mardi 21 juin 2011

Courte méditation sur JEAN 19 (la fin de la passion)

    Gethsémané a été la nuit la plus ténébreuse de toute l’humanité, mais aussi la manifestation suprême de l'amour du Père par le Fils. Le jour de la crucifixion en fut lui, le plus ténébreux depuis la sixième jusqu’à la neuvième heure (12 h. à 15 h.) . Rien de semblable n’a jamais plus existé depuis lors…. Rien, non vraiment rien !!

 Alors Pilate prit Jésus, et le fit battre de verges.
2  Les soldats tressèrent une couronne d’épines qu’ils posèrent sur sa tête, et ils le revêtirent d’un manteau de pourpre ; puis, s’approchant de lui,
3  ils disaient : Salut, roi des Juifs ! Et ils lui donnaient des soufflets.
4  Pilate sortit de nouveau, et dit aux Juifs : Voici, je vous l’amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun crime.
5  Jésus sortit donc, portant la couronne d’épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit : Voici l’homme.
6  Lorsque les principaux sacrificateurs et les huissiers le virent, ils s'écrièrent : Crucifie ! crucifie ! Pilate leur dit : Prenez–le vous–mêmes, et crucifiez–le ; car moi, je ne trouve point de crime en lui.
7  Les Juifs lui répondirent : Nous avons une loi ; et, selon notre loi, il doit mourir, parce qu’il s’est fait Fils de Dieu.
8  Quand Pilate entendit cette parole, sa frayeur augmenta.
9  Il rentra dans le prétoire, et il dit à Jésus : D'où es–tu ? Mais Jésus ne lui donna point de réponse.
10  Pilate lui dit : Est–ce à moi que tu ne parles pas ? Ne sais–tu pas que j'ai le pouvoir de te crucifier, et que j'ai le pouvoir de te relâcher ?
11  Jésus répondit : Tu n’aurais sur moi aucun pouvoir, s’il ne t’avait été donné d’en haut. C’est pourquoi celui qui me livre à toi commet un plus grand péché.
12  Dès ce moment, Pilate cherchait à le relâcher. Mais les Juifs criaient : Si tu le relâches, tu n’es pas ami de César. Quiconque se fait roi se déclare contre César.
13  Pilate, ayant entendu ces paroles, amena Jésus dehors ; et il s’assit sur le tribunal, au lieu appelé le Pavé, et en hébreu Gabbatha.
14  C’était la préparation de la Pâque, et environ la sixième heure. Pilate dit aux Juifs : Voici votre roi.
15  Mais ils s'écrièrent : Ôte, ôte, crucifie–le ! Pilate leur dit : Crucifierai–je votre roi ? Les principaux sacrificateurs répondirent : Nous n'avons de roi que César.
16   Alors il le leur livra pour être crucifié. Ils prirent donc Jésus, et l’emmenèrent.

    Nous voici au  chapitre dans lequel Jean nous décrit la fin de la passion de Notre Seigneur différemment des autres Évangiles. Nous allons essayer de comprendre pourquoi il y a ces différences. C’est Dieu qui a donné le pouvoir à Pilate pour que Jésus soit crucifié. Ce pouvoir est venu ‘’d’en haut’’ lui a dit Jésus. A aucun moment, rien n’a été le fait des hommes. C’est la volonté du Père et du Fils qui s’exécute. Tout d’abord examinons les passages de chaque évangile 
---1 Regardons dans Mathieu au chapitre 27 :
    Judas, pris de remords va dire aux sacrificateurs : « j’ai péché, en livrant le sang d’un innocent. » C’est le premier témoignage qui innocente Jésus, et  par la parole de celui qui L’a trahi ! (verset 4) Ce fait n’est relaté que dans Mathieu.
    La femme de Pilate envoie dire à celui-ci : « Ne te mêle pas de l’affaire de ce Juste, car aujourd’hui j’ai beaucoup souffert en songe à cause de lui » Même la femme de Pilate témoigne de l’innocence de Jésus. (verset 19) Ceci, aussi, nous ne le lisons que dans  l’Évangile de Mathieu
    Pilate, en se lavant les mains va dire : « je suis innocent du sang de ce Juste » Pilate était vraiment convaincu de l’innocence de Jésus et il le déclare ouvertement juste. D’ailleurs le verset 18 précise qu’il savait que les principaux sacrificateurs et les anciens livraient Jésus par jalousie. Ce passage, aussi, ne se trouve que dans cet Évangile.
    Le centenier et ceux de sa cohorte qui étaient avec lui pour garder Jésus, voyant le tremblement de terre et ce qui venait d’arriver, furent saisis d’une grande crainte et dirent : « il était vraiment le Fils de Dieu » C’est un nouveau témoignage en faveur du Seigneur. (verset 54). Nous trouvons dans Marc et Luc cet événement, mais avec des différences. Dans Luc le centenier déclare cet homme juste, et donc c’est la nature terrestre du Seigneur qui en est l’objet, Son humanité sans péché.
---2 Regardons dans Marc au chapitre 15
    Pilate répond à la foule qui demande la condamnation à mort du Seigneur : « Mais quel mal a-t-il fait ? » (verset 14) Dans cet évangile, aussi, Marc montre bien que Pilate ne croit pas aux accusations portées contre Jésus par les Juifs, car il savait qu’ils Le livraient par jalousie, comme le précise le verset dix
    Le centurion, qui se tenait en face de Jésus, voyant qu’il avait expiré de la sorte, dit : « cet homme était vraiment le Fils de Dieu » (verset 39) La mort du Seigneur et les évènements qui se sont produit ont témoigné à cet homme de la divinité de Notre Seigneur !
---3 Regardons dans Luc au chapitre 23
    Dans cet évangile, aussi, Pilate va dire qu’il ne trouve le Seigneur coupable d’aucunes des accusations dont il est chargé (verset 14)
    Le malfaiteur, lui aussi, va attester que Jésus n’a rien fait de mal (verset 41) Et nous savons que celui-ci reçoit son salut. La puissante Parole du Crucifié se manifeste même avant Sa résurrection !!
    Le centenier, à la vue de ce qui était arrivé, glorifia Dieu et dit : « réellement cet homme était juste » Encore un témoignage, mais sur l’humanité du Seigneur.
---4 Maintenant regardons dans Jean
    Jésus ne reçoit aucun témoignage de sa divinité, lorsqu’Il est sur la croix. Le seul témoignage qu’Il reçoit est celui de Pilate qui  dit à la foule : « voici votre roi ! ». A la croix, Jean ne parle pas de ce qui est décrit dans Mathieu, Marc et Luc. Dans ces récits, nous voyons le Seigneur se faire insulter et se moquer de Lui, lorsqu’Il est sur la croix, mais nullement dans Jean. Trois Évangiles (Mathieu, Marc, Jean) relatent les moqueries et outrages infligés à Jésus par les soldats lorsque ceux-ci le déguisent en roi. Mathieu, Marc et Jean précisent que les soldats l’ont couronné de ces épines tressées sur Sa tête. Qui peut comprendre cette humiliation ? Qui peut comprendre la douleur de cet Agneau qui était en train de souffrir pour le rachat de ceux qui Le méprisaient et L’insultaient ? Qui peut imaginer aussi la profondeur de cet amour qui lui a fait prononcer cette bénédiction lorsqu’Il a été cloué et élevé sur la croix : «Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’il font » ? (Luc 23.34) ; Son cœur était étreint d’une compassion insondable pour ces hommes qui le méprisaient et l’insultaient, ainsi que pour tous les hommes de tous les temps. Il souffrait et expirait pour enlever leur condamnation en la portant sur Lui à la croix pour l’expier.
    Nous devons nous rappeler que les épines sont apparues sur terre lors de la chute du premier couple. Elles font partie de la malédiction, prononcée sur cette terre, à cause de la désobéissance de nos premiers parents. Dans Genèse l’Eternel Dieu dit à Adam : 
    « Parce que tu as écouté la voix de ta femme et que tu as mangé de l’arbre dont je t’avais formellement prescrit de ne pas en manger, le sol sera maudit à cause de toi. C’est dans la peine que tu t’en nourriras tous les jours de ta vie, il fera germer pour toi l’épine et le chardon… » (Gn 3.17-18)
     Ce buisson d’épines, fruit de notre désobéissance, va servir de support pour révéler le cœur de Dieu  à travers les récits de la Bible. Jésus a été couronné du fruit de la malédiction que l’Éternel Dieu a prononcée sur la terre. Rappelons-nous que lorsque l’ Éternel est apparu à Moïse dans le buisson ardent, il s’agissait d’un buisson d’épines. Chouraqui a traduit dans sa version : « Le roncier brûle au feu, mais le roncier n’est pas mangé » (Exode 3.2) Plus tard dans Deutéronome, lors de la bénédiction de la tribu de Joseph, Chouraqui traduit, au verset 16 du chapitre 33 : « Par le vouloir de l’hôte du roncier » en parlant de l’ Éternel.       
     Dans la Bible Colombe ce verset est traduit : « Que la faveur de celui qui demeure dans le buisson…. » Et oui ! L’Eternel demeure dans le buisson (roncier) qui est le fruit de la malédiction, prononcée par Lui-même sur le sol à cause du péché. Bien sûr se sont des images pour bien nous faire comprendre que Dieu ne s’est jamais désintéressé de l’homme qu’Il a créé. Je pense que le Fils de Dieu est venu vivre dans ce buisson épineux qu’est l’homme en prenant notre humanité. Son cœur a du brûler au-dedans de Lui, sans se consumer comme le buisson d’Exode, pour aller à la croix. Cette couronne sur Sa tête est vraiment prophétique, car par Sa vie, Il a triomphé de la nature adamique. Il l’a toujours soumise en obéissant au Père. Aucune faute ou péché ne peut lui être imputés ! Il est vraiment le Roi de notre humanité, et en Lui nous sommes libérés par Sa victoire. Toute cette humiliation et ces souffrances sont les armes par lesquelles Il a triomphé. Sa vie a été une vie entièrement soumise au Père, sans aucune défaillance. Il est notre Héros, notre Libérateur, notre Vie, et nous avons été créés en lui (Ephésiens 2.10)
   
17  Jésus, portant sa croix, arriva au lieu du crâne, qui se nomme en hébreu Golgotha.
18  C’est là qu’il fut crucifié, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu.
19  Pilate fit une inscription, qu’il plaça sur la croix, et qui était ainsi conçue : Jésus de Nazareth, roi des Juifs.
20  Beaucoup de Juifs lurent cette inscription, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville : elle était en hébreu, en grec et en latin.
21  Les principaux sacrificateurs des Juifs dirent à Pilate : N’écris pas : Roi des Juifs. Mais écris qu’il a dit: Je suis roi des Juifs.
22  Pilate répondit : Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit.
23  Les soldats, après avoir crucifié Jésus, prirent ses vêtements, et ils en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi sa tunique, qui était sans couture, d’un seul tissu depuis le haut jusqu’en bas.
24) Et ils dirent entre eux: Ne la déchirons pas, mais tirons au sort à qui elle sera. Cela arriva afin que s'accomplît cette parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes vêtements, Et ils ont tiré au sort ma tunique. Voilà ce que firent les soldats.

    Dans les autres Évangiles, lors de la crucifixion, des personnes témoignent de la divinité du Seigneur (Mathieu et Marc) et de Son innocence (Luc), mais rien de cela dans Jean. Je crois que dans Jean, durant cet Évangile, tout est écrit pour affirmer ce qu’Il est : le Fils de Dieu et Dieu le Fils. Tout l’ Évangile de Jean est un témoignage sur Sa divinité, à travers les enseignements du Seigneur. Le prologue et tout le chapitre huit attestent de Sa divinité, ainsi que bien d’autres passages de cet Évangile.

    Je ne veux pas trop partager sur ces versets si beaux pour chaque enfant de Dieu mais aussi très durs. Que chacun puisse trouver un profond réconfort devant ces évènements, écrits par Jean, qui décrivent les derniers moments de l’Agneau de Dieu.

     Voici seulement la signification de cet écriteau que Pilate a fait placer au-dessus de la tête de notre adorable Seigneur. J’ai trouvé cela sur un site Internet dont j’ai oublié le nom. Il s’agit de l’inscription en Hébreux

 Yeshoua Ha'meleh Wou'meleh Ha'yeoudim La première lettre de chaque mot donne YHWH le Saint Nom de Dieu

JÉSUS DE NAZARETH ROI DES JUIFS fait parti du UN de la divinité. Pilate l’a fait afficher !

     Dieu est UN. Deutéronome 6.4 : Écoute Israël, YHWH, notre Dieu, YHWH, est UN. UN, en Hébreu : Ehad. Dans la bible hébraïque, il y a une nuance importante entre Ehad et Yahid.
Ehad = union, deux ou trois qui forment UN. C'est le UN dans la pluralité
Yahid l'autre mot hébreux  pour "un" signifie un seul. 

Comme, par exemple dans Genèse 2.24, c'est le mot Ehad qui est employé :

C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair

Ehad : deux qui ne font qu’un Unique, mais Yahid, en Hébreu, est sans séparation possible. Yahid signifie un seul. 
Dans Deutéronome 6.4 il est écrit : « Écoute Israël, YHWH est UN (Ehad) et non pas Yahid ! 

   Nous avons le récit du partage des vêtements du Seigneur. T.Austins-Sparks a écrit un commentaire sur la robe sans couture (verset 23) que je joins à la fin de cette courte méditation car il est très édifiant.

    Continuons notre lecture

26 Jésus, voyant sa mère, et auprès d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils.
27  Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui.

    Nous voyons la sollicitude du Seigneur pour sa mère. Des doctrines ont été édifiées sur ces paroles du Seigneur, mais je crois qu’il n’y a aucun symbolisme dans ces paroles. Les doctrines de la foi chrétienne se trouvent très bien exposées dans les écrits des apôtres. Les évangiles sont des témoignages de la vie de notre Seigneur, sous quatre angles différents.  Le Saint-Esprit a inspiré les Apôtres pour nous donner et établir les doctrines de notre foi, et comment nous devons vivre et témoigner. Bien sûr, nous avons aussi l’enseignement de notre Seigneur. Tout le reste devient de l’ajout humain qui ne peut que mener à la confusion. 
    La doctrine de la virginité perpétuelle de Marie se base sur ce verset pour affirmer que Marie n’avait pas d’autres enfants et que, donc, Jésus a confié Marie à Jean. Dans Galates 1.19 Paul parle de Jacques, le frère du Seigneur (adelphos tou durion ) alors que dans Colossiens 4.10, il mentionne Marc, le cousin (anepsios) de Barnabas. Il distinguait donc bien les deux relations de famille. Nous avons bien deux mots distincts pour parler soit des frères, soit des cousins, aucune erreur n’est possible. Et donc, Marie a bien eu des enfants après la naissance de Jésus. Jésus est le monogénès le seul engendré de Dieu. Il est le prototokos le premier-né de Marie. Il est aussi le prototokos de toute la création et nous sommes ses frères. Il n’a jamais été le monogénès de Marie, mais le prototokos, premier-né de la fratrie engendrée par Marie. Jésus a bien eu des frères et sœurs !

    Mais les Évangiles nous disent que ses frères ne croyaient pas en lui (Jn 7.5) Jésus a préféré confier sa mère à Jean qui était là, au moment de la crucifixion. Jésus étant le fils aîné, pouvait donner cet ordre à Jean, devant témoins.

Cette parole est assimilé à un testament oral en présence de ces témoins et il avait la même force qu’un testament écrit (encyclopédie des difficultés bibliques).

    Je pense que c’est uniquement pour que la mère de Jésus soit assurée de vivre sans se trouver dénuée de ressources. De toute façon, c’est Jean qui a pris Marie chez lui. Ainsi, Marie est dépendante de Jean et non l’inverse.
    Une exégèse du christianisme a établi que c’est Jean qui est dépendant de Marie et qu’il est, en type, le représentant de tous les disciples. Donc, tous les disciples doivent avoir cette dépendance vis-à-vis de Marie. De toute façon, le seul médiateur entre Dieu et l’homme c’est le Christ-Jésus homme (1Tm 2.5).
    
    Poursuivons la lecture :

28  Après cela, Jésus, qui savait que tout était déjà consommé, dit, afin que l’Ecriture fût accomplie: J’ai soif.
29  Il y avait là un vase plein de vinaigre. Les soldats en remplirent une éponge, et, l’ayant fixée à une branche d’hysope, ils l’approchèrent de sa bouche.
30  Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l’esprit.
31 _  Dans la crainte que les corps ne restassent sur la croix pendant le sabbat, –car c'était la préparation, et ce jour de sabbat était un grand jour, –les Juifs demandèrent à Pilate qu'on rompît les jambes aux crucifiés, et qu'on les enlevât.
32  Les soldats vinrent donc, et ils rompirent les jambes au premier, puis à l’autre qui avait été crucifié avec lui.
33  S’étant approchés de Jésus, et le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes ;
34  mais un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il sortit du sang et de l’eau.
35  Celui qui l’a vu en a rendu témoignage, et son témoignage est vrai ; et il sait qu’il dit vrai, afin que vous croyiez aussi.
36  Ces choses sont arrivées, afin que l’ Écriture fût accomplie : Aucun de ses os ne sera brisé.
37  Et ailleurs l’ Écriture dit encore : Ils verront celui qu’ils ont percé.

    Nous avons le récit du côté percé du Seigneur par le soldat, avec l’eau et le sang qui jaillissent de cette blessure. C’est assez surprenant, car cette eau et ce sang prouvent que le Seigneur était bien venu en chair sur la terre. D’après les exégètes, l’affirmation de l’humanité du Seigneur, dans ce passage est nécessaire pour réfuter les théories docétiques qui commençaient à s’infiltrer dans les Églises. Les docètes niaient que Jésus soit devenu « chair. » D’après eux, le Seigneur n’avait pris qu’un semblant de corps humain. Ils affirmaient aussi que Sa mort n’était qu’un semblant de mort. Mais l’eau et le sang s’écoulant du côté du Seigneur attestent et de Son humanité et de Sa mort effective. Jean dans sa première lettre écrit, au chapitre 4 :
  
1 Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde.
2  Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu ;
3 et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n’est pas de Dieu, c’est celui de l’antéchrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde.

    Nous voyons bien, ici, que la préoccupation essentielle de l’apôtre Jean est  de combattre cette hérésie qui était en train d’envahir l’ Église : Le docétisme (du grec dokéo : il semble)
    Cet évangile qui est axée principalement sur le témoignage de la divinité de notre Seigneur, est celui qui va aussi parler le plus de Son humanité à la crucifixion. Et cela, sans rien mentionner des réactions de ceux qui assistent à Son agonie et à Sa mort. Par contre Jean, seul, rapporte cette parole : « tout est accompli » qui, nous le savons bien, certifie que le Seigneur a payé le prix de notre salut, et le péché n’est plus compté pour celui qui croit à Sa mort expiatoire et substitutive. « J’ai soif » est une autre parole pour attester que l’ Écriture est accomplie (verset 36), et que le Seigneur est bien cet homme qui agonise.

    J.G. Bellet, un frère darbyste (1795-1864) a écrit :

    Dans cet évangile il n’est fait mention ni d’angoisse, ni d’effroi, ni de ténèbres. Jésus ne se recommande pas au Père. Il dit seulement : « j’ai soif » ; et après avoir éprouvé et traversé cette soif, il constate le plein accomplissement de toutes choses en disant: « c’est accompli ». Il ne remet pas son œuvre à l’approbation de Dieu, il la scelle de son propre sceau, attestant qu’elle est complète, et lui donne la sanction suffisante de sa propre approbation. Et quand il peut reconnaître que tout est achevé, il laisse sa vie de lui-même

     J’aime ce qu’a écrit ce frère, car il a pressenti les motivations du cœur du Seigneur qui est en même temps cet Agneau qui a donné sa vie pour nous. Nous voyons à la fois le Seigneur, l’Agneau, et l’Homme. Que cet évangile est riche !!!  
  
     Aucun de ses os ne sera brisé. Ce verset du Psaume 34 est cité, ici, par Jean pour attester que le Seigneur est juste. Nous pouvons lire dans ce Psaume 34 :

De nombreux malheurs atteignent le juste, mais de tous, l’ Éternel le délivre. Il garde tous ses os, Aucun d’eux n’est brisé (versets 20-21)

    Jean déclare par ce verset que Jésus est ce Juste du Psaume 34. Mais, comme le commande expressément l’ Éternel en Exode 12.44, en parlant de l’agneau de la Pâque : « vous ne briserez aucuns de ses os » Jean affirme aussi qu’il est l’Agneau de la nouvelle Pâque, la véritable, dont l’agneau d’Exode n’en était que l’ombre. Ses os n’ont pas été brisés, comme l’agneau pascal d’exode.

    Ils regarderont à celui qu’ils ont percé  Ce verset de Zacharie 12.10 a été écrit dans cet Évangile pour toucher le cœur des Juifs qui connaissent les Écritures. Combien de Juifs, depuis que cet Évangile a été écrit, ont été touchés ! Je pense qu’il y en a eu beaucoup tout au long des siècles. Ce verset est aussi pour les païens, car c’est l’homme pécheur qui a percé le flanc du Seigneur, comme le dit Paul le Juif premièrement et le Grec (païen) Cette parole s’accomplit chaque fois qu’un Juif ou un païen rentre dans le salut, car alors ils comprennent que c’est eux qu’ils l’ont percé ( le Juif, le païen, vous et moi). D’ailleurs Joseph d’ Arimathée et Nicodème ont regardé celui qu’ils ont percé et ont fait partie de ces premiers Juifs sauvés. Nos péchés ont percé le flanc de l’Agneau. La source de la Vie a été ouverte par cette lance. Ces deux versets ne se trouvent que dans cet évangile.
   
    Puis c’est la mise au tombeau, dans ce jardin, et aucun des os de cet Agneau, qui est maintenant immolé n’a été brisé. Son corps a été inhumé par Joseph d’ Arimathée et Nicodème. Normalement, son corps aurait dû être jeté dans la fosse commune où étaient mis tous ceux qui étaient exécutés. Mais, si les hommes, sous le gouvernement de Dieu, ont pu insulter, se moquer, outrager et crucifier Jésus, maintenant qu’il est mort, Dieu le garde précieusement, car passé cette limite, (la mort) Il est sacré et nulle main profane ne peut maintenant le toucher. Il est l’Agneau de Dieu !!
    Ce n'est qu'un bref aperçu des richesses de ce passage des écrits de Jean.

jcb

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