«
Et tous les anciens d’Israël s’assemblèrent et vinrent vers
Samuel, à Rama; et ils lui dirent, Voici, tu es vieux, et tes fils
ne marchent pas dans tes voies; maintenant, établis sur nous un roi
pour nous juger, comme toutes les nations. Et la chose fut mauvaise
aux yeux de Samuel, qu’ils eussent dit, Donne-nous un roi pour nous
juger. Et Samuel pria l’Éternel. Et l’Éternel dit à Samuel,
Écoute la voix du peuple en tout ce qu’ils te disent; car ce n’est
pas toi qu’ils ont rejeté, mais c’est moi qu’ils ont rejeté,
afin que je ne règne pas sur eux. Selon toutes les actions qu’ils
ont commises, depuis le jour où je les ai fait monter d’Égypte,
jusqu’à ce jour, en ce qu’ils m’ont abandonné et ont servi
d’autres dieux, ainsi ils font aussi à ton égard. Et maintenant,
écoute leur voix; seulement tu leur rendras clairement témoignage,
et tu leur annonceras le régime du roi qui régnera
sur eux. » 1 Samuel 8 :4-9
«
Et le peuple refusa d’écouter la voix de Samuel; et ils dirent,
Non, mais il y aura un roi sur nous, et nous serons, nous aussi,
comme toutes les nations; et notre roi nous jugera, et il sortira
devant nous et conduira nos guerres. Et Samuel écouta toutes les
paroles du peuple, et les rapporta aux oreilles de l’Éternel. Et
l’Éternel dit à Samuel, Écoute leur voix, et établis sur eux un
roi. Et Samuel dit aux hommes d’Israël, Allez chacun dans sa ville
. » 1 Samuel 8 :19-22
«
Où donc est ton roi? pour qu’il te sauve dans toutes tes
villes. Où sont tes juges, dont tu as dit, Donne-moi un roi et des
princes?… Je t’ai donné un roi dans ma colère, et je l’ai ôté
dans ma fureur. » Osée 13 :10-11
«
Et puis ils demandèrent un roi, et Dieu leur donna Saül fils de
Kis, homme de la tribu de Benjamin, pendant quarante ans. »
Actes 13 :21
Cet
épisode du roi Saül dans l’histoire d’Israël, bien qu’il
contienne des éléments qui nous rendent perplexes et qui sont
difficiles à comprendre, renferme des choses extrêmement
instructives pour le peuple de Dieu en tout temps. Car, il ne s’agit
pas uniquement d’un peu d’histoire de l'Ancien Testament. Ce qui
est trouvé ici en principe, a surgit encore et encore parmi le
peuple de Dieu à toutes les époques, et s’est toujours
transformé, comme ici, en une tragédie. Ce qui ressort du cœur de
l’incident mentionné dans notre passage, c’est l’alternative
humaine à ce qu’il y a de meilleur de la part de Dieu. Et en
disant cela, vous reconnaîtrez tout de suite, que c’est un fait
qui se produit sans cesse. Ceci se produit dans nos vies, comme à
travers toute l’histoire de l’Église : c’est cette alternative
humaine par rapport à ce que Dieu pourvoit. Et la chose qui
prédomine, quand à ce sujet, c’est la présence continuelle du
Seigneur dans la vie, en puissance, jusqu’à la fin. Nous
remarquons que cette chose même que met en évidence le prophète
Osée : ‘Vous avez demandez un roi, vous l’avez eu, où est-il
aujourd’hui ? Quelle est son utilité aujourd’hui ? En insistant
ainsi, vous avez perdu Dieu. Vous vous êtes choisi une alternative à
la présence réelle et au gouvernement du Seigneur, et votre
alternative vous a laissé tomber.’
Nous
répétons, la question prédominante est celle de la présence
continuelle du Seigneur en puissance parmi son peuple, non pas pour
un temps, mais jusqu’à la fin. Le Seigneur est capable de
demeurer, de rester, d’être présent jusqu’à la fin. Il n’est
jamais venu un moment où il pourrait être dit que le Seigneur n’est
plus parmi nous. Ceci est marquant, n’est-ce pas ? Et ceci est
d’une importance capitale. J’ai dit, plus haut, qu’il
s’agissait de quelque chose qui dépassait un moment d’histoire
de l'Ancien Testament. Ce principe est retrouvé à travers toute
l’histoire chrétienne, aussi, il doit être examiné et analysé
avec précision, afin de découvrir, d’un coté, les causes de ce
désastre, la tragédie de perdre la présence du Seigneur, et d’un
autre, de définir le terrain sur lequel le Seigneur demeurera avec
son peuple jusqu’à la fin. Aussi, nous devons considérer ce
passage afin d’en relever le principe spirituel qui s’y trouve.
Le
verdict divin est sans ambiguïté : il dit à Samuel, « ce n’est
pas toi qu’ils ont rejeté, mais c’est moi qu’ils ont rejeté
». C’est ainsi que Dieu voyait les choses. Le peuple n’aurait
jamais accepté que cela leur soit dit aussi crûment : «
aujourd’hui, vous rejetez le Seigneur, vous le répudiez. » Ils
auraient été très en colère d’entendre les choses ainsi,
néanmoins c’est ce qu’ils firent. Nous voyons que cela peut être
fait, de rejeter le Seigneur, alors même que nous protestons que ce
n’est pas en fait ce que nous voulons faire, que cela n’est pas
notre intention ; nous pouvons néanmoins le faire.
Maintenant,
au cœur de cette histoire, un morceau de phrase comportant juste
quelques mots est la clef de cette énorme erreur. La phrase est : «
un roi … comme toutes les nations », et l’expression est
« comme ». A chaque fois que le peuple de Dieu s’échappe
de l’immédiat et direct gouvernement du Saint Esprit,
invariablement il commence à imiter, à copier, à reproduire
quelque chose qu’il a vu objectivement, non pas par révélation,
non pas spirituellement, mais quelque chose qui a été : « Nous
ferons ainsi, nous l’aurons comme ceci, nous copierons cela, nous
reproduirons ceci. » Et souvent il en arrive à dire : « Nous
aurons un ordre tel que celui du Nouveau Testament, quelque chose que
nous avons étudié, quelque chose que nous avons saisi objectivement
», mais ceci ne demeure qu’une imitation. C’est rechercher à
reproduire quelque chose qui existe déjà sous une forme ou une
autre, quelque forme ou pratique ou ordre pré-établi.
Disons
tout de suite, que ce qui se passa alors du temps de Samuel, qui est
une continuation des Juges, se passe toujours de la même façon à
chaque fois que ce même incident survient. Il est toujours question
de déclin spirituel lorsque ceci arrive, ce n’est pas, loin s’en
faut, une marque de maturité spirituelle, de progrès spirituel.
C’est toujours un temps de déchéance spirituelle lorsque quelque
chose est imitée ou reproduite. Ceci implique un très grand
principe spirituel : le fait d’imiter, de copier, de reproduire,
est toujours l’incorrigible habitude de l’homme naturel. C’est
l’incorrigible habitude de l’homme charnel de faire quelque chose
comme ceci ou cela. Et ainsi était la terrible et tragique tendance
de l’assemblée qui était à Corinthe : faire de l’assemblée un
duplicata de la sagesse et des principes du monde. Et Paul dit : «
N’êtes-vous pas charnels ? Vous êtes charnels. » « Vous parlez
de sagesse ? De la sagesse du monde ? Non, il ne peut en être ainsi
! » Il s’essayaient à rendre conforme l’assemblée selon les
principes du monde, selon ce qu’ils voyaient du monde, amenant les
choses et les principes du monde dans l’assemblée ; une chose
désastreuse pour Corinthe. C’était également le grand péril qui
menaçait les assemblées de Galatie, qui poussa l’apôtre Paul
dans une telle colère, comme nous le lisons nul par ailleurs dans
tous ses écrits. Il répéta l’utilisation du mot « anathème,
anathème . »
Quel
était le problème ? C’était cette tendance judaïque apportée
par les ‘’judaïseurs’’ qu’ils voulaient imposée comme
système fixe, immuable, historique et traditionnel sur quelque chose
de spirituel. Ceci créant, par la même occasion, une crise majeure
dans toute la Galatie où les croyants étaient influencés jusqu’au
point de se détourner de ce qui avait été commencé par l’Esprit.
Comme le dit Paul : « Ayant commencé par l’Esprit … »,
se détournant du gouvernement direct de l’Esprit vers autre chose
– un système de Judaïsme imité. Nous pourrions suivre cette
tendance à travers l’histoire sainte. Ceci réapparaît encore et
encore, et nous avons ce principe illustré dans notre passage, comme
un grand exemple.
Regardons,
maintenant, aux réelles implications de ce récit. Qu’est-ce
qu’Israël faisait vraiment ? Comment se fait-il que cela arrivait
? Et en notant ces choses, nous avons notre leçon, nous avons notre
avertissement, notre instruction. Notons que ceci représentait une
coupure avec leur propre position, la position qui était la bonne
position devant Dieu. Et qu’elle était cette bonne position, cette
juste position du peuple de Dieu ? C’était leur absolue
séparation par rapport aux nations ! Ils commencèrent avec
Abraham, n’est-il pas ? Voyons comment Dieu s’occupa d’Abraham,
il l’arracha, le sépara, le garda séparé, et lui indiqua que
s’il interférait avec cette séparation, comme il le fit lors
d’une ou deux occasions, il en récolterait les fruits, il
subissait une réaction qui engendrait une cassure dans sa communion
avec Dieu ; alors il devait relevé un autel et se re-consacrer. Mais
globalement, sa vie était une vie entièrement séparée des
nations, du monde.
Abraham
et sa semence, Israël, sont une nation élue prise d’entre les
nations. Leur quarante ans passés dans le désert avait ce but en
vue – de leur montrer combien ils étaient différents des autres
nations, autrement dit, combien il était un peuple céleste, comment
ils obtenaient tout des cieux : leur gouvernement, leur provision et
soutient, leur conduite, leur force, leur persévérance, tout venait
des cieux car le désert ne pouvait leur fournir aucune de ces
choses. Séparé à Dieu, nous allons voir pourquoi dans un instant,
mais ceci était leur propre position. Et à travers toute leur
histoire, ce fut un incessant combat afin de maintenir leur position.
Ils étaient appelés un peuple saint, sanctifié. Qu’est que la
sainteté ? Qu’est ce que la sanctification ? Il existe beaucoup
d’idées quand à cela – mais c’est simplement la séparation
envers Dieu.
Souvenons-nous
que « le monde entier gît dans le méchant », c’est ce
que déclare la Parole de Dieu. Nous vivons, aujourd’hui, dans
cette partie de la présente dispensation qui démontre sans nul
doute possible que cette création se trouve sous une malédiction.
Tout ce que l’homme pense être un progrès ou un développement,
l’amène davantage dans des problèmes, et tous ses efforts envers
la puissance, envers le pouvoir, ne lui amène que plus de peur. La
peur est devenue la chose dominante dans cette sphère. La plus
grande découverte de l’homme, est la division d’un atome et la
fabrication de l’arme nucléaire. Que cela lui a t-il apporté ?
Cela a amené encore plus de peur chez ceux mêmes qui l’ont créée,
encore plus que tout ce qu’il y avait déjà dans le monde. Il y a
t-il une malédiction sur tout ce que fait l’homme ? Chaque
nouvelle découverte et invention engendre un nouveau problème, et
nous allons d’un problème à un autre. Les problèmes deviennent
de plus en plus importants et de plus en plus grands, jusqu’à un
point où les hommes sont totalement perplexes quand à la façon de
gérer les forces de l’univers.
Je
veux simplement insister sur ce fait, ce que la Bible a enseigné dès
le commencement et tout le temps ensuite : ce monde gît sous une
malédiction et celui qui le gouverne n’est autre que ce gouvernant
maudit. Touchez-le spirituellement, faites un lien spirituel avec
cette entité de quelque façon que se soit et vous touchez la mort ;
parce que vous avez touché quelque chose de fondamentalement
mauvais, quelque chose de corrompu. Même les gens non spirituels et
non régénérés discernent ceci. Winston Churchill, qui n’était
pas un homme sauvé, qui n’avait aucune vie avec Dieu, mais qui
était néanmoins sagace dans sa perception et son jugement des
choses, parlait d’Hitler comme étant « cet homme maléfique ».
Pour résumer, il y a de la malveillance dans tout ce système
mondial. Et Dieu enlève son peuple de tout cela, afin qu’il n’ait
aucun contact, aucune association avec ce système. Nous devons y
vivre mais ne pas en faire partie, nous ne devons pas y être associé
spirituellement de quelque façon que ce soit. La sainteté, la
sanctification (qui sont la même chose) est tout simplement la
séparation envers Dieu, une séparation de cette entité
malveillante, maléfique, mauvaise qui gouverne le monde ; nous
devons lutter, comme le dit Paul, « contre les autorités, contre
les dominateurs de ces ténèbres, contre la puissance spirituelle de
méchanceté qui est dans les lieux célestes. »
Israël
avait été séparé et leur propre position avec Dieu était une
position de séparation. Lorsqu’ils maintenaient cette position,
les cieux étaient de leur coté ; et ceci quoi qu’en était leur
capacité en eux-mêmes. Mais ici, « comme les nations » -
quelle chute, quel effondrement, quelle cassure avec leur position
privilégiée ! Je ne peux m’étendre sur ce sujet, mais la Bible
parle de ce genre de rapport spirituel avec l’état maléfique de
ce monde. Touchez-le et vous perdrez la présence de Dieu, Il se
retire.
Remarquons
que la lutte a toujours été de cet ordre pour le peuple de Dieu. Si
seulement les forces adverses parviennent à établir quelque lien
entre le peuple de Dieu et elles-mêmes et leur sphère, c’est là
le déclin pour le peuple de Dieu. Ce qui est dit à propos de la
mondanité – les chrétiens étant mondains, et l’église étant
mondaine – va bien plus loin que la façon dont les gens
s’habillent et que la façon dont ils se comportent, les choses
sont bien plus profondes que cela. C’est en fait toucher
l’iniquité, et cela répand la mort spirituelle.
Il
est question ici d’une cassure quand à la position d’Israël,
quand à sa vocation. Et si nous sommes en Christ, nous appartenons à
ce peuple qui fut retiré des nations. Mais pourquoi avons-nous été
choisis ? Afin d’être seulement sauvés et d’aller aux cieux ?
Grâces soient rendue à Dieu pour ces choses, mais Israël alors, et
nous mêmes aujourd’hui avons été choisis, nous avons été
séparés en Christ pour un but, pour une vocation. Et la vocation de
l’Église, comme avait été la vocation d’Israël, est très
grande, cette vocation dépasse tout et rien n’en est au-dessus.
Elle se compose de trois partie :
Nous
devrions être ici, parmi les nations, bien que séparés d’elles,
pour un témoignage de l’absolue suprématie du Seigneur Jésus. Il
nous suffit de consulter notre Ancien Testament afin d’être assuré
que c’est là l’issue. « Moi, je suis l‘Éternel, et il n’y
en a point d’autre; il n’y a point de Dieu si ce n’est moi.
» L’existence tout entière d’Israël était fondée sur cela,
qu’ils remplissent cette vocation d’être là et que cela soit
connu aux puissances visibles et invisibles, aux hommes et aux
démons, à la terre et l’abysse, que l’Éternel est Seigneur et
qu’Il est le Seigneur suprême. Et ceci est une chose très
pratique, ceci couvre beaucoup de choses. Nous avons fait référence
au séjour de quarante ans d’Israël dans le désert. Où
pouvez-vous obtenir du pain dans le désert, où allez-vous chercher
de l’eau dans le désert, comment allez-vous survivre dans le
désert pendant quarante ans ? Uniquement si les cieux viennent en
votre aide, uniquement si le Dieu Tout-Puissant intervient en votre
faveur ! C’est là une grande illustration de ce principe, regardez
à travers tout l'Ancien Testament et vous trouverez les choses
ainsi. Soit le peuple respecte le maintient du témoignage, ou bien
ils échouent dans cette tâche. Ce qui est en jeu c’est le
maintient du témoignage dans leur vie et leur être, dans leur
histoire et leur expérience, le témoignage qui est la suprématie
du Seigneur, et ceci sans aucune aide du monde, sans que vous ayez
besoin de vous détourner pour le soutient, pour le maintient, pour
la progression. Le Seigneur seul est suffisant – et toute
suffisance est trouvée en Lui. voilà pourquoi ils sont choisis. Et
cela était une interruption terrible lorsqu’ils dirent : « Comme
les nations. »
Nous
devrions être ici pour être un témoignage non pas seulement pour
le Seigneur, mais aussi pour préserver devant le monde la nature du
Seigneur. Quel est ce Seigneur ? Quel est ce Dieu ? C’est le
Seigneur, le Seigneur miséricordieux et plein de grâce, abondant en
amour, lent à la colère. C’était cela leur chant et leur
témoignage – un Dieu saint. Leur vocation était de préservé
ici-bas, parmi les nations, un témoignage quand à la nature du
Seigneur.
Ensuite,
leur vocation était de démontrer à tous ceux qui les entouraient,
la toute-suffisance du Seigneur. « l’Éternel ne vous a pas choisi
parce que vous étiez plus grand que tout autre peuple, ni parce que
vous étiez plus capable, ni même efficace, non pas parce que vous
étiez meilleurs », ce n’était point pour ces choses qu’Israël
fut choisi. Nous savons aujourd’hui que ce peuple n’est pas
meilleur qu’aucun autre dans le monde. A cause de leur faiblesse il
avait besoin de la grâce et de la puissance de Dieu plus que toutes
les nations qui les entouraient. Ils avaient tout simplement besoin
de l’Éternel. C’était cela le critère de choix, et c’est
ainsi que l’Éternel les choisi. Paul dit aux Corinthiens : « Car
considérez votre vocation, frères, -qu’il n’y a pas beaucoup de
sages selon la chair, pas beaucoup de puissants, pas beaucoup de
nobles,… Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour couvrir
de honte les hommes sages; et Dieu a choisi les choses faibles du
monde pour couvrir de honte les choses fortes. » le but de tout
ceci ? Afin de réduire à néant le sage, le grand, les choses qui
sont ; afin qu’aucune chair ne se glorifie devant Dieu, mais que
celui qui se glorifie, qu’il le fasse dans le Seigneur ; dans la
toute-suffisance du Seigneur. Là était leur vocation, et la mienne
et la votre.
Et
cet état de chose doit préservé intact et ceci dans la faiblesse.
Si l’Esprit Saint fait une véritable œuvre en ceux qu’il s’est
appropriés, c’est de les amenés à la faiblesse. Il coupe toute
leur propre suffisance, leur propre importance, leur propre
ressources. Lorsque nous rencontrons des gens habités de l’Esprit
Saint, nous devrions rencontrer des gens faibles en eux-mêmes, des
gens qui sont en eux-mêmes sans ressources, qui n’ont aucune
confiance en eux-mêmes. Nous sommes tous destinés, sous la main du
Saint Esprit, à vivre dans la perplexité à propos de toute chose
quand à nous mêmes. Si Dieu ne résout pas nos problèmes, s’Il
ne prend pas soin de nous, nous rechercherons en vain une réponse et
de comprendre quand aux choses qui nous arrivent. Il en est ainsi
avec le Seigneur, vidé de nous-mêmes, c’est là la voie de
l’Esprit. Vous connaissez le cours d’une certaine rivière, la
rivière se trouve toujours au point le plus bas ; géographiquement,
elle recherche toujours le lieu le plus bas. Et bien l’Esprit
Saint, qui est symbolisé dans les Écritures par une rivière, par
un fleuve, Il est le fleuve de Dieu, recherche toujours ce qu’il y
a de plus bas, de plus modeste de plus humble, le vide. Et c’est ce
qui conduit à la gloire.
Mais
ici, avec Israël, c’était une cassure avec leur vocation : « …
établis sur nous un roi pour nous juger, comme toutes les nations
… » C’était une répudiation du principe de leur existence
même. Voyez-vous, au travers de son peuple et par son peuple, Dieu
circonvient et défait tout le travail accompli par le diable dans
l’homme au tout début. Et le principe de l’homme de Dieu, de la
femme de Dieu, du peuple de Dieu, c’est l’entière et absolue
dépendance envers le Seigneur. Voyez Moïse, voyez Abraham, voyez
les tous ; Moïse, un homme éduqué dans toute la sagesse des
égyptiens, il était de toute évidence très intelligent, très
sage, et extrêmement efficace lorsqu’il était en Égypte. Alors
il sort de ce pays, et après quarante ans passé sous la main de
l’Éternel, il est appelé : « Et Moïse dit à Dieu, Qui
suis-je, moi, pour que j’aille vers le Pharaon, et pour que je
fasse sortir hors d’Égypte les fils d’Israël? » Et Moïse
est un exemple parmi bien d’autres, écoutons le prophète Jérémie
: « Et je dis, Ah, Seigneur Éternel! voici, je ne sais pas
parler; car je suis un enfant. » Ici nous avons un absolue
dépendance sur le Seigneur. Saul de Tarse était un grand homme dans
son environnement. Mais s’il y a un seul homme dans toute
l’histoire qui connaissait l’absolue dépendance sur le Seigneur,
c’est bien l’apôtre Paul : « Mais nous-mêmes nous avions en
nous-mêmes la sentence de mort, afin que nous n’eussions pas
confiance en nous-mêmes, mais en Dieu qui ressuscite les morts. »
C’est là que nous devrions être, des hommes morts ayant besoin
d’être ressuscités. Des hommes morts ne peuvent rien faire, c’est
là le principe de l’absolue dépendance sur le Seigneur ; et
c’était le principe de vie du Seigneur Jésus : « Jésus donc
répondit et leur dit, En vérité, en vérité, je vous dis, Le Fils
ne peut rien faire de lui-même, à moins qu’il ne voie faire une
chose au Père », « Je ne puis rien faire, moi, de moi-même;
je juge selon ce que j’entends, et mon jugement est juste; car je
ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a
envoyé. »
«
Établis sur nous un roi pour nous juger, comme toutes les
nations. », est la répudiation même de ce principe d’absolue
dépendance. Ceci marque un changement du spirituel vers le naturel,
Saül était leur choix, Saül l’homme qui leur a été donné par
Dieu représentait tout ce qui plaisait à la chair. Regardez-le : il
est plus grand que n’importe quel homme en Israël, il est plus
beau, il est le plus beau spécimen qui était alors en Israël. Jugé
naturellement, il est celui qui devait être choisi, aucun autre ne
se compare à lui. « C’est lui que vous avez choisi, vous l’avez
maintenant. Vous désirez ce qui est selon la chair, l’Éternel
vous donnera ce qui est selon la chair. »
Qu’a
fait l’Éternel face à cette situation ? Et bien, il fit deux
choses : il les aida à avoir ce qu’ils désiraient, et c’est là
une vérité bien troublante (cf. Psaume 78), Il céda à leur
convoitise. Et là nous apprenons une autre leçon bien précieuse :
une prospérité apparente n’est pas forcément un signe de
bénédiction divine ! Une bénédiction, quelle qu’elle soit n’est
pas toujours un bon signe. Vous pensez jouir d’une grande
bénédiction, les choses se déroule exactement comme on le désire,
et nous sommes satisfait. Ceci peut être un piège : tout dépend du
motif se trouvant à la base. La gratification et plaisir naturels
sont assouvis, il y a lieu de se glorifié, le merveilleux « Saül
», quoi qu’il représente : un système, une organisation, plus
important que tout autre, quelque chose qui se fait remarquer,
quelque chose dans laquelle on peut se mettre en évidence, quelque
chose que l’on remarque « regardez, regardez ! » : ceci peut être
un terrible piège. Le Seigneur y est sûrement tout à fait
étranger, Il n’a rien de commun avec cette chose. L’Éternel les
a aidé a obtenir ce qu’il convoitaient, Il leur donna un roi. Il
dit a Samuel de l’oindre, d’aller de l’avant selon leur désire.
Ils étaient déterminés à avoir un roi, aussi les aida t-Il à
l’obtenir, et nous connaissons la conclusion : un désastre et une
tragédie spirituels.
Mais
l’Éternel faisait autre chose face à cette situation. Alors que
tout ceci prenait place, Il préparait secrètement quelqu’un qui
serait selon son propre cœur. Non reconnu, pour l’instant, pas
remarqué, pas manifeste alors que le peuple est occupé à obtenir
leur Saül ; l’Éternel travail en dehors. Il y a le jeune David,
choisi et oint secrètement, séparé a Dieu, traversant des temps
extrêmement difficiles pendant tout le règne de Saül, pendant
quarante longues années. Les terribles années que David a passé
dans la caverne d’Adullam ! Mais l’Éternel œuvre en lui,
faisant un profond travail en lui secrètement, le préparant pour le
grand jour, et tous ceux qui sont découragés le rejoignent, disant
: « Ce n’est pas ainsi que les choses devraient être, nous avons
fait une terrible erreur, nous nous sommes égarés. Ce Saül ne
remplit pas son rôle, nous sommes terriblement désappointés. » Et
ceux qui étaient ainsi déçus, désillusionnés, leur cœur emplis
de déception, rejoignaient David. Et l’Éternel formait quelque
chose secrètement qui était véritablement selon le désire de son
cœur.
Je
n’aime point du tout être critique, mais je remarque ce fait chers
amis, qu’il existe énormément de ce qui ressemble à Saül dans
la chrétienté d’aujourd’hui. Tout ce qui est grand, beau,
merveilleux, tout ce qui est selon la chair, tout ce qui attire
l’homme naturel et le monde. Quelque chose de semblable aux
nations, ceci est très présent dans la chrétienté. Mais n’est-il
pas vrai, que même aujourd’hui, il y a des cœurs vides qui ont
faim et soif qui ne trouve pas ce qu’ils désirent dans cette
chrétienté ? Ils recherchent autre chose, et Dieu fait une œuvre
secrète encore aujourd’hui, soyez-en surs. Allez de par le monde,
et ici et là, un, deux, quelques uns dont les cœurs sont
désillusionnés, et dont les cœurs recherchent la vérité et la
réalité. Et le Seigneur œuvre ainsi secrètement, car tout ce qui
d’après « Saül » ne le satisfera jamais. Et ce sont ceux-ci qui
sont l’instrument dont Dieu se sert pour préserver son témoignage.
Quand le jour sera là, où tout ce qui est de la chrétienté sera
exposé, demeureront alors ceux qui connaissent le seigneur en vérité
et en réalité.
Mes
amis, c’est là la leçon. Soit nous sommes avec ceux qui désirent
être comme les nations, soit nous sommes avec celui qui est selon le
cœur de Dieu. « Et l’ayant ôté, il leur suscita David pour
roi, duquel aussi il dit en lui rendant témoignage, J’ai trouvé
David, le fils de Jessé, un homme selon mon cœur, qui fera toute ma
volonté. » « Ma volonté », que le Seigneur nous donne
l’entendement quand à cette chose.
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