lundi 27 novembre 2017

(1) LA MAISON SPIRITUELLE DE DIEU Chapitre premier par T. Austin-Sparks


L’exaltation du Fils de Dieu

1 Et David dit: Ici sera la maison de l’Éternel Dieu, et ici sera l’autel des holocaustes pour Israël. 
2 David fit rassembler les étrangers qui étaient dans le pays d’Israël, et il chargea des tailleurs de pierres de préparer des pierres de taille pour la construction de la maison de Dieu.
3 Il prépara aussi du fer en abondance pour les clous des battants des portes et pour les crampons, de l’airain en quantité telle qu’il n’était pas possible de le peser,
4 et des bois de cèdre sans nombre, car les Sidoniens et les Tyriens avaient amené à David des bois de cèdre en abondance.
5 David disait: Mon fils Salomon est jeune et d’un âge faible, et la maison qui sera bâtie à l’Éternel s’élèvera à un haut degré de renommée et de gloire dans tous les pays; c’est pourquoi je veux faire pour lui des préparatifs. Et David fit beaucoup de préparatifs avant sa mort.

7 David dit à Salomon: Mon fils, j’avais l’intention de bâtir une maison au nom de l’Éternel, mon Dieu.
8 Mais la parole de l’Éternel m’a été ainsi adressée: Tu as versé beaucoup de sang, et tu as fait de grandes guerres; tu ne bâtiras pas une maison à mon nom, car tu as versé devant moi beaucoup de sang sur la terre.
9 Voici, il te naîtra un fils, qui sera un homme de repos, et à qui je donnerai du repos en le délivrant de tous ses ennemis d’alentour; car Salomon sera son nom, et je ferai venir sur Israël la paix et la tranquillité pendant sa vie.
10 Ce sera lui qui bâtira une maison à mon nom. Il sera pour moi un fils, et je serai pour lui un père; et j’affermirai pour toujours le trône de son royaume en Israël.
11 Maintenant, mon fils, que l’Éternel soit avec toi, afin que tu prospères et que tu bâtisses la maison de l’Éternel, ton Dieu, comme il l’a déclaré à ton égard!
12 Veuille seulement l’Éternel t’accorder de la sagesse et de l’intelligence, et te faire régner sur Israël dans l’observation de la loi de l’Éternel, ton Dieu!
13 Alors tu prospéreras, si tu as soin de mettre en pratique les lois et les ordonnances que l’Éternel a prescrites à Moïse pour Israël.
Fortifie-toi et prends courage, ne crains point et ne t’effraie point.
14 Voici, par mes efforts, j’ai préparé pour la maison de l’Éternel cent mille talents d’or, un million de talents d’argent, et une quantité d’airain et de fer qu’il n’est pas possible de peser, car il y en a en abondance; j’ai aussi préparé du bois et des pierres, et tu en ajouteras encore.
15 Tu as auprès de toi un grand nombre d’ouvriers, des tailleurs de pierres, et des charpentiers, et des hommes habiles dans toute espèce d’ouvrages.
16 L’or, l’argent, l’airain et le fer, sont sans nombre. Lève-toi et agis, et que l’Éternel soit avec toi!


17 David ordonna à tous les chefs d’Israël de venir en aide à Salomon, son fils.
18 L’Éternel, votre Dieu, n’est-il pas avec vous, et ne vous a-t-il pas donné du repos de tous côtés? Car il a livré entre mes mains les habitants du pays, et le pays est assujetti devant l’Éternel et devant son peuple.
19 Appliquez maintenant votre cœur et votre âme à chercher l’Éternel, votre Dieu; levez-vous, et bâtissez le sanctuaire de l’Éternel Dieu, afin d’amener l’arche de l’alliance de l’Éternel et les ustensiles consacrés à Dieu dans la maison qui sera bâtie au nom de l’Éternel. (1Chroniques 22:1-19)

5 Entre tous mes fils-car l’Éternel m’a donné beaucoup de fils-il a choisi mon fils Salomon pour le faire asseoir sur le trône du royaume de l’Éternel, sur Israël.
6 Il m’a dit: Salomon, ton fils, bâtira ma maison et mes parvis; car je l’ai choisi pour mon fils, et je serai pour lui un père.
7 J’affermirai pour toujours son royaume, s’il reste attaché comme aujourd’hui à la pratique de mes commandements et de mes ordonnances.
(1Chroniques 28:5-7)

20 David dit à toute l’assemblée: Bénissez l’Éternel, votre Dieu! Et toute l’assemblée bénit l’Éternel, le Dieu de leurs pères. Ils s’inclinèrent et se prosternèrent devant l’Éternel et devant le roi.

22 Ils mangèrent et burent ce jour-là devant l’Éternel avec une grande joie, ils proclamèrent roi pour la seconde fois Salomon, fils de David, ils l’oignirent devant l’Éternel comme chef, et ils oignirent Tsadok comme sacrificateur.
23   Salomon s’assit sur le trône de l’Éternel, comme roi à la place de David, son père. Il prospéra, et tout Israël lui obéit.
24 Tous les chefs et les héros, et même tous les fils du roi David se soumirent au roi Salomon.
25 L’Éternel éleva au plus haut degré Salomon sous les yeux de tout Israël, et il rendit son règne plus éclatant que ne fut celui d’aucun roi d’Israël avant lui. (1Chroniques 29 : 20, 22-25)

30 Comme il était prophète, et qu’il savait que Dieu lui avait promis avec serment de faire asseoir un de ses descendants sur son trône,
31 c’est la résurrection du Christ qu’il a prévue et annoncée, en disant qu’il ne serait pas abandonné dans le séjour des morts et que sa chair ne verrait pas la corruption.
32 C’est ce Jésus que Dieu a ressuscité; nous en sommes tous témoins.
33 Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis, et il l’a répandu, comme vous le voyez et l’entendez.
34 Car David n’est point monté au ciel, mais il dit lui-même: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite,
35 Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied.
36 Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. (Actes 2:30-36)

47 et ce fut Salomon qui lui bâtit une maison
48 Mais le Très-Haut n’habite pas dans ce qui est fait de main d’homme, comme dit le prophète:
49 Le ciel est mon trône, Et la terre mon marchepied. Quelle maison me bâtirez-vous, dit le Seigneur, Ou quel sera le lieu de mon repos. (Actes 7:47-49)

4 Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu;
5 et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ. (1Pierre 2:4-5)

6 mais Christ l’est comme Fils sur sa maison; et sa maison, c’est nous, pourvu que nous retenions jusqu’à la fin la ferme confiance et l’espérance dont nous nous glorifions. (Hébreux 3:6)

5 Et vous avez oublié l’exhortation qui vous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, Et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend;
9 D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie? (Hébreux 12:5, 9)

20 Il l’a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes,
21 au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir.
22 Il a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour chef suprême à l’Église,
23 qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous.
(Éphésiens 1 : 20-22)

                    Très exercé depuis quelque temps par cette question de la place des fils dans la maison de Dieu, nous avons été amenés à la conclusion que le résultat de ces méditations devait constituer le message du Seigneur pour nous aujourd’hui. Il y a plusieurs aspects à cette maison spirituelle. Il reste à voir combien il nous sera possible d’en considérer,,

                    Il est tout à fait certain que cette question a une importance vitale, en regard de ce qui se passe sur la terre en notre temps. I y a là, en particulier, un message vivant et très réel pour le peuple de Dieu. Et nous voulons croire que ce que tous nous chercherons à nous ajuster à ce fait, et que nous ne nous bornerons pas à le considérer simplement comme un enseignement biblique de plus, qui nous serait plus ou moins familier.

Christ exalté dans les lieux célestes,
le Clef de voûte du témoignage

                   Nous commencerons par ce que les Écritures indiquent si clairement comme étant le départ de la Maison de Dieu, à savoir, par l’exaltation du Fils à la place de l’autorité et de la gloire suprêmes. La Maison spirituelle, et nous sommes cette maison, doit, par son existence même, proclamer la réalité de l’exaltation du Fils de Dieu, et en jouir. Les passages que nous avons cités de l’Ancien Testament, renferment tous une pensée prophétique au sujet de la maison spirituelle. Ils sont tous caractérisés par ce fait de l’exaltation, qu’ils présentent en type, de façon merveilleuse et très évidente.

                 Le plus grand des fils de David, car Dieu lui avait donné plusieurs fils, est mis en évidence comme l’élu choisi de Dieu, pour être élevé à une gloire puissante, plus haute que celle accordée aux autres rois avant lui. Et il est intéressant de remarquer que choisi et élu par Dieu pour occuper cette position, Salomon ne fut reconnu distinctement pour le trône, avant qu’un autre n’y eut prétendu. Nous nous rappelons le petit incident d’Adonija qui avait conspiré si subtilement pour accéder au trône, et pour ravir ce que Dieu avait réservé à Salomon. C’est à cause de ce mouvement subtil fait par Adonija, en vue d’usurper le trône réservé à un autre, que Salomon fut aussitôt distingué, choisi et proclamé comme seul élu par Dieu. Ceci dit simplement en passant. Mais il est intéressant de remarquer que ce fut quand le Fils de Dieu – et la pensée de Dieu pour Son Fils – fut assailli, et que sa place fut revendiquée dans une conspiration, que le Seigneur Jésus fut désigné, et mis en lumière, comme Celui, seul, que Dieu avait choisi. C’est quelque chose qui se répète. Il en avait été ainsi pour Salomon. Il en fut ainsi du Seigneur Jésus, au commencement de cette dispensation. Et cela arrivera encore à la fin, lorsque l’Antichrist revendiquera la domination universelle : Alors Dieu fera paraître Son Fils comme Celui qui, seul, a été choisi et oint pour cette position, et toutes choses Lui seront alors soumises et seront manifestement mises sous Ses pieds, comme elles le sont maintenant, spirituellement et potentiellement.

                      La maison qui fut édifiée par Salomon, devint spécifiquement une réalité sur la base de l’exaltation de Salomon. Elle fut fondée sur le fait que Salomon était l’élu désigné par Dieu, et que Dieu avait rassemblé toutes choses en lui. Et lorsque Salomon fut élevé à sa place, la maison parut. Tout ce qui nous est rapporté de Salomon est réellement magnifique. Toutes ces choses parlent de sa gloire, de sa puissance, de ses richesses, de la pensée de Dieu pour celui qui doit avoir le trône. Et la maison devint le symbole même de la gloire de l’Éternel, e l’exaltation du roi. La maison qui doit être construite pour le Seigneur doit être des plus magnifiques. Cette maison reflète le roi, celui qui, en type, est le fils au-dessus de la maison.

                     Nous voyons exactement dans ces passages de l’Ancien Testament, ce que nous aurons dans le Nouveau Testament. Nous arrivons ainsi à la chose première et primordiale qui doit caractériser la maison spirituelle, dont nous sommes appelés à être des pierres vivantes. Notre existence même doit être la proclamation – en ce que nous sommes aussi bien que dans notre témoignage – de l’exaltation du Fils de Dieu.

                     Oui, c’est là que tout commence – par l’exaltation de Christ – et cela avant tout dans les lieux célestes, Ce fut au moment où il fut exalté à la droite de Dieu que l’Église eut son commencement. Tout jaillit de ce fait, et dès les débuts, dans l’Église et spirituellement, glorieux et magnifique. Je ne doute nullement que les anges aient célébré ce qui se faisait alors, à la gloire à la louange de Dieu. Nous avons aussi des raisons de croire que les démons en furent terriblement frappés. Tout cela était l’exaltation du Fils de Dieu, de Celui qui est « plus grand que Salomon ».

La contrepartie essentielle de Son exaltation
dans les lieux célestes

                       Cependant, tandis que l’exaltation du Seigneur reste vraie et que de nombreuses bénédictions y sont rattachées, il faut, pour qu’elle ait un effet pratique pour nous, qu’elle soit une expérience intérieure. Il faut que tout commence pour nous par l’exaltation intérieure du Fils de Dieu dans notre cœur, et que Son exaltation dans les lieux célestes ait sa contrepartie en nous. Il faut que la volonté de Dieu, lorsqu’Il a glorifié Son Fils, soit une réalité spirituelle en nous. Il arrive à la souveraineté absolue lorsque toutes choses Lui sont soumises. Nous aurons remarqué comment se termine le récit de l’arrivée au trône de Salomon : « Tous les chefs et les plus vaillants guerriers, et même tous les fils du roi David se soumirent au roi Salomon » (1 Chroniques 29:24). Il fut mis doublement sur le trône : « Ils proclamèrent roi pour la seconde fois Salomon. »

                      Nous avons, à présent, notre fondement, s’il y en a un, pour une « seconde bénédiction » ! On parle de seconde bénédiction. Ici nous y sommes car c’est nous qui somme la seconde chose. Ce que Dieu a fait dans les cieux doit se faire dans nos cœurs. Nous avons raison de nous réjouir, de nous sentir profondément bénis par Dieu, parce que Dieu a ressuscité Christ d’entre les morts, et L’a fait asseoir à Sa droite. Il y a pour nous des choses immenses qui sont liés à cela. Mais la « seconde bénédiction » signifie que ce fait glorieux est devenu une réalité en nous et que désormais ce qui est vrai dans les lieux célestes, où toutes choses ont été mises sous Ses pieds et lui ont été assujetties, est également vrai dans le royaume de notre vie. C’est là le chemin de la plénitude de la bénédiction.   

                      C’est de là, nous l’avons dit, que jaillissent toutes choses, c’est là que tout commence. La vie elle même, commence en réalité lorsque le Seigneur est absolu en nous. Nous n’arriverons pas à la plénitude de la bénédiction tant que Jésus ne sera pour nous que le Sauveur. Nous connaissons la plénitude de la bénédiction, lorsqu’Il est LE Seigneur et que toutes choses ont été mises sous Ses pieds et Lui sons assujetties. C’est le chemin de la bénédiction, celle que Dieu avait voulue pour l’homme, - cette plénitude qui devait être l’héritage de l’homme – a été perdue, parce que Satan, qui cherchait la place du Fils de Dieu, comme Seigneur, agit si subtilement par ses insinuations pour amener l’homme à croire qu’il perdrait tout en demeurant soumis à Dieu. « Pourquoi n’être pas toi-même comme Dieu ? » Où - « Pourquoi limiter ta vie en restant assujetti à Dieu et dépendant de Lui ? » C’est dans cette ligne que l’homme perdit toute la plénitude. Il retrouve alors celle-ci en étant absolument soumis au Fils de Dieu et en Lui soumettant toutes choses.

                    Tel fut le grand mensonge de Satan et c’est pour cela qu’il ne peut pas accepter que Jésus soit LE Seigneur. C’est pourquoi il lutte avec tant d’énergie contre tout ministère qui a pour objet de donner au Seigneur Sa place légitime de Seigneur suprême dans la maison de Dieu. Son mensonge étant dévoilé, toute son œuvre a été anéantie.

                     Toute la question revient donc à la seigneurie universelle de Jésus-Christ, et cette question est soulevée aujourd’hui, comme elle ne l’avait encore jamais été dans l’histoire de ce monde. Quelle en sera l’issue ? Qui sera le Seigneur dans l’univers de Dieu ? A qui appartiendra la domination universelle ? L’ennemi cherche toujours à atteindre son but par le moyen de l’homme, avec le même mensonge du commencement. Nous n’avons encore jamais vu sa méthode employée de manière aussi violente, aussi universelle et aussi insidieuse : le mensonge. A tel point que durant des mois le monde a été ébranlé sur cette question. A qui peut-on se fier ? Qui peut-on croire ? Qui dit la vérité ? En quel homme peut-on avoir confiance ? Une telle atmosphère de discrédit et de suspicion s’est répandue sur toute la terre par le mensonge que les hommes vont presque à regarder ceux de leur propre maison en se demandant s’ils sont vraiment dignes de confiance. C’est réalité terrible dans maints pays. On n’ose plus ouvrir les lèvres dans le cercle intime de la famille, parce que la vérité n’existe plus, et que la confiance a sombré dans la poussière. Le mensonge, la propagande des mensonges, existe toujours pour le même but, à savoir s’assurer la suprématie dans ce monde. C’est l’ œuvre de Satan qui se poursuit derrière les évènements auxquels nous assistons. Et lorsque Jésus-Christ prend Sa place, en vous et en moi, de Seigneur absolu, il en résulte quelque chose de la défaite de Satan. Le mensonge est dévoilé.

                    La vérité est que cette soumission à Jésus-Christ n’est pas une misérable vie de vassal. C’est une vie de triomphe, de victoire, de plénitude. L’œuvre de l’ennemi cherche à aveugler les hommes, à leur faire croire qu’appartenir au Seigneur, L’avoir dans sa vie, c’est perdre tout ce qui est précieux, c’est être limité et n’être plus qu’une pauvre créature servile, à peine capable de relever la tête, et réduite à l’état de mendiant. Cela, c’est le mensonge de Satan.
   
                    L’Ancien Testament fait ressortir clairement cette vérité : lorsque toutes choses étaient soumises au roi établi par Dieu, lorsque tout lui était soumis, le peuple jouissait d’un temps de plénitude tel qu’il n’en avait jamais connu de pareil. Et il en ainsi lorsque Jésus est LE Seigneur en nous, comme Il l’est dans les cieux.

                     Durant les jours qui suivirent ce grand jour de la Pentecôte, l’Église fit une expérience de libération, d’élargissement, d’enrichissement, de gloire, de puissance et de plénitude. Tous cela jaillissait du fait que Jésus était Seigneur. C’est sur cette base et dans l’appréciation de ce grand fait que vivaient les croyants. C’est là que commença la vie, c’est là que commença le témoignage, et c’est toujours là qu’il commence, là que devrait jaillir tout notre service pour le Seigneur. Il n’y a pas de service véritable hors la Seigneurie de Jésus-Christ.

                    Nous le voyons, tout réveil, tout renouveau spirituel s’est toujours produit dès que la place du Seigneur Lui est rendue. Revenons encore à l’Ancien Testament pour en avoir preuve sur preuve : dès que le peuple rendait au Seigneur Sa place, il vivait un temps merveilleux. Pensons, par exemple, aux jours d’Ézéchias, de Josias, où le Seigneur retrouva SA place de façon magnifique. Il revinrent à Lui pour Le remettre sur Son trône de Seigneur, pour qu’Il règne de façon absolue et totale au milieu d’eux. Le peuple connut alors de grands jours. Si nous parcourons l’histoire, nous verrons que tous les réveils spirituels – que nous les appelions renaissances ou renouveaux – ont gravité autour de cette seule et unique chose – le Seigneur remis à Sa place. Il recevait Sa place de Seigneur absolu, et les hommes se courbaient devant Lui. C’était à le secret et il en est toujours ainsi

                      Ceci est vrai dans l’histoire, vrai de manière plus générale, et encore vrai dans la vie individuelle. Il y a tant de nos détresses, de nos déclins, de nos faiblesses et de nos chutes spirituelles qui sont du fait qu’Il n’est pas le Seigneur. Nous sommes reconnaissants de Le connaître comme notre Sauveur. Nous croyons qu’Il est glorifié dans les cieux, mais il y a en nous sur certains points beaucoup de résistance. Tout cela revient à une seule question, à savoir la suprématie de Sa Seigneurie en NOUS. Quand ces résistances et ces discussions auront été réglées, nous aurons une vie nouvelle et renouvelée. Nous pouvons toujours avoir un petit réveil dans notre cœur, dès que nous abandonnons au Seigneur un point sur lequel Il insistait. Eprouvons-le ! Il ne s’agira peut-être que d’un seul point, mais nous savons que celui-ci est une cause d’arrêt. Il faudra que nous soyons au clair là-dessus. Lorsque enfin nous nous humilierons devant le Seigneur pour cette chose, et que nous la mettrons sous Ses pieds, nous aurons un petit réveil dans notre cœur, et nous nous relèverons avec une vie nouvelle, un nouveau témoignage, une libération. Que Sa seigneurie s’exerce sur toutes choses et le royaume sera venu. C’est tout simplement cela. 

La Croix et la seigneurie de Christ

                     Or, Sa maison n’a pas été suscitée pour un dessein autre plus grand que celui-ci : proclamer, par son existence même, l’exaltation du Seigneur Jésus, et vivre dans la jouissance de cette proclamation. Si nous y réfléchissons bien, n’est-ce pas là la signification primordiale et le but le plus profond de la Croix ? La Croix peut faire bien des choses. Elle peut toucher à beaucoup de questions, à toute sorte de problèmes, mais si nous en arrivons à la signification la plus profonde de la Croix, nous la trouvons reliée à la déposition d’autres dieux. Souvenons-nous que c’est la grande question que met en lumière le vingt quatrième chapitre du livre de Josué.

                     Josué a tout le peuple d’Israël devant lui et, exposant toute la situation, il reprend l’histoire d’Israël depuis le temps du père d’Abraham : « Le père d’Abraham vivait à Ur en Chaldée et servait d’autres dieux. Puis Abraham laissa le service des dieux de son père et passa de l’autre côté du fleuve pour entrer dans la pays. Après cela, vos père descendirent en Égypte, et là, ils adorèrent les dieux des Égyptiens. Mais ils sortirent aussi pour finir, et traversèrent le fleuve pour servir l’Éternel. »

                    Il est toujours question d’autres dieux et d’un fleuve qui doit marquer une séparation entre les autres dieux et l’Éternel. Et maintenant qu’en sera-t-il de vous ? - demande alors Josué. Accepterez-vous que ce fleuve ait effectivement pour vous toute sa signification ? Allez-vous admettre que ce fleuve vous sépare réellement d’avec les autres dieux que vous avez adorés et servis en Égypte ? « Pour moi et ma maison nous servirons l’Éternel. » - « Qu’en est -il de vous ? » Le fleuve était toujours lié à l’abandon d’autres dieux.

                     La Croix, dans sa signification la plus profonde, touche à d’autres dieux, à d’autres seigneurs, à d’autres objets d’adoration qui occupaient la place dans nos vies. Elle les dépose pour mettre le Seigneur à Sa place, afin que nous disions, nous aussi : «« Pour moi et ma maison nous servirons l’Éternel. » Voilà la signification de la Croix. Elle touche à tout ce qui gêne à la seigneurie absolue de Jésus-Christ. Elle va jusque là, tout au fond de nous.

Le Seigneur Jésus exalté comme notre Frère

                    Mais il y a ensuite, dans l’exaltation du Seigneur Jésus, cet autre fait très béni. Il a été exalté comme notre frère. Son exaltation est l’exaltation de notre Frère. Cela ressort très clairement et nous le trouvons dans les annales. David dit : « entre tous mes fils, - car l’Éternel m’a donné beaucoup de fils – Il a choisi mon fils Salomon pour le faire asseoir sur le trône de la royauté que l’Éternel exerce sur Israël. » (1 Chroniques 28:5) Et plus tard, en mentionnant l ‘élévation de Salomon sur le trône, le récit continue : « et même tous les fils du roi David s’inclinèrent et se soumirent au roi Salomon ». C’est très important : tous ses frères regardent à lui, qui est assis sur le trône, et le reconnaissent comme leur roi. C’est un facteur que nous retrouvons toujours chez ceux qui représentent en type le Seigneur Jésus dans Son exaltation.

                     Si nous revenons au livre de Samuel, nous y trouvons aussi un temps de faiblesse, alors que Absalon avait usurpé le trône. Il avait ainsi créé un temps de misère et de grandes souffrances parmi le peuple, auquel il avait fait de si belles promesses. Puis Absalon avait été tué et le peuple était resté dérouté. La situation était restée en suspens durant un certain temps, jusqu’au moment où s’éleva parmi le peuple une voix pour s’écrier : « pourquoi ne dites-vous pas un mot pour faire revenir le roi ? » Ce cri devint bientôt une rumeur qui se répandit jusqu’à la retraite de David. David entendit ces cris, il s’en saisit et envoya à Tsadok et Abiathar un message destiné au peuple pour exprimer ses propres sentiments : « je suis votre chair et vos os, vous êtes mes frères : pourquoi ne dites-vous pas un mot ramener votre roi ? » Il en appelle au peuple pour être ramené à sa place, sur la base des liens de parenté qui les unissent et c’est sur cette base-là que le peuple le ramènera.

                     Quelles sont donc les valeurs et la signification de tout cela ? Dieu a élevé notre Parent. Dieu a exalté notre Frère, et ce Frère est le Fils de Dieu. C’est Lui, selon ce que dit l’apôtre, qui doit amener beaucoup de fils à la gloire, parce qu’Il est « le premier-né de plusieurs frères ». L’exaltation de notre Frère signifie que toute la famille doit arriver avec Lui, à l’exaltation. Son élévation au trône est le gage de la nôtre, et bien-aimés, nous ne serons jamais sûrs de notre exaltation, sûrs d’arriver à la plénitude, avant d’avoir reconnu le Seigneur Jésus à Sa place, à la fois comme notre Frère, et comme notre Représentant. C’est une famille qui est exaltée, nous le voyons. C’est une Maison pour le Fils et puis pour les fils. Or il faut que le Fils ait Sa place, avant que les fils puissent avoir la leur. Lorsque le Fils a Sa place, les fils ont par cela, la garantie de la leur.

                      Notre Frère a été exalté, et cela signifie beaucoup de choses. Ce n’est pas simplement comme un despote qu’Il a été exalté, ni comme un monarque attitré officiellement que nous l’aimions ou non : Dieu L’a choisi, L’a élu, et élevé à cette position : fléchissez donc les genoux ! Oh non ! Il est notre Frère, notre Parent. Et il y a un tel lien, une telle union entre Lui et nous, une telle unité de vie, qu’Il ne peut occuper cette place sans nous. Nous avons avec Lui, dans Son exaltation, une unité spirituelle intérieure qui représente quelque chose de très grand.

                      Peut-être pourrions- nous mieux illustrer cette vérité en nous rappelant Mardochée. Nous nous souvenons de Haman, faisant suite à de nombreux usurpateurs, et du stratagème diabolique qu’il inventa pour détruire tous les Juifs. Mardochée occupe la place de l’homme rejeté, tenu en disgrâce. Alors, par l’un de ces actes prodigieux de la souveraineté divine, qui peut donner à une nuit d’insomnie une valeur des plus prodigieuses dans l’histoire, le roi ne put dormir toute une nuit. Oh ! Si toutes nos nuits d’insomnie étaient aussi précieuses que celle-là ! Le roi ordonna que le livre des chroniques, les Annales lui fut apporté, et on fit la lecture en sa présence. C’était le récit d’un incident auquel avait été mêlé Mardochée. Quelqu’un ayant élevé la main contre le trône, un certain homme, un Juif, avait dévoilé le complot et sauvé la vie du roi. Le roi demanda alors : « Quels honneurs et quelle dignité a-t-on conféré à Mardochée pour cela ? »

                      L’histoire se déroule ensuite et nous amène au moment où Haman, en rentrant un jour chez lui, raconte à sa femme et à ses amis ce qui est arrivé. Lui, qui avait pensé être honoré par le roi, est mis en demeure d’honorer Mardochée. Tandis qu’il leur raconte cet incident, quelqu’un répond à Haman, avec beaucoup de discernement : « Si Mardochée, devant lequel ta chute a commencé, est de race juive, tu ne l’emporteras pas sur lui, mais tu tomberas certainement devant lui. » S’il est Juif tu ne pas l’emporter sur lui, tes jours sont comptés ! Il y a quelque chose en cela, nous le voyons. C’est ce lien de parenté qui existe entre Celui qui est exalté et les Juifs, qui assure à ceux-ci la délivrance, en même temps que la défaite de l’ennemi.

                     Oui, notre parenté avec Celui qui est exalté signifie pour nous la délivrance, et pour l’ennemi, la destruction. Il y a beaucoup de choses qui sont liées à l’exaltation du Seigneur Jésus, et Satan le sait. Il sait que ses jours sont comptés lorsque Christ est exalté dans une vie. Quand nous arrivons à cette union avec le Seigneur Jésus où exalté dans nos propres cœurs, Il a la première place,, alors Satan est dans le désespoir. Il est toujours ainsi.

La nécessité de l’application de la discipline
à la lumière d’un jour à venir

                    Il faut maintenant nous arrêter quelque part, et je pense que nous pourrions simplement relever le fait que cette Maison, avec toute la valeur qu’a la qualité des fils, qu’ont le Fils et les fils dans la Maison de Dieu – a une signification spirituelle pour aujourd’hui. C’est un fait qui doit être réalisé maintenant de façon spirituelle. C’est en vérité la grande question spirituelle pour tous les enfants de Dieu. Si nous demandons ce que sera l’issue de cette dispensation, en ce qui concerne Dieu et Son peuple, la réponse est certainement la suivante : il y aura une maison spirituelle édifiée sur la base et dans toute la valeur de l’exaltation du Seigneur Jésus. Telle sera l’issue. Mais il faut que cela soit maintenant une chose spirituelle.

                    Cependant, j’aimerai aussi que nous nous souvenions, en ce qui concerne la manifestation de la Maison de Dieu, que c’est une chose à venir. Et c’est sur cela qu’est suspendu ce petit mot à la fois merveilleux et terrible« si » «  Christ….comme un Fils à la tête de sa maison (de la Maison de Dieu), et sa maison c’est nous si (pourvu que) … (Hébreux 2:6) Le douzième chapitre des Hébreux, qui parle de la façon dont Dieu agit envers nous, comme avec des fils, contient lui aussi un grand si. « Si vous avez à endurer le châtiment, Dieu vous traite comme des fils » (verset 7). C’est plutôt une manière étrange d’exposer les choses. On dirait presque que vous n’êtes pas un fils, si vous n’avez pas à supporter le châtiment. Et c’est bien là le sens. Le si est là en la raison du fait que, vous et moi, nous ne sommes pas encore parvenus à la plénitude de l’état de fils. Ce sera lorsque l’état de fils sera manifesté dans toute sa plénitude, que paraîtra la Maison de Dieu dans toute sa gloire. C’est quelque chose de futur, c’est une glorieuse perspective. Si...si….

                      Remarquons à cet égard, combien de fois dans l’histoire d’Israël au désert nous est rappelé en guise d’avertissement. Le peuple d’Israël ne devint pas dans le sens voulu par Dieu, Sa maison. Les enfants d’Israël périrent dans le désert. Il n’endurèrent pas le châtiment. Ils ne permirent pas à Dieu de les traiter comme des fils, dans cette ligne de la discipline nécessaire à l’éducation des enfants. Ils ne purent pas être adoptés comme des fils. Ils perdirent la gloire de l’héritage du dessein tout entier de Dieu. Et tout cela est rappelé aux Corinthiens ainsi qu’aux Hébreux en matière d’avertissement. Nous sommes Sa maison si...si ...si….

                     Que signifie tout cela ? Ceci : ce que le Fils est dans la gloire, Il le devient en nous maintenant et progressivement. Christ grandit de plus en plus en nous, en tant que Fils à la tête de la Maison de Dieu. Il me semble si évident – et à peine est-il besoin de le dire, - que le cours de notre expérience spirituelle a toujours sous la main de Dieu, ce seul et même but en vue. Toutes les difficultés que nous avons avec le Seigneur, tous les mauvais moments que nous traversons, qui sont basés sur ce principe de soumission au Seigneur, doivent nous amener à donner toute Sa place au Seigneur. N’en est-il pas ainsi ? Le Seigneur nous démasque par cette discipline nécessaire à notre éducation. Prenez l’enfant et commencez son éducation. Vous découvrirez alors ce qui est en lui. Vous verrez s’il est docile ou non, s’il se soumet à vous ou non. Imposez une discipline à l’enfant et vous découvrirez toute la révolte qui se trouve dans la nature de l’enfant. C’est de cette manière que le Seigneur agit à notre égard.

                     Ce mot châtiment est malheureux parce qu’il se confond dans notre esprit avec la pensée de punition. Mais il ne signifie rien de tel. Dieu ne punit pas du tout Ses enfants. La signification véritable est éducation. Satan cherche toujours à présenter à notre esprit comme une punition les voies de Dieu envers nous. C’est faux ! Ce que Dieu cherche à faire pour nous est de nous amener à la place où Il sera le Seigneur absolu, où Il pourra agir à notre égard comme Il lui plaît, sans que nous n’ayons plus aucune question.

à suivre...........

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