Lecture
: Zacharie 4
Ce
chapitre tout entier est centré sur le verset six : « C'est ici
la parole de l'Éternel à Zorobabel, disant : Ni par force, ni par
puissance, mais par mon Esprit, dit l'Éternel des armées. » Il
n’est pas nécessaire, pour l’instant, de nous remémorer le
contexte historique de ce chapitre. Nous devons plutôt insister sur
le contexte spirituel à l’origine du livre de Zacharie. C’est
une situation dans laquelle s’est souvent trouvé le peuple de
Dieu. Cette situation particulière avérée au temps de Zacharie,
n’a peut être été vraie que pour l’Israël d’alors,
toutefois le contexte spirituel s’est répété maintes fois durant
toute l’histoire de l’Eglise. Les éléments propres à ce récit
révèlent que tout ce qui concerne le témoignage de l’Eternel a
souffert d’une grande dépréciation. La Maison de Dieu, le lieu de
son témoignage, a été l’objet de beaucoup d’attaques et
d’hostilités. Au sein du peuple de Dieu, nombreux furent ceux qui
se détournèrent de l’Eternel à cause de cela. Ils choisirent de
ne plus se donner à l’œuvre du Seigneur. Ils avaient abandonné
la foi et l’espérance. La majorité dit : « Ceci est trop
difficile », et ils décidèrent qu’il était plus facile de
rester dans le monde religieux ; à Babylone.
Néanmoins,
un reste refusa cette situation qui ne reflétait pas la pensée du
Seigneur. Ils dirent en substance : « La situation actuelle est
contraire à la volonté de Dieu, elle déshonore son Nom ; quelque
chose doit être entrepris pour y remédier. » Ce petit nombre
devint l’instrument du Seigneur dans la restauration de la gloire
de Dieu.
Ils
avaient, parmi eux, des conducteurs qui les encouragèrent à cette
fin : ceux-ci appréhendèrent spirituellement ce qui était
nécessaire. Ils avaient la vision de ce que le Seigneur désirait
avoir, et ils incitèrent un « reste » à œuvrer afin d’obtenir
ce que l’Eternel désirait. C’est ici l’interprétation
spirituelle de ce chapitre. Nous pouvons tous constater, je pense,
qu’une telle situation s’est présentée plus d’une fois.
Aussi, parce que les choses du Seigneur avaient subi bien des
dommages, et que Son Nom avait été déshonoré, la majorité du
peuple avait abandonné le combat. Comme Simon Pierre après la
croix, ils dirent : « Je m’en vais pêcher, je retourne à mes
occupations premières ; à mes propres intérêts. Car cette voie du
Seigneur est bien trop difficile. » Ainsi, la majeure partie du
peuple décida de rester à Babylone, car ils y étaient prospères.
Cependant,
quelques uns d’entre eux ne voyaient pas les choses de cette façon
là. Ils portaient sur leurs cœurs le fardeau de l’honneur du Nom
de leur Dieu. Ils décidèrent de remédier à cette situation, de
recouvrer l’honneur du Seigneur. Parmi eux, des conducteurs
savaient ce qui devait être fait. Ces conducteurs encouragèrent ce
« reste » à atteindre le but pour lequel ils étaient sortis de
Babylone et revenus à Jérusalem. C’est cette situation qui est
exposée ici, elle présentait d’énormes difficultés.
Premièrement,
ils étaient très peu nombreux par rapport à tous ceux qui étaient
restés à Babylone ; ceci est indiqué dans le verset dix. L’Eternel
dit : « Car qui a méprisé le jour des petites choses? »,
ce qui démontre la petitesse du peuple. Cette parole sous-entend que
le peuple se voyait petit : « Nous sommes si peu, si faibles et
cette œuvre de restauration est si grandiose ; nous ne sommes pas
assez forts pour l’accomplir. » Lorsqu’ils regardaient à eux
mêmes, ils se sentaient totalement inadéquats pour l’œuvre qui
devait être menée à bien. En réponse, l’Eternel déclare : «
Qui a méprisé le jour des petites choses? » En effet, il
est fréquent de voir le Seigneur réaliser des choses par de faibles
moyens.
Maintenant,
ceci nous ouvre l’horizon sur quelque chose de crucial. Considérons
un exemple pour illustrer. Une nuit, à Bethlehem, il y avait une
étable et une crèche, et dans cette dernière se trouvait un
nouveau-né. Le grand représentant de l’Empire Romain tenta de
détruire ce petit enfant. Plus tard, l’Empire tout entier essaya
d’anéantir tout ce qui était rattaché à cet enfant. Hérode
était un souverain puissant, l’Empire Romain l’était encore
davantage et ils mirent tout en œuvre pour nuire à ce nouveau-né.
Malgré tout, nous connaissons la suite de l’histoire, nous savons
comment a fini Hérode ; il eut une fin terrible. Nous savons
également ce qui arriva à l’Empire Romain, il n’existe plus
depuis très longtemps. Mais qu’en est-il de ce petit enfant ? Dieu
utilise très souvent de petites choses pour en détruire de très
grandes. C’est pour cette raison que l’Eternel dit à son peuple
découragé : « Qui a méprisé le jour des petites choses? »
Ceci est corroboré par les paroles de l’apôtre Paul : « Dieu
a choisi les choses faibles du monde pour couvrir de honte les choses
fortes. » Aussi, leur première difficulté était leur
faiblesse, leur petitesse, et l’Eternel leur dit : « Ceci n’est
aucunement un problème pour Moi. »
Ce
peuple devait faire face à une grande opposition venue de
l’extérieur, c’est la seconde difficulté. Si nous lisons les
autres livres liés à ces évènements, Esdras et Néhémie, nous
voyons combien l’opposition envers ce peuple et l’œuvre de
restauration était développée. Ceci est l’explication du verset
sept : « Qui es-tu, grande montagne – ? » Il existait une
grande montagne d’opposition contre ce que ce peuple désirait
accomplir ; lorsqu’ils considérèrent (accord des temps) cette
grande montagne d’opposition, ils s’exclamèrent : « Tout ce
travail est impossible à réaliser. » Or, la réponse de l’Eternel
se fit entendre : « Qui es-tu, grande montagne – ? » « Qui es-tu
après tout ? Devant Zorobabel tu deviendras comme une plaine, alors
le peuple cherchera cette grande montagne mais elle ne sera plus. »
Toutefois, pour ce peuple et à ce moment précis de leur histoire,
c’était une énorme difficulté.
Ensuite,
ils devaient braver un troisième obstacle. Ce peuple dit : « Nous
n’avons pas d’aide, d’aucune part. Nous n’avons pas de
soldats combattant pour nous, il n’y a aucune armée pour nous
défendre. Nous sommes un peuple sans aide et sans défense. » Que
fut donc la réponse de l’Eternel à ce dilemme ? Il déclara avec
autorité : « Ni par force, ni par puissance. » Le sens du mot «
force » ici implique une armée, aussi, nous pourrions tout aussi
bien dire : « Ni par une armée, ni par puissance. » Ce peuple
n’avait pas besoin ni d’une armée, ni d’une puissance de ce
monde : il possédait bien plus que cela. Ainsi, face à ces très
grandes oppositions, l’Eternel dit : « Ni par une armée, ni par
une puissance terrestre ; mais par mon Esprit dit l’Eternel des
armées. »
Cette
déclaration révèle deux choses : en premier lieu, celui qui
insuffle la toute suffisance au peuple est l’Esprit de Dieu.
L’Esprit Saint est plus grand que toute faiblesse, plus grand que
toutes les montagnes d’opposition et plus grand que tout soutien
terrestre. Si nous avons le Saint Esprit, nous disposons de tout
ce dont nous avons besoin. Nous voyons comment l’Eternel fait
comprendre à son peuple que ce n’est pas ce qu’il pense être
nécessaire qui est indispensable, ni ce que le monde pense être
essentiel ; rien de tout ceci n’est primordial. « Ce qui compte
avant tout c’est la présence de mon Esprit avec vous.»
En
second lieu, nous remarquons la façon dont Jéhovah se révèle dans
ce passage : « Par mon Esprit, dit l’Eternel des armées. »
C’est particulièrement par ce Nom que Dieu se manifeste à ce
peuple dans ces livres, il en est ainsi à chaque fois qu’une œuvre
décisive doit être accomplie. Le livre de Josué en fournit un
exemple : L’Eternel a délivré son peuple Israël de l’esclavage
d’Egypte. Il l’a gardé pendant quarante ans dans le désert et
lorsqu’ils arrivent au Jourdain, ils doivent traverser pour entrer
en possession du pays. Mais ce pays de la promesse est occupé par
des peuplades hostiles et fortes, ces nations - au nombre de dix –
sont très puissantes. En regardant à une seule de leurs villes,
Jéricho, nous voyons combien ces peuples étaient redoutables et
cette ville se tenait à l’entrée du pays. Toutes les autres
nations de ce pays étaient aussi impressionnantes.
Lorsque
les espions furent envoyés dans le pays, ils en revinrent et dirent
: « Nous étions comme des sauterelles aux yeux de ces peuples ;
nous n’étions rien comparés à eux. » Mais, « Comme Josué
était près de Jéricho, il leva les yeux, et regarda. Voici, un
homme se tenait debout devant lui, son épée nue dans la main. »
Ne sachant pas qui Il était, « Il alla vers lui, et lui dit :
Es-tu des nôtres ou de nos ennemis ? » Et Il lui répondit : «
Non, car c’est comme chef de l'armée de l'Éternel, que je suis
venu maintenant .» Alors Josué tomba sur sa face contre terre
et il dit en résumé : « Tout va bien. Cette œuvre de conquête
n’est pas de mon ressort, elle appartient au Seigneur. »
Ainsi,
l’Eternel répondit à toutes leurs questions. Toutes leurs
faiblesses naturelles furent comblées par une puissance spirituelle.
Le peuple était petit et faisait face à une grande montagne
d’oppositions, il n’avait pas d’armée pour le défendre, mais
l’Eternel des armées était avec eux ; Il était présent par son
Esprit. Lorsque la présence du Seigneur est manifestée par son
Esprit, tout peut être accompli.
Nous
notons, dans ce passage, qu’il est question des sept yeux de
l’Eternel. Il est dit que ces sept yeux se réjouiraient lorsqu’ils
verraient le plomb dans la main de Zorobabel. Bien entendu, il n’est
question que de symbolisme, sept étant toujours le chiffre de la
perfection spirituelle. Aussi, cette expression veut dire la parfaite
vision spirituelle de Dieu, l’Eternel voit toutes choses
parfaitement ; rien n’échappe à son regard. Il sait tout de la
situation, Il en connaît tous les aspects.
Il
est dit de l’Eternel qu’Il se réjouira lorsqu’Il verra le
plomb dans la main de Zorobabel. Quelle est donc la signification de
ceci ? L’Eternel se réjouit à la vue de son peuple se dévouant
pour son honneur, rien n’est plus édifiant que de savoir que le
Seigneur agréé son peuple ; combien il est encourageant de
connaître la satisfaction du Seigneur. Dans le livre de Néhémie,
nous lisons qu’alors Néhémie et le peuple reconstruisaient les
murailles de Jérusalem, mais de nombreux ennemis s’opposaient à
cette œuvre de restauration. En de telles circonstances, Néhémie
dit au peuple : « La joie de l’Eternel est votre force. »
Savoir que l’œuvre dans laquelle nous sommes impliqués est une
chose que le Seigneur désire voir achevée, une chose qui Lui donne
satisfaction, donne la force au peuple de Dieu. C’est toujours une
source de grand réconfort de savoir que le Seigneur est pour nous.
Alors que l’Eternel supervisait l’œuvre de restauration à
Jérusalem, Il se réjouissait de voir cette ville se relever.
L’accomplissement de Sa pensée pour son peuple était Son plaisir
et cette satisfaction de Dieu procurait la force à son peuple.
Maintenant,
nous arrivons à l’aspect le plus important de ce passage. A la
lumière de ce qui précède, si cette restauration doit être
pleinement réalisée, c’est une chose que seul l’Eternel fera et
pourra faire. Supposons que ces temps aient été des temps de
grandeur, que ce peuple ait été une vaste multitude, qu’il ait
disposé d’une armée puissante pour le défendre, et qu’il ait
ensuite décidé de se mettre à l’ouvrage ; quelle aurait été
alors l’issue de cette œuvre ? Ils se seraient vantés de leur
grand nombre, de leur puissance, de leur propre force et se seraient
attribués le succès. L’Eternel ne permettra pas qu’il en soit
ainsi. Car Il désire que toutes choses contribuent à Sa gloire, que
Lui seul soit glorifié. Aussi, nous avons une œuvre témoignant que
tout est de Dieu et non pas de l’homme. Ceci est un principe
éternel, il n’y a rien qui soit en relation avec la pensée de
Dieu et que l’homme puisse faire. Une multitude ne pourra jamais
accomplir le dessein de Dieu. Si ce dessein est directement lié à
la gloire de Dieu, personne - excepté l’Eternel – ne pourra
l’accomplir. Avez-vous essayé de vous sauver vous-mêmes ?
Avez-vous essayé d’accomplir votre salut ? Vous savez combien ceci
est impossible ! Le Seigneur doit faire ces choses ou alors elles
n’arriveront jamais. Ne vous êtes-vous jamais hasardé à faire
face aux difficultés et oppositions de la vie chrétienne avec vos
propres forces ? Vous avez vu que vous êtes dans l’incapacité de
le faire. Si nous ne puisons pas dans la force du Seigneur, alors
nous succomberons. Ceci est également vrai dans l’œuvre du
Seigneur. Cette œuvre ne peut jamais être accomplie par la force
naturelle. Toute la gloire doit revenir au Seigneur, ou alors
Il n’acceptera rien. C’est précisément ce que chapitre nous
annonce. Ce n’est pas ceci, ni cela, ni toute autre chose, mais
c’est Mon Esprit dit l’Eternel. Cette œuvre sera de Moi, ou elle
ne sera pas. Ce qui apporte le plus de gloire au Seigneur est ce qui
peut Lui être attribué.
Notons
la chose suivante : si cette œuvre doit vraiment être du Seigneur,
s’Il doit en récolter toute la gloire, s’il s’agit de quelque
chose que personne ne peut faire, sauf le Seigneur, ce doit
absolument être un instrument d’or pur. C’est la raison pour
laquelle le chandelier tout en or se trouve dans ce passage. Le
prophète distingue dans sa vision un chandelier tout en or. C’est
ici un symbole de l’instrument du témoignage du Seigneur. La
lumière donnée par ce chandelier est le témoignage du Seigneur, et
ce témoignage doit être dans un vase d’or pur. Bien entendu, nous
ne parlons pas de choses physiques ici, nous parlons du symbolisme de
toutes ces choses. Que représente donc cet or ? C’est un
instrument dans lequel il n’y a aucun mélange ! Ce ne peut être
quelque chose du Seigneur avec quelque chose de l’homme. Il ne peut
s’agir à la fois de quelque chose de céleste et de ce monde. Ce
n’est pas quelque chose de la volonté du Seigneur et de notre
volonté. Non, il s’agit ici de quelque chose entièrement
dépendante du Seigneur, sans aucun mélange – un chandelier d’or
pur.
Comment
ce chandelier fut-il fabriqué ? Si nous suivons les instructions
pour confectionner le chandelier du Tabernacle, l’Eternel dit deux
choses à son sujet. Tout d’abord, il devait être d’une seule
pièce, ensuite il devait être d’or battu. Nous avons ici deux
principes reconnus du Seigneur, ils Lui seront utiles, Lui
apporteront toute la gloire et satisferont pleinement l’Eternel.
L’instrument doit être d’une seule pièce. Ceci signifie qu’il
n’est pas nécessaire d’essayer d’assembler plusieurs pièces
disparates et étrangères les unes aux autres en une seule chose.
Nous ne sommes pas appelés à aller ici et là et à dire à qui
veut bien l’entendre : « Venez, rejoignez-nous ». C’est de
cette façon que nous essayons d’assembler ce qui ne peut l’être.
C’est ce qui est pratiqué dans les entreprises. Mais le Seigneur
n’œuvre pas selon de tels principes. Notez bien ce que nous
disons, je vous présente les principes fondamentaux de tout ce qui
est véritablement de Dieu. Et le Seigneur indique ici ce que doit
être tout instrument de témoignage. Il ne peut s’agir d’un
amalgame de personnes disparates. Tout témoignage doit s’appuyer
sur un fondement unificateur. L’homme ne doit pas, de lui même,
essayer d’ajouter ceci ou cela, cette personne et cette autre, en
vue de « fabriquer » un témoignage pour le Seigneur. L’unité
doit être le résultat d’une œuvre de Dieu dans chacune des
parties. Tous ceux qui sont ainsi ensemble doivent avoir la même
vision. Tous doivent voir cette chose unique que Dieu désire, ce que
l’apôtre Paul appelle « le propos éternel » de Dieu. Il
est essentiel et même vital que, tous ceux qui sont prêts à servir
le Seigneur selon ses critères, doivent avoir une seule et
même vision. Si deux frères, seulement deux frères, ne sont
pas un en vision, surtout s’ils ont une place de responsabilité,
le résultat peut être la destruction complète de l’œuvre dans
laquelle ils se trouvent ; ce principe s’applique à tous les
saints. Cette unité, communion, unanimité, doit prévaloir tout
premièrement parmi ceux qui ont des rôles de responsables. Ils
doivent voir la même chose. Ils ont une même pensée et un
même esprit. Et ceci doit s’appliquer à tous ceux qui ont un cœur
pour le témoignage du Seigneur. Il est absolument fondamental et
indispensable que nous voyions tous la même chose, que nous ayons
tous la même vision. Il est de la plus haute importance que nous
ayons le même esprit, que nous soyons « d’une seule pièce »,
non pas plusieurs morceaux hétéroclites placés ensemble ; mais un
en vision et en réalité.
Notons
maintenant la seconde chose que le Seigneur dit au sujet de ce
chandelier : il doit être d’or battu. Ici nous avons un amas d’or,
un seul grand morceau. Cet or doit être formé en un chandelier afin
de témoigner du Seigneur. Comment allons-nous procéder pour le
réaliser ? Deux outils vont être utilisés afin de former ce
chandelier : un marteau pour frapper fort et une ciseau pour découper
et couper. Ce chandelier doit être d’or battu. Ceci
implique que l’instrument désiré par le Seigneur, sera formé par
diverses disciplines et souffrances. Ce vase du témoignage sera le
résultat de beaucoup de martelage, c'est-à-dire de souffrances.
C’est ce que voulait dire l’apôtre Paul lorsqu’il écrivit : «
Afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et
la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa
mort. » Comme nous le savons, Paul fut un grand instrument de
témoignage, cependant voyons-nous combien le marteau et le ciseau
furent utilisés dans sa vie ? En retraçant sa vie, telle que
décrite dans ses lettres, il semble que l’apôtre dû souffrir
énormément pour Christ. Il fut terrassé puis relevé maintes fois.
Ce
petit reste, dont il est question dans ce chapitre quatre de
Zacharie, fut l’objet de beaucoup de souffrances, de privations et
de persécutions. Mais le Seigneur allait faire d’eux un instrument
vivant de Son témoignage. Ceci explique beaucoup de chose, n’est-ce
pas ? Pourquoi le Seigneur agit-Il de la sorte envers nous ? Pourquoi
la discipline, les souffrances, les difficultés ? Parfois même nous
pensons ne pas pouvoir surmonter les situations difficiles placées
devant nous. Mais ce que le Seigneur fait, et je parle dans le cadre
d’une assemblée, c’est qu’Il nous éprouve ensemble afin que
nous soyons une seule pièce d’or battu. Au lieu de nous
briser à perte, comme trop souvent nous le percevons, Il nous a fait
un. C’est ici le but de la discipline et de la souffrance. Ce doit
être un instrument d’or pur, et ce doit être un témoignage qui a
été formé au travers des adversités.
Une
dernière chose. Dans ce chapitre, nous avons remarqué la mention de
deux oliviers. Ceci est très significatif, et nous apporte beaucoup
de réconfort. De chaque coté du chandelier il y avait un olivier,
et ces deux oliviers déversaient leur huile pour le chandelier. Il
ne s’agissait pas uniquement d’un réservoir d’huile, d’un
récipient contenant toute cette huile, ils s’agissait d’arbres
vivants ; et ils avaient une inépuisable réserve d’huile. Le
Seigneur voulait dire exactement cela lorsqu’Il déclara : « par
mon Esprit » – « Pour un instrument qui est passé par la
souffrance, un qui a été battu et abattu, qui a été rendu pur par
le feu de l’adversité, pour un instrument entièrement dédié à
ma gloire, j’ai une provision infinie. Mes ressources, pour un tel
instrument, ne se tariront jamais.
Les
deux oliviers vivants continueront à produire leur huile pour
toujours. Je pense que nous voyons tous combien les symboles de ce
passage et ses leçons spirituelles expriment nombre de nos
expériences. Les moyens par lesquels le Seigneur œuvre pour obtenir
ce qu’Il désire, ainsi que les ressources inépuisable de Sa
grâce, sont pour notre bien. Aussi, nous avons dans ce chapitre de
Zacharie, un témoignage de la grandeur, de la puissance et de la
grâce de notre Dieu. Le Seigneur désire que nous saisissions cela
présentement. C’est ce que notre Dieu désire pour son peuple : un
chandelier d’or pur, un instrument qui a été formé pour le
servir Lui, et qui l’a été par les souffrances. Par ailleurs,
c’est un instrument – un peuple – qui a appris les infinies
ressources de Sa puissance et Sa grâce, en vue d’être ce que le
Seigneur désire. « Ni par force, ni par puissance, mais par mon
Esprit, dit l'Éternel des armées . »
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