samedi 22 mars 2014

(26) ROMAINS (Romains 14:13-23) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour et bienvenue dans notre vingt sixième leçon sur cette merveilleuse épître aux Romains.

    Prions: Seigneur alors que nous nous attendons à Ton Saint-Esprit, alors que nous regardons dans Ta Parole, nous aimerions Te demander de nous illuminer par Ta lumière et nous donner à nouveau une révélation de notre cher Seigneur Jésus. Nous Te le demandons dans le nom prééminent du Seigneur Jésus. Au nom de Jésus, Amen.

    Reprenons Romains au chapitre 14. Nous sommes arrivés dans une section très pratique dans notre livre de Romains. Laissez-moi juste vous remémorer ce que Dieu a sur le coeur dans ce livre de Romains et en particulier dans cette section. Dans notre étude du livre des Romains, nous avons divisé ce livre en deux grandes parties. Ces deux parties sont les chapitres 1 à 11 et les chapitres 12 à 16. Les chapitres 1 à 11 présentent Christ en tant que Sauveur complet. Christ est tout ce dont j'ai besoin pour le passé, Il est tout ce dont j'ai besoin pour le moment présent et Il est tout ce dont j'ai besoin pour les âges à venir. Voilà pour les 12 premiers chapitres de Romains, Il s'offre pour être un Sauveur complet et Il m'offre un salut complet. Les chapitres 12 à 16 qui sont bâtis sur les chapitres 1 à 11 présentent le chrétien qui a embrassé un Sauveur complet. Si les chapitres 1 à 11 parlent d'un Sauveur complet, les chapitres 12 à 16 présentent le chrétien complet.
   Si j'embrasse Christ, un Sauveur complet, et que je rentre dans son Salut complet alors j'expérimenterai Romains 12 à 16. Les chapitres 12 à 16 décrivent le chrétien dans toutes les relations qu'il peut avoir dans la vie. Voilà le plan que nous suivons dans l'étude de cette section.Si un chrétien embrasse un salut complet:
Versets 12:1-2: Il sera correctement relié au Seigneur.
Versets 12:3-21: Il sera correctement relié avec tous les chrétiens du Corps de Christ.
Versets 13:1-7: Il sera correctement relié avec toutes les autorités déléguées, ce qui est illustré par le gouvernement civil.
Versets 13:8-14: Il sera correctement relié avec son prochain.
Versets 13:14-15:13: Il sera correctement relié avec ses frères plus faibles et plus forts.
Versets 15:14-29: Il sera correctement relié avec le monde entier.
Finalement les versets 15:30-16:27 résument tout le message de Romains
    Tout au long de cette section pratique, j'ai souligné l'importance de ce premier principe. Veuillez à nouveau regarder comment cette section commence. Elle débute avec les versets 12:1-2: « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte spirituel. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » Vous remarquez que Paul ne commence pas par nos relations avec les autres chrétiens, avec le gouvernement ou avec la société, mais il commence par notre relation avec Dieu parce que c'est la relation fondamentale, et toutes les autres relations n'en sont que le résultat. Si je peux réduire tout cela en une phrase, dans les chapitres 12 à 16, Dieu dit que si je suis correctement relié avec le Seigneur, je serai correctement relié dans toutes les relations de la vie. D'un autre côté si je suis en porte à faux avec le Seigneur, je serai partout en porte à faux. Je ne réussirai nulle part si je ne suis pas au clair dans ma relation fondamentale avec Dieu.
    J'aime y faire référence en appelant ma relation avec Dieu, ma relation verticale, et mes relations avec les autres personnes, mes relations horizontales. Si je suis en règle verticalement, je serai en règle horizontalement. Si vous êtes en règle verticalement, vous serez en règle horizontalement. Si vous n'êtes pas en règle verticalement, vous ne pouvez jamais être en règle horizontalement. Il se peut que vous pensiez l'être et en avoir l'apparence extérieure, mais en réalité vous ne pouvez pas être en règle avec votre prochain si vous n'êtes pas en règle avec Dieu. Il y a deux façons de considérer ces chapitres et l'apôtre les considère des deux façons.

NOS RELATIONS AVEC LES AUTRES SONT LE FRUIT DE NOS RELATIONS AVEC DIEU

    La première est que notre relation avec notre prochain est le fruit, le sous produit, la conséquence, le résultat de notre relation avec Dieu. Personne, avec sa propre force, avec sa propre énergie, avec sa propre puissance, ne peut avoir des relations saines avec ses semblables. Vous n'avez pas besoin de lire la Bible pour savoir que nous sommes naturellement centrés sur nous-mêmes, fiers, indépendants, et entêtés. Je ne suis pas choqué d'entendre parler de la violence dont est capable un homme envers son prochain. Je suis surpris mais je ne suis pas choqué. Je ne suis pas choqué lorsque je lis ma Bible. Je ne suis pas choqué lorsque je lis au sujet des terribles traitements inhumains que l'homme fait subir à l'homme ou au sujet des taux de divorce dans le peuple de Dieu. Je suis plutôt étonné que des personnes puissent rester ensemble sans avoir une relation en règle avec Dieu. Je ne suis pas étonné que certains se séparent, je suis plutôt étonné que certains arrivent à rester ensemble. Notre seul espoir de pouvoir vivre ensemble avec notre prochain est notre relation avec le Seigneur.

TOUS NOS PROBLÈMES DE RELATION SONT D'ABORD UN PROBLÈME AVEC DIEU

    Voici l'autre façon de considérer ces chapitres. Non seulement notre relation avec les autres est le fruit de notre relation avec Dieu, mais les relations que nous avons au niveau terrestre, nos relations horizontales, sont le test de notre relation avec Dieu, elles en sont la preuve ou le manque de preuve. Elles sont la manifestation de ma relation avec Dieu ou le manque de manifestation. Si je n'ai pas de bonnes relations avec ma famille, si je n'ai pas de bonnes relations avec mon église, si je n'ai pas de bonnes relations avec la société, si je n'ai pas de bonnes relations avec mes collègues, si je n'ai pas de bonnes relations avec les gens de mon l'école, si je n'ai pas de bonnes relations avec mon prochain, alors j'ai un problème spirituel. Tout cela est toujours le test de ma relation avec Dieu. Toutes ces choses ont donc pour objectif de vous attirer à nouveau vers le Seigneur, pour vous ramener aux fondations. Dieu utilise toutes les relations de la vie, pour nous montrer notre besoin d'avoir une relation juste avec Dieu.
    Je n'ai jamais de problème avec mon épouse Lilian. Que veux-je dire par là? Que tout va toujours au mieux entre nous? Non, je ne veux pas dire cela. Je veux dire que je n'ai jamais de problème avec Lilian, mais j'en ai toujours un avec Dieu. Je n'ai jamais de problèmes avec mes enfants. Est-ce que cela veut dire que je n'ai jamais de problèmes avec mes enfants? Non pas du tout, cela ne signifie pas cela. Cela signifie que mes problèmes avec mes enfants sont en réalité un problème avec Dieu dans mon coeur. C'est si incroyable. Lorsque vous êtes en règle avec Dieu, vous êtes en règle avec votre femme, vos enfants et dans toutes les relations de la vie. Par conséquent notre bonne relation avec Dieu a pour fruit de bonnes relations avec les autres, et nos relations avec les hommes sont un test de notre relation avec Dieu.
    Dans notre étude, nous avons déjà considéré les cinq premières relations. Dans chaque cas, le Saint-Esprit a mis l'accent sur une des caractéristiques principales. Dans les versets 12:1-2, notre relation avec Dieu, la caractéristique principale est la soumission à Dieu. Dans les versets 12:3-21, nos relations avec nos frères chrétiens, la caractéristique principale est l'humilité. Dans les versets 13:1-7, nos relations avec les autorités, la caractéristique principale est la soumission à Dieu. Dans les versets 13:8-14, nos relations avec notre prochain, la caractéristique principale est l'amour. Bien entendu tout vient de l'amour parce que l'amour est l'unique fruit de l'Esprit. C'est l'évidence de la vie de Dieu. Lorsque nous nous sommes arrêtés la dernière fois, nous avons juste commencé à considérer les relations entre les chrétiens forts et faibles que l'on trouve dans les versets 13:14-15:13. La caractéristique principale de cela est le reniement de soi.
    Dans notre introduction à ce passage, j'ai identifié trois idées principales. La première est que les problèmes mentionnés entre le fort et le faible ne sont pas des problèmes moraux. Nous avons appelé cela des scrupules. Considérez les versets 14:2-3: « Tel à la foi pour manger de tout: tel autre, qui est faible, ne mange que des légumes. Que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Dieu l'a accueilli. » Considérez les versets 14:5-6: « Tel fait une distinction entre les jours; tel autre les estime tous égaux. Que chacun ait en son esprit une pleine conviction. Celui qui distingue entre les jours agit ainsi pour le Seigneur. Celui qui mange, c'est pour le Seigneur qu'il mange, car il rend grâces à Dieu; celui qui ne mange pas, c'est pour le Seigneur qu'il ne mange pas, et il rend grâces à Dieu. » Les sujets que Paul utilise ne concernent pas le caractère de Dieu. Il est question de manger ou de ne pas manger, de distinguer ou non entre les jours. Pendant longtemps, le porc a été cérémoniellement sale. Mais le porc n'a jamais été intrinsèquement sale. Il était uniquement sale pour nous donner une image spirituelle. Il n'y avait rien de sale au sujet de telle ou telle nourriture, au sujet de ce jour ou de ce jour, au sujet de célébrer cette fête ou celle-ci. Considérez le verset 14:14: « Je sais et je suis persuadé par le Seigneur Jésus que rien n'est impur en soi, et qu'une chose n'est impure que pour celui qui la croit impure. »
    Mais ne sortez surtout pas cela du contexte, laissez cela dans Romains. Si vous sortez cette phrase de son contexte, vous dîtes une contre vérité. Il y a beaucoup de choses qui sont sales en elles-mêmes. Tout ce qui contredit le caractère de Dieu est sale en lui-même. Mentir est intrinsèquement mauvais, parce que c'est contraire au caractère de Dieu. Tout crime est intrinsèquement mauvais. Toute immoralité est mauvaise, sale. Dans le contexte, Paul parle de choses non morales comme manger, boire ou observer ce jour ou celui-là. Le dimanche n'est pas davantage sacré que le lundi ou le mardi. Cela peut être plus pratique, mais il n'est pas davantage saint. Toutes les choses, tous les endroits, tous les moments qui sont vécus pour le Seigneur sont sanctifiés. Voilà la première chose que nous devons comprendre. Dans ce contexte, nous ne parlons pas de problèmes moraux. Nous parlons de scrupules, des choses qui ne comptent pas vraiment. Le verset 14:17 dit: « Car le royaume de Dieu, ce n'est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit. » Voilà la première chose à se rappeler, on ne parle pas de sujets moraux.
    La deuxième idée que nous avons identifiée est la différence entre le faible et le fort. Tout le contexte présente la différence entre le faible et le fort en termes de liberté chrétienne. Dans le contexte, le fort est celui qui croit que tous les sujets non liés à la morale sont propres en Christ Jésus. Il a la liberté de manger de tous les aliments, il peut boire de toutes les boissons, il peut célébrer le Seigneur tous les jours. Le fort a la foi pour croire que l’Évangile l'a libéré, que toutes les illustrations de L'Ancien Testament ont été accomplies en Christ. Il croit que toutes les formes ont disparu, que toutes les cérémonies ont disparu, que tous les rituels ont disparu, et qu'il n'a pas à se conformer à quelque chose d'externe, parce qu'il n'a besoin que d'une relation spirituelle entre lui et Dieu. Il est donc libre de toutes les autres choses extérieures.
    Mais il y avait d'autres chrétiens qui avaient du mal avec cela. N'oubliez pas que ces autres chrétiens aimaient également le Seigneur et Sa Parole. Ils désiraient également faire Sa volonté. La différence entre le faible et le fort n'est pas basé sur leur amour pour le Seigneur. Nombreux sont ceux qui, parmi eux, ont été élevés dans un système mosaïque, et il n'était pas facile de désencombrer leur conscience des choses avec lesquelles ils avaient grandi et qu'ils croyaient être vraies. Ils avaient du mal à lâcher certaines façons de faire car cela faisait partie de leur histoire. Ils pensaient que Dieu était encore honoré s'ils faisaient une distinction entre la nourriture propre et impropre. Dans leur coeur, ils désiraient simplement honorer Dieu. Chaque fois qu'ils voyaient un morceau de porc, ils disaient: « Nous ne nous sentons pas à l'aise par rapport à cela. Nous pensons que nous devons encore marquer une différence entre ce qui est propre et impropre. »
    A travers l'étude de leur Bible, ils pensaient que Dieu avait fait une différence entre le jour du sabbat et les autres jours. Ils ne se sentaient pas à l'aise s'ils ne mettaient pas ce jour à part pour honorer le Seigneur. Ils étaient décidés à honorer le Seigneur et à plaire au Seigneur. Ils se disaient: « Nous savons que Dieu est honoré si nous observons certaines fêtes, nous savons que tout cela a une signification spirituelle mais nous nous sentons encore obligés d'aller à Jérusalem pour la fête. Nous ne pouvons pas travailler ce jour ou manger certains de ces aliments listés dans Lévitique 11.» Certains chrétiens, qui aimaient le Seigneur, pensaient que certaines de ces choses étaient tout de même obligatoires. Ils pensaient qu'il y avait encore des choses extérieures à respecter, que Dieu ne les avait pas libérés de tout ce qui n'est pas moral et qu'il y avait encore des choses non morales à faire pour être un bon chrétien. Le chrétien fort, lui, pensait donc qu'il était libre et qu'il n'avait aucune obligation de respecter les choses non morales. Mais le faible, lui, pensait que même s'il ne fallait pas tout respecter, il y avait quand même des obligations qu'il fallait suivre.
    La troisième idée que nous avons vue est le problème que cela engendrait. Le problème rencontré va dans les deux sens, c'est comme une épée avec deux pointes. Si vous regardez les versets 14:3 et 10, vous verrez le double problème. Le fort regardait le faible avec contentement. Sortons cela du contexte du 1er siècle et appliquons-le à notre époque. De nos jours le mot clé est légaliste. Vous voyez, le fort jugeait le faible et disait: « C'est un légaliste. Il est lié. Il se sent obligé de respecter toutes ces formes extérieures. » C'est comme si le fort disait au faible: « Qu'est-ce qui ne va pas avec toi? Mais pourquoi ne peux-tu pas être libre? » Pourquoi ne peux-tu pas croire Dieu? Pourquoi ne laisses-tu pas l’Évangile te libérer? Tu respectes toutes ces formes et cette liturgie, mais pourquoi? » Le fort regardait vers le faible et le traitait de légaliste.
    D'un autre côté, dans les versets 14:3 et 10, on voit que le faible avait également un problème. Il jugeait le fort. Si l'on utilise des mots de notre temps, on peut dire que le faible disait que le fort faisait preuve d'une vie de « foi facile. » Le faible regardait le fort et disait: « Tu dis être libre, mais tu n'es pas libre. Tu vis d'une façon négligée, tu es paresseux et passif. » Ainsi le fort disait au faible: « Tu es plein d'incrédulité. Pourquoi ne peux-tu pas simplement croire Jésus et être libre? » Et le faible regardait le fort et disait: « Pourquoi ne peux-tu pas te soumettre à Jésus et être saint? » Le faible condamnait le fort et le fort condamnait le faible. Le sujet qui occupe Paul ici n'est pas de dire de quel côté il est, bien que Galates nous dise quel côté il a choisi. Il n'essaie pas ici de prendre parti mais de s'occuper d'un principe sous-jacent qui cause ici la division entre le faible et le fort entre le fort et le faible. Il dit simplement que si le faible et le fort ont une relation correcte avec Dieu alors le faible aura une relation correcte avec le fort et le fort avec le faible. Rappelez-vous que j'ai suggéré la dernière fois que vous ne serez jamais ni en tête et ni à la queue. Il y aura toujours des plus forts devant vous et des moins forts derrière vous. Peu importe à quel point vous soyez avancés avec le Seigneur, il y aura des forts devant vous et vous devez savoir comment vivre avec eux. Et il y aura aussi des faibles derrière vous et vous devez également savoir comment vous comporter avec eux. Cette section est donc très pratique, et je prie que le Seigneur puisse ouvrir nos yeux alors que nous continuons son étude.
    Voilà le plan que nous suivons pour ce passage. Dans les versets 14:1-12, nous trouvons les fondations concernant nos relations avec un frère plus faible ou plus fort, c'est-à-dire notre relation avec Dieu. C'est toujours là que nous arrivons. Dans les versets 14:13-23, Paul nous dit exactement ce que sont nos responsabilités envers nos frères. Enfin dans les versets 15:1-13, il donne le suprême exemple de ce principe. Et bien entendu le suprême exemple est notre Seigneur Jésus-Christ Lui-même. Personne n'a jamais été aussi fort, personne n'a jamais autant mis de côté Sa liberté pour le bien du plus faible. Christ est mort pour nous lorsque nous étions sans force. Christ devient donc la grande illustration de ce principe.
    Lisons les versets 14:1-12: « Faites accueil à celui qui est faible dans la foi, et ne discutez pas sur les opinions. Tel à la foi pour manger de tout: tel autre, qui est faible, ne mange que des légumes. Que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Dieu l'a accueilli. Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d'autrui? S'il se tient debout ou s'il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l'affermir. Tel fait une distinction entre les jours; tel autre les estime tous égaux. Que chacun ait en son esprit une pleine conviction. Celui qui distingue entre les jours agit ainsi pour le Seigneur. Celui qui mange, c'est pour le Seigneur qu'il mange, car il rend grâces à Dieu; celui qui ne mange pas, c'est pour le Seigneur qu'il ne mange pas, et il rend grâces à Dieu. En effet, nul de nous ne vit pour lui-même, et nul ne meurt pour lui-même. Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur; et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur. Car Christ est mort et il a vécu, afin de dominer sur les morts et sur les vivants. Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère? ou toi, pourquoi méprises-tu ton frère? puisque nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu. Car il est écrit: Je suis vivant, dit le Seigneur, Tout genou fléchira devant moi, Et toute langue donnera gloire à Dieu. Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même. »
    Veuillez considérez les expressions suivantes:
Verset 14:1: « Faible dans la foi. »
Verset 14:5: « Que chacun ait en son esprit une pleine conviction. »
Verset 14:14: « Qu'une chose n'est impure que pour celui qui la croit impure. »
Verset 14:20: « En vérité toutes choses sont pures; mais il est mal à l'homme, quand il mange, de devenir une pierre d'achoppement. »
Versets 14:22-23: « Cette foi que tu as, garde-la pour toi devant Dieu. Heureux celui qui ne se condamne pas lui-même dans ce qu'il approuve! Mais celui qui doute au sujet d'un aliment, est condamné s'il en mange, parce qu'il n'agit pas avec foi; or tout ce que l'on ne fait pas avec foi, est un péché. »
    L'accent qui est mis sur la foi se retrouve dans toute cette section. Si vous lisez ces versets, il se peut que vous compreniez que son message soit: « Laissez votre conscience être votre guide. » Il semble que le passage dise que tout le monde doit marcher dans la liberté de sa propre conscience. Frères et sœurs en Christ, je peux vous dire que la liberté de conscience est une vérité de la Bible très pratique lorsqu'elle est correctement comprise. Mais c'est une erreur très subtile lorsqu'elle n'est pas correctement comprise, si c'est mal interprété. « Laissez votre conscience être votre guide » est un des plus grands mensonges que le diable a répandus parmi le peuple de Dieu. La conscience est un guide à qui on ne peut pas faire confiance.

MÉFIEZ-VOUS DE VOTRE CONSCIENCE

    Il y a eu un moment, dans le jardin d'Eden, où la conscience était un guide auquel on pouvait faire confiance. C'était comme une loi intérieure, une loi écrite dans le coeur. Mais lorsque l'homme a chuté, la conscience est tombée avec lui, et elle s'est brisée. Elle n'a plus fonctionné depuis ce jour. C'est pour cela qu'en 1 Timothée 4:2 il est parlé d'enseignants « ayant une conscience cautérisée», qu'en Tite 1:15 il est parlé de personnes ayant « une conscience souillée » qu'en Hébreux 9:14 il est parlé d'une « conscience remplie d’œuvres mortes qu'il faut purifier » et qu'en Hébreux 10:22 il est parlé « d'une conscience mauvaise. » Vous voyez, ce n'est pas moi qui ai inventé cela. Lorsque vous dîtes: « Laissez votre conscience être votre guide », vous dîtes: « Laissez votre conscience souillée, remplie d’œuvres mortes et mauvaises être votre guide. » Vous ne penseriez pas dire une telle chose. Satan aime jouer avec les enfants de Dieu en utilisant leur conscience. Il aime vous pousser à vous sentir coupables et sales alors que vous ne l'êtes pas. Et il aime que vous vous sentiez en paix lorsque vous devriez être convaincus de péché. La conscience est brisée. Selon 1 Pierre 3:21, une grande partie de la victoire réside dans la délivrance d'une conscience qui nous accuse faussement. Cela fait partie de votre délivrance, cela fait partie de votre victoire. Qu'est-ce qui s'est exactement brisé lorsque l'homme a chuté? C'est son habileté à discerner les vérités spirituelles. C'est cela qui s'est brisé, qui a été détruit. Sa conscience a perdu son habileté à pénétrer la réalité. Elle n'est plus la vraie voix de Dieu. Elle a été brisée et maintenant elle ne voit plus que les choses extérieures. Avant, elle voyait le caractère de Dieu, mais maintenant elle est spirituellement morte.
    Certaines personnes pensent que la conscience est là pour vous dire la différence entre le bien et le mal. En réalité, une personne peut avoir une vie terriblement mauvaise; elle peut voler, tricher, tromper et ensuite sa conscience peut lui dire: « Tu es sale, la façon dont tu vis est mauvaise. » Ensuite elle peut aller à l'église pour confesser ses péchés ou prendre part à la table du Seigneur, et la conscience dira: « C'est mieux ainsi. » La conscience peut être trompée. Vous pouvez très bien vivre de la mauvaise manière, et dire à votre conscience que vous allez lire votre Bible et votre conscience en sera satisfaite, parce que la conscience peut être trompée. La conscience ne peut plus discerner les vérités spirituelles. Elle peut être entraînée pour appeler le bien mal et le mal bien. Elle peut être leurrée et abusée. La sensibilité de la conscience dépend de votre culture. Dans certaines cultures, les personnes n'ont pas honte d'être nues. Parce que c'est comme cela qu'elles ont grandi.
    Lorsqu'un chrétien reçoit le Seigneur, le Saint-Esprit vient dans sa vie en tant que vie et puissance de Dieu, mais une autre manifestation du Saint-Esprit en lui est qu'Il remplace la conscience brisée. C'est pour cela que vous avez le Saint-Esprit. Une grande partie de votre vie consistera à savoir comment entendre la voix de l'Esprit de Dieu et de cesser d'écouter la voix de votre conscience qui est brisée et vous dirige dans la mauvaise direction. J'explique tout cela pour vous dire que le chapitre 14 ne dit pas: « Laissez votre conscience être votre guide. » Ce chapitre ne dit pas davantage ce que quelqu'un m'a dit un jour: « A partir du moment où vous êtes sincère, vivez comme vous le désirez. » Vous pouvez voir où il trouve cela. Ils partent du verset 14:14: « Une chose n'est impure que pour celui qui la croit impure. »
    Non ce passage n'enseigne pas qu'il faut laisser sa conscience être son guide ou qu'il faille être sincère. Ce que ce passage enseigne, c'est laissez votre foi dans le Seigneur être votre guide. C'est cela qu'il souligne à travers tout ce passage.
Verset 14:1: « Faible dans la foi. »
Verset 14:2: « Tel à la foi pour manger. »
Verset 14:22: « Cette foi que tu as, garde-la pour toi devant Dieu.. »
Verset 14:23: « Tout ce que l'on ne fait pas avec foi, est un péché. »
    Si vous voulez utiliser le mot conscience alors dîtes: « une conscience contrôlée par la foi » parce que c'est plus juste. Dans le contexte de ce chapitre, le faible et le fort avaient un point commun. Au verset 14:6, on trouve trois fois l'expression « pour le Seigneur. » Au verset 14:8, on trouve deux fois l'expression « pour le Seigneur. » Les personnes dont il est question dans ce chapitre regardent à Jésus. Elles vivent pour le Seigneur. Ce n'est pas ce que dit ma conscience qui est vrai ou faux, c'est trop subjectif. Ces personnes vivaient selon ce que leur coeur leur disait pour plaire à Jésus. C'est tout ce qu'elles désiraient faire. Elles désiraient plaire à Jésus, elles le faisaient pour le Seigneur. Dans ce chapitre, le faible refusait de manger parce que cela plaisait à Jésus. Et le fort mangeait parce que cela plaisait à Jésus. Le faible désirait célébrer Jésus un jour particulier parce que cela satisfaisait Jésus. Le fort ne souhaitait pas distinguer entre les jours parce que cela satisfaisait Jésus. Ils avaient ce point commun, leur coeur était centré sur le Seigneur. Ce chapitre ne dit pas: « que votre conscience soit votre guide. » Mais il dit: « Que la lumière que vous avez dans le Seigneur, la foi que vous avez dans le Seigneur, que ce que vous savez être agréable à Dieu, que cela soit votre guide. Faites cela! » Vous savez si ce que vous allez faire fait plaisir ou non au Seigneur. Dans votre coeur vous savez si ce que vous voulez faire, dire ou penser plaît au Seigneur ou non, et c'est de cela qu'il s'agit ici.
    Paul ne parle pas ici de perfection, mais de la direction du coeur envers Dieu. Ces deux personnes, le fort et le faible aiment le Seigneur. Elles étaient ouvertes pour Le recevoir et recevoir Sa volonté et tout ce qu'elles désiraient c'était Lui faire plaisir. Voilà tout le sujet de cette section. Qu'ils observent ou n'observent pas les règles n'est pas ici le problème, mais c'est le plaisir de Dieu. La chose importante pour le fort et le faible est de marcher dans la lumière du Seigneur, dans la lumière qu'ils ont reçue. Que votre connaissance de Dieu soit petite ou grande, marchez simplement selon la connaissance de Dieu que vous avez.

NE PAS ÊTRE UNE OCCASION DE CHUTE

    Considérez maintenant le verset 14:14: « Ne nous jugeons donc plus les uns les autres; mais pensez plutôt à ne rien faire qui soit pour votre frère une pierre d'achoppement ou une occasion de chute. » Si nous désirons comprendre le grand principe de ce passage il faut comprendre ce qu'est cette « pierre d'achoppement », et à quel moment je risque d'offenser mon frère. Si nous arrivons à bien cerner cela, cela nous aidera avec ce grand principe. De nombreuses personnes sont dans la confusion parce qu'elles n'ont pas compris ce qui offense. Elles sont prêtes à mettre leur liberté de côté mais elles ne savent pas quand le faire.
    Laissez-moi commencer par ce que cela n'est pas. Parfois vous arrivez à savoir ce qu'est une chose en sachant ce qu'elle n'est pas. Une pierre d'achoppement n'est pas simplement un désaccord. Ne croyez pas que parce que le chrétien A n'est pas d'accord avec le chrétien B, le plus fort des deux doit mettre de côté sa liberté jusqu'à ce que les deux voient les choses de la même façon. Dans le cas de problème ou de sujet non lié à la morale, nous voyons tous Jésus de façon différente, nous avons un degré de lumière différent. Par conséquent, il y aura toujours des désaccords au sujet de choses sur lesquels nous pouvons avoir des scrupules. Mais un désaccord n'est pas une offense, même de grands désaccords. Une des grandes illustrations de cela est Barnabas et Paul. En Actes 15:39 on lit: « Ce dissentiment fut assez vif pour être cause qu'ils se séparèrent l'un de l'autre. Et Barnabas, prenant Marc avec lui, s'embarqua pour l'île de Chypre. » Si vous lisez cela attentivement, vous verrez qu'il y avait un désaccord très profond, mais pas d'offense. Ils ont fini chacun par prendre leur propre chemin mais il n'y a pas eu d'offense.
    Que signifie le fait d'être une occasion de chute pour quelqu'un? Si chaque fois qu'il y avait un désaccord, le fort devait céder devant le faible alors c'est le faible qui dirigerait le Corps. C'est le faible qui dirigerait l'église. Cela n'est pas le plan de Dieu, et ne l'a jamais été. Il y aura toujours diversité d'opinions entre le fort et le faible mais ce n'est pas une occasion de chute. Quand ai-je offensé quelqu'un? Rappelez-vous ce que je vous ai expliqué sur la conscience. J'ai offensé quelqu'un lorsque quelque chose que j'ai fait ou dit le pousse à aller à l'encontre de sa lumière. Si ce que l'autre croit honore Christ et que je le pousse à faire quelque chose selon ma lumière alors je l'offense. En d'autres termes je suis une pierre d'achoppement lorsque je pousse quelqu'un à pécher, lorsque je pousse quelqu'un à se détourner du Seigneur. Ce n'est pas simplement lorsque nous débattons avec quelqu'un. Nous pouvons débattre avec quelqu'un sans pour autant l'offenser.
    Prenons un exemple de notre temps. Le chrétien A ne croit pas que les chrétiens devraient aller au cinéma. Le chrétien B dit: « Je suis libre en Christ, j'ai le droit d'aller au cinéma. » Est-ce que le chrétien B est supposé mettre de côté sa liberté parce qu'il risque d'être une offense pour le chrétien A? C'est cela la question. Est-ce que le chrétien B risque de faire chuter le chrétien A? Ce week-end, nous l'avons passé avec un merveilleux couple et ils désiraient fêter notre anniversaire. Ils nous ont donc emmenés dans un beau restaurant. Je connaissais les convictions de ce frère au sujet du vin. Mais je n'ai rien dit, nous nous sommes donc assis et nous avons commandé. Bien que ce frère aime le vin, il n'en a pas commandé. Après le repas je lui ai demandé: « Mais pourquoi n'as-tu pas commandé du vin? » Il a répondu dans l'amour chrétien: « Je ne désirais pas t'offenser. (1)» Louez soit Dieu pour cela, mais laissez-moi vous demander la chose suivante: N'aurait-il pas pu commander du vin? Je ne suis pas du même avis que lui sur le sujet du vin. Mais il ne m'aurait pas offensé à moins que je ne me détourne du Seigneur. Le point que je veux souligner ici est que le fait qu'il boive du vin ne va pas me pousser à me détourner du Seigneur. J'aime encore le Seigneur malgré cela, j'aime encore sa Parole, et je vais encore faire ce que je pense être bon. Ce n'est pas le fait de ne pas être d'accord sur un sujet qui est une offense. De nombreuses personnes pensent que c'est cela l'offense. Elles pensent que si quelqu'un n'est pas d'accord avec vous sur une chose alors vous ne devriez pas la faire parce que vous risquez de l'offenser. Mais les gens ne sont pas aussi facilement offensés que nous le pensons généralement. Certaines personnes risquent effectivement d'être en grand désaccord avec nous, et elles risquent de partir en se demandant comment nous pouvons vivre avec la lumière que nous avons reçue. Mais ce n'est pas pour autant que vous les avez offensées.
    Si ce que vous faites les pousse à se détacher de Dieu et à abandonner la lumière qu'elles ont en disant: « Je sais que c'est cela qui plaît au Seigneur, mais je ne vais pas le faire, je vais faire ceci à la place. » Alors là vous avez causé une offense. Ce n'est que dans ce cas que vous serez une pierre d'achoppement, une occasion de chute. Nous devons bien comprendre cela, parce que je pense que bien souvent nous nous torturons pour rien. Nous verrons des cas où l'on peut être une pierre d'achoppement mais vous devez bien saisir que dans bien des cas, un désaccord est une arme puissante entre les mains de Dieu pour le bien. Il est sain d'être en désaccord sur certains sujets.
    Très bien, considérons maintenant le principe en lui-même. Lisons les versets: 14:13-23: « Ne nous jugeons donc plus les uns les autres; mais pensez plutôt à ne rien faire qui soit pour votre frère une pierre d'achoppement ou une occasion de chute. Je sais et je suis persuadé par le Seigneur Jésus que rien n'est impur en soi, et qu'une chose n'est impure que pour celui qui la croit impure. Mais si, pour un aliment, ton frère est attristé, tu ne marches plus selon l'amour: ne cause pas, par ton aliment, la perte de celui pour lequel Christ est mort. Que votre privilège ne soit pas un sujet de calomnie. Car le royaume de Dieu, ce n'est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit. Celui qui sert Christ de cette manière est agréable à Dieu et approuvé des hommes. Ainsi donc, recherchons ce qui contribue à la paix et à l'édification mutuelle. Pour un aliment, ne détruis pas l'oeuvre de Dieu. En vérité toutes choses sont pures; mais il est mal à l'homme, quand il mange, de devenir une pierre d'achoppement. Il est bien de ne pas manger de viande, de ne pas boire de vin, et de s'abstenir de ce qui peut être pour ton frère une occasion de chute, de scandale ou de faiblesse. Cette foi que tu as, garde-la pour toi devant Dieu. Heureux celui qui ne se condamne pas lui-même dans ce qu'il approuve! Mais celui qui doute au sujet d'un aliment, est condamné s'il en mange, parce qu'il n'agit pas avec foi; or tout ce que l'on ne fait pas avec foi, est un péché. »
    Laissez-moi vous exposer le grand principe de ce chapitre et ensuite nous essayerons de le développer avec la grâce de Dieu. J'ai déjà utilisé l'expression « le renoncement à soi » pour identifier notre responsabilité. Mais ceci dit, cela peut vous sembler être une oeuvre, car il semble que toutes les religions glorifient la pratique du renoncement à soi. Elles parlent de « sacrifice de soi », de « renoncement à soi » et de « voeux de pauvreté », c'est souvent une occasion de fierté. C'est l'exact opposé de ce qu'enseigne ce chapitre et qui n'est pas du tout un fruit de l'Esprit. En fait en 1 Corinthiens 13:3, le Saint-Esprit décrit un « renoncement à soi » qui est l'exact opposé du principe contenu dans ce chapitre. 1 Corinthiens 13:3 dit: « Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien. » En tant que renoncement à soi, rien ne pourrait être plus complet et plus inutile. Ce verset décrit un homme qui a donné toutes ses possessions aux pauvres. Ensuite il a donné son propre corps pour être brûlé. Vous ne pouvez pas avoir un plus grand renoncement à soi que cela, pourtant la Bible dit que cela ne sert à rien.

LE RENONCEMENT A NOS LIBERTÉS, FRUIT D'UN AMOUR SINCÈRE

    Vous voyez, ce n'est pas de ce renoncement à soi dont on parle ici parce qu'il lui manque une chose. Il lui manque le fruit de l'Esprit qui est tout. Il lui manque l'amour. Tout renoncement à soi à qui il manque l'unique fruit de l'Esprit est simplement un exercice religieux, qui ne sert à rien. Le renoncement à soi dont nous parlons n'est pas le « moi qui renie le moi. » Ce n'est pas cela. Il s'agit de Dieu qui remplace le moi. C'est ce dont parle ce chapitre. C'est pour cela que je ne veux pas simplement l'appeler le renoncement au moi pour le bien de Jésus et des autres. Mais introduisons-y le fruit de l'Esprit pour bien en cerner le message. Dieu nous a appelés à un renoncement à soi-même qui soit le fruit d'un amour sincère pour le bien de Jésus et de nos frères et sœurs en Christ. Pour le rendre plus complet et le faire coller au contexte qui parle de mettre notre liberté de côté, on peut énoncer le principe de cette façon « un renoncement à nos libertés, fruit d'un amour sincère » pour le bien de Jésus et des autres. Voilà notre responsabilité envers notre frère plus faible ou plus fort.
    Il est facile de parler de tout cela mais qu'est-ce qui est inclus dans cette responsabilité? En parcourant rapidement le chapitre, nous pourrions simplement en conclure qu'il ne faut pas que le fort regarde le faible avec contentement ni que le faible juge le fort. Même si cela est vrai, la réalité est bien plus pratique que cela. Pour rendre cela bien pratique, j'ai divisé le tout en plusieurs principes, ce qui nous permettra de bien l'analyser. Et j'espère qu'ainsi nous pourrons mieux appréhender notre grande responsabilité. Nous avons déjà vu certains de ces principes, mais je vais tout de même les rappeler, pour que l'ensemble soit bien clair.

VIVRE DANS SA LUMIÈRE AVEC L'UNIQUE DÉSIR DE PLAIRE AU SEIGNEUR

    Le premier principe est: vivez dans votre lumière présente, avec l'unique désir de plaire au Seigneur. Nous trouvons cela dans les versets 14:5-6. Dieu ne vous a pas appelés à faire ce qui vous plaît à vous ou ce qui plaît à votre prochain, mais à faire ce qui Lui plaît à Lui. Que vous soyez forts ou faibles, cela ne change rien au problème qui est de plaire au Seigneur. En ce qui concerne les choses non liées à des problèmes moraux, dans ce que vous faites ou ne faites pas, dans ce que vous observez ou n'observez pas, dans ce que vous célébrez ou ne célébrez pas, soyez certains que votre coeur est attaché à le faire pour Lui. Soyez certains que vous le faites par reconnaissance envers Lui. Voilà pour ce qui concerne le premier principe

JÉSUS CHRIST EST NOTRE SEIGNEUR, PAS UN AUTRE FRÈRE

    Le second principe est: reconnaissez la Seigneurie de Jésus-Christ dans votre vie et dans la vie de votre frère plus fort et plus faible. J'ai été un peu confus la première fois que j'ai lu le verset 14:7 qui dit: « En effet, nul de nous ne vit pour lui-même, et nul ne meurt pour lui-même. » Lorsque j'ai lu cela je me suis dit: « C'est vrai, beaucoup de personnes ne vivent pas pour le Seigneur, mais juste pour elles-mêmes. » Pourtant ce n'est pas ce qu'il veut dire ici. Regardez le contexte au verset 14:4: « Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d'autrui? S'il se tient debout, ou s'il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout, car le Seigneur a le pouvoir de l'affermir. » Quel droit ai-je de dire au serviteur d'un autre maître ce qu'il a à faire ou ne pas faire? Ce n'est pas mon affaire! Je n'ai aucun droit de dire au serviteur de quelqu'un d'autre ce qu'il a à faire. C'est ce que Dieu dit ici. Il dit: « Quel droit a le fort de dire au faible quelque chose au sujet de ce que son maître lui permet de faire. » Je n'ai aucun droit, c'est une affaire entre le serviteur et le maître. Le Seigneur du faible est Jésus-Christ, et non le fort. Le Seigneur du fort est Jésus-Christ, et non le faible.
    Tout le problème ici est qu'un chrétien exerce la prérogative qui appartient à Dieu, et ce faisant, il prétend être le Seigneur. Le point qu'il veut souligner en disant que personne ne vit pour lui-même est « comment peux-tu te placer en tant que Seigneur de ton frère si tu n'es même pas Seigneur de toi-même? » C'est ce qu'il dit ici avec « personne ne vit pour lui-même. » Vous n'êtes ni maître de votre vie, ni maître de votre mort. Il n'y qu'un seul Seigneur et c'est pour cela que le verset 14:9 dit: « Car Christ est mort et il a vécu, afin de dominer sur les morts et sur les vivants. » C'est Jésus-Christ le Seigneur. Je ne peux pas être votre Seigneur et vous ne pouvez pas être mon Seigneur. Un jour je me tiendrai devant mon Seigneur, et vous vous tiendrez devant votre Seigneur. C'est pour cela qu'il leur rappelle qu'ils ne sont ni leur propre Seigneur, ni le Seigneur du fort ou du faible. Chacun se tient devant le Seigneur Jésus-Christ et vous n'avez aucun droit de dire quelque chose au serviteur d'un autre sur ce qu'il peut faire ou ne pas faire. C'est un principe très, très puissant. Voilà pour ce qui concerne le second principe.

NE PAS IMPOSER SA PROPRE LUMIÈRE AUX AUTRES

    Le troisième principe est: n'essayez pas d'imposer votre lumière à votre frère ou votre sœur, qu'il soit faible ou fort. Veuillez noter le verset 14:1: « Faites accueil à celui qui est faible dans la foi, et ne discutez pas sur les opinions. » Qu'est-ce que cela signifie? D'autres versions disent: « N'ayez point avec lui des contestations au sujet de questions douteuses » ou « ne le critiquez pas pour avoir des idées différentes des vôtres » ou encore « sans avoir pour objectif de juger ses scrupules. » J'aime cette traduction. Une autre version dit encore: « sans le souhait d'une analyse critique de son raisonnement intérieur. » Et une autre version dit: « acceptez le sans essayer de régler les points de désaccord. » Notre responsabilité est de vivre à la lumière que nous avons reçue du Seigneur. Il ne s'agit pas de pousser les autres à voir les choses comme nous les voyons. Non, il ne s'agit pas du tout de cela. Ce que Dieu demande c'est d'acceptez les autres avec leur lumière, et pas avec l'objectif de leur imposer votre propre lumière, de les « convertir » à votre façon de voir. Il faut que vous viviez au niveau de votre propre lumière et que vous compreniez qu'une personne puisse ne pas vivre au-delà de sa propre lumière. Nous risquons juste de les blesser si nous essayons de les forcer à vivre selon notre lumière.
    Rappelez-vous que nous parlons ici de scrupules, de choses qui ne sont pas liées à la morale comme manger ou ne pas manger, distinguer les jours ou ne pas les distinguer et ainsi de suite. Ce sont des choses qui en deuxième analyse importent peu. Nous pouvons appliquer ce principe à ce que l'on appelle habituellement des pratiques discutables, comme aller danser, le sport, les jeux, le cinéma, la musique et ce genre de choses. C'est ce genre de choses que l'on trouve dans 1 Corinthiens, mais ici dans Romains le contexte est l'adoration. Il s'agit de notre communion avec Dieu. Je peux vous dire qu'il y certaines personnes qui ont des scrupules religieux dans leur adoration. En ce qui concerne les choses qui importent peu, il faut les accepter et non pas les changer. Par exemple certains chrétiens ont des scrupules au sujet des mots. Ils se sentent obligés de vouvoyer Dieu. Ils pensent que tutoyer Dieu est irrévérencieux et irrespectueux. Parfois ils se braquent lorsqu'ils entendent des chrétiens dire « tu » à Dieu. Mais c'est un scrupule et vous n'avez pas besoin de le prendre à part et de lui expliquer que maintenant dans notre relation avec Jésus-Christ, nous pouvons utiliser le mot « tu. »
    Je me rappelle qu'un jour, un homme m'a pris à part et m'a durement repris parce que dans mon message, j'ai prononcé le mot « Jésus. » Il m'a dit: « Si tu parcours le Nouveau Testament, tu ne verras jamais le mot Jésus sans le mot Seigneur, il est toujours écrit le Seigneur Jésus. Ne l'appelle pas seulement Jésus, appelle Le, Seigneur Jésus. Ne sais-tu pas qu'Il est le Dieu du ciel et de la terre. Il faut dire Seigneur Jésus. » Il m'a repris à cause de cela. C'est un scrupule. Dans certains milieux, les gens pensent qu'il est très inconvenant pour une femme de prier ou adorer sans être correctement couverte. J'ai été dans des réunions où des personnes ont quitté la salle parce qu'une femme s'est levée pour parler. Je connais un groupe dans lequel vous ne devez pas rester assis lorsque la Parole de Dieu est lue. Ils se lèvent lorsque l'on lit la parole de Dieu. Ils pensent que c'est cela la révérence, et la façon dont il faut honorer la Parole de Dieu. J'ai été un jour dans un lieu où, ils ont observé 10 à 15 minutes de silence absolu avant de la lire. Parce qu'il ne fallait aucun bruit, il ne fallait pas qu'une page soit tournée lorsque l'on lisait la parole de Dieu. Mais c'est un scrupule. Vous ne pouvez pas rompre la communion à cause de cela.
    Je pense que vous êtes familiers avec les différentes formes d'adoration. Dans certains endroits, ils lèvent les mains et ferment les yeux lorsqu'ils chantent. Pendant mon temps d'étude à l'institut biblique Moody, j'avais un camarade de chambre chinois. Il ne voulait jamais prier avec moi, à moins que nous nous couchions le visage sur le sol, et c'est comme cela que nous avions l'habitude de prier le Seigneur. D'autres personnes aiment à lever les mains lorsqu'elles prient. Selon ce chapitre, lorsque j'accueille ces frères et sœurs, est-ce que je dois les recevoir pour les faire changer d'avis sur ces choses? Paul répond et dit: « Non, acceptez les, mais pas pour discuter de leurs opinions au sujet de scrupules. » Il faut les accepter mais sans discuter de ces choses. Ce n'est pas important. Il faut les accepter avec leur lumière, ils le font pour Jésus. Ils le font pour le Seigneur. Par conséquent acceptez qu'ils fassent cela.
    Dieu ne nous a pas appelés à inviter nos frères et sœurs chez nous pour discuter avec eux, au sujet de comment prier, comment chanter, du fait que nous pouvons être intimes avec le Seigneur, que nous pouvons utiliser des pronoms familiers avec Dieu ou du fait que nous avons toute liberté devant Lui et spécialement les femmes. Non, Dieu ne nous a pas appelés à faire cela. Selon ce chapitre, une approche correcte est d'accepter chacun avec sa lumière qu'il a. S'ils vivent au niveau de la lumière qu'ils ont reçue du Seigneur, alors qui sommes-nous pour leur dire ce qu'il y a à faire ou pas à faire. Ils devront en répondre devant leur maître. Recevez-les simplement, et réjouissez-vous de ce qu'ils veulent honorer Dieu. Dieu est honoré par cela. Peut-être que certaines choses peuvent vous sembler un peu étrange, et alors? Si dans leur coeur, ils honorent Dieu par cela, ce n'est pas grave, encouragez cela. Si vous pouvez honorer Dieu par quelque chose avec lequel je ne suis pas d'accord, alors faites-le. Personnellement je ne vais pas essayer de vous pousser à renoncer à cela.
   Je dois accepter chacun avec la lumière, en faisant attention de ne pas être une pierre d'achoppement, mais plutôt en recherchant ce qui contribue à la paix et à l'édification mutuelle. Je devrais toujours encourager tout ce que les autres chrétiens font dans leur vie pour plaire au Seigneur. S'ils pensent que ceci ou cela plaît au Seigneur alors encouragez-les. Laissez-les plaire à Dieu. Et si quelqu'un dit: « Je vais abandonner ceci et cela parce que je pense que cela plaît à Dieu », alors ne vous mettez pas en travers de son choix, mais encouragez-le, parce que Dieu l'a accepté et le verset 15:7 dit: « Accueillez-vous donc les uns les autres, comme Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu. » Vous savez, c'est vraiment de la folie que de rendre notre porte plus étroite que ne l'est la porte du Seigneur ou d'ouvrir nos bras moins grands que ne le fait le Seigneur Jésus. Il nous a reçus et nous devons nous recevoir les uns les autres. N'essayez jamais de changer votre frère ou votre sœur. C'est Dieu qui va le faire, parce que c'est également Lui qui a agi en vous pour faire de vous ce que vous êtes.

NOUS NE VIVONS PAS POUR ETRE LIBRES MAIS POUR SATISFAIRE LE COEUR DE CHRIST

    Dans ce contexte d'un renoncement à nos libertés qui est le fruit d'un amour sincère pour le bien du Seigneur Jésus et des autres, il se peut que vous en arriviez à la conclusion que si je mets ma liberté de côté, n'est-ce pas une autre façon de dire que je dois retourner dans l'esclavage? Pensez à cela. Si Jésus m'a libéré, et qu'ensuite Il dit: « Tu es libre, mais mets ta liberté de côté pour le bien du frère », alors quel genre de liberté est-ce si je dois ensuite de nouveau la mettre de côté? Ce n'est plus de la liberté! Si à cause des scrupules de mon frère, je dois à nouveau devenir esclave, où est la liberté? Si je participe à une réunion où l'on adore Dieu d'une façon avec laquelle je ne suis pas d'accord et que pour le bien des frères, je mets ma liberté de côté, qui devient l'esclave? Si je pense qu'ils sont esclaves et que je mets ma liberté de côté pour eux alors c'est moi qui suis l'esclave. Qu'est-ce que cette liberté si vous ne pouvez pas être libres? Voici le quatrième principe. Ce n'est pas la liberté qui est le point important, mais c'est la joie de Jésus.
     Je ne vis pas pour être libre, je vis pour satisfaire le coeur de Christ. Vous ne vivez pas pour être libres, vous vivez pour satisfaire le coeur du Seigneur Jésus. La liberté n'est rien si Jésus n'est pas là. Faire plaisir à Jésus est tout l'objectif de notre vie. Vous voyez, en utilisant les mots « scrupules » et « problèmes non moraux », nous avons cette idée que ces choses ne sont pas sérieuses. Regardez ces passages:
Verset 14:13: « Une pierre d'achoppement », « Une occasion de chute. »
Verset 14:15: « Ton frère est attristé », « La perte de celui pour lequel Christ est mort
Verset 14:20: « Ne détruis pas l'oeuvre de Dieu »
    Je peux vous dire que ce sont des paroles très fortes. Il parle de causer la perte d'un frère et de détruire l'oeuvre de Dieu. Vous pouvez vous dire que cela doit être une chose sérieuse que de détruire l'oeuvre de Dieu, et vous demander ce qui peut être plus sérieux que de détruire l'oeuvre de Dieu dans un chrétien? La réponse est les scrupules, c'est cela la chose sérieuse même si d'un autre côté nous nous disons que cela n'est rien, cela ne signifie rien. C'est pour cette raison que je dis que c'est bien plus sérieux que notre liberté en Christ Jésus. Nous ne vivons pas pour notre propre bonheur, nous vivons pour le « bonheur de Christ », nous ne vivons pas pour notre propre joie mais pour la joie du Seigneur Jésus. Et si le Seigneur nous demande de mettre notre liberté de côté afin qu'un frère ne soit pas blessé, afin de ne pas détruire l'oeuvre de Dieu, est-ce vraiment un grand sacrifice?
    Il est vrai que cela demande un grand miracle pour y parvenir et nous le verrons également. Mais si en embrassant ma liberté, je blesse quelqu'un ou je détruis quelqu'un, est-ce que j'ai rendu Christ heureux avec cela? Nous avons à Le servir Lui pour Lui plaire à Lui. C'est une chose terrible si par la façon dont je vis ou par ce que je dis ou fais, je pousse quelqu'un à perdre le respect pour le message de l’Évangile et pour la grâce de Dieu. Si à cause de ma position ou à cause de qui je suis, je pousse quelqu'un à quitter sa lumière et à marcher dans la mienne, si à cause de ce que j'ai fait ou dit, j'ai détourné de Jésus les yeux de quelqu'un à cause de ma liberté ou de mes scrupules, alors je ne lui ai fait que du tort! Dieu nous a appelés à vivre dans une relation avec Dieu, à vivre pour Lui plaire à Lui, et être prêt à mettre de côté notre liberté pour le bien de notre frère.

MÉFIEZ-VOUS DU LÉGALISME

    J'aimerais vous suggérer encore une chose en lien avec tout ce sujet de mettre de côté votre liberté, laissez-moi vous dire: « méfiez-vous du légalisme. » Si je veux vous rendre attentifs à tout cela, c'est que, en sachant que vous êtes appelés à mettre de côté votre liberté, vous pouvez être amenés à penser qu'en faisant cela, vous allez devenir spirituels. Non, vous ne mettez pas de côté votre liberté pour être spirituels, vous mettez de côté votre liberté parce que vous êtes spirituels. Ce n'est pas la même chose, c'est une orientation toute différente. C'est la différence entre la loi et la grâce et la lumière et nuit. C'est parce que nous sommes unis à Christ et pas pour être unis à Christ que nous mettons de côté notre liberté. Tout ce que vous faites pour devenir spirituels est du légalisme. Dieu a déjà tout fait pour vous rendre spirituels.

ATTENTION AUX SCRUPULES QUI N'EN SONT PAS

    Le cinquième principe est de faire attention que les scrupules non moraux restent des scrupules non moraux. Parce qu'il y a parfois des scrupules qui deviennent davantage que des scrupules. L'apôtre Paul en est un des grands exemples. Il a si souvent mis de côté sa liberté pour tous ses frères et sœurs en Christ. Pour pouvoir être tout à tous envers les juifs (cf. 1 Corinthiens 9:22), il a fait circoncire Timothée, et il a vécu sous de nombreuses restrictions auxquelles il ne croyait pas dans son coeur. Mais dès que ces problèmes non moraux sont devenus des conditions de spiritualité dans la pensée des autres, bien qu'il ait fait circoncire Timothée, on voit en Galates 2 qu'il a refusé de circoncire Tite parce que des personnes pensaient que la circoncision était une condition à la spiritualité. Dès qu'il a vu qu'ils utilisaient ce scrupule comme une condition pour la grâce, il a dit: « Cela ne va pas se passer comme cela. Non seulement je ne vais pas mettre ma liberté de côté, mais je vais mettre ma liberté en avant. »
    Galates 2:5 dit: « Nous ne leur cédâmes pas un instant et nous résistâmes à leurs exigences, afin que la vérité de l'Évangile fût maintenue parmi vous » parce qu'ils pensaient que ces scrupules les rendaient spirituels. Chaque fois que quelqu'un pense qu'un scrupule le rend spirituel, alors restez fermes sur votre liberté, ne la mettez pas de côté. C'est lorsque les scrupules sont pour le Seigneur et qu'ils sortent d'un coeur rempli de Christ, que vous pouvez mettre votre liberté de côté. Mais lorsque les gens considèrent un scrupule comme quelque chose qui les rend agréables à Dieu, alors restez fermes sur votre liberté. Il se peut que vous soyez dénigrés ou repoussés pour cela mais faites le qu'en même.

IL EST MAL D'OFFENSER ET D’ÊTRE OFFENSE

    Le sixième et dernier principe est: ne soyez pas offensés. Il est mal d'offenser et il est mal d'être offensé. Il est mal de blesser et il est mal d'être trop sensible ou susceptible. Si une des choses que vous dîtes ou faites, affecte ma relation avec Jésus, alors il y a quelque chose qui ne va pas chez moi. Si une des choses que je dis ou fais, peut affecter votre marche avec Dieu, alors il y a quelque chose qui ne va pas chez vous. Il ne doit jamais y avoir d'occasions à cause desquelles vous devez vous sentir offensés. Que ce soit par ce que les gens disent, font ou pensent.
    Nous n'en avons pas encore fini avec cette section, il y a encore d'autres choses que j'aimerais voir avec vous dans notre prochaine leçon. Mais j'aimerais juste encore voir avec vous le verset 15:13 qui dit: «Que le Dieu de l'espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit! » Dans cette section, Paul parle plusieurs fois d'espérance. Pourquoi parle-t-il de cela à la fin dans ces chapitres où il nous parle de nos responsabilités envers notre frère plus faible ou plus fort? Quelle est mon espérance pour vivre de cette façon? C'est le Seigneur. Il nous ramène toujours à Dieu. Vous ne pouvez pas vivre de cette façon avec votre propre moi. Notre seule espérance est la vie de Dieu et cela nous ramène à notre relation avec Dieu. Je ne peux pas mettre de côté ma liberté pour mon frère, en dehors du Seigneur. Voilà quelle est mon espérance et voilà quelle est votre espérance.

    Prions: Père, nous Te remercions pour ce merveilleux chapitre. Manifeste dans nos coeurs ces grandes réalités. Nous savons que Celui qui nous a appelés est fidèle, et c'est Lui qui le fera. Au nom de Jésus. Amen.

(1) L'auteur pense qu'il honore davantage le Seigneur en ne buvant pas d'alcool. (NdT)

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