dimanche 14 mars 2021

(18) - prophétique QUAND VOUS PRIEZ par Chip Brogden

 « Quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites... Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret... En priant, ne multipliez pas de vaines paroles... Voici donc comment vous devez prier... » (Matthieu 5:5-9 et suivants)

                  Cela fait maintenant trop longtemps que nous pratiquons la prière et prêchons à son sujet comme étant une méthode pour atteindre nos propres objectifs. J'ai à l'esprit plusieurs enseignements et livres populaires qui sont sur le marché aujourd'hui et qui font de la prière un rituel par lequel nous pouvons inciter Dieu à nous donner ce que nous voulons. Cette philosophie nous donne l'illusion d'un Dieu maniable, un « dieu » qui est sous notre contrôle, n'ayant d'autre choix que de répondre à une prière correctement exprimée ou récitée. Une personne d'intelligence moyenne devrait pouvoir se rendre compte que c'est une caricature ridicule de Dieu - c'est une fausse compréhension qui conduit à la déception. La popularité et le très grand succès de ces enseignements devraient au moins nous rendre un peu méfiants quant à l'esprit qui incite des hommes à les répandre. Cela ne peut pas être l'Esprit Saint.

                   Jésus s'attendait à ce que Ses disciples prient. C'est pour cela qu'Il dit quatre fois, « QUAND vous priez » et pas « SI vous priez ». De ce bref passage des Écritures, nous apprenons qu'il y a au moins deux catégories de prière. L'une est inacceptable pour Dieu, et l'autre Lui est agréable. L'une est hypocrite, l'autre vient d'un cœur pur. L'une est faite pour être vu des hommes, l'autre est cachée pour être vu de Dieu seul. L'une n'est que vaine répétition pour aider à l'accomplissement de mes propres buts, et l'autre accomplit le but de Dieu.

                   Si nous faisons des prières d'hypocrite, nous perdons notre temps. Dieu ne répondra pas, Il ne bougera pas, Il n'écoutera pas une telle prière. Cela ne veut pas dire que quelqu'un (ou quelque chose?) ne répondra pas à cette prière égocentrique: mais la réponse, quand et si elle vient, ne viendra pas du Père céleste. Beaucoup de prières sont faites en vain parce que ceux qui prient ne sont jamais allés dans la Parole pour rechercher le type de prière qui est agréable à Dieu. De la même façon qu'il y a une adoration en « esprit et en vérité », il y a une adoration par la chair et en vain. Il y a donc un type de prière en « esprit et en vérité » et une prière par la chair et le sang qui est faite en vain.

                   Avec l'aide de Dieu nous aimerions regarder au Seigneur pour qu'Il nous enseigne à prier. Demandons-Lui de nous montrer quelle sorte de prière lui est acceptable.

COMMENT NE PAS PRIER

« Lorsque vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui aiment à prier debout dans les synagogues et aux coins des rues, pour être vus des hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. » (Matthieu 6:5)

                    Qu'est-ce qui rend une prière hypocrite? C'est une prière qui est faite en public pour être vu des hommes. C'est un show qui est fait pour apparaître aux yeux des autres comme quelqu'un de spirituel. La personne attire l'attention sur elle par un volume sonore élevé, un discours prolongé, ou un vocabulaire spirituel. C'est principalement fait pour les cérémonies, pour les oreilles des hommes, et non pour Dieu. Nous voulons être vus, entendus et observés. Nous souhaitons être connus en tant que « combattant de la prière » donc nous préférons faire nos prières en public, près de l'autel, dans l'église, ou lors de la réunion de prière, ainsi chacun peut nous voir. Nous aimerions que les gens nous prennent pour des sentinelles, des prophètes, et des intercesseurs. Mais ce qui importe le plus n'est pas la façon dont les gens nous perçoivent, mais ce que nous sommes réellement devant Dieu.

                    Les Hypocrites utilisent habituellement des prières publiques pour prêcher ou faire des demandes aux autres. Par le passé, j'étais dans une réunion quand un nouveau venu a été invité à prier. Rapidement il a commencé à parler de ses besoins financiers comme s'il parlait au Seigneur, mais il était clair qu'il était plutôt en train de faire connaître à toutes les personnes présentes qu'il attendait un don en argent. Il a même dit, « je prie que quelqu'un me donne l'argent dont j'ai besoin ». Et naturellement, après la réunion, quelqu'un l'a fait. Mais ni celui qui a prié ni celui qui y « a répondu » n'étaient dans l'Esprit. Cet homme aurait dû être repris, mais personne ne l'a fait, moi y compris. Ce jour là, nous avons tous raté la direction de l'Esprit, mais nous avons appris une leçon. Nous n'avons jamais plus eu de nouvelles de cet homme.

             Les prédicateurs ont aussi cette tendance à beaucoup parler simplement pour paraître. Il est intéressant d'observer que certains prient différemment selon qu'ils sont sur la chaire ou dans d'autres endroits. Ils semblent croire que les projecteurs poussent à utiliser certains mots et des expressions qu'ils n'utiliseraient pas autrement. Ils font aussi cela pour impressionner leurs auditeurs. « Oh, il peut faire des prières si puissantes! » proclament ceux-ci. Mais cela ne signifie pas nécessairement qu'elles sont puissantes pour Dieu.

             De nos jours où l'importance  des réunions de prière,  des rassemblements de prière, des retraites de prières, et des combats dans la prière est mise en avant, il est particulièrement important de comprendre ce que le Seigneur recherche afin de ne pas tomber dans le piège de la vanité. L'expérience de beaucoup de saints semble indiquer que plus nous prions en privé, moins nous prions en public. Les mots seront moins nombreux, mais ils auront beaucoup plus de valeur et de poids. Un frère était si brisé devant le Seigneur en privé que toutes les fois qu'il montait en chaire pour prier publiquement, tout ce qu'il pouvait faire était de s'écrouler sur son pupitre et de pleurer, « Oh! Mon Dieu ». Voilà l'esprit approprié, et combien je souhaite que nous ayons plus de prières de ce genre.

« Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. » (Matthieu 6:6)

                     Pourquoi le Seigneur préfère-t-il la prière secrète à la prière faite dans la synagogue (ou dans le bâtiment d'église)? La prière qui a le plus d'intérêt pour Dieu est faîte dans le secret, dans la chambre intérieure où les yeux d'aucun homme ne peuvent voir et les oreilles d'aucun homme ne peuvent entendre ce qui y est dit et fait. Parce que tout ce qui est dit et fait dans le secret a bien plus de chance d'être dans l'intérêt du Seigneur. La plupart des prières faites en public le sont pour être vu des hommes; par conséquent elles n'ont aucune valeur. Une abondance de prière publique ne peut pas compenser un manque de prière dans le secret.

                    En tant qu'enfant j'ai pris ce texte de façon littérale. J'entrais dans une chambre je fermais la porte, et je priais le Seigneur dans le secret. Quand je suis devenu plus âgé je montais dans un arbre pour prier et lire. Ou alors je m'esquivais furtivement dehors tandis qu'il faisait déjà nuit pour pouvoir prier. Alors que je regarde ma vie passée, ces moments sont les temps les plus doux de prière et de communion que j'ai jamais expérimentés.

                     Peu importe si vous êtes littéralement ou non dans votre chambre. L'important est de savoir si la prière qui est offerte l'est pour être vu des hommes ou pour être vu de Dieu. Si nous prions le Seigneur dans l'intérêt du Seigneur alors nous voudrons garder les choses saintes saintes, les choses privées privées, et les choses sacrées sacrées. Nous ne pourrons pas facilement répéter à d'autres les détails intimes de ces rencontres avec Dieu. Et cela semblerait presque un sacrilège de le faire.

                   La prière et l'adoration sont-ils un style de vie ou bien un événement ? Si c'est un événement, si la majeure partie de notre vie de prière a lieu une fois par semaine quand nous nous réunissons ensemble, alors nous manquons de spiritualité. Nous ressentirons ce manque quand nous essaierons de commuter l'interrupteur pour devenir assez spirituel pour prier. Nos prières en commun ont leur base dans nos prières secrètes. La valeur réelle n'est pas ce qui est vu extérieurement, mais ce que nous sommes à l'intérieur, sous la surface, alors que nous servons le Seigneur dans le secret.

« En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés. » (Matthieu 6:7)

                    Le mot grec qui est traduit par « vain » est intéressant. Cela vient d'un autre mot qui veut dire « manipuler ou serrer », cela implique la manipulation, comme si quelqu'un manipulait l'argile pour le transformer en quelque chose comme un bol ou un vase. Il est aussi employé par Jésus dans un autre contexte, Matthieu 15:7-9:

« Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous, quand il a dit: Ce peuple m'honore des lèvres, Mais son cœur est éloigné de moi. C'est en vain qu'ils m'honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d'hommes. »

                    Oui, il existe bel et bien des prières vaines et un culte vain. Il existe bel et bien un sacrifice acceptable pour Dieu et un sacrifice inacceptable pour Dieu (voyez l'histoire de Cain et d'Abel dans Genèse 4). Nous connaissons exactement ce que Dieu recherche, et ce quelque chose doit être fait en « esprit et vérité. » Nous savons également ce qu'Il considère comme vanité, manipulation, perte de temps, et égocentrisme. La vanité consiste à s'approcher de Lui avec nos bouches et de L'honorer de nos lèvres alors que notre cœur est loin de Lui. Elle consiste à enseigner les choses de l'homme comme si elles étaient les choses de Dieu. Elle consiste à répéter les mêmes prières encore et encore en vue de manipuler Dieu. Elle correspond à 95% de tout ce qui est dit et fait dans un culte typique du dimanche matin. Demander continuellement à Dieu de bénir notre culte inacceptable chaque semaine est un exemple de vanité, « en vain ils m'adorent. »

                Cela  peut  être un choc et une  surprise pour  bien des  gens d'apprendre que bien des choses qu'elles font, même les choses spirituelles (et particulièrement les choses spirituelles), sont vanité. On a enseigné aux gens que tant qu'ils iront à l'église et prieront les bonnes prières pour la protection, les bénédictions, la puissance et l'onction, tout ira bien pour eux. Les gens qui s'approchent de Dieu de cette façon se comportent, d'après Jésus, comme des païens. Les païens ne sont pas irréligieux. Ils adorent! Ils prient! Les Hypocrites donnent! Les Hypocrites jeûnent! Les Hypocrites effectuent des travaux puissants au nom de Jésus! Mais selon Jésus, cela compte pour rien. Tout cela est en vain. Ils NE LE CONNAISSENT PAS vraiment, et Il « ne les connaît pas » non plus.

« Ne leur ressemblez pas [ aux païens], car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. » (Matthieu 6:8)

                     Voici quelque chose d'intéressant! Jésus ne dit pas de prier comme si nous allions être exaucés grâce à nos nombreuses paroles ou notre merveilleux discours, parce que le Père sait de quoi nous avons besoin avant que nous ne le Lui demandions! Alors qu'est-ce que cela veut dire? Si Dieu sait ce dont j'ai besoin avant que je le Lui demande, pourquoi demander? Si la prière n'est pas davantage que de faire connaître mes besoins à Dieu alors peut-être pouvons-nous cesser d'élever des prières, puisqu'Il les connaît déjà. Mais peut-être que la prière, comme Jésus l'enseigne, a très peu à voir avec des demandes faites au Seigneur pour que mes propres besoins soient satisfaits. S'il en est ainsi, alors continuer de prier sur la base de mes besoins est vanité. La vanité est non seulement futile mais aussi égocentrique. Ainsi « ne soyez pas comme les païens », qui répètent vainement les mêmes prières en vu de voir leurs propres besoins satisfaits.

                   Jésus ne  dit pas que  puisque le Père sait  ce dont  nous avons besoin, nous NE DEVONS PAS prier - mais s'Il connaît déjà notre besoin alors nous devons certainement changer notre FAÇON de prier. Quand nous prions, nous ne devrions pas nous comporter comme un hypocrite ou un païen, centrés sur nous-mêmes. Nos besoins sont déjà connus du Seigneur. Ce n'est pas comme si nous devions aller vers Dieu et l'informer quant aux détails de notre situation afin qu'Il sache tout de ce qui nous arrive. Nous pouvons fournir à notre médecin de telles informations détaillées pour qu'un diagnostic approprié puisse être fait, mais le Seigneur n'a besoin d'aucune aide de notre part afin de l'aider à comprendre le problème. Et nous n'avons pas non plus besoin de Lui dire ce qui doit être fait, comme si nous savions mieux que Lui ce qui est nécessaire.

                     Et si la prière était quelque chose de plus profond que de présenter mes besoins au Seigneur? Et si la prière était un moyen vers une fin plus élevée que de voir mes problèmes et mes besoins réglés? En d'autres termes, et si la prière ne concernait pas du tout mes besoins, mes désirs, mes souhaits, mes demandes, et ma situation? Et si la prière était censée satisfaire les besoins du SEIGNEUR? Et si au lieu de venir au Seigneur avec NOTRE espérance quant aux résultats, nous venions au Seigneur, désirant connaître ce que sont SES attentes? Et si la prière ne consistait pas à donner du poids à MA volonté, mais à donner du poids à la SIENNE?

                  Cette façon de voir les choses peut sembler trop radicale pour certains parce que cela exigera une mort plus profonde à soi-même. Mais puisque le Père sait ce dont nous avons besoin avant que nous le Lui demandions, le but principal de la prière n'est donc pas de Lui dire ce qu'Il sait déjà. Puisque nous devons prier, et puisque le Seigneur connaît déjà nos besoins, ceci ne montre t-il pas qu'il y a un appel plus élevé et un travail plus profond à faire dans la prière que de simplement exprimer nos demandes personnelles? Les païens et les hypocrites, si absorbés par leur Moi, démontrent leur vanité (futilité et égocentrisme) partout, et notamment dans leurs prières. Il s'avère que Jésus nous amène à une compréhension plus profonde de la prière dans les Écritures. Alors comment DEVRIONS-nous prier? Jésus le dit très clairement.

COMMENT PRIER

« Voici donc comment vous devez prier: Notre Père qui es aux cieux! Que Ton Nom soit sanctifié; que Ton Règne vienne; que Ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel. » (Matthieu 6:9,10)

            Maintenant que nous connaissons le type de prière qui n'est pas acceptable pour le Seigneur, il est temps pour nous de regarder le genre de prière qu'Il agrée. Le Seigneur Jésus ne nous donne pas une prière à répéter mot pour mot, parce que ce serait contraire à tout qu'Il nous a dit jusqu'à présent (observez pourtant de quelle façon nous la transformons en prière rituelle). A la place, Il nous donne un modèle, un prototype, une base pour toute prière en disant, «priez d'après cette façon », ou « priez en vous inspirant de ces paroles.   

                D'un seul  coup, nous sommes  élevés  bien au  dessus  de notre situation terrestre et nous nous focalisons sur notre Père céleste, sur un Royaume céleste, et une Volonté céleste. Je pense qu'il est très important que nous voyons cela. La prière ne commence pas sur la terre, elle commence dans les cieux. Elle ne commence pas avec l'homme, elle commence avec le Père. Elle ne commence pas avec les besoins de l'homme, mais avec la volonté de Dieu. Notre prière est inefficace parce que nous prions en tant qu'homme terrestre avec une perspective terrestre au sujet des choses terrestres. Voyez comme la manière de prier du Seigneur est bien loin au-dessus de celle des hypocrites qui prient en public pour être vus des hommes! La prière doit nous emmener en haut dans les cieux, pas plus profond vers la terre. Elle doit concentrer notre vision sur le Père, pas sur l'homme, ou les problèmes de l'homme. La prière spirituelle commence dans l'Esprit; la prière céleste commence dans les cieux.

                  Quand nous prions de cette façon nous sommes transportés et élevés au-delà de la « chair et du sang », au-delà du naturel, au-delà du terrestre, au-delà de cet univers que l'on voit, que l'on sent et dans lequel nous vivons. Nous sommes tout d'un coup ajustés sur Quelqu'un de plus grand que nous-mêmes, Quelqu'un de plus haut. Ce Quelqu'un a un agenda, et fait concourir toutes choses en accord avec cet agenda. Quel est cet agenda? C'est la Volonté et le Royaume. Alors quelle est la Volonté et le Royaume? La Volonté est « Toutes Choses en Christ » et le Royaume est la réalisation de cette volonté, que Christ ait la prééminence. Toutes les actions de Dieu convergent vers cette Fin.

                     Ainsi l'objectif premier de la prière est de nous emmener dans une coopération avec le Père de sorte que nous soyons en harmonie avec Lui - en ce qui concerne notre rapport d'amour aussi bien que nos relations de travail. Beaucoup de temps et d'efforts dans la prière sont dépensés pour essayer d'impliquer Dieu dans NOTRE agenda, dans NOS plans, dans NOS buts, dans NOTRE cause, dans NOS besoins, vrais ou imaginaires. Mais après tout, qui est le maître? Qui est le serviteur? Recherchons-nous notre volonté ou la Sienne? Si nous n'avons pas atteint la Volonté et le Royaume dans notre prière alors nous prions en vain parce que Dieu ne peut pas se contredire et ne peut pas répondre à une telle prière. Si notre agenda n'est pas en harmonie avec le sien alors notre agenda doit disparaître. La plupart de nos prières sont simplement trop petites, trop limitées et trop étroites. Nous ne voyons rien au-delà de ce qui nous entoure. Nous n'avons pas vu tout le panorama. Nous n'avons pas de perspective céleste. Donc pour commencer, quand nous prions, nous devons oublier toutes nos idées préconçues et rechercher la Volonté du Seigneur et le Royaume du Seigneur parce que cela sanctifie vraiment le Père.

« Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien; pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. » (Matthieu 6:11,12)

                  Le Seigneur ne nous dit pas de ne PAS Lui faire des demandes. Il est approprié de Le remercier quotidiennement comme Celui qui pourvoit et Celui qui pardonne. La différence est là. Quand nous prions la Volonté et le Royaume, quand nous nous oublions nous-mêmes et notre agenda, quand nous venons au Seigneur pour satisfaire Ses besoins, alors nous remarquons que nos besoins sont satisfaits: mais même s'ils ne sont pas satisfaits, nous ne nous inquiétons pas. Notre désir est pour Lui, et aussi longtemps que nous sommes dans Sa Volonté et dans Son Royaume, la question de savoir si mes besoins personnels sont satisfaits ou non devient d'importance secondaire. La prière n'est pas le moyen par lequel j'obtiens la satisfaction de mes besoins. C'est le moyen par lequel les besoins de Dieu sont satisfaits. Maintenant que je prie selon la Volonté de Dieu et Son Royaume, maintenant que je prie en accord avec le désir de Dieu pour ce temps, Il va certainement pourvoir à mes besoins (en effet, rien ne peut l'empêcher, parce que rien n'a pu l'empêcher depuis des milliards d'années). Puisque j'ai recherché d'abord le Royaume, tout ce qui est nécessaire me sera donné en plus. Pas dans mon intérêt, vous voyez, mais dans Son intérêt. Pendant que je me suis investi dans Son Royaume, Il s'est investi dans mon bien-être. Comment pourrait-il en être autrement?

                    Car après tout, où est le Royaume? Est-il ici, ou là, dans le futur ou dans le passé? Non, le Royaume est en vous (Luc 17:21). Quand nous prions selon la Volonté de Dieu et selon le Royaume de Dieu, ne demandons-nous pas que Christ puisse grandir et que nous nous puissions diminuer? Ne demandons-nous pas que Christ ait une plus grande prééminence en nous individuellement en tant que disciple? Pour le moment, oublions le fait que l’Église doit être édifiée ou que chacun doit être amené dans la même vision. Si chacun de nous priait de cette façon, même individuellement, est-ce que cela n'inclurait pas par extension l’Église entière, dont nous sommes des membres? Ainsi nous prions pour que Christ ait la prééminence en nous individuellement en tant que disciple; dans l’Église en tant que Corps; et dans l'ensemble de la création. Nous nous alignons sur des forces très puissantes, qui travaillent ensemble vers le But Ultime de Dieu.

                Maintenant si vous considérez le pain comme étant physique ou spirituel (ou les deux), il est vrai qu'il est fournit quotidiennement. Et quotidiennement, le pardon des péchés est accordé. Le pain fait référence à notre vie, et le pardon des péchés fait référence à notre marche. Nous avons besoin quotidiennement de la vie afin de vivre. Nous offensons quotidiennement les autres, et quotidiennement nous offensons Dieu. Donc chaque jour nous avons besoin de pardon. Très franchement, tous nos besoins ne se résument-ils pas à ces deux choses? Toutes les autres choses sont bonnes à avoir, et Dieu peut vouloir nous les accorder, mais elles ne sont pas absolument nécessaires. Personne n'a le droit, sur la base des Écritures, de faire des demandes au Père pour satisfaire ses désirs, pas plus que mes enfants ne doivent s'attendre à ce que je leur donne tout ce qu'ils demandent.

              Puisque nous sommes déjà bénis avec toutes les bénédictions spirituelles en Christ (Éphésiens 1:3), la majeure partie de nos prières devrait être centrée sur la volonté de Dieu et non sur ce que nous voulons. À MOINS QUE - et voici où cela devient intéressant et puissant - À MOINS QUE ce que NOUS voulons soit ce qu'IL veut. Dieu ne repoussera aucune prière qui est en accord avec ce que Lui-même veut faire. En fait, Il est Celui qui nous fait connaître Sa Volonté, pour que nous puissions Lui exprimer notre accord dans la prière, et ainsi elle se réalisera. La conformité au Christ inclut de vouloir ce qu'Il veut, et si cela prend place en nous, le premier endroit où cela se manifestera sera dans notre prière, car c'est là que l'échange de ma vie pour la Sienne a lieu. Arrivé à ce point, nous devrions déjà savoir que Dieu ne désire seulement qu'UNE CHOSE. Au final, c'est tout ce que nous voudrons, et c'est tout ce pour quoi nous serons en mesure de prier. La façon la plus facile d'obtenir que notre souhait soit exaucé dans la prière est de vouloir seulement UNE CHOSE.

« Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c'est à Toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le Règne, la Puissance et la Gloire. Amen! » (Matthieu 6:13)

                    De la même façon que nous avons commencé par le Royaume, nous terminons avec le Royaume. Sur quelle base pouvons-nous réclamer la délivrance du mal? Sur la base de ce que le Royaume est à Dieu, la Puissance est à Dieu, et la Gloire est à Dieu.

                   Qu'est-ce que le mal? Le mal est tout ce qui est de l'Antéchrist. L'Antéchrist résiste au mouvement de Dieu vers Christ en tant que Tout et en Tous. Que cela culmine en un dictateur des derniers jours n'est pas important ici. L'Antéchrist a été avec nous depuis le début. L'Esprit de l'Antéchrist a toujours résisté à la prééminence de Christ, depuis la rébellion de Lucifer jusqu'au péché de notre chair. Une chose n'a pas besoin d'être mauvaise pour être du mal. Elle peut ressembler à un ange de lumière. Naturellement, les mauvaises choses sont du mal, mais même les choses apparemment bonnes peuvent être du mal si elles ne nous conduisent pas plus loin vers Christ en tant que Tout et en Tous. Ainsi si ce que Dieu a de plus cher est Christ, alors toute chose moindre que Christ ou indépendante du Christ est le mal.

                   Tant de personnes ont l'impression que le diable a un Royaume, mais une recherche dans les Écritures ne donne pas un seul indice pour laisser penser cela. « A Toi est le Royaume ». Le Royaume appartient à Dieu. Dieu n'a jamais rien donné au diable. Même dans l'Ancien Testament, avant que Jésus ait marché sur la terre, il est dit, « A l'Eternel la terre et ce qu'elle renferme, Le monde et ceux qui l'habitent! » (Ps 24:1). De même, beaucoup sont obsédés par ce qu'Ils appellent « Les puissances » des ténèbres. Certes, quand on a la capacité de tromper les autres, on peut les contrôler, mais ici on nous dit que « A Toi est la Puissance ». Il n'y a aucune puissance intrinsèque des ténèbres, il n'y a qu'une puissance sur des individus gagnée par la tromperie. La vraie puissance n'est pas tenue par les ténèbres, mais par Dieu, par Jésus Christ, dans le ciel aussi bien que sur la terre (Matthieu 28:18). En conclusion, « A Toi est la Gloire. » C'est la gloire du Christ qui s'est réellement manifestée à nous par révélation, et cette Gloire est en effet manifestée dans les cieux aussi bien que dans la terre entière (Ps 8).

                    Maintenant si nous regardons soigneusement ces trois éléments - le Royaume, la Puissance, et la Gloire - nous voyons qu'ils sont autant pour la terre qu'ils le sont pour le ciel. Cela représente vraiment tout ce que signifie « Sur la terre comme au Ciel ». Pourtant il y a sur la terre quelque chose qui semble contester la prééminence de Christ , comme pour dire qu'il y a un autre Royaume, une autre Puissance, et une autre Gloire, qu'ils soient des hommes ou de Satan (Luc 4:5,6). Prier de cette manière c'est déclarer autre chose. C'est se tenir sur la terre et rendre témoignage qu'il y a seulement un Royaume, une Puissance, et une Gloire, et que cela appartient au Père et à Son Christ. Naturellement, nous devons le voir et le croire afin de le proclamer dans la prière. Mais c'est essentiellement le Témoignage de Jésus et le ministère des vainqueurs.

                      La chose qui entrave le plus nos prières est l'étroitesse de notre vision. La prière est seulement un moyen vers un But, et ce But est de voir Christ établi en tant que le Prééminent sur la terre comme dans le ciel. La prière nous met en accord avec le cœur de Dieu de sorte que nous ne désirons que La seule Chose qu'Il désire.

                     Nous ne pouvons pas, nous ne devrions pas, avoir confiance dans la prière en elle-même. Comme c'est facile de mettre notre confiance dans une méthode ou une technique pour prier et avoir une relation avec Dieu comme un païen. Comme c'est facile de mettre notre confiance dans l'homme et d'avoir une relation avec Dieu comme un hypocrite. Il est intéressant de voir qu'aussi puissante que soit la « Prière du Seigneur », elle est néanmoins faite derrière des portes fermées, et dans le secret. On ne nous dit pas que nous devons aller à des points stratégiques du globe afin d'exercer notre autorité. On ne nous donne pas les noms de démons ou de principautés contre lesquels nous devons lutter. Pas du tout. Dans notre chambre de prière, une fois que la porte est fermée, nous prions simplement le Père de cette manière, et Il nous récompensera ouvertement.

               Et ne l'oublions pas, Christ est notre récompense. Nous ne recherchons pas Ses dons, mais Lui-même. Nous ne recherchons pas notre Royaume, mais le Sien. Nous ne comptons pas sur notre Puissance, mais sur la Sienne et pendant que nous diminuons, Il grandit, et sa Gloire est révélée et rendue manifeste en nous et à travers nous. C'est cela la vraie prière, à condition que nous soyons disposés à laisser notre terrain et à venir sur Son terrain, en priant Sa Volonté et non la notre.

                      O Père, révèle Ton Fils en nous. Enseigne-nous à prier. Que ton nom soit sanctifié. Nous prions pour que sur la terre, Ton Royaume vienne et que Ta Volonté soit faite. Qu'en nous aussi, Ton Royaume vienne et que Ta Volonté soit faite. Sur la terre, comme au ciel. Nous te remercions parce que pendant que nous recherchons d'abord Ton Royaume, tout ce dont nous avons besoin nous est fourni. Délivre-nous de tout ce qui est de l'Antéchrist, du tout ce qui est naturel, du tout ce qui est « chair-et-sang », du tout ce qui est charnel, du tout ce qui est terrestre, et établis nous dans le Royaume de Ton Fils bien-aimé. Nous ne reconnaissons aucun Royaume si ce n'est le Tien, aucune puissance sinon la Tienne, aucune Gloire en dehors de la Tienne. Qu'il en soit ainsi pour toujours. Amen.

Copyright ©1997-2008 TheSchoolOfChrist.Org Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse.




jeudi 11 mars 2021

(17) - prophétique QUAND VOUS JEÛNEZ par Chip Brogden

« Mais quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, afin de ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. » (Matthieu 6:18)

                    Nous avons ressenti le besoin d'un enseignement clair au sujet de la prière et du jeûne, et des deux, le jeûne semble être le moins bien compris, le moins connu et le moins familier aux chrétiens. Les occidentaux ont une très petite expérience du jeûne, alors que ceux de l'Orient en ont une grande. Le jeûne n'est pas limité uniquement aux chrétiens; la plupart des gens religieux dans le monde observent une sorte de jeûne, indépendamment de leur foi.

                     Le fait que Jésus s'attendait à ce que Ses disciples jeûnent est mis en évidence par l'utilisation des mots « Quand tu jeûnes... » Si cela avait été une décision et un choix personnel, il aurait écrit « Si tu jeûnes ». Le mot QUAND implique qu'il y aura des moments où le disciple du Seigneur sera appelé à un temps de jeûne. Cela semble être une conclusion que beaucoup n'ont pas encore vue. Le jeûne fait autant partie de la vie du disciple que la prière; c'est pour cela que le Seigneur réunit ensemble « Quand tu pries » avec « Quand tu jeûnes » dans Son enseignement pour les disciples.

                 Nous pouvons expliquer le manque de conseils et de directions claires dans la Bible au sujet de COMMENT jeûner en rappelant que le jeûne était et est communément pratiqué dans les pays d'Orient, où les gens savent comment faire. Je vous propose donc quelques conseils pratiques pour ceux qui n'auraient pas trop d'expérience dans ce domaine mais qui sentent que le Seigneur les appelle à rechercher Sa face par le jeûne et la prière.

                      Établissons d'abord l'histoire du jeûne dans la Bible et sa validité pour l'Eglise aujourd'hui.

EXEMPLES BIBLIQUES DU JEÛNE

                    On trouve les exemples les plus notables de jeûne dans la vie des prophètes. Le ministère prophétique est immanquablement lié au jeûne. Moïse a jeûné pendant 40 jours à deux occasions (Deutéronome 9:9,19). Élie a jeûné pendant 40 jours dans le désert (1 Roi 19:8). Jésus a aussi jeûné pendant 40 jours (Luc 4:2). Daniel a jeûné à plusieurs occasions, et il nous donne le plus d'informations sur les façons de jeûner (Daniel 1:8; 9:3; 10:2,3). Esther a demandé aux juifs de jeûner pour elle en arrêtant de manger et de boire pendant 3 jours (Esther 4:16). David a jeûné fréquemment, pour manifester sa douleur pour ses péchés (2 Samuel 12:16-20; Psaumes 69:11; 109:24). Esdras et Néhémie étaient tous les deux des hommes de jeûne et de prière (Esdras 8:21; Néhémie 1:4). Les juifs observaient des jeûnes réguliers demandés par la Loi de Moïse, et le jeûne semblait être un cri de ralliement pour tout Israël en temps de crise (Joël 1:13,14).

                     Même le méchant roi Achab a reçu certaines grâces de Dieu parce qu'il s'est humilié lui-même dans la prière et le jeûne (1 Roi 21:25-29). Le jeûne n'est donc pas limité aux chrétiens et aux personnes saintes. Ninive était la capitale de l'Assyrie, une des premières puissances au monde et une société païenne. Pourtant, quand Jonas a annoncé que Ninive allait être détruite dans 40 jours, la réponse fut originale et surprenante.

« Les habitants de Ninive crurent en Dieu, ils publièrent un jeûne et, quelle que fût leur condition sociale, ils revêtirent des habits de toile de sac. Le roi de Ninive, informé de la chose, se leva de son trône, enleva son manteau royal, se couvrit d'un habit de toile de sac et s'assit sur de la cendre. Puis il fit proclamer ce décret dans Ninive: «Par ordre du roi et de ses ministres, il est interdit aux hommes comme aux bêtes, petit ou gros bétail, de manger quoi que ce soit, de paître et de boire de l'eau! Hommes et bêtes doivent se couvrir de toiles de sac et crier à Dieu de toutes leurs forces! Que chacun abandonne sa mauvaise conduite et les actes de violence qu'il commet. Qui sait! Peut-être Dieu se ravisera-t-il et décidera-t-il de changer de ligne de conduite en abandonnant son ardente colère, de sorte que nous ne périrons pas. Lorsque Dieu constata comment les Ninivites réagissaient et abandonnaient leur mauvaise conduite, il renonça à faire venir sur eux le malheur dont il les avait menacés: il s'en abstint. » (Jonas 3:5-10)

                     Il est remarquable de voir que les Assyriens n'ont pas permis à leur animaux de boire et de manger durant cette période de repentance nationale. Nous n'avons encore rien vu de pareil autre part dans le monde.

                      Le jeûne n'est pas limité à l'Ancien Testament. Les Écritures nous expliquent qu'Anne ne quittait pas le Temple, mais servait le Seigneur dans le jeûne et la prière jour et nuit (Luc 2:37). Jean le Baptiste et ses disciples observaient le jeûne, tout comme les Pharisiens (Matthieu 9:14). Jésus a dit que lorsqu' Il retournerait au Ciel, Ses disciples jeûneraient aussi (Matthieu 9:5).

                    Et ils l'ont fait. Parce que Corneille jeûnait et priait, l’Évangile a pour la première fois été prêché dans la maison des païens, établissant ainsi que Christ n'était pas seulement le Sauveur des juifs, mais du monde entier (Actes 10:30). Le jeûne et la prière ont déclenché la première expédition missionnaire de Paul qui allait mettre le monde sens dessus dessous (Actes 13:2,3). Les apôtres jeûnaient et priaient chaque fois qu'ils confirmaient des anciens dans les nouvelles églises qu'ils établissaient (Actes 14:23). Paul recommande que mari et femme s'abstiennent occasionnellement de relations sexuelles, d'un commun accord, pour vaquer à la prière et au jeûne (1 Corinthiens 7:5). Il jeûnait souvent lui-même (2 Corinthiens 6:5; 11:27).

L'OBJECTIF DU JEÛNE

                    Si nous prenons le temps de lire les passages cités ci-dessus, nous remarquerons 4 raisons principales pour jeûner. Il est temps de jeûner quand:

-- 1. Nous voulons adorer le Seigneur (Anne, les croyants d'Antioche)

-- 2. Nous voulons manifester de la contrition et des regrets pour nos péchés (David, Ninive, Achab) ou les péchés des autres (Daniel, Néhémie, Esdras).

-- 3. Nous avons besoin d'une révélation concernant le présent et une direction pour le futur (Daniel, Corneille, les Apôtres).

-- 4. Nous expérimentons des temps de grandes crises et conflits spirituels (Jésus, Moïse, Elie, Daniel, Esther, Paul)

1. LE JEUNE SURNATUREL - aller au delà des limites de l'endurance humaine soutenu par Dieu, comme Moïse qui pendant 40 jours n'a ni bu ni mangé. Humainement parlant, un homme ne peut pas survivre sans eau, plus de trois ou quatre jours. C'était un jeûne surnaturel, et ce n'est pas à reproduire.

2. LE JEUNE TOTAL - se priver de nourriture et d'eau, comme pour les jeûnes d'Esther et de Ninive. Un moment de désespoir appelle des mesures de désespoir et la proche destruction complète d'une nation appelle ce genre de jeûne. Il ne faut pas le pratiquer plus de trois jours, et seulement si la direction du Seigneur est parfaitement claire.

3. LE JEUNE NORMAL - se priver de nourriture mais pas d'eau. C'est le jeûne traditionnel et la forme la plus commune, c'est le genre de jeûne que Jésus observait dans le désert. Nous savons cela parce que la Bible dit qu'Il avait faim, mais ne dit pas qu'Il avait soif (Luc 4:2). Un jeûne normal sera de durée variable, cela va d'un repas, à un jour, trois jours, sept jours, ou même 31 jours, mais il n'excède jamais 40 jours.

4. LE JEUNE PARTIEL - observer un régime spécial, mais ne pas forcément s'abstenir de toute nourriture. Daniel était un maître dans ce domaine, et il est préférable pour ceux qui ne peuvent pas s'abstenir totalement de nourriture à cause de leur santé ou pour d'autres raisons. Daniel a observé ce genre de jeûne quand il a refusé la viande et le vin et qu'il a demandé des légumes et de l'eau. A une autre occasion il a observé le même jeûne et s'est abstenu du « bon pain » qui pouvait être une sorte de gâteau. Il est bien connu que Charles Wesley jeûnait en ne prenant que de l'eau et du pain. Un jeûne partiel peut aussi être une privation de petit déjeuner pendant plusieurs jours, ou ne prendre qu'un repas par jour.

PRÉPARER LE JEÛNE

                 Il est préférable de vivre une vie de jeûne et de prière continuelle plutôt que de se retrouver tout d'un coup dans une situation qui demande le jeûne et d'être absolument pas préparé à renoncer à soi-même. Nous devrions vivre, manger et boire de façon modeste en tous temps. Si nous avons l'habitude de manger tout ce que nous voulons, il sera vraiment difficile de répondre au Seigneur quand Il désirera que nous cherchions Sa face dans le jeûne. Nous devrions donc être en alerte, en veillant et priant constamment, pour que nous puissions répondre immédiatement aux circonstances qui se présentent à nous. Il se peut que nous n'ayons pas le temps de nous préparer quand une parole, comme celle que Jonas a reçue, nous est donnée. Nous devrions nous conduire de telle sorte que nous soyons prêts à tout moment au cas où le Seigneur ait besoin de nous.

                     Il se peut que vous sentiez que le Seigneur vous appelle au jeûne et à la prière mais vous laisse libre d'en choisir le moment. Supposez, par exemple, que le Seigneur mette sur mon coeur de faire des préparatifs pour jeûner et prier. Pour répondre à cette demande, je vais chercher la direction du Seigneur sur le genre de jeûne à observer et sa durée. Plus le jeûne est long et intense, plus nous devrions nous préparer. Je vais vouloir arranger mon planning pour me permettre d'avoir plus de temps dans la prière. Je vais aussi vouloir commencer à manger moins pour anticiper le jeûne. Cela va rendre la transition plus facile. Se gaver juste avant le jour du jeûne rend l'objectif caduc. Je vais aussi vouloir prévenir ma femme, pour quelle puisse s'organiser en fonction. A part cela, c'est un secret entre le Seigneur et moi. Voilà certains des aspects à considérer.

                Si vous êtes enceinte, ou que vous avez du diabète ou d'autres troubles d'ordre alimentaire, il serait sage de consulter un médecin avant d'introduire un quelconque changement dans votre régime alimentaire. Il serait approprié de lui expliquer que vous jeûnez pour des buts religieux et que vous lui demandez conseil avant de commencer.

                    Le corps s'adapte au jeûne par étape. Pour cette raison, c'est une folie de commencer avec un jeûne de quarante jours si vous n'avez jamais jeûné plus d'un jour. Il est préférable de commencer doucement. Après avoir été fidèle dans les petits jeûnes, des jeûnes plus importants viendront. Comme nos prières et jeûnes doivent se faire en secret, il n'y a rien à gagner en tentant un long jeûne pour lequel nous ne sommes préparés ni spirituellement, ni physiquement.

                  Vous devriez avoir des indications claires ou des raisons précises pour jeûner. On ne nous demande pas d'observer certains jours ou mois pendant lesquels nous devons jeûner. Ainsi la seule raison valide pour débuter un jeûne est lorsque quelqu'un ressent l'appel du Seigneur à le faire en réponse à l'une des quatre situations décrites précédemment. Il y a des avantages pour la santé à jeûner, mais si vous jeûnez pour des raisons de santé ou pour perdre du poids, vous ne jeûnez pas pour le Seigneur. Cela doit bénéficier à Son Royaume et non à nous-mêmes. Nous devrions donc connaître le but de notre jeûne avant de commencer afin que nos prières et intercessions soient centrées sur ce but. Nous n'essayons pas de mettre le Seigneur dans une boîte, mais nous soulignons le fait qu'un objectif défini ou un résultat précis doit être attendu. Nous ne pouvons pas jeûner jusqu'à ce que toute la terre soit sauvé: cela n'est ni précis, ni raisonnable. Nous ne pouvons pas non plus jeûner jusqu'à ce qu'une personne particulière soit sauvée, parce que nous ne pouvons pas contrôler une autre personne par nos prières. Le jeûne ne changera pas Dieu, et ne changera pas les autres, mais cela nous changera NOUS. Ainsi, nous pouvons jeûner pour une réponse spécifique à une prière, comme une révélation, une direction, un pardon pour un péché, etc. Nous devons être précis pour jauger l'efficacité de nos efforts. Une fois que nous avons la réponse attendue, notre jeûne a atteint son but.

PENDANT QUE VOUS JEÛNEZ

                 Il y a beaucoup de temps libre qui devient disponible pendant le jeûne. Nous sommes capables d'épargner plusieurs minutes et parfois des heures par jour, lorsque nous ne mangeons pas. Pensez à tout le temps que l'on passe à penser à la nourriture, à acheter de la nourriture, à préparer un repas, à le manger, et à nettoyer. Si nous jeûnons pendant trois repas, nous pouvons habituellement consacrer deux ou trois heures de temps supplémentaires à la prière ou à l'étude de la Parole. Ce temps est le plus précieux quand on jeûne, et ne devrait pas être gaspillé.

                     De plus le corps n'a pas besoin d'autant de sommeil quand il jeûne que lorsqu'il mange. Le système digestif commence à se reposer et fonctionnant moins, notre corps a moins besoin de repos. Nous remarquerons que 5 heures de sommeil nous ferons autant de bien quand nous jeûnons que 7 heures quand nous mangeons. L'insomnie est courante chez quelqu'un qui jeûne, et nous devrions être reconnaissants pour cela, parce que cela nous permet de prendre encore plus de temps pour la prière et pour rechercher la face de Dieu.

                 Il y a des effets secondaires qui se manifesteront rapidement. Ils varient selon le type de jeûne que l'on observe. Les personnes qui travaillent et qui doivent s'occuper d'une famille devraient faire des jeûnes partiels, buvant des jus de fruits ou de légumes mais s'abstenant de repas. Cela permet non seulement d'apporter au corps les vitamines dont il a besoin pour continuer ses activités, mais cela limite aussi les vertiges et les faiblesses que certaines personnes peuvent ressentir quand elles ne boivent que de l'eau.

                    Quel que soit le jeûne que vous observez, il est normal d'avoir faim, d'avoir quelques vertiges et un manque d'énergie, et d'avoir mal à la tête. Ces symptômes sont temporaires et deviendront moins prononcés après le premier jour. Rappelez-vous simplement de faire doucement quand vous vous levez et vous asseyez. Pour finir, toute sensation de faim disparaît, et l'on pense pouvoir vivre sans manger pour toujours: Cela est dû en partie aux toxines stockées qui sont libérées dans le corps, mais à la fin vous vous sentirez mieux. Le jeûne est une façon naturelle de purger le corps autant que l'âme.

                   Vous remarquerez aussi que votre libido diminue pendant le jeûne. C'est normal car la nourriture est liée à la sexualité. C'est pour cela que Paul souligne l'importance du fait qu'un conjoint doit jeûner avec le consentement et la coopération de l'autre. Cela doit être conduit par le Seigneur d'une manière particulière.

                    Spirituellement parlant il y a aussi un effet secondaire. Il y a une plus grande conscience des choses spirituelles, et nous aimerions ajouter que les choses dont nous devenons conscients pendant le jeûne ne viennent pas toujours du Saint Esprit. On ne devrait pas craindre cela, mais comme d'habitude, éprouver toutes les choses, et garder ce qui est vrai. Ne pensez pas que chaque voix, impression, rêve, ou vision que l'on expérimente pendant un jeûne viennent forcément de Dieu. Penser cela c'est faire une grave erreur. Nous devrions nous attendre au Seigneur et comme d'habitude ne pas vivre selon nos sentiments.

                     Pendant le jeûne il est important d'être discret et d'avoir une bonne motivation. La Bible a beaucoup à dire sur les gens qui jeûnent pour de mauvaises raisons, et Dieu dit qu'il ne fera pas attention à leur jeûne (Ésaïe 58; Jérémie 14:12). Nous ne voulons pas jeûner en vain, dans le but d'être vu ou approuvé des hommes. Nous ne voulons pas attirer l'attention sur nous-même. On raconte l'histoire d'un moine qui s'est assis à table à l'heure du dîner avec plusieurs autres mais a refusé la nourriture quand il a été servi, en annonçant qu'il ne prendrait que de l'eau et un peu de sel parce qu'il jeûnait. L'abbé lui a alors dit « il aurait été plus sage pour vous de venir festoyer avec nous que de faire connaître cela devant tout le monde ».

                     Les gens vous inviteront de façon naturelle à manger avec eux car cela fait partie de la politesse. Si vous jeûnez, vous pouvez simplement dire, « Non merci, j'ai un régime spécial aujourd'hui! » La plupart des gens ne tenteront pas de faire vous cesser votre régime et arrêterons de vous proposer de la nourriture. Si ils veulent savoir de quel genre de régime il s'agit, dites leur que c'est un régime liquide. Ou vous pouvez simplement dire que vous avez déjà mangé; et si vous avez été nourri par la Parole du Seigneur pendant votre jeûne, cette phrase est en accord avec ce que Jésus a dit à Ses disciples: « J'ai pour me nourrir, un aliment que vous ne connaissez pas... Ce qui me nourrit, leur expliqua Jésus, c'est d'accomplir la volonté de Celui qui m'a envoyé et de mener à bien l’œuvre qu'Il m'a confiée. » (Jean 4:32-34)

APRÈS LE JEÛNE

                   Quand le jeûne est terminé, nous devons avoir la même approche que lorsque nous l'avons commencé. Nous devrions lentement augmenter notre prise d'aliment jusqu'à la quantité habituelle - ou moins si nécessaire. La capacité de l'estomac va diminuer, cela veut dire que nous n'aurons pas besoin d'autant de nourriture pour être rassasié. Nous devrions faire attention à ce point et éviter de nous gaver. La prochaine fois que nous jeûnerons nous aurons besoin de moins de préparation.

                 Bien sûr la façon dont nous arrêtons le jeûne dépend du type de jeûne que nous avons observé et de sa durée. On peut reprendre sans difficulté des repas normaux après un ou deux jours de jeûne. Pour des jeûnes plus long, il est préférable de manger de la soupe le premier jour, puis un jus de fruits ou de légumes le jour suivant, et ensuite des aliments plus solides le troisième jour. Faites ce qui vous semble bon, mais évitez de vous asseoir à un festin dès que le jeûne est terminé. Cela aura un impact physique et spirituel négatif sur vous.

                    Nous prenons souvent notre pain quotidien comme allant de soi. La jeûne restaure un saint respect et une reconnaissance pour les dons de Dieu. Le premier repas après un jeûne est sacré, et vous souhaiterez peut-être rompre le jeûne en prenant part à la communion. Nous devons sûrement remercier Dieu alors que nous recommençons à manger en appréciant davantage la nourriture qu'il y a dans notre assiette.

LE BESOIN EST GRAND

                 Nous aimerions en particulier apporter cet enseignement au Corps de Christ parce que le Besoin du Seigneur est si grand pour ceux qui le recherchent par la prière et le jeûne. Beaucoup plus pourrait être dit, mais notre but est d'équiper les frères et sœurs avec un fondement pratique à partir duquel ils pourront exercer ce saint travail au combien nécessaire. Si pendant le temps où vous cherchez le Seigneur, vous avez d'autres questions ou avez besoin d'une aide pratique dans ce domaine, faites-le nous savoir.

Que le Seigneur fortifie Son peuple alors que nous recherchons Sa Volonté et Son Royaume durant ces temps difficiles.

Copyright ©1997-2008 TheSchoolOfChrist.Org Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse.




lundi 8 mars 2021

(16) - prophétique NE CRAIGNEZ PAS LES HOMMES par Chip Brogden

                     Beaucoup de chrétiens sont liés par la peur des hommes. Avant de discuter de ce problème bien réel et très largement répandu, reconnaissons dès le début que nous ne pouvons pas être les porte-parole de Dieu et en même temps avoir peur des gens. Il nous sera très difficile sinon impossible d'apporter tout le conseil de Dieu si nous sommes habités par un esprit de peur, de timidité ou d'anxiété.

                    Si il y a un jour dans votre vie où vous vous êtes courbés et avez dit, « Seigneur utilise moi, parle à travers moi, que Ta volonté soit faite en moi », alors vous pouvez vous attendre à ce que le Seigneur commence immédiatement à vous travailler sur la question de la crainte des hommes. C'est une leçon fondamentale que nous devons apprendre si nous voulons porter du fruit et être fidèle dans tout ce que Dieu nous commande.

                     Allons directement au but, nous avons peur des autres parce que nous nous aimons trop. Quand vous vous serez débarrassés de l'amour de soi, le problème de la crainte des hommes sera résolu pour toujours. La crainte des hommes est en fait un symptôme de l'amour propre, et elle se manifeste dans trois domaines liés à nos relations avec les autres. Si un serviteur de Dieu est capable de vaincre dans ces trois domaines, il ou elle sera libre de la peur des hommes. Ces domaines sont: le désir d'être apprécié, le désir d'être récompensé, le désir de recevoir une promotion. Nous regarderons ces trois points successivement.

LE DÉSIR D’ÊTRE APPRÉCIÉ

                    Un grand nombre de saints échouent sur ce point. Nous voulons que les autres nous comprennent. Nous voulons qu'ils comprennent la signification de nos actions. Nous voulons qu'ils comprennent ce que nous disons. Nous ne supportons pas de ne pas être compris. Nous aimerions que les autres reconnaissent la valeur des vérités que nous apportons, de la parole que nous donnons, et de la perspicacité que nous avons.

                      La chair est habitée par ce désir, et ce sera un piège pour celui qui apporte la Parole de Dieu. Nous ne devons pas craindre les autres personnes, ce qu'elles pensent, comment elles réagissent, si nous faisons et disons ce que le Saint Esprit nous conduit à faire et à dire. La crainte des hommes nous conduira à ajouter beaucoup de mots à ceux que Dieu nous demande d'apporter. Cela doit être évité à tout prix.

                 Quand Jésus  parlait  à  la multitude,  Il ne se glorifiait  pas  de la grandeur de la foule. Il ne se félicitait pas Lui-même d'avoir un ministère si influent. A la place, Il cherchait à réduire le nombre de Ses disciples en les mettant à l'épreuve avec une parole difficile « Vous devez manger ma chair et boire mon sang si vous voulez être mon disciple. » A ces paroles, la foule et beaucoup de Ses disciples Lui ont tourné le dos et ont cessé de le suivre. Au lieu de leur courir après pour tenter d'être mieux compris et accepté, Il les a regardés partir. Ensuite, se tournant vers les douze, il a dit « Voulez-vous aussi me quitter? » Voici un Homme qui n'a pas peur de mal se faire comprendre parce qu'Il n'a pas peur des gens, ce qu'ils penseront, ou ce qu'ils diront de faux sur Lui.

                    Nous pouvons discerner ce qu'Il veut dire mais eux ne le pouvaient pas. Pourquoi n'a t-Il pas expliqué ce qu'Il voulait dire? Parce qu'Il n'avait pas d'amour pour Lui-même, pas de désir d'être compris. Il n'appelait que ceux qui avaient des oreilles pour entendre. Il partageait une parole et laissait Ses auditeurs exercer leur propre jugement et discernement spirituel. Il n'avait pas de désir d'être accepté ou apprécié. Il ne les laissait pas l'accepter Lui et en même temps rejeter la PAROLE qu'Il apportait. S'ils rejetaient Sa parole, c'est Lui qu'ils rejetaient.

                     Pour vaincre la peur des hommes, nous ne devons pas simplement être prêts à être mal compris et non appréciés, nous devrions nous y attendre. Ensuite nous serons libres de partager le message que Dieu nous a donné et nous ne serons plus troublés si les autres ne peuvent pas comprendre sa signification.

LE DÉSIR D’ÊTRE RÉCOMPENSÉ

             Quand nous apportons la parole de Dieu aux personnes qui nous soutiennent matériellement, cela représente un conflit inhérent d'intérêts. La tentation est forte d'adoucir la Parole de Dieu par peur d'offenser ceux qui prennent soin de nous.

             La compensation que nous recevons peut ne pas être limitée aux choses financières. Quand nos amis tiennent une place spéciale dans notre cœur, nous pouvons aussi être tenté de parler avec plus de douceur pour garder leur amitié, alors que notre parole serait plus rude pour quelqu'un qui ne serait pas notre ami. Si Dieu nous demande d'apporter une parole douce alors nous le ferons. Mais nous ne pouvons pas toujours parler doucement quand les paroles que nous devons apporter doivent être tout sauf douces.

                L'amour de soi est ici, à nouveau, le problème. Par exemple, un pasteur qui dépend de sa congrégation pour percevoir son salaire passera par des temps difficiles s'il veut leur apporter tout le conseil de Dieu. Ce n'est pas qu'il ne puisse pas prêcher, mais il y a une ligne invisible qu'il ne doit pas franchir par crainte de fâcher trop de gens. Invariablement si cette ligne est franchie, vous le sentirez très mal à l'aise. Peut-être apportera-t-il ses excuses à ceux qu'il a offensés. Il est inhibé par la peur des hommes parce qu'il dépend des hommes pour son soutien. Chacune de ses expressions et actions doit être filtrée par la question « Que pensera notre soutien?»

                   Pour vaincre la peur des hommes, nous ne devons pas dépendre d'aide humaine, qu'elle soit financière ou émotionnelle. Abraham a rejeté le don du Roi de Sodome, et ensuite le Seigneur lui a dit « Ne crains pas car JE SUIS ta grande récompense. » Le Seigneur étant Celui qui pourvoit et aussi notre Provision, nous devons regarder à Lui seul. Nous ne cherchons pas à gagner des supporters, des partenaires, des engagements, des dîmes ou des offrandes. Si nous n'avons rien c'est parce que nous n'en avons pas besoin. Parce que lorsque nous en aurons besoin, Dieu pourvoira. Il UTILISERA sûrement d'autres personnes pour nous bénir, mais nous ne RECHERCHONS pas les personnes pour être bénis. En fait, nous devrions nous attendre à ce que les personnes ne veuillent pas nous soutenir. Ensuite nous pourrons leur parler sans crainte des hommes.

LE DÉSIR DE RECEVOIR UNE PROMOTION

                     Celui qui travaille pour le Seigneur aime à être vu et entendu. Nous aimerions la plus grande audience possible. Naturellement nous aimerions que les gens parlent bien de nous et qu'ils fassent notre promotion pour que beaucoup d'autres entendent la Parole que nous avons reçue de Dieu. Derrière ce désir de promotion se trouve encore cachée la crainte des hommes.

                   J'ai découvert un jour qu'un autre ministère avait pris une partie d'un de mes articles et l'avait édité avant de l'envoyer à ses souscripteurs. En éliminant ce qui était le plus blessant dans le texte, il a dilué le message que je voulais communiquer. J'ai contacté ce ministère et lui ai demandé de publier soit tout l'article soit de le retirer complètement. Comme ils ne voulaient pas apporter tout le conseil de Dieu, il m'a informé qu'il allait le retirer. Son commentaire final était, « La plupart des auteurs sont heureux d'avoir ne serait ce qu'une petite portion de leur travail publiée, car un peu de promotion est meilleure que pas du tout ».

                 Notre  désir  de  promotion  nous  conduira  inévitablement  au compromis, à la dilution, au filtrage, à la distorsion, ou à rendre plus acceptable le message que nous apportons. Si nous faisons notre promotion alors faisons tout ce que nous pouvons pour mettre notre nom en avant et soyons heureux de toutes les reconnaissances que nous pourrions recevoir. Mais si c'est la Parole du Seigneur que nous apportons, laissons Dieu s'occuper de la promotion de Sa Parole et de Son serviteur. Il vaut mieux avoir un petit cercle d'influence avec la liberté de parler que d'avoir un large cercle d'influence obtenu par un message estampillé « sans danger pour le consommation publique ».

                Pour nous délivrer de la peur des hommes, le Seigneur nous préparera un chemin semé de malentendus. Nos finances s'écrouleront. Nous seront mis de côté pendant un certain temps, jusqu'à ce que nous ne regardions plus les gens comme notre ressource. Pour vaincre la peur des hommes nous devons être entièrement à DIEU, et à personne d'autre. Un homme ou une femme qui n'a pas besoin d'être apprécié, ou compris, qui ne désire pas de compensation matérielle, ou autre, qui ne désire pas un grand ministère mais un ministère fidèle; cet individu est libre d'être un SERVITEUR de tous sans être L'ESCLAVE de personne.

                    Que Dieu puisse imprimer cela sur notre cœur et qu'ainsi nous ne craignions aucun homme.

Copyright ©1997-2008 TheSchoolOfChrist.Org Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse.




jeudi 4 mars 2021

(15) - prophétique L’ÉVANGILE DU ROYAUME par Chip Brogden

 « Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du Royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple. » (Matthieu 4:23)

                   Qu'est-ce que l’Évangile? Le mot Évangile signifie « Bonne Nouvelle ». En langage actuel, c'est le message du salut - ce que vous avez besoin de faire pour aller au ciel après votre mort. La Bonne Nouvelle, dans la compréhension de la majorité des gens aujourd'hui, se résume par comment être sauvé, ou « Né de nouveau »; comment devenir un croyant, un Chrétien. L'annonce de l’Évangile consiste à dire aux gens que pour être sauvés, ils doivent accepter Jésus Christ comme leur Sauveur personnel. Cela procure la promesse d'une vie éternelle au ciel avec Dieu après la mort du croyant.

                   Pour  certains, la  Bonne  Nouvelle  va même  plus  loin,  et leur message de l’Évangile inclut le don par Dieu de puissance, santé, prospérité et succès à ceux qui apprennent à exercer leur foi.

                   Bien évidemment, si vous ne priez pas « la Prière du Pêcheur », si vous n'acceptez pas Jésus comme votre sauveur personnel, alors cette Bonne Nouvelle devient une Mauvaise Nouvelle; votre destinée éternelle est de brûler en enfer avec tous les incroyants.

                   Mais  cette  description  de  « l’Évangile »  fait  surgir  plusieurs questions auxquelles il faut répondre. Nous entendons ce qui est prêché et proclamé de nos jours comme étant « l’Évangile ». Mais est-ce l’Évangile que Jésus prêchait? Est-ce l’Évangile que les apôtres prêchaient? Cet Évangile correspond-il à la conception qu'en avait l’Église primitive? L’Évangile était-il plus pour eux que la question du ciel et de l'enfer?

                 Est-il possible  que, quelques 2000  ans après  que  Jésus  ait commencé à partager Sa Bonne Nouvelle, nous soyons passés à coté de ce sujet? Est-il possible que nous ayons ajouté ou soustrait des choses au message original?

                     Si nous sommes passés à coté de quelque chose, et que l’Évangile que nous prêchons est en quelque sorte erroné ou incomplet, cela ne pourrait-il pas expliquer le manque de foi, de puissance, et de sainteté que l'on constate chez ceux qui se proclament Chrétiens aujourd'hui?

                  Qu'en serait-il si nous retournions aux Écritures pour y découvrir le sens réel derrière toute chose - le véritable message de l’Évangile, le plein conseil de Dieu, le dessein, la pensée et l'intention ultimes qui sous-tendent tout ce que Dieu a fait, fait, et fera?

                   Quand nous examinons vraiment ce que dit la Bible et saisissons les implications de l'Evangile selon Jésus, nous découvrons alors rapidement que cette Bonne Nouvelle est bien meilleure que tout ce que nous avons osé espérer un jour. Cela nous parle de recouvrer quelque chose que l'on pouvait penser perdu à jamais, de racheter quelque chose qui semblait absolument sans espoir. C'est l'histoire de Dieu faisant surgir quelque chose de merveilleusement bon à partir de quelque chose de terriblement mauvais. C'est l'histoire de Dieu apportant la vie et la lumière au milieu de la mort et de l'obscurité. C'est l'histoire de l'amour, et les extrémités incroyables où peut aller cet amour pour mettre en lieu sûr l'objet de son affection.

               L’Évangile est plus, tellement plus, que le moyen d'éviter l'enfer et d'aller au ciel; c'est l'histoire d'une Idée, d'un Dessein, d'une Intention, d'un Plan, qui est à l’œuvre dans cet univers aussi sûrement que vous êtes assis là en train de lire ces lignes.

                  Ce Dessein Ultime peut être résumé par une pensée simple, une idée centrale, que vous trouvez traçant son chemin tout au long de la Bible, à travers l'histoire humaine. C'est le thème de Jésus, la prédication des apôtres, et la compréhension avec laquelle les premiers croyants de l'église primitive se sont mis en marche à la suite de Christ. Et cette compréhension du Dessin et de l'Intention Ultime de Dieu trouve son expression dans ce que la Bible appelle le Royaume de Dieu.

                     Au centre de ce Royaume de Dieu se trouve une Personne. Tout ce que Dieu a fait, fait, et fera, est centré sur cette Personne. La Bible dit que toutes choses viennent de Lui, par Lui et pour Lui. Cette personne est le Seigneur Jésus-Christ.

                   La Volonté de Dieu est que ce Roi et Son Royaume remplisse toutes choses de Sa Lumière, de Son Amour, et de Sa Vie; et ce Royaume est donc en constante croissance, expansion, et développement. Il y a dans cet univers des éléments qui tentent de résister à cet accroissement. Bien qu'ils puissent différer ou entraver ce Royaume, ils ne peuvent arrêter sa croissance. Et non seulement il ne peut pas être arrêté, mais quand les gens voient le Roi tel qu'Il est réellement, alors ils ne désirent même plus Lui résister. C'est pourquoi le Royaume ne cesse de grandir et de s'étendre, pour finalement remplir toutes choses.

L’ÉVANGILE SELON JÉSUS

           Après tant de siècles d'attente, le Messie a fini par arriver. Bien évidemment, ils n'ont pas réalisé qu'Il était le Messie, et ils n'ont donc pas pu pleinement apprécier la signification de Son Ministère. Pour ce qui nous concerne, nous pouvons regarder dans les Écritures afin d'y voir quel type d'Homme Il était.

                 La première chose qu'Il a dite revêt un intérêt particulier. Le Fils de Dieu a vécu dans une relative obscurité pendant les trente premières années de Sa Vie qui dura Trente trois ans sur terre, attendant le bon moment. Ce temps a fini par arriver, et Il a commencé à prêcher Sa Bonne Nouvelle. Nous sommes reconnaissants qu'Il soit venu apporter une Bonne Nouvelle, plutôt qu'une Mauvaise Nouvelle! Étant donné l'état des choses dans lequel Il se trouvait Lui-même, le fait qu'Il apporta une Bonne Nouvelle est en soi extraordinaire.

              Alors, quelle était cette Bonne Nouvelle? Plus précisément, quand Jésus a finalement commencé à prêcher à l'âge de trente ans, quel était Son thème? Le Salut? La santé et la prospérité? La nécessité d'un réveil? Une dissertation érudite sur les écrits Juifs? Ou l'affirmation qu'Il était Lui-même le Fils de Dieu, et que tout Israël devait Le reconnaître comme tel?

                  Nous n'avons pas besoin de faire des spéculations sur le contenu de Ses premières prédications:

« Dès ce moment Jésus commença à prêcher, et à dire: Repentez-vous, car le Royaume des cieux est proche. » (Matthieu 4:17)

« Après que Jean eut été livré, Jésus alla dans la Galilée, prêchant l’Évangile de Dieu. Il disait: Le temps est accompli, et le Royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle. » (Marc 1:14,15)

« Mais Il leur dit: Il faut aussi que j'annonce aux autres villes la bonne nouvelle du Royaume de Dieu; car c'est pour cela que j'ai été envoyé. » (Luc 4:43)

            La chose extraordinaire n'est pas seulement la part prédominante qu'occupe le Royaume de Dieu dans les enseignements de Jésus, mais le fait que « l’Évangile » est complètement connecté au « Royaume ». Il n'existe pas d’Évangile existant de façon indépendante et séparée du Royaume. Jésus est venu en Galilée « prêchant l’Évangile du Royaume de Dieu ». Le Royaume de Dieu est ce qui fait de l’Évangile l’Évangile. C'est la Bonne Nouvelle concernant le Royaume.

                  C'est très significatif parce que cela soulève une question importante. Si l’Évangile, tel qu'il est prêché de nos jours, ne mentionne que rarement le Royaume de Dieu, est-il réellement l’Évangile? Vu dans une Perspective Scripturaire, le Royaume de Dieu est ce qui fait de l’Évangile l’Évangile. Mais bien peu de gens aujourd'hui sont vraiment capables de définir ce qu'est Le Royaume de Dieu, où il est, et ce qu'il signifie. C'est à peine mentionné dans ce qui est appelé la prédication du « Plein Évangile ». Et si c'est mentionné, cela ne l'est qu'en passant.

             Demandez à un Chrétien de vous expliquer le Royaume de Dieu (comme je l'ai fait), et vous obtiendrez des réponses très variées. La plupart ne peuvent pas répondre du tout. Certains diront que ce sont les Cieux, qui sont devenus une sorte de maison de repos céleste pour les chers saints qui nous ont quittés. D'autres répondront que le Royaume de Dieu fait référence à une période de temps à venir durant laquelle Jésus régnera sur la terre pendant 1000 ans. D'autres encore répondront avec l’Écriture qui nous dit que le Royaume de Dieu est en nous, mais seront incapables d'en dire plus concernant ce verset.

               Comment  est-il  possible  qu'avec toutes  ces  prédications  de « l’Évangile », nous soyons encore si vagues et si imprécis à propos du Royaume de Dieu? Quand Jésus dit, «Cette bonne nouvelle du Royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin » (Matthieu 24:14), est-il possible que cette fin soit différée justement parce que nous n'avons pas prêché, et nous ne prêchons toujours pas, l’Évangile du Royaume? Est-il possible que nous ne prêchions pas l’Évangile du Royaume, parce que nous ne savons pas ce qu'il est? Et sinon, pourquoi? Est-ce qu'une compréhension plus précise du Royaume de Dieu changerait notre prédication et pourrait hâter la fin de cet âge et le début d'un nouvel âge?

Copyright ©1997-2008 TheSchoolOfChrist.Org Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse.




lundi 1 mars 2021

(14) - prophétique LETTRE A UN PROPHÈTE RÉTICENT par Chip Brogden

Cher Ami,

                   Ce n’est pas  sans une certaine  crainte  que je réponds à ta demande, car je ne suis pas une autorité en la matière. Je peux sans doute m’associer à ta réticence à être identifié comme faisant partie de ceux qu’on appelle prophètes alors qu’il y une abondance de faux apôtres, prophètes, et enseignants. Je souhaiterais pouvoir t’indiquer la bonne direction, mais je ne peux que te diriger vers le Seigneur. C’est Lui qui choisit ses messagers, et je n’ai rien de plus à te proposer concernant la marche à suivre.

                    Tu peux au mieux voir en moi un exemple de ce qu’il Ne faut PAS faire, et recevoir quelques conseils d’un frère faible qui a fait beaucoup d’erreurs et qui a subi beaucoup de défaites tout au long du chemin. Il est possible que tu ais besoin de faire les mêmes erreurs que moi pour pouvoir apprendre, mais suivre mes conseils pourra peut-être t’aider à éviter de faire du mal et causer des préjudices non nécessaires à toi-même et aux autres tout en pensant servir Dieu.

                    Je te conseillerais, en tout premier lieu, d’être un Chrétien. Ne passe pas trop de temps centré sur ce qui est prophétique. Ne viens pas vers les autres en tant que prophète, mais en tant qu’enfant. Laisse Christ être ton « obsession », et non les paroles prophétiques. Car « le témoignage de Jésus est l’esprit de la prophétie » (Apocalypses 19:10 NdT). Il n’est pas nécessaire d’être troublé au sujet de ton appel; il est clair que tu es de « Ceux qui sont appelés selon Son dessein » (Romains 8:28 NdT). Et quel est Son but? Que « vous soyez conformés à l’image de son Fils. » C’est cela ton premier appel, et le plus important.

                     Beaucoup sont enthousiastes à l’idée de porter le titre de Prophète, mais répugnent à porter la Croix du Chrétien. Il ne faut pas qu’il en soit ainsi. Si tu as le choix entre Chrétien et Prophète, choisis Chrétien. Sers Dieu comme un vase terrestre que tu es, à l’endroit où tu te trouves. Le Seigneur t’utilisera peut-être effectivement dans le domaine prophétique, mais si ce n’est pas le cas tu auras au moins été fidèle avec le « seul talent » qui t’a été donné. Dieu ne donnera pas cinq talents à celui qui ne peut pas être fidèle avec un, et ne donnera pas dix talents à celui qui n’a pas été fidèle avec cinq.

                Si tu es un Chrétien, rappelle-toi que tu dois premièrement te comporter avec douceur et humilité, en estimant les autres comme étant supérieurs à toi-même. Ensuite la parole prophétique, quand et si elle vient, devra être partagée avec la bonne proportion de miséricorde et de grâce. Rappelle-toi que sans amour tu seras inévitablement comme « un airain qui résonne », tu ne feras qu’apporter un jugement. Si nous ne pouvons être et rester dans l’Amour, Dieu nous demandera de nous humilier honteusement devant nos frères et sœurs pour que nous comprenions la profondeur de notre hypocrisie et de notre propre justice. C’est ainsi qu’Il manifeste SON grand amour envers nous.

                     Maintenant, en ce qui concerne la parole prophétique elle-même. Dieu te donnera le « quoi », mais le « quand » et le « comment » seront laissés à ta propre appréciation. « Les esprits des prophètes sont soumis aux prophètes ». Tu peux avoir raison au sujet du « quoi », mais si tu rates le « quand » et en particulier le « comment » tu peux faire du mal aux autres inutilement.

                    Jésus a dit, « Prenez mon joug sur vous (cela parle d’une restriction quant au chemin que NOUS voulons prendre) et apprenez de Moi, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes ». Qu’en est-il? Il nous laisse la liberté de parler, mais permet que nous souffrions quand nous parlons de nous-mêmes. Il nous permet d’être restreints pour que nous prenions notre liberté pour la Lui remettre, sachant que nous ne pouvons rien faire de nous-mêmes. Il ne nous force pas à porter le joug, mais nous invite en disant « prenez mon joug ». En abandonnant notre liberté, nous la retrouverons à nouveau.

                  Non, nous ne pouvons pas faire ce que Jésus a fait, car Jésus a porté le joug de son Père tout le temps. Nous, nous rejetons le joug si rapidement. On ne peut pas nous faire confiance, mais Lui reste fidèle. N’essayons pas seulement de l’imiter, mais apprenons de Lui. Ne soyons pas seulement familier avec Sa Parole, mais devenons familier avec Ses méthodes. Ce n’est pas suffisant de mémoriser ce qu’Il a dit, nous devons prendre son joug sur nous et marcher en tandem avec Lui.

                     Comme Christ nous demande « d’apprendre de Lui », fais attention à ceux qui essayeront de trouver un accès dans ta vie avec un désir démesuré de devenir ton mentor ou ton berger. Nous devons certes rechercher l’aide, la prière et le conseil des croyants plus mûrs que nous. Même le petit enfant dans le Royaume de Dieu peut nous apprendre beaucoup. Mais les hommes ne peuvent que nous emmener jusqu’à un certain point, et il y une sorte de fierté humaine qui apparaît chez les enseignants qui essaient de former les étudiants à leur propre image. Cela n’est pas bon. L’Onction Qui est le Christ nous enseignera toutes choses. Son Esprit nous guidera dans toute la Vérité. Sa grâce est suffisante. Il n’y a aucun homme ou femme qui puisse te donner quoi que ce soit en dehors de ce que tu as déjà en Jésus, car nous avons été « bénis de toutes bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Jésus Christ » (Éphésiens 1:3).

                    Vois-tu, cher  ami, que  Dieu est  davantage  concerné  par le messager que par le message? Vois-tu que le ministre est plus important que le ministère? Si le messager est mauvais, le message sera aussi mauvais. Et vois-tu que le Seigneur de l’œuvre est plus important que l’œuvre pour le Seigneur? Médite sur ces choses.

                      Il n’y a pas de famine pour la Parole de Dieu. Si Dieu peut trouver le bon vase, le Parole viendra avec abondance. C’est pour cela qu’Il prend beaucoup de temps pour modeler, préparer, entraîner, purifier, briser, reconstruire, discipliner et créer Ses prophètes. Soumets-toi à ce processus. Il ne peut pas être accéléré, mais il peut sûrement être empêché. Nous ne pouvons pas forcer l’Esprit, mais nous pouvons sûrement L'éteindre.

                    Ah, ton don t’a peut être été donné en un seul instant, mais ton fruit, ton caractère, TOI-MÊME, nécessitent beaucoup d'actions de Dieu dans ta vie pour son développement. Ne sois pas obsédé par ton don, mais regarde si tu portes du fruit de L’Esprit, en ayant beaucoup de fruits, en abondant dans l’amour, la joie, la paix, la fidélité, la patience, la gentillesse, la bonté, la douceur, le contrôle de soi. Tu peux être sûr qu’il y a des gens plus doués que toi sur la terre, mais c’est le fruit qui restera quand les dons passeront. Ne néglige jamais le fait de demeurer en Lui, et tu continueras d’être un sarment sur la Vigne.

                    Attends-toi à être mal compris, persécuté, ridiculisé, mal traité, souffrant, rejeté. Ainsi tu ne seras pas surpris quand cela se produira. Et quand cela viendra, tais-toi, va à la Croix, et meurs pour pouvoir vivre. Apprends à embrasser les mains qui te cloueront à la croix, car pendant que tu diminues, Il grandit. Ce n’est pas d’une meilleure vie dont nous avons besoin, mais d’une meilleure mort. Nous ne pouvons pas atteindre la Pentecôte sans passer par la Pâque. Il ne peut y avoir de résurrection sans la crucifixion. Il n’y a pas de couronne sans la Croix. Vivre c’est Christ, et mourir est un gain.

                   Alors si tu veux te vanter, glorifie-toi des choses qui t’affaiblissent, car quand tu es faible, tu es fort - en Lui. Fais attention aux louanges et à l’approbation des autres, car ce sont comme des engrais qui favorisent le développement des hautes pensées d’autosatisfaction qui prennent naissance dans le terreau de nos pensées charnelles. Porte ton attention sur la Mort du Seigneur pour que tu puisses avoir la Vie du Seigneur. Sois prêt à souffrir pour Lui pour pouvoir régner avec Lui.

Et maintenant quelques conseils pratiques:

--Reste loin de l’argent autant que tu le peux. Tu as reçu gratuitement, donne gratuitement.

--Ne participe pas aux débats sur des questions folles et stériles; n’en pose pas et n’y réponds pas. Laisse tomber tes opinions et va à la Croix.

--Refuse de faire ta promotion ou de mettre en avant « ta » parole, ou « ton » ministère. Si Dieu te donne quelque chose à dire, laisse Le s’occuper de la promotion.

--Le service spirituel le plus élevé ne doit jamais prendre le pas sur la responsabilité terrestre la plus commune. Occupe-toi de ta famille, de ton chien, de ton gazon, de tes affaires, de ton voisin. Continue de te brosser les dents, et de te coiffer.

--Ne sois pas effrayé de faire des tentes. Si tu veux manger, travaille.

--Sois lent à te mettre en colère et rapide pour pardonner.

--Avant, tu ne te serais jamais excusé même si tu avais tort. Maintenant, sois prêt à t’excuser même si tu sais que tu as raison.

                     Voilà mon conseil, cher ami, et peut être qu’une chose ou l’autre que j’ai écrite dans cette courte lettre portera du fruit en toi. Avec ces paroles, je te confie au Seigneur Jésus Christ, Qui est capable de terminer l’œuvre qu’Il a commencée en toi et de t’emmener vers la maturité, alors que tu es ancré et fondé en Lui, étant équipé par Sa Puissance qui agit en ceux qui ont pris leur Croix pour trouver la puissance dans la faiblesse.

                   Bien sûr, si je peux te servir en quoi que ce soit, j’espère que tu m’appelleras sans hésiter, car je suis ton frère,

Copyright ©1997-2008 TheSchoolOfChrist.Org Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse.