jeudi 25 novembre 2010

petite méditation sur 1Jean 1.5 à 2.11

5  La nouvelle que nous avons apprise de lui, et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière, et qu’il n’y a point en lui de ténèbres.
6  Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité.
7  Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui–même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché.
 Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous–mêmes, et la vérité n’est point en nous.
9  Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.
10  Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous.
Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus–Christ le juste.
2  Il est lui–même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.

La marche dans la lumière pourrait être  le sous-titre de ce passage.
    Jean va développer ce qu’il a écrit dans son introduction. Ils ont vu, entendu, contemplé, touché la parole de vie, lumière du monde. Ils en ont la révélation par l’Esprit!
    La parole de vie est la lumière des hommes. Dieu est lumière. Nous trouvons cela dans le prologue de l’évangile de Jean. Ils ont vu cette lumière, car ils ont vécu avec le Seigneur. La lumière a été manifestée aux hommes par le Seigneur Jésus-Christ, et à travers le Seigneur ils ont contemplé la lumière, et cette lumière est Dieu.
    Cette lumière, paradoxalement n’est pas visible par nos yeux. Nous voyons les effets de cette lumière par les actes qu’elle a opérés étant sur la terre. Jean le baptiste a été celui qui a témoigné de cette lumière. Elle n’est visible que par ses effets. Elle agit sur les hommes,  la création, les maladies, les cœurs, etc…. Nous en voyons les effets, mais la connaissance de cette lumière ne peut être que par révélation.
    Le Saint-Esprit nous a été donné pour révéler cette lumière dans nos cœurs. Avant la mort et la résurrection du Seigneur, Jésus a dit à Philippe : « il y a si longtemps que je suis avec toi et tu ne m’as pas connu ! » Je pense que les disciples étaient tous dans le même cas que Philippe, car aucun n’a protesté ! Ils avaient vu les effets de cette lumière, mais c’est  après la résurrection que par le Saint-Esprit, ils ont pu passer des effets à la vraie connaissance de cette lumière ! C’est ainsi que Jean peut témoigner comme il le fait de son Maître, car il le connaît comme nous devons le connaître ! Par la révélation du Saint-Esprit en nous ! Il peut nous exhorter car il a vu les effets de la lumière et il connaît cette lumière.
    Quand nous lisons ce qui concerne le Seigneur dans la Parle de Dieu, nous sommes un peu comme Philippe. Nous avons le témoignage des effets de cette lumière. Si nous restons à ce niveau de spectateur, il est peu probable que nous grandissions spirituellement ! Le témoignage est là pour nous mener par l’Esprit à une révélation dans nos cœurs ! La méditation, la communion fraternelle, la vie au sein de l’église, les prières, l’enseignement nous mènent à cette révélation de Christ en nous, l’espérance de la gloire !
    La Lumière a été manifestée aux hommes par le Seigneur, car il est impossible de voir Dieu et vivre. Jésus est la Shékina de gloire, l’image du Dieu invisible, cette lumière incréée qui brillait au-dessus du propitiatoire entre les deux chérubins, dans le Lieu très saint, inaccessible à l’homme.
    Ce Lieu Très-Saint est l’humanité de notre Seigneur. Cette Lumière était voilée par la nature humaine du Seigneur, Elle resplendissait en Lui ! Seules ses œuvres étaient visibles ! N’a-t-il pas dit à ses disciples dans Jean 2.19 :

« Détruisez ce temple et en 3 jours je le relèverai » et plus loin, au verset 21, Jean ajoute : il parlait du temple de son corps.

    Jésus le Temple de Dieu était le nouveau lieu de la Lumière, la Shékina. La gloire de Dieu était revenue au milieu du peuple, celle qui avait quitté le Temple au temps du prophète ! Elle était, à nouveau là, mais cachée et prête à se révéler !
    Nous savons très bien que le Temple était l’habitation de Dieu, afin qu’Il règne sur son peuple. Son règne était un règne de grâce, malgré la Loi, car le Temple était le lieu du sacrifice perpétuel de l’agneau, sacrifice indispensable pour ce règne en grâce préfigurant celui du Seigneur. Le Coffre de l’Alliance (ou Arche), qui était déposé dans le Lieu Très-Saint était le trône de Dieu (Ps 99.1) au sein du peuple. Sa présence était réelle dans ce Lieu-Très saint. Ce trône établi sur le sacrifice perpétuel de l’agneau était le trône de la grâce !
    Le prophète Ezéchiel a vu la gloire de l’Eternel sortir du Temple ( chapitres 9 à 11), et depuis ce jour-là, la gloire n’était plus présente dans le Temple. Ce Temple n’était plus qu’une coquille vide. Dans sa grâce infinie, l’Eternel se manifestait malgré tout, et il avait même permis sa reconstruction, dans l’attente d’un temps de réforme. Ce temps est arrivé par l’œuvre du Seigneur Jésus-Christ. Il était le Tabernacle de Dieu sur la terre. Comme nous sommes son Temple, puisqu’Il habite en nous par son Esprit, nous sommes, maintenant ce Tabernacle, lieu de la présence de Dieu sur terre !  
    Il serait bon de méditer sur toutes ces grâces que nous avons reçues. Nous avons un dépôt divin incroyable. Nous sommes le Tabernacle de l’Eternel, Sa présence ici-bas, individuellement et collectivement ! Nous avons aussi une responsabilité très grande et très glorieuse. Nous avons la capacité spirituelle de l’assumer, car c’est Lui qui met en nous le vouloir et le faire. Si parfois, nous échouons c’est que, sûrement, nous avons travaillé dans Son œuvre sans Son accord. Il suffit de croire Ephésiens 2.10 pour le comprendre, le vivre et être efficace dans Son œuvre. C’est la Sienne !

    Je ne peux que penser à cette prophétie de Jérémie 3

11  L’Eternel me dit : L’infidèle Israël paraît innocente En comparaison de la perfide Juda.
12   Va, crie ces paroles vers le septentrion, et dis : Reviens, infidèle Israël ! dit l’Eternel. Je ne jetterai pas sur vous un regard sévère ; Car je suis miséricordieux, dit l’Eternel, Je ne garde pas ma colère à toujours.
13  Reconnais seulement ton iniquité, Reconnais que tu as été infidèle à l’Eternel, ton Dieu, Que tu as dirigé çà et là tes pas vers les dieux étrangers, Sous tout arbre vert, Et que tu n’as pas écouté ma voix, dit l’Eternel.
14  Revenez, enfants rebelles, dit l’Eternel ; Car je suis votre maître. Je vous prendrai, un d’une ville, deux d’une famille, Et je vous ramènerai dans Sion.
15  Je vous donnerai des bergers selon mon cœur, Et ils vous paîtront avec intelligence et avec sagesse.
16  Lorsque vous aurez multiplié et fructifié dans le pays, En ces jours–là, dit l’Eternel, On ne parlera plus de l’arche de l’alliance de l’Eternel ; Elle ne viendra plus à la pensée ; On ne se la rappellera plus, on ne s’apercevra plus de son absence, Et l’on n’en fera point une autre.
17  En ce temps–là, on appellera Jérusalem le trône de l’Eternel ; Toutes les nations s’assembleront à Jérusalem, au nom de l’Eternel, Et elles ne suivront plus les penchants de leur mauvais cœur.
18  En ces jours, La maison de Juda marchera avec la maison d’Israël ; Elles viendront ensemble du pays du septentrion Au pays dont j’ai donné la possession à vos pères.
19  Je disais : Comment te mettrai–je parmi mes enfants, Et te donnerai–je un pays de délices, Un héritage, le plus bel ornement des nations ? Je disais : Tu m’appelleras : Mon père ! Et tu ne te détourneras pas de moi.

     Ce passage est un peu long, mais je ne voulais pas sortir le verset 16 de son contexte. Nous avons, ici, un formidable appel à la conversion. C’est l’Eternel qui prend l’initiative de sauver Israël et Juda. Ainsi, toute personne qui entend et qui reçoit la parole est sauvée. Le Seigneur a commencé son ministère en disant :

 « Le temps est accompli et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous et croyez à la bonne nouvelle »

    Jésus annonçait cette bonne nouvelle à son peuple, accomplissant la prophétie de Jérémie. Il est la véritable Lumière qui éclaire tout homme et ceux qui la reçoivent passent de la mort à la vie ; l’Arche de l’Alliance ne vient plus à la pensée, le peuple se multiplie et fructifie, au point de déborder et d’aller vers les nations. Nous ne nous rappellons plus de cette Arche et il ne s’en fera point d’autre, puisque Jésus, la véritable Arche, habite en nous. La nouvelle Jérusalem peut descendre du ciel, d’auprès de Dieu. Cette nouvelle Jérusalem, c’est l’Epouse de l’Agneau (Apocalypse 21) 
    Une dernière pensée précieuse : Jésus est le bon berger, le berger selon le cœur de Dieu et ce berger habite en nous. Lui, en nous, continue son ministère de berger et, en Lui, ceux qu’il a appelés deviennent les bergers selon le cœur de l’Eternel.
    Cette lumière brillait et passait à travers Lui visible par son action et toute personne qui venait vers Lui avec un cœur sincère pouvait recevoir cette lumière et vivre. C’est Lui, la lumière, qui se révélait à ceux que le Père avait touchés pour qu’ils la reçoivent. C’était l’œuvre du Père et du Fils dans une communion constante et dans la soumission irréprochable du Fils, l’homme parfait, qui pour un temps avait abandonné sa gloire. N’a-t-il pas dit dans Jean 6.44

    « Nul ne peut venir à moi si le Père ne l’attire » et il poursuit : « il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous enseignés de Dieu. Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement viendra à moi »

    D’après ce passage de Jean, Dieu parle à tout homme. Certains laissent tomber ce qu’ils ont entendu (de Dieu), d’autres reçoivent cet enseignement et le gardent. Ceux qui reçoivent cet enseignement sont poussés par les diverses circonstances de la vie vers le Seigneur. Le Seigneur les accueille et les sauve. Désormais, ces personnes ont la Lumière pour guide. Grâce merveilleuse : Dieu enseigne tout homme. Il suffit pour cet homme de recevoir cet enseignement et il est mis entre les mains de notre Seigneur Jésus-Christ qui va le mener à la croix afin de le sauver. Nous sommes les témoins de cette lumière !
     Dans ce passage de Jérémie, au verset 19, nous lisons : « tu m’appelleras mon père » C’est le message central de notre Seigneur. Il nous a révélé que Dieu est notre Père. Que dire de plus ? Notre Dieu et Père de Jésus est merveilleux ! Je crois que c’était nécessaire de se pencher sur ce verset 5, qui est tellement important : Dieu est lumière.

    Nous voici dans cette marche dans la lumière. Dieu est lumière. Jésus a dit dans Jean 8

    12  Jésus leur parla de nouveau, et dit : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.

    Dieu est Lumière et Jésus est la Lumière du monde. Jésus est Dieu ! Je crois que le sermon sur la montagne, dans lequel, le Seigneur transcende la Loi, est l’enseignement de base pour notre vie de témoignage. Nous voyons la différence entre la Loi vécue, d’une façon ostentatoire par les Pharisiens, et la vie secrète de ceux qui aiment Dieu. (Mt : ch. 5,6,7) La différence est évidente entre le légalisme au cœur sec et le disciple aimant Dieu.
    Les derniers entretiens du Seigneur avec ses disciples (Jean chapitres 13 à 17) nous enseignent : sur notre vie intime avec Dieu, sur notre vie dans l’église, et sur ce témoignage de lumière pour le monde. Nous sommes la lumière du monde !
    Nous avons, aussi tous les autres enseignements par les paraboles, durant la vie du Seigneur. Sa capacité de nous faire comprendre le spirituel par des exemples de la vie de chaque jour est simple et très pédagogique.
    En suivant cet enseignement, nous marchons dans la lumière. Marcher dans les ténèbres exprime simplement le fait que de dire être chrétien, sans en avoir le fruit dans sa vie est un mensonge. Nous sommes dans les ténèbres, si notre vie est en complet désaccord avec ce que nous professons. Par la puissance de l’Esprit, nous pouvons et devons vivre selon Dieu.
    Si nous marchons dans cette lumière, nous sommes en communion avec les frères  et le Sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. Toute notre vie et nos actes sont passés au rayonnement de cette lumière, et, bien sûr, nous voyons nos manquements.
    Je crois que c’est le critère qui nous permet de savoir si nous sommes dans la lumière. La première des choses que nous recevons par cette marche : la communion fraternelle. C’est le premier des témoignages que nous devons donner au monde. C’est à l’amour que nous avons les uns pour les autres que le monde reconnaîtra que nous sommes disciples de Jésus-Christ. (J 13.35)  Par cette lumière nous voyons nos fautes et pouvons les traiter !
    Cette marche nous dévoile notre péché, écrit au singulier (v. 8), qui est en quelque sorte notre nature héritée d’Adam. Paul nous le décrit si bien dans Romains 7

16  Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne.
17  Et maintenant ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi.
18  Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair : j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien.
19  Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas.
20  Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi.
21  Je trouve donc en moi cette loi : quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi.
22  Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ;
23  mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres.
 
    Nous comprenons pourquoi cette marche dans la lumière, nous montre les changements que nous devons accomplir quand celle-ci nous les révèle. Le sang de Jésus nous purifie parce que nous confessons ces péchés (pluriel) issus de notre chair et dévoilés par la lumière. Nous avons la puissance nécessaire de surmonter le fruit de notre chair par l’œuvre de l’Esprit qui habite en nous. Cette puissance de triompher du péché nous la recevons par notre obéissance à l’Esprit. Il n’y a pas d’autre possibilité : obéir.
   Si nous péchons, nous avons un avocat auprès du Père. Remarquons qu’au premier verset du deuxième chapitre, il n’est pas question de Dieu, mais du Père, notre Père. Grâce merveilleuse de ce Nom Béni de Dieu. Ce Nom nous rappelle la parabole du fils prodige !
    Dieu est Dieu, mais c’est notre Père qui nous pardonne. Notre péché a été expié et si nous le reconnaissons, nous sommes rétablis dans la communion avec le Père et le Fils et donc avec les membres de l’église. Cette marche dans la Lumière nous permet de voir nos fautes, de les traiter devant Dieu par notre confession. Ainsi, nous continuons à vivre dans la Lumière, en nous détournant de ce péché. Le Sang de son Fils nous purifie, et nous sommes en communion les uns avec les autres et avec tout le corps de Christ.

1  Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus–Christ le juste
2  Il est lui–même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.

     Nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Pourquoi est-il déclaré juste dans ce verset ? On aurait pu l’appeler le miséricordieux, celui qui pardonne, qui sauve, qui libère. Il est appelé juste parce qu’il a pratiqué la justice de Dieu dans son humanité. Il a parfaitement accompli par sa vie les exigences de la Loi. Il est devenu ainsi irréprochable et personne ne pouvait le condamner. Il est, par sa vie, devenu l’Agneau de Dieu. Je crois que c’est dans ce sens qu’il est déclaré juste : son humanité vécue sans le (ni les) péché. De ce fait, Il peut racheter quiconque croit à ce sacrifice expiatoire. Sa vie est écrite dans le ciel et cette vie témoigne et devient l’avocat de ceux qui ont accepté de reconnaître leur état de pécheur. Il est l’homme dans la gloire qui, par le témoignage de sa vie intercède pour nous.
    C’est la gloire de cet Homme qui a tout subi, tout supporté, pris nos péchés et les a expiés en subissant notre condamnation. Il est notre Substitut et notre Expiation par son Sang versé et notre Avocat par Sa vie sans péché. Le ciel est ouvert. Il a déchiré les cieux ! Merveilleux !
    Le Saint-Esprit a inspiré Jean pour glorifier le Seigneur dans sa parfaite humanité qui est le gage de notre salut (sa vie, sa mort, son ensevelissement, sa résurrection, en un mot son œuvre complète)
    Je pense qu’il est bon de méditer sur ce deuxième verset. Il est victime de propitiation (lit.) Il est ce sang répandu sur le couvercle de l’Arche de l’Alliance qui rendait l’Eternel propice à son peuple pour une année entière. Deux chérubins se trouvaient sur le couvercle et regardaient constamment ce sang.  Le sang faisait propitiation, mais dans ce verset il est, Lui, propitiation pour ceux qui croient. Il s’agit de son essence même de ce qu’il est et non de ce qu’il a fait. Il l’est par sa Personne Sainte. Glorieux non !!
    Une dernière remarque, aussi, il est propitiation non seulement pour nos péchés, mais pour ceux du monde entier. Le sacrifice était exclusivement pour le peuple de Dieu. Seul, Israël par le sacrifice des animaux recevait le pardon de Dieu. Ici, ce sacrifice n’est pas exclusif. Il est pour l’humanité entière. Cet Agneau a été immolé pour les Juifs, et ainsi les promesses de l’Ancienne Alliance ont été accomplies, mais cet amour de Dieu a débordé sur toute l’humanité. Cela ne veut pas dire que tous vont être sauvés, comme certains interprètent ce verset, mais que, comme le salut vient des Juifs (Jean 4.22) ce sacrifice s’étend à tous ceux qui l’acceptent.

3  Si nous gardons ses commandements, par là nous savons que nous l’avons connu.
4  Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui.
5  Mais celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui : par là nous savons que nous sommes en lui.
6  Celui qui dit qu’il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui–même.
7 Bien–aimés, ce n’est pas un commandement nouveau que je vous écris, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement ; ce commandement ancien, c’est la parole que vous avez entendue.
8  Toutefois, c’est un commandement nouveau que je vous écris, ce qui est vrai en lui et en vous, car les ténèbres se dissipent et la lumière véritable paraît déjà.
9  Celui qui dit qu’il est dans la lumière, et qui hait son frère, est encore dans les ténèbres.
10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et aucune occasion de chute n’est en lui.
11  Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.

    Ce sont encore et toujours des versets qui nous exhortent à marcher dans la lumière. Jean nous donne le moyen infaillible par lequel nous savons si nous marchons dans cette lumière ou non.
    Nous devons garder Ses commandements. Pour cela, nous devons connaître son enseignement ! Nous avons les quatre évangiles pour nous nourrir de ses paroles. Les premiers chrétiens étaient instruits surtout de façon orale. Les écrits étaient très peu nombreux. Le nouveau testament n’existait pas encore. Ils avaient reçu l’enseignement des apôtres. Les Juifs convertis pouvaient, à partir des livres de l’Ancienne Alliance, partager sur le Seigneur, comme Lui-même l’avait fait avec les disciples sur le chemin d’Emmaüs. Ils pouvaient, aussi, recevoir par les dons de l’Esprit (révélation, vision, parole prophétique, etc) les instructions nécessaires pour vivre leur vie en Christ. Ils n’avaient pas cette pléthore de livres, de films, et autres supports de communications comme nous avons la grâce d’avoir !
     Je crois que ces chrétiens avaient reçu un enseignement solide, car Jean les exhorte à vivre d’après ce qu’ils avaient reçu. Ils savaient, c’est sûr. Cette lettre est une exhortation à vivre la vie de l’église.  La communion fraternelle est la base de cette vie. Je crois que cette lettre est surtout destinée pour nous enseigner la vie au sein du Corps de Christ.
    Le verset quatre nous met en garde. Si nous avons connu Christ, nous gardons ses commandements. Ses commandements sont tous résumés dans ce « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » Ce commandement est l’essence, la substance de notre vie chrétienne. Si nous gardons (c’est-à-dire : obéissons) cela, nous avons une vraie vie de disciple, une vie de piété. La piété est le fruit d’une vie d’obéissance à Sa Parole. Paul dans 1Timothée 5.4 nous donne un exemple de piété : Les enfants d’une mère veuve usent de piété lorsqu’ils la soutiennent si elle n’a plus de moyens d’existence. La piété dans ce cas est un acte très concret.  Nous pouvons appliquer ce principe dans l’église, la famille de Dieu, c’est la même chose prendre soin de ceux qui sont dans le besoin.
    Dans le verset cinq le commandement devient parole. La Parole de Dieu, celle qui nous nourrit, qui prend soin de nous, si nous la gardons, et vivons notre vie de communion fraternelle. Cette vie communautaire va nous donner de pouvoir témoigner au monde de l’amour du Seigneur, à condition que nous vivions ensemble. Celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est vraiment parfait en lui. Ce verset cinq est la clé de notre vie et au sein de l’église, et au sein du monde.
    Si l’amour de Dieu est parfait en moi, cet amour va déborder de mon cœur pour l’église et pour le monde.  Mais, je dois aussi répondre à cet amour. Ma réponse à cet amour par mon obéissance, car, comme le dit un frère « l’obéissance est le plein épanouissement de notre amour pour Lui. Car aimer Dieu, c’est accomplir ses commandements »
    On peut affirmer que l’amour de Dieu est parfait en nous et que notre amour pour Lui est parfait, quand nous obéissons.
    Nous avons un enseignement très instructif à ce sujet, dans Mathieu 5 versets 43 à 48

43  Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi.
44 Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent,
45  afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.
46  Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez–vous ? Les publicains aussi n’agissent–ils pas de même ?
47  Et si vous saluez seulement vos frères, que faites–vous d’extraordinaire ? Les païens aussi n’agissent–ils pas de même ?
48  Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.

    Ce verset quarante-huit a souvent été donné comme critère pour notre vie entière. Nous savons que nous bronchons tous de plusieurs manières (Jacques 3.2) Comment, alors être parfait comme notre Père Céleste ? Si nous examinons le contexte, nous nous apercevons que le Père ne fait pas de distinction entre les méchants et les bons, car il fait lever le soleil sur les uns et les autres. Il fait de même pour les justes et les injustes. La pluie est pour les champs de tous, justes et injustes ! C’est en cela que nous pouvons être parfaits. Nous ne devons pas refuser un service à quelqu’un, en prétextant qu’il est notre ennemi ou qu’il nous est indifférent ! Bien plus, s’il n’est pas notre frère en Christ ! Nous devons l’honorer comme notre frère en Christ. (Dans la mesure de nos possibilités, bien sûr) Nous devons l’aider s’il nous le demande, ne pas le rejeter. Ainsi, nous sommes parfaits comme notre Père Céleste, car nous ne faisons pas de différence, entre les hommes exactement comme mon Père.
     En cela, l’amour de Dieu est parfait en nous, et notre amour en retour est parfait pour notre Dieu, car nous aimons l’autre quel qu’il soit. Dans le contexte qui nous occupe, il s’agit de la vie fraternelle au sein de l’église.

    Par contre si nous avons de la haine pour notre frère nous sommes dans les ténèbres. C’est clair ! Nous n’avons pas besoin de commentaires ! Nous sommes aveugles, car les ténèbres nous ont envahis. Jean insiste sur ce commandement ancien qui est d’aimer.   
    Commandement qui se trouve déjà dans la Loi (aimer son prochain comme soit même Lév 19.18). Ce commandement est devenu nouveau lorsque le Seigneur a ajouté vous devez vous aimer les uns les autres, comme je vous ai aimés. (Jn13.34) Nous connaissons le contexte de ce commandement ! C’est en cela que le commandement est nouveau. Jean écrit à des personnes qui aiment Dieu ou qui disent L’aimer ! Jean décrit quel doit être le fruit de cet amour pour Dieu. Il est impossible que cet amour ne se manifeste pas de façon concrète, au sein de la vie communautaire.
    Mon amour de Dieu est visible dans l’amour que j’ai pour mes frères et sœurs, amour manifesté par des actes très concrets !
    Jean nomme cette marche « la marche dans la lumière » Nous ne risquons pas de tomber. Merveilleuse affirmation de Jean, inspirée par l’Esprit ! Il nous faut vraiment veiller à ces choses, car Jean nous dit que les ténèbres rendent nos yeux aveugles. Les ténèbres peuvent commencer leur œuvre en nous si nous négligeons de traiter la moindre petite ombre entre un membre de l’église et nous-même. Nous avons le Saint-Esprit qui nous convainc de ce que nous devons faire pour marcher toujours dans la lumière.
   
jcb

mercredi 24 novembre 2010

petite méditation sur 1Jean 1.1 à 1.4

 JE SUIS

    Cette parole, JE SUIS, (incroyable affirmation pour les Juifs) de Notre Seigneur a bouleversé le cœur de ceux qui l’ont entendue. En effet, dans Jean huit, le Seigneur par trois fois va dire « je suis » (versets 24, 28, 58.) C’est le « je suis » d’Exode 3.14, qui est le Nom de l’Eternel révélé à Moïse. Tous les exégètes sont unanimes pour affirmer cela. Je crois que le Seigneur se définit comme l’Eternel, par cette parole. C’est une provocation pour les religieux de son époque et une merveilleuse révélation pour les chrétiens!!
    Au verset quarante de ce même chapitre huit, il va dire aux ‘’Juifs qui avaient cru en Lui’’ « vous cherchez à me faire mourir, moi un homme». Nous voyons que du verset 31 au verset 51, il va les malmener d’une façon telle qu’ils vont prendre des pierres pour le lapider. Il se proclame  je suis et en même il va dire qu’il est homme. Seule, la foi, atteste dans nos cœurs  que cette double déclaration est vraie.
    Le Seigneur va pousser ces Juifs à montrer ce qu’il y a vraiment dans leurs cœurs par une affirmation qui va dévoiler la réalité de ce qu’ils sont. Il leur dit : 

« Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres »

     Voici le départ de la controverse avec le Seigneur. Ces mêmes Juifs, qui ont cru en lui, vont répondre : « nous n’avons jamais été esclaves de personne. » Puis au verset quarante-huit ils vont même affirmer, en colère « tu as en toi un démon ! » On pourrait appeler cela l’épreuve de la foi, épreuve qui a dévoilé leurs pensées profondes. Et pourtant, ils croyaient en Lui ! La foi réelle est celle qui supporte ces épreuves que nous avons parfois. La foi doit être éprouvée comme nous l’enseigne Pierre dans sa première lettre au chapitre un !
   Parfois le Seigneur nous mène dans des situations inextricables, mais nécessaires pour grandir dans cette foi dont il est l’auteur afin de la mener à la perfection, en nous (Hé 12.2.)

     Ce qui est bouleversant, c’est ce qu’enseigne le Seigneur au sujet de la preuve de sa divinité. Il déclare aux Juifs
« Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous connaîtrez que je suis » (v. 28).

    L’Eternel, (je suis), ne peut pas mourir puisqu’il est Dieu. Or, Jésus affirme être l’Eternel et la preuve de sa divinité se trouve être sa mort sur la croix ! Mort ignominieuse, et qui est la preuve de sa divinité ! Qui peut comprendre et croire si cela ne lui est donné par Dieu ? Il se définit comme le Fils de l’homme, Fils de Dieu et Dieu le Fils.
    Il reprend ce qu’il a affirmé à Nicodème. Dans Jean trois iI se déclare le Fils unique de Dieu de suite après avoir mentionné son ‘’élévation’’ (la croix.) Dans le chapitre huit, Il  déclare ‘’je suis’’ et la croix est annoncée de suite après. Dans Jean douze Il parle, là aussi, de son ‘’élévation’’ (la croix) et immédiatement après, nous avons le passage du prophète Esaïe. Il a vu la gloire du Seigneur et il a parlé de Lui (37-41.) Plus tard, dans Jean dix-huit, lorsqu’Il se laisse arrêter, Il va déclarer trois fois je suis. La première fois tous sont terrassés et tombent à terre, puis, Le voilà sur le chemin de son ‘’élévation’’. Dans cet Evangile, la croix est indissociable de sa divinité, et surtout de sa gloire.
    Jésus-Christ est parfaitement Dieu et parfaitement homme. La foi, seule, que nous recevons de Lui, nous permet de croire et de vivre par et de cette foi
    Tout ce qui a été écrit dans cet Évangile, sous la direction de l’Esprit nous donne la foi et cette foi la vie (éternelle) J’ai sur le cœur d’examiner, ensemble, tous les je suis prononcés par le Seigneur tout au long de son ministère et notés par Jean.
    Cela, juste pour introduire notre méditation sur la première épître de Jean, une sorte d’avant-propos sur cette lettre de Jean, si riche pour nous.

Jésus a dit, dans cet évangile de Jean :

    --Je le suis (le Messie) (4.26)
    --Je suis le pain de vie (6. 35, 48, 51)
    --Je suis d’en haut (8.23)
    --Je suis (8.24, 28, 58) (18.5, 6, 8)
    --Je suis le Fils de l’homme (3.13, 9.34)
    --Je suis la porte des brebis (10.7, 9)
    --Je suis le bon berger (10.11, 13)
    --Je suis le Fils de Dieu (3.16-17, 10.36)
    --Je suis la résurrection et la vie (11.25)
    --Je suis Maître et Seigneur (13.13)
    --Je suis le chemin, la vérité et la vie (14.5)
    --Je suis le vrai cep (15.1, 5)
    --Je suis roi (18.37)

   --Je (le) suis, moi qui te parle, répond le Seigneur à la Samaritaine. Celle-ci venait de lui dire ‘’je sais que le Messie vient’’
    Cette rencontre est très précieuse pour nous, chrétiens, car Jean rapporte le seul enseignement connu sur l’adoration, donné par notre Seigneur. Nous n’en trouvons pas d’autre dans le nouveau testament. Cet enseignement a été donné à une Samaritaine. Nous savons que les Samaritains étaient infréquentables pour un Juif, au point que pour aller de la Judée en Palestine les Juifs faisaient un détour énorme pour ne pas passer par la Samarie.  Les Juifs haïssaient les Samaritains (Jean 8.48, )
    Le Seigneur, Lui, est resté deux jours à Sychar, en Samarie. Il a donc bu, mangé et dormi, avec ses disciples, dans ce pays impur, ce pays haï des Juifs. D’ailleurs, le Seigneur lors de leur mission leur a interdit d’entrer dans une ville de Samaritains (Mt 10.5)
    Si pour ce partage sur l’adoration, le Seigneur s’était adressé à des Juifs, nous aurions eu un débat théologique insipide et des moments d’affrontements assez virulents ! Je crois que cette femme avait ce cœur d’enfant, sans lequel on ne peut pas rentrer dans le royaume de Dieu. Et, laissant sa cruche, elle va au village témoigner de cette rencontre.
    Pour adorer, il fallait aller au temple, sacrifier une bête pure, avec tout le rituel prévu, le prêtre, les servants etc. Le Seigneur déclare qu’il n’y a plus de lieu pour adorer, ni de rituel, ni de prêtre. De plus, ce n’est pas Dieu qui recherche des adorateurs, mais le PERE. Bouleversement incroyable de ce qui avait été établi selon Moïse !!! Cet attribut de Dieu : notre Père, implique une nouvelle relation avec Dieu. Une véritable communion et un cœur à cœur avec la Divinité. Impensable sous la loi ! Par notre esprit, nous sommes en communion avec notre Père céleste et l’adoration devient un mode de vie !
     Adorer en esprit et en vérité le Père, car Dieu est esprit. Nous ne pouvons adorer que par notre esprit régénéré, impossible autrement. Les sentiments n’ont aucune place dans l’adoration, seulement l’amour, celui dont il nous a aimé et qui est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné (Romain 5.5)

    --Je suis le pain de vie. Nouvelle affirmation déroutante de la part de notre Seigneur. Nous avons partagé à ce propos, lors de notre méditation sur Jean six. Il est notre nourriture céleste pour vivre une vie conforme à sa volonté sur la terre. Dans Jean quinze, Jésus dit à ses disciples :  « celui qui demeure en moi, comme moi en lui, porte beaucoup de fruit »  Dans Jean six, Il explique comment demeurer en Lui et Lui en nous : «celui qui mange ma chair et bois mon sang demeure en moi et moi en lui » C’est notre nourriture céleste pour traverser le désert de ce monde en se nourrissant  de Lui. Heureusement qu’Il nous explique ces paroles au verset 63 « c’est l’Esprit qui vivifie, la chair ne set de rien. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie » 

    --Je suis d’en haut. Affirmation qui est très claire pour nous, car nous avons reçu la foi pour croire à cette parole du Seigneur. Mais que de réactions a suscité cette affirmation de la part des religieux ! Et bien sûr, la croix est présente dans ce passage.

    --Je suis. La parole qui a scandalisé les religieux du temps du Seigneur et qui continue à scandaliser les Juifs pieux de notre époque qui observent toujours la loi. Nous avons vu cela dans l’introduction de cette méditation et quand nous avons partagé sur Jean huit.

    --Je suis le Fils de l’homme. Cette parole a aussi scandalisé les religieux ! Le Seigneur leur dit qu’Il est ce Fils de l’homme  décrit par Daniel dans la vision du chapitre 7

 13 Je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu’un de semblable à un fils de l’homme ; il s’avança vers l’ancien des jours, et on le fit approcher de lui.
14  On lui donna la domination, la gloire et le règne ; et tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit.

    C’est une prophétie messianique. Jésus est le Messie, scandale pour les Juifs, qui attendaient un guerrier redoutable afin de les délivrer de la main des Romains. Jésus est Dieu de toute éternité, et tout ce qu’Il affirme dans ces ‘’je suis’’ sont Sa véritable nature enfermés dans l’Homme parfait venu pour nous sauver. Tous ces je suis sont la manifestation de sa nature divine présentés dans Son humanité.

    --Je suis la porte des brebis
    --Je suis le bon berger
    --Je suis le Fils de Dieu.

   Ces trois déclarations se trouvent dans le chapitre dix. Nous avons examiné ces paroles dans notre méditation sur ce chapitre. Il est la manifestation vivante et visible du Psaume 23 et la porte pour le salut du peuple. Chose admirable, car dans ce chapitre il prend cet attribut de l’Eternel et se l’approprie. Dans l’Ancienne Alliance l’Eternel est le berger d’Israël (Ps 23,80 ; Esaïe 40.11 etc) Jésus est ce Berger. Il va, encore,  parler de sa mort rédemptrice, tout en affirmant qu’Il est ce Berger (versets 17-18.) Puis, pendant la fête de la dédicace, il affirme je suis le Fils de Dieu, parole qui exaspère les Juifs au point qu’ils veulent le lapider !

    --Je suis la résurrection et la vie. Nous avons vu dans nos méditations sur ce chapitre onze dans quelle circonstance il a pu déclarer cela : à la résurrection de Lazare. Nous y reviendrons en méditant sur cette première lettre de Jean

    --Je suis Maître et Seigneur. Il a dit cette parole de suite après avoir lavé les pieds de ses disciples. Bien, bien des choses à retenir pour nous par l’exemple de notre Maître et Seigneur ! Jean nous exhorte dans sa lettre à vivre selon la parole que nous avons entendue, celle du commencement de notre vie chrétienne. C’est la parole amour.

    --Je suis le chemin, la vérité et la vie. Il est notre tout, et comme il habite en nous par son Esprit, rien ne nous manque pour vivre une vie qui le glorifie ; aussi une vie qui nous permet d’être ces témoins qui montrent le chemin du salut, puisque ce chemin habite en nous. Tout nous a été donné pour le servir et ce tout c’est sa vie en nous par son Esprit.

    --Je suis le vrai Cep. Nous avons vu cela aussi dans notre méditation sur le chapitre quinze. Israël n’est plus le cep, la vigne de l’Eternel. C’est notre Seigneur Jésus-Christ qui est ce cep. Nous sommes les sarments (le Juif premièrement et nous les païens)  Nous portons le fruit que devait porter initialement Son peuple. Comme nous le dit Paul dans Ephésiens deux, nous avons, nous les païens droit de cité en Israël, au milieu des Juifs (v. 11-18) Le salut nous a été accordé car le Juif, premièrement a reçu ce salut. Le peuple Juif sauvé devient ‘’les prémices’’ de tous les rachetés ! Vérité merveilleuse ! Nous sommes entés sur le vrai Cep, Jésus, au milieu de Son peuple et avec eux nous sommes ce peuple !

    --Je suis roi. Confession de sa royauté devant Pilate et de cette vérité : « Mon royaume n’est pas de ce monde » Son couronnement a été ‘’célébré’’ par la couronne d’épines. Son intronisation a été établie par les souffrances de la croix, Sa mort, Son ensevelissement et Sa résurrection. Le Saint-Esprit envoyé à la Pentecôte est la preuve de sa glorification.

   Voilà pour l’introduction à cette lettre de Jean. Lisons les premiers versets 

 1  Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie, –
2  car la vie a été manifestée, et nous l’avons vue et nous lui rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée, –
3  ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus–Christ.
4 Ceci nous l’écrivons, afin que notre joie soit complète

    Ce qui était dès LE COMMENCEMENT, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, ce que nous avons touché. Ce sont des verbes très concrets, très descriptifs de Jésus, Fils de Dieu, Fils de l’homme, qui est aussi notre victime expiatoire. Que de richesses dans cette introduction ! Que de vérités essentielles ! Quelle grâce, quel amour, quelle gloire sont décrits dans ces quelques versets !  C’est un témoignage formidable, surtout quand nous avons en mémoire tout ce qui est écrit dans l’évangile de Jean et cela, dès le commencement !
    Cette lettre m’a toujours énormément encouragé et relevé dans les moments difficiles de ma vie. C’est le torrent d’amour de ce vieux cantique, que nous ne chantons plus très souvent. C’est bien dommage !!
    Tout cela est ce qui était dès le commencement. Dès le commencement de la vie du Seigneur sur la terre, mais aussi dès le commencement où le Seigneur qui m’a sauvé vit en moi par son Esprit. Dès ce commencement nous pouvons entendre, voir, contempler, toucher la vie que le Seigneur nous a donnée. Elle s’appelle la vie éternelle (zoé) ou qualité de vie de Dieu, vie impérissable, qui nous permettra de ne jamais périr :

   Je leur (mes brebis) donne la vie éternelle ; elles ne périront jamais, et personne ne les arrachera de ma main (Jean 10.28)

    Nous ne périrons jamais, bien sûr dans un sens spirituel, nous ns serons jamais séparés de son amour et de sa communion. Nous sommes pour toujours en Lui et avec Lui. Que peut-on craindre quand le Seigneur l’Esprit atteste cette vérité dans nos cœurs et surtout nous la fait vivre !
    Le verset trois nous dit pourquoi la vie éternelle : c’est afin que vous (les lecteurs, ceux qui ont reçu la lettre, au temps de Jean) soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils, Jésus-Christ.  
    Si nous sommes en communion les uns avec les autres, nous sommes en communion avec le Père et le Fils. Nous voyons, par ce texte, l’importance de la communion fraternelle. Elle nous donne une véritable communion avec la Divinité, et nous vivons la plénitude de notre vie collective, cette nouvelle création que nous sommes. En un mot nous vivons l’Eglise, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous (Eph 1.23)
    L’Eglise est appelée la plénitude. Cette plénitude ne peut être que collective, dans la communion fraternelle vécue selon le principe divin que Jean va développer plus loin dans sa lettre. L’apôtre Paul écrit plus loin de cet épître aux Ephésiens :

 A cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père,
15  duquel tire son nom toute famille dans les cieux et sur la terre,
16  afin qu’il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’homme intérieur,
17  en sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi ; afin qu’étant enracinés et fondés dans l’amour,
18  vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur,
19  et connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu.

   Paul avait, lui aussi, compris ce que Jean écrit dans cette lettre. La communion fraternelle exprimée dans l’amour nous remplit de la plénitude de Dieu. C’est par la compréhension de cette vérité essentielle, l’habitation de Christ en nous, la vie éternelle, que notre joie est complète, du fait de savoir que mes frères et sœurs ont cette communion avec Dieu en Jésus-Christ, comme moi. Ainsi, ensemble, nous sommes le corps de Christ.
   Il y a encore beaucoup de choses à développer sur ce sujet. Nous le ferons ensemble pendant notre méditation.
    Jean nous annonce la vie éternelle qui était auprès du Père, vie éternelle qui est en nous maintenant, car Jean au chapitre cinq va déclarer :

11  Et voici ce témoignage, c’est que Dieu nous a donné la vie éternelle, et que cette vie est dans son Fils.
12  Celui qui a le Fils a la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie.

    Jean rend témoignage de cela, avec ceux qui étaient avec lui au commencement. Pierre dira dans sa lettre (1Pierre 2.3) en conclusion d’une exhortation « si vous avez goûté que le Seigneur est bon » Ce témoin de la première heure avait goûté combien est bon le Seigneur et il exhortait ses lecteurs à goûter eux aussi ce Seigneur merveilleux ! Quelle façon peu protocolaire de parler de Celui par qui et pour qui tout existe. Il est à la fois rempli d’une gloire impossible à décrire et Il est ce merveilleux Seigneur que l’on peut goûter !

    Je crois que l’on va s’arrêter là pour cette introduction. Il y aurait tellement de choses à dire et à méditer sur ce glorieux Seigneur et sur cet homme qu’Il a été sur la terre !

jcb




jeudi 18 novembre 2010

petite méditation sur Galates 6

   
1 Frères, si même quelqu'un est surpris en quelque chute, vous qui êtes spirituels, redressez–le avec un esprit de douceur; et prends garde à toi–même, de peur que tu ne sois aussi tenté.
2  Portez les fardeaux les uns des autres, et accomplissez ainsi la loi de Christ.
3  Car si quelqu'un pense être quelque chose, quoiqu'il ne soit rien, il se séduit lui-même;
4  mais que chacun éprouve sa propre oeuvre, et alors il pourra se glorifier, mais en lui–même seulement, et non par rapport à autrui;
5  car chacun portera son propre fardeau.
6  Que celui à qui on enseigne la parole fasse part de tous ses biens à celui qui l’enseigne.

    Nous voyons, par ce passage, la vie de l’église dans toute sa simplicité et sa beauté. Il est à remarquer une chose essentielle et très importante :
    Ce sont les membres qui s’exhortent les uns les autres, qui portent leurs fardeaux, se reprennent. Il n’est pas question, dans ce passage, que se soient les responsables de l ‘église, les ministères, mais tous les croyants ont cette charge. Chacun peut reprendre l’autre, celui qui est spirituel, comme dit Paul. Il n’y a pas que les pasteurs ou anciens qui peuvent reprendre, mais tous peuvent le faire ! Les pasteurs nourrissent le troupeau, les membres vivent leur vie spirituelle par cette nourriture!
    D’ailleurs, lorsque Paul écrit aux églises, il écrit à tous les saints et pas seulement aux responsables. Ils ont la responsabilité du troupeau comme il stipulé dans Actes 20.28 :

28  Prenez donc garde à vous–mêmes et à tout le troupeau au milieu duquel l'Esprit saint vous a établis évêques, pour paître l'Eglise du Seigneur, qu'il a acquise par son propre sang.

    Les responsables sont  établis par le Seigneur pour nourrir Son troupeau. C’est le troupeau du Seigneur, pas celui des responsables de l’église ! Il est très intéressant de souligner cette vérité essentielle ! Si le troupeau est bien nourri et soigné, il acquiert la capacité spirituelle de pouvoir prendre soin les uns des autres, de se prendre en main. Les responsables aussi, bien sûr, comme dit plus haut. Une église qui peut vivre de cette façon est composée de chrétiens adultes, formés et enseignés par les responsables. C’est pour cette raison que Paul écrit : « Que celui à qui l’on enseigne la Parole, fasse participer à tous ses biens celui qui l’enseigne » Paul emploie le singulier, c’est un peu déconcertant !
    Une église avec des chrétiens bien enseignés et adultes peut et doit vivre de cette façon. Les responsables peuvent prendre plus de temps avec les nouveaux convertis pour les enseigner et les faire grandir dans leur foi. Le Christ corporatif ! Avec son autorité et sa puissance ! J’en rêve ! Pour cela, il faut aussi que chacun de nous ait envie de grandir et de vouloir donner à l’autre ! La seule façon de croître c’est de le décider et mettre tout en œuvre pour y arriver ! C’est notre part. Si je suis bien enseigné, est-ce que je vais mettre en pratique ce que j’ai reçu ? Est-ce que je brûle de vouloir servir le Seigneur en portant les fardeaux ou en redressant celui qui s’égare ? Est-ce que je suis capable d’enlever la poutre de mon jugement pour aller vers ce frère (ou cette sœur) pour lui ôter sa paille ?  Il y a tellement d’exemples !
    Le verbe redresser est très intéressant. Nous le trouvons dans Mathieu 4.21 lorsque Jean et son frère répare leurs filets dans la barque. Ce verbe réparer est le même que celui employé, ici, par Paul. Ce verbe :katatirzo veut dire bien des choses :

Perfectionner, redresser ,compléter, rendre capable, réparer d’ou faire de quelqu’un ce qu’il doit être (éditions clé)

    Nous trouvons ce verbe dans Mathieu 4.21 :

21  De là étant allé plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère, qui étaient dans une barque avec Zébédée, leur père, et qui réparaient leurs filets.

    Jacques et Jean réparaient les filets lorsque le Seigneur les a appelés. Le verbe employé dans ce verset est le même que dans Galates 6.1. Ce que les deux frères avaient en vue c’est la capacité de service de ces filets complètement rétabli, afin de pouvoir pêcher sans que ceux-ci se rompent. Ils avaient comme objectif de rendre les filets opérationnels pour le service (la pêche). C’est exactement ce que dit Paul dans ce verset.
   Dans le cas qui nous occupe et si nous comparons avec Mathieu, ce qui est fait, aussi bien pour les filets que pour les hommes a un seul but : ‘’permettre un service le meilleur possible’’. Les filets sont réparés pour pêcher, sans qu’ils se rompent. Pour le chrétien, pouvoir servir le Seigneur dans la dimension de l’Esprit, efficacement.
    A remarquer que cette exhortation est pour les membres de l’église, conducteurs compris, mais pas pour eux seulement ! C’est très important. C’est la vie du Christ corporatif ! Merveilleux !
    Nous devons porter notre propre charge ou fardeau. Il s’agit de ce que le Seigneur nous a confié pour le servir et non pas d’un fardeau qui me détruit. C’est de cela que je rendrai compte au Seigneur, lorsque je paraîtrai devant Lui, au jugement dernier. Chacun de nous rendra compte pour lui-même (Rm 14.12 ; 2Co 5.10) Il n’est pas question du salut, mais de ce que j’ai fait du talent que le Seigneur m’a octroyé pour le servir. Paul nous exhorte à examiner chacun notre propre œuvre. Je pense que c’est clair.

7  Ne vous abusez point; on ne se moque pas de Dieu; car ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi;
8  parce que celui qui sème pour sa chair, moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l’Esprit, moissonnera de l’Esprit la vie éternelle.
9  Ne nous lassons point de faire le bien; car nous moissonnerons en son temps, si nous ne nous relâchons pas.
10 Ainsi donc, pendant que nous en avons le temps, faisons du bien à tous; mais principalement aux frères en la foi.

    Ces deux dernières recommandations sont très importantes pour nous. Notre moisson sera ce que sera notre vie. Si nous vivons une vie selon les désirs de notre chair, nous allons récolter la corruption. Il s’agit de la vie terrestre. Notre œuvre sera passée au crible de Dieu ! Nous risquons d’être sauvé comme au travers du feu ! (1Co 3.10-15)
    Il m’est arrivé de vivre, parfois, de cette façon. Le châtiment du Seigneur est venu sur moi très durement, et sincèrement, je n’aimerai pas revivre ces moments ! J’ai été châtié parce que je suis fils et non bâtard comme le dit Hébreu 12.8. Ma moisson, à ce moment précis de ma vie était la corruption ! Par sa grâce, j’essaie maintenant de le servir par son Esprit, et les frères et sœurs sont là pour me reprendre, m’exhorter si je dérape ! C’est le ministère pastoral de l’église pour et par tous les membres. Christ vit par son corps, pour son corps qui est l’église et par de là son corps pour les inconvertis afin de les toucher à salut.
    Paul nous demande de ne pas nous lasser, afin de moissonner au temps convenable. Ce temps est le temps de Dieu et il ne nous reste qu’à persévérer dans notre appel. Nous devons toujours être attentifs à la voix de l’Esprit en nous pour ne pas nous fourvoyer. Le reste ne nous appartient pas ! C’est la part, le temps de Dieu !
    Je pense à Abraham, lorsque l’Eternel lui a donné l’ordre de sacrifier son fils sur le mont Morija. Au moment où le couteau allait trancher la gorge d’Isaac, l’Eternel a parlé de nouveau au patriarche. A ce moment celui-ci pouvait penser : « j’ai reçu l’ordre de sacrifier, je vais jusqu’au bout car l’Eternel ne peut pas se rétracter et cet ordre ne peut pas venir de Lui ! » Il pouvait! Il connaissait la voix de son Dieu et il a retiré le couteau. Nous sommes parfois comme cela :  « Dieu m’a dit » et je ne lâche pas le couteau, car si Dieu a dit c’est dit ! C’est la voix de l’Esprit qui donne le discernement des situations. Il est impératif de cultiver cette communion avec notre Dieu par son Esprit !
    Ne nous lassons point ! Faisons du bien à tous ! Pensons aux frères en la foi ! Ce sont des exhortations de bon sens très ‘‘humaines’’ et très spirituelles en même temps. Continuons notre lecture :

11   Voyez avec quelles grandes lettres je vous ai écrit de ma propre main.
12  Tous ceux qui veulent se rendre agréables selon la chair vous contraignent à vous faire circoncire, uniquement afin de n’être pas persécutés pour la croix de Christ.
13  Car les circoncis eux-mêmes n'observent point la loi ; mais ils veulent que vous soyez circoncis, pour se glorifier dans votre chair.

    F. Godet  écrit sur son commentaire :

    Il y avait en Galatie une riche et puissante colonie juive, qu’il était  plus agréable d’avoir pour amie que pour ennemi. Or les agitateurs judaïsants se faisaient assez facilement pardonner leur prosélytisme chrétien, lorsque, après avoir amené un païen à la foi en Jésus-Christ, ils l’engageaient à accepter la circoncision. Une fois cela obtenu, ils ne se montraient pas trop exigeants quant aux conséquences de cet acte. Ils dispensaient sans scrupule les nouveaux convertis de toutes les observances mosaïques qui auraient pu leur être à charge, des lois alimentaires par exemple. On tenait seulement à pouvoir dire : « Hier, nous avons eu tant de circoncis ! Aujourd’hui de nouveau tant ! » Et les riches marchands d’applaudir !(v. 12 et 13)

    Lisons les derniers versets de cette lettre :

14  Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d'autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde !
15  Car ce n’est rien que d’être circoncis ou incirconcis ; ce qui est quelque chose, c’est d’être une nouvelle créature.
16  Paix et miséricorde sur tous ceux qui suivront cette règle, et sur l’Israël de Dieu !
17  Que personne désormais ne me fasse de la peine, car je porte sur mon corps les marques de Jésus.
18  Frères, que la grâce de notre Seigneur Jésus–Christ soit avec votre esprit ! Amen !

    Nous voici à la fin de cette lettre. Paul, une fois de plus revient sur la circoncision. Il s’agit d’un sujet tellement important qu’il conclue par ce sujet, encore une fois ! Il dénonce cette folie de devoir se faire circoncire et il déclare que les circoncis, eux-même, n’observent pas la Loi. Il est circoncis lui-même et il a vécu sous le joug de la Loi. Il sait de quoi il parle ! S’il affirme cela, c’est la vérité. Ces circoncis veulent, en obligeant les païens à se  soumettre à ce rite, se glorifier de les avoir contraint à cela. C’est encore une œuvre de la chair. 

    Lisons quelques versets de Colossiens 2

11  Et c’est en lui que vous avez été circoncis d’une circoncision que la main n’a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair:
12  ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts.
13  Vous qui étiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses ;

    Ces versets nous affirment que les chrétiens sont circoncis. Circoncision qui est pratiquée par la main divine et qui a été aussi subie par les Juifs qui l’ont été de la main de l’homme. La circoncision du cœur est opérée par le Seigneur Lui-même. Il nous a entraînés dans sa mort à la croix et c’est toute notre chair qui est circoncise, c’est-à-dire qu’elle a été complètement anéantie, elle est morte. (le baptême d’eau en est le symbole)
    Si nous avons, par notre baptême, déclaré publiquement la mort de notre chair (la circoncision divine) nous ne pouvons vivre que par la vie de résurrection qui se trouve en Christ ! Je crois que c’est fondamental de savoir que notre circoncision est l’amputation complète de notre chair (pas que le prépuce !!) afin de vivre notre vie en Christ, étant délivré des œuvres de la Loi et vivre par la loi de l’Esprit de vie en Jésus-Christ !
    Ce qui explique bien l’argumentation de Paul en mettant les Galates en garde. Ce  rite les obligeait à suivre toute la Loi de Moïse. Ce n’était pas un engagement à la légère ! Bien au contraire ! On ne se moque pas de Dieu !

    F. Godet continue ainsi :

     Ce n’est pas ainsi que Paul pratique la mission. Pour lui, il ne veut d’autres sujets de gloire que la croix de Christ. Elle a élevé une barrière infranchissable entre les intérêts mondains et lui. Il ne regarde plus qu’à une chose, la création nouvelle inaugurée par cette croix. Tout ce qui est  extérieur, matériel, n’a plus aucune valeur religieuse à ses yeux. Aussi prononce-t-il en finissant, la bénédiction divine sur tous les Galates qui, après avoir lu cette lettre, suivront la voie qu’il vient de tracer, et en général sur toute l’église croyante qui est désormais le vrai Israël, l’Israël de Dieu.
    Quant aux commissions, il n’en a qu’une seule, cette prière saisissante : « Que personne ne cause du chagrin à celui qui porte en son corps l’empreinte des plaies qui lui ont été faites pour Jésus ! » Après quoi il souhaite que la grâce divine pénètre jusqu’à ce qu’il y a de plus intime dans l’âme de ses lecteurs, l’esprit, et les salue par ce mot d’adieu et d’amour : frères ! C’est comme le baume de sa main aimante verse en finissant sur toutes les blessures que sa franchise avait pu leur faire.
    Nous pouvons résumer en un mot l’épître aux Galates : c’est la déclaration d’émancipation de l’humanité croyante à l’égard de la Loi ; la proclamation de l’ère nouvelle de la liberté spirituelle.

    Nous voilà au bout de cette courte méditation. Je pense que ce n’est qu’un squelette qu’il faut essayer de compléter, de fournir, d’habiller. Nous n’avons fait qu’effleurer toute la richesse contenue dans cette épître.
    Le fondement du christianisme c’est vivre par la foi. Le fondement de notre vie c’est Christ qui vit en moi. Ma vie est échangée avec la vie de Christ.
    Notre vie mérite la mort et en Christ, nous sommes morts. Ma vie ne peut pas s’améliorer. Impossible ! Et c’est pour cela qu’il faut passer par la mort, qui est le juste jugement de Dieu sur ma vie en Adam. Tout ce qui vient de ma chair, même les choses les plus belles sont incompatibles avec la sainteté de Dieu. C’est pour cette raison que par l’Esprit, la vie de Christ habite en moi et pour la laisser s’exprimer, je dois mourir.
    C’est le paradoxe chrétien : je dois vivre ma mort en faisant mourir les actions du corps. La vie de Christ peut s’exprimer et je vis de Sa Vie en moi. C’est mon esprit régénéré qui peut accueillir l’Esprit de Dieu. C’est par mon esprit uni au Saint-Esprit que je peux vivre ma vie, la vraie, celle de Christ en moi. Comme je le dis souvent c’est ma véritable identité !
    A Dieu seul la gloire !
jcb