19
Les gens de la ville dirent à Élisée: Voici, le séjour de la
ville est bon, comme le voit mon seigneur ; mais les eaux sont
mauvaises, et le pays est stérile.
20
Il dit :
Apportez–moi un plat neuf, et mettez–y du sel.
Et ils le lui apportèrent.
21
Il alla vers la source des eaux, et il y jeta du sel, et dit :
Ainsi parle l'Éternel : J’assainis ces eaux ; il n’en
proviendra plus ni mort, ni stérilité.
22
Et les eaux furent assainies, jusqu’à ce jour, selon la parole
qu'Élisée avait prononcée.
Nous
allons méditer à nouveau sur la symbolique du sel. Ce sel dont nous
devons être salés de feu. (Marc 9.49) Dans ce passage du deuxième
livre des Rois, la Parole nous décrit un miracle permanent. Cette
source existe toujours, elle se trouve à environ deux kilomètres de
la Jéricho actuelle. Nous avons une riche leçon à retenir de ce
récit.
Jéricho
a été la première ville conquise. Sa conquête était la clef
pour pénétrer dans le pays promis. C’était une ville prospère
et il n’est pas mentionné que l’eau soit mauvaise et le pays
stérile. Le jugement de Dieu sur les Cananéens commence par la
prise de Jéricho. Israël est devenu le bras de Dieu pour exercer le
jugement sur cette nation dont Jéricho est la première étape.
Lorsque la ville a été conquise et vouée à l’interdit par le
peuple sur l’ordre de l'Éternel, Josué fit ce serment sous l'autorité du Saint-Esprit :
Maudit
soit devant l'Éternel l'homme qui se lèvera pour rebâtir cette
ville de Jéricho ! Il en jettera les fondements au prix de son
premier–né, et il en posera les portes au prix de son plus jeune
fils. (Josué 6.26)
Plus
tard, bien plus tard, (environ 5 siècles) au temps du roi Achab, un
homme de Béthel nommé Hiel a rebâti cette ville. Il est fort
possible que cet homme connaissait la malédiction qui pesait sur cette
ville. Malgré cette malédiction, il a rebâti la ville et ses fils
ont subi les effets de celle-ci. Nous lisons dans le premier livre
des Rois au chapitre 16 verset 24 :
De
son temps, Hiel de Béthel bâtit Jéricho ; il en jeta les
fondements au prix d'Abiram, son premier–né, et il en posa les
portes au prix de Segub, son plus jeune fils,
selon la parole que l'Éternel avait dite par Josué, fils de Nun.
Les
paroles qui sont prononcées de la part de l'Éternel par les
prophètes sont inscrites dans les cieux. Elles se réalisent
toujours car c’est la volonté de Dieu qui s’est exprimée par la
bouche de Ses serviteurs. Cette ville a été rebâtie sur le
fondement de la malédiction que Josué a proclamée sur celle-ci.
Nous voyons un autre résultat de cette malédiction : la
stérilité pour la terre, les bêtes et les hommes. La source est
mauvaise, l’eau est malsaine. Une source d’eau saine, pour un
endroit où vivent des hommes, est nécessaire afin que la vie soit
possible. Comme les eaux sont mauvaises, la terre devient stérile
et si des personnes veulent semer, leurs cultures ne peuvent
qu’avorter. Le bétail, lui non plus, ne peut pas vivre sans l’eau.
C’est la mort assurée de cette ville, pour cet endroit. Nous
pouvons penser que cette stérilité s’étend aussi aux hommes. La
vie existe en cet endroit, et elle ne peut pas se développer
correctement. C’est l’avortement qui règne en ce lieu à cause
de la malédiction prononcée par Josué. Si cette malédiction a été
prononcée sur cette ville c’est sous l’autorité et la décision
de l'Éternel. Il faut une autre intervention divine pour lever la malédiction.
La
ville a été rebâtie sous le règne d’Achab, ce roi qui a fait
plus encore que tous les autres rois qui étaient avant lui, pour
irriter l'Éternel. Il s’est marié à Jézabel fille du roi des
Sidoniens, de sinistre réputation. Nous savons la profondeur de la haine de cette reine
envers ceux qui sont restés fidèles à l'Éternel, surtout aux
prophètes, qu’elle chasse pour les tuer.
C’est
dans ce temps troublé que Hiel a rebâti Jéricho. Dieu a permis
tous ces évènements afin de pouvoir manifester Sa gloire à salut
pour cette ville et malgré ce temps troublé. Il démontre qu’en
toute circonstance et malgré la désobéissance de son peuple, Il
reste fidèle à son alliance. Sa gloire va éclater à Jéricho par
l’assainissement des eaux. C’est un rayon de soleil parmi ces
temps troublés. Un miracle permanent va se produire !
Voici
d’autres traductions de ce verset 19
Les
gens de la ville dirent à Élisée : « l’emplacement de
la ville, certes est agréable comme mon seigneur le voit, mais les
eaux sont mauvaises et le
pays souffre d’avortement. »
(Osty)
Les
homes de la ville dirent à Elisha : « Voici donc le site
de la ville ; il est bien comme mon adôn le voit ; mais
les eaux sont mauvaises et la
terre désenfante. »
(Chouraqui)
Or
les habitants de Jéricho dirent à Élisée : « le séjour
de cette ville est agréable comme mon seigneur le voit ; mais
l’eau
y est malsaine et le sol meurtrier. »
(Rabbinat français)
La
mort est dans cette ville, car sa source, ses eaux, sont mauvaises.
Elles sont sous la malédiction de l'Éternel, dite par Josué. Les
fils des prophètes vivent aussi dans cette ville. Leur
présence a permis la visite d'Élisée. Les fils des prophètes
ayant insisté pour essayer de retrouver Élie, l’homme de Dieu,
Élisée, arrive vers les fils des prophètes.
Ces
fils des prophètes peuvent représenter symboliquement l'Église.
Les gens de la ville viennent vers Élisée et lui disent leur
préoccupation au sujet de l’eau. Ils exposent simplement leur
problème car la malédiction agit sur la ville.
Élisée
peut représenter la parole prophétique qui se trouve au milieu de
cette Église. Nous lisons dans Apocalypse 19.10b : ‘’le
témoignage de Jésus est l’esprit de la prophétie.’’
L'Église est armée pour être la guérison des eaux du lieu où
elle vit. Les eaux de la ville sont mauvaises. Je pense à tout ce
qui inonde, à travers les médias, la pensée et le cœur des gens.
Ils sont abreuvés sans cesse de toutes sortes de poisons nocifs.
Esaïe
a prophétisé en ces termes
‘’Malheur
à ceux qui tirent le mal avec les cordes du vice, et le péché
comme avec les traits d’un chariot’’ (Esaïe 5.18)
‘’Malheur
à ceux qui appellent le mal bien et le bien mal’’ Qui changent
les ténèbres en lumière et la lumière en ténèbres. Qui changent
l’amertume en douceur et la douceur en amertume.’’ (Esaïe
5.20)
Le
mal est décrit de façon très concrète par ce prophète. Dans ces
temps que nous vivons, nous sommes en plénitude de ce qui est écrit
par Esaïe. Au nom de l’amour, les hommes trouvent bien le fait que
l’homosexualité soit reconnue comme une vie "d'amour" naturelle. Les
manipulations génétiques, la légalisation de l’avortement etc
sont considérées comme une avancée majeure dans l’accomplissement
de l’homme et son émancipation, sa liberté. C’est l’homme qui
décide de ce qui est bien et de ce qui est mal. Chaque fois que la
science fait des progrès sur des sujets sensibles comme les
manipulations génétiques, des commissions d’éthique se
réunissent. Elles doivent déterminer jusqu’à quelle limite est
permises ces manipulations sur la vie humaine qui se trouve dans ces
embryons. Evidemment, le curseur est poussé toujours plus loin de la volonté de Dieu.
Dans
différents pays les homosexuels peuvent se marier, avoir des enfants
etc. Tous ceux qui s’élèvent contre cet état de fait sont
traités de rétrogrades, "d'homophobie", de gens moyenâgeux, d’ennemis du progrès
et du bien être de l’humanité etc. Le bien est mal et le mal est
bien. Hélas, la malédiction de Dieu est sur cette société.
Cette
société aux eaux corrompues a besoin de ce plat neuf (ou vase ou
écuelle selon les traductions) et de ce sel, pour assainir ces eaux
stériles et nauséabondes qui donnent la mort. Nous savons que le
sel est le symbole de l’alliance, le fruit du jugement de Dieu sur
la chair, de la malédiction et de la stérilité (Abimélek a rasé
Sichem et a répandu du sel sur la ville Juges 9.45) Un chrétien
doit être salé de feu et doit avoir ce sel en lui (Marc 9.49-51)
Nous
sommes ce sel de la terre. C’est notre Seigneur qui l’a affirmé.
Ce sel est en nous chaque fois que nous nous détournons de ce qui
plait à notre homme naturel, pour vivre selon le nouvel homme en
Christ que nous sommes. C’est le jugement sur nos actions
contraires à la volonté de Dieu et l‘abandon de celles-ci,
au profit de celles de l’Esprit, qui fait de nous ce sel de la
terre. ‘’ C’est l’enseignement de Romains 8 :
1
Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en
Jésus–Christ.
2
En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus–Christ m'a affranchi
de la loi du péché et de la mort.
3
Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans
force, –Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à
cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle
du péché,
4
et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui
marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit.
5
Ceux, en effet, qui vivent selon la chair, s’affectionnent aux
choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l’esprit
s’affectionnent aux choses de l’esprit.
6
Et l’affection de la chair, c’est la mort, tandis que
l’affection de l’esprit, c’est la vie et la paix ;
7
car l’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce
qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut
même pas.
8
Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu.
9
Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l’esprit,
si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un n’a
pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas………
13
Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par
l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez,
14
car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de
Dieu.
Ces
quelques versets nous montrent très clairement que par
l’Esprit
nous pouvons faire mourir les actions de la chair et non pas par
notre propre force ou volonté. C’est l’obéissance à l’Esprit
en nous, qui nous permet de faire mourir ces actions du corps,
contraires à la volonté de Dieu. Ainsi, nous sommes des fils et
filles de Dieu. Nous retrouvons ici, les fils des prophètes que nous
pouvons mettre en parallèle avec fils de Dieu. Nous sommes tous,
issus du Prophète, celui annoncé par Moïse (Deutéronome 18.15),
qui est notre Seigneur Jésus-Christ. Nous devenons ce plat neuf rempli du sel de la sanctification.
Le
sel, qui est produit par la mort des actions de notre corps, est,
pourrait-on dire le symbole, le résultat de notre nouvelle vie en
Christ. C’est l’image de la vie éternelle, la vie du Seigneur en
nous par Son Esprit.
Cette
nouvelle vie en nous représentée par ce sel, qui en est le fruit, ne
peut être contenue que dans un vase neuf. Si quelqu’un est en
Christ, il est une nouvelle créature ou nouvelle création selon les
traductions. (2Corinthiens 5.17) Je crois que ce vase est cette
nouvelle création que nous sommes en Christ, mais de façon
collective. Le vase neuf est l’image de l'Église qui se réunit
dans un quartier. Elle a en elle, si elle obéit à l’Esprit de
Dieu, le sel qui est le remède aux eaux polluées de cette ville.
Si
nous vivons conformément à la parole de Dieu, nous allons sûrement
interpeller ces personnes. Elles peuvent venir vers nous et par ce
vase rempli de sel que nous sommes, nous avons la capacité spirituelles de les assainir dans leur mode de
vie, de penser, d’agir. Cela de manière permanente. C’est notre
témoignage de vie différente qui doit toucher ces personnes et les
attirer vers nous, Église de quartier. Comme à Jéricho, nous
devons répondre à leur attente en assainissant leurs eaux par la
parole de vie, si nous sommes ce vase neuf plein du sel du jugement
sur nos vies.
Si nous comparons ce texte avec une Eglise dans un lieu, nous voyons que
c’est la coopération entre les habitants de la ville et les fils
des prophètes qui permet l’assainissement des eaux. Il est très
important de le souligner. Les fils des prophètes ne se sont pas
imposés, mais ils ont, avec Élisée, répondu à l’attente des cœurs des habitants de la ville. La parole de Dieu, non seulement assainit les eaux de
la ville, mais elle redonne la fertilité.
La
permanence de ce sel qui représente nos vies sanctifiées est
nécessaire pour garder ces eaux pures. Il est la garantie de
l’assainissement de ceux qui boiront de cette nouvelle eau
assainie. Jésus a dit dans Jean 7 :
38
Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son
sein, comme dit l'Écriture.
39
Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient
en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus
n’avait pas encore été glorifié.
Pour
que ces fleuves d’eau vive coule de notre sein, notre sein doit
être purifié de tout ce qui le pollue. Ces eaux vives sont le
symbole du Saint-Esprit comme le dit Jean, au verset suivant. Le
Saint-Esprit ne peut pas habiter dans des cœurs pollués et mélangés
et dans lesquels stagnent des eaux de la ville. Notre marche dans la
sanctification nous permet d’être rempli de ce sel, symbole de
l’alliance de Dieu et de purification de nos œuvres mortes.
Nous
pouvons assainir ces eaux qui polluent les personnes de notre
quartier, par le fleuve de l’Esprit qui passe à travers nous, pour
donner la vie et la pureté à ceux qui recherchent ces choses.
Les habitants de Jéricho ont su où aller pour le secours. Les fils des prophètes ainsi que le prophète Elisée était un témoignage suffisant pour que les habitants de la ville sachent où aller pour la délivrance. Notre vie individuelle et collective doit être une interpellation puissante pour que nos concitoyens sachent où venir pour recevoir la réponse et la solution à leur problème.
Les habitants de Jéricho ont su où aller pour le secours. Les fils des prophètes ainsi que le prophète Elisée était un témoignage suffisant pour que les habitants de la ville sachent où aller pour la délivrance. Notre vie individuelle et collective doit être une interpellation puissante pour que nos concitoyens sachent où venir pour recevoir la réponse et la solution à leur problème.
jcb
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