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II.
La béatitude de ne rien posséder
Matthieu
5: 3
Avant
que le Seigneur Dieu ne créé l'homme sur la terre, Il a d'abord
préparé pour lui en créant un monde de choses utiles et agréables
pour sa subsistance et son plaisir. Dans le récit de la création de
la Genèse, on les appelle simplement «choses». Ils étaient faits
pour l'usage de l'homme, mais ils devaient toujours être extérieurs
à l'homme et soumis à lui. Au fond du cœur
de l'homme se trouvait un sanctuaire où seul Dieu était digne de
venir.
Mais
le péché a introduit des complications et a fait de ces dons mêmes
de Dieu une source potentielle de ruine pour l'âme. Nos malheurs ont
commencé lorsque Dieu a été chassé de son sanctuaire central et
que les «choses» ont été autorisées à entrer. Dans le cœur
humain, les «choses» ont pris le dessus. Les hommes ont maintenant
par conséquence aucune paix dans leurs cœurs, car Dieu n'y est plus
couronné, mais là, dans l’obscurité, des usurpateurs tenaces et
agressifs se battent entre eux pour la première place sur le trône.
Ce
n'est pas une simple métaphore, mais une analyse précise de notre
véritable problème spirituel. Il y a dans le cœur humain une
racine fibreuse solide de la vie déchue, dont la nature est de
posséder, de posséder toujours. Il convoite les "choses"
avec une passion profonde et féroce. Les pronoms «mon» et «moi»
ont l'air assez innocent, mais leur utilisation constante et
universelle est significative. Ils expriment la vraie nature du vieil
homme adamique mieux que ne pourrait le faire mille volumes de
théologie. Ce sont des symptômes verbaux de notre maladie profonde.
Les racines des « choses » qui ne cessent de s’enraciner dans nos
cœurs. Les dons de Dieu prennent maintenant la place de Dieu.
Brisé le joug de l'oppresseur
Notre
Seigneur a fait allusion à cette tyrannie des choses quand il a dit
à ses disciples: «Si quelqu'un veut venir à moi, qu'il renonce à
lui-même, qu'il se charge de sa croix, avant de me suivre, car celui
qui voudra sauver sa vie la perdra; Celui qui perdra sa vie à cause
de moi la trouvera.
Allons-y
pas à pas pour mieux comprendre cette vérité, il semblerait qu'il
y ait en chacun de nous un ennemi que nous tolérons. Jésus
l'appelait «vie» et «soi», ou, comme on dirait, la vie de soi. Sa
caractéristique principale est sa possessivité: les mots «gain»
et «profit» le suggèrent. Permettre à cet ennemi de vivre, c'est
finalement tout perdre. Le répudier et tout abandonner pour l'amour
du Christ, c'est ne rien perdre à la fin. Le seul moyen efficace de
détruire cet ennemi: c'est par la Croix.
Le
chemin vers une connaissance plus profonde de Dieu est à travers les
vallées solitaires de la pauvreté des âmes et l'abnégation de
toutes choses. Les bienheureux qui possèdent le Royaume sont ceux
qui ont répudié toute chose extérieure et qui ont arraché à leur
cœur tout sens de possession. Ce sont les "pauvres en esprit".
Ils ont atteint un état intérieur parallèle aux circonstances
extérieures, semblables aux mendiants dans les rues de Jérusalem;
c'est ce que le mot «pauvre», tel que le Christ l'a utilisé,
signifie réellement. Ces pauvres bénis ne sont plus esclaves de la
tyrannie des choses. Ils ont brisé le joug de l'oppresseur; et ils
ne l'ont pas fait en se battant mais en se rendant.Bien que libres de
tout sentiment de possession, ils possèdent pourtant toutes choses.
"Ils sont le royaume des cieux".
Laissez-moi
vous exhorter à prendre cela au sérieux. Il ne doit pas être
compris comme un simple enseignement biblique à emmagasiner dans
l'esprit avec une masse inerte d'autres doctrines. C'est un repère
sur la route vers des pâturages plus verts, un chemin ciselé contre
les flancs escarpés de la montagne de Dieu. N'osons pas essayer de
le contourner, si nous voulons poursuivre cette sainte poursuite,
nous devons monter une étape à la fois car si nous sautons une
étape, nous mettons fin à nos progrès.
Les conséquences d'un amour non purifié
Comme
c'est souvent le cas, ce principe de vie spirituelle du Nouveau Testament trouve sa meilleure illustration dans l'Ancien Testament.
Dans l'histoire
d'Abraham et d'Isaac, nous avons une image dramatique d’une vie
d’abandon ainsi qu'un excellent commentaire sur la première
béatitude. Abraham était vieux quand Isaac naquit, assez vieux pour
être son grand-père, et l'enfant devint à la fois le délice et
l'idole de son cœur. Il était un esclave amoureux de son fils. Dieu
est venu commenter la force de cette affection. Et ce n'est pas
difficile à comprendre. Le bébé représentait tout ce qui était
sacré pour le cœur de son père: les promesses de Dieu, les
alliances, les espérances des années et le long rêve messianique.
Alors qu'il le regardait passer de la petite enfance à la virilité,
le cœur du vieil homme se rapprochait de plus en plus de la vie de
son fils. C'est alors que Dieu est intervenu pour sauver le père et
le fils des conséquences d'un amour non purifié.
«Prends
ton fils, dit Dieu à Abraham, ton unique Isaac, celui que tu aimes,
et mets-toi dans le pays de Morija, et offre-le là pour l'holocauste
sur l'une des montagnes que je te dirai." L'écrivain nous
épargne l'agonie de cette nuit sur les pentes près de Beersheba,
quand le vieillard sorti de sa rencontre avec son Dieu. Si seulement
l'homme lui-même pouvait être autorisé à mourir. Cela aurait été
mille fois plus facile, car il était vieux, et mourir n'aurait pas
été une grande épreuve pour quelqu'un qui avait marché si
longtemps avec Dieu.
D'ailleurs, il aurait été un dernier doux plaisir de laisser reposer sa vision obscurcissant sur la figure de son fils fidèle qui vivrait pour poursuivre lignée abrahamique et accomplir les promesses de Dieu qui lui avait été faites à Ur des Chaldéens.
Comment
devrait-il tuer le garçon? Même s'il pouvait obtenir le
consentement de son cœur blessé, comment pourrait-il réconcilier
l'acte avec la promesse: «Ta semence sera appelée Isaac » C'était
le procès d'Abraham par le feu, et il n'a pas échoué. Tandis que
les étoiles brillaient encore comme des points blancs et pointus
au-dessus de la tente où reposait Isaac, et bien avant que l'aube
grise ait commencé à éclairer l'est, le vieux saint avait pris sa
décision. Il offrirait son fils comme Dieu lui avait ordonné, et
ensuite il ferait confiance à Dieu pour le ressusciter des morts. Il
se leva «tôt le matin» pour exécuter le plan. Il est beau de voir
que, tout en se trompant sur la méthode de Dieu, il avait
correctement perçu le secret de son grand cœur.
Un
homme complètement obéissant
Dieu
laissa le vieil homme souffrir jusqu'au point où il savait qu'il n'y
aurait pas de retraite, puis lui défendit de mettre la main sur le
garçon. Au Patriarche émerveillé, Il dit maintenant en effet:
«Tout va bien, Abraham, je n'avais jamais eu l'intention de tuer le
garçon, je voulais seulement l'enlever du temple de ton cœur pour
que je puisse y régner sans contestation. Je voulais corrige la
perversion qui existait dans ton amour, et maintenant tu peux avoir
le garçon sain et sauf, prends-le et rentre dans ta tente, et
maintenant je sais que tu crains Dieu, vu que tu n'as pas refusé à
Dieu ton fils, ton unique fils.
"Alors le ciel s'ouvrit, et l'on entendit une voix qui lui disait: Je l'ai juré par moi-même, dit l'Éternel, parce que tu as agi ainsi, et que tu n'as pas refusé ton fils, ton unique, afin que je te bénisse. Je multiplierai ta semence comme les étoiles du ciel, et comme le sable qui est sur le rivage de la mer; Ta postérité possédera la porte de ses ennemis. Et en ta semence, toutes les nations de la terre seront bénies; parce que tu as obéi à ma voix. Le vieil homme de Dieu leva la tête pour répondre à la voix, et se tenait là sur la montagne forte et pure et grandiose, un ami et favori du Très-Haut.
Maintenant,
c'était un homme complètement abandonné, un homme complètement
obéissant, un homme qui ne possédait rien. Il avait mis tout son
cœur, dans la personne de son cher fils, et Dieu l'avait lavait
demander en sacrifice. Dieu a choisi de couper rapidement le lien
affectif impur en demandant d’effectuer une offrande. Ça faisait
mal, mais c'était efficace.
L'école
du renoncement
J'ai
dit qu'Abraham ne possédait rien. Ce pauvre homme n'était-il pas
riche? Toutes ses possessions étaient toujours à savourer: moutons,
chameaux, troupeaux et marchandises de toutes sortes. Il avait aussi
sa femme et ses amis, et surtout, il avait son fils Isaac à ses
côtés. Il avait tout, mais il ne possédait rien. Il y a là un
secret spirituel. La douce théologie du cœur ne peut être apprise
que dans l'école du renoncement. Les livres sur la théologie
systématique négligent cela, mais les sages comprendront.
Après
cette expérience amère et bénie, je pense que les mots «moi» et
«mon» n'ont plus jamais eu le même sens pour Abraham. Le sentiment
de possession avait disparu de son cœur. Les « choses » avaient
été chassées pour toujours de son cœur. Ils lui étaient
maintenant devenus indifférent. Son cœur intérieur était libre.
Le monde a dit: "Abraham est riche", mais le vieux
patriarche a seulement souri. Il ne pouvait pas leur expliquer, mais
il savait qu'il ne possédait rien, que ses vrais trésors étaient
intérieurs et éternels.
Il
ne fait aucun doute que cette habitude de s’accrocher aux choses
est l'une des habitudes les plus nocives de la vie. Parce qu'il est
si naturel et rarement reconnu comme une mauvaise habitude; mais ses
conséquences sont tragiques.
Nous
sommes souvent empêchés d'abandonner nos trésors au Seigneur par
ce que nous avons peur de les perdre; c'est particulièrement vrai
quand ces trésors sont des parents et des amis que nous aimons. Mais
nous n'avons pas besoin de telles peurs. Notre Seigneur n'est pas
venu pour détruire mais pour sauver. Tout est en sécurité quand
nous nous confions à lui.
Nous
devons aussi Lui remettre nos dons et nos talents. Ils devraient être
reconnus pour ce qu'ils sont, Un prêt de Dieu, et ne devraient
jamais être considérés comme les nôtres. Nous ne sommes pas
supérieurs aux autres par ce que nous avons des capacités
spéciales, par ce que nous avons des yeux bleus ou des muscles fort.
"Car qu'as-tu que tu n'as pas reçu?"
L’un
des péchés les plus répréhensibles du cœur humain.
Le
chrétien qui est assez vivant pour se connaître même légèrement
reconnaîtra les symptômes de cette maladie de possession, et sera
affligé de les trouver dans son propre cœur. Si son désir pour
Dieu est assez fort, il voudra faire quelque chose à ce sujet.
Maintenant, que devrait-il faire?
Il
doit d'abord se remettre entièrement entre les mains du Seigneur et
ne pas tenter de trouver des justifications. Celui qui se défend
n'en aura pas d'autre; mais qu'il vienne sans défense devant le
Seigneur et il aura pour son défenseur Dieu lui-même. Que le
chrétien prend conscience de toutes les ruses glissantes de son cœur
trompeur et insiste sur une relation franche avec le Seigneur.
Venez
à Dieu avec détermination pour être entendu. Insister pour que
Dieu accepte votre tout. Les idoles de votre cœur doivent devenir
spécifique, nommer les choses et les gens par leurs noms un par un.
Si vous devenez assez sévère avec vous-même, vous pourrez
raccourcir le temps de travail de quelques années à quelques
minutes et entrer dans la bonne terre bien avant vos frères plus
lents qui dorlotent leurs sentiments et sont tiède dans leurs
rapports avec Dieu.
N'oublions
jamais qu'une telle vérité ne peut être apprise par cœur, comme
on apprend les faits de la science physique. Ils doivent être
expérimentés pour vraiment être compris. Nous devons vivre dans
nos cœurs les expériences dures et amères d'Abraham si nous
voulons avoir les bénédictions qui les suivent. La malédiction
antique ne sortira pas sans douleur; le vieil avare en nous ne va pas
se coucher et mourir, obéissant à notre commande. Il doit être
arraché de notre cœur comme une plante du sol; il doit être
extrait à l'agonie et le sang comme une dent de la mâchoire. Il
doit être expulsé de notre âme par la violence comme le Christ a
expulsé les changeurs d'argent du temple.
Et
nous aurons besoin de nous armer contre sa pitoyable mendicité, et
de la reconnaître comme jaillissant de l'apitoiement sur soi-même,
l'un des péchés les plus répréhensibles du cœur humain.
Si
nous connaissions Dieu dans une intimité croissante, nous devons
aller dans ce sens du renoncement. Et si nous sommes engagés à
poursuivre Dieu, il nous amènera tôt ou tard à cette épreuve.
Abraham ne savaient pas qu’il passait un test, mais si il avait
échoué le teste, toute l'histoire de l'Ancien Testament aurait été
différente. Dieu aurait trouvé un autre homme, sans aucun doute,
mais la perte d'Abraham aurait été tragique au-delà de la
révélation. Nous serons donc tester un par un, et nous ne pourrons
peut-être jamais savoir quand c’est un test car il n'y aura pas
une douzaine de choix possibles pour nous; juste un et une
alternative, mais tout notre futur sera conditionné par le choix que
nous prendrons
Prière
Père,
je veux te connaître, mais mon cœur lâche craint d'abandonner ses
jouets. Je ne peux pas m'en séparer sans saigner intérieurement, et
je n'essaie pas de te cacher la terreur de la séparation. Je viens
en tremblant, mais je viens. Racine de mon cœur toutes ces choses
que j'ai chéries depuis si longtemps et qui sont devenues une partie
de mon être vivant, afin que tu puisses y entrer et y demeurer sans
rival. Alors tu rendras glorieux le lieu de tes pieds. Alors mon cœur
n'aura pas besoin du soleil pour y briller, car toi-même en sera la
lumière, et il n'y aura pas de nuit là-bas. Au Nom de Jésus, Amen.
à suivre....
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