Cet ouvrage constitue la seconde partie de l’ouvrage
d’Andrew Murray: "Absolute surrender."La première partie a été
publiée sous le titre "Entière Consécration".
Nouvelle Edition Numérique Yves PETRAKIAN 2011
France
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CHRIST NOTRE VIE
I CHRIST, NOTRE VIE
II NOUS POUVONS AIMER CONSTAMMENT
III IMPOSSIBLE A L’HOMME POSSIBLE A DIEU
IV VOUS AVEZ COMMENCE PAR L’ESPRIT
V GARDES PAR LA PUISSANCE DE DIEU
VI VOUS ETES LES SARMENTS
I CHRIST, NOTRE VIE
«Christ, votre vie.» {Colossiens 3:4}
Je suis
sûr que parmi ceux qui se sont entièrement consacrés à Dieu, beaucoup ont
éprouvé ce que j’ai moi-même éprouvé et se sont écriés: «Seigneur, combien nous
comprenons peu!», et ont demandé à Dieu, dans la prière: «Seigneur, viens
Toi-même prendre possession de moi, afin que je puisse comprendre la
signification réelle de la consécration absolue.» Mais nous croyons, comme nous
l’avons dit, que, si nous avons la foi, le Seigneur accepte notre don, bien que
nous ne réalisions pas immédiatement la puissance de cette absolue
consécration. Nous devons nous tenir fermement attachés à Dieu; l’expérience de
cette puissance viendra ensuite.
Je dois
ajouter que si nous désirons vivre une vie entièrement consacrée, il faut que
Christ vienne en nous dans Sa Toute-Puissance. C’est seulement en Christ que
nous pouvons nous approcher de Dieu, et c’est seulement en Christ que Dieu peut
s’approcher de nous. Nous avons besoin de «Christ notre vie». Nous supplions
Dieu d’agir puissamment, par la puissance du Saint-Esprit, pour la
sanctification des croyants et pour la conversion des pécheurs. Mais nous avons
besoin que le Seigneur accomplisse en nous ce que nous lui demandons
d’accomplir dans le cœur des autres.
Nous
avons besoin que Dieu nous révèle Christ et qu’il prenne entièrement possession
de nous. Alors Christ pourra agir par nous au delà de tout ce: que nous pouvons
demander ou penser. Si nous voulons comprendre vraiment ces mots «Christ notre
vie», nous devons considérer
- tout d’abord: Christ placé devant nous comme notre
exemple;
- ensuite: Christ livré pour nous comme victime
expiatoire;
- troisièmement: Christ avec nous comme Celui qui
nous sauve du péché;
- et enfin: Christ en nous comme notre force et
notre vie.
Considérons, en premier lieu: Christ placé devant nous comme notre
exemple. Quand je dis: «Christ est ma vie», cela ne doit pas être une chose
vague, mal définie, mais quelque chose que je dois réaliser. La vie se
manifeste toujours extérieurement par la conduite et par l’action, et je dois
réaliser que si Christ vient en moi pour être ma vie, cela ne doit pas être
uniquement une chose cachée dans mon cœur, mais une chose qui se manifeste dans
chacune de mes actions et à chaque moment de mon existence. Et si je veux
savoir de quelle façon cette vie se manifeste, ce que mes sentiments, mes
paroles, mes actions et mes habitudes doivent être si je possède la vie de
Christ en moi, je dois étudier la vie du Seigneur Jésus sur la terre. Et tout
en étudiant la vie du Fils de Dieu, je dois me rappeler qu’avant de l’enlever
au ciel, Dieu a voulu qu’il vécût sur la terre, afin que dans Sa vie je puisse
trouver une image, une révélation, une représentation de ce que Dieu veut que
je sois, et de ce qu’il désire faire de moi. C’est à la lumière de cette pensée
que vous devez étudier la vie de Christ dans les Evangiles—ce n’est pas là le
seul point de vue, mais c’est le plus important.
Qu’est-ce
que je découvre en regardant à Christ? Nous avons parlé dans le chapitre
précédent d’entière consécration à Dieu. Cette entière consécration était la
racine même de la vie de Christ.
Il vint
dans le monde comme un envoyé de Dieu, et le seul but de Sa vie ici-bas fut
d’accomplir la volonté de Dieu; Il dépendait de Dieu entièrement, et Il parlait
de la part de Dieu, et Il accomplissait les oeuvres que Dieu lui donnait à
accomplir. «Le Fils ne fait rien de lui-même», disait-Il. Il vécut et mourut
pour l’honneur de Dieu, pour le Royaume de Dieu, pour accomplir la volonté de
Dieu. Il était en communion constante avec Dieu—alors que pour beaucoup de chrétiens
la religion est un devoir, un fardeau, une contrainte—une contrainte dont ils
sont heureux de s’affranchir de temps à autre. Mais Dieu était la joie de
Christ, Il était pour Lui la Source des eaux vives, et c’était Son plaisir et
Sa force de vivre en Dieu et pour. Dieu. La volonté de Dieu était Sa
nourriture.
Dieu
s’approche de chacun de ceux qui ont fait vœu de se consacrer à Lui
entièrement, et qui lui
disent: «Seigneur, tu sais que j’ai fait ce vœu dans
la faiblesse et en tremblant, mais que je l’ai fait avec droiture et de tout
cœur. Seigneur, montre-moi ce que ce vœu implique et comment je dois vivre
cette vie d’entière consécration.» Dieu vous montre Son Fils et vous dit:
«Voici mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. Ecoutez-Le,
suivez-Le, vivez comme Il a vécu, que Christ devienne la loi de votre vie.»
Demandons
à Dieu de nous sonder et de nous montrer si la vie de Christ a été jusqu’ici le
guide de notre vie. Pouvons-nous dire en toute sincérité: «C’est là mon plus
cher désir, c’est là ce que je demande à Dieu de m’accorder: je voudrais vivre
comme Christ a vécu.» Cette idée paraît, à première vue, presque présomptueuse.
Et cependant Christ a dit: «Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai
aimés», et: «Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour,
de même que j’ai gardé les commandements de mon père et que, je demeure dans
Son amour.». {Jean 15:12,10} Et l’apôtre Paul disait: «Ayez en vous les
sentiments qui étaient en Jésus-Christ.» {Philippiens 2:6} L’amour de
Jésus-Christ, les sentiments qui étaient en Jésus-Christ doivent être en moi.
Il y a
bien des personnes qui désirent obtenir la vie éternelle et aller au ciel, mais
qui ne désirent pas vivre sur la terre la vie que Christ a vécue. Et bien des
croyants ont écrit qu’il était impossible de vivre comme Christ a vécu, qu’on
ne pouvait prétendre à cela. Mais si vous êtes venus à Dieu afin de Lui
consacrer entièrement votre vie, alors vous pouvez dire: «La vie de Christ doit
devenir la mienne.»
Si nous
voulons savoir ce qu’impliquent ces mots: «Christ notre vie», nous ne devons
pas seulement considérer Christ comme notre exemple; nous devons considérer:
Christ livré pour nous comme victime expiatoire.
Pendant
sa vie, Christ a préparé le chemin sur lequel nous devons marcher. Il nous’ a
laissé un exemple afin que nous suivions Ses traces, Il nous a indiqué la route
que nous devions suivre pour parvenir à la vie éternelle. Mais ce n’était pas
suffisant, le péché et sa conséquence naturelle, la mort, nous barraient le
chemin qui conduit à la vie. Ainsi Christ, ayant préparé et tracé pour nous ce
sentier béni, s’abaissa Lui-même jusqu’à la souffrance et à la mort de la
croix, abandonnant Sa volonté à Dieu jusqu’à la mort. Il porta sur la croix nos
péchés et notre malédiction; le châtiment: qui nous donne la paix est tombé sur
Lui et c’est par Ses meurtrissures que nous avons, la guérison.
Il donna
Son sang précieux, le sang d’une alliance éternelle, afin d’obtenir pour nous
accès auprès de Dieu. Et maintenant; Christ est notre Sacrificateur, ayant
offert pour nous à Dieu un sacrifice éternel. Et lorsque nous pensons à nous
approcher de Dieu, à Le servir, à nous offrir nous-mêmes à Dieu, alors cette
pensée nous vient: «Puis-je avec mon péché, avec les transgressions que j’ai
commises et les chutes que j’ai faites depuis ma conversion, puis-je avec ma
nature pécheresse être en communion journalière avec Dieu?» Et alors la réponse
vient: «Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous,
avez été rapprochés par le sang de Christ» {Ephésiens 2:13} «Ainsi donc frères,
puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le
sanctuaire…, approchons-nous donc avec un cœur sincère.». {Hébreux 10:19,22}
Craignez-vous de vous consacrer entièrement à Dieu parce que vous vous
sentez indigne? Oh! Pensez à ceci: ce n’est pas vous qui êtes digne, c’est en
Jésus-Christ que vous êtes digne. Nous lisons dans la Parole de Dieu que «c’est
l’autel qui sanctifie l’offrande», et nous savons que Christ n’est pas
seulement le Sacrificateur et la Victime, l’Agneau qui fut immolé, mais que le
Christ vivant est Lui-même l’Autel du sacrifice. D’après la loi de Moïse,
l’autel devait être sanctifié pendant sept jours, par sept aspersions de sang;
et après cela, Dieu déclare: «Cet autel sera saint; tout ce qui touchera
l’autel sera sanctifié.» Et, dans le Nouveau Testament, nous voyons que «c’est
l’autel qui sanctifie l’offrande». Christ est notre autel. Si vous êtes
effrayé, si vous demandez: «Dieu peut-Il m’accepter dans ma faiblesse?», je
vous répondrai: «Venez, enfant de Dieu, ne craignez point!» Appuyez-vous sur
Christ, l’Autel vivant, qui rend votre offrande; agréable à Dieu; reposez-vous
sur Lui. Si faible, si indigne que je sois, l’Autel sanctifie l’offrande; en
Jésus, m’appuyant sur Lui, je serai accepté par Dieu malgré ma faiblesse, et
mon offrande sera agréable à Ses yeux. Cherchez à maintenir cette vérité, non
seulement comme une doctrine nécessaire au salut des inconvertis, une doctrine
qui leur montre de quelle manière ils peuvent obtenir un pardon entier et
immédiat, mais cherchez à maintenir cette vérité comme ayant en elle le pouvoir
de nous procurer un accès continuel auprès de Dieu. «Si nous marchons dans la
lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus-Christ son
Fils nous purifie de tout péché.». {1Jean 1:7} C’est en Christ que la porte qui
conduit à mon Père Céleste est ouverte à chaque moment; c’est par le sang de
l’Agneau de Dieu que la vie divine, venue d’En-Haut, coule à chaque moment dans
notre cœur.
Christ
n’est pas seulement notre exemple, Christ n’est pas seulement notre Sacrifice
expiatoire, mais Christ est aussi Celui qui demeure avec moi comme mon Sauveur,
mon Ami, mon Chef et mon Guide. Oui, telle est la précieuse promesse que notre
Seigneur a laissée à ceux qui Lui appartiennent: «Voici, Je suis avec vous tous
les jours.» Et auparavant, Il avait dit, alors que Ses disciples ne pouvaient
encore le comprendre: «Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, Je suis au
milieu d’eux.»
Ce que
vous et moi avons besoin de réaliser, c’est ceci: que; Jésus-Christ est plus
près; de nous que notre plus intime ami. Ah! si vous vouliez prendre le temps
de détourner vos yeux et vos cœurs des choses de ce monde, et des visages
aimants qui vous entourent, et des joies qui vous attirent, pour les fixer
humblement et avec confiance sur le visage de Jésus, sur l’amour de Jésus, sur
la joie que Jésus vous donne, alors Jésus pourrait se manifester à vous de
telle manière que votre cœur serait rempli de cette certitude: Jésus est avec
moi.
Chaque
matin, en se levant, un père de famille pense: «J’ai une femme que j’aime, des
enfants que j’aime, j’ai une famille; je vais les voir et nous allons déjeuner
ensemble.» Cette conviction est si forte en lui, son cœur est tellement rempli
de, ces pensées, qu’il n’est pas nécessaire qu’il réfléchisse longtemps
là-dessus. Est-ce que Christ ne peut pas rendre Sa présence aussi proche, aussi
sensible à nos cœurs que la présence et l’affection de ceux que nous chérissons
sur la terre Christ peut le faire, Christ désire le faire, et Christ est digne
que nous lui permettions de le faire. O Dieu, quand donc ton Fils sera-t-il
pour nous plus proche que père et mère, femme ou mari, enfant ou frère? Oh!
hâte ce moment glorieux!
Jésus-Christ désire vivre avec vous, et marcher avec vous, afin de faire
par vous Son oeuvre bénie. Il désire être votre compagnon, afin que vous ne
soyez jamais seul. Quelles que, soient les épreuves ou les difficultés que vous
aurez à traverser, la promesse donnée par Dieu dans l’Ancien Testament: «Je
serai avec toi», s’accomplira pour vous en Jésus-Christ. Quelles que soient les
luttes, que vous aurez à soutenir contre le péché ou la tentation, quelle que
soit votre faiblesse, Jésus-Christ sera à vos côtés à chaque instant; Il sera
votre guide et vous montrera le chemin que vous devez suivre.
Jésus-Christ sera votre Compagnon, vous réconfortera par Sa présence et
remplira votre cœur de joie; Jésus-Christ votre Sauveur qui vous a affranchi du
péché, vous gardera par Sa puissance et fera Son oeuvre en vous. Oh! que Dieu
vous montre qu’une vie d’entière consécration est une vie qui peut être vécue
en Jésus-Christ, une vie qui peut être vécue parce que Christ Lui-même prendra
soin de vous et vous gardera.
Et voici
le dernier point: Christ en nous comme notre force et notre vie. C’est le
couronnement de l’œuvre. En général, un nouveau converti comprend très peu
cette vérité. Bien des chrétiens ont vécu pendant longtemps avec Christ comme
Guide et comme Soutien, mais n’ont pas encore pleinement réalisé que Christ
peut être pour eux bien davantage. Christ en moi, ma force et ma vie: c’est là
ce que l’apôtre Paul nous révèle comme le grand mystère de l’Evangile, le
mystère caché pendant des générations, mais qui a été maintenant révélé; le
mystère du peuple de Dieu, dont l’apôtre dit: «La glorieuse richesse de ce
mystère... savoir: Christ en vous, l’espérance de la gloire.». {Colossiens
1:27}
Chrétiens,
les richesses et la gloire de notre Dieu qui est au ciel nous sont manifestées
en ceci: Dieu désire que Christ, son Fils, vienne vivre en nous. Oh!
Puissions-nous faire cette expérience, aujourd’hui même ! Il ne s’agit pas
de demander quelques bénédictions, mais d’avoir notre vie entière livrée à
Christ, à Son contrôle, à Sa puissance qui nous sanctifie.
Notre
grand désir est de travailler pour le Seigneur. Comment la puissance de Dieu
agira-t-elle? Bien-aimés, Christ est la Puissance par laquelle Dieu agit, et si
nous désirons posséder Christ tout entier, si nous désirons que le Saint-Esprit
révèle Christ à chacun de nous, alors la puissance de Dieu agira en nous et par
nous.
Dans
notre précédente méditation {1}, nous parlions d’une Eglise qui était tellement
remplie du Saint-Esprit, que le Saint-Esprit pouvait dire: à cette Eglise:
«Mettez-moi à part ceux que j’ai appelés pour Mon oeuvre.» Et nous parlons des
serviteurs de Dieu comme de gens qui sont entièrement consacrés et qui sont
disposés à être mis à part par le Saint-Esprit pour la tâche à laquelle Dieu
les appelle. De quelle façon chaque Eglise peut-elle être amenée à cette
position?
D’une
seule façon: Jean-Baptiste annonçait la venue du Christ en disant: «Lui, Il
vous baptisera de Saint-Esprit et de feu.» Ceci nous montre que Jésus-Christ
est Celui par qui le Saint-Esprit sera répandu, sur vous abondamment et d’une
façon toujours nouvelle; et si vous désirez que le pouvoir du Saint-Esprit de
Dieu soit révélé dans cette ville, ou dans les pays païens, sachez que ceci ne
peut être réalisé que par une union plus étroite avec Christ, un attachement
plus intense à Christ, une révélation plus profonde du Christ vivant dans la
vie des chrétiens. Alors la bénédiction viendra. Jésus ne dit-Il pas: «Celui
qui croit en Moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein?» Et n’est-ce
pas par la foi que Jésus-Christ vient habiter dans nos cœurs, et devient
Lui-même la Source d’où jaillit le Saint-Esprit? Que lisons-nous dans le
dernier chapitre de l’Apocalypse? «Il me fit voir un fleuve d’eau de la vie,
limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’Agneau.»,
{Apocalypse 22:1} L’Agneau s’est assis
sur Son trône de gloire, et le fleuve d’eau de la vie a jailli. C’est l’Agneau
qui doit nous conduire, vous et moi, aux fontaines d’eau de la vie, et mettre
dans nos cœurs cette source jaillissante, afin que nous puissions travailler
avec puissance parmi les hommes—non pas avec la puissance de la raison, ou avec
la puissance de l’amour humain, ou avec la puissance qui vient du zèle, du
dévouement, de l’ardeur, mais avec la puissance qui vient de Dieu. Etes-vous
prêt à vous consacrer entièrement à Dieu et à recevoir la puissance qu’il
accorde? Pouvez-vous dire réellement: «Seigneur, je t’appartiens entièrement!
Je me suis consacré à Toi dans la faiblesse et en tremblant, mais je l’ai fait,
Seigneur. Je n’ai reçu qu’une partie de ce que Tu peux me donner, mais je me
place à Tes pieds, humblement, chaque jour et à chaque instant, et je m’attends
à Toi.» Ce que l’œil n’a point vu, ce que l’oreille n’a point entendu, ce que
l’homme est incapable de concevoir, ce que vous-même ne pouvez concevoir, Dieu
l’accomplira pour ceux qui s’attendent à Lui, et pour ceux qui l’aiment.
Tout ce
que nous venons de dire ne vous servira à rien si cette méditation ne vous
conduit pas à vivre plus près de Dieu, à vous attendre à Lui, à vivre en
communion avec Lui. Comment ce but pourra-t-il être atteint? Jésus-Christ
accomplira cette oeuvre en vous. Christ est notre vie.
Douterons-nous de l’accomplissement de Ses promesses? Ne voulez-vous pas
venir à Lui avec chacune de vos fautes, chacune de vos défaillances, chacun de
vos manquements, ne voulez-vous pas jeter tout cela à Ses pieds, et croire que
le sang de Jésus vous purifie, et que Jésus vous donne la délivrance? Croyez,
acceptez, et comptez sur Lui. Alors Dieu Lui-même vous révélera Christ par la
puissance du Saint-Esprit.
{1} Voir Entière Consécration, chapitre IV.
II NOUS POUVONS AIMER CONSTAMMENT
«Le fruit de l’Esprit, c’est l’amour.» {Galates
5:22}
Vous
croyez tous qu’un des grands obstacles à la bénédiction c’est le manque
d’amour. Quand le corps est divisé, il ne peut pas y avoir de force.
En
Hollande, au temps des grandes guerres religieuses, quand ce pays résista si
noblement à l’Espagne, une de ses devises était: «L’unité fait la force.» Et
vous savez que c’est seulement quand le peuple de Dieu forme un seul corps,
qu’il est un devant Dieu dans les liens de l’amour, dans une profonde affection
les uns envers les autres, un devant le monde dans un amour que le monde peut
voir.—c’est alors seulement qu’il pourra saisir la bénédiction qu’il a demandée
à Dieu. Rappelez-vous que si un vase, au lieu d’être entier, est en morceaux,
il ne peut être rempli. Vous pouvez mettre un peu d’eau dans un tesson qui est
un débris de vase, mais si vous voulez que celui-ci soit plein, il faut qu’il
soit entier. C’est littéralement vrai de l’Eglise de Jésus-Christ, et s’il y a
une chose pour laquelle nous devions encore prier, c’est bien celle-ci:
«Seigneur, fonds-nous ensemble en un seul corps, par la puissance du
Saint-Esprit; que le Saint-Esprit qui, le jour de la Pentecôte, les fit tous un
cœur et une âme, fasse en nous Son travail béni.» Gloire à Dieu! Nous pouvons
nous aimer les uns les autres d’un amour divin, car «le fruit de l’Esprit,
c’est l’amour».
Adonnez-vous à l’amour, et le Saint-Esprit viendra; recevez l’Esprit, et
Il vous enseignera à aimer davantage. Et pourquoi le fruit de l’Esprit est-il
l’amour? Parce que Dieu est amour. Et qu’est-ce que cela signifie? C’est dans
la nature même de Dieu de prendre plaisir à se communiquer. Il n’a pas
d’égoïsme. Dieu ne garde rien pour Lui-même. La Nature même de Dieu est de
donner toujours.
Vous
voyez cela dans le soleil, la lune et les étoiles, vous le voyez aussi dans
chaque oiseau de l’air, dans chaque poisson de la mer. Dieu communique la vie à
Ses créatures. Et les anges autour de Son trône, les séraphins et les chérubins
qui sont des flammes de feu, d’où tirent-ils leur gloire? C’est parce que Dieu
est amour qu’il les fait participer à Sa lumière éclatante et à Ses
bénédictions. Et nous, qui sommes Ses enfants rachetés, Dieu prend plaisir à
répandre en nous Son amour. Pourquoi cela? Parce que, comme je vous l’ai dit,
Dieu ne garde rien pour Lui-même. De toute éternité, Dieu avait un Fils unique,
et le Père lui-même a donné toutes choses, et rien de ce que Dieu avait n’a été
retenu. «Dieu est amour.»
Un des
Pères de l’Eglise a dit que la Trinité était une révélation de l’amour divin—.
le Père qui est amour, une source d’amour, le Fils bien-aimé, un réservoir
d’amour en qui l’amour a été répandu, et le Saint-Esprit, l’amour vivant qui
les unit et déborde ensuite sur le monde. L’Esprit de la Pentecôte, l’Esprit du
Père et du Fils, est Amour. Et quand le Saint-Esprit descend en nous, et en
d’autres hommes, sera-t-il moins un Esprit d’amour qu’il l’est en Dieu? Cela ne
peut pas être; Il ne peut pas changer Sa nature. L’Esprit de Dieu est Amour, et
«le fruit de l’Esprit, c’est l’amour.»
Pourquoi
cela? C’était le grand besoin de l’humanité, ce que la rédemption de Christ est
venue accomplir: restaurer l’amour dans ce monde. Quand l’homme a péché,
pourquoi donc a-t-il péché? L’égoïsme a triomphé, il s’est recherché lui-même
au lieu de rechercher Dieu. Et notez bien! A l’instant Adam commença à accuser
la femme de l’avoir fait tomber. L’amour pour Dieu était parti, l’amour pour
les hommes était perdu. Considérez: encore: des deux premiers-nés d’Adam, l’un devint
le meurtrier de son frère. Est-ce que cela ne nous enseigne pas que le péché
avait dérobé l’amour au monde?
L’histoire du monde est celle de l’amour perdu. Le Seigneur Jésus est
venu du ciel comme le Fils du Dieu d’amour. «Car Dieu a tant aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique.»
Le Fils
de Dieu est venu nous montrer ce qu’est l’amour. Il vécut une vie d’amour sur
la terre en compagnie de Ses disciples, plein de compassion pour les
misérables, aimant même Ses ennemis; et c’est par amour qu’il mourut. Et quand
il monta au ciel, qui envoya-t-Il sur la terre? L’Esprit d’amour, pour apporter
l’amour de Dieu dans le cœur des hommes, pour bannir du cœur des hommes
l’égoïsme, l’envie et l’orgueil. «Le fruit de l’Esprit, c’est l’amour.»
Et quelle
fut la préparation pour la promesse du don du Saint-Esprit? Vous savez tous que
cette promesse se trouve dans Jean 14. Mais rappelez-vous ce qui précède, au,
chapitre 13: avant de promettre le Saint-Esprit, Christ donna un nouveau
commandement au sujet duquel Il dit des choses merveilleuses. Ce commandement,
c’était: «Aimez-vous les uns les autres.» Et Jésus ajoute: «Comme je vous ai
aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. A ceci, tous connaîtront que
vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres.».
{Jean 13:34,35} L’amour du Christ mourant devait être l’unique loi de leur
conduite et de leurs rapports les uns avec les autres.
Quel
message pour ces pécheurs, pour ces hommes remplis d’orgueil et d’égoïsme!
«Aimez-vous les uns les autres, leur dit Jésus, comme je vous ai aimés.» Par la
grâce de Dieu, ils le firent. Quand la Pentecôte vint, ils étaient un cœur et
une âme. C’est Jésus-Christ qui fit cette oeuvre en eux.«A ceci, tous
connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour
les autres», dit Jésus. Vous savez tous ce que c’est que de porter un insigne.
Beaucoup de chrétiens portent l’insigne de la Croix Bleue, et tout le monde
sait ce que cela veut dire {1}.
Et Christ
dit à ses disciples, en fait: «Je vous donne un insigne, et cet insigne est
l’Amour; ce sera votre signe distinctif. L’amour est la seule chose, dans le
ciel et sur la terre, par laquelle les hommes peuvent me connaître.» Oh! ne
commençons-nous pas à craindre que l’amour ait quitté la terre? Si nous
demandions au monde: «Nous avez-vous vu porter l’insigne de l’amour?», le monde
répondrait: «Non: ce que nous avons entendu dire de l’Eglise de Christ, c’est
que partout il y a des querelles et des divisions.» Demandons à Dieu, d’un seul
cœur que nous puissions porter l’insigne de Jésus—l’Amour. Dieu, a la puissance
de nous le donner.
«Le fruit
de l’Esprit, c’est l’amour.» Pourquoi? Parce que l’amour seul peut chasser et
vaincre notre égoïsme. Le moi est la grande malédiction, soit dans nos
relations avec: Dieu ou avec notre prochain, soit dans nos relations avec nos
frères en Christ; nous pensons à nous-même et nous cherchons notre propre
avantage. Le moi est notre plus grande malédiction. Mais, béni soit Dieu,
Christ est venu nous délivrer du moi. Nous parlons quelquefois de délivrance du
moi, et béni soit Dieu pour chaque mot qui est dit à ce sujet et qui peut nous
aider. Mais je crains que quelques personnes pensent qu’être délivré du moi
signifie: ceci: «Maintenant, je ne serai plus troublé par le moi dans mon
service pour Dieu», et elles oublient qu’être délivré du moi signifie être un
vase débordant d’amour pour tous tout le long du jour.
Voilà la
raison pour laquelle beaucoup de personnes qui prient pour recevoir la
puissance du Saint-Esprit en reçoivent un peu, mais, si peu, parce qu’elles ont
prié dans le but d’obtenir la puissance dans leur travail pour Dieu, ou la
puissance dans les bénédictions, mais elles n’ont pas prié pour avoir la
puissance d’une complète délivrance du moi. Mais la délivrance existe: «Le
fruit de l’Esprit, c’est l’amour.» Je vous apporte la promesse glorieuse du
Christ. Il a la puissance de remplir vos cœurs d’amour.
Beaucoup
de chrétiens s’essaient, de toutes leurs forces parfois, à aimer. Nous essayons
de nous forcer à aimer, et je ne dis pas que ce soit mal: c’est mieux que rien.
Mais le résultat de ces efforts est toujours très triste. Nous devons confesser
que nous échouons complètement. Et quelle en est la raison? Simplement ceci:
«Parce que je n’ai jamais appris à croire et à accepter cette vérité: que le
Saint-Esprit peut verser dans mon cœur l’amour même de Dieu.» Combien souvent
ce merveilleux verset: «L’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le
Saint-Esprit qui nous a été donné», {Romains 5:5} a été limité! On l’a souvent
interprété ainsi: il s’agit de l’amour de Dieu pour moi. Oh! Quelle limitation!
C’est seulement le commencement. L’amour de Dieu signifie toujours l’amour de
Dieu dans; sa plénitude, comme une: puissance habitant en nous, un amour auquel
mon cœur réponde en l’aimant à mon tour, et qui déborde en amour pour mon
prochain. L’amour de Dieu pour moi, mon amour pour Lui, et mon amour pour mon
prochain. Les trois; ne font qu’un, vous ne, pouvez pas les séparer. Oh!
croyez, je vous en prie, que: l’amour de Dieu peut être répandu dans votre cœur
et dans le mien de telle sorte que nous puissions aimer constamment!
Ah!
Dites-vous, combien j’ai peu compris cela! Pourquoi un agneau est-il toujours
doux? Parce que c’est sa nature. Est-ce que l’agneau, se donne du mal pour être
doux? Non. Et pourquoi? Parce qu’il est naturellement doux et gentil. Doit-il
apprendre à être doux? Non. Pourquoi donc cela lui est-il si facile? Parce que
c’est sa nature. Et un loup, pourquoi un loup n’a-t-il aucune peine à être
cruel et à enfoncer ses crocs dans la chair du pauvre agneau ou du mouton?
Parce que c’est sa nature. Il n’a pas besoin de rassembler tout son courage; la
nature du loup est là.
Comment
puis-je apprendre à aimer? Je ne le puis jusqu’à ce que le Saint-Esprit
remplisse mon cœur de l’amour de Dieu, et que je commence à soupirer après cet
amour, d’une manière bien différente de celle avec laquelle je l’ai égoïstement
recherché auparavant: comme un réconfort, une joie, un bonheur et un plaisir
pour moi-même; jusqu’à ce que je commence à apprendre que «Dieu est amour», et
à réclamer cet amour et à le recevoir comme une puissance me poussant à me
sacrifier moi-même; jusqu’à ce que je commence à voir que la gloire, la bénédiction,
est d’être semblable à Dieu et à Christ en donnant pour les autres tout ce
qu’il y a en moi. Que, Dieu nous enseigne cela! Oh! quelle merveilleuse
bénédiction que l’amour dont le Saint-Esprit peut faire déborder nos cœurs!
« Le fruit: de l’Esprit, c’est l’amour.»
Une fois
de plus je demande: Pourquoi doit-il en être ainsi? Et voici la réponse: Sans
cela nous ne pouvons vivre journellement une vie d’amour. Combien souvent quand
nous parlons de consécration nous avons à parler du caractère; on m’a dit
quelquefois: «Vous parlez trop du caractère.» Je ne crois pas que nous
puissions donner trop d’importance à cette question. Considérez une pendule.
Vous
savez à quoi servent les aiguilles. Les aiguilles me montrent ce qu’il y a à
l’intérieur de la pendule: si je vois que les aiguilles sont immobiles, je sais
que la pendule est arrêtée, que ses rouages ne fonctionnent plus; si les
aiguilles donnent une fausse indication, si la pendule avance ou retarde, je
sais qu’il y a à l’intérieur de la pendule quelque chose qui ne va pas. De la
même manière, le caractère montre ce qui se passe à l’intérieur. Le caractère
est la preuve que l’amour de Dieu remplit le cœur ou non. Il y a des chrétiens
qui trouvent que c’est plus facile: d’être heureux et saint à l’église ou dans
une réunion de prières, ou dans le travail pour le Seigneur fait avec zèle et
ardeur, que dans la vie quotidienne, dans leurs rapports journaliers: avec leur
femme, leurs enfants et leurs domestiques; qu’il est plus facile d’être saint et
heureux en dehors de son foyer qu’à la maison. Où est l’amour de Dieu? Il est
en Christ. Dieu a préparé pour nous une rédemption merveilleuse en Christ, et
Il veut faire de nous des créatures surnaturelles. Avons-nous appris à le
vouloir aussi de tout notre être, à le demander et à l’entendre?
Et puis,
il y a la langue. Nous parlons quelquefois de la langue quand nous parlons
d’une vie meilleure et du repos de la foi, mais pensez un instant à la liberté
que beaucoup de chrétiens donnent à leur langue. Ils disent: «J’ai le droit de
penser ce que je veux.» Et quand ils parlent les uns des autres, de leurs
voisins, ou de leurs frères en Christ, combien souvent ils font des remarques
blessantes! Dieu me garde de prononcer des paroles méchantes, qu’il ferme ma
bouche si je ne puis parler avec affection.
Mais ce
que je dis est un fait. Combien souvent on trouve parmi les chrétiens qui
travaillent ensemble dans la même oeuvre des critiques acerbes, des jugements
précipités, des paroles dépourvues de bienveillance, un mépris secret, une
secrète condamnation des autres. Comme l’amour d’une mère couvre ses enfants et
se complaît en eux, comme elle a une tendre compassion pour leurs faiblesses ou
leurs manquements, ainsi devrait-il y avoir dans le cœur de chaque chrétien un
amour maternel pour chacun de ses, frères et sœurs en Christ. Avez-vous désiré
cela? L’avez-vous recherché? Avez-vous jamais plaidé, auprès de Dieu pour
l’obtenir? Jésus-Christ a dit: «Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les
autres.» Et il n’a pas mis cela parmi les autres commandements, mais Il a dit:
«Ceci est un commandement nouveau, le commandement unique: Aimez-vous les uns
les autres, comme je vous ai aimés.»Et quelle est la raison pour laquelle le
Saint-Esprit de Dieu ne peut pas venir avec puissance?
Rappelez-vous la comparaison, dont je me suis servi en parlant du vase:
Je peux mettre un peu d’eau dans un tesson, un débris du vase; mais pour qu’un
vase puisse être rempli, il faut qu’il soit entier. Et les enfants de Dieu
lorsqu’ils s’assemblent, à quelque Eglise; société ou mission qu’ils
appartiennent, doivent s’aimer les uns les autres intensément, sinon l’Esprit
de Dieu; ne peut pas faire Son oeuvre. Nous parlons de contrister l’Esprit de
Dieu par la mondanité, le ritualisme, le formalisme, l’erreur ou
l’indifférence, mais je vous le dis, la chose qui attriste le plus le
Saint-Esprit est le manque d’amour. Que chacun se sonde et demande à Dieu qu’il
le sonde.
Pourquoi
nous est-il enseigné que «le fruit de l’Esprit, c’est l’amour»? Parce que
l’Esprit de Dieu est venu pour faire de notre vie de tous les jours une
manifestation de Sa puissance divine, et une révélation de ce que Dieu peut
faire pour Ses enfants. Pensez à l’Eglise en général. Que de divisions! Pensez
aux différentes formes de cultes. Prenez la question de la sanctification, ou
la question du sang qui purifie, ou la question du baptême du Saint-Esprit—que
de différences sont causées par ces questions parmi de chers enfants de Dieu!
Qu’il puisse y avoir des différences d’opinion ne me trouble pas. Nous n’avons
pas tous le même tempérament, ni la, même tournure d’esprit, ni la même façon
d’envisager les choses. Mais combien souvent la haine, l’amertume, le mépris,
les séparations, l’animosité, sont causés par les plus saintes vérités de la
Parole de Dieu. Il en était de même à, l’époque de la Réforme entre Luthériens
et Calvinistes. Quelle amertume il y avait alors au sujet de la question de la
Sainte Cène—alors que la Sainte-Cène: nous a été donnée pour être un lien entre
les croyants! Et ainsi, au cours des siècles, les vérités divines; les plus
précieuses sont devenues des montagnes qui nous ont séparés. Si nous désirons
aujourd’hui prier avec puissance, si nous voulons attendre la descente du
Saint-Esprit, si nous voulons réellement que Dieu nous envoie le Saint-Esprit
comme un flot, il faut qu’aujourd’hui nous traitions alliance avec Lui, que
nous Lui promettions de nous aimer les uns les autres d’un amour surnaturel.
Etes-vous prêts à le faire? L’amour véritable est seul assez grand pour
englober tous les enfants, dé Dieu, les moins; aimables et les moins aimants,
les indignes, les insupportables, ceux qui sont éprouvants. Si notre vœu de
consécration complète à Dieu est véritable, il signifie que je me livre complètement
à l’amour divin pour qu’il me remplisse, pour être un serviteur de l’amour,
pour aimer chacun des enfants de Dieu qui m’entourent. Le fruit de l’Esprit,
c’est l’amour.
Oh! Dieu
a fait quelque chose de merveilleux quand Il a donné Christ, le Saint-Esprit
qui descend du cœur du Père et Son amour éternel. Et nous dégradons le
Saint-Esprit quand nous le considérons seulement comme une puissance qui doit
nous aider dans notre travail. Que Dieu nous pardonne!
Oh! que
le Saint-Esprit puisse être mis en honneur comme une puissance qui nous remplit
de la vie même et de la nature de Dieu et de Christ! «Le fruit de l’Esprit,
c’est l’amour.»
L’amour
est la seule puissance par laquelle les chrétiens peuvent vraiment travailler
pour le Seigneur. Oui, c’est cela qu’il nous faut. Nous avons besoin non
seulement d’un amour qui nous unisse les uns aux autres, mais nous avons besoin
de l’amour divin pour accomplir notre travail parmi les perdus qui nous
entourent. Est-ce: que souvent nous n’entreprenons pas beaucoup de travail
comme les hommes entreprennent une oeuvre philanthropique, par une disposition
naturelle de compassion envers notre prochain? Est-ce que nous n’entreprenons
pas souvent un travail pour Christ parce que notre pasteur ou un ami chrétien
nous y a appelés, et ne faisons-nous pas souvent l’œuvre de Dieu avec un
certain zèle, mais sans avoir reçu un baptême d’amour?
On
demande souvent: «Qu’est-ce que le baptême de feu?» J’ai répondu plus d’une
fois:: «Je ne connais aucun feu comme le feu de Dieu, le feu de l’amour éternel
qui a consumé le sacrifice au Calvaire.» Ce dont l’Eglise a besoin, c’est du
baptême d’amour, et pour le recevoir il faut qu’à l’instant nous nous mettions
la face contre terre devant Dieu et que nous plaidions: «Seigneur, que l’amour
descende du ciel dans mon cœur. J’abandonne ma vie pour prier et vivre comme
quelqu’un qui s’est livré afin que l’amour éternel habite en lui et le
remplisse.» Certes, si l’amour de Dieu était dans nos cœurs, quelle différence:
cela ferait! Il y a des centaines de personnes qui disent: «Je travaille pour
Christ, et je sens que je pourrais travailler bien davantage, mais je ne suis
pas doué pour ce travail; je ne sais ni où, ni comment commencer; je ne sais
pas ce que je puis faire.»
Mon frère,
ma, sœur, demandez à Dieu de vous baptiser de l’Esprit d’amour, et alors
l’amour trouvera, son chemin. L’amour est un feu qui consume toutes les
difficultés. Vous pouvez être un timide, un hésitant, qui ne peut pas bien
parler, mais, l’amour peut consumer tous les obstacles. Seigneur, remplis-nous
d’amour! Nous en avons besoin pour faire le travail, que Tu nous confies.
Vous avez
certainement lu bien des récits touchants au sujet de l’amour chrétien, et,
vous avez dit: «C’est magnifique!» J’ai entendu un récit de: ce genre il y a.
quelque temps. On avait demandé à Mme Butler {2} de venir parler dans un Refuge
où se trouvaient un grand nombre de pauvres femmes.
En
arrivant, elle s’approcha de la fenêtre avec la directrice, et elle aperçut au
dehors une malheureuse femme qui était assise dans un coin. Elle demanda à la
directrice qui était cette femme. La directrice répondit: «Je l’ai eue dans la
maison trente ou quarante fois, et toujours elle s’est sauvée. On ne peut rien
faire d’elle, elle est trop bas tombée et son cœur est trop dur.» Mais Mme
Butler dit: «Il faut qu’elle entre.» La directrice lui dit alors: «Nous vous
attendons, l’auditoire est rassemblé, et vous n’avez qu’une heure pour donner
votre message.» Mais Mme Butler répondit: «Non, ceci est beaucoup plus
important.» Et elle sortit et alla vers la femme et lui dit: «Ma sœur,
qu’avez-vous?—Je ne suis, pas votre, sœur», riposta la femme. Alors, Mme Butler
posa sa main sur elle, et dit: «Oui, je suis votre sœur, et je vous aime»; et
elle continua à parler jusqu’à ce que le cœur de la pauvre femme fût touché. La
conversation dura quelque temps, et l’auditoire attendit patiemment. A la fin,
Mme Butler amena la femme dans, la salle. La malheureuse femme, dégradée,
déchue, se tenait là, remplie de honte. Elle refusa de prendre une chaise, et
s’assit sur un tabouret à côté du siège de Mme Butler, et Mme Butler passa son
bras autour du cou de la malheureuse et la laissa s’appuyer contre elle tandis
qu’elle parlait aux personnes réunies. Et cet amour toucha le cœur de la pauvre
femme: elle avait trouvé quelqu’un qui l’aimait réellement, et l’amour de Mme
Butler amena cette femme: à l’amour de Jésus. Dieu soit béni! Il y a de l’amour
dans le cœur des enfants de Dieu. Si seulement il y en avait davantage! O Dieu,
baptise nos pasteurs de ton céleste amour, et nos missionnaires, nos colporteurs et les membres de nos
réunions, bibliques, et nos évangélistes, et les jeunes de nos Eglises! Que
Dieu commence par nous maintenant et nous baptise de l’amour divin!
L’amour
seul petit nous qualifier pour le travail de l’intercession. Savez-vous quelle
est la partie la plus difficile et la plus importante de l’œuvre de Dieu dans
les bas-fonds? C’est le travail de l’intercession: il faut aller à Dieu et
prendre le temps de le saisir. Un homme peut être un vrai chrétien, un vrai
pasteur, il peut faire du bien, et pourtant combien souvent il est obligé de
confesser qu’il connaît mal ce que c’est que de passer du temps, avec Dieu. Que
Dieu nous donne le don royal d’un esprit d’intercession, un esprit de prière et
de supplication. Laissez-moi vous demander au nom de Jésus de ne pas laisser
passer un, seul jour sans prier pour tous les saints et pour tout le peuple de
Dieu.
Je
m’aperçois qu’il y a des chrétiens qui pensent peu à ces choses. Je sais qu’il
y a des groupes de prières où l’on prie pour les membres de l’Eglise et pas
pour tous les croyants. Je vous en supplie, prenez le temps de prier pour
l’Eglise de Christ, prenez le temps de prier pour les païens, prenez le temps
de prier pour les missionnaires, et pour le travail d’évangélisation, et pour
les inconvertis.
Paul
recommandait aux chrétiens, de prier pour tous les saints; que cela soit votre
première prière de chaque jour: Seigneur, bénis tes saints partout où ils se
trouvent. L’état de l’Eglise de Jésus-Christ est très bas. Plaidons pour le
peuple de Dieu, pour que Dieu le visite, plaidons les uns pour les autres, pour
tous les chrétiens qui s’efforcent de travailler pour Dieu. Que l’amour
remplisse votre cœur. Demandez à Christ de remplir votre cœur d’amour tous les
jours. Essayez de réaliser en vous par le Saint-Esprit ceci: Je suis mis à part
par le Saint-Esprit, et le fruit de l’Esprit c’est l’amour.
Nous
avons parlé de s’attendre à Dieu. Qu’il nous accorde dans les jours qui
viennent de nous attendre à Lui plus paisiblement, jour après jour. Ne vous
attendez pas à Dieu seulement pour vous-même, ou vous perdrez bientôt la
possibilité de le faire, mais donnez-vous: au ministère de l’intercession, et
priez davantage pour le peuple de Dieu, pour les chrétiens qui vous entourent,
pour que l’Esprit d’amour leur soit accordé et vous soit accordé, et pour
l’œuvre de Dieu dans laquelle vous êtes engagé; et la réponse viendra sûrement,
et votre attente à Dieu sera une source abondante de bénédiction et de
puissance. «Le fruit de l’Esprit c’est l’amour.»
Comment
dois-je conclure? Je crois que nous devons à nouveau nous approcher de Dieu
dans l’intercession. Plaidons en croyant que Dieu répandra sur nous tous un
esprit d’amour. Avez-vous un manque d’amour à confesser devant Dieu? N’hésitez
pas, et dites-lui: «Seigneur, je confesse devant Toi mon manque de cœur, mon
manque d’amour.» Et tandis que vous déposerez ce besoin à Ses pieds, croyez que
le sang vous purifie, que Jésus vous délivre avec Sa force toute-puissante de
purification et de salut, et qu’il vous accorde Son Saint-Esprit. «LE FRUIT DE L’ESPRIT, C’EST L’AMOUR.»
{1} La Croix-Bleue est l’insigne d’une Société
d’abstinence. Les membres, de cette Société s’engagent, avec l’aide de Dieu, à
ne boire ni vin, ni alcool.
{2} Joséphine Butler, femme d’un pasteur anglais,
consacra sa vie au relèvement des femmes tombées. Sa biographie a été publiée
sous le titre: La noble vie d’une femme.
lll IMPOSSIBLE A L’HOMME POSSIBLE A DIEU
«Et Jésus répondit: Ce qui est impossible aux hommes
est possible à Dieu.» {Luc 8:27}
Christ
avait dit au jeune homme riche: «Vends tout ce que tu as... puis viens et
suis-Moi.» Le jeune homme s’en alla tout triste. Jésus se tourna vers ses
disciples et leur dit: «Qu’il est difficile à ceux qui ont des richesses
d’entrer dans le royaume de Dieu!» Nous lisons que les disciples furent surpris
et qu’ils répondirent: «S’il est si difficile d’entrer dans le royaume de Dieu,
qui donc peut être sauvé?» Et Jésus leur donna cette merveilleuse réponse: «Ce
qui est impossible aux hommes est possible à Dieu.»
Le texte
contient seulement deux pensées: Il est impossible à l’homme d’être sauvé et de
suivre Christ par une vie sainte, mais à côté vient la seconde pensée: Ce qui
est impossible aux hommes est possible à Dieu.
Considérons ces deux questions: elles soulignent les deux grandes leçons
que nous avons à apprendre dans la vie chrétienne. La première leçon est
souvent longue à apprendre: que l’homme ne peut rien, qu’il ne peut parvenir au
salut. Il arrive qu’on apprenne la première leçon et qu’on n’apprenne, pas la
seconde: ce qui m’est impossible, est possible à Dieu. Béni soit l’homme qui
apprend les deux leçons! Elles marquent deux étapes, dans la vie du chrétien.
Quand un
homme s’efforce de faire de son mieux et qu’il échoue, quand il essaie de
faire: encore mieux et qu’il échoue de nouveau, quand il redouble ses efforts
et qu’il échoue toujours—bien souvent dans ce cas il ne réussit même pas à
apprendre que «c’est impossible». Pierre avait passé trois ans à l’école du
Christ et jamais: il n’avait pu apprendre «que c’est impossible», jusqu’à ce
qu’il eût renié son Maître, et qu’il sortît et pleurât amèrement. Alors il apprit
cette leçon: qu’il est impossible à l’homme de servir Dieu et Jésus-Christ.
Considérons Un moment celui qui apprend cette leçon: Impossible à
l’homme. Tout d’abord, il lutte contre cette idée; ensuite, il s’y soumet, mais
à contrecœur et avec désespoir; enfin il l’accepte et s’en réjouit. Au début de
la vie chrétienne, le nouveau converti ne conçoit pas cette pensée. Il est
converti, la, joie remplit son cœur, il commence à courir la course et à
combattre le bon combat. Il est sûr d’être victorieux, car il est rempli de
zèle et il est loyal, et il, a la certitude que Dieu l’aidera. Et cependant,
très rapidement, il échoue et le péché reprend le dessus. Il est désappointé,
mais il se dit: Je n’ai pas été assez vigilant, je n’ai pas été assez ferme dans
mes résolutions. Et il se met à prier, et il prend de nouvelles résolutions, et
cependant il échoue. Il se: dit alors: Ne suis-je pas un homme régénéré?
N’ai-je pas; la vie de Dieu en moi? Et il pense: Si, et j’ai Christ pour
m’aider, je puis vivre une vie sainte.
Par la
suite, il en arrive à un autre état d’esprit. Il commence à voir que cette vie
est impossible, mais il n’accepte pas cette idée. Il y a des multitudes de
chrétiens qui parviennent à ce point; «Je ne peux pas; donc, Dieu ne peut pas
me demander ce qui est impossible.» Si vous leur dites que Dieu le leur
demande, cela leur paraît un mystère. Plusieurs d’entre vous, peut-être, se
trouvent dans cette situation-là; ils vivent une vie d’échec et de péché, au
lieu d’une vie de repos et de victoire; ils commencent à s’apercevoir qu’ils ne
peuvent pas, que c’est impossible. Ils ne comprennent pas pourquoi, et le
désespoir les envahit. Ils font de leur mieux, mais n’espèrent pas réussir.
Mais
quand un enfant de Dieu, commence à comprendre la pleine signification de ces
mots: C’est impossible, et qu’il dit en même temps: Je dois le faire, et je le
ferai, c’est impossible à l’homme, et pourtant je dois le faire; quand cet
enfant de Dieu commence à prier et à crier à Dieu: «Seigneur, comment puis-je
être libéré de la puissance du péché?», alors ce chrétien se trouve dans la
situation décrite dans le chapitre 7 de l’épître aux Romains. {Romains 7} Dans
ce chapitre, nous voyons le chrétien qui essaie de toutes ses forces de vivre
une vie sainte. La, Loi de Dieu lui a été révélée, cette Loi qui sonde les plus
profonds désirs du cœur humain, et ce chrétien ose dire: «Je prends plaisir à
la loi de Dieu selon l’homme intérieur.». {Romains 7:22} «J’ai la volonté de
faire le bien. Mon cœur aime la loi de Dieu et ma volonté a choisi d’obéir à
cette loi.» Un homme qui parle ainsi, et. dont le cœur prend plaisir à la Loi
de Dieu, un homme qui a la volonté de faire ce qui est bien, cet homme peut-il
échouer? Oui. C’est ce que le chapitre 7 de l’épître aux Romains nous enseigne.
Il faut quelque chose de plus que le désir et la volonté de faire le bien. Non
seulement je dois aimer la Loi de Dieu et avoir le désir de faire la volonté de
Dieu, mais j’ai besoin de la Toute-Puissance de Dieu agissant en moi. C’est ce que
nous enseigne l’apôtre Paul dans l’épître aux Philippiens: «C’est Dieu qui
produit en vous le vouloir et le faire.». {Philippiens 2:13} Remarquez le
contraste; dans le chapitre 7 de l’épître aux Romains, l’homme régénéré
s’écrie: «J’ai la volonté, mais nom le pouvoir de faire le bien!» «Je veux,
mais je ne peux pas.» Mais dans le second chapitre de l’épître aux Philippiens,
nous voyons un homme qui est allé plus loin, un homme qui comprend que c’est
Dieu qui agit en lui, que c’est Dieu qui lui donne le pouvoir d’accomplir ce
que sa volonté désire. Recevons ceci comme la première grande leçon de la vie
spirituelle: «Cela m’est impossible, Seigneur!» Que ce soit là la fin de la
puissance de la chair, la fin de notre moi, que ce soit ma, gloire d’être sans force.
Béni soit Dieu pour l’enseignement divin qui nous montre notre propre
faiblesse!
Lorsque
nous avons employé cette expression: entière consécration, quelques-uns parmi
vous n’on-t-ils pas été amenés à une expérience définitive, et ne sont-ils pas
arrivés à se dire: «Je ne vois pas comment je puis actuellement vivre comme un
homme absolument consacré à Dieu à chaque instant de la journée: à table, à mon
foyer, à mon travail, au milieu des épreuves et des tentations?» Je demande à
Dieu que vous appreniez cette leçon maintenant. Si vous sentez que vous ne
pouvez pas y parvenir, vous êtes sur le bon chemin, à condition que vous vous
laissiez conduire par Dieu. Acceptez donc cette position, et dites à Dieu.: «Le
désir de mon cœur et ma joie, Seigneur, c’est d’être entièrement consacré à
Toi, mais, je ne puis y parvenir; il m’est impossible de vivre cette vie
d’entière consécration, c’est au-dessus de mes forces..» Il vous faut apprendre
cette leçon que si vous êtes absolument sans force Dieu viendra accomplir Son
oeuvre en vous et vous donnera non seulement la volonté, mais le pouvoir de
faire le bien.
Nous
arrivons à la seconde leçon: «Ce qui est impossible aux hommes est possible à
Dieu.» J’ai dit tout à l’heure que bien des chrétiens ont appris cette leçon:
«C’est impossible à l’homme», et alors ils se sont abandonnés au désespoir, et
ils se sont résignés à vivre une vie chrétienne misérable, sans joie, sans
force, sans victoire. Pourquoi? Parce qu’ils ne se sont pas humiliés pour
apprendre cette autre leçon: «Tout est possible à Dieu.»
Votre vie
chrétienne de chaque jour doit être une preuve que Dieu peut accomplir ce qui
est impossible; votre vie chrétienne, doit être une succession d’impossibilités
rendues possibles par la puissance de Dieu. C’est là ce qui est nécessaire, à
un chrétien. Le chrétien possède un Dieu Tout-Puissant qu’il adore, et il doit
apprendre à comprendre ceci: «Ce dont j’ai besoin, ce n’est pas seulement d’une
petite partie de la puissance divine, ce dont j’ai besoin, c’est de la
puissance de Dieu tout entière, afin de vivre comme un chrétien.»
Le
christianisme tout entier est l’œuvre de la Toute-Puissance divine. Considérons
la naissance de Christ: ce fut un miracle accompli par la puissance divine.
L’ange dit à Marie: «La puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est
pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu... Car rien
n’est impossible à Dieu.» {Luc 1:35,37} Considérons la résurrection de Christ.
La Parole de Dieu nous enseigne que c’est par l’infinie grandeur de Sa
puissance que Dieu a ressuscité Christ d’entre les morts. {Ephésiens 1:19,20}
Chaque
arbre doit croître sur la racine d’où il sort. Un chêne vieux de trois cents
ans croît toujours sur la même racine, et cette racine est celle qu’il, avait
au commencement de son existence. Le christianisme a pour racine la
Toute-Puissance de Dieu; dans chaque âme où le christianisme s’épanouit, c’est
par la Toute-Puissance de Dieu qu’il s’épanouit. Toutes les possibilités d’une
vie chrétienne plus haute ont pour origine une nouvelle appréciation de la
puissance de Christ qui peut accomplir en nous toute la volonté de Dieu. Je
vous invite à venir adorer un Dieu Tout-Puissant.
Avez-vous
appris à le faire? Avez-vous appris à vivre dans une telle communion avec un
Dieu Tout-Puissant que vous sachiez que Sa Toute-Puissance agit en vous?
L’apôtre Paul dit: «Moi-même, j’étais auprès de vous dans un état de faiblesse,
de crainte et de grand tremblement; et ma parole et ma prédication ne reposaient
pas sur les discours persuasifs, de la sagesse, mais sur une démonstration
d’Esprit et de puissance.». {1Co 2:3,4} Du côté humain régnait la faiblesse,
mais du côté divin régnait la puissance divine. Ceci est vrai de toute vie
chrétienne; et si nous apprenions mieux cette leçon, si nous donnions à Dieu
tout notre cœur et toute notre vie, nous connaîtrions quelle bénédiction il y a
à vivre chaque jour et à chaque instant en compagnie d’un Dieu Tout-Puissant.
Avez-vous
déjà étudié dans la Bible les attributs de la Puissance de Dieu? Vous savez que
c’est la Puissance: de Dieu qui a créé le monde, qui a fait surgir la lumière
des ténèbres, et qui a créé l’homme. Mais avez-vous étudié l’action de la
puissance divine dans l’œuvre de la Rédemption?
Regardez
Abraham. Quand Dieu l’appelle à être le père du peuple d’où le Christ devait
naître, Dieu lui dit: «Je suis le Tout-Puissant. Marche devant ma, face et sois
intègre.». {Ge 1:17} Et Dieu enseigne à Abraham à croire en Lui comme en Celui
qui peut tout; quand Abraham quitta sa patrie pour aller dans un pays qu’il ne
connaissait pas, quand il fut un pèlerin parmi les milliers de Cananéens, dans
le pays que Dieu avait promis de donner à sa postérité, et quand, espérant
contre toute espérance, il attendit pendant vingt-cinq années la naissance du
fils que Dieu lui avait promis, et quand il monta sur la montagne de Morija
pour offrir à Dieu son fils unique, dans toutes ces circonstances, Abraham crut
Dieu. Il était fort par la foi, parce qu’il croyait que Dieu était capable
d’accomplir ce qu’il avait promis.
La cause
de la faiblesse de votre vie chrétienne, c’est que vous désirez agir par
vous-même, avec l’aide de Dieu. Cela ne peut pas être. Vous devez venir à Dieu
avec votre faiblesse, et laisser Dieu agir, et Dieu agira glorieusement. C’est
là ce dont nous avons besoin si nous voulons travailler pour Dieu. Je pourrais
vous citer bien des exemples à ce sujet, à travers toute la Bible; et je
pourrais vous montrer comment Moïse, quand il fit sortir d’Egypte le peuple
d’Israël, comment Josué, quand il fit entrer le peuple dans la Terre Promise,
comment tous les serviteurs de Dieu dans l’Ancien Testament, comptaient sur la
Toute-Puissance de Dieu pour accomplir des choses impossibles. Et ce Dieu est
vivant aujourd’hui, et ce Dieu est le Dieu de chacun de Ses enfants. Et
pourtant quelques uns de vous désirent seulement faire de leur mieux, avec
l’aide de Dieu, au lieu de comprendre ce que Dieu désire, et de dire: «Je ne
puis rien faire par moi-même; c’est Dieu qui veut et qui doit faire tout.»
Avez-vous dit: «Que ce soit pour l’adoration, pour le travail, pour la
sanctification, pour l’obéissance à Dieu, je ne puis rien faire par moi-même;
je dois adorer le Dieu Tout-Puissant, et croire qu’il fera l’œuvre en moi à
chaque instant.» Oh! que Dieu puisse vous enseigner cela! Que Dieu, par Sa
grâce puisse vous faire voir quel Dieu vous avez, qu’il puisse vous faire voir
à quel Dieu vous avez cru,--un Dieu Tout-Puissant, et qui désire se mettre,
avec Sa Toute-Puissance, à la disposition de chacun de Ses enfants.
Ne
voulons-nous pas aujourd’hui apprendre de Jésus cette leçon, et dire: «Amen! Ce
qui est impossible aux hommes est possible, à Dieu.»
Rappelez-vous ce que nous avons dit au sujet de l’apôtre Pierre dans une
précédente étude (I La repentance de Pierre Entière Consécration).
Rappelez-vous ce que nous avons dit au sujet de sa confiance en lui-même, au
sujet de sa volonté propre, et rappelez-vous comment il en vint à renier son
Seigneur. Beaucoup d’entre vous se disent: «Ah! c’est le moi, c’est la chair
qui me dominent!»
Croyez-vous que vous pouvez, être délivré? Croyez-vous que le Dieu
Tout-Puissant est capable de révéler Christ dans votre cœur, de sorte que le
Saint-Esprit règne en vous et que le moi n’ait ni pouvoir ni domination sur
vous? Avez-vous crié à Dieu, avec larmes, en disant: «Seigneur, cela m’est
impossible; l’homme ne peut pas le faire, mais, gloire à Ton nom; tout est
possible à Dieu?» Avez-vous crié à Dieu pour avoir la délivrance? Faites-le
maintenant. Remettez-vous entre les mains du Dieu d’amour; son amour comme son
pouvoir sont infinis. Mais une question se pose. Quand nous abordons ce sujet
de l’entière consécration, nous sentons bien que c’est là ce qui manque à
l’Eglise de Christ, et que c’est pour cela que le Saint-Esprit ne peut pas nous
remplir, que c’est pour cela que la chair et le «moi» ne peuvent pas être
vaincus; nous ne comprenons pas ce que c’est que d’être entièrement livré à
Dieu, comme Christ l’était. Je sais que beaucoup d’entre vous ont dit ardemment
et honnêtement: «J’accepte ce message de consécration: absolue à Dieu.» Et
pourtant vous tremblez et vous pensez: «Y parviendrai-je? Puis-je compter sur
Dieu pour faire de moi un de ceux dont il est dit dans le ciel, sur la, terre
et en enfer: Celui-ci est entièrement consacré à Dieu.»
Mon
frère, ma sœur, rappelez-vous que: «Ce qui est impossible aux hommes est
possible à Dieu.» Croyez que lorsque Dieu prend possession de vous en Christ,
il Lui est possible de faire de vous un homme, une femme, entièrement consacré.
Et Dieu est capable de vous maintenir. Il est capable de faire que chaque
matin, à votre réveil, vous vous leviez’ avec cette pensée: «Je suis entre les
mains de Dieu, Il s’est chargé de moi, Il agira pour moi et me fera vivre pour
Lui.»
Quelques-uns de vous, peut-être, êtes fatigués de penser à la
sanctification. Vous avez prié, vous avez attendu, vous avez crié à Dieu pour
l’obtenir, et cependant vous sentez que vous en êtes encore si loin. Vous êtes
conscients de l’immense distance qui vous sépare de la sainteté et de
l’humilité de Jésus. Bien-aimés, la seule doctrine de la sanctification qui
soit véritable et scripturaire est celle qui se résume en ces mots: «Ce qui est
impossible aux; hommes est possible à Dieu.» Dieu peut: vous sanctifier, et par
Son grand pouvoir Dieu peut vous garder et vous sanctifier continuellement. Oh!
puissiez-vous aujourd’hui vous approcher plus près de Dieu! Que la lumière de
Dieu puisse briller en vous, et qu’avant ce soir vous puissiez connaître Dieu
davantage et mieux !
Rappelez-vous ce que j’ai dit précédemment au sujet de la vie de Christ
en vous: vivre comme Christ, prendre Christ comme notre Sauveur, comme Celui
qui nous affranchit du péché, comme notre force et notre vie. C’est Dieu seul
qui peut nous révéler ces choses. Que dit l’apôtre Paul dans sa prière? «Qu’il
vous accorde, selon la richesse de Sa gloire, d’être puissamment fortifiés par
Son Esprit dans l’homme intérieur.». {Eph 3:16} Ne voyez-vous pas que c’est un
Dieu Tout-Puissant agissant par Sa Toute-Puissance dans le cœur de Ses enfants
qui croient? Vous avez essayé de saisir cela, vous avez essayé de vous en
emparer, et vous avez essayé de le croire, et cependant vous n’avez rien
obtenu. C’est parce que vous n’aviez pas cru que «ce qui est impossible aux
hommes est possible à Dieu.»
Je pense
que ce que nous avons dit dans le précédent chapitre au sujet de l’amour peut
avoir amené plusieurs d’entre vous à comprendre ceci: «Je dois être rempli
d’amour d’une façon tout à fait nouvelle; mon cœur doit être rempli de la vie
d’En-Haut, de cet amour divin qui prend sa source à la Fontaine de l’amour
éternel, et qui doit couler en moi constamment et déborder au dehors; alors, ce
sera pour moi aussi naturel d’aimer les autres qu’il est naturel pour l’agneau
d’être doux et pour le loup d’être cruel. Jusqu’à ce que je parvienne à cet
état où, plus un homme me haïra et dira du mal de moi, plus il se montrera
antipathique et haïssable, plus je l’aimerai; jusqu’à ce que je parvienne à cet
état où, plus’ je rencontrerai d’obstacles, de haine et: d’ingratitude, plus,
la puissance de l’amour triomphera en mai, jusqu’à ce que je sois amené à dire:
Ce message concernant l’amour qui doit remplir mon cœur parle d’un amour auquel
je ne puis atteindre; c’est absolument impossible, mais c’est possible à Dieu.»
Pourquoi
vous ai-je parlé ainsi au sujet de votre vie spirituelle? Pour la raison
suivante: un homme ou une femme qui désire travailler pour le Seigneur doit
connaître la puissance de Dieu et avoir fait l’expérience de cette puissance
dans sa vie personnelle.
Nous
désirons tous travailler pour Dieu. Chers amis, je voudrais que vous le fassiez
avec une figure joyeuse. Certains d’entre nous supplient Dieu de nous accorder un
puissant réveil. Je puis dire que pour ma part c’est là la prière qui monte
constamment de mon cœur - Oh! que Dieu réveille les croyants! Je ne puis penser
en premier lieu à tous les formalistes inconvertis qui sont membres d’une
Eglise, ni aux infidèles, ni aux sceptiques, ni à tous les malheureux qui
périssent autour de moi; la prière que j’adresse à Dieu en premier lieu est
celle-ci: «Seigneur, réveille Ton Eglise et Ton peuple!» Je vous en supplie,
une fois de plus, priez pour le peuple de Dieu; si faibles que soient certains
croyants, peu importe: si ce sont des enfants de Dieu, ce sont des frères.
Priez pour eux, aidez-les à sortir des, ténèbres. Priez pour l’Eglise de Dieu,
et croyez que Dieu accordera la bénédiction que vous demandez. Ce n’est pas
pour rien qu’il y a dans tant de cœurs un tel désir de sanctification et de
consécration: ce désir est envoyé par Dieu. Dieu veut créer en vous le vouloir
et le faire. {Philippiens 2:13} Dieu a déjà créé dans votre cœur le vouloir.
Oh! croyez que le Dieu Tout-Puissant
agira par
Son pouvoir, pour faire parmi Son peuple beaucoup plus que nous n’avons
demandé. «A celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment
au delà de tout ce que nous pouvons demander ou penser, à Lui soit la gloire!»,
dit l’apôtre Paul. {Eph 3:20} Gloire à Dieu, le Tout-Puissant, qui peut faire
infiniment au delà de tout ce que nous pouvons demander ou penser!
Attends-toi à Dieu, mon frère, ma sœur. Et il en sera pour toi comme
pour Israël: «En ce jour l’on dira: Voici, c’est notre Dieu; nous l’avons
attendu, et Il nous sauvera; c’est le Seigneur, nous l’avons attendu; nous
serons dans l’allégresse et nous réjouirons de Son salut.» {1}. {Esaïe 25:9}
Ce qui
est impossible au; x hommes est possible à Dieu. Nous vivons au milieu d’un
monde de péché et de tristesse, un monde où règne le Diable. Mais,
rappelez-vous ceci: Christ est sur le trône, Christ est le plus fort, Christ a
vaincu et Christ vaincra. Et si vous vous sentez vide, brisé, sans force,
infirme, louez Dieu: de ce qu’il peut faire Son oeuvre en chacun de nous. Mais
nous devons nous attendre à Lui. Ce texte nous abaisse: «Ce qui est impossible
aux hommes», mais ensuite il nous élève vers les sommets: «Est possible à
Dieu». Adorons Dieu et croyons qu’il est le Tout-Puissant, et qu’il agira en
nous et par nous pour le salut de ceux qui nous entourent. Ne priez jamais sans
adorer Sa Toute-Puissance, et dites: «Dieu Tout-Puissant, je réclame Ta
puissance!» Et la réponse à votre prière viendra, et, comme Abraham, vous
deviendrez fort par la foi, donnant gloire à Dieu, parce que vous savez que
Celui qui a promis a la puissance d’accomplir Ses promesses.
{1} L’auteur cite ici la version anglaise. La
version, française est un peu différente: «En ce jour, l’on dira: Voici, c’est
notre Dieu, en qui nous avons confiance, et c’est Lui qui nous sauve; c’est
l’Eternel, en, qui nous avons, confiance; soyons dans l’allégresse, et
réjouissons-nous de son salut.»
lV AVEZ-VOUS
COMMENCE PAR L’ESPRIT
«Est-ce par les oeuvres de la loi Que vous avez reçu
l’Esprit, ou par la prédication de la foi? Etes-vous tellement dépourvus de
sens Après avoir commencé par l’Esprit, voulez-vous maintenant finir par la
chair» {Galates 3:2,3}
Quand
nous parlons de l’éveil, ou de l’approfondissement, ou de l’affermissement de
la vie spirituelle, cette vie spirituelle nous apparaît faible, entachée
d’erreur et de péché; et c’est une chose importante de nous placer aujourd’hui
devant Dieu en lui faisant cette confession: «Seigneur, notre vie spirituelle
n’est pas ce qu’elle devrait être.» Dieu fasse que chacun de nous puisse
comprendre cela!
Lorsque
nous regardons autour de nous et que nous considérons l’Eglise, nous voyons
tant de marques de faiblesse, de péché, tant d’échecs et de manquements que
nous nous trouvons contraints de demander: «Pourquoi cela? Est-il nécessaire
que l’Eglise de Christ vive dans un tel état: de faiblesse? Ou bien est-il
possible actuellement que le peuple de Dieu vive toujours dans la joie et avec
la force que Dieu donne?» Le cœur de chaque croyant doit répondre: «Cela est
possible.»
Alors se
pose la grandie question: Pourquoi, pour quelle raison, l’Eglise dans son
ensemble est-elle si faible? Pourquoi la grande majorité des chrétiens ne
vivent-ils pas selon leurs privilèges? Il doit y avoir une raison. Dieu
n’a-t-il pas donné Christ Son Fils Tout-Puissant pour être le gardien de chaque
croyant, afin que Christ soit pour eux une réalité toujours présente, et afin
que nous puissions tous jouir des richesses: qui sont nôtres en Christ? Dieu a
donné Son Fils et Dieu a donné Son Esprit.
Pourquoi
les croyants ne vivent-ils pas selon leurs privilèges? Nous trouvons dans
plusieurs des épîtres une réponse très solennelle à cette question. Il y a des
épîtres, comme la première aux Thessaloniciens, dans lesquelles Paul écrit aux
chrétiens: «Je désire que vous croissiez, que vous abondiez, que vous avanciez
dans la foi.» Ces chrétiens étaient de nouveaux convertis, et il y avait des
lacunes dans leur foi, mais leur état spirituel était satisfaisant, et l’apôtre
en avait une grande joie, et il écrivait: «Je prie Dieu pour que vous abondiez
de plus en plus, pour que vous avanciez de plus en plus.» Mais il y a d’autres
épîtres où l’apôtre prend un ton bien différent, en particulier dans les
épîtres aux Corinthiens et dans l’épître aux Galates; dans ces épîtres,
l’apôtre Paul dit de plusieurs façons aux chrétiens membres de ces Eglises
qu’ils ne vivent pas comme des chrétiens doivent vivre; Beaucoup étaient sous
la puissance de la chair. Mon texte en est un exemple. L’apôtre leur rappelle
que par la prédication de la foi ils ont reçu le Saint-Esprit. Paul leur avait
prêché Christ; ils avaient accepté Christ et ils avaient reçu le Saint-Esprit.
Mais
qu’était-il arrivé? Ayant commencé par l’Esprit, ils avaient essayé d’achever
par la chair, par leurs propres efforts, l’œuvre que le Saint-Esprit avait
commencée. Nous trouvons le même enseignement dans les épîtres aux Corinthiens.
Nous découvrons ici d’une façon tout à fait solennelle quel est le plus grand
besoin de l’Eglise de Christ. Dieu a appelé l’Eglise de Christ à vivre par la
puissance du Saint-Esprit, et l’Eglise vit en grande partie par le pouvoir de
la chair, par la volonté humaine, par l’énergie humaine et les efforts humains,
et non par la puissance de l’Esprit de Dieu. Je: crois que bien des chrétiens
sont dans ce cas. Et si Dieu voulait m’employer pour vous donner un message de
Sa part, mon unique message serait celui-ci: Si l’Eglise voulait reconnaître
que le Saint-Esprit est sa force et son aide, et si l’Eglise voulait renoncer à
tout et s’attendre à Dieu pour être remplie du Saint-Esprit, ses jours de
beauté et de joie reviendraient, et nous verrions la gloire de Dieu révélée
parmi nous. Tel est mon message pour chaque croyant: Rien ne peut vous aider
jusqu’à ce que vous compreniez que vous devez; vivre chaque jour sous la
puissance du Saint-Esprit. Dieu, veut que vous soyez un vase vivant dans lequel
la puissance de l’Esprit se manifestera à chaque heure et à chaque moment.
Examinons
maintenant ce que ce passage de l’épître aux Galates, nous enseigne. Il nous
montre que le commencement de la vie chrétienne c’est la réception du
Saint-Esprit. Il nous montre que le grand danger, c’est d’oublier que nous
devons vivre selon l’Esprit, et non selon la chair. Il nous montre quelles
conséquences entraîne cette manière de rechercher la perfection par des moyens
charnels. Et enfin il nous indique par quel moyen nous pouvons obtenir la
délivrance.
«Après
avoir commencé par l’Esprit», dit l’apôtre Paul. Rappelez-vous que l’apôtre
Paul ne prêchait pas seulement la justification par la foi. Il prêchait—’ et
cette épître: aux Galates est remplie de ce message—que ceux qui sont justifiés
par la foi ne peuvent vivre que par le Saint-Esprit, et que Dieu donne à tous
ceux qui sont justifiés le Saint-Esprit comme un sceau. {Comparez Ephésiens
1:13: «Vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit.»} L’apôtre leur
dit à plusieurs reprises: «Comment avez-vous reçu le Saint-Esprit? Est-ce par
la prédication de la loi, ou par la prédication de la foi?» La puissance de
Dieu s’était manifestée, et les Galates étaient appelés à confesser ceci: «Oui,
nous avons reçu le Saint-Esprit: en acceptant Christ par la foi, par la foi nous
avons reçu le Saint-Esprit.»
Il est à
craindre que bien des chrétiens sachent à peine qu’en croyant ils reçoivent le
Saint-Esprit. Un grand nombre de chrétiens peuvent dire: J’ai reçu le pardon et
j’ai reçu la paix. Mais si vous leur demandiez: «Avez-vous reçu le
Saint-Esprit?», ils hésiteraient et la plupart, s’ils répondaient «oui», le
diraient avec hésitation; et ils vous diraient qu’ils savent à peine ce que
c’est que de marcher par la puissance du: Saint-Esprit. Essayons, de nous
emparer de cette grande vérité: le commencement de la véritable vie chrétienne,
c’est de recevoir le Saint-Esprit. Et le travail de chaque serviteur de Dieu
doit être ce qu’était le travail de l’apôtre Paul: de rappeler aux chrétiens
qu’ils ont reçu le Saint-Esprit et qu’ils doivent vivre suivant Ses directions
et dans Sa puissance.
Si ces
Galates qui avaient reçu la puissance du Saint-Esprit étaient tentés de
s’égarer et couraient le danger de chercher à perfectionner par des moyens
charnels l’œuvre commencée par le Saint Esprit, dans quel danger encore plus
grand se trouvent ces chrétiens qui savent à peine qu’ils ont reçu le
Saint-Esprit, ou bien qui, acceptant cette idée comme une affaire de foi, y
pensent à peine et ne remercient presque jamais Dieu pour ce don!
Si nous nous posons, cette question: «Que
faut-il faire pour que l’Eglise de Christ soit restaurée?», acceptons aussitôt
cette vérité: «Le Saint-Esprit doit être beaucoup plus honoré qu’il ne l’est.»
Dans le cœur de chaque croyant doit régner cette conviction profonde: «Ce que
j’ai obtenu de Dieu, ce n’est pas seulement le pardon du haut du ciel, mais le
Saint-Esprit venant vivre dans mon cœur, pour être ma force.»
Maintenant, examinons, en second lieu, quel est le grand danger. Nous
savons tous ce que c’est qu’une erreur d’aiguillage. Un train doit aller dans
une certaine direction, mais l’aiguille n’a pas été convenablement ouverte ou
fermée, et le train est envoyé dans une fausse direction sans que personne ne
s’en aperçoive. Si cela se produit, par exemple, par une nuit sombre, les
voyageurs peuvent très bien ne s’apercevoir de rien avant que le train ait
franchi une certaine distance.
Dieu
donne aux chrétiens le Saint-Esprit pour que chaque jour leur vie soit vécue
par la puissance du Saint-Esprit. Un homme ne peut vivre même pendant une heure
une vie sanctifiée, si ce n’est par la puissance du Saint-Esprit. Il peut vivre
une vie honnête, irréprochable aux yeux du monde, une vie vertueuse, une vie
exemplaire, comme disent les gens du monde; mais il ne peut vivre une vie
agréable à Dieu, jouir du salut de Dieu et de l’amour de Dieu, il ne peut
marcher dans la puissance d’une vie nouvelle, s’il n’est guidé par Je
Saint-Esprit chaque jour et à chaque heure.
Maintenant, voyez le danger. Les Galates avaient reçu le Saint-Esprit,
mais l’œuvre commencée en eux par le Saint-Esprit, ils avaient essayé de
l’achever par des moyens charnels. Comment? Ils étaient tombés sous l’influence
de prédicateurs judaïsants qui leur disaient qu’ils devaient être circoncis.
Ils avaient commencé à faire de la religion un ensemble de pratiques
extérieures. Et c’est ainsi que Paul emploie cette expression au sujet de ces
prédicateurs qui leur disaient de se faire circoncire: «Ils cherchent à se
glorifier dans votre chair.»
On
emploie quelquefois cette expression: une religion charnelle. Qu’est-ce que
cela signifie? Cette expression exprime la pensée suivante: «Ma nature humaine
et ma volonté humaine et mon effort humain peuvent être très actifs dans ma vie
religieuse, et après avoir été converti, après avoir reçu le Saint-Esprit, je
puis essayer de servir Dieu par mes propres forces.» Je puis être très diligent
et faire beaucoup, et cependant toute mon oeuvre peut être l’œuvre de la chair
beaucoup plus que l’œuvre du Saint-Esprit. C’est là une pensée solennelle que
le chrétien peut, sans même s’en apercevoir, quitter, par une erreur
d’aiguillage, la voie du Saint-Esprit pour la, voie de la chair; qu’il peut
être extrêmement actif et faire de grands sacrifices, tout cela par la
puissance de la volonté humaine. La grande question que nous devons poser à
Dieu quand nous nous examinons nous-même est celle-ci: Nous, devons lui
demander de nous montrer si notre vie chrétienne est vécue davantage par la
puissance de la chair que par la puissance du Saint-Esprit. Un homme peut être
prédicateur de l’Evangile, il peut exercer son ministère avec zèle, les autres
peuvent dire de lui qu’il fait de grands sacrifices, et pourtant il se peut que
vous sentiez qu’il lui manque quelque chose; sa vie chrétienne manque de
spiritualité. Combien de chrétiens y a-t-il dont personne ne penserait jamais à
dire, parmi ceux qui les entourent: «Quel homme rempli de l’Esprit de Dieu!»
C’est là
la faiblesse de l’Eglise de; Christ. La cause de cette faiblesse peut être
résumée en un mot: la chair. La chair se manifeste de bien des manières. Elle
peut se manifester par la sagesse charnelle. Mon intelligence peut s’exercer
d’une façon très active sur tout ce qui concerne la religion, je peux prêcher
ou écrire ou méditer ou penser et trouver de la joie à m’occuper de la Parole
de Dieu et du Royaume de Dieu; et cependant la puissance de l’Esprit de Dieu
peut être remarquablement absente. Je crains que si vous examiniez la
prédication dans l’Eglise de Christ en Angleterre, en Ecosse, en Hollande, dans
les autres pays d’Europe et aux Etats-Unis, et que vous posiez cette question:
«Pourquoi y a-t-il si peu de conversions par la prédication de
l’Evangile?Pourquoi y a-t-il tant de travail et si peu de résultats pour
l’éternité? Pourquoi la prédication de la Parole de Dieu a-t-elle si peu de
puissance pour conduire les croyants à la sainteté et à la consécration? la
réponse serait celle-ci: «C’est l’absence de la puissance du Saint-Esprit.» Et
pourquoi cela? La seule raison, c’est que la chair et l’énergie humaine ont:
pris la place que le Saint-Esprit devrait avoir. C’était vrai pour les Galates,
c’était vrai pour les Corinthiens. Vous savez que Paul leur dit: «Je ne puis
vous: parler comme à des hommes spirituels; vous devriez être des hommes
spirituels, mais vous êtes charnels.» Et vous savez combien de fois, dans les
épîtres, l’apôtre eut à les reprendre et à les condamner pour des querelles et
des divisions.
Qu’est-ce
qui prouve qu’une Eglise comme celle des Galates—ou bien un chrétien—sert Dieu
d’une manière charnelle, et cherche à perfectionner par la chair l’œuvre qui a
été commencée par l’Esprit? La réponse est facile. Tout effort personnel en
matière de foi a pour fin le péché. Quel était l’état des Galates? Ils
luttaient afin d’être justifiés par les oeuvres de la loi. Et d’autre part ils
se querellaient, se mordaient et se dévoraient les uns les autres. {Galates
5:14,15} Comptez les expressions que l’apôtre emploie pour indiquer leur
manque, d’amour et vous en trouverez plus de douze: l’envie, la jalousie,
l’amertume, les disputes, les animosités, etc. Lisez ce que l’apôtre dit à ce
sujet dans les chapitres 4 et 5. Vous voyez comment ils avaient essayé de
servir Dieu par leurs propres forces, et ils avaient complètement échoué. Tous
leurs efforts religieux avaient abouti à un échec; la puissance de la chair et
la puissance du péché dominaient sur eux, et leur situation était l’une des
plus tristes qu’on puisse envisager.
C’est là
une chose solennelle. De toutes parts, dans l’Eglise chrétienne, s’élèvent des
plaintes concernant l’absence de piété véritable: et d’intégrité morale, même
parmi les membres professants des, Eglises chrétiennes. Je me souviens d’un
sermon que j’entendis prêcher par le pasteur Dykes, au sujet de la probité
commerciale, et ce pasteur parla, en particulier, de ce qui se passait à
Londres. Mais je ne veux pas parler ici seulement de la probité (ou de
l’absence de probité) commerciale qu’on peut trouver à Londres,; si nous pénétrons
dans les foyers chrétiens, si nous pensons à la vie à laquelle Dieu a appelé
Ses enfants, et qu’il les rend capables de vivre par le Saint-Esprit, et si
nous pensons au manque d’amour, à la colère, à l’animosité, à l’amertume qu’on
peut trouver même dans des familles! chrétiennes; si nous pensions aux
querelles qui existent bien souvent entre les membres d’une même Eglise, sans
parler de l’envie, de la jalousie, de la susceptibilité, de l’orgueil qui
existent parmi les chrétiens, alors nous sommes contraints de dire: «Où sont
les marques de la présence de l’Esprit de l’Agneau de Dieu; ?» Elles sont
absentes, malheureusement absentes!
Beaucoup
de gens parlent de ces choses comme si elles étaient le résultat naturel de
notre faiblesse et ne pouvaient être empêchées. Beaucoup de gens considèrent
ces choses comme des péchés, mais cependant ils ont abandonné l’espoir d’en,
triompher. Beaucoup de gens parlent de ces choses dans l’Eglise et dans leur
entourage, et ne voient pas le moindre espoir d’un changement. Il n’y a pas
d’espoir, en effet, à moins qu’un changement radical se produise, à moins que
l’Eglise de Christ commence à voir que tout péché de la part d’un croyant vient
de la chair, vient d’une vie charnelle au sein de nos activités religieuses,
vient d’un effort personnel pour servir Dieu. Jusqu’à ce que nous apprenions à
confesser, et jusqu’à ce que nous commencions à voir que nous devons d’une
façon ou d’une autre obtenir la puissance du Saint-Esprit dans l’Eglise de
Christ, tous nos efforts seront voués à l’échec. Comment l’Eglise a-t-elle
commencé à la Pentecôte? Elle a commencé par le Saint-Esprit. Mais, hélas!
combien l’Eglise, au siècle suivant, a continué par la chair! Les chrétiens
voulurent perfectionner l’Eglise par des moyens charnels. Nous bénissons Dieu
pour la Réforme, qui a restauré la grande doctrine de la justification par la
foi; mais nous ne croyons pas qu’à ce moment-là la puissance du Saint-Esprit a
été pleinement restaurée. Si nous croyons fermement que Dieu, aura pitié de Son
Eglise dans les derniers temps, nous savons que ce sera parce que la doctrine
concernant le Saint-Esprit ne sera pas seulement étudiée, mais que la vérité au
sujet du Saint-Esprit sera recherchée de tout cœur; et cette bénédiction de
Dieu sera accordée non seulement parce que cette vérité sera recherchée, mais
parce que les conducteurs spirituels et les Eglises chrétiennes s’humilieront
profondément devant Dieu avec ce cri: «Nous avons attristé l’Esprit de Dieu;
nous avons essayé d’être des Eglises chrétiennes avec une part aussi faible que
possible de l’Esprit de Dieu; nous n’avons pas cherché à être des Eglises
remplies du Saint-Esprit!» Un prédicateur donnait un jour un terrible
avertissement à l’Eglise de Christ, en disant que toute la faiblesse de l’Eglise
vient de ce qu’elle refuse d’obéir à son, Dieu. N’est-ce pas épouvantable à
dire? L’Eglise rachetée par le sang de Christ, l’Eglise baptisée par le
Saint-Esprit, refusant d’obéir à Dieu! Et pourtant, c’est, ainsi.
Et
pourquoi cela? Je connais votre réponse. Vous dites: «Nous sommes trop faibles,
trop impuissants, noua essayons d’obéir, et nous souhaitons obéir, mais souvent
nous échouons.» Certes: Vous échouez parce que vous n’acceptez pas ta force de
Dieu., Dieu seul peut faire agir en vous Sa volonté. Vous ne pouvez, pas
accomplir la, volonté de Dieu, mais le Saint-Esprit peut l’accomplir; et
jusqu’à ce que l’Eglise, jusqu’à ce que les croyants s’emparent de cette
vérité, et cessent d’essayer par des efforts humains d’accomplir la volonté de
Dieu, et attendent que le Saint-Esprit vienne agir avec sa Toute-Puissance et
les rende capables d’agir, l’Eglise ne sera jamais ce que Dieu désire
qu’elle soit, et ce que Dieu désire faire d’elle.
J’aborde
maintenant la dernière question: Quel est le chemin à suivre pour que l’Eglise
soit restaurée? La réponse est simple et facile. Reprenons l’exemple donné plus
haut: l’erreur d’aiguillage. Le train qui, à la suite d’une erreur
d’aiguillage, s’est engagé sur une mauvaise voie, doit revenir en arrière
jusqu’à l’endroit où l’erreur d’aiguillage s’est produite. Les Galates
n’avaient qu’un seul moyen de revenir en arrière: c’était de retourner là où
ils s’étaient trompés de direction, de renoncer à tous les efforts religieux
qu’ils avaient accomplis par leur propre force, à tout ce qu’ils avaient
cherché à obtenir par leurs propres oeuvres, et de s’abandonner humblement au
Saint-Esprit. Il n’y a rien d’autre à faire en pareil cas, qu’il s’agisse d’une
Eglise ou d’un individu. Y a-t-il parmi mes lecteurs un frère ou une sœur qui
dise dans son cœur: «Hélas! ma vie connaît bien peu la puissance du
Saint-Esprit!» Je vous apporte le message de Dieu: Vous ne pouvez concevoir ce
que votre vie serait si elle était vécue par la puissance du Saint-Esprit.
C’est tellement merveilleux, c’est une telle bénédiction, et je vous apporte ce
message: Aussi vrai que le Fils Eternel de Dieu est venu dans le monde: et
qu’il a accompli des oeuvres merveilleuses, aussi vrai qu’il est mort sur le
Calvaire et nous a rachetés par Son sang précieux, le Saint-Esprit peut venir
dans votre cœur, pour vous sanctifier, vous rendre capable d’accomplir la
volonté bénie de Dieu, et remplir votre cœur de joie et de force. Mais hélas!
nous avons oublié, nous avons attristé, nous avons déshonoré le Saint-Esprit,
et Il n’a pas pu; accomplir son oeuvre. Mais je vous apporte ce message: Notre
Père qui est au, ciel aime à remplir Son enfant de Son Saint-Esprit. Dieu
désire donner à chacun de vous, individuellement, séparément, la, puissance; du
Saint-Esprit pour votre vie journalière. Ce commandement s’adresse à vous
individuellement. Dieu désire que nous, Ses enfants, nous nous levions et nous,
placions nos péchés devant Lui, et que nous implorions Sa miséricorde.
Etes-vous insensé? Ayant commencé par l’Esprit, voulez-vous vous perfectionner
par des moyens charnels l’œuvre qui a été commencée par le Saint-Esprit?
Inclinons-nous humblement devant Dieu et confessons-Lui que notre religion
charnelle, nos efforts personnels, notre confiance en nous-même ont été la cause
de tous nos échecs.
Souvent
de jeunes chrétiens m’ont posé cette question: «Pourquoi est-ce que j’échoue
ainsi? J’ai fait de tout mon cœur le
vœu de servir Dieu; pourquoi ai-je échoué?» Je leur donne toujours cette
réponse: «Mon cher ami, vous essayez de faire par vos propres forces; ce que
Christ seul peut faire en vous.» Et quand ils me disent: «Je suis sûr que c’est
Christ seul qui agit, je ne me confie pas en moi-même», ma réponse est toujours
celle-ci: «Vous vous confiez en vous-même, sinon vous n’auriez pas; échoué. Si
vous vous< étiez confié en Christ, Lui n’aurait pas échoué.» Ce désir de
perfectionner par la chair l’œuvre commencée par 3e Saint-Esprit est bien plus
profond que nous ne le pensons. Demandons à Dieu de nous montrer que c’est seulement
quand nous serons; amenés à une profonde humiliation que nous serons; préparés
à recevoir la bénédiction qui vient d’En-Haut.
Et
maintenant, je voudrais vous poser deux questions. Est-ce que vous vivez sous
la puissance du Saint-Esprit? Est-ce que vous vivez comme un homme oui une
femme, remplis du Saint-Esprit? Nous chrétiens, nous devons montrer à ceux qui
nous entourent ce que Dieu a fait pour nous, et nous devons le leur montrer non
seulement en paroles, mais par notre vie. Que Dieu nous soit en aide!
|Je pose
cette question à chaque croyant, à chaque membre de l’Eglise de Christ:
«Vivez-vous jour après jour sous la puissance du Saint-Esprit, ou essayez-vous:
de vivre sans cela?» Rappelez-vous que vous ne le pouvez pas. Etes-vous consacré
à Dieu? Vous êtes-vous livré au Saint-Esprit afin qu’il agisse en vous et vive
en vous? Venez confesser chacun de vos manquements, si petit soit-il chacun de
ces manquements est dû à l’absence du Saint-Esprit et à la présence et à la
puissance du Moi.
Etes-vous consacré? Vous êtes-vous livré au
Saint-Esprit? Si votre réponse est: Non, alors je vous poserai la seconde
question: «Désirez-vous être consacré? Voulez-vous vous livrer à la puissance,
du Saint-Esprit?»
Vous
savez très bien, je pense, que le côté humain de la consécration ne vous sera
d’aucune aide. Je puis me consacrer une centaine de fois avec foute la ferveur
de mon être, cela ne me servira à rien. Une seule chose peut m’aider, c’est que
Dieu, du haut du ciel, accepte et scelle ma consécration.
Et
maintenant, voulez-vous vous livrer au Saint-Esprit? Vous pouvez le faire tout
de suite. Bien des points peuvent être encore obscurs et mal définis, bien des
choses dépassent notre compréhension, et il se peut que vous n’éprouviez aucune
sensation; mais venez. Venez aujourd’hui même en présence de Dieu, et faites
l’expérience que demain, après-demain, et les jours suivants vous aurez besoin
de rencontrer Dieu. Dieu seul peut faire le changement. Dieu seul, qui noua a
donné le Saint-Esprit, peut restaurer la puissance du Saint-Esprit dans notre
vie. Dieu seul peut «nous fortifier puissamment par Son Esprit selon l’homme
intérieur». Si Dieu n’agit pas, vous pouvez assister à des réunions tous les
soirs, et ces réunions peuvent causer dans votre vie une sorte de réveil
passager, mais cela ne vous aidera pas d’une façon permanente. Mais si dans
votre faiblesse vous vous jetez dans les bras du Seigneur, Il vous viendra en
aide. Faites-le aujourd’hui même. Dites-Lui: «Viens, Seigneur, visiter Ton Eglise
et Ton peuple par la puissance du Saint-Esprit!» Dites-Lui: «Seigneur, je
réclame pour moi-même, et je réclame pour mes frères en la foi la présence et
la puissance du Saint-Esprit.» Et à tous ceux dont le cœur s’attend à Lui, à
tous ceux qui sont prêts à accomplir le sacrifice, à tout abandonner, la
réponse viendra. La, bénédiction n’est pas loin. Mais Dieu trouve Son plaisir à
nous venir en aide. Il nous rendra capables de perfectionner, non par la chair,
mais par l’Esprit, l’œuvre qui a été commencée, par l’Esprit.
V GARDES PAR LA PUISSANCE DE DIEU
«Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur
Jésus-Christ qui, selon Sa grande miséricorde, nous a régénérés pour une
espérance vivante, par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour
un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir, lequel vous
est réservé dans les cieux, à vous qui, par la puissance de Dieu, êtes gardés
par la foi, pour le salut prêt à être révélé dans les derniers temps.» {1Pierre
1:5}
«Vous
êtes gardés par la puissance de Dieu, par la foi, pour le salut.» Ces paroles
seront le sujet de notre méditation d’aujourd’hui.
Nous
trouvons; exprimées ici deux vérités merveilleuses concernant la manière dont
un’ croyant est gardé pour le salut. La première vérité est celle-ci: «Vous
êtes gardés par la puissance de Dieu.» Et voici la. seconde; :«Vous êtes gardés
par la foi.»
Nous
voulons considérer les deux côtés: le côté de Dieu qui, par Sa puissance, offre
d’être notre gardien à chaque moment de la journée; et le côté humain: la foi,
par laquelle nous devons laisser Dieu agir et accomplir Son oeuvre en nous sans
que nous ayons autre chose à faire que de croire.
Vous avez
été régénérés pour un héritage qui vous est réservé dans les cieux; et ici, sur
la terre, vous êtes gardés par la puissance de Dieu. Un héritage nous est
réservé dans le ciel, et ici-bas, sur la terre nous sommes gardés par la
puissance de Dieu.
Au sujet
de l’héritage qui nous est réservé dans les cieux, nous n’avons aucun doute, et
aucune question ne se pose à notre esprit. Dieu nous garde cet héritage d’une
manière parfaite et absolument merveilleuse, et cet héritage nous attend
là-haut d’une façon: certaine. Et ce même Dieu, qui garde l’héritage, me garde
aussi pour cet héritage. C’est là ce que je dois comprendre. Ce serait une
action insensée, de la part d’un père, de se donner de la peine pour laisser un
héritage à ses enfants, et de prendre grand soin de leur conserver cet
héritage, s’il ne s’occupait pas en même temps; de garder ses enfants pour cet
héritage. Que penseriez-vous d’un homme qui emploierait tout son temps et qui
ferait tous les sacrifices possibles pour amasser de l’argent, et quand il
aurait amassé une fortune considérable et que vous lui demanderiez pourquoi il
a fait tant de sacrifices, il vous répondrait: «Je désire laisser à mes enfants
un riche héritage, et je garde ma fortune pour eux», que penseriez-vous de cet
homme-là si vous appreniez d’autre part que cet homme ne s’occupe pas de
l’éducation de ses enfants, qu’il les laisse courir dans la rue, et les
abandonne à leurs mauvais instincts? Ne diriez-vous pas: «Le pauvre homme! Il
garde son héritage pour ses enfants, mais il ne s’occupe pas de garder ses
enfants et de les préparer à recevoir cet héritage?» Et pourtant il y a bien
des chrétiens qui pensent: «Dieu m’a réservé un héritage dans les cieux», mais
qui ne peuvent croire: «Dieu me garde pour cet héritage.» La même puissance, le
même amour, le même Dieu accomplit ce double travail.
Je
voudrais maintenant vous parler de ce que Dieu fait pour nous: Il nous garde
pour l’héritage. Nous venons de voir que nous sommes en présence de deux
vérités très simples: la première, qui est le côté divin:: Nous sommes gardés
par la puissance de Dieu; l’autre, qui est le côté humain: Nous sommes gardés
par la foi.
Tout
d’abord, regardons le côté divin: Nous sommes gardés par la puissance de Dieu.
De quelle façon sommes-nous gardés? Nous sommes gardés d’une façon absolue.
Quelle partie de notre être est gardée? Notre être tout entier. Est-ce que Dieu
garde une partie de notre être et pas l’autre? Nom. Certaines personnes ont
l’idée que Dieu les garde d’une manière vague, que Dieu les garde simplement de
façon à ce qu’ils aillent au ciel après leur mort. Mais ils n’appliquent pas
ces mots: «Vous êtes gardés» à leur être tout entier. Et cependant, c’est ce
que Dieu veut faire.
J’ai une
montre. Supposez que j’aie emprunté cette montre à un ami, et que celui-ci
m’ait dit: «Quand vous irez en Europe (André Murray était pasteur en Afrique du
Sud.), je vous prêterai ma montre; mais je vous prie d’en prendre soin et de me
la rapporter.» Supposez que j’aie abîmé la montre, que les aiguilles aient été
cassées, le cadran défoncé, le ressort et quelques-uns des rouages abîmés, et que
je rapporte la montre dans cet état, et que je la donne à mon ami. Celui-ci me
dirait: «Mais je vous ai prêté cette montre à condition que vous la gardiez!
-Mais je l’ai gardée! La voilà.
-Mais je désirais que vous en preniez soin, et non
pas que vous la gardiez de telle sorte que vous me rapportiez seulement le
boîtier, ou les débris de la montre! Je comptais que vous prendriez soin de
toutes les parties de la montre.»
De même
Dieu n’a pas l’intention de nous garder seulement d’une façon générale, de
telle sorte qu’à la fin, d’une manière ou d’une autre, nous soyons sauvés du
feu et puissions entrer au ciel.
Mais.
Dieu, dans Son amour, garde toutes les parties de notre être. Certaines
personnes pensent que Dieu les gardera dans, le domaine spirituel, mais, non
dans le domaine temporel. Dieu, disent-ils, ne s’occupe pas des choses
matérielles, ce n’est pas dans Son plan. Dieu vous envoie travailler dans le
monde, mais Il ne vous dit pas: «Je vous laisse aller gagner votre vie et
subvenir vous-même à vos besoins.» Il sait que vous êtes incapables de vous
garder vous-mêmes. Mais Dieu: dit: «Mon enfant, quel que, soit le travail que
tu as à faire, quelle que soit l’affaire dans laquelle tu es engagé, quelles
que soient les dépenses que tu aies à faire, Je prends toutes ces choses sous
Ma garde.» Dieu ne s’occupe pas seulement des choses spirituelles, il s’occupe
aussi des choses temporelles. La partie la plus importante de la vie de bien
des chrétiens doit souvent être passée, jusqu’à huit, neuf ou dix heures par
jour, au milieu des occupations et des tentations des affaires: mais Dieu vous
gardera là aussi. «Il vous gardera en toutes choses.»
Il y a
d’autres personnes qui pensent: «Ah! dans les jours d’épreuve, Dieu me garde,
mais à l’époque de la prospérité je n’ai pas; besoin d’être gardé par Lui;
alors je l’oublie et je m’éloigne de Lui.» D’autres, au contraire, tiennent le
raisonnement opposé. Ils pensent: «Dans la prospérité, quand tout est calme et
facile, je suis capable de m’attacher à Dieu, mais quand les épreuves
surviennent, ma volonté se révolte d’une façon ou d’une autre, et Dieu ne me
garde pas.» Sachez que dans la prospérité comme dans l’adversité, dans les
jours ensoleillés comme dans les jours sombres, notre Dieu est prêt à nous garder
constamment. Enfin certaines personnes raisonnent de cette manière: «Dieu me
gardera d’accomplir de grands péchés, mais je ne puis espérer que Dieu me
préservera des petits péchés. Par exemple, le péché de la colère. Je ne puis
espérer que Dieu me donnera la victoire sur un péché de ce genre.» Quand vous
entendez parler d’un homme qui a succombé à la tentation et qui est devenu un
ivrogne, ou un criminel, vous remerciez Dieu de vous avoir préservé de tels
péchés. «Je pourrais moi aussi avoir fait comme cet homme, dites-vous, si Dieu
ne m’avait pas gardé.» Et vous croyez qu’il vous a préservé de l’ivrognerie et
du crime. Alors, pourquoi ne croyez-vous pas que Dieu peut vous préserver de
vous mettre en colère? Vous pensez que c’est moins important. Vous ne vous
rappelez pas que le grand commandement du Nouveau Testament est: «Aimez-vous
les uns les autres comme Je vous ai aimés.» Et quand votre tempérament violent,
votre esprit de jugement et vos paroles blessantes se donnent libre cours, vous
péchez contre la loi suprême, la loi de l’amour de Dieu. Et cependant vous
dites: «Dieu ne me délivrera pas, Dieu ne peut pas; non, vous ne dites point:
Dieu ne peut pas; mais vous dites: Dieu ne me préservera pas de ce péché. Vous
dites peut-être: Il le peut; mais il y a quelque chose en moi qui fait que je
ne puis y arriver, et dont Dieu ne me délivre pas. Je voudrais vous poser une
question: Les chrétiens peuvent-ils vivre Une vie plus sainte que les autres?
Les chrétiens peuvent-ils faire l’expérience du pouvoir de Dieu, être gardés
par ce pouvoir toute la journée, et être préservés du péché par ce pouvoir? Les
chrétiens peuvent-ils être constamment en communion avec Dieu? Je vous apporte:
ici le message de la Parole de Dieu: «Vous êtes gardés par la puissance de Dieu.»
Si vous vous fiez entièrement et absolument à la puissance de Dieu, Il mettra
Son plaisir à vous garder.
Certaines
personnes pensent qu’elles ne pourront jamais arriver à ce que chaque parole
qui sort de leur bouche soit à la gloire de Dieu. C’est pourtant là ce que Dieu
attend d’eux. Dieu veut mettre une garde à la porte de leur bouche, et si Dieu
veut faire cela, ne peut-Il pas garder aussi leur langue et leurs lèvres? Il le
peut; et c’est là ce que Dieu fera pour ceux qui s’attendent à Lui. Dieu nous
garde tout entiers, et je voudrais que tous ceux qui désirent-vivre une vie
sainte s’approchent de Dieu, aujourd’hui et réfléchissent à leurs besoins, à
toutes leurs faiblesses, à tous leurs manquements, à tous leurs péchés, et
disent délibérément: «Y a-t-il un seul péché dont Dieu ne peut pas me
préserver?» Et leur cœur répondra: «Non. Dieu peut me garder de n’importe quel
péché.»
En second
lieu, si vous voulez comprendre de quelle façon Dieu nous garde, rappelez-vous
que non seulement Dieu nous garde tout entiers, mais aussi qu’il nous garde
d’une façon toute-puissante. Je voudrais que cette vérité brûle dans mon âme,
je voudrais adorer Dieu jusqu’à ce que mon cœur tout entier soit rempli de la
pensée de Sa Toute-Puissance. Dieu est Tout-Puissant, et le Dieu Tout-Puissant
offre de travailler Lui-même en mon cœur, et de me garder, et je désire être
lié par Sa Toute Puissance, ou plutôt être lié au Tout-Puissant, au Dieu
vivant, et être placé dans le creux de
Sa main. Vous lisez les psaumes; pensez aux
merveilleuses expressions employées par David; par exemple, quand il parle de
Dieu comme étant: notre Dieu, notre Forteresse, notre Refuge, notre Forte Tour,
notre Force et notre Salut. David avait une vision merveilleuse de la façon
dont l’Eternel est Lui-même le refuge de l’âme croyante, et de la façon dont Il
prend le croyant et le garde dans le creux de Sa main, dans le secret de Sa
tente, à l’ombre de Ses ailes, sous Ses plumes.
C’est là
que vivait David. Et nous, nous qui connaissons Jésus-Christ, et Son sang versé
pour nous, et le Saint-Esprit envoyé du ciel, pourquoi savons nous si peu ce
que c’est que de marcher pas à pas avec le Tout-Puissant qui nous garde?
Avez-vous
jamais pensé que pour chaque action de grâce qui monte de votre cœur vous avez
la Toute Puissance de Dieu à votre disposition? Si quelqu’un me fait un don, un
don de 100 livres par exemple, je prends cet argent: et je l’emporte. Cette
personne m’a donné une partie de sa fortune; mais elle garde le reste à sa
disposition. Il n’en est pas ainsi de la puissance de Dieu. Dieu ne peut pas
donner une partie de Sa puissance, et je ne puis faire l’expérience du pourvoir
et de la bonté de Dieu que si je suis, en contact et en communion avec Lui; et
quand je me mets en contact et en communion avec Lui, j’entre en contact et en
communion avec la Toute-Puissance de Dieu qui me vient en aide chaque jour. Un
homme peut avoir un père très; riche, et au moment où cet homme va entreprendre
une affaire, son père lui dit: «Tu peux avoir autant d’argent que tu en voudras
pour ton entreprise.» Tout ce que possède le père est à la disposition! du
fils. Dieu, le Dieu Tout-Puissant, agit de même envers nous. Vous pouvez à
peine réaliser cela. Vous vous sentez: comme un vermisseau! La Toute-Puissance de
Dieu est-elle nécessaire pour garder un vermisseau?
Oui, sa
Toute-Puissance est nécessaire pour garder chaque vermisseau qui vit dans la
poussière, et aussi pour garder l’univers, et Sa Toute-Puissance est encore
plus nécessaire pour garder votre âme et la mienne du pouvoir du péché. Oui, si
vous voulez croître dans la grâce, apprenez à commencer par là; dans tous vos
jugements, dans toutes vos méditations, dans toutes vos pensées, dans tous vos
actes, dans toutes vos interrogations, vos études: et vos prières, apprenez à
être gardé par le Dieu Tout-Puissant. Qu’est-ce que le Dieu Tout-Puissant n’est
pas disposé à faire pour l’enfant qui se confie en Lui? La Bible dit:
«Infiniment au delà de tout ce que nous pouvons demander ou: penser.» Vous
devez apprendre à connaître la Toute-Puissance de Dieu et à y croire, et alors
vous vivrez comme un chrétien doit vivre. Combien peu nous avons appris à
connaître Dieu, combien peu nous avons: compris qu’une vie pieuse est une vie
remplie de Dieu, une vie qui aime Dieu et s’attend à Lui, et croit en Lui, et
Lui permet de bénir! Nous ne pouvons pas faire la volonté de Dieu sauf par la
puissance de Dieu. Dieu nous donne la première expérience de Sa puissance afin
de nous préparer à désirer davantage et à venir réclamer tout ce qu’il peut
faire. Que Dieu nous aide à placer notre confiance en Lui chaque jour!
Non
seulement Dieu nous garde tout entiers par Sa Toute-Puissance, mais, encore Il
nous garde d’une manière constante et ininterrompue. Certaines personnes disent
parfois: «Dieu m’a gardé d’une façon merveilleuse pendant une semaine ou un
mois; j’ai vécu dans la Lumière de Sa Présence, et je ne puis dire quelles
joies j’ai éprouvées dans la communion avec Lui. Il m’a béni dans mon travail
pour les autres. Il m’a donné la joie de voir des âmes se convertir, et par
moments j’ai eu l’impression d’être transporté au ciel sur des ailes d’aigle.
Mais cela n’a pas continué.
C’était
trop bon; cela ne pouvait pas durer.» Et quelques-uns ajoutent: «Il était
nécessaire que: je; fasse une chute pour rester dans l’humilité.» D’autres
disent: «Je sais que c’est ma faute; mais quoi qu’il en soit, on ne peut pas
toujours vivre sur les hauteurs.»
O
bien-aimés, pourquoi? Existe-t-il une raison pour laquelle Dieu ne nous garderait
pas d’une façon continuelle et ininterrompue? Réfléchissez. La vie est
ininterrompue. Si ma vie s’arrêtait une demi-heure, je serais mort, et la vie
m’aurait abandonné. La vie est une chose continuelle, et la vie de Dieu est la
vie de Son Eglise, et la vie de Dieu, c’est Son pouvoir Tout-Puissant agissant
en nous. Et Dieu vient à nous comme le Tout-Puissant et sans aucune condition.
Il m’offre d’être mon gardien, et de me garder jour après jour, moment après
moment.
Si je
vous posais cette question: «Croyez-vous que Dieu est capable de vous garder de
toute transgression pendant une journée entière?», quelques-uns répondraient:
«Non seulement je sais qu’il est capable de le faire, mais je pense qu’il l’a
fait. Il y a eu des jours pendant lesquels: Il a gardé mon cœur dans Sa sainte
présence, des jours pendant lesquels, bien que ma nature soit pécheresse, Il
m’a gardé de toute transgression, de tout péché conscient.» Si Dieu peut le
faire pour une heure ou pour une journée, pourquoi pas pour deux jours? Oh! que
la Toute-Puissance de Dieu telle qu’elle nous est révélée! dans Sa parole; soit
la mesure die ce que nous attendons de Lui. Dieu n’a-t-il pas; dit dans Sa
Parole: «Moi, l’Eternel, je la garde et je l’arrose à chaque moment?» {1}.
Qu’est-ce
que cela signifie? Est-ce que «chaque moment» signifie: chaque moment? Dieu
a-t-il promis; qu’il arroserait cette vigne à chaque montent pour que la
chaleur du soleil et le vent brûlant ne puissent la dessécher?Oui. En Afrique
du Sud, on fait quelquefois une bouture de vigne, et au-dessus on attache une
bouteille pleine d’eau, de façon à ce que de temps à autre il puisse tomber une
goutte pour humecter ce qu’on a planté. De cette façon, on entretient une
humidité constante jusqu’à ce que la bouture ait pris et puisse résister à la
chaleur du soleil. Notre Dieu, dans son; tendre amour envers nous, ne nous
gardera-t-Il pas à chaque moment, comme Il a promis de le faire ? Oh! si nous
nous emparons, de cette assurance: «Ma vie chrétienne tout entière est le résultat
de l’action de Dieu—c’est Dieu qui crée en nous le vouloir et le faire selon
Son bon plaisir—quand nous avons; la foi d’attendre cela de Dieu, Dieu
l’accomplit pour nous.
Dieu nous
garde d’une façon ininterrompue. Chaque matin Dieu vous rencontrera à votre
réveil. Il n’y a pas à se poser la question: «Si j’oublie de penser à Lui le
matin en m’éveillant, qu’arrivera-t-il?» Si vous confiez votre réveil à Dieu,
Dieu vous rencontrera le matin à votre réveil, Il s’approchera de vous avec Son
soleil et Son amour divin, et Il vous rendra, conscient de cette réalité:
«Aujourd’hui, Dieu se charge de moi continuellement avec Son pouvoir
tout-puissant.» Et Dieu vous rencontrera le lendemain, et tous les jours; si
dans la pratique de la communion avec Dieu il y a parfois des manquements, ne
vous en inquiétez pas, mais maintenez votre position! et dites : «Seigneur, je
compte sur Toi et je sais que Tu agiras selon Ta puissance, et je veux me
confier en Toi jour après jour afin que Tu me gardes: d’une façon absolue.»
Alors votre foi deviendra de plus en plus forte et vous connaîtrez la puissance
de Dieu pour garder les siens d’une façon ininterrompue.
Et
maintenant voyons l’autre côté: la foi. Vous êtes gardés par la puissance de
Dieu, par la foi. En premier lieu, permettez-moi de vous dire que la foi
implique notre complète impuissance devant Dieu. A la base de la foi, il y a un
sentiment de complète impuissance. Si j’ai quelque affaire à traiter, par
exemple si j’ai à acheter une maison, le notaire chargé de l’affaire s’occupera
de faire le transfert de la propriété à mon nom, et prendra toutes les mesures
nécessaires. Je ne puis le faire moi-même, et en confiant l’affaire à un
notaire, j’avoue par là que j’en suis incapable. Ainsi la foi implique toujours
l’impuissance. Dans bien des cas, la confiance signifie ceci: «Je puis le faire
moi-même, avec beaucoup de difficultés, mais un autre peut le faire mieux que
moi.» Mais dans la plupart des cas, la confiance implique l’impuissance
absolue: «Un autre doit le faire à ma place.»
C’est là
le secret de la vie spirituelle. Le chrétien doit apprendre à dire:
«J’abandonne tout; j’ai essayé, j’ai désiré, j’ai pensé et j’ai prié, mais j’ai
échoué. Dieu m’a béni et m’a aidé, mais cependant, dans cette longue course, il
y a eu beaucoup de péché et de tristesse.» Quel changement se produit alors,
quand un homme ainsi brisé et réalisant son impuissance totale, désespère de
lui-même et dit: «Je ne puis rien faire!»
Rappelez-vous l’apôtre Paul. Il vivait une vie bénie, il fut enlevé au
troisième ciel, mais il avait une écharde dans la chair, «un envoyé de Satan
pour le souffleter». Et qu’arriva-t-il? Paul ne pouvait pas comprendre la
raison de cette épreuve, et il pria le Seigneur, à trois reprises, de l’en
délivrer; mais le Seigneur lui répondit, en fait: «Non; tu pourrais
t’enorgueillir, et c’est pourquoi je t’ai envoyé cette épreuve afin que tu
restes faible et humble.» Et Paul apprit alors une leçon qu’il n’oublia jamais,
et cette leçon était celle-ci: se réjouir dans ses infirmités. Il dit que plus
il était faible, mieux cela valait pour lui, car lorsqu’il était faible, il
était fort en Christ. Désirez-vous entrer dans ce que certaines personnes
appellent «la vie supérieure»? Alors descendez un degré plus bas. Le docteur
Boardmann racontait qu’un jour il fut: invité par un monsieur à venir voir
certains travaux. Ce monsieur désirait emmener le docteur Boardmann au sommet
de la tour où travaillaient les ouvriers. Le docteur pénétra dans la tour et
commença à gravir l’escalier; mais son guide l’appela et lui dit: «Vous vous
trompez de chemin; cet escalier est barré; il faut descendre par ici.» Ils
descendirent un certain nombre de marches, au bas desquelles ils trouvèrent un
ascenseur qui les emmena au sommet de la tour. Et le docteur Boardmann disait,
en racontant cette histoire: «Cela m’a, appris une leçon: c’est que la
meilleure manière de monter est souvent de descendre.» Ah! certes, Dieu aura à
nous amener très bas; nous aurons à éprouver une sensation de vide, de néant et
de désespoir. C’est quand nous sombrerons dans l’impuissance que l’Eternel Dieu
nous révélera Lui-même Son pouvoir, et que nos cœurs apprendront à se confier
en Dieu seul.
Qu’est-ce
qui nous empêche de nous confier en Lui parfaitement? Beaucoup disent: «Je
crois ce que vous dites, mais il y a une difficulté. Si ma confiance était
parfaite, si ma foi ne défaillait jamais, tout serait bien, car je sais que
Dieu honore toujours la confiance que nous plaçons en Lui. Mais comment puis-je
obtenir cette confiance?» Ma réponse est celle-ci: «Par la mort du Moi». Le
grand obstacle à la confiance, c’est l’effort personnel. Aussi longtemps que je
possède ma propre sagesse, mes propres pensées, ma propre force, je ne puis me
fier entièrement à Dieu. Mais quand Dieu vous brise, quand tout se trouble
autour de vous et que vous ne comprenez rien, alors Dieu s’approche, et si vous
voulez vous incliner devant Lui avec le sentiment de votre néant et vous
attendre à Lui, Il deviendra tout. Aussi longtemps que nous sommes quelque
chose, Dieu, ne peut pas être tout, et Sa Toute-Puissance ne peut pas accomplir
toute son oeuvre. Voilà le commencement de la foi: désespérer complètement de
soi-même, cesser de compter sur l’homme et sur les choses de la terre, et
placer son espérance en Dieu seul.
Ensuite,
nous devons; comprendre que la foi, c’est le repos. Au commencement de la vie
de la foi, la foi est un combat; mais aussi longtemps que la foi est un combat,
la foi n’a pas atteint sa force.
C’est
seulement quand la foi, en luttant, parvient au bout d’elle-même, et se jette
dans les bras de Dieu et se repose en Lui, c’est seulement alors que viennent
la joie et la victoire. Peut-être puis-je rendre ceci plus clair en vous
racontant de quelle manière la Convention de Keswick commença.
Canon
Battersby était depuis plus; de 20 ans pasteur de l’Eglise anglicane; c’était
un homme d’une piété profonde, mais il n’avait pas le sentiment du repos de la
foi et de la victoire sur le péché, et souvent il se sentait profondément triste
à la pensée de ses défaillances:, de: ses échecs, et de ses manquements. Quand,
il entendit parler de la possibilité de la victoire, il sentit que c’était là
une chose désirable, mais il éprouvait le sentiment qu’il ne pouvait y
parvenir. Il eut l’occasion d’entendre un message sur ce sujet: «Repos et
Foi.», d’après l’histoire de l’officier qui vint de Capernaüm à Cana pour
demander à Jésus de guérir son enfant. Celui qui présentait ce message montrait
que l’officier croyait que Jésus pouvait l’aider d’une façon générale, mais que
c’était en grande partie pour expérimenter sa puissance qu’il était venu à Lui.
Il espérait que Christ lui viendrait en aide, mais il n’en avait pas la
certitude. Or, qu’arriva-t-il? Quand Christ lui dit: «Va, ton fils vit», cet
homme crut à la parole de Jésus; il se reposa sur cette assurance. Il n’avait
pas de preuve de la guérison) de l’enfant, et il avait un voyage de sept heures
à faire pour revenir à Capernaüm. Sur le chemin du retour, il rencontra ses
serviteurs qui venaient à sa rencontre, et il apprit que son enfant était
mieux, que la fièvre l’avait quitté la veille, à l’heure même où Jésus lui
avait donné l’assurance de la guérison de l’enfant. Ce père s’était appuyé sur
la parole de Jésus, il était descendu à Capernaüm et avait trouvé son enfant
guéri; il loua Dieu et devint, avec toute sa maison, un croyant et un disciple,
de Jésus. Oh! mes amis, ceci est la véritable foi! Quand Dieu vient à moi et
promet de me garder, je lui dis: «Ta parole me suffit: Gardés par la puissance
de Dieu.» C’est là la foi, c’est là le repos.
Quand
Canon Battersby eut entendu ce message, il retourna chez lui, et cette nuit-là
il trouva le repos. Il s’appuya sur la parole de Jésus. Et, le matin suivant,
dans les rues d’Oxford, il dit à un ami: «J’ai trouvé.» Puis il alla le dire à
d’autres et leur proposa d’organiser une Convention chrétienne à Keswick, où
lui et d’autres rendraient simplement témoignage de ce que Dieu avait fait.
C’est une
grande chose quand un homme en vient à se reposer sur la Toute-Puissance de
Dieu à chaque instant de sa vie en vue des tentations de toute nature qui peuvent
l’assaillir :
la colère, le manque d’amour, le péché. C’est une grande chose de faire
alliance: avec le Dieu Tout-Puissant, en se basant non point sur ce qu’un homme
peut dire, ni sur ce que mon cœur éprouve, mais sur la force de la Parole de
Dieu: «Gardés par la puissance de Dieu, par la foi». Oh! disons à Dieu que nous
allons le mettre à l’épreuve jusqu’au bout! Disons-Lui: «Nous ne te demandons
rien de plus que ce que Tu peux donner, mais nous ne voulons rien de moins.»
Disons-Lui: «Mon Dieu, fais que ma vie soit une preuve de ce que le Dieu:
Tout-Puissant peut faire.» Que nos âmes, chaque jour, soient dans cette double
disposition: profonde impuissance, confiance enfantine !
Ceci
m’amène à mon dernier point: La foi implique la communion avec Dieu. Beaucoup
de gens désirent prendre Dieu au mot et croire à Sa promesse, et ils font
l’expérience qu’ils ne peuvent pas croire à cette promesse. Vous ne pouvez
séparer Dieu de Sa parole. Vous ne pouvez recevoir aucune puissance, aucune
bénédiction si vous; n’êtes pas en communion avec Dieu; et si vous avez le
désir d’obtenir cette vie de sainteté, vous devez prendre le temps d’entrer en
communion avec Dieu.
Certaines
personnes me disent parfois: «Ma vie est une telle bousculade que je n’ai pas
de temps pour vivre en communion avec Dieu.» Un cher missionnaire me disait:
«Les gens ne se rendent pas compte de quelle façon les missionnaires, sont tentés.
Je me lève à cinq heures du matin, et les indigènes sont déjà là, attendant mes
ordres pour le travail. Ensuite je dois aller à l’école et y passer des heures;
ensuite c’est un, autre travail, et seize heures se passent de la sorte, et
j’ai à peine le temps d’être un moment seul avec Dieu.» Ah! c’est là ce qui
manque! Je vous en prie, souvenez-vous de deux choses. Je ne vous ai pas dit de
croire à la puissance de Dieu comme à une chose, et je ne vous ai pas dit de
croire à la Parole de Dieu, comme à un livre, mais je vous ai dit d’aller au
Dieu Tout-Puissant, au Dieu de la Bible. Confiez-vous en Dieu comme cet
officier a eu, confiance en Christ vivant. Pourquoi a-t-il été capable de
croire la parole que Christ lui avait dite?
Parce que
dans le regard et l’accent de Jésus, le Fils de Dieu, il avait vu et entendu
quelque chose qui lui avait fait sentir qu’il pouvait croire en Lui. C’est là
ce que Dieu peut faire pour vous et pour moi. N’essayez pas de créer la foi
dans votre propre cœur. Combien souvent j’ai essayé de le faire, et j’ai agi
comme un fou! Vous ne pouvez pas tirer la foi des profondeurs de votre cœur.
Laissez votre cœur, et regardez la face de Christ, et écoutez ce qu’il vous
dit. Regardez la face de votre Père qui vous aime, et prenez du temps, chaque
jour, pour être avec Lui; commencez une vie nouvelle avec le vide profond et la
pauvreté d’un homme qui ne possède rien, et qui s’attend à Lui pour toutes
choses; avec le sentiment profond de repos qu’éprouve celui qui se repose sur
le Dieu vivant, le Dieu Tout-Puissant; mettez Dieu à l’épreuve, et vous, verrez
s’il n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux pour vous verser une
bénédiction si abondante que vous n’aurez pas de place pour la recevoir. Robert
Murray M Cheyne dit quelque part: «O Dieu, rends-moi aussi saint qu’un pécheur
pardonné peut l’être!» Si chacun de vous, dans son cœur, disait cela, et le
disait avec ferveur, si cette prière est dans votre cœur, alors venez et faites
alliance avec l’Eternel et Tout-Puissant Jéhovah, et, dans un état
d’impuissance totale, mais dans un profond sentiment de repos, placez vos mains
dans les siennes. Entrez dans cette alliance en adressant à Dieu une seule
prière: que vous puissiez croire pleinement que le Dieu Tout-Puissant sera
votre compagnon, et tiendra votre main à chaque instant; qu’il sera votre
Gardien, veillant sur vous constamment; votre Père, mettant Sa joie, à se
révéler dans votre âme. Il a te pouvoir de faire que le soleil de Son amour
soit avec vous: toute la journée. Ne craignez pas, parce que vous êtes dans les
affaires, que vous ne puissiez pas avoir Dieu avec vous: toujours. Apprenez
cette leçon: le soleil brille sur vous toute la journée, et vous: jouissez de
sa lumière, et où que vous alliez cette lumière brille sur vous; Dieu en prend
soin. De même Dieu prendra soin que Sa divine lumière brille sur vous, et que
vous habitiez dans cette lumière, si vous vous confiez en Lui.
Voilà la
Toute-Puissance de Dieu, et voilà la foi à la mesure de cette puissance. Ne
dirons-nous pas: Tout ce que la puissance de Dieu peut faire, je me confie en
Dieu pour qu’il le fasse? Les deux aspects de cette vie céleste ne sont-ils pas
merveilleux? La Toute-Puissance de Dieu me couvre, et ma volonté dans sa
petitesse se repose avec j oie sur cette Toute-Puissance. Jour après jour,
gardé par Son amour, Jour après jour à l’abri sous Son aile, C’est le repos et
la vie éternelle. Je t’appartiens, ô Sauveur, pour toujours!
{1} Parabole de la vigne. {Esa 27:3}
VI VOUS ETES LES SARMENTS
Je suis le Cep et vous êtes les sarments; celui qui
demeure en Moi et en qui Je demeure porte beaucoup de fruits, car sans Moi vous
ne pouvez rien faire. {Jean 15:5}
Voici
quelle est ma pensée: c’est que tout dépend de notre position en Christ. Si je
désire récolter de bonnes pommes, je dois avoir un bon pommier; et si je soigne
bien ce pommier, il me donnera de beaux fruits. C’est la même chose en ce qui
concerne le travail que nous faisons pour le Seigneur. Si notre vie en Christ
est bonne, tout le reste sera bien. Je puis avoir besoin d’instruction, je puis
avoir besoin de suggestions, je puis avoir besoin d’aide pour ce travail;
toutes ces choses ont leur valeur. Mais la chose essentielle, c’est d’avoir la
vie en Christ, dans toute sa plénitude; en d’autres mots, c’est d’avoir Christ
en nous, agissant par nous. Le texte que j’ai choisi se trouve dans la parabole
du cep et des sarments, dans l’Evangile de Jean, chapitre 15, verset 5: «Je
suis le Cep, vous êtes les sarments.» En particulier ces mots: Vous êtes les sarments.
Combien
c’est simple d’être une branche, une branche d’arbre ou un sarment de vigne! La
branche sort de l’arbre, le sarment sort du cep; la branche, le sarment, se
développe et, au temps voulu, porte du fruit. Le sarment n’a pas de responsabilité;
il reçoit du cep vie et nourriture. Si nous connaissions seulement, par le
Saint-Esprit, quelle est notre relation avec Jésus-Christ, notre travail pour
le Seigneur serait transformé et deviendrait quelque chose de magnifique et de
céleste. Au lieu d’être une fatigue ou un fardeau pour notre âme, notre travail
serait comme une nouvelle expérience, nous unissant à Jésus plus que toute
autre chose. Car, hélas, n’est-il pas vrai que souvent notre travail vient
s’interposer entre Jésus et nous? Quelle folie! L’œuvre même qu’il a à faire en
moi, et celle que je fais pour Lui, je l’envisage de telle façon qu’elle me
sépare de Lui!
Bien des
ouvriers, de Dieu se sont plaints qu’ils avaient: trop de travail, et pas de:
temps pour une communion intime avec Jésus, et que leur travail habituel
affaiblissait leur amour de la prière, et que leurs rapports trop fréquents
avec les hommes assombrissaient leur vie spirituelle. Que le fait de porter des
fruits sépare le sarment de la vigne, c’est là une triste pensée. Cela doit
venir de ce que nous avons considéré notre travail comme autre chose que le
sarment portant du fruit. Que Dieu nous délivre de toute fausse idée au sujet
de la vie chrétienne!
Examinons! maintenant quelques idées au, sujet de cette existence bénie
du sarment qui demeure attaché au cep.
En
premier lieu, c’est une vie de dépendance absolue. Le sarment ne possède rien;
il dépend du cep pour tout.. Ce mot, absolue dépendance est un des jours on en
découvrit la cause. Non loin de là coule la Tamise, et la vigne a poussé ses
racines à des centaines de mètres sous le sol; ses racines ont atteint le bord
du fleuve, et là, dans le riche limon, la vigne a trouvé une nourriture
abondante et l’humidité dont elle avait besoin; les racines ont puisé la sève
et l’ont amenée jusqu’au cep, et le résultat a été une récolte abondante. C’est
le cep qui accomplit le travail, les sarments dépendent du cep et n’ont qu’à
recevoir ce qu’il leur donne.
Ceci
est-il vrai du Seigneur Jésus? Dois-je comprendre que lorsque j’ai un travail à
faire, lorsque je dois prêcher un sermon, ou préparer une étude biblique, ou
aller visiter les pauvres et les isolés, toute la responsabilité repose sur
Jésus? C’est justement cela que Christ veut que vous compreniez. Christ veut que
dans tout notre travail, nous nous appuyions sur cette certitude bénie: «Christ
doit prendre soin de tout.»
Et
comment répond-il à notre foi? En nous envoyant le Saint-Esprit, non pas de
temps à autre, ni comme un don spécial, car rappelez-vous que la relation qui
existe entre le cep et les sarments est une relation constante, journalière, et
si cette relation était interrompue le sarment mourrait. La sève ne circule pas
pendant un moment, pour s’arrêter ensuite, et recommencer à circuler un moment après:
la sève circule sans arrêt du cep aux sarments. Et, de la même manière, Jésus,
mon Seigneur, désire que je prenne cette position bénie et que, jour après
jour, heure après heure, pas à pas, dans tout ce que j’ai à faire, je me tienne
devant Lui dans un sentiment de totale impuissance, sachant que je ne connais
rien, que je ne suis rien, que je ne puis rien. Etudiez ce mot: rien. Vous
chantez quelquefois ce cantique:Oui, perdre sa propre vie, Consentir à n’être
rien.
Mais
avez-vous réellement étudié ce mot, avez-vous prié chaque jour, avez-vous;
adoré Dieu à la lumière de ce mot? Connaissez-vous la bénédiction que renferme
ce mot: rien?
Si je
suis quelque chose, Dieu n’est pas tout; mais si je ne suis plus rien, Dieu
peut devenir tout, et l’Eternel peut se révéler pleinement en Christ. C’est la
vie la plus haute. Nous avons besoin de n’être plus rien. Quelqu’un a dit que
les chérubins et les séraphins sont des flammes de feu justement parce qu’ils
ne sont rien, ce qui permet à Dieu de mettre en eux Sa plénitude, Sa gloire et
Sa splendeur. Ils ne sont rien, et Dieu est tout en eux, et autour d’eux. Si
réellement, vous n’êtes plus rien, si vous êtes impuissant, pauvre et humble,
alors Christ pourra agir pleinement en vous.
Voici la
première: leçon que vous devez apprendre: apprenez, à n’être rien, apprenez à
être impuissant. Celui qui possède quelque chose n’est pas absolument
dépendant; mais celui qui n’a rien est complètement dépendant. Dépendre
absolument de la puissance de Dieu, c’est le secret de la puissance dans le
travail pour Dieu. Le sarment ne possède rien par lui-même, il n’a que ce qui
lui vient du cep; de même vous et moi nous ne possédons rien, excepté ce que
Jésus nous donne.
En second
lieu, la vie du sarment est une vie de profond repos. Si ce petit sarment
pouvait penser, s’il pouvait sentir, s’il pouvait parler—ce sarment de la
vigne, d’Hampton-Court, ou bien l’un des sarments d’un des millions de ceps que
nous avons en Afrique du Sud {1} —et si nous pouvions lui dire: «Petit sarment,
je désire que tu me dises, je désire apprendre de toi comment je puis être un
sarment du divin Cep», que répondrait-il? Le petit sarment murmurerait: «Je
sais que vous, les hommes, êtes intelligents, et que vous pouvez faire des
choses merveilleuses. Je sais que vous possédez une grande force et beaucoup de
sagesse. Cependant j’ai une leçon à vous apprendre.
Malgré
tous vos efforts et votre activité au service de Christ, vous ne prospérerez
jamais. Ce dont vous avez besoin en premier lieu, c’est de vous reposer sur le
Seigneur. C’est ce que je fais. Depuis que j’ai poussé, des années et des
années se sont passées, et tout ce que j’ai eu à faire pendant toutes ces
années, c’est de me reposer sur le cep. Quand le printemps vient, je n’éprouve
aucune anxiété. Le cep verse sa vie en moi, afin que je puisse produire
bourgeons et feuilles. Et quand vient l’été, je n’ai aucun souci: au milieu de
la chaleur, le cep m’apporte l’humidité qui me permet de garder ma fraîcheur.
Au temps des vendanges, quand le propriétaire vient pour cueillir les grappes,
je n’ai aucun souci. Si le raisin n’est pas bon, le propriétaire de la vigne;
ne blâmera pas le sarment, mais le cep. Si tu désires être un sarment du divin
Cep, Jésus-Christ, mets, en Lui ta confiance. C’est Lui qui porte toute la
responsabilité.»
Vous
dites: «Cela ne me rendra-t-il pas indolent?» Non. Celui qui se repose sur
Jésus-Christ ne peut être indolent, car plus vous vous attacherez à Christ,
plus son Esprit: de zèle et d’amour vous remplira. Commencez votre vie
d’entière dépendance par un profond repos. Il arrive qu’un chrétien essaie
vainement de vivre cette vie de dépendance absolue, il se tourmente à ce sujet;
il essaie et ne peut y parvenir. Mais ce qu’il doit faire en premier lieu c’est
de se reposer entièrement sur
Jésus.
Jour
après jour gardé par Son amour, Jour après jour à l’abri sous Son aile, C’est
le repos et la vie éternelle. Place-toi chaque jour aux pieds de Jésus et là tu
trouveras le repos qui vient de la certitude que nos soucis sont ceux de Jésus.
Comprenez
que c’est le Seigneur Jésus qui désire travailler par vous. Vous vous plaignez
de manquer d’amour. Cet amour vous viendra de Jésus. Il mettra dans votre cœur
l’amour divin par lequel vous pourrez aimer ceux qui vous entourent. C’est là
la signification de cette parole: «L’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs
par le Saint-Esprit», et de cette parole: «L’amour de Christ nous
presse.» Christ peut faire jaillir en vous une
source d’amour, de sorte que vous ne puissiez vous empêcher d’aimer les plus
misérables et les plus ingrats, et ceux qui vous ont fait souffrir.
Confiez-vous en Christ qui peut vous donner force et sagesse.
Et nous
arrivons au troisième point. Le sarment nous montre comment porter du fruit en
abondance. Vous savez que le Seigneur Jésus a répété souvent ce mot: fruit dans
cette parabole. Il parle d’abord de fruit, ensuite de plus de fruit, puis de
beaucoup de fruit. Oui, nous avons reçu l’ordre, non seulement de porter du
fruit, mais de porter beaucoup de fruit. «C’est ainsi que mon Père sera
glorifié, si vous portez beaucoup de fruit.» En premier lieu, Christ dit: «Je
suis le Cep», et mon Père est le Vigneron.» Mon Père est le Vigneron qui prend
soin de Moi et de vous. C’est Lui qui veille sur les rapports entre Christ et
les sarments du divin Cep. Et c’est par la puissance de Dieu, à travers Christ,
que nous portons du fruit.
Vous
savez que notre pays périt faute d’évangélistes. Et ceux qui travaillent pour
le Seigneur disent.: «Nous n’avons pas seulement besoin d’un plus grand nombre
d’évangélistes, mais nous avons besoin que: ceux qui travaillent à l’œuvre de
Dieu aient une puissance nouvelle, une vie différente et que nous puissions
apporter aux autres une plus grande bénédiction.» Enfants de Dieu, c’est à vous
que je m’adresse. Vous savez quelle peine vous vous donnez pour un malade.
Voici votre ami en danger de mort, et rien ne peut rafraîchir cet ami, sauf
quelques grappes de raisins, et ce n’est pas la saison; quelle peine vous vous
donnez pour vous procurer ces raisins qui doivent rafraîchir votre ami mourant!
Et autour de vous il y a des millions de gens qui ne vont jamais dans un lieu
de culte, et bien d’autres qui vont à l’Eglise, mais qui ne connaissent pas.
Jésus-Christ. Et les grappes célestes, les grappes de la Vigne divine, ne
peuvent être obtenues à aucun prix, à moins que les enfants de Dieu, les
sarments du Cep divin, ne portent du fruit par leur vie de communion intime
avec Christ. A moins que les enfants de Dieu ne soient remplis de la sève de
la, céleste Vigne, à moins qu’ils ne soient remplis du Saint-Esprit et de
l’amour de Jésus, ils ne peuvent produire beaucoup de fruit. Il y a beaucoup de
travail accompli pour le Seigneur, beaucoup de sermons, d’études bibliques et
de visites, beaucoup de combinaisons, beaucoup d’efforts de toute sorte; mais
il y a peu de manifestations de la puissance de Dieu.
Qu’est-ce
qui manque? Ce qui manque, c’est une union intime entre, le serviteur de Dieu
et le Cep divin. Christ, le Cep divin, peut verser ses bénédictions sur des
dizaines de milliers d’âmes qui périssent. Christ, le Cep divin, a le pouvoir
de produire les grappes célestes. Mais «vous êtes les sarments» et vous ne
pouvez porter du fruit à moins que vous ne soyez étroitement unis à Jésus-Christ.
Ne
confondez pas le travail et les fruits. Il peut y avoir un travail important
accompli pour Christ sans que ce travail soit le fruit: du divin Cep. Ne
recherchez pas uniquement le travail. Etudiez cette question: porter du, fruit.
Cela signifie la vie divine, la puissance divine, l’Esprit divin, l’amour même
du Fils de Dieu, cela signifie le Cep divin Lui-même venant dans votre cœur et
dans le mien.
Nous
savons, qu’il y a des raisins de plusieurs sortes). En Angleterre, en France,
en Afrique du Sud, il y a bien des sortes de raisins, qui portent chacune un
nom différent, Et chaque cep produit exactement le parfum spécial et le jus
qui, donnent à la grappe sa saveur particulière. De même, il y a dans le cœur
de Jésus-Christ une vie, un amour, un Esprit, une bénédiction et une puissance
qui sont entièrement célestes et divins, et qui viendront dans votre cœur.
Demeurez étroitement unis au Cep divin et dites: «Seigneur Jésus, rien de moins
que la sève qui coule à travers Toi, rien de moins que l’Esprit de ta, vie
divine! Seigneur Jésus, je t’en prie, que Ton Esprit se répande à travers moi
dans tout le travail que je fais pour Toi!» Je vous le répète, la sève du Cep
divin n’est autre chose que le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit est la vie du divin
Cep, et ce que vous devez obtenir de Christ, c’est une puissante effusion du
Saint-Esprit. Vous en avez excessivement besoin, et c’est cela qu’il vous faut.
Souvenez-vous-en. Ne comptez pas que Christ vous donnera un brin d’aide par
ici, un brin de bénédiction par là, et un brin d’aide ailleurs. Comme le Cep
accomplit son travail en donnant sa sève même au sarment, ainsi vous pouvez
compter que Christ vous donnera Son Saint-Esprit et que vous porterez beaucoup
de fruit. Et si vous avez seulement commencé à porter du fruit, et que vous
écoutiez la parole, du Christ dans la parabole: «plus de fruit», «beaucoup de
fruit», rappelez-vous que pour que vous portiez plus de fruit vous avez besoin
simplement de demander à Jésus de prendre une plus grande place dans votre cœur
et dans votre vie.
Nous,
serviteurs de Dieu, sommes en danger de nous laisser absorber par le travail,
le travail, le travail. Et nous prions pour ce travail, mais la fraîcheur et la
joie de la vie céleste sont souvent absentes. Essayons de comprendre que, la
vie du sarment est une vie fructueuse, parce que cette vie est enracinée en
Christ, le Cep vivant, le Cep divin.
Et voici
le quatrième point: La vie du sarment est une vie d’étroite communion.
Qu’est-ce que le sarment doit faire? Vous connaissez ce mot précieux,
inépuisable, que Christ a employé: Demeurez.
Votre vie
doit être une vie qui demeure. Et comment cette vie peut-elle demeurer?
Exactement comme le sarment demeure attaché au cep, à chaque minute de la
journée. Les sarments sont en communion étroite et ininterrompue avec le cep,
de janvier à décembre. Ne puis-je vivre chaque jour—c’est presque une terrible
chose d’avoir à poser la question—ne puis-je vivre en communion constante avec
le Cep divin? Vous dites: «Mais je suis fort occupé,» Vous pouvez avoir chaque
jour dix heures de dur travail, pendant lesquelles votre cerveau doit être
occupé de choses matérielles; Dieu l’a voulu; ainsi. Mais demeurer en Christ,
c’est le travail du cœur, et non du cerveau. C’est le cœur qui doit s’attacher
à Jésus et reposer en Lui, et c’est l’œuvre du Saint-Esprit de nous unir à
Christ. Oh! Croyez que vous pouvez demeurer en Christ, non par l’intelligence,
mais par une vie intérieure profonde, de sorte qu’à chaque instant vous aurez
conscience de cette réalité: «Que Jésus soit béni, je suis encore en Lui!» Si
vous apprenez à mettre de côté pour un temps tout autre travail pour entrer en
contact avec le divin Cep, vous verrez que le fruit viendra.
Comment
pouvons-nous appliquer dans notre vie, ce qui se rapporte à cette communion
constante? Qu’est-ce que cela signifie? Cela signifie une étroite association
avec Christ dans la prière secrète. Je suis sûr qu’il y a des chrétiens qui
désirent ardemment avoir une vie spirituelle plus élevée, et qui ont obtenu
parfois une grande bénédiction, et qui ont parfois reçu une grande effusion de
la joie céleste; et au bout d’un certain temps, cela a disparu. Ils n’ont pas
compris que la communion intime, personnelle et actuelle avec Christ est une
nécessité absolue de la vie journalière. Prenez le temps d’être seul avec
Christ. Rien dans le ciel ni sur la terre ne peut vous libérer de cette nécessité,
si vous voulez être des chrétiens saints et heureux. Oh! Combien de chrétiens
considèrent comme un fardeau et une obligation, et un devoir, et une difficulté
d’être seul avec Dieu! C’est là le grand obstacle à notre vie chrétienne. Nous
avons besoin d’une communion tranquille avec Dieu, et je vous déclare au nom du
divin Cep que vous ne pouvez être des sarments en bonne santé, des sarments
dans lesquels la sève divine peut couler, si vous ne consacrez pas beaucoup de
temps à la communion avec Dieu. Si vous ne voulez pas sacrifier du temps pour
être seul avec Lui, et Lui donner le temps, chaque jour, de travailler en vous,
et de fortifier le lien qui vous unit à Lui, Il ne peut vous donner cette
bénédiction de la communion ininterrompue. Jésus vous demande de vivre en
communion intime avec Lui. Que chacun de nos cœurs dise: «O Christ, c’est cela
que je désire ardemment, c’est cela que je choisis!» Et Il vous le donnera avec
joie.
Et voici
le dernier point: La vie du sarment est une vie d’entière consécration. Ces
mots, entière consécration, sont des mots importants et solennels, et je crois
que nous ne comprenons pas leur signification. Mais pourtant le petit sarment
prêche à ce sujet. «As-tu rien d’autre à faire, petit sarment, que de produire
des grappes?—Non, rien.» La Bible dit que le bois de la vigne ne peut être utilisé
pour fabriquer même une cheville (2 Ezekiel 15: 3); il n’est bon qu’à être
brûlé. «Et maintenant, petit sarment, quelle est ta relation avec le cep? Le
comprends-tu?—Ma relation est celle-ci: j’appartiens entièrement au cep, et le
cep peut me donner autant de sève qu’il le veut. Je suis à sa disposition, et
le cep peut faire avec moi ce qui lui plaît.»
Chers
amis, nous avons besoin de nous consacrer entièrement au Seigneur Jésus. Plus
je parle de ces choses, et plus je comprends que ce point est celui qu’il est
le plus difficile de rendre clair, et qu’il est en même temps l’un des points
les plus importants et qu’il est le plus nécessaire d’expliquer, ce que c’est
qu’une entière consécration. C’est souvent une chose facile pour un homme ou
pour un certain nombre de personnes de venir s’offrir à Dieu, de se consacrer entièrement
à Lui et de dire: «Seigneur, c’est mon désir de me consacrer entièrement à
Toi!» Cet acte a une grande valeur, et apporte souvent de très riches bénédictions.
Mais la question! que je dois étudier tranquillement est celle-ci: Que signifie
une entière consécration? Cela signifie que, de même que Christ s’est donné
entièrement à Dieu, je dois me donner entièrement à Christ. Est-ce trop fort?
Quelques-uns le pensent. Quelques-uns pensent que c’est impossible; de même que
Christ a donné entièrement et absolument Sa vie pour ne rien faire d’autre que
d’accomplir ce qui plaît à Dieu et dépendre du Père entièrement et absolument,
je ne dois faire rien d’autre que d’accomplir ce qui plaît à Christ. Ceci est
actuellement vrai. Jésus-Christ vient insuffler Son propre Esprit en nous, pour
que nous trouvions notre bonheur suprême en vivant entièrement pour Dieu, comme
Il l’a fait. Oh! bien-aimés frères, si tel est le cas, alors je dois dire: «Oui,
si c’est vrai pour le petit sarment, c’est vrai aussi pour moi, et cela sera,
par la grâce de Dieu! Je vivrai: jour après jour pour que Christ puisse faire
de moi ce qu’il veut.»
Nous
touchons ici à une terrible erreur qui gît à la base de notre religion
personnelle. Un homme pense: «J’ai mes affaires, mes devoirs de famille, mes
relations, en tant que citoyen, je ne puis changer tout cela. Et à côté de
cela, je pratiquerai ma religion et je servirai Dieu, et cela me gardera du
péché. Que Dieu m’aide à remplir mes devoirs!» C’est faux. Quand Christ vint,
Il vint pour acheter le pécheur avec Son sang. S’il y avait ici un marché d’esclaves,
et que j’aille acheter un esclave, j’emmènerais cet esclave chez moi, loin des
choses parmi lesquelles il a vécu auparavant, et il vivrait dans ma maison, il
m’appartiendrait et je pourrais lui donner des ordres toute la journée. Et si
cet esclave était fidèle, il vivrait comme n’ayant ni volonté, ni désirs personnels,
son, seul but étant d’assurer le bien-être de son maître et de chercher à
honorer son maître. Et moi, de même, j’ai été acheté par le sang de Christ, et
je dois vivre chaque jour avec une seule pensée: Comment puis-je plaire à mon
Maître?Nous trouvons la vie si difficile parce que nous cherchons à obtenir la
bénédiction de Dieu tout en faisant notre propre volonté. Nous serions heureux
de vivre la vie chrétienne en suivant nos goûts.
Nous
faisons nos propres plans et choisissons notre propre travail, et ensuite nous
demandons au Seigneur Jésus de venir prendre soin que le péché ne nous domine
pas trop, et que nous n’allions pas trop loin sur le mauvais chemin; nous lui
demandons de venir nous donner d’abondantes bénédictions. Mais nos relations
avec Jésus devraient être telles que nous fussions entièrement à Sa disposition,
et que nous venions chaque jour à Lui humblement et tout droit pour Lui dire: «Seigneur,
y a-t-il quelque chose en moi qui n’est pas d’accord avec Ta volonté, qui n’a
pas été commandée par Toi ou qui ne t’est pas entièrement consacrée?» Oh! si
nous attendions, si nous attendions patiemment, je vais vous dire quel serait
le résultat. Cela créerait entre Christ et nous une relation si intime et si
tendre, que nous serions ensuite étonnés de la manière dont nous avons pu vivre
auparavant avec cette idée: «Je suis consacré à Christ.» Nous sentirions
combien nos relations avec Lui ont été distantes jusque-là, et qu’il peut, et
qu’il vient, prendre possession de nous actuellement, et nous donner une
communion ininterrompue toute la journée. Le sarment nous appelle à une entière
consécration.
Je n’ai
pas parlé jusqu’ici de l’abandon du péché. Il peut y avoir des personnes qui en
ont besoin, des personnes qui possèdent un tempérament violent, de mauvaises
habitudes, et qui commettent de temps à autre certains péchés, qu’ils n’ont
jamais abandonnés. Je vous en prie, si vous êtes des sarments dit divin Cep, ne
gardez pas un seul péché. Je sais que cette question de la sainteté présente de
grandes difficultés, je sais que tous les chrétiens ne pensent pas de la même
façon à ce sujet. Mais ceci me laisserait assez indifférent si je voyais que
tous les chrétiens désirent honnêtement être libérés du péché. Mais je crains
que dans bien des cœurs il n’y ait une sorte de compromission inconsciente avec
cette idée: «Nous ne pouvons vivre sans péché, nous devons pécher un peu chaque
jour, c’est inévitable.» Oh! que ces gens-là crient à Dieu: «Seigneur, garde-moi
du péché!» Donnez-vous entièrement à Jésus et demandez-Lui de faire pour vous
cette grande chose: vous garder du péché.
Il y a
bien des choses dans notre travail, dans notre Eglise, dans notre entourage,
que nous avons trouvées ainsi en venant au monde, et parmi lesquelles nous
avons grandi en pensant: «C’est très bien, cela ne peut être changé.» Nous ne
venons pas au Seigneur Jésus pour l’interroger à ce sujet.
Oh! je vous en avertis, chrétiens, apportes
tout à Jésus, et dites: «Seigneur, tout dans ma vie doit être en complète
harmonie avec ma position en tant que sarment du divin Cep.» Que votre consécration
soit absolue ! Je ne comprends pas pleinement ce mot consécration; j’y découvre
toujours de nouvelles significations; le sens de ce mot s’élargit de temps à
autre. Mais je vous demande de le prononcer: «Une entière consécration à Toi,
Seigneur, c’est là ce que j’ai choisi.» Et Christ vous montrera ce qui n’est
pas d’accord avec Sa volonté, et Il vous conduira à de plus profondes et à de
plus hautes bénédictions.
En
conclusion, je résumerai tout en un mot. Jésus-Christ dit: «Je suis le Cep,
vous êtes les sarments.» En d’autres mots: «Moi, le Vivant qui me suis donné, complètement
à vous, Je suis le Cep. Vous ne pouvez trop vous confier en Moi. Je suis le
Tout-Puissant, rempli de vie divine et de pouvoir.» Chrétiens, vous êtes les
sarments du Seigneur Jésus-Christ.
Si dans
votre cœur vous avez conscience, de ceci: «Je ne suis pas un sarment robuste,
bien portant, qui porte du fruit, je, ne suis pas étroitement lié à Jésus, je
ne vis, pas en Lui comme je devrais le faire», alors, écoutez ce qu’il dit: «Je
suis le Cep. Je vous recevrai, je vous attirerai à, Moi, je vous bénirai, je
vous fortifierai, je vous remplirai de Mon Esprit. Moi, le Cep, je vous ai pris
pour être Mes sarments, je me suis donné complètement à vous; donnez-vous à
Moi. Je me suis consacré entièrement à vous, je suis devenu homme, et je suis
mort pour vous afin de vous appartenir entièrement. Venez vous consacrer
entièrement à Moi.» Quelle sera votre réponse? Oh,! que cette prière monte du
fond de nos cœurs, que le Christ vivant puisse prendre chacun de nous et l’unir
étroitement à Lui. Que notre prière soit que Lui, le Cep vivant, unisse chacun
de nous à Lui-même en sorte que nos cœurs chantent: «Il est mon Cep, je “suis
son sarment!» Adorez-Le, louez-Le, et confiez-vous en Lui, aimez-Le et recevez
Son amour. Tu es mon Cep, je suis Ton sarment. C’est assez, mon âme est
satisfaite. Gloire à Son nom béni!
{1} A. Murray était pasteur en Afrique du Sud.
CHRIST NOTRE VIE
EDITIONS ROSE FRANCE 8, Villa du Centre St-Ouen
(Seine)
Numérisation Petrakian Yves-Juillet 2005-France
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Nouvelle Edition Numérique Yves PETRAKIAN 2011
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