Le
texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La
forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés
pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour et bienvenue dans notre neuvième leçon sur cette merveilleuse épître aux Romains.
Prions: Père, nous entrons dans Ta parole pour que Tu nous fasses la grâce de saisir le Seigneur Jésus d'une manière rafraîchissante. Nous prions que Tu nous aides à Le voir Lui à travers le brouillard et que nous puissions saisir ce qu'il y a sur Ton coeur. Délivre-nous des simples faits froids, des idées des hommes et conduis-nous à mieux connaître le Seigneur. Nous Te remercions par avance de ce que Tu vas nous guider. Nous Te prions dans le nom de Jésus. Amen.
Nous sommes arrivés à la deuxième grande section de ce merveilleux livre. Il est important de nous remémorer que le livre de Romains ne traite pas du sujet du salut. Ce n'est pas, à proprement parlé, son message. Le livre de Romains nous montre le Seigneur Jésus comme notre Sauveur complet. Si vous lisez le livre de Romains les yeux fixés sur le salut, aussi grand et merveilleux soit-il, vous « raterez » Dieu. Vous allez manquer ce que Dieu a sur le coeur. De très nombreuses personnes se sont accoutumées à considérer, dans le livre de Romains, le salut comme une chose, comme quelque chose que Dieu nous donne en dehors de Christ. Cela devient alors un dogme, une doctrine ou juste un crédo. Le salut n'est certainement pas cela. Une des raisons pour laquelle les gens approchent le salut sous cet angle est que le Saint-Esprit, à travers Paul, nous montre dans Romains à quel point Jésus sauve complètement. En nous montrant cela, Il nous rend attentifs au trois temps du salut - le salut passé qu'Il appelle la justification, et qui est le salut de la culpabilité et de la sanction du péché - le salut présent qui est la sanctification à savoir la délivrance de la puissance et de la domination du péché et le salut futur qu'Il appelle la glorification et qui est le salut de la présence même du péché. Je pense qu'il est légitime d'étudier le salut et de considérer tous ces temps, mais sans les séparer de Jésus Lui-même. Vous ne pouvez pas regarder au salut en dehors de notre Seigneur Jésus-Christ. Christ EST le Salut. Il n'y a pas de salut en dehors de Christ. Il n'est pas seulement le Salut. Il est le Salut complet. L'unique raison pour laquelle les chrétiens peuvent expérimenter tous les aspects du salut est parce que Jésus est si merveilleux. Il est simplement un Sauveur merveilleux et parfait. Par conséquent si vous ne voyez que le salut dans Romains, vous avez manqué l'essentiel parce que le message de Romains, c'est le Seigneur Jésus.
Avant de reprendre là où nous nous étions arrêtés, laissez-moi vous rappeler à nouveau le plan que nous suivons pour l'étude de Romains. Nous avons nommé les cinq premiers chapitres « l’œuvre achevée. » En effet, dans ces cinq chapitres, Dieu nous présente notre Seigneur Jésus comme étant Celui qui est mort, qui a été enseveli et qui est ressuscité pour notre justification. Tout le message de la justification est basé sur l’œuvre achevée de Jésus. Ici, Il est présenté comme Celui qui est ressuscité des morts. Ensuite nous avons appelé les chapitres 6 à 8, « l’œuvre inachevée. » Nous expliquerons pourquoi lorsque nous irons dans ces chapitres, c'est parce que ces chapitres nous montrent le temps présent de notre salut.
Ces chapitres nous présentent Jésus en tant que notre sanctification. Les chapitres 6 à 8 présentent Christ comme Celui qui est dans nos cœurs par le Saint-Esprit, pour nous délivrer du péché. Ensuite nous avons appelé les chapitres 9 à 11 « l’œuvre inachevée achevée. » C'est le temps futur de notre salut - la glorification. Cela nous parle de Christ sur le trône. Une méthode facile pour se souvenir du plan de Romains est de dire: les chapitres 1 à 5, c'est Christ sur la croix, les chapitres 6 à 8, c'est Christ dans mon cœur, et les chapitres 9 à 11, c'est Christ sur le trône. Mais tous ces aspects représentent Christ Lui-même. Ensuite, dans les chapitres 12 à 16, à la fin du livre, Dieu décrit pour nous à quoi ressembleront nos vies si nous embrassons un Sauveur complet. Ces chapitres décrivent un chrétien complet. Ce sont les résultats qui se manifestent lorsque l'on a saisi un Sauveur complet. C'est une section très pratique.
Nous avons terminé, dans nos précédentes études, de voir les chapitres 1 à 5, « l’œuvre achevée. » Nous en arrivons donc maintenant à cette merveilleuse section que forment les chapitres 6 à 8. Je ne sais pas dans quelle mesure vous êtes familiers avec ces chapitres de Romains, mais si vous les connaissez bien, vous devez probablement vous demander: «Mais par où faut-il commencer lorsque l'on aborde une portion tellement incroyable des Écritures? » Ces chapitres ont été appelés, et je pense que c'est justifié, l'évangile du chrétien - la bonne nouvelle pour le chrétien. Tout comme les chapitres 1 à 5 étaient une bonne nouvelle pour les pécheurs perdus, cette partie de Romains est une bonne nouvelle pour les pécheurs sauvés. Il y a réellement de bonnes nouvelles dans ces chapitres. Si vous faites un peu de recherches, vous verrez que quantités de choses ont été écrites sur cette section de Romains(1). Vous trouverez de nombreux livres qui traitent des chapitres 1 à 5, et il y a beaucoup de bons livres qui commentent ces chapitres. Par contre, lorsque vous en arrivez aux chapitres 9 à 11, il vous faudra chercher davantage, car il y a peu de livres écrits à leur sujet. Et ceux qui ont écrit ne l'ont pas toujours fait sous la lumière et la conduite de l'Esprit de Dieu. En fait, il y a de nombreuses « choses humaines » qui ont été écrites sur ces chapitres 9 à 11. Mais lorsque vous considérez les chapitres 6 à 8, des milliers de livres y ont été consacrés. William Graham Scroggie, un prédicateur écossais, a fait ce commentaire: « Romains 6 à 8 est le seul classique sur le sujet de la vie chrétienne présente. » Vous découvrirez que si cette section est si populaire, c'est en raison de son contenu si extraordinaire. Dans notre survol, nous avons décrit ces chapitres comme étant « le salut de la puissance et de l'esclavage du péché. » Qui n'aimerait pas étudier un tel chapitre sur ce sujet? Il parle d'être sauvé de la puissance du péché et de l'esclavage du péché. Ce sont réellement des chapitres très importants. Honnêtement, c'est un honneur pour moi de pouvoir examiner avec vous certaines des grandes choses qui sont montrées dans ces chapitres. Ce sont en effet des choses, très, très précieuses.
LES CHRÉTIENS ONT UNE ATTENTE EXAGÉRÉE DE CES CHAPITRES
Il me faut admettre aussi que je redoute un peu d'en arriver à cette section pour deux raisons. En effet, ces chapitres sont tellement incroyables qu'ils peuvent soulever un certain nombre de problèmes. Selon moi, la première raison est que le chrétien moyen attend trop des chapitres 6 à 8. Lorsque vous en arrivez à des chapitres comme ceux-ci, certains chrétiens se disent: « Bon, maintenant je vais prendre des notes comme un fou, de façon à comprendre cela une fois pour toutes, et ainsi, je vais saisir la vie victorieuse et tout ce qui est montré à son sujet. » Vous seriez effarés de voir toutes les lettres que je reçois de personnes qui ne s'intéressent pas à ce que j'ai dit sur Romains, à part sur les chapitres 6 à 8, ou qui veulent savoir quel livre je pourrais leur recommander sur ce sujet. Les gens du peuple de Dieu luttent avec le péché dans leur vie et ils veulent savoir ce qu'il y a sur le cœur de Dieu à ce sujet. Ils veulent savoir ce que Dieu a dit, ce que Dieu offre, quel est Son don pour nous rendre libres et nous libérer du péché que l'ont commet jour après jour. Ainsi lorsque nous allons avoir des études sur ces passages, nombreux sont ceux qui se disent: « Très bien, je vais finalement en recevoir toutes les clés - et cela va m'ouvrir un "pays de lait et de miel". Je vais faire très attention et je ne vais pas partir avant d'avoir obtenu la formule. Je vais prendre de nombreuses notes. Après tout cela, je pourrai être à la hauteur de tous les supers saints de l'histoire et je serai capable d'entrer dans les bontés du Seigneur à travers ce qui est contenu dans ces trois chapitres. » Hélas, si c'est là votre attente, préparez-vous à n'être pas satisfaits.
Je crois honnêtement, mais ne le prenez pas dans le mauvais sens, que l'on met trop l'accent sur les chapitres 6 à 8. Vous comprenez plus loin ce que je veux dire par là. On ne doit pas mettre excessivement l'accent sur aucun endroit de la Parole de Dieu. Hélas, l'accent mis sur ces chapitres est disproportionné par rapport au reste de la Bible, comme s'ils étaient davantage inspirés que le reste de la Bible. Toutes les parties de la Bible sont autant inspirées les unes que les autres. Il y a autant de Christ dans 3 Jean, dans 2 Pierre, dans Philémon qu'il y en a dans Romains 6 à 8. Je pense que nous avons parfois une vision caricaturale de la vérité, en portant toujours notre attention sur ce que Dieu a écrit dans Romains 6 à 8. C'est parce qu'il y un si grand cri dans le cœur du croyant moyen qui dit: « Je ne veux tout simplement plus pécher », et qu'il y a un désir désespéré de vivre une vie sainte et d'être libéré de la puissance du péché. C'est, je pense, la raison pour laquelle ces chapitres sont tellement appréciés, mis en avant et considérés de façon exagérée. Si vous pensez que dans notre petite étude, nous allons en arriver à quelque chose de nouveau, à quelque chose de différent, à une nouvelle clé, à une nouvelle formule que vous n'avez pas encore entendue auparavant, je pense que vous allez être déçus. Nous allons simplement suivre le cheminement du livre de Romains, ce qu'il y a sur le cœur de Dieu et faire comme si personne n'avait jamais rien écrit à son sujet. La question devant nous est: « Quelle est la révélation de Dieu sur Lui-même dans ces chapitres?
Il y a une seconde raison pour laquelle j'hésite en arrivant à cette section. Ce n'est pas uniquement parce que les gens en ont des attentes exagérées, mais également parce que les gens ont énormément étudié ces chapitres. Honnêtement, je ne connais pas de chapitres dans la Bible qui soient davantage matière à controverse que Romains 6,7 et 8. Il existe pratiquement autant de visions différentes de ces incroyables chapitres que de commentateurs. N'est-ce pas triste? Ce sont probablement les plus grands chapitres dans la Bible au sujet de la seconde étape de notre salut, qui nous montrent comment Dieu nous a donné, dans notre Seigneur Jésus, la grâce pour être délivrés de la puissance et de l'esclavage du péché, et le peuple de Dieu se déchire à son sujet. C'est incroyable, mais je pense que vous verrez tous les systèmes de théologie qui en sont sortis alors que nous parcourrons ces chapitres.
De nombreuses personnes ont décrit la lumière dont ils disposaient sur ces chapitres avec leurs propres phrases, et leurs propres mots en fonction de leur arrière-plan ou de l'école dont ils dépendaient. J'en ai étudié certains. Certains disent qu'il s'agit du chapitre sur la « vie victorieuse », sur la « vie abondante », sur la « vie crucifiée », sur la « vie plus haute », sur la « vie remplie de l'esprit », sur la « vie de soumission », sur la « vie de la nouvelle alliance », sur la « vie dans les lieux célestes. » Toutes les personnes qui prennent ces différentes positions - et qui appartiennent à différentes dénominations et mouvements - se basent sur Romains 6 à 8, pour souligner l'accent particulier qu'ils y voient. C'est incroyable pour moi de voir tant de personnes capables de prouver des points opposés en partant du même texte. Ils viennent et disent: « Voilà ce que la Bible enseigne et voici le texte qui le prouve. » C'est pourquoi je suis personnellement quelque peu nerveux d'enseigner ces choses parce qu'il est vraiment difficile de partir d'un « texte propre. » Ce que j'entends par là, c'est que les idées des hommes ont rendu les choses si confuses qu'il est difficile de venir à Romains 6 à 8 sans parti pris. Il y a tant de choses qui ont été dites et écrites à leur sujet que cela a contribué à une grande confusion. Je crois de tout mon coeur, que comme toutes les parties de la Bible, les chapitres 6,7 et 8 sont fondamentalement simples. C'est en fait aussi simple que la simplicité elle-même. Beaucoup de choses ont été rendues confuses et difficiles, parce que l'homme aime mélanger son propre raisonnement avec les Écritures et dire que cela est profond. C'est souvent ce que nous avons fait, et tout spécialement avec ces chapitres.
Ceci dit, à travers notre étude systématique de Romains, Dieu a fait en sorte que nous arrivions à partager ensemble à propos de ces chapitres. Nous ne l'avons pas planifié. Mais puisque nous parcourons la Bible, nous en sommes arrivés ici. Cela dit, je désire tout autant avoir la victoire que les chrétiens que je connais. Je ne veux pas manquer une seule des choses que Dieu a pour moi. Mais en même temps, je ne désire aucunement y « lire » quelque chose qui n'y soit pas, ou que quelqu'un d'autre dit y voir, mais que je n'ai pas reçu par une illumination de Dieu. Par conséquent ma prière, et la prière que je vous demande de faire avec moi, c'est que, tandis que nous en arrivons à ces incroyables chapitres, nous puissions avoir avec un regard honnête sur ce que Dieu dit, et l'exprimer avec les mots les plus simples, quelle que soit la lumière ou la révélation qu'Il peut nous donner. Je ne pense pas que l'on puisse attendre davantage que cela. Maintenant, il va peut être vous sembler que je ne semble pas très pressé d'en arriver à ces chapitres. Mais je le crois réellement, tant de choses ont été dites au sujet de ces chapitres, que nous devons faire quelques clarifications avant d'en examiner le contenu. J'aimerais commencer en Romains 6:1 et simplement commencer à partager avec vous, mais je crois réellement qu'il y a trop de confusion, aussi, si vous le permettez, j'aimerais d'abord vous présenter une vue d'ensemble de ces trois chapitres. J'ai besoin de vous donner un arrière-plan au sujet de des principales approches sur ces trois chapitres. Je pense que vous verrez les systèmes de théologie qui ont été construits autour. Essayons de rendre le tout aussi simple que possible.
Je ne veux juger personne qui prend l'une ou l'autre de ces approches. Ce n'est pas pour cette raison que je les mentionne. Je ne vais pas les condamner, je ne vais pas essayer de prouver ou de réfuter une position ou une autre. Mais je crois réellement que si nous voyons la façon dont les hommes ont approché ces passages, nous trouverons alors ce que je pense être le dénominateur commun. Cela ne contredit aucune de ces approches, mais plutôt les embrasse toutes. C'est une approche biblique, qui évite les controverses. Ensuite je pense que tout cela aura plus de sens pour vous lorsque nous commencerons à voir les chapitres 6,7 et 8. Si vous désirez un titre pour cette leçon, nous lui donnerons « l'approche biblique des chapitres 6,7 et 8. » Nous n'entrerons pas dans ces chapitres. Nous verrons juste comment les approcher. Nous commencerons à les étudier dans notre prochaine leçon.
Toutes les approches que je vais vous présenter sont d'accord sur l'accent prépondérant qui est mis dans ces chapitres. C'est-à-dire la sanctification. Tous sont d'accord sur ce point. Dans cette section, Dieu nous explique comment Il peut briser la puissance du péché dans nos vies. C'est le sujet de ces chapitres. Mais tous ne sont pas tous d'accord sur la façon dont Dieu le réalise, mais ils sont d'accord sur le sujet traité. Laissez-moi par conséquent vous indiquer plusieurs approches.
Premièrement de nombreux chrétiens approchent cette section en pensant que la sanctification n'est pas la justification. Que faut-il entendre par là? Ce que je veux dire, c'est qu'ils croient que la sanctification est aussi différente de la justification que l'est l'orient de l'occident, que le jour l'est de la nuit - ils pensent qu'elles sont deux choses bien distinctes. Ils pensent que Dieu nous donne la justification à un moment donné et qu'à un autre moment, Il nous donne la sanctification. Je pense que nous sommes tous familiers avec le nom de John Wesley. John Wesley a vécu au 18ème siècle et aussi loin que remontent les traces dans l'histoire de l’Église, John Wesley a été le premier à séparer justification et sanctification. Réalisez-vous ce que cela signifie? Cela veut dire que pendant 1700 ans, personne n'a jamais pensé - ou du moins ne l'a pas imprimé - que la justification et la sanctification étaient différentes. Avant, le salut était un. La justification était la racine, et la sanctification était le bourgeon et finalement le tout fleurissait dans la glorification. C'est un salut tout en un! Mais John Wesley est passé et a dit: « Non, ce sont deux choses différentes. »
Vous vous dîtes peut-être que je suis dur avec John Wesley en lui mettant tout cela sur le dos. Voici quel était son enseignement. Il disait: « Comme la sanctification n'est pas la justification mais quelque chose d'entièrement différent, il est possible, et c'est une tragédie, que certains chrétiens puissent être justifiés mais ne soient jamais sanctifiés. Ils ne saisissent jamais le don suivant. Ils prennent le premier don mais ne prennent jamais le second don. » Ainsi, dit-il, il est possible d'être justifié, d'être sauvé et de ne pourtant jamais avoir ce second don - la sanctification. En fait, il dit que vous pouvez être justifiés et mourir et ne jamais être sanctifiés car n'ayant pas ce second don.
Très bien, si la sanctification est différente de la justification, la question qui se pose est: comment la recevez-vous? La réponse de Wesley et de ses successeurs est: « De la même façon que vous êtes justifiés, par un simple acte de foi. Prenez le juste par la foi. C'est un don. Recevez-le simplement. C'est un acte séparé. Vous devez être sauvés et ensuite vous devez être sanctifiés par un simple pas de foi. » Ils enseignent que la justification vous rend justes devant Dieu. Et que la sanctification vous rend réellement justes devant Dieu, car elle s'occupe de la puissance du péché dans votre vie. Est-ce que vous voyez les impacts qu'impliquent cette division des choses et cette simple approche? Wesley dit que la sanctification et la justification sont différentes et qu'à tout moment, dans ma vie, par une simple foi je peux recevoir une « seconde conversion. » Je peux recevoir comme un don de Dieu, la sainteté - la sanctification, la puissance de Dieu pour m'amener dans une vie de victoire et de délivrance du péché.
Laissez-moi vous montrer ce qui a résulté de tout cela. Ils ne savaient pas comment l'appeler. Cela fut une telle surprise pour l’Église. Certaines personnes disent que John Wesley a eu la même position par rapport à l'église protestante que Martin Luther l'a eu par rapport à l'église catholique. Cela a été une telle réformation lorsque Luther s'est levé, et Wesley a causé le même genre de réformation et de transformation dans l’Église protestante du milieu du 18ème siècle. Ils ne savaient pas comment appeler cela. Par conséquent, à cette époque, ils l'ont appelé le « perfectionnisme. » Peut-être avez-vous lu dans les livres d'histoire qu'ils pensaient que l'on pouvait être parfait dans cette vie et que vous pouviez recevoir le don de la sanctification lorsque la puissance de Dieu venait dans votre vie et vous libérait du péché et de commettre des péchés. Bien entendu, il n'a pas fallu longtemps avant que l'expérience ne vienne contredire cette théologie. Lorsqu'ils ont vu que ce n'était pas exactement vrai, ils ont modifié leur enseignement en disant: « Nous ne voulons pas dire perfection lorsque nous parlons de perfection. Nous parlons d'une perfection imparfaite. En d'autres termes, vous pouvez avoir la victoire sur les péchés connus, pas sur tous les péchés. Ensuite alors que Dieu vous montre davantage de péchés, vous pouvez également avoir la victoire sur ces péchés. A tout moment dans votre vie, vous pouvez être entièrement libres de tous les péchés connus et conscients. »
De ce « perfectionnisme » est né un mouvement qui s'est répandu à travers toute l'Europe et l'Amérique. A cette époque, cela a été appelé le « mouvement de sainteté. » Il est directement sorti du perfectionnisme. Le « mouvement de sainteté » enseignait exactement la même chose. Il disait que la sanctification n'est pas la justification, et que ce sont deux expériences différentes. Chacune d'elle doit être expérimentée séparément. De ce «mouvement de sainteté » nous est ensuite venu « le mouvement de Pentecôte. » Ils enseignent exactement la même chose, c'est-à-dire qu'il y a deux expériences distinctes. Ils enseignent que la justification, c'est avoir une relation juste avec Jésus-Christ. Mais ils ont un peu changé par rapport à la sanctification. Ils ont reconnu que le Saint-Esprit était l'agent du processus de sanctification. Ainsi, ils ont commencé à mettre l'accent sur le donneur plutôt que sur le don. Ils disaient que c'était le Saint Esprit qui sanctifie. Ainsi, si la justification c'était être correctement relié à Jésus, la sanctification c'est être correctement relié à l'Esprit de Dieu. Tout cela s'est passé au milieu du 19ème siècle, et cette « chose » avait besoin d'un nom, parce que cela se propageait comme un mouvement. Comme l'accent était maintenant mis sur le Saint-Esprit, ils avaient besoin d'un nouveau nom. Pendant un certain temps, cela fut juste appelé « l’œuvre de grâce plus profonde. » A cette époque tout le monde entendait parler de « l’œuvre de grâce plus profonde », ils savaient que c'était une seconde expérience - la sanctification qui était faite par le Saint-Esprit. Plus tard ils ont renommé « l’œuvre de grâce plus profonde » en « seconde œuvre de la grâce », pour l'identifier plus clairement. Ensuite et parce que la Bible l'appelle bénédiction, ils l'ont appelé la « seconde bénédiction.» Ensuite pour mettre davantage l'accent sur la personne qui fait l’œuvre, ils l'ont appelé, et ce jusqu'à ce jour, le « baptême du Saint-Esprit. » Mais dans chaque cas c'est la même chose. Ils disent que la justification est différente de la sanctification. Ils disent que ce sont deux choses distinctes et que les deux sont reçues par la foi. Ils disent également que c'est le Saint-Esprit qui fait la seconde chose et que nous avons à l'accepter par une simple foi.
Alors que les groupes pentecôtistes se répandaient à travers le monde entier, une autre division est apparue dans la Pentecôtisme. On appela cela le « mouvement de la vie plus haute » ou le « mouvement de la victoire en Christ. » Ils croyaient également dans deux expériences mais ils présentaient le fait qu'il ne fallait pas en parler comme étant des choses séparées parce que l'on pouvait recevoir la justification et ensuite presque simultanément la sanctification par un autre acte de foi, sans qu'il y ait besoin de passer par une grande expérience de désert entre les deux et que vous n'avez pas à attendre longtemps dans votre vie. Par conséquent, ils disent que l'on peut les recevoir comme s'ils étaient presque un. Ils disaient que plutôt que de souligner le fait qu'ils sont deux, et plutôt que de souligner le fait que c'est le Saint Esprit qui fait le travail - comme il n'y a pas de jalousie dans la trinité - il fallait plutôt expliquer ce que c'était. Ainsi un tout nouveau mouvement apparut pour expliquer la victoire, la vie de repos et la vie de sainteté qui vient avec. Ce mouvement a été popularisé par la famille Smith, Robert Pearsall Smith et sa femme Hannah Whitall Smith. Charles Trumball et Robinson McQuiltin ont également contribué à ce mouvement à travers des conférences tenus à Princeton. La fameuse convention qui se tenait à Keswick vient de ce « mouvement sur la vie de victoire » et de nombreuses personnes ont commencé à croire et à suivre tout cela. A cette époque toute la société était inondée avec des livres sur la victoire, des tracts et des écrits. On en trouvait partout. Tout cela est basé sur le fait que la justification n'est pas la sanctification, et que ce sont deux choses distinctes.
Je n'essaie nullement de semer la confusion avec tout cela. Ce que je tente de dire, c'est: « Voyez-vous de quelle manière les idées préconçues que nous avons vont nous influencer dans notre lecture des chapitres 6 à 8? » Voilà ce que je veux souligner. Si c'est là votre arrière-plan, lorsque vous en arrivez aux chapitres 6 à 8, alors cela va influencer la façon dont vous les considérez. Vous voyez, ce qu'ils avaient à l'esprit c'est qu'elles étaient deux expériences distinctes. Ils disaient: « Les chrétiens n'ont pas besoin d'un remède mais de deux remèdes. Ils n'ont pas uniquement besoin de la justification, ils ont besoin de la justification et de la sanctification. » Voilà la première approche. Vous pouvez voir de quelle façon cela va affecter votre interprétation.
Inutile de vous dire qu'il existe d'autres interprétations et approches des chapitres 6 à 8 de Romains et parfois « c'est très chaud. » Certains commentateurs disent que la justification et la sanctification ne sont pas séparées. Ils disent que la sanctification et la justification ne sont pas deux choses différentes, mais que la sanctification est simplement un degré supérieur du salut. Ils pensent que lorsqu'un quelqu'un reçoit Jésus, il reçoit le salut aux « trois temps » - c'est-à-dire le salut passé, présent et futur. Ceux qui défendent cette approche accusent l'autre groupe d'être simplement des impatients. Vous pouvez voir pourquoi. Ils n'acceptent pas que l'autre groupe dise que la sanctification est un don spécial qui doit être reçu par une simple foi, à tout moment dans ma vie, en disant « Seigneur, je le demande maintenant par la foi » pour le recevoir instantanément. Ceux qui disent que c'est un processus deviennent nerveux lorsqu'ils entendent cela, ils disent qu'ils sont fainéants, qu'ils veulent tout d'un coup et qu'ils ne savent pas que la voie vers la sainteté est un long processus de croissance. Il y a donc une grande différence entre ces deux approches. Les premiers disent: « Je peux être saint et purifié instantanément, à tout moment, et réclamer la victoire de Dieu. » Les autres disent: « Non, vous devez grandir dans la sainteté. » Ce à quoi les premiers répondent: « Non, c'est écrit ici, vous êtes crucifiés avec Christ, vous êtes morts. Tout s'est accompli d'un seul coup. » Les seconds répondent: « Vous ne comprenez pas pourquoi il a choisi le mot crucifié. C'est la mort la plus lente qu'il soit possible de connaître. La crucifixion est en rapport avec la lenteur de la mort. Le vieil homme ne meure pas tout d'un coup. C'est un processus lent qui dure. » Ainsi ce second groupe enseigne que cela ne vient pas en un clin d'oeil mais que cela prend du temps, qu'il n'y a pas de raccourcis, mais qu'il faut des années et des années de vie avec Jésus-Christ. Ils disent que c'est un long processus de révélation, de conviction, de renouveau de la pensée et de changement des désirs. Frances Rivley Havegale qui a écrit de merveilleuses choses dit que le salut est l’œuvre d'un moment et également l’œuvre de toute une vie. Elle compare cela à l'achat d'un terrain. Elle dit que vous pouvez acquérir une propriété tout d'un coup, elle est à vous. Mais que vous ne la possédez pas jusqu'à ce qu'elle soit cultivée, et cela passe par un lent processus.
Vous voyez de quelle manière, cette seconde approche peut affecter votre vue des chapitres 6 à 8. Si je crois que c'est tout d'un coup, je vais l'approcher d'une certaine façon. Si je crois que ce sont deux façons, alors je dirai: « Ce sont deux choses distinctes. » De nombreux commentateurs ne saisissent pas vraiment ce que ce passage signifie. Tout ce que vous y trouvez, ce sont des désapprobations de l'autre école de pensée. Il n'y a que des combats les uns contre les autres. C'est une perte de temps de lire cela. Très bien, ayant dit cela, et comme si cela n'était pas suffisant pour nous embrouiller, certains ont pensé que si vous souhaitez comprendre la victoire, vous devez analyser l'objet de la victoire. Vous devez comprendre exactement le processus de ce qui ce passe, de ce que Dieu fait. Quelle partie de moi a la victoire et quelle partie ne l'a pas? Ils disent que pour comprendre la victoire, nous devons comprendre la nature de l'homme. Ainsi, il y a différentes écoles de pensée sur la nature de l'homme. Je ne vais pas vous occuper avec tout cela. Nous avons tous des idées préconçues, et lorsque nous arrivons à l’Écriture, nous y incorporons notre histoire, avec tout ce que nous avons entendu, ce que l'on nous a enseigné, et notre arrière-plan. Ce serait un miracle de Dieu si nous pouvions venir de façon objective à ce livre, venir « dégagé » devant Dieu sans y superposer nos traditions, notre arrière-plan, tout ce que nous avons entendu et toutes nos habitudes. Que Dieu nous délivre de cela et qu'Il nous emmène juste à la Bible.
Laissez-moi encore vous indiquer d'autres approches qui ont trait à ces chapitres. Je ne fais cela que pour que nous puissions ensuite les mettre de côté et en venir à l'approche biblique. La première approche est que certains pensent que vous ne pouvez pas comprendre la victoire à moins de comprendre que l'homme a deux natures. Selon cette façon de voir, les deux natures sont absolument antagonistes. Elles ont été nommées de différentes façons mais voici l'idée de base. L'homme pécheur a une nature pécheresse. Vous êtes nés avec une nature pécheresse. Lorsque vous acceptez le Seigneur Jésus, et que vous êtes sauvés, vous recevez une nouvelle nature qui vient dans votre cœur. L'ancienne nature est appelée le vieil homme, parfois le vieil Adam, le moi charnel ou parfois la chair. Cette nature est mauvaise et ne s'améliorera jamais. Ensuite, lorsque Christ par son Saint Esprit, vient en vous, Il ne change pas l'ancienne nature. Il vient et vit à côté de la première. Il est donc maintenant dans votre cœur, tout comme l'ancienne nature. Ils enseignent que la nature charnelle, est profondément mauvaise et ne peut jamais se mélanger avec la bonne. La nouvelle nature est profondément bonne et ne peut pas être liée au mal. La nouvelle nature n'a absolument pas d'effet sur l'ancienne nature. Voici comment tout cela fonctionne selon eux. Ils disent qu'entre ces deux natures, il y a la volonté. Ils disent que ce n'est pas une troisième nature, mais juste un choix. C'est simplement votre vrai moi. C'est cette volonté qui va alors décider qui des deux natures l'emportera dans votre vie.
Des tenants de cette théorie ont fait un tract, où ils représentaient les deux natures comme deux chiens. Le tract stipulait qu'il y avait deux chiens dans chaque cœur. Ils disaient que l'un était blanc et l'autre noir, parce qu'il y en avait un qui était gentil et l'autre méchant. Le méchant a des dents acérées et désire vous déchirer, et le gentil est sympathique et veut vous lécher la main. Ces deux chiens vivent dans votre cœur. Ce tract explique que votre victoire va dépendre de quel chien vous nourrissez. Si vous nourrissez le méchant chien, vous vivrez une vie de méchanceté et de violence, et si vous nourrissez le gentil chien, alors vous aurez la victoire.
Ils enseignent qu'il ne peut pas avoir d'améliorations et de changement de l'ancien moi, de l'ancienne nature. En effet il n'existe pas de « Société pour l'amélioration du vieil Adam. » Comme l'on ne peut pas y apporter de changement, ils proposent donc de supprimer, d'arrêter cette ancienne nature et la victoire consiste donc à la maintenir éloignée. Est-ce que Dieu a pourvu à un moyen pour limiter l'impact de cette nature? Ils disent que comme elle ne peut pas être améliorée, on peut lui résister, elle peut être réprimée et elle peut être maîtrisée par la nouvelle nature. Ils illustrent cela avec la loi de la gravité et la loi de l'aérodynamique. La loi de la gravité vous pousse vers le bas, vous ne pouvez pas changer cela. Mais vous pouvez utiliser une loi plus supérieure et plus forte qui peut la contrer. Ils disent que si vous vivez dans la puissance de la nouvelle loi, vous vivez au-dessus de la puissance de l'ancienne loi. Voilà pour ce qui en est de l'approche des deux natures. C'est l'approche que prend le mouvement « des Frères », et de nombreuses personnes qui ont écrit au sujet de « La Vie de victoire. » Tout ceci m'amène à nouveau à souligner le fait que nous sommes sur le point d'étudier un merveilleux passage des Écritures, qui nous dit à quel point la victoire est merveilleuse. Si vous croyez à ces deux natures, vous pouvez voir comment tout cela va affecter la lecture que vous ferez de ces chapitres.
Il y en a d'autres qui disent carrément que la théorie des deux natures est une hérésie, et que l'homme n'a pas deux natures, mais une seule. Ils disent que l'homme est juste un être, juste une personne. Ils disent que lorsque le Seigneur vient, Il remplit tout le corps. Ensuite, ils expliquent qu'il est vrai que cette nature est née dépravée, corrompue et vile et que même si elle ne manifeste pas toujours sa nature par le péché, le péché est là. Ils posent ensuite cette question: « Quelle genre de victoire, Dieu nous offre-t-Il? » Ils utilisent cette illustration: « J'ai délivré mon fils du vol en lui attachant les mains derrière son dos. » Ils demandent alors: « Est-ce que c'est une solution? » Ils répondent en disant: « Ce n'est pas la main qui vole, ce garçon a un problème dans son coeur. » Ensuite ils disent: « Quel est ce genre de victoire qui fait attacher les mains d'une personne dans son dos? Est-ce tout ce que Dieu fait pour vous lorsqu'Il vous donne la victoire? Vous donne-t-il simplement une sorte de pouvoir pour contrôler la manifestation de la dépravation? Est-ce qu'Il vous attache simplement les mains en disant: Je vais Te garder comme cela tu ne le feras pas, mais c'est toujours là. » Ils posent la question: « Est-ce que Dieu agit réellement sur la dépravation elle-même? Est-ce que Dieu me sauve du fait de péché? Ou est-ce que Dieu me sauve du péché? Est-ce qu'Il me sauve de ce que je fais ou de la nature qui produit ce que je fais? Est-ce que Dieu essaie simplement de m'attacher la main dans le dos de telle sorte que je ne puisse plus pécher? Ou est-ce qu'Il change mes désirs? En d'autres termes, est-ce que je m'améliore en connaissant Jésus toujours davantage? » Lorsque vous lisez des expressions telles que «saint », « pur », « conformé à son image », « transformé », « changé », est-ce que cela fait seulement référence à l'ancienne nature? Ou est-ce qu'il y a un changement qui prend place? Est-ce qu'il y a quelque chose qui se passe et qui rend cette personne plus sainte? Ils disent que « La justification est ce que vous faites, et la sainteté est ce que vous êtes. Vous ne pouvez pas faire des choses saintes. Vous devez être saints. Est-ce que Dieu nous rend saints, en améliorant réellement ce qu'il y a en nous? »
Le groupe qui pense que l'homme n'a qu'une seule nature utilise l'illustration de l'aimant. Ils disent: « La nature de l'homme est comme un aimant et alors que je connais davantage Christ, l'aimant devient de plus en plus faible, mais il m'attire encore. Même lorsque je meurs, même lorsque j'avance avec le Seigneur, je pécherai encore, je serai encore attiré. Mais Dieu fait tout de même quelque chose. L'aimant devient plus faible et Dieu me rend plus saint. » Voilà leur illustration. Il appelle ce concept « l'éradication. » Ils disent que Dieu éradique la vielle nature. Je ne désire pas rendre les choses plus confuses, mais j'aimerais que vous puissiez voir combien les chapitres 6 à 8 sont merveilleux, malheureusement ils ont été triturés de toutes les manières imaginables. C'est comme si chacun sortait une pile de feuilles différentes à partir du même chapitre. Alors qu'est-ce qui est correct? Les deux natures ou l'unique nature?
Voici maintenant le troisième groupe. Le troisième groupe dit que l'homme n'a pas de nature. Il n'en a pas deux, ni une. Il n'en a aucune. Ils appellent la théorie des natures qu'il y en ait une ou deux, un mensonge, une tromperie. Ils disent que l'homme est comme un ordinateur personnifié et qu'il a besoin d'un programmateur. Ils disent que l'homme n'a pas de nature, mais qu'il est uniquement un vase. Ils disent que le grand mensonge de Satan dans le jardin d’Éden est qu'il désirait qu'Adam ait une nature indépendante alors que c'était Satan qui voulait se manifester à travers lui. Les tenants de cette position disent que l'homme n'est qu'une expression de celui qui est au clavier, qu'il n'est qu'un vase. Ils disent qu'il peut soit exprimer la vie de Satan soit la vie de Jésus. Mais cela ne peut pas être les deux. C'est soit l'un soit l'autre. Ils disent que l'homme ne peut jamais agir de façon indépendante, et qu'il n'a pas de vie par lui-même. Par conséquent pour eux, la victoire c'est exprimer la Vie de Christ. Ils appellent cela, lorsque Christ vit en nous comme nous. Dans cette vision des choses, l'homme n'est jamais responsable du péché. Ce n'est jamais vous. C'est soit Satan qui agit, soit Dieu qui agit mais cela ne peut pas être vous, parce que vous n'existez pas. La seule façon dont nous existons est soit sous forme de Dieu ou de Satan. Cette vue des choses a été popularisée au 16ème siècle par un homme appelé Jacob Böhme. Puis cela s'est répandu dans les écrits des mystiques. Cela a récemment été popularisé par un groupe appelé « Union Life » dont Norman Grubb a été un des leaders.
Mon objectif avec tout cela n'est pas de juger ou de censurer une de ces approches, mais de vous montrer qu'il y a différentes approches et qu'elles vont « colorer » la façon dont vous interprétez ces versets. Chacun de ces groupes et de ces systèmes prennent Romains 6 à 8 comme fondation. Ils utilisent chacun ces chapitres. Il se peut qu'à travers ce petit historique, j'ai mentionné une des positions que vous avez. Je ne désire pas changer votre point de vue. Je n'essaie pas de changer le point de vue de qui que ce soit. Je ne vais pas non plus vous proposer un autre point de vue. Je désire simplement que vous voyiez qu'il y a plusieurs réponses. Je pense qu'il y a une façon d'approcher ces chapitres qui ne corrige aucune de ces façons de voir, mais qui les transcende toutes. Je prie donc que Dieu puisse nous montrer cette approche qui transcende les idées des hommes. Est-ce que je peux comprendre Romains 6 à 8 et croire que la justification et la sanctification sont deux choses différentes? Oui, bien sûr que vous le pouvez. Est-ce que je peux comprendre Romains 6 à 8 et croire que ce sont la même chose? Oui, bien sûr que vous le pouvez. Est-ce que je peux comprendre Romains 6 à 8 et croire que l'homme a deux natures, une nature, ou aucune nature? Oui, bien sûr que vous le pouvez! C'est ce que j'aimerais vous montrer. Nous appellerons cela l'approche biblique ou l'approche du dénominateur commun. Je crois vraiment que c'est la seule approche qui unit, je ne pense pas qu'elle pousse à la controverse. Ainsi, avec cela à l'esprit, laissez-moi maintenant vous donner ce que je crois être l'approche biblique de Romains 6 à 8.
Bonjour et bienvenue dans notre neuvième leçon sur cette merveilleuse épître aux Romains.
Prions: Père, nous entrons dans Ta parole pour que Tu nous fasses la grâce de saisir le Seigneur Jésus d'une manière rafraîchissante. Nous prions que Tu nous aides à Le voir Lui à travers le brouillard et que nous puissions saisir ce qu'il y a sur Ton coeur. Délivre-nous des simples faits froids, des idées des hommes et conduis-nous à mieux connaître le Seigneur. Nous Te remercions par avance de ce que Tu vas nous guider. Nous Te prions dans le nom de Jésus. Amen.
Nous sommes arrivés à la deuxième grande section de ce merveilleux livre. Il est important de nous remémorer que le livre de Romains ne traite pas du sujet du salut. Ce n'est pas, à proprement parlé, son message. Le livre de Romains nous montre le Seigneur Jésus comme notre Sauveur complet. Si vous lisez le livre de Romains les yeux fixés sur le salut, aussi grand et merveilleux soit-il, vous « raterez » Dieu. Vous allez manquer ce que Dieu a sur le coeur. De très nombreuses personnes se sont accoutumées à considérer, dans le livre de Romains, le salut comme une chose, comme quelque chose que Dieu nous donne en dehors de Christ. Cela devient alors un dogme, une doctrine ou juste un crédo. Le salut n'est certainement pas cela. Une des raisons pour laquelle les gens approchent le salut sous cet angle est que le Saint-Esprit, à travers Paul, nous montre dans Romains à quel point Jésus sauve complètement. En nous montrant cela, Il nous rend attentifs au trois temps du salut - le salut passé qu'Il appelle la justification, et qui est le salut de la culpabilité et de la sanction du péché - le salut présent qui est la sanctification à savoir la délivrance de la puissance et de la domination du péché et le salut futur qu'Il appelle la glorification et qui est le salut de la présence même du péché. Je pense qu'il est légitime d'étudier le salut et de considérer tous ces temps, mais sans les séparer de Jésus Lui-même. Vous ne pouvez pas regarder au salut en dehors de notre Seigneur Jésus-Christ. Christ EST le Salut. Il n'y a pas de salut en dehors de Christ. Il n'est pas seulement le Salut. Il est le Salut complet. L'unique raison pour laquelle les chrétiens peuvent expérimenter tous les aspects du salut est parce que Jésus est si merveilleux. Il est simplement un Sauveur merveilleux et parfait. Par conséquent si vous ne voyez que le salut dans Romains, vous avez manqué l'essentiel parce que le message de Romains, c'est le Seigneur Jésus.
Avant de reprendre là où nous nous étions arrêtés, laissez-moi vous rappeler à nouveau le plan que nous suivons pour l'étude de Romains. Nous avons nommé les cinq premiers chapitres « l’œuvre achevée. » En effet, dans ces cinq chapitres, Dieu nous présente notre Seigneur Jésus comme étant Celui qui est mort, qui a été enseveli et qui est ressuscité pour notre justification. Tout le message de la justification est basé sur l’œuvre achevée de Jésus. Ici, Il est présenté comme Celui qui est ressuscité des morts. Ensuite nous avons appelé les chapitres 6 à 8, « l’œuvre inachevée. » Nous expliquerons pourquoi lorsque nous irons dans ces chapitres, c'est parce que ces chapitres nous montrent le temps présent de notre salut.
Ces chapitres nous présentent Jésus en tant que notre sanctification. Les chapitres 6 à 8 présentent Christ comme Celui qui est dans nos cœurs par le Saint-Esprit, pour nous délivrer du péché. Ensuite nous avons appelé les chapitres 9 à 11 « l’œuvre inachevée achevée. » C'est le temps futur de notre salut - la glorification. Cela nous parle de Christ sur le trône. Une méthode facile pour se souvenir du plan de Romains est de dire: les chapitres 1 à 5, c'est Christ sur la croix, les chapitres 6 à 8, c'est Christ dans mon cœur, et les chapitres 9 à 11, c'est Christ sur le trône. Mais tous ces aspects représentent Christ Lui-même. Ensuite, dans les chapitres 12 à 16, à la fin du livre, Dieu décrit pour nous à quoi ressembleront nos vies si nous embrassons un Sauveur complet. Ces chapitres décrivent un chrétien complet. Ce sont les résultats qui se manifestent lorsque l'on a saisi un Sauveur complet. C'est une section très pratique.
L’ÉVANGILE POUR LES CHRÉTIENS
Nous avons terminé, dans nos précédentes études, de voir les chapitres 1 à 5, « l’œuvre achevée. » Nous en arrivons donc maintenant à cette merveilleuse section que forment les chapitres 6 à 8. Je ne sais pas dans quelle mesure vous êtes familiers avec ces chapitres de Romains, mais si vous les connaissez bien, vous devez probablement vous demander: «Mais par où faut-il commencer lorsque l'on aborde une portion tellement incroyable des Écritures? » Ces chapitres ont été appelés, et je pense que c'est justifié, l'évangile du chrétien - la bonne nouvelle pour le chrétien. Tout comme les chapitres 1 à 5 étaient une bonne nouvelle pour les pécheurs perdus, cette partie de Romains est une bonne nouvelle pour les pécheurs sauvés. Il y a réellement de bonnes nouvelles dans ces chapitres. Si vous faites un peu de recherches, vous verrez que quantités de choses ont été écrites sur cette section de Romains(1). Vous trouverez de nombreux livres qui traitent des chapitres 1 à 5, et il y a beaucoup de bons livres qui commentent ces chapitres. Par contre, lorsque vous en arrivez aux chapitres 9 à 11, il vous faudra chercher davantage, car il y a peu de livres écrits à leur sujet. Et ceux qui ont écrit ne l'ont pas toujours fait sous la lumière et la conduite de l'Esprit de Dieu. En fait, il y a de nombreuses « choses humaines » qui ont été écrites sur ces chapitres 9 à 11. Mais lorsque vous considérez les chapitres 6 à 8, des milliers de livres y ont été consacrés. William Graham Scroggie, un prédicateur écossais, a fait ce commentaire: « Romains 6 à 8 est le seul classique sur le sujet de la vie chrétienne présente. » Vous découvrirez que si cette section est si populaire, c'est en raison de son contenu si extraordinaire. Dans notre survol, nous avons décrit ces chapitres comme étant « le salut de la puissance et de l'esclavage du péché. » Qui n'aimerait pas étudier un tel chapitre sur ce sujet? Il parle d'être sauvé de la puissance du péché et de l'esclavage du péché. Ce sont réellement des chapitres très importants. Honnêtement, c'est un honneur pour moi de pouvoir examiner avec vous certaines des grandes choses qui sont montrées dans ces chapitres. Ce sont en effet des choses, très, très précieuses.
LES CHRÉTIENS ONT UNE ATTENTE EXAGÉRÉE DE CES CHAPITRES
Il me faut admettre aussi que je redoute un peu d'en arriver à cette section pour deux raisons. En effet, ces chapitres sont tellement incroyables qu'ils peuvent soulever un certain nombre de problèmes. Selon moi, la première raison est que le chrétien moyen attend trop des chapitres 6 à 8. Lorsque vous en arrivez à des chapitres comme ceux-ci, certains chrétiens se disent: « Bon, maintenant je vais prendre des notes comme un fou, de façon à comprendre cela une fois pour toutes, et ainsi, je vais saisir la vie victorieuse et tout ce qui est montré à son sujet. » Vous seriez effarés de voir toutes les lettres que je reçois de personnes qui ne s'intéressent pas à ce que j'ai dit sur Romains, à part sur les chapitres 6 à 8, ou qui veulent savoir quel livre je pourrais leur recommander sur ce sujet. Les gens du peuple de Dieu luttent avec le péché dans leur vie et ils veulent savoir ce qu'il y a sur le cœur de Dieu à ce sujet. Ils veulent savoir ce que Dieu a dit, ce que Dieu offre, quel est Son don pour nous rendre libres et nous libérer du péché que l'ont commet jour après jour. Ainsi lorsque nous allons avoir des études sur ces passages, nombreux sont ceux qui se disent: « Très bien, je vais finalement en recevoir toutes les clés - et cela va m'ouvrir un "pays de lait et de miel". Je vais faire très attention et je ne vais pas partir avant d'avoir obtenu la formule. Je vais prendre de nombreuses notes. Après tout cela, je pourrai être à la hauteur de tous les supers saints de l'histoire et je serai capable d'entrer dans les bontés du Seigneur à travers ce qui est contenu dans ces trois chapitres. » Hélas, si c'est là votre attente, préparez-vous à n'être pas satisfaits.
Je crois honnêtement, mais ne le prenez pas dans le mauvais sens, que l'on met trop l'accent sur les chapitres 6 à 8. Vous comprenez plus loin ce que je veux dire par là. On ne doit pas mettre excessivement l'accent sur aucun endroit de la Parole de Dieu. Hélas, l'accent mis sur ces chapitres est disproportionné par rapport au reste de la Bible, comme s'ils étaient davantage inspirés que le reste de la Bible. Toutes les parties de la Bible sont autant inspirées les unes que les autres. Il y a autant de Christ dans 3 Jean, dans 2 Pierre, dans Philémon qu'il y en a dans Romains 6 à 8. Je pense que nous avons parfois une vision caricaturale de la vérité, en portant toujours notre attention sur ce que Dieu a écrit dans Romains 6 à 8. C'est parce qu'il y un si grand cri dans le cœur du croyant moyen qui dit: « Je ne veux tout simplement plus pécher », et qu'il y a un désir désespéré de vivre une vie sainte et d'être libéré de la puissance du péché. C'est, je pense, la raison pour laquelle ces chapitres sont tellement appréciés, mis en avant et considérés de façon exagérée. Si vous pensez que dans notre petite étude, nous allons en arriver à quelque chose de nouveau, à quelque chose de différent, à une nouvelle clé, à une nouvelle formule que vous n'avez pas encore entendue auparavant, je pense que vous allez être déçus. Nous allons simplement suivre le cheminement du livre de Romains, ce qu'il y a sur le cœur de Dieu et faire comme si personne n'avait jamais rien écrit à son sujet. La question devant nous est: « Quelle est la révélation de Dieu sur Lui-même dans ces chapitres?
UNE GRANDE CONFUSION ENTOURE CES CHAPITRES
Il y a une seconde raison pour laquelle j'hésite en arrivant à cette section. Ce n'est pas uniquement parce que les gens en ont des attentes exagérées, mais également parce que les gens ont énormément étudié ces chapitres. Honnêtement, je ne connais pas de chapitres dans la Bible qui soient davantage matière à controverse que Romains 6,7 et 8. Il existe pratiquement autant de visions différentes de ces incroyables chapitres que de commentateurs. N'est-ce pas triste? Ce sont probablement les plus grands chapitres dans la Bible au sujet de la seconde étape de notre salut, qui nous montrent comment Dieu nous a donné, dans notre Seigneur Jésus, la grâce pour être délivrés de la puissance et de l'esclavage du péché, et le peuple de Dieu se déchire à son sujet. C'est incroyable, mais je pense que vous verrez tous les systèmes de théologie qui en sont sortis alors que nous parcourrons ces chapitres.
De nombreuses personnes ont décrit la lumière dont ils disposaient sur ces chapitres avec leurs propres phrases, et leurs propres mots en fonction de leur arrière-plan ou de l'école dont ils dépendaient. J'en ai étudié certains. Certains disent qu'il s'agit du chapitre sur la « vie victorieuse », sur la « vie abondante », sur la « vie crucifiée », sur la « vie plus haute », sur la « vie remplie de l'esprit », sur la « vie de soumission », sur la « vie de la nouvelle alliance », sur la « vie dans les lieux célestes. » Toutes les personnes qui prennent ces différentes positions - et qui appartiennent à différentes dénominations et mouvements - se basent sur Romains 6 à 8, pour souligner l'accent particulier qu'ils y voient. C'est incroyable pour moi de voir tant de personnes capables de prouver des points opposés en partant du même texte. Ils viennent et disent: « Voilà ce que la Bible enseigne et voici le texte qui le prouve. » C'est pourquoi je suis personnellement quelque peu nerveux d'enseigner ces choses parce qu'il est vraiment difficile de partir d'un « texte propre. » Ce que j'entends par là, c'est que les idées des hommes ont rendu les choses si confuses qu'il est difficile de venir à Romains 6 à 8 sans parti pris. Il y a tant de choses qui ont été dites et écrites à leur sujet que cela a contribué à une grande confusion. Je crois de tout mon coeur, que comme toutes les parties de la Bible, les chapitres 6,7 et 8 sont fondamentalement simples. C'est en fait aussi simple que la simplicité elle-même. Beaucoup de choses ont été rendues confuses et difficiles, parce que l'homme aime mélanger son propre raisonnement avec les Écritures et dire que cela est profond. C'est souvent ce que nous avons fait, et tout spécialement avec ces chapitres.
Ceci dit, à travers notre étude systématique de Romains, Dieu a fait en sorte que nous arrivions à partager ensemble à propos de ces chapitres. Nous ne l'avons pas planifié. Mais puisque nous parcourons la Bible, nous en sommes arrivés ici. Cela dit, je désire tout autant avoir la victoire que les chrétiens que je connais. Je ne veux pas manquer une seule des choses que Dieu a pour moi. Mais en même temps, je ne désire aucunement y « lire » quelque chose qui n'y soit pas, ou que quelqu'un d'autre dit y voir, mais que je n'ai pas reçu par une illumination de Dieu. Par conséquent ma prière, et la prière que je vous demande de faire avec moi, c'est que, tandis que nous en arrivons à ces incroyables chapitres, nous puissions avoir avec un regard honnête sur ce que Dieu dit, et l'exprimer avec les mots les plus simples, quelle que soit la lumière ou la révélation qu'Il peut nous donner. Je ne pense pas que l'on puisse attendre davantage que cela. Maintenant, il va peut être vous sembler que je ne semble pas très pressé d'en arriver à ces chapitres. Mais je le crois réellement, tant de choses ont été dites au sujet de ces chapitres, que nous devons faire quelques clarifications avant d'en examiner le contenu. J'aimerais commencer en Romains 6:1 et simplement commencer à partager avec vous, mais je crois réellement qu'il y a trop de confusion, aussi, si vous le permettez, j'aimerais d'abord vous présenter une vue d'ensemble de ces trois chapitres. J'ai besoin de vous donner un arrière-plan au sujet de des principales approches sur ces trois chapitres. Je pense que vous verrez les systèmes de théologie qui ont été construits autour. Essayons de rendre le tout aussi simple que possible.
Je ne veux juger personne qui prend l'une ou l'autre de ces approches. Ce n'est pas pour cette raison que je les mentionne. Je ne vais pas les condamner, je ne vais pas essayer de prouver ou de réfuter une position ou une autre. Mais je crois réellement que si nous voyons la façon dont les hommes ont approché ces passages, nous trouverons alors ce que je pense être le dénominateur commun. Cela ne contredit aucune de ces approches, mais plutôt les embrasse toutes. C'est une approche biblique, qui évite les controverses. Ensuite je pense que tout cela aura plus de sens pour vous lorsque nous commencerons à voir les chapitres 6,7 et 8. Si vous désirez un titre pour cette leçon, nous lui donnerons « l'approche biblique des chapitres 6,7 et 8. » Nous n'entrerons pas dans ces chapitres. Nous verrons juste comment les approcher. Nous commencerons à les étudier dans notre prochaine leçon.
Toutes les approches que je vais vous présenter sont d'accord sur l'accent prépondérant qui est mis dans ces chapitres. C'est-à-dire la sanctification. Tous sont d'accord sur ce point. Dans cette section, Dieu nous explique comment Il peut briser la puissance du péché dans nos vies. C'est le sujet de ces chapitres. Mais tous ne sont pas tous d'accord sur la façon dont Dieu le réalise, mais ils sont d'accord sur le sujet traité. Laissez-moi par conséquent vous indiquer plusieurs approches.
LES DIFFÉRENTES APPROCHES DE ROMAINS 6 à 8
Premièrement de nombreux chrétiens approchent cette section en pensant que la sanctification n'est pas la justification. Que faut-il entendre par là? Ce que je veux dire, c'est qu'ils croient que la sanctification est aussi différente de la justification que l'est l'orient de l'occident, que le jour l'est de la nuit - ils pensent qu'elles sont deux choses bien distinctes. Ils pensent que Dieu nous donne la justification à un moment donné et qu'à un autre moment, Il nous donne la sanctification. Je pense que nous sommes tous familiers avec le nom de John Wesley. John Wesley a vécu au 18ème siècle et aussi loin que remontent les traces dans l'histoire de l’Église, John Wesley a été le premier à séparer justification et sanctification. Réalisez-vous ce que cela signifie? Cela veut dire que pendant 1700 ans, personne n'a jamais pensé - ou du moins ne l'a pas imprimé - que la justification et la sanctification étaient différentes. Avant, le salut était un. La justification était la racine, et la sanctification était le bourgeon et finalement le tout fleurissait dans la glorification. C'est un salut tout en un! Mais John Wesley est passé et a dit: « Non, ce sont deux choses différentes. »
Vous vous dîtes peut-être que je suis dur avec John Wesley en lui mettant tout cela sur le dos. Voici quel était son enseignement. Il disait: « Comme la sanctification n'est pas la justification mais quelque chose d'entièrement différent, il est possible, et c'est une tragédie, que certains chrétiens puissent être justifiés mais ne soient jamais sanctifiés. Ils ne saisissent jamais le don suivant. Ils prennent le premier don mais ne prennent jamais le second don. » Ainsi, dit-il, il est possible d'être justifié, d'être sauvé et de ne pourtant jamais avoir ce second don - la sanctification. En fait, il dit que vous pouvez être justifiés et mourir et ne jamais être sanctifiés car n'ayant pas ce second don.
Très bien, si la sanctification est différente de la justification, la question qui se pose est: comment la recevez-vous? La réponse de Wesley et de ses successeurs est: « De la même façon que vous êtes justifiés, par un simple acte de foi. Prenez le juste par la foi. C'est un don. Recevez-le simplement. C'est un acte séparé. Vous devez être sauvés et ensuite vous devez être sanctifiés par un simple pas de foi. » Ils enseignent que la justification vous rend justes devant Dieu. Et que la sanctification vous rend réellement justes devant Dieu, car elle s'occupe de la puissance du péché dans votre vie. Est-ce que vous voyez les impacts qu'impliquent cette division des choses et cette simple approche? Wesley dit que la sanctification et la justification sont différentes et qu'à tout moment, dans ma vie, par une simple foi je peux recevoir une « seconde conversion. » Je peux recevoir comme un don de Dieu, la sainteté - la sanctification, la puissance de Dieu pour m'amener dans une vie de victoire et de délivrance du péché.
Laissez-moi vous montrer ce qui a résulté de tout cela. Ils ne savaient pas comment l'appeler. Cela fut une telle surprise pour l’Église. Certaines personnes disent que John Wesley a eu la même position par rapport à l'église protestante que Martin Luther l'a eu par rapport à l'église catholique. Cela a été une telle réformation lorsque Luther s'est levé, et Wesley a causé le même genre de réformation et de transformation dans l’Église protestante du milieu du 18ème siècle. Ils ne savaient pas comment appeler cela. Par conséquent, à cette époque, ils l'ont appelé le « perfectionnisme. » Peut-être avez-vous lu dans les livres d'histoire qu'ils pensaient que l'on pouvait être parfait dans cette vie et que vous pouviez recevoir le don de la sanctification lorsque la puissance de Dieu venait dans votre vie et vous libérait du péché et de commettre des péchés. Bien entendu, il n'a pas fallu longtemps avant que l'expérience ne vienne contredire cette théologie. Lorsqu'ils ont vu que ce n'était pas exactement vrai, ils ont modifié leur enseignement en disant: « Nous ne voulons pas dire perfection lorsque nous parlons de perfection. Nous parlons d'une perfection imparfaite. En d'autres termes, vous pouvez avoir la victoire sur les péchés connus, pas sur tous les péchés. Ensuite alors que Dieu vous montre davantage de péchés, vous pouvez également avoir la victoire sur ces péchés. A tout moment dans votre vie, vous pouvez être entièrement libres de tous les péchés connus et conscients. »
De ce « perfectionnisme » est né un mouvement qui s'est répandu à travers toute l'Europe et l'Amérique. A cette époque, cela a été appelé le « mouvement de sainteté. » Il est directement sorti du perfectionnisme. Le « mouvement de sainteté » enseignait exactement la même chose. Il disait que la sanctification n'est pas la justification, et que ce sont deux expériences différentes. Chacune d'elle doit être expérimentée séparément. De ce «mouvement de sainteté » nous est ensuite venu « le mouvement de Pentecôte. » Ils enseignent exactement la même chose, c'est-à-dire qu'il y a deux expériences distinctes. Ils enseignent que la justification, c'est avoir une relation juste avec Jésus-Christ. Mais ils ont un peu changé par rapport à la sanctification. Ils ont reconnu que le Saint-Esprit était l'agent du processus de sanctification. Ainsi, ils ont commencé à mettre l'accent sur le donneur plutôt que sur le don. Ils disaient que c'était le Saint Esprit qui sanctifie. Ainsi, si la justification c'était être correctement relié à Jésus, la sanctification c'est être correctement relié à l'Esprit de Dieu. Tout cela s'est passé au milieu du 19ème siècle, et cette « chose » avait besoin d'un nom, parce que cela se propageait comme un mouvement. Comme l'accent était maintenant mis sur le Saint-Esprit, ils avaient besoin d'un nouveau nom. Pendant un certain temps, cela fut juste appelé « l’œuvre de grâce plus profonde. » A cette époque tout le monde entendait parler de « l’œuvre de grâce plus profonde », ils savaient que c'était une seconde expérience - la sanctification qui était faite par le Saint-Esprit. Plus tard ils ont renommé « l’œuvre de grâce plus profonde » en « seconde œuvre de la grâce », pour l'identifier plus clairement. Ensuite et parce que la Bible l'appelle bénédiction, ils l'ont appelé la « seconde bénédiction.» Ensuite pour mettre davantage l'accent sur la personne qui fait l’œuvre, ils l'ont appelé, et ce jusqu'à ce jour, le « baptême du Saint-Esprit. » Mais dans chaque cas c'est la même chose. Ils disent que la justification est différente de la sanctification. Ils disent que ce sont deux choses distinctes et que les deux sont reçues par la foi. Ils disent également que c'est le Saint-Esprit qui fait la seconde chose et que nous avons à l'accepter par une simple foi.
Alors que les groupes pentecôtistes se répandaient à travers le monde entier, une autre division est apparue dans la Pentecôtisme. On appela cela le « mouvement de la vie plus haute » ou le « mouvement de la victoire en Christ. » Ils croyaient également dans deux expériences mais ils présentaient le fait qu'il ne fallait pas en parler comme étant des choses séparées parce que l'on pouvait recevoir la justification et ensuite presque simultanément la sanctification par un autre acte de foi, sans qu'il y ait besoin de passer par une grande expérience de désert entre les deux et que vous n'avez pas à attendre longtemps dans votre vie. Par conséquent, ils disent que l'on peut les recevoir comme s'ils étaient presque un. Ils disaient que plutôt que de souligner le fait qu'ils sont deux, et plutôt que de souligner le fait que c'est le Saint Esprit qui fait le travail - comme il n'y a pas de jalousie dans la trinité - il fallait plutôt expliquer ce que c'était. Ainsi un tout nouveau mouvement apparut pour expliquer la victoire, la vie de repos et la vie de sainteté qui vient avec. Ce mouvement a été popularisé par la famille Smith, Robert Pearsall Smith et sa femme Hannah Whitall Smith. Charles Trumball et Robinson McQuiltin ont également contribué à ce mouvement à travers des conférences tenus à Princeton. La fameuse convention qui se tenait à Keswick vient de ce « mouvement sur la vie de victoire » et de nombreuses personnes ont commencé à croire et à suivre tout cela. A cette époque toute la société était inondée avec des livres sur la victoire, des tracts et des écrits. On en trouvait partout. Tout cela est basé sur le fait que la justification n'est pas la sanctification, et que ce sont deux choses distinctes.
Je n'essaie nullement de semer la confusion avec tout cela. Ce que je tente de dire, c'est: « Voyez-vous de quelle manière les idées préconçues que nous avons vont nous influencer dans notre lecture des chapitres 6 à 8? » Voilà ce que je veux souligner. Si c'est là votre arrière-plan, lorsque vous en arrivez aux chapitres 6 à 8, alors cela va influencer la façon dont vous les considérez. Vous voyez, ce qu'ils avaient à l'esprit c'est qu'elles étaient deux expériences distinctes. Ils disaient: « Les chrétiens n'ont pas besoin d'un remède mais de deux remèdes. Ils n'ont pas uniquement besoin de la justification, ils ont besoin de la justification et de la sanctification. » Voilà la première approche. Vous pouvez voir de quelle façon cela va affecter votre interprétation.
Inutile de vous dire qu'il existe d'autres interprétations et approches des chapitres 6 à 8 de Romains et parfois « c'est très chaud. » Certains commentateurs disent que la justification et la sanctification ne sont pas séparées. Ils disent que la sanctification et la justification ne sont pas deux choses différentes, mais que la sanctification est simplement un degré supérieur du salut. Ils pensent que lorsqu'un quelqu'un reçoit Jésus, il reçoit le salut aux « trois temps » - c'est-à-dire le salut passé, présent et futur. Ceux qui défendent cette approche accusent l'autre groupe d'être simplement des impatients. Vous pouvez voir pourquoi. Ils n'acceptent pas que l'autre groupe dise que la sanctification est un don spécial qui doit être reçu par une simple foi, à tout moment dans ma vie, en disant « Seigneur, je le demande maintenant par la foi » pour le recevoir instantanément. Ceux qui disent que c'est un processus deviennent nerveux lorsqu'ils entendent cela, ils disent qu'ils sont fainéants, qu'ils veulent tout d'un coup et qu'ils ne savent pas que la voie vers la sainteté est un long processus de croissance. Il y a donc une grande différence entre ces deux approches. Les premiers disent: « Je peux être saint et purifié instantanément, à tout moment, et réclamer la victoire de Dieu. » Les autres disent: « Non, vous devez grandir dans la sainteté. » Ce à quoi les premiers répondent: « Non, c'est écrit ici, vous êtes crucifiés avec Christ, vous êtes morts. Tout s'est accompli d'un seul coup. » Les seconds répondent: « Vous ne comprenez pas pourquoi il a choisi le mot crucifié. C'est la mort la plus lente qu'il soit possible de connaître. La crucifixion est en rapport avec la lenteur de la mort. Le vieil homme ne meure pas tout d'un coup. C'est un processus lent qui dure. » Ainsi ce second groupe enseigne que cela ne vient pas en un clin d'oeil mais que cela prend du temps, qu'il n'y a pas de raccourcis, mais qu'il faut des années et des années de vie avec Jésus-Christ. Ils disent que c'est un long processus de révélation, de conviction, de renouveau de la pensée et de changement des désirs. Frances Rivley Havegale qui a écrit de merveilleuses choses dit que le salut est l’œuvre d'un moment et également l’œuvre de toute une vie. Elle compare cela à l'achat d'un terrain. Elle dit que vous pouvez acquérir une propriété tout d'un coup, elle est à vous. Mais que vous ne la possédez pas jusqu'à ce qu'elle soit cultivée, et cela passe par un lent processus.
Vous voyez de quelle manière, cette seconde approche peut affecter votre vue des chapitres 6 à 8. Si je crois que c'est tout d'un coup, je vais l'approcher d'une certaine façon. Si je crois que ce sont deux façons, alors je dirai: « Ce sont deux choses distinctes. » De nombreux commentateurs ne saisissent pas vraiment ce que ce passage signifie. Tout ce que vous y trouvez, ce sont des désapprobations de l'autre école de pensée. Il n'y a que des combats les uns contre les autres. C'est une perte de temps de lire cela. Très bien, ayant dit cela, et comme si cela n'était pas suffisant pour nous embrouiller, certains ont pensé que si vous souhaitez comprendre la victoire, vous devez analyser l'objet de la victoire. Vous devez comprendre exactement le processus de ce qui ce passe, de ce que Dieu fait. Quelle partie de moi a la victoire et quelle partie ne l'a pas? Ils disent que pour comprendre la victoire, nous devons comprendre la nature de l'homme. Ainsi, il y a différentes écoles de pensée sur la nature de l'homme. Je ne vais pas vous occuper avec tout cela. Nous avons tous des idées préconçues, et lorsque nous arrivons à l’Écriture, nous y incorporons notre histoire, avec tout ce que nous avons entendu, ce que l'on nous a enseigné, et notre arrière-plan. Ce serait un miracle de Dieu si nous pouvions venir de façon objective à ce livre, venir « dégagé » devant Dieu sans y superposer nos traditions, notre arrière-plan, tout ce que nous avons entendu et toutes nos habitudes. Que Dieu nous délivre de cela et qu'Il nous emmène juste à la Bible.
Laissez-moi encore vous indiquer d'autres approches qui ont trait à ces chapitres. Je ne fais cela que pour que nous puissions ensuite les mettre de côté et en venir à l'approche biblique. La première approche est que certains pensent que vous ne pouvez pas comprendre la victoire à moins de comprendre que l'homme a deux natures. Selon cette façon de voir, les deux natures sont absolument antagonistes. Elles ont été nommées de différentes façons mais voici l'idée de base. L'homme pécheur a une nature pécheresse. Vous êtes nés avec une nature pécheresse. Lorsque vous acceptez le Seigneur Jésus, et que vous êtes sauvés, vous recevez une nouvelle nature qui vient dans votre cœur. L'ancienne nature est appelée le vieil homme, parfois le vieil Adam, le moi charnel ou parfois la chair. Cette nature est mauvaise et ne s'améliorera jamais. Ensuite, lorsque Christ par son Saint Esprit, vient en vous, Il ne change pas l'ancienne nature. Il vient et vit à côté de la première. Il est donc maintenant dans votre cœur, tout comme l'ancienne nature. Ils enseignent que la nature charnelle, est profondément mauvaise et ne peut jamais se mélanger avec la bonne. La nouvelle nature est profondément bonne et ne peut pas être liée au mal. La nouvelle nature n'a absolument pas d'effet sur l'ancienne nature. Voici comment tout cela fonctionne selon eux. Ils disent qu'entre ces deux natures, il y a la volonté. Ils disent que ce n'est pas une troisième nature, mais juste un choix. C'est simplement votre vrai moi. C'est cette volonté qui va alors décider qui des deux natures l'emportera dans votre vie.
Des tenants de cette théorie ont fait un tract, où ils représentaient les deux natures comme deux chiens. Le tract stipulait qu'il y avait deux chiens dans chaque cœur. Ils disaient que l'un était blanc et l'autre noir, parce qu'il y en avait un qui était gentil et l'autre méchant. Le méchant a des dents acérées et désire vous déchirer, et le gentil est sympathique et veut vous lécher la main. Ces deux chiens vivent dans votre cœur. Ce tract explique que votre victoire va dépendre de quel chien vous nourrissez. Si vous nourrissez le méchant chien, vous vivrez une vie de méchanceté et de violence, et si vous nourrissez le gentil chien, alors vous aurez la victoire.
Ils enseignent qu'il ne peut pas avoir d'améliorations et de changement de l'ancien moi, de l'ancienne nature. En effet il n'existe pas de « Société pour l'amélioration du vieil Adam. » Comme l'on ne peut pas y apporter de changement, ils proposent donc de supprimer, d'arrêter cette ancienne nature et la victoire consiste donc à la maintenir éloignée. Est-ce que Dieu a pourvu à un moyen pour limiter l'impact de cette nature? Ils disent que comme elle ne peut pas être améliorée, on peut lui résister, elle peut être réprimée et elle peut être maîtrisée par la nouvelle nature. Ils illustrent cela avec la loi de la gravité et la loi de l'aérodynamique. La loi de la gravité vous pousse vers le bas, vous ne pouvez pas changer cela. Mais vous pouvez utiliser une loi plus supérieure et plus forte qui peut la contrer. Ils disent que si vous vivez dans la puissance de la nouvelle loi, vous vivez au-dessus de la puissance de l'ancienne loi. Voilà pour ce qui en est de l'approche des deux natures. C'est l'approche que prend le mouvement « des Frères », et de nombreuses personnes qui ont écrit au sujet de « La Vie de victoire. » Tout ceci m'amène à nouveau à souligner le fait que nous sommes sur le point d'étudier un merveilleux passage des Écritures, qui nous dit à quel point la victoire est merveilleuse. Si vous croyez à ces deux natures, vous pouvez voir comment tout cela va affecter la lecture que vous ferez de ces chapitres.
Il y en a d'autres qui disent carrément que la théorie des deux natures est une hérésie, et que l'homme n'a pas deux natures, mais une seule. Ils disent que l'homme est juste un être, juste une personne. Ils disent que lorsque le Seigneur vient, Il remplit tout le corps. Ensuite, ils expliquent qu'il est vrai que cette nature est née dépravée, corrompue et vile et que même si elle ne manifeste pas toujours sa nature par le péché, le péché est là. Ils posent ensuite cette question: « Quelle genre de victoire, Dieu nous offre-t-Il? » Ils utilisent cette illustration: « J'ai délivré mon fils du vol en lui attachant les mains derrière son dos. » Ils demandent alors: « Est-ce que c'est une solution? » Ils répondent en disant: « Ce n'est pas la main qui vole, ce garçon a un problème dans son coeur. » Ensuite ils disent: « Quel est ce genre de victoire qui fait attacher les mains d'une personne dans son dos? Est-ce tout ce que Dieu fait pour vous lorsqu'Il vous donne la victoire? Vous donne-t-il simplement une sorte de pouvoir pour contrôler la manifestation de la dépravation? Est-ce qu'Il vous attache simplement les mains en disant: Je vais Te garder comme cela tu ne le feras pas, mais c'est toujours là. » Ils posent la question: « Est-ce que Dieu agit réellement sur la dépravation elle-même? Est-ce que Dieu me sauve du fait de péché? Ou est-ce que Dieu me sauve du péché? Est-ce qu'Il me sauve de ce que je fais ou de la nature qui produit ce que je fais? Est-ce que Dieu essaie simplement de m'attacher la main dans le dos de telle sorte que je ne puisse plus pécher? Ou est-ce qu'Il change mes désirs? En d'autres termes, est-ce que je m'améliore en connaissant Jésus toujours davantage? » Lorsque vous lisez des expressions telles que «saint », « pur », « conformé à son image », « transformé », « changé », est-ce que cela fait seulement référence à l'ancienne nature? Ou est-ce qu'il y a un changement qui prend place? Est-ce qu'il y a quelque chose qui se passe et qui rend cette personne plus sainte? Ils disent que « La justification est ce que vous faites, et la sainteté est ce que vous êtes. Vous ne pouvez pas faire des choses saintes. Vous devez être saints. Est-ce que Dieu nous rend saints, en améliorant réellement ce qu'il y a en nous? »
Le groupe qui pense que l'homme n'a qu'une seule nature utilise l'illustration de l'aimant. Ils disent: « La nature de l'homme est comme un aimant et alors que je connais davantage Christ, l'aimant devient de plus en plus faible, mais il m'attire encore. Même lorsque je meurs, même lorsque j'avance avec le Seigneur, je pécherai encore, je serai encore attiré. Mais Dieu fait tout de même quelque chose. L'aimant devient plus faible et Dieu me rend plus saint. » Voilà leur illustration. Il appelle ce concept « l'éradication. » Ils disent que Dieu éradique la vielle nature. Je ne désire pas rendre les choses plus confuses, mais j'aimerais que vous puissiez voir combien les chapitres 6 à 8 sont merveilleux, malheureusement ils ont été triturés de toutes les manières imaginables. C'est comme si chacun sortait une pile de feuilles différentes à partir du même chapitre. Alors qu'est-ce qui est correct? Les deux natures ou l'unique nature?
Voici maintenant le troisième groupe. Le troisième groupe dit que l'homme n'a pas de nature. Il n'en a pas deux, ni une. Il n'en a aucune. Ils appellent la théorie des natures qu'il y en ait une ou deux, un mensonge, une tromperie. Ils disent que l'homme est comme un ordinateur personnifié et qu'il a besoin d'un programmateur. Ils disent que l'homme n'a pas de nature, mais qu'il est uniquement un vase. Ils disent que le grand mensonge de Satan dans le jardin d’Éden est qu'il désirait qu'Adam ait une nature indépendante alors que c'était Satan qui voulait se manifester à travers lui. Les tenants de cette position disent que l'homme n'est qu'une expression de celui qui est au clavier, qu'il n'est qu'un vase. Ils disent qu'il peut soit exprimer la vie de Satan soit la vie de Jésus. Mais cela ne peut pas être les deux. C'est soit l'un soit l'autre. Ils disent que l'homme ne peut jamais agir de façon indépendante, et qu'il n'a pas de vie par lui-même. Par conséquent pour eux, la victoire c'est exprimer la Vie de Christ. Ils appellent cela, lorsque Christ vit en nous comme nous. Dans cette vision des choses, l'homme n'est jamais responsable du péché. Ce n'est jamais vous. C'est soit Satan qui agit, soit Dieu qui agit mais cela ne peut pas être vous, parce que vous n'existez pas. La seule façon dont nous existons est soit sous forme de Dieu ou de Satan. Cette vue des choses a été popularisée au 16ème siècle par un homme appelé Jacob Böhme. Puis cela s'est répandu dans les écrits des mystiques. Cela a récemment été popularisé par un groupe appelé « Union Life » dont Norman Grubb a été un des leaders.
Mon objectif avec tout cela n'est pas de juger ou de censurer une de ces approches, mais de vous montrer qu'il y a différentes approches et qu'elles vont « colorer » la façon dont vous interprétez ces versets. Chacun de ces groupes et de ces systèmes prennent Romains 6 à 8 comme fondation. Ils utilisent chacun ces chapitres. Il se peut qu'à travers ce petit historique, j'ai mentionné une des positions que vous avez. Je ne désire pas changer votre point de vue. Je n'essaie pas de changer le point de vue de qui que ce soit. Je ne vais pas non plus vous proposer un autre point de vue. Je désire simplement que vous voyiez qu'il y a plusieurs réponses. Je pense qu'il y a une façon d'approcher ces chapitres qui ne corrige aucune de ces façons de voir, mais qui les transcende toutes. Je prie donc que Dieu puisse nous montrer cette approche qui transcende les idées des hommes. Est-ce que je peux comprendre Romains 6 à 8 et croire que la justification et la sanctification sont deux choses différentes? Oui, bien sûr que vous le pouvez. Est-ce que je peux comprendre Romains 6 à 8 et croire que ce sont la même chose? Oui, bien sûr que vous le pouvez. Est-ce que je peux comprendre Romains 6 à 8 et croire que l'homme a deux natures, une nature, ou aucune nature? Oui, bien sûr que vous le pouvez! C'est ce que j'aimerais vous montrer. Nous appellerons cela l'approche biblique ou l'approche du dénominateur commun. Je crois vraiment que c'est la seule approche qui unit, je ne pense pas qu'elle pousse à la controverse. Ainsi, avec cela à l'esprit, laissez-moi maintenant vous donner ce que je crois être l'approche biblique de Romains 6 à 8.
LA SANCTIFICATION EST UNE PERSONNE
C'est très simple. Comme je l'ai déjà dit, si vous attendez quelque chose de nouveau, vous ne l'aurez pas. J'aimerais simplement vous rappeler que la victoire est une Personne. Ce n'est pas une chose, ce n'est pas une doctrine, ce n'est pas un crédo et ce n'est certainement pas une philosophie de vie. Vous voyez, il est faux de venir aux chapitres 6 à 8 et de dire: « C'est une section sur la sanctification. C'est une section qui parle de la sainteté et d'une vie sans péché. » Ce n'est pas le cas. C'est une section qui nous parle du Seigneur Jésus-Christ. 1 Corinthiens 1:30 dit: « Or, c'est par lui que vous êtes en Jésus-Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption. » Voilà Son nom. Dans son merveilleux petit livre « Saints en Christ », Andrew Murray fait ce commentaire: « Quand Dieu nous appelle à la sainteté, il nous appelle à Lui et à Sa Vie.(2)» Dans le même livre, on peut lire: « Dieu nous appelle à Lui afin de nous rendre saints par la possession de Sa Personne divine. » La sanctification est une Personne. Voilà son nom - sanctification. Si j'approche ces chapitres comme je l'ai fait pendant des années, et comme beaucoup le font, pour y trouver le secret d'une vie sainte, j'en ressortirai sec et vide. Si vous approchez ces versets pour y trouver une formule sur: « comment arrêter de pécher », vous en reviendrez sec et vide. Dans ce chapitre, ce n'est pas la sainteté qui est l'objectif. Dans ce chapitre ce n'est pas être délivré de la puissance et de l'esclavage du péché qui est l'objectif. L'objectif n'est pas de libérer l'âme de la domination de la corruption. Le sujet n'est pas: est-ce que je suis sauvé du fait de pécher ou est-ce que je suis sauvé du péché? Ce n'est pas ici le point important. Comme toujours, et il n'y a rien de neuf, le point qui est souligné ici est connaitre Dieu, connaitre le Seigneur. Courir après une vie de victoire c'est manquer le coche. Et le moyen le plus sûr pour ne pas expérimenter une vie de victoire, c'est de rechercher une vie de victoire.
La connaissance du Seigneur dans son intimité a pour résultat la sanctification. Vous voyez, la sanctification est l'effet, la preuve, le résultat. La sainteté est la conséquence. Ce n'est pas le sujet important ou le point de départ. C'est un résultat d'une autre chose. Des milliers de chrétiens considèrent la sainteté comme si c'était une condition de notre union avec Dieu. Ce n'est pas une condition. C'est la preuve de notre union avec Dieu. Essayons de saisir la beauté et la simplicité de cela avant que nous regardions ces chapitres. Considérez ces expressions:
• Verset 6:2: « Nous qui sommes morts au péché. »
• Verset 6:3: « Baptisés en Jésus-Christ. »
• Verset 6:4: « Nous marchions en nouveauté de vie. »
• Verset 6:6: « Notre vieil homme a été crucifié avec lui. »
• Verset 6:6: « Le corps du péché fût détruit. »
• Verset 6:7: « Celui qui est mort est libre du péché. »
• Verset 6:8: « Nous sommes morts avec Christ. »
• Verset 6:11: «Considérez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ.»
Il est clair que toutes ces expressions que l'on trouve dans les chapitres 6,7 et 8 ont besoin d'être explicitées et comprises, cela ne fait aucun doute. Mais ce n'est pas par là que nous commencerons.
Laissez-moi commencer avec le verset 6:1: « Que dirons-nous donc? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde? Loin de là! » Vous voyez, l'apôtre considère les cinq derniers chapitres et commence à contempler la grâce infinie qui a été répandue sur les pécheurs. C'est une grâce inconditionnelle et illimitée. Elle embrasse tout le monde, les pécheurs perdus, les païens, les juifs et le monde entier. Peu importe ce que vous avez été, peu importe ce que vous avez fait, peu importe ce que vous n'avez pas fait, peu importe à quel point vous avez été mauvais, horribles, tordus ou pervers, vous pouvez venir. Vous pouvez venir et trouver le Sauveur qui peut vous justifier justement et Il vous recevra. Alors que vous lisez ces chapitres, plus la couleur du péché devient sombre, plus le pardon qu'Il offre resplendit. Le chapitre 5 se termine au verset 20 avec cette pensée: « Mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé. » Alors que l'apôtre pense à une telle grâce surabondante, libre de tout péché, il pose la question au verset 6:1: « Que dirons-nous donc? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde? » Et la réponse est: « Loin de là! » Ensuite il en donne la raison alors qu'il nous dévoile les réalités contenues dans ce chapitre.
LA LOI EST UN MARI TYRANNIQUE
Nous allons maintenant considérer une illustration que nous développerons davantage lorsque nous y arriverons. Mais considérons là un instant. Lisons les versets 7:1-4: «Ignorez-vous, frères, -car je parle à des gens qui connaissent la loi, -que la loi exerce son pouvoir sur l'homme aussi longtemps qu'il vit? Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu'il est vivant; mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d'un autre homme, elle sera appelée adultère; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la loi, de sorte qu'elle n'est point adultère en devenant la femme d'un autre. De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu. » Ne vous perdez pas dans cette image. Dans cette image il décrit la vie chrétienne comme un mariage. Dans le passé, avant que vous ne soyez sauvés, avant que vous ne connaissiez la Seigneur Jésus, vous étiez mariés à un mari cruel, qui vous maltraitait. Son nom était « la loi.» Il désirait que les choses soient faites exactement comme il l'entendait, il vous demandait des choses déraisonnables et dures. En tant que non chrétien, vous étiez une femme battue. Voilà ce qu'il dit dans Romains 7. Ensuite, un jour votre mari est mort. Selon cette illustration, lorsque votre époux est mort, vous avez été libéré de toutes vos obligations. Vous étiez libres. Quelle chose merveilleuse lorsque votre mari est mort! La mort a brisé les liens du mariage.
A L’ÉGARD DUQUEL NOUS SOMMES MORTS POUR APPARTENIR A UN AUTRE
Si l'histoire s'arrêtait là, si c'était la fin de l'illustration, vous pourriez dire, et la femme pourrait dire: « Maintenant je suis libre, libre de faire ce que je désire, libre de vivre ma propre vie, libre de vivre comme je le souhaite, libre de vivre sans la loi ou de vivre en me laissant aller, comme bon me semble. » Mais l'histoire ne s'arrête pas là. L'illustration continue. Le verset 7:4 dit: « De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu. » Vous voyez, la femme n'est pas libre de faire comme elle l'entend. Elle s'est remariée. Elle s'est remariée à un autre et maintenant le second époux réclame son allégeance. Elle est libre par rapport à son premier mari, mais maintenant elle vit avec un autre mari. C'est le point qui est souligné dans ces chapitres. Ces chapitres ne vont pas vous donner une théologie claire sur la dépravation, sur la sainteté ou la victoire. Ces chapitres vont vous raconter une histoire d'amour. Ils vont vous parler d'une personne qui est mariée avec Christ, qui est une avec lui et qui produit Sa semence. Il y est question d'intimité. Le verset 7:4 dit: « Afin que nous portions des fruits pour Dieu. » Vous voyez? il n'est pas question de continuer dans le péché, pour que la grâce abonde. Par la grâce de Dieu, nous sommes maintenant mariés avec Jésus-Christ. C'est à des millions de kilomètres de la question: « Est-ce que j'ai appliqué tous les principes de la victoire? » Nous sommes en train de parler d'un mariage avec Christ et du fruit qui résulte de cette union.
L'approche habituelle par rapport à la victoire est: « Est-ce que je suis victorieux? Je ne sais pas. Est-ce que j'ai confessé tous mes péchés? Regardons si j'ai confessé tous mes péchés. Regardons si je me suis repenti. Regardons si j'ai mortifié la chair. Est-ce que j'ai résisté à Satan aujourd'hui? Est-ce que je suis vide? Est-ce que je suis totalement soumis? Est-ce que je ne suis pas mondain? Est-ce que je me suis renié moi-même? » Ils pensent que c'est cela la victoire. Mais ce n'est pas le message de ces chapitres. Le message de ces chapitres transcende toutes ces approches; c'est le mariage avec Jésus-Christ. C'est l'union avec le Seigneur. Et si je jouis de cette union, je pourrai vivre une vie sainte. C'est le sujet de ces chapitres. Plus je Le connais intimement, plus Il remplit le paysage de ma vie, plus je pourrai expérimenter la libération du péché. Que j'ai deux, une ou soixante dix natures, importe peu. Imaginez qu'un homme qui a l'habitude de faire la fête et de boire et qui rencontre une femme et en tombe soudain amoureux. Est-ce que son comportement va changer? Bien sûr. Il ne dira pas: « Oh, comme c'est dur, j'ai dû résister pour ne pas aller faire la fête. » Sa vie change parce qu'il est tombé amoureux de quelqu'un d'autre qui a changé son comportement. Il ne désire plus faire ce qu'il faisait auparavant.
Christ change les choses que vous affectionnez. Il change vos valeurs. Alors que vous vivez dans une relation d'amour avec Lui, Il change la direction de votre cœur. Lorsque votre appétit change, votre faim change, vous commencez à expérimentez la victoire. Le sujet de ces chapitres est d'être davantage amoureux de Lui, pas d'une petite formule savante sur la façon d'arrêter de pécher. Il s'agit de L'aimer, de Le connaître, d'avoir une relation avec Lui, d'avoir une intimité avec Lui, et non d'avoir un programme ou une formule, pour arrêter de pécher. Vous désirez réellement avoir les chapitres 6 à 8 dans votre cœur et vous ne désirez pas passer en revue tous les détails dans votre étude, alors tombez simplement amoureux du Seigneur. C'est là le sujet de ce passage.
Paul n'était pas en train d'écrire un livre de théologie. Il était en train d'écrire un journal intime. Il était en train de répandre ce qu'il avait sur le cœur, en expliquant ce qu'il avait expérimenté avec Christ. La signature de l'apôtre Paul était « que je puisse Le connaître », c'était le fardeau de son coeur. Il ne s'asseyait pas en se demandant comment il allait arrêter de fumer. Il ne se demandait pas comment il allait être patient, pouvoir contrôler sa colère, sa langue ou arrêter de lire de sales livres. Paul n'avait pas tous ces problèmes. Son cœur désirait connaître Dieu. Alors qu'il désirait le connaître, son cœur disait: « Je veux simplement L'aimer, je veux Lui faire plaisir, je veux L'honorer. » Ne pensez-vous pas que cela va se refléter dans votre comportement sur terre? Si vous avez un cœur qui désire simplement Le connaître Lui, L'honorer Lui et Lui plaire, cela va se ressentir dans votre comportement sur terre.
Cela dit, lorsque nous parcourrons les chapitres en détail, nous en viendrons à voir au chapitre 6 ce que Christ a fait, au chapitre 7 ce que je ne peux pas faire et au chapitre 8 ce que le Saint-Esprit fait. Nous considérerons les versets 6:1-11, et nous verrons ce que signifie d'être libre de l'ancienne vie. Nous considérerons les versets 6:12-23 et verrons ce que signifie être libre de l'ancien maître. Et nous considérerons à nouveau les versets 7:1-6 pour voir ce que cela signifie que d'être libre de l'ancien mari. Nous verrons tout cela en détails. Mais pour l'instant, comprenez bien la direction du cœur de Paul. Il est en train de dire qu'il y a une façon de jouir de la victoire et c'est de comprendre que la grâce ne vous rend pas seulement libre du jugement de Dieu, mais qu'elle vous amène dans une relation avec Dieu pour expérimenter Sa vie - un mariage, une union, une unité. Et le résultat de tout cela est la sainteté.
Nous étudierons six verbes dans le chapitre 6, et j'aimerais juste en mentionner deux, parce que c'est la clé de ce que Paul est en train de dire. Le premier se trouve au verset 6:11 où il dit: « Ainsi vous-mêmes, considérez-vous comme morts au péché » Ce mot signifie « considérez » signifie, acceptez le comme un fait. En d'autres termes, prenez-la par une simple foi. Et à la fin de ce verset il dit: « Et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ. » Je suggère que pour Paul, c'était le point le plus important. Il saisissait constamment les choses par la foi. Il reconnaissait les choses. Il reconnaissait comme étant un fait, qu'il était vivant pour Dieu en Jésus-Christ. Ne pensez pas que Paul luttait dans sa vie chrétienne, je vous le montrerai lorsque nous atteindrons le chapitre 7. Pour Paul, la vie chrétienne n'était pas une lutte incessante. C'était simple. C'était un simple homme de foi. Il avait la victoire à travers la liberté plutôt que par la lutte. Il avait foi dans le Seigneur. Chaque fois que Dieu montrait à Paul une nouvelle révélation de Christ, son cœur disait: « Oui, je le veux! » Il disait constamment: « Oui! » Il n'essayait pas de créer la vie. Il laissait juste la vie suivre son cours. C'était si automatique pour Paul de jouir de la victoire que nous allons étudier. Chaque fois qu'il recevait une nouvelle lumière, il l'embrassait.
Paul avait une passion mais ce n'était pas la sainteté. Sa passion était de connaître le Seigneur et la sainteté en était un produit. Elle en découlait. Il voulait simplement plaire au Seigneur, et cette volonté même était de la foi aux yeux de Dieu. Si ce que je veux est considéré par Dieu comme un péché, alors Dieu considère ce que vous voulez comme un péché. De la même manière, si je désire Lui plaire, ma volonté sera considérée comme de la foi. Paul vivait simplement avec cette volonté. Cela ne signifie pas qu'il était parfait mais cela signifie que Dieu voyait son cœur à chaque étape de son expérience. C'est le genre de vie que Paul vivait. Il n'essayait pas de réussir et de tout faire bien, mais dans son cœur, il désirait simplement satisfaire le Seigneur, Lui faire plaisir. J'ai une petite fille qui s'appelle Rachel Lee, elle n'a que quelques mois mais elle est parfaite. Elle n'est pas encore mûre, mais elle est parfaite. Elle est tout ce qu'un bébé devrait être à son âge. C'est un bébé parfait et elle est un plaisir pour ses parents. C'est ce que l'apôtre Paul enseignait. Il dit simplement de vivre à la hauteur de la lumière que vous avez actuellement, ce que Dieu vous a montré, et embrassez-le. Dites « oui » au Christ que vous connaissez maintenant et vous serez parfait à tout âge. Si vous mangez une pomme en avril, vous avez mangé une pomme parfaite. Elle n'a pas un trop bon goût parce qu'elle n'est pas encore mûre, mais elle est parfaite. En octobre elle sera à nouveau parfaite, mais avec un meilleur goût. Vous voyez, nous n'allons pas vers la perfection, nous avons la perfection à tout moment. Nous avançons vers la maturité. Dieu regarde à notre cœur et nous sommes parfaits à tout moment. Ainsi, Paul vivait par une simple foi.
Une autre chose maintenant. Considérons un second verbe, celui du verset 6:13: « Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d'iniquité; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et livrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice. » Au lieu de « donner » et « livrer », d'autres traductions emploient le verbe « soumettre ». Le désir de Paul était de plaire à Dieu et de soumettre sa vie au Seigneur. Il n'y avait pas d'autre possibilité pour Paul, soumettre tout ce qu'il avait et tout ce qu'il était, à la seigneurie de Christ. Il se considérait lui-même comme un esclave. Pourquoi Paul expérimentait-il une telle victoire dans sa vie? Pourquoi pouvait-il « tout » expérimenter? Il avait tout donné pour tout avoir. Est-ce qu'il avait dû tout donner pour tout recevoir? Il avait tout parce que Christ est Tout. Il vivait une vie d'abondance. Chaque fois que Dieu lui montrait Christ, son cœur disait « oui » et il s'y soumettait. Ensuite Dieu lui montrait à nouveau Christ, et il disait à nouveau « oui », et il s'y soumettait. Il regardait tout le reste comme de la boue. Il ne pensait pas à la sainteté, il n'essayait pas d'arrêter de pécher, il n'essayait pas de stopper cette passion ou cette passion. Ce n'était pas un objectif pour lui. Il n'y avait qu'un seul objectif dans sa vie. Il disait « Je dois le connaître, je veux Lui faire plaisir, je désire jouir de Lui. Je veux Le connaître davantage. » (cf. Philippiens 3:10) Lorsqu'Il voyait Christ, son cœur disait : « Oui je me donne moi-même. Je me soumets. » Il expérimentait ainsi la puissance de Dieu sur le péché et sur la corruption. C'est facile à dire. C'est de cette façon qu'il vivait, dans la foi et dans la soumission.
Terminons avec le verset 6:13. Je me rappelle lorsque Dieu a pour la première fois révélé cela à mon cœur. Il est dit: « Mais soumettez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez. » Vous savez, je n'ai pas vu cela pendant des années. Je pense que je vivais ma vie comme de nombreux chrétiens vivent leur vie, en luttant pour savoir ce qu'est la victoire et le repos. Comment connaître Jésus? Comment ma vie est-elle cachée avec Christ en Dieu, et tout le reste? Lors des réunions, je répondais à toutes les invitations à m'avancer, je lisais des livres et des paroles de cantiques, et dans mon cœur je recevais une conviction mais je savais que tout cela n'était pas mon expérience. Je me sentais alors honteux et embarrassé. Chaque fois que l'on invitait les gens à avancer dans une réunion, j'allais devant, je levais la main, je signais une carte, on m'imposait les mains, on priait pour moi ou quelque chose de ce genre. Mais dans chaque cas, lorsque je regarde en arrière, je priais quelque chose dans ce genre: « Très bien, Seigneur, j'ai tout gâché, et je promets que je ne raterai pas cette fois-ci. Reprends-moi juste une fois encore, je veux réessayer. » Ensuite je confessais les mauvaises choses de mon cœur mauvais, mes haillons, ma langue mensongère, et ensuite je disais: « Seigneur, j'ai tout raté, mais je veux me soumettre. J'ai tout fait de travers mais je veux me soumettre. » Mais un jour, j'étais en train de lire cela et je pouvais presque entendre Dieu me dire: « Pourquoi t'obstines-tu à vouloir me soumettre tout ce gâchis et fouillis? Je ne désire pas ton cœur sale. Je ne désire pas ta bouche sale, je ne désire pas tes mauvaises pensées, et je ne désire pas tes yeux remplis de saleté. Arrête de me donner ces choses. » Paul dit: « Je me soumets comme étant vivant, de mort que j'étais.» Moi je me soumettais comme quelqu'un qui était mort, comme un cadavre.
Paul dit: « J'aime Jésus. Je veux Lui plaire. Je suis rempli de l'Esprit. Je connais la vie de Dieu. Je suis totalement soumis. » Donne tout cela à Dieu, et regardez ce qu'Il va faire. Ne Lui donnez pas votre ancienne vie, celle qui est tout en morceau et sens dessus dessous. Regardez à Lui dans la foi et jouissez de la vie de Dieu, soyez remplis de l'Esprit. Et ensuite soumettez-Lui cela. Vous verrez alors la puissance de Dieu couler et Dieu vous montrera la place qu'Il a pour vous dans son plan rédempteur. Tout cela pour dire, quelle approche faut-il prendre pour les chapitres 6 à 8? Cela ne dépend pas du nombre de natures que vous ayez, ne vous inquiétez pas de savoir si elles sont différentes ou si ce sont les mêmes. L'approche de la Bible est que pour être saint, je dois être en union avec Jésus-Christ. La sainteté est un sous-produit. Ce n'est pas le point principal à rechercher. Plus je recherche des plans et des formules pour avoir la victoire ou le repos, plus je Le raterai. Tombez simplement amoureux de Christ. Entrez dans une intimité avec Lui et cela sera toute la sainteté dont vous aurez jamais besoin. Dieu vous conduira. Voilà donc la façon dont nous allons approcher ces chapitres. Je n'aime pas vous présenter toute cette histoire sur les différentes approches mais je pensais réellement devoir le faire pour pouvoir étudier ces chapitres comme il convient.
Prions: Père, combien nous Te remercions de ce que nous sommes libérés de ce vieil homme, pour que nous puissions nous unir à un autre, à Toi Seigneur Jésus-Christ, qui est ressuscité des morts, pour que nous puissions porter du fruit pour Dieu. Seigneur, nous ne désirons nullement continuer de pécher pour que la grâce abonde, car Tu nous as montré la merveilleuse voie de notre union avec Christ. Enseigne-nous, alors que nous étudions les chapitres 6 à 8 ensemble, comment connaître cette union dont le résultat est la sainteté. Nous Te prions et te le demandons au nom de Jésus. Amen.
(1)En anglais of course! (NdT)[retour]
(2)Cf. http://www.regard.eu.org/Livres.15/Saints_en_Christ/01.html[retour]
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Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse
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