dimanche 16 avril 2017

ISRAËL ET L’EGLISE (1)

                   Tout d’abord, avant de commencer cette méditation, je désire établir que jamais, jamais, l’église a remplacé Israël. Je n’adhère absolument pas à cette théologie de la substitution ou du remplacement qui affirme que l’église a pris la place du peuple de Dieu de la première alliance. Mon propos est tout autre. Je désire simplement comparer Israël, le peuple de Dieu de la première alliance, au peuple de Dieu de la nouvelle alliance, l’église.

               Lisons ces versets de la lettre aux Ephésiens, chapitre 2, pour introduire cette méditation :

11 C'est pourquoi, vous autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis par ceux qu'on appelle circoncis et qui le sont en la chair par la main de l'homme, souvenez–vous
12 que vous étiez en ce temps–là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde.
13 Mais maintenant, en Jésus–Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ.
14 Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation,
15 l'inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui–même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix,
16 et de les réconcilier, l’un et l’autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l’inimitié.
17 Il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin, et la paix à ceux qui étaient près ;

                       Paul s’adresse aux païens, dont je suis. Tous les païens n’avaient pas de droit de cité en Israël. Nous étions sans Dieu dans le monde, sans espérance. C’est très dur de vivre sans espérance et sans Dieu ! Je m’en souviens très bien. J’ai vécu ainsi jusqu’à l’âge de 35 ans ! Oh ! La grâce de Dieu ! J’étais étranger aux alliances de la promesse. Mon avenir n’était que ce trou noir béant qui me tirait vers le bas, vers la mort, accompagné de ce désespoir de ne pas savoir où j’allais, à qui mi confier ou me réfugier dans mes moments d’angoisse, de solitude, de désespoir ! Le Seigneur est venu vers moi par un jeune homme que j’avais embauché pour me seconder. Il a témoigné et le Seigneur m’a touché et sauvé.

                      Depuis ce jour béni, j’ai droit de cité en Israël et je fais partie de ce seul homme nouveau (nouvelle humanité) composé du Juif premièrement et du ‘’Grec’’ (païen), l’Israël de Dieu, celui qui est né des souffrances de notre divin Agneau. Il a permis que ces deux (le Juif premièrement et les nations) deviennent cette nouvelle humanité qui est devenue le Temple du Dieu vivant. Grâce infinie de notre Dieu pour nous, les païens ! Nous sommes, en Christ, unis au nouvel Israël, ces premiers Juifs sauvés qui formaient la première Eglise.

                Ceci étant formellement établi regardons à présent et comparons ce peuple terrestre d’Israël et ce que Paul écrit d’eux dans Romains 9 :

3 Car je voudrais moi–même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair,
4 qui sont Israélites, à qui appartiennent l'adoption, et la gloire, et les alliances, et la loi, et le culte, (9–5) et les promesses,
5 et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui est au–dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen !

                     Paul écrit plus loin dans cette lettre : ‘’Frères, le vœu de mon cœur et ma prière à Dieu pour eux, c’est qu’ils soient sauvés’’ (Romains 10.1) Il se définit comme ‘’ayant une grande tristesse et un chagrin continuel dans le cœur’’ (au début du chapitre 9) pour ‘’ses frères, ses parents selon la chair, qui sont les Israélites’’ C’est un vibrant plaidoyer pour leur salut. Il développe sa pensée sur les trois chapitres 9, 10, 11. Il souffre pour ce peuple dont il est issu, à qui appartiennent toutes ces promesses et qui ne leur servent à rien, car ils refusent la grâce de Dieu dans le Christ, qui est Dieu béni éternellement !

                     Lisons ces versets de Romains qui montrent bien que le peuple de Dieu est devenu ce Juif racheté par le Sang de Christ ainsi que ce païen. Ils ont cru et accepté que leur condamnation soit tombée sur le Seigneur. Les deux forment le nouveau peuple de Dieu, le Juif premièrement et le Grec. (païen) Dieu n’a pas rejeté Son peuple, celui de la première alliance, car il est écrit dans Romains 11 :

2 Dieu n'a point rejeté son peuple, qu'il a connu d'avance. Ne savez–vous pas ce que l'Ecriture rapporte d'Elie, comment il adresse à Dieu cette plainte contre Israël :
3 Seigneur, ils ont tué tes prophètes, ils ont renversé tes autels ; je suis resté moi seul, et ils cherchent à m’ôter la vie ?
4 Mais quelle réponse Dieu lui fait–il ? Je me suis réservé sept mille hommes, qui n'ont point fléchi le genou devant Baal.
5 De même aussi dans le temps présent il y a un reste, selon l’élection de la grâce.

                    Dieu, qui sait toutes choses, a connu ce peuple de toute éternité, ce peuple qui, restant fidèle, a compris que la seule façon d’être sauvé est d’accepter la condamnation de la loi qui pèse sur lui et la grâce de Dieu à salut offerte par le sacrifice de Christ, prenant sur Lui cette condamnation. Il y a toujours eu un reste fidèle qui a su garder précieusement l’esprit de la loi et non la lettre comme les sept mille qui n’ont pas fléchi le genou devant Baal.

                      Lorsque le Seigneur est venu sur terre, dans Son peuple, certains de ces hommes et femmes, sont connus et montrés par les Évangiles. Il y avait Joseph et Marie, Zacharie, le sacrificateur, sa femme Elisabeth, les bergers, (qui virent l’ange leur annonçant la naissance du Messie) Siméon, (qui a prophétisé sur Jésus) Anne la prophétesse, (qui parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la rédemption de Jérusalem) Jean Baptiste, les premiers disciples, ceux qui ont été fidèles au Seigneur et l’ont suivi, les femmes et ceux qui l’assistaient de leurs biens. Nous pouvons aussi citer Nicodème, Joseph d’Arimathée, qui se sont occupé du corps du Seigneur après Sa mort.

                      Ensuite, après la mort et la résurrection du Seigneur, les cinq-cent à qui Il est apparu, dont les cent-vingt de la chambre haute, les trois mille premiers convertis, puis les cinq mille qui représentaient ce reste fidèle. Il y a toujours eu un reste fidèle sauvé à travers les siècles, jusqu’à nos jours parmi lesquels, nous, païens, avons été introduits, mélangés, greffés sur ce Cep de Dieu, Jésus (Jean 10) uni avec le peuple de Dieu de la première alliance que le Seigneur a de tout temps sauvé. Les nations et le peuple de Dieu de la première alliance sont devenus, ensemble, le peuple de Dieu de la nouvelle alliance : le Juif premièrement et le Grec (païen).

Regardons encore ces versets de Romains 2 :

26 Si donc l'incirconcis observe les ordonnances de la loi, son incirconcision ne sera–t–elle pas tenue pour circoncision ?
27 L'incirconcis de nature, qui accomplit la loi, ne te condamnera–t–il pas, toi qui la transgresses, tout en ayant la lettre de la loi et la circoncision ?
28 Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les dehors ; et la circoncision, ce n’est pas celle qui est visible dans la chair.
29 Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement ; et la circoncision, c’est celle du cœur, selon l’esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu.

                 Ces versets sont très clairs. Ils donnent une nouvelle définition du véritable Juif. Ce n’est plus celui qui l’est extérieurement, par la circoncision, mais celui qui l’est intérieurement par la circoncision du cœur, le Juif comme le païen. Par ailleurs Paul le dira encore dans Galates 3 en affirmant qu’il n’y a plus ni Juif, ni Grec (païen) dans le sens de race. Il va même plus loin dans son raisonnement, écrivant qu’il n’y a plus ni homme, ni femme, ni esclave, ni libre, toujours spirituellement. Nous sommes tous, hommes, femmes, Juifs, païens des premiers-nés rachetés par le Sang de Christ.

                     Dans la première alliance, seuls les mâles premiers-nés, hommes ou bêtes étaient rachetés. Dans la nouvelle alliance tout premier-né homme et femme sont rachetés.

Continuons notre lecture par ces versets de Romains 4 :

8 Heureux l’homme à qui le Seigneur n’impute pas son péché !
9 Ce bonheur n'est–il que pour les circoncis, ou est–il également pour les incirconcis ? Car nous disons que la foi fut imputée à justice à Abraham.
10 Comment donc lui fut–elle imputée ? Etait–ce après ou avant sa circoncision ? Il n'était pas encore circoncis, il était incirconcis.
11 Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice qu’il avait obtenue par la foi quand il était incirconcis, afin d’être le père de tous les incirconcis qui croient, pour que la justice leur fût aussi imputée,
12 et le père des circoncis, qui ne sont pas seulement circoncis, mais encore qui marchent sur les traces de la foi de notre père Abraham quand il était incirconcis.
13 En effet, ce n’est pas par la loi que l’héritage du monde a été promis à Abraham ou à sa postérité, c’est par la justice de la foi.
14 Car, si les héritiers le sont par la loi, la foi est vaine, et la promesse est anéantie,
15 parce que la loi produit la colère, et que là où il n’y a point de loi il n’y a point non plus de transgression.
16 C’est pourquoi les héritiers le sont par la foi, pour que ce soit par grâce, afin que la promesse soit assurée à toute la postérité, non seulement à celle qui est sous la loi, mais aussi à celle qui a la foi d’Abraham, notre père à tous,

                   Nous abordons, par ces quelques versets, un sujet fondamental qui établit comment doit être le cœur de celui qui croit, circoncis ou incirconcis. Abraham a été justifié par sa foi en Dieu. Il a cru Dieu et cela lui a été imputé à justice. Parce qu’il a cru Dieu, Dieu l’a déclaré juste. Il a reçu la circoncision comme sceau de sa foi. Il est le père de tous les incirconcis, dont moi païen, je suis. Par la grâce de Dieu qui m’a donné la foi, je suis un fils d’Abraham, même s’il n’est pas mon ancêtre selon la chair. C’est merveilleux ! L’héritage promis à Abraham m’appartient, car je suis de sa postérité, par la foi ! Le païen reçoit la circoncision de son cœur comme sceau de sa foi. C’est le sceau du Saint-Esprit (Ephésiens 1.13) C’est l’épée de l’Esprit qui circoncis ce croyant en le séparant du monde.

                    Le Juif converti, qui a été circoncis par la main de l’homme, doit marcher comme notre père Abraham quand il était incirconcis ! Oui, mais comment marchait Abraham avant sa circoncision ? PAR LA FOI !! Ainsi il a reçu l’héritage du monde pour lui et sa postérité (les Juifs premièrement et les nations) par la justice de la foi. Paul demande aux Juifs convertis de marcher par la foi au Seigneur Jésus-Christ sans tenir compte de la circoncision dans la chair, et de vivre avec la circoncision du cœur, dont le sceau du Saint-Esprit est l’épée qui va les séparer du monde, car Christ est la fin de la loi. (Romains 10.4) La loi condamne, la grâce de Dieu manifestée en notre Seigneur Jésus-Christ sauve. Le choix est clair.

Revenons, à présent au chapitre 9 :

6 Ce n’est point à dire que la parole de Dieu soit restée sans effet. Car tous ceux qui descendent d’Israël ne sont pas Israël,
7 et, pour être la postérité d’Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants ; mais il est dit : En Isaac sera nommée pour toi une postérité,
8 c'est–à–dire que ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu, mais que ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la postérité.

                    Paul, par ces versets, donne une lumière nouvelle sur l’identité de la descendance d’Israël. On peut être de la postérité d’Abraham selon la chair sans être un enfant du patriarche et de son descendant Israël. Ce sont les enfants de la promesse qui sont regardés comme la véritable postérité. Paul explique cela de façon magistrale dans sa lettre aux Galates, chapitre 3 :

16 Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n'est pas dit : et aux postérités, comme s'il s'agissait de plusieurs, mais en tant qu'il s'agit d'une seule : et à ta postérité, c'est–à–dire, à Christ.
17 Voici ce que j’entends : une disposition, que Dieu a confirmée antérieurement, ne peut pas être annulée, et ainsi la promesse rendue vaine, par la loi survenue quatre cent trente ans plus tard.
18 Car si l’héritage venait de la loi, il ne viendrait plus de la promesse ; or, c’est par la promesse que Dieu a fait à Abraham ce don de sa grâce.

                   La postérité d’Abraham, d'après Galates 3 c’est Christ. C’est la promesse que Dieu a faite à Abraham : ‘’J’établirai mon alliance avec toi et avec ta descendance’’ (Genèse 17.7) et aussi ‘’Toutes les nations de la terre se diront bénies par ta descendance’’ (Genèse 22.18) L’Éternel réitère cette promesse après le ‘’sacrifice d’Isaac’’ sur le Mont Morija. C’est très parlant !

                  Ce sont les enfants de la promesse qui sont comptés comme descendance. Celle-ci a été engendrée par la foi en l’œuvre de la croix de notre merveilleux Seigneur.

                       A présent, notre Seigneur, après s’être offert en sacrifice de culpabilité (expiatoire) voit Sa descendance et l’œuvre de l’Eternel prospérer par (dans) Sa main. Délivré de l’affliction de Son âme, Il jouit à satiété du bonheur par Sa connaissance que nous avons de Lui. (parce qu’Il se révèle à nous) C’est ce que nous lisons, dans le merveilleux chapitre 53 du prophète Esaïe. L’Éternel reprend la parole au milieu du verset 11 pour affirmer :

11….Mon serviteur justifiera beaucoup d’hommes et se chargera de leurs fautes
12 C’est pourquoi, je lui donnerai beaucoup d’hommes en partage, Il partagera le butin avec les puissants, parce qu’Il s’est lui-même à la mort et qu'il a été mis au nombre des malfaiteurs, parce qu'il a porté les péchés de beaucoup d'hommes, Et qu'il a intercédé pour les coupables

                    Dans cette expression ‘’beaucoup d’hommes’’ (l'humanité) nous avons en premier, le Juif puis, ensuite les nations. Les nations mélangées aux Juifs convertis. Les deux forment le nouvel Israël de Dieu, le Juif premièrement et les nations. Dieu n’a pas oublié Son peuple ! Il lui parle, à présent, par la prédication de la croix pour les faire entrer dans ce nouvel Israël.

                   Après cette introduction un peu longue, mais nécessaire pour exprimer ce que je crois, abordons la comparaison entre Israël de la première alliance, celle de la loi, du Mont Sinaï, avec l’Eglise, l’Israël de Dieu, celui de la deuxième alliance. (Juifs et nations)

Israël est l’épouse de l’Eternel :

4 Ne crains pas, car tu ne seras point confondue ; Ne rougis pas, car tu ne seras pas déshonorée ; Mais tu oublieras la honte de ta jeunesse, Et tu ne te souviendras plus de l’opprobre de ton veuvage.
5 Car ton créateur est ton époux : L’Éternel des armées est son nom ; Et ton rédempteur est le Saint d’Israël : Il se nomme Dieu de toute la terre ; (Esaïe 54)

21 Je serai ton fiancé pour toujours ; je serai ton fiancé par la justice, la droiture, la grâce et la miséricorde ;
22 je serai ton fiancé par la fidélité, et tu reconnaîtras l'Éternel. (Osée 2)

                   Il est bon de remarquer que la prophétie du prophète Esaïe dans ce chapitre commence par une promesse de restauration pour Israël. Cette promesse est appliquée à l’Eglise dans la lettre de Paul aux Galates, ce qui implique que dans ce cas la nation d’Israël et l’Eglise sont toutes deux confondues (Galates 4.27). La prophétie de la nation s’applique à l’Eglise.

                      Nous avons de nombreux passages des prophètes qui sont appliqués à l’Eglise dans le nouveau testament. Quelques exemples :

11 En ce temps–là, je relèverai de sa chute la maison de David, J'en réparerai les brèches, j'en redresserai les ruines, Et je la rebâtirai comme elle était autrefois,
12 Afin qu’ils possèdent le reste d’Edom et toutes les nations Sur lesquelles mon nom a été invoqué, Dit l’Eternel, qui accomplira ces choses.

                  Cette prophétie du prophète Amos est appliquée aux gentils convertis (Actes 15.16-8)

15 Quel accord y a–t–il entre Christ et Bélial ? ou quelle part a le fidèle avec l'infidèle ?
16 Quel rapport y a–t–il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit : J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.
17 C'est pourquoi, Sortez du milieu d'eux, Et séparez–vous, dit le Seigneur ; Ne touchez pas à ce qui est impur, Et je vous accueillerai.

                   Dans ce passage de 2 Corinthiens 6 ce qui est écrit pour les Corinthiens sont des promesses pour Israël. Voir Lévitique 26.11-12, Exode 29.45, Jérémie 31.33, 2 Samuel 7.14, Esaïe 43.6 et 52.11, Sophonie 3.20. C’est pour les païens de Corinthe convertis que sont données ces prophéties destinées aux fils d’Israël.

             Nous avons également la prophétie de Jérémie 31.31-34 qui décrit parfaitement la vie de l’Eglise et qui est destinée premièrement à la maison d’Israël et de Juda. Nous trouvons cette prophétie dans Hébreux 8.8.13 et Hébreux 10.16-17.

                   Le Seigneur, Lui-même a pris des passages de la première alliance pour confondre les Juifs religieux. Comme dans Mathieu 21.42-45. Je m’arrête à ces exemples, vous pourrez en trouver d’autres dans le nouveau testament.

L’Eglise est l’épouse de Christ :

15 Jésus leur répondit : Les amis de l'époux peuvent–ils s'affliger pendant que l'époux est avec eux ? Les jours viendront où l'époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront. (Mathieu 9 et passages parallèles)

2 Car je suis jaloux de vous d’une jalousie de Dieu, parce que je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter à Christ comme une vierge pure. (2Corinthiens 12)

7 Réjouissons–nous et soyons dans l'allégresse, et donnons–lui gloire ; car les noces de l'agneau sont venues, et son épouse s'est préparée, (Apocalypse 19)

                   Nous savons que l’Eternel des armées de la première alliance n’est autre que le Seigneur Jésus. Nous pouvons le prouver en comparant Jean 12 et Esaïe 6 (la vision de l’Eternel des armées ) Jean écrit au verset 41 de Jean 12 : ‘’C’est ce que dit Esaïe lorsqu’il vit sa gloire et qu’il parla de lui.’’ Ce verset qui est pour Jésus, dans cet Évangile, se réfère au chapitre 6 d’Esaïe. Jean cite les paroles de l’Eternel données à Esaïe lors de la vision du chapitre 6.

                      Nous avons aussi ce merveilleux passage de Ephésiens 5.22-33 dans lequel Christ et l’Eglise a pour image le couple. Il n’y a pas de différence entre Israël de la première alliance et l’Eglise. C’est logique puisque l’Eglise est l’Israël de Dieu dans lequel le Seigneur a ajouté toutes les nations.

Israël est le troupeau de l’Eternel

1 Cantique d'Asaph. Pourquoi, ô Dieu ! Rejettes-tu pour toujours ? Pourquoi t'irrites–tu contre le troupeau de ton pâturage ?
2 Souviens–toi de ton peuple que tu as acquis autrefois, Que tu as racheté comme la tribu de ton héritage ! (Psaume 74)

7 Car il est notre Dieu, Et nous sommes le peuple de son pâturage, Le troupeau que sa main conduit… Oh ! si vous pouviez écouter aujourd'hui sa voix ! (Psaume 95)

                    Dans de nombreux passages prophétiques nous retrouvons cette notion de Berger pour Dieu et de troupeau pour le peuple.

L’Eglise est le troupeau du Seigneur

14 Je suis le bon berger. (10–14) Je connais mes brebis, et elles me connaissent,
15 comme le Père me connaît et comme je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis.
16 J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie ; celles–là, il faut que je les amène ; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. (Jean 10)

                   Il n’est pas nécessaire de développer ce passage tellement connu ! Nous pouvons affirmer que l’Eglise est Israël sont le troupeau du Seigneur. Il n’y a pas de différence entre les deux. Les autres brebis que le Seigneur doit aller chercher et qui ne sont pas de sa bergerie sont les nations pour former un seul troupeau. Il n’y a pas de différence entre le peuple de la première alliance et l’Eglise !

Israël est comparée à une vigne

7 La vigne de l’Eternel des armées, c’est la maison d’Israël, Et les hommes de Juda, c’est le plant qu’il chérissait. Il avait espéré de la droiture, et voici du sang versé ! De la justice, et voici des cris de détresse ! (Esaïe 5)

21 Je t'avais plantée comme une vigne excellente Et du meilleur plant ; Comment as–tu changé, Dégénéré en une vigne étrangère ? (Jérémie 2)

                    Nous avons bien d’autres passages qui donnent l’image de la vigne pour les enfants d’Israël, comme la parabole des deux aigles en Ézéchiel 17.

Jésus est le cep, la vigne de l’Eternel

1 Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. (Jean 15)

                  Jésus est le plant que l’Eternel chérissait mentionné par le prophète Esaïe. Le plant que Dieu chérissait n’a pas pu porter ce fruit attendu. C’est Jésus le vrai cep ! Le Juif premièrement, puis le Grec (les nations) ont été entés sur ce cep divin. Ici aussi nous voyons qu’il n’y a aucune différence entre le Juif et le païen. Tous les deux ont été greffés sur le cep divin, le Juif premièrement puis le Grec.

                    Dans cette image, cette parabole, Israël de la première alliance était la vigne de l’Eternel. Dans la nouvelle alliance, Jésus est le vrai cep et l’Eglise (Juifs et païens convertis) les sarments.

Israël est le peuple de Dieu, son premier-né

7 L’Eternel dit : J’ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Egypte, et j’ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs, car je connais ses douleurs. (Exode 3)

10 Maintenant, va, je t’enverrai auprès de Pharaon, et tu feras sortir d’Egypte mon peuple, les enfants d’Israël. (Exode 3)

22 Tu diras à Pharaon : Ainsi parle l'Eternel : Israël est mon fils, mon premier–né.
23 Je te dis : Laisse aller mon fils, pour qu'il me serve ; si tu refuses de le laisser aller, voici, je ferai périr ton fils, ton premier–né. (Exode 4)

                         Il y a de nombreux autres passages dans lesquels Dieu appelle les enfants d’Israël : ‘’mon peuple’’ Israël, sans distinction de sexe est appelé ‘’premier-né’’ car tout le peuple a été racheté par le sang de l’agneau et libéré de la servitude en Egypte.

L’Eglise est le peuple de Dieu, peuplée de premiers-nés

9 Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière,
10 vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, et qui maintenant êtes le peuple de Dieu, vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, et qui maintenant avez obtenu miséricorde.(1Pierre 2)

                     Vous qui autrefois n’étiez pas un peuple et qui maintenant, êtes le peuple de Dieu ! Il s’agit toujours du Juif et du Grec (des nations) rassemblés qui sont devenus, ensemble ce peuple de Dieu.

                      Il n’y a pas de différence encore ici entre les enfants d’Israël et l’Eglise. Israël a été racheté par le sang de l’agneau pascal et nommé premier-né par l’Eternel. L’Eglise est composée de premiers-nés rachetés par le Sang de notre Agneau divin, comme toujours : le Juif premièrement et le païen.

Israël est la famille de Dieu

22 Tu diras à Pharaon : Ainsi parle l'Éternel : Israël est mon fils, mon premier–né.
23 Je te dis : Laisse aller mon fils, pour qu'il me serve ; si tu refuses de le laisser aller, voici, je ferai périr ton fils, ton premier–né. (Exode 4)

                       Tout le peuple est appelé le premier-né par l’Eternel. Cela implique bien que les enfants d’Israël dans son ensemble soit une famille, la famille de Dieu. Ce n’est pas dit famille, mais je ne pense pas tordre le texte en affirmant que le peuple de Dieu est bien la famille de Dieu. Osée écrira dans sa prophétie au chapitre 11 : ‘’Quand Israël était jeune, je l’aimais, et j’ai appelé mon fils hors d’Egypte.’’ Le peuple est le fils de l’Eternel. Cette prophétie sera reprise par Mathieu et appliquée à Jésus enfant, réfugié en Egypte avec ses parents. Dans cet Évangile, le peuple est identifié au Messie. C’est beau !

L’Eglise est la famille (maison) de Dieu

19 Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. (Ephésiens 2)

                   Ce passage s’applique aux païens qui se sont convertis. Ils sont devenus concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. Le terme de maison est traduit aussi famille dans différentes traductions. (Bibles, Semeur, La colombe, Crampon, T.O.B.) Ici, la maison de Dieu représente les Juifs convertis auxquels le Seigneur ajoute les païens

                       Je pense que la ‘’théologie dite du remplacement’’ est complètement erronée car l’Eglise est composé premièrement de Juifs et de païens, tous sauvés par la grâce merveilleuse du Seigneur. Comme les nations sont biens plus nombreuses que le peuple Juif, il est évident que les nations soient plus nombreuses au sein de l’Eglise…mais

26 Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus–Christ ;
27 vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ.
28 Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus–Christ.
29 Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse. (Galates 3)

à suivre...

jcb

dimanche 8 janvier 2017

(26) Évangile de Jean – Partie 26 Discours sur le pain de vie Jean 6:22-7:1 Par Ed Miller (fin de la première série d'études)

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT) 

Bonjour et bienvenue dans notre vingt-sixième leçon sur ce merveilleux évangile de Jean.

                    J’ai récemment relu le livre de 1 Samuel et un passage de 1 Samuel 14 m’a frappé. La fin de 1 Samuel 14:27 dit: « Jonathan avança le bout du bâton qu'il avait à la main, le plongea dans un rayon de miel, et ramena la main à la bouche; et ses yeux furent éclaircis. » Jonathan était épuisé, il a trouvé du miel et ses yeux furent éclaircis. Dans un certain sens, nous nous réunissons pour plonger notre bâton dans le rayon de miel qu’est la Parole de Dieu, et nous prions simplement que le Seigneur nous nourrisse pour que nos yeux puissent être éclaircis et que cela puisse être pour nous un encouragement.

Prions:

                    Notre Père, nous Te remercions tellement pour Ta grande grâce, miséricorde et patience qui nous ont accompagné depuis tant d’années, et nous emmènent toujours à nouveau dans de nouvelles possibilités à travers notre union avec Toi. Nous Te remercions pour le privilège que nous avons de nous réunir autour de Ta parole. Ouvre nos yeux et oins Ta parole pour qu’elle puisse être du miel pour notre âme, que nous puissions être encouragés et revitalisés. Nous Te remettons simplement cette étude, merci de nous aider à voir Jésus. Nous Te le demandons dans le nom merveilleux de Jésus. Amen.


RÉSUMÉ

                   Très bien, merci de prendre le chapitre 6 de Jean. Nous avons déjà étudié à travers plusieurs leçons les trois histoires de Jean 6. Voici comment le chapitre se décompose.
  • Versets 6:1-15: Le miracle de la multiplication des pains pour les 5 000 sans compter les femmes et les enfants.
  • Versets 6:16-21: La mer déchaînée.
  • Versets 6:22-71: Discours sur le pain de vie.
                    Pour chacun de ces récits nous nous sommes posé les questions qui nous sont suggérées en Jean 20. Jean 20:30-31 dit: 

« Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom. » 

                 Nous voyons à nouveau les raisons pour lesquelles l’apôtre Jean a écrit ce livre. C’est pour que nous puissions savoir qui est Christ, pour que nous puissions croire en Lui, et qu’en croyant nous puissions expérimenter la vie en Son nom. Nous avons résumé cela avec ces paroles: Le connaître, Lui faire confiance et profiter de Lui. C’est pour ces trois raisons que nous avons l’évangile de Jean.

                    Lors de nos études, j’ai souligné que ces trois récits en Jean 6, sont en fait une seule et même histoire. Il s’agit d’un seul et même message en trois parties différentes. Dans la première partie, lorsque Jésus nourrit 5 000 hommes sans compter les femmes et les enfants, le Seigneur se présente Lui-même comme étant l’enseignant. Et en tant qu’enseignant, Il enseigne à ses disciples une merveilleuse vérité en utilisant le miracle de la multiplication des pains comme image. Dans cette partie du message, Jésus présente le fait qu’en tant qu’enseignant, Lui seul est la source de toutes provisions. Il est la source, l’alpha et l’oméga. Toutes les bénédictions viennent de Lui et on peut le voir illustrer dans cette histoire, par le fait que si je viens toujours à nouveau à Lui avec mes mains vides et avec un panier vide, Il va sûrement remplir mes mains et mon panier pour pourvoir à tous mes besoins et aux besoins de milliers d’autres comme moi. C’est cela qui est illustré dans cette première histoire.

                    Dans la seconde histoire, Jésus fait passer un examen aux disciples, en d’autres mots Il les envoie sur une mer déchaînée pour tester s’ils ont réellement appris qu’Il est la source et qu’Il est Celui qui pourvoit pour toutes choses. La question est: est-ce que les disciples vont courir vers Lui pour recevoir ce dont ils ont besoin? Voyons de façon pratique comment cela fonctionne dans la tempête. Je ne vais pas rappeler toute cette histoire, mais vous vous souvenez qu’ils ne se sont pas bien débrouillés pour leur examen final. En fait ils ont raté l’examen. Ils n’ont pas appliqué la leçon vue lors de la multiplication des pains.

                   La troisième partie est ce grand discours sur le pain de vie. Christ se présente Lui-même comme le pain, la nourriture et la boisson de la vie. Il revient sur le principe qu’Il a exposé en l’étendant. Dans cette explication, Il passe à une autre étape. Dans la première partie, Il s’est présenté Lui-même comme étant la source de tous dons.
  • Jean 6:35 dit: « Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif. »
  • Jean 6:48 dit: « Je suis le pain de vie. »
  • Jean 6:50-51 dit: « C'est ici le pain qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde. »
                   Jésus explique ici qu’Il n’est pas uniquement la source de tout apport, mais qu’Il est également le don Lui-même. En d’autres termes, Il est Celui qui donne le pain de vie et Il est Celui qui est le pain de vie. Lorsque Dieu donne, Il se donne Lui-même. Il s’agit là de la pleine explication au sujet de la multiplication des pains.        

                    Avant que nous quittions ce merveilleux chapitre, j’aimerais encore voir les applications particulières de la révélation de Christ que l’on trouve ici. Vous pouvez considérer ce chapitre en vous disant: « Oui Christ est la source de toutes provisions. Oui Christ Lui-même est la provision pour tous nos besoins. » Cela est tout à fait vrai. Mais même si cela est vrai d’une façon générale, ce chapitre fait de cette vérité une application particulière. Je n’aimerais pas simplement quitter ce chapitre avec cette impression générale que Jésus est la source et la provision pour tous nos besoins. Il est également la source et la provision pour un besoin bien spécifique et ce chapitre souligne cela.

                    Lorsque j’ai introduit ce chapitre, je vous ai suggéré que ce chapitre est en lien avec ce que nous appelons l’obéissance selon la nouvelle alliance et cela est également en lien avec la mission, avec gagner des âmes. Nous trouvons trois commandements dans ce chapitre et au niveau terrestre, ils sont tous les trois impossibles. Ce n’est pas un accident si ces principes sont présentés à travers Jésus qui nourrit la foule affamée. En d’autres termes, cela est rédempteur. Le message ici n’est pas seulement comment vous nourrir vous-mêmes, mais également comment nourrir les autres, comment nourrir la multitude. Il s’agit donc d’un message sur comment obéir, comment venir à Christ en tant que source et provision pour l’obéissance et également comment obéir en terme de mission, en terme de gagner des âmes, en terme de partager Sa vie avec les autres. Il y a des multitudes qui ont faim tout autour de nous et ce passage est également pour eux.

                    Pour résumer ce merveilleux chapitre, j’aimerais souligner que Dieu est la provision pour l’obéissance selon la nouvelle alliance et qu’Il est la provision pour la mission.

                    Dans notre développement de ce chapitre, j’ai souligné que le Saint-Esprit met l’accent sur la vérité concernant l’obéissance. Non seulement Il pourvoit à mes besoins comme les habits, un toit ou de la nourriture, mais Il pourvoit également pour que nous puissions obéir, pour que nous puissions marcher dans l’obéissance au Seigneur et que nous puissions marcher dans la sainteté.

                    Une des leçons les plus importantes que nous apprendrons dans notre vie chrétienne, est que pour pouvoir obéir au Seigneur quel que soit le sujet, nous avons besoin d’un puissant miracle de Dieu. Personne ne peut obéir à Dieu à part à travers un miracle. Il y a des personnes qui ont mis des années à comprendre cela. Plus nous apprenons cela rapidement, mieux nous nous porterons. Il se peut que je veuille obéir au Seigneur, il se peut que je désire marcher en accord avec sa volonté, mais à moins qu’Il n’accomplisse cela en moi, je ne peux pas obéir. Nous ne pouvons pas obéir avec nos propres forces à moins que Dieu n’accomplisse cela en nous. Nous ne pouvons pas obéir avec nos propres forces.

Dans ce récit, Jésus donne trois fois un simple commandement.

Jean 6:8-10 dit: « Un de ses disciples, André, frère de Simon Pierre, lui dit: Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons; mais qu'est-ce que cela pour tant de gens? Jésus dit: Faites-les asseoir. Il y avait dans ce lieu beaucoup d'herbe. Ils s'assirent donc, au nombre d'environ cinq mille hommes. »

Marc rapporte cela de façon plus succincte. Marc 6:37 dit: « Jésus leur répondit: Donnez-leur vous-mêmes à manger. Mais ils lui dirent: Irions-nous acheter des pains pour deux cents deniers, et leur donnerions-nous à manger? » Le commandement ici est: « Donnez-leur vous-mêmes à manger. »

               Vous pouvez facilement voir à quel point ce commandement est impossible à accomplir. Comment auraient-ils pu obéir à cela ? Il y avait 5 000 personnes plus les femmes et les enfants et tout ce qu’ils avaient était 5 petits pains d’orge et 2 poissons. C’est tout ce qu’ils avaient. Toute la sincérité du monde que vous pouvez avoir pour essayer d’obéir ne pourra pas vous aider dans cette situation. Les disciples devaient comprendre que pour obéir au Seigneur, ils devaient venir vers Lui vides, et ensuite recevoir de Lui tout ce dont ils avaient besoin pour obéir au commandement qu’Il leur avait donné.

Dans son récit, Marc rend cela de façon très claire. Voici ce que dit Marc 6:41: « Il prit les cinq pains et les deux poissons et, levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces. Puis, il rompit les pains, et les donnait aux disciples en continu, afin qu'ils les distribuassent à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre tous. » 

               Marc est le seul écrivain des évangiles qui nous rapporte ce merveilleux fait. Jésus leur a donné du pain en continu. En d’autres termes, Jésus leur a donné une portion, les disciples sont allés la donner à la foule, puis ils devaient revenir à vide vers Jésus pour recevoir à nouveau. Puis ils allaient à nouveau leur donner du pain. Pendant peut-être plusieurs heures, les disciples ont fait des allées et retours de Jésus vers la foule. Jésus essayait de leur enseigner: « Pour pouvoir leur donner à manger, il faut que vous veniez continuellement à moi pour vos besoins. » C’est de cette façon que nous devons obéir, en venant aux pieds de Jésus pour recevoir ce qui est nécessaire pour accomplir les commandements qu’Il a donnés. Nous venons à Lui pour recevoir tout ce dont nous avons besoin.

                 Dans la deuxième histoire, Jésus nous donne un deuxième commandement. A première vue cela semble facile, il semblerait qu’ils puissent faire cela naturellement. Mais nous connaissons la fin de l’histoire. 

Voici ce que dit Marc 6:45: « Aussitôt après, il obligea ses disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l'autre côté, vers Bethsaïda, pendant que lui-même renverrait la foule. »

                    Voici quel était le commandement: « Ramez jusqu’à l’autre bord. Allez sur l’autre bord de la rive. » Ne pensez-vous pas que ces hommes pouvaient faire cela très simplement? Ils étaient des pécheurs professionnels. Mais vous connaissez la suite de l’histoire. Dieu fait intervenir une tempête pour leur montrer que ce qui paraissait si simple et si naturel, n’était en fait pas si facile et qu’ils avaient besoin d’un miracle. Jean 6:19 dit: « Après avoir ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils virent Jésus marchant sur la mer et s'approchant de la barque. Et ils eurent peur. » Ils ont ramé entre 25 et 30 stades. Les érudits nous disent qu’ils étaient environ au milieu de la mer. Veuillez noter ce que dit Matthieu 14: 25: « A la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la mer. » Ce que cela signifie pratiquement est que les disciples avaient déjà ramé avec leurs propres forces pendant 9 heures. Et près neuf heures de navigation, ils n’étaient qu’à la moitié du chemin.      

Nous lisons en Marc 6:48: « Il vit qu'ils avaient beaucoup de peine à ramer; car le vent leur était contraire. A la quatrième veille de la nuit environ, il alla vers eux, marchant sur la mer, et il voulait les dépasser. » 

                        Il était environ quatre heures du matin et le Seigneur Jésus les a vus en train de lutter contre les éléments et Il est venu vers eux. Ils avaient passé neuf heures à ramer. C’était comme une façon pour le Seigneur de dire: « Est-ce que vous ne vous rendez pas compte qu’il faut un miracle pour m’obéir? Vous essayez de m’obéir avec vos propres forces et vous vous épuisez. »

                     Pour pouvoir obéir au Seigneur, nous devons continuellement revenir à Lui. Peur importe à quel point nous désirons obéir et nous luttons pour Lui obéir. Tout ce que nous finirons par faire est de nous fatiguer nous-mêmes.

                     Ces commandements dans ces deux histoires illustrent à quel point nous avons besoin du Seigneur pour Lui obéir. Nous n’avons pas besoin de ce dont nous avons besoin, nous devons venir pour recevoir de l’aide. Ce qui est vrai de « Nourrissez-les vous-mêmes et ramez jusqu’à l’autre rive », est également vrai de tous les commandements que l’on trouve dans la Bible.

                  Ce principe particulier qu’il nous faut un miracle de Dieu pour Lui obéir, se retrouve à travers toute la Bible et spécialement dans les paroles de notre Seigneur Jésus. Voici quelques exemples: « Étends Ta main sèche. » Il faut un miracle pour que je puisse étendre ma main. « Prends ton lit, et marche. » Comment est-ce que cela est possible sans miracle? « Jeune fille, lève-toi, je te le dis. » Je ne peux pas obéir à cela sans un miracle.

                    De la même façon la Bible nous enjoint à être reconnaissants pour toutes choses. Est-ce que vous pensez que vous pouvez rendre grâce pour toutes choses? Non, nous ne le pouvons pas sans un miracle. « Aimez vos ennemis. » « Priez pour ceux qui vous persécutent. » « Ne vous souciez de rien. » Cela n’est pas possible sans miracle. Il faut un miracle de Dieu pour faire cela. « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur. » Je ne peux pas faire cela sans miracle. « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » Est-ce que vous avez déjà essayé d’obéir à cela? Vous ne pouvez pas obéir à cela, pas sans miracle de Dieu.

                    Vous savez, nous désirons être de bons maris et épouses, pères et mères, grands-pères et grand-mères et les chrétiens que Dieu aimerait que nous soyons, mais si souvent, comme les disciples, nous nous retrouvons à lutter parce que nous pensons que nous pouvons réussir avec nos propres forces. Le Seigneur finit toujours par se manifester à nous parce qu’Il est si bon envers nous. Mais Il désire que nous apprenions dès le début ce merveilleux secret de l’obéissance, c’est-à-dire que c’est un grand miracle.

                    En plus de ces deux commandements « Donnez à manger à cette multitude » et « allez sur l’autre rive », il y a une troisième illustration dans la même histoire. Je sais que nous étudions Jean, et Jean laisse cette troisième histoire de côté. Je fais référence au récit de Pierre marchant sur la mer. Je vais pourtant y faire référence en tant qu’illustration.

Matthieu 14:25-31: « A la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la mer. Quand les disciples le virent marcher sur la mer, ils furent troublés, et dirent: C'est un fantôme! Et, dans leur frayeur, ils poussèrent des cris. Jésus leur dit aussitôt: Rassurez-vous, c'est moi; n'ayez pas peur! Pierre lui répondit: Seigneur, si c'est toi, ordonne que j'aille vers toi sur les eaux. Et il dit: Viens! Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux, pour aller vers Jésus. Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur; et, comme il commençait à enfoncer, il s'écria: Seigneur, sauve-moi! Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit: Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté? »

                     Cette histoire est très souvent isolée de son contexte dans les messages. Ce récit est merveilleux en dehors de son contexte, mais il est également merveilleux dans son contexte. J’aimerais souligner Matthieu 14:28: « Pierre lui répondit: Seigneur, si c'est toi, ordonne que j'aille vers toi sur les eaux. » Pierre utilise le mot commandement. Ce mot est intéressant dans le contexte parce que Jésus essaie de leur enseigner qu’ils ne peuvent pas Lui obéir sans un miracle. Et au milieu de cette histoire, en fait au moment où les disciples sont en train de rater le test, alors qu’ils étaient en train de ramer depuis neuf heures et qu’ils étaient épuisés, Pierre se lève sur le pont et dit: « J’ai besoin d’un autre commandement. »

                    Cet épisode n’aurait pas autant de poids dans un autre endroit dans la Bible, mais au milieu de cette leçon sur l’obéissance selon la nouvelle alliance et du fait qu’il n’est pas possible d’obéir, ce récit prend tout son sens. A travers cela nous voyons qu’à ce moment donné Pierre n’avait pas fait le lien entre tous ces événements.

                    Après avoir ramé pendant neuf heures, Pierre passait par une lutte perdue d’avance contre le vent contraire, essayant d’obéir au Seigneur et maintenant il demande un autre commandement, comme s’il pouvait faire mieux avec le commandement suivant. Il avait déjà raté avec le premier commandement.

                   Je ne veux pas mettre la faute sur Pierre, je ne mets pas sa sincérité en doute. Je peux vous dire qu’il a été bien plus brave que ce que j’aurais été, pour se lever dans ce bateau et se hisser contre le vent comme il l’a fait. Il avait du courage et je ne doute pas qu’il avait plus de sincérité que moi. Mais je connais son cœur, il ne veut pas rater le test. Vous connaissez l’histoire, même après ce puissant miracle Pierre n’a pas encore compris, il croit encore qu’il a en lui les ressources qui lui permettront d’être loyal et vrai. Il fait donc des vœux additionnels et des promesses à Dieu.

                    Il pense que si seulement il était plus fort cela allait marcher. Quoi qu’il en soit le Seigneur Jésus, au milieu de cette histoire, illustre cette vérité avec ces trois commandements impossibles. Matthieu 14:29 dit: « Pierre lui répondit: Seigneur, si c'est toi, ordonne que j'aille vers toi sur les eaux. » Je parle comme un fou, mais ne pensez-vous pas que c’était un peu cruel de la part du Seigneur Jésus que de dire à Pierre « viens »? Jésus savait ce qui allait se passer. Pourquoi est-ce qu’Il lui a donné un autre commandement « viens »?

                     Je pense que c’est parce qu’Il désirait que Pierre et avec lui tous les chrétiens, puissent comprendre que nous n’avons pas en nous-mêmes les capacités pour obéir à Dieu. La façon de raisonner de Pierre n’est pas si différente de la nôtre. Lorsque nous n’arrivons pas à obéir au Seigneur, et cela nous arrive, lorsque nous chutons, et cela nous arrive parce qu’il n’y a personne parmi nous d’assez spirituel qui ne fait jamais rien de travers, et lorsque notre faiblesse est manifestée, nous recherchons une autre opportunité pour prouver que nous pouvons réussir tout seul. Nous disons en substance: « Nous avons raté, donne-nous un autre commandement. » Nous pensons qu’en recevant un autre commandement cela va nous aider à mieux faire. Nous pensons que si nous avons une autre opportunité, nous pourrons prouver la prochaine fois que nous ne chuterons pas, que la prochaine fois nous réussirons. Par conséquent, nous faisons des vœux et des promesses au Seigneur, nous prenons de bonnes résolutions et nous faisons toutes sortes de choses. En fait la dernière chose dont nous avons besoin, lorsque nous apprenons que nous ne pouvons pas obéir à Dieu, est un autre commandement.

              Avant je pensais que le remède pour la désobéissance était l’obéissance. Non, le remède pour la désobéissance n’est pas l’obéissance. Le remède pour la désobéissance est Jésus et la grâce du Seigneur. C’est cela le remède pour la désobéissance. Changer de commandement est simplement une formule qui nous emmènera à une nouvelle défaite. C’est tout ce que cela est. C’est si frustrant lorsqu’un chrétien lutte pour marcher avec le Seigneur, je pense que la plupart des chrétiens veulent de tout cœur obéir au Seigneur, ils veulent connaître la volonté de Dieu, ils veulent avoir la victoire, ils veulent honorer le Seigneur. Il leur arrive alors de lutter et lorsqu’ils luttent, des personnes les conseillent en leur donnant d’autres commandements qu’ils ne peuvent ensuite réussir à accomplir. Par exemple on leur dit: « Vous savez si vous désirez vraiment être un bon chrétien et vivre une vie victorieuse, pourquoi n’essayez-vous pas de vous lever plus tôt? Pourquoi n’essayez-vous pas d’étudier davantage? Impliquez-vous davantage dans le ministère chrétien et dans l’œuvre du Seigneur! Soumettez-vous! Repentez-vous! Donnez-la dîme! Soyez réguliers aux réunions! Mémorisez cela! Abandonnez ceci et cela!

                    A quel moment est-ce que Pierre illustre le fait qu’il a finalement reçu le message du fait qu’il faut un miracle pour obéir à Dieu? Peut-être que quelqu’un dira: « C’est lorsqu’il s’est levé sur le bateau et qu’il est allé dans la tempête et qu’il a marché sur l’eau vers le Seigneur Jésus. C’est à ce moment où il a été si spirituel, cela a été son moment le plus spirituel. » Non, cette étape était condamnée à rater depuis le début. Dès qu’il a mis un pied sur l’eau, il était condamné à rater. Peut-être que vous direz: « Mais Pierre désirait juste obéir à Jésus. Jésus lui a dit de venir. » Oui, Jésus lui a dit de venir parce que Pierre était au milieu d’une leçon. Il a essayé de les enseigner et de les ré-enseigner et maintenant Il leur enseigne à nouveau la même chose.

                    Pierre essayait juste d’obéir avec ses propres forces. Matthieu 14:29 dit: « Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur; et, comme il commençait à enfoncer, il s'écria: Seigneur, sauve-moi! » Pourquoi est-ce que Pierre a détourné ses yeux du Seigneur et a-t-il regardé aux circonstances? Voici la leçon qui est souvent mise en avant dans les messages tirés de ce récit. On nous dit: « Regardez continuellement à Jésus et ne regardez pas aux circonstances. Ne détournez pas vos yeux de Jésus parce que si vous faites cela vous risquez de couler. »

                    Pourquoi est-ce que Pierre a regardé aux circonstances plutôt qu’à Jésus? La réponse est parce que cela était la chose naturelle à faire. Vous faites cela par nature. Je sais que cela sonne spirituel que de dire: « Gardez vos yeux sur Jésus et ne regardez pas aux circonstances. » A part pour une seule petite chose, cela est impossible. Il est impossible de garder ses yeux sur Jésus et de ne pas regarder aux circonstances. Personne n’est aussi spirituel même si certains aimeraient vous faire croire qu’ils peuvent garder leurs yeux sur le Seigneur.

                    Nous lisons parfois ces choses à la légère et nous arrivons à ces grandes vérités comme « gardons les yeux sur Christ ». La réalité est que vous ne pouvez pas ignorer le rapport du médecin lorsqu’il tombe en disant simplement: « Je vais juste garder les yeux sur le Seigneur quoi qu’il arrive, je ne vais pas faire attention à ce rapport du médecin. » La perte d’un être cher, une grande perte financière ne peut pas vous laisser indifférent. Est-ce que vous voyez à quel point cela est impossible de dire: « Cela ne fait rien, je vais juste garder les yeux sur Jésus » ? Lorsque Satan attaque une personne que vous connaissez et qu’elle prend le mauvais chemin ou que votre corps est malade, vous ne pouvez pas simplement vous dire: « Je ne vais pas regarder aux circonstances, je vais juste regarder à Jésus. » Ce n’est pas possible à moins d’un miracle. Il se peut que vous fassiez quelques pas sur l’eau lorsque vous avez décidé d’aller là où aucun autre homme n’est allé, ou lorsqu’Il vous permet d’accomplir ce qu’aucun autre homme n’a jamais accompli. C’est ce que Pierre a fait, il a fait quelques pas, mais il ne se passera pas beaucoup de temps avant que vous n’appreniez ce que Pierre a appris: « Je ne peux pas obéir au Seigneur ». Ce n’est pas possible sans un miracle de Sa part.

                    Dans ce passage Pierre est vraiment très spirituel, mais je ne crois pas qu’il était spirituel lorsqu’il est sorti du bateau et qu’il a marché sur l’eau pour aller vers le Seigneur Jésus. Cela n’a pas été son moment le plus spirituel. Quand a-t-il été le plus spirituel? Voici ce que dit Matthieu 14: 30-31: « Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur; et, comme il commençait à enfoncer, il s'écria: Seigneur, sauve-moi! Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit: Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté? » Je pense que cela a été le moment le plus difficile de Pierre. Cela a été son moment de révélation, c’est lorsqu’il a dit: « Seigneur sauve-moi. » C’est lorsque Pierre est venu dans une pleine dépendance vers le Seigneur. Je ne sais pas combien de temps cela prend pour un corps de couler, mais à partir du moment où il a commencé à couler, la tête de Pierre n’est jamais allée sous l’eau. Le bras de Jésus était aussi rapide que l’éclair pour le rattraper, et son visage n’a jamais été mouillé. C’est parce que notre Seigneur Jésus est toujours là, lorsque nous venons vers Lui en criant: « Seigneur sauve-moi. » Une personne n’est jamais dans une condition plus spirituelle, que lorsqu’elle est capable de crier: « Seigneur sauve-moi. » C’est lorsqu’elle vient aux pieds de Christ vide et sans force.

                     Vous savez que notre Seigneur Jésus aurait pu calmer la tempête dès ce moment. Il l’a fait quelque temps plus tard et Il aurait pu le faire tout de suite. Mais Il désirait illustrer la grande vérité, le secret d’une obéissance selon la nouvelle alliance. Pierre est sorti du bateau et a marché vers Jésus, mais les hautes vagues l’ont empêché d’aller jusqu’au bout et il a commencé à couler. Les vagues sont hautes et elles vont bientôt se dresser entre lui et le Seigneur. Il s’agit des circonstances entre lui et le Seigneur.

                    Plus tard Pierre marchera à nouveau sur l’eau, mais cette fois-ci pas par lui-même en essayant d’aller vers Jésus. Cette fois-ci, il est main dans la main avec Jésus, il marche en union en retournant vers le bateau. Je suggère que c’est cela l’obéissance. Pierre est venu vers Jésus dans une humble faiblesse, en criant à l’aide et maintenant en union avec Christ en train de tenir sa main, ils marchent ensemble sur la mer déchaînée.

                    C’est cette leçon de dépendance que le Seigneur Jésus désirait enseigner dès le début. C’est qu’il n’est pas possible, indépendamment d’un miracle de Sa part, d’obéir au Seigneur. Je ne peux pas aider les autres, je ne peux pas arriver à ma destination, je ne peux pas marcher sur l’eau, mais si je viens humblement vers Lui, en union avec Lui, Lui étant le donateur et aussi le don, alors je peux aider les autres, je suis sûr d’arriver à ma destination, je peux marcher sur l’eau et je peux accomplir la mission qu’Il m’a demandé de faire, et c’est de nourrir la multitude affamée.

                     Par conséquent qui est Christ dans ce grand chapitre? Il est Celui qui me permet d’obéir. Il me donne Sa vie et Sa puissance. Qu’est-ce que la foi? La foi c’est simplement venir à Lui pour que je puisse recevoir Sa vie et l’habileté à obéir. Et qu’est-ce que la vie? J’aime à dire ici que la vie est l’obéissance, c’est marcher dans l’obéissance de façon surnaturelle. C’est demeurer.

                    Voici à nouveau ce que dit Jean 6:56: « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui. » Ce mot demeurer est un mot merveilleux. Nous le verrons en détail lorsque nous en viendrons à Jean 15 qui parle du cep et des sarments. C’est le mot « meno » en grec et cela signifie simplement rester, demeurer. Demeurer en Christ est introduit au verset 6:56 où Jésus se présente Lui-même comme étant la nourriture et la boisson de la vie.

                    Je sais que cela semble dur et nous en avons parlé dans notre précédente leçon, « mangez ma chair » cela ressemble à du cannibalisme, « buvez mon sang » cela sonne comme du vampirisme. Et à cause de cela nous lisons au verset 6:60: « Plusieurs de ses disciples, après l'avoir entendu, dirent: Cette parole est dure; qui peut l'écouter? » et au verset 6:66: « Dès ce moment, plusieurs de ses disciples se retirèrent, et ils n'allaient plus avec lui. » Les disciples n’ont pas compris car c’était une phrase très difficile. Plusieurs ne furent plus disciples de Jésus. Mais ce que Jésus voulait dire est que manger Sa chair et boire Son sang est le secret pour demeurer. Qu’est-ce que cela signifie que de demeurer? La clé pour comprendre cela est le verset 6:35 qui dit: « Jésus leur dit: Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif. » Lorsque Jésus dit que celui qui vient à Lui doit manger Sa chair, manger est la même chose que d’avoir faim.

                   Celui qui vient à Jésus n’aura jamais faim. Quand est-ce que je peux manger Sa chair? La réponse est toutes les fois que je viens à Lui. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim. Boire est la même chose que d’avoir soif. Quand est-ce que je bois Son sang? Celui qui croit en moi n’aura jamais soif. Qu’est-ce que cela signifie que d’avoir faim et soif? Cela signifie venir et croire. Quand est-ce qu’une personne demeure en Christ? Lorsqu’elle continue de venir à Jésus et de croire en Jésus. C’est cela le secret de demeurer. Il est facile de demeurer en Christ parce que nous venons sans force, il s’agit de la vie de miracle. Qu’est-ce que la vie ? C’est simplement maintenir, continuer, être constamment sans force en venant à Christ et en croyant en Lui.

                     Pourquoi est-ce que le Seigneur aimerait que nous apprenions cela? C’est pour la mission et tout spécialement pour ceux autour de nous, pour ceux qui ont faim tout autour de nous. Ils ont aussi besoin d’un miracle. Je n’emmène pas quelqu’un à Christ juste en présentant le « plan du salut ». Non, quand est-ce que je peux nourrir la multitude affamée? La réponse est lorsque moi-même, je suis venu vide vers le Seigneur Jésus et que j’ai été nourri par Lui. Voilà les personnes qui sont les missionnaires. Ce sont elles les évangélistes et les gagneurs d’âmes. Plus je demeure en Christ, plus je suis un évangéliste. Il s’agit du miracle des gagneurs d’âmes.

Voilà pour ce qui concerne le chapitre 6.

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