dimanche 1 mai 2011

Courte méditation sur Jean 16.5 à 33

JEAN 16 5-15 Le Consolateur   JEAN 16 16-33  La séparation

     Nous allons d’abord revenir un peu sur les quatre premiers versets de ce chapitre que nous avons médités dans notre dernier partage. Un point très important est à noter au sujet de ces avertissements du Seigneur. Il leur dit  « parce que j’étais avec vous » ( fin du verset 4) Jésus s’adresse à ses disciples au passé. Et Il leur révèle une chose étonnante car il leur déclare vous n’êtes plus du monde, donc plus des leurs, vous ne faites plus partie de cet Israël ! La preuve c’est qu’ils vont être exclus des synagogues, le lieu par excellence de l’identité juive.
    Il faut se souvenir que ces synagogues ont vu le jour, d’après les historiens, pendant l’exil à Babylone afin d’étudier la Torah.  Ainsi ils pouvaient conserver leur identité et enseigner les générations futures à craindre Dieu et Lui obéir. Faire mourir un disciple était synonyme de rendre un culte à Dieu ! (La mort d’ Étienne en est une preuve claire) Pourquoi cela ? Jésus donne la réponse, une réponse terrible et sans appel « ils n’ont connu ni le Père, ni Moi » Triste constat. Les Juifs connaissaient le NOM de Dieu, mais ils n’ont pas connu le Dieu et Père de Jésus-Christ. Le Dieu des Juifs est le Dieu de l’ancienne alliance qui ne s’était révélé que par la Loi et cette Loi est vraiment dure. Grâce soit rendue à Dieu, elle est le pédagogue/précepteur qui conduit à Christ ! Ma prière pour les Juifs de notre temps, c’est que cette Loi qu’ils observent, méditent, étudient ou enseignent, soit le pédagogue précepteur qui les conduise à Christ. Que le Seigneur les fasse passer par leur ‘’chemin de Damas’’ La Loi ne peut pas les sauver ! Le prophète Ézéchiel n’a-t-il pas écrit sous l’inspiration de l’Esprit :

25 Je leur donnai aussi des préceptes qui n’étaient pas bons, et des ordonnances par lesquelles ils ne pouvaient vivre. (chapitre 20)

    Cette parole est vraiment terrible, mais si nous lisons tout ce chapitre vingt , la grâce de Dieu éclate à la fin de cette prophétie. L’ Éternel leur promet d’agir avec eux par égard à son Nom et nullement d’après leur conduite (v. 44)
    Incroyable, mais l’ Éternel a dit cette chose si dure. Cette Loi est là pour montrer le caractère de Dieu et de sa Personne. Cette Loi prouve qu’il est impossible d’aller à Dieu par ce moyen. Cette Loi révèle la sainteté de Dieu, ses attributs sa personnalité, sa puissance sa gloire etc…Il est impossible de vivre sans transgresser la Loi C’est pour cette raison que sous l’inspiration de l’Esprit, l’apôtre Paul a affirmé dans Galates :

21  La loi est–elle donc contre les promesses de Dieu ? Loin de là ! S’il eût été donné une loi qui pût procurer la vie, la justice viendrait réellement de la loi.
22 Mais l’ Écriture a tout renfermé sous le péché, afin que ce qui avait été promis fût donné par la foi en Jésus–Christ à ceux qui croient.
23  Avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée
24  Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi.

    La Loi a été donnée pour nous conduire à Christ  et non pas pour vivre par Elle, car c’est impossible. En effet tout est renfermé sous le péché. Nous ne devons pas oublier que la puissance du péché, c’est la Loi (1Co.15 :58) Et la parole nous affirme que c’est afin de nous conduire à Christ. Et nous comprenons par le nouveau testament que l’œuvre rédemptrice de Christ nous ouvre les bras du Père, car nous sommes purifiés du péché qui nous barrait la voie pour aller à Dieu, à ce Dieu qui devient notre Père ! Et Jésus a dit « celui qui m’a vu a vu le Père » (14 :9) La Loi ne nous mène pas a Dieu mais à Jésus qui est la révélation du Père et de son caractère sur la terre.
    Le Dieu de la Loi devient le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Le Dieu inaccessible de l’ancienne alliance est révélé comme le Père des croyants. Un Père accessible par l’œuvre du Seigneur et le Saint-Esprit qui habite en chacun des croyants. Notre esprit devient le ciel même puisqu’il est l’habitation de la Divinité. A méditer !!!
    Alors le Dieu des Juifs quel est-il maintenant ? Ils ont refusé la révélation suprême du caractère de Dieu et leur Dieu est devenu une idole car il n’est pas le Père de Jésus-Christ. Attention à nous de ne pas faire la même chose et de  faire une idole de notre Dieu et Père de Jésus-Christ car cela arrive fréquemment. Je pense par exemple à ce courant au sein du christianisme qui parle de Dieu amour, ce qui est vrai, mais qui oublie de mentionner la justice de Dieu ou la sainteté de Dieu. Cela conduit, parfois, à des erreurs doctrinales car on oublie que Dieu n’est pas qu’amour, mais qu’Il est aussi saint et  juste. Sa colère est toujours là et un jour il y aura le grand trône blanc pour juger les actions de tous les hommes, et cela malgré le fait qu’il est amour.
    Et de ce fait, nous retrouvons l’enseignement du cep et des sarments. Les sarments coupés sont tous les Juifs qui n’ont pas voulu de cette révélation (et pourtant Dieu aime son peuple, car comme nous le dit Paul dans Romains 11 Dieu n’a pas rejeté son peuple) Ils se sont eux-mêmes retranchés du cep. C’est très dur, mais le Seigneur a le pouvoir de les enter de nouveau. (Romains 11.23) Pour nous, païens nous avons été entés au milieu de l’Israël de Dieu sur le vrai cep et nous avons droit de cité en Israël avec le peuple de Dieu. Le Juif premièrement et le Grec (païen) est la nouvelle humanité, le peuple de Dieu (1Pierre 2) 
    Donc notre Dieu est Père. Ce qualificatif appliqué à Dieu dans l’ancienne alliance se trouve dans 3 versets du livre du prophète Esaïe (dont un pour Jésus dans 9 :5) une fois chez Jérémie (31 :9) une fois dans Malachie (1 :6) et peut-être dans d’autres versets, mais très peu de fois Dieu est nommé Père. Dans le nouveau testament Dieu est appelé Père 41 fois dans Mathieu, 5 fois dans Marc, 16 fois dans Luc, 111 fois dans Jean et 75 fois dans les lettres. Je crois que c’est très éclairant pour nous. Dieu est Père de Jésus-Christ et de tous les croyants. Que dire de plus ? C’est glorieux et merveilleux.
    Une chose encore à noter : l’apôtre Paul nous affirme dans Romains que le juste vivra par la foi (1 :17). Ce verset est tiré de la prophétie du prophète Habaquq. Paul va jusqu’à dire dans Galates 3 :11 « que nul ne soit justifié devant Dieu par la Loi, cela est évident puisque :le juste vivra par la foi. » Ce verset est repris une troisième fois dans Hébreux 10,38 pour introduire le fameux chapitre sur les hommes de foi de l’ancienne alliance. Ce chapitre est très instructif et nous démontre que la foi a prévalu dans l’ancienne alliance sur la Loi.
    De fait, comme l’affirme ce chapitre de la foi au verset 6 :

Sans la foi, il est impossible de lui plaire. Celui qui s’approche de Dieu doit croire qu’il existe et qu’il récompense ceux qui le cherchent.

    Même dans l’ancienne alliance on pouvait s’approcher de Dieu, par la foi sans les œuvres de la Loi. Bien sûr, c’étaient des hommes consacrés et choisis par Dieu. Par ces quelques remarques, je veux simplement démontrer que le salut a existé, même sous la Loi et surtout, nous pouvons faire confiance à notre Dieu !! Voilà pour l’introduction !

5  Maintenant je m'en vais vers celui qui m'a envoyé, et aucun de vous ne me demande : Où vas–tu ?
6  Mais, parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre cœur.
7  Cependant je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous ; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai.
8  Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement:
9  en ce qui concerne le péché, parce qu’ils ne croient pas en moi ;
10  la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus ;
11  le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé.

     Maintenant je m’en vais vers celui qui m’a envoyé. Le Seigneur ne dit pas de quelle façon il va vers le Père, car il en a déjà parlé pendant son ministère sur la terre et les disciples n’avaient pas compris ( Mathieu16 :21, 20 :17-19, Marc 8 :31-32, 10 :32-34, Luc 9 :22, 44-45, 13 :33, 18 :31-34) Et les disciples sont tristes, mais leur tristesse se changera en joie lors de sa résurrection et de la révélation du salut, accordé par le sacrifice de Christ, à  son peuple et à toute l’humanité.
    C’est un passage qu’il faut aborder avec beaucoup d’humilité et de joie profonde. En se déchaussant, car nous abordons  la révélation de la promesse du Père, de Celui qui va nous conduire jusque dans l’éternité. Celui qui est Dieu en chacun de nous et sur nous : le Saint-Esprit, la promesse du Père : (Actes 1:4-5, 2 :38-39, Galates 3:14, Ephésiens 1:13)  
    Si nous lisons le début des Actes, nous voyons que même le Seigneur a donné ses ordres à ses disciples par le Saint-Esprit ! (Actes 1,2) Le Seigneur Jésus, en sa qualité d’Homme ressuscité, a reçu du Saint-Esprit ce qu’il devait ordonner à ses disciples. Même le Seigneur reçoit de l’Esprit ce qu’il doit faire ! Que c’est beau ! Il est notre référence et notre exemple à tous. Jésus le nouvel Homme est conduit par le Saint-Esprit pour établir Ses disciples. L’Homme ressuscité et le Saint-Esprit unis pour donner les ordres aux disciples ! C’est merveilleux ! Quelle grâce !
    Avant sa résurrection, pendant son ministère sur la terre, c’était la même chose. Il a été conduit au désert par l’Esprit pour être tenté (Mathieu 4,1) Il ne faisait que ce qu’il voyait de son Père car le Fils ne peut rien faire de lui-même (Jean 5 19) seulement par l’Esprit car il était homme comme nous (cf Philippiens 2.6-7)  La seule façon d’avoir l’union avec le Père se fait par l’Esprit.
    Essayons de rentrer dans cet enseignement très concis, mais très riche pour nous. Tout d’abord nous voyons que le Saint-Esprit a deux ministères un envers le monde (5-11) et un envers nous. (12-15) Il est nommé le Consolateur (v.7) et l’Esprit de vérité (13) et n’oublions pas que le Seigneur a affirmé que Lui-même est la Vérité (14,6) Le Saint-Esprit est l’Esprit de Jésus en nous (confirmé par Romains 8.9) Nous avons vu aussi dans Jean 14,16 qu’il est de même nature que le Seigneur. Alors, que fait le Saint-Esprit dans ce passage?

--il convainc le monde de péché de justice et de jugement. C’est un enseignement qui nous éclaire et en même temps nous fait renter dans le repos de Dieu quand nous témoignons du salut à une personne. Notre témoignage permet au Saint-Esprit de travailler le cœur de cette personne en vue de son salut. Par notre témoignage nous mettons cette personne dans les bras (si je puis dire) du Saint-Esprit. Bien sûr, je crois aussi que si sous l’inspiration de L’Esprit nous témoignons c’est sûrement que le Saint-Esprit a préparé cette personne à recevoir ce qu’il a mis sur notre cœur. Nous sommes ouvriers avec Dieu dans sa moisson. 
    Nous rentrons dans l’œuvre accomplie à la croix et qui devient une réalité aujourd’hui pour le salut. Nous rentrons dans l’accompli de Dieu et en travaillant avec et par le Saint-Esprit, le royaume de Dieu avance.  Comme nous exhorte Pierre dans sa deuxième lettre nous hâtons l’avènement du Jour de Dieu (2Pierre 3,12)

--il convainc le monde de péché parce qu’il ne croit pas en moi. Voilà une partie du ministère de l’Esprit. Il ne s’agit pas de péchés au pluriel, mais du refus du salut. C’est le péché qui va condamner l’homme. Celui qui a entendu la Parole et qui la refuse, qui refuse l’œuvre rédemptrice du Seigneur, voilà sa condamnation. Le vol, le meurtre mensonge ou autre sont des péchés pardonnables, s’ils sont confessés et abandonnés, mais pas de pardon pour celui qui sait et qui refuse l’œuvre rédemptrice du Seigneur. J’ai connu des personnes qui m’ont dit « je ne crois pas un mot de ce que tu me dis, car c’est trop facile. »  Aujourd’hui encore personne ne sera perdu pour avoir menti ou volé ou même tué car elle peut recevoir le salut. Mais pour avoir refusé de croire en Jésus comme Sauveur, cette même personne, si elle persiste, n’a plus aucun recours. Il n’est pas question, ici, de ceux qui n’ont jamais entendu la Parole, mais de ceux qui, l’ayant entendue, la refuse obstinément.
    A. Greiner a écrit : « l’Esprit montre le Christ en croix et dit aux athées que nous sommes : regardez et voyez ce que nous avons fait de Dieu quand il tombe entre vos mains » C’est une image assez crue et je la trouve très parlante. Que fait l’homme de la grâce de Dieu qui se trouve dans l’œuvre de ce Christ en croix, crucifié par chacun de nous ?

--il convainc le monde le monde en ce qui concerne la justice parce que je m’en vais vers le Père. Jésus fait allusion à sa résurrection et à sa place à la droite de Dieu, car si le jugement prononcé sur le Seigneur par ce tribunal humain était selon la justice de Dieu, le Seigneur serait resté dans le tombeau. Il est vrai que la sentence de la justice divine, (celle qui dit celui qui pèche mourra) a été exécutée sur le Seigneur par le Père pour expier les péchés de l’homme, mais les hommes eux, ne le savaient pas.
    Et comme le Père a agréé ce jugement, et que le Seigneur par son sacrifice volontaire a assouvi la justice de Dieu, et étant sans péché, la mort n’a pu le retenir. Nous pouvons dire que le corps conçu dans le sein de vierge Marie par le Saint-Esprit est resté dans le tombeau, car il a subi ce jugement. Le Seigneur est sorti du tombeau avec son corps glorifié car il avait la capacité de passer à travers les murs, de disparaître ou apparaître comme il le voulait.  Et il a reçu son Nom à la résurrection comme nous l’atteste Romains 1.3-4

3  et qui concerne son Fils né de la postérité de David, selon la chair,
 4 et déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l’Esprit de sainteté, par sa résurrection d’entre les morts Jésus–Christ notre Seigneur,

    Christ sur la terre était avant tout fils de David. (cf le début de ce verset de Romains) Dieu était en Christ réconciliant le monde avec Lui-même (2Cor 5.19), mais il a été déclaré Fils de Dieu par l’Esprit de sainteté, à Sa résurrection. Il a été intronisé ce jour-là et pas avant. Nous voyons la réalisation de cette prophétie du prophète Esaïe (9.5) car un enfant nous est né, un Fils nous est donné. On peut dire que l’enfant, c’est Bethléem, et le Fils la résurrection. Donc, l’Ascension manifeste publiquement que Jésus est juste aux yeux de Dieu et ses disciples en ont été les témoins. 
    Le jour de la Pentecôte Pierre, sous la puissance de l’Esprit, rend témoignage à la justice de Jésus ( Actes 2:22-24, 32-33, 36 ; 3:13-15) Pour le Juif, le siège de la justice de Dieu c’est le Temple, mais le Seigneur va, de son vivant purifier le Temple en chassant les vendeurs et annonce que le nouveau Temple, c’est son corps (J. 2 13-22) Le Saint-Esprit convainc que la justice de l’homme est nulle et que nous devons aller au Seigneur pour être justifié (cf. Esaïe 64 :5) Parce qu’Il est allé vers le Père, qu’Il est auprès de Lui et qu’Il y est, la justice de Dieu est accomplie et le ciel ouvert par le Sang de Christ. 

--il convainc le monde de jugement parce que le prince de ce monde est jugé. Satan, jusqu’à la venue du Seigneur ne s’était attaqué qu’à des coupables (nous le sommes tous !) et il pouvait les accuser. D’ailleurs n’est-il pas appelé l’accusateur de nos frères ? (Apocalypse 10 :13)
    Mais il s’est attaqué au Saint et au Juste et en voulant détruire le Prince de Paix, il s’est condamné lui-même. Il a ainsi prononcé son propre jugement. Il faut se souvenir de Zacharie trois où nous voyons Satan accuser Josué pour le faire condamner. Comment pouvait-il accuser Josué ? En démontrant par la Loi que Josué était coupable ! Bien sûr c’était facile et imparable, car la Loi est toujours transgressée un jour ou l’autre. Nous connaissons la suite. L’ Éternel a changé les habits de Josué et il est devenu pur devant l’ Éternel.
   A remarquer que l’ Éternel n’a pas agit sur Satan, mais il a enlevé le péché de Josué ! Et nous, nous sommes revêtus de Christ ! A méditer !!!!!!!!!! Le Seigneur a détruit la puissance de Satan en rendant Josué inattaquable, car revêtu de Sa justice et nous sommes au bénéfice de l’œuvre de Christ,  à la croix. Voilà brièvement esquissé le ministère du Saint-Esprit sur le monde.

Examinons l’œuvre du Saint-Esprit pour le disciple.

12 J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant.
13  Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui–même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir.
14  Il me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera.
15  Tout ce que le Père a est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend de ce qui est à moi, et qu’il vous l’annoncera.

--il conduit le disciple dans toute la vérité, car ses paroles ne viendront pas de Lui-même. Ce qui veut dire en clair qu’il ne communiquera que les choses du Seigneur et ici nous voyons que le Saint-Esprit est soumis à Jésus alors que sur terre c’est Jésus qui était soumis à l’Esprit. Nous avons la ferme assurance que par le témoignage de ces deux personnes de la Tri-unité, et si nous obéissons, bien sûr, nous ne pouvons pas nous égarer. Nous voyons aussi que la soumission n’enlève pas la divinité de l’Esprit, mais par cet exemple divin nous pouvons, nous aussi, nous soumettre les aux autres tout en restant égaux !!

--il parle de ce qu’il a entendu du Seigneur.  Ainsi nous avons la même union avec le Seigneur que le Seigneur avait avec son Père, si nous restons sous la domination de l’Esprit. Celui-ci nous unit au Seigneur et au Père. Il est écrit qu’Il entend du Seigneur. Je crois que c’est nous qui entendons par l’Esprit, car Lui est intimement lié au Seigneur. Il est un avec le Seigneur puisque c’est Son Esprit. C’est nous qui entendons par l’Esprit et ce que le Seigneur dit à l’Esprit, c’est nous qui l’entendons, si nous sommes soumis. Ces choses sont détaillées pour que nous puissions les comprendre, car les Trois sont Un !

--il annonce les choses à venir. Je ne crois pas que ces choses nous dévoilent notre avenir ! Il nous donne la connaissance nécessaire de ce que nous pouvons rencontrer sur terre, afin de ne pas tomber dans la désobéissance, de vivre selon sa volonté. Il est Celui qui nous permet de vivre une vie dans la sanctification, une vie pure.
    Mais aussi Il peut attester dans notre cœur l’action à entreprendre pour le service auquel nous sommes affectés. Il peut nous dire : ‘’va vers cette personne, car elle est à moi.’’ Pour illustrer ce que j’affirme ici, nous devons nous souvenir du ministère de Paul à Corinthe relaté ans Actes 18 :

9  Le Seigneur dit à Paul en vision pendant la nuit : Ne crains point ; mais parle, et ne te tais point,
10  Car je suis avec toi, et personne ne mettra la main sur toi pour te faire du mal : parle, car j’ai un peuple nombreux dans cette ville.

    Il y avait des Corinthiens qui n’étaient pas convertis, mais le Seigneur a affirmé à Paul : « j’ai un grand peuple dans cette ville » Le Seigneur fait entrer Paul dans l’œuvre accomplie à la croix pour ces Corinthiens qui n’étaient pas encore sauvés et ils sont, malgré cela, nommés mon peuple, par le Seigneur.
    D’ailleurs, nous lisons en Actes 16 au sujet du voyage missionnaire de Paul et de ses amis : « empêchés par le Saint-Esprit d’annoncer la parole dans l’Asie » (v.5) Et au verset 7 «mais l’Esprit de Jésus ne le leur permit pas » Il est vrai que si nous ne sommes pas attentifs à l’Esprit nous pouvons croire que c’est le diable qui met des bâtons dans les roues pour empêcher la parole de Dieu de progresser, mais non c’est le Seigneur qui l’interdit !!! 
    Plus tard dans Actes 19 nous lisons : « cela dura deux ans, de sorte que tous ceux qui habitaient l’Asie, Juifs et Grecs, entendirent la parole du Seigneur » Gloire à Dieu ! Ce que le Seigneur avait défendu en Actes 16 n’est plus interdit. La parole a été prêchée en Asie, au temps du Seigneur, car ses voies ne sont pas nos voies a affirmé Esaïe !!!

--il me glorifiera. Je crois que c’est le point capital pour connaître si ce que nous recevons ou croyons avoir reçu vient bien de l’Esprit de Dieu. Est-ce que ce que je viens de recevoir  glorifie le Seigneur ? Si oui, je peux agir. Autrement, je cherche à bien comprendre avant de me mettre en chemin. Jésus dit aussi : il prendra de ce qui est à moi. Si nous comprenons bien, le Seigneur nous fait connaître par l’Esprit Sa volonté et de ce fait nous sommes  amis du Seigneur comme Il nous l’a enseigné dans le chapitre précédent. Bien sûr, la condition de vivre cela est l’obéissance absolue à l’Esprit.
   Quand nous recevons quelque chose du Seigneur par l’Esprit et que nous obéissons, nous sommes amis du Seigneur et par notre obéissance le Seigneur est glorifié. Nous recevons la bénédiction promise dans Jean 15 et Lui en est glorifié. Nous rentrons dans l’accompli du Seigneur pour manifester sa gloire dans une situation qu’il nous a fait connaître (conversion, guérison, témoignage etc….)

Tout ce que le Père a est à moi ; c’est pourquoi j’ai dis qu’il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera Tout ce que l’on peut dire après ce verset gloire à Dieu

    Résumons tout ce que nous avons appris sur cet Esprit de sainteté, Esprit de Jésus, Esprit de Dieu. Dans ce chapitre nous voyons que :
--il convainc le monde de péché, de justice et de jugement (v.8)
--il nous conduit dans toute la vérité (v.13)
--il parlera de tout ce qu’il aura entendu--du Seigneur bien sûr !-- (v.13)
--il nous annonce les choses à venir (v.13)
--il glorifie le Seigneur (v.14)
--il prend de ce qui est au Seigneur et nous l’annonce (v.15)

     Avec tout ce qui est dit dans ces versets nous avons l’assurance d’une vie qui plaît au Seigneur, si nous croyons à cet enseignement et si nous le mettons en pratique. La paix de Dieu ne peut que se répandre dans nos cœurs, si nous avons foi en ces dernières paroles de notre Seigneur, même dans les situations les plus difficiles, nous avons l’assurance du soutien du Seigneur par son Esprit qui habite en nous. Juste quelques versets de Romains 5 pour confirmer ceci. Il faut se souvenir que Paul se servait de ses expériences pour prouver que le Seigneur, malgré les tribulations, n’a jamais failli à sa promesse de soutenir ceux qui le suivent le et  lui obéissent:

1 Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus–Christ
 2 à qui nous devons d’avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu.
 3 Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance,
4  la persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire l’espérance.
5  Or, l'espérance ne trompe point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint–Esprit qui nous a été donné.

    L’amour de Dieu se répand dans nos cœurs pendant notre marche, malgré les problèmes et les oppositions,  les déboires en tout genre, par le Saint-Esprit !

    Mais le Saint-Esprit a d’autres qualificatifs dans le Saint Livre. Il est aussi appelé :
--l’Esprit de vérité --Jésus est la Vérité--(J. 14,17 –15,17)
--le Consolateur ou Paraclet qui signifie : celui qu’on peut appeler à l’aide, consolateur, défenseur, avocat. Il est de même nature que le Seigneur (J.14,16)
--la promesse du Père (Actes 1,4-5 et 2 :38-39 ; Galates : 3,14 ; Ephésiens : 1,13)
--l’Esprit de Christ (Romains : 8,5)
--l’Esprit de sainteté (Romains :1,4)
--l’Esprit de vie en Jésus-Christ (Romains :8,2)
--l’Esprit de Dieu (Genèse :1,2 ….)
--l’Esprit de l’ Éternel (Juges :13,10 …)
--l’Esprit de Jésus (Actes :16,7)
--l’Esprit Saint (2 Corinthiens :6,6)
--l’Esprit de son Fils (Galates :4,6)
--l’Esprit de gloire (1Pierre 4,14)
A noter aussi ce verset d’ Ephésiens 6 :17 : Prenez l’épée de l’Esprit qui est la Parole de Dieu
    Et le Saint-Esprit habite dans nos cœurs. Il est dommage que nous  ne réalisions pas plus profondément la grâce que représente la vie du Saint-Esprit en chacun de nous !
Que dire de plus ?  Il serai bon de temps en temps de méditer sur toutes ces merveilles :
--Qu’est le Saint-Esprit pour moi ?
--Que peut-il faire dans la situation que je vis si c’est une situation dure, voire désespérée ?
--Quelle issue me propose-t-il pour que je puisse glorifier le Seigneur ?
--Est-ce bien le moment de crier au Seigneur pour la délivrance ?
--Dois-je plutôt lui demander de m’enseigner à cause de cette tribulation ?
--Cette maladie peut-elle m’enseigner ou dois-je la refuser et demander la guérison ?
    Il y a tant et tant de questions que l’on peut Lui poser pour connaître sa volonté et ne pas se fourvoyer. Je crois que le critère des critères pour ne pas se tromper c’est de voir si la paix de Dieu est toujours présente dans nos cœurs lorsque nous décidons d’agir. Si la paix s’en va, il est  peut-être temps de faire marche arrière ou d’attendre une conviction profonde. Que les sentiments fades de notre âme ne dominent pas sur nous et sur nos décisions ! Mais que la puissance de l’Esprit et de Son épée nous apprennent à séparer ce qui est de Lui de ce qui est de nous ! 

16   Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus ; et puis encore un peu de temps, et vous me verrez, parce que je vais au Père.
17  Là–dessus, quelques–uns de ses disciples dirent entre eux : Que signifie ce qu'il nous dit : Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus ; et puis encore un peu de temps, et vous me verrez ? et : Parce que je vais au Père ?
18  Ils disaient donc : Que signifie ce qu’il dit : Encore un peu de temps ? Nous ne savons de quoi il parle.
19  Jésus, connut qu’ils voulaient l’interroger, leur dit : Vous vous questionnez les uns les autres sur ce que j’ai dit : Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus ; et puis encore un peu de temps, et vous me verrez.
20  En vérité, en vérité, je vous le dis, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira: vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se changera en joie.
21  La femme, lorsqu’elle enfante, éprouve de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais, lorsqu’elle a donné le jour à l’enfant, elle ne se souvient plus de la souffrance, à cause de la joie qu’elle a de ce qu’un homme est né dans le monde.
22  Vous donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse ; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira, et nul ne vous ravira votre joie.
23   En ce jour–là, vous ne m'interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom.
24  Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom. Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite.


16   Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus ; et puis encore un peu de temps, et vous me verrez, parce que je vais au Père.

    Que veut dire Jésus par ces paroles ? C’est assez surprenant pour les disciples, car bien sûr, nous pensons à sa mort et à sa résurrection.  Je pense que c’est correct de comprendre de cette façon et sûrement c’est cette interprétation qui est la bonne. Jésus fait allusion à la femme en travail qui va mettre un enfant au monde et compare les souffrances de cette femme à la tristesse des disciples lorsque le Seigneur sera au tombeau et la joie lorsqu’ils le verront à nouveau ressuscité, exactement comme la femme qui a donné la vie à cet enfant. Il leur dit au verset 22 « je vous verrai de nouveau, votre cœur se réjouira, et votre tristesse se changera en joie »
     Mais pourquoi le Seigneur leur dit « En ce jour-là » (v. 23) Quel est-il ce jour dont parle le Seigneur ? Est-ce la résurrection ? Pour essayer de comprendre, nous devons examiner les textes des évangiles qui narrent ce qui se passe après la résurrection du Seigneur :

--Dans Mathieu 28 16-17  il est écrit :

16  Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait  désignée. 17Quand ils le  virent, ils  se  prosternèrent  devant lui .Mais quelques–uns  eurent  des doutes.

    Incroyable, non ? Le Seigneur est là devant les onze, il leur parle et il y en a qui doutent !!

--Dans Marc 16 :

12 Après cela, il apparut, sous une autre forme, à deux d’entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne.
13 Ils revinrent l’annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus.
14 Enfin, il apparut aux onze, pendant qu’ils étaient à table ; et il leur reprocha leur incrédulité et la dureté de leur cœur, parce qu’ils n’avaient pas cru ceux qui l’avaient vu ressuscité.

    Nous savons que les deux en chemin se sont les deux qui allaient à Emmaüs. Là aussi nous voyons l’incrédulité malgré les preuves ! Allons un peu plus loin.

--Dans Luc maintenant, au dernier chapitre.

     Tout d’abord, nous lisons le récit de ces deux disciples qui partaient de Jérusalem. Ils étaient tristes et déçus, malgré l’affirmation de ‘’ces femmes’’ qui ont déclaré, d’après la révélation des anges, que le Seigneur est vivant. Eux non plus n’ont pas cru, puis Luc nous décrit  leur rencontre avec cet ‘’inconnu’’. Nous connaissons la suite.. Donc, ces deux disciples retournent à Jérusalem pour témoigner aux onze et leurs compagnons (Luc 24.33) que le Seigneur leur est apparu et qu’Il est vivant. Et ces disciples répondent aux deux : « le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon » Pourtant, lorsque le Seigneur se présente au milieu d’eux que se passe-t-il ? Luc nous dit :

36 Tandis qu’ils parlaient de la sorte, lui–même se présenta au milieu d’eux, et leur dit : La paix soit avec vous !
37  Saisis de frayeur et d’épouvante, ils croyaient voir un esprit.
38  Mais il leur dit : Pourquoi êtes–vous troublés, et pourquoi pareilles pensées s’élèvent–elles dans vos cœurs ?
39  Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ; touchez–moi et voyez : un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai.
40  Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds.
 41  Comme, dans leur joie, ils ne croyaient point encore, et qu’ils étaient dans l’étonnement, il leur dit : Avez–vous ici quelque chose à manger ?
 42 Ils lui présentèrent du poisson rôti et un rayon de miel. 43  Il en prit, et il mangea devant eux.

--Regardons dans Jean 20 maintenant :

14  En  disant cela, elle se  retourna, et  elle  vit Jésus debout ; mais elle ne  savait pas que c’était Jésus.
15  Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures–tu ? Qui cherches–tu ? Elle, pensant que c’était le jardinier, lui dit : Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis–moi où tu l’as mis, et je le prendrai.
16  Jésus lui dit : Marie ! Elle se retourna, et lui dit en hébreu : Rabbouni ! c’est–à–dire, Maître !

    Et voilà ! Même Marie-Madeleine ne l’a pas reconnu ! Ce que nous pouvons conclure de ces passages c’est que ce jour-là n’est pas la résurrection du Seigneur, car nous voyons les disciples dans la confusion et les doutes. Bien sûr, cette situation ne va pas durer, car Luc nous affirme que le Seigneur les a enseignés pendant 40 jours de ce qui concerne le royaume de Dieu (Actes 1.3)

Après qu’il eut souffert, il leur apparut vivant, et leur en donna plusieurs preuves, se montrant à eux pendant quarante jours, et parlant des choses qui concernent le royaume de Dieu.

    Donc le Seigneur va les enseigner pendant quarante jours sur le royaume de Dieu et Il  leur donne l’ordre de ne pas s’éloigner de Jérusalem et d’attendre la promesse du Père.  Nous savons ce qu’est cette promesse : le baptême du Saint-Esprit, qui va survenir le jour de la Pentecôte. Je crois que ce jour-là -la Pentecôte- est celui dont le Seigneur a dit « En ce jour-là, vous ne m’interrogerez plus sur rien » C’est le jour du baptême dans le Saint-Esprit. Le jour de l’effusion de l’Esprit, la Pentecôte est ‘’ce jour-là. Mais on peut en débattre et penser différemment. Ce n’est pas un dogme !!
    Ce jour-là, Pierre s’est levé au milieu des apôtres et sous la puissance de l’Esprit, il a prêché à la foule et 3000 se sont converti. Ce jour-là, il n’a pas posé de questions, car le Saint-Esprit lui a enseigné ce qu’il devait donner à la foule pour les amener au salut. Je crois que la Pentecôte est réellement ce jour dont le Seigneur leur avait parlé aux versets 23 et 26

    Maintenant, il nous faut aborder un sujet difficile et controversé dans notre milieu évangélique. Ici, je vais partir d’un enseignement que j’ai reçu de celui qui m’a appris à aimer le Seigneur et à Le connaître (selon Jean 17) Il s’agit de Kenneth O’hare.
    A quel moment les disciples sont-ils nés de nouveau ? D’après cet enseignement  que je crois être correct et auquel j’adhère les disciples sont nés de nouveau (d’en haut) le jour où le Seigneur est apparu au milieu d’eux lorsqu’Il a soufflé sur eux en leur disant « recevez l’Esprit Saint » (Jean 20.22) Dans la traduction des Septante ce verbe souffler est le même qui est employé dans Genèse 2,7 pour décrire la création de l’homme, il est employé une autre fois dans Ézéchiel 37.9 lors de la vision de la vallée des ossements pour la re-vivification des morts. Dans toute la Septante ce verbe n’est employé que deux fois : Une fois pour la création de l’homme et la deuxième fois pour la résurrection des morts, dans la vallée des ossements.
    Nous voyons dans la création de l’homme que l’ Éternel a formé Adam en prenant de la poussière du sol. Il a d’abord,  pourrait-on dire, modelé cet homme et pour lui donner la vie Il lui a soufflé dans les narines et l’homme est devenu une âme vivante. Pour les disciples c’est un peu la même chose, le Seigneur les a d’abord modelés par son enseignement, puis par son Souffle, Il les a fait naître à cette nouvelle vie.
    Nous ne devons pas oublier que le Seigneur ressuscité n’a plus son corps conçu dans le sein de la vierge Marie. Il a ce corps qui peut apparaître ou disparaître à volonté, passer à travers les murs etc.. Un corps qui peut se déplacer dans les deux dimensions (de l’espace temps et de l’esprit) selon Sa volonté.
    Jésus est le Créateur dans la Genèse de la première création, et celui de la nouvelle création décrite dans le nouveau testament. Il est le Créateur dans la Genèse car ‘’tout a été fait par elle (la Parole Jésus) et rien n’a été faite sans elle’’ Il est aussi le Créateur de la nouvelle humanité car Colossiens nous  affirme ’’tout a été créé par lui et pour lui’’ (ch. 1.16) Dans le cas de Colossiens, il s’agit de la création engendrée par Sa résurrection. C’est une création qui a vaincu la mort.  Donc, ce verbe (emphusao) n’est employé par les traducteurs de la Septante uniquement que dans ces deux passages, où l’ Éternel, dans Genèse donne la vie à Adam et dans Ézéchiel c’est l’Esprit qui donne vie aux ossements sur l’ordre de l’ Éternel et par la parole du prophète.
    Et la Pentecôte est le jour du revêtement de la puissance de l’Esprit en vue du service, qui ne peut se faire que surnaturellement. Car Pierre, avec les disciples, est rentré dans l’œuvre accomplie de Dieu pour ces personnes qui ont été touchées. C’est l’œuvre cachée de Dieu qui se révèle par Pierre et les disciples, car ils sont sous la puissance de l’Esprit, œuvre accomplie à la croix, pour le salut de quiconque croit. La gloire de Dieu c’est de cacher les choses (Proverbes 25.2) Voilà ce que je crois, mais beaucoup pensent que la nouvelle naissance se situe le jour de la Pentecôte.
    Blocher écrit dans ICHTHUS ce commentaire, au sujet de Jean 20.22 :
    « Il est évident qu’il ne s’agit pas ici de la réception du Saint-Esprit qui correspondrait, dans notre expérience, à la conversion et qu’un « baptême de l’Esprit » devrait compléter plus tard. Jésus accomplit un geste prophétique qui « confirme la promesse sans encore l’accomplir »
    D’autre part F. Godet écrit
    « la pensée de Jésus me paraît se rapporter à l’avenir. Cette communication préparatoire devra faire comprendre aux disciples, que le vent de l’Esprit soufflera, que ce vent n’est que le souffle personnel de leur invisible maître »
    R. Pache de son côté affirme
    « Jésus donna en quelque sorte les arrhes du vrai don qu’ils devaient recevoir pleinement qu’à la Pentecôte »
    A chacun de voir, mais comme nous exhorte la parole dans Philippiens 3 :

15 Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons cette même pensée ; et si vous êtes en quelque point d’un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là–dessus.
16  Seulement, au point où nous sommes parvenus, marchons d’un même pas.

    Il est nécessaire de partager ces interprétations différentes de celle à laquelle j’adhère et que je crois. C’est pour cela aussi que je donne ces versets de Philippiens afin que nous marchions ensemble en laissant de côté ce qui pourrait nous diviser. Je le redis encore : ce n’est pas un dogme, simplement ce que je crois !!

25  Je vous ai dit ces choses en paraboles. L’heure vient où je ne vous parlerai plus en paraboles, mais où je vous parlerai ouvertement du Père.
26  En ce jour, vous demanderez en mon nom, et je ne vous dis pas que je prierai le Père pour vous ;
27  car le Père lui–même vous aime, parce que vous m'avez aimé, et que vous avez cru que je suis sorti de Dieu.
28   Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; maintenant je quitte le monde, et je vais au Père.
29  Ses disciples lui dirent : Voici, maintenant tu parles ouvertement, et tu n’emploies aucune parabole.
30  Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et que tu n’as pas besoin que personne t’interroge ; c’est pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu.
31  Jésus leur répondit : Vous croyez maintenant.
32  Voici, l’heure vient, et elle est déjà venue, où vous serez dispersés chacun de son côté, et où vous me laisserez seul ; mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi.

    Puis le Seigneur affirme qu’Il ne leur parlera plus en paraboles, et qu’Il ne priera même plus le Père pour eux, car dit-Il, le Père vous aime, parce que vous m’avez aimé et que vous avez cru que je suis sorti d’auprès de Dieu. Cette parole est pour nous, car nous croyons ce que dit le Seigneur et nous avons notre union directe avec le Père, communion, intimité, cœur à cœur. L’amour que nous portons au Fils nous donne une vie d’adoration qui comble le cœur du Père, et qui est pour nous une vie chrétienne normale. Cette parole du Seigneur est extraordinaire de simplicité et nous ouvre le cœur du Père. J’aime le Fils, le Père m’aime et j’ai communion avec le Père par le Saint-Esprit. C’est Glorieux !!!
    Mais les disciples vont encore trop parler, car ils affirment : «Nous croyons que tu es sorti de Dieu» Et le Seigneur leur exprime sa pensée par cette question : « vous croyez maintenant ?… » En effet leur foi sera manifestée en ce jour-là, du verset 23, par le baptême du Saint-Esprit survenant sur eux. Il est bon  de constater que les hommes choisis par le Seigneur pour répandre Son message étaient des hommes comme nous. Ils avaient leurs moments de faiblesse qui les a conduit à abandonner leur Seigneur durant Sa passion. Les membres fondateurs de l’église étaient des hommes dont la foi, le courage ou la force étaient parfois défaillants. Mais l’œuvre de l’Esprit de Jésus en eux a fait la différence. A nous de suivre l’exemple de nos aînés et de continuer, dans la soumission au Seigneur, Son œuvre de salut pour le monde.
    Le Seigneur renouvelle la promesse de l’exaucement des prières, ce fruit qui demeure. Il va plus loin dans Son enseignement en leur affirmant qu’Il ne priera plus le Père pour car le Père vous aime parce que vous m’avez aimé !  Les disciples, en croyant Jésus, ont justifié le Père. Ils ont cru que Jésus est sorti du Père. Les disciples qui sont à la veille d’abandonner leur Maître, lors de Sa passion, entende Jésus leur dire : « vous m’avez aimé. » C’est beau ! Il sait qu’Il va être abandonné par ceux-ci, mais que plus tard par leur témoignage, beaucoup d’hommes pourront entrer dans le salut. Le Seigneur ne regarde pas à leur défaillance. Il affirme qu’Il a été aimé par ceux qui, un court moment, vont Le laisser seul, alors qu’Il avait besoin de leur soutien. Notre Seigneur est merveilleux !
    Il leur dit ouvertement : «  vous me laisserez seul » et en même temps, Il reconnaît que leur amour envers Lui est réel !

    L’église continuera jusqu’à la venue du Seigneur, car c’est de Lui que nous dépendons et c’est par Sa puissance que nous pouvons rentrer dans Son œuvre. C’est Son œuvre, elle est déjà accomplie et Il a la puissance de la manifester visiblement sur la terre par son église. Mais Jésus leur dit : « je ne suis pas seul car le Père est avec moi » Puis après les avoir avertis sur leurs tribulations, une dernière fois, il va lever les yeux au ciel et c’est la prière dite sacerdotale. Le cœur du Seigneur répandu devant le Père pour Ses disciples !!

33  Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde.

    Ce verset est un débordement d’amour pour ses disciples. Ils sont avertis de leur attitude envers leur Seigneur. Le Seigneur sait ce qui va se passer. Il les avertit comme pour leur dire : « Je sais ce que vous allez faire, mais je vous aime ! » Je pense que ces paroles ont du les consoler et travailler dans leur cœur ! Il savait et Il leur dit : « je sais que vous m’aimez malgré votre défaillance. » Cette parole de paix les prépare, aussi, pour leur ministère futur. Il a vaincu le monde !

    Ce ne sont que quelques pensées sur ces versets si riches ! A chacun d’aller plus loin selon ce que le Seigneur l’Esprit leur donnera.

jcb
  



mardi 26 avril 2011

Courte méditation sur Jean 15.1 à Jean 16.4

    Je suis travaillé par une prophétie d’ Esaïe. Je la mets avant notre méditation comme une sorte de prologue à ce chapitre merveilleux qui nous introduit dans l’enseignement du Seigneur sur  la vigne, le cep de l’ Éternel. Lisons quelques versets du chapitre 5 :

5  Je vous dirai maintenant Ce que je vais faire à ma vigne. J’en arracherai la haie, pour qu’elle soit broutée ; J’en abattrai la clôture, pour qu’elle soit foulée aux pieds.
6  Je la réduirai en ruine ; elle ne sera plus taillée, ni cultivée ; Les ronces et les épines y croîtront ; Et je donnerai mes ordres aux nuées, Afin qu’elles ne laissent plus tomber la pluie sur elle.
7  La vigne de l’ Éternel des armées, c’est la maison d’Israël, Et les hommes de Juda, c’est le plant qu’il chérissait. Il avait espéré de la droiture, et voici du sang versé ! De la justice, et voici des cris de détresse ! (texte hébreu : l’homme de Juda)

    Quand Jésus commence son enseignement sur le cep, Il dit : « Je suis le vrai cep » Ce qualificatif de vrai indique que la vigne ou le cep Israël n’est plus le vrai cep, la vraie vigne d’Israël. Nous pouvons dire que c’était l’ombre des choses à venir dont la réalité est Christ. La prophétie d’ Esaïe est très précise car elle parle de l’homme de Juda comme étant le plan qu’Il chérissait (homme est au singulier dans le texte hébreu d'après une note de la version Segond Colombe. Chouraqui a traduit : l'homme de Iehouda le plan de sa délectation ). Jésus est le lion de la tribu de Juda. Il est l’homme, le cep, la vigne que le Père chérit. L ’Éternel avait espéré la droiture et la justice de ce plant qu’Il chérissait mais Il n’a reçu que sang versé et cris de détresse. Cette vigne ou ce cep a été abandonné par l’ Éternel. Les ronces et les épines y poussent. Les ronces et les épines sont le fruit de la chute. Elles ont tellement poussé dans cette vigne abandonnée que lorsque le vrai cep est venu, le plant que   l'Éternel chérit, n’a pas été reconnu par cette vigne envahie. Il a été livré  pour être mis à mort, par ceux qu’Il est venu sauver !

15  Les petits seront abattus, les grands seront humiliés, Et les regards des hautains seront abaissés.
16  L’Éternel des armées sera élevé par le jugement, Et le Dieu saint sera sanctifié par la justice.

    Ces deux versets du même chapitre résume clairement l’œuvre de notre merveilleux Seigneur. Nous savons par Jean 12 que l’ Éternel des armées n’est autre que notre Seigneur Jésus-Christ. Il a été élevé à la croix. Il a dit dans Jean 12 :

32  Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi.
33  En parlant ainsi, il indiquait de quelle mort il devait mourir.

     Cette prophétie du prophète est parfaitement accomplie par le Seigneur à la croix. Il a été élevé de façon ignoble, mais voulu par Lui, pour sauver tous ceux qui croiront en cette élévation, ce supplice. C’est l’élévation, la croix, qui l’a fait devenir malédiction pour nous afin que nous soyons libérés de la malédiction de la Loi. Il est la porte d’espérance de la vallée d’ Akor, vallée de la malédiction, là ou a été jugé le péché d’ Akan. Je ne sais pas si Esaïe a pu voir cette sorte d’élévation !
    Bien sûr, nous Le voyons maintenant couronné de gloire et d’honneur, mais Il a dû passer par cet écrasement total de Lui-même pour ouvrir la porte des cieux. Ainsi, l’ Éternel a été élevé par le jugement et le Dieu saint a été sanctifié par la justice, justice qui est l’expiation de nos fautes par notre divin Agneau. Que c’est beau !!
    Il y a sûrement beaucoup, beaucoup d’autres trésors à puiser dans cette prophétie qui nous éclaire sur la beauté, la grâce et l’amour de notre Dieu. Il a pourvu Lui-même, en payant de Sa Personne pour l’accomplissement de Sa Parole ! Dans cette prophétie d'Esaïe, nous pouvons compter six malédictions qui sont prononcées sur le peuple. Toutes ont été supportées par notre Seigneur à la croix.  Notre Dieu est vraiment merveilleux !!

    Nous pouvons commencer la méditation sur Jean 15 !             

1   Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron.
2  Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit.
3  Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée.
4  Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui–même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.
5  Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.
6  Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent.
7  Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé.
8  Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples.

    Nous voilà arrivés à l’enseignement qui est le fondement de notre communion, de notre vie avec le Seigneur au sein de l’église et dans ce monde.

---Jésus est le vrai cep, la vraie vigne Les traductions diffèrent, certaines ont cep (Segond, Darby, Ostervald, Martin, plant de vigne pour Semeur) d’autres ont vigne (Chouraqui, Osty, Bible expliquée, Jérusalem, Crampon, T.O.B.) Le Seigneur lance une bombe en disant cela : la VRAIE vigne. Ce qui implique, naturellement qu’il y a une autre vigne, un autre cep, qui ne l’est pas ! Nous allons voir cela pendant cette méditation.
    L’image de la vigne est souvent utilisée dans l’ancienne alliance à propos d’Israël (Ps 80.9-17 ; Es 5.1-7 ;27.2-5 ; Jr 2.21 ; 12. 10-11 ; Ez 15.1-8 ; 17.5-10 ; 19.10-14) Nous trouvons aussi ce symbole de la vigne dans les évangiles (Mt 20.1-16 et 21.33-41 ; Mc12.1-9 ;Lc 20.9-16) Jésus se sert de cette image pour enseigner en paraboles
    Nous voici au cœur de la révélation de cet évangile : Jésus est le véritable cep, la vigne, celle qui va porter le fruit désiré par le Père. Jésus se présente donc comme le vrai Israël dont seuls font partie les sarments que le Père ne coupe pas et qui portent du fruit. Il n’y a aucune dérogation à cette vérité essentielle. Plus aucun fruit pour quiconque n’est pas enté sur ce cep. Jésus est le vrai cep, le Père le vigneron. C’est clair, net et ceux qui sont sur le cep deviennent, de fait, le nouvel Israël : le Juif premièrement est enté sur ce cep divin et le Grec (païen) ensuite. Toutes les promesses de Dieu se trouvent en Jésus-Christ, toutes ! Les Juifs deviennent la vigne de l’ Éternel en étant greffés sur ce cep, et grâce infinie, les païens, eux aussi sont entés au milieu des Juifs ! La vigne de l’Ancienne Alliance n’était que l’ombre des choses à venir. Le reste fidèle d’Israël et les païens sont les sarments de la vraie vigne de Dieu, le plant que l’ Éternel chérit, l’homme de Juda, Jésus-Christ
    C’est le nouvel homme de Ephésiens 2.15 ou la nouvelle création de 2 Corinthiens 5.17. C’est le mystère dont  nous parle Paul dans Ephésiens 3, la nouvelle création, le nouvel homme corporatif en Jésus-Christ :

3  C’est par révélation que j’ai eu connaissance du mystère sur lequel je viens d’écrire en peu de mots.
4  En les lisant, vous pouvez vous représenter l’intelligence que j’ai du mystère de Christ.
5  Il n’a pas été manifesté aux fils des hommes dans les autres générations, comme il a été
révélé maintenant par l’Esprit aux saints apôtres et prophètes de Christ.
6 Ce mystère, c’est que les païens sont cohéritiers, forment un même corps, et participent à la même promesse en Jésus–Christ par l’ Évangile,
7 dont j’ai été fait ministre selon le don de la grâce de Dieu, qui m’a été accordée par l’efficacité de sa puissance.

    Nous lisons, aussi dans cette même lettre au chapitre 2

11  C’est pourquoi, vous autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis par ceux qu’on appelle circoncis et qui le sont en la chair par la main de l’homme,  souvenez–vous
12  que vous étiez en ce temps–là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde.
13 Mais maintenant, en Jésus–Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ.

    C’est une description formidable de la parabole du vrai cep. Moi, païen, j’étais privé du droit de cité en Israël, mais maintenant je suis ce sarment greffé sur le vrai cep qui est notre Seigneur. Je suis greffé, mélangé avec les sarments juifs qui sont aussi le nouvel Israël en Jésus-Christ : le Juif et le Grec !! Le Juif premièrement a été sauvé pour devenir ce nouvel Israël dont l’ombre se trouve dans l’Ancienne Alliance. Les Grecs (païens) ont été ajoutés à ce nouvel Israël, mélangés au peuple de Dieu, ce reste fidèle ! C’est la description de la vigne du Seigneur, la vraie, celle qu’Il a créée par son œuvre à la croix. Nous avons été créés en Christ Jésus, (Eph 2.10) le Juif premièrement et le Grec ! La vigne de l’Ancienne Alliance en était l’ombre.

    Pour confirmer cette vérité regardons 1 Pierre 2 :

 Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelé des ténèbres à son admirable lumière,
10  vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, et qui maintenant êtes le peuple de Dieu, vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, et qui maintenant avez obtenu miséricorde.

    Nous sommes en Jésus-Christ, maintenant le peuple de Dieu avec et parmi les Juifs sauvés, nous sommes cette nouvelle vigne, celle selon le cœur de Dieu ! Que dire de plus, si ce n’est de rendre grâce à Dieu pour ce merveilleux don de la nouvelle création que nous sommes et pour ce droit de cité en Israël, avec les Juifs, le reste fidèle que le Seigneur a sauvés, car Il avait en vue le salut des nations par les Juifs ! Il l’a fait !
    Une précision sur les sarments d’après une prophétie de Jérémie 5 qui prononce de la part de l’Éternel un jugement sur Jérusalem et par extension sur tout Israël (les 2 royaumes Juda et Israël). Il faut lire tout le chapitre 5, mais l’ Éternel dit au peuple par Jérémie :

10  Montez sur ses murailles, et abattez, Mais ne détruisez pas entièrement ! Enlevez ses ceps qui n’appartiennent point à l’ Éternel ! (ceps, est traduit sarments chez Osty, TOB, Semeur ou branches dans la traduction du Rabbinat)

    C’est un jugement sans appel, mais toujours avec la grâce de Dieu (mais ne détruisez pas entièrement.) Il y a l’idée du reste fidèle, ce reste dont est issu le Seigneur et dont parle  Paul dans Romains. Il y a toujours un reste selon l’élection de la grâce, le Seigneur nous a associés à ce reste fidèle ! ( Ro. 11:5) Quelle grâce ! Le salut vient des Juifs ! (Jn 4.22)

---Nous sommes invités à porter du fruit. C’est l’objet de tout cet enseignement de notre Seigneur : porter du fruit, non pas produire car c’est impossible mais porter ce fruit. Ce fruit est l’œuvre du Saint-Esprit en nous. Le fruit que nous produisons, si nous en produisons, ne peut venir que de notre nature adamique. Ce fruit ne peut plaire à notre Dieu. C’est pour cela que nous sommes émondés : détruire le fruit produit par notre nature afin de porter celui que Dieu nous donne !
---Le Père est le Vigneron. Ce qui signifie que le Père travaille par son Esprit en nous qui sommes attachés au cep Jésus-Christ. Nous voyons la Divinité (Père, Fils, Esprit) en travail pour nous donner ce fruit. Le Père, par l’Esprit  à l’œuvre dans la nouvelle création que nous sommes en Jésus-Christ (Eph. 2 :15 ; 2 Cor. 5 :17)
    Nous avons ces commandements :
---« Demeurez en moi » comment ? en gardant sa parole
---« Demeurez dans mon amour », comment ? en gardant ses commandements
---« Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés » C’est un ordre ! Ce n’est pas une option !
    Nous avons ces vérités merveilleuses :
---« Vous êtes mes amis » Quelle grâce ! Il donne sa vie pour ses amis, ils connaissent tout ce que le Père a donné au Fils, car le Fils le révèle.
---« je vous ai choisi et je vous ai établi afin que vous alliez, que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure »

    Bon, l’émondage ! Pourquoi le Seigneur nous émonde-t-Il ? Bien sûr pour porter encore plus de fruit ! Ce qui signifie que nous avons déjà porté du fruit ! Autrement, nous ne serions pas émondés mais retranchés pour être brûlés. Il ne s ‘agit pas ici de perte du salut, mais de fruit, ce fruit que nous devons porter car il est produit par le Saint-Esprit en nous. Ce fruit, c’est pour maintenant, pour notre témoignage ici bas sur la terre. Un fruit qui soit à la gloire de Dieu et pour cela nous avons besoin du sécateur céleste !!!
    Une chose encore que je pense essentielle ce fruit a pour objet de plaire au Maître de la vigne. Le fruit n’est jamais pour la vigne. On n’a jamais vu une vigne manger ses fruits ! Le fruit est pour le Propriétaire qui donne ce fruit à qui il veut. On n’a jamais vu non plus une vigne suer et travailler pour porter ce fruit ! Non elle le fait naturellement, à condition, bien sûr, qu’elle reçoive les soins du Vigneron.
    «  Déjà vous êtes purs » Ma version Colombe porte déjà vous êtes émondés. C’est la Parole vécue, donnée par l’Esprit et reçue qui va nous émonder/purifier, si nous lui obéissons ! La Parole de Dieu est le sécateur divin qui va émonder nos membres pour les rendre utiles au royaume de Dieu en portant le fruit de Dieu, pour celui qui le cueillera !

    La nature du fruit dans ce contexte : la prière exhaussée Comment y parvenir ?

 4  Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui–même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.

    Oui, mais comment demeurer en Christ ? Jean 6,36 répond à cette question : « celui qui mange ma chair et bois mon sang demeure en moi et je demeure en lui » Se nourrir de son enseignement et vivre de son sacrifice (le butin de la croix)

7  Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé.
8  Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples.

    La prière exhaussée glorifie le Père. A remarquer que dans cet enseignement, il est toujours question de communion entre Père et fils, pas une seule fois le Père est appelé Dieu. Communion exquise entre le Père et ses fils et filles, car nous ne devons pas rester enfant mais devenir adultes (Galates 4 :1-7) Dans le contexte de cet enseignement, le Seigneur insiste sur la prière exaucée qui est ce fruit. SI nous le recevons dans la prière, il est vraiment de Dieu, car il vient de Lui. Cette communion s’établit dans et par le Fils ! Nous portons le fruit de nos prières pour les personnes qui en ont besoin.
    Rappelons-nous aussi ce qu’a dit le Seigneur à la Samaritaine

23  Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande.
24  Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité.

    Nous remarquons que c’est le Père et non pas Dieu qui recherche des adorateurs. Notre intimité : la prière, elle est adressée au Père, le Père recherche des adorateurs. D’après ce texte nous comprenons que l’adoration est la condition nécessaire pour une communion avec le Père et notre adoration devient notre mode de vie. Il n’est pas ici question d’extase ou de vision ou de toute autre chose extraordinaire, mais de notre union avec Le Père qui est DIEU ! C’est tout ! C’est limpide et nous avons l’Esprit pour nous rappeler ce « demeurez en moi » du Seigneur. Nous pouvons compter sur le Saint-Esprit pour nous faire vivre ce mode de vie qui est l’adoration….. si nous obéissons à sa Voix !

    Poursuivons cette méditation avec les versets suivants

9   Comme le Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour.
10  Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j’ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour.
11  Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite
12  C’est ici mon commandement : Aimez–vous les uns les autres, comme je vous ai aimés.
13  Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
14  Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande.
15  Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père.

    Jésus nous aime de l’amour du Père ! A méditer. Pour demeurer dans son amour, c’est simple : garder ses commandements et celui par excellence : « aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés »
    Ce commandement est nouveau « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. »  (Jean 13,24) C’est cela la nouveauté du commandement de la même façon que le Seigneur, nous devons nous aimer. En donnant notre vie pour l’autre. Pas mourir physiquement bien sûr ! Car c’est uniquement l’œuvre du Seigneur, mais nous devons vivre pour les disciples. C’est un peu comme si notre temps, nos biens, nos vies ne nous appartenaient plus en propre, mais à la communauté, cette  nouvelle création que nous sommes.
    Il le confirme au verset 13 par ces paroles « il n’y a pour personne de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » mais il précise : « vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande » Jésus nous appelle ses amis ! Incroyable non ? Et il explique pourquoi nous sommes appelés amis : parce qu’Il nous a fait connaître tout ce qu’il appris de son Père. Lui est toujours notre Seigneur, notre Dieu. Bien sûr nous ne pouvons pas l’appeler ami car il est notre Dieu, mais Lui, le Créateur de toutes choses, nous appelle amis. 
    Nous avons un exemple dans Exode 33 dans lequel il est  écrit « l’ Éternel parlait face à face avec Moïse comme avec un ami. » Moïse avait ce besoin de connaître la volonté de Dieu pour conduire le peuple vers la terre promise.
    Un autre exemple se rencontre dans Genèse 18 lorsque l’ Éternel dit « cacherais-je à Abraham ce que je vais faire ? » Et l’ Éternel lui dévoile qu’il est venu pour juger Sodome et Gomorrhe. Immédiatement le cœur d’Abraham est touché et il intercède pour ces deux villes. Nous en avons le récit dans Genèse (18 v. 16-33). Je suis sûr que le patriarche pensait au salut de son neveu Loth et de sa famille, mais il en a profité pour intercéder pour toute la population. Et au verset 29 du chapitre 19 il est écrit « lorsque Dieu détruisit les villes de la plaine Dieu se souvint d’Abraham et retira Loth du cataclysme »
    Quand le Seigneur nous fait connaître sa volonté, nous avons du pain sur la planche pour la prière ! Quand nous savons nous sommes amis du Seigneur ! Et si nous savons, nous devons nous mettre en route. (prière ou action, mais ici en Jean 15 c’est la prière) Nous devons amener la bénédiction sur les situations que le Seigneur nous fait connaître et porter ce fruit qui, dans ce contexte, est la prière exaucée. Abraham était aussi un ami de Dieu !

    Nous avons encore à examiner les deux derniers versets de cette première partie, les versets 16 et 17

16  Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne.
17  Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres.

    Le Seigneur lui-même nous a choisis et établis. Si nous sommes ce que nous sommes et si nous portons du fruit cela vient de Son bon vouloir et ce fruit que nous portons est un fruit qui demeure et Il nous a établis pour cela, porter un fruit qui atteste que nous sommes les disciples du Seigneur (v. 8) Le fruit est associé à la prière exaucée dans ces 2 passages versets 7-8 et  verset 16. Je pense que le fruit qui demeure est un fruit issu de la prière qui nous unit au Seigneur et ainsi nous connaissons comment demander et ce fruit (de la prière) demeure car il vient directement du trône.
    Si nous ne savons comment demander pensons à Romains 8, versets 26-27 ! Nous apprenons que c’est le Saint-Esprit lui-même qui intercède pour nous et d’après le verset 27 c’est l’intercession souveraine pour les saints. Nous ne devons jamais oublier que le Seigneur a tout accompli et préparé des œuvres par avance pour que nous les pratiquions. C’est Ephésiens 2 qui nous l’atteste :

10 Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus–Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions.

    Ce qui signifie, (enfin c’est ce que je crois) que notre prière a déjà été exaucée dans les lieux célestes en Christ. Par mon union avec le Seigneur je demande selon sa volonté et je vois la réalisation concrète sur la terre de l’œuvre que le Seigneur a déjà accomplie dans les cieux. La prière est notre union ou communion avec le Seigneur.
    J’aimerai préciser un point ici que je trouve très important : dans le nouveau testament il n’est jamais question de relation avec Dieu, mais de communion ou d’union. C’est une chose fondamentale pour notre marche, enfin c’est ce que je crois, mais je ne veux pas en faire un dogme ! Pour confirmer cette pensée lisons Colossiens : chapitre 1 :26-28 et chapitre 2 :1-11

26  le mystère caché de tout temps et dans tous les âges, mais révélé maintenant à ses saints,
27  à qui Dieu a voulu faire connaître quelle est la glorieuse richesse de ce mystère parmi les païens, savoir : Christ en vous, l’espérance de la gloire.
28  C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ.

Je veux, en effet, que vous sachiez combien est grand le combat que je soutiens pour vous, et pour ceux qui sont à Laodicée, et pour tous ceux qui n’ont pas vu mon visage en la chair,
2  afin qu’ils aient le cœur rempli de consolation, qu’ils soient unis dans la charité, et enrichis d’une pleine intelligence pour connaître le mystère de Dieu, savoir Christ,
3  mystère dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science.
4  Je dis cela afin que personne ne vous trompe par des discours séduisants.
5  Car, si je suis absent de corps, je suis avec vous en esprit, voyant avec joie le bon ordre qui règne parmi vous, et la fermeté de votre foi en Christ.
6  Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus–Christ, marchez en lui,
7  étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d’après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâces.
8  Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ.
9  Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité.
10 Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité.
11  Et c’est en lui que vous avez été circoncis d’une circoncision que la main n’a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair:
12  ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts.

    En Lui, avec Lui. Il n’est pas question de relation mais de communion et c’est vraiment merveilleux ! Peut-être que, au début de notre conversion, nous avons eu une sorte de relation avec le Seigneur. Lorsque nous devenons adultes (c’est à dire filles et fils de Dieu et plus enfant) nous devons apprécier et nous délecter de cette intimité avec Celui qui nous a créés ! Il nous appelle amis si nous faisons ce qu’Il nous commande ! Car nous connaissons par le Seigneur tout ce que le Père lui a donné. (Verset 15) A nous de choisir être en relation ou en communion, être filles et fils ou enfants de Dieu. Si nous demeurons en Lui, Il demeure en nous ! C’est la véritable marche dans l’Esprit, ce n’est plus une relation mais une même plante avec Lui comme le dit Paul
    Pour conclure la première partie de ce chapitre 15 ce commandement que nous donne le Seigneur,  et qui n’est pas une option : Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres. Je crois que nous avons là tout ce qui nous est utile pour servir le Seigneur.

    Et merci Seigneur car si nous passons par des moments difficiles c’est que ta main est sur nous pour nous émonder ! Nous avons déjà porté du fruit et que par ton sécateur divin, nous puissions en porter encore plus !

Nous poursuivons notre lecture :

18   Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous.
19  Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait.
20  Souvenez–vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre.
21  Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé.

    Dans ces versets le Seigneur avertit ses disciples de la guerre qui est ouverte entre Lui et le monde, conséquence de son enseignement et du témoignage de sa vie. Bien sûr cette déclaration de guerre est pour les disciples qui l’ont suivi et vivent son enseignement. Le monde ! Quel est ce monde dont parle le Seigneur à ses disciples ? Reprenons le début de cette deuxième section et surtout n’oublions pas le contexte : le monde hait le Seigneur à cause de son témoignage qui a révélé le cœur de ceux qui le combattent.
    Le Seigneur dit ici une parole très surprenante et même très triste : « je vous ai choisis du milieu du monde » Parole incroyable et très dure, car les disciples sont tous issus du peuple Juif, le peuple de Dieu, et ils sont tous Juifs ! Pourtant le Seigneur dit qu’il les a choisis du milieu du monde. Le monde !!!! Est-ce à dire que Son peuple était devenu le monde ? C’est bien probable, hormis ce fameux reste fidèle que nous voyons toujours au fil de notre lecture de la Bible. Il y est fait mention de ce reste fidèle. C’est triste de voir ce que peuvent créer des hommes sincères, mais qui s’égarent loin de la Vérité !
    Nous pensons souvent à ceux qui vivent sans Dieu, une vie faite de toutes sortes d’actes contraires à la vie de Dieu, ce monde corrompu avec toutes sortes d’abus en tout genre.  C’est vrai ! Hélas, dans ce contexte le monde décrit par le Seigneur c’est le peuple Juif, le peuple de Dieu ! Le religieux, comme le pharisien ou le saducéen ou le scribe mais aussi le sacrificateur et le lévite et l’homme du peuple !
    En effet, le ministère de Jésus a duré trois ans et demi et il a été uniquement tourné vers le peuple de Dieu, le peuple Juif. Voici que le Seigneur parle d’eux comme étant ceux du monde, les païens ! Au verset 22, Il déclare « si je n’étais pas venu et si je ne leur avais point parlé, ils n’auraient pas de péché. » Il est évident que le Seigneur a parlé à tout le peuple Juif. D’ailleurs, le Seigneur ne leur dit-il pas « je vous ai choisi du milieu du monde » ? 
    Incroyable ! le monde, dans ce contexte, c’est bien le peuple Juif. Jésus, la Parole incarnée qui décrit les Juifs comme ceux du monde. Que dire de plus, si ce n’est que nous sommes en pleine révolution et au seuil d’une nouvelle ère ?  Le Seigneur va la faire naître par sa mort, son ensevelissement, sa résurrection et son Ascension, à et par la vie de résurrection. Cette vie qui les fait entrer dans la Jérusalem céleste en entraînant le païen avec eux ! 
    Il va devenir l’Homme glorifié et en entrant dans son œuvre accomplie par  la nouvelle naissance nous entrons dans le royaume du Fils Bien-aimé. Nous étions dans le monde au pouvoir des ténèbres, et à présent nous sommes dans son royaume (Colossiens 1 nous le déclare et c’est merveilleux !).
     Alors, naturellement le monde est l’ennemi de Dieu. Dans le contexte de Jean 15 c’est le Juif, celui qui n’est pas dans le reste fidèle. Dans la première épître de Jean c’est tous ceux qui ne sont pas au Seigneur et il écrit « le monde entier est au pouvoir du malin. » (5,19) On ne peut rien ajouter à cela, mais c’est une sentence terrible pour ceux qui ne sont pas en Christ ! (le païen et le Juif)
    Il ne faut pas oublier ce qu’a dit le Seigneur à ceux qui avaient cru en Lui (8,31) pendant ce dialogue qui est rapporté par Jean « vous avez pour père le diable. » (8.44) Sentence sans appel et c’est en cela que la parole prononcée par le Seigneur est celle qui va les juger. (12,48) Il dit aussi un peu lus loin dans ce chapitre 8 « celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu. Vous n’écoutez pas parce que vous n’êtes pas de Dieu » C’est un constat épouvantable! Les Juifs, le peuple de Dieu, traités d’ennemi de Dieu par celui qui les a créés ! Traités d’être du monde et d’avoir pour père le diable ! La lecture de cet évangile ne laisse aucune place au doute. La lumière est venue chez les siens et les siens ne l’ont pas reçue » Mais, la grâce est toujours présente malgré ou à cause de ce constat, car dans Jean 3 16-21 nous lisons :  

16  car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.
17  Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.
18 Celui qui croit en lui n’est point jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
19  Et ce jugement c’est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.
20  Car quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient point à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dévoilées ;
21 mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu.

    Nous voici devant le choix. Si nous venons à la lumière nous sommes sauvés. Les œuvres dont parle le Seigneur, ici, se sont les œuvres que font les religieux pour plaire à Dieu. Venir au Seigneur est un acte de jugement sur tout ce que nous avons vécu,  Nous nous jugeons nous-mêmes, poussés par le Saint-Esprit qui agit dans nos cœurs et nous acceptons son jugement sur nos vies. Le Seigneur peut nous amener à sa lumière, comme il est écrit dans Jean 1 12-13 :

12 Mais à tous ceux qui l’ont reçue (la lumière), elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son Nom
13 et qui sont nés non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu »

    Pour les Juifs il y a toujours cette notion du reste, ceux qui croient et qui acceptent leur état passent de la mort à la vie comme nous qui sommes issus des nations. Comme dans toute l’Écriture il y a le jugement et la grâce. Les prophètes dans l’Ancienne Alliance annonçaient solennellement le jugement de Dieu sur une situation et en même temps la grâce pour ceux qui suivaient la parole prononcée.
     Si le monde a de la haine pour vous, sachez qu’il m’a haï avant vous » Les Juifs ont haï leur Sauveur ! Leur haine est pour Celui qui les a créés et mis à part pour être le salut du monde, la lumière des nations, le peuple de Dieu. Ils haïssent Celui qui est venu les sauver ! Un peu plus loin, à la fin de son discours Jésus dira : « ils m’ont haï sans cause »  Puis le Seigneur avertit ses disciples pour qu’ils ne soient pas scandalisés :

20  Souvenez–vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre.

    Le serviteur n’est pas plus grand que son maître, cette parole est prononcée par le Seigneur dans 13,16. Le Seigneur, après le lavement des pieds, leur dit, par ce service  qu’Il vient de faire, je me suis identifié à un esclave pour vous servir, faites de même ! Il précise « si vous savez cela, vous êtes heureux, pourvu que vous le mettiez en pratique »  Cette parole est la base, le fondement de la vie entre chrétiens.  Il reprend cette affirmation du serviteur et du maître pour nous expliquer ce que sera notre vie dans le monde, si nous le suivons, nous serons haïs et persécutés par ce monde.
    Si certains gardent la Parole du Seigneur ils garderont aussi la nôtre qui est la Sienne et que nous donnons. Ce qui signifie que lorsque des personnes viennent à Christ pour leur salut, notre parole devient celle du Seigneur, si nous sommes sous la domination de Son Esprit.
    « Merci Seigneur, car cela nous permet de rester humble quand une personne est touchée par notre parole qui est la Tienne !  Car nous rentrons dans Ton œuvre et nous sommes ouvriers avec Toi, dans Ta moisson ! » (1Cor 3,9) Notre parole doit devenir la Sienne, et ceci, c’est une grâce formidable ! En même temps c’est une responsabilité que nous pouvons et devons assumer si nous restons en Lui ! C’est bien de se souvenir de ceci! Si nous avons une vie superbe, sans tribulations ou persécutions à cause de la Parole, je pense que nous devrions nous interroger sur notre consécration !!!

22  Si je n’étais pas venu et que je ne leur eusse point parlé, ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant ils n’ont aucune excuse de leur péché.
23  Celui qui me hait, hait aussi mon Père.
24  Si je n’avais pas fait parmi eux des œuvres que nul autre n’a faites, ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant ils les ont vues, et ils ont haï et moi et mon Père.
25  Mais cela est arrivé afin que s’accomplît la parole qui est écrite dans leur loi : Ils m’ont haï sans cause.
26  Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi ;
27 et vous aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi dès le commencement.

    Ces derniers versets sont vraiment durs pour les Juifs, Son peuple. Jésus est Celui qui leur a révélé leur véritable nature. Ils savent qu’ils sont dans le péché. ! Ils refusent de tout leur être de le reconnaître ! C’est pour cette raison que les religieux ont cette haine féroce pour leur Messie ! Jésus leur a fait connaître leur vraie nature par Son enseignement et surtout par les œuvres du Père qu’Il a accomplies. Ces œuvres prouvent qu’Il est venu de Dieu. Ces œuvres sont la révélation de Celui qu’ils haïssent si fort ! Les œuvres accusent ces hommes ! Ils ont de la haine et pour le Fils et  pour le Père, Celui qu’ils pensent servir ! C’est le jugement prononcé plus de 700 ans auparavant par le prophète Esaïe au chapitre six de son livre. La mesure est à son comble ! Seul le reste fidèle parviendra au salut. La Parole et les promesses de Dieu s’accomplissent toujours au temps qu’Il a déterminé de sa propre autorité. Ces choses sont écrites pour nous. Nous devons comprendre, par ces récits, qui est réellement notre Dieu, le craindre et marcher avec Lui, le servir, obéir « pour marcher d’une manière digne de la vocation qu’Il nous a adressée » (Eph 4.1)
    Cela est arrivé afin que soit accomplie cette parole qui est écrite dan leur loi : ils m’ont haï sans cause ! Dieu accomplit toujours Sa parole. C’est très triste pour ces religieux qui sont restés sur leur position malgré toutes les preuves irréfutables que le Seigneur leur a laissées pendant les trois ans et demi de Son ministère.
    Le Seigneur rassure ses disciples en leur renouvelant la promesse de l’Esprit. Le Consolateur qui rendra témoignage de Jésus dans leur cœur. Il provient du Père. De même que le Seigneur ne faisait que ce qu’Il voyait du Père, de même les disciples auront ce même Esprit provenant du Père. Le témoignage de Jésus est continuel dans la vie de chaque disciple. Nous pouvons témoigner de Jésus parce que le Saint-Esprit témoigne en nous de Jésus.
    Si nous sommes attentifs à l’Esprit en nous, qui provient du Père, nous avons le témoignage de Jésus en nous et nous pouvons témoigner de ce que nous connaissons. Les mêmes tribulations qui ont touché le Seigneur nous atteindront sûrement, mais le Consolateur saura nous tenir fermement si nous cultivons notre communion avec le Seigneur par son Esprit. Nous pouvons et devons tenir. C’est le meilleur des témoignages !

1  Je vous ai dit ces choses, afin qu’elles ne soient pas pour vous une occasion de chute.
2  Ils vous excluront des synagogues ; et même l’heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu.
3  Et ils agiront ainsi, parce qu’ils n’ont connu ni le Père ni moi.
4  Je vous ai dit ces choses, afin que, lorsque l’heure sera venue, vous vous souveniez que je vous les ai dites. Je ne vous en ai pas parlé dès le commencement, parce que j’étais avec vous. ( chapitre 16)

    C’est triste, de voir que pour les Juifs faire mourir un disciple, c’est rendre un culte à Dieu ! Le Seigneur explique leur geste : « ils feront cela parce qu’ils n’ont connu ni le Père, ni moi. » 
    Je pense à la persécution que les Juifs ont dû subir de la part des chrétiens, même dans les premiers temps du christianisme. Et je me dis que ceux-ci non plus n’ont connu ni le Père ni le Seigneur. S’ils avaient vraiment connu l’amour du Père et du Fils ces persécutions ne se seraient, sûrement jamais produites ! Au fil des siècles, les  Juifs à travers le témoignage de ces premiers chrétiens auraient pu reconnaître le Seigneur Jésus comme leur Sauveur.
    Il y a eu de la part de certaines branches de l’église, tout au long des siècles,  un comportement très dure et une haine incroyable pour le peuple Juif. Je crois que l’église a failli dans son témoignage. A présent, grâce à Dieu, beaucoup de chrétiens aiment  et prient pour le salut des juifs. Mais les blessures sont très profondes dans ce peuple. 

    Revenons encore à ces versets terribles du chapitre 15, dans lesquels Jésus leur dit :

24  Si je n’avais pas fait parmi eux des œuvres que nul autre n’a faites, ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant ils les ont vues, et ils ont haï et moi et mon Père.
25  Mais cela est arrivé afin que s’accomplît la parole qui est écrite dans leur loi : Ils m’ont haï sans cause.

    Les œuvres que le Seigneur a faites au milieu de son peuple -parce que ces œuvres n’ont pas été suivies d’effet- est la preuve irréfutable du péché de ce peuple. Ils m’ont haï sans cause, terrible vérité, qui est aussi pour le disciple ! Ils ont vu ces œuvres, ces œuvres qui étaient des œuvres d’amour – guérisons, résurrections, délivrances, pardon des péchés- et ils n’en ont pas voulu, car ces œuvres prouvaient que l’enseignement de notre Seigneur était de Dieu. Au contraire plus le Seigneur était puissant en œuvres plus leur haine augmentait, et la résurrection de Lazare a été le déclencheur de sa mort (dès ce jour, ils décidèrent de le faire mourir-11,53) La bénédiction accordée à Lazare a été décisive pour la condamnation de notre Seigneur (bien sûr avec Son consentement)

    Une dernière pensée sur le fait que le Seigneur identifie notre parole à la sienne (15,20) et aussi 17,20 dans la prière sacerdotale : « ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole » Nous remarquons que, ici, la parole est au singulier. Il s’agit bien de la parole de Dieu qui sort de notre bouche, et pas du blabla dont, hélas, nous avons parfois inondé des personnes pour les convaincre, alors que c’est le ministère du Saint-Esprit et non le nôtre, et les amener au Seigneur ! Je pense à l’apôtre Paul qui  a écrit aux Corinthiens :

car, bien que je sois libre à l’égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous, afin de gagner le plus grand nombre.
20  Avec les Juifs, j’ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs ; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi quoique je ne sois pas moi–même sous la loi, afin de gagner ceux qui sont sous la loi ;
21  avec ceux qui sont sans loi, comme sans loi quoique  je ne sois point sans la loi de Dieu, étant sous la loi de Christ, afin de gagner ceux qui sont sans loi.
22  J’ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d’en sauver de toute manière quelques–uns.
23  Je fais tout à cause de l’ Évangile, afin d’y avoir part. (1 Cor. 9)

    Paul s’était tellement identifié à la Parole qu’il pouvait dire ‘afin d’en sauver de toute manière quelques-uns’. Il savait très bien que seul le Seigneur sauve, mais il a écrit cela ! Où en sommes-nous dans notre consécration et notre identification ? 
    A chacun de répondre !

jcb