dimanche 8 janvier 2017

(26) Évangile de Jean – Partie 26 Discours sur le pain de vie Jean 6:22-7:1 Par Ed Miller (fin de la première série d'études)

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT) 

Bonjour et bienvenue dans notre vingt-sixième leçon sur ce merveilleux évangile de Jean.

                    J’ai récemment relu le livre de 1 Samuel et un passage de 1 Samuel 14 m’a frappé. La fin de 1 Samuel 14:27 dit: « Jonathan avança le bout du bâton qu'il avait à la main, le plongea dans un rayon de miel, et ramena la main à la bouche; et ses yeux furent éclaircis. » Jonathan était épuisé, il a trouvé du miel et ses yeux furent éclaircis. Dans un certain sens, nous nous réunissons pour plonger notre bâton dans le rayon de miel qu’est la Parole de Dieu, et nous prions simplement que le Seigneur nous nourrisse pour que nos yeux puissent être éclaircis et que cela puisse être pour nous un encouragement.

Prions:

                    Notre Père, nous Te remercions tellement pour Ta grande grâce, miséricorde et patience qui nous ont accompagné depuis tant d’années, et nous emmènent toujours à nouveau dans de nouvelles possibilités à travers notre union avec Toi. Nous Te remercions pour le privilège que nous avons de nous réunir autour de Ta parole. Ouvre nos yeux et oins Ta parole pour qu’elle puisse être du miel pour notre âme, que nous puissions être encouragés et revitalisés. Nous Te remettons simplement cette étude, merci de nous aider à voir Jésus. Nous Te le demandons dans le nom merveilleux de Jésus. Amen.


RÉSUMÉ

                   Très bien, merci de prendre le chapitre 6 de Jean. Nous avons déjà étudié à travers plusieurs leçons les trois histoires de Jean 6. Voici comment le chapitre se décompose.
  • Versets 6:1-15: Le miracle de la multiplication des pains pour les 5 000 sans compter les femmes et les enfants.
  • Versets 6:16-21: La mer déchaînée.
  • Versets 6:22-71: Discours sur le pain de vie.
                    Pour chacun de ces récits nous nous sommes posé les questions qui nous sont suggérées en Jean 20. Jean 20:30-31 dit: 

« Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom. » 

                 Nous voyons à nouveau les raisons pour lesquelles l’apôtre Jean a écrit ce livre. C’est pour que nous puissions savoir qui est Christ, pour que nous puissions croire en Lui, et qu’en croyant nous puissions expérimenter la vie en Son nom. Nous avons résumé cela avec ces paroles: Le connaître, Lui faire confiance et profiter de Lui. C’est pour ces trois raisons que nous avons l’évangile de Jean.

                    Lors de nos études, j’ai souligné que ces trois récits en Jean 6, sont en fait une seule et même histoire. Il s’agit d’un seul et même message en trois parties différentes. Dans la première partie, lorsque Jésus nourrit 5 000 hommes sans compter les femmes et les enfants, le Seigneur se présente Lui-même comme étant l’enseignant. Et en tant qu’enseignant, Il enseigne à ses disciples une merveilleuse vérité en utilisant le miracle de la multiplication des pains comme image. Dans cette partie du message, Jésus présente le fait qu’en tant qu’enseignant, Lui seul est la source de toutes provisions. Il est la source, l’alpha et l’oméga. Toutes les bénédictions viennent de Lui et on peut le voir illustrer dans cette histoire, par le fait que si je viens toujours à nouveau à Lui avec mes mains vides et avec un panier vide, Il va sûrement remplir mes mains et mon panier pour pourvoir à tous mes besoins et aux besoins de milliers d’autres comme moi. C’est cela qui est illustré dans cette première histoire.

                    Dans la seconde histoire, Jésus fait passer un examen aux disciples, en d’autres mots Il les envoie sur une mer déchaînée pour tester s’ils ont réellement appris qu’Il est la source et qu’Il est Celui qui pourvoit pour toutes choses. La question est: est-ce que les disciples vont courir vers Lui pour recevoir ce dont ils ont besoin? Voyons de façon pratique comment cela fonctionne dans la tempête. Je ne vais pas rappeler toute cette histoire, mais vous vous souvenez qu’ils ne se sont pas bien débrouillés pour leur examen final. En fait ils ont raté l’examen. Ils n’ont pas appliqué la leçon vue lors de la multiplication des pains.

                   La troisième partie est ce grand discours sur le pain de vie. Christ se présente Lui-même comme le pain, la nourriture et la boisson de la vie. Il revient sur le principe qu’Il a exposé en l’étendant. Dans cette explication, Il passe à une autre étape. Dans la première partie, Il s’est présenté Lui-même comme étant la source de tous dons.
  • Jean 6:35 dit: « Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif. »
  • Jean 6:48 dit: « Je suis le pain de vie. »
  • Jean 6:50-51 dit: « C'est ici le pain qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde. »
                   Jésus explique ici qu’Il n’est pas uniquement la source de tout apport, mais qu’Il est également le don Lui-même. En d’autres termes, Il est Celui qui donne le pain de vie et Il est Celui qui est le pain de vie. Lorsque Dieu donne, Il se donne Lui-même. Il s’agit là de la pleine explication au sujet de la multiplication des pains.        

                    Avant que nous quittions ce merveilleux chapitre, j’aimerais encore voir les applications particulières de la révélation de Christ que l’on trouve ici. Vous pouvez considérer ce chapitre en vous disant: « Oui Christ est la source de toutes provisions. Oui Christ Lui-même est la provision pour tous nos besoins. » Cela est tout à fait vrai. Mais même si cela est vrai d’une façon générale, ce chapitre fait de cette vérité une application particulière. Je n’aimerais pas simplement quitter ce chapitre avec cette impression générale que Jésus est la source et la provision pour tous nos besoins. Il est également la source et la provision pour un besoin bien spécifique et ce chapitre souligne cela.

                    Lorsque j’ai introduit ce chapitre, je vous ai suggéré que ce chapitre est en lien avec ce que nous appelons l’obéissance selon la nouvelle alliance et cela est également en lien avec la mission, avec gagner des âmes. Nous trouvons trois commandements dans ce chapitre et au niveau terrestre, ils sont tous les trois impossibles. Ce n’est pas un accident si ces principes sont présentés à travers Jésus qui nourrit la foule affamée. En d’autres termes, cela est rédempteur. Le message ici n’est pas seulement comment vous nourrir vous-mêmes, mais également comment nourrir les autres, comment nourrir la multitude. Il s’agit donc d’un message sur comment obéir, comment venir à Christ en tant que source et provision pour l’obéissance et également comment obéir en terme de mission, en terme de gagner des âmes, en terme de partager Sa vie avec les autres. Il y a des multitudes qui ont faim tout autour de nous et ce passage est également pour eux.

                    Pour résumer ce merveilleux chapitre, j’aimerais souligner que Dieu est la provision pour l’obéissance selon la nouvelle alliance et qu’Il est la provision pour la mission.

                    Dans notre développement de ce chapitre, j’ai souligné que le Saint-Esprit met l’accent sur la vérité concernant l’obéissance. Non seulement Il pourvoit à mes besoins comme les habits, un toit ou de la nourriture, mais Il pourvoit également pour que nous puissions obéir, pour que nous puissions marcher dans l’obéissance au Seigneur et que nous puissions marcher dans la sainteté.

                    Une des leçons les plus importantes que nous apprendrons dans notre vie chrétienne, est que pour pouvoir obéir au Seigneur quel que soit le sujet, nous avons besoin d’un puissant miracle de Dieu. Personne ne peut obéir à Dieu à part à travers un miracle. Il y a des personnes qui ont mis des années à comprendre cela. Plus nous apprenons cela rapidement, mieux nous nous porterons. Il se peut que je veuille obéir au Seigneur, il se peut que je désire marcher en accord avec sa volonté, mais à moins qu’Il n’accomplisse cela en moi, je ne peux pas obéir. Nous ne pouvons pas obéir avec nos propres forces à moins que Dieu n’accomplisse cela en nous. Nous ne pouvons pas obéir avec nos propres forces.

Dans ce récit, Jésus donne trois fois un simple commandement.

Jean 6:8-10 dit: « Un de ses disciples, André, frère de Simon Pierre, lui dit: Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons; mais qu'est-ce que cela pour tant de gens? Jésus dit: Faites-les asseoir. Il y avait dans ce lieu beaucoup d'herbe. Ils s'assirent donc, au nombre d'environ cinq mille hommes. »

Marc rapporte cela de façon plus succincte. Marc 6:37 dit: « Jésus leur répondit: Donnez-leur vous-mêmes à manger. Mais ils lui dirent: Irions-nous acheter des pains pour deux cents deniers, et leur donnerions-nous à manger? » Le commandement ici est: « Donnez-leur vous-mêmes à manger. »

               Vous pouvez facilement voir à quel point ce commandement est impossible à accomplir. Comment auraient-ils pu obéir à cela ? Il y avait 5 000 personnes plus les femmes et les enfants et tout ce qu’ils avaient était 5 petits pains d’orge et 2 poissons. C’est tout ce qu’ils avaient. Toute la sincérité du monde que vous pouvez avoir pour essayer d’obéir ne pourra pas vous aider dans cette situation. Les disciples devaient comprendre que pour obéir au Seigneur, ils devaient venir vers Lui vides, et ensuite recevoir de Lui tout ce dont ils avaient besoin pour obéir au commandement qu’Il leur avait donné.

Dans son récit, Marc rend cela de façon très claire. Voici ce que dit Marc 6:41: « Il prit les cinq pains et les deux poissons et, levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces. Puis, il rompit les pains, et les donnait aux disciples en continu, afin qu'ils les distribuassent à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre tous. » 

               Marc est le seul écrivain des évangiles qui nous rapporte ce merveilleux fait. Jésus leur a donné du pain en continu. En d’autres termes, Jésus leur a donné une portion, les disciples sont allés la donner à la foule, puis ils devaient revenir à vide vers Jésus pour recevoir à nouveau. Puis ils allaient à nouveau leur donner du pain. Pendant peut-être plusieurs heures, les disciples ont fait des allées et retours de Jésus vers la foule. Jésus essayait de leur enseigner: « Pour pouvoir leur donner à manger, il faut que vous veniez continuellement à moi pour vos besoins. » C’est de cette façon que nous devons obéir, en venant aux pieds de Jésus pour recevoir ce qui est nécessaire pour accomplir les commandements qu’Il a donnés. Nous venons à Lui pour recevoir tout ce dont nous avons besoin.

                 Dans la deuxième histoire, Jésus nous donne un deuxième commandement. A première vue cela semble facile, il semblerait qu’ils puissent faire cela naturellement. Mais nous connaissons la fin de l’histoire. 

Voici ce que dit Marc 6:45: « Aussitôt après, il obligea ses disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l'autre côté, vers Bethsaïda, pendant que lui-même renverrait la foule. »

                    Voici quel était le commandement: « Ramez jusqu’à l’autre bord. Allez sur l’autre bord de la rive. » Ne pensez-vous pas que ces hommes pouvaient faire cela très simplement? Ils étaient des pécheurs professionnels. Mais vous connaissez la suite de l’histoire. Dieu fait intervenir une tempête pour leur montrer que ce qui paraissait si simple et si naturel, n’était en fait pas si facile et qu’ils avaient besoin d’un miracle. Jean 6:19 dit: « Après avoir ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils virent Jésus marchant sur la mer et s'approchant de la barque. Et ils eurent peur. » Ils ont ramé entre 25 et 30 stades. Les érudits nous disent qu’ils étaient environ au milieu de la mer. Veuillez noter ce que dit Matthieu 14: 25: « A la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la mer. » Ce que cela signifie pratiquement est que les disciples avaient déjà ramé avec leurs propres forces pendant 9 heures. Et près neuf heures de navigation, ils n’étaient qu’à la moitié du chemin.      

Nous lisons en Marc 6:48: « Il vit qu'ils avaient beaucoup de peine à ramer; car le vent leur était contraire. A la quatrième veille de la nuit environ, il alla vers eux, marchant sur la mer, et il voulait les dépasser. » 

                        Il était environ quatre heures du matin et le Seigneur Jésus les a vus en train de lutter contre les éléments et Il est venu vers eux. Ils avaient passé neuf heures à ramer. C’était comme une façon pour le Seigneur de dire: « Est-ce que vous ne vous rendez pas compte qu’il faut un miracle pour m’obéir? Vous essayez de m’obéir avec vos propres forces et vous vous épuisez. »

                     Pour pouvoir obéir au Seigneur, nous devons continuellement revenir à Lui. Peur importe à quel point nous désirons obéir et nous luttons pour Lui obéir. Tout ce que nous finirons par faire est de nous fatiguer nous-mêmes.

                     Ces commandements dans ces deux histoires illustrent à quel point nous avons besoin du Seigneur pour Lui obéir. Nous n’avons pas besoin de ce dont nous avons besoin, nous devons venir pour recevoir de l’aide. Ce qui est vrai de « Nourrissez-les vous-mêmes et ramez jusqu’à l’autre rive », est également vrai de tous les commandements que l’on trouve dans la Bible.

                  Ce principe particulier qu’il nous faut un miracle de Dieu pour Lui obéir, se retrouve à travers toute la Bible et spécialement dans les paroles de notre Seigneur Jésus. Voici quelques exemples: « Étends Ta main sèche. » Il faut un miracle pour que je puisse étendre ma main. « Prends ton lit, et marche. » Comment est-ce que cela est possible sans miracle? « Jeune fille, lève-toi, je te le dis. » Je ne peux pas obéir à cela sans un miracle.

                    De la même façon la Bible nous enjoint à être reconnaissants pour toutes choses. Est-ce que vous pensez que vous pouvez rendre grâce pour toutes choses? Non, nous ne le pouvons pas sans un miracle. « Aimez vos ennemis. » « Priez pour ceux qui vous persécutent. » « Ne vous souciez de rien. » Cela n’est pas possible sans miracle. Il faut un miracle de Dieu pour faire cela. « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur. » Je ne peux pas faire cela sans miracle. « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » Est-ce que vous avez déjà essayé d’obéir à cela? Vous ne pouvez pas obéir à cela, pas sans miracle de Dieu.

                    Vous savez, nous désirons être de bons maris et épouses, pères et mères, grands-pères et grand-mères et les chrétiens que Dieu aimerait que nous soyons, mais si souvent, comme les disciples, nous nous retrouvons à lutter parce que nous pensons que nous pouvons réussir avec nos propres forces. Le Seigneur finit toujours par se manifester à nous parce qu’Il est si bon envers nous. Mais Il désire que nous apprenions dès le début ce merveilleux secret de l’obéissance, c’est-à-dire que c’est un grand miracle.

                    En plus de ces deux commandements « Donnez à manger à cette multitude » et « allez sur l’autre rive », il y a une troisième illustration dans la même histoire. Je sais que nous étudions Jean, et Jean laisse cette troisième histoire de côté. Je fais référence au récit de Pierre marchant sur la mer. Je vais pourtant y faire référence en tant qu’illustration.

Matthieu 14:25-31: « A la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la mer. Quand les disciples le virent marcher sur la mer, ils furent troublés, et dirent: C'est un fantôme! Et, dans leur frayeur, ils poussèrent des cris. Jésus leur dit aussitôt: Rassurez-vous, c'est moi; n'ayez pas peur! Pierre lui répondit: Seigneur, si c'est toi, ordonne que j'aille vers toi sur les eaux. Et il dit: Viens! Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux, pour aller vers Jésus. Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur; et, comme il commençait à enfoncer, il s'écria: Seigneur, sauve-moi! Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit: Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté? »

                     Cette histoire est très souvent isolée de son contexte dans les messages. Ce récit est merveilleux en dehors de son contexte, mais il est également merveilleux dans son contexte. J’aimerais souligner Matthieu 14:28: « Pierre lui répondit: Seigneur, si c'est toi, ordonne que j'aille vers toi sur les eaux. » Pierre utilise le mot commandement. Ce mot est intéressant dans le contexte parce que Jésus essaie de leur enseigner qu’ils ne peuvent pas Lui obéir sans un miracle. Et au milieu de cette histoire, en fait au moment où les disciples sont en train de rater le test, alors qu’ils étaient en train de ramer depuis neuf heures et qu’ils étaient épuisés, Pierre se lève sur le pont et dit: « J’ai besoin d’un autre commandement. »

                    Cet épisode n’aurait pas autant de poids dans un autre endroit dans la Bible, mais au milieu de cette leçon sur l’obéissance selon la nouvelle alliance et du fait qu’il n’est pas possible d’obéir, ce récit prend tout son sens. A travers cela nous voyons qu’à ce moment donné Pierre n’avait pas fait le lien entre tous ces événements.

                    Après avoir ramé pendant neuf heures, Pierre passait par une lutte perdue d’avance contre le vent contraire, essayant d’obéir au Seigneur et maintenant il demande un autre commandement, comme s’il pouvait faire mieux avec le commandement suivant. Il avait déjà raté avec le premier commandement.

                   Je ne veux pas mettre la faute sur Pierre, je ne mets pas sa sincérité en doute. Je peux vous dire qu’il a été bien plus brave que ce que j’aurais été, pour se lever dans ce bateau et se hisser contre le vent comme il l’a fait. Il avait du courage et je ne doute pas qu’il avait plus de sincérité que moi. Mais je connais son cœur, il ne veut pas rater le test. Vous connaissez l’histoire, même après ce puissant miracle Pierre n’a pas encore compris, il croit encore qu’il a en lui les ressources qui lui permettront d’être loyal et vrai. Il fait donc des vœux additionnels et des promesses à Dieu.

                    Il pense que si seulement il était plus fort cela allait marcher. Quoi qu’il en soit le Seigneur Jésus, au milieu de cette histoire, illustre cette vérité avec ces trois commandements impossibles. Matthieu 14:29 dit: « Pierre lui répondit: Seigneur, si c'est toi, ordonne que j'aille vers toi sur les eaux. » Je parle comme un fou, mais ne pensez-vous pas que c’était un peu cruel de la part du Seigneur Jésus que de dire à Pierre « viens »? Jésus savait ce qui allait se passer. Pourquoi est-ce qu’Il lui a donné un autre commandement « viens »?

                     Je pense que c’est parce qu’Il désirait que Pierre et avec lui tous les chrétiens, puissent comprendre que nous n’avons pas en nous-mêmes les capacités pour obéir à Dieu. La façon de raisonner de Pierre n’est pas si différente de la nôtre. Lorsque nous n’arrivons pas à obéir au Seigneur, et cela nous arrive, lorsque nous chutons, et cela nous arrive parce qu’il n’y a personne parmi nous d’assez spirituel qui ne fait jamais rien de travers, et lorsque notre faiblesse est manifestée, nous recherchons une autre opportunité pour prouver que nous pouvons réussir tout seul. Nous disons en substance: « Nous avons raté, donne-nous un autre commandement. » Nous pensons qu’en recevant un autre commandement cela va nous aider à mieux faire. Nous pensons que si nous avons une autre opportunité, nous pourrons prouver la prochaine fois que nous ne chuterons pas, que la prochaine fois nous réussirons. Par conséquent, nous faisons des vœux et des promesses au Seigneur, nous prenons de bonnes résolutions et nous faisons toutes sortes de choses. En fait la dernière chose dont nous avons besoin, lorsque nous apprenons que nous ne pouvons pas obéir à Dieu, est un autre commandement.

              Avant je pensais que le remède pour la désobéissance était l’obéissance. Non, le remède pour la désobéissance n’est pas l’obéissance. Le remède pour la désobéissance est Jésus et la grâce du Seigneur. C’est cela le remède pour la désobéissance. Changer de commandement est simplement une formule qui nous emmènera à une nouvelle défaite. C’est tout ce que cela est. C’est si frustrant lorsqu’un chrétien lutte pour marcher avec le Seigneur, je pense que la plupart des chrétiens veulent de tout cœur obéir au Seigneur, ils veulent connaître la volonté de Dieu, ils veulent avoir la victoire, ils veulent honorer le Seigneur. Il leur arrive alors de lutter et lorsqu’ils luttent, des personnes les conseillent en leur donnant d’autres commandements qu’ils ne peuvent ensuite réussir à accomplir. Par exemple on leur dit: « Vous savez si vous désirez vraiment être un bon chrétien et vivre une vie victorieuse, pourquoi n’essayez-vous pas de vous lever plus tôt? Pourquoi n’essayez-vous pas d’étudier davantage? Impliquez-vous davantage dans le ministère chrétien et dans l’œuvre du Seigneur! Soumettez-vous! Repentez-vous! Donnez-la dîme! Soyez réguliers aux réunions! Mémorisez cela! Abandonnez ceci et cela!

                    A quel moment est-ce que Pierre illustre le fait qu’il a finalement reçu le message du fait qu’il faut un miracle pour obéir à Dieu? Peut-être que quelqu’un dira: « C’est lorsqu’il s’est levé sur le bateau et qu’il est allé dans la tempête et qu’il a marché sur l’eau vers le Seigneur Jésus. C’est à ce moment où il a été si spirituel, cela a été son moment le plus spirituel. » Non, cette étape était condamnée à rater depuis le début. Dès qu’il a mis un pied sur l’eau, il était condamné à rater. Peut-être que vous direz: « Mais Pierre désirait juste obéir à Jésus. Jésus lui a dit de venir. » Oui, Jésus lui a dit de venir parce que Pierre était au milieu d’une leçon. Il a essayé de les enseigner et de les ré-enseigner et maintenant Il leur enseigne à nouveau la même chose.

                    Pierre essayait juste d’obéir avec ses propres forces. Matthieu 14:29 dit: « Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur; et, comme il commençait à enfoncer, il s'écria: Seigneur, sauve-moi! » Pourquoi est-ce que Pierre a détourné ses yeux du Seigneur et a-t-il regardé aux circonstances? Voici la leçon qui est souvent mise en avant dans les messages tirés de ce récit. On nous dit: « Regardez continuellement à Jésus et ne regardez pas aux circonstances. Ne détournez pas vos yeux de Jésus parce que si vous faites cela vous risquez de couler. »

                    Pourquoi est-ce que Pierre a regardé aux circonstances plutôt qu’à Jésus? La réponse est parce que cela était la chose naturelle à faire. Vous faites cela par nature. Je sais que cela sonne spirituel que de dire: « Gardez vos yeux sur Jésus et ne regardez pas aux circonstances. » A part pour une seule petite chose, cela est impossible. Il est impossible de garder ses yeux sur Jésus et de ne pas regarder aux circonstances. Personne n’est aussi spirituel même si certains aimeraient vous faire croire qu’ils peuvent garder leurs yeux sur le Seigneur.

                    Nous lisons parfois ces choses à la légère et nous arrivons à ces grandes vérités comme « gardons les yeux sur Christ ». La réalité est que vous ne pouvez pas ignorer le rapport du médecin lorsqu’il tombe en disant simplement: « Je vais juste garder les yeux sur le Seigneur quoi qu’il arrive, je ne vais pas faire attention à ce rapport du médecin. » La perte d’un être cher, une grande perte financière ne peut pas vous laisser indifférent. Est-ce que vous voyez à quel point cela est impossible de dire: « Cela ne fait rien, je vais juste garder les yeux sur Jésus » ? Lorsque Satan attaque une personne que vous connaissez et qu’elle prend le mauvais chemin ou que votre corps est malade, vous ne pouvez pas simplement vous dire: « Je ne vais pas regarder aux circonstances, je vais juste regarder à Jésus. » Ce n’est pas possible à moins d’un miracle. Il se peut que vous fassiez quelques pas sur l’eau lorsque vous avez décidé d’aller là où aucun autre homme n’est allé, ou lorsqu’Il vous permet d’accomplir ce qu’aucun autre homme n’a jamais accompli. C’est ce que Pierre a fait, il a fait quelques pas, mais il ne se passera pas beaucoup de temps avant que vous n’appreniez ce que Pierre a appris: « Je ne peux pas obéir au Seigneur ». Ce n’est pas possible sans un miracle de Sa part.

                    Dans ce passage Pierre est vraiment très spirituel, mais je ne crois pas qu’il était spirituel lorsqu’il est sorti du bateau et qu’il a marché sur l’eau pour aller vers le Seigneur Jésus. Cela n’a pas été son moment le plus spirituel. Quand a-t-il été le plus spirituel? Voici ce que dit Matthieu 14: 30-31: « Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur; et, comme il commençait à enfoncer, il s'écria: Seigneur, sauve-moi! Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit: Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté? » Je pense que cela a été le moment le plus difficile de Pierre. Cela a été son moment de révélation, c’est lorsqu’il a dit: « Seigneur sauve-moi. » C’est lorsque Pierre est venu dans une pleine dépendance vers le Seigneur. Je ne sais pas combien de temps cela prend pour un corps de couler, mais à partir du moment où il a commencé à couler, la tête de Pierre n’est jamais allée sous l’eau. Le bras de Jésus était aussi rapide que l’éclair pour le rattraper, et son visage n’a jamais été mouillé. C’est parce que notre Seigneur Jésus est toujours là, lorsque nous venons vers Lui en criant: « Seigneur sauve-moi. » Une personne n’est jamais dans une condition plus spirituelle, que lorsqu’elle est capable de crier: « Seigneur sauve-moi. » C’est lorsqu’elle vient aux pieds de Christ vide et sans force.

                     Vous savez que notre Seigneur Jésus aurait pu calmer la tempête dès ce moment. Il l’a fait quelque temps plus tard et Il aurait pu le faire tout de suite. Mais Il désirait illustrer la grande vérité, le secret d’une obéissance selon la nouvelle alliance. Pierre est sorti du bateau et a marché vers Jésus, mais les hautes vagues l’ont empêché d’aller jusqu’au bout et il a commencé à couler. Les vagues sont hautes et elles vont bientôt se dresser entre lui et le Seigneur. Il s’agit des circonstances entre lui et le Seigneur.

                    Plus tard Pierre marchera à nouveau sur l’eau, mais cette fois-ci pas par lui-même en essayant d’aller vers Jésus. Cette fois-ci, il est main dans la main avec Jésus, il marche en union en retournant vers le bateau. Je suggère que c’est cela l’obéissance. Pierre est venu vers Jésus dans une humble faiblesse, en criant à l’aide et maintenant en union avec Christ en train de tenir sa main, ils marchent ensemble sur la mer déchaînée.

                    C’est cette leçon de dépendance que le Seigneur Jésus désirait enseigner dès le début. C’est qu’il n’est pas possible, indépendamment d’un miracle de Sa part, d’obéir au Seigneur. Je ne peux pas aider les autres, je ne peux pas arriver à ma destination, je ne peux pas marcher sur l’eau, mais si je viens humblement vers Lui, en union avec Lui, Lui étant le donateur et aussi le don, alors je peux aider les autres, je suis sûr d’arriver à ma destination, je peux marcher sur l’eau et je peux accomplir la mission qu’Il m’a demandé de faire, et c’est de nourrir la multitude affamée.

                     Par conséquent qui est Christ dans ce grand chapitre? Il est Celui qui me permet d’obéir. Il me donne Sa vie et Sa puissance. Qu’est-ce que la foi? La foi c’est simplement venir à Lui pour que je puisse recevoir Sa vie et l’habileté à obéir. Et qu’est-ce que la vie? J’aime à dire ici que la vie est l’obéissance, c’est marcher dans l’obéissance de façon surnaturelle. C’est demeurer.

                    Voici à nouveau ce que dit Jean 6:56: « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui. » Ce mot demeurer est un mot merveilleux. Nous le verrons en détail lorsque nous en viendrons à Jean 15 qui parle du cep et des sarments. C’est le mot « meno » en grec et cela signifie simplement rester, demeurer. Demeurer en Christ est introduit au verset 6:56 où Jésus se présente Lui-même comme étant la nourriture et la boisson de la vie.

                    Je sais que cela semble dur et nous en avons parlé dans notre précédente leçon, « mangez ma chair » cela ressemble à du cannibalisme, « buvez mon sang » cela sonne comme du vampirisme. Et à cause de cela nous lisons au verset 6:60: « Plusieurs de ses disciples, après l'avoir entendu, dirent: Cette parole est dure; qui peut l'écouter? » et au verset 6:66: « Dès ce moment, plusieurs de ses disciples se retirèrent, et ils n'allaient plus avec lui. » Les disciples n’ont pas compris car c’était une phrase très difficile. Plusieurs ne furent plus disciples de Jésus. Mais ce que Jésus voulait dire est que manger Sa chair et boire Son sang est le secret pour demeurer. Qu’est-ce que cela signifie que de demeurer? La clé pour comprendre cela est le verset 6:35 qui dit: « Jésus leur dit: Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif. » Lorsque Jésus dit que celui qui vient à Lui doit manger Sa chair, manger est la même chose que d’avoir faim.

                   Celui qui vient à Jésus n’aura jamais faim. Quand est-ce que je peux manger Sa chair? La réponse est toutes les fois que je viens à Lui. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim. Boire est la même chose que d’avoir soif. Quand est-ce que je bois Son sang? Celui qui croit en moi n’aura jamais soif. Qu’est-ce que cela signifie que d’avoir faim et soif? Cela signifie venir et croire. Quand est-ce qu’une personne demeure en Christ? Lorsqu’elle continue de venir à Jésus et de croire en Jésus. C’est cela le secret de demeurer. Il est facile de demeurer en Christ parce que nous venons sans force, il s’agit de la vie de miracle. Qu’est-ce que la vie ? C’est simplement maintenir, continuer, être constamment sans force en venant à Christ et en croyant en Lui.

                     Pourquoi est-ce que le Seigneur aimerait que nous apprenions cela? C’est pour la mission et tout spécialement pour ceux autour de nous, pour ceux qui ont faim tout autour de nous. Ils ont aussi besoin d’un miracle. Je n’emmène pas quelqu’un à Christ juste en présentant le « plan du salut ». Non, quand est-ce que je peux nourrir la multitude affamée? La réponse est lorsque moi-même, je suis venu vide vers le Seigneur Jésus et que j’ai été nourri par Lui. Voilà les personnes qui sont les missionnaires. Ce sont elles les évangélistes et les gagneurs d’âmes. Plus je demeure en Christ, plus je suis un évangéliste. Il s’agit du miracle des gagneurs d’âmes.

Voilà pour ce qui concerne le chapitre 6.

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