mardi 20 novembre 2018

(7) Articles tirés du livre LE COÛT DE LA NEGLIGENCE A.W. TOZER

 Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com

Notre bas niveau d'enthousiasme moral (partie I)
(chapitre 7)

                    Si un saint homme devait descendre du ciel parmi nous pour quelques temps, avec le pouvoir de diagnostiquer les maladies spirituelles des personnes de l'église, je peux déjà être certain d'un de ses commentaires qu'il inscrirait en première page de son rapport : Une chronique lassitude spirituelle et un niveau d'enthousiasme moral extrêmement bas.

                    Ce qui rend ce constat si signifiant est le fait que les Américains ne soient pas de nature des gens découragés. Ils ont justement une réputation mondiale du contraire. Nos touristes qui se rendent en Amérique complimentent sans cesse la vigueur et la quantité d'énergie avec laquelle nous réglons nos moindres problèmes. Nous vivons toujours au sommet de tous, que cela soit pour construire un gratte-ciel ou construire des autoroutes ou encore promouvoir des événements athlétiques ou tout simplement célébrer le retour de nos héros, nous le faisons toujours d'une manière très exagérée. Nos bâtiments doivent être les plus hauts, nos autoroutes doivent être plus larges, nos concours athlétiques doivent être plus colorés, nos banquets et fêtes doivent être encore plus élaborés et beaucoup plus coûteux que n'importe quel autre pays sur cette terre ! Nous marchons plus vite, nous conduisons plus vite, nous obtenons de plus gros salaires, nous dépensons plus et, bien-entendu c'est nous qui avons même la plus haute pression artérielle dans le monde !

                    Il y a cependant une lacune, un domaine où nous sommes lents et apathiques ; c'est sur le plan de la religion, et surtout sur le plan personnel. Pour quelques raisons assez étranges, nous avons même une apparence d'enthousiasme pour nos lacunes de toutes sortes. Les gens d'église ont habituellement un cœur et un égard à demi-mesure concernant leur relation personnelle avec Dieu. Cette attitude est complètement contraire à leur nature en général et cette lassitude n'a pas lieu d'être vu l'importance du sujet.

                    C'est vrai qu'il y a beaucoup d'activités religieuses parmi nous. Des tournois de basket inter-église, des parties de splash religieux accompagnés de quelques dévotions, du camping durant les week-end avec un questionnaire biblique autour du feu, des pique-niques avec l'école du dimanche, organisant des paniers pour la collecte dans des buts plus ou moins précis comme un déjeuner inter-ministériel etc. en quantité innombrable ! Ainsi se poursuit l'effet religieux Américain ! C'est au moment d'évaluer nos relations religieuses personnelles que nous perdons soudain notre enthousiasme.

                  Alors nous voici dans une situation contradictoire : Toute une quantité d'activités religieuses dirigée dans le vacarme sans même avoir une énergie morale ou même une ferveur spirituelle quelconque !

                     Même en voyageant toute une année durant, d'une église à une autre, on a du mal à trouver un croyant ayant un taux sanguin normal et qui maintient une bonne température morale. La vitalité et l'excitation d'une âme amoureuse se doivent de se tourner vers Le Nouveau Testament ou la biographie des hommes saints ; nous malheureusement, nous les recherchons dans des faux prophètes de nos jours.

                    S'il existe une vérité dans l'histoire toute entière de l'expérience humaine qui par sa propre nature mérite de défier l'esprit, de charmer le cœur et de ramener la vie entière vers une vie brûlante, cette vérité émane uniquement de la personne de Christ et elle brille uniquement autour de la personne de Christ. S'Il est comme Il est décrit par les Chrétiens, alors rien que de penser à Lui doit être la chose la plus excitante, la plus stimulante pour l'esprit humain ! Ce n'est pas difficile de comprendre comment Paul a pu joindre le vin et l'Esprit Saint dans un même verset. « Ne vous enivrez pas de vin ; c'est de la débauche. Soyez au contraire rempli de L'Esprit »(Éphésiens 5:18).

                    Quand Christ nous est révélé par L'Esprit Saint, l'effet qui se propage dans notre âme est aussi enivrant que l'effet du vin sur le corps, si ce n'est plus ! L'homme rempli de L'Esprit Saint peut être littéralement habité par avec une vivacité spirituelle lui apportant comme un pur enivrement !

                     Dieu est en état d'enthousiasme perpétuel. Il est heureux de tout ce qui est bon et s'inquiète du mal. Il poursuit toujours Ses labeurs dans la plénitude de Sa Sainteté. Il ne faut donc pas s'étonner que L'Esprit saint, au moment de la Pentecôte, soit arrivé comme un vent soufflant toute sa puissance, se déposant en forme de flammes sur le front de chacun. En faisant cela, L'Esprit a agit comme une partie à part entière de la puissance de Dieu.

                   Hormis les autres événements survenus ce jour là, même un simple observateur n'aurait pu, ne pas remarquer la vague d'enthousiasme morale soudain qui a jailli à ce moment là ! Ces premiers disciples brûlaient d'une flamme intérieure d'un combattant. (j'imagine comme cela devait être fort et bon !)

                   Ils étaient enthousiastes, a un point tel qu'ils se sont complètement abandonnés dans l'Esprit Saint !

                    Dante, durant son voyage imaginaire en enfer, a croisé un groupe d'âmes perdues et éternellement plaintives qui rodaient dans l'air étouffant. Virgil, son guide, lui explique que ceux-là sont des créatures naufragées, sans âme. Durant leurs séjours sur terre, ils n'avaient pas l'énergie morale pour choisir le bien ou le mal. Ils n'ont ni gloire ni peine et ils sont entourés d'anges ne glorifiant ni Dieu ni Satan ! Leur punition est d'être suspendu à jamais entre l'enfer qui les déteste et le paradis qui ne leur permettra pas d'entrer pour avoir renier Dieu. Pas même leurs noms seront annoncés dans le ciel, sur la terre et pas même en enfer! 

                          « Regarde » lui dit le guide, « et passe outre. »

                    Est-ce que Dante ne disait pas à sa manière ce que Jésus disait à l'église de Laodicée, il y a si longtemps : Je connais tes œuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant!   Ainsi parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche! Apoocalypse 3:15-16. 
                     Le bas niveau d'enthousiasme moral qui règne parmi nous peut avoir une signification bien plus profonde et plus grave que l'on ne veuille bien l'admettre.

à suivre... 
 

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