vendredi 7 septembre 2018

(1) La poursuite de Dieu par A. W. TOZER

Source : http://connaitrejesuschrist.blogspot.com/search/label/A.W%20Tozer

« Efforçons nous de connaître le Seigneur : son levé est sûr comme l’aurore, il viendra sur nous comme vient la pluie, comme l’ondée de printemps arrose la terre (Osée 6: 3)

Traduit et Publié par Biblio-Chrétien © 2018 Césaire DU Pont

Préface

                   En ce moment, ou les ténèbres sont omniprésentes, une lueur d'espoir apparaît: Dans le pli du christianisme conservateur, on trouve de plus en plus de personnes dont la vie religieuse est marquée par une faim croissante de Dieu. Ils sont avides de réalités spirituelles et ne se contenteront pas d'une «interprétation» correcte de la vérité. Ils ont soif de Dieu, et ils ne seront pas satisfaits jusqu'à ce qu'ils aient bu profondément à la fontaine d'eau vive.

                  Il ne manque pas aujourd'hui de professeurs bibliques, pour exposer correctement les principes des doctrines du Christ. Mais beaucoup d'entre eux semblent satisfaits d'enseigner les principes fondamentaux de la foi année après année, étrangement inconscients qu'il n'y a pas de Présence manifeste de Dieu dans leur ministère, ni rien d’exceptionnel dans leur vie personnelle.

                    Ils enseignent aux croyants qui dans leurs cœurs, ressentent un vide que leur enseignement ne satisfait pas.

                 Je suis sûr que je parle avec amour, mais le manque que nous ressentons est réel. La terrible phrase de Milton s'applique aussi bien à notre époque qu'à la sienne: "Les brebis affamées lèvent la tête et ne sont pas nourries".

              C'est une chose solennelle, et pas un petit scandale dans le Royaume, de voir les enfants de Dieu mourir de faim alors qu'ils sont réellement assis à la table du Père.

                Grâce à nos splendides sociétés bibliques et à d'autres agences efficaces pour la diffusion de la Parole, il y a aujourd'hui des millions de personnes qui ont de «justes opinions», probablement plus que jamais auparavant dans l'histoire de l'Église. Pourtant je me demande s’il n’y a jamais eu un moment dans l’histoire où le culte spirituel a été à un bas niveau qu’aujourd’hui. Pour une grande partie de l'Église, l'art du culte a été entièrement perdu, et à sa place est venu cette chose étrange et étrangère appelée le «programme».

                 La lecture biblique est un impératif dans l'Église du Dieu vivant. Sans elle, aucune église ne peut être une église du Nouveau Testament au sens strict du terme. Mais la lecture peut se poursuivre de manière à laisser les auditeurs dépourvus de toute véritable nourriture spirituelle. Car ce ne sont pas de simples paroles qui nourrissent l'âme, mais Dieu lui-même, et à moins que et jusqu'à ce que les auditeurs ne trouvent Dieu dans leur expérience personnelle, ils ne seront pas meilleurs juste à l’écoute la vérité. La Bible n'est pas une fin en soi, mais un moyen d'amener les hommes à une connaissance intime et satisfaisante avec Dieu, afin qu'ils puissent communiquer avec Lui, qu'ils puissent prendre plaisir à Sa Présence, goûter et connaître la douceur intérieure de Dieu. Et que Die deviennent le noyau et le centre de leurs cœurs

                   Ce livre est une tentative modeste d'aider les enfants affamés de Dieu à le trouver. Rien ici n'est nouveau sauf que c'est une découverte des réalités spirituelles les plus délicieuses et merveilleuses de mon propre cœur.

                 D'autres avant moi sont allés beaucoup plus loin dans ces saints mystères, mais si mon feu n'est pas grand, il est encore réel, et beaucoup peuvent allumer leur bougie à sa flamme.

A. W. Tozer  (Chicago, Ill.)  16 juin 1948



I. Suivez Dieu de tout votre cœur

« Mon âme est attachée à toi; ta main droite me soutient » Psaume 63: 8

                  La théologie chrétienne enseigne la doctrine de la grâce prévenante, qui signifie brièvement ceci, « avant qu'un homme puisse chercher Dieu, Dieu doit d'abord l’avoir cherché ».
                    Avant qu'un homme pécheur puisse pensée du bien de Dieu, il doit y avoir eu une œuvre d'illumination en lui; imparfait peut-être, mais un vrai travail néanmoins.

                   Nous poursuivons Dieu seulement parce qu'Il a d'abord mis en nous une impulsion qui nous pousse à le suivre. «Nul ne peut venir à moi, dit le Seigneur Jésus christ, si ce n'est le Père l’attire vers moi », L'impulsion qui nous pousse à suivre Dieu viens de Dieu, mais le travail nécessaire pour parvenir à Dieu est le nôtre; et tout le temps que nous le suivons nous sommes déjà dans sa main: "Ta main droite me soutient".

               Dans ce maintien divin et cet effort humain, il n'y a pas de contradiction. Tout est de Dieu, car, comme l'enseigne von Hügel, Dieu viens toujours Avant. L’homme doit poursuivre Dieu. De notre part, il doit y avoir une réciprocité positive si ce dessin secret de Dieu doit aboutir à une expérience identifiable du Divin. Dans le langage chaleureux du sentiment personnel, cela est dit dans le psaume 42 : 2 "Comme une biches soupire après les courants d’eaux, ainsi mon âme soupire après toi, mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant; quand irai-je et paraîtrai-je devant la face de Dieu ?" C'est un profond appel du cœur. Qui désire Dieu le comprendra.


La profonde nature puissante de Dieu

                     La doctrine de la justification par la foi - Une vérité biblique – Qui a été mal interprétée par beaucoup et malheureusement à empêcher les hommes de connaître Dieu. Toute le processus de la conversion religieuse a été rendu mécanique et sans présence du saint esprit. La foi peut maintenant être exercée sans une vie morale. Le Christ peut désormais être «reçu» sans amour. Certes L'homme est "sauvé", mais il n'a pas faim ni soif de Dieu. En fait, il est enseigné à se satisfaire et encouragé de se contenter de peu.

                    Le scientifique moderne a perdu Dieu au milieu des merveilles de son monde; nous les chrétiens sommes en danger réel de perdre Dieu au milieu des merveilles de sa Parole. Nous avons presque oublié que Dieu est une personne et, en tant que tel, la relation doit être entretenue et approfondi comme avec toute personne. Connaître pleinement une personne ne peut être fait en une seule rencontre. Ce n'est qu'après une longue et saine relation que l'on peut prétendre connaître une personne

                    Tous les rapports sociaux entre les êtres humains sont une réponse entre personnalité. La religion, pour autant qu'elle soit authentique, est essentiellement la réponse entre une créature, vous et un créateur, Dieu.

                    Dieu est une personne, et au plus profond de sa nature puissante, il pense, a une volonté, prend plaisir, ressent, aime, désire et souffre comme n'importe quelle autre personne. En se faisant connaître à nous, il reste fidèle au modèle familier de la personnalité. Il communique avec nous par les voies de notre esprit, de notre volonté et de nos émotions. L'échange continu et l'âme de l'homme racheté est le cœur palpitant de la religion du Nouveau Testament.

                   Ce rapport entre Dieu et l'âme nous est révélé personnellement dans notre conscience. C'est personnel: c'est-à-dire qu'il n’est pas révélé à tous les croyants, mais il vous est révélé individuellement.

La Naissance céleste

                    Toi et moi étant fait à l’image de Dieu, nous avons en nous la capacité de Le connaître. Au moment où l'Esprit nous anime, tout notre être reconnaît qu’il est notre Père et bondit dans une reconnaissance joyeuse. C'est la naissance céleste sans laquelle nous ne pouvons pas voir le Royaume de Dieu. Ce n'est cependant pas une fin mais un commencement, car c'est alors que commence la poursuite glorieuse, l'exploration joyeuse du cœur des richesses infinies de la Divinité. Il y a dans les profondeurs du Dieu trinitaire ni limite ni fin.

Océan sans rivage, qui peut te paraître? 
Ta propre éternité est autour de toi,
Majesté divine!

                     Avoir trouvé Dieu et le poursuivre encore, c'est le paradoxe de l'amour de l'âme, méprisé en effet  par le religieux trop facilement  satisfait.  Saint Bernard a énoncé ce saint paradoxe dans un quatrain musical qui fut immédiatement compris par les âmes vénérées:

Nous Te goûtons, O toi Pain Vivant, 
Nous buvons l’eau de ta la fontaine 
Et nos âmes ont soif de ce remplir de Toi.

                    Étudier les saints hommes et femmes du passé et vous verrez leur désir pour Dieu. Ils ont pleuré pour lui, ils ont prié, lutté et cherché Dieu jour et nuit. Quand ils l'ont trouvé la découverte était d'autant plus douce et satisfaisant pour récompenser leurs longues recherches. Moïse a utilisé le fait qu'il connaissait Dieu comme argument pour mieux le connaître. «Maintenant donc, je te prie, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, montre-moi maintenant ton chemin, afin que je te connaisse, afin que je trouve grâce à tes yeux»; et de là il se leva pour faire la demande audacieuse: «Je te prie, montre-moi ta gloire ». Dieu a été franchement heureux par cette démonstration d'ardeur, et le jour suivant a appelé Moïse dans la montagne, et dans la procession solennelle a fait passer toute sa gloire devant lui.


L’ennemi mortel de toute croissance spirituelle

                    La vie de David était un torrent de désirs spirituels, et ses psaumes sonnent du cri du chercheur et du cri joyeux du trouveur. Paul a confessé que le ressort de sa vie était son ardent désir après le Christ. "Pour que je le connaisse", était le but de son cœur, et à ceci il a tout sacrifié. «Oui, sans doute, et j’accepte tout perdre pour avoir une l'excellence connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur »

                    Je veux encourager ce désir puissant pour Dieu. Car le manque de ce désire nous abaisse spirituellement. La mauvaise qualité de nos vies religieuses est le résultat de notre manque de saint désir. La complaisance est un ennemi mortel de toute croissance spirituelle. Le désir aigu doit être présent ou il n'y aura aucune manifestation de Christ à son peuple. Il attend d'être recherché. Dommage que pour beaucoup d'entre nous il attende en vain. 

.                  Chaque époque a ses propres caractéristiques. En ce moment nous sommes dans une époque de complexité religieuse. La simplicité qui est en Christ est devenue rare. A sa place, il y a des programmes, des méthodes, des organisations et un monde avec des activités stressant qui occupent le temps et l'attention mais qui ne peuvent jamais satisfaire le désir du cœur.

                  Dieu se révèle lui-même aux «bébés» et se cache dans les ténèbres épaisses aux yeux des sages et des prudents. Nous devons simplifier notre approche. Nous devons réduire à l'essentiel (et nous le trouverons et nous serons bénis). Nous devons mettre de côté tout effort pour impressionner et venir avec le cœur d’un enfant. Si nous faisons cela, Dieu répondra rapidement sans aucun doute
 
                   Il y a peu de choses dont nous avons besoin que Dieu lui-même. La mauvaise habitude de chercher Dieu – «et» nous empêche effectivement d’entrer dans Sa pleine révélation. Dans le "et" se trouve notre malheur. Si nous omettons le "et" nous trouverons bientôt Dieu.


L’œuvre de l’âme qui plaît à Dieu

                     Nous ne devons pas craindre qu'en sacrifiant notre temps précieux pour cherchant Dieu, notre vie ou nos mouvement restreint les mouvements de nos cœurs en expansion. Au contraire. Nous pouvons bien nous permettre de faire de Dieu notre Tout.

                   L'auteur du vieux classique anglais, « Le nuage de l’ignorance », nous enseigne comment faire cela. «Lève ton cœur vers Dieu avec un doux mouvement d'amour » ne cherchant à penser qu'à Dieu et que rien d’autres ne remplissent tes pensées, et ta volonté. Mais seulement Dieu : c'est l’œuvre de l'âme qui plaît le plus à Dieu.

                Encore une fois, il recommande que, dans la prière, nous pratiquions un nouveau dépouillement, même de notre théologie, car il explique que Dieu t'a fait et t'a gracieusement appelé à ton degré. Il incarne la simplicité: Si nous voulions  que la  religion soit  lapidée et  rabattue  en un seul mot, ce mot  sera AMOUR.

                    Quand le Seigneur a divisé Canaan parmi les tribus d'Israël, Levi n'a reçu aucune part du pays. Dieu lui a simplement dit: «Je suis ta part et ton héritage», et par ces paroles le rendit plus riche que tous ses frères, plus riche que tous les rois et rajas qui ont toujours vécu dans le monde. Et il y a un principe spirituel ici, un principe toujours valable pour tout prêtre du Dieu Très-Haut. 
                    L'homme qui a Dieu comme trésor possède tout en UN. Beaucoup de trésors ordinaires peuvent lui être refusés, ou s’ils lui sont autorisé, la jouissance de ses trésor ordinaire seront temporaire et ne lui apporterons pas le bonheur. Ou s'il doit les voir partir, les uns après les autres, il éprouvera à peine un sentiment de tristesse, avoir la Source de tout est ce qui apporte toute satisfaction, tout plaisir. Quoi qu'il puisse perdre, il n'a rien perdu, car il a maintenant tout en Un, et il l'a purement, légitimement et pour toujours.

Prière

                     O Dieu, j'ai goûté ta bonté, et cela m'a satisfait et m'a donné plus soif. Je suis douloureusement conscient de mon besoin de plus de grâce. J'ai honte de mon manque de désir. O Dieu, le Dieu Trinité, je veux te vouloir; J'ai envie d'être rempli de nostalgie; J'ai soif d'être encore plus assoiffée. Montre-moi ta gloire, je te prie, afin de te connaître vraiment. Commence par miséricorde un nouveau travail d'amour en moi. Dis à mon âme: Lève-toi, mon amour, ma belle, et sors. Alors donne-moi la grâce de me lever et de Te suivre de cette plaine brumeuse où j'ai erré si longtemps. Au Nom de Jésus, Amen.

à suivre....

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