mardi 14 mai 2013

LA VIE INTERIEURE, Dans le secret de la chambre Révérend. Dr Murray Andrew (1)

Nouvelle traduction française sur l’original. Copyright Aout 2011, Yves PETRAKIAN – FranceDiffusion gratuite uniquement en indiquant la source : http://123-bible.com et http://456-bible.123- bible.com/

Titre original: THE INNER CHAMBER AND THE INNER LIFE BY THE REV. ANDREW MURRAY, D.D. 1828-1917  Fleming H. Revell Company Copyright, 1905, by FLEMING H. REVELL COMPANY

Note du traducteur.

L’expression ‘The Morning Hour’ est rendue par : L’heure du matin. Le Culte personnel. Le moment passé avec Dieu. Un moment quotidien, calme et tranquille. Un temps à part de culte personnel avec Dieu. Que ce soit une heure, une demi-heure ou un quart d’heure, ils rejoignent le Psalmiste lorsqu’il dit : « Éternel ! le matin tu entends ma voix. » L’expression ‘The inner chamber and the inner life’ est rendue par: Prière dans le Secret de la chambre. La relation secrète avec Dieu. N’importe quel endroit où nous sommes vraiment SEULS AVEC DIEU peut être pour nous le secret de Sa présence

LA VIE INTÉRIEURE

Préface
1. L’HEURE DU MATIN
2. LA PORTE FERMÉE — SEUL AVEC DIEU
3. LA PORTE OUVERTE, LA RÉCOMPENSE PUBLIQUE
4. MOÏSE ET LA PAROLE DE DIEU
5. MOÏSE, L’HOMME DE PRIÈRE
6. MOÏSE, L'HOMME DE DIEU
7. LA PUISSANCE DE LA PAROLE DE DIEU
8. LA SEMENCE C’EST LA PAROLE
9. FAIRE ET SAVOIR
10. LE BONHEUR DU PRATIQUANT
11. GARDER LES COMMANDEMENTS DU CHRIST
12. VIE ET CONNAISSANCE
13. LE COEUR ET LA COMPRÉHENSION
14. LES PENSÉES DE DIEU ET NOS PENSÉES
15. MÉDITATION
16. DES CHOSES RÉVÉLÉES À DE PETITS ENFANTS
17. APPRENDRE DE CHRIST
18. DOCILITÉ

PRÉFACE

    L’expression Vie intérieure suggère des réflexions de la plus haute importance. Le besoin quotidien d’un temps à part et tranquille, le véritable esprit de prière, la lecture pieuse de la Parole de Dieu, établissant la communion avec Dieu à laquelle ils sont destinés, ces trois éléments apportent ainsi une bénédiction. Ils fortifient notre vie spirituelle et nous rendent capables d’accomplir notre devoir quotidien dans les relations avec le monde; le Service pour le Royaume de Dieu, dans le salut des âmes et l’intercession - toutes ces vérités contribuent à rendre ces moments de dévotions, une source de joie et de force.
    Dans ce petit livre, je n'ai pas essayé de les aborder de manière systématique, mais j'espère que les éléments que j'ai donnés pourront apporter à certains une aide dans le développement de la vie intérieure et de ses relations avec Dieu.
    En Afrique du Sud, il existe diverses maladies qui affectent les orangers. L'une d'elle est communément connue sous le nom de maladie de la racine. Un arbre peut-être encore vivace, produire du fruit, et un observateur ordinaire peut ne pas remarquer quelque chose de mal, alors qu'un expert perçoit le début d'une mort lente.
    Le phylloxéra dans les vignobles est une maladie qui attaque les racines, et il a été constaté qu'il n'existe pas de traitement radical sinon d’enlever les racines anciennes et d’en greffer de nouvelles. On greffe le cépage affecté sur des racines de cépage d'Amérique, et au cours du temps on obtient la même tige, les branches et les fruits comme avant; Mais LES RACINES SONT NOUVELLES et capables de résister à la maladie.
    C'est dans la partie de la plante QUI EST CACHÉE A LA VUE, que la maladie vient, et là donc où la guérison doit être recherchée.
    Combien l'Église de Christ, et la vie spirituelle de milliers de ses membres, souffrent de la maladie de la racine ! Cette maladie de la racine, c’est la négligence de la relation secrète avec Dieu.
    Le manque de prière secrète, la négligence du maintien de cette vie cachée ENRACINÉE en Christ, ENRACINÉE et fondée dans l'amour, explique la faiblesse de la vie chrétienne à résister dans le monde, et son incapacité à produire du fruit en abondance.
    Rien ne peut changer cela, sinon la restauration, dans la vie du croyant, de la relation secrète comme le Christ l’avait.
    Que les chrétiens apprennent, au lieu de faire confiance à leurs propres efforts, que c'est tous les jours qu’il faut veiller à ce que leurs racines soient plus profondes dans le Christ ; il faut que leur principal souci soit d’avoir en secret leur communion personnelle avec Dieu, alors leur piété va s'épanouir. « Si la racine est sainte, les branches le sont aussi ». « Si l'heure matinale est sainte dans le Seigneur, la journée et ses obligations le seront aussi. Si la racine est en bonne santé, les branches le seront aussi.
    La plupart de ces chapitres ont déjà paru dans « Le Pionnier en Afrique du Sud », c’est à la demande de plusieurs qui les ont lues que j'ai consenti à les republier. Je prie que Dieu les bénisse pour ceux de ses enfants qui cherchent à avoir une vie plus profonde et plus fructueuse, la vie cachée avec Christ, en Dieu.
Andrew Murray.

1. L’HEURE DU MATIN

« Éternel ! le matin, tu entends ma voix; le matin, je disposerai [ma prière] devant toi, et j’attendrai. » (Psaume 5:4)
« Il (Le Seigneur) éveille, chaque matin, il éveille mon oreille, pour que j'écoute comme
écoutent des disciples. » (Esaïe 50:4)

    Depuis les temps les plus reculés, les serviteurs de Dieu ont considéré les premières heures de la matinée comme favorables pour avoir un temps à part de culte personnel avec Dieu. Il est encore considéré par tous les Chrétiens à la fois comme un devoir et un privilège de consacrer une partie du début de la journée à la recherche de cette communion avec Dieu. Beaucoup de Chrétiens, parlent de ce temps comme un moment à part, un culte personnel, un temps de calme, l’heure tranquille, comme disaient les étudiants de la société YPCE.
    Que ce soit une heure, une demi-heure ou un quart d’heure, ils rejoignent le Psalmiste lorsqu’il dit : « Éternel ! le matin tu entends ma voix. » En parlant de l'importance extrême de ce moment quotidien de temps de silence, pour la prière et la méditation de La Parole de Dieu, M. Mott dit: « Après avoir reçu Christ comme Sauveur, et demandé le baptême de l'Esprit Saint, nous savons que rien de ce que l’on peut faire ne peut apporter autant de bien, pour nous et pour les autres, que la ferme résolution de conserver ce temps matinal, de passer la première demi-heure de la journée seul avec Dieu. »
    A première vue, cette déclaration semble trop forte. En effet, le fait de recevoir Christ comme Sauveur a des conséquences infinies pour l'éternité, le fait de demander l'Esprit Saint opère une telle révolution dans la vie chrétienne ; alors une chose aussi simple que de tenir fermement au culte personnel, ne semble pas assez importante pour être placée à leur suite.
    Si, toutefois, nous pensons qu'il est impossible de vivre quotidiennement en Christ le sauveur de nos péchés, ou de maintenir une marche dans la direction et la puissance du Saint-Esprit, sans avoir une communion étroite avec Dieu, nous constaterons bien vite l’exactitude de ce sentiment.
    Il atteste simplement la ferme détermination de soumettre toute notre vie à Christ, et d’obéir en toutes choses au Saint-Esprit. L'heure du matin est la clé par laquelle la soumission à Christ et à l'Esprit Saint peut être sans cesse et intégralement maintenue.
    Pour réaliser cela, regardons d'abord ce qui devrait faire l'OBJET du culte personnel. L'heure du matin ne doit pas être considérée comme une fin en elle-même. Il ne suffit pas que cela nous donne un temps béni dans la prière et dans l'étude biblique, et ainsi nous apporte une certaine mesure de rafraîchissement et d’aide.
    Elle doit servir comme un moyen conduisant vers un but. Et ce but est de s’assurer la présence du Christ pour toute la journée. Quand on se consacre à un ami ou à une tâche, cet ami ou cette tâche tiennent toujours leur place dans notre cœur, même lorsqu’on notre attention est occupée par d’autres activités.
    Notre consécration à Jésus signifie que nous ne laissons rien nous séparer de Lui, même   pour un moment.
    Demeurer en Lui et en son amour, être gardé par lui et par sa grâce, faire sa volonté et Lui plaire, cela ne peut pas être une position intermittente si nous Lui sommes vraiment consacrés.

« Chaque jour à chaque heure, j'ai besoin de toi »,
« Chaque instant je suis gardé dans son amour. »
Ces paroles de cantiques reflètent le langage de la vie et de la vérité.
« En ton nom, ils se réjouissent tous les jours »
« Moi, le Seigneur, je le garde, je l'arrose à chaque instant »

    Ces sont des paroles de la puissance divine. Le croyant ne peut vivre un seul moment sans le Christ.
    Si nous Lui sommes consacrés, rien ne peut nous contenter sinon que de demeurer toujours dans son amour et dans sa volonté.
    La vie chrétienne n’est rien de moins selon les Écritures. On ne peut imaginer l'importance et la bénédiction qui découlent de ce culte personnel quand il est notre premier objectif.
    Plus l'objet de notre recherche est clair, mieux nous serons en mesure d'adapter les moyens à sa réalisation.
    Considérons maintenant l’heure du matin comme LE MOYEN de parvenir à cette fin: Je tiens à m’assurer absolument la présence du Christ tous les jours et ne rien faire qui puisse interférer avec elle. Je sens à la fois que mon succès pour la journée dépendra de la clarté et de la force de la foi qui Le cherche, Le trouve et s’attache à LUI dans le lieu secret.
    La méditation et la prière et la Parole seront tous utilisés comme subalternes et auxiliaires à ceci: le lien pour la journée entre le Christ et moi doit être renouvelé et solidement
scellé à l'heure du matin.
    Au début, il peut apparaître que la seule pensée de toute la journée, avec tous ses soucis éventuels, ses plaisirs, ses tentations, pourra troubler le repos dont j’ai joui dans mon recueillement.
    C’est possible, mais rien n’est perdu. La vraie religion vise à avoir le caractère du Christ ainsi formé en nous, pour que dans la plupart des actes de la vie courante Son caractère et Ses sentiments puissent se manifester.
    L'esprit et la volonté du Christ sont ainsi destinés à nous conduire dans nos rapports avec les hommes, dans nos loisirs, dans notre travail ; c’est pour nous une seconde nature d'agir conformément à sa volonté et à son esprit.
    Tout cela est possible, parce que le Christ Lui-même, comme le Vivant, vit en nous. Ne soyez pas troublés si au début le but semble trop élevé ou difficile, et s’il occupe trop de votre temps à l'heure de la prière privée. Le temps que vous donnez sera richement récompensé. Vous reviendrez à la prière et à l’Ecriture avec un nouveau but et une foi nouvelle.
    Comme l’heure du matin commence à avoir son effet sur la journée, celle-ci réagira à son tour sur cette première demi-heure, et la communion avec Christ, aura un sens nouveau et une nouvelle puissance. Cela aura spécialement son influence sur l’ESPRIT dans lequel vous observerez cette heure du matin.
    Comme la grandeur de cet objectif (une communion ininterrompue avec Dieu dans le Christ toute la journée) et que le vrai moyen de l'assurer (une certaine rencontre consciente avec le Christ et l’assurance de Sa présence pour la journée) nous pénètre, nous verrons que la seule chose essentielle est notre ferme détermination dans notre cœur, quel que soit l'effort ou l'abnégation qu’il peut en coûter, pour gagner le prix.
    Dans ses études ou sur le terrain de sport chaque étudiant sait qu’il a besoin d’une volonté forte et déterminée s’il veut réussir. La religion a besoin, et, en effet le mérite, non une consécration moindre mais plus intense encore. Plus que tout, l'amour du Christ a besoin de tout notre cœur.
    C'est cette détermination ferme avant toute chose d’être assuré de la présence du Christ, qui permettra de surmonter toute tentation d'être infidèle ou superficiel dans la tenue de nos engagements.
    Cette détermination fera de cette heure du matin, un puissant moyen de grâce qui renforcera notre volonté de dire non à tous les appels à l'auto indulgence. Cette volonté nous permettra, lorsque nous entrerons dans la chambre secrète et fermerons la porte, d’être avec tout notre cœur, prêt pour notre communion avec le Christ. Et c'est cette détermination qui, dès l’heure du matin, deviendra le signe de notre vie quotidienne.
    Dans le monde il est souvent dit: les grandes choses sont possibles à tout homme qui sait ce qu'il veut, et le veut de tout son cœur. Le chrétien qui a fait de la communion personnelle avec Christ son mot d'ordre, trouvera à l'heure du matin, le lieu où de jour en jour l'idée de sa sainte vocation est renouvelée, où sa volonté est fortifiée, et sa foi récompensée par la présence du Christ attendant de le rencontrer, et de le prendre en charge pour la journée.
    Nous sommes plus que vainqueurs par Celui qui nous aime. Le Christ vivant attend de nous rencontrer.

2. LA PORTE FERMÉE — SEUL AVEC DIEU

« Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui voit dans le secret. » (Matthieu 6:6)

    L'homme a été créé pour qu’il soit en communion avec Dieu. Dieu le fit à son image et à sa ressemblance, pour qu’il soit capable de Le comprendre, de se réjouir en sa présence, faire sa volonté et se réjouir dans Sa gloire.
    Puisque Dieu est omniprésent et omniscient, l’homme aurait pu jouir d’une communion continuelle quel que soit le travail qu'il avait à faire. Mais le péché nous a privés de cette communion. Rien sinon cette communion ne peut satisfaire le cœur de l'homme et de Dieu. C'est Christ qui est venu restaurer sa créature perdue, la ramener à Dieu, et la ramener à tout ce pourquoi elle a été créée.
    La communion avec Dieu c’est la consommation de toutes les bénédictions sur la terre comme au ciel. Cela arrive lorsque la promesse, si souvent donnée, devient une pleine expérience: « Je serai avec toi, je ne quitterai jamais, je ne t'abandonnerai jamais », et quand nous pouvons dire: Le Père est toujours avec moi.
    Cette communion avec Dieu est censée être la nôtre tous les jours, quel que soit notre condition ou les circonstances qui nous entourent. Mais cette jouissance dépend de la réalité de la communion dans le secret de la chambre.
    Le pouvoir de maintenir une étroite et heureuse communion avec Dieu toute la journée, dépendra entièrement de l'intensité avec laquelle nous chercherons à le rencontrer à l'heure de la prière secrète. La chose essentielle dans cette heure du matin ou ce moment tranquille c’est la COMMUNION AVEC DIEU.
    C'est le Seigneur, qui nous enseigne le secret de la prière secrète: « ferme ta porte, et prie
ton Père qui voit dans le secret. » La première chose essentielle est de comprendre que c’est dans le secret que vous avez la Présence et l’Attention du Père. Sachez qu’Il vous voit et vous entend.
    Plus important que toutes vos demandes, même urgentes, et plus important que tous vos efforts à bien prier, c’est comme un enfant, avoir l'assurance que VOTRE PÈRE vous voit, vous a rencontré, et que ses yeux sur sont sur vous et les vôtres sur Lui, vous êtes maintenant en véritable communion avec Lui.
    Chrétiens! Il y a un danger terrible auquel vous êtes exposés dans le secret de votre chambre. Vous êtes en danger de remplacer la communion avec Dieu par la Prière et l’Etude de la Bible. Vous pouvez passer à côté de cet échange vivant, qui est de lui donner votre amour, votre cœur, votre vie, et de recevoir de Lui Son amour, Sa vie et Son esprit.
    L’expression de vos besoins, votre désir de prier humblement avec ferveur et foi, peuvent vous occuper au point que la lumière de son visage et la joie de son amour ne peuvent vous pénétrer.
    Votre étude de la Bible peut ainsi vous intéresser, réveiller en vous d’agréables sentiments religieux, au point que oui, la Parole même de Dieu peut se substituer à Dieu lui-même.
C’EST UNE GRANDE ENTRAVE A LA COMMUNION, CAR ELLE MAINTIENT L'ÂME OCCUPÉE AU LIEU DE LA CONDUIRE A DIEU LUI-MÊME. Et nous commençons la journée de travail, sans la puissance d'une communion respectueuse parce que dans nos dévotions du matin la bénédiction n'était pas assurée.
    Quelle différence cela ferait dans la vie de nombreuses personnes, si tout dans la chambre était subordonné à cette seule chose: je veux dans la journée marcher avec Dieu, mon heure du matin est le moment où mon Père conclut un engagement avec moi, et moi avec lui, comme cela doit être.
    Quelle la force serait assurée par la conscience de cette réalité: Dieu m’a pris en charge, il sera lui-même avec moi; Je vais faire Sa volonté toute la journée avec Sa force; Je suis prêt pour tout ce qui peut arriver.
    Oui, quelle noblesse viendrait dans la vie, si la prière secrète n’était pas seulement une demande pour une certaine sensation de confort, de lumière ou de force, mais L’OBTENTION DE LA VIE, JUSTE POUR LA JOURNÉE DANS LA SÉCURITÉ D'UN DIEU PUISSANT ET FIDÈLE. «Prie ton Père qui voit dans le secret, et ton Père qui voit dans le secret te récompensera ouvertement. »
    Lorsque la communion secrète avec le Père en esprit et en vérité est réelle, la vie publique devant les hommes en portera la récompense. Le Père qui voit dans le secret accorde des récompenses ouvertement. La mise à part, dans la solitude, avec Dieu, c'est assurément, la seule façon de vivre relation avec les hommes, dans la force de la bénédiction de Dieu.

3. LA PORTE OUVERTE - LA RÉCOMPENSE PUBLIQUE

« Mais quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, afin de ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra » (Mathieu 6:17, 18)
« Lorsqu'ils virent l'assurance de Pierre et de Jean ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus » (Actes 4:13)
« Moïse descendit de la montagne de Sinaï il ne savait pas que la peau de son visage rayonnait, parce qu'il avait parlé avec l'Eternel. Aaron et tous les enfants d'Israël regardèrent Moïse, et voici la peau de son visage rayonnait ; et ils craignaient de s'approcher de lui. Moïse les appela et il leur parla. Lorsque Moïse eut achevé de leur parler, il mit un voile sur son visage. » (Exode 34:29-31, 33)

    Le passage de la communion avec Dieu, dans l'heure matinale aux rapports avec nos semblables est souvent difficile. Si nous avons rencontré Dieu, nous aspirons à maintenir le sentiment de sa présence, et notre abandon à Lui.
    Nous sortons de la table du petit déjeuner, où, peut-être au sein de notre propre famille, l'atmosphère est à la fois changée, puis la présence d'hommes et de la réalité de la vie s'affirme, nous commençons à perdre ce que nous avions trouvé.
    Plus d'un jeune chrétien a été perplexe sur la question de savoir comment garder son cœur rempli, il ne se sent pas la liberté, ou la possibilité d’en parler.
    Même dans les milieux religieux, il n'est pas toujours facile de partager librement cela, par manque de ferveur ou d'audace, ce qui procurerait un plaisir et le plus grand profit. Efforçons-nous de savoir comment nos relations avec les hommes, peuvent aider au maintien d'une vie de communion continuelle avec Dieu, au lieu d’être un obstacle.
    Les leçons de l'histoire de Moïse qui se voilait le visage sont très suggestives. La communion continuelle et étroite que nous pouvons avoir avec Dieu laissera sa marque et se manifestera devant les hommes. Moïse ne savait pas que son visage rayonnait. La lumière de Dieu émanant de nous sera inconsciente, elle approfondira la sensation que nous donnons en tant que un vase de terre (1 Corinthiens 2:3-4; 2 Corinthiens 4).
    La sensation de la présence de Dieu dans un homme peut susciter de la crainte chez les autres, ou du moins ils se sentent mal à l'aise en sa compagnie.
    Lorsque les autres observeront ce qui doit être vu en lui, le vrai croyant saura ce que c'est que de se voiler son visage, et par son humilité et son amour il prouvera qu'il est bien un homme sujet aux même passions que les autres.
    Et pourtant, malgré tout, il prouvera aussi, qu'il est un homme de Dieu, vivant et ayant des relations avec un monde invisible.
    Les mêmes leçons sont enseignées par ce que notre Seigneur dit sur le jeûne. Il ne faut pas montrer que vous jeûnez afin votre jeûne ne paraisse pas aux hommes; apportez leur la joie et la bonté de la douceur de Dieu, comme bien-aimés du Père et enfants chéris.
COMPTEZ SUR DIEU QUI VOUS A VU DANS LE SECRET, POUR VOUS RÉCOMPENSER PUBLIQUEMENT, POUR VOUS DONNER SA GRÂCE DANS LA COMMUNION AVEC LUI, ET POUR RÉVÉLER AUX AUTRES QUE SA GRÂCE ET SA LUMIÈRE SONT SUR VOUS.
    L'histoire de Pierre et Jean confirme la même vérité: ils avaient été avec Jésus, non seulement pendant qu’Il était sur la terre, mais aussi quand Il fût monté au ciel, et qu’ils eurent reçu Son esprit. Ils firent tout simplement ce que l'esprit du Christ leur avait enseigné; même leurs ennemis purent voir par leur hardiesse qu'ils avaient été avec Jésus.
    La bénédiction de notre communion avec Dieu peut facilement être perdue en ayant de trop profondes relations avec les hommes.
    L'esprit du secret de la chambre doit être préservé par une sainte vigilance tout au long de la journée. Nous ne savons pas à quelle heure l'ennemi peut venir. Cette continuité du culte matinal peut être maintenue par le calme, la maîtrise de soi, en ne donnant pas les rênes à la nature.
    Il y a, dans certains foyers chrétiens, une aide qui consiste, lors du petit déjeuner, à citer chacun son tour, un texte donnant l'occasion d’une conversation spirituelle. Une fois que l’objectif de notre heure matinale sera d’ « être toujours dans la crainte respectueuse de la présence de Dieu », ayant humilité et amour envers ceux qui nous entourent, nous trouverons cette grâce d’accomplir nos tâches quotidiennes dans la continuité d’une communion intacte.
    C’est une grande chose d’entrer dans sa chambre, de fermer la porte, et de rencontrer le Père dans le secret. C’est une plus grande chose encore d’ouvrir la porte de nouveau, et de sortir dans la jouissance de cette Présence que rien ne peut perturber.
    Pour certains, une telle vie ne semble pas nécessaire; la contrainte est trop grande; on peut être un bon chrétien sans elle. Pour ceux qui cherchent à être des hommes consacrés, qui estiment que pour être vrais et puissants pour influer l’église et le monde autour d'eux, ils doivent être pleins de Dieu et Sa Présence, tout sera subordonné à cette question: Comment ferons-nous pour garder dans ce vase de terre, le trésor céleste, la puissance de Christ qui repose sur nous toute la journée ?

4. MOÏSE ET LA PAROLE DE DIEU

    En ce qui concerne le rapport entre la prière et la Parole dans notre culte privé, l'exemple d'un païen converti a souvent été cité: Je prie, je parle à Dieu, je lis dans la Bible, Dieu me parle.
    Il y a un verset dans l’histoire de Moïse, dans lequel cette pensée est merveilleusement mise en évidence. Nous lisons :

« Lorsque Moïse entrait dans la tente d'assignation pour parler avec l'Eternel, il entendait la voix qui lui parlait du haut du propitiatoire. Et il parlait avec l'Eternel » (Nombres 7:89)

    Lorsqu’il entrait pour prier pour lui ou pour son peuple, et qu’il attendait des instructions, il trouvait Celui qui l’attendait. Quelle leçon pour notre moment du matin. Un esprit de prière est l'esprit par lequel Dieu parle. Un esprit de prière sera un esprit d'écoute s'attendant à entendre ce que Dieu dit.  Dans notre communion avec Dieu, Sa présence et le rôle qu'il y prend doivent être aussi réels que les nôtres. Nous voulons demander ce qui est nécessaire pour que notre lecture de l'Écriture et la prière soient une vraie communion avec Dieu.
    Tout d'abord, ALLEZ AU BON ENDROIT. Moïse est allé dans le tabernacle pour parler avec Dieu. Il se séparait lui-même du peuple, et allait là où il pouvait être seul avec Dieu. Il allait là où Dieu se trouvait. Jésus nous a dit où est ce lieu. Il nous appelle à entrer dans notre chambre, fermer la porte, et prier notre Père qui voit dans le secret. N’importe quel endroit où nous sommes vraiment SEULS AVEC DIEU peut être pour nous le secret de Sa présence.
    Pour parler avec Dieu on a besoin de séparation d’avec tout le reste. Il est nécessaire d’avoir un cœur attentif et résolu à rencontrer Dieu personnellement, en ayant des contacts directs avec lui. Ceux qui vont à cet endroit particulier pour parler à Dieu, entendront la Voix de Celui qui   leur parle.
    METTEZ-VOUS DANS LA BONNE POSITION. Moïse a entendu la voix de celui qui parlait du haut du propitiatoire. Prosternez-vous devant le propitiatoire. La conscience de votre indignité ne vous gênera pas, mais ce sera une véritable aide pour faire confiance à Dieu.
    Vous pouvez avoir l'assurance que votre regard confiant vers Lui sera croisé par le sien, que votre prière sera entendue, et que sa réponse aimante sera accordée. Prosternez-vous devant le propitiatoire, et soyez sûrs que le Dieu de miséricorde vous verra et vous bénira.
    Et puis, METTEZ-VOUS DANS LA BONNE DISPOSITION, sans une attitude d'écoute. Beaucoup sont tellement occupés par l'abondance ou le peu qu'ils ont à dire dans leurs prières, qu’ils n’ont jamais entendu la Voix de Celui qui parle du haut du propitiatoire, car ils ne l’attendent ni ne s’y attendent.
    « Ainsi parle l'Eternel : Le ciel est mon trône, et la terre mon marchepied. Voici sur qui je porterai mes regards : SUR CELUI QUI SOUFFRE ET QUI A L'ESPRIT ABATTU, SUR CELUI QUI CRAINT MA PAROLE » (Esaïe 66:1-2).
    Entrez dans votre chambre et mettez-vous à prier, avec un cœur qui attend humblement que Dieu lui parle. Dans la Parole, nous lisons que nous pouvons entendre la voix de Celui qui nous parle. La plus grande bénédiction dans la prière sera quand nous cesserons de prier et que nous laisserons Dieu parler.
    La prière et la Parole sont indissociablement liés l’une à l’autre: la puissance dans l'utilisation de l'une dépend de la présence de l'autre.
    La Parole me donne matière à prier, me disant ce que Dieu fera pour moi. Il me montre le chemin de la prière, me disant comment aller à Dieu. Il me donne le pouvoir de prier, le courage et l'assurance que je vais être entendu. Et cela me donne la réponse à la prière, car elle m’enseigne ce que Dieu fera pour moi. Et ainsi, la prière prépare le cœur à recevoir la Parole de Dieu Lui-même, l'enseignement de l'Esprit donne la compréhension spirituelle et la foi participe à son oeuvre puissante. Il est clair qu’il en est ainsi.
    La prière et la Parole ont un centre commun : Dieu. La Prière cherche Dieu: la Parole Le révèle. Dans la prière l'homme demande à Dieu ; dans la Parole Dieu répond à l’homme. Dans la prière l'homme s'élève vers le ciel pour habiter avec Dieu: dans la Parole, Dieu vient habiter avec l'homme. Dans la prière l'homme se donne à Dieu: dans la Parole, Dieu Lui-même se donne à l'homme. La prière et la Parole, doivent être un tout : Dieu. Faites de Dieu, le tout de votre cœur, qu’il soit le seul objet de votre désir. La prière et la Parole vous procureront une communion bénie avec Dieu, un échange de la pensée, d'amour et de vie ; votre demeure en Dieu et Dieu en vous. Cherchez Dieu et vivez !

5. MOÏSE, L’HOMME DE PRIÈRE

    Avant Moïse, le système patriarcal se caractérisait par la vie de famille et le pouvoir que le père détenait. Moïse fut le premier homme désigné pour être enseignant et conducteur des hommes. En lui, nous trouvons de magnifiques illustrations de la place et de la puissance de l’intercession chez un serviteur de Dieu.

    Les prières de Moïse. En Egypte, lors de son premier appel, Moïse pria. Il demanda à Dieu ce qu'il avait à dire au peuple, (Exode 3 : 11-13). Il lui confessa toute sa faiblesse, et le supplia d'être relevé de sa mission, (Exode 4 : 1-13). Quand le peuple reprocha à Moïse d’avoir augmenté ses charges, il alla le dire à Dieu, (Exode 5 : 22), et il lui fit connaître toutes ses craintes, (Exode 6 : 12). Il s'agissait de sa première formation. Ainsi est né son pouvoir dans la prière quand, maintes fois, Pharaon lui demanda de prier le Seigneur pour lui, et la délivrance est venue à la demande de Moïse (Exode 8 :8-9, 12, 23-31; 9 :28-29, 33; 10 :17-18).
    Étudiez ces passages jusqu’à ce que vous compreniez la réalité de l’impact de la prière, dans les actions de Moïse et le rachat de Dieu. A la mer Rouge, Moïse cria à Dieu avec le peuple et la réponse est venue (Exode 14 :15). Dans le désert quand le peuple avait soif, et quand les Amalécites les ont attaqués, c’est aussi la prière qui apporta la délivrance (Exode 17 : 4, 11). Au Sinaï, quand Israël avait fait le Veau d’or, la prière a écarté la destruction prévue, (Exode 32 : 11, 14). Puis la prière leur a acquis la restauration, (Exode 32 : 31). La prière leur assurait la présence de Dieu au milieu d’eux (Exode 33 : 17), et encore, la prière révélait la gloire de Dieu (Exode 33 : 19). Et le moment venu, une nouvelle prière a permis le renouvellement de l’alliance (Exode 34:9-10).
    Dans le Deutéronome, nous avons un magnifique résumé de tout cela (Deutéronome 9:18- 20, 26); on voit avec quelle intensité, il priait, et comment, dans un cas, il s’est prosterné quarante jours et quarante nuits devant le Seigneur, (Deutéronome 9:25; 10:10).
    Dans les Nombres, nous lisons que la prière de Moïse éteignit le feu du Seigneur (Nombres 11:2), et obtint des provisions de viande; (Nombres 11:4). Nous lisons aussi la prière de guérison de Marie, (Nombres 12:13); la prière à nouveau pour sauver la nation quand ils avaient refusé d'entrer en terre promise, (Nombres 14:17-20). La Prière qui amena le jugement sur Koré (Nombres 16:15), et quand Dieu voulut consommer toute l’assemblée, la prière a assuré l'expiation, (Nombres 16:46). La Prière qui fit sortir l'eau du rocher (Nombres 20:6-11), et le serpent d'airain donné en réponse à la prière (Nombres 21:7). Par la prière, Dieu a donné ses instructions dans un cas difficile, (Nombres 27:5) et Josué fut désigné comme successeur de Moïse (Nombres 27:16).
    Étudiez tout cela jusqu'à ce que votre cœur soit rempli de la pensée de l’importance que la prière doit jouer, peut jouer, dans la vie d'un homme serviteur de Dieu auprès de ses semblables.
    Au fur et à mesure que nous étudions, les parties se réuniront en un tout, et Moïse sera pour nous un modèle vivant de notre vie de prière. Nous apprendrons ce qui est nécessaire pour être un intercesseur. Les leçons que nous étudierons nous apprendront que:
    Je vois que Moïse était un homme consacré à Dieu, plein de zèle, oui, jaloux de Dieu, pour son honneur et sa volonté. Un homme aussi, absolument dévoué à son peuple, prêt à se sacrifier, s’il fallait le sauver. Un homme conscient d'un appel divin pour agir en tant que médiateur, pour être le lien, le canal de communication et de bénédiction, entre un Dieu dans le ciel et les hommes sur la terre.
    Une vie si complètement imprégnée par cette conscience de médiateur que rien ne peut être plus simple et plus naturel que de s'attendre à ce que Dieu nous entende.
    Je vois ici, Dieu en réponse à la prière d'un seul homme qui sauve et bénit ceux qui Lui sont confiés, et fait ce qu'il n’aurait pas fait sans elle.
    Je vois comment le gouvernement de Dieu tout entier a pris la prière comme faisant partie intégrante de son plan.
   Je vois comment le ciel est rempli de vie, de puissance et de bénédictions dont la terre a besoin, et comment la prière de la terre est puissante pour que cette bénédiction descende.
    Je vois surtout que la prière est un indice de la vie spirituelle, et comment son pouvoir dépend de mes relations avec Dieu, et la conscience que j’ai d'être Son représentant. Il me confie son travail, et plus est simple mon dévouement à Ses intérêts, plus naturelle et certaine devient l'assurance qu'Il m'entend. Pensez à la place que Dieu avait dans la vie de Moïse, le Dieu qui l'avait envoyé, le Dieu à qui il a été entièrement consacré, le Dieu qui avait promis d’être avec lui, et qui l'a toujours aidé quand il a prié.
    Maintenant pour l'application pratique: Comment apprendre à prier comme Moïse ? Nous ne pouvons pas obtenir cette grâce par un acte de la volonté.
    Notre première leçon doit être, le sentiment d'impuissance. Alors la grâce va travailler en nous, lentement et sûrement, si nous nous laissons façonner. Mais si la formation sera progressive, il y a une chose que nous pouvons faire EN MÊME TEMPS, nous pouvons à la fois décider de nous lancer dans cette vie et de prendre la bonne attitude.
    Faites-le maintenant, prenez la décision DE VIVRE ENTIÈREMENT POUR ÊTRE UN CANAL DE BÉNÉDICTION DE DIEU COULANT AU TRAVERS DE VOUS POUR LE MONDE. FAITES LE PAS.
    Au besoin, prenez dix minutes de réflexion délibérée. Acceptez le rendez-vous divin, et prenez quelques sujets d'intercession. Prenez le temps, disons une semaine, pour vous emparer des vérités essentielles qu’enseigne l'exemple de Moïse.
    Comme un professeur de musique insiste sur la pratique de faire des gammes, - seule la pratique amène à la perfection - fixez vous comme objectif d’apprendre et d'appliquer les leçons élémentaires.
Dieu cherche des hommes par lesquels il peut bénir le monde. Dites fermement : je suis là. Je vais consacrer ma vie à cela. Affermissez votre foi dans ces simples vérités: Dieu entend la prière, Dieu va faire ce que je demande. Donnez-vous totalement aux hommes comme vous vous donnez à Dieu, et ouvrez vos yeux sur la nécessité du monde perdu. Prenez votre position en Christ, dans la puissance que son nom et la vie de son Esprit vous donnent.
    Et continuez à pratiquer l’intercession de façon déterminée.

6. MOÏSE, L'HOMME DE DIEU

«Moïse, homme de Dieu, bénit les enfants d'Israël. » (Deutéronome 33:1)

    L'homme de Dieu ! Comme cette expression a de signification ! Un homme qui vient de Dieu, choisi et envoyé par Lui. Un homme qui marche avec Dieu, dans sa vie de communion avec Lui et porte la marque de sa présence. Un homme qui vit pour Dieu et Sa volonté; dont l’être tout entier est envahi et dominé par la gloire de Dieu, qui conduit, à son insu et sans cesse, les hommes à penser à Dieu. Un homme, dans le cœur et la vie duquel Dieu a pris la place qui lui revient à savoir : le Tout en Tous, et qui n'a qu'un seul désir, qu'il ait cette place dans le monde.
    Ces hommes de Dieu sont ce dont le monde a besoin; tels que Dieu les cherche, pour les remplir de Lui, et pour les envoyer dans le monde pour aider les autres à Le connaître. Moïse a été un tel homme, si clairement, que les hommes ont naturellement parlé de lui comme - Moïse, l'homme de Dieu !
    Comme un tel homme, tout serviteur de Dieu devrait viser d’être un tel témoin vivant, la preuve de ce que Dieu est pour lui dans les cieux et sur la terre, et ce que Dieu souhaite être en tous. Dans un chapitre précédent nous avons parlé des rapports de communion avec Dieu, et que l'homme a été créé pour cela. C’est le privilège de la vie quotidienne, et qui devrait être notre premier objectif de notre culte personnel.
    Ce que nous avons dit faisait surtout référence à nos besoins personnels et la puissance d'une vie pieuse ayant une heureuse influence sur les autres. Le nom, Moïse, l'homme de Dieu ! Cette pensée d'un homme si près et si manifestement lié à Dieu a fait dire aux hommes, comme par instinct, que sa principale caractéristique était: l'homme de Dieu qui nous conduit plus loin.
    Il nous conduit dans notre vie sociale, il suggère l'idée de l'impression que nous donnons aux hommes, et la puissance que nous pouvons avoir en portant le signe de la sainte présence de Dieu tel que les hommes qui nous voient ou qui pensent à nous, puissent dire : L'HOMME DE DIEU.
    Le monde, et Dieu aussi, ont besoin de tels hommes. Pourquoi ? Parce que le monde, par le péché, a été séparé de Dieu. Parce qu’en Christ, le monde a été racheté pour Dieu. Et parce que Dieu n'a pas d’autres moyens pour montrer aux hommes ce qu'ils devraient être, pour les réveiller, les appeler et les aider, que par des hommes de Dieu, en qui Sa vie, Son esprit , Sa puissance sont à l’œuvre.
    L'homme a été créé pour Dieu, pour que Dieu puisse vivre et habiter, travailler et manifester sa gloire en lui et par lui. Dieu devait être son tout en tous. La demeure de Dieu dans l’homme devrait être aussi naturelle et délicieuse qu’elle est vraie, étrange et incompréhensible.
    Lorsque la rédemption de Christ a été accomplie par la descente du Saint Esprit de Dieu, dans le cœur des hommes, cette demeure a été restaurée, Dieu a repris possession de sa maison.
    Et quand un homme SE DONNE LUI-MÊME TOUT ENTIER A LA PRÉSENCE DU SAINT-ESPRIT, non seulement comme une puissance agissante en lui, mais COMME LA DEMEURE DE DIEU EN LUI (Jean 14:16; 20:23; 1 Jean 4), il peut devenir, dans le plus profond sens du mot, UN HOMME DE DIEU !
    Paul nous dit que c'est par la puissance de l’Ecriture Sainte que « l'homme de Dieu est accompli ». Ceci suggère que, pour certains, la vie est imparfaite, et doit être rendu parfaite. Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, tel que L'HOMME DE DIEU DOIT ÊTRE ACCOMPLI, parfaitement prêt à toutes bonnes oeuvres.
    Ce qui nous ramène de nouveau au temps de culte personnel comme le meilleur moment pour l'étude biblique personnelle. Notre cœur et notre vie doivent se soumettre à la Parole, pour que Dieu à travers son enseignement, ses reproches, sa correction, son instruction, sonde et façonne toute notre vie. Ainsi, par l'opération directe de Dieu, et dans une pleine relation avec lui, l'homme de Dieu sera complètement accompli pour toute bonne oeuvre.
    Oh ! Quelle grâce d'être vraiment un homme de Dieu ! Un l'homme qui connaît et prouve ces trois choses; Dieu est tout ; Dieu sait tout ; Dieu fait tout.
    Un homme chez qui on voit la place que Dieu a dans son univers et dans son entourage, IL EST LE TOUT ET EN TOUS !
    Un homme qui a compris QUE DIEU DEMANDE TOUT ET DOIT TOUT AVOIR, et qui ne vit que pour donner à Dieu son dû et sa gloire !
    Un homme qui a découvert le grand secret que DIEU FAIT TOUT, et qui recherche, comme le Fils de Dieu, à vivre dans l'incessante bénédiction de la dépendance du Père ; un homme qui parle et accompli ses oeuvres.
Frère ! Cherchez à être un homme de Dieu ! Laissez Dieu lors de votre culte personnel être votre tout ! Laissez Dieu pendant la journée être votre tout !
    Et que votre vie soit consacrée à une chose, amener les hommes à Dieu, et Dieu aux hommes, de sorte que dans son Église, et dans le monde, Dieu puisse avoir la place qui lui est due. « Si je suis un homme de Dieu, que le feu descende du ciel !» Ainsi répondit Élie, lorsque le roi l'appela.
    Le vrai Dieu est le Dieu qui répond par le feu. Et le véritable homme de Dieu est celui qui sait comment faire descendre le feu, parce qu'il en a le pouvoir par le Dieu du ciel. Que le feu soit celui du jugement ou du Saint-Esprit, la tâche de l'homme de Dieu est d'apporter le feu sur la terre. Le monde a besoin de l’homme de Dieu qui connaît la puissance de Dieu, et la puissance qu’il a avec Dieu.
    Croyez que c’est dans l'habitude de la prière secrète, de la vie quotidienne que nous apprenons à connaître notre Dieu, et Son feu, et notre pouvoir avec Lui. Oh ! Il est bon de savoir ce que c'est d'être un homme de Dieu, et ce que cela implique.
    En Élie comme en Moïse, nous voyons ce que cela signifie, simplement une séparation de tout autre objectif. Une identification totale à l'honneur de Dieu ; on n'est plus un homme du monde, mais un HOMME DE DIEU.
    Il y a une sensation intime que cela entraîne plus d’efforts et de sacrifices, plus de difficultés et de dangers que nous ne sommes prêts à accepter. Ceci n'est vrai que tant que nous n’avons pas bien vu combien est absolu le désir de Dieu, combien il est indiciblement merveilleux de s’y soumettre, et combien il est certain que Dieu lui-même va oeuvrer en nous.
    Regardez en arrière et considérez Moïse, Moïse l’homme de prière, Moïse, l'homme de la Parole, Moïse, l'homme de Dieu et voyez comment ces trois ont grandi.
    Voyez les mêmes choses dans la vie d'Elie - l'harmonie entre nous qui entendons Dieu et Lui qui nous entend, et la façon dont il devient divinement possible d'être et de vivre en HOMME DE DIEU.
Étudiez puis mettez en pratique.

7. LA PUISSANCE DE LA PAROLE DE DIEU

La parole de Dieu, qui agit en vous qui croyez. (1 Thessaloniciens 2 : 12).

    La valeur des mots d'un homme qui parle dépend de la connaissance que l’on a de lui. Quelle différence il y a quand un homme me donne la promesse qu’il va me donner la moitié de tout ce qu’il possède, si c’est un pauvre homme qui n’a que peu de sous, ou si c’est un millionnaire qui offre de partager sa fortune avec moi.
    Une des premières conditions requise pour une étude fructueuse de la Bible est la connaissance de Dieu comme le Tout-Puissant, ainsi que de la puissance de Sa parole. La puissance de la Parole de Dieu est infinie. « Par la Parole du Seigneur les cieux ont été faits. Il dit, et cela arrive; Il ordonne et cela existe » Dans la Parole de Dieu sa toute-puissance agit: il a le pouvoir de création. IL PARLE D’UNE CHOSE ET CETTE CHOSE MÊME EXISTE. Comme la parole du Dieu Vivant, elle est une parole vivante et donne la vie. Il peut non seulement appeler à l’existence, mais il peut même faire vivre à nouveau ce qui est mort. Sa puissance vivifiante peut relever des cadavres, et donner la vie éternelle aux âmes mortes.
    Toute vie spirituelle émane d’elle, car nous sommes nés de semences incorruptibles par la parole vivante et éternelle de Dieu. Ici, se trouve, caché parmi de nombreux autres, l'un des secrets les plus profonds de la bénédiction de la Parole de Dieu : La foi en son énergie créatrice et vivifiante.
    LA PAROLE PRODUIRA EN MOI LA DISPOSITION DE GRÂCE QU'ELLE COMMANDE OU PROMET. « Elle agit efficacement en ceux qui croient. »
    Rien ne peut résister à sa puissance quand on la reçoit dans son cœur par l'Esprit Saint. Elle agit efficacement en ceux qui croient. La voix du Seigneur est puissante. Tout dépend de l’apprentissage de cet art à recevoir cette Parole dans son cœur. Et dans l'apprentissage de cet art la première étape c’est : LA FOI EN SA VIE, SON OMNIPOTENCE, SA PUISSANCE CRÉATRICE.
    Par sa parole « Dieu appelle les choses qui ne sont pas, comme si elles étaient. » Aussi vrai que sont tous les hauts faits de Dieu depuis la création jusqu’à la résurrection des morts, c’est aussi vrai de toute parole qui nous est adressée dans Son saint livre.
    Deux choses nous empêchent de croire comme nous le devrions. L'une est la terrible expérience de ce qui nous entoure, et que, peut-être nous-mêmes aussi avons vécu, ce qui fait que la Parole a été rendue vaine par la sagesse humaine, l'incrédulité ou la mondanité. L'autre est la négligence d’enseigner, conformément à l’Ecriture, que la Parole est une semence. Les graines sont petites, les graines peuvent être en sommeil depuis longtemps, les semences peuvent être cachées, et quand elles poussent, elles peuvent être de croissance lente.
    Parce que l'action de la Parole de Dieu est cachée et inaperçue, lente et apparemment faible, nous ne croyons pas dans sa toute-puissance. Permettez-nous d’en faire l'une de nos premières leçons. La Parole que j’étudie est la puissance de Dieu pour le salut;
    Elle PRODUIRA EN MOI TOUT CE DONT J’AI BESOIN, TOUT CE QUE LE PÈRE DEMANDE. Quelle perspective cette foi ouvre à notre vie spirituelle ! Nous devrions voir que tous les trésors et les bénédictions de la grâce de Dieu sont à notre portée.
    La Parole a le pouvoir d'éclairer nos ténèbres ; dans nos cœurs, elle apportera la lumière de Dieu, le sentiment de son amour, et la connaissance de sa volonté. La Parole peut nous remplir de force et de courage pour vaincre n’importe quel ennemi, et faire tout ce Dieu nous demande de faire. La Parole peut nous purifier et nous sanctifier ; faire grandir en nous la foi et l'obéissance, être en nous la semence de tous les traits de caractères à la ressemblance de notre Seigneur.
    A travers la Parole, l’Esprit veut nous conduire dans toute la vérité, et ainsi préparer notre cœur à être l'habitation du Père et du Fils. Quel changement cela produirait sur notre rapport à la Parole de Dieu si lors de notre culte personnel du matin nous voulions vraiment croire cette simple vérité !
    Commençons notre entraînement, pour que ce ministère de la Parole - que tous les croyants devraient exercer – prouve son pouvoir dans notre propre vie. Commençons à chercher cela, tranquillement, que nous soyons déterminés à apprendre cette grande leçon de foi : la grande puissance de la Parole de Dieu. Cela ne signifie rien de moins lorsqu’on dit : LA PAROLE DE DIEU EST VRAIE ! Dieu lui-même, la rend vraie en nous.
    Nous avons beaucoup à apprendre en ce qui concerne ce qui entrave cette puissance, beaucoup à surmonter pour être libéré de ces obstacles, beaucoup à abandonner pour recevoir son oeuvre en nous. Mais tout s'arrangera si, dans notre étude de la Bible, nous sommes fermement résolus et déterminés à croire que
LA PAROLE DE DIEU A LA TOUTE-PUISSANCE DE TRAVAILLER DANS LE COEUR EN ACCORDANT TOUTE BÉNÉDICTION DONT ELLE PARLE.

8. LA SEMENCE C’EST LA PAROLE

    Je pense que l’on peut dire sans hésiter que dans toute la nature il n'y a pas d’autre illustration si vraie et si pleine de sens que la Parole de Dieu est comme une graine. En avoir une vision spirituelle complète est un merveilleux moyen de grâce. Les points de ressemblance sont facilement reconnaissables. Il y a l'apparence insignifiante de la graine, bien petite chose par rapport à l'arbre qu’elle produit.
--Il y a la vie, enfermée et dormant dans une enveloppe.
--Il y a la nécessité d'un terrain convenable, sans lequel la croissance est impossible.
--Il y a la lenteur de la croissance, cette longueur de temps demandant une grande patience de l’agriculteur.
--Et il y a le fruit, par lequel la semence se reproduit et se multiplie.
    A tous ces égards, la graine nous donne les plus précieuses leçons quant à notre utilisation de la Parole de Dieu.
    Il y a d'abord LA LEÇON DE FOI. La Foi ne regarde pas aux apparences. Pour autant que nous pouvons en juger, il semble très improbable que la Parole de Dieu puisse donner la vie à l'âme, puisse travailler en nous la grâce même dont elle parle, puisse encore transformer notre caractère entier, puisse enfin nous remplir de force.
    Et pourtant il en est ainsi. Une fois nous que avons appris à croire que la Parole peut concrétiser la vérité même dont elle est l'expression; nous avons identifié l'un des secrets essentiels de notre Étude de la Bible. Nous pourrons alors recevoir chaque parole, comme le gage et la puissance d'un travail Divin.
    Ensuite, il y a LA LEÇON DU TRAVAIL. Les semences doivent être recueillies et conservées, puis mises dans un sol préparé. Ainsi notre esprit doit recueillir dans l'Écriture des semences qui correspondent à nos besoins, les comprendre, les passer sur notre cœur, seul terrain dans lequel ces semences célestes peuvent se développer.
    Nous ne pouvons pas donner la vie ni la croissance. Nous n’avons pas à le faire: c’est déjà fait. Mais ce que nous pouvons faire, c’est de cacher la Parole dans notre cœur, de l'y maintenir, et d’attendre que le soleil vienne dessus. Puis, la semence enseigne LA LEÇON DE LA PATIENCE. La plupart du temps l'effet de la Parole dans le cœur n’est pas immédiat. Il faut du temps pour qu’elle s’enracine et croisse. Les paroles du Christ doivent demeurer en nous.
    Nous devons non seulement de jour en jour, augmenter notre degré de connaissance de la Bible - ce qui est comme la collecte du grain dans une grange - mais veiller à ce que ces commandements ou ces promesses que nous avons spécialement relevés, prennent place dans notre cœur afin que poussent à la fois des racines et des branches.
    Nous avons besoin de savoir quelle semence nous avons semée, et d’avoir une attentive mais patiente espérance de la voir vivre. En temps opportun, nous récolterons, si nous ne
perdons pas courage.
    Et la dernière leçon : LA LEÇON DE LA FÉCONDITÉ. Aussi insignifiante que puisse paraître une semence de la Parole de Dieu, aussi courte que puisse sembler sa durée de vie, même si sa pensée profonde est cachée, même si la lenteur de sa croissance éprouve notre patience, soyons sûrs que ses fruits viendront. La vérité, la vie et la puissance de Dieu, dont la pensée est contenue dans la Parole, vont grandir et mûrir en vous.
    Et tout comme une semence porte un fruit, contenant la même graine pour reproduire à son tour, la Parole vous apportera non seulement le fruit qu'elle a promis, mais ce fruit deviendra chaque fois une graine que vous pourrez porter à d'autres personnes pour leur communiquer la vie et la bénédiction.
    Non seulement la Parole, mais « le royaume des cieux est semblable une graine. » Et toute la grâce de celui-ci vient comme une graine cachée dans le cœur régénéré. Christ est une graine.
L'Esprit-Saint est une graine.
L'amour de Dieu répandu l'étranger dans le cœur est une graine.
L’infinie grandeur de la puissance qui agit en nous est une graine.
    La vie cachée est dans le cœur, mais on ne sent pas toujours sa puissance. La gloire divine est là, mais souvent sans forme ni beauté, et on doit la connaître uniquement par la foi, on doit compter sur elle et même si on ne la sent pas, il faut s’attendre à son jaillissement et à sa croissance. Cette vérité essentielle étant bien comprise et tenue comme la loi de toute la vie céleste sur la terre, l'étude de la Parole de Dieu devient un acte de foi, de consécration et de dépendance au Dieu vivant. Je crois humblement, presque tremblant, en la semence divine qu'il y a dans la Parole, en la puissance de l'Esprit de Dieu, pour la rendre vraie dans ma vie et dans mon expérience.
    J’ouvre mon cœur assoiffé, et tout à fait prêt à recevoir cette semence divine. Et je m’attends à Dieu dans la dépendance absolue et la confiance pour en augmenter la puissance au-delà de ce que nous pouvons demander ou penser.

9. FAIRE ET SAVOIR

« Et (Jésus) répondit : Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent. » (Luc 11:28).
« Si quelqu'un veut faire la volonté de Dieu, il saura. » (Jean 7:17)

    Il y a quelque temps j'ai reçu une lettre de quelqu’un qui était évidemment un chrétien sérieux, me demandant quelques conseils pour l'aider dans l'étude de la Bible. Ma première pensée fût de lui répondre qu'il y avait tellement de discours et de brochures sur le sujet, qu'il pourrait trouver mieux que tout ce que je pourrais lui dire. Après quelque temps, certaines expériences dans mon entourage m'ont fait ressentir combien l'instruction nécessaire sur ce sujet était très importante. J'ai trouvé des points sur lesquels il est apparut souhaitable d’insister particulièrement.
    Je prends ma plume priant Dieu, et espérant que ce que j'écris soit de Lui, source de Lumière et de Vie, pour aider ses jeunes enfants à voir comment ils peuvent tirer de sa précieuse Parole tout l'enseignement divin et toute la nourriture, toute la joie abondante et toute la force qu’Il y a mises pour eux. Je m’imagine moi-même m'adressant à un jeune chrétien m’ayant demandé :
« Aide-moi à étudier ma Bible, donne-moi quelques règles pour me guider sur la façon de commencer, et comment aller plus loin, afin que je puisse bien connaître ma Bible. »
    La première chose que je dois lui dire, la chose qui passe avant toute autre, est la suivante: Dans votre étude de la Bible tout dépend de l'esprit dans lequel vous la faites, sur le but ou la fin que vous vous proposez.
    Dans les choses de ce monde, un homme est poussé par la fin ou le but qu'il s'est fixé. Il n’en n'est pas autrement avec la Bible.
    Si votre objectif est simplement de bien connaître la Bible, vous serez déçu. Si vous pensez que la connaissance approfondie de la Bible sera nécessairement une bénédiction, vous vous trompez.
    Pour certains, c'est une malédiction. Pour d'autres, elle est impuissante, elle ne les rend ni saints ni heureux. Pour certains, c'est un fardeau, elle les enfonce au lieu de les stimuler ou de les relever.
    Que devrait être alors le But ou la Fin, la motivation réelle de celui qui étudie Bible ? La Parole de Dieu est une nourriture, le pain du ciel; le premier besoin pour étudier la Bible est le suivant: UNE GRANDE FAIM DE DROITURE, un grand désir DE FAIRE LA VOLONTÉ DE DIEU EN TOUTES CHOSES.
    La Bible est une lumière: la première condition pour en jouir est UNE GRANDE ENVIE DE MARCHER DANS LES VOIES DE DIEU.
    N'est-ce pas ce que les textes que j'ai notés au-dessus nous enseignent ? « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, ET QUI LA GARDENT » Il n’y a pas de bonheur à entendre ou connaître la Parole de Dieu sans LA GARDER. La Parole n’est rien si on ne l’observe pas, si on ne lui obéit pas, si on ne la pratique pas. « Si quelqu'un veut FAIRE LA VOLONTÉ de Dieu, IL SAURA. » Conformément à cette parole de notre Seigneur, toute la connaissance de la Parole de Dieu dépendra premièrement de la volonté de la pratiquer.
   C’est la leçon sur laquelle nous insistons. Dieu refuse de dévoiler à tous, le sens réel et la véritable bénédiction de Sa parole, mais seulement à CEUX QUI SONT FERMEMENT DÉCIDÉS A LA PRATIQUER. Je dois lire ma Bible avec un but : « Tout ce qu'il vous dit, faites-le. » Pourquoi doit-il en être ainsi ? C’est facile à vérifier quand on pense à ce que les mots veulent dire. Ils se situent entre la volonté et l'action.
    Quand un homme veut faire quelque chose pour vous; avant qu'il le fasse, il exprime son idée ou son but par des mots, puis il concrétise ses mots en faisant ce qu’il a promis. Il en est de même avec Dieu. Ses paroles prennent toute leur valeur dans ce qu'Il fait. Dans la création Sa parole était puissante: Il parlait et cela se faisait. Dans la grâce, il fait ce qu'Il dit.
    David prie : « Agis selon CE QUE TU AS DIT » (2 Samuel 7:25) Salomon dit à la consécration du temple : « … Le Dieu d'Israël, qui a parlé de sa bouche à David, mon père, et qui accomplit par sa puissance ce qu'il avait déclaré » (2 Chroniques 6:4), qui « a ACCOMPLI la parole qu'il avait PRONONCÉE » (2 Chroniques 6.10), Éternel, tu « as tenu parole et ce que tu as DÉCLARÉ de ta bouche, tu l'ACCOMPLIS en ce jour par ta puissance » (2 Chroniques 6.15), « Maintenant, Éternel, Dieu d’Israël, observe la promesse que tu as faite à David » (2 Chroniques 6.16).
   Dans les prophètes, Dieu dit, « Moi, l’Éternel, j'ai parlé, et J'AGIRAI » Et ailleurs: « Ce que tu as dit EST ARRIVE » La vérité et la valeur des promesses de Dieu consiste en ce qu'Il les tient. Sa parole de promesse est destinée à être réalisée. C'est ainsi des ses commandements, des choses qu’il veut que nous fassions.
    Si nous ne les faisons pas, si nous ne cherchons pas à les connaître, si nous admirons leur beauté et louons leur sagesse, mais si nous ne LES FAISONS PAS, nous nous berçons d'illusions.
    Elles sont destinées à ÊTRE EXÉCUTÉES; et c'est seulement lorsque nous les faisons que leur sens réel et la bénédiction peuvent être déployés pour nous. Ce n'est que lorsque nous les faisons, que nous pouvons réellement nous développer dans la vie divine. « Pour marcher d’une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes oeuvres et croissant par la connaissance de Dieu, » (Colossiens 1:10)
    Ce n'est que lorsque nous nous approchons des paroles de Dieu avec le même but que celui qu’Il avait en vue, - QUELLES SOIENT ACCOMPLIES - que nous pouvons espérer la bénédiction.
    N'est-ce pas ce que nous voyons autour de nous dans la poursuite de la connaissance, ou dans n'importe quelle branche de métier ? L'apprenti ou l'élève est censé mettre en pratique les leçons qu'il reçoit, et alors seulement, il est prêt à recevoir d'autres enseignements.
    De même, si dans la vie chrétienne, l’étude de la Bible est une simple théorie, un agréable exercice de l'esprit et de l'imagination, elle ne vaut rien ou presque pour une vraie vie de sainteté à la ressemblance de Christ. Il faut que l'élève soit prêt à ne jamais ouvrir ou fermer sa Bible sans que le but de Dieu soit aussi le sien, l’écoutant quand il dit: «FAITES TOUT ce que JE DIS." Cela a été la marque des saints de l’ancienne alliance.
    « Abram partit, comme l’Éternel le lui avait dit » (Genèse 12:4). « Moïse fit tout ce que l’Éternel lui avait ordonné ; il fit ainsi » (Exode 40:16) C’est est la description de l'homme qui en tant que serviteur a été fidèle en toute chose.
    Et de David nous lisons: «J'ai trouvé un homme selon mon propre cœur, qui accomplira toutes mes volontés » Dans le Psaume 119, on l'entend parler avec Dieu au sujet de sa Parole, et prier pour avoir
la lumière divine et son enseignement, mais toujours accompagné du vœu d'obéissance, ou de quelqu’autre expression d'amour et de joie.
    L'accomplissement de la volonté de Dieu, est le secret pour entrer dans sa faveur, son esprit, même si on y accède par son propre Fils.
    Je viens de lire un nouveau livre de M. Moody "Plaisir et bénéfice de l'étude biblique." Je ne doute pas, mais nombreux seront déçus des propositions qu'il contient. Ils pensent à juste titre, que ce qui a aidé un homme comme M. Moody, peut les aider aussi. Et pourtant, ils risquent d'être déçus. Ils le seront certainement, à moins qu'ils apportent à la Bible ce que M. Moody lui a apporté: un « HONNÊTE DÉSIR DE FAIRE CE QU’IL VOYAIT QUE DIEU VOULAIT QU'IL FASSE ».
    Jeune Chrétien ! Je vous en conjure par la miséricorde de Dieu, lorsque vous demandez à Dieu de vous conduire dans les trésors de Sa parole, dans le palais où habite le Christ, faites-le comme vous présentant en sacrifice vivant, PRÊT A FAIRE CE QUE DIEU DEMANDE. Ne pensez pas que cela va de soi. C’est plus important que vous ne le croyez. Cette attitude est plus fréquemment absente de l'étude de la Bible que vous ne le pensez. Recherchez-la avec une profonde humilité.
    La première condition pour profiter de vos aliments, c'est la faim. La première exigence pour l'étude de la Bible est une envie SIMPLE MAIS DÉTERMINÉE DE DÉCOUVRIR CE QUE DIEU VEUT QUE VOUS FASSIEZ, ET UN MOT LA FERME RÉSOLUTION DE LE FAIRE. « Si quelqu'un veut faire la volonté de Dieu, il saura » la parole de Dieu lui sera ouverte.

10. LE BONHEUR DU PRATIQUANT

« Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l'écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. Mais celui qui n'étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l’œuvre, celui-là sera heureux dans son activité. » (Jacques 1:22, 25)

    Quelle illusion terrible de se contenter du plaisir d’entendre la parole, sans toutefois la pratiquer. Pourtant c’est terriblement commun, il y a des multitudes de chrétiens qui écoutent la Parole de Dieu très régulièrement et sérieusement, et qui ne la pratiquent pas.
    Si leur propre employé se contentait d’entendre sans exécuter, combien serait rapide le jugement. Et pourtant, l'illusion est si grande, qu’ils ne se rendent jamais compte qu'ils ne vivent pas une bonne vie chrétienne.
    Qu’est ce qui peut nous induire en erreur de la sorte ? Il y a plus d'une chose. La première erreur que les gens font, c’est qu’ils confondent le plaisir qu'ils ont à entendre religieusement avec la véritable adoration. L'esprit se plaît de la vérité mise clairement devant lui; l'imagination se satisfait de son illustration; les sentiments sont remués par son application. A un esprit actif la connaissance donne du plaisir. Un homme peut étudier un domaine de la science – tel que l'électricité - simplement pour le plaisir que cette connaissance lui donne, sans avoir l'intention de l'appliquer pratiquement.  Ainsi des gens vont à l'église, apprécient la prédication, ET POURTANT NE FONT PAS CE QUE DIEU DEMANDE. L'inconverti comme et l'homme converti partagent le même fait de confesser, et de continuer de faire ce qu’ils ne devraient pas faire.
    Une autre cause de cette illusion est la terrible perversion de la doctrine de notre impuissance à faire le bien. La grâce du Christ qui nous rend capables d'obéir, qui nous préserve du péché et qui vraiment nous rend saints, est si peu crue, que les hommes pensent pratiquement qu'il y a sur eux une fatalité de pécher. Dieu ne peut pas s'attendre à une obéissance de leur part, puisqu’Il sait qu'ils ne peuvent pas l’assumer. Cette erreur coupe toute véritable racine d'un objectif déterminé à faire tout ce que Dieu a dit.
    Elle ferme le cœur à tout désir sérieux de croire et d’expérimenter tout ce que la grâce de Dieu peut faire en nous.
    Elle garde les hommes auto-satisfaits dans le milieu du péché. Écouter et ne pas faire – quelle terrible illusion !
    Il y a une troisième raison pour cela, (entendre sans pratiquer), elle fait référence à la lecture personnelle de la Bible. L'écoute et la lecture étant considérées comme un devoir, l’application est alors considérée comme une pratique religieuse.
    Nous avons passé nos cinq ou dix minutes dans la lecture du matin; nous avons lu de manière réfléchie et attentive, nous avons essayé de puiser dans ce qui a été lu: un devoir fidèlement rempli apaise la conscience, et donne un sentiment de satisfaction. Il n'y a presque jamais de conscience de l'inutilité d'un devoir accompli ou des connaissances acquises, pire encore de l’endurcissement, à moins que nous décidions de tout notre cœur de VRAIMENT FAIRE ET D'ÊTRE CE QUE LA PAROLE DE DIEU DIT, CE QUE NOUS AVONS A FAIRE ET CE QUE NOUS POUVONS FAIRE. Terrible illusion !
    « Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l'écouter, en vous trompant vous-mêmes. » C’est dans la chambre, au moment du culte personnel, que cette illusion doit être combattue et vaincue. Peut-être que cela perturbera notre lecture régulière de la lecture de la Bible, et nous fera prendre du retard dans notre programme. Il n’est pas nécessaire qu’il en soit ainsi. Mais il vaut beaucoup mieux avoir ce contretemps plutôt que ce point reste douteux et non-réglé. TOUT EN DÉPEND.
    Notre Seigneur Jésus a dit: « Si quelqu'un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu » Seul le cœur qui prend plaisir à la loi de Dieu, et qui A PRIS LA FERME RÉSOLUTION DE LA PRATIQUER, peut recevoir la lumière divine, elle révèle spirituellement l’origine et la puissance divines des enseignements du Christ.
    Sans cette volonté de pratiquer, nos connaissances ne seront pas profitables: elles seront seulement intellectuelles. Dans la vie, les sciences, l'art, dans les affaires, la seule façon de vraiment savoir, c'est de pratiquer. Ce qu'un homme ne peut-pas expérimenter n’est pas vraiment connu. LA SEULE MANIÈRE DE CONNAÎTRE DIEU, DE GOÛTER A SES BÉNÉDICTIONS, C’EST D’ACCOMPLIR SA VOLONTÉ.
    Ceci prouve s'il s'agit d’un Dieu que je confesse selon mon propre sentiment, et selon mon imagination, ou si c’est le vrai Dieu vivant qui règne et par qui tout fonctionne. Ce n'est qu’en faisant sa volonté que je prouve que je l'aime et accepte de me faire un avec Lui. Et il n’est pas possible sous le ciel d'être uni à Dieu SINON EN ÉTANT UNI A SA VOLONTÉ EN LA PRATIQUANT.
    C'est le calme de la chambre, dans l'esprit dans lequel je fais mes lectures personnelles de la Bible, dans la détermination avec laquelle je cherche à régler ce point absolument et définitivement, - JE VAIS FAIRE CE QUE DIEU DIT -, que la terrible illusion d'entendre sans mettre en pratique doit être conquise. Cela peut nous aider de prendre une partie de la Parole de Dieu et voir comment nous voulons y faire face.
    Supposons que ce soit le Sermon sur la montagne. Je commence par la première Béatitude: «Heureux les pauvres en esprit » Je me demande : Qu'est-ce que cela signifie ? Suis-je prêt à obéir à cette injonction ? Suis-je bien sérieux dans la recherche jour après jour pour garder cette disposition ? Comme je me sens fier, de nature confiante, à partir de cette constatation, suis-je prêt à plaider avec le Christ, attendre, et croire qu'il peut agir en moi ? Suis-je prêt A FAIRE CELA : être pauvre en esprit? Ou vais-je être de nouveau un auditeur et non pas un homme d'action ? Ainsi que je puisse méditer sur les Béatitudes et sur le Sermon tout entier, avec son enseignement sur la douceur et la miséricorde, l'amour et la justice. Que je puisse tout faire comme pour le Père, lui faire confiance en toutes choses ! Que je puisse faire sa volonté et obéir aux paroles du Christ, et verset par verset, me demander si je comprends ce que cela signifie ? Est-ce que je le vit ? Est-ce que je le pratique ? Est-ce que je suis conforme à ce qu’il dit ?
    Et comme toujours encore, ma réponse viendra : je ne crois pas, je ne vois pas comment il peut être possible de vivre ainsi et de faire ce qu'il dit. Je vais ressentir le besoin de réviser à la fois ma foi et ma conduite. Et je dois me demander si le vœu DE FAIRE TOUT CE QU'IL DIT a sa place soit dans ma lecture de la Bible soit dans ma vie comme Il exige que cela devrait être.
    Ces questionnements, peuvent commencer à travailler en moi et me révéler une pauvreté d'esprit que j’ignorai, et ainsi me conduire à une idée entièrement nouvelle de mon besoin de Christ qui va m’inspirer sa propre vie, ET PRODUIRA EN MOI TOUT CE QU'IL DIT. Je prends courage par la foi de dire: « Je puis tout par celui qui me fortifie » Tout ce qu'Il dit dans Sa parole, je vais le faire.

11. GARDER LES COMMANDEMENTS DU CHRIST

« Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez ». (Jean 13:17)

    Le bonheur et la bénédiction de la Parole de Dieu ne peuvent être connus que par la pratique. Ce sujet est d'une importance si capitale dans la vie chrétienne, et donc dans l’étude de la Bible, que je dois vous demander d'y revenir une fois de plus. Cette fois, prenons juste l’expression, garder la Parole ou garder les commandements. Prenons d'abord le discours d'adieu. Vous connaissez peut-être ces passages, mais il sera utile de les examiner ensemble.

« Si vous m'aimez, gardez mes commandements. Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur » (Jean 14:15, 16).
« Celui qui a mes commandements et qui les garde, c'est celui qui m'aime ; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père » (Jean 14:21).
« Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon père l'aimera » (Jean 14:23).
« Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé » (Jean 15:7).
« Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour » (Jean 15:10).
« Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande » (Jean 15:14).

    Étudiez et comparez ces passages, jusqu'à ce que ces paroles entrent dans votre cœur et que vous ayez de la profonde conviction que GARDER LES COMMANDEMENTS DU CHRIST EST LA CONDITION INDISPENSABLE A TOUTE VRAIE BÉNÉDICTION SPIRITUELLE.
    Pour la venue de Dieu le Saint-Esprit en nous, pour la jouissance de l'amour du Père, pour la manifestation intérieure du Christ, pour que le Père et le Fils demeurent dans notre cœur, pour la puissance dans la prière, pour la constance dans l'amour du Christ et pour la jouissance de son amitié, l'observance des commandements est ce qui est absolument nécessaire.
    Et pour pouvoir revendiquer et jouir de ces bénédictions par la foi jour après jour, il est aussi indispensable d’avoir dans son cœur cette conscience enfantine que nous devons garder ses commandements.
     Pas moins indispensable est, pour une étude fructueuse de la Bible, l'assurance tranquille qui ose s'attendre à la divine lumière et la force dans chaque parole de Dieu, car Il sait que nous sommes prêts à lui obéir au plus haut point. RAVI DE FAIRE LA VOLONTÉ DE DIEU, ET LA PRATIQUANT, AINSI SE TROUVE NOTRE SEUL CHEMIN VERS LE COEUR DU PÈRE, ET SON SEUL CHEMIN VERS NOTRE COEUR.
    Gardez les commandements: c'est la voie à toutes sortes de bénédictions. Voyez comment tout cela est confirmé de manière frappante par ce nous trouvons dans la première épître de Jean.
« Si nous gardons ses commandements, par là nous savons que nous l'avons connu. Celui qui dit : Je l'ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur. Mais celui qui garde sa parole, l'amour de Dieu est véritablement parfait en lui » (1 Jean 2:3-5).
    La seule preuve de la connaissance salvatrice de Dieu, véritable et vivante, la preuve de ne pas être auto-trompés dans notre religion; la preuve que l'amour de Dieu n'est pas une imagination, mais une possession, c’est en gardant Sa parole.

« Si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l'assurance devant Dieu. Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements. Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu » (1 Jean 3:21-22, 24).
    Garder les commandements, est le secret de la confiance en Dieu, et de la véritable communion intime avec Lui.
« Car l'amour de Dieu consiste à garder ses commandements parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde » (1 Jean 5:3, 4).
    Notre profession de l'amour ne vaut rien, sauf si elle est prouvée par l'observance de Ses commandements, dans la puissance d'une vie née de Dieu. Connaître Dieu, avoir son amour parfait en nous, avoir de la hardiesse avec Lui, demeurer en Lui, être né de Lui et l'aimer, Lui étant tout ; tout dépend de cette seule chose - GARDER LES COMMANDEMENTS.
    C'est seulement quand nous réalisons l'importance que Christ et l'Ecriture donnent à cette vérité, que nous apprenons à lui donner la même importance dans notre vie. Cela deviendra pour nous, une des clés de la vraie étude de la Bible. L'homme qui lit sa Bible avec le désir et le but déterminé de rechercher et d’obéir à tous les commandements de Dieu et de Christ, est sur la bonne voie pour recevoir tous les bénédictions promises de la Parole.
    Il apprend particulièrement deux choses : Combien il a besoin de s'attendre à l'enseignement de l'Esprit Saint pour le conduire dans la volonté de Dieu, et quelle bénédiction il y a dans l'accomplissement des tâches quotidiennes, non seulement parce qu'elles sont justes, ou qu'il se plaît en elles, mais parce qu'elles sont la volonté de Dieu.
    Il trouvera combien toute sa vie quotidienne est élevée, quand il dira comme Christ l’a fait: « Tel est le commandement que j'ai reçu de mon Père » La Parole devient la lumière et le guide par lequel tous ses pas sont conduits. Et sa vie deviendra une école de formation dans laquelle la force sanctifiante de la Parole est prouvée, et l'esprit toujours prêt à recevoir son enseignement et ses encouragements. Ainsi garder les commandements est la clé de toutes les bénédictions spirituelles. Faites un effort déterminé pour vous emparer de ce que signifie cette vie de complète obéissance.
    Prenez de Christ quelques-uns des commandements les plus clairs: « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés »; « vous devez vous laver les pieds les uns aux autres »; « Faites comme je vous ai fait ». Acceptez un amour comme Christ et l’humilité comme étant la loi de la vie surnaturelle que vous devez vivre.
    Jusqu'à présent, le sentiment de l'échec ou de l'impuissance vous a conduit à désespérer, ou à vous reposer sur ce que vous pensez réalisable ; laissez-vous encourager en mettant davantage votre espérance en Lui, qui par son Esprit travaille en vous le vouloir et le faire. Encore une fois, notre seul objectif doit être une parfaite harmonie entre la conscience et le comportement. Toute conviction doit se traduire par une action. Les commandements du Christ sont destinés à être suivis. S’il n’en est pas ainsi, l'accumulation de connaissance de l'Écriture assombrit et durcit notre cœur ; elle travaille la satisfaction et le plaisir que l'acquisition de connaissances apporte, et nous rend inaptes à l'enseignement de l'Esprit.
    Je vous en prie, ne vous lassez pas de m’entendre répéter ce message béni et solennel. Dans votre chambre, la question est de décider si toute la journée vous allez garder les commandements de Christ. Et là aussi, vous déciderez si à l’avenir, vous allez porter le caractère d'un homme entièrement déterminé à connaître et faire la volonté de Dieu.

12. VIE ET CONNAISSANCE

« L’Éternel Dieu fit pousser du sol l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal. » (Genèse 2:9)

    Il y a deux façons de connaître les choses. La première est dans l'esprit, par la notion ou la conception, je sais une chose. L’autre est dans la vie, je sais par expérience intérieure. Un aveugle, qui est intelligent, peut savoir tout ce que la science nous enseigne sur la lumière, si on lui lit des livres à son sujet. Un enfant ou un sauvage, qui n'a jamais réfléchi à ce que la lumière est, la connaît bien mieux que l’aveugle érudit. L’un connaît par la pensée, l’autre connaît en réalité par la vue et le fait d’en jouir. Il en est de même dans la religion. L'esprit peut se former des pensées sur Dieu par la Bible et connaître toutes les doctrines du salut, tandis que la vie intérieure ne connaît pas la puissance de Dieu pour sauver.
    C’est pourquoi nous lisons: « Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour ». Il peut tout savoir sur Dieu et sur l'amour, il peut être en mesure de prononcer de belles pensées à ce sujet, mais à moins qu'il n’aime, il ne connaît pas Dieu. Seul l'amour peut connaître Dieu. La connaissance de Dieu, c’est la vie éternelle. La Parole de Dieu est la parole de vie. La vie peut être puissante, même si la connaissance intellectuelle est faible. Et la connaissance peut être l'objet de la plus diligente recherche et de grand plaisir, alors que la vie n'en est pas enrichie.
    Une illustration peut rendre ceci évident. Supposons que nous puissions donner la compréhension à un pommier, avec des yeux pour voir et des mains pour travailler, cela pourrait permettre au pommier de faire lui-même ce que le jardinier fait habituellement, à savoir, apporter du fumier ou arroser.
    Mais la vie intérieure du pommier serait encore la même, tout à fait différente de la compréhension qui lui aurait été ajoutée. Ainsi la vie divine dans l'homme est tout autre chose de l'intelligence par laquelle il la connaît.
    Cette intelligence est vraiment nécessaire, pour offrir au cœur la Parole de Dieu que l'Esprit Saint peut vivifier. Et pourtant, elle est absolument impuissante, pour donner, ou vivifier la vraie vie. Elle n’est qu’un serviteur qui apporte la nourriture, c'est le cœur qui doit se nourrir, être nourri et vivre.
    Les deux arbres dans le Paradis sont une révélation de Dieu de la même vérité. Si Adam avait mangé de l'arbre de vie, il aurait reçu et connu tout le bien que Dieu avait pour lui en vivant une puissante expérience. Et il aurait connu le mal seulement en étant absolument libre de lui. Mais Ève a été égarée par le désir de connaissance : «Le fruit était désirable pour rendre intelligent », et l'homme eut une connaissance du bien sans le posséder, une connaissance du bien seulement à partir du mal qui était son contraire. Et depuis ce jour l'homme a toujours cherché sa religion davantage dans la connaissance que dans la vie.
    C’EST SEULEMENT LA VIE, L'EXPÉRIENCE, LA POSSESSION, DE DIEU ET DE SA BONTÉ QUI DONNE LA VÉRITABLE CONNAISSANCE.
    La connaissance intellectuelle ne peut pas vivifier.
« Et quand je connaîtrais tous les mystères et toute la science, si je n'ai pas l'amour, je ne suis rien » (1 Corinthiens 13:2). C’est dans notre lecture quotidienne de la Bible que ce danger se retrouve, c'est là qu'il doit être retrouvé et conquis.
    Nous avons besoin de l'intelligence pour entendre et comprendre la Parole de Dieu dans sa signification humaine. Mais nous avons besoin de savoir que la possession de la vérité par l'intellect ne peut pas être profitable, à moins que le Saint-Esprit ne la rende vivante et véritable dans notre cœur. Nous avons besoin d’ouvrir notre cœur, et d’attendre de Dieu, dans une calme soumission
et dans la foi, qu’Il oeuvre en nous par l'Esprit.
    Que cela devienne une sainte habitude ! Nous apprendrons l'art d’une parfaite harmonie entre l'intelligence et le cœur, et chaque mouvement de l'esprit sera toujours accompagné par le mouvement correspondant du cœur, dans l’attente et à l’écoute de l'enseignement de l'Esprit.

13. LE COEUR ET LA COMPRÉHENSION

« Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t'appuie pas sur ta sagesse. » (Proverbes 3:5)

    Le principal objet du Livre des Proverbes est d'enseigner la connaissance et le discernement, de conduire dans le chemin de la sagesse et de la compréhension. Pour la compréhension de la justice et de la crainte du Seigneur, le livre des Proverbes est une aide et un guide.
    Il nous met en garde de bien faire la distinction entre la confiance en notre propre compréhension, notre intelligence, et la compréhension spirituelle que Dieu donne. « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t'appuie pas sur ta sagesse ». Dans notre recherche de connaissance et de sagesse, dans l’organisation de notre vie, ou dans l'étude de la Parole, nous avons ces deux pouvoirs :
- la compréhension ou l'intellect, qui connaissent les choses du dehors, par leur nature et les conceptions que nous en formons,
- le cœur, qui les connaît par expérience.
    Je suis profondément convaincu que l'une des principales raisons pour lesquelles l'enseignement et la connaissance de la Bible sont relativement infructueuses, et que l'une des principales causes du manque de sainteté, de dévouement, et de puissance dans l'Église, se trouve ici : la confiance dans notre propre compréhension des choses spirituelles. Je supplie mes lecteurs de m’accorder ici une écoute patiente.
    Beaucoup affirment: Mais Dieu nous a donné notre intelligence, et sans elle il n'y a aucune possibilité de connaissance de la Parole de Dieu. C’est vrai, mais écoutez. Par la chute, notre nature humaine tout entière fut désordonnée. La volonté a été réduite à l’esclavage, les affections ont été perverties, la compréhension a été assombrie.
    Tous admettent la ruine et la chute dans ces deux composantes, mais en pratique ils la nient dans la seconde. (C’est-à-dire ils nient la chute de la compréhension). Ils admettent que même le croyant n'a pas en lui-même le pouvoir d'une sainte volonté, mais qu’il a le besoin quotidien du renouvellement de la grâce de Jésus-Christ. Ils admettent qu'il n'a pas le pouvoir d’une sainte affection, aimant Dieu et son voisin, sauf quand l’Esprit Saint la déverse sans cesse en lui.
    Mais ils n’admettent pas que l'intellect est tout autant spirituellement ruiné et impuissant, incapable d'apprécier la vérité spirituelle. C’est notamment le désir de savoir, d'une manière et dans un temps défendus par Dieu, qui a conduit Ève dans son égarement, survenu par la tentation.
    Penser que nous pouvons atteindre la connaissance de la vérité de Dieu, pour nous-mêmes, par Sa parole, est encore pour nous un grand danger. Nous avons besoin d'une conviction profonde de l'impotence de notre compréhension à connaître réellement la vérité, et du danger terrible de confiance en soi et d'auto tromperie.
    Nous devons voir la nécessité de ces paroles : « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t'appuie pas sur ta sagesse. »
    L'homme croit avec son cœur. C'est avec tout notre cœur nous devons chercher, servir et aimer Dieu. C'est seulement avec le cœur que nous pouvons connaître Dieu, adorer Dieu, en esprit et en vérité. C’est dans le cœur, par conséquent, que la Parole de Dieu doit travailler. C’est dans notre cœur que Dieu a envoyé l'Esprit de Son Fils.
    C'est le cœur, la vie intérieure de désir, d'amour, de volonté, et de soumission, que le Saint-Esprit guide dans toute la vérité. Dans l'étude de la Bible, « confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t'appuie pas sur ta sagesse ».
    Ne vous fiez pas, dans votre propre compréhension, soyez-en méfiants. Elle ne peut seulement vous donner des pensées et des conceptions irréelles des choses Divines. Elle vous trompera en pensant que la vérité, reçue dans l'intelligence, sera en quelque sorte sûrement entrée dans le cœur.
    Et ainsi vous serez aveuglés par la terrible expérience qui est universelle : des hommes chaque jour lisent, et tous les dimanches prennent plaisir à entendre la Parole de Dieu, et pourtant ils ne sont ni humbles, ni saints, ni spirituels.
Au lieu de faire confiance à la compréhension, venez avec votre cœur à la Bible.
Au lieu de faire confiance à la compréhension, faites confiance dans le Seigneur, et cela de tout votre cœur.
    Quand vous entrez dans votre chambre, ne vous attendez pas à votre compréhension, la principale chose est d’ouvrir tout votre cœur au Dieu vivant comme à un professeur. Alors vous trouverez la bonne compréhension. Dieu vous donne un cœur qui comprend, une compréhension spirituelle.
    Vous pouvez me demander, comme on me l’a souvent demandé, « Mais que dois-je faire ? Comment dois-je faire pour étudier ma Bible ? Je ne vois aucun moyen de le faire, sinon en utilisant la compréhension. » Vous avez tout à fait raison. Mais ne l'utilisez pas pour ce qu'elle ne peut pas faire.
    Souvenez-vous deux choses.
La première est qu’elle ne peut vous donner une idée ou la pensée des choses spirituelles. Le moment venu, allez avec votre cœur au Seigneur pour qu’il rende sa Parole vivante et réelle en vous.
L'autre est, souvenez-vous que l'orgueil de l'intelligence et le danger de vous appuyer sur votre propre compréhension sont incessants. Rien, pas même le but le plus déterminé, ne peut épargner de cela, mais seulement la continuelle dépendance du cœur à l’enseignement de l’Esprit Saint.
    C’est seulement par l'Esprit Saint vivifiant la Parole dans le cœur, dans les dispositions et les affections, que la compréhension peut être guidée. « Il conduit les humbles dans la justice, il enseigne aux humbles sa voie » (Psaume 25:9). « La crainte de l'Eternel » — une disposition — « est le commencement de la connaissance »
(Proverbes 1:7).
    A chaque pensée que votre compréhension saisit dans la Parole, inclinez-vous devant Dieu dans la dépendance et la confiance. Croyez de tout cœur que Dieu peut et va la rendre vraie. Demandez au Saint-Esprit de la rendre efficacement dans votre cœur.
   Ainsi, la Parole devient la force de notre vie. Persévérez dans ce domaine, et le temps viendra où l'Esprit Saint qui habite et vit dans le cœur, tiendra la compréhension dans sa soumission, et laissera sa sainte lumière briller à travers elle.

14. LES PENSÉES DE DIEU ET NOS PENSÉES

« Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes pensées sont élevées au-dessus de vos pensées. » (Esaïe 55:9)

    Sur terre, les paroles d'un sage ont souvent une signification différente de ce que l'auditeur comprend. Il est donc naturel que les paroles de Dieu, telles qu’il les conçoit, signifient quelque chose d’infiniment plus élevé que ce que nous avions compris de prime abord. Il est donc très important de s’en souvenir.
    Cela va nous conduire en permanence à ne pas nous reposer sur le contenu de nos connaissances, de nos idées, sur la Parole, mais à nous demander quelle peut être la pleine bénédiction que Dieu a prévue, et à nous y attendre.
    Il est donc urgent de prier dans le but que le Saint Esprit nous enseigne, qu’il nous révèle ce qui n’a pas encore pénétré notre cœur et que nous n’avons même pas imaginé. Cela affermira l’espérance qu'il y a pour nous, même dans cette vie, un accomplissement qui surpasse nos plus hautes pensées.
Par conséquent, la Parole de Dieu a deux significations.
    La première est ce qu'elle porte de la pensée de Dieu, ce qui fait que les mots humains sont porteurs de toute la gloire, de la sagesse divine, de la puissance, et de l'amour.
    L'autre est notre compréhension, faible, partielle, défectueuse de cette parole. Même quand la grâce et l'expérience ont rendu vrais et réels pour nous, des mots tels que l'amour de Dieu, la grâce de Dieu, la puissance de Dieu, ou l'une quelconque des nombreuses promesses liées à ces vérités, il nous reste encore à connaître une plénitude infinie de la Parole.
    Comme cela est frappant dans notre texte d’Esaïe. « Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre ». Notre croyons dans ce fait si simple et si clair que personne ne songerait à essayer d’atteindre le soleil ou les étoiles avec son petit bras. Et monter sur la plus haute montagne serait vain.
C’est avec tout notre cœur que nous y croyons.
    Et ainsi, Dieu dit, « autant mes pensées sont élevées au-dessus de vos pensées ». Même lorsque la Parole exprime les pensées de Dieu, et que nos pensées cherchent à les accueillir, elles restent, comme au-dessus de nos pensées, de la même façon que les cieux sont élevés au-dessus de la terre. Tous les infinis de Dieu et le monde éternel habitent dans la Parole comme une semence de vie éternelle. Et comme le chêne à maturité est si mystérieusement plus grand que le gland dont il est issu, ainsi les paroles de Dieu sont des graines à partir desquelles peuvent croître les merveilles de la grâce et de sa puissance. La foi en cette Parole doit nous apprendre deux leçons, l’une sur l'ignorance, l'autre sur l'attente.
    Nous devons apprendre à nous approcher de la Parole comme des petits enfants. Jésus a dit: « Tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et tu les as révélées aux enfants » (Matthieu 11:25). Les prudents et les sages ne sont pas nécessairement des hypocrites ou des ennemis. Il y a de nombreux enfants de Dieu, qui par négligence à cultiver un esprit d'enfant et se reposant inconsciemment sur leur croyance scripturaire, ou sur la sincérité de leur étude des Écritures, ne perçoivent pas la vérité spirituelle cachée, et ne deviennent jamais des hommes spirituels.

« Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui ? De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu. Or nous, nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions. »
(1 Corinthiens 2:11-12).

    Qu’un profond sentiment de notre ignorance, une méfiance profonde de notre propre pouvoir de compréhension des choses de Dieu même, marquent notre étude de la Bible. Ensuite, plus grande sera la profondeur de notre désespoir d'entrer correctement dans les pensées de Dieu, plus grande sera la confiance dans l'attente que Dieu veut rendre Sa Parole vraie en nous. « Tous tes enfants seront instruits par l’Éternel » L'Esprit Saint est déjà en nous pour nous révéler les choses de Dieu.
    En réponse à notre humble prière de foi, Dieu nous donnera par l’Esprit Saint, un aperçu toujours croissant du mystère de Dieu - notre admirable union avec Christ, notre vie à sa ressemblance, Sa vie en nous, et notre existence semblable à la sienne quand il était dans ce monde.
    Plus encore, si notre cœur a soif et l’attend, le temps viendra où, par une communication spéciale de son Esprit, tous nos désirs seront satisfaits et Christ prendra possession de notre cœur, de sorte que, ce qui a été longtemps de la foi devienne une expérience : Autant les cieux sont plus élevés que la terre, ses pensées sont plus élevées que nos pensées.

15. MÉDITATION

« Heureux l'homme qui trouve son plaisir dans la loi de l'Eternel, et qui la médite jour et nuit ! » (Psaume 1:1-2; et Josué 1:8; Psaume 119:15, 23, 48, 78, 97, 99 et 148; 2 Timothée 2:15).
« Reçois favorablement les paroles de ma bouche et les sentiments de mon cœur, ô Éternel » (Psaume 19:15, et Psaume 49:4).

    Le véritable but de l'éducation, de l'étude, de la lecture, ne se trouvent pas dans ce qui est reçu en nous, mais dans ce qui sort de nous-mêmes par l'éveil de notre puissance intérieure exercée activement. Ceci est aussi vrai de l'étude de la Bible que de tout autre étude. La Parole de Dieu ne fonctionne dans sa vraie bénédiction que lorsque la vérité qu'elle nous apporte remue notre vie intérieure, et produit des décisions, la confiance, l’amour, ou l'adoration.
    Quand le cœur reçoit la Parole à travers l'intelligence et que son pouvoir spirituel s’exerce et réagit sur elle, la Parole n'est plus vide, mais accomplit ce pour quoi Dieu l'a envoyé. Elle est devenue une partie de notre vie, et nous fortifie en vue de nouveaux objectifs et de nouveaux efforts.
    C’est dans la méditation que le cœur se saisit et s’approprie la Parole. Dans la réflexion, la compréhension saisit tous les sens d'une vérité ; de même, dans la méditation le cœur assimile cette vérité et l’applique à sa propre vie. Nous avons besoin de nous rappeler que lorsque nous parlons du cœur, cela signifie la volonté et l'affection.
    La méditation du cœur implique le désir, l'acceptation, l'abandon, l'amour. Du cœur jaillissent les enjeux de la vie; ce que le cœur croit vraiment, il le reçoit avec amour et joie, ce qui lui permet de maîtriser et de diriger sa vie. L'intellect recueille et prépare la nourriture qui doit le nourrir.
    Dans la méditation, le cœur y puise et s'en nourrit. L'art de la méditation a besoin d'être cultivé. Tout comme l'homme a besoin de s'entraîner pour concentrer sa puissance mentale afin de penser clairement et précisément, un chrétien doit examiner attentivement et méditer, jusqu'à ce que la sainte habitude soit prise de soumettre tout son cœur à chaque parole de Dieu.
    La question est parfois posée : comment ce pouvoir de la méditation peut-il être cultivé ? La toute première chose est de nous présenter devant Dieu. Il est Sa Parole, cette Parole n'a pas le pouvoir de bénédiction en dehors de Lui. La Parole est destinée à nous conduire dans sa présence et sa communion. Pratiquez Sa présence, et prenez la Parole comme émanant de lui-même dans l'assurance qu'il la fera agir efficacement dans votre cœur.
Dans le Psaume CXIX, vous avez sept fois ce mot, mais chaque fois, dans le cadre d'une prière adressée à Dieu. Je veux méditer Tes préceptes. Ton serviteur médite Tes lois. Que j'aime ta loi, elle est ma méditation tous les jours.
    La méditation c’est un cœur se tournant vers Dieu par Sa propre Parole, dans le but de l’intégrer dans l'affection et la volonté, dans sa propre vie.
    Un autre élément de la vraie méditation est un calme tranquille. Dans notre étude de l'Écriture, dans notre tentative de saisir un argument ou de maîtriser une difficulté, notre intelligence doit souvent déployer tous ses efforts. La disposition de l'âme nécessaire à la méditation est différente. Ici nous réfléchissons au sujet d’une certaine vérité que nous avons trouvée ou au sujet de quelque mystère pour lequel nous attendons l'enseignement divin destiné à être caché dans la profondeur de notre cœur. Nous croyons que, par l'Esprit Saint, sa signification et sa puissance seront révélées dans notre vie intérieure. « Tu veux que la vérité soit au fond du cœur : Fais donc pénétrer la sagesse au-dedans de moi ! » (Psaume 51:8).
    Dans la description de la mère de notre Seigneur il nous est dit: « Marie gardait toutes ces choses et les méditait dans son cœur. » Dans le fait que sa mère maintenait toutes ces choses dans son cœur, nous avons l'image d'une âme qui a commencé à connaître le Christ, qui était sur la bonne voie de mieux Le connaître.
    Il est à peine nécessaire de dire en outre que dans la méditation, l'application personnelle prend une place proéminente. Ce n'est que trop peu le cas avec nos études intellectuelles de la Bible. Son but est de connaître et comprendre. Dans la méditation, le principal but est de s'approprier et d’expérimenter.
    Un empressement à croire toutes les promesses implicitement, obéir à chaque commandement sans hésitation, se « tenir parfaitement et complètement à toute la volonté de Dieu », est le seul véritable esprit de l'étude biblique.
    C’est dans la méditation tranquille que cette foi est exercée, que l’on se soumet à la complète volonté de Dieu, et que l’on reçoit l'assurance de la grâce pour accomplir nos vœux. Et puis la méditation doit conduire à la prière. Elle fournit la matière pour la prière. Elle doit conduire à la prière, pour demander et recevoir vraiment tout ce que l’on a vu ou accepté dans la Parole.
    Sa valeur est qu'elle est la préparation à la prière, à la supplication délibérée et de tout cœur pour recevoir ce que la Parole a révélé comme utile ou possible. Cela signifie que l’appui de la foi, c’est l'assurance que la Parole va ouvrir et prouver sa puissance dans l'âme qui humblement et patiemment s’y attend. Si pour un temps nous relâchons l’effort intellectuel, et si nous cultivons l'habitude d’une sainte méditation, la récompense sera l’harmonie des deux au cours du temps. Toutes nos études seront animées par l'esprit d'une attente calme de Dieu, et une soumission de notre cœur et de notre vie à la Parole.
    Notre communion avec Dieu signifie qu’elle doit durer tout le jour. La bénédiction assurée par l'habitude d’une véritable méditation lors du culte personnel sera, que notre condition se rapprochera de la béatitude de l'homme du premier psaume: « Heureux l'homme qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel, et qui la médite jour et nuit ! » (Psaume 1 : 1-2).
    Que tous les serviteurs et les dirigeants du peuple de Dieu se rappellent que ce dont ils ont besoin plus que d'autres - puisqu’ils doivent les former, c’est de maintenir leur propre communion ininterrompue avec la seule source de force et de bénédiction. Dieu dit :
« Je serai avec toi, je ne te délaisserai point, je ne t'abandonnerai point. »  « Fortifie-toi seulement et aie bon courage, en agissant fidèlement selon toute la loi afin de réussir dans tout ce que tu entreprendras. »  « Que ce livre ne s'éloigne point de ta bouche ; MÉDITE-LE JOUR ET NUIT… car c'est alors que tu auras du succès » (Josué 1:5, 7, 8).  « Sois forts et prends bon courage. »
« Reçois favorablement les paroles de ma bouche et les sentiments de mon cœur, ô Éternel, mon rocher et mon libérateur ! » (Psaume 19:15).
    Que ce soit votre objectif, que votre méditation soit une vraie adoration, un sacrifice spirituel. N’ayez que cette prière, cette attente, que votre méditation puisse être la véritable adoration, l’abandon réel de votre cœur à la Parole de Dieu dans Sa présence.

16. DES CHOSES RÉVÉLÉES À DE PETITS ENFANTS

« Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. (Matthieu 11:25; voir aussi Luc 10:21)

    Les sages et les prudents sont ceux qui sont conscients et confiants dans leur capacité intellectuelle et qui en déduisent qu’elle les aide dans leur quête de la Connaissance Divine.
    Les petits enfants sont ceux dont le travail essentiel n'est pas l'intellect et son pouvoir, mais le cœur et sa disposition. L'ignorance, l'impuissance, la dépendance, la douceur, la docilité, la confiance et l'amour sont les qualités que Dieu recherche chez ceux qu’Il enseigne. (Psaume 25:9, 12, 14. 17, 20).
    Une des parties les plus importantes de notre dévotion est l'étude de la Parole de Dieu. Cela est si important que nous devrions toujours recevoir la Parole dans un esprit qui attend du Père la révélation de sa vérité en nous. C’est tellement important que nous devrions être comme des enfants, oui, et même avoir cette disposition comme des bébés auxquels le Père aime transmettre les secrets de Son
amour.
    Pour les sages et les prudents la connaissance intellectuelle est la première chose; Dieu leur cache le sens spirituel de CHOSES QU’ILS PENSENT COMPRENDRE.
    Pour les petits enfants, l’important n’est pas dans la tête et les connaissances, mais dans le cœur et les sentiments, dans le sens de l'humilité, de l'amour et de la confiance. Dieu leur révèle, dans leur vie intérieure et par l'expérience, le sens de CHOSES QU'ILS CONNAISSENT MAIS NE PEUVENT PAS COMPRENDRE.
    L'éducation nous dit qu'il y a deux styles d'enseignement. Le professeur ordinaire fait de la communication de la connaissance son objectif principal, et exploite les capacités de l'enfant dans la mesure où elles l'aident à atteindre son but. Le vrai maître considère la somme de connaissance comme une chose secondaire. Son premier objectif est de développer la capacité de l'esprit, et d'aider l'élève, à la fois mentalement et moralement, en utilisant ses capacités, juste pour poursuivre et mettre en pratique ses connaissances.
    De même il existe deux catégories de prédicateurs. Certains instruisent, argumentent et appellent sans cesse, laissant aux auditeurs le soin de faire le meilleur usage de ce qui leur est apporté. Le vrai prédicateur sait que tout dépend de l'état du cœur, et cherche, comme notre Seigneur Jésus a fait, de subordonner l'enseignement à la vérité objective, ou la doctrine au développement de ces dispositions sans lesquelles l'enseignement n’apporte que peu de bénéfice.
    Une centaine de sermons, éloquents et sérieux, aux sages et aux prudents, à des chrétiens qui les écoutent avec la pensée qu'ils peuvent les comprendre, et que ce qu'ils entendent leur sera profitables, apportera une bénédiction moins réelle, qu'un sermon à des auditeurs par lequel le prédicateur aura éveillé une conscience de leur ignorance spirituelle. Ces auditeurs ont un esprit docile d’enfant qui attend dans une entière dépendance, et qui accepte vraiment et obéit à l'enseignement du Père.
    Dans la chambre secrète, tout homme est, dans la mesure ou l’aide humaine s’en occupe, son propre maître et prédicateur. Il doit s’entraîner lui-même à cette habitude bénie de simplicité et de docilité comme un petit enfant. Se rappelant qu'il était non seulement nécessaire que la Vérité Divine soit révélée dans le monde, mais qu'il doit y avoir une révélation particulière à chacun, par l'Esprit Saint. Sa première préoccupation est de s'attendre au Père pour qu’il lui soit révélé et manifesté, le mystère caché de sa puissance dans sa vie intérieure. Dans cette attitude, il exerce un esprit d’enfant, et reçoit le Royaume comme un petit enfant.
    Tous les chrétiens évangéliques croient à la régénération. Combien peu croient que, quand un homme est né de Dieu, SA PRINCIPALE CARACTÉRISTIQUE DEVRAIT ÊTRE UNE DÉPENDANCE ENFANTINE A L’ÉGARD DE DIEU POUR TOUT ENSEIGNEMENT ET TOUTE FORCE.
    C'est la seule chose sur laquelle a beaucoup insisté notre Seigneur Jésus. Quand il parlé des pauvres en esprit, des humbles, des affamés, comme étant bénis ; quand il a appelé les hommes à apprendre de lui qu'il était doux et humble de cœur, quand il nous invitait si souvent à nous humilier et à devenir comme des petits enfants, c'est parce que le première caractéristique et principale d'un enfant de Dieu, est d’être comme Jésus-Christ, DANS UNE DÉPENDANCE ABSOLUE A DIEU POUR TOUTE BÉNÉDICTION ET PLUS SPÉCIALEMENT POUR TOUTE CONNAISSANCE DES CHOSES DE L'ESPRIT.
    Que chacun se demande: Ai-je considéré le fait d’avoir un esprit comme un petit enfant comme la première disposition essentielle dans mon étude de la Bible ? A quoi sert étude de la Bible sans cet esprit d’enfant ? C’est la seule clé réelle de l'école de Dieu. Ne serait-il pas bon de tout mettre de côté pour l’obtenir ? Alors seulement Dieu révélera Sa sagesse cachée.
    La nouvelle naissance, - étant né de Dieu, par laquelle nous devenons enfants de Dieu, est destinée à faire de nous des petits enfants. Elle nous donnera un esprit d'enfant, ainsi qu’un enseignement d'enfant. Elle ne peut pas faire la deuxième sans la première.
    Croyons et cédons à cette vie nouvelle en nous, à la direction de l'Esprit; Il insuffle en nous l'esprit des petits enfants. Le premier objectif de l'étude biblique est d'apprendre la sagesse cachée de Dieu. La première condition pour obtenir cette connaissance, est d'accepter le fait que Dieu Lui-même nous la révèle. La première disposition nécessaire pour recevoir la révélation est un esprit comme un petit enfant.
    Nous savons tous quelle est la première chose qu'un ouvrier sage vérifie, c’est qu’il a les outils appropriés, et qu'ils sont en bon état. Il ne considère pas qu’il perd du temps s’il arrête son travail pour aiguiser ses outils. Ce n’est pas non plus du temps perdu si vous cessez l’étude de la Bible, jusqu'à ce que vous vérifiiez que vous êtes dans la bonne disposition - l'attente de la révélation du Père dans un esprit docile et comme un petit enfant. Si vous estimez que vous n'avez pas lu votre Bible dans cet esprit, confessez et abandonnez à la fois l'esprit d'auto confiance de sagesse et de prudence. Non seulement priez pour avoir cet esprit d’enfant mais croyez que vous le recevrez. Il est en vous, négligé et étouffé, vous pouvez commencer immédiatement comme un enfant de Dieu à l'expérimenter.
    Ne cherchez pas, par réflexion ou argument à apporter cet esprit d’enfant dans votre cœur. Travaillez-y de l’intérieur vers l'extérieur. Il est en vous, comme une semence, dans la nouvelle vie, né de l'Esprit. Il doit s’élever et se développer en vous comme une vie née de l'Esprit. Dans cette foi, il ne faut pas seulement prier, mais également prier tout spécialement pour cette grâce de l'Esprit, et l'exercer. Vivez comme un enfant devant Dieu.
    En tant que nouveau-né désirez le lait de la Parole. Et méfiez-vous d'essayer d'assumer cet état d'esprit seulement lorsque vous voulez étudier les Écritures. Ce doit être l'habitude permanente de votre esprit, l’état de votre cœur. Alors seulement vous pouvez profiter de la direction continue de l'Esprit Saint.

17. APPRENDRE DE CHRIST

« Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. » (Matthieu 11:29)

    Toute étude de la Bible est un apprentissage. Toutes les études bibliques pour être fructueuses devraient être enseignées sur Christ. La Bible est le livre scolaire, le Christ est le Maître. C'est lui qui ouvre la compréhension, ouvre le cœur, et ouvre les sceaux. (voir Luc 24:25, Actes 16:14, Apocalypse 5:9). Christ est la Parole vivante éternelle, dont les mots écrits sont l'expression humaine. La présence du Christ et son enseignement sont le secret de toute véritable étude de la Bible La Parole écrite est impuissante, sauf si elle nous conduit à la Parole vivante.
    Personne n'a jamais songé à accuser notre Seigneur de ne pas honorer l'Ancien Testament. Dans Sa propre vie Il a prouvé qu'Il l'aimait comme sortant de la bouche de Dieu. Il l’a toujours cité aux Juifs comme étant la révélation de Dieu et le témoignage à lui-même. Mais avec les disciples, il est remarquable de voir combien il parlait fréquemment de son propre enseignement comme étant ce qu’ils avaient le plus besoin, et auquel ils devaient obéir.
    Ce n'est qu'après sa résurrection, lorsque l’union avec Lui-même avait été effectuée, et qu'ils avaient déjà reçu les premiers souffles de l'Esprit (Jean 20 : 22) qu'on le trouve leur exposer les Écritures. Les Juifs avaient leur propre interprétation de la Parole: ils en firent la plus grande barrière entre eux et Lui dont elle parlait.
    Il en est souvent de même avec trop de chrétiens, notre compréhension humaine de l'Écriture, renforcée peut-être par l'autorité de l'Église, ou de nos propres groupes, devient le plus grand obstacle à la voie de l'enseignement de Christ. Christ, la Parole Vivante, cherche d'abord à trouver sa place dans notre cœur et dans notre vie, à être notre unique Maître: ainsi nous apprenons de lui à honorer et à comprendre les Écritures. « RECEVEZ MES INSTRUCTIONS, CAR JE SUIS DOUX ET HUMBLE DE COEUR. »
    Notre Seigneur ouvre ici jusqu'à l'intime secret de sa propre vie intérieure. Ce qu’Il nous a apporté depuis le ciel: ce qui fait qu’il est un Enseignant et un Sauveur; ce qu'Il a donné pour nous, et ce qui Il veut nous apprendre de Lui: vous trouverez tout cela dans ces mots, « Je suis doux et humble de cœur. » C'est cette vertu qui fait de lui l'Agneau de Dieu, notre Rédempteur dans la souffrance, notre céleste enseignant et notre conducteur. C’est la disposition qu’il nous demande d’avoir pour apprendre de lui: de celle-ci tout en dépend.
    Pour notre étude de la Bible et toute notre vie chrétienne, c’est ici la seule condition d'un véritable apprentissage de Christ. Lui, le Maître, doux et humble de cœur, veut vous faire tel qu'il est, parce que c'est cela le salut. En tant qu'élève, vous devez venir étudier et croire en Lui, le doux et humble de cœur, et chercher à apprendre de lui comment être doux et humble aussi. Et pourquoi est-ce la première et la plus haute importance chose ? Parce qu'elle se trouve à la racine de la vraie relation de la créature avec Dieu. Dieu seul, a la vie, la bonté et le bonheur.
    Comme il est le Dieu d'amour, il se plaît à nous donner et travailler toutes ces choses en nous. Christ devînt le Fils de l'homme pour montrer que l’homme doit vivre dans une incessante dépendance bénie de Dieu, c'est ce que signifie être humble de cœur. C'est dans cet esprit que les anges se voilent la face et jettent leurs couronnes devant Dieu.
    Dieu est tout pour eux, et ils se plaisent de recevoir et de tout donner. Ceci est la racine de la vraie vie chrétienne: n’être rien devant Dieu et devant les hommes; s'attendre à Dieu seul; se réjouir, imiter, apprendre de Christ, le doux et le humble. Ceci est la véritable clé de l'école du Christ, la seule clé de la véritable connaissance de l'Écriture. C'est avec ce caractère que le Christ est venu enseigner: c'est avec ce seul caractère que vous pouvez apprendre de Lui.
    Combien dans l'Église chrétienne, il y a eu peu d'humilité, de cœur doux et humble, comme il y a eu la place dans la vie du Christ et dans l’enseignement de la Parole de Dieu. Je suis profondément convaincu que cette absence est à l'origine d'une très grande part de la faiblesse et de la stérilité dont nous entendons parler.
    C'est seulement quand nous sommes doux et humble de cœur, que le Christ peut nous enseigner par son Esprit ce que Dieu a pour nous, et que Dieu peut travailler en nous. Que chacun de nous commence par s’examiner, considère que c’est la première condition pour être disciple, et que c’est la première leçon que le Maître veut sûrement nous enseigner.
    Faisons de toute notre étude de la Bible un apprentissage de Christ : une confiance en lui, il est si doux, humble et aimable ; une attente en lui pour qu’il nous transforme par son propre Esprit à sa ressemblance. En temps opportun, notre heure du matin sera la scène de la communion et de la bénédiction quotidiennes.
    Je sais quelles sont les difficultés avec lesquelles j'ai à composer, en plaidant ainsi que le cœur doux et humble doit être la première considération dans l'étude de la Bible. Il est difficile de faire réaliser aux hommes que, dans les relations avec Dieu, la disposition et le caractère sont tout.
    Il est encore plus difficile de leur montrer que de toutes les dispositions et caractères chrétiens, un cœur doux et humble est vraiment la semence et la racine. Il est difficile de les convaincre que sans cela, le bénéfice de l’étude de la Bible est très
minime. Il est surtout difficile de les amener à comprendre et à croire qu’ils peuvent avoir ce cœur doux et humble, parce que c'est la chose que Christ propose de donner ; Il nous enseigne comment le trouver et comment le recevoir en lui-même.
    Même face à toutes ces difficultés, je demande néanmoins instamment à tous les étudiants de la Bible, de manière réfléchie et en prière, de se demander si la toute première question à se poser dans sa chambre n'est pas: Est-ce que mon cœur est dans l'état que mon Maître désire qu’il soit ?
    Et si ce n'est pas le cas, ma première tâche n'est-elle pas de m'abandonner à Lui pour qu’il oeuvre en moi ?

18. DOCILITÉ

« Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. » (Matthieu 11:29)

    La première vertu d'un élève est la docilité et l’enthousiasme à être enseigné. Qu'est ce que cela implique ? Une conscience de sa propre ignorance, une volonté de renoncer à sa propre façon de penser ou d'agir pour envisager les choses du point de vue du professeur, une confiance tranquille que le maître sait et qu’il lui montrera comment apprendre pour connaître aussi. L'esprit doux et humble écoute attentivement pour savoir quelle est la volonté de l'enseignant et se hâte de l’accomplir immédiatement. Si cela est dans l'esprit d’un élève, ce sera la faute de l'enseignant s'il n'apprend pas.
    Comment se fait-il qu’avec le Christ, qui est notre maître, il y a tant de gens qui essuient tant d’échecs et croissent si peu en réelle connaissance spirituelle ? Nous écoutons, nous lisons beaucoup la Bible, nous professons notre foi en elle comme notre seule règle de vie, alors pourquoi y a-t-il un tel un manque de manifestation de son esprit et de sa puissance ?
    Il a tellement d’application sérieuse dans la chambre ou dans le cercle Biblique, mais pourquoi si peu de joie et de force que la Parole de Dieu pourrait donner ? La question est de la plus haute importance. Il doit y avoir une cause pour laquelle il y a tant de disciples de Jésus qui pensent honnêtement désirer connaître et faire sa volonté, et qui pourtant par leur propre aveu et le témoignage de ceux qui les entourent, ne représentent pas la parole de vie en tant que lumière dans le monde.
    Si la réponse pouvait être trouvée à cette question, leur vie pourrait être changée. Notre texte suggère la réponse: «Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes. » Beaucoup ont pris le Christ comme Sauveur MAIS PAS COMME ENSEIGNANT. Ils ont mis leur confiance en lui comme le Bon Pasteur qui a donné sa vie pour ses brebis, mais ils savent peu de sa réalité quotidienne à paître son troupeau, appelant chacun par son nom, et par conséquent entendant sa voix et le suivant lui seul. Ils savent peu ce qu’est suivre l'Agneau; avant tout recevoir de Lui la nature d'agneau, et cherchant comme Lui à être doux et humble de cœur. C’est après leurs trois ans de cours dans son école, que les disciples du Christ ont été aptes pour le baptême du Saint-Esprit, et l'accomplissement de toutes les merveilleuses promesses qu'Il leur avait données. C’EST SOUS L’ENSEIGNEMENT PERSONNEL DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS, ET PAR LA DOCILITÉ D’UN CŒUR DOUX ET HUMBLE, QUI ATTEND QUOTIDIENNEMENT DE RECEVOIR ET DE SUIVRE SON ENSEIGNEMENT, que nous pouvons vraiment trouver le repos de nos âmes.
    Toute la fatigue et le fardeau du stress, des échecs et des déceptions, cède alors la place à cette divine paix qui sait que tout est pris en charge par Christ lui-même. Si nous prenons ce joug de Christ et si nous apprenons de Lui sa douceur et son humilité du cœur, et avec cela, si nous ajoutons la docilité qui refuse de connaître ou de se reposer sur sa propre sagesse, ce sera l'esprit de toute notre vie, tous les jours et toute la journée.
    Mais c’est particulièrement à l'heure du matin que ceci doit être cultivé, ainsi que la délivrance du moi et de toute son énergie. C’est là, tout occupés avec la Parole de Dieu, de Christ et du Saint-Esprit, que nous avons besoin tous les jours de nous rendre compte que les seuls profits auxquels elle nous
conduit, ou qui sont mis en lumière, c’est l'enseignement personnel du Christ. C’est là que nous avons quotidiennement besoin de l'expérience que ce n'est qu'en Jésus le Seigneur vivant « en qui toute la plénitude demeure », en qui toute notre vie et notre salut sont réunis. LUI-MÊME S'APPROCHE DE NOUS ET NOUS PREND EN CHARGE tel que Son enseignement peut être reçu. Et c'est là que nous devons absolument demander et cultiver la docilité qui prend son joug et apprend de Lui. Une fois de plus, la docilité est tout.
    S'il est vrai que le Saint-Esprit qui habite en nous, l'Esprit du Christ Jésus, « nous enseignera toutes choses », et si toute sa vie et son travail en nous sont un divin enseignement, il est également vrai que toute notre vie doit être d’une docilité Divine. Alors seulement, notre communion quotidienne avec la Parole de Dieu, et notre vie quotidienne pourront être ce que notre Seigneur Jésus peut en faire. Désapprendre est souvent la partie la plus importante de l'apprentissage: de fausses impressions, les préjugés et les acquis sont des obstacles insurmontables sur le chemin de l'apprentissage.
Jusqu'à ce que ceux-ci aient été retirés, le travail de l’enseignant est vain.
    Les connaissances qu'il communique ne touchent que la surface ; dans la profondeur, sous la surface, l'élève est guidé par ce qui est devenu une seconde nature pour lui. Le premier travail de l'enseignant est de découvrir, de faire voir à l'élève, et d’enlever, ces obstacles. Il ne peut être de véritable et fidèle apprentissage de Christ, là où nous ne sommes pas prêts à oublier.
   Par l'hérédité, l’éducation, la tradition, nous avons nos réflexions sur la religion et la Parole de Dieu. Elles sont souvent des obstacles en proportion à notre assurance qu'elles sont vraiment la vérité. Pour apprendre de Christ nous avons besoin de la volonté de soumettre toute vérité que nous détenons à son inspection critique et à sa correction. L'humilité est la vertu profonde de la vie chrétienne. La loi est absolue dans le Royaume de Dieu «Celui qui s'abaisse sera élevé. » Notre déception, tout en nous s'efforçant d’atteindre plus de degrés de grâce, de foi, de connaissance spirituelle, d'amour pour les âmes et le pouvoir de bénir, tout est à cause de cela. Nous n'avons pas accepté l'humilité du Christ comme le début et la perfection de Son salut. « Dieu fait grâce aux humbles» a une application plus large et plus profonde que nous ne le pensons. La docilité est une forme d'humilité.
    Dans le culte du matin veillons à nous placer nous-mêmes en tant qu'étudiants à l’école de Christ, laissons la docilité, l'humilité laisser la marque distinctive de l’élève, et, si nous estimons que nous l’avons peu, écoutons la voix qui dit: «Prenez mon joug sur vous », et, pour tout ce que cela implique : «apprenez de moi, car je suis doux et humble de cœur. Et vous trouverez du repos pour vos âmes. »
(fin de la première partie)

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