Nouvelle
traduction française sur l’original. Copyright Aout 2011,
Yves PETRAKIAN – FranceDiffusion
gratuite uniquement en indiquant la source : http://123-bible.com
et http://456-bible.123- bible.com/
Titre original: THE INNER CHAMBER AND THE INNER LIFE BY THE REV. ANDREW MURRAY, D.D. 1828-1917 Fleming H. Revell Company Copyright, 1905, by FLEMING H. REVELL COMPANY
Note
du traducteur.
L’expression
‘The Morning Hour’ est rendue par : L’heure du matin. Le Culte personnel. Le
moment passé avec Dieu. Un moment quotidien, calme et tranquille. Un temps à
part de culte personnel avec Dieu. Que ce soit une heure, une demi-heure ou un
quart d’heure, ils rejoignent le Psalmiste lorsqu’il dit : « Éternel ! le matin
tu entends ma voix. » L’expression ‘The inner chamber and the inner life’ est
rendue par: Prière dans le Secret de la chambre. La relation secrète avec Dieu.
N’importe quel endroit où nous sommes vraiment SEULS AVEC DIEU peut être pour
nous le secret de Sa présence
LA VIE INTÉRIEURE
Préface
1.
L’HEURE DU MATIN
2.
LA PORTE FERMÉE — SEUL AVEC DIEU
3.
LA PORTE OUVERTE, LA RÉCOMPENSE PUBLIQUE
4.
MOÏSE ET LA PAROLE DE DIEU
5.
MOÏSE, L’HOMME DE PRIÈRE
6.
MOÏSE, L'HOMME DE DIEU
7.
LA PUISSANCE DE LA PAROLE DE DIEU
8.
LA SEMENCE C’EST LA PAROLE
9.
FAIRE ET SAVOIR
10.
LE BONHEUR DU PRATIQUANT
11.
GARDER LES COMMANDEMENTS DU CHRIST
12.
VIE ET CONNAISSANCE
13.
LE COEUR ET LA COMPRÉHENSION
14.
LES PENSÉES DE DIEU ET NOS PENSÉES
15.
MÉDITATION
16.
DES CHOSES RÉVÉLÉES À DE PETITS ENFANTS
17.
APPRENDRE DE CHRIST
18.
DOCILITÉ
PRÉFACE
L’expression Vie intérieure suggère des réflexions de la plus haute importance. Le besoin quotidien d’un temps à part et tranquille, le véritable esprit de prière, la lecture pieuse de la Parole de Dieu, établissant la communion avec Dieu à laquelle ils sont destinés, ces trois éléments apportent ainsi une bénédiction. Ils fortifient notre vie spirituelle et nous rendent capables d’accomplir notre devoir quotidien dans les relations avec le monde; le Service pour le Royaume de Dieu, dans le salut des âmes et l’intercession - toutes ces vérités contribuent à rendre ces moments de dévotions, une source de joie et de force.
Dans ce
petit livre, je n'ai pas essayé de les aborder de manière systématique, mais
j'espère que les éléments que j'ai donnés pourront apporter à certains une aide
dans le développement de la vie intérieure et de ses relations avec Dieu.
En Afrique
du Sud, il existe diverses maladies qui affectent les orangers. L'une d'elle
est communément connue sous le nom de maladie de la racine. Un arbre peut-être
encore vivace, produire du fruit, et un observateur ordinaire peut ne pas
remarquer quelque chose de mal, alors qu'un expert perçoit le début d'une mort
lente.
Le
phylloxéra dans les vignobles est une maladie qui attaque les racines, et il a
été constaté qu'il n'existe pas de traitement radical sinon d’enlever les
racines anciennes et d’en greffer de nouvelles. On greffe le cépage affecté sur
des racines de cépage d'Amérique, et au cours du temps on obtient la même tige,
les branches et les fruits comme avant; Mais LES RACINES SONT NOUVELLES et
capables de résister à la maladie.
C'est dans
la partie de la plante QUI EST CACHÉE A LA VUE, que la maladie vient, et là
donc où la guérison doit être recherchée.
Combien
l'Église de Christ, et la vie spirituelle de milliers de ses membres, souffrent
de la maladie de la racine ! Cette maladie de la racine, c’est la négligence de
la relation secrète avec Dieu.
Le manque
de prière secrète, la négligence du maintien de cette vie cachée ENRACINÉE en
Christ, ENRACINÉE et fondée dans l'amour, explique la faiblesse de la vie
chrétienne à résister dans le monde, et son incapacité à produire du fruit en
abondance.
Rien ne
peut changer cela, sinon la restauration, dans la vie du croyant, de la
relation secrète comme le Christ l’avait.
Que les
chrétiens apprennent, au lieu de faire confiance à leurs propres efforts, que
c'est tous les jours qu’il faut veiller à ce que leurs racines soient plus
profondes dans le Christ ; il faut que leur principal souci soit d’avoir en
secret leur communion personnelle avec Dieu, alors leur piété va s'épanouir. «
Si la racine est sainte, les branches le sont aussi ». « Si l'heure matinale
est sainte dans le Seigneur, la journée et ses obligations le seront aussi. Si
la racine est en bonne santé, les branches le seront aussi.
La plupart
de ces chapitres ont déjà paru dans « Le Pionnier en Afrique du Sud », c’est à
la demande de plusieurs qui les ont lues que j'ai consenti à les republier. Je
prie que Dieu les bénisse pour ceux de ses enfants qui cherchent à avoir une
vie plus profonde et plus fructueuse, la vie cachée avec Christ, en Dieu.
Andrew Murray.
1. L’HEURE DU MATIN
« Éternel ! le matin, tu entends ma voix; le matin, je
disposerai [ma prière] devant toi, et j’attendrai. » (Psaume 5:4)
« Il (Le Seigneur) éveille, chaque matin, il éveille
mon oreille, pour que j'écoute comme
écoutent des disciples. » (Esaïe 50:4)
Depuis les
temps les plus reculés, les serviteurs de Dieu ont considéré les premières
heures de la matinée comme favorables pour avoir un temps à part de culte
personnel avec Dieu. Il est encore considéré par tous les Chrétiens à la fois
comme un devoir et un privilège de consacrer une partie du début de la journée
à la recherche de cette communion avec Dieu. Beaucoup de Chrétiens, parlent de
ce temps comme un moment à part, un culte personnel, un temps de calme, l’heure
tranquille, comme disaient les étudiants de la société YPCE.
Que ce soit
une heure, une demi-heure ou un quart d’heure, ils rejoignent le Psalmiste
lorsqu’il dit : « Éternel ! le matin tu entends ma voix. » En parlant de
l'importance extrême de ce moment quotidien de temps de silence, pour la prière
et la méditation de La Parole de Dieu, M. Mott dit: « Après avoir reçu Christ
comme Sauveur, et demandé le baptême de l'Esprit Saint, nous savons que rien de
ce que l’on peut faire ne peut apporter autant de bien, pour nous et pour les
autres, que la ferme résolution de conserver ce temps matinal, de passer la
première demi-heure de la journée seul avec Dieu. »
A première
vue, cette déclaration semble trop forte. En effet, le fait de recevoir Christ
comme Sauveur a des conséquences infinies pour l'éternité, le fait de demander
l'Esprit Saint opère une telle révolution dans la vie chrétienne ; alors une
chose aussi simple que de tenir fermement au culte personnel, ne semble pas
assez importante pour être placée à leur suite.
Si,
toutefois, nous pensons qu'il est impossible de vivre quotidiennement en Christ
le sauveur de nos péchés, ou de maintenir une marche dans la direction et la
puissance du Saint-Esprit, sans avoir une communion étroite avec Dieu, nous
constaterons bien vite l’exactitude de ce sentiment.
Il atteste
simplement la ferme détermination de soumettre toute notre vie à Christ, et
d’obéir en toutes choses au Saint-Esprit. L'heure du matin est la clé par
laquelle la soumission à Christ et à l'Esprit Saint peut être sans cesse et
intégralement maintenue.
Pour
réaliser cela, regardons d'abord ce qui devrait faire l'OBJET du culte
personnel. L'heure du matin ne doit pas être considérée comme une fin en
elle-même. Il ne suffit pas que cela nous donne un temps béni dans la prière et
dans l'étude biblique, et ainsi nous apporte une certaine mesure de
rafraîchissement et d’aide.
Elle doit
servir comme un moyen conduisant vers un but. Et ce but est de s’assurer la
présence du Christ pour toute la journée. Quand on se consacre à un ami ou à
une tâche, cet ami ou cette tâche tiennent toujours leur place dans notre cœur,
même lorsqu’on notre attention est occupée par d’autres activités.
Notre
consécration à Jésus signifie que nous ne laissons rien nous séparer de Lui,
même pour un moment.
Demeurer en
Lui et en son amour, être gardé par lui et par sa grâce, faire sa volonté et
Lui plaire, cela ne peut pas être une position intermittente si nous Lui sommes
vraiment consacrés.
« Chaque jour à chaque heure, j'ai besoin de toi »,
« Chaque instant je suis gardé dans son amour. »
Ces paroles de cantiques reflètent le langage de la
vie et de la vérité.
« En ton nom, ils se réjouissent tous les jours »
« Moi, le Seigneur, je le garde, je l'arrose à chaque
instant »
Ces sont
des paroles de la puissance divine. Le croyant ne peut vivre un seul moment
sans le Christ.
Si nous Lui
sommes consacrés, rien ne peut nous contenter sinon que de demeurer toujours
dans son amour et dans sa volonté.
La vie
chrétienne n’est rien de moins selon les Écritures. On ne peut imaginer
l'importance et la bénédiction qui découlent de ce culte personnel quand il est
notre premier objectif.
Plus
l'objet de notre recherche est clair, mieux nous serons en mesure d'adapter les
moyens à sa réalisation.
Considérons
maintenant l’heure du matin comme LE MOYEN de parvenir à cette fin: Je tiens à
m’assurer absolument la présence du Christ tous les jours et ne rien faire qui
puisse interférer avec elle. Je sens à la fois que mon succès pour la journée
dépendra de la clarté et de la force de la foi qui Le cherche, Le trouve et
s’attache à LUI dans le lieu secret.
La
méditation et la prière et la Parole seront tous utilisés comme subalternes et
auxiliaires à ceci: le lien pour la journée entre le Christ et moi doit être
renouvelé et solidement
scellé à l'heure du matin.
Au début,
il peut apparaître que la seule pensée de toute la journée, avec tous ses
soucis éventuels, ses plaisirs, ses tentations, pourra troubler le repos dont
j’ai joui dans mon recueillement.
C’est
possible, mais rien n’est perdu. La vraie religion vise à avoir le caractère du
Christ ainsi formé en nous, pour que dans la plupart des actes de la vie
courante Son caractère et Ses sentiments puissent se manifester.
L'esprit et
la volonté du Christ sont ainsi destinés à nous conduire dans nos rapports avec
les hommes, dans nos loisirs, dans notre travail ; c’est pour nous une seconde
nature d'agir conformément à sa volonté et à son esprit.
Tout cela
est possible, parce que le Christ Lui-même, comme le Vivant, vit en nous. Ne
soyez pas troublés si au début le but semble trop élevé ou difficile, et s’il
occupe trop de votre temps à l'heure de la prière privée. Le temps que vous
donnez sera richement récompensé. Vous reviendrez à la prière et à l’Ecriture
avec un nouveau but et une foi nouvelle.
Comme
l’heure du matin commence à avoir son effet sur la journée, celle-ci réagira à
son tour sur cette première demi-heure, et la communion avec Christ, aura un
sens nouveau et une nouvelle puissance. Cela aura spécialement son influence
sur l’ESPRIT dans lequel vous observerez cette heure du matin.
Comme la
grandeur de cet objectif (une communion ininterrompue avec Dieu dans le Christ
toute la journée) et que le vrai moyen de l'assurer (une certaine rencontre
consciente avec le Christ et l’assurance de Sa présence pour la journée) nous
pénètre, nous verrons que la seule chose essentielle est notre ferme
détermination dans notre cœur, quel que soit l'effort ou l'abnégation qu’il
peut en coûter, pour gagner le prix.
Dans ses
études ou sur le terrain de sport chaque étudiant sait qu’il a besoin d’une
volonté forte et déterminée s’il veut réussir. La religion a besoin, et, en
effet le mérite, non une consécration moindre mais plus intense encore. Plus
que tout, l'amour du Christ a besoin de tout notre cœur.
C'est cette
détermination ferme avant toute chose d’être assuré de la présence du Christ,
qui permettra de surmonter toute tentation d'être infidèle ou superficiel dans
la tenue de nos engagements.
Cette
détermination fera de cette heure du matin, un puissant moyen de grâce qui
renforcera notre volonté de dire non à tous les appels à l'auto indulgence.
Cette volonté nous permettra, lorsque nous entrerons dans la chambre secrète et
fermerons la porte, d’être avec tout notre cœur, prêt pour notre communion avec
le Christ. Et c'est cette détermination qui, dès l’heure du matin, deviendra le
signe de notre vie quotidienne.
Dans le
monde il est souvent dit: les grandes choses sont possibles à tout homme qui
sait ce qu'il veut, et le veut de tout son cœur. Le chrétien qui a fait de la
communion personnelle avec Christ son mot d'ordre, trouvera à l'heure du matin,
le lieu où de jour en jour l'idée de sa sainte vocation est renouvelée, où sa
volonté est fortifiée, et sa foi récompensée par la présence du Christ
attendant de le rencontrer, et de le prendre en charge pour la journée.
Nous sommes
plus que vainqueurs par Celui qui nous aime. Le Christ vivant attend de nous
rencontrer.
2. LA PORTE FERMÉE — SEUL AVEC DIEU
« Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta
porte, et prie ton Père qui voit dans le secret. » (Matthieu 6:6)
L'homme a
été créé pour qu’il soit en communion avec Dieu. Dieu le fit à son image et à
sa ressemblance, pour qu’il soit capable de Le comprendre, de se réjouir en sa
présence, faire sa volonté et se réjouir dans Sa gloire.
Puisque
Dieu est omniprésent et omniscient, l’homme aurait pu jouir d’une communion
continuelle quel que soit le travail qu'il avait à faire. Mais le péché nous a
privés de cette communion. Rien sinon cette communion ne peut satisfaire le
cœur de l'homme et de Dieu. C'est Christ qui est venu restaurer sa créature
perdue, la ramener à Dieu, et la ramener à tout ce pourquoi elle a été créée.
La
communion avec Dieu c’est la consommation de toutes les bénédictions sur la
terre comme au ciel. Cela arrive lorsque la promesse, si souvent donnée,
devient une pleine expérience: « Je serai avec toi, je ne quitterai jamais, je
ne t'abandonnerai jamais », et quand nous pouvons dire: Le Père est toujours
avec moi.
Cette
communion avec Dieu est censée être la nôtre tous les jours, quel que soit
notre condition ou les circonstances qui nous entourent. Mais cette jouissance
dépend de la réalité de la communion dans le secret de la chambre.
Le pouvoir
de maintenir une étroite et heureuse communion avec Dieu toute la journée,
dépendra entièrement de l'intensité avec laquelle nous chercherons à le
rencontrer à l'heure de la prière secrète. La chose essentielle dans cette
heure du matin ou ce moment tranquille c’est la COMMUNION AVEC DIEU.
C'est le
Seigneur, qui nous enseigne le secret de la prière secrète: « ferme ta porte,
et prie
ton Père qui voit dans le secret. » La première chose
essentielle est de comprendre que c’est dans le secret que vous avez la
Présence et l’Attention du Père. Sachez qu’Il vous voit et vous entend.
Plus
important que toutes vos demandes, même urgentes, et plus important que tous
vos efforts à bien prier, c’est comme un enfant, avoir l'assurance que VOTRE
PÈRE vous voit, vous a rencontré, et que ses yeux sur sont sur vous et les
vôtres sur Lui, vous êtes maintenant en véritable communion avec Lui.
Chrétiens!
Il y a un danger terrible auquel vous êtes exposés dans le secret de votre
chambre. Vous êtes en danger de remplacer la communion avec Dieu par la Prière
et l’Etude de la Bible. Vous pouvez passer à côté de cet échange vivant, qui
est de lui donner votre amour, votre cœur, votre vie, et de recevoir de Lui Son
amour, Sa vie et Son esprit.
L’expression de vos besoins, votre désir de prier humblement avec
ferveur et foi, peuvent vous occuper au point que la lumière de son visage et
la joie de son amour ne peuvent vous pénétrer.
Votre étude
de la Bible peut ainsi vous intéresser, réveiller en vous d’agréables
sentiments religieux, au point que oui, la Parole même de Dieu peut se
substituer à Dieu lui-même.
C’EST UNE GRANDE ENTRAVE A LA COMMUNION, CAR ELLE
MAINTIENT L'ÂME OCCUPÉE AU LIEU DE LA CONDUIRE A DIEU LUI-MÊME. Et nous
commençons la journée de travail, sans la puissance d'une communion
respectueuse parce que dans nos dévotions du matin la bénédiction n'était pas
assurée.
Quelle
différence cela ferait dans la vie de nombreuses personnes, si tout dans la
chambre était subordonné à cette seule chose: je veux dans la journée marcher
avec Dieu, mon heure du matin est le moment où mon Père conclut un engagement
avec moi, et moi avec lui, comme cela doit être.
Quelle la
force serait assurée par la conscience de cette réalité: Dieu m’a pris en
charge, il sera lui-même avec moi; Je vais faire Sa volonté toute la journée
avec Sa force; Je suis prêt pour tout ce qui peut arriver.
Oui, quelle
noblesse viendrait dans la vie, si la prière secrète n’était pas seulement une
demande pour une certaine sensation de confort, de lumière ou de force, mais
L’OBTENTION DE LA VIE, JUSTE POUR LA JOURNÉE DANS LA SÉCURITÉ D'UN DIEU PUISSANT
ET FIDÈLE. «Prie ton Père qui voit dans le secret, et ton Père qui voit dans le
secret te récompensera ouvertement. »
Lorsque la
communion secrète avec le Père en esprit et en vérité est réelle, la vie
publique devant les hommes en portera la récompense. Le Père qui voit dans le
secret accorde des récompenses ouvertement. La mise à part, dans la solitude,
avec Dieu, c'est assurément, la seule façon de vivre relation avec les hommes,
dans la force de la bénédiction de Dieu.
3. LA PORTE OUVERTE - LA RÉCOMPENSE
PUBLIQUE
« Mais quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton
visage, afin de ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui
est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra
» (Mathieu 6:17, 18)
« Lorsqu'ils virent l'assurance de Pierre et de Jean
ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus » (Actes 4:13)
« Moïse descendit de la montagne de Sinaï il ne savait
pas que la peau de son visage rayonnait, parce qu'il avait parlé avec
l'Eternel. Aaron et tous les enfants d'Israël regardèrent Moïse, et voici la
peau de son visage rayonnait ; et ils craignaient de s'approcher de lui. Moïse
les appela et il leur parla. Lorsque Moïse eut achevé de leur parler, il mit un
voile sur son visage. » (Exode 34:29-31, 33)
Le passage
de la communion avec Dieu, dans l'heure matinale aux rapports avec nos
semblables est souvent difficile. Si nous avons rencontré Dieu, nous aspirons à
maintenir le sentiment de sa présence, et notre abandon à Lui.
Nous
sortons de la table du petit déjeuner, où, peut-être au sein de notre propre
famille, l'atmosphère est à la fois changée, puis la présence d'hommes et de la
réalité de la vie s'affirme, nous commençons à perdre ce que nous avions
trouvé.
Plus d'un
jeune chrétien a été perplexe sur la question de savoir comment garder son cœur
rempli, il ne se sent pas la liberté, ou la possibilité d’en parler.
Même dans
les milieux religieux, il n'est pas toujours facile de partager librement cela,
par manque de ferveur ou d'audace, ce qui procurerait un plaisir et le plus
grand profit. Efforçons-nous de savoir comment nos relations avec les hommes,
peuvent aider au maintien d'une vie de communion continuelle avec Dieu, au lieu
d’être un obstacle.
Les leçons
de l'histoire de Moïse qui se voilait le visage sont très suggestives. La
communion continuelle et étroite que nous pouvons avoir avec Dieu laissera sa
marque et se manifestera devant les hommes. Moïse ne savait pas que son visage
rayonnait. La lumière de Dieu émanant de nous sera inconsciente, elle
approfondira la sensation que nous donnons en tant que un vase de terre (1
Corinthiens 2:3-4; 2 Corinthiens 4).
La
sensation de la présence de Dieu dans un homme peut susciter de la crainte chez
les autres, ou du moins ils se sentent mal à l'aise en sa compagnie.
Lorsque les
autres observeront ce qui doit être vu en lui, le vrai croyant saura ce que
c'est que de se voiler son visage, et par son humilité et son amour il prouvera
qu'il est bien un homme sujet aux même passions que les autres.
Et
pourtant, malgré tout, il prouvera aussi, qu'il est un homme de Dieu, vivant et
ayant des relations avec un monde invisible.
Les mêmes
leçons sont enseignées par ce que notre Seigneur dit sur le jeûne. Il ne faut
pas montrer que vous jeûnez afin votre jeûne ne paraisse pas aux hommes;
apportez leur la joie et la bonté de la douceur de Dieu, comme bien-aimés du
Père et enfants chéris.
COMPTEZ SUR DIEU QUI VOUS A VU DANS LE SECRET, POUR
VOUS RÉCOMPENSER PUBLIQUEMENT, POUR VOUS DONNER SA GRÂCE DANS LA COMMUNION AVEC
LUI, ET POUR RÉVÉLER AUX AUTRES QUE SA GRÂCE ET SA LUMIÈRE SONT SUR VOUS.
L'histoire
de Pierre et Jean confirme la même vérité: ils avaient été avec Jésus, non
seulement pendant qu’Il était sur la terre, mais aussi quand Il fût monté au
ciel, et qu’ils eurent reçu Son esprit. Ils firent tout simplement ce que
l'esprit du Christ leur avait enseigné; même leurs ennemis purent voir par leur
hardiesse qu'ils avaient été avec Jésus.
La
bénédiction de notre communion avec Dieu peut facilement être perdue en ayant
de trop profondes relations avec les hommes.
L'esprit du
secret de la chambre doit être préservé par une sainte vigilance tout au long
de la journée. Nous ne savons pas à quelle heure l'ennemi peut venir. Cette
continuité du culte matinal peut être maintenue par le calme, la maîtrise de
soi, en ne donnant pas les rênes à la nature.
Il y a,
dans certains foyers chrétiens, une aide qui consiste, lors du petit déjeuner,
à citer chacun son tour, un texte donnant l'occasion d’une conversation
spirituelle. Une fois que l’objectif de notre heure matinale sera d’ « être
toujours dans la crainte respectueuse de la présence de Dieu », ayant humilité
et amour envers ceux qui nous entourent, nous trouverons cette grâce
d’accomplir nos tâches quotidiennes dans la continuité d’une communion intacte.
C’est une
grande chose d’entrer dans sa chambre, de fermer la porte, et de rencontrer le
Père dans le secret. C’est une plus grande chose encore d’ouvrir la porte de nouveau,
et de sortir dans la jouissance de cette Présence que rien ne peut perturber.
Pour
certains, une telle vie ne semble pas nécessaire; la contrainte est trop
grande; on peut être un bon chrétien sans elle. Pour ceux qui cherchent à être
des hommes consacrés, qui estiment que pour être vrais et puissants pour
influer l’église et le monde autour d'eux, ils doivent être pleins de Dieu et
Sa Présence, tout sera subordonné à cette question: Comment ferons-nous pour
garder dans ce vase de terre, le trésor céleste, la puissance de Christ qui
repose sur nous toute la journée ?
4. MOÏSE ET LA PAROLE DE DIEU
En ce qui
concerne le rapport entre la prière et la Parole dans notre culte privé,
l'exemple d'un païen converti a souvent été cité: Je prie, je parle à Dieu, je
lis dans la Bible, Dieu me parle.
Il y a un
verset dans l’histoire de Moïse, dans lequel cette pensée est merveilleusement
mise en évidence. Nous lisons :
« Lorsque Moïse entrait dans la tente d'assignation
pour parler avec l'Eternel, il entendait la voix qui lui parlait du haut du
propitiatoire. Et il parlait avec l'Eternel » (Nombres 7:89)
Lorsqu’il
entrait pour prier pour lui ou pour son peuple, et qu’il attendait des
instructions, il trouvait Celui qui l’attendait. Quelle leçon pour notre moment
du matin. Un esprit de prière est l'esprit par lequel Dieu parle. Un esprit de
prière sera un esprit d'écoute s'attendant à entendre ce que Dieu dit. Dans notre communion avec Dieu, Sa présence
et le rôle qu'il y prend doivent être aussi réels que les nôtres. Nous voulons
demander ce qui est nécessaire pour que notre lecture de l'Écriture et la
prière soient une vraie communion avec Dieu.
Tout
d'abord, ALLEZ AU BON ENDROIT. Moïse est allé dans le tabernacle pour parler
avec Dieu. Il se séparait lui-même du peuple, et allait là où il pouvait être
seul avec Dieu. Il allait là où Dieu se trouvait. Jésus nous a dit où est ce
lieu. Il nous appelle à entrer dans notre chambre, fermer la porte, et prier
notre Père qui voit dans le secret. N’importe quel endroit où nous sommes
vraiment SEULS AVEC DIEU peut être pour nous le secret de Sa présence.
Pour parler
avec Dieu on a besoin de séparation d’avec tout le reste. Il est nécessaire
d’avoir un cœur attentif et résolu à rencontrer Dieu personnellement, en ayant
des contacts directs avec lui. Ceux qui vont à cet endroit particulier pour
parler à Dieu, entendront la Voix de Celui qui leur parle.
METTEZ-VOUS
DANS LA BONNE POSITION. Moïse a entendu la voix de celui qui parlait du haut du
propitiatoire. Prosternez-vous devant le propitiatoire. La conscience de votre
indignité ne vous gênera pas, mais ce sera une véritable aide pour faire
confiance à Dieu.
Vous pouvez
avoir l'assurance que votre regard confiant vers Lui sera croisé par le sien,
que votre prière sera entendue, et que sa réponse aimante sera accordée.
Prosternez-vous devant le propitiatoire, et soyez sûrs que le Dieu de
miséricorde vous verra et vous bénira.
Et puis,
METTEZ-VOUS DANS LA BONNE DISPOSITION, sans une attitude d'écoute. Beaucoup
sont tellement occupés par l'abondance ou le peu qu'ils ont à dire dans leurs
prières, qu’ils n’ont jamais entendu la Voix de Celui qui parle du haut du
propitiatoire, car ils ne l’attendent ni ne s’y attendent.
« Ainsi
parle l'Eternel : Le ciel est mon trône, et la terre mon marchepied. Voici sur
qui je porterai mes regards : SUR CELUI QUI SOUFFRE ET QUI A L'ESPRIT ABATTU,
SUR CELUI QUI CRAINT MA PAROLE » (Esaïe 66:1-2).
Entrez dans
votre chambre et mettez-vous à prier, avec un cœur qui attend humblement que
Dieu lui parle. Dans la Parole, nous lisons que nous pouvons entendre la voix
de Celui qui nous parle. La plus grande bénédiction dans la prière sera quand
nous cesserons de prier et que nous laisserons Dieu parler.
La prière
et la Parole sont indissociablement liés l’une à l’autre: la puissance dans
l'utilisation de l'une dépend de la présence de l'autre.
La Parole
me donne matière à prier, me disant ce que Dieu fera pour moi. Il me montre le
chemin de la prière, me disant comment aller à Dieu. Il me donne le pouvoir de
prier, le courage et l'assurance que je vais être entendu. Et cela me donne la
réponse à la prière, car elle m’enseigne ce que Dieu fera pour moi. Et ainsi,
la prière prépare le cœur à recevoir la Parole de Dieu Lui-même, l'enseignement
de l'Esprit donne la compréhension spirituelle et la foi participe à son oeuvre
puissante. Il est clair qu’il en est ainsi.
La prière
et la Parole ont un centre commun : Dieu. La Prière cherche Dieu: la Parole Le
révèle. Dans la prière l'homme demande à Dieu ; dans la Parole Dieu répond à
l’homme. Dans la prière l'homme s'élève vers le ciel pour habiter avec Dieu:
dans la Parole, Dieu vient habiter avec l'homme. Dans la prière l'homme se
donne à Dieu: dans la Parole, Dieu Lui-même se donne à l'homme. La prière et la
Parole, doivent être un tout : Dieu. Faites de Dieu, le tout de votre cœur,
qu’il soit le seul objet de votre désir. La prière et la Parole vous
procureront une communion bénie avec Dieu, un échange de la pensée, d'amour et
de vie ; votre demeure en Dieu et Dieu en vous. Cherchez Dieu et vivez !
5. MOÏSE, L’HOMME DE PRIÈRE
Avant
Moïse, le système patriarcal se caractérisait par la vie de famille et le
pouvoir que le père détenait. Moïse fut le premier homme désigné pour être
enseignant et conducteur des hommes. En lui, nous trouvons de magnifiques
illustrations de la place et de la puissance de l’intercession chez un
serviteur de Dieu.
Les prières de Moïse. En Egypte, lors de son
premier appel, Moïse pria. Il demanda à Dieu ce qu'il avait à dire au peuple,
(Exode 3 : 11-13). Il lui confessa toute sa faiblesse, et le supplia d'être
relevé de sa mission, (Exode 4 : 1-13). Quand le peuple reprocha à Moïse
d’avoir augmenté ses charges, il alla le dire à Dieu, (Exode 5 : 22), et il lui
fit connaître toutes ses craintes, (Exode 6 : 12). Il s'agissait de sa première
formation. Ainsi est né son pouvoir dans la prière quand, maintes fois, Pharaon
lui demanda de prier le Seigneur pour lui, et la délivrance est venue à la
demande de Moïse (Exode 8 :8-9, 12, 23-31; 9 :28-29, 33; 10 :17-18).
Étudiez ces
passages jusqu’à ce que vous compreniez la réalité de l’impact de la prière,
dans les actions de Moïse et le rachat de Dieu. A la mer Rouge, Moïse cria à
Dieu avec le peuple et la réponse est venue (Exode 14 :15). Dans le désert
quand le peuple avait soif, et quand les Amalécites les ont attaqués, c’est
aussi la prière qui apporta la délivrance (Exode 17 : 4, 11). Au Sinaï, quand
Israël avait fait le Veau d’or, la prière a écarté la destruction prévue,
(Exode 32 : 11, 14). Puis la prière leur a acquis la restauration, (Exode 32 :
31). La prière leur assurait la présence de Dieu au milieu d’eux (Exode 33 :
17), et encore, la prière révélait la gloire de Dieu (Exode 33 : 19). Et le
moment venu, une nouvelle prière a permis le renouvellement de l’alliance
(Exode 34:9-10).
Dans le
Deutéronome, nous avons un magnifique résumé de tout cela (Deutéronome 9:18-
20, 26); on voit avec quelle intensité, il priait, et comment, dans un cas, il
s’est prosterné quarante jours et quarante nuits devant le Seigneur,
(Deutéronome 9:25; 10:10).
Dans les
Nombres, nous lisons que la prière de Moïse éteignit le feu du Seigneur
(Nombres 11:2), et obtint des provisions de viande; (Nombres 11:4). Nous lisons
aussi la prière de guérison de Marie, (Nombres 12:13); la prière à nouveau pour
sauver la nation quand ils avaient refusé d'entrer en terre promise, (Nombres
14:17-20). La Prière qui amena le jugement sur Koré (Nombres 16:15), et quand
Dieu voulut consommer toute l’assemblée, la prière a assuré l'expiation,
(Nombres 16:46). La Prière qui fit sortir l'eau du rocher (Nombres 20:6-11), et
le serpent d'airain donné en réponse à la prière (Nombres 21:7). Par la prière,
Dieu a donné ses instructions dans un cas difficile, (Nombres 27:5) et Josué
fut désigné comme successeur de Moïse (Nombres 27:16).
Étudiez
tout cela jusqu'à ce que votre cœur soit rempli de la pensée de l’importance
que la prière doit jouer, peut jouer, dans la vie d'un homme serviteur de Dieu
auprès de ses semblables.
Au fur et à
mesure que nous étudions, les parties se réuniront en un tout, et Moïse sera
pour nous un modèle vivant de notre vie de prière. Nous apprendrons ce qui est
nécessaire pour être un intercesseur. Les leçons que nous étudierons nous
apprendront que:
Je vois que
Moïse était un homme consacré à Dieu, plein de zèle, oui, jaloux de Dieu, pour
son honneur et sa volonté. Un homme aussi, absolument dévoué à son peuple, prêt
à se sacrifier, s’il fallait le sauver. Un homme conscient d'un appel divin
pour agir en tant que médiateur, pour être le lien, le canal de communication
et de bénédiction, entre un Dieu dans le ciel et les hommes sur la terre.
Une vie si
complètement imprégnée par cette conscience de médiateur que rien ne peut être
plus simple et plus naturel que de s'attendre à ce que Dieu nous entende.
Je vois
ici, Dieu en réponse à la prière d'un seul homme qui sauve et bénit ceux qui
Lui sont confiés, et fait ce qu'il n’aurait pas fait sans elle.
Je vois
comment le gouvernement de Dieu tout entier a pris la prière comme faisant
partie intégrante de son plan.
Je vois
comment le ciel est rempli de vie, de puissance et de bénédictions dont la
terre a besoin, et comment la prière de la terre est puissante pour que cette
bénédiction descende.
Je vois
surtout que la prière est un indice de la vie spirituelle, et comment son
pouvoir dépend de mes relations avec Dieu, et la conscience que j’ai d'être Son
représentant. Il me confie son travail, et plus est simple mon dévouement à Ses
intérêts, plus naturelle et certaine devient l'assurance qu'Il m'entend. Pensez
à la place que Dieu avait dans la vie de Moïse, le Dieu qui l'avait envoyé, le
Dieu à qui il a été entièrement consacré, le Dieu qui avait promis d’être avec
lui, et qui l'a toujours aidé quand il a prié.
Maintenant
pour l'application pratique: Comment apprendre à prier comme Moïse ? Nous ne
pouvons pas obtenir cette grâce par un acte de la volonté.
Notre
première leçon doit être, le sentiment d'impuissance. Alors la grâce va
travailler en nous, lentement et sûrement, si nous nous laissons façonner. Mais
si la formation sera progressive, il y a une chose que nous pouvons faire EN
MÊME TEMPS, nous pouvons à la fois décider de nous lancer dans cette vie et de
prendre la bonne attitude.
Faites-le
maintenant, prenez la décision DE VIVRE ENTIÈREMENT POUR ÊTRE UN CANAL DE
BÉNÉDICTION DE DIEU COULANT AU TRAVERS DE VOUS POUR LE MONDE. FAITES LE PAS.
Au besoin,
prenez dix minutes de réflexion délibérée. Acceptez le rendez-vous divin, et
prenez quelques sujets d'intercession. Prenez le temps, disons une semaine,
pour vous emparer des vérités essentielles qu’enseigne l'exemple de Moïse.
Comme un
professeur de musique insiste sur la pratique de faire des gammes, - seule la
pratique amène à la perfection - fixez vous comme objectif d’apprendre et
d'appliquer les leçons élémentaires.
Dieu cherche des hommes par lesquels il peut bénir le
monde. Dites fermement : je suis là. Je vais consacrer ma vie à cela.
Affermissez votre foi dans ces simples vérités: Dieu entend la prière, Dieu va
faire ce que je demande. Donnez-vous totalement aux hommes comme vous vous
donnez à Dieu, et ouvrez vos yeux sur la nécessité du monde perdu. Prenez votre
position en Christ, dans la puissance que son nom et la vie de son Esprit vous
donnent.
Et
continuez à pratiquer l’intercession de façon déterminée.
6. MOÏSE, L'HOMME DE DIEU
«Moïse, homme de Dieu, bénit les enfants d'Israël. »
(Deutéronome 33:1)
L'homme de
Dieu ! Comme cette expression a de signification ! Un homme qui vient de Dieu,
choisi et envoyé par Lui. Un homme qui marche avec Dieu, dans sa vie de
communion avec Lui et porte la marque de sa présence. Un homme qui vit pour
Dieu et Sa volonté; dont l’être tout entier est envahi et dominé par la gloire
de Dieu, qui conduit, à son insu et sans cesse, les hommes à penser à Dieu. Un
homme, dans le cœur et la vie duquel Dieu a pris la place qui lui revient à
savoir : le Tout en Tous, et qui n'a qu'un seul désir, qu'il ait cette place
dans le monde.
Ces hommes
de Dieu sont ce dont le monde a besoin; tels que Dieu les cherche, pour les
remplir de Lui, et pour les envoyer dans le monde pour aider les autres à Le
connaître. Moïse a été un tel homme, si clairement, que les hommes ont
naturellement parlé de lui comme - Moïse, l'homme de Dieu !
Comme un
tel homme, tout serviteur de Dieu devrait viser d’être un tel témoin vivant, la
preuve de ce que Dieu est pour lui dans les cieux et sur la terre, et ce que
Dieu souhaite être en tous. Dans un chapitre précédent nous avons parlé des
rapports de communion avec Dieu, et que l'homme a été créé pour cela. C’est le
privilège de la vie quotidienne, et qui devrait être notre premier objectif de
notre culte personnel.
Ce que nous
avons dit faisait surtout référence à nos besoins personnels et la puissance
d'une vie pieuse ayant une heureuse influence sur les autres. Le nom, Moïse,
l'homme de Dieu ! Cette pensée d'un homme si près et si manifestement lié à
Dieu a fait dire aux hommes, comme par instinct, que sa principale
caractéristique était: l'homme de Dieu qui nous conduit plus loin.
Il nous
conduit dans notre vie sociale, il suggère l'idée de l'impression que nous
donnons aux hommes, et la puissance que nous pouvons avoir en portant le signe
de la sainte présence de Dieu tel que les hommes qui nous voient ou qui pensent
à nous, puissent dire : L'HOMME DE DIEU.
Le monde,
et Dieu aussi, ont besoin de tels hommes. Pourquoi ? Parce que le monde, par le
péché, a été séparé de Dieu. Parce qu’en Christ, le monde a été racheté pour
Dieu. Et parce que Dieu n'a pas d’autres moyens pour montrer aux hommes ce
qu'ils devraient être, pour les réveiller, les appeler et les aider, que par
des hommes de Dieu, en qui Sa vie, Son esprit , Sa puissance sont à l’œuvre.
L'homme a
été créé pour Dieu, pour que Dieu puisse vivre et habiter, travailler et
manifester sa gloire en lui et par lui. Dieu devait être son tout en tous. La
demeure de Dieu dans l’homme devrait être aussi naturelle et délicieuse qu’elle
est vraie, étrange et incompréhensible.
Lorsque la
rédemption de Christ a été accomplie par la descente du Saint Esprit de Dieu,
dans le cœur des hommes, cette demeure a été restaurée, Dieu a repris
possession de sa maison.
Et quand un
homme SE DONNE LUI-MÊME TOUT ENTIER A LA PRÉSENCE DU SAINT-ESPRIT, non
seulement comme une puissance agissante en lui, mais COMME LA DEMEURE DE DIEU
EN LUI (Jean 14:16; 20:23; 1 Jean 4), il peut devenir, dans le plus profond
sens du mot, UN HOMME DE DIEU !
Paul nous
dit que c'est par la puissance de l’Ecriture Sainte que « l'homme de Dieu est
accompli ». Ceci suggère que, pour certains, la vie est imparfaite, et doit
être rendu parfaite. Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour
enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, tel
que L'HOMME DE DIEU DOIT ÊTRE ACCOMPLI, parfaitement prêt à toutes bonnes
oeuvres.
Ce qui nous
ramène de nouveau au temps de culte personnel comme le meilleur moment pour
l'étude biblique personnelle. Notre cœur et notre vie doivent se soumettre à la
Parole, pour que Dieu à travers son enseignement, ses reproches, sa correction,
son instruction, sonde et façonne toute notre vie. Ainsi, par l'opération
directe de Dieu, et dans une pleine relation avec lui, l'homme de Dieu sera
complètement accompli pour toute bonne oeuvre.
Oh ! Quelle
grâce d'être vraiment un homme de Dieu ! Un l'homme qui connaît et prouve ces
trois choses; Dieu est tout ; Dieu sait tout ; Dieu fait tout.
Un homme
chez qui on voit la place que Dieu a dans son univers et dans son entourage, IL
EST LE TOUT ET EN TOUS !
Un homme
qui a compris QUE DIEU DEMANDE TOUT ET DOIT TOUT AVOIR, et qui ne vit que pour
donner à Dieu son dû et sa gloire !
Un homme
qui a découvert le grand secret que DIEU FAIT TOUT, et qui recherche, comme le
Fils de Dieu, à vivre dans l'incessante bénédiction de la dépendance du Père ;
un homme qui parle et accompli ses oeuvres.
Frère ! Cherchez à être un homme de Dieu ! Laissez
Dieu lors de votre culte personnel être votre tout ! Laissez Dieu pendant
la journée être votre tout !
Et que
votre vie soit consacrée à une chose, amener les hommes à Dieu, et Dieu aux
hommes, de sorte que dans son Église, et dans le monde, Dieu puisse avoir la
place qui lui est due. « Si je suis un homme de Dieu, que le feu descende du
ciel !» Ainsi répondit Élie, lorsque le roi l'appela.
Le vrai
Dieu est le Dieu qui répond par le feu. Et le véritable homme de Dieu est celui
qui sait comment faire descendre le feu, parce qu'il en a le pouvoir par le
Dieu du ciel. Que le feu soit celui du jugement ou du Saint-Esprit, la tâche de
l'homme de Dieu est d'apporter le feu sur la terre. Le monde a besoin de
l’homme de Dieu qui connaît la puissance de Dieu, et la puissance qu’il a avec
Dieu.
Croyez que
c’est dans l'habitude de la prière secrète, de la vie quotidienne que nous
apprenons à connaître notre Dieu, et Son feu, et notre pouvoir avec Lui. Oh !
Il est bon de savoir ce que c'est d'être un homme de Dieu, et ce que cela
implique.
En Élie
comme en Moïse, nous voyons ce que cela signifie, simplement une séparation de
tout autre objectif. Une identification totale à l'honneur de Dieu ; on n'est
plus un homme du monde, mais un HOMME DE DIEU.
Il y a une
sensation intime que cela entraîne plus d’efforts et de sacrifices, plus de
difficultés et de dangers que nous ne sommes prêts à accepter. Ceci n'est vrai
que tant que nous n’avons pas bien vu combien est absolu le désir de Dieu,
combien il est indiciblement merveilleux de s’y soumettre, et combien il est
certain que Dieu lui-même va oeuvrer en nous.
Regardez en
arrière et considérez Moïse, Moïse l’homme de prière, Moïse, l'homme de la
Parole, Moïse, l'homme de Dieu et voyez comment ces trois ont grandi.
Voyez les
mêmes choses dans la vie d'Elie - l'harmonie entre nous qui entendons Dieu et
Lui qui nous entend, et la façon dont il devient divinement possible d'être et
de vivre en HOMME DE DIEU.
Étudiez puis mettez en pratique.
7. LA PUISSANCE DE LA PAROLE DE DIEU
La parole de Dieu, qui agit en vous qui croyez. (1
Thessaloniciens 2 : 12).
La valeur
des mots d'un homme qui parle dépend de la connaissance que l’on a de lui.
Quelle différence il y a quand un homme me donne la promesse qu’il va me donner
la moitié de tout ce qu’il possède, si c’est un pauvre homme qui n’a que peu de
sous, ou si c’est un millionnaire qui offre de partager sa fortune avec moi.
Une des
premières conditions requise pour une étude fructueuse de la Bible est la
connaissance de Dieu comme le Tout-Puissant, ainsi que de la puissance de Sa
parole. La puissance de la Parole de Dieu est infinie. « Par la Parole du
Seigneur les cieux ont été faits. Il dit, et cela arrive; Il ordonne et cela
existe » Dans la Parole de Dieu sa toute-puissance agit: il a le pouvoir de
création. IL PARLE D’UNE CHOSE ET CETTE CHOSE MÊME EXISTE. Comme la parole du
Dieu Vivant, elle est une parole vivante et donne la vie. Il peut non seulement
appeler à l’existence, mais il peut même faire vivre à nouveau ce qui est mort.
Sa puissance vivifiante peut relever des cadavres, et donner la vie éternelle
aux âmes mortes.
Toute vie
spirituelle émane d’elle, car nous sommes nés de semences incorruptibles par la
parole vivante et éternelle de Dieu. Ici, se trouve, caché parmi de nombreux
autres, l'un des secrets les plus profonds de la bénédiction de la Parole de
Dieu : La foi en son énergie créatrice et vivifiante.
LA PAROLE
PRODUIRA EN MOI LA DISPOSITION DE GRÂCE QU'ELLE COMMANDE OU PROMET. « Elle agit
efficacement en ceux qui croient. »
Rien ne
peut résister à sa puissance quand on la reçoit dans son cœur par l'Esprit
Saint. Elle agit efficacement en ceux qui croient. La voix du Seigneur est
puissante. Tout dépend de l’apprentissage de cet art à recevoir cette Parole
dans son cœur. Et dans l'apprentissage de cet art la première étape c’est : LA
FOI EN SA VIE, SON OMNIPOTENCE, SA PUISSANCE CRÉATRICE.
Par sa
parole « Dieu appelle les choses qui ne sont pas, comme si elles étaient. »
Aussi vrai que sont tous les hauts faits de Dieu depuis la création jusqu’à la
résurrection des morts, c’est aussi vrai de toute parole qui nous est adressée
dans Son saint livre.
Deux choses
nous empêchent de croire comme nous le devrions. L'une est la terrible
expérience de ce qui nous entoure, et que, peut-être nous-mêmes aussi avons
vécu, ce qui fait que la Parole a été rendue vaine par la sagesse humaine,
l'incrédulité ou la mondanité. L'autre est la négligence d’enseigner, conformément
à l’Ecriture, que la Parole est une semence. Les graines sont petites, les
graines peuvent être en sommeil depuis longtemps, les semences peuvent être
cachées, et quand elles poussent, elles peuvent être de croissance lente.
Parce que
l'action de la Parole de Dieu est cachée et inaperçue, lente et apparemment
faible, nous ne croyons pas dans sa toute-puissance. Permettez-nous d’en faire
l'une de nos premières leçons. La Parole que j’étudie est la puissance de Dieu
pour le salut;
Elle PRODUIRA
EN MOI TOUT CE DONT J’AI BESOIN, TOUT CE QUE LE PÈRE DEMANDE. Quelle
perspective cette foi ouvre à notre vie spirituelle ! Nous devrions voir que
tous les trésors et les bénédictions de la grâce de Dieu sont à notre portée.
La Parole a
le pouvoir d'éclairer nos ténèbres ; dans nos cœurs, elle apportera la lumière
de Dieu, le sentiment de son amour, et la connaissance de sa volonté. La Parole
peut nous remplir de force et de courage pour vaincre n’importe quel ennemi, et
faire tout ce Dieu nous demande de faire. La Parole peut nous purifier et nous
sanctifier ; faire grandir en nous la foi et l'obéissance, être en nous la
semence de tous les traits de caractères à la ressemblance de notre Seigneur.
A travers
la Parole, l’Esprit veut nous conduire dans toute la vérité, et ainsi préparer
notre cœur à être l'habitation du Père et du Fils. Quel changement cela
produirait sur notre rapport à la Parole de Dieu si lors de notre culte
personnel du matin nous voulions vraiment croire cette simple vérité !
Commençons
notre entraînement, pour que ce ministère de la Parole - que tous les croyants
devraient exercer – prouve son pouvoir dans notre propre vie. Commençons à
chercher cela, tranquillement, que nous soyons déterminés à apprendre cette
grande leçon de foi : la grande puissance de la Parole de Dieu. Cela ne
signifie rien de moins lorsqu’on dit : LA PAROLE DE DIEU EST VRAIE ! Dieu
lui-même, la rend vraie en nous.
Nous avons
beaucoup à apprendre en ce qui concerne ce qui entrave cette puissance, beaucoup
à surmonter pour être libéré de ces obstacles, beaucoup à abandonner pour
recevoir son oeuvre en nous. Mais tout s'arrangera si, dans notre étude de la
Bible, nous sommes fermement résolus et déterminés à croire que
LA PAROLE DE DIEU A LA TOUTE-PUISSANCE DE TRAVAILLER
DANS LE COEUR EN ACCORDANT TOUTE BÉNÉDICTION DONT ELLE PARLE.
8. LA SEMENCE C’EST LA PAROLE
Je pense
que l’on peut dire sans hésiter que dans toute la nature il n'y a pas d’autre
illustration si vraie et si pleine de sens que la Parole de Dieu est comme une
graine. En avoir une vision spirituelle complète est un merveilleux moyen de
grâce. Les points de ressemblance sont facilement reconnaissables. Il y a
l'apparence insignifiante de la graine, bien petite chose par rapport à l'arbre
qu’elle produit.
--Il y a la vie, enfermée et dormant dans une
enveloppe.
--Il y a la nécessité d'un terrain convenable, sans
lequel la croissance est impossible.
--Il y a la lenteur de la croissance, cette longueur
de temps demandant une grande patience de l’agriculteur.
--Et il y a le fruit, par lequel la semence se
reproduit et se multiplie.
A tous ces
égards, la graine nous donne les plus précieuses leçons quant à notre
utilisation de la Parole de Dieu.
Il y a
d'abord LA LEÇON DE FOI. La Foi ne regarde pas aux apparences. Pour autant que
nous pouvons en juger, il semble très improbable que la Parole de Dieu puisse
donner la vie à l'âme, puisse travailler en nous la grâce même dont elle parle,
puisse encore transformer notre caractère entier, puisse enfin nous remplir de
force.
Et pourtant
il en est ainsi. Une fois nous que avons appris à croire que la Parole peut
concrétiser la vérité même dont elle est l'expression; nous avons identifié
l'un des secrets essentiels de notre Étude de la Bible. Nous pourrons alors
recevoir chaque parole, comme le gage et la puissance d'un travail Divin.
Ensuite, il
y a LA LEÇON DU TRAVAIL. Les semences doivent être recueillies et conservées,
puis mises dans un sol préparé. Ainsi notre esprit doit recueillir dans
l'Écriture des semences qui correspondent à nos besoins, les comprendre, les
passer sur notre cœur, seul terrain dans lequel ces semences célestes peuvent
se développer.
Nous ne
pouvons pas donner la vie ni la croissance. Nous n’avons pas à le faire: c’est
déjà fait. Mais ce que nous pouvons faire, c’est de cacher la Parole dans notre
cœur, de l'y maintenir, et d’attendre que le soleil vienne dessus. Puis, la
semence enseigne LA LEÇON DE LA PATIENCE. La plupart du temps l'effet de la
Parole dans le cœur n’est pas immédiat. Il faut du temps pour qu’elle
s’enracine et croisse. Les paroles du Christ doivent demeurer en nous.
Nous devons
non seulement de jour en jour, augmenter notre degré de connaissance de la
Bible - ce qui est comme la collecte du grain dans une grange - mais veiller à
ce que ces commandements ou ces promesses que nous avons spécialement relevés,
prennent place dans notre cœur afin que poussent à la fois des racines et des
branches.
Nous avons
besoin de savoir quelle semence nous avons semée, et d’avoir une attentive mais
patiente espérance de la voir vivre. En temps opportun, nous récolterons, si
nous ne
perdons pas courage.
Et la
dernière leçon : LA LEÇON DE LA FÉCONDITÉ. Aussi insignifiante que puisse
paraître une semence de la Parole de Dieu, aussi courte que puisse sembler sa
durée de vie, même si sa pensée profonde est cachée, même si la lenteur de sa
croissance éprouve notre patience, soyons sûrs que ses fruits viendront. La
vérité, la vie et la puissance de Dieu, dont la pensée est contenue dans la
Parole, vont grandir et mûrir en vous.
Et tout
comme une semence porte un fruit, contenant la même graine pour reproduire à
son tour, la Parole vous apportera non seulement le fruit qu'elle a promis,
mais ce fruit deviendra chaque fois une graine que vous pourrez porter à
d'autres personnes pour leur communiquer la vie et la bénédiction.
Non
seulement la Parole, mais « le royaume des cieux est semblable une graine. » Et
toute la grâce de celui-ci vient comme une graine cachée dans le cœur régénéré.
Christ est une graine.
L'Esprit-Saint est une graine.
L'amour de Dieu répandu l'étranger dans le cœur est
une graine.
L’infinie grandeur de la puissance qui agit en nous
est une graine.
La vie
cachée est dans le cœur, mais on ne sent pas toujours sa puissance. La gloire
divine est là, mais souvent sans forme ni beauté, et on doit la connaître
uniquement par la foi, on doit compter sur elle et même si on ne la sent pas,
il faut s’attendre à son jaillissement et à sa croissance. Cette vérité
essentielle étant bien comprise et tenue comme la loi de toute la vie céleste
sur la terre, l'étude de la Parole de Dieu devient un acte de foi, de
consécration et de dépendance au Dieu vivant. Je crois humblement, presque
tremblant, en la semence divine qu'il y a dans la Parole, en la puissance de
l'Esprit de Dieu, pour la rendre vraie dans ma vie et dans mon expérience.
J’ouvre mon
cœur assoiffé, et tout à fait prêt à recevoir cette semence divine. Et je
m’attends à Dieu dans la dépendance absolue et la confiance pour en augmenter
la puissance au-delà de ce que nous pouvons demander ou penser.
9. FAIRE ET SAVOIR
« Et (Jésus) répondit : Heureux plutôt ceux qui
écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent. » (Luc 11:28).
« Si quelqu'un veut faire la volonté de Dieu, il
saura. » (Jean 7:17)
Il y a
quelque temps j'ai reçu une lettre de quelqu’un qui était évidemment un
chrétien sérieux, me demandant quelques conseils pour l'aider dans l'étude de
la Bible. Ma première pensée fût de lui répondre qu'il y avait tellement de
discours et de brochures sur le sujet, qu'il pourrait trouver mieux que tout ce
que je pourrais lui dire. Après quelque temps, certaines expériences dans mon
entourage m'ont fait ressentir combien l'instruction nécessaire sur ce sujet
était très importante. J'ai trouvé des points sur lesquels il est apparut
souhaitable d’insister particulièrement.
Je prends
ma plume priant Dieu, et espérant que ce que j'écris soit de Lui, source de
Lumière et de Vie, pour aider ses jeunes enfants à voir comment ils peuvent
tirer de sa précieuse Parole tout l'enseignement divin et toute la nourriture,
toute la joie abondante et toute la force qu’Il y a mises pour eux. Je
m’imagine moi-même m'adressant à un jeune chrétien m’ayant demandé :
« Aide-moi à étudier ma Bible, donne-moi quelques
règles pour me guider sur la façon de commencer, et comment aller plus loin,
afin que je puisse bien connaître ma Bible. »
La première
chose que je dois lui dire, la chose qui passe avant toute autre, est la
suivante: Dans votre étude de la Bible tout dépend de l'esprit dans lequel vous
la faites, sur le but ou la fin que vous vous proposez.
Dans les
choses de ce monde, un homme est poussé par la fin ou le but qu'il s'est fixé.
Il n’en n'est pas autrement avec la Bible.
Si votre
objectif est simplement de bien connaître la Bible, vous serez déçu. Si vous
pensez que la connaissance approfondie de la Bible sera nécessairement une
bénédiction, vous vous trompez.
Pour
certains, c'est une malédiction. Pour d'autres, elle est impuissante, elle ne
les rend ni saints ni heureux. Pour certains, c'est un fardeau, elle les
enfonce au lieu de les stimuler ou de les relever.
Que devrait
être alors le But ou la Fin, la motivation réelle de celui qui étudie Bible ?
La Parole de Dieu est une nourriture, le pain du ciel; le premier besoin pour
étudier la Bible est le suivant: UNE GRANDE FAIM DE DROITURE, un grand désir DE
FAIRE LA VOLONTÉ DE DIEU EN TOUTES CHOSES.
La Bible
est une lumière: la première condition pour en jouir est UNE GRANDE ENVIE DE
MARCHER DANS LES VOIES DE DIEU.
N'est-ce
pas ce que les textes que j'ai notés au-dessus nous enseignent ? « Heureux
plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, ET QUI LA GARDENT » Il n’y a pas de
bonheur à entendre ou connaître la Parole de Dieu sans LA GARDER. La Parole
n’est rien si on ne l’observe pas, si on ne lui obéit pas, si on ne la pratique
pas. « Si quelqu'un veut FAIRE LA VOLONTÉ de Dieu, IL SAURA. » Conformément à
cette parole de notre Seigneur, toute la connaissance de la Parole de Dieu
dépendra premièrement de la volonté de la pratiquer.
C’est la
leçon sur laquelle nous insistons. Dieu refuse de dévoiler à tous, le sens réel
et la véritable bénédiction de Sa parole, mais seulement à CEUX QUI SONT
FERMEMENT DÉCIDÉS A LA PRATIQUER. Je dois lire ma Bible avec un but : « Tout ce
qu'il vous dit, faites-le. » Pourquoi doit-il en être ainsi ? C’est facile à
vérifier quand on pense à ce que les mots veulent dire. Ils se situent entre la
volonté et l'action.
Quand un
homme veut faire quelque chose pour vous; avant qu'il le fasse, il exprime son
idée ou son but par des mots, puis il concrétise ses mots en faisant ce qu’il a
promis. Il en est de même avec Dieu. Ses paroles prennent toute leur valeur
dans ce qu'Il fait. Dans la création Sa parole était puissante: Il parlait et
cela se faisait. Dans la grâce, il fait ce qu'Il dit.
David prie
: « Agis selon CE QUE TU AS DIT » (2 Samuel 7:25) Salomon dit à la consécration
du temple : « … Le Dieu d'Israël, qui a parlé de sa bouche à David, mon père,
et qui accomplit par sa puissance ce qu'il avait déclaré » (2 Chroniques 6:4),
qui « a ACCOMPLI la parole qu'il avait PRONONCÉE » (2 Chroniques 6.10),
Éternel, tu « as tenu parole et ce que tu as DÉCLARÉ de ta bouche, tu
l'ACCOMPLIS en ce jour par ta puissance » (2 Chroniques 6.15), « Maintenant,
Éternel, Dieu d’Israël, observe la promesse que tu as faite à David » (2
Chroniques 6.16).
Dans les
prophètes, Dieu dit, « Moi, l’Éternel, j'ai parlé, et J'AGIRAI » Et ailleurs: «
Ce que tu as dit EST ARRIVE » La vérité et la valeur des promesses de Dieu
consiste en ce qu'Il les tient. Sa parole de promesse est destinée à être
réalisée. C'est ainsi des ses commandements, des choses qu’il veut que nous fassions.
Si nous ne
les faisons pas, si nous ne cherchons pas à les connaître, si nous admirons
leur beauté et louons leur sagesse, mais si nous ne LES FAISONS PAS, nous nous
berçons d'illusions.
Elles sont
destinées à ÊTRE EXÉCUTÉES; et c'est seulement lorsque nous les faisons que
leur sens réel et la bénédiction peuvent être déployés pour nous. Ce n'est que
lorsque nous les faisons, que nous pouvons réellement nous développer dans la
vie divine. « Pour marcher d’une manière digne du Seigneur et lui être
entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes oeuvres et
croissant par la connaissance de Dieu, » (Colossiens 1:10)
Ce n'est
que lorsque nous nous approchons des paroles de Dieu avec le même but que celui
qu’Il avait en vue, - QUELLES SOIENT ACCOMPLIES - que nous pouvons espérer la
bénédiction.
N'est-ce
pas ce que nous voyons autour de nous dans la poursuite de la connaissance, ou
dans n'importe quelle branche de métier ? L'apprenti ou l'élève est censé
mettre en pratique les leçons qu'il reçoit, et alors seulement, il est prêt à
recevoir d'autres enseignements.
De même, si
dans la vie chrétienne, l’étude de la Bible est une simple théorie, un agréable
exercice de l'esprit et de l'imagination, elle ne vaut rien ou presque pour une
vraie vie de sainteté à la ressemblance de Christ. Il faut que l'élève soit
prêt à ne jamais ouvrir ou fermer sa Bible sans que le but de Dieu soit aussi
le sien, l’écoutant quand il dit: «FAITES TOUT ce que JE DIS." Cela a été
la marque des saints de l’ancienne alliance.
« Abram
partit, comme l’Éternel le lui avait dit » (Genèse 12:4). « Moïse fit tout ce
que l’Éternel lui avait ordonné ; il fit ainsi » (Exode 40:16) C’est est la
description de l'homme qui en tant que serviteur a été fidèle en toute chose.
Et de David
nous lisons: «J'ai trouvé un homme selon mon propre cœur, qui accomplira toutes
mes volontés » Dans le Psaume 119, on l'entend parler avec Dieu au sujet de sa
Parole, et prier pour avoir
la lumière divine et son enseignement, mais toujours
accompagné du vœu d'obéissance, ou de quelqu’autre expression d'amour et de
joie.
L'accomplissement de la volonté de Dieu, est le secret pour entrer dans
sa faveur, son esprit, même si on y accède par son propre Fils.
Je viens de
lire un nouveau livre de M. Moody "Plaisir et bénéfice de l'étude
biblique." Je ne doute pas, mais nombreux seront déçus des propositions
qu'il contient. Ils pensent à juste titre, que ce qui a aidé un homme comme M.
Moody, peut les aider aussi. Et pourtant, ils risquent d'être déçus. Ils le
seront certainement, à moins qu'ils apportent à la Bible ce que M. Moody lui a
apporté: un « HONNÊTE DÉSIR DE FAIRE CE QU’IL VOYAIT QUE DIEU VOULAIT QU'IL
FASSE ».
Jeune
Chrétien ! Je vous en conjure par la miséricorde de Dieu, lorsque vous demandez
à Dieu de vous conduire dans les trésors de Sa parole, dans le palais où habite
le Christ, faites-le comme vous présentant en sacrifice vivant, PRÊT A FAIRE CE
QUE DIEU DEMANDE. Ne pensez pas que cela va de soi. C’est plus important que
vous ne le croyez. Cette attitude est plus fréquemment absente de l'étude de la
Bible que vous ne le pensez. Recherchez-la avec une profonde humilité.
La première
condition pour profiter de vos aliments, c'est la faim. La première exigence
pour l'étude de la Bible est une envie SIMPLE MAIS DÉTERMINÉE DE DÉCOUVRIR CE
QUE DIEU VEUT QUE VOUS FASSIEZ, ET UN MOT LA FERME RÉSOLUTION DE LE FAIRE. « Si
quelqu'un veut faire la volonté de Dieu, il saura » la parole de Dieu lui sera
ouverte.
10. LE BONHEUR DU PRATIQUANT
« Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas
à l'écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. Mais celui
qui n'étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l’œuvre, celui-là sera
heureux dans son activité. » (Jacques 1:22, 25)
Quelle
illusion terrible de se contenter du plaisir d’entendre la parole, sans
toutefois la pratiquer. Pourtant c’est terriblement commun, il y a des
multitudes de chrétiens qui écoutent la Parole de Dieu très régulièrement et
sérieusement, et qui ne la pratiquent pas.
Si leur
propre employé se contentait d’entendre sans exécuter, combien serait rapide le
jugement. Et pourtant, l'illusion est si grande, qu’ils ne se rendent jamais
compte qu'ils ne vivent pas une bonne vie chrétienne.
Qu’est ce
qui peut nous induire en erreur de la sorte ? Il y a plus d'une chose. La
première erreur que les gens font, c’est qu’ils confondent le plaisir qu'ils
ont à entendre religieusement avec la véritable adoration. L'esprit se plaît de
la vérité mise clairement devant lui; l'imagination se satisfait de son
illustration; les sentiments sont remués par son application. A un esprit actif
la connaissance donne du plaisir. Un homme peut étudier un domaine de la
science – tel que l'électricité - simplement pour le plaisir que cette
connaissance lui donne, sans avoir l'intention de l'appliquer
pratiquement. Ainsi des gens vont à
l'église, apprécient la prédication, ET POURTANT NE FONT PAS CE QUE DIEU
DEMANDE. L'inconverti comme et l'homme converti partagent le même fait de
confesser, et de continuer de faire ce qu’ils ne devraient pas faire.
Une autre
cause de cette illusion est la terrible perversion de la doctrine de notre
impuissance à faire le bien. La grâce du Christ qui nous rend capables d'obéir,
qui nous préserve du péché et qui vraiment nous rend saints, est si peu crue,
que les hommes pensent pratiquement qu'il y a sur eux une fatalité de pécher.
Dieu ne peut pas s'attendre à une obéissance de leur part, puisqu’Il sait
qu'ils ne peuvent pas l’assumer. Cette erreur coupe toute véritable racine d'un
objectif déterminé à faire tout ce que Dieu a dit.
Elle ferme
le cœur à tout désir sérieux de croire et d’expérimenter tout ce que la grâce
de Dieu peut faire en nous.
Elle garde
les hommes auto-satisfaits dans le milieu du péché. Écouter et ne pas faire –
quelle terrible illusion !
Il y a une
troisième raison pour cela, (entendre sans pratiquer), elle fait référence à la
lecture personnelle de la Bible. L'écoute et la lecture étant considérées comme
un devoir, l’application est alors considérée comme une pratique religieuse.
Nous avons
passé nos cinq ou dix minutes dans la lecture du matin; nous avons lu de
manière réfléchie et attentive, nous avons essayé de puiser dans ce qui a été
lu: un devoir fidèlement rempli apaise la conscience, et donne un sentiment de
satisfaction. Il n'y a presque jamais de conscience de l'inutilité d'un devoir
accompli ou des connaissances acquises, pire encore de l’endurcissement, à
moins que nous décidions de tout notre cœur de VRAIMENT FAIRE ET D'ÊTRE CE QUE
LA PAROLE DE DIEU DIT, CE QUE NOUS AVONS A FAIRE ET CE QUE NOUS POUVONS FAIRE.
Terrible illusion !
« Mettez en
pratique la parole, et ne vous bornez pas à l'écouter, en vous trompant
vous-mêmes. » C’est dans la chambre, au moment du culte personnel, que cette
illusion doit être combattue et vaincue. Peut-être que cela perturbera notre
lecture régulière de la lecture de la Bible, et nous fera prendre du retard
dans notre programme. Il n’est pas nécessaire qu’il en soit ainsi. Mais il vaut
beaucoup mieux avoir ce contretemps plutôt que ce point reste douteux et
non-réglé. TOUT EN DÉPEND.
Notre
Seigneur Jésus a dit: « Si quelqu'un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma
doctrine est de Dieu » Seul le cœur qui prend plaisir à la loi de Dieu, et qui
A PRIS LA FERME RÉSOLUTION DE LA PRATIQUER, peut recevoir la lumière divine,
elle révèle spirituellement l’origine et la puissance divines des enseignements
du Christ.
Sans cette
volonté de pratiquer, nos connaissances ne seront pas profitables: elles seront
seulement intellectuelles. Dans la vie, les sciences, l'art, dans les affaires,
la seule façon de vraiment savoir, c'est de pratiquer. Ce qu'un homme ne
peut-pas expérimenter n’est pas vraiment connu. LA SEULE MANIÈRE DE CONNAÎTRE
DIEU, DE GOÛTER A SES BÉNÉDICTIONS, C’EST D’ACCOMPLIR SA VOLONTÉ.
Ceci prouve
s'il s'agit d’un Dieu que je confesse selon mon propre sentiment, et selon mon
imagination, ou si c’est le vrai Dieu vivant qui règne et par qui tout
fonctionne. Ce n'est qu’en faisant sa volonté que je prouve que je l'aime et
accepte de me faire un avec Lui. Et il n’est pas possible sous le ciel d'être
uni à Dieu SINON EN ÉTANT UNI A SA VOLONTÉ EN LA PRATIQUANT.
C'est le calme
de la chambre, dans l'esprit dans lequel je fais mes lectures personnelles de
la Bible, dans la détermination avec laquelle je cherche à régler ce point
absolument et définitivement, - JE VAIS FAIRE CE QUE DIEU DIT -, que la
terrible illusion d'entendre sans mettre en pratique doit être conquise. Cela
peut nous aider de prendre une partie de la Parole de Dieu et voir comment nous
voulons y faire face.
Supposons
que ce soit le Sermon sur la montagne. Je commence par la première Béatitude:
«Heureux les pauvres en esprit » Je me demande : Qu'est-ce que cela signifie ?
Suis-je prêt à obéir à cette injonction ? Suis-je bien sérieux dans la
recherche jour après jour pour garder cette disposition ? Comme je me sens
fier, de nature confiante, à partir de cette constatation, suis-je prêt à
plaider avec le Christ, attendre, et croire qu'il peut agir en moi ? Suis-je
prêt A FAIRE CELA : être pauvre en esprit? Ou vais-je être de nouveau un
auditeur et non pas un homme d'action ? Ainsi que je puisse méditer sur les
Béatitudes et sur le Sermon tout entier, avec son enseignement sur la douceur
et la miséricorde, l'amour et la justice. Que je puisse tout faire comme pour
le Père, lui faire confiance en toutes choses ! Que je puisse faire sa
volonté et obéir aux paroles du Christ, et verset par verset, me demander si je
comprends ce que cela signifie ? Est-ce que je le vit ? Est-ce que je le
pratique ? Est-ce que je suis conforme à ce qu’il dit ?
Et comme
toujours encore, ma réponse viendra : je ne crois pas, je ne vois pas comment
il peut être possible de vivre ainsi et de faire ce qu'il dit. Je vais
ressentir le besoin de réviser à la fois ma foi et ma conduite. Et je dois me
demander si le vœu DE FAIRE TOUT CE QU'IL DIT a sa place soit dans ma lecture
de la Bible soit dans ma vie comme Il exige que cela devrait être.
Ces
questionnements, peuvent commencer à travailler en moi et me révéler une
pauvreté d'esprit que j’ignorai, et ainsi me conduire à une idée entièrement
nouvelle de mon besoin de Christ qui va m’inspirer sa propre vie, ET PRODUIRA
EN MOI TOUT CE QU'IL DIT. Je prends courage par la foi de dire: « Je puis tout
par celui qui me fortifie » Tout ce qu'Il dit dans Sa parole, je vais le faire.
11. GARDER LES COMMANDEMENTS DU CHRIST
« Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu
que vous les pratiquiez ». (Jean 13:17)
Le bonheur
et la bénédiction de la Parole de Dieu ne peuvent être connus que par la
pratique. Ce sujet est d'une importance si capitale dans la vie chrétienne, et
donc dans l’étude de la Bible, que je dois vous demander d'y revenir une fois
de plus. Cette fois, prenons juste l’expression, garder la Parole ou garder les
commandements. Prenons d'abord le discours d'adieu. Vous connaissez peut-être
ces passages, mais il sera utile de les examiner ensemble.
« Si vous m'aimez, gardez mes commandements. Et moi,
je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur » (Jean 14:15, 16).
« Celui qui a mes commandements et qui les garde,
c'est celui qui m'aime ; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père » (Jean
14:21).
« Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon
père l'aimera » (Jean 14:23).
« Si vous demeurez en moi, et que mes paroles
demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé »
(Jean 15:7).
« Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez
dans mon amour » (Jean 15:10).
« Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous
commande » (Jean 15:14).
Étudiez et
comparez ces passages, jusqu'à ce que ces paroles entrent dans votre cœur et
que vous ayez de la profonde conviction que GARDER LES COMMANDEMENTS DU CHRIST
EST LA CONDITION INDISPENSABLE A TOUTE VRAIE BÉNÉDICTION SPIRITUELLE.
Pour la
venue de Dieu le Saint-Esprit en nous, pour la jouissance de l'amour du Père,
pour la manifestation intérieure du Christ, pour que le Père et le Fils
demeurent dans notre cœur, pour la puissance dans la prière, pour la constance
dans l'amour du Christ et pour la jouissance de son amitié, l'observance des
commandements est ce qui est absolument nécessaire.
Et pour
pouvoir revendiquer et jouir de ces bénédictions par la foi jour après jour, il
est aussi indispensable d’avoir dans son cœur cette conscience enfantine que
nous devons garder ses commandements.
Pas moins
indispensable est, pour une étude fructueuse de la Bible, l'assurance
tranquille qui ose s'attendre à la divine lumière et la force dans chaque
parole de Dieu, car Il sait que nous sommes prêts à lui obéir au plus haut
point. RAVI DE FAIRE LA VOLONTÉ DE DIEU, ET LA PRATIQUANT, AINSI SE TROUVE
NOTRE SEUL CHEMIN VERS LE COEUR DU PÈRE, ET SON SEUL CHEMIN VERS NOTRE COEUR.
Gardez les
commandements: c'est la voie à toutes sortes de bénédictions. Voyez comment
tout cela est confirmé de manière frappante par ce nous trouvons dans la
première épître de Jean.
« Si nous gardons ses commandements, par là nous
savons que nous l'avons connu. Celui qui dit : Je l'ai connu, et qui ne garde
pas ses commandements, est un menteur. Mais celui qui garde sa parole, l'amour
de Dieu est véritablement parfait en lui » (1 Jean 2:3-5).
La seule
preuve de la connaissance salvatrice de Dieu, véritable et vivante, la preuve
de ne pas être auto-trompés dans notre religion; la preuve que l'amour de Dieu
n'est pas une imagination, mais une possession, c’est en gardant Sa parole.
« Si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de
l'assurance devant Dieu. Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons
de lui, parce que nous gardons ses commandements. Celui qui garde ses
commandements demeure en Dieu » (1 Jean 3:21-22, 24).
Garder les
commandements, est le secret de la confiance en Dieu, et de la véritable
communion intime avec Lui.
« Car l'amour de Dieu consiste à garder ses
commandements parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde » (1 Jean
5:3, 4).
Notre
profession de l'amour ne vaut rien, sauf si elle est prouvée par l'observance
de Ses commandements, dans la puissance d'une vie née de Dieu. Connaître Dieu,
avoir son amour parfait en nous, avoir de la hardiesse avec Lui, demeurer en
Lui, être né de Lui et l'aimer, Lui étant tout ; tout dépend de cette seule
chose - GARDER LES COMMANDEMENTS.
C'est
seulement quand nous réalisons l'importance que Christ et l'Ecriture donnent à
cette vérité, que nous apprenons à lui donner la même importance dans notre
vie. Cela deviendra pour nous, une des clés de la vraie étude de la Bible.
L'homme qui lit sa Bible avec le désir et le but déterminé de rechercher et
d’obéir à tous les commandements de Dieu et de Christ, est sur la bonne voie
pour recevoir tous les bénédictions promises de la Parole.
Il apprend
particulièrement deux choses : Combien il a besoin de s'attendre à
l'enseignement de l'Esprit Saint pour le conduire dans la volonté de Dieu, et
quelle bénédiction il y a dans l'accomplissement des tâches quotidiennes, non
seulement parce qu'elles sont justes, ou qu'il se plaît en elles, mais parce
qu'elles sont la volonté de Dieu.
Il trouvera
combien toute sa vie quotidienne est élevée, quand il dira comme Christ l’a
fait: « Tel est le commandement que j'ai reçu de mon Père » La Parole devient
la lumière et le guide par lequel tous ses pas sont conduits. Et sa vie
deviendra une école de formation dans laquelle la force sanctifiante de la
Parole est prouvée, et l'esprit toujours prêt à recevoir son enseignement et
ses encouragements. Ainsi garder les commandements est la clé de toutes les
bénédictions spirituelles. Faites un effort déterminé pour vous emparer de ce
que signifie cette vie de complète obéissance.
Prenez de
Christ quelques-uns des commandements les plus clairs: « Aimez-vous les uns les
autres, comme je vous ai aimés »; « vous devez vous laver les pieds les uns aux
autres »; « Faites comme je vous ai fait ». Acceptez un amour comme Christ et
l’humilité comme étant la loi de la vie surnaturelle que vous devez vivre.
Jusqu'à
présent, le sentiment de l'échec ou de l'impuissance vous a conduit à
désespérer, ou à vous reposer sur ce que vous pensez réalisable ; laissez-vous
encourager en mettant davantage votre espérance en Lui, qui par son Esprit
travaille en vous le vouloir et le faire. Encore une fois, notre seul objectif
doit être une parfaite harmonie entre la conscience et le comportement. Toute
conviction doit se traduire par une action. Les commandements du Christ sont
destinés à être suivis. S’il n’en est pas ainsi, l'accumulation de connaissance
de l'Écriture assombrit et durcit notre cœur ; elle travaille la satisfaction
et le plaisir que l'acquisition de connaissances apporte, et nous rend inaptes
à l'enseignement de l'Esprit.
Je vous en
prie, ne vous lassez pas de m’entendre répéter ce message béni et solennel.
Dans votre chambre, la question est de décider si toute la journée vous allez
garder les commandements de Christ. Et là aussi, vous déciderez si à l’avenir,
vous allez porter le caractère d'un homme entièrement déterminé à connaître et
faire la volonté de Dieu.
12. VIE ET CONNAISSANCE
« L’Éternel Dieu fit pousser du sol l'arbre de la vie
au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal. » (Genèse
2:9)
Il y a deux
façons de connaître les choses. La première est dans l'esprit, par la notion ou
la conception, je sais une chose. L’autre est dans la vie, je sais par
expérience intérieure. Un aveugle, qui est intelligent, peut savoir tout ce que
la science nous enseigne sur la lumière, si on lui lit des livres à son sujet.
Un enfant ou un sauvage, qui n'a jamais réfléchi à ce que la lumière est, la
connaît bien mieux que l’aveugle érudit. L’un connaît par la pensée, l’autre
connaît en réalité par la vue et le fait d’en jouir. Il en est de même dans la
religion. L'esprit peut se former des pensées sur Dieu par la Bible et
connaître toutes les doctrines du salut, tandis que la vie intérieure ne
connaît pas la puissance de Dieu pour sauver.
C’est
pourquoi nous lisons: « Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est
amour ». Il peut tout savoir sur Dieu et sur l'amour, il peut être en mesure de
prononcer de belles pensées à ce sujet, mais à moins qu'il n’aime, il ne
connaît pas Dieu. Seul l'amour peut connaître Dieu. La connaissance de Dieu,
c’est la vie éternelle. La Parole de Dieu est la parole de vie. La vie peut
être puissante, même si la connaissance intellectuelle est faible. Et la
connaissance peut être l'objet de la plus diligente recherche et de grand
plaisir, alors que la vie n'en est pas enrichie.
Une
illustration peut rendre ceci évident. Supposons que nous puissions donner la
compréhension à un pommier, avec des yeux pour voir et des mains pour
travailler, cela pourrait permettre au pommier de faire lui-même ce que le
jardinier fait habituellement, à savoir, apporter du fumier ou arroser.
Mais la vie
intérieure du pommier serait encore la même, tout à fait différente de la
compréhension qui lui aurait été ajoutée. Ainsi la vie divine dans l'homme est
tout autre chose de l'intelligence par laquelle il la connaît.
Cette
intelligence est vraiment nécessaire, pour offrir au cœur la Parole de Dieu que
l'Esprit Saint peut vivifier. Et pourtant, elle est absolument impuissante,
pour donner, ou vivifier la vraie vie. Elle n’est qu’un serviteur qui apporte
la nourriture, c'est le cœur qui doit se nourrir, être nourri et vivre.
Les deux
arbres dans le Paradis sont une révélation de Dieu de la même vérité. Si Adam
avait mangé de l'arbre de vie, il aurait reçu et connu tout le bien que Dieu
avait pour lui en vivant une puissante expérience. Et il aurait connu le mal
seulement en étant absolument libre de lui. Mais Ève a été égarée par le désir
de connaissance : «Le fruit était désirable pour rendre intelligent », et
l'homme eut une connaissance du bien sans le posséder, une connaissance du bien
seulement à partir du mal qui était son contraire. Et depuis ce jour l'homme a
toujours cherché sa religion davantage dans la connaissance que dans la vie.
C’EST
SEULEMENT LA VIE, L'EXPÉRIENCE, LA POSSESSION, DE DIEU ET DE SA BONTÉ QUI DONNE
LA VÉRITABLE CONNAISSANCE.
La
connaissance intellectuelle ne peut pas vivifier.
« Et quand je connaîtrais tous les mystères et toute
la science, si je n'ai pas l'amour, je ne suis rien » (1 Corinthiens 13:2).
C’est dans notre lecture quotidienne de la Bible que ce danger se retrouve,
c'est là qu'il doit être retrouvé et conquis.
Nous avons
besoin de l'intelligence pour entendre et comprendre la Parole de Dieu dans sa
signification humaine. Mais nous avons besoin de savoir que la possession de la
vérité par l'intellect ne peut pas être profitable, à moins que le Saint-Esprit
ne la rende vivante et véritable dans notre cœur. Nous avons besoin d’ouvrir
notre cœur, et d’attendre de Dieu, dans une calme soumission
et dans la foi, qu’Il oeuvre en nous par l'Esprit.
Que cela
devienne une sainte habitude ! Nous apprendrons l'art d’une parfaite harmonie
entre l'intelligence et le cœur, et chaque mouvement de l'esprit sera toujours
accompagné par le mouvement correspondant du cœur, dans l’attente et à l’écoute
de l'enseignement de l'Esprit.
13. LE COEUR ET LA COMPRÉHENSION
« Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne
t'appuie pas sur ta sagesse. » (Proverbes 3:5)
Le
principal objet du Livre des Proverbes est d'enseigner la connaissance et le
discernement, de conduire dans le chemin de la sagesse et de la compréhension.
Pour la compréhension de la justice et de la crainte du Seigneur, le livre des
Proverbes est une aide et un guide.
Il nous met
en garde de bien faire la distinction entre la confiance en notre propre
compréhension, notre intelligence, et la compréhension spirituelle que Dieu
donne. « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t'appuie pas sur ta
sagesse ». Dans notre recherche de connaissance et de sagesse, dans
l’organisation de notre vie, ou dans l'étude de la Parole, nous avons ces deux
pouvoirs :
- la compréhension ou l'intellect, qui connaissent les
choses du dehors, par leur nature et les conceptions que nous en formons,
- le cœur, qui les connaît par expérience.
Je suis
profondément convaincu que l'une des principales raisons pour lesquelles
l'enseignement et la connaissance de la Bible sont relativement infructueuses,
et que l'une des principales causes du manque de sainteté, de dévouement, et de
puissance dans l'Église, se trouve ici : la confiance dans notre propre
compréhension des choses spirituelles. Je supplie mes lecteurs de m’accorder
ici une écoute patiente.
Beaucoup
affirment: Mais Dieu nous a donné notre intelligence, et sans elle il n'y a
aucune possibilité de connaissance de la Parole de Dieu. C’est vrai, mais
écoutez. Par la chute, notre nature humaine tout entière fut désordonnée. La
volonté a été réduite à l’esclavage, les affections ont été perverties, la
compréhension a été assombrie.
Tous
admettent la ruine et la chute dans ces deux composantes, mais en pratique ils
la nient dans la seconde. (C’est-à-dire ils nient la chute de la compréhension).
Ils admettent que même le croyant n'a pas en lui-même le pouvoir d'une sainte
volonté, mais qu’il a le besoin quotidien du renouvellement de la grâce de
Jésus-Christ. Ils admettent qu'il n'a pas le pouvoir d’une sainte affection,
aimant Dieu et son voisin, sauf quand l’Esprit Saint la déverse sans cesse en
lui.
Mais ils
n’admettent pas que l'intellect est tout autant spirituellement ruiné et
impuissant, incapable d'apprécier la vérité spirituelle. C’est notamment le
désir de savoir, d'une manière et dans un temps défendus par Dieu, qui a
conduit Ève dans son égarement, survenu par la tentation.
Penser que
nous pouvons atteindre la connaissance de la vérité de Dieu, pour nous-mêmes,
par Sa parole, est encore pour nous un grand danger. Nous avons besoin d'une
conviction profonde de l'impotence de notre compréhension à connaître
réellement la vérité, et du danger terrible de confiance en soi et d'auto
tromperie.
Nous devons
voir la nécessité de ces paroles : « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur,
et ne t'appuie pas sur ta sagesse. »
L'homme
croit avec son cœur. C'est avec tout notre cœur nous devons chercher, servir et
aimer Dieu. C'est seulement avec le cœur que nous pouvons connaître Dieu,
adorer Dieu, en esprit et en vérité. C’est dans le cœur, par conséquent, que la
Parole de Dieu doit travailler. C’est dans notre cœur que Dieu a envoyé
l'Esprit de Son Fils.
C'est le
cœur, la vie intérieure de désir, d'amour, de volonté, et de soumission, que le
Saint-Esprit guide dans toute la vérité. Dans l'étude de la Bible, « confie-toi
en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t'appuie pas sur ta sagesse ».
Ne vous
fiez pas, dans votre propre compréhension, soyez-en méfiants. Elle ne peut
seulement vous donner des pensées et des conceptions irréelles des choses
Divines. Elle vous trompera en pensant que la vérité, reçue dans
l'intelligence, sera en quelque sorte sûrement entrée dans le cœur.
Et ainsi
vous serez aveuglés par la terrible expérience qui est universelle : des hommes
chaque jour lisent, et tous les dimanches prennent plaisir à entendre la Parole
de Dieu, et pourtant ils ne sont ni humbles, ni saints, ni spirituels.
Au lieu de faire confiance à la compréhension, venez
avec votre cœur à la Bible.
Au lieu de faire confiance à la compréhension, faites
confiance dans le Seigneur, et cela de tout votre cœur.
Quand vous
entrez dans votre chambre, ne vous attendez pas à votre compréhension, la
principale chose est d’ouvrir tout votre cœur au Dieu vivant comme à un
professeur. Alors vous trouverez la bonne compréhension. Dieu vous donne un
cœur qui comprend, une compréhension spirituelle.
Vous pouvez
me demander, comme on me l’a souvent demandé, « Mais que dois-je faire ?
Comment dois-je faire pour étudier ma Bible ? Je ne vois aucun moyen de le
faire, sinon en utilisant la compréhension. » Vous avez tout à fait raison.
Mais ne l'utilisez pas pour ce qu'elle ne peut pas faire.
Souvenez-vous deux choses.
La première est qu’elle ne peut vous donner une idée
ou la pensée des choses spirituelles. Le moment venu, allez avec votre cœur au
Seigneur pour qu’il rende sa Parole vivante et réelle en vous.
L'autre est, souvenez-vous que l'orgueil de
l'intelligence et le danger de vous appuyer sur votre propre compréhension sont
incessants. Rien, pas même le but le plus déterminé, ne peut épargner de cela,
mais seulement la continuelle dépendance du cœur à l’enseignement de l’Esprit
Saint.
C’est
seulement par l'Esprit Saint vivifiant la Parole dans le cœur, dans les
dispositions et les affections, que la compréhension peut être guidée. « Il
conduit les humbles dans la justice, il enseigne aux humbles sa voie » (Psaume
25:9). « La crainte de l'Eternel » — une disposition — « est le commencement de
la connaissance »
(Proverbes 1:7).
A chaque pensée que votre compréhension
saisit dans la Parole, inclinez-vous devant Dieu dans la dépendance et la
confiance. Croyez de tout cœur que Dieu peut et va la rendre vraie. Demandez au
Saint-Esprit de la rendre efficacement dans votre cœur.
Ainsi, la
Parole devient la force de notre vie. Persévérez dans ce domaine, et le temps
viendra où l'Esprit Saint qui habite et vit dans le cœur, tiendra la
compréhension dans sa soumission, et laissera sa sainte lumière briller à
travers elle.
14. LES PENSÉES DE DIEU ET NOS PENSÉES
« Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre,
autant mes pensées sont élevées au-dessus de vos pensées. » (Esaïe 55:9)
Sur terre,
les paroles d'un sage ont souvent une signification différente de ce que
l'auditeur comprend. Il est donc naturel que les paroles de Dieu, telles qu’il
les conçoit, signifient quelque chose d’infiniment plus élevé que ce que nous
avions compris de prime abord. Il est donc très important de s’en souvenir.
Cela va
nous conduire en permanence à ne pas nous reposer sur le contenu de nos
connaissances, de nos idées, sur la Parole, mais à nous demander quelle peut
être la pleine bénédiction que Dieu a prévue, et à nous y attendre.
Il est donc
urgent de prier dans le but que le Saint Esprit nous enseigne, qu’il nous
révèle ce qui n’a pas encore pénétré notre cœur et que nous n’avons même pas
imaginé. Cela affermira l’espérance qu'il y a pour nous, même dans cette vie,
un accomplissement qui surpasse nos plus hautes pensées.
Par conséquent, la Parole de Dieu a deux
significations.
La première
est ce qu'elle porte de la pensée de Dieu, ce qui fait que les mots humains
sont porteurs de toute la gloire, de la sagesse divine, de la puissance, et de
l'amour.
L'autre est
notre compréhension, faible, partielle, défectueuse de cette parole. Même quand
la grâce et l'expérience ont rendu vrais et réels pour nous, des mots tels que
l'amour de Dieu, la grâce de Dieu, la puissance de Dieu, ou l'une quelconque
des nombreuses promesses liées à ces vérités, il nous reste encore à connaître
une plénitude infinie de la Parole.
Comme cela
est frappant dans notre texte d’Esaïe. « Autant les cieux sont élevés au-dessus
de la terre ». Notre croyons dans ce fait si simple et si clair que personne ne
songerait à essayer d’atteindre le soleil ou les étoiles avec son petit bras.
Et monter sur la plus haute montagne serait vain.
C’est avec tout notre cœur que nous y croyons.
Et ainsi,
Dieu dit, « autant mes pensées sont élevées au-dessus de vos pensées ». Même
lorsque la Parole exprime les pensées de Dieu, et que nos pensées cherchent à
les accueillir, elles restent, comme au-dessus de nos pensées, de la même façon
que les cieux sont élevés au-dessus de la terre. Tous les infinis de Dieu et le
monde éternel habitent dans la Parole comme une semence de vie éternelle. Et
comme le chêne à maturité est si mystérieusement plus grand que le gland dont
il est issu, ainsi les paroles de Dieu sont des graines à partir desquelles
peuvent croître les merveilles de la grâce et de sa puissance. La foi en cette
Parole doit nous apprendre deux leçons, l’une sur l'ignorance, l'autre sur
l'attente.
Nous devons
apprendre à nous approcher de la Parole comme des petits enfants. Jésus a dit:
« Tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et tu les as révélées
aux enfants » (Matthieu 11:25). Les prudents et les sages ne sont pas
nécessairement des hypocrites ou des ennemis. Il y a de nombreux enfants de
Dieu, qui par négligence à cultiver un esprit d'enfant et se reposant
inconsciemment sur leur croyance scripturaire, ou sur la sincérité de leur
étude des Écritures, ne perçoivent pas la vérité spirituelle cachée, et ne
deviennent jamais des hommes spirituels.
« Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de
l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui ? De même, personne ne
connaît les choses de Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu. Or nous, nous n'avons
pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin que nous
connaissions. »
(1 Corinthiens 2:11-12).
Qu’un
profond sentiment de notre ignorance, une méfiance profonde de notre propre
pouvoir de compréhension des choses de Dieu même, marquent notre étude de la
Bible. Ensuite, plus grande sera la profondeur de notre désespoir d'entrer correctement
dans les pensées de Dieu, plus grande sera la confiance dans l'attente que Dieu
veut rendre Sa Parole vraie en nous. « Tous tes enfants seront instruits par l’Éternel » L'Esprit Saint est déjà en nous pour nous révéler les choses de
Dieu.
En réponse
à notre humble prière de foi, Dieu nous donnera par l’Esprit Saint, un aperçu
toujours croissant du mystère de Dieu - notre admirable union avec Christ,
notre vie à sa ressemblance, Sa vie en nous, et notre existence semblable à la
sienne quand il était dans ce monde.
Plus
encore, si notre cœur a soif et l’attend, le temps viendra où, par une
communication spéciale de son Esprit, tous nos désirs seront satisfaits et
Christ prendra possession de notre cœur, de sorte que, ce qui a été longtemps de
la foi devienne une expérience : Autant les cieux sont plus élevés que la
terre, ses pensées sont plus élevées que nos pensées.
15. MÉDITATION
« Heureux l'homme qui trouve son plaisir dans la loi
de l'Eternel, et qui la médite jour et nuit ! » (Psaume 1:1-2; et Josué 1:8;
Psaume 119:15, 23, 48, 78, 97, 99 et 148; 2 Timothée 2:15).
« Reçois favorablement les paroles de ma bouche et les
sentiments de mon cœur, ô Éternel » (Psaume 19:15, et Psaume 49:4).
Le
véritable but de l'éducation, de l'étude, de la lecture, ne se trouvent pas
dans ce qui est reçu en nous, mais dans ce qui sort de nous-mêmes par l'éveil
de notre puissance intérieure exercée activement. Ceci est aussi vrai de
l'étude de la Bible que de tout autre étude. La Parole de Dieu ne fonctionne
dans sa vraie bénédiction que lorsque la vérité qu'elle nous apporte remue
notre vie intérieure, et produit des décisions, la confiance, l’amour, ou
l'adoration.
Quand le
cœur reçoit la Parole à travers l'intelligence et que son pouvoir spirituel s’exerce
et réagit sur elle, la Parole n'est plus vide, mais accomplit ce pour quoi Dieu
l'a envoyé. Elle est devenue une partie de notre vie, et nous fortifie en vue
de nouveaux objectifs et de nouveaux efforts.
C’est dans
la méditation que le cœur se saisit et s’approprie la Parole. Dans la
réflexion, la compréhension saisit tous les sens d'une vérité ; de même, dans
la méditation le cœur assimile cette vérité et l’applique à sa propre vie. Nous
avons besoin de nous rappeler que lorsque nous parlons du cœur, cela signifie
la volonté et l'affection.
La
méditation du cœur implique le désir, l'acceptation, l'abandon, l'amour. Du
cœur jaillissent les enjeux de la vie; ce que le cœur croit vraiment, il le
reçoit avec amour et joie, ce qui lui permet de maîtriser et de diriger sa vie.
L'intellect recueille et prépare la nourriture qui doit le nourrir.
Dans la
méditation, le cœur y puise et s'en nourrit. L'art de la méditation a besoin
d'être cultivé. Tout comme l'homme a besoin de s'entraîner pour concentrer sa
puissance mentale afin de penser clairement et précisément, un chrétien doit
examiner attentivement et méditer, jusqu'à ce que la sainte habitude soit prise
de soumettre tout son cœur à chaque parole de Dieu.
La question
est parfois posée : comment ce pouvoir de la méditation peut-il être cultivé ?
La toute première chose est de nous présenter devant Dieu. Il est Sa Parole,
cette Parole n'a pas le pouvoir de bénédiction en dehors de Lui. La Parole est
destinée à nous conduire dans sa présence et sa communion. Pratiquez Sa
présence, et prenez la Parole comme émanant de lui-même dans l'assurance qu'il
la fera agir efficacement dans votre cœur.
Dans le Psaume CXIX, vous avez sept fois ce mot, mais
chaque fois, dans le cadre d'une prière adressée à Dieu. Je veux méditer Tes
préceptes. Ton serviteur médite Tes lois. Que j'aime ta loi, elle est ma
méditation tous les jours.
La
méditation c’est un cœur se tournant vers Dieu par Sa propre Parole, dans le
but de l’intégrer dans l'affection et la volonté, dans sa propre vie.
Un autre
élément de la vraie méditation est un calme tranquille. Dans notre étude de
l'Écriture, dans notre tentative de saisir un argument ou de maîtriser une
difficulté, notre intelligence doit souvent déployer tous ses efforts. La
disposition de l'âme nécessaire à la méditation est différente. Ici nous
réfléchissons au sujet d’une certaine vérité que nous avons trouvée ou au sujet
de quelque mystère pour lequel nous attendons l'enseignement divin destiné à
être caché dans la profondeur de notre cœur. Nous croyons que, par l'Esprit
Saint, sa signification et sa puissance seront révélées dans notre vie
intérieure. « Tu veux que la vérité soit au fond du cœur : Fais donc pénétrer
la sagesse au-dedans de moi ! » (Psaume 51:8).
Dans la description de la mère de notre
Seigneur il nous est dit: « Marie gardait toutes ces choses et les méditait
dans son cœur. » Dans le fait que sa mère maintenait toutes ces choses dans son
cœur, nous avons l'image d'une âme qui a commencé à connaître le Christ, qui
était sur la bonne voie de mieux Le connaître.
Il est à
peine nécessaire de dire en outre que dans la méditation, l'application
personnelle prend une place proéminente. Ce n'est que trop peu le cas avec nos
études intellectuelles de la Bible. Son but est de connaître et comprendre.
Dans la méditation, le principal but est de s'approprier et d’expérimenter.
Un
empressement à croire toutes les promesses implicitement, obéir à chaque
commandement sans hésitation, se « tenir parfaitement et complètement à toute
la volonté de Dieu », est le seul véritable esprit de l'étude biblique.
C’est dans
la méditation tranquille que cette foi est exercée, que l’on se soumet à la
complète volonté de Dieu, et que l’on reçoit l'assurance de la grâce pour
accomplir nos vœux. Et puis la méditation doit conduire à la prière. Elle
fournit la matière pour la prière. Elle doit conduire à la prière, pour
demander et recevoir vraiment tout ce que l’on a vu ou accepté dans la Parole.
Sa valeur
est qu'elle est la préparation à la prière, à la supplication délibérée et de
tout cœur pour recevoir ce que la Parole a révélé comme utile ou possible. Cela
signifie que l’appui de la foi, c’est l'assurance que la Parole va ouvrir et
prouver sa puissance dans l'âme qui humblement et patiemment s’y attend. Si
pour un temps nous relâchons l’effort intellectuel, et si nous cultivons
l'habitude d’une sainte méditation, la récompense sera l’harmonie des deux au
cours du temps. Toutes nos études seront animées par l'esprit d'une attente
calme de Dieu, et une soumission de notre cœur et de notre vie à la Parole.
Notre
communion avec Dieu signifie qu’elle doit durer tout le jour. La bénédiction
assurée par l'habitude d’une véritable méditation lors du culte personnel sera,
que notre condition se rapprochera de la béatitude de l'homme du premier
psaume: « Heureux l'homme qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel, et
qui la médite jour et nuit ! » (Psaume 1 : 1-2).
Que tous
les serviteurs et les dirigeants du peuple de Dieu se rappellent que ce dont
ils ont besoin plus que d'autres - puisqu’ils doivent les former, c’est de
maintenir leur propre communion ininterrompue avec la seule source de force et
de bénédiction. Dieu dit :
« Je serai avec toi, je ne te délaisserai point, je ne
t'abandonnerai point. » « Fortifie-toi
seulement et aie bon courage, en agissant fidèlement selon toute la loi afin de
réussir dans tout ce que tu entreprendras. »
« Que ce livre ne s'éloigne point de ta bouche ; MÉDITE-LE JOUR ET NUIT…
car c'est alors que tu auras du succès » (Josué 1:5, 7, 8). « Sois forts et prends bon courage. »
« Reçois favorablement les paroles de ma bouche et les
sentiments de mon cœur, ô Éternel, mon rocher et mon libérateur ! » (Psaume
19:15).
Que ce soit
votre objectif, que votre méditation soit une vraie adoration, un sacrifice
spirituel. N’ayez que cette prière, cette attente, que votre méditation puisse
être la véritable adoration, l’abandon réel de votre cœur à la Parole de Dieu
dans Sa présence.
16. DES CHOSES RÉVÉLÉES À DE PETITS
ENFANTS
« Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre,
de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu
les as révélées aux enfants. (Matthieu 11:25; voir aussi Luc 10:21)
Les sages
et les prudents sont ceux qui sont conscients et confiants dans leur capacité
intellectuelle et qui en déduisent qu’elle les aide dans leur quête de la
Connaissance Divine.
Les petits
enfants sont ceux dont le travail essentiel n'est pas l'intellect et son
pouvoir, mais le cœur et sa disposition. L'ignorance, l'impuissance, la
dépendance, la douceur, la docilité, la confiance et l'amour sont les qualités
que Dieu recherche chez ceux qu’Il enseigne. (Psaume 25:9, 12, 14. 17, 20).
Une des
parties les plus importantes de notre dévotion est l'étude de la Parole de
Dieu. Cela est si important que nous devrions toujours recevoir la Parole dans
un esprit qui attend du Père la révélation de sa vérité en nous. C’est
tellement important que nous devrions être comme des enfants, oui, et même
avoir cette disposition comme des bébés auxquels le Père aime transmettre les
secrets de Son
amour.
Pour les
sages et les prudents la connaissance intellectuelle est la première chose;
Dieu leur cache le sens spirituel de CHOSES QU’ILS PENSENT COMPRENDRE.
Pour les
petits enfants, l’important n’est pas dans la tête et les connaissances, mais
dans le cœur et les sentiments, dans le sens de l'humilité, de l'amour et de la
confiance. Dieu leur révèle, dans leur vie intérieure et par l'expérience, le
sens de CHOSES QU'ILS CONNAISSENT MAIS NE PEUVENT PAS COMPRENDRE.
L'éducation
nous dit qu'il y a deux styles d'enseignement. Le professeur ordinaire fait de
la communication de la connaissance son objectif principal, et exploite les
capacités de l'enfant dans la mesure où elles l'aident à atteindre son but. Le
vrai maître considère la somme de connaissance comme une chose secondaire. Son
premier objectif est de développer la capacité de l'esprit, et d'aider l'élève,
à la fois mentalement et moralement, en utilisant ses capacités, juste pour
poursuivre et mettre en pratique ses connaissances.
De même il
existe deux catégories de prédicateurs. Certains instruisent, argumentent et
appellent sans cesse, laissant aux auditeurs le soin de faire le meilleur usage
de ce qui leur est apporté. Le vrai prédicateur sait que tout dépend de l'état
du cœur, et cherche, comme notre Seigneur Jésus a fait, de subordonner
l'enseignement à la vérité objective, ou la doctrine au développement de ces
dispositions sans lesquelles l'enseignement n’apporte que peu de bénéfice.
Une
centaine de sermons, éloquents et sérieux, aux sages et aux prudents, à des
chrétiens qui les écoutent avec la pensée qu'ils peuvent les comprendre, et que
ce qu'ils entendent leur sera profitables, apportera une bénédiction moins
réelle, qu'un sermon à des auditeurs par lequel le prédicateur aura éveillé une
conscience de leur ignorance spirituelle. Ces auditeurs ont un esprit docile
d’enfant qui attend dans une entière dépendance, et qui accepte vraiment et
obéit à l'enseignement du Père.
Dans la
chambre secrète, tout homme est, dans la mesure ou l’aide humaine s’en occupe,
son propre maître et prédicateur. Il doit s’entraîner lui-même à cette habitude
bénie de simplicité et de docilité comme un petit enfant. Se rappelant qu'il
était non seulement nécessaire que la Vérité Divine soit révélée dans le monde,
mais qu'il doit y avoir une révélation particulière à chacun, par l'Esprit
Saint. Sa première préoccupation est de s'attendre au Père pour qu’il lui soit
révélé et manifesté, le mystère caché de sa puissance dans sa vie intérieure.
Dans cette attitude, il exerce un esprit d’enfant, et reçoit le Royaume comme
un petit enfant.
Tous les
chrétiens évangéliques croient à la régénération. Combien peu croient que,
quand un homme est né de Dieu, SA PRINCIPALE CARACTÉRISTIQUE DEVRAIT ÊTRE UNE
DÉPENDANCE ENFANTINE A L’ÉGARD DE DIEU POUR TOUT ENSEIGNEMENT ET TOUTE FORCE.
C'est la
seule chose sur laquelle a beaucoup insisté notre Seigneur Jésus. Quand il
parlé des pauvres en esprit, des humbles, des affamés, comme étant bénis ;
quand il a appelé les hommes à apprendre de lui qu'il était doux et humble de
cœur, quand il nous invitait si souvent à nous humilier et à devenir comme des
petits enfants, c'est parce que le première caractéristique et principale d'un
enfant de Dieu, est d’être comme Jésus-Christ, DANS UNE DÉPENDANCE ABSOLUE A
DIEU POUR TOUTE BÉNÉDICTION ET PLUS SPÉCIALEMENT POUR TOUTE CONNAISSANCE DES
CHOSES DE L'ESPRIT.
Que chacun
se demande: Ai-je considéré le fait d’avoir un esprit comme un petit enfant
comme la première disposition essentielle dans mon étude de la Bible ? A quoi
sert étude de la Bible sans cet esprit d’enfant ? C’est la seule clé réelle de
l'école de Dieu. Ne serait-il pas bon de tout mettre de côté pour l’obtenir ?
Alors seulement Dieu révélera Sa sagesse cachée.
La nouvelle
naissance, - étant né de Dieu, par laquelle nous devenons enfants de Dieu, est
destinée à faire de nous des petits enfants. Elle nous donnera un esprit
d'enfant, ainsi qu’un enseignement d'enfant. Elle ne peut pas faire la deuxième
sans la première.
Croyons et
cédons à cette vie nouvelle en nous, à la direction de l'Esprit; Il insuffle en
nous l'esprit des petits enfants. Le premier objectif de l'étude biblique est
d'apprendre la sagesse cachée de Dieu. La première condition pour obtenir cette
connaissance, est d'accepter le fait que Dieu Lui-même nous la révèle. La
première disposition nécessaire pour recevoir la révélation est un esprit comme
un petit enfant.
Nous savons
tous quelle est la première chose qu'un ouvrier sage vérifie, c’est qu’il a les
outils appropriés, et qu'ils sont en bon état. Il ne considère pas qu’il perd
du temps s’il arrête son travail pour aiguiser ses outils. Ce n’est pas non
plus du temps perdu si vous cessez l’étude de la Bible, jusqu'à ce que vous
vérifiiez que vous êtes dans la bonne disposition - l'attente de la révélation
du Père dans un esprit docile et comme un petit enfant. Si vous estimez que
vous n'avez pas lu votre Bible dans cet esprit, confessez et abandonnez à la
fois l'esprit d'auto confiance de sagesse et de prudence. Non seulement priez
pour avoir cet esprit d’enfant mais croyez que vous le recevrez. Il est en vous,
négligé et étouffé, vous pouvez commencer immédiatement comme un enfant de Dieu
à l'expérimenter.
Ne cherchez
pas, par réflexion ou argument à apporter cet esprit d’enfant dans votre cœur.
Travaillez-y de l’intérieur vers l'extérieur. Il est en vous, comme une
semence, dans la nouvelle vie, né de l'Esprit. Il doit s’élever et se
développer en vous comme une vie née de l'Esprit. Dans cette foi, il ne faut
pas seulement prier, mais également prier tout spécialement pour cette grâce de
l'Esprit, et l'exercer. Vivez comme un enfant devant Dieu.
En tant que
nouveau-né désirez le lait de la Parole. Et méfiez-vous d'essayer d'assumer cet
état d'esprit seulement lorsque vous voulez étudier les Écritures. Ce doit être
l'habitude permanente de votre esprit, l’état de votre cœur. Alors seulement
vous pouvez profiter de la direction continue de l'Esprit Saint.
17. APPRENDRE DE CHRIST
« Prenez mon joug sur vous et recevez mes
instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos
pour vos âmes. » (Matthieu 11:29)
Toute étude
de la Bible est un apprentissage. Toutes les études bibliques pour être
fructueuses devraient être enseignées sur Christ. La Bible est le livre
scolaire, le Christ est le Maître. C'est lui qui ouvre la compréhension, ouvre
le cœur, et ouvre les sceaux. (voir Luc 24:25, Actes 16:14, Apocalypse 5:9).
Christ est la Parole vivante éternelle, dont les mots écrits sont l'expression
humaine. La présence du Christ et son enseignement sont le secret de toute
véritable étude de la Bible La Parole écrite est impuissante, sauf si elle nous
conduit à la Parole vivante.
Personne
n'a jamais songé à accuser notre Seigneur de ne pas honorer l'Ancien Testament.
Dans Sa propre vie Il a prouvé qu'Il l'aimait comme sortant de la bouche de
Dieu. Il l’a toujours cité aux Juifs comme étant la révélation de Dieu et le
témoignage à lui-même. Mais avec les disciples, il est remarquable de voir
combien il parlait fréquemment de son propre enseignement comme étant ce qu’ils
avaient le plus besoin, et auquel ils devaient obéir.
Ce n'est
qu'après sa résurrection, lorsque l’union avec Lui-même avait été effectuée, et
qu'ils avaient déjà reçu les premiers souffles de l'Esprit (Jean 20 : 22) qu'on
le trouve leur exposer les Écritures. Les Juifs avaient leur propre
interprétation de la Parole: ils en firent la plus grande barrière entre eux et
Lui dont elle parlait.
Il en est
souvent de même avec trop de chrétiens, notre compréhension humaine de
l'Écriture, renforcée peut-être par l'autorité de l'Église, ou de nos propres
groupes, devient le plus grand obstacle à la voie de l'enseignement de Christ.
Christ, la Parole Vivante, cherche d'abord à trouver sa place dans notre cœur
et dans notre vie, à être notre unique Maître: ainsi nous apprenons de lui à
honorer et à comprendre les Écritures. « RECEVEZ MES INSTRUCTIONS, CAR JE SUIS
DOUX ET HUMBLE DE COEUR. »
Notre
Seigneur ouvre ici jusqu'à l'intime secret de sa propre vie intérieure. Ce
qu’Il nous a apporté depuis le ciel: ce qui fait qu’il est un Enseignant et un
Sauveur; ce qu'Il a donné pour nous, et ce qui Il veut nous apprendre de Lui:
vous trouverez tout cela dans ces mots, « Je suis doux et humble de cœur. »
C'est cette vertu qui fait de lui l'Agneau de Dieu, notre Rédempteur dans la souffrance,
notre céleste enseignant et notre conducteur. C’est la disposition qu’il nous
demande d’avoir pour apprendre de lui: de celle-ci tout en dépend.
Pour notre
étude de la Bible et toute notre vie chrétienne, c’est ici la seule condition
d'un véritable apprentissage de Christ. Lui, le Maître, doux et humble de cœur,
veut vous faire tel qu'il est, parce que c'est cela le salut. En tant qu'élève,
vous devez venir étudier et croire en Lui, le doux et humble de cœur, et
chercher à apprendre de lui comment être doux et humble aussi. Et pourquoi
est-ce la première et la plus haute importance chose ? Parce qu'elle se trouve
à la racine de la vraie relation de la créature avec Dieu. Dieu seul, a la vie,
la bonté et le bonheur.
Comme il
est le Dieu d'amour, il se plaît à nous donner et travailler toutes ces choses
en nous. Christ devînt le Fils de l'homme pour montrer que l’homme doit vivre
dans une incessante dépendance bénie de Dieu, c'est ce que signifie être humble
de cœur. C'est dans cet esprit que les anges se voilent la face et jettent
leurs couronnes devant Dieu.
Dieu est
tout pour eux, et ils se plaisent de recevoir et de tout donner. Ceci est la
racine de la vraie vie chrétienne: n’être rien devant Dieu et devant les
hommes; s'attendre à Dieu seul; se réjouir, imiter, apprendre de Christ, le
doux et le humble. Ceci est la véritable clé de l'école du Christ, la seule clé
de la véritable connaissance de l'Écriture. C'est avec ce caractère que le
Christ est venu enseigner: c'est avec ce seul caractère que vous pouvez
apprendre de Lui.
Combien
dans l'Église chrétienne, il y a eu peu d'humilité, de cœur doux et humble,
comme il y a eu la place dans la vie du Christ et dans l’enseignement de la
Parole de Dieu. Je suis profondément convaincu que cette absence est à
l'origine d'une très grande part de la faiblesse et de la stérilité dont nous
entendons parler.
C'est
seulement quand nous sommes doux et humble de cœur, que le Christ peut nous
enseigner par son Esprit ce que Dieu a pour nous, et que Dieu peut travailler
en nous. Que chacun de nous commence par s’examiner, considère que c’est la
première condition pour être disciple, et que c’est la première leçon que le
Maître veut sûrement nous enseigner.
Faisons de
toute notre étude de la Bible un apprentissage de Christ : une confiance en
lui, il est si doux, humble et aimable ; une attente en lui pour qu’il nous
transforme par son propre Esprit à sa ressemblance. En temps opportun, notre
heure du matin sera la scène de la communion et de la bénédiction quotidiennes.
Je sais
quelles sont les difficultés avec lesquelles j'ai à composer, en plaidant ainsi
que le cœur doux et humble doit être la première considération dans l'étude de
la Bible. Il est difficile de faire réaliser aux hommes que, dans les relations
avec Dieu, la disposition et le caractère sont tout.
Il est
encore plus difficile de leur montrer que de toutes les dispositions et
caractères chrétiens, un cœur doux et humble est vraiment la semence et la
racine. Il est difficile de les convaincre que sans cela, le bénéfice de
l’étude de la Bible est très
minime. Il est surtout difficile de les amener à
comprendre et à croire qu’ils peuvent avoir ce cœur doux et humble, parce que
c'est la chose que Christ propose de donner ; Il nous enseigne comment le
trouver et comment le recevoir en lui-même.
Même face à
toutes ces difficultés, je demande néanmoins instamment à tous les étudiants de
la Bible, de manière réfléchie et en prière, de se demander si la toute
première question à se poser dans sa chambre n'est pas: Est-ce que mon cœur est
dans l'état que mon Maître désire qu’il soit ?
Et si ce
n'est pas le cas, ma première tâche n'est-elle pas de m'abandonner à Lui pour
qu’il oeuvre en moi ?
18. DOCILITÉ
« Prenez mon joug sur vous et recevez mes
instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos
pour vos âmes. » (Matthieu 11:29)
La première
vertu d'un élève est la docilité et l’enthousiasme à être enseigné. Qu'est ce
que cela implique ? Une conscience de sa propre ignorance, une volonté de
renoncer à sa propre façon de penser ou d'agir pour envisager les choses du
point de vue du professeur, une confiance tranquille que le maître sait et
qu’il lui montrera comment apprendre pour connaître aussi. L'esprit doux et
humble écoute attentivement pour savoir quelle est la volonté de l'enseignant
et se hâte de l’accomplir immédiatement. Si cela est dans l'esprit d’un élève,
ce sera la faute de l'enseignant s'il n'apprend pas.
Comment se
fait-il qu’avec le Christ, qui est notre maître, il y a tant de gens qui
essuient tant d’échecs et croissent si peu en réelle connaissance spirituelle ?
Nous écoutons, nous lisons beaucoup la Bible, nous professons notre foi en elle
comme notre seule règle de vie, alors pourquoi y a-t-il un tel un manque de
manifestation de son esprit et de sa puissance ?
Il a
tellement d’application sérieuse dans la chambre ou dans le cercle Biblique,
mais pourquoi si peu de joie et de force que la Parole de Dieu pourrait donner
? La question est de la plus haute importance. Il doit y avoir une cause pour
laquelle il y a tant de disciples de Jésus qui pensent honnêtement désirer
connaître et faire sa volonté, et qui pourtant par leur propre aveu et le
témoignage de ceux qui les entourent, ne représentent pas la parole de vie en
tant que lumière dans le monde.
Si la
réponse pouvait être trouvée à cette question, leur vie pourrait être changée.
Notre texte suggère la réponse: «Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi,
car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes. »
Beaucoup ont pris le Christ comme Sauveur MAIS PAS COMME ENSEIGNANT. Ils ont
mis leur confiance en lui comme le Bon Pasteur qui a donné sa vie pour ses
brebis, mais ils savent peu de sa réalité quotidienne à paître son troupeau,
appelant chacun par son nom, et par conséquent entendant sa voix et le suivant
lui seul. Ils savent peu ce qu’est suivre l'Agneau; avant tout recevoir de Lui
la nature d'agneau, et cherchant comme Lui à être doux et humble de cœur. C’est
après leurs trois ans de cours dans son école, que les disciples du Christ ont
été aptes pour le baptême du Saint-Esprit, et l'accomplissement de toutes les
merveilleuses promesses qu'Il leur avait données. C’EST SOUS L’ENSEIGNEMENT
PERSONNEL DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS, ET PAR LA DOCILITÉ D’UN CŒUR DOUX ET HUMBLE,
QUI ATTEND QUOTIDIENNEMENT DE RECEVOIR ET DE SUIVRE SON ENSEIGNEMENT, que nous
pouvons vraiment trouver le repos de nos âmes.
Toute la
fatigue et le fardeau du stress, des échecs et des déceptions, cède alors la
place à cette divine paix qui sait que tout est pris en charge par Christ
lui-même. Si nous prenons ce joug de Christ et si nous apprenons de Lui sa
douceur et son humilité du cœur, et avec cela, si nous ajoutons la docilité qui
refuse de connaître ou de se reposer sur sa propre sagesse, ce sera l'esprit de
toute notre vie, tous les jours et toute la journée.
Mais c’est
particulièrement à l'heure du matin que ceci doit être cultivé, ainsi que la
délivrance du moi et de toute son énergie. C’est là, tout occupés avec la
Parole de Dieu, de Christ et du Saint-Esprit, que nous avons besoin tous les
jours de nous rendre compte que les seuls profits auxquels elle nous
conduit, ou qui sont mis en lumière, c’est l'enseignement
personnel du Christ. C’est là que nous avons quotidiennement besoin de
l'expérience que ce n'est qu'en Jésus le Seigneur vivant « en qui toute la
plénitude demeure », en qui toute notre vie et notre salut sont réunis.
LUI-MÊME S'APPROCHE DE NOUS ET NOUS PREND EN CHARGE tel que Son enseignement
peut être reçu. Et c'est là que nous devons absolument demander et cultiver la
docilité qui prend son joug et apprend de Lui. Une fois de plus, la docilité
est tout.
S'il est
vrai que le Saint-Esprit qui habite en nous, l'Esprit du Christ Jésus, « nous
enseignera toutes choses », et si toute sa vie et son travail en nous sont un
divin enseignement, il est également vrai que toute notre vie doit être d’une
docilité Divine. Alors seulement, notre communion quotidienne avec la Parole de
Dieu, et notre vie quotidienne pourront être ce que notre Seigneur Jésus peut
en faire. Désapprendre est souvent la partie la plus importante de
l'apprentissage: de fausses impressions, les préjugés et les acquis sont des
obstacles insurmontables sur le chemin de l'apprentissage.
Jusqu'à ce que ceux-ci aient été retirés, le travail
de l’enseignant est vain.
Les
connaissances qu'il communique ne touchent que la surface ; dans la profondeur,
sous la surface, l'élève est guidé par ce qui est devenu une seconde nature
pour lui. Le premier travail de l'enseignant est de découvrir, de faire voir à
l'élève, et d’enlever, ces obstacles. Il ne peut être de véritable et fidèle
apprentissage de Christ, là où nous ne sommes pas prêts à oublier.
Par
l'hérédité, l’éducation, la tradition, nous avons nos réflexions sur la
religion et la Parole de Dieu. Elles sont souvent des obstacles en proportion à
notre assurance qu'elles sont vraiment la vérité. Pour apprendre de Christ nous
avons besoin de la volonté de soumettre toute vérité que nous détenons à son
inspection critique et à sa correction. L'humilité est la vertu profonde de la
vie chrétienne. La loi est absolue dans le Royaume de Dieu «Celui qui s'abaisse
sera élevé. » Notre déception, tout en nous s'efforçant d’atteindre plus de
degrés de grâce, de foi, de connaissance spirituelle, d'amour pour les âmes et
le pouvoir de bénir, tout est à cause de cela. Nous n'avons pas accepté
l'humilité du Christ comme le début et la perfection de Son salut. « Dieu fait
grâce aux humbles» a une application plus large et plus profonde que nous ne le
pensons. La docilité est une forme d'humilité.
Dans le
culte du matin veillons à nous placer nous-mêmes en tant qu'étudiants à l’école
de Christ, laissons la docilité, l'humilité laisser la marque distinctive de
l’élève, et, si nous estimons que nous l’avons peu, écoutons la voix qui dit:
«Prenez mon joug sur vous », et, pour tout ce que cela implique : «apprenez de
moi, car je suis doux et humble de cœur. Et vous trouverez du repos pour vos
âmes. »
(fin de la première partie)
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