Notre
bas niveau d'enthousiasme moral (partie I)
(chapitre 7)
Si
un saint homme devait descendre du ciel parmi nous pour quelques
temps, avec le pouvoir de diagnostiquer les maladies spirituelles des
personnes de l'église, je peux déjà être certain d'un de ses
commentaires qu'il inscrirait en première page de son rapport : Une
chronique lassitude spirituelle et un niveau d'enthousiasme moral
extrêmement bas.
Ce
qui rend ce constat si signifiant est le fait que les Américains ne
soient pas de nature des gens découragés. Ils ont justement une
réputation mondiale du contraire. Nos touristes qui se rendent en
Amérique complimentent sans cesse la vigueur et la quantité
d'énergie avec laquelle nous réglons nos moindres problèmes. Nous
vivons toujours au sommet de tous, que cela soit pour construire un
gratte-ciel ou construire des autoroutes ou encore promouvoir des
événements athlétiques ou tout simplement célébrer le retour de
nos héros, nous le faisons toujours d'une manière très exagérée.
Nos bâtiments doivent être les plus hauts, nos autoroutes doivent
être plus larges, nos concours athlétiques doivent être plus
colorés, nos banquets et fêtes doivent être encore plus élaborés
et beaucoup plus coûteux que n'importe quel autre pays sur cette
terre ! Nous marchons plus vite, nous conduisons plus vite, nous
obtenons de plus gros salaires, nous dépensons plus et, bien-entendu
c'est nous qui avons même la plus haute pression artérielle dans le
monde !
Il
y a cependant une lacune, un domaine où nous sommes lents et
apathiques ; c'est sur le plan de la religion, et surtout sur le plan
personnel. Pour quelques raisons assez étranges, nous avons même
une apparence d'enthousiasme pour nos lacunes de toutes sortes. Les
gens d'église ont habituellement un cœur et un égard à
demi-mesure concernant leur relation personnelle avec Dieu. Cette
attitude est complètement contraire à leur nature en général et
cette lassitude n'a pas lieu d'être vu l'importance du sujet.
C'est
vrai qu'il y a beaucoup d'activités religieuses parmi nous. Des
tournois de basket inter-église, des parties de splash religieux
accompagnés de quelques dévotions, du camping durant les week-end
avec un questionnaire biblique autour du feu, des pique-niques avec
l'école du dimanche, organisant des paniers pour la collecte dans
des buts plus ou moins précis comme un déjeuner inter-ministériel
etc. en quantité innombrable ! Ainsi se poursuit l'effet religieux
Américain ! C'est au moment d'évaluer nos relations religieuses
personnelles que nous perdons soudain notre enthousiasme.
Alors
nous voici dans une situation contradictoire : Toute une quantité
d'activités religieuses dirigée dans le vacarme sans même avoir
une énergie morale ou même une ferveur spirituelle quelconque !
Même
en voyageant toute une année durant, d'une église à une autre, on
a du mal à trouver un croyant ayant un taux sanguin normal et qui
maintient une bonne température morale. La vitalité et l'excitation
d'une âme amoureuse se doivent de se tourner vers Le Nouveau
Testament ou la biographie des hommes saints ; nous malheureusement,
nous les recherchons dans des faux prophètes de nos jours.
S'il
existe une vérité dans l'histoire toute entière de l'expérience
humaine qui par sa propre nature mérite de défier l'esprit, de
charmer le cœur et de ramener la vie entière vers une vie brûlante,
cette vérité émane uniquement de la personne de Christ et elle
brille uniquement autour de la personne de Christ. S'Il est comme Il
est décrit par les Chrétiens, alors rien que de penser à Lui doit
être la chose la plus excitante, la plus stimulante pour l'esprit
humain ! Ce n'est pas difficile de comprendre comment Paul a pu
joindre le vin et l'Esprit Saint dans un même verset. « Ne
vous enivrez pas de vin ; c'est de la débauche. Soyez au contraire
rempli de L'Esprit »(Éphésiens 5:18).
Quand
Christ nous est révélé par L'Esprit Saint, l'effet qui se propage
dans notre âme est aussi enivrant que l'effet du vin sur le corps,
si ce n'est plus ! L'homme rempli de L'Esprit Saint peut être
littéralement habité par avec une vivacité spirituelle lui
apportant comme un pur enivrement !
Dieu
est en état d'enthousiasme perpétuel. Il est heureux de tout ce qui
est bon et s'inquiète du mal. Il poursuit toujours Ses labeurs dans
la plénitude de Sa Sainteté. Il ne faut donc pas s'étonner que
L'Esprit saint, au moment de la Pentecôte, soit arrivé comme un
vent soufflant toute sa puissance, se déposant en forme de flammes
sur le front de chacun. En faisant cela, L'Esprit a agit comme une
partie à part entière de la puissance de Dieu.
Hormis
les autres événements survenus ce jour là, même un simple
observateur n'aurait pu, ne pas remarquer la vague d'enthousiasme
morale soudain qui a jailli à ce moment là ! Ces premiers disciples
brûlaient d'une flamme intérieure d'un combattant. (j'imagine comme
cela devait être fort et bon !)
Ils
étaient enthousiastes, a un point tel qu'ils se sont complètement
abandonnés dans l'Esprit Saint !
Dante,
durant son voyage imaginaire en enfer, a croisé un groupe d'âmes
perdues et éternellement plaintives qui rodaient dans l'air
étouffant. Virgil, son guide, lui explique que ceux-là sont des
créatures naufragées, sans âme. Durant leurs séjours sur terre,
ils n'avaient pas l'énergie morale pour choisir le bien ou le mal.
Ils n'ont ni gloire ni peine et ils sont entourés d'anges ne
glorifiant ni Dieu ni Satan ! Leur punition est d'être suspendu à
jamais entre l'enfer qui les déteste et le paradis qui ne leur
permettra pas d'entrer pour avoir renier Dieu. Pas même leurs noms
seront annoncés dans le ciel, sur la terre et pas même en enfer!
«
Regarde » lui dit le guide, « et passe outre. »
Est-ce
que Dante ne disait pas à sa manière ce que Jésus disait à
l'église de Laodicée, il y a si longtemps : Je connais tes œuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant! Ainsi parce que tu es tiède, et que tu n'es ni
froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche! Apoocalypse 3:15-16.
Le
bas niveau d'enthousiasme moral qui règne parmi nous peut avoir une
signification bien plus profonde et plus grave que l'on ne veuille
bien l'admettre.
à suivre...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire