vendredi 14 mars 2014

(18) ROMAINS (Romains 9:1-33) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour et bienvenue dans notre dix-huitième leçon sur cette merveilleuse épître aux Romains.

    Prions: Père, alors que nous nous apprêtons à ouvrir à nouveau Ta Parole, nous aimerions Te demander que Ton Saint-Esprit nous révèle à nouveau le Seigneur Jésus. Nous Te prions que nous puissions parcourir ces passages en fixant nos yeux sur Christ, sans être dissipés par quoi que ce soit. Nous prions que nous puissions avoir notre coeur centré sur le Seigneur et embrasser ces vérités communes qui unissent Ton peuple. Merci. Nous nous attendons à Toi. Au nom de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

    Nous en arrivons au chapitre 9, où nous pouvons voir le Seigneur Jésus comme notre complète glorification, ce qui doit susciter en nous une profonde adoration. Plutôt que de commencer où Dieu commence, allons là où Dieu termine pour voir ce que devraient être les sentiments de notre coeur. Les versets 11:33-36 disent: « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles! Car Qui a connu la pensée du Seigneur Ou qui a été son conseiller? Qui lui a donné le premier, pour qu'il ait à recevoir en retour? C'est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles! Amen! » Voilà les sentiments qui devraient être dans notre coeur lorsque nous aurons fini cette section. Si c'est le cas, nous ne tomberons pas dans le piège dans lequel tant de personnes sont tombées en utilisant ces passages comme des instruments pour polémiquer et appuyer leurs points de vue. Nous aimerions terminer de la même façon que Paul.
    Compte tenu des nombreuses façons d'approcher ces trois chapitres si controversés, il est important d'avoir la bonne approche. Nous avons vu dans notre dernière leçon l'approche christocentrique qui honore le Seigneur. Avant de commencer notre analyse de Romains 9, avant de le découper et de voir le plan, nous aimerions regarder le lien qui unit ces trois chapitres. En d'autres termes, si quelqu'un venait chez vous et vous demandait: « Quel est le sujet de ces trois chapitres, que répondriez-vous? Quel est le contenu de ces trois chapitres? » Ces chapitres regardent en avant vers le jour où le salut de Dieu couvrira la terre, tout comme l'eau couvre la terre. Cela parle d'une bénédiction mondiale. Une incroyable évangélisation va venir sur la planète terre. Selon ces chapitres il viendra un jour où presque toute la terre sera chrétienne. Selon la Bible, vous devrez chercher beaucoup pour trouver quelqu'un à qui parler du Seigneur parce qu'il connaîtra déjà le Seigneur. Tout le monde connaîtra le Seigneur. Si ce jour doit venir, il faudra que Dieu fasse quelque chose, parce qu'il semble que les choses vont à l'exact opposé. C'est pour cela que ces chapitres sont si forts sur la souveraineté de Dieu. La souveraineté de Dieu n'est pas un problème, c'est la solution à tous les problèmes.
    Ces chapitres parlent aussi d'une deuxième chose. Comment Dieu fera pour que cela se passe? Paul a dû dire à son peuple, les Juifs, qu'ils allaient temporairement être rejetés par Dieu. Comme vous le savez, c'est le peuple dont Dieu s'est servi dans l'Ancien Testament, le canal de la rédemption et Dieu va plus tard à nouveau les utiliser et se manifester à travers eux. Mais ils vont être rejetés pour un temps, être mis de côté, et Dieu va choisir un nouveau canal. Voilà de quoi parlent ces chapitres.
    Frères et sœurs en Christ, laissez-moi vous encourager à ne pas prendre ces chapitres à la légère. Ce que Paul avait à dire aux juifs était incroyable. Vous savez comment Dieu a été patient avec Son peuple durant son séjour dans le désert, comment Dieu a supporté Son peuple rétrograde durant la terrible époque des juges, comment Il les a supportés alors que de mauvais rois régnaient et comment Il n'a pas abandonné Son peuple durant la captivité assyrienne, et même après Babylone, il y a eu une restauration. Dieu a été également patient durant la période inter-testamentaire, durant la période des Maccabées et ainsi de suite. Dieu a supporté Israël durant des centaines d'années. Il a fidèlement supporté Son peuple. Le Seigneur Jésus a dit à la femme samaritaine en Jean 4:22: « Vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. » Lorsque le Seigneur Jésus a dit: « Le salut vient des Juifs », cela avait été le cas pendant 6000 ans. Le salut vient des juifs, d'Israël, de Jérusalem, de Sion. Dieu a prévu que la bénédiction allait se répandre et remplir la terre.
    Mais là, Dieu a demandé à Paul de leur dire: « C'est fini, vous avez été mis de côté. Vous ne serez plus le canal, l'instrument des bénédictions de Dieu. » Les chapitres 9 à 11 nous disent qu'il va y avoir une bénédiction mondiale et que Dieu va mettre Israël de côté en tant que canal de Sa bénédiction.
    Lisons les versets 9:1-5: « Je dis la vérité en Christ, je ne mens point, ma conscience m'en rend témoignage par le Saint-Esprit: J'éprouve une grande tristesse, et j'ai dans le coeur un chagrin continuel. Car je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair, qui sont Israélites, à qui appartiennent l'adoption, et la gloire, et les alliances, et la loi, et le culte, et les promesses, et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen! »
Les théologiens se posent des questions, se battent et argumentent au sujet de ce que Paul veut dire par « Car je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères. » Ils ont un problème à cause de l'apparente imprécation de Paul contre lui-même. Veut-il dire qu'il serait prêt à aller en enfer, si seulement sa famille, les juifs, pouvait être sauvée? Non, c'est un désir qui n'est pas du tout saint, c'est un péché, Paul ne dirait jamais cela. C'est aimer son prochain plus que de s'aimer soi-même, pas comme s'aimer soi-même. Cela va plus loin qu'un patriotisme dévoué. Imaginez cela, souhaité être maudit. C'est une pensée qui n'est pas sainte parce que c'est choisir volontairement d'être éloigné de Dieu, c'est choisir d'être l'ennemi de Dieu pour toujours. Ils disent que Paul ne ferait jamais cela. Et comme ils disent qu'il ne le ferait pas, ils doivent expliquer ce qu'il dit ici. Il y a des livres et des livres qui ont été écrits pour essayer de l'expliquer. Ils disent par exemple que le mot « anathème » du verset 9:2, signifie simplement excommunié, sans avoir le sens que nous lui donnons. Ils disent que ce que Paul dit réellement c'est qu'il serait prêt à être excommunié, c'est-à-dire perdre sa liberté et ses privilèges, en tant que chrétien, sans bien sûr renoncer au salut, pour que les juifs soient sauvés. Ils affaiblissent ses paroles pour signifier qu'il est prêt à perdre le fait qu'il est membre de la communauté chrétienne.
    Je trouve qu'il est honteux de voir combien de temps les gens ont passé à argumenter sur les expressions que Paul utilise et pourtant ils passent à coté de ce qu'il a sur le coeur. Regardez le coeur de Paul, dans ces cinq versets. Quel grand amour il avait! Quelle affection il a pour son peuple! Ne discutons pas au sujet de ce qu'il dit, regardons son coeur. Je ne dis pas que je peux expliquer tous les mots, je sais que je ne le peux pas, mais je ne suis pas aveugle au point d'être insensible aux sentiments qu'il manifeste dans ce passage. L'esprit de ce passage est au moins cela.
   Premièrement vous pouvez voir le désir de Paul pour les âmes de ses parents. Deuxièmement vous pouvez voir la soumission personnelle qu'il était prêt à accepter pour leur bien. Combien de choses il était prêt à abandonner pour leur bien. Le Saint-Esprit n'utilise pas cela pour nous enseigner à aimer nos proches, c'est naturel. Vous savez parfois il est difficile d'aimer ses proches mais la plupart du temps, vous allez aimer vos proches. Veuillez noter comment le verset 9:1 commence « en Christ », « par le Saint-Esprit. » Pourquoi Paul commence-t-il de cette façon? Il n'est pas en train de dire « Aimez vos proches », il dit « Aimez les âmes de vos proches. » C'est un passage spirituel. Et le coeur de Paul est un coeur spirituel. Il est naturel d'aimer vos proches, mais il est surnaturel d'aimer les âmes de vos proches. Il faut un miracle de Dieu pour cela. Cela a été un choc d'entendre Paul dire « en Christ », « par le Saint-Esprit. » Voyez-vous ce que Paul était en train de dire aux juifs? « C'est à cause de Jésus-Christ que je vous aime, mes parents. C'est à cause de Jésus-Christ que je vous aime, mes parents. » Cela devait être confus pour eux parce qu'ils pensaient que Jésus était la raison pour laquelle il s'était tourné contre eux, et que Jésus était la raison pour laquelle il avait laissé tomber le Judaïsme, sa religion. Il pensait que Paul avait quitté son héritage. Qu'il avait tourné le dos à tout cela et qu'il l'appelait de la boue. Mais maintenant il leur dit: « A cause du Seigneur Jésus je vous aime. A cause du Saint-Esprit, je vous aime. » Mais eux ils se grattaient la tête en disant: « Nous pensions que c'est à cause de cela que tu nous avais quitté.» Tout cela était confus pour eux.

PAUL AVAIT UN CHAGRIN PROFOND POUR SES PARENTS

    Je pense qu'une des raisons pour lesquelles les chrétiens ont des problèmes avec ces cinq versets, est parce que Paul exprimait d'une façon si forte ce qu'il avait sur le coeur pour ses parents. Il désirait qu'ils soient sauvés. Je pense que cela embarrasse les gens parce que c'est tellement étrange pour eux. Vous savez, nous n'aimons pas nous sentir coupables. Nous n'aimons pas attribuer à quelqu'un d'autre des affections que nous n'avons pas. Combien peu d'entre nous peuvent dire ce que Paul dit ici. Vous n'avez pas besoin de connaître le grec pour saisir ce qu'il dit. Combien d'entre nous peuvent dire: « Je suis prêt à acheter le salut de mon oncle avec mon propre salut. Si seulement mon oncle était sauvé. Si seulement ma tante était sauvée ou ma nièce ou mon neveu, ma femme, mon mari, mes enfants, mes grands-parents, mes beaux-parents. Je serais prêt à payer leur salut avec mon salut. » Je peux vous dire que c'est de l'amour. Les gens essaient de contourner le problème parce que c'est si rare dans le coeur d'un chrétien. La plupart des personnes rentrent dans Romains 9 en transpirant. Mais Paul est entré dans Romains 9 en pleurant. Son coeur était blessé, il brûlait pour ses proches selon la chair. Je pense que la prière de Paul ici est même plus forte que celle de Moïse. En Exode 32:32, Moïse dit: «Pardonne maintenant leur péché! Sinon, efface-moi de ton livre que tu as écrit. » Ce que Moïse disait c'était: « Je ne veux pas être sauvé tout seul. Si Tu ne sauves pas Israël, alors ne me sauve pas. » Paul est allé plus loin que cela. Ce que Paul semble dire c'est: « Seigneur si tu les sauves eux, alors je suis prêt à être perdu, juste pour leur salut. » Personnellement je ne comprends pas ce genre d'amour et je ne l'ai pas pour mes proches. Mais je le vois ici, et je prie que le Seigneur puisse manifester cela dans mon coeur. Voilà comment débute cette section.
    Nous avons vu comment elle termine: « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! » Et voici comment elle commence, avec le coeur brisé de Paul à cause de ce que Dieu lui a demandé pour ses juifs. Ne ratez pas ce que Paul a sur le coeur, juste parce que les expressions qu'il utilise dérangent un peu notre théologie. Que cela puisse aller contre notre théologie si cela nous permet d'avoir un coeur comme le sien. Dans les versets 9:4-5 Paul énumère les privilèges des juifs: « qui sont Israélites, à qui appartiennent l'adoption, et la gloire, et les alliances, et la loi, et le culte, et les promesses, et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen! » Il termine avec le plus haut privilège que les juifs avaient et c'est que Jésus-Christ, qui est Dieu, est venu à travers eux. C'est une des illustrations les plus fortes dans la Bible, sur la déité de Christ. Certains disent: « Tout d'un coup Paul rentre dans une doxologie envers Dieu le père. » Mais c'est un drôle d'endroit pour une doxologie de Dieu le père. En fait, Il ne parle pas de cela. Il parle du privilège qu'Israël avait. C'est une doxologie envers Dieu le Fils. Ce verset appelle clairement Jésus, Dieu.
    S'il vous arrive de partager la vérité, sans argumenter, avec les témoins de Jéhovah, emmenez-les à Romains 9:5. Parce que cela vous montre que Jésus est Dieu, Paul l'appelle directement Dieu. La raison pour laquelle je vous dis cela est que lorsqu'ils ont essayé de modifier la traduction du Nouveau Monde, et qu'ils ont essayé de changer tous les passages qui traitaient de Jésus, en tant que Dieu, ils ont raté Romains 9:5. Emmenez-les à ce verset dans leur propre Bible et ils ne sauront pas quoi faire avec cela. Le privilège le plus élevé des juifs est que Jésus est venu à travers eux. Est-il possible qu'avec tous ces privilèges, ce peuple puisse être mis de côté et rejeté? C'est ce que nous allons voir maintenant. Laissez-moi vous donner un plan pour les trois chapitres dans leur ensemble puis nous les développerons dans les leçons suivantes. Je vois trois grandes vérités qui parcourent toute la section. La première vérité est ce que j'appelle le fondement de la rédemption du monde. Comment tout cela va se passer? La réponse est la souveraineté de Dieu. Dieu est souverain et c'est pourquoi tout cela va se réaliser. Nous pouvons appeler le second concept qui est dévoilé, le canal de la rédemption. Rappelez-vous que le canal de la rédemption, le canal par lequel Dieu va faire venir sa rédemption, n'est pas Israël et ce n'est pas l'Eglise. Le canal de la rédemption est le peuple de Dieu. Dans chaque dispensation, le peuple de Dieu est un, que ce soit dans l'Ancien Testament ou dans le Nouveau Testament. Ils sont uns. Lorsque nous en serons au chapitre 11, vous verrez le grand arbre sur lequel Dieu nous greffe, nous formons tous un seul peuple. Le canal de la rédemption est le peuple de Dieu. Finalement quel est l'apogée de l'objectif de Dieu? La réponse est la gloire de Dieu, et la bénédiction de toute la terre. Ce sont ces trois idées que nous verrons à travers ces chapitres. La fondation est la souveraineté de Dieu. Le canal est le peuple de Dieu, l'apogée est la bénédiction et la gloire de Dieu sur la terre.

LA FONDATION, LA SOUVERAINETÉ DE DIEU

    La dernière fois, dans notre leçon d'introduction, j'ai essayé de vous montrer de quelle façon approcher la souveraineté de Dieu. Une des suggestions était de ne pas l'approcher comme un problème. Dans aucun endroit de la Bible, la souveraineté est présentée comme un problème. Elle est toujours présentée comme une solution à un problème. Plus vos yeux sont ouverts sur la souveraineté de Dieu, plus vous pouvez vous reposer parce que c'est la solution à vos problèmes. J'ai suggéré que l'apôtre utilisant successivement des illustrations très fortes dans le chapitre 9, nous devons être certains de faire la distinction entre l'illustration et le vrai sujet. Parce que de nombreuses personnes ont trébuché sur les illustrations et elles n'ont pas vu ce qui était illustré. C'est vraiment dommage, parce que tout l'objectif d'une illustration est d'illustrer quelque chose.
    Maintenant j'aimerais considérer les premiers versets du chapitre 9. J'aimerais isoler les quatre illustrations que Paul utilise. Et ensuite je vous montrerai les points importants qui sont derrière toutes ces illustrations. Vous serez étonnés de voir combien il y a de lumière lorsque vous réalisez ce que ses illustrations essaient de mettre en avant. C'est lorsque vous utilisez les illustrations pour illustrer un autre point que vous tombez sur plein de problèmes. Dans un sens, et je ne le dis pas avec fierté, je vous demande de le croire, Romains 9 n'est pas si difficile à comprendre si vous voyez pourquoi Paul utilise ces illustrations. Le problème vient lorsque vous regardez aux illustrations plutôt qu'au véritable sujet. Laissez-moi essayer d'isoler ces points pour vous, avant de les expliquer

ISAAC PLUTÔT QUE ISMAËL

    La première illustration est que la promesse passera par Isaac plutôt que par Ismaël. On trouve cela dans les versets 9:6-9: « Ce n'est point à dire que la parole de Dieu soit restée sans effet. Car tous ceux qui descendent d'Israël ne sont pas Israël, et, pour être la postérité d'Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants; mais il est dit: En Isaac sera nommée pour toi une postérité, c'est-à-dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité. Voici, en effet, la parole de la promesse: Je reviendrai à cette même époque, et Sara aura un fils. » C'est cela la première illustration. La promesse passera par Isaac, plutôt que par Ismaël.

JACOB PLUTÔT QUE ESAÜ

    La deuxième illustration est que la promesse passera par Jacob plutôt que par Esaü. On trouve cela dans les versets 9:10-13: «Et, de plus, il en fut ainsi de Rébecca, qui conçut du seul Isaac notre père; car, quoique les enfants ne fussent pas encore nés et qu' ils n'eussent fait ni bien ni mal, -afin que le dessein d'élection de Dieu subsistât, sans dépendre des oeuvres, et par la seule volonté de celui qui appelle, - il fut dit à Rébecca: L'aîné sera assujetti au plus jeune; selon qu'il est écrit: J'ai aimé Jacob Et j'ai haï Ésaü. »

L'ENDURCISSEMENT DU CŒUR DE PHARAON

    La troisième illustration est le fait que Dieu a retiré sa miséricorde à Pharaon ce qui a entraîné l'endurcissement du coeur de Pharaon. On trouve cela dans les versets 9:14-18: «Que dirons-nous donc? Y a-t-il en Dieu de l'injustice? Loin de là! Car il dit à Moïse: Je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde, et j'aurai compassion de qui j'ai compassion. Ainsi donc, cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. Car l'Écriture dit à Pharaon: Je t'ai suscité à dessein pour montrer en toi ma puissance, et afin que mon nom soit publié par toute la terre. Ainsi, il fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut. »

LE POTIER ET LE POT DE TERRE

    La quatrième illustration est le potier et les vases de terre. Certains vases sont appelés vase de miséricorde et certains vases de colère. On trouve cela dans les versets 9:19-24: «Tu me diras: Pourquoi blâme-t-il encore? Car qui est-ce qui résiste à sa volonté? O homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Dieu? Le vase d'argile dira-t-il à celui qui l'a formé: Pourquoi m'as-tu fait ainsi? Le potier n'est-il pas maître de l'argile, pour faire avec la même masse un vase d'honneur et un vase d'un usage vil? Et que dire, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour la perdition, et s'il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu'il a d'avance préparés pour la gloire? Ainsi nous a-t-il appelés, non seulement d'entre les Juifs, mais encore d'entre les païens. » Et ensuite Paul prouve cela avec de nombreuses prophéties.
    C'est avec ces quatre illustrations que débute Romains 9, Isaac, Jacob, Pharaon et l'argile. Et ensuite le chapitre se termine avec toute une liste de prophéties. Si vous considérez uniquement ces illustrations, Isaac, Jacob, Pharaon, et l'argile, il se peut que vous ayez les mêmes problèmes et que vous soyez aussi confus que de nombreux théologiens devant ces textes. Ils parlent du « problème » de la souveraineté de Dieu. Ils disent: « Comment Dieu peut-Il choisir Isaac et Jacob et rejeter Ismaël et Esaü? Est-ce normal? Est-ce juste? Comment Dieu peut-il endurcir le coeur de Pharaon? Est-ce juste? Cela ne met-il pas toute la responsabilité sur Dieu et l'enlève des hommes? Comment Dieu le potier peut-Il décider qu'il va créer un vase de colère formé pour la perdition? Est-ce que Dieu est ainsi? N'est-ce pas cruel? » Ce sont les problèmes auxquels vous serez confrontés si vous regardez aux illustrations sans connaître les points qu'elles illustrent. Vous serez dans la confusion si vous vous en tenez aux illustrations. Considérons les illustrations en rapport avec les points. Laissez-moi vous montrer cela et ensuite je pense que les illustrations prendront vie.
    Lorsque vous lisez ces trois chapitres ensemble dans leur contexte, rien n'est plus sûr que la responsabilité des hommes. La souveraineté de Dieu n'enlève pas et ne diminue pas la responsabilité des hommes. On a dit à la nation d'Israël qu'elle avait été rejetée. On lui a dit qu'elle a été mise de côté, et tout cela parce qu'elle a échoué dans ses responsabilités. Dieu va la rejeter, sa responsabilité était de faire confiance au Seigneur. Elle ne l'a pas fait. Sa responsabilité était de répondre à la miséricorde, elle ne l'a pas fait. Sa responsabilité était de venir avec une simple foi à Jésus, elle ne l'a pas fait. Sa responsabilité était de faire confiance à la justice de Dieu, pas à la sienne. L'apôtre énumère ses erreurs.
    Lisons les versets 9:30-10:3: « Que dirons-nous donc? Les païens, qui ne cherchaient pas la justice, ont obtenu la justice, la justice qui vient de la foi, tandis qu'Israël, qui cherchait une loi de justice, n'est pas parvenu à cette loi. Pourquoi? Parce qu'Israël l'a cherchée, non par la foi, mais comme provenant des oeuvres. Ils se sont heurtés contre la pierre d'achoppement, selon qu'il est écrit: Voici, je mets en Sion une pierre d'achoppement Et un rocher de scandale, Et celui qui croit en lui ne sera point confus. Frères, le vœu de mon coeur et ma prière à Dieu pour eux, c'est qu'ils soient sauvés. Je leur rends le témoignage qu'ils ont du zèle pour Dieu, mais sans intelligence: ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. »
    Vous voyez, ils ont du être blâmés pour cela. Ils l'ont poursuivie mais pas par la foi. Ils avaient du zèle, mais sans intelligence. Ils ne se sont jamais soumis à la justice de Dieu. A cause de leur rejet de la justice de Dieu et de la simplicité de la foi, de l'alliance de la grâce, maintenant Dieu les rejette.
    Vous ne comprendrez pas ces illustrations à moins que vous ne rentriez dans la personnalité de la nation d'Israël. Vous voyez, Paul va leur dire: « Dieu vous rejette. » Pensez-vous qu'ils vont l'accepter? Non, pas Israël, ils vont combattre cela de toutes leurs forces. Ils sont confus, ils ne savent pas de quoi Paul parle. Paul est en train de leur exposer leur rejet à eux, le fier peuple de Dieu. Vous voyez, ces juifs étaient constamment arrogants à cause de leur relation héréditaire par rapport à Abraham, le patriarche, et leur descendance physique. Mais maintenant Paul dit: « Dieu vous met de côté. » Mais les juifs répondent: « C'est un non-sens. Tu as tout faux. Tu ne dois pas savoir qui nous sommes. Nous sommes les juifs. Nous sommes le peuple de Dieu. Nous sommes les descendants d'Abraham. Dieu ne va pas nous rejeter. Veux-tu savoir tout ce que nous possédons? Les pères, Abraham, Isaac, Jacob, les prophètes, les Psaumes, l'Ancien Testament, la circoncision, le temple, les prêtres, les fêtes, les ordonnances. Tout cela nous appartient. Nous avons eu cela depuis 6000 ans. S'Il nous rejette, cela signifie que Dieu ne respecte pas Sa parole. Dieu nous a promis que nous serions Son peuple à toujours. Sur quelle base peux-tu dire qu'il va nous rejeter, sur quel fondement? Nous avons été le peuple de Dieu pendant 6000 ans, et maintenant toi, tu viens et tu dis c'est terminé, c'est fini, c'est terminé pour vous. » Vous voyez, voilà la raison pour laquelle nous avons ces merveilleuses illustrations.
    Le Saint-Esprit à travers Paul, essaie par ces illustrations de détruire la confiance d'Israël dans la chair. Avec ces illustrations, l'apôtre utilise des images et des types qu'il tire de leur propre histoire, il utilise leur propre Bible, pour mettre en avant leur arrogance religieuse, pour les humilier et les pousser à la repentance. Ce ne sont pas des illustrations ordinaires. Elles ont été soigneusement et merveilleusement sélectionnées par le Saint-Esprit. Il faut vous rappeler qu'ils étaient juifs et qu'ils connaissaient bien leur Bible, mais ils n'avaient jamais vu ce que Paul était sur le point de leur montrer. Il a pris la Bible qu'ils connaissaient bien et leur a dit: « Avez-vous déjà vu cela? » Il commence à leur montrer dans la Bible, des choses qu'ils n'avaient jamais vues et qui ont préparé leur propre condamnation. N'oubliez pas qui était Paul, il était un des juifs les plus nobles et les plus justes qui ait jamais été. Il était un pur juif, un hébreu parmi les hébreux. Il savait comment ils pensaient. Il savait comment ils raisonnaient. Ils savaient comment ils se sentaient et ce qu'ils comprenaient. Et parce ce qu'il savait ce qui se passait dans leur coeur, il a anticipé leurs arguments, il savait ce qu'ils allaient dire, et par conséquent il a pu y répondre. Et à chaque argument qui venait dans leur coeur, il répondait. Je pense que c'est la clé pour comprendre tout cela.
    Très bien, laissez-moi vous présenter les arguments que Paul a anticipés de la part des juifs. Leur premier argument est le suivant: « Si Dieu nous rejette, Il ne respecte pas sa parole. Il a promis de bénir la descendance d'Abraham. Il a dit qu'il allait le faire. Ils disent qu'il n'y a ni limite ni restriction à Sa promesse. Il a promis de bénir la descendance d'Abraham, et nous, nous sommes les descendants d'Abraham. Voilà notre signe, c'est la circoncision. Nous sommes juifs. » Est-ce que vous pouvez voir leur argument? Les juifs disent que Dieu a promis à Abraham que ses descendants allaient être bénis, et ils peuvent prouver qu'ils étaient ses descendants. Ils disent à Paul: « Comment peux-tu dire que Dieu va nous rejeter, cela signifie qu'Il ne respectera pas sa parole. »

ISAAC MONTRE QU'IL S'AGIT D'UNE DESCENDANCE SPIRITUELLE

    Considérons la première illustration. Regardez comment commence le verset 9:6 qui dit: «Ce n'est point à dire que la parole de Dieu soit restée sans effet. » Vous voyez il répond à leur argument: « Vous, vous dites qu'Il ne respectera pas Sa parole s'Il vous rejette. Mais vous considérez la promesse de Dieu à Abraham, comme si c'était une promesse générale, qui avait été donnée à chaque petit descendant d'Abraham. Ce n'est pas vrai. Vous en faites une promesse si large, mais elle n'était pas si large, il y avait une limitation même dans votre histoire. » Les versets 9:6-7 disent: « Car tous ceux qui descendent d'Israël ne sont pas Israël, et, pour être la postérité d'Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants; mais il est dit: En Isaac sera nommée pour toi une postérité. » Il leur dit: « Vous êtes si obsédés par le fait qu'il n'y a pas de limite, mais il y avait déjà des limites à cette époque. » Ensuite Paul cite Genèse 9:7: «En Isaac sera nommée pour toi une postérité. » C'est comme s'il disait: « Comment se fait-il, messieurs les Juifs, que vous n'ayez jamais eu de problème avec cela auparavant? Comment se fait-il que vous ne vous soyez jamais inquiétés de la postérité d'Ismaël? Ne sont-ils pas tous les deux des descendants d'Abraham? Et pourtant vous ne vous êtes jamais inquiétés de cela. Est-ce que vous ne vous êtes jamais dit: mais comment se fait-il qu'ils ne sont pas tous les deux bénis, les deux sont pourtant des enfants d'Abraham? C'est dans vos propres écrits où l'on voit que Dieu restreint cette première promesse et qu'Il a dit: c'est seulement à travers Isaac. »
    Ce que Paul souligne bien entendu ici, c'est que Dieu a toujours prévu qu'il y aurait une descendance spirituelle à Abraham. C'est pour cela qu'Il a dit que la bénédiction passerait par Isaac, car c'est lui qui était la descendance spirituelle. Ensuite il donne quelques faits concernant Isaac, que Galates développe. Il leur dit: « Pensez à la façon dont il est né, c'était une naissance miraculeuse. Sara était âgée, Abraham était âgé, cela a été une naissance accordée par la grâce, selon la promesse, cela a été un pas de foi. Mais lorsque l'on voit comment Ismaël est né, on voit que cela a été un acte de la chair. Abraham a essayé d'aider Dieu, de faire arriver la promesse, il est allé vers Agar et a eu cette relation illégitime, et ainsi de suite. Paul leur dit: « Mais ne voyez-vous pas que dès le début, il y a eu deux lignées. L'une est une lignée basée sur l'alliance, la promesse, la foi, les miracles et le surnaturel, et l'autre est une lignée selon la chair. Ils ne savaient pas quoi faire avec ce passage. Par cette première illustration Paul montre que limiter la descendance ce n'est pas comme si Dieu ne tenait pas parole. Il a fait cela dès le début, cela a toujours été limité à une descendance spirituelle, aux fils spirituels d'Abraham.

JACOB ET ESAÜ MONTRENT QUE DIEU AGIT SELON LA GRACE

    L'apôtre anticipe ensuite leur second argument. Vous pouvez presque voir ces juifs très fiers se lever et dire: « Oh! nous voyons il s'agit d'une descendance, alors il est encore plus certain que Dieu ne nous rejettera pas. Nous sommes la descendance spirituelle d'Abraham. Qui aime Moïse plus que nous? Qui observe davantage le sabbat que nous? Qui observe les sacrifices et les fêtes plus que nous? Nous portons dans nos corps les cicatrices de l'alliance. Tu veux une descendance spirituelle, tu l'as ici. Nous sommes justes, nous sommes zélés pour le Seigneur, nous aimons Moïse. Nous sommes connus pour notre justice dans le monde entier. Nous sommes la descendance spirituelle. Que vas-tu dire maintenant Paul? Dieu ne peut pas nous rejeter, à cause de notre justice. » C'est la raison pour laquelle nous avons l'illustration suivante. Paul devait leur montrer que la promesse ne leur était pas offerte parce qu'ils vivaient une vie religieuse.
    Regardez le verset 9:11: « Quoique les enfants ne fussent pas encore nés et ils n'eussent fait ni bien ni mal, -afin que le dessein d'élection de Dieu subsistât, sans dépendre des oeuvres, et par la seule volonté de celui qui appelle. » Vous voyez c'est cela son point. Ce n'est pas par les oeuvres. Une des évidences est qu'ils ont été choisis avant qu'ils ne puissent faire quoi que ce soit. Que ce soit bien ou mauvais. Tout l'objectif de cette illustration est de leur montrer que ce n'est pas par les oeuvres. Ils pouvaient à travers leurs raisonnements comprendre pourquoi Dieu avait limité la promesse à travers Isaac et pas Ismaël, parce qu'Ismaël était d'une autre femme. Mais que pouvaient-ils dire au sujet de Rebecca? C'est leur mère à tous les deux, et les circonstances étaient les mêmes, elle a eu des jumeaux dans son ventre. Il s'agit de la même mère et du même père. Voici une autre limitation, ils n'étaient même pas encore nés, alors comment peuvent-ils dire que c'est une récompense due à une oeuvre?
    Vous voyez, vous ne pouvez pas fouiller l'Ancien Testament et trouver une meilleure illustration que celle-ci du fait que ce n'est pas par les oeuvres. C'est une parfaite illustration! Malheureusement les gens oublient souvent le point, et se perdent dans l'illustration. Ils sont tellement tracassés au sujet du verset 9:13: « J'ai aimé Jacob Et j'ai haï Ésaü. » Et ils se disent: « Mais comment peut-on écrire cela? Comme c'est incroyable, j'ai haï Ésaü. » Mais ce n'est pas cela la partie incroyable de ce verset. La partie incroyable de ce verset est que j'ai aimé Jacob. Ce n'est pas très difficile de comprendre qu'il a haï Esaü, lorsque vous réalisez à quel point Esaü était un homme impie, de quelle façon il a donné naissance aux Edomites, et quelle nation impie cela était. Mais Il a aimé Jacob, c'est là où se trouve le mystère du verset, si vous voulez y trouver un mystère. Les gens sont tout affolés en lisant cela, parce qu'ils ne réalisent même pas ce que Paul était en train de dire.
    Vous voyez, l'apôtre Paul citait Genèse 25:23. Les gens voient des individus dans ce verset et ils pensent que ce pauvre Esaü n'a pas eu de chance. Mais Dieu ne parle pas d'individus. Lorsqu'Il utilise les noms de Jacob et d'Esaü, il ne parle pas d'individus. Ecoutez la promesse de Genèse 25:23 que Paul cite: « Et l'Éternel lui dit: Deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles; un de ces peuples sera plus fort que l'autre, et le plus grand sera assujetti au plus petit. » Dieu parle de deux nations. Jacob représente la nation d'Israël et Esaü représente la nation des Edomites. Lorsqu'il utilise les noms de Jacob et Esaü, c'est comme dire Washington a des problèmes, cela signifie que l'Amérique a des problèmes, cela représente toute la nation. Ici, il y avait une nation de croyants, et une nation d'incroyants.
    Certains veulent rendre les choses plus confuses et disent: « Cela n'est pas juste, Dieu a haï Esaü avant qu'il ne soit né. » Mais où trouvez-vous cela? Où est-il écrit que Dieu a haï Esaü avant qu'il ne soit né? Vous voyez, c'est une autre citation de l'Ancien Testament. Où trouve-ton ce verset dans l'Ancien Testament: « J'ai aimé Jacob et j'ai haï Ésaü? » Est-ce que c'est dans Genèse? Est-ce que c'est dans Exode? Où trouve-t-on cela? C'est dans Malachie! C'est dans le dernier livre de l'Ancien Testament. Cela n'a pas été écrit avant que Jacob ou Esaü soient nés. Ce prophète n'a pas regardé en avant à travers une quelconque prédestination. Il regarde en arrière, ces deux nations ont déjà vécu, et le prophète regarde en arrière et dit: « J'ai aimé Jacob et j'ai haï Ésaü. » Il n'y a pas de prédestination là-dedans, cela s'est déjà passé, cela vient du livre de Malachie.
    Certaines personnes pensent que mettre la haine dans la bouche de Dieu n'est pas juste, ils essaient d'expliquer l'utilisation du mot haïr par Dieu, et l'amoindrissent pour que cela ne signifie pas « haïr ». Ils disent que c'est comme Genèse 29:30-31 où il est dit: « Jacob a aimé Rachel et a haït Léa. » Il n'a pas haï Léa mais il a tellement aimé Rachel que par comparaison, c'est comme s'il haïssait Léa. C'est comme le Seigneur Jésus qui dit en Luc 14:26: « Si quelqu'un vient à moi, et s'il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut être mon disciple. » Mais le point de cette illustration de Jacob et d'Esaü est simplement de prouver que ce n'est pas par les oeuvres. Voilà de quoi il s'agit. Est-ce que cela le prouve? Oui, de façon merveilleuse! C'est une illustration parfaite pour prouver que ce n'est pas par les oeuvres. Il n'y a rien en nous qui puisse motiver Dieu, ni la pitié, ni la compassion, ni la gratitude, il n'y a rien en nous. Et Paul illustre simplement cela ici.
    Les Israélites viennent donc vers Paul et disent: « Nous ne pouvons pas être rejetés parce que nous sommes nés d'Abraham. » Mais Paul répond, il y a toujours eu une postérité spirituelle, le fait que vous puissiez retracer votre lignée jusqu'à Abraham ne signifie rien. Ensuite ils disent: « Il ne peut pas nous rejeter parce que nous sommes justes. » Mais Paul dit: « Cela n'a rien à voir avec les oeuvres. Cela s'est passé loin en arrière dans vos Bibles, lorsque ces deux jumeaux sont nés. » Mais ils avaient encore un autre argument à donner. Ils disent à Paul: « Si tu dis que notre naissance ne nous garantit pas d'être choisis par Dieu. Et si tu dis que nous ne pouvons pas mériter par nos oeuvres le choix de Dieu, alors Dieu n'est pas juste. Il doit alors choisir certaines personnes arbitrairement et rejeter les autres. Cela n'est pas juste. Dieu fait du favoritisme. Si Dieu nous rejette alors Il le fait sans aucun fondement. Il le fait sans raison. » Paul donne donc à nouveau une illustration.

PHARAON MONTRE LA MISÉRICORDE DE DIEU

    On la trouve dans les versets 9:14-18, regardez comment cela commence: « Que dirons-nous donc? Y a-t-il en Dieu de l'injustice? Loin de là! » Vous pouvez imaginer leurs arguments à travers cette phrase introductive. Les juifs disent que Dieu n'est pas juste, et Paul prend donc cette illustration pour prouver que Dieu est juste. Concernant l'endurcissement du coeur de Pharaon, lors de notre étude du livre de l'Exode, j'ai fait toute une leçon juste sur cela et je ne vais pas répéter à nouveau tout cela en détail, mais veuillez noter comment ce passage tourne autour de la miséricorde de Dieu.
Verset 9: 15: « Je ferai miséricorde à qui je fais miséricorde, et j'aurai compassion de qui j'ai compassion. »
Verset 9: 16: « Ainsi donc, cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. »
Verset 9: 18: « Ainsi, il fait miséricorde à qui il veut, et il endurcit qui il veut. »
    Jusqu'à ce que Dieu établisse ce point, la miséricorde, il ne fait pas mention de Pharaon. Il pose d'abord un principe, et ensuite Pharaon va illustrer ce principe. Vous devez donc comprendre de quelle façon Pharaon rentre en jeu. Vous voyez, Israël dit: « Dieu n'est pas juste, Dieu n'est pas équitable. » Mais Paul dit que la question ici n'est pas la justice, la question est la miséricorde. Vous n'avez pas besoin de la justice, vous avez besoin de la miséricorde. Si nous avions besoin de la justice, nous ne serions pas là pour en discuter parce que nous serions déjà tous en enfer. S'il s'agissait de justice, le déluge nous aurait tous balayés. S'il s'agissait de justice, le feu de Sodome et de Gomorrhe nous aurait déjà depuis longtemps consumés. Il ne s'agit pas de justice mais de miséricorde. Ce que Paul dit à Israël c'est: « Votre problème n'est pas avec la justice de Dieu mais avec la miséricorde de Dieu. » C'est à ce moment qu'il fait intervenir Pharaon. J'aimerais que vous voyiez comment Paul utilise cette illustration de Pharaon. C'est merveilleux et cela a tellement choqué les juifs.
    Vous voyez, Pharaon a été un homme qui a continuellement expérimenté la miséricorde de Dieu. Dieu l'a épargné toujours à nouveau. Nous lisons quatre fois dans l'Exode que Pharaon a endurci son coeur, puis Dieu a eu miséricorde de lui. Dieu a eu au minimum neuf fois de la miséricorde envers Pharaon pendant les plaies. Mais Pharaon disait: « Non, Non, Non! » Dieu a finalement retiré sa miséricorde. Lorsque Dieu a retiré sa miséricorde, le coeur dur de Pharaon a été comme scellé. Voilà la question. Était-ce injuste? Est-ce injuste pour Dieu de retirer Sa miséricorde à quelqu'un qui n'en veut pas? Est-ce injuste? C'est à cela qu'Israël devait faire face. Lorsque Dieu a retiré Sa miséricorde, c'était trop tard pour Pharaon. Vous pouvez pleurer et dire que c'est Dieu qui l'a endurci, mais la vérité est qu'il s'est endurci lui-même en rejetant la miséricorde de Dieu.
    Laissez-moi vous donner une illustration avant de reprendre ce point. Dans Esaïe, le prophète cite un verset, que Jésus citera lui aussi plus tard. En Esaïe 6:9, c'est Dieu qui est l'agent, « Il dit alors: Va, et dis à ce peuple: Vous entendrez, et vous ne comprendrez point; Vous verrez, et vous ne saisirez point. Rends insensible le coeur de ce peuple, Endurcis ses oreilles, et bouche-lui les yeux, Pour qu'il ne voie point de ses yeux, n'entende point de ses oreilles, Ne comprenne point de son coeur, Ne se convertisse point et ne soit point guéri. » Dans Esaïe c'est Dieu qui est Celui qui a aveuglé et c'est Dieu qui a rendu sourd. Le Seigneur Jésus cite ce verset en Matthieu 13:15, et Il fait ce changement: « Car le coeur de ce peuple est devenu insensible; Ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux. » Il cite Esaïe, mais Esaïe dit: Dieu a fermé leurs yeux, et Jésus dit que c'est eux qui ont fermé leurs yeux. Qui a fermé les yeux alors? La réponse est que c'est eux qui l'ont fait et ensuite Dieu a retiré Sa miséricorde.
    Les théologiens ont un nom pour cela. Ils ont en fait un nom pour toutes choses. Ils appellent cela l'aveuglement judiciaire. Qu'est-ce que l'aveuglement judiciaire? Lorsqu'une personne refuse d'entendre, alors Dieu retire Sa miséricorde et ensuite elle ne peut plus entendre. Lorsqu'une personne refuse de voir, alors Dieu retire Sa miséricorde et ensuite elle ne peut plus voir. Lorsqu'une personne endurcit continuellement son coeur devant Dieu, alors Dieu retire Sa miséricorde et ensuite elle est continuellement endurcie. C'est pour cela qu'Hébreux 3:7-8 nous avertit: « Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos coeurs. » C'est à cause de l'aveuglement judiciaire. L'aveuglement judiciaire est une chose terrible, c'est le jour où Dieu retire Son influence, Sa miséricorde, Son attirance, Son appel. En lien avec cela j'aime Proverbes 29:1: « Un homme qui mérite d'être repris, et qui raidit le cou, sera brisé subitement et sans remède. »
    Vous voyez, Paul a sélectionné une parfaite illustration. Parce que tout le monde connaissait Pharaon. Ils ont pu se mettre à la place de Pharaon. Ils disaient: « Oui, Pharaon a été endurci, Pharaon a endurci son coeur. » Mais vous savez ce que Paul a dit ensuite? Il a dit: « Israël, tu es Pharaon. » Il les appelle Pharaon. Ils connaissaient très bien l'histoire de Pharaon, et quel choc cela a été lorsque Dieu a dévoilé cela. Regardez le verset 10: 21: « Mais au sujet d'Israël, il dit: J'ai tendu mes mains tout le jour vers un peuple rebelle et contredisant. » Dieu montrait de la miséricorde à Israël, de la même façon qu'Il en a montré à Pharaon. Les versets 11: 7-8 disent: « Ce qu'Israël cherche, il ne l'a pas obtenu, mais l'élection l'a obtenu, tandis que les autres ont été endurcis, selon qu'il est écrit: Dieu leur a donné un esprit d'assoupissement, Des yeux pour ne point voir, Et des oreilles pour ne point entendre. » Israël disait: « Dieu ne peut pas nous rejeter, ce n'est pas juste. Dieu n'est pas équitable. » Paul répond: « Qu'est-ce que toute cette discussion au sujet de la justice? Dieu a montré Sa miséricorde envers vous pendant 6000 ans. Il a tendu Ses mains tout le jour vers un peuple rebelle et obstiné, et vous avez continuellement rejeté Sa miséricorde, et rejeté et rejeté, et ce qu'Il a fait à Pharaon, Il l'a également fait envers vous. » Dieu a retiré Sa miséricorde et l'aveuglement judiciaire est tombé sur la nation et maintenant elle sera aveugle, maintenant elle sera endurcie.

LES VASES D'ARGILE MONTRENT QUE DIEU UTILISE DES INSTRUMENTS INDIGNES

    Il y a un quatrième argument que Paul a anticipé de la part des juifs. Si Dieu est Celui qui retire Sa miséricorde et Celui qui donne l'aveuglement judiciaire alors ils ont raisonné en eux-mêmes en disant: « Mais comment peut-Il nous blâmer-nous? Ce n'est pas notre faute. C'est Sa responsabilité, pas la nôtre. C'est Dieu qui nous a fait de cette façon, c'est Lui qui l'a fait. Comment peut-il nous tenir pour responsables? » La quatrième illustration commence au verset 9:19: « Tu me diras: Pourquoi blâme-t-il encore? Car qui est-ce qui résiste à sa volonté? » Ils ne se sentent pas responsables. Cette fois l'apôtre Paul va dans le livre de Jérémie au chapitre 18 pour chercher son illustration avec le vase et l'argile. J'aimerais à nouveau vous le redire, ne vous perdez pas dans l'illustration et ne manquez pas le point qu'il veut souligner. Cette illustration avec les vases et l'argile, avec le vase de colère et le vase de miséricorde est si visuelle et si forte qu'habituellement notre pensée se concentre là-dessus.
    Superficiellement il semblerait que Dieu dise la chose suivante: « Je fais ce que je veux avec mon vase. Vous ne pouvez pas me donner des ordres je suis le potier. Si je désire faire un Hitler, je ferai un Hitler. Vous ne pouvez pas m'arrêter. Si je désire faire un Antichrist, je ferai un Antichrist. Vous ne pouvez pas m'en empêcher. Je suis le potier, j'ai le droit de faire des criminels, de faire des voleurs ou des violeurs. Je peux faire des hommes et des femmes violents. Je peux faire des vases d'honneur et les destiner à la miséricorde et des vases de colère et les destiner à la perdition. Et ils n'ont pas le choix. » C'est ce que vous voyez si vous ne regardez que l'illustration, sans voir le vrai sujet. Mais ce n'est pas pour cela que Paul a utilisé ces versets. Ce n'est pas ce qu'il veut prouver et ce qu'il veut dire. C'est ce genre de déformation de l'illustration qui apporte tellement de confusion dans ce chapitre. Vous ne pouvez pas rendre Dieu responsable du péché, et de nos mauvaises actions. Il ne s'agit pas de Le blâmer à cause de nos responsabilités.
    J'admets qu'il y a certains versets qui semblent enseigner que Dieu dans Sa souveraineté sauve ceux qui devraient être damnés. Mais jamais, ni ici, ni nulle part ailleurs, vous ne trouverez un passage qui suggère ou enseigne que Dieu dans Sa souveraineté condamne ceux qui devraient être sauvés. Vous ne trouverez jamais une telle chose dans la Parole de Dieu. Je me souviens, lorsque j'étais étudiant à l'institut biblique Moody, j'avais un copain de chambre qui venait du sud profond, et nous avions une chose en commun, nous étions tous les deux recalés. Nous avons souvent prié ensemble au sujet de nos études. Je me rappelle qu'une fois cet ami a reçu un A, à son examen. Cela a été une grande nouvelle pour tous les deux. Je me rappelle lorsqu'il est venu dans la chambre, il était si content et il a dit: « Ed, aimerais-tu prier avec moi, et remercier le Seigneur pour ce A? J'ai eu un A et je suis si heureux. » Nous nous sommes donc assis à côté de notre lit et nous avons prié. Il priait à voix haute et je priais dans mon coeur. Mais au milieu de sa prière il a crié: « Hé! attends un instant comment se fait-il que si je reçois un A, tu en reçoives la gloire? Et que si je reçois un F, c'est moi qui doive en subir les conséquences. » Cela a mis fin à notre réunion de prière... Je peux vous dire qu'il y avait dans cette parole davantage de bonne théologie que dans ce que nous savions à l'époque.

SI VOUS ETES SAUVES C'EST A CAUSE DE DIEU, SI VOUS ETES PERDUS 
C'EST DE VOTRE FAUTE

    Pensez à cela. Si vous êtes sauvés c'est grâce à Dieu, si vous êtes perdus c'est de votre faute. C'est exactement l'enseignement de la Bible. Je ne peux pas dire que je sais comment mettre tout cela ensemble, je ne comprends pas tout. En tout cas le point au sujet du vase et de l'argile n'est pas là pour dire que Dieu peut faire des personnes pour ensuite les condamner et faire d'autres personnes et ensuite les sauver. Ce n'est pas de cela dont il parle. Voici le point, après l'aveuglement judiciaire, vous pouvez déterminer si vous allez être un vase d'honneur ou un vase de colère. Et vous pouvez changer cela d'une semaine sur l'autre. Vous me direz: « Mais d'où tiens-tu cela? » Je le tiens de Timothée. Regardez quelques instants 2 Timothée 2:19-21: « Néanmoins, le solide fondement de Dieu reste debout, avec ces paroles qui lui servent de sceau: Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent; et: Quiconque prononce le nom du Seigneur, qu'il s'éloigne de l'iniquité. Dans une grande maison, il n'y a pas seulement des vases d'or et d'argent, mais il y en a aussi de bois et de terre; les uns sont des vases d'honneur, et les autres sont d'un usage vil. Si donc quelqu'un se conserve pur, en s'abstenant de ces choses, il sera un vase d'honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne oeuvre. » Chaque fois que vous vous repentez, vous êtes transformés d'un vase de colère en un vase d'honneur. Ce n'est pas Dieu qui le fait, c'est vous lorsque vous vous mettez en règle devant Dieu.
    Revenons maintenant à Romains. On a vu que Pharaon a dit: « Non, non, non! » Et finalement Dieu a retiré Sa miséricorde et maintenant Pharaon est endurci. Voici la question, est-ce que Dieu peut l'utiliser après lui avoir retiré sa miséricorde? Maintenant qu'il est un vase de colère, préparé pour la destruction, est-ce que Dieu peut l'utiliser? Est-ce que Dieu peut prendre cet instrument indigne et en faire quelque chose de bien, une fois que le vase est endurci et obstiné? Voilà la question? La réponse est sans aucun doute, oui Il le peut. Dieu ayant utilisé Pharaon pour ouvrir les yeux d'Israël pour connaître leur Dieu, je ne pense pas qu'il l'ait fait, mais Israël aurait pu dire: « Merci Pharaon, tu nous as montré tant de choses sur Dieu. Nous avons vu davantage de choses à cause de ton obstination, parce que tu es si dur. Nous avons vu plus de Dieu que ce que nous en avions jamais rêvé. Si tu n'avais pas été là, nous n'aurions jamais vu Sa main se manifester comme elle l'a fait. Nous n'aurions pas vu Sa puissance, nous n'aurions pas vu Sa merveilleuse sagesse et Sa grande fidélité. Merci Pharaon pour ce que tu as fait. » Israël savait que Dieu a utilisé Pharaon et Ils ont été bénis parce que Dieu a utilisé Pharaon.
    Le verset 9:17 dit: « Car l'Écriture dit à Pharaon: Je t'ai suscité à dessein pour montrer en toi ma puissance, et afin que mon nom soit publié par toute la terre. » Le verset 9:22-23 dit: «Et que dire, si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère formés pour la perdition, et s'il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu'il a d'avance préparés pour la gloire? » Le potier a des droits même sur les vases qui l'ont rejeté, c'est cela le point. Le potier a le droit d'utiliser cela pour sa gloire, et pour apporter des bénéfices aux autres, même si c'est ensuite fichu. Regardez ce que Paul fait. Il dit: « Israël, tu es un Pharaon national. J'ai manifesté de la miséricorde envers toi, et tu as dit: Non, non, non. Maintenant je retire ma miséricorde et tu t'endurcis. Maintenant Israël que tu es un vase de colère et que tu as été mis de côté, Dieu va faire avec toi ce qu'Il a fait avec Pharaon. Il va t'utiliser pour être une bénédiction pour les autres. » Considérez encore ces versets:
Verset 9:25: « Selon qu'il le dit dans Osée: J'appellerai mon peuple celui qui n'était pas mon peuple, et bien-aimée celle qui n'était pas la bien-aimée; et là où on leur disait: Vous n'êtes pas mon peuple! ils seront appelés fils du Dieu vivant. »
Versets 10:19-21: « Mais je dis: Israël ne l'a-t-il pas su? Moïse le premier dit: J'exciterai votre jalousie par ce qui n'est point une nation, je provoquerai votre colère par une nation sans intelligence. Et Ésaïe pousse la hardiesse jusqu'à dire: J'ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas, Je me suis manifesté à ceux qui ne me demandaient pas. »
Verset 11:11: « Je dis donc: Est-ce pour tomber qu'ils ont bronché? Loin de là! Mais, par leur chute, le salut est devenu accessible aux païens, afin qu'ils fussent excités à la jalousie. »
Versets 11:30-31: « De même que vous avez autrefois désobéi à Dieu et que par leur désobéissance vous avez maintenant obtenu miséricorde, de même ils ont maintenant désobéi, afin que, par la miséricorde qui vous a été faite, ils obtiennent aussi miséricorde. »
    Israël pouvait aller chez Pharaon et dire: « Merci Pharaon, j'ai vu Dieu à travers toi. » Et de la même façon chaque chrétien peut aller vers Israël et dire: « Merci Israël, j'ai appris Dieu à travers toi. C'est à travers ton rejet, à travers ta mise à l'écart, que j'ai été inclus et que j'ai été amené. » J'ai mis ma confiance dans le Seigneur pour la première fois en 1958, cela fait maintenant 31 ans. (Ce message a donc été donné en 1989. NdT) J'ai vu un peu de Christ en 31 ans, mais je peux remercier Israël de la même façon qu'eux pouvaient remercier Pharaon. Ils sont un Pharaon « national. » Toutes les bénédictions que nous avons le sont parce que Dieu a mis Israël de côté et maintenant un peuple qui n'était pas le peuple de Dieu est devenu Son peuple. Par cette merveilleuse illustration la bouche d'Israël a été fermée, Dieu était sur le point de leur dire, c'est terminé, vous avez été mis de coté.
    Rien n'a changé, il a toujours été question d'une semence spirituelle. Rien n'a changé, cela a toujours été par la grâce et non par les œuvres. Rien n'a changé, cela a toujours été en répondant à la miséricorde de Dieu. Rien n'a changé, Dieu utilise toujours des instruments indignes. Et maintenant Israël entend qu'ils vont être mis de côté. La fin du chapitre 9, nous dit pourquoi. C'est parce qu'ils n'ont pas recherché Dieu par la foi. Ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. J'espère que cela vous aide au moins à voir de quelle façon ces illustrations ont été sélectionnées par Dieu le Saint-Esprit pour répondre au besoin d'Israël. Dans notre prochaine leçon, nous verrons notre relation par rapport à l'Israël national et spirituel. Ce sont de grandes et merveilleuses vérités que nous avons besoin de comprendre.

    Prions: Père nous Te remercions à nouveau pour Romains 9, non pas pour ce que nous pensons que cela signifie, mais pour tout ce que Toi Tu sais que cela signifie. Seigneur, nous voyons ce grand apôtre et son cœur qui bat et combien il aime sa nation. Nous voyons également notre propre cœur et nos parents, et nous désirons également avoir cet amour qu'il avait. Seigneur, nous voyons comment nous avons été bénis par Ta providence et le fait que tu as mis de côté Israël en tant que canal de rédemption. Tout ce que nous avons de spirituel nous est venu de cette manière. Combien nous sommes reconnaissants. Seigneur, si leur rejet est notre bénédiction, que sera leur réintégration? Combien nous nous réjouissons pour ce jour. Merci Seigneur de manifester ces principes dans nos vies. Au nom de Jésus. Amen.

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