dimanche 10 juillet 2011

Le vainqueur T. A. Sparks (1)

(Cette brochure a été  publiée gratuitement.)

Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer.(Apocalypse 12.5) 

A celui qui vaincra, et qui gardera jusqu’à la fin mes œuvres, je donnerai autorité sur les  nations. Il les paîtra avec une verge de fer (Apocalypse 2.26-27)

Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône. (Apocalypse 12.5)

Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône. (Apocalypse 3.21)

Ils l’ont vaincu à cause du sang de l’agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n’ont pas aimé leur vie jusqu’à craindre la mort. (Apocalypse 12.11)

    Je n’ai pas le moindre doute, bien-aimés, quant au message que le Seigneur désire nous adresser en ce temps-ci. Il concerne le ‘’vainqueur.’’ Je suis tout à fait assuré qu’ils seront peu nombreux ceux qui ne seront pas d’accord pour reconnaître, que dans le temps où nous sommes, de tous les sujets, c’est celui qui avant tout est à considérer. En effet, s’il est une chose qui nous presse plus qu’aucune autre c’est cette nécessité de vaincre, nécessité particulièrement ressentie en un temps comme celui-ci. Appliquons-nous, dès le début, à préparer la voie en vue d’une minutieuse application des choses et considérons plusieurs déclarations concrètes définissant la nature du vainqueur, montrant ce qu’est un vainqueur.

Ce qu’est un vainqueur, sa position, sa vocation et son adversaire.

    Dans la Parole, une évidence s’impose sans conteste, à savoir que le vainqueur est d’une importance considérable pour le Seigneur. La septuple répétition de ce mot vaincre dans les chapitres qui ouvrent l’Apocalypse rend la chose parfaitement claire. C’est lorsque nous sommes dans un temps de décadence et de déclin que le vainqueur est montré. Il est important pour nous de le reconnaître. C’est quand les choses ne sont pas telles que le Seigneur les désire, ( alors qu’Il a pleinement pourvu à ce qu’elles doivent être, mais qu’elles sont, de façon générale, tout autres) que le vainqueur est amené à notre connaissance. Il en est toujours ainsi, partout où vous trouverez ce qui répond à la signification du vainqueur, même si le terme lui-même n’est pas mentionné. Ce n’est pas tellement le nom qui importe mais ce qu’il signifie, ce qu’il représente. Et ceci, vous le trouverez disséminé dans toute la Bible, de la Genèse à l’Apocalypse, apparaissant toujours en un temps où les choses ont sombré par rapport au modèle de Dieu. Gardez bien cette chose en pensée ! Ainsi, le vainqueur est placé en opposition, non pas à un mal général, ni à un état général de péché, ni à une mauvaise condition générale, mais en particulier, à la faillite du peuple de Dieu. C’est quand les choses de Dieu ont sombré dans une profonde décadence et que le peuple de Dieu a perdu sa position, celle que Dieu lui a donnée, que le vainqueur est mis en évidence ou mentionné.
    Alors, le vainqueur est en outre la personne ou la compagnie, qui se tient à la faveur de la pensée la plus pleine de Dieu, quand celle-ci est abandonnée.
    Il est également bon pour nous de savoir ce que représente exactement le vainqueur. Il existe, à ce propos, certaines idées qui doivent être immédiatement écartées. L’une d’entre elles est que les vainqueurs sont une sorte d’élus parmi les élus, une élite spirituelle choisie dans la prescience et les conseils de Dieu, pour occuper une place spéciale. Rejetons tout de suite cette idée, car il n’en est rien. Cela serait tout à fait contraire à l’intention de Dieu. L’intention de Dieu est que tout Son peuple occupe la position tenue de façon représentative par les vainqueurs, mais ceux-ci seuls l’occupent car les autres ont failli. Ainsi, les vainqueurs ne sont pas une compagnie élue hors les élus.
    Une autre interprétation que nous pouvons écarter d’emblée, c’est que les vainqueurs occuperaient une place différente de tous les autres croyants, dans la question de la grâce. Beaucoup d’idées fausses ont circulé autour de la question des vainqueurs à ce propos. Elles ont jeté le discrédit sur toute cette question. L’une de ces idées concerne la récompense. On lui a donné une place exagérée et la notion de grâce a été diminuée par rapport à ce qu’elle est réellement dans la cas des vainqueurs. Or croyez-moi, bien-aimés, parmi tous les gens de l’histoire de ce monde, jusqu’à la fin, les vainqueurs connaîtront plus que tous les autres la nécessité de l’absolue grâce de Dieu. Et dans la gloire, ils chanteront très hautement le cantique de la grâce.
    Si souvent, la réaction à cette question a été exactement celle-ci : ‘’Oh ! Lorsque vous parlez des vainqueurs qui parviennent à une certaine position, qui sont récompensés d’une façon spéciale, vous faites une différence ente eux et tous les autres dans la question de la grâce, comme s’ils étaient un peuple jouissant d’une faveur qui n’est pas celle de la grâce.’’ Mais cela est inexact. Laissez-moi répéter ce que j’ai dit : ‘’Il y a une chose qui se trouvera très, très près des cœurs de tous ceux qui deviendront des vainqueurs, savoir la profonde, la très profonde conviction ferme que, sans la grâce et la miséricorde de Dieu, ils n’y parviendront jamais. Ils en seront plus conscients que tous les autres. Donc, écartons ces idées fausses et venons-en à la signification réelle du vainqueur.
    Or tout ceci signifie que les vainqueurs sont ceux qui ont la vision de l’intention de la pensée la plus pleine de Dieu pour Son peuple. Ils ont la vision en un temps où celle-ci a été très largement perdue. Ils voient quand les autres ne voient pas. Les yeux de leurs cœurs sont éclairés. Ce que Dieu recherche réellement est pour eux une chose très claire et présente. Et l’un des traits d’un temps où le vainqueur est mis en évidence (que ce soit dans l’Ancien ou le Nouveau Testament) est le suivant : c’est une période où ‘’la vision n’est point divulguée’’, pour employer l’expression concernant les temps de l’enfance de Samuel. (1 Samuel 3.1) C’est la raison pour laquelle, dans l’Apocalypse, accompagnant le terme de vainqueur est ajoutée cette expression : ‘’Que celui qui a des oreilles entende !’’ C’est seulement un changement de faculté, de celle de voir à celle d’entendre, mais la même pensée est exprimée, savoir, la perception, la faculté de percevoir, la capacité de saisir.  Je ne suis pas sûr qu’il n’y ait pas, dans la répétition de cette phrase, la suggestion que, dans les églises, au sein du peuple du Seigneur,  nombreux sont ceux dont la capacité d’entendre ce que l’Esprit dit, s’est amoindrie ou éteinte. Que le Seigneur est en train de lancer un appel au milieu de Son peuple à quiconque n’est pas dans cet état quant à l’ouïe spirituelle. Ainsi, le vainqueur est quelqu’un qui possède la faculté spirituelle de voir, d’entendre, de saisir, de percevoir ce que le Seigneur recherche réellement, ce qu’est Sa pleine pensée, en un temps où il n’en est pas ainsi de façon générale au sein du peuple du Seigneur.
    Ainsi, dans ces mots d’introduction, la chose finale est la suivante, savoir que tout ce que nous avons dit signifie que le vainqueur se tient là pour résister et annuler toute l’œuvre du Méchant en relation avec l’église. Cela signifie que, dans la mesure où le vainqueur est concerné, toute l’œuvre de l’ennemi est réduite à néant et que le vainqueur dit, de façon représentative : l’église n’est pas vaincue ! Il y a dans l’église ces éléments qui refusent à Satan le triomphe universel. Je pense que c’est ce qui est transmis ou suggéré dans le douzième chapitre de l’Apocalypse par la façon de définir Satan dans un sens large. Tout d’abord, de façon inclusive, il est présenté comme le grand dragon rouge. Cette désignation a en vue d’englober ces termes supplémentaires : ‘’Le serpent ancien’’, ‘’Appelé le diable et Satan’’, ‘’Celui qui séduit toute la terre’’ et, plus loin, ‘’l’accusateur des frères’’. Pouvez-vous me donner plus de titres le concernant ? Donc, ici, il est virtuellement ‘’résumé’’. Le dragon inclut tout cela. Je connais la différence des choses représentées par ces mots, mais ce n’est pas ici la pleine intention. Satan, dans le caractère du serpent, du serpent ancien, c’est le séducteur. Nous nous souvenons des paroles de l’apôtre Paul : ‘’De même que le serpent séduisit Ève’’. Le trompeur, le séducteur, c’est le serpent. Si vous parlez du serpent, vous avez toujours en pensée quelque chose qui travaille sournoisement afin d’obtenir un avantage par une représentation sous un faux jour, par un mensonge, afin de tromper par de fausses représentations. Le diable, c’est le malin, l’accusateur.
    Satan c’est l’adversaire, celui qui hait. Dans le grand dragon rouge tout cela se trouve rassemblé et vous avez l’idée de férocité de cruauté, de force, de destruction. Dans ce douzième chapitre, tout cela est mis en évidence. Le vainqueur se dresse contre Satan dans toute sa force et tout ce qu’il est à travers toutes les formes de son activité historique et de son expression. Le vainqueur tient bon devant cela et c’est lui qui détient l’issue.
   Or, toute cette activité satanique, notez-le bien, est concentrée premièrement et principalement contre et sur l’église. C’est, comme en tant qu’il en fait partie, que le vainqueur tient bon en faveur de l’église, pour la sauver, pour préserver et garder intact son témoignage. C’est contre une chose spirituelle terrible que nous sommes dressés. Ceci n’est pas une simple présentation de faits historiques. Je sais que beaucoup de choses ont été  formulées au sujet de ce grand dragon rouge avec ses sept têtes et ses dix cornes. Une grande somme d’histoire a été interprétée en rapport avec cela, à propos des royaumes terrestres etc…. Eh bien, si vous préférez considérer les choses de cette façon, vous le pouvez, mais c’est contre une chose spirituelle terrible que l’église s’est dressée, une force spirituelle terrifiante. Tout ce que nous avons dans les premiers chapitres de ce livre de l’Apocalypse si cela est réellement saisi, le confirme de façon expresse et montre ce que Satan recherche réellement dans son assaut sur l’église. Nous pourrons voir simplement une petite partie de ce qu’est son objectif tandis que nous continuerons.
    Donc, ceci définit ce qu’est le vainqueur, sa position, sa vacation et ce que le vainqueur doit affronter. Tout cela demande un fractionnement et un approfondissement.  

Trois aspects du vainqueur

    Nous pouvons réduire la chose à une triple expression. Il y a trois aspects à considérer en relation avec le vainqueur. Ces trois aspects sont : un état, une position et un témoignage. La position est le résultat ou l’issue d’un état. Le témoignage découle de l’état et de la position que cet état entraîne. Je sais que cela peut sembler un peu technique. Mais si seulement vous pouviez juste vous asseoir pour réfléchir à ces choses, vous commenceriez à voir qu’il y a une somme immense rassemblée en cela. C’est contre ces trois choses ou cette triple chose que Satan se dresse de manière si féroce, si rusée et si puissante.

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chapitre 1

L’ÉTAT DE VAINQUEUR

a)  La justice qui vient de la foi

    Satan se dresse en premier lieu contre l’état des vainqueurs, c’est-à-dire l’état de l’église tel que le Seigneur le voudrait. Quel est cet état ? La justice qui vient de la foi. Bien-aimés, découvrez la justice qui est la justice même de Dieu, et vous avez complètement et en tout points démoli Satan. Vous vous êtes débarrassés de tout ce que représente Satan, de tout le terrain de son activité et de son espoir. Vous vous êtes débarrassés de tout le côté de l’activité de Dieu qui a trait au jugement. Donc Satan est défait dès que vous trouvez la condition de justice qui est celle de Dieu, c’est-à-dire Sa propre justice. Pour maintenir sa position et faire son œuvre, Satan doit trouver un terrain d’injustice, produire une condition d’injustice, amener un peuple dans une position d’injustice. Vous pouvez parcourir toute la Parle de Dieu et découvrir combien cette seule chose est mise en évidence. La force de Satan se manifeste toujours là ou la justice fait défaut. Le royaume de Satan n’est pas simplement une chose officielle, mais il concerne le domaine moral. Bien sûr, à proprement parler, le royaume de Satan est une chose dépourvue de morale, entièrement immorale, mais je pense que vous comprenez ce que je veux dire. C’est donc une question d’état moral. Nous devons avoir des idées neuves au sujet de ce mot ‘’royaume’’. Lorsque nous évoquons le royaume de Satan, ou celui de Dieu, ne nous cramponnons pas à cette idée de quelque chose d’officiel, d’établi, pourvu de fonctionnaires pour diriger. Ce gouvernement des nations avec une verge de fer, ce royaume, ne signifie pas simplement que Dieu en établira un sur terre ou dans le ciel et nommera des gens pour occuper des positions d’autorité. Ce n’est pas là le fait. C’est officiel cela. Toute cette question est une chose morale. Le royaume de Satan tombe dès que vous trouvez un état qui est celui de la justice de Dieu. Il n’y a plus de pouvoir lorsque vous parvenez à cette position.
    J’ai dit que toute cette activité de Dieu en rapport avec le jugement est achevée quand vous trouvez l’état de la justice de Dieu. Vous avez cette illustration classique du cas d’Abraham et des cités de la plaine du Jourdain. Dieu annonça par Son messager qu’Il allait détruire la ville, et Abraham entra dans une controverse avec Dieu. ‘’Qu’en sera-t-il du juste ?’’ ‘’ vas-Tu détruire le juste avec le méchant ?’’ Dieu répondit : ‘’Non, Je ne peux pas faire cela. Ce serait, en fait, Me détruire. Donc, il t’appartient à toi, Abraham, d’aller chercher les justes. Si tu les trouve, Je ne peux pas détruire. Ce serait diriger Ma main contre Moi-même.’’ Alors, pour ainsi dire, voilà Abraham s’en aller de tous côtés à la recherche d’un nombre qui, pense-t-il, justifierait son appel à Dieu, serait une base adéquate pour répondre à Dieu, mais il dut réduire et réduire encore. Cinq justes ! Non, il n’a pas pu trouver cinq justes. Ainsi donc, Dieu est justifié dans le jugement. Si Abraham avait pu trouver parmi ceux de Sodome, une parcelle de justice qui vient de Dieu, le pouvoir de Dieu de juger aurait été suspendu. La justice est une chose immense ; celle de Dieu, non pas la nôtre. ‘’Et toute cette justice est comme un vêtement souillé.’’ Il n’y a aucune justice en nous. Non, la justice de Dieu est ce qui est devant nous. Donc, ici, et cela bien avant le temps d’Abraham, depuis le temps d’Abel, et en poursuivant tout au long des Écritures, la question primordiale est celle de la justice qui vient de la foi. Nous nous souvenons de la lettre énormément vaste et soigneusement argumentée par Paul sur la justice qui est la foi en Jésus-Christ. Quelle puissance !
    Or, la pensée de Dieu pour Son peuple est que les Siens se maintiennent dans cette position, qu’ils soient là comme placé devant Lui et revêtus de Sa propre justice. Quel état d’être dans cette réalité ! La justice même de Dieu nous enveloppant, de sorte que, tandis que Dieu nous regarde, Il ne voit rien d’autre que Sa propre justice, rien de ce que nous sommes par nature. Oh ! Ne pensons pas bien-aimés, que se soit trop élémentaire. C’est une chose ultime, c’est l’un des grands résultats en faveur du vainqueur à la fin, et c’est sur ce point que Satan lutte jusqu’au bout. S’il peut parvenir à nous amener, vous ou moi, ou tout autre enfant de Dieu, à perdre ce terrain-là de la foi, de la confiance, et à accepter la condamnation sous ses accusations, il a gagné. Mais s’il lui arrive de rencontrer un enfant de Dieu qui, malgré toutes les accusations, toute la provocation de la nature et tout ce que Satan, le grand dragon rouge, dans sa furie, sa cruauté, sa haine, son accusation et son pouvoir peut produire sur lui, n’en tient pas moins son terrain dans la foi et dit : ‘’Oui, tout cela peut être vrai, cependant aux yeux de Dieu, à cause de la foi en Christ Jésus, je suis participant de Sa justice même.’’ Alors, Satan est défait. C’est cela le vainqueur. C’est une question d’été par la foi.
    Que recherche Satan en ce qui nous concerne ? Nous détruire ? Non, pas de la façon dont nous le pensons, parfois. Il a un seul centre à sa cible et c’est la foi, celle qui a trait à la justice de Dieu en Jésus-Christ. C’est là son objectif. C’est la raison pour laquelle la justice est comparée à une cuirasse. Vous vous souviendrez de la parole que nous trouvons dans Esaïe 59.17 : ‘’Il se revêt de la justice comme d’une cuirasse.’’  Nous avons aussi, dans Ephésiens 6.14, l’expression ‘’cuirasse de la justice’’ Ici, voyez-vous, les parties vitales de notre constitution spirituelle sont impliquées : la cuirasse de la justice. C’est la protection du cœur. Que voulons-nous dire par la protection du cœur ?
    Eh bien, considérons un ou deux passages et nous verrons aussitôt ce que cela signifie. Dans la lettre aux Hébreux, c’est très clairement expliqué d’une autre manière :

C’est une figure (un symbole) pour le temps actuel, où l’on présente des offrandes et des sacrifices qui ne peuvent rendre parfait sous le rapport de la conscience celui qui rend ce culte,.... combien plus le sang de Christ, qui, par l’Esprit éternel, s'est offert lui–même sans tache à Dieu, purifiera-il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant ! (Hébreux 9.9,14)

    C’est une question de conscience. C’est là au centre du cœur. Vous avez mauvaise conscience et vous vous sentez mal à l’aise dans votre cœur. Comment allez-vous agir à l’égard de cette mauvaise conscience ? Oh ! Quelle parole est celle-ci ! Considérons-là à nouveau.

‘’… qui ne peuvent rendre parfait sous le rapport de la conscience celui qui rend ce culte’’

    ‘’Sous le rapport de la conscience’’ ! Tenez fermement cela. Rendu parfait sous le rapport de la conscience. C’est là le point en litige, c’est ce que Dieu veut régler. Or, il est dit de ces sacrifices et de ces dons qu’ils n’étaient que des symboles, qu’ils ne pouvaient régler cette question, mais que ‘’le sang de Christ, qui, par l’Esprit éternel, s'est offert lui–même sans tache à Dieu’’ purifie la conscience. La conscience est rendue parfaite. Comment le sang de Christ opère-t-il cela ? La justice est dans ce sang. Ce sang est la nature incorruptible du Seigneur Jésus. Incorruptible ! J’aime toujours méditer cette parole. Ce n’est pas simplement une nature non corrompue, mais une nature incorruptible, une nature qui ne peut pas être corrompue, qui est au-dessus du pouvoir de la corruption. ‘’Qui de vous me convaincra de péché ?’’ Y-a-t-il eu un homme qui ait pu lancer au monde un défi de la sorte ? ‘’Car tu ne livreras pas mon âme au séjour des morts, Tu ne permettras pas que ton bien–aimé voie la corruption.’’ (Psaume 16.10) Impossible ! Cela suit cette déclaration-ci :  ‘’Dieu l’a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle.  Car David dit de lui :   ....tu n’abandonneras pas mon âme dans le séjour des morts, Et tu ne permettras pas que ton Saint voie la corruption.’’ (Actes 2.24-27) La mort n’avait aucun pouvoir sur Lui car il n’y avait en Lui aucune corruption. L’incorruptibilité est la destruction du pouvoir de la mort.
    Or, le sang de Jésus-Christ est l’équivalent de la justice même de Dieu. Satan est opposé au Sang car il représente la justice. L’appropriation de ce précieux Sang, l’appropriation par la foi de cette justice divine, est ce qui va détruire toute la puissance de Satan. ‘’Ils l’ont vaincu à cause de sang’’. Si vous voulez changer le mot, vous le pouvez, mais le changement ne concernera seulement qu’un seul aspect car le Sang inclut tout. Ainsi, pour ce qui est présentement en vue, vous pouvez changer le mot et dire : ils l’ont vaincu à cause de la justice qui vient de la foi. C’est là, la parole de leur témoignage, une cuirasse protégeant la conscience même, la défendant. Comment allons-nous défendre notre conscience devant l’accusateur, dont l’objectif est de nous ramener de façon ou d’autre sous la condamnation dans notre propre conscience, d’accepter dans nos cœurs la condamnation ? Comment devons-nous affronter cela ? Comment devons-nous, nous en protéger ? Par la cuirasse de Sa justice, Sa justice, Sa vie incorruptible qui est devant Dieu en notre faveur par la foi.
    Vous vous apercevrez que je suis énormément convaincu de la nécessité d’une parole comme celle-ci. Vous pouvez penser que c’est un Évangile élémentaire. C’est cela, mais c’est quelque chose de plus que cela. Tandis que nous continuerons, nous découvrirons que Satan s’efforcera de nous épuiser, et de le faire de cette manière : en insistant sur notre propre indignité, notre propre méchanceté, notre propre état péché, sur l’horreur de ce que nous sommes. Sur tout ce que nous sommes et que nous ne voudrions pas être ni ne devrions être, sur tout ce que nous ne sommes pas et que nous voudrions être et que nous devrions être. Il ne cessera jamais de jouer sur ce terrain-là. Si jamais, vous acceptez une pensée, (pour ne pas parler de l’emploi de paroles concernant le combat contre Satan, la rencontre de l’adversaire, la victoire sur lui) souvenez-vous que c’est de cette manière que l’ennemi agit. Ce n’est pas une lutte objective. Vous ne pouvez pas sortir devant l’ennemi de façon objective comme cela. Le combat est ressenti dans votre propre cœur. Ceux qui, peut-être, font usage d’un langage très hardi au sujet de la victoire du Calvaire, et de tout ce genre de chose, peuvent n’être en fin de compte  que des jouets, des pions pour Satan, dans cette question de la ‘’victoire à cause de la justice’’. Dans cette question, ils peuvent être complètement défaits. Eh bien, c’est là où le témoignage du Sang trouve sa place. Vous et moi tenons pour précieux le Sang de Jésus. En ceci est sa valeur précieuse, qu’il apporte une fin à l’autorité et au pouvoir de Satan. C’est au moyen du Sang que nous parvenons au trône. Ne rendez pas cela matériel et objectif pour le moment. Reconnaissez qu’à la base, cela est spirituel. Il s’agit avant tout d’une ascendance spirituelle, d’un règne spirituel et moral. Mais si nous n’entrons pas maintenant en cela, de façon expérimentale, il n’y a pas beaucoup d’espoir pour nous que nous y entrions en fin de compte dans les âges à venir. Nous devons connaître quelque chose de ceci dès maintenant. C’est fondamental pour régner avec Lui. ‘’..à plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice règneront-il dans la vie…’’ Cela amène une position d’autorité, sur un trône, dans un sens spirituel et moral, pour peser sur l’ennemi maintenant. Oh ! Que le Seigneur conserve cette parole dans nos cœurs !
    Frères, si notre cœur ne nous condamne pas, quelle place forte nous représentons intérieurement et combien celle de l’ennemi est vulnérable ! Comment cela peut-il se faire ? ‘’Combien plus le sang de Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert Lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il vos consciences….’’  ‘’…Si notre cœur ne nous condamne pas…’’ Ainsi Romains 8 suit Romains 6. La croix dans Romains 6 voit tout le terrain d’injustice purgé, éloigné, et ‘’Il n’y a donc maintenant aucune condamnation.’’

b)  Une vie gouvernée par le principe de la justice

    En parlant de nos cœurs, des parties vitales de notre homme spirituel, protégés par la justice de Dieu, il doit y avoir, en plus d’une prise de position, une vie gouvernée par le principe de la justice. C’est pourquoi nous trouvons cette parole extraite d’un psaume et appliquée au Seigneur Jésus, dans le premier chapitre des Hébreux : ‘’tu as aimé la justice, et tu as haï l'iniquité ; C'est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a oint D'une huile de joie au–dessus de tes égaux.(ou collègues)’’
    Remarquez les mots qui précèdent immédiatement : ‘’Mais il dit au Fils : ton trône, ô Dieu est éternel ; le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité.’’
    ‘’Tu as aimé la justice et tu as haï l’iniquité’’ C’est là un état de cœur, une cuirasse de justice ! Cette plaque d’airain doit être une force puissante de haine contre l’injustice mais d’amour pour la justice, comme caractérisant la vie. Nous devons être concernés et exercés sur cette question de justice pratique. Notre position est glorieuse, ainsi que l’état qui est nôtre par la foi. Mais Celui qui fut le Juste fut gouverné par de justes intérêts tout au long de sa vie, et de Lui, il fut dit : ‘’Tu as aimé la justice.’’
    Je n’irai pas plus loin présentement, si ce n’est de vous rappeler que c’est là ce qui constitue un vainqueur. La toute première application de cette parole revenait à Éphèse. Quel était le problème à Éphèse ? ‘’Tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi donc d’où tu es tombé.’’ Vous voyez le principe. Tombé ! Cet amour, ce premier amour, qui est l’amour de la justice et une haine pour l’iniquité. Cette question de cœur s’est, de façon ou d’autre, modifiée, détériorée et cela les a précipités de l’élévation spirituelle, de la position dans les lieux célestes révélée dans l’épître aux Ephésiens. Satan en veut à cet état. S’il peut l’entamer, il nous a ravi le trône, il nous a chassés des cieux et c’est là le but qu’il poursuit. Car l’issue de cet état, cette victoire à cause du Sang, est que ‘’sa place n’est plus trouvée dans le ciel.’’ Le dragon et tous ceux qui sont à lui, précipités sur la terre ! Comment ? Ah ! Non par une bataille objective, mais parce qu’un peuple est parvenu dans l’intégralité de cette position, la justice qui vient de la foi. Ils y sont parvenus malgré  toute espèce d’antagonisme et d’opposition et en dépit de toute la furie du dragon rouge. Ils s’y sont tenus, se sont implantés dans cette position et ils sont parvenus au trône. C’est contre cela que l’ennemi se dresse. Comment atteindra-t-il son but ? Eh bien, il déplacera la valeur du Sang. Il fera tout pour ravir à l’église le puissant témoignage du Sang. D’une façon ou d’une autre il fera que les saints occupent une autre position que celle de l’entière justice qui est  la leur par la foi. Que le Seigneur nous sauve alors au jour de la furie du dragon et nous maintienne dans cette position ! Ce n’est pas quelque chose qui tient du roman. Il va nous trouver dans nos endroits secrets. Il va nous surprendre quand nous sommes seuls. Il va nous dépister quand nous sommes fatigués, épuisés, quand nous ne sommes pas bien, quand les choses nous découragent. L’ennemi produira toutes sortes d’images. Il les présentera, dira : ‘’Tu vois ceci ou cela et encore cela’’. Il nous découragera et puis dira : ‘’Eh bien vois-tu, tu as tort !’’ Et nous nous mettrons à dire : ‘’Eh bien, il doit en être ainsi, nous devons être dans l’erreur ou autrement ceci ne serait pas !’’ Il œuvre si subtilement avec tant de cruauté. Le dragon piétine le faible sans aucune pitié. La cruauté du dragon ! Oh ! Avoir cette foi vitale, la foi du Fils de Dieu ! Que le Seigneur nous garde fidèles !

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Chapitre 2

LA POSITION DU VAINQUEUR

Lecture : Apocalypse 12

L’ASSAUT SUR LA VIE DE L'ÉGLISE

  Nous nous sommes occupés de la question du ‘’vainqueur’’ et dans notre précédente méditation nous avons été principalement absorbés par l’un des trois aspects du vainqueur : à savoir, l’état qui est à la base de toute la question de vaincre, l’état de justice qui est par la foi en Jésus-Christ. Si cet état est si important et entraîne tant de choses en vue du renversement de tout le royaume et du pouvoir de Satan, le grand dragon rouge d’Apocalypse 12, alors son objectif sera toujours de corrompre. Nous avons parlé de le vaincre par le Sang ou à cause du Sang. Il représente la vie incorruptible du Seigneur Jésus et qui est nôtre par la foi. L’ennemi cherchera donc à détruire notre relation de foi avec cette vie incorruptible dont parle le Sang. Pour ce faire, il s’efforcera d’introduire une condition de corruption, et par-là, nous frapper et avoir un terrain judiciaire et de droit devant Dieu pour nous accuser
    Or, nous devons reconnaître une chose qu’il est difficile de comprendre et plus encore d’expliquer,  que la Parole de Dieu rend parfaitement clair, c’est que Satan a, d’une certaine manière, accès à Dieu en ce qui concerne Son peuple. C’est là le sens de la parole d’Apocalypse 12 et, remarquez, elle a une étroite relation avec le vainqueur : ’’qui les accuse devant Dieu jour et nuit.’’ L’ Ancien Testament aborde cela, comme nous le savons, dans le cas de Job et aussi dans celui du souverain sacrificateur Josué, où Satan est montré se tenant à sa droite pour être son adversaire, son accusateur. Il y a d’autres allusions semblables, et ici, juste à la fin, dans l’Apocalypse, où le point culminant des choses est en passe d’être atteint, Satan est appelé l’accusateur des frères, celui qui les accuse jour et nuit. De façon ou d’autre, il a accès à Dieu.
    Cela requiert deux choses, comme nous l’avons vu dans notre précédente méditation. Premièrement et primitivement, cette position de foi en ce qui concerne la justice de Dieu qui est par la foi en Jésus-Christ. Secondement, que nous veillions à ce que la position ne soit pas démentie par notre conduite ; autrement Satan a le pouvoir d’asséner un coup à la valeur, à l’efficacité de notre position. Je ne dis pas qu’il peut détruire la position elle-même, c’est-à-dire qu’il peut détruire notre acceptation en tant que justifiés par la foi, mais il peut détruire son efficacité. En d’autres termes, il peut détruire son témoignage. Vous devez toujours vous souvenir que le témoignage est une chose extrêmement importante. Cela, bien sûr, est notre troisième aspect, celui que nous aborderons dans notre prochaine méditation. Ainsi, nous avons premièrement un état, puis une position et puis un témoignage. Satan en veut au témoignage. Le témoignage vient de la position et la position de l’état. Or, Satan en veut en premier lieu à l’état. Donc, son objectif est de corrompre. Ainsi, vous trouverez, dans le cas de chacune des églises, des premiers chapitres de l’Apocalypse, que l’expression : ‘’à celui qui vaincra’’ est celle qui est prononcée en relation avec cette activité particulière de Satan : corrompre. Si vous avez quelque doute à ce sujet regardez et voyez vous-même.  

‘’Tu as pourtant ceci, c’est que tu hais les œuvres des Nicolaïtes, œuvres que Je hais aussi.’’ (Apocalypse 2.6)

    Voici le désir de Satan : introduire quelque chose haïe de Dieu. Son objectif est de corrompre en introduisant quelque chose que Dieu hait. Il faut remarquer que s'il y a dans l’église quelque chose que Dieu hait, le pouvoir de Satan est établi et la main de Dieu est paralysée. C’est ce que poursuit Satan.

‘’Mais j’ai quelque chose contre toi, c’est que tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à mettre une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, pour qu’ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles et qu’ils se livrent à l’impudicité’’. (Apocalypse 2.14)

    Corrompre ! Vous vous souvenez de l’histoire. Balaam, qui ne pouvait pas amener un état de condamnation par une malédiction pure et simple, fit le tour, entra par la porte de derrière et enseigna la corruption. Si Satan ne peut pas entrer et réussir à la porte d’entrée, il fera le tour par l’autre chemin. Le but est de corrompre, de sorte que Dieu ne puisse pas être présent et témoin, et qu’Israël soit frustré de sa qualité de prince avec Dieu, de sa place en tant que nation princière pour gouverner.

‘’De même, toi aussi, tu as des gens attachés à la doctrine des Nicolaïtes.’’ (Apocalypse 2.15)

    La chose même à laquelle nous avons fait référence au verset 6, se trouve ici. Cette doctrine ou ce principe pernicieux est maintenant dans cette église de Pergame. Satan y a introduit la chose haïe de Dieu, produisant ainsi la corruption.

‘’Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu’ils se livrent à l’impudicité et qu’ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles.’’  (Apocalypse 2.20)

   Nous devons prendre ces noms, bien sûr, comme des noms symboliques, non des personnes au sens littéral. C’est quelque chose qui est dans son principe, selon la nature et l’œuvre de Jézabel des anciens temps, un lien entre le peuple de Dieu et ce qui est opposé à Dieu  dans Sa nature même. Cela se trouve ici, Satan y a introduit la corruption.

‘’Cependant, tu as à Sardes quelques hommes qui n’ont pas souillé leurs vêtements..’’ (Apocalypse 3.4)

    Vous voyez ce qu’il y a ici : toujours à nouveau la souillure et la corruption. L’ennemi cherche à introduire cela, en vue de porter atteinte à la position de l’église, de sorte que le témoignage de l’église soit ruiné. Je pense que la meilleure façon de démontrer cela c’est de continuer par notre aspect suivant, à savoir, la position de vainqueur.

LA POSITION DE L’ ÉGLISE

    Nous avons dit que l’état de justice par le moyen de la foi et la justice de conduite avec cet état, mènent à la position de l’église. Quelle est la position de l’église en tant que conséquence de cet état de justice par la foi ? Eh bien, ce n’est pas sans signification qu’en traitant avec les églises, Éphèse vienne en premier. Il y a un sens dans lequel Éphèse est inclusive et fondamentale. Toutes ces églises, en Asie, vinrent à l’existence par le moyen de Paul. Regardez Actes 19, En premier lieu il est dit au verset 10 : ‘’…tous ceux qui habitaient l’Asie…entendirent la Parole du Seigneur.’’ Ceci se produisit comme étant issu d’ Éphèse. Dans Actes 19, Paul se trouve à Éphèse.  Au verset 26, Démétrius dit que non seulement à Éphèse mais dans toute l’Asie, cet homme Paul a détourné une foule de gens. Toute l’Asie ! Ici, vous avez sept églises en Asie. Donc, Éphèse est la clé, le cœur, de toute la chose.

a) Dans les lieux célestes en Christ

    Quelle est alors la place de l’église, de façon centrale et suprême ? C’est ce que vous trouvez dans l’épître (appelée ainsi) aux Éphésiens, qui était une lettre circulaire envoyée aux églises, y compris celle d’ Éphèse. Eh bien, la place de l’église est montrée là comme étant dans les lieux célestes en Christ. C’est la note qui retentit dans tout l’épître aux Éphésiens. En premier lieu, bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ. Puis assis avec Lui dans les lieux célestes. Puis le ministère dans les lieux célestes : ‘’c’est pourquoi les dominations et les autorités dans les lieux célestes….’’ Ainsi, vous continuez jusqu’à la fin, et c’est alors la guerre dans les lieux célestes. En vertu de l’état de justice par le moyen de la foi, l’église est représentée comme ayant une position spirituelle au ciel. Prenons garde, ici, au danger d’une idée trop géographique et littérale et d’être ainsi occupés de choses imaginaires, des choses du néant. Tout cela est une question, en premier lieu, de position spirituelle et d’ascendance spirituelle, et qui concerne presque chaque moment de la vie de tous les jours. Je veux dire que toute cette question d’être dans les lieux célestes s’applique très souvent à des cas tels que laver la vaisselle. Vous pouvez être dans les lieux célestes tandis que vous lavez la vaisselle ou il peut en être autrement au sujet de ce qui vous concerne. Cela dépend de l’état d’esprit dans lequel vous le faites. Commencez à vous plaindre et à grommeler : ‘’C’est ici un travail trop servile pour un enfant de Dieu, un hériter du royaume des cieux, imaginez-moi devant faire ceci !’’ et vous n’êtes pas dans les cieux. Mais, que votre attitude soit celle-ci : ‘’Eh bien, c’est en vérité un travail bien servile, mais faisons toutes choses pour la gloire de Dieu !’’ Vous vous trouverez dans les lieux célestes. C’est une question spirituelle, une question morale, une question de puissance morale dans un sens spirituel. C’est là, la signification des lieux célestes. Cela touche chaque instant de notre vie, où que nous soyons. Ne pensez pas qu’il vous faille échapper à ce corps mortel, être sur un nuage et vous envoler quelque part là-haut ! Ce n’est pas cela être dans les lieux célestes.

b) Ascendance de Christ sur la puissance du diable

    Ainsi donc, cette position est une question d’ascendance sur la puissance du dragon, du serpent ancien ‘’appelé le diable et Satan’’, de l’accusateur des frères, de celui qui séduit toute la terre. C’est une question de position spirituelle élevée. C’est là, la position de l’église. Vous ne pourrez jamais être là si vous êtes sous un esprit de condamnation. Si vous êtes sous un esprit d’accusation, si vous êtes occupés avec votre moi misérable, vous êtes ailleurs que dans les lieux célestes. Ainsi, retenons bien que cette justice qui vient de la foi représente une position spirituelle d’ascendance sur l’ennemi. C’est ce qui signifie être dans les lieux célestes.
    Maintenant, plaçons-nous avec cette dernière chose. La pensée de Dieu concernant Son peuple ( et nous avons vu dans notre précédente méditation que le vainqueur est la personne ou la compagnie qui se tient en faveur de la pleine pensée de Dieu en un temps où celle-ci a été perdue) cette pensée avant la création (et cette pensé est demeurée intacte) était qu’il soit un peuple céleste.
    Toute chose dans la création visible de Dieu est une représentation de quelque pensée céleste. Souvenez-vous de cela. Ce n’est pas une chose en soi et ça n’a jamais été destiné à l’être. Tout ce que Dieu a fait de matériel et de visible est un symbole, une représentation de quelque pensée spirituelle et céleste. Oh ! Si je devais aborder ce sujet, nous pourrions le poursuivre pendant très longtemps, mais je veux simplement l’effleurer brièvement pour indiquer ce que je veux dire.
    Vous trouvez deux passages établissant un lien entre la Genèse juste à son début, et la révélation élevée du cœur de Dieu dans la lettre aux Éphésiens. La lettre aux Éphésiens est la révélation la plus pleine que nous ayons des pensées éternelles de Dieu, de Ses conseils. Dans cette lettre il ressort de façon plus pleine que partout ailleurs dans les Écritures, ce qui était dans l’intention de Dieu avant que le monde fut. Et alors, vous trouvez qu’un passage du second chapitre de la Genèse est pris et cité dans Éphésiens 5.

''C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand ; je dis cela par rapport à Christ et à l' Église.''

    Nous devons ramener Ephésiens 5 à Genèse 2, et par delà, y voir une pensée divine. Cette union de l’homme et de la femme est citée pour n’être qu’un symbole, une représentation d’une pensée divine de toute éternité, savoir celle de Christ et de l’église. Paul déclare qu‘elle est un mystère caché dans tous les âges et toutes les générations. C’était caché dans l’intention divine mais porté maintenant à la connaissance. Ainsi, ces liens tels que ceux de mari et d’épouse, sont une représentation de quelque chose de la pensée de Dieu, une chose céleste. Je choisis cet exemple comme illustration de ce que je veux dire. Partout, dans la création visible de Dieu, vous trouverez le même principe établi. C’est une représentation d’une pensée spirituelle, d’une idée divine.
    Ainsi donc, Dieu a créé l’homme non pas simplement pour peupler cette terre et l’occuper, mais avec une idée spirituelle, une pensée céleste, : qu’il soit un être céleste, un peuple céleste tout au centre de leur être. La nature céleste est la grande chose qui gouverne toute la création de Dieu et spécialement celle de l’homme. Or, c’est là, si le Seigneur nous accordait une révélation, qu’une différence tellement énorme s’établirait pour nous. Oh ! C’est ce que Paul voulait dire quand il priait ! (comme nous aussi nous devons le faire pour nous-mêmes et l’un pour l’autre)  ‘’Qu’Il accorde un esprit de sagesse et de révélation dans Sa connaissance, afin que nous sachions quelle est l’espérance qui s’attache à Son appel et quelles sont les richesses de la gloire de Son héritage dans les saints !’’ Voici la chose céleste : Son héritage dans les saints !

LE BUT DU CARACTÈRE CÉLESTE : LA MANIFESTATION DE LA GLOIRE DE DIEU DANS L’ ÉGLISE

    Dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre emploie des mots tels que ceux-ci : Tel est le terrestre, tels sont aussi les terrestres ; et tel est le céleste, tels sont aussi les célestes
( Corinthiens 15.48)

    ‘’Tel est le céleste’’ c’est là quelque chose d’établi. Quelque chose est établi comme céleste. Puis, nous avons la dernière partie de la phrase : ‘’Tels sont aussi les célestes.’’ Cela parle de  conformité à quelque chose qui est céleste. Eh bien ! Cet héritage, ce caractère céleste, qu’est- ce que c’est ? Quel est l’objectif de Dieu en créant Son univers et en particulier l’homme ? Ce n’est rien moins que le rayonnement de Sa propre gloire comme dans Sa nature même. Le rayonnement de Sa nature dans Sa gloire essentielle, la gloire de la nature de Dieu, est quelque chose devant laquelle l’homme pécheur doit tomber sans ressource, prostré, brisé et impuissant. C’est Dieu dans ce qu’Il est, Sa nature essentielle dans sa manifestation. Il fit l’homme pour Sa gloire, et il fut fait ainsi afin que finalement, après que Dieu l’eut mené à la perfection, non seulement en tant qu’être physique mais en tant qu’être moral par le moyen de l’épreuve, l’homme soit un véhicule à travers lequel la gloire de Dieu soit manifestée, et que Dieu ait tout un univers Le manifestant  en ce qu’Il est essentiellement dans Sa nature morale. C’est là, la gloire, la gloire indicible, et tout cela nous est présenté maintenant selon la ligne de la rédemption de Son Fils. Dieu a ‘’relui dans nos cœurs pour faire luire la connaissance de la gloire de Dieu, dans la face de Christ.’’ (Version Darby) Oh ! Débarrassons-nous de nouveau de l’idée physique ! La face signifie simplement la présentation ; c’est l’homme, la représentation et la gloire de Dieu est venu en Jésus-Christ de façon représentative. De plus, Christ est dans nos cœurs, et Christ en nous est l’espérance de la gloire. Quelle gloire ? Que finalement le peuple dont Dieu s’est assuré la possession et qu’Il l’a conformé à l’image de Son Fils, soit au centre de cet univers ce que le soleil est actuellement dans les cieux, le centre même et la plénitude du rayonnement de la gloire morale de Dieu. Imaginez un univers comme celui-là ! Et plus encore comme en face du monde dans lequel nous vivons actuellement. C’est là ce que doit être la fin : ‘’A Lui soit la gloire dans l’église, et en Jésus-Christ, dans toutes les générations, aux siècles des siècles !’’ C’est là, la pensée céleste de Dieu, le peuple céleste de Dieu, la vocation céleste de Dieu en Christ Jésus.
    Quelle chose merveilleuse que ce caractère céleste en tant que puissance, principe et nature ! Et il nous est données les plus grandes et les plus précieuses promesses afin que par elles nous devenions participants de la nature divine. Bien entendu c’est exactement là où Satan s’est introduit avec toutes les erreurs qu’il a propagées, simplement en vue de transformer cette chose. Les erreurs de Satan ont toujours porté sur cette question même de la révélation, la manifestation de la nature de Dieu dans l’homme. D’une part, Satan s’est emparé de la question de la personne du Seigneur Jésus Lui-même, et par ses erreurs la filialité divine a été rendue autre que ce qu’elle est, moindre que ce qu’elle est. D’autre part l’erreur ‘’sœur’’ est que l’homme est divin de façon inhérente : le but de l’évolution est la déification de l’humanité, le divin dans l’homme. Oh ! Pauvre philosophie aujourd’hui ! Toutefois, laissons cela. Vous voyez toutes les erreurs que Satan a introduites concernant cette chose même, mais je passe au large de ces écueils quand je parle de la nature de Dieu manifestée dans l’homme. Ce sera en Jésus-Christ dans l’homme. Ce sera à la mesure où nous sommes conformés à l’image du Fils de Dieu. Ce sera une gloire morale, non pas la gloire de la Divinité. Nous ne serons jamais Dieu, ni déifiés. Non, la Déité demeure quelque chose en elle-même. La Divinité sera à jamais infiniment à part de la création, mais la gloire morale, la nature morale de Dieu en Christ va resplendir dans l’église à travers tous les âges, aux siècles des siècles.
    Donc, c’est là le caractère céleste, la position à laquelle nous sommes amenés moralement et spirituellement, par le moyen d’une juste et adéquate appropriation de la justice de Dieu par la foi. C’est une position, une position terrible et Satan sait ce que sera la finalité de tout cela. Le but de Dieu, quand il sera atteint, est un univers absolument purgé de toute la corruption de Satan et donc de son pouvoir, un univers rayonnant de toutes parts de la gloire de Dieu ;

L’OBJECTIF DE SATAN – L’ANNULATION DE LA POSITION DE L’EGLISEPAR LE MOYEN DE LA CORRUPTION

    Quel est alors immuablement l’objectif de Satan ? Corrompre, et de cette façon, précipiter l’église de sa position spirituelle. Par suite, nous avons des paroles telles que celles-ci : ‘’Souviens-toi donc d’où tu es tombé.’’ Cela est dit à l’église d’ Éphèse. ‘’Tu as abandonné ton premier amour.’’ Retournez à Actes 19 et observez ce premier amour. Paul arrive à Éphèse, et que se produit-il là par sa présentation de Christ ? Pourquoi, beaucoup d’entre eux apportèrent leurs précieux, voire inestimables livres d’arts magiques et en firent un grand feu. L’évaluation de la valeur qui en est faite représente une somme immense, tout cela est parti en flammes ! Dans une ville comme Éphèse où Démétrius est si motivé par les profits des affaires, où le capitalisme est un facteur si important, où l’argent représente beaucoup, une immense fortune est ainsi sacrifiée. Pourquoi ? Parce qu’ils se tournèrent vers le Seigneur de tout leur cœur. Le témoignage de Jésus est accepté et établi. Quelle Chose ! Vous vous souvenez de l’entretien de Paul avec les anciens d’ Éphèse. Quelle merveilleuse  révélation, quelle relation dans les choses spirituelles ! A juste raison il lui fut accordé par la permission du Saint-Esprit, d’écrire cette lettre circulaire qui avait Éphèse pour base. Elle devait parcourir toutes les églises en Asie, une lettre de dévoilements célestes. Quelle révélation, quelle position ! Et maintenant dans Apocalypse 2 il est écrit à Éphèse : ‘’Tu as abandonné ton premier amour !’’ Tu n’apprécies pas Christ, tu n’apprécies pas l’héritage, tu n’apprécies plus les choses célestes comme auparavant ! ‘’Souviens-toi d’où tu es tombé. ’’Tombé ! Ici, nous trouvons un effondrement spirituel, l’œuvre de Satan ayant précipité Éphèse de sa position céleste. Ainsi le vainqueur est la personne ou la compagnie qui tient bon en faveur de la pleine révélation de Dieu. La pleine révélation de Dieu est un peuple céleste en qui il peut y avoir une manifestation grandissante et finalement pleine et parfaite de la gloire morale de Dieu dans cet univers. C’est la cité, la nouvelle Jérusalem descendant du Ciel d’ auprès de Dieu, son éclat étant semblable à celui d’une pierre très précieuse. C’est là le but auquel Dieu travaille.
    Donc, bien-aimés, souvenez-vous que l’autorité de ce monde et de cet univers a son centre dans les lieux célestes. N’oublions pas cela. En cet âge, les autorités de ce monde des ténèbres se trouvent dans les lieux célestes. Dans ces lieux céleste, à présent, les principautés et les puissances, les autorités de ce monde des ténèbres agissent et elles font leur œuvre complètement. Oh ! Oui, il n’y a jamais eu de temps comme celui-ci. L’œuvre méchante de Satan se manifeste parmi les nations : leur dégradation morale apparaît avec toujours plus d’évidence. L’autorité est là, dans les lieux célestes, aussi loin que ce monde en dehors de Christ est concerné.
   Je laisse de la place à la souveraineté de Dieu sur tout cela, mais nous parlons du gouvernement  juridique et légitime de l’homme. Satan le maintient en dehors de Christ à cause du consentement de l’homme, et son consentement persiste. Même les gens de ce pays-ci, qui déplorent la manière d’agir inique ayant cours dans le monde, et qui voudrait très hautement et avec véhémence décrier la méchanceté de ce qui a cours, si vous leur parliez selon ces lignes d’intrôniser Jésus-Christ, ne vous écouteraient pas. Donner à Dieu sa place ? Ce sont des paroles pieuses ! Ils agiront à l’égard de cela d’une autre manière. Satan a une telle emprise que même ceux qui déplorent l’iniquité n’accordent aucune place à Dieu et à Sa justice. Toutefois, laissons ces propos.
    Donc, l’autorité, l’autorité morale appartient aux lieux célestes, elle y siège. La hiérarchie de méchanceté qui s’y trouve encore doit renoncer à son étreinte et la destiné de l’église est de prendre la place des principautés, des puissances et des autorités de ce monde des ténèbres afin d’occuper les lieux célestes. Ainsi, dans  Apocalypse 12, comme nous l’avons vu, nous trouvons les vainqueurs, ‘’le fils mâle’’ enlevé vers le trône de Dieu, et alors plus aucune place n’est trouvé pour le dragon rouge et ses armées dans les cieux.
    Ainsi, à présent, il y a une guerre spirituelle entre l’église et les principautés qui se poursuit dans les lieux célestes ; oui ! Ici bas, dans votre  cuisine ! Il me faut insister sur ce point pour vous garder de venir vague et abstrait. C’est là, au sein d’un travail quotidien, irritant, que la bataille dans les lieux célestes se poursuit. Vous n’avez pas à atteindre quelque endroit géographique pour connaître un combat dans les cieux. C’est spirituel et moral. L’église mène cette lutte dans la vie quotidienne.
    Dans l’issue, et Satan sait qu ‘elle est très importante, c’est sa place sur l’autorité de la terre habitée, la séduction des nations, leur maintien dans l’assujettissement et dans une direction opposée à Dieu. l’opposition au but de Dieu dans les Siens, voilà l’enjeu. L’église est engagée maintenant dans cette lutte de façon spirituelle. Le combat sera mené encore et encore dans nos propres esprits. La question est de savoir si en esprit, nous allons vaincre ou si c’est Satan. C’est la position qui est contestée : gouvernement souveraineté, autorité.
    Quel est alors l’objectif de Satan ? En premier corrompre en vue de provoquer la chute. Les croyants seront alors privés de leur position céleste et l’église le sera. Notre position n’est pas une position à laquelle nous devons nous élever, que nous devons atteindre. La lettre aux Ephésiens n’expose pas du tout de cette façon la chose. Elle présente cela comme un fait accompli : ‘’nous a fait asseoir’’. Bien-aimés, emparez-vous de cela : si réellement par la foi en Jésus-Christ, vous avez saisi, des deux mains, la justice de Dieu comme étant vôtre, vous êtes dans les lieux célestes, vous êtes moralement au-dessus de Satan. Votre part est de maintenir votre position. Satan n’est pas sur le terrain pour nous maintenir en bas, mais il y est pour nous précipiter. Nous sommes là. C’est une position que nous avons à maintenir par la foi, de sorte que son objectif sera de nous déloger, de nous déplacer. Mais, tout comme ses méthodes pour corrompre ou pour introduire l’accusation sont innombrables et toujours au-delà de notre pouvoir de prévoir, ainsi sont ses méthodes pour nous terrasser, pour faire tomber le peuple spirituellement et moralement de sa position céleste.

LA PROPHÉTIE DE BALAAM

    Quels sont ses stratagèmes, ses machinations, sa ruse ? Je faisais allusion à Balaam. Retournons à Balaam. Quand Balaam fut loué par Balak pour maudire Israël, Balaam vint, monta sur la colline et parvint à une éminence qui dominait toute la plaine où Israël était répandu. Balaam désirait maudire Israël afin de le paralyser. La main de Dieu vint sur Balaam, et sous cette main, Balaam ouvrit la bouche et se mit à parler. En particulier nous noterons deux choses qui furent dites : ‘’Il n’aperçoit point d’iniquité en Jacob.’’ Donc, ici, aucune malédiction ne peut avoir d’effet. ‘’Il n’aperçoit point d’iniquité en Jacob.’’ Pourquoi ? Parce qu’il n’y avait point d’iniquité en Jacob ? Pas du tout ! Il y avait plein d’injustices en Jacob. Pourquoi n’apercevait-il pas cela ? Parce qu’il y avait un tabernacle, un autel, un sacrifice et du sang précieux, un souverain sacrificateur, un lieu très saint et un propitiatoire au centre de leur vie. Ils étaient rassemblés autour de cela : ‘’Il n’aperçoit point d’iniquité.’’ Ici, nous sommes en train de considérer le symbole. Transposé dans le Nouveau Testament, il s’agit de la justice de Dieu qui est nôtre par la foi en Christ Jésus, non pas de façon inhérente, mais que nous recevons en Christ. Donc la malédiction est annulée tandis que nous demeurons sur ce terrain-là. Or, la chose suivante que Balaam a dite est celle-ci : ‘’c’est un peuple qui habitera seul, et il ne sera pas compté parmi les nations’’ (version Darby) Pas compté parmi les nations ! Oh  cela est glorieux ! Non seulement cela place Israël à part des nations, mais à la tête des nations. Or, s’il y a une chose que Satan a toujours essayé de faire avec le peuple de Dieu de tous les âges, c’est d’obtenir qu’il soit compté parmi les nations. Je parle de façon solennelle et avec précaution. Tout au centre de la chrétienté telle que nous l’avons aujourd’hui, se trouve le désir d’être reconnu. La reconnaissance ! Tout ce que christianisme organisé fait est en vue de la reconnaissance. Que sont toutes ces églises ? Je veux dire, en l’occurrence, tous ces édifices élaborés et imposants. Ils doivent gagner de la reconnaissance. Ils sont en vue d’être considéré comme quelque chose. Quel est le but de toute la manière d’agir, de la publicité et de beaucoup d’autres choses encore ? C’est en vue d’être reconnu, d’être accrédité ici, sur cette terre, d’être considéré. Oui, c’est là le triomphe de Satan. C’est là où la puissance spirituelle s’en est allée. C’est là où l’église a cessé d’être quelque chose qui est à considérer avec ce qui est en haut. Elle est, en esprit, descendu ici bas, pour être comptée parmi les nations. Si seulement Satan peut amener le peuple de Dieu dans une position où il est adopté par ce monde, loué par ce monde dans des écrits, considéré par ce monde, il a triomphé et a précipité l’église de sa position céleste et en a fait une chose terrestre. C’est le principe que l’on retrouve dans tout l’Ancien Testament. Cela aussi est considéré comme le problème dans l’Apocalypse. Dieu ne veut pas de cela. Le succès de Satan est selon cette ligne. Il a précipité l’église des cieux. Il l’a faite toucher terre quelque part à partir d’un certain lien avec la terre.
    Tout ceci a, en arrière plan, cet objectif, ravir de la gloire à Dieu en entraînant l’église  dans ce en quoi Dieu ne peut pas s’engager, duquel Dieu doit se tenir à l’écart. Ainsi, à quelques unes de ces églises , le Seigneur doit dire :’’J’ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes. Je ne peux pas te laisser continuer à moins que tu ne règles ceci Tu es descendu là,  tu t’es mêlée à cette autre chose qui en principe n’est pas Moi-même, n’est pas Ma gloire morale. Tu dois abandonner entièrement cela et en sortir ou autrement Je devrai ôter l’instrument de ton témoignage de son Lieu. Il n’y a aucune justification à la continuation de ton utilisation. Tu es ici dans ce monde pour être un vase de témoignage céleste de la gloire de Dieu.’’ C’est là le but de l’église.
    Ce que nous avons dit nous concerne de bien des manières, oui, dans d’innombrables sujets, à savoir cette question  dans son principe d’être compté parmi les nations, cette perte de la position céleste. Le Seigneur n’a jamais eu comme intention que Son église soit sur cette terre quelque chose qui serait adopté par ce monde, qui serait compté parmi les choses de ce monde, reconnu et accrédité par ce monde. Ce qu’Il a en vue et qu’Il a obtenu quand les choses furent correctes, fut que le monde lui-même ne pouvait pas supporter la présence de l’église, qu’il ne la désirait pas. C’est là, la puissance de l’église, celle de témoigner contre le monde.
    Toute la question parcourt toutes les Écritures. Vous voyez cela avec Noé qui, nous est-il dit était ‘’prédicateur de la justice’’ et de qui il est écrit en outre que : ‘’Divinement averti des choses qu’on ne voyait pas encore, et saisi d’une crainte respectueuse, il construisit une arche pour sauver sa famille. C’est par elle qu’il condamna le monde, et devint héritier de la justice qui s’obtient par la foi.’’ La présence des justes dans ce monde n’est pas dans le but d’être considéré par le monde, mais de le condamner. Oh ! Que l’église est cette puissance- là aujourd’hui ! Que fera le monde avec de telles gens ? Il fera avec eux exactement ce qu’il fit avec ceux qui sont mentionnés dans le livre de l’Apocalypse. C’est ce qui fait d’eux des vainqueurs. ‘’Ils n’ont pas aimé leur vie (même) jusqu’à la mort.’’ (Version Darby) C’est le prix pour être un vainqueur. Je ne veux pas tenter d’appliquer ceci à tous égards. Vous devez demander au Seigneur de vous montrer où le principe s’applique, comment il s’applique, ce caractère céleste du peuple de Dieu. Écoutez encore ces avertissements et cette exhortation : ‘’Souviens-toi donc d’où tu es tombé’’ , ‘’que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit’’ , ‘’à celui qui vaincra.’’ En joignant les fragments ensemble, voici, en fait, ce qui est dit : Ceux qui préservent et maintiennent leur position céleste envers et contre toute l’attraction vers le bas, la séduction, la force et la furie de l’ennemi, de l’adversaire, parviendront au trône et règneront là où l’adversaire règne maintenant. C’est là l’issue, une chose énorme. Et puis, si cela coûte tout pour être un vainqueur, souvenons-nous que ceux qui souffrent avec Lui règneront avec Lui et seront glorifiés avec Lui.
    Eh bien, vous avez peut-être eu un petit aperçu de la pensée céleste de Dieu, vu ce à quoi et en vue de quoi Il travaille et ce qu’est Sa pensée : un peuple céleste. Oh ! C’est ici où l’église a besoin de vision ! Cela nécessite vraiment la vision. Si l’église voyait ceci, quelle église différente ce serait ! Le vainqueur est cette personne ou cette compagnie qui a la vision, que la majorité a perdue. Demandez au Seigneur de vous accorder la vision pour le bien de toute Son église car le vainqueur (laissez-moi le redire !) n’est pas quelqu’un ou quelque chose à part, mais en relation avec le tout, le lien de Dieu entre Sa pleine pensée et ceux qui l’ont perdue. C’est là, le vainqueur ! Si le Seigneur ouvrait nos yeux, les yeux d’un certain nombre parmi Son peuple, ce serait pour le bien de toute l’église. Demandons-Lui donc d’exaucer la prière de Paul en notre faveur :
‘’les richesses de la gloire de Son héritage dans les saints’’ (version Darby)
‘’A Lui soit la gloire dans l’église et en Jésus-Christ, dans toutes les générations, aux siècles des siècles !

 T.A.S.  

(fin de la première partie)



lundi 4 juillet 2011

Courte méditation sur Jean 21 La pêche miraculeuse

JEAN 21 et PIERRE

1  Après cela, Jésus se montra encore aux disciples, sur les bords de la mer de Tibériade. Et voici de quelle manière il se montra.
2  Simon Pierre, Thomas, appelé Didyme, Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres disciples de Jésus, étaient ensemble.
3  Simon Pierre leur dit : Je vais pêcher. Ils lui dirent : Nous allons aussi avec toi. Ils sortirent et montèrent dans une barque, et cette nuit–là ils ne prirent rien.
4  Le matin étant venu, Jésus se trouva sur le rivage ; mais les disciples ne savaient pas que c’était Jésus.

    Nous voici parvenus à la fin de cet évangile, au dernier chapitre, le vingt et un, qui je pense, est consacré surtout à la rencontre de Pierre et son Seigneur.
    Tout d’abord, il faut mettre les personnes en situation. La première chose que nous voyons, et qui me paraît assez étonnante : Pierre veut aller pêcher ! Il retourne à sa vie d’avant la rencontre avec le Seigneur ! Les disciples qui sont avec lui vont le suivre. Lors de sa première apparition aux disciples, dans le chapitre précédent, le Seigneur leur a dit « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. » Nous les retrouvons à la pêche, reprendre leur ancien métier ! Cela au moins pour Simon et les fils de Zébédée. Nous ne savons pas ce que les autres disciples ont fait. Ils devaient être très désemparés ! Nous savons par les Actes que le Seigneur ‘’leur apparut pendant quarante jours et parlant de ce qui concerne le royaume de Dieu.’’ (Actes 1.3)  Continuons cette lecture :

5  Jésus leur dit : Enfants, n'avez–vous rien à manger ? Ils lui répondirent : Non.
6  Il leur dit : Jetez le filet du côté droit de la barque, et vous trouverez. Ils le jetèrent donc, et ils ne pouvaient plus le retirer, à cause de la grande quantité de poissons.
7  Alors le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : C’est le Seigneur ! Et Simon Pierre, dès qu’il eut entendu que c’était le Seigneur, mit son vêtement et sa ceinture, car il était nu, et se jeta dans la mer.
8  Les autres disciples vinrent avec la barque, tirant le filet plein de poissons, car ils n’étaient éloignés de terre que d’environ deux cents coudées.
9  Lorsqu’ils furent descendus à terre, ils virent là des charbons allumés, du poisson dessus, et du pain.
10  Jésus leur dit : Apportez des poissons que vous venez de prendre.
11  Simon Pierre monta dans la barque, et tira à terre le filet plein de cent cinquante–trois grands poissons ; et quoiqu'il y en eût tant, le filet ne se rompit point.
12  Jésus leur dit : Venez, mangez. Et aucun des disciples n'osait lui demander : Qui es–tu ? sachant que c'était le Seigneur.
13  Jésus s’approcha, prit le pain, et leur en donna ; il fit de même du poisson.
14  C’était déjà la troisième fois que Jésus se montrait à ses disciples depuis qu’il était ressuscité des morts

    Dans Luc 5, Pierre et les fils de Zébédée ont été appelés et ils ont aussitôt tout quitté pour suivre Jésus. (Lc 5.11) Nous nous retrouvons dans la même situation que dans Luc, sauf que c’est l’Homme ressuscité qui les appelle. Comme dans Luc, ils n’ont rien pris. Comme dans Luc, le Seigneur leur ordonne de jeter les filets et la pêche, sur la parole du Seigneur, est  très abondante.
    Les circonstances sont bien différentes entre ces deux récits. Dans Luc, lorsque Simon voit la pêche, la frayeur le saisit et il dit au Seigneur, en tombant à ses genoux « Seigneur éloigne-toi de moi parce que je suis un homme pécheur » La présence du Seigneur et de cette pêche miraculeuse l’avait convaincu de péché, ainsi que ceux qui étaient avec lui.
    C’était la première fois que la présence du Seigneur, par ce miracle dévoile le cœur de ces hommes et ils connaissent leur vraie nature. Ils sont pécheurs, convaincus de leur état. Par contre, dans ce passage, Pierre se jette à l’eau et va à la rencontre de son Maître. Dans Luc, il est convaincu de sa nature pécheresse, ainsi que ses associés, tandis que cette fois, et malgré son reniement il se sait pardonné et peut s’approcher de Jésus dans l’assurance de la plénitude du pardon accordé et de la communion retrouvée.
    Ensuite, les filets se déchiraient dans Luc, tandis qu’ici, même débordant de poissons, le filet reste intact. Pourtant, dans les deux cas, les filets sont jetés sur l’ordre du Seigneur. Nous avons sûrement des choses à comprendre en comparant ces deux évènements. Dans Luc, il me semble que le Seigneur s’occupe de leur faire connaître leur nature d’homme, car, comme écrit Paul dans Romains : « Tous ont péché et ils sont privés de la gloire de Dieu. » 
    Et pourtant, ce peuple est le peuple de Dieu, mais par cette action du Seigneur, les voilà au même niveau que les nations. Et dans la connaissance de la révélation de leur état devant Dieu, leurs cœurs sont préparés pour recevoir l’enseignement du Seigneur et les amener après sa résurrection à ne plus être privés de la gloire de Dieu.
    Par contre, dans Jean, nous les voyons s’approcher du Seigneur dans une intimité qu’ils n’avaient pas lors de la première pêche miraculeuse. Ils ont la capacité de rester avec l’Homme ressuscité qui est la manifestation de la gloire de Dieu. Tout est différent. Le Sang de l’Agneau a été répandu ! C’est la troisième fois que le Seigneur se manifeste à Ses disciples. Ils savaient qu’ils pouvaient L’approcher !
    Le Seigneur avait déjà pourvu. Tout était prêt. Le brasier, les poissons, et même le pain. Le Seigneur a pourvu. Mais le Seigneur leur demande d’apporter du poisson qu’ils venaient de prendre, il ne méprise pas le travail de ses disciples, même si tout est prêt !
    Une autre remarque, aussi, le disciple que Jésus aimait a reconnu le Seigneur. Pierre ne L’a pas reconnu. La fougue n’est pas toujours la meilleure condition pour le service, mais l’intimité avec le Seigneur est plus payante ! Rappelons-nous que ce disciple, pendant l’institution de la cène, s’était penché sur la poitrine de Jésus. C’est lui qui a su en premier qui allait trahir le Seigneur. Ce passage est peut-être écrit pour nous permettre d’être plus près du Seigneur, afin de le reconnaître dans toutes les circonstances de notre vie.
    Nous avons aussi le fameux chiffre 153 qui est le total des poissons pêchés. Il y a eu beaucoup d’interprétations au sujet de ce chiffre. Certains se sont basés sur la gématrie, c’est-à-dire des calculs complexes à partir de la valeur numérique des lettres pour chercher le sens caché de ce chiffre.
    Jérôme a affirmé que le lac contenait 153 sortes différentes de poissons, en se basant sur l’affirmation du naturaliste Oppien. Le miracle devient donc le symbole de la pêche de tous les hommes de toutes les races, afin de les amener au salut par l’ Évangile. Mais en réalité Oppien en  avait dénombré 157 sortes et non 153. Tous ces poissons dans un seul filet représentent tous les rachetés unis dans un seul corps : l’ Église, car il n’y a pas de rupture de ce filet (grec :schisma, en français schisme). Personnellement je crois que, si nous avons besoin de connaître la signification de ce chiffre pour notre avancement spirituel, nous en recevrons l’explication par l’Esprit Saint qui nous a été donné pour cela.

15   Après qu'ils eurent mangé, Jésus dit à Simon Pierre : Simon, fils de Jonas, m'aimes–tu plus que ne m'aiment ceux–ci ? Il lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. Jésus lui dit : Pais mes agneaux.
16  Il lui dit une seconde fois : Simon, fils de Jonas, m'aimes–tu ? Pierre lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis.
17  Il lui dit pour la troisième fois : Simon, fils de Jonas, m'aimes–tu ? Pierre fut attristé de ce qu'il lui avait dit pour la troisième fois : M'aimes–tu ? Et il lui répondit : Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t'aime. Jésus lui dit : Pais mes brebis.
18  En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais plus jeune, tu te ceignais toi–même, et tu allais où tu voulais ; mais quand tu seras vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudras pas.
19  Il dit cela pour indiquer par quelle mort Pierre glorifierait Dieu. Et ayant ainsi parlé, il lui dit : Suis–moi.
20  Pierre, s’étant retourné, vit venir après eux le disciple que Jésus aimait, celui qui, pendant le souper, s’était penché sur la poitrine de Jésus, et avait dit : Seigneur, qui est celui qui te livre ?
21  En le voyant, Pierre dit à Jésus : Et celui–ci, Seigneur, que lui arrivera–t–il ?
22  Jésus lui dit : Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t'importe ? Toi, suis–moi.
23  Là–dessus, le bruit courut parmi les frères que ce disciple ne mourrait point. Cependant Jésus n'avait pas dit à Pierre qu'il ne mourrait point ; mais : Si je veux qu'il demeure jusqu'à ce que je vienne, que t'importe ?
24  C’est ce disciple qui rend témoignage de ces choses, et qui les a écrites. Et nous savons que son témoignage est vrai.
25  Jésus a fait encore beaucoup d’autres choses ; si on les écrivait en détail, je ne pense pas que le monde même pût contenir les livres qu’on écrirait

    Puis c’est la fameuse question posée trois fois à Pierre. Sûrement pour lui rappeler son reniement, mais aussi, pour montrer que la communion est bien rétablie avec Jésus. Il est à remarquer que le Seigneur se tient devant le brasier, comme Pierre lors de sa chute. Il est vrai que lorsque le Seigneur demande à Pierre : « Pierre m’aimes-tu ? » Celui-ci lui répond par l’affirmative en employant un verbe, qui plus faible, correspond à avoir de l’amitié. Et le Seigneur, lors de sa troisième question va employer le même verbe que Pierre. Et chaque fois le Seigneur va lui dire « Prends soin de mes brebis » Pierre se sait pardonné et restauré dans sa communion avec le Seigneur, et il est heureux de et dans  Sa présence.
    C’est comme si le Seigneur lui disait : « maintenant que tu es restauré dans la communion avec Moi, et que tu a connu et goûté la grâce de cette intimité dans ma présence, va vers mes brebis et nourris-les de la parole que je t’ai donnée.  Aime-les de l’amour que tu reçu de Moi. Si Je t’ai restauré, c’est pour que tu sois apte au service auquel Je t’ai appelé. Si une de mes brebis te trahit, à ton tour accorde-lui ce pardon que tu as reçu de moi. » Par cette expérience de chute et de pardon et de restauration le cœur de Pierre était devenu capable de paître les brebis de son Maître. Sa deuxième lettre finit par cette exhortation : « croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. »  En premier la grâce. En effet, Pierre, par son reniement a vraiment vécu cette grâce de pardon du Seigneur, bien sûr en passant par cette repentance qui lui a permis d’être restauré. Le Seigneur avait prié pour Pierre.
    Dans Luc 22, nous lisons :

31  Le Seigneur dit : Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment.
32  Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point ; et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères.
33  Seigneur, lui dit Pierre, je suis prêt à aller avec toi et en prison et à la mort.
34  Et Jésus dit : Pierre, je te le dis, le coq ne chantera pas aujourd’hui que tu n’aies nié trois fois de me connaître.

    Le Seigneur avait destiné Pierre, par cette parole à affermir ses frères en la foi. Nous voyons, ici, que c’est le Seigneur qui lui donne cette responsabilité pour rentrer dans le service pour le royaume. Le Seigneur savait que Pierre allait le renier et pourtant, c’est lui que le Seigneur choisit pour affermir ses frères (les disciples qui étaient avec lui). Il est important de remarquer que cet homme qui allait faillir dans la foi au point de renier le Seigneur est choisi  par celui-ci pour affermir ses frères. Je ne pense pas que beaucoup de responsables humains, dans une situation pareille, aurait choisi Pierre pour ce service. Au contraire, ceux-ci l’auraient sûrement laissé de côté pour prendre un autre homme pour cela. C’est une belle leçon pour nous ! Nous ne devons pas mépriser ces disciples qui, parfois, nous trahissent, ou nous blessent car, à travers ces situations, le Seigneur peut vraiment les former et en faire des nouveaux Pierre ! (il a glorifié le Seigneur par son martyre.)

4 Qui es–tu, toi qui juges un serviteur d’autrui ? S’il se tient debout, ou s’il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l’affermir.

      Ce verset de Romains 14 nous met en garde, afin de ne pas juger ou rejeter ce frère que le Seigneur a le pouvoir d’affermir. Ou bien comme nous dit le prophète Esaïe dans le chapitre 55

« mes pensées ne sont pas mes pensées et mes voies ne sont pas vos voies »

 et plus loin, dans ce chapitre, l’ Éternel ajoute par la bouche du prophète :

« Ainsi en est–il de ma parole, qui sort de ma bouche : Elle ne retourne point à moi sans effet, Sans avoir exécuté ma volonté Et accompli mes desseins ».

    La parole du Seigneur (ici, c’est la prière de Luc 22) a accompli le travail nécessité par ce reniement de Pierre, dans son cœur et, par cette prière exaucée, Pierre a reçu ce cœur de berger qui lui a permis de paître les brebis du Seigneur. Je crois que souvent nos chutes peuvent devenir le terreau d’un service fécond pour le Seigneur. Ici, je parle surtout de ces personnes qui, comme Pierre, veulent absolument servir, et parfois tombent, mais toujours avec ce feu pour le service. Exactement comme Pierre.
    Lorsque j’étais plus jeune, j’ai appris à naviguer sur une planche à voile. Le moniteur, parfois, nous laissait aller par des vents un peu forts, sur la mer. Il savait pourtant qu’il ne nous était pas possible de naviguer par ce gros temps (pour notre peu d’expérience.) Après nous avoir lâché plusieurs minutes où nous nous débattions dans cette situation difficile il venait nous chercher et nous remorquait sur la plage. Par ces moments, il nous enseignait et nous apprenait ainsi à être prudents sur la mer. Et bien sûr, ces leçons nous étaient très bénéfiques pour plus tard. Ces mauvais moments nous faisaient grandir dans la maîtrise de notre planche. Cet exemple est un peu faible, mais, parfois le Seigneur fait de même avec nous, afin de nous mener à ce point de non-retour, pour qu’Il devienne notre Maître absolu.  Nous savons que ce Maître est Amour.

Puis le Seigneur va affirmer à Pierre

En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais plus jeune, tu te ceignais toi–même, et tu allais où tu voulais ; mais quand tu seras vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudras pas.

    Jean ajoute : « il dit cela pour indiquer par quelle mort Pierre glorifierait Dieu ». A la fin de sa vie, je crois que l’amour de Pierre pour son Seigneur mérite le verbe dont Jésus s’est servi pour l’interpeller les deux premières fois. Le premier verbe est agapeo (qui pourrait signifier aimer sans rien demander en retour) et le deuxième verbe est phileo (qui parle surtout d’amitié. On sait que l’amitié est partagée). Mais certains experts en Grec ancien démontrent que ces deux verbes étaient parfois comme synonymes, de même valeur. Ces deux verbes seraient interchangeables. Je pense que, malgré tout, s’ils sont employés dans ce contexte, c’est pour nous interpeller.

    Puis Jésus donne cet ordre à Pierre : « Suis-moi » Et Pierre se retourne ! Il voit le disciple que le Seigneur aimait et cette question, un peu inattendue, sort de ses lèvres : « Et celui-ci, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? Jésus lui répond simplement : « que t’importe, toi suis-moi » Cet ordre, le Seigneur nous le donne à nous aussi. A chacun de répondre dans le secret de son cœur sans se retourner, ni regarder ce que les autres font.

    Nous avons traversé cet Évangile et avec la grâce de Dieu, je crois que le Seigneur l’Esprit nous a fait et va nous faire grandir dans la connaissance de l’amour de notre Dieu, et surtout il y a tellement de trésors à découvrir encore et encore dans cet évangile si riche!

jcb

lundi 27 juin 2011

Courte méditation sur Jean 20 La résurection

JEAN 20   La résurrection

    Juste une constatation avant de rentrer dans cette étude de ce glorieux chapitre que nous abordons aujourd’hui. La gloire de Dieu se manifeste par la résurrection de notre adorable Seigneur, mais, quelle discrétion ! Imaginez un instant qu’un grand de la terre soit bafoué, humilié, traité comme notre Seigneur et qu’il revienne à la vie ! Nous serions immédiatement inondés de milliers d’infos, de reportages, de preuves, de discours, d’envoyés spéciaux, de pub en tout genre ! Pas un coin de la terre ne pourrait rester sans entendre cette formidable nouvelle. Eh bien, ici, ce n’est pas le cas, et pourtant le Seigneur avait la capacité  et la puissance de manifester Sa gloire à travers le monde entier beaucoup plus rapidement que les médias actuelles. Il ne l’a pas fait ! Le proverbe ‘’la gloire de Dieu, c’est de cacher les choses’’ (25.2a) est pleinement réalisé par cet événement qui a rempli l’univers ! D’ailleurs 1Corinthiens15 nous révèle que les 12 ont d’abord vu le Seigneur et plus de 500 frères à la fois, puis ce fut Jacques (sûrement le frère du Seigneur) et enfin Paul lui-même (v.5-8) Ce qui représente peu de personnes. Ces versets ne mentionnent même pas les femmes qui l’ont vu en premier ! Par contre, lors de sa venue sur les nuées, tout sera différent. Dans Mathieu 24.30-31, Jésus affirme

30  Alors le signe du Fils de l’homme paraîtra dans le ciel, toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire. 31 Il enverra ses anges avec la trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis une extrémité des cieux jusqu’à l’autre.

    Ce jour-là, tout œil le verra et pour certains se sera un jour de deuil, de désolation et de terrible jugement ! Le Seigneur a affirmé dans ce même chapitre de Mathieu au verset 35 « le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas »
    Nous voyons, encore, dans Luc 17, dans Marc, la même affirmation. Paul nous exhorte aussi dans ses écrits, car ce jour-là sera différent de celui de sa résurrection. A nous de ne pas nous trouver honteux devant Lui lors de sa venue (1Jn 2.28). Pour ceux qui auront refusé la grâce du salut, ce Jour sera un jour de malheur et de jugement.  Pour nous, il est possible que nous ayons honte devant Lui. Comme le recommande Pierre, dans sa première lettre soyons sobre et veillons. Commençons notre lecture :

1 Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala se rendit au sépulcre dès le matin, comme il faisait encore obscur ; et elle vit que la pierre était ôtée du sépulcre.
2  Elle courut vers Simon Pierre et vers l’autre disciple que Jésus aimait, et leur dit : Ils ont enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où ils l’ont mis.
3  Pierre et l’autre disciple sortirent, et allèrent au sépulcre.
4  Ils couraient tous deux ensemble. Mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre ;
5  s’étant baissé, il vit les bandes qui étaient à terre, cependant il n’entra pas.
6  Simon Pierre, qui le suivait, arriva et entra dans le sépulcre ; il vit les bandes qui étaient à terre,
7  et le linge qu’on avait mis sur la tête de Jésus, non pas avec les bandes, mais plié dans un lieu à part.
8  Alors l’autre disciple, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra aussi ; et il vit, et il crut.
9  Car ils ne comprenaient pas encore que, selon l’Écriture, Jésus devait ressusciter des morts.
10  Et les disciples s’en retournèrent chez eux.

    On a enlevé du tombeau le Seigneur ! C’est par cette interpellation que Marie-Madeleine décrit à Pierre et à Jean ce qu’elle a vu au tombeau. Ce témoignage donne envie aux deux disciples d’aller voir. Ils courent au tombeau, constatent que le corps du Seigneur n’est plus là. Pierre, à son habitude, fonce et entre dans le tombeau laissant Jean dehors qui regarde. Jean entre à son tour dans le tombeau et : il vit et il crut. Formule lapidaire s’il en est ! Pourquoi a-t-il crut ? Je vous donne l’explication de A. Feuillet, qui me paraît exacte

« Une telle disposition des linges funéraires montrait clairement qu’aucune main humaine n’était intervenue pour les manier ; elle pouvait dès lors, mettre sur la voie de la foi pascale un disciple qui avant la Passion avait déjà eu foi en Christ »

     Les linges funéraires étaient disposés de telle sorte qu’ils faisaient penser au cocon vide dont le papillon s’est débarrassé afin de commencer sa vie nouvelle. Nous voyons que la proximité, l’intimité que Jean cultivait pour être près du Seigneur durant Sa vie, lui a permis de croire. La Parole affirme que

La foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ. (Romains 11.17) 

    Jean a reconnu le Seigneur à la fin de cet Évangile, lors de la pêche miraculeuse. (Jean 21.7) Nous devons avoir cette proximité du Seigneur par la lecture de Sa Parole, qui nous fait entrer dans Son intimité et nous permettra de reconnaître Sa voix dans des moments de doute qui parfois nous assaillent.
    Et les disciples s’en retournèrent chez eux !!! C’est tout ! Incroyable réaction, surtout de la part de celui qui avait vu et cru !

11  Cependant Marie se tenait dehors près du sépulcre, et pleurait. Comme elle pleurait, elle se baissa pour regarder dans le sépulcre ;
12  et elle vit deux anges vêtus de blanc, assis à la place où avait été couché le corps de Jésus, l’un à la tête, l’autre aux pieds.
13  Ils lui dirent : Femme, pourquoi pleures–tu ? Elle leur répondit: Parce qu'ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais où ils l'ont mis.
14  En disant cela, elle se retourna, et elle vit Jésus debout ; mais elle ne savait pas que c’était Jésus.
15  Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures–tu ? Qui cherches–tu ? Elle, pensant que c'était le jardinier, lui dit : Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis–moi où tu l'as mis, et je le prendrai.
16  Jésus lui dit : Marie ! Elle se retourna, et lui dit en hébreu : Rabbouni ! c'est–à–dire, Maître !
17  Jésus lui dit : Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis–leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.
18  Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu’elle avait vu le Seigneur, et qu’il lui avait dit ces choses.

    Par contre Marie reste et pleure, puis, en se baissant pour regarder à l’intérieur du tombeau, elle voit les anges et leur dit « on a enlevé mon Seigneur. » Puis elle aperçoit Jésus sans Le reconnaître et demande le corps à ce ‘’jardinier ‘’. Nous voyons la persévérance de cette femme, en comparaison des deux disciples, persévérance qui va être couronnée de succès ! Lorsque le Seigneur lui dit : « Marie !» elle Le reconnaît et se jette à Ses pieds. Il a été nécessaire l’interpellation du Seigneur pour que Marie puisse le reconnaître. Elle le connaissait très bien pour l’avoir suivi durant la vie terrestre du Seigneur. Elle n’a pu le reconnaître car nous ne pouvons le connaître que par révélation pour savoir qui Il est vraiment.
    Nous devons le fréquenter, nous aussi, en cheminant avec Lui dans les Evangiles, Le connaître comme cet homme parfait qui est venu accomplir la Loi. Cette fréquentation nous mènera immanquablement à la révélation, par le Saint-Esprit, de la seigneurie et la gloire de Dieu le Fils. Nous devons cheminer avec Lui et Il se révèlera ! Il nous appellera par notre nom !

    La réaction du Seigneur n’est vraiment pas facile à comprendre. Voyons cet ordre donné à Marie (ne me touche pas !) qui a été une source d’interrogation pour  de nombreux exégètes.
Relisons ce verset 17 :

17 Jésus lui dit : Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis–leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.

   Tout d’abord, il faut remarquer ce fait nouveau : Jésus appelle ses disciples mes frères. Le Seigneur est notre Frère ! La lettre aux Hébreux nous fait comprendre pourquoi nous sommes appelés ainsi :

10  Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut.
11  Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul. C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères,
12  lorsqu’il dit : J’annoncerai ton nom à mes frères, Je te célébrerai au milieu de l’assemblée.
13  Et encore : Je me confierai en toi. Et encore : Me voici, moi et les enfants que Dieu m’a donnés.
14  Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui–même, afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c’est–à–dire le diable,
15  et qu’il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude.
16  Car assurément ce n’est pas à des anges qu’il vient en aide, mais c’est à la postérité d’Abraham.
17  En conséquence, il a dû être rendu semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il fût un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple ;
18  car, ayant été tenté lui–même dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés.

    Nous trouvons ce texte dans Hébreux 2. Cette explication est lumineuse et nous permet de découvrir l’amour du cœur de Dieu et de Jésus pour nous. Amour insondable ! Jésus, le Prince de notre salut (bien sûr nous parlons, ici, de l’homme) a été élevé à la perfection par la souffrance. Rappelons-nous ce verset de la prière sacerdotale : « je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés dans la vérité »  Et donc nous sommes issus d’un seul et le Seigneur nous appelle frères ! Il est devenu semblable à nous afin d’être un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service pour Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple. Ce texte révèle aussi que tous les rachetés sont la descendance d’Abraham ; il n’est plus question de descendance selon la chair mais selon la foi. Nous sommes engendrés en Jésus-Christ qui est la descendance d’Abraham (Galates 3.16) Christ est la descendance d’Abraham et nous aussi par et en Lui. A méditer ! Nous ne pouvons pas rentrer plus en avant sur ce merveilleux passage, car il n’est pas dans notre propos, mais il est riche de la richesse de l’amour de Dieu en Jésus-Christ pour nous.

 Bon voyons cet ordre donné à Marie nous avons deux interprétations (ne me touche pas !),
  
    La première, se réfère à l’Ancienne Alliance et au sacrifice du Jour du Grand Pardon, (ou Jour des expiations) qui était célébré le 10 du septième mois (Lé 23 .26). Cette cérémonie qui est l’ombre du sacrifice de Christ était assez complexe. Il y avait d’abord le sacrifice d’un taureau pour l’expiation des péchés du Souverain Sacrificateur et de sa famille (Lv 16.6). Puis, après avoir accompli l’expiation de ses péchés et de ceux de sa famille par ce sacrifice, il prenait un brasier plein de charbons ardents prélevés sur l’autel, et deux pleines poignées de parfum aromatique et portait tout cela dans le Lieu Très Saint, au delà du voile. Bien sûr il rentrait dans ce sanctuaire avec le sang de ce sacrifice. Il faisait brûler le parfum sur les charbons, afin de couvrir le propitiatoire de la fumée de l’encens, pour ne pas mourir. il pouvait asperger le sang devant le propitiatoire, pour que l’expiation soit agréée de Dieu. Ensuite, il sortait et recommençait le même rituel pour les péchés du peuple, avec le sacrifice, ce coup-ci, d’un bouc. Lévitique 16 nous explique pourquoi tout ce rituel :

16  C’est ainsi qu’il fera l’expiation pour le sanctuaire à cause des impuretés des enfants d’Israël et de toutes les transgressions par lesquelles ils ont péché. Il fera de même pour la tente d’assignation, qui est avec eux au milieu de leurs impuretés.
17 Il n’y aura personne dans la tente d’assignation lorsqu’il entrera pour faire l’expiation dans le sanctuaire, jusqu’à ce qu’il en sorte. Il fera l’expiation pour lui et pour sa maison, et pour toute l’assemblée d’Israël.
18  En sortant, il ira vers l’autel qui est devant l’Eternel, et il fera l’expiation pour l’autel ; il prendra du sang du taureau et du bouc, et il en mettra sur les cornes de l’autel tout autour.
19  Il fera avec son doigt sept fois l’aspersion du sang sur l’autel ; il le purifiera et le sanctifiera, à cause des impuretés des enfants d’Israël..

    Pour que le sacrifice soit agréé, il fallait impérativement que le sang de la victime expiatoire soit aspergé devant le propitiatoire (le couvercle de l’arche de l’alliance), qui se trouvait dans le Saint-des-Saints Le peuple était pardonné de ses péchés. Il fallait recommencer chaque année. L’autel d’airain devait être purifié lui aussi par l’aspersion du sang, ainsi que la tente d’assignation (tout le tabernacle), mais seulement après avoir fait l’aspersion dans le Saint-des-Saints. Lorsque le Souverain Sacrificateur ressortait du Saint- des-Saints, le peuple avait la preuve que le sacrifice était agréé et les péchés pardonnés.     Personne ne pouvait toucher le Souverain Sacrificateur tant qu’il n’était pas rentré dans le Saint-des-Saints, sous peine de le rendre impur et donc le sacrifice ne pouvait être reconnu et accepté de l’Eternel
    En se fondant sur ce passage de Lévitique, des commentateurs disent que le Seigneur n’était pas encore entré dans le tabernacle plus grand et plus parfait qui n’est pas construit par la main de l’homme. Regardons ces versets de hébreux 9 :

1 Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir ; il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n’est pas construit de main d’homme, c’est–à–dire, qui n’est pas de cette création ;
12  et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle.
13  Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d’une vache, répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la pureté de la chair,
14  combien plus le sang de Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui–même sans tache à Dieu, purifiera–t–il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant !

    Donc ces commentateurs expliquent l‘attitude du Seigneur envers Marie par ces versets. Il fallait d’abord que Jésus, redevenu le Souverain Sacrificateur aille dans ce Tabernacle éternel pour achever son œuvre une fois pour toutes. Nous pouvons dire que par Son Sang, Il a pu  rentrer dans ce Lieu, car, n’oublions pas que c’est le Christ-Jésus homme qui est notre Médiateur. Lisons encore quelques versets de Hébreux 9

24  Car Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu.
25  Et ce n’est pas pour s’offrir lui–même plusieurs fois qu’il y est entré, comme le souverain sacrificateur entre chaque année dans le sanctuaire avec du sang étranger ;
26  autrement, il aurait fallu qu’il eût souffert plusieurs fois depuis la création du monde, tandis que maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice.

    Ces versets sont vraiment merveilleux ! Nous n’avons pas grand chose à ajouter, si ce n’est de serrer ces versets dans notre cœur et de vivre la vie de résurrection que le Seigneur nous a donnée dans sa grâce infinie, en obéissant à Celui qui nous a tant aimé : Son Père. Ceci est la première interprétation de ce passage.         
     Plus tard, le Seigneur demandera à Thomas, qui n’avait pas cru « Avance ici ton doigt, regarde mes mains, avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté »
    Voilà pour cette première interprétation.
  
    La deuxième  Cette deuxième explication est plus simple que la première, plus logique aussi, peut-être un peu moins « spirituelle ? » Je ne sais pas ! A chacun de voir ce qui paraît le mieux convenir. Ces choses ne sont pas essentielles pour notre marche spirituelle.
    Je cite un commentaire de l’encyclopédie des difficultés bibliques :

« Les paroles de Jésus à Marie ne signifient pas que Jésus devait monter auprès de son Père avant qu’elle ne puisse le toucher. Marie devait apprendre que son ancienne relation avec Jésus telle qu’elle était durant son ministère terrestre devait faire place à une relation nouvelle. Si Jésus était monté auprès du Père entre sa rencontre avec Marie et celle avec Thomas, pourquoi Jean ne l’aurait-il pas mentionnée ? (pour expliquer cette parole énigmatique) D’autre part, on ne comprendrait pas quelle  différence une telle ascension ferait un sujet du droit de le toucher. »
    
      Donc, c’est une nouvelle relation qui vient d’être établie entre le Seigneur et Marie. Les versions modernes comme Le Semeur traduisent « ne me retiens pas »
     Ce qui est sûr, c’est que la relation va changer car ‘’si nous avons connu Christ selon la chair, nous ne le connaissons plus de cette manière’’ (2Corinthiens 5.16) Peut-être que c’est pour cette raison que Paul a été choisi par le Seigneur pour nous enseigner les bases doctrinales de la vie de l’ Église, car il n’a connu le Seigneur qu’après Sa résurrection et donc dans Sa gloire. Et cette relation va devenir communion, par le Saint-Esprit, car désormais Il va habiter en nous, par cet Esprit !!!  Voilà ce qu’on peut dire pour cette deuxième interprétation.

    Un fait remarquable à noter aussi, le Seigneur apparaît en premier lieu à une femme. Dans le judaïsme, le témoignage d’une femme n’avait pas beaucoup de poids. Le Seigneur par le message qu’Il demande de transmettre aux ‘’frères’’ honore cette femme et à travers elle toutes les femmes. Dans les autres Évangiles elles sont plusieurs à annoncer cette bonne nouvelle aux disciples. Rappelons-nous ce verset de Luc 24.11 « mais ces paroles leur apparurent comme une niaiserie et ils ne crurent pas ces femmes »
    L’encyclopédie des difficultés bibliques précise, (et c’est très intéressant)

 « Si les récits de la résurrection avaient été inventés, on n’aurait certainement pas confié ce rôle de premier témoin à une femme : un détail qui pouvait d’emblée rendre le récit suspect auprès des Juifs et des païens sceptiques. On connaît le mot sarcastique d’un sceptique célèbre : « La foi d’une hallucinée a donné au monde un Dieu ressuscité ».
  
    Le Seigneur a vraiment honoré les femmes en les impliquant directement dans le témoignage de sa résurrection !

Lisons la fin de ce chapitre:

19  Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu’ils avaient des Juifs, Jésus vint, se présenta au milieu d’eux, et leur dit : La paix soit avec vous !
20  Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur.
21  Jésus leur dit de nouveau : La paix soit avec vous ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie.
22  Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint–Esprit.
23  Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés ; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus.
24  Thomas, appelé Didyme, l’un des douze, n’était pas avec eux lorsque Jésus vint.
25  Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point.
26  Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d’eux, et dit : La paix soit avec vous !
27  Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets–la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois.
28  Thomas lui répondit: Mon Seigneur et mon Dieu !
29  (20–28) Jésus lui dit : (20–29) Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru !
30  Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d’autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre.
31  Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom.

   Nous avons déjà médité sur le fait que le Seigneur souffle sur eux en leur disant « recevez l’Esprit-Saint » Je vous reproduis, ici, cette méditation :

   Maintenant, il nous faut aborder un sujet difficile et controversé dans le milieu évangélique. Ici, je vais partir d’un enseignement que j’ai reçu de celui qui m’a appris à aimer le Seigneur et à le connaître (selon Jean 17) Il s’agit de Kenneth O’hare.
    A quel moment les disciples sont-ils nés de nouveau ? D’après cet enseignement  que je crois être correct et auquel j’adhère les disciples sont nés de nouveau le jour où le Seigneur est apparu au milieu d’eux lorsqu’il a soufflé sur eux en leur disant « recevez l’Esprit-Saint » (Jean 20.22) Le verbe employé dans le texte grec ne se trouve que dans deux autres passages dans la traduction des Septante. Ce verbe souffler (emphusao) est le même qui est employé dans Genèse 2,7 pour décrire la création de l’homme.
   Dans toute la Septante ce verbe n’est employé que deux fois : une fois pour la création de l’homme, la deuxième fois, dans Ézéchiel, pour la résurrection des morts, lors de la vision de la vallée des ossements. (d’après J. Dunn). Par contre dans l’Hébreu le souffle de vie de Genèse 2.7 est neshama. Ce mot ne se retrouve pas dans Ézéchiel. (Bible online des éditions clé)
   Nous voyons dans la création de l’homme que l’Éternel a formé Adam en prenant de la poussière du sol. Il a d’abord,( on pourrait dire)  modelé cet homme et pour lui donner la vie Il lui a soufflé dans les narines et l’homme est devenu une âme vivante. Pour les disciples c’est un peu la même chose, le Seigneur les a d’abord modelés par son enseignement, durant Sa vie sur terre, puis, après la résurrection, par son souffle, Il les a fait naître à cette nouvelle vie. N’oublions pas que le Seigneur ressuscité n’a plus Son corps conçu dans le sein de la vierge Marie. Il a ce corps glorifié qui peut apparaître ou disparaître à volonté, passer à travers les murs etc.. Un corps qui peut se déplacer dans les deux dimensions (de l’espace temps et de l’esprit) selon Sa volonté.
   Jésus est le Créateur dans la Genèse de la première création, et celui de la nouvelle création décrite dans le Nouveau Testament. Il est le Créateur, dans la Genèse, car Colossiens nous  affirme ‘’tout a été créé par Lui et pour Lui.’’ ( 1.16)  Bien sûr le prologue de Jean l’atteste aussi ‘’tout a été fait par elle et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle’’ (la Parole, qui est Jésus) Donc, ce verbe (emphusao) n’est employé par les traducteurs de la Septante uniquement que dans ces deux passages, où l’ Éternel, dans Genèse donne la vie à Adam et dans la vision du prophète Ézéchiel c’est l’Esprit qui donne vie aux ossements sur l’ordre de l’Éternel et par la parole du prophète.
    La Pentecôte est le jour du revêtement de la puissance par l’Esprit en vue du service qui ne peut se s'exercer que surnaturellement. Pierre, avec les disciples, sont rentrés dans l’œuvre accomplie de Dieu pour ces personnes qui ont été touchées. C’est l’œuvre cachée de Dieu qui se révèle par Pierre et les disciples, car ils sont sous la puissance de l’Esprit, œuvre accomplie à la croix, pour le salut de quiconque croit. La gloire de Dieu c’est de cacher les choses (Proverbes 25.2) Voilà ce que je crois, mais beaucoup pensent que la nouvelle naissance se situe le jour de la Pentecôte.

    Blocher écrit dans ICHTHUS ce commentaire :
 il est évident qu’il ne s’agit pas ici de la réception du Saint-Esprit qui correspondrait, dans notre expérience, à la conversion et qu’un « baptême de l’Esprit » devrait compléter plus tard. Jésus accomplit un geste prophétique qui « confirme la promesse sans encore l’accomplir.

    D’autre part F. Godet
La pensée de Jésus me paraît se rapporter à l’avenir. Cette communication préparatoire devra faire comprendre aux disciples que le vent de l’Esprit soufflera, que ce vent n’est autre que le souffle personnel de leur invisible maître.

    R. Pache de son côté affirme
Jésus donna en quelque sorte les arrhes du vrai don qu’ils devaient recevoir pleinement qu’à la Pentecôte.

    A chacun de voir où est la vérité. Je ne désire en aucune façon affirmer que chacun doit croire ce que je crois. C’est pour cette raison que j’ai donné les différentes interprétations, afin que chacun puisse connaître ces différences.
  Pour mettre un terme à ces diverses interprétations,  concluons par ces versets de Philippiens 3 :

   15 Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons cette même pensée ; et si vous êtes en quelque point d’un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là–dessus.16  Seulement, au point où nous sommes parvenus, marchons d’un même pas.
   
   Regardons à présent ce verset 23, en nous souvenant que Dieu seul peut pardonner les péchés et sûrement pas un homme quelque soit son ministère

21  Jésus leur dit de nouveau : La paix soit avec vous ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie.
22  Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint–Esprit.
23  Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés ; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus.

    Serge Tarassenko explique qu’il faut aussi considérer, parce que c’est important, le verset 22, celui où Jésus souffle sur ses disciples pour leur donner ce pouvoir.
   Ce souffle (rare) n’est que pour eux et il finira avec eux dans la tombe. En attendant ils reçoivent le pouvoir de pardonner ou non et ce, pour leur permettre d’être pris très au sérieux si je peux dire pour établir les premières églises, ainsi cet exemple avec Ananias et Saphira... C'est ce que pense ce frère. Les disciples ont le pouvoir de pardonner
 
     Voici, ce que je crois : La prédication de la Parole met le pécheur devant son état. Celui qui accepte et se repent a déjà reçu ce pardon. De même, celui qui ne se repent pas ne peut pas recevoir le pardon de ses péchés. L’Évangile proclamé par notre bouche permet de pardonner ou retenir les péchés. Nous pouvons par notre témoignage donner l’assurance de ce pardon à celui qui a cru, mais qui est encore chancelant dans sa foi. Nous pouvons l’assurer de son pardon et l’exhorter à croire la parole de Dieu. N'oublions pas que Dieu seul peut pardonner les péchés.
    Au contraire, nous pouvons affirmer à celui qui ne veut pas croire que ses péchés ne sont pas pardonnés et qu’ils lui sont retenus, s’il refuse la grâce de Dieu. La prédication de l’ Évangile va lier ou délier la personne qui reçoit ou refuse, cette parole de Dieu. 
    Nous en avons un exemple formidable avec la première prédication de Pierre dans Actes 2. Tous ceux qui ont été touchés ont reçu le pardon de Dieu, car ils se sont repentis de leurs fautes. Cette parole de l’ Évangile les a déliés de leur vaine façon de vivre, de leurs liens, de leurs péchés etc.. et les a liés dans le ciel par la réception de l’Esprit. Paul affirme que nous sommes scellés du Saint-Esprit. Si nous sommes scellés, nous sommes liés, mais se sont les liens d’amour pour la vie éternelle !!!
    Si nous revenons à Mathieu 16, lorsque Simon affirme : « tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » le Seigneur va lui répondre: «…… Ce que tu lieras sur la terre sera lié dans le ciel et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux » Et lorsque Pierre, dans sa prédication a déclaré : « Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié », aussitôt trois milles âmes ont été touchées et se sont retrouvées à la fois déliées et liées. Donc, celui qui rejette l’ Évangile est de fait non pardonné, et c’est en cela que nous pardonnons ou retenons les péchés. Dans Mathieu 18, le Seigneur va reprendre cette parole, appliquée à la vie de l’Église et au pardon. Si je pardonne une offense, je délie la personne de cet acte et je suis libéré par ce pardon donné. De plus, le Seigneur peut travailler le cœur de cette personne, et je suis libre de tout lien et je la délie par ce pardon, du mal qu’elle m’a fait et son cœur peut être travaillé par le Saint-Esprit. La prédication de l’Évangile, lorsqu’elle est acceptée, lie le pouvoir des démons sur cette personne, car elle est délivrée du pouvoir des ténèbres et elle est transportée dans le royaume du Fils bien-aimé (Colossiens 1.13). Est-ce que dans ce royaume, l’ennemi de nos âmes a des pouvoirs ? Je crois que la réponse est claire.

Pour conclure
    --1 Nous avons l’autorité de déclarer, à ceux qui se repentent,  l’absolution et le pardon des péchés, car ils ont cru à l’ Évangile. Et c’est Dieu qui pardonne par le sacrifice de Christ accepté par celui qui entend et croit à cette Parole de vie.
    --2 Nous devons exercer l’autorité au sein de l’ Église, en nous fondant sur l’enseignement que le Seigneur a donné au sujet du pardon, dans Mathieu 18. Dans tous les cas, c’est toujours le Seigneur qui agit, à travers notre obéissance et notre témoignage.
  
 Et pour finir ce dernier verset :

   31  Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom.

    Verset formidable, car nous sommes tous comme Thomas, qui n’a pas vu le Seigneur avec les autres disciples lorsqu’il est venu au milieu d’eux. Mais nous avons ce témoignage écrit et le Saint-Esprit nous convainc de l’authenticité de ce que nous lisons. Le Seigneur nous dit par son Esprit : « Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru ! »

jcb