jeudi 22 octobre 2015

L'Église : Son Origine, Sa Vocation et Son Parachèvement T. Austin-Sparks

Pourquoi l'Église?
 
Le plus grand souci ou intérêt de Dieu est Son fils. Le second intérêt, ou objet, le plus grand de Dieu, dans cet univers c'est l'Église. Dans les Écritures ces deux choses sont mises ensembles.
Voici ce qui est dit :
 
« Il… l’a donné pour être chef sur toutes choses à l'assemblée, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous. », Éphésiens 1 :22-23
 
L'Église est la "plénitude" de Christ. Si l’Église a besoin de Christ, Christ a besoin de l’Église.
 
Qu’est-ce que l’Église ?
 
Nous allons répondre à la question : « Qu'est-ce que l'Église ? » de façon concise.

 
Premièrement, l'Église est un corps particulier de gens, choisi en Christ avant que le monde ne fut créé ; c’est ce qui est établi de façon précise dans Éphésiens 1 :4. Il y est spécifié que l'Église, ce corps particulier de personnes, a été « élue en lui ». Tout aussi précisément que Christ a été élu (Luc 9:35 ; cf. Psaume 89:19, Esaïe 42:1) et établi (Hébreux 1:2, 3:2) ; ainsi l’a été l'Église.

 
Deuxièmement, l'Église est un corps de gens appelés hors des nations pour être maintenant un peuple céleste, non pas plus tard dans les âges à venir, mais maintenant. Cela est clairement contenu dans Actes 15:14 : « Siméon a raconté comment Dieu a premièrement visité les nations pour en tirer un peuple pour son nom. »; et c'est à cela que notre Seigneur a fait allusion lorsqu'Il a dit: « Je bâtirai mon assemblée. », Matthieu 16:18.

 
Troisièmement, l'Église est un corps de gens qui, bien qu'appelés individuellement, ne sont pas simplement autant d'individus. Ils n'ont jamais été élus individuellement, ils n'ont jamais été choisis séparément, mais comme un tout. C'est très important de s'en souvenir. Et comme l'œuvre du Saint Esprit est toujours de rendre réel ce qui a été éternellement déterminé et établi par Dieu, de même c'est Son œuvre, non pas comme une idée qui vient après coup, mais selon son dessein, de rendre réelle et opérante cette unité éternelle en Christ et avec Christ ; c'est là le propos de Dieu.

 
La Magnificence de la Conception Divine

 
Maintenant, je désire citer un passage tiré d'un livre publié il y a plusieurs années, qui présente la chose d'une façon beaucoup plus adéquate que je ne pourrai le faire.

 
« Il est essentiel, afin de considérer justement ce sujet de l’Église, que la magnificence du concept du Nouveau Testament quant à l’Église soit appréhendé. Dans les épîtres aux Éphésiens et aux Colossiens, la vision de l’Église qui est le Corps de Christ, est présentée. Elle y est présentée comme étant la compagnie idéale, invisible, indivisible, inviolable de tous les rachetés de cette présente dispensation. Personne, exceptés ceux qui sont véritablement régénérés ; personne, sauf les élus, ne peut participer à ses bénédictions. L’échec et la défection lui y sont inconnus. Le prétendant et l’hypocrite n’y ont aucune place. Elle ne connaît ni la dissension, ni la division. Son unité ne peut être brisée, sa vocation et sa gloire sont célestes. Sa relation avec Christ est sainte et intime ; sa destinée, d’une splendeur inconcevable, est inextricablement liée à Lui. A travers les siècles de notre ère, chaque génération qui est en marche n’y apporte qu’une contribution. Tandis qu’historiquement ses membres sont appelés un par un et y sont incorporés, elle se présente toujours dans sa condition complète et glorieuse aux yeux de Dieu. En vérité, elle est dans le cœur de Dieu depuis les temps éternels. De leurs positions célestes, les créatures angéliques l’observent, et sont impressionnées et illuminées par la sagesse diverse de son Architecte Divin. A travers l’écoulement rapide des années de cet âge, Christ Lui-même en est son bâtisseur, ajoutant pierre par pierre à ce temple excessivement magnifique. Il œuvre ainsi tout en attendant patiemment le jour où, enfin, Il ravira et se présentera cette épouse complète, sanctifiée, belle, sans tache et rayonnante d’une gloire céleste. Il se la présentera et l’introduira dans une pleine félicité d’une éternelle intimité bénie, ces aspects qui sont, présentement, secrets.»

 
Je suis sûr que vous convenez que, d'une part, il n'y a là aucune exagération, et que d'autre part, c'est une présentation de quelque chose qui est d'une importance extraordinaire pour Dieu, pour Christ et pour nous-mêmes.

 
Au cas où vous trouveriez de la difficulté quant à quelques-unes de ces affirmations, vous devez vous rappeler que la déclaration tout entière est faite du point de vue de Dieu et de celui du Ciel, non pas du nôtre. C'est la façon dont Il la voit, de toute éternité. Ce qu'Il peut voir quant à la condition présente des choses ici-bas peut être tout autre; mais c'est là la conception éternelle de Dieu, et c'est ainsi que Dieu l'aura éternellement. Elle sera comme cela. Et, finalement, elle se révèlera avoir été comme cela.

 
Il peut être difficile pour nous de voir ; néanmoins, si nous pouvions voir du point de vue de Dieu, nous nous rendrions compte que chaque phrase de cette déclaration est vraie.

 
L'Évidence de Par l'Opposition

 
Retenons nos difficultés pour un court instant et continuons. L'Église est une chose bien déterminée, ou une entité. Ce n'est pas une idée abstraite, ni une chose imaginaire. C'est une réalité, non seulement dans la pensée de Dieu, mais aussi dans son existence actuelle, quand elle est considérée selon sa véritable constitution et non pas selon l’idée de l'homme. L'Église est d'une valeur et d'une importance immenses pour Dieu et pour Christ. Comme nous l'avons lu, elle est déclarée être Sa « plénitude ». Toutes les plus grandes vertus de Christ – Sa plénitude – sont pour l'Église, dans l'Église et par l’Église. Pour le confirmer, nous avons la déclaration de la Parole de Dieu en ce qui la concerne, et nous avons l'histoire de l'Église, dans sa continuation, sa persistance, sa survie même. Et s'il nous faut d’avantage d'évidence quant à son importance et sa valeur, nous pouvons toujours en trouver dans un certain domaine, qui manifeste une sollicitude très irréligieuse pour les intérêts de Dieu. Satan hait l'Église, comme il hait Christ. Il a occasionné plus de troubles à l'Église qu'à n'importe quoi d'autre.

 
Je désire donner une citation supplémentaire tirée du livre mentionné ci-dessus.

 
«A travers l’ère chrétienne, une minorité de croyants s’est entrepris à mettre en pratique ces principes scripturaires de vie corporative. L’opposition la plus âpre et la plus implacable s’est abattue sur cette minorité, non pas de la part du monde, mais de la Chrétienté, c'est à dire de ce système que les hommes appellent l’Église. Par cette puissante organisation, ils ont été, tour à tour, opprimés, présentés sous un faux jour, persécutés, injuriés, ridiculisés et ignorés. Mais leur persistance à travers les âges, a apporté la preuve que ces principes pouvaient être mis en pratique et a démontré qu’une telle Église est la volonté de Dieu.»

 
Et voici un court extrait d’un autre livre à propos de l'Église :

 
«Contre un telle vérité transcendante, touchant comme elle le fait la gloire de Dieu et la Personne de Christ, il n’est pas surprenant que l’adversaire premier se dresse résolument avec toute ses forces et que par ses ingénieux artifices il se présente en opposition et en imitation.»

 
Et effectivement s'il y a une chose, que Satan hait, autant que le Seigneur Jésus Lui-même, c'est l'Église, et toute véritable représentation de l'Église. J'aimerais dire plusieurs choses quant à la représentation de l'Église – sa nécessité, ses possibilités et sa nature.

 
Les Noms ou les Représentations de l’Église

 
Une question se pose: Pourquoi l'Église ? Je pense que la meilleure façon de répondre à cette question est de considérer les représentations ou les figures diverses de l'Église, les noms différents qui lui sont donnés, dans la Parole de Dieu. Dans la Parole il y a peut être neuf principaux noms ou illustrations de l'Église. Il peut y en avoir d'autres subsidiaires, mais dans l'ensemble il y en a neuf. Si nous considérons avec soin ces images ou ces titres, nous parviendrons de très près a donner une réponse à notre question. Parcourons-les en faisant quelques commentaires sur chacun d'eux.

 
1. La Maison de Dieu

 
La première description donnée à l'Église est la Maison de Dieu. Mais ici il nous est nécessaire d'être clairs quant aux termes que nous employons. Quand nous parlons d'une maison, nous pensons immédiatement à un édifice, une bâtisse. Nous passons dans la rue et nous disons « C'est une belle maison » , ou bien c’est « une maison laide » ou « lune maison insolite » ; c'est de cette façon que nous nous exprimons. Il nous est nécessaire de saisir que ce n'est pas là la pleine signification du mot tel qu'il est employé dans l'expression « la Maison de Dieu ». Nous serions plus proches de la vérité si nous changions l’expression en « les habitants d’une même maison » car c'est réellement là la pensée. Ce mot inclut trois idées. Premièrement, la structure: l'édifice de Dieu; deuxièmement, le contenu de la maison : ce qui s'y trouve troisièmement, l'arrangement ou l'ordre de la maison, comment le contenu est mis en valeur et déployé; la place de chaque chose, la position de chacun, et ainsi de suite. Bien entendu, avec ceci se trouve étroitement associée l'idée de gouvernement. La structure, le contenu, l'arrangement, l'ordre et le gouvernement de la maison: tout cela est contenu dans cette expression, la Maison de Dieu.

 
Tout d'abord, la Maison de Dieu est l'édifice de Dieu, la structure de Dieu. « Je bâtirai mon assemblée ». Ceci appartient à Dieu. L'homme ne peut pas faire cela, et il est impertinent de s'en saisir et d'en faire la chose de l'homme. Dieu Lui-même est le Seul gouverneur et gouvernant de cet édifice.

 
Ensuite, ce qui est présent dans cette Maison s’y trouve parce que Dieu l'y a placé, et rien ne peut avoir une place, en tant que « pierre vivante » , dans la Maison de Dieu, à moins d'y être placé par Dieu. Vous ne pouvez pas « vous joindre » à la Maison de Dieu de votre propre chef. Vous pouvez parler de « joindre l'Église » mais cela appartient entièrement à un autre domaine de choses: Dans le Nouveau Testament « Et le Seigneur ajoutait tous les jours à l’assemblée ceux qui devaient être sauvés. », (Actes 2:47). Le Seigneur ajoutait. Seuls ceux que le Seigneur inclut sont dans la Maison de Dieu.

 
Troisièmement, l'ordre dans la Maison de Dieu est l'ordre de Dieu. Dieu est un Dieu d'ordre ; Satan est le dieu de l'anarchie et de l’iniquité. Dieu a un ordre pour Sa Maison, et Il est très minutieux et exigeant à cet égard. Cela est clairement démontré dans la première lettre aux Corinthiens. Si nous ignorons cet ordre-là, si nous le dédaignons, le mettons de côté, ce sera pour notre propre perte, à notre propre détriment. Nous découvrirons que dans nos vies il y aura de la frustration, de la limitation ; Dieu ne mettra pas Son sceau d’approbation sur nous. Le Saint Esprit est le gardien de l'ordre divin, et donc nous serons sous cet ordre là si nous sommes sous le gouvernement du Saint Esprit.

 
Notre placement dans la Maison de Dieu est la prérogative de Dieu par le Saint Esprit. La place que nous occupons, la fonction que nous remplissons, doivent être désignées par Dieu. Si nous essayons de faire ce que Dieu ne nous a jamais demandé de faire, nous serons des réfractaires dans la Maison de Dieu. Mais si, sous le gouvernement du Saint Esprit, nous sommes satisfaits de la raison pour laquelle le Seigneur nous a introduits dans Sa Maison, nous serons en repos ; il y aura de la liberté et non pas de la friction. Dieu gouverne Sa propre Maison : c’est Son gouvernement car c’est Sa Maison. Et, comme je l'ai dit ailleurs, ce n'est rien d'autre que de l'impertinence d'entrer dans la Maison de Dieu et d'essayer d’en renverser l'ordre, ou d'imposer notre propre ordre. Nous devons toujours chercher à nous soumettre au Saint Esprit, et à Son ordre, dans la Maison de Dieu.

 
2. Le Tabernacle et le Temple

 
La seconde représentation de la Maison se trouve dans le Tabernacle et le Temple. Ils sont identiques quant au but. Il y a deux idées principales en relation avec ces désignations.

 
Premièrement, ils sont l'endroit où Dieu est, le lieu où Dieu choisit d’être et où Il peut être trouvé, et, normalement, c'est dans Son Tabernacle, dans Son Temple – dans l'Église. L'Église est supposée être, est en vue d'être, l'endroit où l'on trouvera Dieu, où Dieu est présent. Il ne s’agit pas d’un édifice mais du peuple de Dieu. Il se choisi un endroit pour Lui-même. Combien sont nombreuses les illustrations de ceci dans l'Ancien Testament (cf. Psaume 132:13-14). Et les paroles de Son propre Fils sont : « Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux. », Matthieu 18 :20.

 
C'est ici l'énoncé d'un principe éternel. Dieu a fait le choix de S'établir ou de Se localiser : Il choisit d’être en un certain endroit, et c’est là, que vous Le trouvez. Combien nous aspirons à nous étendre sur cela! Mais si vous, en tant que croyant, en tant que chrétien, vous vous détachez du peuple du Seigneur, et vous en allez sur votre propre chemin indépendant, vous vous trouverez bien vite dans la situation de Thomas – là où le Seigneur ne se trouve pas. Et comme Thomas, vous ne trouverez pas le Seigneur à moins que vous ne reveniez parmi les autres disciples. Dieu a choisi Son Temple, Son Temple spirituel, comme le lieu où Il nous rencontrera et l'endroit où Il peut être trouvé.

 
Et quand ce lieu est comme il doit être, selon la pensée divine, c'est alors aussi le lieu où Il parle. Par surcroît, plus les conditions, au sein d’une compagnie, correspondent étroitement à la pensée de Dieu, à la volonté de Dieu pour l'assemblée ; plus vous L'entendrez parler clairement et pleinement. Vous entendrez davantage de la part du Seigneur dans de telles conditions que là où il y a une idée approximative et moins fidèle de Sa conception du Temple.

 
La seconde pensée en relation avec le Tabernacle ou le Temple est que c'est le lieu où Dieu est adoré. La réalité ici est « sainteté à l'Éternel ». Cependant, la Maison spirituelle de Dieu, n'est plus maintenant une structure, mais un peuple, et donc le Temple exprime la pensée d'un peuple qui adore. Et qu'est-ce que l'adoration ? Nous avons souvent défini l'adoration comme le fait que tout est attiré dans la direction de Dieu, tout est dirigé vers le Seigneur. C'est ici la « sainteté (ou entièreté) à l'Éternel », tout étant pour Lui. Voilà comment l'Église devrait être ; c’est ici la pensée de Dieu.

 
3. Une Nation Sainte

 
Par Pierre, nous apprenons que l'Église est une nation – « une nation sainte » ; (1 Pierre 2:9 citant Exode 19:6). Comme nous le savons, l'Ancien Testament nous éclaire largement à ce sujet. Comme nous l'avons dit au début, c'est un peuple séparé des nations pour la cause de Son Nom, une nation qui doit former, ici-bas et à présent, une nation céleste, une nation d'un ordre différent (bien sur, le mot « céleste » lui-même, implique ceci), une nation céleste tirée des nations et se trouvant cependant au milieu des nations. Mais il y a trois choses à noter en relation avec cette conception de l'Église en tant que nation.

 
La première chose est le principe ou la loi de la séparation. Cela est clairement illustré, et avec force, dans le cas d'Israël, en tant que figure terrestre de cette Église ; séparée des nations. Israël a perdu son intégration même, sa vocation, sa puissance, sa gloire – tout – quand il perdit cet état qui le distinguait des autres nations ; quand il permit que des relations soient établies entre lui et elles, et qu'il se mit à adorer leurs dieux. Ce fut à cause de la perte de cette distinction et de cette particularité en tant que nation, qu'Israël alla en captivité. L’Ancien Testament est une source inépuisable de principes spirituels. Si cela est vrai dans le domaine temporel et terrestre combien plus cela doit être vrai dans le domaine spirituel, céleste et éternel ! Si il y a une chose qui explique, peut être plus que toute autre, la perte de la gloire, de la puissance, de l'influence, et de la présence de Dieu, dans l’Église à travers les siècles, est l’infiltration du monde en elle ; et elle s’impliquant dans les affaires du monde. Ceci a provoqué une perte de distinction et de séparation.

 
De plus, la nation était un peuple divinement constitué tout en étant séparé. Qu’il était séparé il n'y avait aucun doute à ce sujet – comme le démontre sa séparation de l'Égypte! Pharaon tenta de parlementer sur ce point-là ; il suggéra qu'ils laissent un petit quelque chose derrière, un petit rattachement. « Non », dit le Seigneur par l' intermédiaire de Moïse, « il n’en restera pas un ongle », (Exode 10:24-26). Et puis considérez la brèche que Dieu a faite, le fossé qu'Il a placé entre Israël et l'Égypte. Tout cela est très représentatif. Mais ensuite, quand Il les fit sortir, Il les constitua en une nation. Ils sortirent comme une multitude, nous pourrions presque dire comme une cohue; et puis Dieu les prit en mains pour les former et les constituer en une entité, dotée de lois et de principes spirituels gouvernant chaque détail de leur vie. Ils furent amenés exactement sous le contrôle direct du Ciel, là où rien de ce monde ne pouvait répondre à leur besoin. Leurs ressources étaient entièrement d'en-haut ; ils étaient un peuple constitué sur des principes célestes, sous un gouvernement céleste. C'est cela l'Église!

 
Troisièmement, Pierre, dans une déclaration compréhensive, nous dit que le but de notre appel est « que vous annonciez les vertus (les excellences) de celui qui vous a appelés » , de Celui qui « vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière ». La vocation de cette nation sainte est de manifester Ses « excellences » : en d'autres termes de montrer combien Dieu excelle, combien Il est transcendant. C'était là la vocation d'Israël, et si cela fut vrai de façon limitée et terrestre en ce qui le concernait ; combien plus cela est vrai de l’Église de façon céleste et universelle. De manifester Ses excellences, combien Il excelle: c'est là ce qu'Il recherche à faire constamment. Comme nous l'avons souvent dit, Il permet à l'ennemi de faire beaucoup, et ensuite Il transforme ce que fait cet ennemi en gloire.

 
« Les vertus (excellences) [de Christ] » manifestées dans l'Église et par l’Église : voilà quelque chose à méditer. Considérez le livre des Actes de ce seul point de vue, et constatez l'accomplissement de ce que Paul a dit bien des années plus tard: « Or, frères, je veux que vous sachiez que les circonstances par lesquelles je passe sont plutôt arrivées pour l’avancement de l’évangile ». », (Philippiens 1:12). Pensez simplement aux choses qui lui sont arrivées – et toutes contribuèrent à l’avancement de l'évangile! Voilà une voie par laquelle Ses « excellences » sont exposées. Si les anges observent ces choses, très certainement ils couvrent leurs faces et leurs pieds en adoration, alors qu'ils considèrent la grâce de Dieu se déployant dans les serviteurs et enfants de Dieu qui se trouvent dans les souffrances – les « excellences » de Sa grâce.

 
4. L'Église

 
Pour notre quatrième description, nous en venons au mot « Église » lui-même. Comme nous le savons, ceci traduit le mot grec ekklesia, un mot très riche et complet qui fut approprié par Christ et les apôtres et employé pour décrire ce corps élu de toute éternité : l'Église. L'équivalent moderne de ce mot est notre mot « assemblée » un mot qui porte en lui-même tous les éléments de la signification de l'original grec. Dans le monde grec, certaines personnes étaient choisies, élues, pour une fonction officielle soit dans le conseil municipal, ou dans le gouvernement provincial ou national selon que cette fonction s'exerçait respectivement dans une cité ou dans une province ou dans un état. Et à une date donnée, quand il y avait des affaires d'état à régler, et quand une session devait être convoquée, les messagers s'en allaient pour réunir les hommes, pour convoquer l'assemblée en vue de traiter les affaires de l'état ou de la cité. Un tel groupe d'hommes était appelé ekklesia.

 
Ce n'était pas une affaire d'Église ou « ecclésiastique », comme nous le pensons; c'était une affaire purement politique, soit d'une municipalité, d'une province ou d'un état ; c’était « l’Assemblée » . Cela exprimait l'idée d'une compagnie élue, réunie pour traiter les affaires du royaume. C'est le terme qui fut approprié et appliqué à l'Église. Et combien est riche cette idée! Une compagnie élue, appelée ensemble dans le but de continuer l’œuvre du Royaume ! Une compagnie élue : « élus en lui avant la fondation du monde. », (Éphésiens 1 :4) ; « appelés à la communion de son Fils » (1 Corinthiens 1 :9); appelés « selon le propos éternel », (Éphésiens 3 :11). Ainsi, nous sommes appelés ensemble, et, avec Lui, chargés des affaires de Son gouvernement. Puissions-nous, en tant qu’assemblée, nous rapprocher de cela plus fidèlement et plus pleinement !

 
5. Le Corps de Christ

 
Nous arrivons ensuite à « l'assemblée qui est Son Corps ». Nous lisons cela dans Éphésiens 1:22-23, il y a bien sur un certain nombre d'autres références à l'Église sous cette désignation ou ce titre. Quelle est la suggestion, ou la fonction d'un corps physique ? Tout d'abord, le corps d'un homme est un véhicule pour l'expression de sa personnalité. Vous ne pouvez pas toujours découvrir la personnalité par le moyen des traits et du corps, mais habituellement les gens se révèlent, dans une certaine mesure, par leur corps. Même si, dans certains cas, vous trouvez difficile de deviner ce qui se passe intérieurement, le fait même qu’il soit difficile de les deviner vous informe qu'ils n'ont pas l'intention que vous sachiez – vous avez déceler certaines choses à leur sujet. Nous ne pouvons pas facilement échapper au fait que, soit par un geste, un regard, une expression, ou de bien d'autres façons, nous nous révélons par notre corps. Cela est en tout cas une intention du corps: être l'expression de l'intérieur de l'homme, le pourvoir d’un moyen de s'exprimer.

 
De même, « l'assemblée qui est Son Corps » est le vase, « l’incarnation » du Seigneur l'Esprit, dans lequel et par lequel Il doit S'exprimer. Si l'Église, telle que nous la rencontrons en se trouvant parmi ses membres, concordait avec la pensée divine, nous saurions à quoi ressemblerait le Seigneur. Prenons ceci à cœur : que notre existence même en tant qu'assemblée est afin que les gens sachent à quoi ressemble Christ. Hélas ! nous Le décevons tellement quant à ce témoignage. C'est souvent si difficile de percevoir le réel caractère du Seigneur Jésus dans Son peuple. Mais c'est là la toute première signification du corps de Christ.

 
En outre, (et ici nous sommes sur un terrain familier) un corps physique est un ensemble organique. Ce n'est pas une entité mise ensemble de l'extérieur. C'est quelque chose qui est marqué par une unité, par la raison d'une vie intérieur ; il s’y trouve des relations dans chaque partie et entre toutes les parties, il y a dépendance et interdépendance, la moindre des parties de ce corps est affectée par ce qui se passe dans une toute autre partie. On pourrait s'étendre beaucoup sur cela. Mais nous avons beaucoup plus à apprendre encore en ce qui concerne l'application spirituelle actuelle, de cette réalité au sujet de l'assemblée en tant que Corps de Christ. Nous avons besoin d'être amené à l'intérieur même de ce grand « système sympathique » du Corps. Et cela requiert une réelle oeuvre de grâce en nous. Il y a bien des manières dont cela est exprimé dans la Parole. « Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez liés avec eux, de ceux qui sont maltraités, comme étant vous-mêmes aussi dans le corps. », (Hébreux 13:3). C'est à dire, que nous devons entrer dans leurs situations par l'Esprit. C'est un ensemble organique : « Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui. », (1 Corinthiens 12 :26). Il est probable que nous souffrons beaucoup pour des choses dont nous ne savons rien. Il y a de la souffrance ici et là, et nous y sommes impliqués : le Seigneur recherche à nous engager dans les besoins des autres ; à nous entraîner dans leur conflit.

 
Mais, que nous saisissions ou non cette vérité, que nous y soyons sensibles ou non et que nous la comprenions ou non, c'est un fait de Dieu qu'il en est ainsi. Les croyants d'un lieu sont dépendants des croyants d'un autre lieu; ils sont affectés. C'est comme un tout; il y a un système nerveux sympathique qui traverse tout le corps. Si seulement vous et moi devenions réellement plus sensibles spirituellement, l'expression du Corps serait beaucoup plus parfaite. Notre état de mort, notre insensibilité, notre manque de réelle sensibilité spirituelle, a pour résultat qu'il y a plus de souffrance, plus de perte, qu'il n'est nécessaire d'en avoir.

 
Si seulement nous pouvions, non pas de façon mécanique, ni par information, mais sur le principe du Corps, être mis en mouvement dans une sympathie et une coopération universelles avec le peuple de Dieu! Notre sensibilité est si souvent mécanique ; nous devons lire ou entendre le rapport de lettres, recevoir d'une façon ou d'une autre une information, en vue d'être stimulé à prier dans une certaine mesure. Mais je crois que, ces moyens étant complètement mis à part, si nous étions réellement dans l'Esprit, Celui-ci déposerait sur nos cœurs des fardeaux en faveur des autres. Ne pensez-vous pas que c'est une question que nous devrions continuellement apporter devant le Seigneur ? « Seigneur, il y a quelqu'un qui est en prière aujourd'hui pour quelque sujet, est-il possible que je sois la réponse à leur prière ? Si oui, montre-moi, conduis-moi, place cela sur moi ». C’est cela la relativité et la sensibilité spirituelles. L'identité unitaire du Corps est une grande vocation.

 
6. Un Sacerdoce Royal

 
La sixième description se trouve encore dans la première épître de Pierre : « une sacerdoce royal », (1 Pierre 2: 9). Il cite encore Exode 19:6 : « un royaume de sacrificateurs ». Remarquez l'association de deux idées : roi et sacrificateur, royaume et sacerdoce, deux fonctions associées : le trône et l'autel. Quelle est donc la signification de cela ? Il s’agit sans aucun doute que c'est par la soumission, le renoncement, l’abandon, le dépouillement et la souffrance que le Trône opère, que la puissance divine s'exerce dans cet univers. C'est la souffrance et la gloire, la faiblesse et la puissance – choses qui semblent être des contradictions. Mais c’est ce que nous avons dans la Parole: « Au milieu du trône … un agneau. », (Apocalypse 5:6). Ici est le symbole le plus fort de l’infléchissement, même au mal, (je ne parle pas de non-résistance au péché, mais à ce qui est subi à tort, à l'injustice) : un Agneau mené à la boucherie, et à travers ce sacrifice Il est amené au Trône (Esaïe 53:7 ; 52:13).

 
Ce sont ici des principes spirituels d’une très grande importance. « Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur. », (Matthieu 11:29). C'est le Roi qui parle: c'est Celui entre les mains duquel il est dit : « Toute autorité m'a été donnée dans le ciel et sur la terre.», (Matthieu 28:18). Voyez comment Il a reçu l'autorité, comment Il a atteint le Trône! L'assemblée est supposée ressembler à cela: une sacerdoce royal, d'un côté engagée dans le sacrifice et la souffrance, comme le sacrificateur, et en même temps gouvernant et régnant sur le Trône, comme un roi.

 
7. Un Homme Nouveau

 
La septième représentation est : « Un seul homme nouveau », (Éphésiens 2 :14-16 ; Galates 3 :28). Le titre préféré et utilisé par Jésus Lui-même est: « Le Fils de l'Homme » . Bien entendu, « l'unité » dont il est fait mention par Paul est le résultat de la disparition de l’entité de ceux qui composent cet « homme nouveau ». Il n'y a plus de Juif, ni de Gentil : en tant que nationalités différentes, en tant que représentants de deux ordres humains, ils ont disparu, ils se sont éteints. Ils ont disparu, et à leur place il y a « un seul homme nouveau ». En considérant tout ce que nous avons dit au début, quant à la signification de l'Incarnation, nous devons dire que l'assemblée est une entité totalement différente : elle représente une humanité atypique et singulière, elle constitue une race d’homme distincte; un ordre différent, exactement comme Christ était différent.

 
Chez Lui la différence était intérieure. En Le considérant de l'extérieur, les gens ne discernaient pas la grande différence. Il se peut qu'il y ait eu quelques traits qui étaient différents des autres hommes, mais s'il en fut ainsi, ils n'ont pas été impressionnés par ces traits. Ils ne voyaient pas la différence qu'il y avait entre Lui et les autres hommes. « Celui-ci n'est-il pas le charpentier ? », (Marc 6:3). Ils parlaient de Lui comme ils l'auraient fait d'autres hommes, le considérant de l'extérieur. Mais en tant qu'homme Il était différent. L'homme qui se trouvait à l'intérieur de l'enveloppe corporelle était un homme différent, gouverné par des lois différentes, par des conceptions entièrement différentes, de celles par lesquelles les autres gens étaient gouvernés ; Il était gouverné par les cieux, et ainsi, dans ce sens, Il demeurait un mystère.

 
Bien des années plus tard, Jean disait, en écrivant sa lettre: « c'est pourquoi le monde ne nous connaît pas, parce qu'il ne l'a pas connu . », ( 1 Jean 3:1b). Nous aussi sommes des êtres d'un autre genre; et cela devrait être, si je peux m'exprimer ainsi, tout à fait naturel. Le réel secret, la signification réelle est intérieure, n'est-ce pas ? Extérieurement nous ne sommes peut-être pas différents des autres gens, bien qu'il doive y avoir quelques marques extérieures ceci n’est pas quelque chose que nous produisons, nous n'essayons pas sans cesse d'être différents. Mais effectivement il y a le fait (dont nous ne sommes pas nous-mêmes conscients) qu'il y a quelque chose en nous et parmi nous qui n'appartient pas à cette création ; quelque chose qui parle d'un autre monde, d'un autre ordre, d'une autre vie, d'une autre nature. Dans des circonstances données, nous ne nous comportons pas simplement comme d'autres le feraient. Et l'Église, composée de beaucoup d'individualités, est appelée à ressembler à cela: un «seul homme nouveau ».

 
8. L'Épouse

 
La huitième description est celle de « l’Épouse, la femme de l'Agneau ». Ici nous devons faire appel à un grand nombre de passages des Écritures dans la Genèse, Matthieu, Marc, Éphésiens et l'Apocalypse. Presque la dernière parole de l'ange à l'apôtre Jean fut: « Viens ici, je te montrerai l'épouse, la femme de l'Agneau. », (Apocalypse 21 :9b), il y a dans ce verset des termes presque synonymes, et cependant pas tout à fait identiques quant à leur signification. Rappelons-nous tout d'abord de quelque chose du commencement de cette relation. La première parole la concernant est venue de Dieu Lui-même : « Il n'est pas bon que l'homme soit seul », (Genèse 2:18). L'idée de cette relation, donc, au commencement même, a été celle d'une communion et d'une compagnie: l'idée sublime de la relation entre Christ et Son Église. « Christ a aimé l'assemblée et s'est livré lui-même pour elle », (Éphésiens 5:25). Dieu, pour ainsi dire, a considéré Son Fils, et a dit « Il n'est pas bon que mon Fils soit seul ». L'Église – mystère des mystères! – est supposée être dans cette relation par rapport à Christ : être Sa compagne, avoir communion avec Lui, avoir des échanges de pensée, de cœur, d’être parfaitement unis.

 
Et puis Dieu a dit: « Je lui ferai une aide qui lui corresponde », (Genèse 2:18). « Je lui préparerai une personne qui lui sied afin qu'elle l'aide, une personne appropriée pour l'assister ; une aide qui lui corresponde. ». Une idée très simple, mais reportez cela à l'Église. Elle est appelée à apporter son aide à Christ, à tenir compte des besoins de Christ, des désirs de Christ, se maintenir tout entière dans Sa direction. « Comment puis-je aller au devant de Lui, de Ses désirs et de Ses besoins ? Comment puis-je mieux servir Ses intérêts ? » C'est là, bien entendu, l'idée biblique d'une épouse, et la Bible a en vue que la relation terrestre soit un reflet de celle qui est céleste: « comme Christ et l'assemblée », (cf. Éphésiens 5:25, 29, 32). Le point est le suivant: vous et moi, si nous faisons partie de l'assemblée, nous devons porter toute notre attention vers Lui. Comment pouvons-nous mieux Le servir, comment pouvons-nous Le satisfaire ? Comment pouvons-nous anticiper Christ et Ses besoins, Ses désirs et ce qui sera en faveur de Ses intérêts ? C'est là la toute première idée liée à celle d'Épouse, la femme de l'Agneau.

 
Avec cela, bien entendu, vient l'idée d'identité: « Ils seront une seule chair », (Genèse 2:24 ; Matthieu 19:5 ; 1 Corinthiens 6:16). Ils sont Un et non plus deux à présent, mais un – une seule chair. Souvenez-vous d'Éphésiens 5 à cet égard. En outre, cette position relationnelle est Son accroissement. « Fructifiez, et multipliez... », (Genèse 1:28). « Il verra une semence… Il verra du fruit du travail de son âme, et sera satisfait. », (Esaïe 53:10-11). Comment ? Il n'y a aucun autre moyen si ce n'est par l'assemblée. Notons ceci, le travail de Son âme doit être satisfait par le fait que l'assemblée amène à l'existence des nouveaux-nés. Cela place l'évangélisation sous une lumière nouvelle, n'est-ce pas ? C'est pour Lui. Ce n'est pas simplement l'intérêt d'avoir des âmes sauvées : c'est dans le but que Lui puisse contempler le travail de Son âme, qu'Il soit satisfait. L'assemblée est le vase dans lequel et par lequel Christ est reproduit, par lequel, pouvons-nous dire, Il est propagé. Et toute « assemblée », qui se nomme ainsi, qui n'est pas reproductrice, à laquelle le Seigneur n'ajoute pas, dans laquelle n'ont pas lieu des naissances spirituelles, a manqué le but de sa relation avec Christ.

 
9. La Cité

 
La dernière représentation est celle de la Cité. A la fin de l'Apocalypse, il nous est raconté que l'ange, après avoir dit : « Viens ici, je te montrerai l'épouse, la femme de l'Agneau. », (Apocalypse 21:9), emporta l'apôtre « en esprit sur une grande et haute montagne, et il me montra la sainte cité », (verset 10). Ce ne sont pas deux entités séparées. Toutes ces appellations appartiennent à une seule entité, et elles représentent la même chose considérée de différents points de vue. Si vous étudiez cette appellation « la Cité » , je pense que vous découvrirez qu'elle rassemble en elle-même tous les éléments des autres descriptions elles se réunissent toutes en celle-ci.

 
Remarquez quelques-uns des traits de cette Cité. Tout d'abord, sa grandeur. Qu'elle est grande! Cela met en valeur la grandeur spirituelle de l'Église en union avec Christ. Considérez encore sa force – sa « grande et haute muraille », (verset 12) ; quelle force il y a dans cette Cité! C'est la force spirituelle de l'Église en union avec Christ. Elle a démontré la véracité de la déclaration: « les portes du hadès ne prévaudront pas contre elle. », (Matthieu 16:18). Le hadès a été remué dans ses profondeurs, il a épuisé toutes ses ressources contre l'assemblée; mais l’assemblée poursuit sa route – c'est une assemblée conquérante. Sa force n'est pas celle des hommes. Considérez encore sa pureté: « Son luminaire était semblable à une pierre très-précieuse, comme à une pierre de jaspe cristallin. », (verset 11), son fleuve, limpide comme du cristal (22:1) – c'est la pureté de l'Église à la fin. Regardez encore sa beauté: « Les fondements de la muraille de la cité étaient ornés de toute pierre précieuse », (verset 19). C'est une cité magnifique. Ses portes de perle (verset 21) parlent des souffrances et du sacrifice de communion avec son Seigneur dans Ses afflictions. Considérez sa vitalité (22:1-2), et sa luminosité (21:11, 23, 24 ; 22:5) – sa vie et sa lumière. Considérez sa plénitude de ressources: les arbres rendant leur fruit tout au long de l'année, (22:2). La reproduction constante, sans interruption – quelque chose de grandiose et de différent. Et finalement, partout le nombre douze écrit en grand : douze fondements, douze portes, douze anges, douze mille stades – tout parle de gouvernement spirituel.

 
Telle est la présentation qui nous est donnée de l'Église à la fin, lorsqu’enfin l’œuvre sera terminée. Prenons note que cela nous est présenté comme un fait établi. Présentement, nous pourrions très bien désespérer que cela puisse jamais être réalisé, mais cette révélation prophétique nous a été donnée pour nous montrer exactement ce à quoi elle ressemblera à la fin. Peu importe comment sont les choses maintenant, en un sens il importe en effet de savoir comment elles sont – mais dans un autre sens, peu importe comment sont les choses – car nous voyons comment il en sera à la fin. Pour conclure, reconsidérons la description précédente : « Afin que lui se présentât l’assemblée à lui-même, glorieuse » – une assemblée sainte, pure et sanctifiée – «n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais afin qu’elle fût sainte et irréprochable. », (Éphésiens 5:27).


T.A.S.

mercredi 21 octobre 2015

Actes 7:48 T. Austin-Sparks

Le Très-Haut ne vit pas dans des temples faits de main d'homme. (Actes 07:48 NLT)
  
La chrétienté est en grandement constituée par son sens esthétique  - son architecture, ses rituels, sa musique, ses ornements, ses effets de lumière ou d’ombre – ses notes, son atmosphère, ses vêtements, et ainsi de suite.. Tout cela vient de l'âme .... La mort spirituelle marque tout ce domaine, et bien que l’on puisse y avoir des émotions intenses, qui créent des résolutions, des « pensées élevées » et des désirs, il ne se produira pas de changement véritable dans la nature de ces croyants, et il leur faudra des doses renouvelées de ces émotions pour maintenir une mesure de propre satisfaction pour l’âme et pour eux-mêmes. Toutes les religions ont, plus ou moins, ce trait psychique en commun, et c’est ici que l’erreur fatale a été commise par beaucoup de gens religieux ; ils pensent qu’il ne faut pas toucher aux autres religions, dans lesquelles les adeptes sont certainement dévoués et sincères, et qu’il faut reconnaître et accepter ce qu’il y a de bon en elles. 

C’est confondre la religion avec ce que la Bible appelle « être spirituel ». La religion peut s’élever à des hauteurs très grandes,  et sombrer dans de terribles profondeurs. C’est la même chose qui peut avoir ces deux aspects. Mais cette chose ne saurait jamais s’élever au dessus du niveau humain ; elle n’arrive jamais réellement à Dieu. La religion peut être le plus grand ennemi de la vraie pensée de Dieu, parce qu’elle est la meilleure séduction de Satan.

Par T. Austin-Sparks de: Qu'est-ce que l'homme? - Chapitre 5

L’importance d'être dans l'Esprit par T. Austin-Sparks

«Je fus en Esprit le jour du Seigneur. », Apocalypse 1:10

La phrase « en l'Esprit » apparaît plusieurs fois dans le livre de l'Apocalypse. Ceci représente la voie d'échappée pour le peuple du Seigneur dans des conditions d’oppression ici-bas qui les entourent et les pressent. Jean, étant si oppressé sur l'île de Patmos, trouva la délivrance des limitations de la terre en se réfugiant dans la sphère des choses telles quelles sont dans les cieux. Le livre de l'Apocalypse montre, comme peu le font d'autres livres de la Bible, combien est réel et absolu le gouvernement des cieux. En ce qui concerne l'Église tout entière (représentée par les sept assemblées), les nations, les grands systèmes mondiaux (représentés religieusement par Babylone et politiquement par la Bête), et même en ce qui concerne le conflit dissimulé avec les forces du mal, il était rendu évident à Jean, et ainsi à nous tous, que ce sont vraiment les cieux qui gouvernent.

Ce qui ressort de cette vérité de l'absolue souveraineté des cieux, est le fait qu'à travers les adversités et les souffrances de Son peuple, Dieu pourvoit un ministère de plénitude et de richesse spirituelles.

Ainsi les cieux vinrent à Patmos, et transformèrent ce qui aurait put être que pauvreté et limitation en quelque chose de très fructueux pour l'Église à travers les générations. Il y a peu de doute quand à la valeur insoupçonnée du ministère de Jean qui résulta de sa révélation de Jésus Christ.

Ce qui était vrai dans le cas de Jean, s'est prouvé être vrai dans le cas de beaucoup de serviteurs du Seigneur. Ceux d'entre nous qui ont eu une petite expérience d'être enfermé et limité par des circonstances difficiles, réaliseront, peut être, quelque peu de ce que vécut le grand apôtre. Il avait tant de richesse spirituelle, il était le seul survivant des apôtres, il pouvait réaliser combien les assemblées avaient besoin de lui; et malgré tout il était banni sur une île isolée, coupé de toute opportunité de communion et de service. De façon semblable, Paul, avant lui, avait traversé des circonstances similaires lors de ses emprisonnements, et pouvait tout également se sentir singulièrement frustré quand à son utilité dans le service de Christ. Néanmoins combien l'Église aurait-elle été appauvrie sans ces épîtres de Paul écrites en prison.

Ainsi, lui et Jean avaient cette chose en commun: ce qui apparaissait comme une limitation, étant prisonniers de Christ, produisit une aide spirituelle illimitée à des générations de chrétiens. Notons que ce qui s'appliquait aux deux apôtres peut s'appliquer à toute l'Église. La vision à la fin de ce livre est celle d'une Église aux mesures si vastes, que ses dimensions paraissent avoir été exagérées. La simple implication est que les cieux auront vaincu toutes les difficultés et tribulations vécues par les saints de Dieu ici-bas, et les aura au contraire transformés en des instruments pour dispenser les richesses de Christ dans tout l'univers et pour toujours. C'est ici la signification d'être «dans l'Esprit ».





mardi 20 octobre 2015

Jean 16:33 T. Austin-Sparks

Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. (Jean 16:33)

Lorsque ce qui est  spirituel  est confronté à ce qui est purement formel, traditionnel, nominal et «naturel», alors on rencontre des problèmes. Ce n’est pas seulement la réaction du monde: c’est aussi la réaction de la religion. Je voudrais même aller plus loin, et dire que cela  peut être la réaction du Christianisme. Il y a une très grande différence entre d’une part le Christianisme formel, traditionnel, nominal, et naturel et d’autre part le Christianisme spirituel, Tant et si bien, que cela devient un champ de bataille – un  champ de bataille qui entraîne bien des problèmes.

Laissez tranquille le formalisme, et tout ira bien. Ne touchez pas au traditionalisme - qui est cet ensemble des choses qui ont toujours été, qui ont été établies et mises en place par l'homme- et vous échapperez à bien des problèmes. Mais si vous cherchez à apporter un ordre des choses vraiment spirituel , vous rencontrez tout de suite des difficultés . Et vous serez considéré comme un  fauteur de troubles! La vérité est que le problème réside dans l'état actuel, la situation actuelle; mais c’est seulement mis en évidence par votre action. Et les hommes et les femmes vraiment spirituels sont alors appelés  des «fauteurs de troubles», parce que les deux choses ne peuvent pas aller ensemble.

Voilà dans quel état était Israël. Ils avaient les traditions,  les oracles,  les ordonnances, ils avaient les témoignages;  les formes,  le système - ils avaient tout; mais, dans les jours des prophètes, il y avait toujours ce grand fossé entre la vie extérieure et la vie intérieure avec Dieu. Le cœur est bien loin des lèvres. La réalité spirituelle ne se trouve pas dans le domaine formel. Vous pouvez tout avoir - mais si vous introduisez ce qui est vraiment spirituel, alors les ennuis commencent. C’est ce qui arrive lorsque ce qui est externe et traditionnel entre en conflit avec ce qui est vraiment spirituel.

Par T. Austin-Sparks de: La jalousie pour Dieu

Connaître le Seigneur par T. Austin-Sparks

« Pour le connaître, Lui » Philippiens 3 :10
« Je suis depuis si longtemps avec vous, et tu ne m'as pas connu » Jean 14 :9
Philippiens 1 :10; Hébreux 8 :11; 1 Jean 2 :20-27
Il est de la plus haute importance pour les enfants de Dieu d'arriver à comprendre pleinement que l'objet du Seigneur pour eux est, par-dessus tout, qu'ils Le connaissent. C'est là la fin qui gouverne toutes Ses voies à notre égard. C'est là le plus grand de tous nos besoins.
C'est là le secret de la puissance, de la fidélité, et du service. C'est là ce qui détermine la mesure de notre utilité pour le Seigneur. C'était la seule passion de l'apôtre Paul pour lui-même. C'était la cause de sa lutte incessante pour les saints. C'est le cœur et le pivot de toute la lettre aux Hébreux. Ce fut le secret de la vie, du service, de la patience, de la confiance du Seigneur Jésus en tant que Fils de l'Homme.
Tous ces faits méritent d'être considérés de plus près. Nous commençons toujours par le Seigneur Jésus, puisqu'Il est Celui qui représente la pensée de Dieu, l'Homme selon Son propre cœur. Il n'y eut jamais dans Sa vie terrestre aucune part ni aucun aspect, dont la force et le pouvoir n'aient été enracinés dans Sa connaissance intérieure de Dieu, Son Père, et n'aient découlé de cette connaissance. Nous ne devons pas oublier que Sa vie a été une vie de dépendance absolue de Dieu, volontairement acceptée. Il attribuait toutes choses à Son Père : la parole, la sagesse, les œuvres. Il était Dieu manifesté en chair, mais Il a accepté, du côté humain et comme Homme, les limitations et la dépendance de l'homme, afin que Dieu soit manifesté. Il y avait là un assujettissement par lequel Il ne pouvait rien faire de Lui-même (Jean 5 :19, etc...).
Le principe de Sa vie tout entière, dans chacune de ses phases et dans chaque détail, a été Sa connaissance de Dieu. Il connaissait le Père, à l'égard des paroles qu'Il disait, des œuvres qu'Il faisait, des hommes et des femmes qu'Il rencontrait ; Il Le connaissait, quant au moment où Il devait parler, agir, marcher, s'arrêter, s'abandonner, se refuser, se taire; Il Le connaissait, à l'égard des motivations, des prétentions, des professions, des questions, des suggestions des hommes et de Satan. Il savait lorsqu'Il ne pouvait pas, et lorsqu'Il pouvait donner Sa vie. Oui, tout est pour Lui gouverné par cette connaissance intérieure de Dieu.
Nous en trouvons de nombreuses évidences dans la révélation qui nous est donnée de la pensée de Dieu, l’aspect pratique dans le livre des Actes et l’aspect doctrinal dans les Épîtres. C’est l'intention de Dieu que, durant cette dispensation, ce principe soit maintenu par le peuple du Seigneur comme la loi fondamentale de sa vie. Cette connaissance, en ce qui concerne le Seigneur Jésus, était le secret de Sa parfaite supériorité et de Son autorité absolue.
Les maîtres en Israël Le cherchèrent et, comme résultat de leur recherche, ils se trouvèrent en présence de la connaissance. « Tu es le docteur d’Israël et tu ne connais pas ces choses ? » (Jean 3 :10). Nicodème est venu à Celui qui connaît. Son autorité est supérieure à celle des scribes, non seulement en degré mais par sa nature.

Vers la fin de l'Évangile selon Jean, qui met tout spécialement en lumière cette question, le terme « connaître » se rencontre près de cinquante-cinq fois. Notre Seigneur a fait cette déclaration : « C'est ici la vie éternelle, qu'ils te connaissent seul vrai Dieu, et celui que Tu as envoyé, Jésus Christ. » (Jean 17 :3) Cela ne signifie pas simplement que la vie éternelle est donnée sur la base de cette connaissance. Il peut y avoir vie là où il n'y a qu'une connaissance très limitée. Mais la vie dans sa plénitude est liée étroitement à cette connaissance, et une connaissance grandissante du Seigneur se manifeste par une vie croissante. L'action se fait de deux manières: la connaissance pour la vie, et la vie pour la connaissance.
Étant donné que le Seigneur Jésus Lui-même, en tant qu’Homme, représente l'homme selon la pensée de Dieu, nous sommes bien préparés pour voir que
l’objet essentiel de l’action divine à notre égard
est que nous connaissions le Seigneur.
Cela explique toutes nos expériences, nos épreuves, nos souffrances, nos perplexités, nos faiblesses, nos situations difficiles, nos impasses, nos insuccès, nos agonies. Tandis que le but de l'épreuve et du feu est de purifier notre esprit, de développer en nous la grâce, de nous débarrasser de toutes les scories, il y a cependant, à travers tout et par-dessus tout, cet objet suprême : que nous connaissions le Seigneur. Il n 'y a qu'un seul moyen par lequel nous arrivions réellement à connaître le Seigneur, c'est par l'expérience.
Nos pensées sont si souvent occupées par le service et le travail. Nous pensons que l'objet principal de la vie, c'est de faire quelque chose pour le Seigneur. Nous sommes préoccupés par l'œuvre de notre vie, par notre ministère. Nous pensons à nous équiper en vue de cela par l'étude et la connaissance des choses. Gagner des âmes, enseigner les croyants, ou bien les préparer pour l’œuvre, tout cela est tellement au premier plan. Les études bibliques et la connaissance des Écritures, ayant pour seul but d'entraîner dans le service chrétien, sont des questions essentielles et urgentes pour tous. Tout cela est bien bon, car ce sont des questions importantes; mais avant tout, le Seigneur tient, plus qu'à tout autre chose, à ce que nous Le connaissions, Lui. Il est très possible pour nous de posséder merveilleusement les Écritures, d'avoir une compréhension intime et familière de la doctrine, de soutenir les vérités cardinales de la foi, d'être un ouvrier infatigable dans le service chrétien, d'avoir une dévotion sincère pour le salut des hommes et de n'avoir, hélas! qu'une connaissance personnelle et intérieure de Dieu très imparfaite et très limitée. Il arrive si souvent que le Seigneur doive nous enlever notre activité, afin que nous en arrivions à Le découvrir, Lui. Ce qui donne à toutes choses leur valeur suprême, ce n'est pas l'information que nous apportons, ni la pureté de notre doctrine, ni la somme de travail que nous accomplissons, ni la mesure de vérité que nous possédons, mais simplement le fait que nous connaissons le Seigneur de manière profonde et puissante.
C'est la seule chose qui restera lorsque tout aura passé. C'est ce qui fera que notre ministère demeurera alors que nous ne serons plus. Tandis que notre travail pour les autres peut dépendre de beaucoup de choses et de ressources matérielles, notre réel ministère auprès d'eux est basé uniquement sur notre connaissance du Seigneur.
Le plus grand des problèmes de la vie chrétienne, c'est :
comment connaître la volonté de Dieu
Combien l'on a parlé et écrit sur ce sujet! Le dernier mot pour tant d'enfants de Dieu est celui-ci : « Prions à ce sujet, remettons la chose au Seigneur, faisons ce qui nous paraît bon, et confions-nous à Dieu, qui fera tourner toutes choses à notre bien ». Cela nous paraît faible et insuffisant. Nous ne prétendons pas poser une base décisive et compréhensive quant à la manière d'être conduit; mais nous avons la ferme conviction que c'est une chose de recevoir une direction pour les événements, les incidents et les circonstances de notre vie, et que c'est une chose toute différente d'avoir une connaissance permanente, personnelle et intérieure du Seigneur. C'est une chose de s'adresser à un ami dans une circonstance pénible ou en un temps particulier où nous avons besoin d'un conseil au sujet du chemin à suivre; mais c'est une chose tout autre de vivre avec cet ami de telle manière que le sens de sa pensée nous gouverne dans des questions particulières.
Nous désirons des instructions et des ordres, le Seigneur veut que nous ayons une «pensée ».
« Qu'il y ait donc en vous cette pensée. » Philippiens 2 :5, « Nous avons la pensée de Christ.» 1 Corinthiens 2 :16. Christ a une conscience et, par le Saint Esprit, Il veut nous donner et développer en nous cette conscience. La Parole inspirée de Dieu nous déclare: « [l’] onction vous enseigne à l’égard de toutes choses », (1 Jean 2 :27). Nous ne sommes pas des serviteurs, nous sommes des fils (filles). Les ordres, comme tels, sont pour des serviteurs; une pensée est pour des fils (filles).
L'état des choses parmi le peuple de Dieu est effarant aujourd'hui. Il y en a beaucoup dont la vie est presque entièrement dans ce qui leur est extérieur, pour leur conseil et leur direction, leur appui et leur entretien, leur connaissance, leurs moyens de grâce. Une intelligence spirituelle, personnelle et intérieure, est quelque chose de très rare. Il ne faut pas s'en étonner, si l'ennemi a un tel succès avec ses déceptions, ses contrefaçons et ses fausses représentations. Notre plus grande sauvegarde contre cela, c'est une connaissance profonde du Seigneur qui nous est acquise par la discipline.
Dès que ce sont les choses que nous recherchons, par exemple les expériences, les sensations, les « preuves », les évidences, les manifestations et ainsi de suite, nous entrons dans un royaume dangereux, où Satan peut donner une fausse conversion, un faux « baptême de l'Esprit » (?), une fausse évidence, et une direction semblable à celle que l'on voit dans le spiritisme. Puis en dépossédant de ces faux dons, il suggérera immédiatement la pensée que l'on a commis le péché qui ne peut être pardonné. Dès que cette suggestion est acceptée, la valeur des Écritures et du sang est enlevée, et avec elle l'assurance, pour ceux qui ont été ainsi entraînés; et il se peut après tout que tout ne soit que mensonge.
Connaître le Seigneur d'une manière véritable, cela signifie fermeté lorsque les autres sont ébranlés et constance dans les temps de dure épreuve. Ceux qui connaissent le Seigneur n'avancent pas leur main pour essayer d'accomplir quelque chose par eux-mêmes. Ils sont pleins d'amour et de patience, et ils ne perdent pas leur équilibre lorsque tout semble crouler autour d'eux. La confiance est un fruit essentiel de cette connaissance; et en ceux qui Le connaissent, il y a une force paisible et tranquille qui parle d'une vie riche et profonde.
Laissez-moi, en terminant, vous faire remarquer que, en Christ « sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance », et que la volonté du Seigneur pour nous, c'est que nous parvenions à une appréhension toujours grandissante et à une appréciation personnelle de Celui en qui « habite toute la plénitude ».
Nous avons simplement établi des faits, en ce qui concerne la volonté du Seigneur pour les Siens et leur plus grand besoin. L'absence de cette connaissance réelle du Seigneur est prouvée être le facteur le plus tragique dans l'histoire de l'Église. Toute nouvelle manifestation d'une condition anormale a toujours révélé chez les chrétiens, à cause de ce besoin, une faiblesse effrayante. Des vagues d'erreur, une oscillation du pendule en faveur d'une nouvelle tendance populaire, une grande guerre avec ses horreurs, les différentes épreuves de la foi, toutes ces choses ont emporté des multitudes et les ont laissées dans la ruine spirituelle.
Ces choses sont toujours proches; et nous avons écrit ce message, afin que les enfants de Dieu se sentent pressés de venir à Lui, en Lui demandant, de façon définitive, de prendre à leur égard toutes les mesures nécessaires pour qu'ils « Le connaissent, Lui ».
Tiré du magazine « A Witness And A Testimony », mars-avril 1971.