Le Seigneur
décrit par ces églises de ce premier siècle, les hérésies, les travers, les
fausses routes que nous pouvons parfois emprunter sans nous en apercevoir et,
ainsi, se trouver éloignés de Dieu. Le Seigneur dévoile ces problèmes et donne
le moyen d’en sortir. Ces situations ont été vécues par les églises du premier
siècle de l’ère chrétienne et elles se sont reproduites au cours de ces deux
mille ans, jusqu’à nos jours.
J’entends parfois des chrétiens affirmer que nous sommes à
l’époque de Laodicée, c’est-à-dire une église tiède, prête à être vomie de la
bouche du Seigneur. Ces chrétiens oublient que des églises sont persécutées dans certains pays et sont loin d’être tièdes ! D’autres disent attendre d’être
enlevés avant la grande tribulation, bien à l’aise dans des pays en paix, alors
que des églises sont persécutées à outrance dans de nombreux endroits de la
planète. Celles-ci peuvent être considérées, comme vivant cette ‘’grande
tribulation’’!
La première église a subi la grande tribulation, car ces
églises locales ont été persécutées par les religieux juifs et par les
autorités civiles de cette époque. Ces chrétiens devaient se réunir en secret.
Ils se sont retrouvés dans les arènes aux prises avec les bêtes sauvages,
pourchassés, persécutés, emprisonnés, torturés, au chômage sans ressources etc.
Néron en a fait brûler, dans sa folie, pour éclairer ses jardins. Ils étaient des
torches vivantes pour assouvir la haine de ce despote envers nos frères et
sœurs de cette époque.
Personnellement, il m’est arrivé d’avoir abandonné ce premier
amour et j’étais comme ceux d’Ephèse ! Ou bien de me refroidir et
me voilà à Laodicée ou même être séduit par une fausse doctrine et me retrouver
comme ceux de Sardes ou de Thyatire. Le Seigneur a su me reprendre, me
discipliner et me remettre sur Son chemin. Je crois vraiment que ces choses ont
été écrites pour nous pour que ‘’l’homme (femme) de Dieu’’ soit adapté(e) et
préparé(e) à toute bonne œuvre.’’ (2 Timothée 3.17) Lisons ces versets :
15 dès ton enfance, tu connais les saintes
lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi en Jésus-Christ.
16 Toute
Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour
corriger, pour instruire dans la justice,
17 afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne
oeuvre.
Lorsque Paul
écrivait cette lettre à Timothée, la seule Ecriture qui existait étai celle de
l’Ancienne Alliance. Le Seigneur a ajouté à cette sainte Ecriture celle de la
nouvelle Alliance. Ces lettres ont été écrites sous l’autorité du Saint-Esprit
pour enseigner, convaincre corriger, et pour instruire dans la justice, afin
que l’homme de Dieu (dans le sens générique : l’être humain) soit
accompli et propre à toute bonne œuvre (version Genève) Nous sommes tous,
hommes ou femmes, des hommes de Dieu ! Il est à remarquer que les
‘’saintes lettres’’ de l’Ancienne Alliance ‘’rendent sage à salut par la foi
en Jésus-Christ.’’ Toute l’Ecriture mène à la révélation du Fils de Dieu,
toute Ecriture mène à Christ !
L’Apocalypse
est un livre qui est pour nous aujourd’hui, pour nous enseigner, nous diriger
vers le but : ‘’la connaissance de Dieu et de Celui qu’Il a envoyé :
Jésus-Christ.’’ Je ne cherche pas autre chose dans ce livre que la révélation
de notre Seigneur, ce qu’Il est aujourd’hui, Son action, Sa gloire, Son œuvre
en cours etc…
Toutes ces
interprétations sur le millénium, les catastrophes décrites dans ce livre, les
deux témoins, le signe dans le ciel me laissent assez indifférent. Je sais une
chose essentielle : Christ est toujours accompagné de Son Eglise, Son Épouse bénie, dans ce livre. La révélation de Jésus-Christ est en même temps la
révélation de Son Eglise. Il est la Tête, nous sommes Son corps. Une tête sans
corps est un non-sens évident !
Essayons de
comprendre ce que nous révèlent la vie et les problèmes de ces sept églises
pour nous aujourd’hui. Examinons la première, Éphèse :
1 Écris à l’ange de l’Eglise d’Ephèse: Voici ce
que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite, celui qui marche
au milieu des sept chandeliers d’or:
2 Je connais tes oeuvres, ton travail, et ta
persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants; que tu as éprouvé
ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les as trouvés
menteurs;
3 que tu as de la persévérance, que tu as
souffert à cause de mon nom, et que tu ne t’es point lassé.
4 Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier
amour.
5 Souviens-toi donc d’où tu es tombé,
repens-toi, et pratique tes premières oeuvres; sinon, je viendrai à toi, et
j’ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes.
6 Tu as pourtant ceci, c’est que tu hais les
oeuvres des Nicolaïtes, oeuvres que je hais aussi.
7 Que celui qui a des oreilles entende ce que
l’Esprit dit aux Eglises: A celui qui vaincra je donnerai à manger de l’arbre
de vie, qui est dans le paradis de Dieu.
Le Seigneur voit le travail, la persévérance, le discernement,
toutes les bonnes œuvres de cette église, mais Il n’est pas satisfait. Il y a
bien des églises, aujourd’hui, qui aimeraient avoir autant de persévérance et
d’œuvres que celle-ci ! Cependant, le Seigneur n’est pas satisfait de
cette église. Il lui manque ‘’le premier amour’’ ! Oui, mais comment
peut-on définir ce premier amour ?
Est-ce la fougue que nous avons dans nos cœurs, qui nous anime
quand nous débutons dans notre marche ?
Est-ce l’amour du début pour cette églises? Je ne pense pas qu’il
faille aller dans cette direction !
Dans Luc 15.22, nous avons ce même mot, qui est un superlatif,
pour désigner la plus belle robe, le plus bel habit, dont est revêtu l’enfant
prodigue qui revient vers son père. C’est le même mot que ‘’premier’’. Le père
revêt son fils de la première robe, la plus belle. Il y en a d’autres, mais
aucune ne vaut la qualité, la beauté de celle donnée par le père.
Si nous transposons cela pour l’église d’Ephèse, nous
comprenons que les chrétiens de cette église étaient tellement engagés dans
l’œuvre de celle-ci que l’amour pour le service devenait plus grand que l’amour
pour le Seigneur. Le premier amour était pour l’œuvre et non pour le Seigneur
de l’œuvre. Cette église pouvait rapidement glisser vers l’idolâtrie en
préférant l’œuvre au Seigneur. Je pense que c’est cela le premier amour.
C’était l’amour du service plus grand que l’amour pour le Seigneur.
Jésus a répondu à ce pharisien qui lui posait cette
question : ‘’Maître, quel est le plus grand commandement de la
loi ’’ par cette parole de Deutéronome 6 et de Lévitique 19.18 :
Tu aimeras le Seigneur ton
Dieu de tout ton cœur, de toute âme et de toute ta pensée et tu aimeras
ton prochain comme toi-même (Matthieu 22.34.40)
Ainsi, si
l’amour pour l’œuvre prend le dessus, il est fort possible que cela puisse
entraîner des dissensions au sein de cette église, car l’amour pour le Seigneur
est passé au second plan. Dans ce cas l’ego prend rapidement le dessus et
chacun veut contribuer à l’œuvre en voulant la première place. C’est un peu le
syndrome de Diotrèphe que nous trouvons dans la troisième lettre de Jean !
L’amour pour le Seigneur qui tiédit, entraîne immanquablement des tiraillements
au sein de l’église et l’amour fraternel en prend un sérieux coup !
La guérison pour cette église est très simple : manger de
l’arbre de vie qui est dans le paradis de Dieu. Nous pouvons comparer cette
exhortation de notre Seigneur avec Son enseignement dans Jean 15 qui peut être
résumé par cette parole :
9 Comme le Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon
amour.
10 Si vous gardez mes commandements, vous
demeurerez dans mon amour, de même que j’ai gardé les commandements de mon
Père, et que je demeure dans son amour.
11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie
soit en vous, et que votre joie soit parfaite.
SI nous
demeurons dans Son amour, celui-ci peut se déverser sur les membres de l’église
et l’œuvre devient une œuvre de grâce et d’amour. Elle garde sa place !
Manger l’arbre de vie est très simple car cet arbre est l’image de notre
Seigneur. Le Seigneur l’a bien expliqué dans l'évangile de Jean (chapitre 6) :
56 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang
demeure en moi, et je demeure en lui.
57 Comme le Père qui est vivant m’a envoyé, et
que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi.
58 C’est ici le pain qui est descendu du ciel.
Il n’en est pas comme de vos pères qui ont mangé la manne et qui sont morts:
celui qui mange ce pain vivra éternellement.
63 C’est l’esprit qui vivifie; la chair ne sert
de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie.
C’est clair ! Nous savons comment se nourrir de notre
Seigneur. La Bible est là pour que nous la lisions et le Saint-Esprit
transforme cette lettre en Parole vivante dans nos cœurs ! C’est Christ
qui vit en nous et qui nous guide !
Ce sont juste quelques pensées sur cette église d’Ephèse. Il y
a sûrement beaucoup, beaucoup d’autres perles à découvrir dans ces quelques
versets ! C’est le vainqueur qui reçoit le fruit de l’arbre de vie. Le
vainqueur, pour moi, désigne simplement la vie chrétienne normale qui nous fait
marcher de progrès en progrès.
Le Seigneur menace cette église de lui ôter le chandelier. Une
église sans le chandelier est une église qui n’a plus de témoignage pour le
monde. Elle n’a plus la lumière, celle qui éclaire tout homme ! C’est très
interpellant pour nous ! Le seul chandelier qu'elle va avoir est celui des oeuvres mortes! Elles sont peu-être très belles aux yeux des hommes, mais n'ont aucune valeur pour le Seigneur!
Regardons, à présent, l’église de Smyrne :
8 Écris à l’ange de l’Eglise de Smyrne: Voici ce que dit le premier
et le dernier, celui qui était mort, et qui est revenu à la vie:
9 Je connais ta tribulation et ta pauvreté bien
que tu sois riche, et les calomnies de la part de ceux qui se disent Juifs et
ne le sont pas, mais qui sont une synagogue de Satan.
10 Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici,
le diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez éprouvés,
et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort, et je
te donnerai la couronne de vie.
11 Que celui qui a des oreilles entende ce que
l’Esprit dit aux Eglises: Celui qui vaincra n’aura pas à souffrir la seconde
mort.
Nous devons dresser l’arrière-plan local de la situation de
cette église pour comprendre vraiment ce que le Seigneur lui dit. Jésus se
présente comme Celui qui était mort et qui est revenu à la vie. Il est le premier
et le dernier. C’est le Ressuscité qui parle à Son église, Celui qui a souffert
et qui, maintenant vit aux siècles de siècles.
Strabon (58-25
avant J.C.) avait déjà parlé de mort et de résurrection de la ville parce
qu’elle fut saccagée en 624 avant J.C. par Allyattes, roi de Lydie, et elle
disparut pendant plusieurs siècles de l’histoire. Puis elle fut reconstruite à
quelque 3 km de l’ancien emplacement sur l’ordre d’Alexandre par Antigone et
Lysimaque. (encyclopédie des difficultés bibliques )
Nous pouvons comparer l’histoire de cette ville à la vie de notre
Seigneur qui est mort et revenu à la vie. Ces chrétiens le savaient bien et ils
comprenaient ainsi la Parole qui leur est adressée car elle leur rappelait la vie de leur cité.
Smyrne signifie myrrhe. La myrrhe et
l’aloès ont été employés pour l’ensevelissement du corps du Seigneur (Jean
19.39-40) La myrrhe est le symbole de la mort et de la résurrection. La colline
de la myrrhe et de l’encens que nous trouvons dans le Cantique des cantiques
(4.6) est le symbole du Mont Moriya, l’endroit du sacrifice d’Isaac. La myrrhe
est le symbole de la mort/résurrection et l’encens, celui de la bonne odeur de
ce sacrifice agréé de Dieu. Le sacrifice fictif d’Isaac est symbolisé par cette
myrrhe. Cet acte d’Abraham est monté vers Dieu comme un encens symbole de
l’adoration. C’est sur ce mont que, plus tard, Salomon a bâti le temple de
l’Eternel (2 Chroniques 3.1)
Il est écrit de cet endroit qu’Abraham l’a
appelé ‘’Adonaï-Yréeh’’ ou ‘’Il verra, Il pourvoira.’’ Le texte biblique ajoute : ‘’C’est
pourquoi l’on dit aujourd’hui, sur la montagne de l’Eternel, il sera pourvu.
(Genèse 22.14) Dans l’Ancienne Alliance, il
s’agit, bien sûr du temple de Jérusalem, édifié sur le mont Moriya, l’endroit
où Dieu pourvoit en grâce pour le peuple, le lieu de rencontre fondée sur le
sacrifice de l’agneau. Par extension, il s’agit de l’église et cette église de
Smyrne était ce mont de grâce où tout leur était pourvu. Bien sûr, ils étaient
persécutés. Ils étaient très pauvres. Toutes ces souffrances étaient l’encens
que le Seigneur pouvait agréer et Il prenait soin de son église malgré ou à
cause des persécutions.
Dans cette ville, habitée par de nombreux
Juifs et païens, les chrétiens étaient l’objet d’une opposition féroce et de
persécutions constantes. Tous ceux qui se convertissaient et qui travaillaient
devaient régulièrement sacrifier aux idoles de leur corps de métiers. Ces
cérémonies étaient accompagnées de pratiques impures, dégoûtantes et
dégradantes. Ces chrétiens refusaient d’adorer ces idoles et se retrouvaient au
chômage.
Il eût été facile d’échapper à la
pauvreté, à la prison et à la mort grâce à une poignée d’encens, a écrit un
commentateur. La lettre de Pline à l’empereur nous renseigne sur les moyens
employés pour tester la loyauté de ses sujets. Une prière aux divinités romaines et l’adoration de la statue de Trajan
lavaient les accusés de tout soupçon.
Cette église est fidèle jusqu’à la mort,
sujette à des persécutions et à une tribulation de dix jours. (Tribulation qui
ne dure pas, qui est limitée.) Cette mort peut être la mort physique comme bien
des martyres ou une mort à soi-même comme celle d’Abraham en rapport à Isaac.
Il jouissait de tout ce que le Seigneur lui avait donné, mais il ne possédait
plus rien. Il était libre ! Il avait reçu cette couronne de la vie, comme
ceux de Smyrne.
La seconde mort est la séparation
définitive de Dieu. Nous étions morts par nos fautes et nos péchés. Nous étions
des enfants de colère. Dieu nous a ressuscités ensemble (le Juif et le païen) et
fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en Christ. (Ephésiens 2.1-6)
Cette seconde mort ne peut pas nous atteindre ! La première résurrection
est spirituelle. La première mort est la mort physique. La deuxième
résurrection est physique. (Celle de la fin de cette ère) La seconde mort,
elle, est spirituelle.
Continuons cette méditation avec Pergame
12 Écris à l’ange de l’Eglise de Pergame: Voici
ce que dit celui qui a l’épée aiguë, à deux tranchants:
13 Je sais où tu demeures, je sais que là est le
trône de Satan. Tu retiens mon nom, et tu n’as pas renié ma foi, même aux jours
d’Antipas, mon témoin fidèle, qui a été mis à mort chez vous, là où Satan a sa
demeure.
14 Mais j’ai quelque chose contre toi, c’est que
tu as là des gens attachés à la doctrine de Balaam, qui enseignait à Balak à
mettre une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, pour qu’ils
mangeassent des viandes sacrifiées aux idoles et qu’ils se livrassent à
l’impudicité.
15 De même, toi aussi, tu as des gens attachés pareillement
à la doctrine des Nicolaïtes.
16 Repens-toi donc; sinon, je viendrai à toi
bientôt, et je les combattrai avec l’épée de ma bouche.
17 Que celui qui a des oreilles entende ce que
l’Esprit dit aux Eglises: A celui qui vaincra je donnerai de la manne cachée,
et je lui donnerai un caillou blanc; et sur ce caillou est écrit un nom
nouveau, que personne ne connaît, si ce n’est celui qui le reçoit.
Regardons l’arrière-plan de la vie de
cette église. Pergame possédait 200 temples, dont celui d’Asclépios-Soter
(Esculape-sauveur) et le temple de Zeus. C’est peut-être pur cette raison que
Jésus dit que c’est là où est le trône de Satan. C’est une ville réputée pour
son centre intellectuel et thérapeutique. La bibliothèque de cette ville était
connue et renommée. Le parchemin a été inventé dans cette ville (en allemand
pergament, rappelant ainsi son origine) C’était le centre de l’hellénisme, donc
du syncrétisme. Le caducée, symbole du corps médical actuel, figurait sur les
pièces de monnaie de la ville.
En l’an 29 avant Jésus-Christ, la ville
devient le centre culte impérial, avec un temple érigé au ‘’divin Auguste et à
la déesse Roma.’’ Elle possédait aussi un grand temple dédié à Zeus Soter (Zeus
sauveur), visible du fond de la vallée, avec son autel de 12 mètres de haut,
classé parmi les sept merveilles du monde antique. A l’époque de Jean, trois
temples étaient consacrés à ce culte impérial. Le grand prêtre de Zeus était
aussi le grand prêtre du culte de l’empereur.
L’identification du trône de Satan, au
culte de l’empereur est confirmée par la mention d’Antipas, un martyre
chrétien. Comme le proconsul avait droit de vie et de mort sur les citoyens,
une persécution localisée a pu éclater dans ce centre de culte impérial ;
Ne pas participer à ce culte était considéré comme une offense politique
capitale.
(Renseignements pris dans
l’encyclopédie des difficultés biblique de A. Kuen. A consulter pour de plus
amples détails )
Satan agit par les pressions de la
société non chrétienne. Il persécute ; les souffrances qui attendent
l’église de Smyrne ont déjà fondu sur celle de Pergame et un membre au moins a
subi le martyre. (M. Wilcock)
C’est une église qui est entourée par l’idolâtrie
florissante dans cette ville. Elle est fidèle, mais au fil des ans, elle a été
gangrenée par des personnes qui maintiennent la doctrine de Balaam.
L’appât du gain, qui fait partie de cette
‘’doctrine,’’ a envahi certains de ses membres. Balaam savait ce que le
Seigneur voulait de lui. Il n’a pas pu désobéir à son ordre, mais plus tard, il
a pu expliquer à Balaq comment faire tomber Israël. Le peuple s’est livré à la
débauche avec les filles de Moab. Cette débauche a entraîné le peuple à manger
et boire devant les idoles et il est tombé dans l’adultère spirituel,
l’idolâtrie, ainsi que dans des pratiques immorales.
D’après ce texte, c’est Balaam qui a
montré à Balaq comme s’y prendre pour que la colère de l’Eternel tombe sur le
peuple. Il n’a pas pu maudire Israël, alors il a conseillé le roi pour que les
filles de Moab puissent s’accoupler aux fils d’Israël. Sa motivation étant,
bien sûr, les biens et les honneurs promis par Balaq. Le plus dangereux est,
que cet acte de Balaam est devenu une doctrine enseignée au sein de l’église.
Cette doctrine peut se définir de deux
façons :
* Plusieurs membres de cette église
avaient très certainement partagé ces repas offerts aux divinités païennes et
avaient commis cet adultère spirituel. Comme chaque profession sacrifiait à sa
divinité, ces chrétiens devaient aussi y participer pour ne pas se retrouver
sans travail. Ils devaient raisonner ainsi, ces idoles ne sont rien et nous
pouvons sacrifier tout en sachant cela.
Paul avait déjà abordé ce problème dans
1Corinthiens. Cette viande sacrifiée à des idoles pouvait être achetée sur le
marché. La viande en soi n’est pas mauvaise spirituellement. On en trouvait sur
le marché et chacun savait que beaucoup de ces viandes étaient issues des
sacrifices offerts dans les temples. Si on mange dans un temple d’idoles on
confesse notre accord avec ces sacrifices. Si on mange la viande achetée sur le marché, il n'y a pas de problèmes sauf comme l'écrit Paul si des chrétiens faibles dans la foi la mange comme étant sacrifiée aux idoles. Dans ce cas, ce faible dans la foi a sa conscience souillée à cause de ma connaissance. (Lire 1Corinthiens 8)
‘’L’église de Pergame n’était pas
pleinement consciente des dangers qu’entraînaient cette attitude de compromis
et de semi-alliance avec le monde. Elle aurait du prendre des sanctions à
l’encontre de ceux qui s’étaient égarés dans cette voie. Elle devait le faire
faute de quoi, Christ viendrait la combattre avec l’épée de sa bouche. Il ne
s’agit pas seulement, selon nous, d’une condamnation verbale, celle-ci est déjà
incluse dans la lettre, mais d’un jugement concret : Christ viendra pour
mettre à exécution sa sentence et détruire ceux qui persistent dans leurs
pratiques idolâtres.’’ (W. Hendriksen )
* Plusieurs membres de cette église
pouvaient vivre cela en son sein (de l’église,) de façon très subtile. L’enseignement
donné à l‘église par les responsables peut devenir une source de profit
financier, comme pour Balaam. De plus, ces mêmes responsables peuvent tolérer
ce que nous venons de décrire en n’appliquant aucune discipline au sein des
membres de cette église. Plus grave encore, la sorcellerie peut s’introduire au
sein de cette église par des prodigues et des miracles qui ne viennent pas de
notre Seigneur. Nous en avons eu des exemples durant ces dernières décennies et
beaucoup de chrétiens sont tombés à cause de cela. Bien de ceux-ci sont restés
sur le bord du chemin avec de profondes blessures encore non guéries. Il s’agit
de l’adultère spirituel. Tout peut devenir une idole.
Regardons, à présent la doctrine des
Nicolaïtes. Elle peut être définie par l’étymologie de ce mot. Nicolaïte
signifie le vainqueur du peuple. Nous voyons apparaître dans cette église de
Pergame deux catégories de personnes : Le peuple et le clergé. Le clergé
qui se tient entre le peuple et Dieu. Le clergé domine le peuple et nous
connaissons la dérive que peut entraîner cette hérésie. Il n’y a qu’à regarder
la vie de l’église au cours des siècles !
Le Seigneur donne comment sortir de cette
idolâtrie. Par l’épée de sa bouche –la parole de Dieu- Il va séparer ce qui est
vil de ce qui est saint dans les cœurs et chacun pourra ainsi connaître son
état, se repentir ou hélas, continuer dans cette voie. C’est la manne cachée
qui avait été déposée dans l’arche, le lieu du trône de Dieu. C’est là, dans le
sanctuaire que nous pouvons la recevoir et s’en nourrir à condition de bannir
toute idolâtrie de nos vies. Il est impossible pour un fornicateur spirituel
d’entrer dans ce sanctuaire. Il ne peut pas en prendre ailleurs que dans ce
Lieu saint (l’église). L’évangile de Jean, chapitre 6 est une réponse aux
questions que nous pouvons nous poser au sujet de cette manne cachée.
Le caillou blanc était donné à toute
personne qui était acquittée lors d’un procès. Le nom nouveau gravé sur ce
caillou est le nom de notre nouvelle création en Christ. Nous sommes connus de
Dieu chacun par notre nom !
Quand un homme est appelé, l’Eternel
change le nom de cette personne. Abram a été appelé par Dieu lorsqu’il était
encore en Chaldée dans la ville d’Ur. Après de multiples pérégrinations, le
Seigneur a changé son nom en Abraham. De même, sa femme Saraï a été nommée
Sara. Il en fut de même pour Jacob qui, après bien des aventures, se retrouva
seul à combattre l’Ange de l’Eternel. Il devint ainsi Israël. Hochéa fils de
Noun a vu son nom changé en Josué par Moïse. Je suis persuadé que ce nouveau
nom est venu de Dieu. Ces personnes sont tous devenus des héros de la foi. Je
pense qu’il en est de même pour nous, ce nom nouveau prouve que nous sommes
appelés au service du Maître !
Certains exégètes affirment que ce nom
nouveau est celui de Christ. C’est possible, mais il est précisé en plusieurs
endroits que Christ est déjà inscrit sur le front des rachetés ( cf. dans Apocalypse 3.12, 14.1, 22.4)
Hendriksen a écrit : ‘’Le non
nouveau écrit sur ce caillou désigne la personne qui le reçoit. Il exprime son
caractère véritable et profond, son individualité propre. Chaque bénéficiaire
de cette grâce aura une conscience unique et toute particulière de sa
personnalité, une conscience que personne d’autre ne partagera.’’
Deux versets du prophète Esaïe vont dans ce
sens : ‘’On t’appellera d’un nom nouveau que la bouche de l’Eternel
déterminera’’ (62.2)
et aussi
‘’Vous laisserez votre nom en imprécation à mes
élus : Que le Seigneur l’Eternel vous fasse mourir ! Mais à ses
serviteurs, il attribuera un autre nom’’.(65.15)
Je pense que ce nom nouveau est bien le
nôtre, celui de notre naissance d’en haut qui nous a été donné par le Seigneur
Lui-même. Le Seigneur rappelle à ces vainqueurs ce qu’ils sont en Lui et que
leur vie doit être en accord avec ce nouveau nom. Le Seigneur connaît chacun de
nous par son nom ! C’est une preuve d’intimité avec notre Créateur !
Avec les trois premières églises nous
terminons la première partie de notre méditation. A ces trois premières
églises, le Seigneur exhorte en premier l’église entière d’écouter ce que dit
l’Esprit. Il termine dans ces trois premières lettres par une promesse faite
aux vainqueurs. Je pense que le Seigneur sait que l’église entière va suivre
Ses exhortations, l’église sera composée d’une compagnie de vainqueurs !
Dans les quatre dernières lettres, le
Seigneur exhorte les vainqueurs en premier lieu et ensuite Il s’adresse à toute
l’église. Des commentateurs pensent que dans ces églises le Seigneur sait qu'un reste
seulement (les vainqueurs) suivra Ses conseils, sauf sûrement celle de Philadelphie.
Le vainqueur n’est pas un super champion
ou héros ! C’est celui qui vit la vie chrétienne normale dans la
soumission à l’Esprit. Et oui ! Vaincre est la vie normale d’un chrétien.
jcb
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