Vous ne pouvez rien dire au
début. Paul n'était pas excité lorsque les Corinthiens ont reçu
sa lettre. Ils ont pleuré. Mais ce qui l'excitait était ce qui se
trouve au verset 7:11: « Quel empressement n'a-t-elle
pas produit en vous! Quelle justification, quelle indignation, quelle
crainte, quel désir ardent, quel zèle, quelle punition! Vous avez
montré à tous égards que vous étiez purs dans cette affaire. »
Ils ont changé. Ils se sont détournés de leur péché. Voilà ce
qui excitait l'apôtre Paul. Puis ils lui ont écrit et lui ont dit:
« Paul nous t'aimons. Tu nous as dit ces choses, comme nous Te
louons. Merci. » Paul est ensuite devenu le canal de
rafraîchissement parce qu'il a accepté d'abord d'être un
instrument de tristesse.
Le
verset 7:12 dit: « Si donc je vous ai écrit, ce
n'était ni à cause de celui qui a fait l'injure, ni à cause de
celui qui l'a reçue; c'était afin que votre empressement pour nous
fût manifesté parmi vous devant Dieu. » Ce n'est ni à cause de
l'offensé ni à cause de l'offenseur que Paul a écrit, mais en leur
disant la vérité après qu'ils aient péché, il leur a donné
l'opportunité de savoir s'ils étaient justes devant Dieu. Comment
répondez-vous à cela: « Nous allons voir si vos larmes sont des
larmes réelles qui conduisent à la repentance ou juste des larmes
de crocodile qui mènent à la mort? » Une tristesse selon Dieu est
la preuve du salut.
Les
personnes qui vous partagent quelque chose dans le Seigneur, dans
l'amour mais dont le coeur souffre ont horreur de faire cela, ce
n'est pas amusant d'être un instrument de tristesse. Mais lorsque
quelqu'un est un instrument de tristesse dans votre vie, que vous
voyez le péché et que vous ne vous repentez pas, alors Dieu dit que
vous avez eu une opportunité de montrer que vous êtes un réel
enfant de Dieu mais vous n'en avez pas tenu compte. Ceci dit nous ne
pouvons pas juger les coeurs. Nous ne savons pas ce qu'il y a dans
les coeurs. Nous ne pouvons pas aller chez quelqu'un et dire: « Oh,
il ne s'est pas repenti, par conséquent ce n'est pas un enfant de
Dieu. » Nous ne pouvons pas faire cela. Paul dit que cela leur a
donné une opportunité et il se réjouit qu'ils se soient emparés
de cette opportunité. Paul leur a fait face avec leur légalisme,
leur léthargie, leur rébellion, leur immoralité et ensuite cela a
tourné à leur rafraîchissement.
Il
y a un autre principe que j'aimerais encore vous partager en lien
avec le rafraîchissement. Rappelez-vous que Dieu ne présente pas
cette vérité avant qu'Il n'ait mis en avant neuf vérités à
travers les sept premiers chapitres. Ce n'est qu'ensuite qu'Il met
cela en avant. Il est absolument impossible d'avoir Christ en tant
que tout suffisant à travers moi s'Il n'est pas d'abord tout
suffisant en moi. C'est pour cette raison que Dieu attend jusqu'à ce
moment. Dans les chapitres 8 et 9 nous verrons ce que cela signifie
d'avoir le fleuve rafraîchissant qui coule à travers nous. Mais
nous devons premièrement comprendre que nous ne sommes pas prêts
pour les chapitres 8 et 9 avant que nous ayons digéré les sept
premiers chapitres. C'est cela qui doit d'abord être réel dans
notre vie ou alors nous ne pourrons jamais expérimenter les
chapitres 8 et 9.
J'aimerais
que nous prenions un chapitre de l'évangile selon Jean parce qu'il
résume parfaitement les chapitres 1 à 7 et la vérité du
rafraîchissement. C'en est une parfaite illustration. J'enseigne le
livre de 2 Corinthiens mais je ne connais pas de passage qui illustre
mieux cette vérité que Jean 13:1-17: « Avant la fête
de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce
monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde,
mit le comble à son amour pour eux. Pendant le souper, lorsque le
diable avait déjà inspiré au coeur de Judas Iscariot, fils de
Simon, le dessein de le livrer, Jésus, qui savait que le Père avait
remis toutes choses entre ses mains, qu'il était venu de Dieu, et
qu'il s'en allait à Dieu, se leva de table, ôta ses vêtements, et
prit un linge, dont il se ceignit. Ensuite il versa de l'eau dans un
bassin, et il se mit à laver les pieds des disciples, et à les
essuyer avec le linge dont il était ceint. Il vint donc à Simon
Pierre; et Pierre lui dit: Toi, Seigneur, tu me laves les pieds!
Jésus lui répondit: Ce que je fais, tu ne le comprends pas
maintenant, mais tu le comprendras bientôt. Pierre lui dit: Non,
jamais tu ne me laveras les pieds. Jésus lui répondit: Si je ne te
lave, tu n'auras point de part avec moi. Simon Pierre lui dit:
Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les mains et la tête.
Jésus lui dit: Celui qui est lavé n'a besoin que de se laver les
pieds pour être entièrement pur; et vous êtes purs, mais non pas
tous. Car il connaissait celui qui le livrait; c'est pourquoi il dit:
Vous n'êtes pas tous purs. Après qu'il leur eut lavé les pieds, et
qu'il eut pris ses vêtements, il se remit à table, et leur dit:
Comprenez-vous ce que je vous ai fait? Vous m'appelez Maître et
Seigneur; et vous dites bien, car je le suis. Si donc je vous ai lavé
les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous
laver les pieds les uns aux autres; car je vous ai donné un exemple,
afin que vous fassiez comme je vous ai fait. En vérité, en vérité,
je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur,
ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé. Si vous savez ces
choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez. »
Avant
que je ne vous donne le principe de cette section, laissez-moi vous
donner un petit arrière-plan à cette illustration. Je veux parler
du lavement des pieds. Je pense que cela correspond au geste que nous
faisons lorsque nous enlevons nos chaussures et que nous nous
installons confortablement dans la maison.
Le
lavement des pieds à l'époque de la Bible était quelque chose de
très commun. Ils ne portaient pas de chaussettes à cette époque.
Ils portaient simplement des sandales ouvertes. Les routes n'étaient
pas goudronnées comme le sont les nôtres. C'était juste des routes
poussiéreuses et par conséquent la poussière collait aux pieds qui
transpiraient. C'était un acte d'hospitalité à l'époque de la
Bible. Lorsque vous arriviez à la maison de quelqu'un, il y avait à
l'entrée de l'eau pour se laver les pieds.
Est-ce
que vous vous rappelez en Genèse 18 lorsque les
trois hommes sont venus visiter Abraham? La Bible dit qu'Abraham a
lavé leurs pieds et leur a préparé un repas. Jésus dit à Simon
le pharisien en Luc 7: « Je suis entré dans ta maison,
et tu ne m'as point donné d'eau pour laver mes pieds; mais elle,
elle les a mouillés de ses larmes, et les a essuyés avec ses
cheveux. » Il y a même de bonnes raisons de penser que l'eau que
Jésus a transformée en vin devait servir à laver les pieds. Cela
magnifie encore davantage le miracle n'est-ce pas?
Le
lavement des pieds était tout simplement le plus haut degré
d'attention et d'hospitalité que l'on pouvait manifester envers
quelqu'un. C'était le signe d'une grande gentillesse. Jésus dit en
Jean 13:14: « Vous devez aussi vous laver les pieds les uns
aux autres. » Jésus ne voulait pas dire que cette habitude devait
perdurer, qu'à partir de ce moment les gens devaient se laver les
pieds les uns aux autres. Je ne sais pas si vous êtes déjà allés
dans une église où l'on pratique le lavement des pieds. Je sais que
certains disent avoir des réunions « de lavement des pieds. »
Personnellement je pense plutôt que cela doit être des réunions de
« relavement des pieds », parce que je suis sûr que les gens
lavent leurs pieds avant d'y aller et cela à cause de notre culture.
Je ne crois pas que c'est de cela que Jésus voulait parler. L'idée
qu'Il avait à l'esprit avec le lavement des pieds était celle du
rafraîchissement. Lorsque vous arriviez à la maison de quelqu'un,
la personne vous accueillait en tant qu'invité, vous étiez
rafraichis et elle lavait la poussière de vos pieds. C'était
stimulant. C'était renouvelant. C'était revivifiant. Elle vous
disait: « Entrez, relaxez-vous, asseyez-vous, mettez-vous à l'aise.
» Voilà quelle était l'idée.
Pour
être en mesure de bien comprendre cette section et de quelle manière
c'est en lien avec 2 Corinthiens, nous devons comprendre que bien que
Paul soit l'illustration du chrétien complet, d'autres chrétiens
illustrent des choses différentes. Pierre est la grande illustration
de Dieu de la sanctification progressive du chrétien. Si vous
désirez savoir comment grandir vous devez lire Pierre et pas Paul.
C'est pour cette raison que tout le monde s'identifie avec Pierre.
Vous avez déjà entendu cela: « Oh, je peux m'identifier avec lui.
» Les gens savent que Pierre a souvent eu des ratés. Pierre
grandissait progressivement, il est la grande illustration des étapes
à travers lesquelles nous grandissons. Je n'ai pas le temps de vous
montrer les dix-huit événements de la vie de Pierre pour vous
montrer comment il a grandi, mais dans ce chapitre de Jean il y a une
étape qu'il a franchie et nous la franchissons également lorsque
nous passons de 2 Corinthiens 7 à 2 Corinthiens 8. C'est ce que
j'aimerais vous montrer.
Pierre
représentait les disciples et voici jusqu'où ils étaient arrivés
dans la vie chrétienne. Voilà comment était la vie chrétienne
dans leur pensée, dans leur crédo, dans leur théologie. Ils
disaient: « Seigneur Tu es le maître, je suis ton serviteur, je me
soumets. Je ferai tout ce que Tu me demanderas. J'irai partout où Tu
me diras d'aller. Je serai tout ce que Tu voudras que je sois. Je
ferai n'importe quel travail que Tu me demanderas de faire. Je me
marierai avec n'importe quelle personne que tu voudras. Je ferai
tout, n'importe quand et à n'importe quel prix. »
Je
me rappelle qu'au début de notre mariage, mon épouse et moi avions
aussi une valise qui était toujours remplie et prête pour partir.
C'était un signe pour nous qui disait « n'importe où et n'importe
quand. » L'idée était que nous avions tout soumis au Seigneur,
nous n'avions pas de racines. Nous étions prêts à aller partout là
où Dieu nous dirait d'aller. Plus tard nous avons abandonné ce
principe.
Pierre
représente cette position dans Jean 13, il a appelé
Jésus Maître et Seigneur. En Jean 13:37 il dit: «
Je donnerai ma vie pour toi. » Ne soyez pas trop critiques avec la
phrase de Pierre. C'était la grande affection de notre cher Seigneur
Jésus qui lui a fait faire cela. Avec la lumière que Pierre avait,
il a pu dire: « Je donnerai ma vie pour toi. » C'est vraiment ce
qu'il pensait. Bien entendu à ce moment là, il n'avait pas réalisé
les possibilités diaboliques de son propre coeur. Il n'avait pas
encore compris à quel point il était faible. Son attitude était la
suivante: « Il est le Seigneur, je suis l'esclave. Il est le maître,
je suis le serviteur. Je sers Dieu. Il est mon créateur, je suis sa
créature. » Vous pouviez constamment l'entendre dire: « Que ta
volonté se fasse. » Voilà où il en était.
Dans
ce chapitre le Seigneur Jésus est sur le point de l'emmener plus
loin et de donner un coup dans sa théologie au point où il ne s'en
remettra jamais. Chaque fois que Dieu donne un coup à notre
théologie, la même crise se produit.
Dans Jean
13, Jésus est présenté en tant que Celui qui porte le tablier.
Jésus est présenté en tant que Celui qui lave mes pieds. Pierre a
eu beaucoup de difficultés avec cela. C'est une scène incroyable.
Essayez d'en saisir les impacts. Jésus est celui qui lave les pieds,
Jésus est celui qui rafraîchit. Vous voyez ce concept n'est jamais
venu à l'esprit de l'apôtre Pierre ou des autres disciples à ce
moment-là.
J'aimerais
que vous puissiez saisir ce que le grec explicite dans Jean
13:6-8. La langue grecque a une façon spéciale de souligner
certains mots et certaines choses en positionnant des mots grecs dans
le texte. Voilà ce qui est dit dans le grec: « Toi? A moi? Tu vas
laver mes pieds? Mes pieds? Toi? A moi? » Ensuite en Jean
13:8 vous avez une des plus fortes expressions de tout le
Nouveau Testament. Je vais vous la donner de façon littérale. Voilà
ce que dit le grec: « Jamais, même pendant toute l'Éternité, je
ne te laisserai laver mes pieds. » Il faut que vous puissiez
ressentir ce que Pierre ressent. Pierre dit: « Je suis prêt à
laver tes pieds. Je te servirai. Je ferai tout cela pour toi. Mais
jamais, jamais de la vie, et je ne veux pas en entendre parler, Tu ne
mettras de tablier. Je suis le serviteur. C'est moi qui porte le
tablier. C'est moi l'esclave. Tu ne me laveras pas les pieds. C'est
moi qui Te servirai. » Avez-vous déjà entendu cela, cette
expression: « Je suis sauvé pour servir? » L'homme est incurable
dans son désir de penser que d'une façon ou d'une autre il est là
pour donner à Dieu.
A
ce point de la discussion, Jésus a prononcé ce que je considère
comme étant le pire verset de la Bible qui ait été adressé aux
chrétiens. Jean 13:8 dit: « Si je ne te lave, tu
n'auras point de part avec moi. » Pensez un peu à cela. Il n'est
pas en train de dire: « Pierre tu vas mourir et aller en enfer. »
Il a déjà dit à Pierre qu'il était pur. Pierre était sauvé; il
allait au ciel. Ce que Jésus était en train de dire était: «
Pierre, tu ne comprends pas. Je désire que vous vous laviez les
pieds les uns des autres, mais jusqu'à ce que j'ai lavé tes pieds,
tu ne pourras laver les pieds des autres. Jusqu'à ce que je t'aie
rafraîchi, tu ne peux pas rafraîchir quelqu'un d'autre. » Lorsque
Jésus dit: « Tu n'as aucune part avec moi », Il voulait parler
d'intimité. Il voulait parler d'union. Il voulait parler de relation
et de communion avec Dieu.
SAUVES
POUR ÊTRE SERVIS PAR DIEU POUR SERVIR LES AUTRES
D'une certaine façon nous avons si longtemps respiré l'atmosphère dans nos poumons spirituels que nous nous sommes habitués au langage comme: « Sauvés pour servir Dieu», « Travaillez, travaillez, travaillez », « Occupez-vous, occupez-vous, occupez-vous. » Il y a tellement de chrétiens qui tournent en rond dans leur petite cage, tels un hamster et n'arrivent nulle part. Non, vous n'êtes pas sauvés pour servir. Frères et soeurs en Christ, croyez cela de tout votre coeur. Vous êtes sauvés pour être SERVIS pour SERVIR. Est-ce que vous me suivez? Vous êtes sauvés pour être servis. Vous ne pouvez pas lever le plus petit doigt pour laver les pieds de qui que ce soit jusqu'à ce que Dieu ait lavé vos pieds. Dieu doit avant tout faire tout ce qu'il y a à faire pour vous, avant que vous puissiez faire quoi que ce soit pour qui que ce soit d'autre. L'apôtre Pierre avait besoin de comprendre cela, sinon il n'aurait aucune part avec lui.
Très
bien, laissez-moi vous raconter le reste de l'histoire avant de
retourner à 2 Corinthiens. Après ce chapitre l'apôtre Pierre a
argumenté avec le Seigneur. Il lui a dit: « Jamais de la vie! »
Puis Christ lui a dit: « Si je ne te lave pas les pieds tu n'as
aucune part avec moi. » Pierre s'énerve alors et dit: « Ne me lave
pas uniquement les mains et les pieds, mais donne-moi un bain. »
Pierre n'avait toujours pas compris.
Il
y a trois événements qui suivent celui-ci, c'est un peu comme si le
Seigneur Jésus disait: « Très bien Pierre, tu crois vraiment que
tu es capable de Me servir? » Tous ces trois événements sont
consignés dans Matthieu 26.
Pierre
a dit: « Seigneur fais-moi confiance. Je Te servirai. Je suis prêt
à mourir pour Toi. » Et Jésus a répondu: « Très bien. Test
numéro un, attends ici une heure. » Est-ce que vous vous rappelez
de cela? Les disciples devaient juste veiller une heure pendant que
Jésus allait prier. Lorsque Jésus est revenu, Pierre n'était
absolument pas conscient de toutes les choses spirituelles qui se
passaient lors du moment le plus spirituel qui ait jamais eu lieu sur
terre. Il n'avait même pas pu garder ses yeux ouverts.
Jésus
leur donne alors le principe suivant: « Êtes-vous sûrs que vous
serez capables de Me servir? L'esprit est bien disposé, mais la
chair est faible. Vous ne pouvez pas Me servir. » C'est à ce moment
que l'armée romaine arrive. Pierre le pécheur professionnel se
dresse contre l'empire! Il sort son épée, il veut montrer à Jésus
ce qu'il vaut. Il lui redit: « Je veux Te servir. Je veux Te
défendre. » Il finit par couper l'oreille de Malchus le serviteur
du grand prêtre. Personne ne sait comment il a fait cela.
C'est
comme cela que Pierre compte servir Jésus? Combien notre Seigneur
Jésus est tendre, Il n'a pas repris Pierre. Il toucha l'oreille de
cet homme et le guérit, et répara les torts causés par « le
service » de Pierre. Êtes-vous reconnaissants pour les fois où
Christ a réparé les dégâts causés par votre service chrétien?
Jésus a donc guéri cet homme et a dit à Pierre: « Tu as oublié
le principe. » Puis Il a montré le ciel et a dit: « Si je désirais
des serviteurs, j'aurais tous les anges du ciel à ma disposition et
à tout moment ils peuvent venir et détruire toute l'armée romaine.
Merci pour ton service Pierre, mais tu ne peux pas Me servir. »
Puis
Jésus est arrêté et emmené. La Bible nous dit que Pierre le
suivait de loin. Vous connaissez la terrible histoire qui a suivi.
Peu de temps après, il était assis avec les ennemis de notre
Seigneur Jésus Christ au coin du feu pour se réchauffer. Il se
réchauffait la nuit même où Jésus suait des gouttes de sang. Une
jeune fille est venue et l'a reconnu. Elle a dit: « Tu es l'un
d'entre eux. » Mais il a nié cela. Il disait: « Je ne Le connais
pas. » Une autre personne est venue pour l'accuser en disant: « Ton
langage te trahit. » Mais Pierre a commencé à jurer et à dire
qu'Il ne Le connaissait pas. Puis le coq a chanté.
La
Bible nous dit qu'à ce moment précis le Seigneur Jésus est sorti
et se tenait sur le balcon et Luc 22:61 rapporte: «
Jésus le Seigneur, s'étant retourné, regarda Pierre. » Il n'a
rien dit, Il a juste regardé. Puis Pierre s'est rappelé des paroles
de Jésus. Je ne sais pas tout ce qu'il y avait dans ce regard, mais
il y avait au moins cela. C'est une des vérités les plus dures que
vous n'entendrez jamais. Je pense que ce que Jésus a dit est: «
Pierre, est-ce que tu penses réellement que tu peux me servir? » Si
vous êtes comme Pierre, laissez-moi vous dire où votre service va
vous mener. Cela va vous conduire à un reniement de Jésus-Christ.
Si vous désirez aller dans cette direction vous finirez par le
renier. Pierre est sorti et a pleuré amèrement. C'est à ce moment
qu'il a fait un pas en avant et qu'il a commencé à comprendre la
vérité. Il a enfin reconnu: « Je ne peux pas servir Dieu; c'est
Dieu qui doit me servir. Je ne suis pas sauvé pour servir, je suis
sauvé pour être servi par Dieu. »
Je
peux vous dire que je suis passé par cette même expérience dans ma
vie chrétienne. J'étais comme Pierre, j'ai refusé de laisser Dieu
me servir. Je désirais devenir le plus grand serviteur de Dieu qu'Il
ait jamais eu, j'ai travaillé à l'extrême pour essayer de Le
servir, j'ai fini par Le trahir et pleurer amèrement. Je bénis le
Seigneur pour ce jour lorsqu'Il m'a souri et qu'Il a commencé à me
montrer qu'Il désire me laver les pieds et me servir.
Voici
le point important de toute cette histoire. Il s'agit d'être
rafraîchi pour rafraîchir. Il est vrai que vous allez vous laver
les pieds les uns des autres. Nous arriverons à cette partie qui est
Christ tout suffisant à travers moi. Mais cela n'arrivera pas avant
qu'Il soit tout suffisant en moi. C'est pour cette raison qu'Il
attend jusqu'à la fin. Il doit d'abord laver vos pieds. Il doit
d'abord vous servir vous. Il doit d'abord vous donner. C'est
seulement ensuite que vous aurez quelque chose à donner et que vous
pourrez rafraîchir les autres.
Dans
notre prochaine leçon nous commencerons les chapitres 8 et 9, Christ
est tout suffisant à travers nous.
Prions: Père, nous Te remercions pour ton merveilleux évangile. Nous ne Te remercions pas uniquement pour la bonne nouvelle concernant les pécheurs non sauvés, mais également pour la bonne nouvelle concernant les pécheurs sauvés. Merci parce que nous avons également la bonne nouvelle que Christ est tout suffisant en nous et tout suffisant à travers nous. Nous sommes émerveillés de ce que Tu as porté le tablier, mais Tu as dit que c'est comme cela que les choses devaient être faites. Tu n'es pas venu pour être servi mais pour nous servir, afin que Tu puisses rafraîchir les autres. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.
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commerciale possible à condition que cette mention apparaisse
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