mercredi 14 octobre 2015

2 Corinthiens 1:8-9 T. Austin Sparks

En ce qui concerne la détresse que nous avons connue en Asie, nous ne voulons en effet pas vous laisser ignorer, frères et sœurs, que nous avons été accablés à l’extrême, au-delà de nos forces, au point que nous désespérions même de rester en vie. (2 Corinthiens 1: 8,9)

Nous ne pouvons jamais apprendre de façon vitale simplement par l'information. Nous n’accédons à ce qui est bon dans les choses qu’en étant "pressés à l’extrême." C’est pourquoi le Seigneur doit prendre beaucoup de temps pour construire notre histoire spirituelle. Quand enfin nos yeux sont ouverts, nous crions: "Oh, pourquoi n’ai-je pas vu cela avant!"  

Dans ces heures sombres, nous avons besoin de nous tourner  vers Romains chapitre six, où le Seigneur nous dit:. «Quand je suis mort, vous êtes morts. Quand je suis allé à la Croix, je n’ai pas seulement pris vos péchés, mais je vous ai pris vous aussi. Lorsque je vous ai pris, je ne vous ai pris comme le pécheur que vous pensez être, mais je vous ai pris avec tout ce que vous êtes par nature;. votre « bon » comme votre mauvais,  vos capacités comme vos handicaps;.oui, toutes vos ressources propres. Je vous ai pris comme un «travailleur», un «prédicateur,« un organisateur ».  Ma Croix signifie que même pour moi, vous ne pouvez faire  quoi que ce soit de vous-mêmes, mais tout doit provenir de Moi, , et cela implique une vie de dépendance absolue et de foi. "

À ce stade,  nous devenons conscients du principe fondamental de la propre vie de notre Seigneur quand Il était ici bas, et elle est devenue la loi qui régit toutes choses pour nous  depuis cette époque. Ce principe était: "rien ne devait venir de Lui-même, mais tout devait venir de Dieu». " «Le Fils ne peut rien faire de (à partir de) Lui-même, mais Il ne fait que ce qu’Il voit faire au Père: Car ce que le Père fait, le Fils le fait pareillement " (Jean 5:19).


Par T. Austin-Sparks à partir de: explication de la nature et de l’histoire de «Ce ministère"

(8) LE RÉTABLISSEMENT DU TÉMOIGNAGE DU SEIGNEUR DANS SA PLÉNITUDE T. AUSTINS SPARKS

Chapitre 8

UN TRÉSOR PARTICULIER 

Les chefs du peuple s’établirent à Jérusalem. Le reste du peuple tira au sort, pour qu’un sur dix vînt habiter Jérusalem, la ville sainte, et que les autres demeurassent dans les villes Le peuple bénit tous ceux qui consentirent volontairement à résider à Jérusalem. Voici les chefs de la province qui s’établirent à Jérusalem. Dans les villes de Juda, chacun s’établit dans sa propriété, dans sa ville, Israël, les sacrificateurs et les Lévites, les Néthiniens, et les fils des serviteurs de Salomon. (Néhémie 11:1-3)

Alors ceux qui craignent l’Éternel se parlèrent l’un à l’autre; L’Éternel fut attentif, et il écouta; Et un livre de souvenir fut écrit devant lui Pour ceux qui craignent l’Éternel Et qui honorent son nom. Ils seront à moi, dit l’Éternel des armées, Ils m’appartiendront, au jour que je prépare; J’aurai compassion d’eux, Comme un homme a compassion de son fils qui le sert. (Malachie 3:16-17)



                    Comme nous parvenons à la fin de cette série de messages, il est nécessaire d'avoir devant nous tout l'arrière-plan pour apprécier réellement la présentation de ces paroles. Tandis que nous avons considéré la reconstruction de la muraille de Jérusalem par Néhémie et ceux qui furent inspirés par lui, nous avons été conduits à voir une fois de plus que, comme c'était un mouvement de Dieu au temps de l'ancienne dispensation, (Néhémie étant le dernier livre de l'Ancien Testament) de même, il y a un mouvement correspondant à notre propre temps, alors que nous avançons vers la fin de cette dispensation, à savoir que Dieu cherche à compléter, à parachever le témoignage de Son Fils, notre Seigneur Jésus-Christ. Nous avons considéré ce témoignage, quant à ce qu'il représente. Nous avons tenu compte de l’œuvre et des ouvriers liés à cette œuvre, et nous avons aussi donné quelque peu la raison du conflit, de la guerre dans laquelle les ouvriers d'une telle œuvre sont entraînés. 

                    Donc, en vue d'une parole brève et simple résultant des deux passages que nous venons de lire, rappelons que plus d'une fois, au cours de ces messages, nous nous sommes souvenus que Néhémie et Malachie était contemporains, et que ce que nous lisons dans le livre de Néhémie devrait être mis en parallèle avec ce que nous trouvons dans les prophéties de Malachie. Malachie parle des conditions qui prévalaient du temps de Néhémie. Ici, nous avons ce qui peut être considéré comme une conclusion pour notre sujet. Dans ce onzième chapitre de Néhémie, il est fait mention "d'une offrande particulière" au Seigneur, et dans Malachie, "d'un trésor particulier" du Seigneur.

UNE DÎME DU PEUPLE

                    L'offrande particulière, comme vous le remarquez, n'était pas à présent une dîme des choses. La dîme matérielle a été traitée, mais voici la dîme du peuple tout entier, la dixième partie de ceux qui étaient retournés et qui s'étaient engagés dans cette œuvre de reconstruction de la muraille. Cette dixième partie devint une offrande volontaire particulière au Seigneur. Soulignons pour le moment cette question de la dixième partie. Que nous l'aimions ou non, que nous soyons prêts à l'accepter ou non, le fait demeure. Il en a toujours été ainsi, aussi loin que vont les prévisions du Nouveau Testament, il y a seulement un petit nombre de personnes qui vont jusqu'au bout avec le Seigneur dans Son plein dessein. Après tout le criblage qui avait eu lieu, premièrement celui de Babylone, lorsqu'une compagnie est revenue de captivité, et ensuite un second criblage, lorsque quelques-uns de plus revinrent par la suite, nous nous trouvons ici à une espèce de criblage final. Alors que le nombre est encore d'avantage réduit, c'est seulement la dixième partie qui demeura volontaire par leur propre choix, à Jérusalem, juste la dixième partie. Il semble qu'ils correspondent à Malachie 3:16-17, cette compagnie qui craignait l’Éternel et pensait à Son Nom, parce que vous remarquerez que l’Écriture poursuit en affirmant : "Ils seront à moi, mon trésor particulier, dit l’Éternel des armées, au jour que je ferai", et Il a fait un rapport officiel à leur sujet : "L’Éternel a été attentif et un livre de souvenir a été écrit" un rapport officiel fut conservé.

LE LIVRE DE SOUVENIR DU SEIGNEUR 

                    Or dans Néhémie 11 versets 4-24 vous trouverez les noms, c'est-à-dire le rapport officiel, de ceux qui furent une offrande volontaire. Le Seigneur conservera un rapport officiel, Il composa un "livre de souvenir", consigna les noms de ceux-ci, et dit, les concernant, qu'ils sont "un trésor particulier", quelque chose qu'Il garde précieusement et spécialement. Le Seigneur cherche quelques-uns qui seront pour Lui "en quelque sorte les premiers", une catégorie qui sera à l'avant-garde, Le suivant "partout où il va". Il cherche vraiment un noyau qui voudra en premier lieu et essentiellement la satisfaction de Son cœur. Tandis qu'Il cherche et scrute une grande foule, car Il a aujourd'hui sur terre une grande multitude à Lui, il ne peut être déclarés que tous ceux qui portent Son Nom, qui sont au Seigneur. Ceux qui Le suivent complètement et sont entièrement guidés par Lui, ou veulent agir ainsi. Non, il n'en est pas ainsi. Mais Il cherche cette dîme de Son peuple, cette représentation de la dixième partie qui réponde au désir de Son propre cœur. Ils sont pour Lui particulièrement précieux. "Ils seront à moi, mon trésor particulier, dit l’Éternel des armées, au jour que je ferai." C'est là, l'issue finale de cette question de témoignage complet : qui ira jusqu'au bout avec le Seigneur, sans s'occuper de ce qu'il en coûte ?

UNE OFFRANDE VOLONTAIRE

                    Cette dîme est une offrande volontaire. Chacun étant du dixième le fit volontairement. Ils se soumirent volontairement à ce tirage au sort. Ils n'avaient pas le choix, ils devaient l'accepter, que cela leur plaisait ou nonMais le point essentiel, c'est qu'ils se livrèrent volontiers à cette méthode. C'était une offrande volontaire spontanée au Seigneur. Pas de contrainte ici, aucune loi, aucune contrainte, simplement la bonne volonté. Êtes-vous prêts, à cause de votre propre cœur, à répondre et à dire, sans aucune contestation, sans aucune crainte des conséquences, si vous le faites : Oui, je vais jusqu'au bout avec le Seigneur, je veillerai à ce qu'Il obtienne tout ce qu'Il désire en ce qui me concerne ? Cela peut signifier beaucoup, cela peut impliquer beaucoup. Mais le Seigneur ne vous demande pas de faire. Il attend simplement ceci : une offrande volontaire, un trésor particulier pour Lui, parce que c'est volontaire.

                    Mais que veut dire vivre à Jérusalem, ou en d'autres termes, vivre au cœur même du témoignage ? Car, étant donné que la muraille représente le témoignage, le peuple venant demeurer à l'intérieur de la muraille, à Jérusalem, représentait réellement un mouvement spirituel, à savoir qu'il y a ceux qui sont prêts à vivre en plein cœur du témoignage. C'était nécessaire, et cela l'est toujours pour le Seigneur que certains s'engagent : venir au cœur même du témoignage, être là, à la place de la responsabilité concernant ce dernier. Il est nécessaire que le témoignage soit pris en mains avec une responsabilité en faveur de sa continuation, afin qu'il soit conservé intact, protégé, servi et qu'il soit pourvu à ses besoins. Si vous considérez le détail de ceux qui vinrent y habiter, vous vous rendrez compte de leurs ministères variés. Je ne peux maintenant m'occuper du détail, mais vous verrez les ministères variés qui furent représentés par ceux qui habitèrent Jérusalem. Ils y vinrent pour exercer leur ministère, un ministère spirituel, à l'intérieur, et pour y assumer une responsabilité. C'était nécessaire au témoignage.

UN GRAND PRIX

                    Mais un grand prix y était attaché. Tous n'étaient prêts à cela, pas du tout. Il y en avait beaucoup qui étaient prêts, qui acceptèrent la méthode du choix pour vivre dans Jérusalem et qui ne furent désignés pour faire ainsi. Mais il a ceux qui, dans le gouvernement souverain de Dieu, se trouvèrent appelés à agir de la sorte. Le sort tomba sur eux. Dieu y veillait souverainement afin que ce soit ainsi que les choses aillent pour eux et cela représentait un réel prix. C'était, et de loin, bien plus agréable de vivre en dehors de Jérusalem qu'en dedans. Ces hommes vinrent dans la ville. Ce jour-là, on devait tirer au sort prêts à accepter le résultat comme la volonté de Dieu à leur égard.  

                   Et ensuite on tira au sort et il tomba sur eux pour qu'ils viennent vivre dans la ville. Je peux imaginer certains de ces hommes retournant dans leurs habitations suburbaines et se demandant ce que sera la réaction au foyer à cet égard, disant à leurs épouses : "Ma chérie nous devons aller vivre dans la ville, nous devons déménager et aller à Jérusalem car le sort est tombé sur nous." Eh bien ! Naturellement, le genre convenable d'épouse répondrait ceci : "Mon chéri, c'est un sujet de prière, n'est-ce pas ? Nous avons prié à ce sujet disant que si cela devait être notre part, le Seigneur agirait souverainement, s'Il nous voulait là Il ferait tomber le sort sur nous. C'était devant le Seigneur, c'est très bien, le Seigneur le veut. Bien entendu, cela implique de laisser notre gentille petite maison de campagne, notre joli jardin et perdre ce cercle d'amis qui nous entoure. Mais cependant, le Seigneur a mis cela sur nous et nous ne devons pas murmurer. Mais il y a les enfants. Peut-être est-ce là la partie la plus difficile : les enfants. Ils doivent perdre tant de choses : cette vie libre, cette vie avec tous ces autres ici autour dans un rayon plus large. Ils sont impliqués avec nous." Et alors, ils se tournaient vers les enfants en disant : "Écoutez, mes enfants, nous devons aller vivre à la ville. Nous devons quitter la campagne, le jardin et toutes ces autres choses et aller à Jérusalem pour le Seigneur, car c'est Sa volonté." Ils étaient des parents très heureux ceux à qui les enfants disaient : "Oui, nous réalisons que votre consécration au Seigneur vous coûte quelque chose, elle signifie beaucoup pour vous. Si nous sommes aussi impliqués eh bien, naturellement c'est pareil pour nous, mais nous sommes avec vous dans la chose."

                    Je ne pense pas dire que ce soit tout de l'imagination. Je suis vraiment sûr que c'était difficile d'aller habiter à Jérusalem, c'est toujours couteux de vivre au cœur du témoignage. Ceux qui sont appelés doivent renoncer à bien des choses que d'autres peuvent avoir. Vous perdez votre large cercle d'amis quand vous avancez en plein cœur des intérêts du Seigneur. Il y a beaucoup de gens qui ne comprennent pas votre engagement. Ils vous considèrent comme fous et vous perdez leur confiance. Ils ne peuvent pas croire que le chemin que vous prenez est bon et ils discutent : "Assurément, ce n'est pas la volonté du Seigneur pour vous." Oui, vous perdez beaucoup d'amis, et vous pouvez perdre bien d'autres choses. Vous pouvez y impliquer également vos enfants, ils peuvent perdre beaucoup si vous marchez entièrement avec le Seigneur.

                    Mais écoutez : "Ils seront mon trésor particulier." Être un trésor particulier pour le Seigneur contrebalance sûrement la facture ! Cela a bien plus de valeur que la facture. Si vous continuez avec le Seigneur, cela signifie qu'il y a bien des choses que vous aimeriez avoir, des choses tout à fait légitimes et justes au sujet desquelles il n'y a rien à redire, mais que vous devrez lâcher du fait de votre appartenance absolue pour le Seigneur. Et si vous en impliquez d'autres dans la souffrance, le prix de tout cela est une gorgée très amère de la coupe. Il n'y a rien qui indique que ces gens qui furent choisis pour aller habiter à Jérusalem n'aient pas eu un peu de lutte à ce sujet, que cela ne leur ait pas coûter quelque chose. Mais le fait est que par leur empressement à continuer avec le Seigneur, ils ont triomphé de tout.

                    Je pense que c'est une chose merveilleuse que dans le classement des livres de la Bible il y ait un tel gros écart entre Néhémie et Malachie, et que Malachie vienne tout à la fin avec cette mention : "Ils seront à moi, mon trésor particulier, dit l’Éternel des armées au jour où que je ferai." C'est coûteux à bien des égards,de vivre au cœur du témoignage. Je le redis, vous pouvez être privés de bien des choses, de bonnes choses. Vous pouvez perdre beaucoup d'amis. Vous pouvez perdre une vie d'opportunité plus large. Oh ! Combien se sont arrêtés en disant : "Bien des portes me seront fermées si je prends cette voie ! Combien je serai dépossédé d'une grande influence ! Je diminuerai mon champ d'action en prenant cette voie-là." Pour ces raisons, beaucoup ont opposé un refus pensant que c'était un argument légitime de se cramponner à un champs d'action et à une influence plus large plutôt qu'à toute le pensée du Seigneur. Voilà une façon bien erronée d'estimer des valeurs, parce qu'elles ne sont pas de grandes dimensions, elles sont intrinsèques et essentielle.

LA VALEUR INTRINSÈQUE
DU TRÉSOR PARTICULIER

                    Et ainsi la valeur que le Seigneur possède, comme vous le constatez très clairement, se trouve juste dans un petit nombre, comparativement. C'est "un jour de petites choses". C'est une compagnie comparativement petite au sujet de laquelle le Seigneur dit "Mon trésor particulier". La valeur est intrinsèque. C'est là que le Seigneur trouve ce que Son cœur désireet ce que je dis, je crois, nous conduit à la chose bien plus grande. Ce n'est pas que la pensée du Seigneur s'achève là en petitesse parce que l'Ancien Testament se termine avec ce temps de petites choses, cette petite compagnie craignant le Seigneur. Mais c'est là le lien entre l'ancienne dispensation et le début de la nouvelle, la venue du Seigneur Jésus et tout ce qui a suivi. Car, durant les quatre cents années séparant les Testaments, il y a toujours cette petite compagnie restant rattachée à la pleine pensée du Seigneur. Quand vous ouvrez le Nouveau Testament et que vous commencez le récit tel qu'il fut donné par Luc, vous trouvez là ce lien : la petite poignée représentative. Voici Anne, voici Siméon, voici dans Jérusalem une compagne qui attend la promesse, le Messie, comptant sur ce jour-là. Ils sont liés à ceux qui "craign(ai)ent" . Ah, mais c'est quelque chose, bien qu'extérieurement petit, est devenu si intrinsèquement grand, préparant une voie pour la venue du Seigneur. 

                    Non, cela ne se termine pas là, mais le défi s'y trouve. Combien nous sommes dans l'erreur quand nous mesurons les choses par leur grande dimension, par leur nombre. C'est la façon de mesurer du monde. C'est ainsi que le monde est entré dans l’Église : mesurer les choses par leurs nombres, une taille, une étendue, ce qui est visible et mesurable d'un point de vue naturel. "Oh, cela doit être quelque chose pour Dieu ! Regardez son importance !" Pas nécessairement. Il s'est trouvé souvent que la chose de Dieu la plus grande ait été très petite aux yeux humains.

                    Nous retournons pour un instant, en terminant , à la longue lise de Néhémie 11. Je suppose que lorsque vous avez lu le livre de Néhémie, vous avez sauté ce passage : ces noms, ces noms terribles imprononçables! Vous avez dit : "Oh ! Passons à quelque chose de plus intéressant que ceci !" Mais cette liste est peut-être l'une des choses les plus intéressantes de ce livre. Le Seigneur a pris en considération chaque individu qui s'offrit de cette façon, a noté son nom et inscrit dans ce livre. Il est non seulement mentionné par son nom dans ce livre, la Bible afin que toutes les générations successives le reconnaissent, l'identifient, mais il se trouve inscrit dans l'autre livre dans le Ciel pour l'éternité. Cela n'est pas une petite chose : avoir votre nom, non seulement inscrit dans le Livre de Vie de l'Agneau comme quelqu'un né d'en haut, un citoyen du Ciel, mais dans le "le livre de souvenir" du Seigneur comme ayant suivi l'Agneau partout où Il va, faisant partie d'une compagnie enregistrée, oui, d'entre tous les sauvés, tous les rachetés, cette sorte de prémices pour Dieu.

                    Est-il besoin d'en dire plus ? Quel est l'appel de ces messages ? C'est là le point auquel nous arrivons. J'espère que cela représente pour vous une consolation. Nous désirons toute la consolation que nous pouvons obtenir, mais nous connaissons quelque chose du prix. Récemment, combien souvent des personnes m'ont dit : "Quand prendrez- vous votre retraite , Un tel l'a prise, un autre la prend", oui des ministres de l’Évangile ! Il n'y a aucune trêve dans cette guerre, aucun jour de retraite, frères et sœurs. Je suis navré pour vous ! Vous n'allez pas être ici-bas mis à la retraite et passer votre vie à végéter. Vous devez continuer jusqu'au dernier soupir, en poursuivant le combat et en payant le prix jusqu'à la fin. Il y a un prix lié au plein dessein de Dieu, et nous le connaissons de bien des manières.

                    Mais, oh, la réponse ! Le Seigneur en prend note. Il l'inscrit et Il dit "Cette dîme, ce peuple d’offrande volontaire sera Mon trésor particulier au jour que Je ferais." Je ne sais pas comment cela va se passer, ce que cela va signifier. Bien entendu, c'est une déclaration imaginée : à savoir que dans une grande maison il y a quelque chose parmi tous les biens et les ornements, qui est particulièrement précieux au propriétaire, et toutes les fois que ses amis viennent, il leur montre toujours cela : "Avez-vous vu ceci ? C'est très précieux. Je considère ceci comme plus cher que tout ce que j'ai d'autre. En vérité cela représente plus pour moi que tout le reste mis ensemble, un trésor particulier."

                    C'est là ce qui se trouve à l'arrière-plan. Comment cela va se passer, je ne sais pas, mais c'est ce que cela signifie. Ceux qui prennent cette voie en paieront ce prix, en accepterons les conséquences, seront en quête de ce genre de chose, à savoir, une offrande volontaire au Seigneur en faveur de tout ce qu'Il désire et de ce à quoi Son cœur aspire, seront dans Sa maison comme cela. Il attirera l'attention sur eux et dira : "Regardez ici, avez-vous ceux-ci ? Ils sont particulièrement précieux pour moi. Ils ont suivi l'Agneau partout où Il allait."

                    Que le Seigneur nous accorde la grâce d'être de ceux-là ! 


mardi 13 octobre 2015

(7) LE RÉTABLISSEMENT DU TÉMOIGNAGE DU SEIGNEUR DANS SA PLÉNITUDE T. AUSTINS SPARKS

 Chapitre 7

LA GUERRE

UNE GUERRE PARTICULIÈRE

                   Nous en venons maintenant à la guerre, la guerre liée au plein témoignage du Seigneur ou au témoignage du Seigneur en plénitude et perfection. Laissez-moi vous dire tout de suite que c'est une guerre particulière. Il y a une guerre liée au salut des perdus, qui impliquent tous ceux qui cherchent à amener au Seigneur ceux qui ne Le connaissent pas. Nous savons très bien que c'est une réelle bataille et il y a une guerre réelle associée à cela. Il y a cette guerre qui a trait au fait d'être un chrétien et de continuer simplement en tant que chrétien. Ce n'est pas une chose facile de continuer dans la voie du Seigneur. La plupart des hymnes militants que nous chantons ont à faire avec la vie chrétienne en général. Ils ont certainement une juste place, parce que la vie chrétienne a un côté vraiment de guerre. Mais en disant cela, nous ne disons pas tout ! Il y a une guerre particulière qui est relative au dessein ultime du Seigneur. La guerre prend alors un caractère différent et différentes formes, quand elle est liée à ceci, et c'est à ce sujet que nous avons été occupés dans notre précédente méditation.
                   Aussi, revenant à ce livre de Néhémie, qui après tout, est seulement une illustration des réalités spirituelles et célestes que nous trouvons dans le Nouveau Testament, particulièrement dans des parties comme la lettre aux Éphésiens et le livre de l'Apocalypse. Nous nous trouvons en présence d'un immense conflit revêtant une forme particulière à cause de la chose qui est en vue. C'est une muraille qui est le trouble ou la cause du trouble, c'est-à-dire le rétablissement d'une pleine expression de ce que le Seigneur désire concernant Son peuple. Et cela provoque un grand antagonisme très positif et très persistant d'un caractère particulier.

LES ENNEMIS

                    Si vous parcourrez ce livre, vous trouverez qu'il y a un grand nombre de gens qui sont mentionnés ici, étant les ennemis jurés de cet objectif particulierNous les considérerons avant de regarder leur méthode et les formes de leur opposition. Il y  Sanballat, Tobija et Guéschem. Qui sont-ils ? Comment sont-ils venus ? En répondant à ces questions vous arrivez très près du cœur des choses quant à l'opposition spirituelle. Vous retournez au second livre des Rois chapitre 17, lisez à partir du vingt-quatrième verset jusqu’à la fin du chapitre, et vous trouverez les explications. Nous ne lirons pas tous ces versets maintenant, mais juste assez pour nous introduire dans la situation :

4 Le roi d’Assyrie fit venir des gens de Babylone, de Cutha, d’Avva, de Hamath et de Sepharvaïm, et les établit dans les villes de Samarie à la place des enfants d’Israël. Ils prirent possession de Samarie, et ils habitèrent dans ses villes.
25  Lorsqu’ils commencèrent à y habiter, ils ne craignaient pas l’Éternel, et l’Éternel envoya contre eux des lions qui les tuaient.
26  On dit au roi d’Assyrie: Les nations que tu as transportées et établies dans les villes de Samarie ne connaissent pas la manière de servir le dieu du pays, et il a envoyé contre elles des lions qui les font mourir, parce qu’elles ne connaissent pas la manière de servir le dieu du pays.
27  Le roi d’Assyrie donna cet ordre: Faites-y aller l’un des prêtres que vous avez emmenés de là en captivité; qu’il parte pour s’y établir, et qu’il leur enseigne la manière de servir le dieu du pays.
28  Un des prêtres qui avaient été emmenés captifs de Samarie vint s’établir à Béthel, et leur enseigna comment ils devaient craindre l’Éternel.
29  Mais les nations firent chacune leurs dieux dans les villes qu’elles habitaient, et les placèrent dans les maisons des hauts lieux bâties par les Samaritains.
 

32  Ils craignaient aussi l’Éternel, et ils se créèrent des prêtres des hauts lieux pris parmi tout le peuple: ces prêtres offraient pour eux des sacrifices dans les maisons des hauts lieux.
33  Ainsi ils craignaient l’Éternel, et ils servaient en même temps leurs dieux d’après la coutume des nations d’où on les avait transportés.

                    Ce sont là les gens contre lesquels Néhémie a dû lutter, et qui cherchèrent à faire échouer ou à empêcher la continuation de cet ouvrage. Considérons-les, voyons qui ils sont et ce qui les caractérise.

DES GENS SUPERSTITIEUX

                     Tout d'abord, ce sont des gens superstitieux. Ils voient certaines choses se produire et ils en tirent la conclusion que ces événements ont un arrière-plan d'un caractère surnaturel. Ils ne connaissent pas le Seigneur et ne savent pas que cela vient de Lui, mais ils parviennent à la conclusion qu'il y a un arrière-plan surnaturel et c'est quelque chose d'occulte. Ils pensent que si seulement ils peuvent découvrir les secrets du domaine surnaturel, être initiés aux mystères de celui-ci, ils pourront éclairer cette situation. Ils procèdent ainsi. Remarquez qu'ils présentent leurs doléances touchant le Seigneur au roi d’Assyrie, celui-ci envoie un des prêtres qui ont été emmenés hors du pays, et ce dernier leur parle du Seigneur, mais la chose est tellement irréelle, tellement fausse, dans un domaine tellement faux, entièrement faux. On trouve ici une déclaration qui est presque impensable : "Ils craignaient l’Éternel, ils servaient en même temps leurs dieux." "Craindre l’Éternel" ne veut aucunement dire là ce qu'est la crainte du Seigneur au sein du peuple du Seigneur. Le craindre signifie qu'Il est réellement le Seigneur, et que vous êtes devenu entièrement et complètement soumis à Lui en tant que Seigneur. Cela c'est craindre le Seigneur dans le vrai sens. Mais ce n'était pas vrai de ces gens. Ils avaient une connaissance superstitieuse de Dieu née de la peur, de l'infortune, des difficultés, des choses tournant au mal. Leur connaissance ne les a jamais réellement amenés au Seigneur. Ils continuèrent à servir leurs propres dieux. Ce sont ces gens. C'est le premier constat que nous faisons.

                    Cette déclaration, faite plus d'une fois, qu'ils craignaient l’Éternel, aurait dû impliquer quelque chose. Je ne sais que dire au sujet du prêtre, que penser à son égard. Il parla évidemment du Seigneur, de l’Éternel, leur enseigna quelque chose, mais ils reçurent cela purement et simplement de seconde main, pour leur propre convenance, pour les délivrer de leurs troubles. Aussi nous pouvons conclure qu'ils usèrent du Nom du Seigneur, qu'ils lui offrirent probablement une sorte de reconnaissance. Ils entreprirent une forme d'adoration qui était ostensiblement à Son adresse, mais au fond d'eux, ils ne le connaissaient pas. Ils faisaient usage du Nom du Seigneur et des choses du Seigneur, mais ils étaient de purs et simples professeurs, sans connaissance réelle du Seigneur. Leur religion était une imitation, une chose de seconde main, non pas quelque chose du cœur.

                    Et ensuite vous remarquez, qu'en toute situation et constamment, ils se réfèrent et en défèrent à Babylone. Ainsi, à cause de tout cela, il y avait une base importante pour créer l’hostilité à l'égard  de Néhémie. Le test déterminant pour ces gens fut leur attitude à l'égard de cette chose qui est d'importance primordiale pour le Seigneur, la chose qui est le plus exactement conforme au cœur de Dieu, la plus proche de Son cœur. Quelle est leur position avec cela ? Cela les démasque.

AUCUNE RELATION VIVANTE AVEC LE SEIGNEUR


                    Nous aurions pu prendre le sujet par l'autre bout et dire : "Nous avons donc ici des gens avec des chefs dont les noms sont mentionnés, qui sont hostiles à ce qui est tellement important pour Dieu et pour le Ciel. C'est leur position, leur attitude, leur esprit. Pour quelle raison en est-il ainsi ?" La réponse est essentiellement qu'ils n’ont aucune relation réelle avec le Seigneur. Quelles que puissent être leur profession, leur phraséologie, leur prétention, leur forme, ils n'ont aucune relation vivante avec le Seigneur. C'est là notre point de départ concernant ces gens.
                    Mais nous allons un peu plus loin, car nous avons quelques-uns de leurs chefs qui sont mentionnés, et ces hommes étaient éminents. Tout d'abord nous trouvons Sanballat qui est appelé "le Horonite" (Néhémie 2:10). Cela signifie simplement qu'il venait (probablement) de Beth-Horon, une ville samaritaine. Il venait de l'une des villes de Samarie. Il faisait partie de ces gens qui avaient été établis dans le pays par le roi d'Assyrie. Ils sont décrits dans le chapitre que nous avons lu. Il était l'un d'entre eux, il était de ces gens-là.

                  Puis vous avez Tobija. Remarquez l’orthographe : Tobi-Jah. Ce n'est pas écrit ainsi dans votre Bible, mais c'est une écriture juste. Vous remarquerez que la fin de ce nom là est "Jah", l’Éternel. Cet homme est ostensiblement lié au Seigneur de quelque manière. Mais Tobija est est Ammonite. Souvenez-vous de la parole de Deutéronome 23:3 : "L'Ammonite... n’entrera pas dans l'assemblée de l’Éternel même à la dixième génération et à perpétuité." Ensuite est donnée la raison : "Ils ont fait venir contre toi et à prix d'argent Balaam, fils de Beor, de Pethor en Mésopotamie, pour qu'il te maudisse." C'est l'arrière plan de Tobija :quelque chose qui empiète sur l'héritage de Dieu, qui se trouve dans une sorte de lien ou d'association avec Lui, mais qui, dans sa nature, est réellement hostile au Seigneur. C'est là, Tobija l'Ammonite.

                    Et si nous remontons à ses origines, nous nous souvenons qu'Ammon fut un des fils de Lot conçus par ses propres filles, l'une des choses les plus tragiques et les plus terribles de tout l'Ancien Testament. De sorte que Ammon doit être compté parmi ceux qui sont mentionnés dans Hébreux 13:8 : "Mais si vous êtes exempts du châtiment... vous êtes donc...non des fils", de faux enfants, l'horrible mot que nous nous abstenons d'utiliser. De faux enfants qui prétendent être des enfants de Dieu. C'est là Ammon par l'intermédiaire de Lot : en association avec Dieu, avec Abraham, mais intérieurement n'étant pas de la pure race d'Abraham, de la pure race d'Israël de la pure race de Dieu. Il a son nom mêlé de quelque manière avec le peuple de Dieu. Il a son nom mêlé de quelque manière au peuple du Seigneur, mais il n'est pas un vrai fils, c'est un faux fils. C'est Tobija, une association charnelle avec le pays, mais un éloignement spirituel du Seigneur, et persécutant ce qui est vraiment spirituel. Comme le dit Paul : celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l'Esprit." (Galates 4:29) Et il en est toujours ainsi.

                     Nous passons à un autre qui apparaît un peu après. C'est Guéschem, appelé Gaschmu à un autre endroit, c'est le même homme. Il est appelé "l'Arabe". Il était soit un Edomite, soit un Ismaélite. Quoiqu'il en soit , c'était très mauvais. Vous connaissez leur histoire, comment tout les deux firent la guerre à ce qui était spirituel. Paul, dans sa lettre aux Galates, insiste beaucoup sur cela. Celui-ci, Ismaël, né de la femme esclave, fit la guerre à celui qui était né de la femme libre. Ainsi la chair lutte contre l'Esprit, le terrestre contre le céleste. Ou il était d'Edom, d'Esaü. Combien Esaü combattit contre Jacob! Il était contre celui qui était dans la ligne de l'élection souveraine. Il voulait, en vérité, le tuer à certain moment. Ces deux personnage, que ce soit Esaü ou Ismaël, que ce soit l'Arabe d'Edom ou d'Arabie, représentent le conflit entre la chair et l'Esprit, entre le naturel et le spirituel.

DES HOMMES CHARNELS ET NATURELS

                    Or vous savez combien les épîtres du Nouveau Testament sont pleines de cette chose même. Vous découvrez non seulement ce que j'ai mentionné, l'hostilité au salut des âmes et le conflit général lié au fait d'être un chrétien, mais vous découvrez un genre d'assaut spécifique, partout où le dessein plus plein de Dieu est amené en vue. Si Paul représente au moins quelque chose, il représente le dessein plein et ultime de Dieu . C'est par son intermédiaire que nous avons l'étendue large et vaste des conseils et du dessein éternel concernant le Seigneur Jésus. Ce fut contre les assauts liés à ces choses mêmes que Paul dut toujours lutter de façon particulière. Ils ne semblaient pas ennuyer autant Pierre. Jacques eut ses difficultés, Jean eut les siennes, mais celle de Paul semblaient d'un genre particulier.
                    Prenez pour commencer ces judaïsants qui étaient toujours à sa poursuite. Il n'allait nulle part sans qu'ils soient aussitôt à sa poursuite pour détruire son œuvre, anéantir son ministère, diffamer son nom, brader son apostolat. Quelle sorte de gens étaient ces judaïsants ?  Ils n'étaient pas tous Juifs non chrétiens. Si la lettre aux Galates est exacte, ce que ces gens disaient aux Églises de Galatie était ceci : "le christianisme, oui, nous le permettons et le reconnaissons, mais après tout, ce n'est qu'un accessoire du judaïsme, une sorte de supplément." Ils voulaient en faire un christianisme juif. Vous vous souvenez comment les Juifs, les chefs juifs descendirent à Antioche pour tenter de faire reconnaître par les chrétiens la loi juive pour l'incorporer au christianisme, faire observer tous les rites juifs en demeurant chrétien. Toute la lettre aux Hébreux traite de cette question. Voici des chrétiens qui sont tentés, non pas d'abandonner la loi, non pas de s'en écarter, non pas de cesser de reconnaître et de posséder la loi (là n'est pas la question), mais d'ajouter le judaïsme, la loi et ses pratiques à leur christianisme en combinant les deux. On leur disait : "Vous devez être circoncis, vous devez faire ceci ou cela, observer ceci ou cela." 

                   Paul considérait cela comme une subversion touchant la foi. Cela les détournait de Christ. Les hommes qui enseignaient de cette manière étaient de réels ennemis de Paul. Je ne dis pas que c'étaient tous des hommes convertis. Mais je dis qu'ils étaient dans quelque mesure associés au Seigneur et cependant qu'ils lui étaient vraiment hostiles. C'était un mélange étrange, usant du Nom du Seigneur tout en étant opposés au plein dessein du Seigneur. C'est le genre de chose qui est lié à l'intention ultime du Seigneur. C'est un genre particulier d'opposition. Cela vient, disons-le simplement, d'hommes charnels et naturels : des hommes d'influence, très souvent, qui sont mûs par des intérêts et des considérations d'ordre naturel. Oh ! Oui, ils connaissent le Seigneur. Ils adopteront certaines formes du christianisme, ils seront très fidèles aux vérités fondamentale touchant Dieu et Sa Personne et ainsi de suite.... Mais quand il s'agit de cette ultime question, vous les trouverez dans une autre opinion et très souvent hostiles. Ils iront jusqu'à un certain point, mais quand la pleine chose est en vue, ils n'en veulent pas. C'est dans ce domaine- là, relatif au plein dessein de Dieu, que l'antagonisme réel et particulier s'élève. N'est-il pas étrange que lorsque vous voulez avec acharnement tout  le conseil et tout le dessein de Dieu, vous rencontrez de l’opposition, principalement de la part des chrétiens et des dirigeants chrétiens, bien plus que de la part du monde ?

                     Ainsi en fut-il lorsque Néhémie vint à Jérusalem. Ces gens "furent très mécontents de ce qu'un homme fut venu chercher le bien des fils d'Israël." (Néhémie 2:10 version Darby) Vous ne pouvez pas comprendre cela. Vous pensez : "Eh bien si ces gens avaient quelque connaissance du Seigneur, quelque considération pour Lui, si leur parole touchant le Seigneur valait quelque chose, ils devraient dire : "Nous sommes avec vous pour tout ce que vous entreprendrez pour le peuple du Seigneur. Mais ils ont peur ! Quelle étrange anomalie ! Ils on peur que si le Seigneur a d'avantage, eux, auront moins. C'est vrai, et nous devons être très fidèles à ce sujet. C'est un fait. Il en a toujours été ainsi. Ce sont les ennemis.

                    Vous constatez cela souvent dans le Nouveau Testament : l'envie des Juifs, la jalousie  des Juifs. "Si nous le laissons faire.... les Romains viendront détruire et notre ville et notre nation" (Jean 11:48). Ils ont peur de perdre quelque chose qui leur appartient, qu'ils ont entrepris, dont ils sont les garants. Si cela continue, nous perdrons, nous perdrons des gens, nous allons subir des pertes si ceci se poursuit." Vous savez combien cela est vrai ! C'est un genre de crainte particulier. C'est une crainte irraisonnée, crainte qu'ils n'ont jamais eux-mêmes analysée ou prise en considération, quant à la raison pour laquelle ils se trouvent dans la crainte. Mais le fait est là. Nous le savons et assurément nous en savons la raison, si eux l'ignorent. Il y a un puissant royaume qui, tandis qu'il s'opposera au salut des perdus et essaiera de rendre en tous temps la vie chrétienne difficile, semble être très pernicieux lorsque la plénitude de Christ, ou l'entrée de Christ dans Son héritage, se trouve en vue. Cela semble soulever quelque chose de taille, d'un caractère particulier.

LES FORMES DE L'OPPOSITION

                    Pendant quelques instants considérons les formes de l'opposition. Nous avons dit que cet objectif particulier en vue provoque un genre particulier d'hostilité et de conflit. Cette hostilité prendra toutes les formes à sa disposition pour faire échouer le but de Dieu. Dans ce livre de Néhémie, vous trouvez une opposition constante de la part des ennemis. Ils essaieront une certaine forme de tactique à un moment clé. Puis, si l'effet est nul et s'ils sont défaits, ils pivoteront et prendrons un autre angle et tenterons à partir de cette nouvelle attaque. S'ils échouent, ils tenteront autre chose. 

Le mécontentement

                     Ainsi vous constatez tout d'abord qu'ils furent très "mécontents" de la venue de cet homme. Mais pas beaucoup de dommage produit est à déplorer. Nous devons examiner l'arrière-plan de ce grand mécontentement. Pourquoi le furent-ils ? Eh bien ici, encore, ce serait une chose tellement troublante s'il y avait tant soit peu, un souci pour les intérêts du Seigneur. Néhémie explique son mobile pour entreprendre la restauration de la muraille : "afin que nous ne soyons plus dans l'opprobre" (Néhémie 2:17 version Darby). L'état des choses qui existe, est la preuve que le peuple du Seigneur est dans l'opprobre. Le déshonneur pèse sur l’Église, c'est à cela que ceci se résume. Le monde ne fait pas grand cas d'elle. La gloire du Seigneur est voilée, c'est l'opprobre. Vous pourriez penser que ces gens, s'ils avaient quelque sincérité de mobile, désireraient au moins ôter cet opprobre. Mais là, vous parvenez au cœur des choses, parce que l'unique but de Satan, comme nous l'avons déjà dit, a toujours été d'amener l'opprobre sur le Nom du Seigneur. Toujours, par tous moyens, en adoptant n'importe quelle ligne de manœuvre, s'il peut diffamer le Nom du Seigneur qui repose sur Son peuple, il le fera. Ils furent très mécontents qu'il se trouvait quelqu'un cherchant à ôter l'opprobre du Seigneur qui pesait sur Son peuple. C'est une chose terrible. Paul entra lui-même dans bien des difficultés pour cette raison même. Il essaya d’éclaircir cette situation de reproches à Corinthe, mais il y avait des gens dans la ville qui l'attaquèrent et qui lançaient de fausses accusations sur lui. 

Le mépris et la dérision

                    Pus ils se tournèrent vers le mépris. "A quoi travaillent ces Juifs impuissants ? ...si un renard s'élance, il renversera les murailles de pierres !" (Néhémie 4::2,3) Voilà le mépris et comment on peut tenter avec dédain de prouver qu'après tout, cela se résume à rien, cela ne vaut pas la peine de le relever : "Ne prenez pas cela trop au sérieux !" Certains parmi le peuple du Seigneur ne savent pas faire face à cette situation. Ils craquent purement et simplement sous le mépris. Essayez seulement de leur transmettre un complexe d'infériorité, et c'est fait, ils s'écroulent. Mais pas Néhémie ! Il sait que l'opprobre n'est pas jeté sur lui ni sur ses collaborateurs, mais sur le Seigneur. Il dit ceci : "Oh ! Seigneur, tu prends garde à Tobija" (versets 4 et 5). Il envoie cela au Seigneur. Mais cette action, cette attitude de mépris est très réelle. C'est l'art subtil et très vrai du Diable pour tenter d'introduire la pensée que vous êtes incapable pour ce service. Vous êtes inutile et ce travail ne sert à rien. Tout ce que vous faites, toute la peine, la souffrance, tout le prix, après tout à quoi cela sert-il ? Il n'a aucune valeur ! Votre jour arrivera, vous mourrez et le résultat sera complètement nul !

                    Si vous acceptez cela, vous ne persévérerez pas, vous abandonnerez dès le début cette affaire du rétablissement du témoignage du Seigneur. Bien qu'il ne soit pas juste d'avoir une pensée sur nous-mêmes, plus élevée que celle que nous devrions avoir, ou d'accorder une importance indue au ministère qui nous est confié, si nous avons eu la vision céleste de ce que Dieu veut dans Son dessein, nous sommes revêtus d'une dignité qui n'est pas à nous. Néhémie, plus tard, a pu dire, avec une véritable dignité issue d'une humilité profonde : "Un homme comme moi prendre la fuite ! Et quel homme tel que moi pourrait entrer dans le Temple et vivre ?" (Néhémie 6:11) C'est là une dignité qui est plus grande que la sienne personnelle. Il dit : "J'ai un grand ouvrage à exécuter." C'est la dignité d'une haute vocation. C'est le grand ouvrage, et non pas ce que nous sommes en nous même qui confère la dignité.

La colère

                   Maintenant la muraille continue de s'édifierL'ouvrage arrive à terme et l'achèvement est en vue. Les ennemis sont très courroucés. Il y a une grande signification dans ce genre de moquerie. Le fait est que l'ennemi est profondément remué. Cette colère explique que Satan reconnaît qu'il y a ici quelque chose dont il doit tenir compte. Qu'importe ce qu'il peut feindre extérieurement, en secret, il sait que cet achèvement va ébranler son royaume jusque dans ses fondations. Souvenez-vous-en si un jour de colère se déclare ! C'est une indication, c'est réellement élogieux. C'est une reconnaissance que ce travail n'est pas vain. Vous ne pouvez pas expliquer la colère du Diable sauf par le fait qu'il se rend compte de quelque chose dont l'importance va même au-delà de notre appréciation. Il doit y avoir quelque chose qui a de l'importance pour lui.

                    Ces ennemis étaient très courroucés et à cause de leur colère, ils complotèrent de venir livrer bataille. Mais Néhémie l'a appris et li pris des mesures spéciales.Il arma le peuple qui travaillait avec une truelle dans une main et une épée dans l'autre. Quand les plans de l'ennemi sont connus, la moitié de la victoire est à vous. Ainsi, la conspiration échoua.

Le subterfuge

                    L'opposition prit de nombreuses autres formes. Vous êtes  au courant de la lettre : "Ayons ensemble une entrevue dans les villages de la vallée d'Ono" (Néhémie 2:6) "et examinons cette situation sous toutes ses faces." C'est très rusé. Néhémie en est conscient. Ils avaient l'intention de lui faire du mal, ils voulaient l'assassiner, voici à ce à quoi cela se résume. Mais il dit :"J'ai un grand ouvrage à exécuter et je ne puis descendre." Cela échoua, mais l'ennemi est subtil. Il essaiera, de quelque façon, de nous amener à un lieu de compromis pour en venir à un accord avec lui et trouver quelques conditions dont il peut tirer avantage et par lesquelles il peut nous mettre hors course. L'apôtre Paul concentre sur ce point tout son grand argument sur la guerre spirituelle. "Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable" (Éphésiens 6:11),  contre tous ses subterfuges.  

Le faux rapport

                    Puis le faux rapport. "Il est rapporté que par la reconstruction de la muraille tu as l'intention de te faire roi et de faire proclamer qu'il y a un roi à Jérusalem, et que tu établis des prophètes pour te recommander" (d'après Néhémie 6:6,7). Que l'ennemi essaie d'agir sur cette ligne est très déconcertant. C'est une horrible suggestion. "Tu essaies de te faire un nom, de te donner une place. Tout ceci, après tout, n'est qu'un mobile secret, personnel pour acquérir de la notoriété, pour être quelqu'un et agir pour pousser le monde à te considérer." Si vous avez du moins quelque peu d'humilité, ce dard est très dangereux et cruel. Dieu seul sait ce qu'il occasionne. L'ennemi essaie d'imputer un faux mobile à tous vos labeurs. "Après tout, tu n'as que ton ambition à ce travail pour te faire un nom."

                    Oui, rien n'arrêtera l'ennemi avec des mensonges et des calomnies. La réponse est : "Quelle est la vérité à cet égard , Est-ce vrai ?" Après tout plaçons-nous à l'arrière-plan  de ces mensonges de l'ennemi et déclarons : "Est-ce vrai ? Ai-je des arguments à opposer à ces accusations ?" La réponse de Néhémie fut : "Ce que tu dis là n'est pas ! Tu l'inventes !" Notre réponse est : "Ces imputations sont fausses ! Si j'avais cherché mes propres fins, j'aurai suivi une direction toute différente  de celle-ci. Si j'avais désiré une grande œuvre imposante que tous acceptent reconnaissent et saluent comme une grande réalisation, je n'aurai pas adopté cette ligne de conduite." Nous pouvons répondre comme Néhémie : "Ce que tu dis là n'est pas. Ce sont des mensonges et de la calomnie !

L'intimidation

                   Et ensuite il y a eu l'intimidation. Voici un homme chez qui Néhémie se rendit. Néhémie, malgré tout son esprit d'intransigeance, semble avoir été une âme très charitable, et un jour il alla voir cet homme amicalement. Cet homme simula d'être son ami et très en souci à son sujet, et il lui dit : "Nous ferions mieux d’entrer dans le temple et d'y fermer la porte, parce qu'ils viendront te tuer."  Mais Néhémie rétorqua : "Fuirais-je dans la Maison de Dieu pour sauver ma vie ? Je n'y entrerai pas." Après tout, c'était un faux ami, dans l'entourage tout proche, un Judas. C'était un tel homme qui avait dit au Seigneur Jésus: "A dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t'arrivera pas !"  Bien que ces paroles soient venues de façon audible par l'intermédiaire de Pierre, par personne d'autre que Pierre, le Seigneur dit aussitôt : "Arrière de moi, Satan ! Car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes."  (Matthieu 16:22,23) Venant sous le couvert de dispositions amicales, c'est une suggestion de l'ennemi afin de susciter la crainte. Néhémie mit son doigt juste sur la plaie :"ils voulaient nous effrayer." Si l'ennemi peut faire pénétrer la crainte, nous sommes défaits.

La lassitude 

                     Vous lisez ce livre et vous pouvez constater que tout ceci vient de l'extérieur. Puis, de l'intérieur vient ceci : "Les forces manquent à ceux qui portent les fardeaux" (Néhémie 4:10). Le peule se fatiguait, se lassait. Peut-être n'y-a-t-il pas plus grand ennemi que la lassitude pour venir à bout du témoignage. Vous en savez quelque chose. Même le fait d'être fatigué physiquement quelle force formidable de découragement cela peut engendrer ! L'ennemi ne fonce-t-il pas tout droit sur la lassitude ? Que nous soyons mentalement fatigués, dans un état où nous sentons que nous ne pouvons plus faire face mentalement à la situation, quelle position périlleuse cela représente ! La force de ceux qui portaient les fardeaux s'en allait. C'était un moment périlleux et Néhémie dut prendre des mesures spéciales face à cette lassitude.

                    Oh ! Soyez sur vos gardes ! Ce n'est pas simplement l’ennemi qui vous rend las. Parfois c'est lui : je crois qu'une bonne partie de la lassitude est quelque fois due à son offensive du fait qu'il nous met à bout. Mais parfois il nous incite à faire un tas de choses imprudentes non nécessaires, de sorte que nous nous lassons par notre propre faute. Il en tire un avantage pour lui-même. Mais que ce soit le cas ou non, souvenez-vous toujours que l'ennemi s'emparera de la lassitude pour vous empêcher de poursuivre, pour détruire votre témoignage. C'est un moment dangereux. Vous avez besoin de prendre des précautions spéciales en cas de lassitude.

LA NÉCESSITÉ D'UNE PRIÈRE
VEILLANTE ET INTELLIGENTE
                             
                    C'est la guerre. Nous venons de saisir un peu la nature de cette guerre, les formes qu'elle prend. Vous remarquerez que la sauvegarde de toute la situation était due, dans une très large mesure, à la vigilance soutenue. Si Samballat, Tobija et tout le reste avaient leurs informateurs secrets au sujet de tout se qui se passait à l'intérieur, et ils les avaient, Néhémie avait aussi des informations qui lui parvenaient. Il se maintenait très étroitement en contact avec ce qui se passait dans les rangs ennemis. Sa vigilance soutenue, associé au fait qu'il persistait dans la prière, fut le secret de la victoire. "Veillant à la prière", (selon Éphésiens 6:18). Ce n'est pas suffisant de prier. Nous devons prier intelligemment. Nous devons prier avec des informations, avec connaissance, discernement et perception, car ces choses constituent le nerf de la prière efficace. Ainsi, la victoire et le parachèvement du témoignage furent largement dûs à cette vigilance à l'égard de la prière, en cherchant à chaque instant à se garder, de façon appropriée, de ce que faisait l'ennemi. C'est là un sujet très important en lui-même. Ici, il s'agit vraiment d'une guerre ! Le fait est que, lorsque Dieu cherche à faire une action nouvelle en rétablissant quelque chose de plus de Son plein dessein, c'est une situation de conflit intense et particulier. Le conflit prend de nombreuses formes différentes, mais l'objectif de toutes ces formes est unique ; faire cesser l'ouvrage. Que le Seigneur nous garde progressant jusqu'à la fin !

Nombres 3:36 T. Austin Sparks

On remit à la garde et aux soins des fils de Merari les planches du tabernacle, et ses barres, (Nombres 3:36)

Je suis heureux que les barres soient autant mentionnées que les planches. Les barres sont les choses qui unissent l'ensemble, et si ces choses sont toujours sous vos yeux vous ne ferez pas des clans, et vous n’aurez pas des préférences personnelles. Nous devons nous rappeler que, dans le Corps de Christ il n'y a rien de clanique, rien de ce qui relève simplement de la préférence humaine, mais tous les membres sont maintenus ensemble dans l'unité. C’est une responsabilité. Combien de dégâts ont été faits par les préférences, par des affinités humaines ayant une place parmi le peuple du Seigneur!

Il doit y avoir un soin personnel, on doit veiller sur les barres qui maintiennent tout ensemble. C’est ce que veut dire l'apôtre quand il dit: «Efforcez-vous de garder l'unité de l'Esprit." Nous ne conserverons jamais l'unité de l'Esprit en prenant parti pour l'un contre l'autre. Les barres seront un correctif, elles  vont garder l'équilibre, et donneront un regard juste à chaque membre.

Puis il y a les piliers. Ici nous avons la responsabilité de chacun, quelque chose s’appuie sur eux, et nous devons nous aider les uns les autres dans notre responsabilité devant Dieu, car chacun est appelé à porter une responsabilité, à porter un poids venant de Dieu. C’est porter les fardeaux les uns des autres .... Il doit y avoir réciprocité dans cette responsabilité, chacun portant son propre poids devant le Seigneur, et pourtant tous unis.

Par T. Austin-Sparks à partir de: L'Eglise du Premier-né - Chapitre 5

lundi 12 octobre 2015

2 Timothée 2:2-3 T. Austin Sparks

Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres.3  Souffre avec moi, comme un bon soldat de Jésus-Christ. (2 Tim 2: 2,3 )

Nous pouvons avoir différents aspects du travail. Il y a ces Lévites dont le ministère est, dirais-je, plus essentiellement spirituel; il peut appartenir aux vases  du sanctuaire. Il en existe d'autres dont le travail est dans une autre direction. Le mien est  principalement d’exercer le ministère de la Parole du Seigneur, ce que beaucoup de gens appellent «le ministère spirituel," (Je rejette cette suggestion que le ministère spirituel est lié avec des gens qui prêchent- ce n’est pas seulement cela  le ministère spirituel ) .

Il y en a peut-être d'autres qui exercent le ministère dans d'autres domaines tels que la vie de l'entreprise ou les travaux domestiques. Les Lévites étaient divisés en sections qui exerçaient différents types de travaux. Certains avaient un travail plus rude que d’autres , mais ils exerçaient tous le travail lévitique, ils étaient tous un peuple, une tribu. La responsabilité reposait sur tous de façon égale. Et même si votre sphère, votre travail et le mien peuvent différer, c’est un ministère, un appel, une responsabilité, un témoignage. Cet accent est mis sur le fait de l’exercer, l’assumer, en nous regardant comme des personnes responsables dans le témoignage du Seigneur.


Par T. Austin-Sparks à partir de: La place et le travail des Lévites

COURTE MÉDITATION SUR LUC 22 : 31-32 Notre assurance

31  Le Seigneur dit: Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment.
32  Mais j’ai prié pour toi, afin que  ta foi ne défaille point; et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères.

                    Ces deux versets m'ont souvent interpellé ces derniers jours. Pourquoi le Seigneur n'agit-Il pas directement sur Satan pour lui interdire de toucher Pierre et les disciples ? Le Seigneur est puissant pour protéger Pierre et ses amis. Il peut bloquer l'accès de l'ennemi sur Ses disciples. Il ne le veut pas. Il préfère que Ses disciples soient criblés comme le blé par notre ennemi commun. C'est très étrange ! Il ne prie que pour le garder et non pour lui éviter cette épreuve :  "afin que ta foi ne défaille point."  Il ajoute : "et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères." Il est vrai que les disciples sont sous la protection de la prière du Seigneur que nous trouvons dans Jean 17, dont voici un extrait :

15  Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du Malin (du mal )
16  Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde.
17  Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est la vérité.
18  Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde.
19  Et je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité.
20  Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole,
21  afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé.

                     Ce court passage de cette merveilleuse prière du Seigneur pour Ses disciples du moment et pour tous ceux qui croiront par leur parole - dont vous et moi en sommes - est l'assurance de pouvoir tenir ferme quand nous sommes sous le "crible du diable". Cette prière du Seigneur dite "sacerdotale" reste efficace pour tous les croyants de tous les temps. C'est notre assurance vie (éternelle) pour passer à travers les diverses épreuves qui nous attendent sur cette terre. Cette prière est gravée pour l'éternité dans les cieux. Elle est puissante pour nous délivrer et nous donner la force de toujours vivre selon le cœur de Dieu, si nous obéissons à l'Esprit de Christ qui habite en nous. 

                   Ces choses sont écrites pour nous. Elles prouvent que la prière du Seigneur est puissante pour nous garder, surtout avec le sceau de la Croix. Il y a des disciples qui sont choisis par le Seigneur pour affermir les autres. Pierre a été de ceux-là, malgré son reniement ou peut-être à cause de celui-ci, il a dû avoir un cœur tellement meurtri, surtout après le regard du Seigneur, suite à ses trois reniements, (Luc 22:61). C'était sûrement un regard d'amour. Un cœur comme celui de Pierre, rétabli dans son ministère après cet entretien avec le Seigneur au bord de lac, (Jean 21:15-19) peut avoir de la compassion pour ceux qui passent par des moments de chutes comme la sienne. Il peut les encourager par une parole afin de les ramener, repentants au Seigneur. Tout concourt au bien.....(Romains 8)
                    
                    Je crois vraiment que la vie chrétienne normale est sujette aux attaques de l'ennemi de nos âmes. Je crois aussi à la toute suffisance de la prière du Seigneur. Elle nous garde, elle nous tient, elle nous sanctifie, elle est tellement puissante et agissante ! Notre part est de "tenir ferme après avoir tout surmonté", (Éphésiens 6:13) comme nous le dit Paul. Cette prière du Seigneur est une prière exaucée par le Père. Elle est l'assurance de notre salut. C'est le Père qui nous préserve du Malin. Si nous sommes criblés, c'est pour notre affermissement et notre maturité, sous le contrôle du Seigneur. C'est cette prière qui nous tient et nous ouvre la porte de sortie de l'épreuve. Nous sommes préservés du Malin car Jésus, le Souverain Sacrificateur l'a obtenu du Père. Nul ne peut nous ravir de Sa main et de la main du Père. Ils sont UN. Donc, si nous sommes réellement des brebis du Seigneur, notre salut est vraiment assuré.(Jean 10: 28-30)

                     Alors, si nous sommes dans le cas de Pierre en train d'être criblés par notre ennemi, nous sommes entre les mains du Seigneur et notre  ennemi  est le moyen par lequel le Seigneur nous mène beaucoup plus loin avec Lui. C'est notre apprentissage,pour une vie de disciple utile au Maître. Au temps du Seigneur, cette épreuve cessera et nous serons aptes à quelque chose de plus pour le service auquel nous sommes appelés. Il Règne ! Rien, absolument rien ne Lui échappe ! Rappelez-vous, nous étions élus avant la fondation du monde ! 

 
Que le Seigneur vous bénisse !


jcb