mardi 21 juin 2011

Courte méditation sur JEAN 19 (la fin de la passion)

    Gethsémané a été la nuit la plus ténébreuse de toute l’humanité, mais aussi la manifestation suprême de l'amour du Père par le Fils. Le jour de la crucifixion en fut lui, le plus ténébreux depuis la sixième jusqu’à la neuvième heure (12 h. à 15 h.) . Rien de semblable n’a jamais plus existé depuis lors…. Rien, non vraiment rien !!

 Alors Pilate prit Jésus, et le fit battre de verges.
2  Les soldats tressèrent une couronne d’épines qu’ils posèrent sur sa tête, et ils le revêtirent d’un manteau de pourpre ; puis, s’approchant de lui,
3  ils disaient : Salut, roi des Juifs ! Et ils lui donnaient des soufflets.
4  Pilate sortit de nouveau, et dit aux Juifs : Voici, je vous l’amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun crime.
5  Jésus sortit donc, portant la couronne d’épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit : Voici l’homme.
6  Lorsque les principaux sacrificateurs et les huissiers le virent, ils s'écrièrent : Crucifie ! crucifie ! Pilate leur dit : Prenez–le vous–mêmes, et crucifiez–le ; car moi, je ne trouve point de crime en lui.
7  Les Juifs lui répondirent : Nous avons une loi ; et, selon notre loi, il doit mourir, parce qu’il s’est fait Fils de Dieu.
8  Quand Pilate entendit cette parole, sa frayeur augmenta.
9  Il rentra dans le prétoire, et il dit à Jésus : D'où es–tu ? Mais Jésus ne lui donna point de réponse.
10  Pilate lui dit : Est–ce à moi que tu ne parles pas ? Ne sais–tu pas que j'ai le pouvoir de te crucifier, et que j'ai le pouvoir de te relâcher ?
11  Jésus répondit : Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir, s’il ne t’avait été donné d’en haut. C’est pourquoi celui qui me livre à toi commet un plus grand péché.
12  Dès ce moment, Pilate cherchait à le relâcher. Mais les Juifs criaient : Si tu le relâches, tu n’es pas ami de César. Quiconque se fait roi se déclare contre César.
13  Pilate, ayant entendu ces paroles, amena Jésus dehors ; et il s’assit sur le tribunal, au lieu appelé le Pavé, et en hébreu Gabbatha.
14  C’était la préparation de la Pâque, et environ la sixième heure. Pilate dit aux Juifs : Voici votre roi.
15  Mais ils s'écrièrent : Ôte, ôte, crucifie–le ! Pilate leur dit : Crucifierai–je votre roi ? Les principaux sacrificateurs répondirent : Nous n'avons de roi que César.
16   Alors il le leur livra pour être crucifié. Ils prirent donc Jésus, et l’emmenèrent.

    Nous voici au  chapitre dans lequel Jean nous décrit la fin de la passion de Notre Seigneur différemment des autres Évangiles. Nous allons essayer de comprendre pourquoi il y a ces différences. C’est Dieu qui a donné le pouvoir à Pilate pour que Jésus soit crucifié. Ce pouvoir est venu ‘’d’en haut’’ lui a dit Jésus. A aucun moment, rien n’a été le fait des hommes. C’est la volonté du Père et du Fils qui s’exécute. Tout d’abord examinons les passages de chaque évangile 
---1 Regardons dans Mathieu au chapitre 27 :
    Judas, pris de remords va dire aux sacrificateurs : « j’ai péché, en livrant le sang d’un innocent. » C’est le premier témoignage qui innocente Jésus, et  par la parole de celui qui L’a trahi ! (verset 4) Ce fait n’est relaté que dans Mathieu.
    La femme de Pilate envoie dire à celui-ci : « Ne te mêle pas de l’affaire de ce Juste, car aujourd’hui j’ai beaucoup souffert en songe à cause de lui » Même la femme de Pilate témoigne de l’innocence de Jésus. (verset 19) Ceci, aussi, nous ne le lisons que dans  l’Évangile de Mathieu
    Pilate, en se lavant les mains va dire : « je suis innocent du sang de ce Juste » Pilate était vraiment convaincu de l’innocence de Jésus et il le déclare ouvertement juste. D’ailleurs le verset 18 précise qu’il savait que les principaux sacrificateurs et les anciens livraient Jésus par jalousie. Ce passage, aussi, ne se trouve que dans cet Évangile.
    Le centenier et ceux de sa cohorte qui étaient avec lui pour garder Jésus, voyant le tremblement de terre et ce qui venait d’arriver, furent saisis d’une grande crainte et dirent : « il était vraiment le Fils de Dieu » C’est un nouveau témoignage en faveur du Seigneur. (verset 54). Nous trouvons dans Marc et Luc cet événement, mais avec des différences. Dans Luc le centenier déclare cet homme juste, et donc c’est la nature terrestre du Seigneur qui en est l’objet, Son humanité sans péché.
---2 Regardons dans Marc au chapitre 15
    Pilate répond à la foule qui demande la condamnation à mort du Seigneur : « Mais quel mal a-t-il fait ? » (verset 14) Dans cet évangile, aussi, Marc montre bien que Pilate ne croit pas aux accusations portées contre Jésus par les Juifs, car il savait qu’ils Le livraient par jalousie, comme le précise le verset dix
    Le centurion, qui se tenait en face de Jésus, voyant qu’il avait expiré de la sorte, dit : « cet homme était vraiment le Fils de Dieu » (verset 39) La mort du Seigneur et les évènements qui se sont produit ont témoigné à cet homme de la divinité de Notre Seigneur !
---3 Regardons dans Luc au chapitre 23
    Dans cet évangile, aussi, Pilate va dire qu’il ne trouve le Seigneur coupable d’aucunes des accusations dont il est chargé (verset 14)
    Le malfaiteur, lui aussi, va attester que Jésus n’a rien fait de mal (verset 41) Et nous savons que celui-ci reçoit son salut. La puissante Parole du Crucifié se manifeste même avant Sa résurrection !!
    Le centenier, à la vue de ce qui était arrivé, glorifia Dieu et dit : « réellement cet homme était juste » Encore un témoignage, mais sur l’humanité du Seigneur.
---4 Maintenant regardons dans Jean
    Jésus ne reçoit aucun témoignage de sa divinité, lorsqu’Il est sur la croix. Le seul témoignage qu’Il reçoit est celui de Pilate qui  dit à la foule : « voici votre roi ! ». A la croix, Jean ne parle pas de ce qui est décrit dans Mathieu, Marc et Luc. Dans ces récits, nous voyons le Seigneur se faire insulter et se moquer de Lui, lorsqu’Il est sur la croix, mais nullement dans Jean. Trois Évangiles (Mathieu, Marc, Jean) relatent les moqueries et outrages infligés à Jésus par les soldats lorsque ceux-ci le déguisent en roi. Mathieu, Marc et Jean précisent que les soldats l’ont couronné de ces épines tressées sur Sa tête. Qui peut comprendre cette humiliation ? Qui peut comprendre la douleur de cet Agneau qui était en train de souffrir pour le rachat de ceux qui Le méprisaient et L’insultaient ? Qui peut imaginer aussi la profondeur de cet amour qui lui a fait prononcer cette bénédiction lorsqu’Il a été cloué et élevé sur la croix : «Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’il font » ? (Luc 23.34) ; Son cœur était étreint d’une compassion insondable pour ces hommes qui le méprisaient et l’insultaient, ainsi que pour tous les hommes de tous les temps. Il souffrait et expirait pour enlever leur condamnation en la portant sur Lui à la croix pour l’expier.
    Nous devons nous rappeler que les épines sont apparues sur terre lors de la chute du premier couple. Elles font partie de la malédiction, prononcée sur cette terre, à cause de la désobéissance de nos premiers parents. Dans Genèse l’Eternel Dieu dit à Adam : 
    « Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre dont je t’avais formellement prescrit de ne pas en manger, le sol sera maudit à cause de toi. C’est dans la peine que tu t’en nourriras tous les jours de ta vie, il fera germer pour toi l’épine et le chardon… » (Gn 3.17-18)
     Ce buisson d’épines, fruit de notre désobéissance, va servir de support pour révéler le cœur de Dieu  à travers les récits de la Bible. Jésus a été couronné du fruit de la malédiction que l’Éternel Dieu a prononcée sur la terre. Rappelons-nous que lorsque l’ Éternel est apparu à Moïse dans le buisson ardent, il s’agissait d’un buisson d’épines. Chouraqui a traduit dans sa version : « Le roncier brûle au feu, mais le roncier n’est pas mangé » (Exode 3.2) Plus tard dans Deutéronome, lors de la bénédiction de la tribu de Joseph, Chouraqui traduit, au verset 16 du chapitre 33 : « Par le vouloir de l’hôte du roncier » en parlant de l’ Éternel.       
     Dans la Bible Colombe ce verset est traduit : « Que la faveur de celui qui demeure dans le buisson…. » Et oui ! L’Eternel demeure dans le buisson (roncier) qui est le fruit de la malédiction, prononcée par Lui-même sur le sol à cause du péché. Bien sûr se sont des images pour bien nous faire comprendre que Dieu ne s’est jamais désintéressé de l’homme qu’Il a créé. Je pense que le Fils de Dieu est venu vivre dans ce buisson épineux qu’est l’homme en prenant notre humanité. Son cœur a du brûler au-dedans de Lui, sans se consumer comme le buisson d’Exode, pour aller à la croix. Cette couronne sur Sa tête est vraiment prophétique, car par Sa vie, Il a triomphé de la nature adamique. Il l’a toujours soumise en obéissant au Père. Aucune faute ou péché ne peut lui être imputés ! Il est vraiment le Roi de notre humanité, et en Lui nous sommes libérés par Sa victoire. Toute cette humiliation et ces souffrances sont les armes par lesquelles Il a triomphé. Sa vie a été une vie entièrement soumise au Père, sans aucune défaillance. Il est notre Héros, notre Libérateur, notre Vie, et nous avons été créés en lui (Ephésiens 2.10)
   
17  Jésus, portant sa croix, arriva au lieu du crâne, qui se nomme en hébreu Golgotha.
18  C’est là qu’il fut crucifié, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu.
19  Pilate fit une inscription, qu’il plaça sur la croix, et qui était ainsi conçue : Jésus de Nazareth, roi des Juifs.
20  Beaucoup de Juifs lurent cette inscription, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville : elle était en hébreu, en grec et en latin.
21  Les principaux sacrificateurs des Juifs dirent à Pilate : N’écris pas : Roi des Juifs. Mais écris qu’il a dit: Je suis roi des Juifs.
22  Pilate répondit : Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit.
23  Les soldats, après avoir crucifié Jésus, prirent ses vêtements, et ils en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi sa tunique, qui était sans couture, d’un seul tissu depuis le haut jusqu’en bas.
24) Et ils dirent entre eux: Ne la déchirons pas, mais tirons au sort à qui elle sera. Cela arriva afin que s'accomplît cette parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes vêtements, Et ils ont tiré au sort ma tunique. Voilà ce que firent les soldats.

    Dans les autres Évangiles, lors de la crucifixion, des personnes témoignent de la divinité du Seigneur (Mathieu et Marc) et de Son innocence (Luc), mais rien de cela dans Jean. Je crois que dans Jean, durant cet Évangile, tout est écrit pour affirmer ce qu’Il est : le Fils de Dieu et Dieu le Fils. Tout l’ Évangile de Jean est un témoignage sur Sa divinité, à travers les enseignements du Seigneur. Le prologue et tout le chapitre huit attestent de Sa divinité, ainsi que bien d’autres passages de cet Évangile.

    Je ne veux pas trop partager sur ces versets si beaux pour chaque enfant de Dieu mais aussi très durs. Que chacun puisse trouver un profond réconfort devant ces évènements, écrits par Jean, qui décrivent les derniers moments de l’Agneau de Dieu.

     Voici seulement la signification de cet écriteau que Pilate a fait placer au-dessus de la tête de notre adorable Seigneur. J’ai trouvé cela sur un site Internet dont j’ai oublié le nom. Il s’agit de l’inscription en Hébreux

 Yeshoua Ha'meleh Wou'meleh Ha'yeoudim La première lettre de chaque mot donne YHWH le Saint Nom de Dieu

JÉSUS DE NAZARETH ROI DES JUIFS fait parti du UN de la divinité. Pilate l’a fait afficher !

     Dieu est UN. Deutéronome 6.4 : Écoute Israël, YHWH, notre Dieu, YHWH, est UN. UN, en Hébreu : Ehad. Dans la bible hébraïque, il y a une nuance importante entre Ehad et Yahid.
Ehad = union, deux ou trois qui forment UN. C'est le UN dans la pluralité
Yahid l'autre mot hébreux  pour "un" signifie un seul. 

Comme, par exemple dans Genèse 2.24, c'est le mot Ehad qui est employé :

C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair

Ehad : deux qui ne font qu’un Unique, mais Yahid, en Hébreu, est sans séparation possible. Yahid signifie un seul. 
Dans Deutéronome 6.4 il est écrit : « Écoute Israël, YHWH est UN (Ehad) et non pas Yahid ! 

   Nous avons le récit du partage des vêtements du Seigneur. T.Austins-Sparks a écrit un commentaire sur la robe sans couture (verset 23) que je joins à la fin de cette courte méditation car il est très édifiant.

    Continuons notre lecture

26 Jésus, voyant sa mère, et auprès d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils.
27  Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui.

    Nous voyons la sollicitude du Seigneur pour sa mère. Des doctrines ont été édifiées sur ces paroles du Seigneur, mais je crois qu’il n’y a aucun symbolisme dans ces paroles. Les doctrines de la foi chrétienne se trouvent très bien exposées dans les écrits des apôtres. Les évangiles sont des témoignages de la vie de notre Seigneur, sous quatre angles différents.  Le Saint-Esprit a inspiré les Apôtres pour nous donner et établir les doctrines de notre foi, et comment nous devons vivre et témoigner. Bien sûr, nous avons aussi l’enseignement de notre Seigneur. Tout le reste devient de l’ajout humain qui ne peut que mener à la confusion. 
    La doctrine de la virginité perpétuelle de Marie se base sur ce verset pour affirmer que Marie n’avait pas d’autres enfants et que, donc, Jésus a confié Marie à Jean. Dans Galates 1.19 Paul parle de Jacques, le frère du Seigneur (adelphos tou durion ) alors que dans Colossiens 4.10, il mentionne Marc, le cousin (anepsios) de Barnabas. Il distinguait donc bien les deux relations de famille. Nous avons bien deux mots distincts pour parler soit des frères, soit des cousins, aucune erreur n’est possible. Et donc, Marie a bien eu des enfants après la naissance de Jésus. Jésus est le monogénès le seul engendré de Dieu. Il est le prototokos le premier-né de Marie. Il est aussi le prototokos de toute la création et nous sommes ses frères. Il n’a jamais été le monogénès de Marie, mais le prototokos, premier-né de la fratrie engendrée par Marie. Jésus a bien eu des frères et sœurs !

    Mais les Évangiles nous disent que ses frères ne croyaient pas en lui (Jn 7.5) Jésus a préféré confier sa mère à Jean qui était là, au moment de la crucifixion. Jésus étant le fils aîné, pouvait donner cet ordre à Jean, devant témoins.

Cette parole est assimilé à un testament oral en présence de ces témoins et il avait la même force qu’un testament écrit (encyclopédie des difficultés bibliques).

    Je pense que c’est uniquement pour que la mère de Jésus soit assurée de vivre sans se trouver dénuée de ressources. De toute façon, c’est Jean qui a pris Marie chez lui. Ainsi, Marie est dépendante de Jean et non l’inverse.
    Une exégèse du christianisme a établi que c’est Jean qui est dépendant de Marie et qu’il est, en type, le représentant de tous les disciples. Donc, tous les disciples doivent avoir cette dépendance vis-à-vis de Marie. De toute façon, le seul médiateur entre Dieu et l’homme c’est le Christ-Jésus homme (1Tm 2.5).
    
    Poursuivons la lecture :

28  Après cela, Jésus, qui savait que tout était déjà consommé, dit, afin que l’Ecriture fût accomplie: J’ai soif.
29  Il y avait là un vase plein de vinaigre. Les soldats en remplirent une éponge, et, l’ayant fixée à une branche d’hysope, ils l’approchèrent de sa bouche.
30  Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l’esprit.
31 _  Dans la crainte que les corps ne restassent sur la croix pendant le sabbat, –car c'était la préparation, et ce jour de sabbat était un grand jour, –les Juifs demandèrent à Pilate qu'on rompît les jambes aux crucifiés, et qu'on les enlevât.
32  Les soldats vinrent donc, et ils rompirent les jambes au premier, puis à l’autre qui avait été crucifié avec lui.
33  S’étant approchés de Jésus, et le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes ;
34  mais un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il sortit du sang et de l’eau.
35  Celui qui l’a vu en a rendu témoignage, et son témoignage est vrai ; et il sait qu’il dit vrai, afin que vous croyiez aussi.
36  Ces choses sont arrivées, afin que l’ Écriture fût accomplie : Aucun de ses os ne sera brisé.
37  Et ailleurs l’ Écriture dit encore : Ils verront celui qu’ils ont percé.

    Nous avons le récit du côté percé du Seigneur par le soldat, avec l’eau et le sang qui jaillissent de cette blessure. C’est assez surprenant, car cette eau et ce sang prouvent que le Seigneur était bien venu en chair sur la terre. D’après les exégètes, l’affirmation de l’humanité du Seigneur, dans ce passage est nécessaire pour réfuter les théories docétiques qui commençaient à s’infiltrer dans les Églises. Les docètes niaient que Jésus soit devenu « chair. » D’après eux, le Seigneur n’avait pris qu’un semblant de corps humain. Ils affirmaient aussi que Sa mort n’était qu’un semblant de mort. Mais l’eau et le sang s’écoulant du côté du Seigneur attestent et de Son humanité et de Sa mort effective. Jean dans sa première lettre écrit, au chapitre 4 :
  
1 Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde.
2  Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu ;
3 et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n’est pas de Dieu, c’est celui de l’antéchrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde.

    Nous voyons bien, ici, que la préoccupation essentielle de l’apôtre Jean est  de combattre cette hérésie qui était en train d’envahir l’ Église : Le docétisme (du grec dokéo : il semble)
    Cet évangile qui est axée principalement sur le témoignage de la divinité de notre Seigneur, est celui qui va aussi parler le plus de Son humanité à la crucifixion. Et cela, sans rien mentionner des réactions de ceux qui assistent à Son agonie et à Sa mort. Par contre Jean, seul, rapporte cette parole : « tout est accompli » qui, nous le savons bien, certifie que le Seigneur a payé le prix de notre salut, et le péché n’est plus compté pour celui qui croit à Sa mort expiatoire et substitutive. « J’ai soif » est une autre parole pour attester que l’ Écriture est accomplie (verset 36), et que le Seigneur est bien cet homme qui agonise.

    J.G. Bellet, un frère darbyste (1795-1864) a écrit :

    Dans cet évangile il n’est fait mention ni d’angoisse, ni d’effroi, ni de ténèbres. Jésus ne se recommande pas au Père. Il dit seulement : « j’ai soif » ; et après avoir éprouvé et traversé cette soif, il constate le plein accomplissement de toutes choses en disant: « c’est accompli ». Il ne remet pas son œuvre à l’approbation de Dieu, il la scelle de son propre sceau, attestant qu’elle est complète, et lui donne la sanction suffisante de sa propre approbation. Et quand il peut reconnaître que tout est achevé, il laisse sa vie de lui-même

     J’aime ce qu’a écrit ce frère, car il a pressenti les motivations du cœur du Seigneur qui est en même temps cet Agneau qui a donné sa vie pour nous. Nous voyons à la fois le Seigneur, l’Agneau, et l’Homme. Que cet évangile est riche !!!  
  
     Aucun de ses os ne sera brisé. Ce verset du Psaume 34 est cité, ici, par Jean pour attester que le Seigneur est juste. Nous pouvons lire dans ce Psaume 34 :

De nombreux malheurs atteignent le juste, mais de tous, l’ Éternel le délivre. Il garde tous ses os, Aucun d’eux n’est brisé (versets 20-21)

    Jean déclare par ce verset que Jésus est ce Juste du Psaume 34. Mais, comme le commande expressément l’ Éternel en Exode 12.44, en parlant de l’agneau de la Pâque : « vous ne briserez aucuns de ses os » Jean affirme aussi qu’il est l’Agneau de la nouvelle Pâque, la véritable, dont l’agneau d’Exode n’en était que l’ombre. Ses os n’ont pas été brisés, comme l’agneau pascal d’exode.

    Ils regarderont à celui qu’ils ont percé  Ce verset de Zacharie 12.10 a été écrit dans cet Évangile pour toucher le cœur des Juifs qui connaissent les Écritures. Combien de Juifs, depuis que cet Évangile a été écrit, ont été touchés ! Je pense qu’il y en a eu beaucoup tout au long des siècles. Ce verset est aussi pour les païens, car c’est l’homme pécheur qui a percé le flanc du Seigneur, comme le dit Paul le Juif premièrement et le Grec (païen) Cette parole s’accomplit chaque fois qu’un Juif ou un païen rentre dans le salut, car alors ils comprennent que c’est eux qu’ils l’ont percé ( le Juif, le païen, vous et moi). D’ailleurs Joseph d’ Arimathée et Nicodème ont regardé celui qu’ils ont percé et ont fait partie de ces premiers Juifs sauvés. Nos péchés ont percé le flanc de l’Agneau. La source de la Vie a été ouverte par cette lance. Ces deux versets ne se trouvent que dans cet évangile.
   
    Puis c’est la mise au tombeau, dans ce jardin, et aucun des os de cet Agneau, qui est maintenant immolé n’a été brisé. Son corps a été inhumé par Joseph d’ Arimathée et Nicodème. Normalement, son corps aurait dû être jeté dans la fosse commune où étaient mis tous ceux qui étaient exécutés. Mais, si les hommes, sous le gouvernement de Dieu, ont pu insulter, se moquer, outrager et crucifier Jésus, maintenant qu’il est mort, Dieu le garde précieusement, car passé cette limite, (la mort) Il est sacré et nulle main profane ne peut maintenant le toucher. Il est l’Agneau de Dieu !!
    Ce n'est qu'un bref aperçu des richesses de ce passage des écrits de Jean.

jcb

La Robe sans Couture Par T. Austin-Sparks (Jean 19.23-24)

   Pour le verset 23, où il est question de la tunique du Seigneur, je ne peux que vous renvoyer au commentaire de T. Austin-Sparks que je joins à cette méditation. Le Seigneur a donné une bien belle révélation à ce frère, pour que nous puissions nous édifier ensemble dans le parcours de cet Evangile !


La Robe sans Couture par T. Austin-Sparks

« Ils partagent entre eux mes vêtements, et sur ma robe ils jettent le sort. », Psaume 22 :18

« Les soldats donc, quand ils eurent crucifié Jésus, prirent ses vêtements et en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique. Or la tunique était sans couture, tissée tout d'une pièce depuis le haut jusqu'en bas. Ils dirent donc entre eux: Ne la déchirons pas, mais jetons-la au sort, à qui elle sera, -afin que l'écriture fût accomplie, qui dit: « Ils ont partagé entre eux mes vêtements, et ils ont jeté le sort sur ma robe ». », 

Jean 19 :23-24 Lecture : Ézéchiel 43 :1-12


L’Homme Créé


    Si nous nous arrêtons sur cette robe sans couture, et que nous considérions combien la protection souveraine de Dieu reposait sur elle, et avec quel soin elle a été préservée, il nous serait difficile de ne pas voir que cette robe parle, de manière allégorique, de l'humanité du Seigneur Jésus, de ce que le Fils de Dieu considérait par rapport à Son vêtement. Qu'est-ce que le Fils de Dieu est venu revêtir ? Il a pris le vêtement de l'humanité. Il a pris sur Lui la forme d'un homme. Il a paru comme un Homme. C'est là ce que montre le vêtement. Le vêtement, en un mot, parle donc de Son humanité. Cette robe nous est présentée comme quelque chose de complet, d'entier, comme une unité parfaite; elle est d'une seule pièce, tissée depuis le haut jusqu'au bas. Nous avons là l'homme selon la conception de Dieu. C'est l'homme tel qu'il a été conçu dans la pensée de Dieu. Cette humanité, est l’aboutissement des conseils de Dieu de toute éternité; un homme qui soit en lui-même, personnellement, individuellement et corporellement, un tout, complet, une parfaite unité, tout d'une pièce, tissé depuis le haut jusqu'au bas. Tel est l'homme que la main de Dieu a créé, qui est le résultat de cette activité divine, du tissage de Dieu, dirons-nous. L'humanité de l'homme, Adam, était une figure de Celui qui devait venir. Il n'y avait jamais eu avant lui aucune complicité avec l'adversaire, Satan; il n'y avait encore jamais eu aucune désobéissance due à l'incrédulité; l'homme, dans son être et sa nature même, était une unité, une harmonie, un accord, un tout. L'homme créé n'était ni un désaccord, ni une confusion, ni une contradiction, ni un être partagé. Il était une figure de Celui qui devait venir – une unité, « tout d'une pièce ». Et cependant il n'était qu'une figure.

L’Homme Ruiné

    Quelle est la nature de la ruine ? Elle est comme celle d'un vêtement tout d'une pièce qui a été déchiré et déchiqueté en lambeaux. Lorsque vous avez un vêtement fait d'une seule pièce, et qu'il est déchiré, vous savez parfaitement que vous ne pouvez pas le ramener à son état premier. Si vous avez un vêtement fait de deux, de trois ou de quatre pièces, vous savez que la partie déchirée peut être enlevée et remplacée. Mais lorsqu'il s'agit d'une chose qui est tout d'une pièce, son unité est détruite dès qu' elle est déchirée. Vous pouvez la rapiécer, mais vous ne pouvez pas lui rendre sa perfection originale. Vous pouvez la coudre, mais vous ne ferez pas d'elle ce qu'elle était. L'on a fait beaucoup d'efforts pour recoudre l'humanité déchirée, pour la rapiécer, mais les morceaux ne font jamais que révéler les dégâts; la couture trahit toujours le mal qui s'est produit, et la chose ne tardera pas, sous l'effort, à se rompre de nouveau. Le Seigneur Jésus a dit: « Personne ne met un morceau d'un habit neuf à un vieil habit; autrement il déchirera le neuf, et aussi la pièce prise du neuf ne s'accordera pas avec le vieux. ». Non, cette humanité, une fois déchirée, est ruinée, et il n'y a plus d'espoir qu'en un nouveau vêtement, à cause de son unité essentielle devant Dieu.
    Je vous le demande, n'est-il pas vrai que l'homme soit tout autre chose qu'une unité en soi, un tout, une harmonie, un ensemble parfait ? Nous savons nous-mêmes que nous sommes déchirés et déchiquetés, pour ainsi dire, en plusieurs morceaux, en éléments contradictoires. Romains 7 n'est-il pas la grande révélation de la division de l'homme ? Et dès qu'il est amené sous la loi divine, cette division en est d'autant plus mise en lumière.
« Car ce que je fais, je ne le reconnais pas, car ce n'est pas ce que je veux, que je fais, mais ce que je hais, je le pratique. », Romains 7 :15
    Me voici, faisant tous mes efforts dans une direction et allant dans celle qui lui est opposée. Je suis une division. Je suis une contradiction. Je ne suis pas tout d'une pièce. Je désire le bien, mais contre mon désir je fais le mal, et je le fais malgré toutes mes résolutions. Je ne suis pas un tout. Une rivière coule toujours dans une seule et même direction, elle va du même côté; mais il n'en est pas ainsi de la nature humaine. Cela est triste, mais il en est désormais ainsi de notre nature : nous ne coulons pas dans une seule et même direction. Alors même que la plus grande partie de notre être semble peut-être agir harmonieusement en vue d'un seul but, il y a cependant toujours en nous « un quelque chose » de réactionnaire, un élément qui nous fait reculer. Il n'y a pas besoin d'insister sur ce fait: nous sommes tout autre chose qu'une unité. Non, le vêtement a été déchiré. Nos œuvres de justice même ne sont que « comme un vêtement souillé ». L'humanité de l'homme, dans le meilleur d'elle-même, est maintenant en lambeaux. L'homme est ruiné, déchiré, rompu.

Le Nouvel Homme Pré-figuré

    Il n'est pas nécessaire de faire plus que d'attirer l'attention sur le fait que nous avons, dans l'Ancien Testament, des figures du Nouvel Homme. Nous trouvons pré-figurés, dans ces hommes de l'Ancien Testament qui entrèrent en communion vivante avec Dieu, les traits spirituels et moraux du Nouvel Homme, ces fils qui seront tissés typiquement pour former ce Nouvel Homme. Cela peut être la foi d'un Abraham, la douceur d'un Moïse, l'adoration d'un David, la vérité d'un Élie, la vie d'un Élisée, et ainsi de suite. Tous ces traits sont comme des fils trouvés dans des hommes typiques, et qui ont été tissés pour former l'Homme unique et parfait, le vêtement d'une humanité renouvelée. Tous ces traits devront se retrouver dans le Nouvel Homme, lorsqu'Il viendra. Il réunira tous ces éléments moraux, tous ces traits spirituels, qui seront tissés depuis le haut jusqu'en bas dans toute Son humanité. Voyez la splendeur de Sa foi, la beauté de Son humilité, Sa douceur. Voyez la piété de Son adoration, l'honneur qu'Il rend à Dieu, Son Père. Voyez Son zèle pour la vérité, qui brûle avec plus d'ardeur et de flamme encore que celui d'Élie. Voyez-Le comme la vie, la puissance de vie triomphante sur la mort, comme dans un Élisée, et ainsi de suite. Tous ces traits sont des fibres de Son humanité, et tous ils ont été pré-figurés dans l'Ancien Testament.

Le Nouvel Homme Suppléé

    Ce n'est plus désormais la figure que nous avons, mais c'est l'Homme Lui-même. Son humanité n'est pas celle de l'Adam tombé, mais c'est une humanité parfaite. Il y a toute une différence entre l'acte de Dieu qui créa Adam et l'acte de Dieu qui donna Jésus Christ. Nous ne nous arrêterons cependant pas ici pour faire la comparaison, ou pour établir le contraste entre Adam et Christ. Nous relevons simplement le fait que le Nouvel Homme a été suppléé et que, en ce Nouvel Homme, nous ne pouvons découvrir aucune jointure, aucun raccord. Nous ne pouvons y trouver aucune place où deux pièces aient été « cousues » ensemble. Il ne se compose pas de parties, il est un tout. Oh! La merveilleuse unité, la perfection, l'équilibre, le tout, l'harmonie de Son humanité. Il peut être animé d'une colère ardente sans perdre jamais Son équilibre, ni permettre à aucune violence charnelle d'intervenir ; mais Il peut être en colère et, en même temps, rempli d'amour. Il peut passer d'une chose à l'autre, et si ces choses peuvent paraître entièrement différentes à leur surface, elles sont cependant en Lui si parfaitement pesées, que nous ne restons plus conscients d'aucune contradiction en Sa présence. Nous pourrions nous arrêter longtemps sur l'équilibre parfait de Son humanité, sur l'unité de Sa nature. Il n'est pas un mélange ; Il n' est pas composé de plusieurs parties ajoutées les unes aux autres; Il est un tout parfait. Il est tout d'une pièce, tissé depuis le haut jusqu'au bas.

Le Nouvel Homme Éprouvé

   Le Nouvel Homme a été donné! Oui, mais Il a été éprouvé! Cette humanité, qui est comme un vêtement, est soumise à l'épreuve. C'est sur elle que se porte toute la force de l'épreuve. Aura t-elle le pouvoir de soutenir l'épreuve morale ? Chacun de ces fils qui composent le vêtement est mis à l'épreuve. L'humilité ? - « Jette-toi en bas du pinacle du Temple! » Qu'aurait représenté un tel acte ? Une orgueilleuse vanité! Et les hommes auraient dit: « Tu es un Homme merveilleux, nous Te suivrons! » Non, avoir cédé ici, ce n'aurait été que renoncer à l'humilité. « Ne crains point, fille de Sion; voici, ton roi vient, assis sur l'ânon d'une ânesse », Jean 12 :15
    Mais cette humilité a été souvent mise à l'épreuve. Dans une autre occasion, la foule voulait Le prendre de force pour Le faire Roi; Il se retira du milieu d'eux. Puis il nous est donné de voir tout l'attachement qu'Il avait pour Son Père, cette dévotion qui est l'essence de l'adoration, la crainte de l'Éternel, cet abandon absolu à Dieu. Cela avait été déjà le trait caractéristique de la vie de David. Quelles qu'aient été les fautes de David, elles ne peuvent nous cacher l'adoration véritable que tout son être ressentait pour Dieu. Les accents sublimes qui s'élèvent aux heures les plus sombres de la vie de David en sont l'expression. Lorsqu'il a péché en faisant le dénombrement d'Israël, et que Dieu frappe son péché d'un jugement terrible, il s'humilie devant Dieu et dit :
    « Voici, moi j'ai péché, et moi j'ai commis l'iniquité; mais ces brebis, qu'ont-elles fait? Que ta main, je te prie, soit sur moi et sur la maison de mon père. », 2 Samuel 24 :17
    Quelle crainte il avait de l'Éternel ! Quel respect pour Dieu! Quelle humiliation devant Dieu, dans l'abandon et la soumission les plus absolus! C'est là l'esprit qui avait animé la vie de David. Et la perfection de cet esprit, ce dévouement à Son Père ont été, dans la vie du Seigneur Jésus, soumis à de sévères épreuves. « Si tu es le Fils! » Tout à la fin, lorsque les hommes, armés d'épées et de bâtons, vinrent pour Le prendre, Lui, le Fils de Dieu, Il leur déclara que, s'Il le demandait à Son Père, Celui-ci enverrait aussitôt plus de douze légions d'anges; mais Son dévouement à Son Père devait consentir à ce que les anges restassent où ils se trouvaient.
    Nous pourrions nous arrêter sur tous les traits moraux de Christ et voir combien chacun d'eux a été vérifié, éprouvé dans le creuset. Chacun des fils eut à subir une épreuve bien sévère, jusqu'à ce que le vêtement fût achevé.

Le Nouvel Homme Approuvé

    Tenté comme nous en toutes choses, sans commettre cependant aucun péché! Non seulement cet Homme n'a pas péché, mais Il est sans péché. Le péché est quelque chose de plus profond que les péchés. Il a été non seulement éprouvé, mais approuvé.

Le Nouvel Homme Élevé à la Perfection

    Comment ? Par la souffrance. C'est là la parole du Seigneur. Il n'a jamais été que parfait! Mais je cite les Écritures : « Il consommât le chef de leur salut par des souffrances », (Hébreux 2 :10). C'est de Lui que cela est déclaré. Nous n'avons pas besoin de nous arrêter pour discuter une doctrine. Il nous suffit de citer les Écritures. Il était sans péché; Il était parfait; et cependant Il a été élevé à la perfection. Si nous ne Pouvons comprendre ce qui semble être une contradiction, regardons encore. Il n'y a là qu'une autre manière de dire qu'Il a été rendu parfait par l'effort auquel a été soumis le tissage des fibres, en vue de la formation du vêtement.
    Un jeune plant peut n'avoir aucun défaut en lui-même. Comme plant, il peut être un arbre parfait. Mais montrez-moi ce plant devenu arbre au bout de quelques années de croissance, et je vous dirai: il a été rendu parfait par les souffrances ; non pas que ces souffrances aient révélé un seul vice, mais ses perfections ont été amenées à la perfection grâce à la tempête, à la violence des éléments, à l'épreuve. Il est question de la mesure de la perfection plutôt que de sa nature.

L’Homme Établi

« Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu. », Actes 7 :56
« Parce qu'il a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée, par l'homme qu'il a destinée à cela. », Actes 17 :31
    L'Homme doit finalement revenir pour être l'instrument du jugement de ce monde, avec justice. Dieu jugera les pensées des hommes par Jésus-Christ.

« Il lui a donné autorité de juger aussi, parce qu'il est fils de l'homme. », Jean 5 :27
 
    C'est entre les mains du Fils de l'homme que Dieu a mis toute autorité, dans les cieux et sur la terre. Grâces soient rendues à Dieu de ce qu'il y ait un Homme dans la gloire. Grâces soient rendues à Dieu pour tout ce que cela signifie, pour vous et pour moi, dans notre besoin d'une humanité rendue parfaite. Il est établi là, comme le modèle de Dieu; et le gage de notre conformité parfaite à l'image du Fils de Dieu, c'est qu'Il nous a donné Son Esprit. Nous en avons reçu les arrhes.

« Quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est. », 1 Jean 3 :2

    Qu'est-ce qui en est le gage, les arrhes, la garantie ? L'Esprit de Christ qui demeure désormais en ceux qui Sont nés de nouveau, qui sont nés de l'Esprit !


Le Nouvel Homme « Un en tous » et Exprimé Corporellement

« Il l'a donné pour chef sur toutes choses à l'assemblée qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous. », Éphésiens 1 :22-23

    Comment cette unité se manifeste t-elle ? Autrement dit, que signifie cette vérité de l'unité de Christ, comparée à une robe sans Couture, et qu'implique t-elle ? Tête de l'Église qui est Son Corps, Il est une unité par nature, une unité de vie, une unité en toutes choses! Sa qualité suprême de Tête représente l'unité qui est dans le Christ Jésus.
    Il serait difficile de séparer ces deux derniers traits. Ils Sont réellement les deux aspects d'un tout: « Un en tous », et exprimé collectivement ; ils sont représentés par deux épîtres, la lettre aux Colossiens et celle aux Éphésiens. L'une établit la souveraineté absolue de Christ, la Tête; l'autre, l'unité de l'Église qui est Son Corps. Elles ont chacune leur propre accent, leur portée et leur valeur. La lettre aux Colossiens montre toutes choses rassemblées en Christ, résumées en Lui, et toutes choses unies en Lui; puis vient cette déclaration, qu'Il est la Tête de l'Église, Son Corps. C'est en Lui, la Tête de cette humanité rendue parfaite et glorifiée, qu'est assurée et établie une unité indestructible.
    Revenons un instant à la robe sans couture. Le psalmiste a prophétisé et au bout de plusieurs siècles ont lieu les scènes de la Croix. Les scènes passent rapidement, avec leurs nombreux détails et incidents, et, au cours de ces événements, des hommes – les plus rudes, les plus brutaux, insensibles, cruels, sans égards, qui n'attachaient aucun prix aux choses nobles – s'étaient assis, après avoir crucifié Jésus, et restaient là à Le regarder, nous dit Matthieu. Ils L'avaient dépouillé de Ses vêtements, puis, leurs regards s'étant posés sur ceux-ci, ils avaient vu la possibilité de se faire quelque argent. Ces hommes étaient avares ; toutes leurs pensées étaient tournées vers quelque espoir d'acquisition, de gain, de profit; oui, faire un profit d'une chose comme celle-ci! L’homme était-il jamais tombé plus bas que cela ? Crucifier un Homme; puis, en la présence même de Celui qui est mourant, penser uniquement à ce qu'ils peuvent tirer de Ses vêtements... Eux donc étant quatre, ils trouvèrent quatre objets; et chacun en prit un. Puis ils arrivèrent au cinquième, qu'ils reconnurent pour une robe toute d'une pièce; comme il n'y avait pas beaucoup à gagner à la partager en quatre, ils la tirèrent au sort. C'est à cela que tout se résume. Les dés Sont apportés et jetés; l'un des hommes a la chance et reçoit la robe sans Couture en plus de sa part. Tout cela semble être comme un détail horrible dans toute cette machination diabolique.


La robe sans Couture et la Souveraineté de Dieu

    Et cependant, dans l'invisible, se tient le Dieu Tout-puissant, qui exerce Son pouvoir souverain et qui jette un pont sur cette brèche de plusieurs centaines d'années. Un psalmiste avait prophétisé sous l'inspiration de l'Esprit Éternel, et Dieu veille sur cette parole pour l'accomplir ; et les hommes les plus brutaux, cruels et insensibles, sont amenés inconsciemment sous cette souveraineté, afin que les Écritures s'accomplissent. Les plus mauvais des hommes même sont obligés à exécuter les conseils de Dieu, et cela souvent sans qu'ils s'en rendent compte. Dieu veille sur tout ce qui est à Christ, et cela à cause du principe qui est à la base de cette vérité, à cause de la portée spirituelle qu'elle a dans la pensée de Dieu.
    Que signifie cette robe sans Couture ? Dieu a soin de Ses figures, de Ses prophéties, de Ses symboles même, jusqu'à ce qu'Il les amène à leur accomplissement. Aucun détail du prototype n'a été négligé dans son accomplissement, et il ne le sera pas; Dieu le dirige à travers tout et jusqu'au bout, dans Son pouvoir souverain. De quoi nous parle la robe ? Elle parle d'une unité que Christ représente et qui est indestructible, d'une unité qui est en Lui et qui ne peut être divisée. Elle signifie, en une vaste et glorieuse affirmation, que, en Christ victorieux, tout le mal causé par la chute a été mis de côté et que, en Lui, Dieu a assuré l'accomplissement de Sa pensée. Il n'y a plus ici aucune déchirure. Tout cela a été supprimé. Le vieux vêtement d'Adam a été détruit, et Dieu a introduit Sa nouvelle robe sans Couture, et Il l'a établie à la place où elle ne pourra plus jamais être déchirée. Satan ne peut l'atteindre. Le péché ne peut l'atteindre. Jusqu'à la dernière limite, tous les efforts ont été faits pour détruire cette robe, mais par Sa puissance souveraine Il a triomphé. Par la gloire de l'Esprit Éternel qui est en Lui, Il a vaincu. L'unité de Christ a été préservée par l'Esprit Éternel, et Il est là, dans une position relative, relative pour vous et pour moi. En d'autres termes, cela signifie que, par la foi en Christ, lorsque nous recevons le Saint Esprit, nous sommes unis à Christ et à toute Sa parfaite humanité.
    Qu'est-ce que l'expression corporative ? 

 « Jusqu'à ce que nous parvenions tous à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ. », Éphésiens 4 :13

« Celui qui est uni au Seigneur est un seul esprit avec lui. », 1 Corinthiens 6 :17

    Qu'est-ce que l'Église ? Qu'est-ce que le Corps de Christ ? C'est ce qui, par l'Esprit Éternel, est uni au Seigneur exalté et rendu parfait, en une même vie et en une même substance. Lorsque nous prenons le pain et la coupe, nous rendons notre témoignage au fait que nous communions par la foi et en esprit avec cette humanité parfaite. Nous contemplons, en d'autres termes, la face de Jésus Christ, et, à mesure que nous Le regardons, nous sommes transformés en la même image. Oh! si nous pouvions voir, d'un côté, tout ce que signifie Christ établi et Un, et comprendre ensuite que l’Église est l'expression de l'unité de Christ, de Sa parfaite unité, puisqu'Il vit en nous et que nous vivons de Lui. Pour employer l'expression que nous trouvons dans l'épître aux Colossiens, demeurons « attachés à la Tête ». Il n'est pas trop tard pour le Seigneur d'avoir, maintenant même, sur cette terre, une compagnie de Ses enfants qui veulent demeurer attachés à la Tête. Que veut dire demeurer attachés à la Tête ? Cela signifie, en un mot, permettre au Seigneur Jésus de se manifester en nous, dans Sa souveraineté absolue, de nous amener dans l'unité de l'Esprit, dans l'unité de la foi, dans l'unité du gouvernement qui vient des cieux. C'est là Je seul chemin pour parvenir à l'unité. Et c'est précisément dans ce domaine-là que se trouvent certaines choses contre lesquelles nous nous élevons. Nous arrivons en présence de Cette question: le gouvernement doit-il être ecclésiastique ou bien doit-il appartenir entièrement au Saint Esprit ? C'est là une chose d'une importance extrême – le gouvernement d'un système établi par les hommes ou bien le gouvernement exclusif du Saint Esprit. Obéirons-nous à un ordre qui nous sera imposé du dehors, ou bien serons-nous dirigés par la vie qui s'exprime de l'intérieur ? En un mot, le gouvernement doit-il être organisé, ou bien doit-il être organique?
    Ce sont là des questions décisives. La réponse que nous leur donnerons dépend entièrement de la mesure où nous demeurons attachés à la Tête. Est-ce que ce sera le Saint Esprit, ou bien est-ce que ce seront les conseils des hommes ? La tête gouverne les membres. Les membres du corps ne conspireront pas et ne se concerteront pas entre eux pour dire à la tête ce qu'elle doit faire, ou pour établir des plans et des programmes pour elle. La tête ne demande pas non plus aux membres de concevoir des plans. Les membres sont simplement informés de ce que Sont les plans déjà établis, ou de ce que sera le pas à faire, et leur responsabilité commence et se termine par l'obéissance. Les ordres que nous recevons dépendent de la mesure où nous prouvons que nous demeurons attachés à la Tête. L'unité de Christ, dans Sa pensée, Son but, Ses voies, Ses moyens, Son temps, Son tout, cette unité exprimée dans Ses saints, voilà la chose que Dieu a en vue. Il n'est pas trop tard pour réaliser cela dans une assemblée.
    Le vieil Adam n'est pas une unité pareille à cela, et c'est pourquoi nous avons une expression si contraire dans ce que l'on appelle l'Église. Des discordes, des divisions, des contradictions, des contrastes, des schismes, etc. ! Oh ! l'histoire de l'Église, en tant que chose terrestre, n'est qu'une suite de frottements internes. Mais Christ est Un, et je ne crois pas que nous puissions trouver trois ou quatre interprétations différentes des mêmes Écritures, si nous sommes sous le gouvernement du Saint Esprit. Je ne crois pas que nous puissions trouver trois ou quatre systèmes différents de gouvernement ecclésiastique, si nous sommes sous le gouvernement du Saint Esprit. Il est Un. Christ est Un. Remarquons-le, il ne nous appartient pas de dire: nous avons raison et les autres ont tort ! Gardons-nous d'un esprit comme celui-là ! Mais je dirai ceci: ayons soin d'avoir toujours la certitude que le fondement sur lequel nous nous appuyons n'est pas celui de nos études, de notre raison, de la comparaison que nous avons établie entre une chose et une autre, mais qu'il est celui de la souveraineté absolue et de l'autorité de la Tête, de Jésus Christ, par le moyen du Saint Esprit.
    Nous parvenons à cette position : la Croix entre sûrement pour mettre de côté le vieil Adam avec tout son caractère de division, de discorde, son état déchiré et délabré. La Croix enlève, individuellement et collectivement, toute cette chose, ruinée dans son ensemble; elle est mise de côté. Enroulée comme un vêtement, elle est ensevelie à jamais, et dans la résurrection du Seigneur Jésus, c'est le Nouvel Homme qui paraît, une unité, un tout.
    Nous pouvons éprouver notre relation avec le Seigneur Jésus de deux manières. C'est, premièrement, que nous trouvons dans notre propre être un triomphe progressif de ce qui en abolit la contradiction, une victoire progressive qui l'emporte sur le schisme de notre propre être ; nous constatons que Christ domine de plus en plus, et qu'Il nous amène dans cette paix glorieuse qui est la paix de l'harmonie. Cela demande naturellement beaucoup d'explications et de ruptures ; contentons-nous cependant d'en toucher un simple point pour comprendre ce que nous voulons dire, et cela nous ouvrira un vaste champ. A mesure que nous avançons avec le Seigneur et que nous marchons par et dans l'Esprit, autrement dit, à mesure que Christ devient le Maître en nous, ces terribles conflits vont en s'amoindrissant et en diminuant, et cette affreuse agitation, et ce manque de paix, qui sont le résultat de nos propres efforts pour comprendre les voies du Seigneur. La foi a écarté nos raisonnements; nous apprenons à nous confier au Seigneur, et la paix entre en nous. Nous allons en croissant, et la division, les conflits orageux de notre âme sont apaisés, sont calmés; Il nous amène dans une harmonie. Je crois que, à mesure que nous parvenons à la maturité spirituelle, il y a moins d'orages entre nous et le Seigneur, et nous avons plus de paix. Non pas que les choses deviennent plus faciles, non pas que les problèmes cessent d'exister, non pas que les mystères disparaissent, mais parce que la foi se confie au Seigneur, et que tout ce schisme de notre être est vaincu; et nous arrivons ainsi à un équilibre, à un aplomb, à un repos, à une stabilité. C'est l'unité de Christ en nous. Quand y parviendrons-nous ? Cela est déterminé non par le temps, mais par la souveraineté de Christ en nous. Cela peut se faire très rapidement ou peut être retardé; cela ne dépend que de notre abandon à Christ.
    Ce qui est vrai en chacun individuellement, devient ensuite vrai parmi les saints, et nous Pouvons ici encore éprouver notre relation avec le Seigneur, notre marche avec Lui, par la manière dont Son amour domine sur ces éléments humains, sur ces choses naturelles qui nous séparent; car, bien que les choses naturelles soient encore là, bien que les hommes soient encore eux-mêmes, bien que le vieil Adam ne soit pas extirpé, il y a cependant quelque chose qui va en grandissant, et qui l'emporte sur tout ce qui est dans les autres – une patience, une compréhension, un amour; c'est la robe sans couture qui gouverne; car la beauté en est, pour ainsi dire, exprimée dans le Corps.
    Tissée depuis le haut! Où cela se trouve-t-il ? Là où est la Tête. Tissée depuis le haut jusqu'au bas!
    Rappelons-nous, pour conclure, que la robe sans Couture ne doit pas être tissée. Elle est déjà une réalité. L'unité de Christ n'est pas quelque chose qui doive être créé. Elle est déjà accomplie. Si imparfait que soit l'état du croyant ou de l'Église, tels que nous les voyons ici, le fait que nous sommes parfaits en Christ n'en est pas affecté. Une responsabilité repose sur nous, c'est de Le glorifier en vivant selon le fait établi dans les cieux. Nous avons à reconnaître que tous sont un en Christ, car

« Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés pour une seule espérance de votre appel. Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême. Il y a un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tout, et partout, et en nous tous.», Éphésiens 4 :4-6

    Nous devons revêtir la robe sans couture, et ne pas contredire par notre conduite le vêtement sublime et saint que nous portons.

« Que toute amertume, et tout courroux, et toute colère, et toute crierie, et toute injure, soient ôtés du milieu de vous. », Éphésiens 4 :31

    Nous n’avons pas a confectionner le vêtement, il l’est déjà ; nous devons simplement nous y conformer.

T.A.S.


lundi 13 juin 2011

Jean 18 versets 28 à 40


28   Ils conduisirent Jésus de chez Caïphe au prétoire : c'était le matin. Ils n'entrèrent point eux–mêmes dans le prétoire, afin de ne pas se souiller, et de pouvoir manger la Pâque.
29  Pilate sortit donc pour aller à eux, et il dit : Quelle accusation portez–vous contre cet homme ?
30  Ils lui répondirent : Si ce n’était pas un malfaiteur, nous ne te l’aurions pas livré.
31  Sur quoi Pilate leur dit : Prenez–le vous–mêmes, et jugez–le selon votre loi. Les Juifs lui dirent : Il ne nous est pas permis de mettre personne à mort.
32  C’était afin que s’accomplît la parole que Jésus avait dite, lorsqu’il indiqua de quelle mort il devait mourir.
33  Pilate rentra dans le prétoire, appela Jésus, et lui dit : Es–tu le roi des Juifs ?
34  Jésus répondit : Est–ce de toi–même que tu dis cela, ou d'autres te l'ont–ils dit de moi ?
35  Pilate répondit : Moi, suis–je Juif ? Ta nation et les principaux sacrificateurs t'ont livré à moi : qu'as–tu fait ?
36  Mon royaume n'est pas de ce monde, répondit Jésus. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne fusse pas livré aux Juifs ; mais maintenant mon royaume n'est point d'ici–bas.
37  Pilate lui dit : Tu es donc roi ? Jésus répondit : Tu le dis, je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix.
38  Pilate lui dit : Qu'est–ce que la vérité ? Après avoir dit cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit : Je ne trouve aucun crime en lui.
39  Mais, comme c'est parmi vous une coutume que je vous relâche quelqu'un à la fête de Pâque, voulez–vous que je vous relâche le roi des Juifs ?
40  Alors de nouveau tous s’écrièrent : Non pas lui, mais Barabbas. Or, Barabbas était un brigand.

    Nous avons vu Notre Seigneur face au souverain sacrificateur Anne qui symbolise la Loi et l’Ancienne Alliance. Jean n’a pas relaté la comparution devant Caïphe, car, je pense qu’il voulait mettre face à face la Loi et la Grâce. Si nous lisons attentivement son évangile, nous voyons toujours le Seigneur en butte aux religieux, qui cherchaient par tous les moyens à le trouver en défaut. Nous pouvons dire que pendant Son ministère, Jésus a été examiné scrupuleusement par ces religieux, afin de pouvoir lui trouver une tare quelconque.          
    Ils n’ont pas pu lui imputer le moindre défaut, la moindre tare ou le moindre péché. Toute la vie, durant le ministère du Seigneur, surtout dans cet Évangile, est la description de cette inspection rigoureuse que pratiquaient les sacrificateurs afin d’agréer la victime et la déclarer apte à être sacrifiée. Cette inspection des actes et de la vie du Seigneur était pratiquée de façon permanente. Nous pouvons dire que celle-ci a duré les trois ans et demi de Son ministère et son point culminant est décrit par le face-à-face entre Jésus et Anne. Lors de cet entretien, ne trouvant rien de mauvais en Lui, il L’a condamné parce que justement, il était sans péché, pour le rachat des pécheurs. Anne a ainsi accompli la volonté de Dieu par sa désobéissance à la Loi qu’il aurait dû normalement faire respecter! Il est cet Agneau sans taches !
    Ainsi l’Agneau sans péché a pu être fait péché pour nous (2Corinthiens 5.21). C’est-à-dire sacrifice pour le péché, car malgré la charge des péchés de l’humanité sur Lui, Il est toujours resté pur pour que ce sacrifice puisse être agréé par Dieu. Les animaux qui étaient amenés pour être immolés comme victimes expiatoires étaient examinées sous toutes les coutures. Et lorsqu’ils étaient déclarés sans défauts les sacrificateurs les immolaient sur l’autel d’airain. Ils portaient les péchés, mais ils étaient toujours sans défaut et sans tare. Certains commentateurs enseignent sur la base de 2Corinthiens 5.21 (Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu.) que le Seigneur est devenu ce péché à notre place. Mais, je ne le crois pas, car alors étant péché, donc impur, Il ne pouvait plus recevoir l’agrément de Dieu. Je préfère la traduction de la T.O.B. qui dit que Dieu L’a identifié au péché pour nous, ainsi que les versions Chouraqui et Jérusalem. Ainsi, nous sommes bien dans la tradition, des sacrifices sur l’autel d’airain où les victimes immolées restaient parfaites. Elles étaient identifiées aux pécheurs, par l’imposition des mains de ceux-ci, et portaient leurs péchés et les expiaient, par cette mort substitutive.
    La transgression de la Loi, par ceux qui devaient la vivre, qui étaient chargés de l’enseigner et la faire respecter, est devenue la source de salut pour l’humanité entière ! Qui peut comprendre les pensées et cette sagesse insondable du Seigneur, notre Dieu ? Je pense à ces versets de Romains 11 :33-36 :

33  O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles ! Car
34  Qui a connu la pensée du Seigneur, Ou qui a été son conseiller ?
35  Qui lui a donné le premier, pour qu’il ait à recevoir en retour ?
36  C’est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles ! Amen !

   Je crois que ces trois versets de Romains, inspirés à Paul par le Saint-Esprit, expriment bien cette sagesse de Dieu, car là où l’homme croyait dominer la situation et assouvir ses désirs les plus vils, il était, en fait, l’instrument par lequel la volonté de Dieu s’accomplissait sous Son gouvernement. C’est incroyable de beauté et de gloire. La gloire de Dieu, c’est de cacher les choses ( Pr 25.2a ) Et quoi de plus caché que ce moment qui va donner le salut sur l’humanité ? Notre Dieu est vraiment merveilleux !
    Nous voyons Jésus, maintenant, comparaître devant l’autorité de la loi civile, les Romains, qui étaient les seuls à pouvoir condamner à mort un prisonnier. Voilà donc l’Agneau devant le représentant de cette loi romaine, après avoir comparu devant le représentant de la Loi de Dieu. Rien ne sera épargné à notre Agneau. Les religieux sont heureux car Jésus va être crucifié et le danger de la perte de leur suprématie, de leur Loi et de leur Temple écarté.
Tout d’abord ce premier verset (28) qui décrit bien le cœur de ces religieux :

28 Ils conduisirent Jésus de chez Caïphe au prétoire : c’était le matin. Ils n’entrèrent point eux–mêmes dans le prétoire, afin de ne pas se souiller, et de pouvoir manger la Pâque.

    C’est vraiment incroyable ! Les voilà en train d’accomplir un acte violateur de la Loi en voulant faire condamner un innocent (et quel innocent !!) Et ils ne veulent pas se souiller en pénétrant dans le prétoire ! Tout cela pour pouvoir manger la Pâque ! 
    Nous avons une difficulté avec ce passage des Écritures. Jésus a mangé la Pâque avec Ses disciples, tandis que les religieux n’ont pas voulu entrer dans le prétoire car ils ne voulaient pas se souiller afin de pouvoir manger cette Pâque. J’ai lu bien des explications à ce sujet, mais ce qui importe c’est le cœur du Seigneur face aux cœurs des religieux. Faire condamner un innocent, par faux témoignage, ne rend pas impur, tandis que pénétrer dans la résidence officielle d’un gouverneur païen rend impur !!

    Nous pouvons nous interroger sur ce que représentait pour eux cette Pâque. D’ailleurs, dans Lévitique 23.2 nous lisons :

’Les fêtes de l’Éternel que vous publierez seront des saintes convocations. Voici quelles sont mes fêtes’’  

    Par contre nous lisons dans l’évangile de Jean : ‘’la Pâque des Juifs était proche’’ (2.13), et aussi ‘’après cela il y eu une fête des Juifs’’ (5.1) et encore ’’or, la fête des Juifs, celle des Huttes étaient proche’’ (7.2) Les fêtes de l’Eternel sont appelées fête des Juifs ! Je crois que si le Saint-Esprit a inspiré ce qualificatif à Jean, c’est pour souligner le fait que ces fêtes ne pouvaient plus être agréées de l’Éternel. Elles étaient devenues la fête de ces religieux. Par contre, je suis certain que tous ceux qui étaient sincères et droits pouvaient recevoir les bénédictions attachées à ces fêtes. Je pense que c’est pour cette raison, que le Seigneur, dans Luc 11 a condamné si sévèrement ces religieux :

42  Mais malheur à vous, pharisiens ! parce que vous payez la dîme de la menthe, de la rue, et de toutes les herbes, et que vous négligez la justice et l’amour de Dieu : c’est là ce qu’il fallait pratiquer, sans omettre les autres choses.
43 Malheur à vous, pharisiens ! parce que vous aimez les premiers sièges dans les synagogues, et les salutations dans les places publiques.
44  Malheur à vous ! parce que vous êtes comme les sépulcres qui ne paraissent pas, et sur lesquels on marche sans le savoir.
45  Un des docteurs de la loi prit la parole, et lui dit : Maître, en parlant de la sorte, c’est aussi nous que tu outrages.
46  Et Jésus répondit : Malheur à vous aussi, docteurs de la loi ! parce que vous chargez les hommes de fardeaux difficiles à porter, et que vous ne touchez pas vous–mêmes de l'un de vos doigts.
47  Malheur à vous ! parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, que vos pères ont tués.
48  Vous rendez donc témoignage aux œuvres de vos pères, et vous les approuvez ; car eux, ils ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux.
49  C’est pourquoi la sagesse de Dieu a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres ; ils tueront les uns et persécuteront les autres,
50  afin qu’il soit demandé compte à cette génération du sang de tous les prophètes qui a été répandu depuis la création du monde,
51  depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie, tué entre l’autel et le temple ; oui, je vous le dis, il en sera demandé compte à cette génération.
52  Malheur à vous, docteurs de la loi ! parce que vous avez enlevé la clef de la science ; vous n'êtes pas entrés vous–mêmes, et vous avez empêché d'entrer ceux qui le voulaient.

    C’est vraiment une condamnation sans appel de tout ce qui est façade et rites hypocrites. D’ailleurs, Paul  écrit  dans ses deux lettres à Timothée : ’’le but de cette recommandation, c’est l’amour qui vient d’un cœur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sans hypocrisie’’ (1Tm1.5) et ‘’je garde le souvenir de ta foi qui est sans hypocrisie’’ (2Timothée 1.5) A nous de ne pas tomber dans le travers d’actes religieux car le Seigneur nous a montré ce qu’Il pensait de ceux-ci ! Tout ce qui ne vient pas d’un cœur sincère ne peut pas plaire à Dieu, même si cela est pratiqué scrupuleusement selon la lettre !
    Lorsque Pilate leur dit ‘’Prenez-le vous-mêmes pour le juger’’, la réponse est immédiate et sans appel ’’il ne nous est pas permis de mettre quelqu’un à mort’’. Le Seigneur est déjà jugé et condamné avant même d'être entendu ! Donc Pilate interroge Jésus. Il ne va trouver aucun motif de condamnation et il le dit aux Juifs. Même l’autorité civile n’a rien trouvé pour condamner Jésus ! Même pas le fait d’avoir dit à Pilate ’’Je suis Roi’’ ! Aucun motif de condamnation, même pas la déclaration de Sa royauté. Car Pilate aurait pu le condamner pour sédition, puisque le Seigneur se déclarait Roi des Juifs.  Les Césars de Rome régnaient sur Israël, par les rois et procurateurs qu’ils avaient établi pour diriger le pays. Pas de tare, ni de défaut, rien pour accuser et condamner Jésus. Il est vraiment cet Agneau pur et sans tache reconnu innocent même par cette autorités romaine !
    Par contre le Seigneur va nous dire une vérité essentielle au sujet de son royaume

36  Mon royaume n'est pas de ce monde, répondit Jésus. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne fusse pas livré aux Juifs ; mais maintenant mon royaume n'est point d'ici–bas.
37  Pilate lui dit : Tu es donc roi ? Jésus répondit : Tu le dis, je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix.

   C’est une vérité fondamentale pour notre marche et notre compréhension des choses spirituelles. Si Son royaume n’est pas de ce monde, nous sommes les sujets d’un royaume invisible. Nous sommes le peuple de ce royaume. Dans son enseignement sur le royaume, le Seigneur n’a jamais donné une définition claire. Il n’a pas défini le royaume en disant c’est ceci ou cela, mais Il  a donné beaucoup d’images qui nous font comprendre les lois du royaume.
    Je pense surtout aux paraboles de Mathieu. La parabole des sols (Mt 13.1-23) qui explique une loi du royaume. Puis c’est la parabole de l’ivraie (Mt 13.24-30 et 36-43) dans laquelle Il commence son enseignement par : « Le royaume des cieux est semblable à un homme qui a semé de la bonne semence dans son champ » Puis Il va continuer en disant « le royaume des cieux est semblable à : un grain de moutarde, à du levain, à un trésor caché, à un marchand qui cherche de belles perles, à un filet jeté dans la mer. » Toutes ces paraboles se trouvent dans Mathieu treize.
    Continuons dans Mathieu la lecture de ces paraboles. Dans le chapitre dix-neuf, Il affirme que le royaume des cieux est pour ceux qui sont comme des petits enfants (19.14.) Dans ce même chapitre nous voyons le jeune homme riche qui s’en va tout triste car il avait beaucoup de biens. Les biens qui étaient la bénédiction de ceux qui étaient sous la Loi deviennent un obstacle pour le nouveau royaume. Ensuite le chapitre vingt commence par : « le royaume de Dieu est semblable à un maître de maison » et c’est la parabole des premiers et des derniers.
    Au chapitre vingt et un c’est la parabole des deux fils. Puis vient celle des vignerons qui tuent et les serviteurs du maître de la vigne et le fils. Jésus dit cette parole terrible pour les religieux et Israël : « C’est pour quoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en produira les fruits »
    Ensuite, au chapitre vingt-deux, nous avons la parabole des noces, où ceux qui étaient invités refusent sous divers prétextes d’honorer l’invitation du roi. Ceux qui n’en étaient pas dignes sont invités et participent aux noces car le roi les a invités à leur place.
   Puis au chapitre vingt-cinq, nous lisons encore deux paraboles, celle des dix vierges et celle des talents. Il y en a encore dans les autres évangiles, mais nous voyons que ce royaume est très différent de ce que nous appelons royaume ou nation.
  Mais une parole du Seigneur peut nous éclairer malgré tout. Elle se trouve dans Luc dix-sept et elle est très intéressante  :

20 Les pharisiens demandèrent à Jésus quand viendrait le royaume de Dieu. Il leur répondit : Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards.
21  On ne dira point : Il est ici, ou : Il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous.
   
    Celui qui se trouvait au milieu des pharisiens, notre Seigneur, est donc ce royaume ! Ce passage donne la définition du royaume : le royaume est au milieu de vous. Jésus était entouré des pharisiens lorsqu’il affirmait cela. Jésus est le Roi de ce royaume Et Il l’a prouvé par les prodiges et les miracles qui ont  accompagné Son ministère. Ceux-ci étaient le témoignage du Père, la preuve que ces miracles venaient de Dieu. Il a aussi envoyé les soixante-dix en leur recommandant de dire aux personnes qui les recevaient, et après avoir guéri les malades qui se trouvaient à cet endroit ’’le royaume de Dieu s’est approché de vous’’. (Lc 10.9) 
    Nous lisons aussi dans Luc 11.20  

’’Mais si c’est par le doigt de Dieu que moi je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc parvenu jusqu’à vous

    Je crois donc que Jésus est le royaume de Dieu. Je sais que dans certaines Bible, nous trouvons cette traduction « car voici, le royaume de Dieu est au dedans de vous » et non au milieu de vous. Mais cette traduction, en tout cas pour moi, est peu vraisemblable dans ce contexte, car je ne pense pas que le Seigneur pouvait affirmer à ceux qui voulaient le tuer que le royaume était au-dedans d'eux !
    Si Jésus est ce Roi et aussi le royaume, et je le crois d’après ce texte, le Roi et son royaume habitent en nous. Nous sommes dans ce royaume quand nous demeurons en Christ et le royaume est en nous ! La foi seule nous permet de croire cela ! Le royaume de Dieu n’est plus un endroit géographique, mais une personne merveilleuse : Notre Seigneur Jésus-Christ ! 
    Nous sommes les filles et  fils du royaume, nous sommes dans ce royaume en esprit et ce royaume est en nous ! Je crois vraiment qu’il nous faut le renouvellement de notre intelligence pour bien apprécier cette vérité profonde que nous enseigne notre Maître ! Essayons de récapituler :

---- Quand Jésus dit ’’ le royaume est au milieu de vous,’’ Il parle de Lui-même.

---- Quand Il envoie les soixante-dix et leur ordonne de guérir les malades et en même temps de proclamer que le royaume s’est approché d’eux, il n’est pas question d’un endroit géographique, mais d’une loi du royaume qui apporte la guérison. Cette loi spirituelle émane de Notre Seigneur et de Son pouvoir. Nous avons cette même autorité quand le Seigneur nous demande de travailler en Lui (et non pour Lui !) car nous rentrons dans ce que Dieu a préparé d’avance. Ces œuvres préparées pour nous font partie du butin de la croix

---- Quand Jésus dit ’’mais si c’est par le doigt de Dieu que Moi Je chasse les démons, le royaume de Dieu est parvenu jusqu’à vous ; Il parle de la puissance pour chasser les démons, mais c’est Lui qui les  chasse, par la parole de Ses envoyés. C’est Lui qui est venu jusqu’à eux, c’est Lui le royaume de Dieu. Et en Lui, nous sommes ses ambassadeurs (2Co 5.20)

---- Regardons maintenant Hébreu 12. C'est un passage capital et qui nous éclaire un peu plus sur ce royaume:

22  Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des myriades qui forment le chœur des anges,
23  de l'assemblée des premiers–nés inscrits dans les cieux, du juge qui est le Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection,
24  de Jésus qui est le médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l’aspersion qui parle mieux que celui d’Abel.
25  Gardez–vous de refuser d'entendre celui qui parle ; car si ceux–là n'ont pas échappé qui refusèrent d'entendre celui qui publiait les oracles sur la terre, combien moins échapperons–nous, si nous nous détournons de celui qui parle du haut des cieux,
26  lui, dont la voix alors ébranla la terre, et qui maintenant a fait cette promesse : Une fois encore j’ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel.
27  Ces mots : Une fois encore, indiquent le changement des choses ébranlées, comme étant faites pour un temps, afin que les choses inébranlables subsistent.
28  C'est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, (12–29) avec piété et avec crainte,
29  car notre Dieu est aussi un feu dévorant.

     Ce passage nous dit clairement que nous nous sommes approchés de la cité céleste Sion et que nous avons reçu un royaume inébranlable. Mais il y a aussi les choses ébranlées qui n’étaient là que pour un temps. Si nous regardons ces versets nous comprenons que les choses ébranlées sont les choses de l’Ancienne Alliance. Les choses de l'Ancienne Alliance, ce sont le Temple, la sacrificature d'une seule tribu, le ministère de la mort, gravé avec des lettres sur des pierres (2Co 3.7) et tous les rites nécessaires pour s'approcher de Dieu.
    Ces choses ont disparues en soixante-dix lors de la démolition du Temple par les Romains. Les Juifs disaient que le Temple était le ciel sur la terre et nous pouvons comprendre dans ce passage que le ciel ébranlé est la destruction du Temple. Mais nous avons reçu ce ciel inébranlable et ce nouveau temple: NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST. Nous avons reçu ce royaume inébranlable. Le royaume que nous avons reçu n’est pas de ce monde et il annule l’ancien. Dans les versets de Luc que nous avons lus, il s’agit bien de quelque chose de spirituel qui n’a rien à voir avec un royaume tel que nous le connaissons. Toute la création appartient à Notre Seigneur. Il n'a vraiment pas besoin de montrer Sa suprématie sur un lieu quelconque qui serait son royaume
   Je crois aussi que nous sommes une royauté de sacrificateurs, comme nous le dit Apocalypse 1.6. Par notre sacrificature nous pouvons régner sur la terre, afin de rendre visible ce royaume invisible. Bien sûr notre règne est le règne du Seigneur par sa victoire à la croix et notre seule façon de régner consiste à être soumis à l'Esprit qui nous enseigne toute chose. Nous devons rentrer dans les choses que Dieu a préparées d'avance afin que nous les pratiquions (Ephésiens 2.10) Et ainsi, nous régnons avec Christ et son royaume avance dans les cœurs. Je nous exhorte à proclamer, comme dans l’Apocalypse,

9  Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation ;
10  tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.
11  Je regardai, et j’entendis la voix de beaucoup d’anges autour du trône et des êtres vivants et des vieillards, et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers.
12  Ils disaient d’une voix forte : L’agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire, et la louange.
13  Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s’y trouve, je les entendis qui disaient : A celui qui est assis sur le trône, et à l’agneau, soient la louange, l’honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles !

    Bien sûr, pour ce qui est du royaume de Dieu, nous ne sommes que sur le bord de ce vaste océan. Chaque jour, pendant notre marche, je crois que nous pouvons grandir dans la révélation de ce royaume et de son ROI merveilleux.
 
    Une dernière pensée aussi : Barabbas a été libéré, lui, le vrai coupable, afin que l’Agneau puisse être immolé. Barabbas a bénéficié de la mort du Seigneur, puisqu'Il est mort à sa place. La mort du Seigneur a libéré cet homme. C’est prophétique pour tous les pécheurs ! Dès cet instant le Seigneur va subir humiliations sur humiliations jusqu'à Sa mort sur la croix.

il (Pilate) sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit : Je ne trouve aucun crime en lui.


 jcb