samedi 20 mars 2021

(20) - prophétique TSIKLAG: LE TEST DES ROIS par Chip Brogden

                      Au début de ma vie chrétienne, j'étais arrivé à la conclusion erronée que si vous aimez Dieu et que vous faites ce que dit Sa Parole, alors rien de mal ne peut vous arriver. J'étais conforté dans cette idée par des enseignants et des prédicateurs qui affirmaient que ceux qui savaient exercer leur foi, agir sous l'onction de l'Esprit et marcher dans l'Esprit ne tomberaient jamais malades, ne seraient jamais dépressifs, ne perdraient jamais d'argent ou ne subiraient jamais d'attaque spirituelle.

                Le temps et l'expérience sont des enseignants patients, et à leur école j'ai appris à voir la vie différemment.

                Considérez la vie de David, « un homme selon le cœur de Dieu », le « doux psalmiste d'Israël ». Un homme selon le cœur de Dieu n'aurait sûrement jamais à passer par de terribles difficultés, afflictions, incompréhension, souffrances, rejets, peines, ou malchances!

             Mais en David, nous voyons que même quelqu'un selon le cœur de Dieu, quelqu'un qui Le cherche de bon matin et souvent, quelqu'un qui Le désire plus que toute autre chose - oui, CETTE sorte de personne, et SPÉCIALEMENT cette sorte de personne! - est appelée à endurer les pires difficultés physiques, émotionnelles et spirituelles que l'on puisse imaginer.

DÉSASTRE A TSIKLAG

                Les problèmes de David commencèrent dès qu'il fut oint! A peine son appel et sa destinée confirmés par le prophète Samuel, David devint la cible de la jalousie et de la rage de Saül.

             1 Samuel 30 raconte l'une des épreuves les plus dures de la vie de David. Les circonstances l'ont poussé dans une situation extrême. Sa réponse à ce test allait confirmer sa destinée en tant que roi ou au contraire le détruire complètement. Il n'y aurait ni avertissement préalable ni seconde chance.

« Lorsque David arriva le troisième jour à Tsiklag avec ses gens, les Amalécites avaient fait une invasion dans le midi et à Tsiklag. Ils avaient détruit et brûlé Tsiklag, après avoir fait prisonniers les femmes et tous ceux qui s'y trouvaient, petits et grands. Ils n'avaient tué personne, mais ils avaient tout emmené et s'étaient remis en route. David et ses gens arrivèrent à la ville, et voici, elle était brûlée; et leurs femmes, leurs fils et leurs filles, avaient été emmenés captifs. » (1 Samuel 30:1-3)

            Comment réagiriez-vous dans cette terrible situation? Comment réagissez-vous quand on vous prend tout ce qui a du prix à vos yeux? La première réaction est bien naturelle, bien humaine, et bien compréhensible:

« Alors David et le peuple qui était avec lui élevèrent la voix et pleurèrent jusqu'à ce qu'ils n'eussent plus la force de pleurer. » (1 Samuel 30:4)

                    J'ai du mal à imaginer à quoi ressemblaient les cris de ces six cents hommes en train de pleurer et de hurler. Cela devait être le bruit le plus horrible du monde. Ils pleuraient, criaient, se lamentaient d'agonie, jusqu'à ce qu'ils n'aient plus de force pour pleurer. Combien de temps cela a-t-il duré? Je ne sais pas, mais cet épisode les laissa dans une banqueroute émotionnelle, complètement ébranlés, sans plus aucune force pour pleurer même s'ils en avaient encore eu envie.

                     Mais avant de s'améliorer, la situation allait encore s'aggraver!

CHOISIRAS-TU DE DEVENIR AMER OU MEILLEUR?

« Les deux femmes de David avaient été emmenées, Achinoam de Jizreel, et Abigaïl de Carmel, femme de Nabal. David fut dans une grande angoisse, car le peuple parlait de le lapider, parce que tous avaient de l'amertume dans l'âme, chacun à cause de ses fils et de ses filles& » (1 Samuel 30:5,6a)

                   David n'avait pas seulement à gérer ses pertes personnelles, il devait aussi gérer les pertes conjuguées de ses hommes qui cherchaient maintenant à le rendre responsable. David, en tant que leader, était une cible toute trouvée. Faire face à Goliath est une chose, mais faire face à six cent hommes en colère et qui nous en veulent est autre chose.

                   Il semblait que David ne pouvait rien faire. Six cents hommes en colère contre un seul homme. Il n'y avait pas d'échappatoire.

                    Je crois que chacun d'entre nous, au moins une fois dans sa vie, doit faire face à une expérience du type de Tsiklag. Tout ce que vous avez dans ce monde vous est pris ou brûlé juste devant vos yeux.

                  Mes amis, j'ai appris que lorsque des choses comme celles-là arrivent dans votre vie, vous êtes face à un choix. Vous pouvez devenir soit amer, soit meilleur. Six cents hommes ont choisi de devenir aigris. C'est le chemin facile. Un homme a choisi de devenir meilleur. C'est le chemin étroit.

                     Les rois sont oints par Dieu, et choisis sur la base de leur réaction face à des situations comme celle-là.

Comment auriez-vous réagi?

                     Dans une situation similaire, beaucoup d'entre nous auraient tenu ce discours en eux-mêmes: « Je croyais que Dieu m'avait appelé. Je pensais que Dieu m'avait oint pour être le roi d'Israël. Mais c'était il y a bien longtemps et je n'ai eu que des ennuis depuis ce jour. J'ai passé les meilleures années de ma vie à fuir devant Saül. J'ai fait ce qui est bien, et maintenant je suis puni. Qu'ai-je eu en échange? Absolument rien! J'ai perdu ma famille et tout ce que j'avais est parti en fumée. Le peuple est prêt à me lapider. Tout est contre moi. J'arrête! J'abandonne! Laissez-moi juste mourir pour que je puisse avoir la paix! Dieu peut garder Son onction, le prix à payer est trop élevé. »

                Je sais que la plupart d'entre nous auraient dit cela car la plupart d'entre nous ont déjà dit cela une fois ou l'autre. J'ai abandonné bien des fois (au moins temporairement) parce que la pression était trop grande. La chose la plus simple à faire dans une situation comme celle-là est de tout laisser tomber et de mourir. Et c'est ce que la plupart des gens finissent par faire.

                      David avait l'opportunité de faire la même chose. Ce verset aurait pu être:

« David fut dans une grande angoisse, car le peuple parlait de le lapider, parce que tous avaient de l'amertume dans l'âme, chacun à cause de ses fils et de ses filles. Donc David abandonna, et le peuple le lapida, puis jeta son corps sur les décombres de Tsiklag. Dieu fut très mécontent et commença à rechercher un nouveau roi& »

                    Les pires scenarii sont vécus dans la vie réelle par de vrais frères et sSurs, qui ont un appel authentique de la part de Dieu mais qui sont sur le point d'abandonner parce que Tsiklag les a laissés blessés, meurtris, aigris, désillusionnés, blasés, frustrés, désappointés.

                 Frères et soeurs, Tsiklag peut être soit votre tombe soit votre plus grande opportunité. La décision vous appartient.

« MAIS DAVID S'ENCOURAGEA LUI-MÊME »

Que fit David?

« &Mais David s'encouragea lui-même en s'appuyant sur l'Éternel, son Dieu. » (1 Samuel 30:6b)

                     Merci Seigneur pour le « Mais »! Le poids de toutes ces choses était écrasant. La pression était énorme. Des choses négatives s'abattaient les unes après les autres sur David. Un petit mot - « mais » - introduit quelque chose de nouveau, quelque chose de différent, quelque chose qui s'élève contre tout ce désastre, cette dépression, cette désillusion, cette détresse, et ce désespoir.

                    Rien n'avait changé, et la situation semblait sans espoir - mais David reprit courage en s'appuyant sur l'Eternel Son Dieu.

                       Dans une situation similaire, nous pourrions demander au pasteur de venir pour prier avec nous. Nous pourrions aller voir un prophète pour qu'il nous donne une parole appropriée. Nous pourrions aller vers nos frères et sSurs et leur demander de prier pour une solution. Si nous avons des personnes autour de nous, alors nous devons et pouvons leur demander de l'aide et des prières. Pourtant David ne fit rien de tout cela.

                 Que faites-vous lorsque tous les moyens et aides visibles ont disparu? Que faites-vous lorsque le peuple avec qui vous étiez ami est maintenant prêt à vous lapider? Et que faites-vous quand vous vous retrouvez tout seul? La chose la plus simple est de tout abandonner.

                   « Mais David s'encouragea lui-même en s'appuyant sur l'Éternel, son Dieu. Une traduction dit, « Mais David se fortifia lui-même dans le Seigneur, son Dieu. » une autre version dit, « Mais David reprit courage dans le Seigneur son Dieu. »

                   Comment a-t-il fait cela? Était-ce un chant spécial? Était-ce une prière particulière? Était-ce quelque chose qu'il a confessé? Comment David s'est-il encouragé lui-même?

                   Nous  ne le  savons pas,  parce  que  la  Bible  ne le dit pas explicitement. Il a très certainement fait un peu de tout cela. Il s'est sûrement rappelé le temps passé et comment le Seigneur l'avait aidé à tuer le lion et l'ours qui s'attaquaient aux brebis de son père. Il s'est rappelé le moment où le Seigneur l'avait aidé à tuer Goliath. Il s'est probablement souvenu de tous les moments où le Seigneur l'avait délivré de Saül.

                      Tout cela n'est que spéculation, mais voilà ce que je veux que vous sachiez: si David a pu s'encourager lui-même dans le Seigneur, alors vous le pouvez vous aussi. Vous pouvez vous encourager VOUS-MÊME.

                     La plupart des gens sont prêts à prendre mais pas à donner, la plupart désirent recevoir des encouragements et non en donner. Il est très difficile de trouver des encouragements chez les autres. J'apprécie toujours de recevoir des lettres d'encouragement et des paroles gentilles, mais je ne peux pas toujours dépendre des autres pour m'encourager. Et vous non plus.

« Mais David s'encouragea LUI-MÊME »

                   Vous devez apprendre à vous encourager vous-mêmes. Vous ne trouverez pas toujours d'encouragement dans vos circonstances. Ce n'est pas facile de regarder les cendres de votre vie et d'imaginer que quelque chose de bon peut en sortir. Les épreuves douloureuses et les tests difficiles ne sont pas faits pour nous encourager. La plupart des choses dans ce monde sont plutôt faites pour nous décourager.

« Mais David s'encouragea LUI-MÊME »

-- Quand l'ennemi dit « Tu as tout perdu », tu peux t'encourager toi-même dans le Seigneur ton Dieu!

-- Quand les amis t'abandonnent et que les gens disent, « Tout est de ta faute », tu peux t'encourager toi-même dans le Seigneur ton Dieu!

-- Quand les circonstances disent, « Tu n'y survivras pas » tu peux t'encourager toi-même dans le Seigneur ton Dieu!

                    Mais quel est le secret de la force de David? Où David a-t-il trouvé des encouragements? Ce n'est certainement pas dans sa situation. Pas dans le Prophète Samuel. Pas chez sa famille ou chez ses amis.

« Mais David s'encouragea LUI-MÊME dans le Seigneur »

Dans le Seigneur! Dans le Seigneur! Dans le Seigneur!

                 C'est pour cela que Paul pouvait dire, « Quand je suis faible, c'est alors que je suis fort. Réjouissez-vous dans le Seigneur, je le répète réjouissez-vous! Parce que c'est DIEU Qui agit en vous, et Il TERMINERA l’œuvre qu'Il a commencé en vous, et TOUTES CHOSES concourent à Son but! »

                   Ce n'est pas une sorte de méthode Coué, une formule pour avoir des pensées positives. Cela ne dépend pas de vous, cela dépend de Lui, puisque de toute façon vous n'avez rien à perdre, vous avez tout à gagner en vous abandonnant entièrement au Seigneur et en cherchant votre force EN LUI.

POURSUIS-LES ET RÉCUPÉRÉ TOUT

                   Après que David se soit encouragé Lui-même dans le Seigneur, et qu'il ait demandé à Dieu ce qu'il devait faire ensuite, le Seigneur a dit:

« Poursuis-les, car tu vas les rattraper et tout récupérer. » (1 Samuel 30:8b)

                    David a donc essuyé ses larmes, a pris son épée, a conduit ses six cents hommes en colère au combat, a vaincu ses ennemis, et a récupéré tout ce qu'il avait perdu.

Voilà ce que signifie être un roi.

                   Ce jour là, David a transformé une tragédie en triomphe. Il a réussi le test de Tsiklag. Il n'avait pas encore sa couronne - il l'aura plus tard, mais cela n'avait pas d'importance pour l'instant. Il n'avait pas besoin d'une couronne pour montrer qu'il était un roi. Sa royauté fut démontrée ici dans les ruines de Tsiklag, là où il a appris à s'encourager lui-même dans le Seigneur son Dieu.

               N'abandonnez jamais! Tsiklag n'est pas l'endroit où vous trouverez finalement le repos, ce n'est que le test des rois. Encouragez-vous vous-même dans le Seigneur, poursuivez, recouvrez, et avancez. C'est cela votre destinée, et c'est cela la parole du Seigneur pour vous. Qu'il en soit ainsi!

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mercredi 17 mars 2021

(19) - prophétique TROIS ENNEMIS par Chip Brogden

 « Ils l'ont vaincu [le dragon] à cause du sang de l'agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n'ont pas aimé leur vie jusqu'à craindre la mort. » (Apocalypse 12:11)

                Combien de chrétiens voudraient être décrits comme des vainqueurs? Nous voyons ici qu'un vainqueur présente trois caractéristiques principales. Vaincre, c'est la vie chrétienne normale et non le privilège de quelques uns. Il est vrai que peu de chrétiens vivent comme des vainqueurs; néanmoins la vie chrétienne est caractérisée par la victoire et non par la défaite. Si ce n'est pas notre expérience, c'est que nous avons encore beaucoup à apprendre. Nous ne devrions pas accepter les choses telles qu'elles sont, mais nous empresser de venir vers Dieu et Lui demander de nous montrer la Vérité.

              Il est utile d'identifier les trois ennemis qui se présentent à nous, et le verset ci-dessus prendra ainsi tout son sens. Le vainqueur doit apprendre comment vaincre chacun d'eux. Alors qui sont-ils? Premier ennemi: le Péché. Deuxième ennemi: le Moi. Troisième ennemi: Satan. Toutes les choses qui nous sont contraires, qu'elles soient d'origine spirituelle, naturelle, ou humaine, trouvent leur racine dans une de ces trois sources.

             Il est d'autant  plus glorieux  de voir que les  ressources  de  Dieu répondent à chacun de ces trois ennemis et les défont afin de démontrer la prééminence de Christ. C'est cela, par essence, ce que signifie vaincre. C'est démontrer la prééminence du Christ au-dessus de toutes choses. Bien sûr, s'Il n'a pas la prééminence en nous en tant que disciple individuel, il nous sera impossible de démontrer Sa prééminence ailleurs. Nous n'avons pas besoin de chercher trop loin de nous-mêmes. Nous pouvons commencer ici dans notre propre jardin, dans notre propre maison et dans notre propre vie.

            Alors quelles sont les ressources de Dieu pour contrer ces trois ennemis? Pour l'ennemi qui est le Péché, il y a le Sang. Pour l'ennemi qui est le Moi, il y a la Croix. Et pour l'ennemi qui est Satan, il y a le Trône. Ces trois choses sont suffisantes pour répondre à tout ce que nous pouvons rencontrer. Elles sont contenues dans le verset cité ci-dessus: « le Sang de l'Agneau » est naturellement le Sang de Jésus; « la parole de leur témoignage » parle du Trône; et « ils n'ont pas aimé leur vie jusqu'à craindre la mort » parle de la Croix. Nous regarderons ces trois choses de façon plus particulière. Je prie que Dieu nous encourage à vaincre à travers ces vérités.

VAINCRE LE PÉCHÉ

« Mais si nous marchons dans la lumière, comme Il est Lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. » (1 Jean 1:7)

                  Le premier ennemi auquel le chrétien est confronté est le « Péché ». Avant d'être chrétien, nous ne pensons jamais au péché. Un homme n'est pas un pécheur parce qu'il pèche, il pèche parce qu'il est un pécheur. Nous sommes nés dans le péché. Bien que ce ne soit pas un enseignement populaire de nos jours, les Ecritures mettent cela en évidence. Quand sommes-nous un conflit avec le péché? Pas avant d'être devenu chrétien. Ensuite la présence du Christ en nous nous rend mal à l'aise quand nous péchons. Nous ne pouvons pas prétexter de notre ignorance. Le Christ Vivant nous enseigne les choses qui plaisent et ne plaisent pas à Dieu.

                  Ainsi le premier conflit dans l'expérience chrétienne se situe entre ce qui est saint et ce qui est péché. Ceci explique pourquoi un nouveau chrétien est obsédé par ses propres péchés et peut être si facilement découragé. Il y a une grande partie de l'ancienne vie qui est toujours active. Les vieilles habitudes meurent difficilement. Ainsi il n'est pas étonnant qu'au début de la marche chrétienne, une grande partie de la bataille consiste à repousser le péché. C'est ainsi que cela devrait se passer. Mais il y a un problème si, après avoir été chrétien pendant dix ou vingt ans, nous sommes toujours en butte avec les mêmes péchés anciens. Une seule « épine dans la chair » peut être compréhensible, mais pas une ou deux douzaines. Cela ne veut pas dire que nous arrivons à être sans péché, mais cela signifie qu'après une période raisonnable, nous ne devrions pas avoir à lutter encore avec des résidus de notre vie de péché antérieure. Après tout, le péché n'est qu'un des trois ennemis que nous avons à surmonter.

                Soyons clairs: si nous ne pouvons pas surmonter le péché, nous ne pouvons pas surmonter le Moi et Satan.

                  Je suis entièrement d'accord pour prêcher contre le péché, mais il est dommage de devoir le prêcher toujours aux mêmes personnes après tant d'années et avec si peu d'effet. Certains chrétiens continuent encore à mentir, à tricher, à voler, à médire, et à semer la discorde et ce, quelque soit le nombre de fois où ils ont été enseignés sur ce sujet. Quelques chrétiens luttent toujours avec l'alcoolisme, l'abus de drogue, l'impureté sexuelle, et des choses semblables. Le taux de divorce est aussi haut pour les mariages entre Chrétiens qu'il ne l'est pour les autres. Il y a quelque chose d'anormal.

                La réponse de Dieu au problème du péché est le Sang de Jésus. Selon 1 Jean 1:7, si nous marchons dans la lumière nous sommes en communion les uns avec les autres et le Sang de Jésus Christ nous purifie de tout péché. Ceci inclut les péchés passés et présents, aussi longtemps que je continue de marcher dans la lumière, confessant mes péchés quand ils se produisent. Le Sang ne me purifie pas seulement de ce que j'ai fait, mais il me garde aussi de pécher à nouveau. Et on oublie souvent dire cela aux gens. Chacun sait comment appliquer le Sang APRÈS avoir péché, mais combien de fois l'utilisons-nous POUR NOUS GARDER du péché? Cela vaincra le Dragon, parce qu'il ne pourra trouver aucune raison pour nous accuser devant Dieu.

               Sans cela, il est inutile de prendre position pour quelque chose de spirituel, car dès ce moment là, Satan pourra légitimement nous accuser de ne pas être très différents des autres, en étant pleins de péchés non confessés et non pardonnés. Nous ne devrions pas garder de rancune contre Dieu ou les hommes, repousser tout péché connu, et rapidement confesser et abandonner tout péché découvert. C'est si important que cela doit être fait au moins quotidiennement (Matthieu 6:12).

VAINCRE LE MOI

« Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge chaque jour de sa croix, et qu'il Me suive. » (Luc 9:23)

                    Le deuxième ennemi à surmonter est le Moi. À bien des égards, cet ennemi est bien plus puissant que le Péché parce que la force du péché est le Moi. En effet, si nous sommes complètement morts au Moi, le Péché n'a plus aucun terrain en nous. C'est seulement en étant vivants au Moi que nous sommes tentés par le Péché. Il est difficile de reconnaître et d'accepter cet ennemi. Nous préférons penser à l'ennemi comme étant « en dehors » de nous, mais la réalité est que le plus grand ennemi nous regarde en face toutes les fois que nous nous regardons dans un miroir.

                 Nous devons comprendre que tout ce qui vient du Moi est souillé. Paul dit, « je sais qu'en moi, c'est à dire, dans ma chair, ne demeure aucune bonne chose (Romains 7:18). Certains n'ont pas appris cette leçon. Ils pensent encore et toujours qu'ils peuvent servir Dieu avec leur propre force, selon la chair, en faisant assez de bonnes œuvres pour contre balancer leurs mauvaises œuvres. Nous devons apprendre, comme Paul l'a appris, que le péché n'est pas la seule chose qui soit souillée, mais que les « choses bonnes et appropriées » qui viennent de l'individu sont également souillées. Il est facile d'identifier le mal avec le Péché parce qu'un tel comportement est désigné comme étant « mauvais ». Il n'est pas aussi facile d'identifier le mal dans le Moi, parce que le Moi peut nous inciter à faire beaucoup de choses apparemment bonnes, telles que lire la bible, prier, aller à l'église, payer la dîme, et témoigner aux perdus. Mais Paul proclame que tout ce qui vient « de la chair » n'a aucune valeur.

              Certains pensent qu'ils sont victorieux parce qu'ils ont depuis bien longtemps abandonné les péchés extérieurs de la chair. Ils ne boivent pas et ne mentent pas à leur conjoint. Ils vont à l'église et vivent une bonne vie. Ne sont-ils pas victorieux? Peut-être - mais le vrai test n'est pas le comportement extérieur mais leur maîtrise intérieure. Avant ils servaient Satan, et maintenant ils disent qu'ils « servent » Dieu, mais avec quelle puissance le servent-ils? Le servent-ils en Esprit et en Vérité, ou avec la chair et le sang? Souvent ils ne servent ni Dieu ni Satan, ils servent le Moi. Ceci explique pourquoi des « personnes qui vont à l'église » s'estiment souvent justes à leurs propres yeux. Leur sainteté se compose des choses extérieures - ne pas manger, ne pas toucher, ne pas porter, ne pas dire, ne pas aller, etc. C'est une religion qui se compose de choses à faire ou ne pas faire, pour être vu et approuvé par les hommes, tandis que les problèmes plus conséquents comme l'orgueil, l'avarice, la jalousie, l'ambition, etc. sont cachés. C'est une sainteté qui vient du Moi, et pas de Christ; par conséquent, la justice du « Moi » n'est pas la justice de Christ.

                La réponse de Dieu au problème du Moi est la Croix. Le sang s'occupe du péché, mais ce qui s'occupe du Pécheur c'est la Croix. Le Sang me nettoie du péché, et me garde du péché; la Croix met le Moi à mort de sorte que je ne désire plus le péché. En enlevant le pécheur, on élimine le problème du péché. Si je suis mort au Moi alors je suis mort à tout. C'est une chose de mettre le péché à part; c'en est une autre de mettre le Moi de côté. Tous les deux sont nécessaires afin de vaincre.

VAINCRE SATAN

« Il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus Christ... au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. » (Éphésiens 2:6, 1:21)

                    Satan est le troisième ennemi qu'un chrétien doit vaincre. Le nom de « Satan » signifie « l'accusateur ». Il est donc raisonnable de penser que pour vaincre l'accusateur, on ne doit rien trouver en nous qui donne du crédit à l'accusation. C'est pourquoi il est si important de comprendre le Sang et la Croix. Si nous avons vaincu le péché et le Moi, alors Satan n'a rien pour nous accuser.

                  La tâche première de Satan est d'accuser les frères nuit et jour devant Dieu (Apocalypse 2:10b). Quel est le but de cette accusation continuelle? Satan essaie essentiellement de démontrer l'incohérence entre le témoignage de Jésus et l'expérience réelle des frères. Il dit la chose suivante: « ils disent représenter le Royaume de Dieu, mais il n'y a aucune évidence de ce Royaume dans leur vie. Ils disent qu'en dehors de Dieu, il n'y a pas de puissance, mais ils sont eux-mêmes impuissants. Ils disent qu'ils veulent la prééminence du Christ, mais observe à quelle vitesse ils s'en prennent les uns aux autres. Ce n'est rien que des paroles; c'est la preuve évidente que Christ ne peut pas changer des hommes à Sa ressemblance. »

                    Ainsi jour et nuit, ce défi est présenté devant Dieu. Comment allons-nous vaincre ces accusations? La réponse de Dieu est le Trône. Vaincre Satan est en relation avec notre position. Puisque nous sommes assis dans les lieux célestes avec le Christ, lorsque Lui a vaincu, nous avons aussi vaincu. Porter le Témoignage de Jésus, c'est vivre depuis notre position céleste tout en ayant une existence terrestre. « Car à Toi est le Royaume, et la Puissance, et la Gloire pour toujours. » Ceci signifie qu'il n'y a aucun Royaume si ce n'est celui de Dieu, aucune puissance si ce n'est celle de Dieu, et aucune gloire si ce n'est celle de Dieu. Se tenir debout dans cette Vérité, malgré toutes les « évidences » contraires que Satan, les hommes ou les circonstances peuvent fournir, c'est défendre le Témoignage.

               Malheureusement, quelques chrétiens sont plus ardents pour proclamer le « royaume » et la « puissance » des ténèbres que le Royaume et la Puissance de Dieu. Chaque fois que j'écris à ce sujet, je reçois toujours des douzaines de lettres me prouvant l'évidence de la puissance alléguée de Satan, ou des paroles pour m'avertir de rester « équilibré » dans mon approche vis-à-vis de Satan, de peur de l'offenser! Les personnes qui s'irritent de cet enseignement sont celles que Satan utilise pour perpétuer l'illusion de son contrôle. Ils aiment l'idée d'un diable puissant parce que cela leur donne une excuse lorsqu'ils sont vaincus. Ils sont devenus la proie d'une grande illusion. La vérité est que Satan n'a aucune puissance si ce n'est celle qu'il gagne à travers le Péché et le Moi. Quand nous aurons vu que nous sommes assis avec Christ dans les lieux célestes, alors nous vaincrons aussi Satan. Toutes les activités de Satan sont basées sur la déception et l'illusion. La vérité est que toute la puissance dans le ciel et sur terre a été donnée à Jésus-Christ (Matthieu 28:18). Si Satan avait une telle puissance intrinsèque, il n'aurait pas besoin d'utiliser autant la déception. Ceux qui parlent le plus fort de la puissance de Satan et des démons sont ceux qui ont écouté Satan depuis si longtemps qu'ils croient tout ce qu'il dit.

VAINCRE COMME IL A VAINCU

« Celui qui vaincra, Je le ferai asseoir avec Moi sur mon trône, comme Moi J'ai vaincu et me suis assis avec Mon Père sur son trône. » (Apocalypse 3:21)

              Quelle promesse glorieuse! Nous avons vu que les vainqueurs présentent trois caractéristiques. Rappelons-les encore une fois. D'abord, ils sont vainqueurs de l'ennemi « Le Péché » par le Sang de l'Agneau, qui non seulement les purifie du péché mais les garde aussi du péché. En second lieu, ils sont vainqueurs du Moi en prenant chaque jour la Croix pour suivre Jésus. Ainsi ils ne s'appuient pas sur la chair, ni extérieurement ni intérieurement. Troisièmement, ils vivent depuis leur position céleste avec le Christ sur Son trône, démontrant la victoire sur Satan, qui n'a aucune raison pour les accuser.

                Quand nous sommes vainqueurs de chacun de ces trois ennemis, alors nous vainquons comme le Christ a vaincu. Quand vous considérez le ministère terrestre du Seigneur Jésus, ne démontre-t-Il pas Sa prééminence au-dessus de chacun de ces trois ennemis? Il est Celui qui est sans Péché aussi bien que Celui qui est sans le Moi. Parce qu'Il est sans péché aussi bien que sans le Moi, l'ennemi ne peut Le tenter en rien. Même la mort ne peut pas Le retenir.

                  En ce qui nous concerne, vaincre comme Il a vaincu n'est pas aussi difficile que nous pourrions l'imaginer. La Loi de la Vie dit qu' « Il doit augmenter, et que je dois diminuer » (Jean 3:30). Quand Christ a la prééminence en nous, nous commençons alors à connaître expérimentalement ce que signifie être un vainqueur. Nous pourrons peut-être échouer un millier de fois, mais Il ne peut échouer. Ainsi, nous avons simplement besoin de nous reposer en Christ pendant qu'Il nous introduit dans une victoire qu'Il a déjà remportée Lui-Même. Il est temps pour nous de mûrir dans tout ce qu'Il désire pour nous, et d'apprécier les dispositions qu'Il a prises en notre faveur en tant que « plus que vainqueur. » Après tout, qu'est ce qui décrit mieux un « plus que vainqueur » que quelqu'un qui gagne sans avoir à combattre?

                   Père, je Te remercie parce ce que Christ est notre Victoire. Appelle des vainqueurs qui auront la Révélation de Christ et qui porteront le Témoignage de Jésus, démontrant la prééminence de Ton Fils sur le Péché, le Moi et Satan. Le Royaume, la Puissance, et la Gloire, tout T'appartient. Qu'il en soit ainsi à jamais. Amen.

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dimanche 14 mars 2021

(18) - prophétique QUAND VOUS PRIEZ par Chip Brogden

 « Quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites... Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret... En priant, ne multipliez pas de vaines paroles... Voici donc comment vous devez prier... » (Matthieu 5:5-9 et suivants)

                  Cela fait maintenant trop longtemps que nous pratiquons la prière et prêchons à son sujet comme étant une méthode pour atteindre nos propres objectifs. J'ai à l'esprit plusieurs enseignements et livres populaires qui sont sur le marché aujourd'hui et qui font de la prière un rituel par lequel nous pouvons inciter Dieu à nous donner ce que nous voulons. Cette philosophie nous donne l'illusion d'un Dieu maniable, un « dieu » qui est sous notre contrôle, n'ayant d'autre choix que de répondre à une prière correctement exprimée ou récitée. Une personne d'intelligence moyenne devrait pouvoir se rendre compte que c'est une caricature ridicule de Dieu - c'est une fausse compréhension qui conduit à la déception. La popularité et le très grand succès de ces enseignements devraient au moins nous rendre un peu méfiants quant à l'esprit qui incite des hommes à les répandre. Cela ne peut pas être l'Esprit Saint.

                   Jésus s'attendait à ce que Ses disciples prient. C'est pour cela qu'Il dit quatre fois, « QUAND vous priez » et pas « SI vous priez ». De ce bref passage des Écritures, nous apprenons qu'il y a au moins deux catégories de prière. L'une est inacceptable pour Dieu, et l'autre Lui est agréable. L'une est hypocrite, l'autre vient d'un cœur pur. L'une est faite pour être vu des hommes, l'autre est cachée pour être vu de Dieu seul. L'une n'est que vaine répétition pour aider à l'accomplissement de mes propres buts, et l'autre accomplit le but de Dieu.

                   Si nous faisons des prières d'hypocrite, nous perdons notre temps. Dieu ne répondra pas, Il ne bougera pas, Il n'écoutera pas une telle prière. Cela ne veut pas dire que quelqu'un (ou quelque chose?) ne répondra pas à cette prière égocentrique: mais la réponse, quand et si elle vient, ne viendra pas du Père céleste. Beaucoup de prières sont faites en vain parce que ceux qui prient ne sont jamais allés dans la Parole pour rechercher le type de prière qui est agréable à Dieu. De la même façon qu'il y a une adoration en « esprit et en vérité », il y a une adoration par la chair et en vain. Il y a donc un type de prière en « esprit et en vérité » et une prière par la chair et le sang qui est faite en vain.

                   Avec l'aide de Dieu nous aimerions regarder au Seigneur pour qu'Il nous enseigne à prier. Demandons-Lui de nous montrer quelle sorte de prière lui est acceptable.

COMMENT NE PAS PRIER

« Lorsque vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui aiment à prier debout dans les synagogues et aux coins des rues, pour être vus des hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. » (Matthieu 6:5)

                    Qu'est-ce qui rend une prière hypocrite? C'est une prière qui est faite en public pour être vu des hommes. C'est un show qui est fait pour apparaître aux yeux des autres comme quelqu'un de spirituel. La personne attire l'attention sur elle par un volume sonore élevé, un discours prolongé, ou un vocabulaire spirituel. C'est principalement fait pour les cérémonies, pour les oreilles des hommes, et non pour Dieu. Nous voulons être vus, entendus et observés. Nous souhaitons être connus en tant que « combattant de la prière » donc nous préférons faire nos prières en public, près de l'autel, dans l'église, ou lors de la réunion de prière, ainsi chacun peut nous voir. Nous aimerions que les gens nous prennent pour des sentinelles, des prophètes, et des intercesseurs. Mais ce qui importe le plus n'est pas la façon dont les gens nous perçoivent, mais ce que nous sommes réellement devant Dieu.

                    Les Hypocrites utilisent habituellement des prières publiques pour prêcher ou faire des demandes aux autres. Par le passé, j'étais dans une réunion quand un nouveau venu a été invité à prier. Rapidement il a commencé à parler de ses besoins financiers comme s'il parlait au Seigneur, mais il était clair qu'il était plutôt en train de faire connaître à toutes les personnes présentes qu'il attendait un don en argent. Il a même dit, « je prie que quelqu'un me donne l'argent dont j'ai besoin ». Et naturellement, après la réunion, quelqu'un l'a fait. Mais ni celui qui a prié ni celui qui y « a répondu » n'étaient dans l'Esprit. Cet homme aurait dû être repris, mais personne ne l'a fait, moi y compris. Ce jour là, nous avons tous raté la direction de l'Esprit, mais nous avons appris une leçon. Nous n'avons jamais plus eu de nouvelles de cet homme.

             Les prédicateurs ont aussi cette tendance à beaucoup parler simplement pour paraître. Il est intéressant d'observer que certains prient différemment selon qu'ils sont sur la chaire ou dans d'autres endroits. Ils semblent croire que les projecteurs poussent à utiliser certains mots et des expressions qu'ils n'utiliseraient pas autrement. Ils font aussi cela pour impressionner leurs auditeurs. « Oh, il peut faire des prières si puissantes! » proclament ceux-ci. Mais cela ne signifie pas nécessairement qu'elles sont puissantes pour Dieu.

             De nos jours où l'importance  des réunions de prière,  des rassemblements de prière, des retraites de prières, et des combats dans la prière est mise en avant, il est particulièrement important de comprendre ce que le Seigneur recherche afin de ne pas tomber dans le piège de la vanité. L'expérience de beaucoup de saints semble indiquer que plus nous prions en privé, moins nous prions en public. Les mots seront moins nombreux, mais ils auront beaucoup plus de valeur et de poids. Un frère était si brisé devant le Seigneur en privé que toutes les fois qu'il montait en chaire pour prier publiquement, tout ce qu'il pouvait faire était de s'écrouler sur son pupitre et de pleurer, « Oh! Mon Dieu ». Voilà l'esprit approprié, et combien je souhaite que nous ayons plus de prières de ce genre.

« Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. » (Matthieu 6:6)

                     Pourquoi le Seigneur préfère-t-il la prière secrète à la prière faite dans la synagogue (ou dans le bâtiment d'église)? La prière qui a le plus d'intérêt pour Dieu est faîte dans le secret, dans la chambre intérieure où les yeux d'aucun homme ne peuvent voir et les oreilles d'aucun homme ne peuvent entendre ce qui y est dit et fait. Parce que tout ce qui est dit et fait dans le secret a bien plus de chance d'être dans l'intérêt du Seigneur. La plupart des prières faites en public le sont pour être vu des hommes; par conséquent elles n'ont aucune valeur. Une abondance de prière publique ne peut pas compenser un manque de prière dans le secret.

                    En tant qu'enfant j'ai pris ce texte de façon littérale. J'entrais dans une chambre je fermais la porte, et je priais le Seigneur dans le secret. Quand je suis devenu plus âgé je montais dans un arbre pour prier et lire. Ou alors je m'esquivais furtivement dehors tandis qu'il faisait déjà nuit pour pouvoir prier. Alors que je regarde ma vie passée, ces moments sont les temps les plus doux de prière et de communion que j'ai jamais expérimentés.

                     Peu importe si vous êtes littéralement ou non dans votre chambre. L'important est de savoir si la prière qui est offerte l'est pour être vu des hommes ou pour être vu de Dieu. Si nous prions le Seigneur dans l'intérêt du Seigneur alors nous voudrons garder les choses saintes saintes, les choses privées privées, et les choses sacrées sacrées. Nous ne pourrons pas facilement répéter à d'autres les détails intimes de ces rencontres avec Dieu. Et cela semblerait presque un sacrilège de le faire.

                   La prière et l'adoration sont-ils un style de vie ou bien un événement ? Si c'est un événement, si la majeure partie de notre vie de prière a lieu une fois par semaine quand nous nous réunissons ensemble, alors nous manquons de spiritualité. Nous ressentirons ce manque quand nous essaierons de commuter l'interrupteur pour devenir assez spirituel pour prier. Nos prières en commun ont leur base dans nos prières secrètes. La valeur réelle n'est pas ce qui est vu extérieurement, mais ce que nous sommes à l'intérieur, sous la surface, alors que nous servons le Seigneur dans le secret.

« En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés. » (Matthieu 6:7)

                    Le mot grec qui est traduit par « vain » est intéressant. Cela vient d'un autre mot qui veut dire « manipuler ou serrer », cela implique la manipulation, comme si quelqu'un manipulait l'argile pour le transformer en quelque chose comme un bol ou un vase. Il est aussi employé par Jésus dans un autre contexte, Matthieu 15:7-9:

« Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous, quand il a dit: Ce peuple m'honore des lèvres, Mais son cœur est éloigné de moi. C'est en vain qu'ils m'honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d'hommes. »

                    Oui, il existe bel et bien des prières vaines et un culte vain. Il existe bel et bien un sacrifice acceptable pour Dieu et un sacrifice inacceptable pour Dieu (voyez l'histoire de Cain et d'Abel dans Genèse 4). Nous connaissons exactement ce que Dieu recherche, et ce quelque chose doit être fait en « esprit et vérité. » Nous savons également ce qu'Il considère comme vanité, manipulation, perte de temps, et égocentrisme. La vanité consiste à s'approcher de Lui avec nos bouches et de L'honorer de nos lèvres alors que notre cœur est loin de Lui. Elle consiste à enseigner les choses de l'homme comme si elles étaient les choses de Dieu. Elle consiste à répéter les mêmes prières encore et encore en vue de manipuler Dieu. Elle correspond à 95% de tout ce qui est dit et fait dans un culte typique du dimanche matin. Demander continuellement à Dieu de bénir notre culte inacceptable chaque semaine est un exemple de vanité, « en vain ils m'adorent. »

                Cela  peut  être un choc et une  surprise pour  bien des  gens d'apprendre que bien des choses qu'elles font, même les choses spirituelles (et particulièrement les choses spirituelles), sont vanité. On a enseigné aux gens que tant qu'ils iront à l'église et prieront les bonnes prières pour la protection, les bénédictions, la puissance et l'onction, tout ira bien pour eux. Les gens qui s'approchent de Dieu de cette façon se comportent, d'après Jésus, comme des païens. Les païens ne sont pas irréligieux. Ils adorent! Ils prient! Les Hypocrites donnent! Les Hypocrites jeûnent! Les Hypocrites effectuent des travaux puissants au nom de Jésus! Mais selon Jésus, cela compte pour rien. Tout cela est en vain. Ils NE LE CONNAISSENT PAS vraiment, et Il « ne les connaît pas » non plus.

« Ne leur ressemblez pas [ aux païens], car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. » (Matthieu 6:8)

                     Voici quelque chose d'intéressant! Jésus ne dit pas de prier comme si nous allions être exaucés grâce à nos nombreuses paroles ou notre merveilleux discours, parce que le Père sait de quoi nous avons besoin avant que nous ne le Lui demandions! Alors qu'est-ce que cela veut dire? Si Dieu sait ce dont j'ai besoin avant que je le Lui demande, pourquoi demander? Si la prière n'est pas davantage que de faire connaître mes besoins à Dieu alors peut-être pouvons-nous cesser d'élever des prières, puisqu'Il les connaît déjà. Mais peut-être que la prière, comme Jésus l'enseigne, a très peu à voir avec des demandes faites au Seigneur pour que mes propres besoins soient satisfaits. S'il en est ainsi, alors continuer de prier sur la base de mes besoins est vanité. La vanité est non seulement futile mais aussi égocentrique. Ainsi « ne soyez pas comme les païens », qui répètent vainement les mêmes prières en vu de voir leurs propres besoins satisfaits.

                   Jésus ne  dit pas que  puisque le Père sait  ce dont  nous avons besoin, nous NE DEVONS PAS prier - mais s'Il connaît déjà notre besoin alors nous devons certainement changer notre FAÇON de prier. Quand nous prions, nous ne devrions pas nous comporter comme un hypocrite ou un païen, centrés sur nous-mêmes. Nos besoins sont déjà connus du Seigneur. Ce n'est pas comme si nous devions aller vers Dieu et l'informer quant aux détails de notre situation afin qu'Il sache tout de ce qui nous arrive. Nous pouvons fournir à notre médecin de telles informations détaillées pour qu'un diagnostic approprié puisse être fait, mais le Seigneur n'a besoin d'aucune aide de notre part afin de l'aider à comprendre le problème. Et nous n'avons pas non plus besoin de Lui dire ce qui doit être fait, comme si nous savions mieux que Lui ce qui est nécessaire.

                     Et si la prière était quelque chose de plus profond que de présenter mes besoins au Seigneur? Et si la prière était un moyen vers une fin plus élevée que de voir mes problèmes et mes besoins réglés? En d'autres termes, et si la prière ne concernait pas du tout mes besoins, mes désirs, mes souhaits, mes demandes, et ma situation? Et si la prière était censée satisfaire les besoins du SEIGNEUR? Et si au lieu de venir au Seigneur avec NOTRE espérance quant aux résultats, nous venions au Seigneur, désirant connaître ce que sont SES attentes? Et si la prière ne consistait pas à donner du poids à MA volonté, mais à donner du poids à la SIENNE?

                  Cette façon de voir les choses peut sembler trop radicale pour certains parce que cela exigera une mort plus profonde à soi-même. Mais puisque le Père sait ce dont nous avons besoin avant que nous le Lui demandions, le but principal de la prière n'est donc pas de Lui dire ce qu'Il sait déjà. Puisque nous devons prier, et puisque le Seigneur connaît déjà nos besoins, ceci ne montre t-il pas qu'il y a un appel plus élevé et un travail plus profond à faire dans la prière que de simplement exprimer nos demandes personnelles? Les païens et les hypocrites, si absorbés par leur Moi, démontrent leur vanité (futilité et égocentrisme) partout, et notamment dans leurs prières. Il s'avère que Jésus nous amène à une compréhension plus profonde de la prière dans les Écritures. Alors comment DEVRIONS-nous prier? Jésus le dit très clairement.

COMMENT PRIER

« Voici donc comment vous devez prier: Notre Père qui es aux cieux! Que Ton Nom soit sanctifié; que Ton Règne vienne; que Ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » (Matthieu 6:9,10)

            Maintenant que nous connaissons le type de prière qui n'est pas acceptable pour le Seigneur, il est temps pour nous de regarder le genre de prière qu'Il agrée. Le Seigneur Jésus ne nous donne pas une prière à répéter mot pour mot, parce que ce serait contraire à tout qu'Il nous a dit jusqu'à présent (observez pourtant de quelle façon nous la transformons en prière rituelle). A la place, Il nous donne un modèle, un prototype, une base pour toute prière en disant, «priez d'après cette façon », ou « priez en vous inspirant de ces paroles.   

                D'un seul  coup, nous sommes  élevés  bien au  dessus  de notre situation terrestre et nous nous focalisons sur notre Père céleste, sur un Royaume céleste, et une Volonté céleste. Je pense qu'il est très important que nous voyons cela. La prière ne commence pas sur la terre, elle commence dans les cieux. Elle ne commence pas avec l'homme, elle commence avec le Père. Elle ne commence pas avec les besoins de l'homme, mais avec la volonté de Dieu. Notre prière est inefficace parce que nous prions en tant qu'homme terrestre avec une perspective terrestre au sujet des choses terrestres. Voyez comme la manière de prier du Seigneur est bien loin au-dessus de celle des hypocrites qui prient en public pour être vus des hommes! La prière doit nous emmener en haut dans les cieux, pas plus profond vers la terre. Elle doit concentrer notre vision sur le Père, pas sur l'homme, ou les problèmes de l'homme. La prière spirituelle commence dans l'Esprit; la prière céleste commence dans les cieux.

                  Quand nous prions de cette façon nous sommes transportés et élevés au-delà de la « chair et du sang », au-delà du naturel, au-delà du terrestre, au-delà de cet univers que l'on voit, que l'on sent et dans lequel nous vivons. Nous sommes tout d'un coup ajustés sur Quelqu'un de plus grand que nous-mêmes, Quelqu'un de plus haut. Ce Quelqu'un a un agenda, et fait concourir toutes choses en accord avec cet agenda. Quel est cet agenda? C'est la Volonté et le Royaume. Alors quelle est la Volonté et le Royaume? La Volonté est « Toutes Choses en Christ » et le Royaume est la réalisation de cette volonté, que Christ ait la prééminence. Toutes les actions de Dieu convergent vers cette Fin.

                     Ainsi l'objectif premier de la prière est de nous emmener dans une coopération avec le Père de sorte que nous soyons en harmonie avec Lui - en ce qui concerne notre rapport d'amour aussi bien que nos relations de travail. Beaucoup de temps et d'efforts dans la prière sont dépensés pour essayer d'impliquer Dieu dans NOTRE agenda, dans NOS plans, dans NOS buts, dans NOTRE cause, dans NOS besoins, vrais ou imaginaires. Mais après tout, qui est le maître? Qui est le serviteur? Recherchons-nous notre volonté ou la Sienne? Si nous n'avons pas atteint la Volonté et le Royaume dans notre prière alors nous prions en vain parce que Dieu ne peut pas se contredire et ne peut pas répondre à une telle prière. Si notre agenda n'est pas en harmonie avec le sien alors notre agenda doit disparaître. La plupart de nos prières sont simplement trop petites, trop limitées et trop étroites. Nous ne voyons rien au-delà de ce qui nous entoure. Nous n'avons pas vu tout le panorama. Nous n'avons pas de perspective céleste. Donc pour commencer, quand nous prions, nous devons oublier toutes nos idées préconçues et rechercher la Volonté du Seigneur et le Royaume du Seigneur parce que cela sanctifie vraiment le Père.

« Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien; pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. » (Matthieu 6:11,12)

                  Le Seigneur ne nous dit pas de ne PAS Lui faire des demandes. Il est approprié de Le remercier quotidiennement comme Celui qui pourvoit et Celui qui pardonne. La différence est là. Quand nous prions la Volonté et le Royaume, quand nous nous oublions nous-mêmes et notre agenda, quand nous venons au Seigneur pour satisfaire Ses besoins, alors nous remarquons que nos besoins sont satisfaits: mais même s'ils ne sont pas satisfaits, nous ne nous inquiétons pas. Notre désir est pour Lui, et aussi longtemps que nous sommes dans Sa Volonté et dans Son Royaume, la question de savoir si mes besoins personnels sont satisfaits ou non devient d'importance secondaire. La prière n'est pas le moyen par lequel j'obtiens la satisfaction de mes besoins. C'est le moyen par lequel les besoins de Dieu sont satisfaits. Maintenant que je prie selon la Volonté de Dieu et Son Royaume, maintenant que je prie en accord avec le désir de Dieu pour ce temps, Il va certainement pourvoir à mes besoins (en effet, rien ne peut l'empêcher, parce que rien n'a pu l'empêcher depuis des milliards d'années). Puisque j'ai recherché d'abord le Royaume, tout ce qui est nécessaire me sera donné en plus. Pas dans mon intérêt, vous voyez, mais dans Son intérêt. Pendant que je me suis investi dans Son Royaume, Il s'est investi dans mon bien-être. Comment pourrait-il en être autrement?

                    Car après tout, où est le Royaume? Est-il ici, ou là, dans le futur ou dans le passé? Non, le Royaume est en vous (Luc 17:21). Quand nous prions selon la Volonté de Dieu et selon le Royaume de Dieu, ne demandons-nous pas que Christ puisse grandir et que nous nous puissions diminuer? Ne demandons-nous pas que Christ ait une plus grande prééminence en nous individuellement en tant que disciple? Pour le moment, oublions le fait que l’Église doit être édifiée ou que chacun doit être amené dans la même vision. Si chacun de nous priait de cette façon, même individuellement, est-ce que cela n'inclurait pas par extension l’Église entière, dont nous sommes des membres? Ainsi nous prions pour que Christ ait la prééminence en nous individuellement en tant que disciple; dans l’Église en tant que Corps; et dans l'ensemble de la création. Nous nous alignons sur des forces très puissantes, qui travaillent ensemble vers le But Ultime de Dieu.

                Maintenant si vous considérez le pain comme étant physique ou spirituel (ou les deux), il est vrai qu'il est fournit quotidiennement. Et quotidiennement, le pardon des péchés est accordé. Le pain fait référence à notre vie, et le pardon des péchés fait référence à notre marche. Nous avons besoin quotidiennement de la vie afin de vivre. Nous offensons quotidiennement les autres, et quotidiennement nous offensons Dieu. Donc chaque jour nous avons besoin de pardon. Très franchement, tous nos besoins ne se résument-ils pas à ces deux choses? Toutes les autres choses sont bonnes à avoir, et Dieu peut vouloir nous les accorder, mais elles ne sont pas absolument nécessaires. Personne n'a le droit, sur la base des Écritures, de faire des demandes au Père pour satisfaire ses désirs, pas plus que mes enfants ne doivent s'attendre à ce que je leur donne tout ce qu'ils demandent.

              Puisque nous sommes déjà bénis avec toutes les bénédictions spirituelles en Christ (Éphésiens 1:3), la majeure partie de nos prières devrait être centrée sur la volonté de Dieu et non sur ce que nous voulons. À MOINS QUE - et voici où cela devient intéressant et puissant - À MOINS QUE ce que NOUS voulons soit ce qu'IL veut. Dieu ne repoussera aucune prière qui est en accord avec ce que Lui-même veut faire. En fait, Il est Celui qui nous fait connaître Sa Volonté, pour que nous puissions Lui exprimer notre accord dans la prière, et ainsi elle se réalisera. La conformité au Christ inclut de vouloir ce qu'Il veut, et si cela prend place en nous, le premier endroit où cela se manifestera sera dans notre prière, car c'est là que l'échange de ma vie pour la Sienne a lieu. Arrivé à ce point, nous devrions déjà savoir que Dieu ne désire seulement qu'UNE CHOSE. Au final, c'est tout ce que nous voudrons, et c'est tout ce pour quoi nous serons en mesure de prier. La façon la plus facile d'obtenir que notre souhait soit exaucé dans la prière est de vouloir seulement UNE CHOSE.

« Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c'est à Toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le Règne, la Puissance et la Gloire. Amen! » (Matthieu 6:13)

                    De la même façon que nous avons commencé par le Royaume, nous terminons avec le Royaume. Sur quelle base pouvons-nous réclamer la délivrance du mal? Sur la base de ce que le Royaume est à Dieu, la Puissance est à Dieu, et la Gloire est à Dieu.

                   Qu'est-ce que le mal? Le mal est tout ce qui est de l'Antéchrist. L'Antéchrist résiste au mouvement de Dieu vers Christ en tant que Tout et en Tous. Que cela culmine en un dictateur des derniers jours n'est pas important ici. L'Antéchrist a été avec nous depuis le début. L'Esprit de l'Antéchrist a toujours résisté à la prééminence de Christ, depuis la rébellion de Lucifer jusqu'au péché de notre chair. Une chose n'a pas besoin d'être mauvaise pour être du mal. Elle peut ressembler à un ange de lumière. Naturellement, les mauvaises choses sont du mal, mais même les choses apparemment bonnes peuvent être du mal si elles ne nous conduisent pas plus loin vers Christ en tant que Tout et en Tous. Ainsi si ce que Dieu a de plus cher est Christ, alors toute chose moindre que Christ ou indépendante du Christ est le mal.

                   Tant de personnes ont l'impression que le diable a un Royaume, mais une recherche dans les Écritures ne donne pas un seul indice pour laisser penser cela. « A Toi est le Royaume ». Le Royaume appartient à Dieu. Dieu n'a jamais rien donné au diable. Même dans l'Ancien Testament, avant que Jésus ait marché sur la terre, il est dit, « A l'Eternel la terre et ce qu'elle renferme, Le monde et ceux qui l'habitent! » (Ps 24:1). De même, beaucoup sont obsédés par ce qu'Ils appellent « Les puissances » des ténèbres. Certes, quand on a la capacité de tromper les autres, on peut les contrôler, mais ici on nous dit que « A Toi est la Puissance ». Il n'y a aucune puissance intrinsèque des ténèbres, il n'y a qu'une puissance sur des individus gagnée par la tromperie. La vraie puissance n'est pas tenue par les ténèbres, mais par Dieu, par Jésus Christ, dans le ciel aussi bien que sur la terre (Matthieu 28:18). En conclusion, « A Toi est la Gloire. » C'est la gloire du Christ qui s'est réellement manifestée à nous par révélation, et cette Gloire est en effet manifestée dans les cieux aussi bien que dans la terre entière (Ps 8).

                    Maintenant si nous regardons soigneusement ces trois éléments - le Royaume, la Puissance, et la Gloire - nous voyons qu'ils sont autant pour la terre qu'ils le sont pour le ciel. Cela représente vraiment tout ce que signifie « Sur la terre comme au Ciel ». Pourtant il y a sur la terre quelque chose qui semble contester la prééminence de Christ , comme pour dire qu'il y a un autre Royaume, une autre Puissance, et une autre Gloire, qu'ils soient des hommes ou de Satan (Luc 4:5,6). Prier de cette manière c'est déclarer autre chose. C'est se tenir sur la terre et rendre témoignage qu'il y a seulement un Royaume, une Puissance, et une Gloire, et que cela appartient au Père et à Son Christ. Naturellement, nous devons le voir et le croire afin de le proclamer dans la prière. Mais c'est essentiellement le Témoignage de Jésus et le ministère des vainqueurs.

                      La chose qui entrave le plus nos prières est l'étroitesse de notre vision. La prière est seulement un moyen vers un But, et ce But est de voir Christ établi en tant que le Prééminent sur la terre comme dans le ciel. La prière nous met en accord avec le cœur de Dieu de sorte que nous ne désirons que La seule Chose qu'Il désire.

                     Nous ne pouvons pas, nous ne devrions pas, avoir confiance dans la prière en elle-même. Comme c'est facile de mettre notre confiance dans une méthode ou une technique pour prier et avoir une relation avec Dieu comme un païen. Comme c'est facile de mettre notre confiance dans l'homme et d'avoir une relation avec Dieu comme un hypocrite. Il est intéressant de voir qu'aussi puissante que soit la « Prière du Seigneur », elle est néanmoins faite derrière des portes fermées, et dans le secret. On ne nous dit pas que nous devons aller à des points stratégiques du globe afin d'exercer notre autorité. On ne nous donne pas les noms de démons ou de principautés contre lesquels nous devons lutter. Pas du tout. Dans notre chambre de prière, une fois que la porte est fermée, nous prions simplement le Père de cette manière, et Il nous récompensera ouvertement.

               Et ne l'oublions pas, Christ est notre récompense. Nous ne recherchons pas Ses dons, mais Lui-même. Nous ne recherchons pas notre Royaume, mais le Sien. Nous ne comptons pas sur notre Puissance, mais sur la Sienne et pendant que nous diminuons, Il grandit, et sa Gloire est révélée et rendue manifeste en nous et à travers nous. C'est cela la vraie prière, à condition que nous soyons disposés à laisser notre terrain et à venir sur Son terrain, en priant Sa Volonté et non la notre.

                      O Père, révèle Ton Fils en nous. Enseigne-nous à prier. Que ton nom soit sanctifié. Nous prions pour que sur la terre, Ton Royaume vienne et que Ta Volonté soit faite. Qu'en nous aussi, Ton Royaume vienne et que Ta Volonté soit faite. Sur la terre, comme au ciel. Nous te remercions parce que pendant que nous recherchons d'abord Ton Royaume, tout ce dont nous avons besoin nous est fourni. Délivre-nous de tout ce qui est de l'Antéchrist, du tout ce qui est naturel, du tout ce qui est « chair-et-sang », du tout ce qui est charnel, du tout ce qui est terrestre, et établis nous dans le Royaume de Ton Fils bien-aimé. Nous ne reconnaissons aucun Royaume si ce n'est le Tien, aucune puissance sinon la Tienne, aucune Gloire en dehors de la Tienne. Qu'il en soit ainsi pour toujours. Amen.

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jeudi 11 mars 2021

(17) - prophétique QUAND VOUS JEÛNEZ par Chip Brogden

« Mais quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, afin de ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. » (Matthieu 6:18)

                    Nous avons ressenti le besoin d'un enseignement clair au sujet de la prière et du jeûne, et des deux, le jeûne semble être le moins bien compris, le moins connu et le moins familier aux chrétiens. Les occidentaux ont une très petite expérience du jeûne, alors que ceux de l'Orient en ont une grande. Le jeûne n'est pas limité uniquement aux chrétiens; la plupart des gens religieux dans le monde observent une sorte de jeûne, indépendamment de leur foi.

                     Le fait que Jésus s'attendait à ce que Ses disciples jeûnent est mis en évidence par l'utilisation des mots « Quand tu jeûnes... » Si cela avait été une décision et un choix personnel, il aurait écrit « Si tu jeûnes ». Le mot QUAND implique qu'il y aura des moments où le disciple du Seigneur sera appelé à un temps de jeûne. Cela semble être une conclusion que beaucoup n'ont pas encore vue. Le jeûne fait autant partie de la vie du disciple que la prière; c'est pour cela que le Seigneur réunit ensemble « Quand tu pries » avec « Quand tu jeûnes » dans Son enseignement pour les disciples.

                 Nous pouvons expliquer le manque de conseils et de directions claires dans la Bible au sujet de COMMENT jeûner en rappelant que le jeûne était et est communément pratiqué dans les pays d'Orient, où les gens savent comment faire. Je vous propose donc quelques conseils pratiques pour ceux qui n'auraient pas trop d'expérience dans ce domaine mais qui sentent que le Seigneur les appelle à rechercher Sa face par le jeûne et la prière.

                      Établissons d'abord l'histoire du jeûne dans la Bible et sa validité pour l'Eglise aujourd'hui.

EXEMPLES BIBLIQUES DU JEÛNE

                    On trouve les exemples les plus notables de jeûne dans la vie des prophètes. Le ministère prophétique est immanquablement lié au jeûne. Moïse a jeûné pendant 40 jours à deux occasions (Deutéronome 9:9,19). Élie a jeûné pendant 40 jours dans le désert (1 Roi 19:8). Jésus a aussi jeûné pendant 40 jours (Luc 4:2). Daniel a jeûné à plusieurs occasions, et il nous donne le plus d'informations sur les façons de jeûner (Daniel 1:8; 9:3; 10:2,3). Esther a demandé aux juifs de jeûner pour elle en arrêtant de manger et de boire pendant 3 jours (Esther 4:16). David a jeûné fréquemment, pour manifester sa douleur pour ses péchés (2 Samuel 12:16-20; Psaumes 69:11; 109:24). Esdras et Néhémie étaient tous les deux des hommes de jeûne et de prière (Esdras 8:21; Néhémie 1:4). Les juifs observaient des jeûnes réguliers demandés par la Loi de Moïse, et le jeûne semblait être un cri de ralliement pour tout Israël en temps de crise (Joël 1:13,14).

                     Même le méchant roi Achab a reçu certaines grâces de Dieu parce qu'il s'est humilié lui-même dans la prière et le jeûne (1 Roi 21:25-29). Le jeûne n'est donc pas limité aux chrétiens et aux personnes saintes. Ninive était la capitale de l'Assyrie, une des premières puissances au monde et une société païenne. Pourtant, quand Jonas a annoncé que Ninive allait être détruite dans 40 jours, la réponse fut originale et surprenante.

« Les habitants de Ninive crurent en Dieu, ils publièrent un jeûne et, quelle que fût leur condition sociale, ils revêtirent des habits de toile de sac. Le roi de Ninive, informé de la chose, se leva de son trône, enleva son manteau royal, se couvrit d'un habit de toile de sac et s'assit sur de la cendre. Puis il fit proclamer ce décret dans Ninive: «Par ordre du roi et de ses ministres, il est interdit aux hommes comme aux bêtes, petit ou gros bétail, de manger quoi que ce soit, de paître et de boire de l'eau! Hommes et bêtes doivent se couvrir de toiles de sac et crier à Dieu de toutes leurs forces! Que chacun abandonne sa mauvaise conduite et les actes de violence qu'il commet. Qui sait! Peut-être Dieu se ravisera-t-il et décidera-t-il de changer de ligne de conduite en abandonnant son ardente colère, de sorte que nous ne périrons pas. Lorsque Dieu constata comment les Ninivites réagissaient et abandonnaient leur mauvaise conduite, il renonça à faire venir sur eux le malheur dont il les avait menacés: il s'en abstint. » (Jonas 3:5-10)

                     Il est remarquable de voir que les Assyriens n'ont pas permis à leur animaux de boire et de manger durant cette période de repentance nationale. Nous n'avons encore rien vu de pareil autre part dans le monde.

                      Le jeûne n'est pas limité à l'Ancien Testament. Les Écritures nous expliquent qu'Anne ne quittait pas le Temple, mais servait le Seigneur dans le jeûne et la prière jour et nuit (Luc 2:37). Jean le Baptiste et ses disciples observaient le jeûne, tout comme les Pharisiens (Matthieu 9:14). Jésus a dit que lorsqu' Il retournerait au Ciel, Ses disciples jeûneraient aussi (Matthieu 9:5).

                    Et ils l'ont fait. Parce que Corneille jeûnait et priait, l’Évangile a pour la première fois été prêché dans la maison des païens, établissant ainsi que Christ n'était pas seulement le Sauveur des juifs, mais du monde entier (Actes 10:30). Le jeûne et la prière ont déclenché la première expédition missionnaire de Paul qui allait mettre le monde sens dessus dessous (Actes 13:2,3). Les apôtres jeûnaient et priaient chaque fois qu'ils confirmaient des anciens dans les nouvelles églises qu'ils établissaient (Actes 14:23). Paul recommande que mari et femme s'abstiennent occasionnellement de relations sexuelles, d'un commun accord, pour vaquer à la prière et au jeûne (1 Corinthiens 7:5). Il jeûnait souvent lui-même (2 Corinthiens 6:5; 11:27).

L'OBJECTIF DU JEÛNE

                    Si nous prenons le temps de lire les passages cités ci-dessus, nous remarquerons 4 raisons principales pour jeûner. Il est temps de jeûner quand:

-- 1. Nous voulons adorer le Seigneur (Anne, les croyants d'Antioche)

-- 2. Nous voulons manifester de la contrition et des regrets pour nos péchés (David, Ninive, Achab) ou les péchés des autres (Daniel, Néhémie, Esdras).

-- 3. Nous avons besoin d'une révélation concernant le présent et une direction pour le futur (Daniel, Corneille, les Apôtres).

-- 4. Nous expérimentons des temps de grandes crises et conflits spirituels (Jésus, Moïse, Elie, Daniel, Esther, Paul)

1. LE JEUNE SURNATUREL - aller au delà des limites de l'endurance humaine soutenu par Dieu, comme Moïse qui pendant 40 jours n'a ni bu ni mangé. Humainement parlant, un homme ne peut pas survivre sans eau, plus de trois ou quatre jours. C'était un jeûne surnaturel, et ce n'est pas à reproduire.

2. LE JEUNE TOTAL - se priver de nourriture et d'eau, comme pour les jeûnes d'Esther et de Ninive. Un moment de désespoir appelle des mesures de désespoir et la proche destruction complète d'une nation appelle ce genre de jeûne. Il ne faut pas le pratiquer plus de trois jours, et seulement si la direction du Seigneur est parfaitement claire.

3. LE JEUNE NORMAL - se priver de nourriture mais pas d'eau. C'est le jeûne traditionnel et la forme la plus commune, c'est le genre de jeûne que Jésus observait dans le désert. Nous savons cela parce que la Bible dit qu'Il avait faim, mais ne dit pas qu'Il avait soif (Luc 4:2). Un jeûne normal sera de durée variable, cela va d'un repas, à un jour, trois jours, sept jours, ou même 31 jours, mais il n'excède jamais 40 jours.

4. LE JEUNE PARTIEL - observer un régime spécial, mais ne pas forcément s'abstenir de toute nourriture. Daniel était un maître dans ce domaine, et il est préférable pour ceux qui ne peuvent pas s'abstenir totalement de nourriture à cause de leur santé ou pour d'autres raisons. Daniel a observé ce genre de jeûne quand il a refusé la viande et le vin et qu'il a demandé des légumes et de l'eau. A une autre occasion il a observé le même jeûne et s'est abstenu du « bon pain » qui pouvait être une sorte de gâteau. Il est bien connu que Charles Wesley jeûnait en ne prenant que de l'eau et du pain. Un jeûne partiel peut aussi être une privation de petit déjeuner pendant plusieurs jours, ou ne prendre qu'un repas par jour.

PRÉPARER LE JEÛNE

                 Il est préférable de vivre une vie de jeûne et de prière continuelle plutôt que de se retrouver tout d'un coup dans une situation qui demande le jeûne et d'être absolument pas préparé à renoncer à soi-même. Nous devrions vivre, manger et boire de façon modeste en tous temps. Si nous avons l'habitude de manger tout ce que nous voulons, il sera vraiment difficile de répondre au Seigneur quand Il désirera que nous cherchions Sa face dans le jeûne. Nous devrions donc être en alerte, en veillant et priant constamment, pour que nous puissions répondre immédiatement aux circonstances qui se présentent à nous. Il se peut que nous n'ayons pas le temps de nous préparer quand une parole, comme celle que Jonas a reçue, nous est donnée. Nous devrions nous conduire de telle sorte que nous soyons prêts à tout moment au cas où le Seigneur ait besoin de nous.

                     Il se peut que vous sentiez que le Seigneur vous appelle au jeûne et à la prière mais vous laisse libre d'en choisir le moment. Supposez, par exemple, que le Seigneur mette sur mon coeur de faire des préparatifs pour jeûner et prier. Pour répondre à cette demande, je vais chercher la direction du Seigneur sur le genre de jeûne à observer et sa durée. Plus le jeûne est long et intense, plus nous devrions nous préparer. Je vais vouloir arranger mon planning pour me permettre d'avoir plus de temps dans la prière. Je vais aussi vouloir commencer à manger moins pour anticiper le jeûne. Cela va rendre la transition plus facile. Se gaver juste avant le jour du jeûne rend l'objectif caduc. Je vais aussi vouloir prévenir ma femme, pour quelle puisse s'organiser en fonction. A part cela, c'est un secret entre le Seigneur et moi. Voilà certains des aspects à considérer.

                Si vous êtes enceinte, ou que vous avez du diabète ou d'autres troubles d'ordre alimentaire, il serait sage de consulter un médecin avant d'introduire un quelconque changement dans votre régime alimentaire. Il serait approprié de lui expliquer que vous jeûnez pour des buts religieux et que vous lui demandez conseil avant de commencer.

                    Le corps s'adapte au jeûne par étape. Pour cette raison, c'est une folie de commencer avec un jeûne de quarante jours si vous n'avez jamais jeûné plus d'un jour. Il est préférable de commencer doucement. Après avoir été fidèle dans les petits jeûnes, des jeûnes plus importants viendront. Comme nos prières et jeûnes doivent se faire en secret, il n'y a rien à gagner en tentant un long jeûne pour lequel nous ne sommes préparés ni spirituellement, ni physiquement.

                  Vous devriez avoir des indications claires ou des raisons précises pour jeûner. On ne nous demande pas d'observer certains jours ou mois pendant lesquels nous devons jeûner. Ainsi la seule raison valide pour débuter un jeûne est lorsque quelqu'un ressent l'appel du Seigneur à le faire en réponse à l'une des quatre situations décrites précédemment. Il y a des avantages pour la santé à jeûner, mais si vous jeûnez pour des raisons de santé ou pour perdre du poids, vous ne jeûnez pas pour le Seigneur. Cela doit bénéficier à Son Royaume et non à nous-mêmes. Nous devrions donc connaître le but de notre jeûne avant de commencer afin que nos prières et intercessions soient centrées sur ce but. Nous n'essayons pas de mettre le Seigneur dans une boîte, mais nous soulignons le fait qu'un objectif défini ou un résultat précis doit être attendu. Nous ne pouvons pas jeûner jusqu'à ce que toute la terre soit sauvé: cela n'est ni précis, ni raisonnable. Nous ne pouvons pas non plus jeûner jusqu'à ce qu'une personne particulière soit sauvée, parce que nous ne pouvons pas contrôler une autre personne par nos prières. Le jeûne ne changera pas Dieu, et ne changera pas les autres, mais cela nous changera NOUS. Ainsi, nous pouvons jeûner pour une réponse spécifique à une prière, comme une révélation, une direction, un pardon pour un péché, etc. Nous devons être précis pour jauger l'efficacité de nos efforts. Une fois que nous avons la réponse attendue, notre jeûne a atteint son but.

PENDANT QUE VOUS JEÛNEZ

                 Il y a beaucoup de temps libre qui devient disponible pendant le jeûne. Nous sommes capables d'épargner plusieurs minutes et parfois des heures par jour, lorsque nous ne mangeons pas. Pensez à tout le temps que l'on passe à penser à la nourriture, à acheter de la nourriture, à préparer un repas, à le manger, et à nettoyer. Si nous jeûnons pendant trois repas, nous pouvons habituellement consacrer deux ou trois heures de temps supplémentaires à la prière ou à l'étude de la Parole. Ce temps est le plus précieux quand on jeûne, et ne devrait pas être gaspillé.

                     De plus le corps n'a pas besoin d'autant de sommeil quand il jeûne que lorsqu'il mange. Le système digestif commence à se reposer et fonctionnant moins, notre corps a moins besoin de repos. Nous remarquerons que 5 heures de sommeil nous ferons autant de bien quand nous jeûnons que 7 heures quand nous mangeons. L'insomnie est courante chez quelqu'un qui jeûne, et nous devrions être reconnaissants pour cela, parce que cela nous permet de prendre encore plus de temps pour la prière et pour rechercher la face de Dieu.

                 Il y a des effets secondaires qui se manifesteront rapidement. Ils varient selon le type de jeûne que l'on observe. Les personnes qui travaillent et qui doivent s'occuper d'une famille devraient faire des jeûnes partiels, buvant des jus de fruits ou de légumes mais s'abstenant de repas. Cela permet non seulement d'apporter au corps les vitamines dont il a besoin pour continuer ses activités, mais cela limite aussi les vertiges et les faiblesses que certaines personnes peuvent ressentir quand elles ne boivent que de l'eau.

                    Quel que soit le jeûne que vous observez, il est normal d'avoir faim, d'avoir quelques vertiges et un manque d'énergie, et d'avoir mal à la tête. Ces symptômes sont temporaires et deviendront moins prononcés après le premier jour. Rappelez-vous simplement de faire doucement quand vous vous levez et vous asseyez. Pour finir, toute sensation de faim disparaît, et l'on pense pouvoir vivre sans manger pour toujours: Cela est dû en partie aux toxines stockées qui sont libérées dans le corps, mais à la fin vous vous sentirez mieux. Le jeûne est une façon naturelle de purger le corps autant que l'âme.

                   Vous remarquerez aussi que votre libido diminue pendant le jeûne. C'est normal car la nourriture est liée à la sexualité. C'est pour cela que Paul souligne l'importance du fait qu'un conjoint doit jeûner avec le consentement et la coopération de l'autre. Cela doit être conduit par le Seigneur d'une manière particulière.

                    Spirituellement parlant il y a aussi un effet secondaire. Il y a une plus grande conscience des choses spirituelles, et nous aimerions ajouter que les choses dont nous devenons conscients pendant le jeûne ne viennent pas toujours du Saint Esprit. On ne devrait pas craindre cela, mais comme d'habitude, éprouver toutes les choses, et garder ce qui est vrai. Ne pensez pas que chaque voix, impression, rêve, ou vision que l'on expérimente pendant un jeûne viennent forcément de Dieu. Penser cela c'est faire une grave erreur. Nous devrions nous attendre au Seigneur et comme d'habitude ne pas vivre selon nos sentiments.

                     Pendant le jeûne il est important d'être discret et d'avoir une bonne motivation. La Bible a beaucoup à dire sur les gens qui jeûnent pour de mauvaises raisons, et Dieu dit qu'il ne fera pas attention à leur jeûne (Ésaïe 58; Jérémie 14:12). Nous ne voulons pas jeûner en vain, dans le but d'être vu ou approuvé des hommes. Nous ne voulons pas attirer l'attention sur nous-même. On raconte l'histoire d'un moine qui s'est assis à table à l'heure du dîner avec plusieurs autres mais a refusé la nourriture quand il a été servi, en annonçant qu'il ne prendrait que de l'eau et un peu de sel parce qu'il jeûnait. L'abbé lui a alors dit « il aurait été plus sage pour vous de venir festoyer avec nous que de faire connaître cela devant tout le monde ».

                     Les gens vous inviteront de façon naturelle à manger avec eux car cela fait partie de la politesse. Si vous jeûnez, vous pouvez simplement dire, « Non merci, j'ai un régime spécial aujourd'hui! » La plupart des gens ne tenteront pas de faire vous cesser votre régime et arrêterons de vous proposer de la nourriture. Si ils veulent savoir de quel genre de régime il s'agit, dites leur que c'est un régime liquide. Ou vous pouvez simplement dire que vous avez déjà mangé; et si vous avez été nourri par la Parole du Seigneur pendant votre jeûne, cette phrase est en accord avec ce que Jésus a dit à Ses disciples: « J'ai pour me nourrir, un aliment que vous ne connaissez pas... Ce qui me nourrit, leur expliqua Jésus, c'est d'accomplir la volonté de Celui qui m'a envoyé et de mener à bien l’œuvre qu'Il m'a confiée. » (Jean 4:32-34)

APRÈS LE JEÛNE

                   Quand le jeûne est terminé, nous devons avoir la même approche que lorsque nous l'avons commencé. Nous devrions lentement augmenter notre prise d'aliment jusqu'à la quantité habituelle - ou moins si nécessaire. La capacité de l'estomac va diminuer, cela veut dire que nous n'aurons pas besoin d'autant de nourriture pour être rassasié. Nous devrions faire attention à ce point et éviter de nous gaver. La prochaine fois que nous jeûnerons nous aurons besoin de moins de préparation.

                 Bien sûr la façon dont nous arrêtons le jeûne dépend du type de jeûne que nous avons observé et de sa durée. On peut reprendre sans difficulté des repas normaux après un ou deux jours de jeûne. Pour des jeûnes plus long, il est préférable de manger de la soupe le premier jour, puis un jus de fruits ou de légumes le jour suivant, et ensuite des aliments plus solides le troisième jour. Faites ce qui vous semble bon, mais évitez de vous asseoir à un festin dès que le jeûne est terminé. Cela aura un impact physique et spirituel négatif sur vous.

                    Nous prenons souvent notre pain quotidien comme allant de soi. La jeûne restaure un saint respect et une reconnaissance pour les dons de Dieu. Le premier repas après un jeûne est sacré, et vous souhaiterez peut-être rompre le jeûne en prenant part à la communion. Nous devons sûrement remercier Dieu alors que nous recommençons à manger en appréciant davantage la nourriture qu'il y a dans notre assiette.

LE BESOIN EST GRAND

                 Nous aimerions en particulier apporter cet enseignement au Corps de Christ parce que le Besoin du Seigneur est si grand pour ceux qui le recherchent par la prière et le jeûne. Beaucoup plus pourrait être dit, mais notre but est d'équiper les frères et sœurs avec un fondement pratique à partir duquel ils pourront exercer ce saint travail au combien nécessaire. Si pendant le temps où vous cherchez le Seigneur, vous avez d'autres questions ou avez besoin d'une aide pratique dans ce domaine, faites-le nous savoir.

Que le Seigneur fortifie Son peuple alors que nous recherchons Sa Volonté et Son Royaume durant ces temps difficiles.

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