samedi 5 mars 2011

courte méditation sur Jean 7: La fête des huttes


Arrière plan de ce chapitre

    Nous commençons notre méditation par ces versets qui sont, je le pense, les plus importants de ce chapitre sept.

37  Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive.
38  Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l' Écriture.
39  Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.

    Jean situe ce nouvel épisode de la vie du Seigneur pendant la fête des huttes. Elle était (et toujours aujourd’hui) fêtée le 15 du septième mois. Ce mois comporte 3 fêtes. La première est la fête des trompettes, le premier jour du mois, qui aussi, est la fête du nouvel an juif. La deuxième est la fête du Yom Kippour ou fête du grand pardon et la troisième, celle qui nous occupe, la fête des huttes ou fête des récoltes (Lv 23. 23-25)

23 L' Éternel parla à Moïse, et   dit:
24  Parle aux enfants d’Israël, et dis: Le septième mois, le premier jour du mois, vous aurez un jour de repos, publié au son des trompettes, et une sainte convocation.
25 Vous ne ferez aucune œuvre servile, et vous offrirez à l’ Éternel des sacrifices consumés par le feu.

    On sonne les trompettes pour se préparer au jour de l’expiation (plus précisément le schofar ou la corne du bélier). Les rabbins disent que le son du cor ou schofar doit réveiller en chaque Juif le repentir. C’est un rappel : “Préparez-vous à la rencontre de votre Dieu”. La rencontre du Seigneur ne peut se faire que par le temps de repentance de ce jour du ‘’grand pardon’’ fêté le dix de ce même mois, fête pour l’expiation des péchés du peuple. Cette fête des trompettes, journée de liesse populaire,  préparait la fête du 10 de ce mois qui est Yom Kippour ou journée d’expiation et du pardon. Lévitique 23 : 26 à 32

26  L’ Éternel parla à Moïse, et dit:
27 Le dixième jour de ce septième mois, ce sera le jour des expiations: vous aurez une sainte convocation, vous humilierez vos âmes, et vous offrirez à l’ Éternel des sacrifices consumés par le feu.
28 Vous ne ferez aucun ouvrage ce jour-là, car c’est le jour des expiations, où doit être faite pour vous l’expiation devant l’ Éternel, votre Dieu.
29  Toute personne qui ne s’humiliera pas ce jour-là sera retranchée de son peuple.
30 Toute personne qui fera ce jour-là un ouvrage quelconque, je la détruirai du milieu de son peuple.
31  Vous ne ferez aucun ouvrage. C’est une loi perpétuelle pour vos descendants dans tous les lieux où vous habiterez.
32  Ce sera pour vous un sabbat, un jour de repos, et vous humilierez vos âmes; dès le soir du neuvième jour jusqu’au soir suivant, vous célébrerez votre sabbat.

    Puis le quinzième jour c’était la fête des huttes ou des cabanes. Elle était aussi appelée la Fête des moissons, car toutes les récoltes étaient rentrées et Israël se réjouissait devant l’Éternel qui avait pourvu au bien-être de son peuple. (Lv 23. 3-43)

33   L’ Éternel parla à Moïse, et dit:
34  Parle aux enfants d’Israël, et dis: Le quinzième jour de ce septième mois, ce sera la fête des tabernacles en l’honneur de l’ Éternel, pendant sept jours.
35  Le premier jour, il y aura une sainte convocation: vous ne ferez aucune œuvre servile.
36  Pendant sept jours, vous offrirez à l’Éternel des sacrifices consumés par le feu. Le huitième jour, vous aurez une sainte convocation, et vous offrirez à l’ Éternel des sacrifices consumés par le feu; ce sera une assemblée solennelle: vous ne ferez aucune œuvre servile.
37  Telles sont les fêtes de l’ Éternel, les saintes convocations, que vous publierez, afin que l’on offre à l’ Éternel des sacrifices consumés par le feu, des holocaustes, des offrandes, des victimes et des libations, chaque chose au jour fixé.
38  Vous observerez en outre les sabbats de l’ Éternel, et vous continuerez à faire vos dons à l’Éternel, tous vos sacrifices pour l’accomplissement d’un vœu et toutes vos offrandes volontaires.
39  Le quinzième jour du septième mois, quand vous récolterez les produits du pays, vous célébrerez donc une fête à l’Éternel, pendant sept jours: le premier jour sera un jour de repos, et le huitième sera un jour de repos.
40  Vous prendrez, le premier jour, du fruit des beaux arbres, des branches de palmiers, des rameaux d’arbres touffus et des saules de rivière; et vous vous réjouirez devant l’ Éternel, votre Dieu, pendant sept jours.
41  Vous célébrerez chaque année cette fête à l’ Éternel, pendant sept jours. C’est une loi perpétuelle pour vos descendants. Vous la célébrerez le septième mois.
42 vous demeurerez pendant sept jours sous des tentes; tous les indigènes en Israël demeureront sous des tentes,
43 afin que vos descendants sachent que j’ai fait habiter sous des tentes les enfants d’Israël, après les avoir fait sortir du pays d’Égypte. Je suis l’ Éternel, votre Dieu.

    Le verset 2 de Jean 7 qualifie cette fête « la fête des Juifs » alors que dans Lévitique c’est la fête de l’ Éternel. (v. 37) La fête était devenue celle des Juifs et non celle de l’ Éternel!  Cette fête était donc précédée de ce moment terrible pendant lequel le peuple s’humiliait. Lorsque le sacrifice pour le péché du peuple était agréé et que le peuple était pardonné, il pouvait se préparer pour le 15 du mois. C’était une fête avec de grandes réjouissances. Le peuple fêtait à la fois la provision de Dieu par les récoltes rentrées pour l’année à venir et la provision de grâce pour leurs péchés pardonnés. Après cette remarque, regardons le déroulement de cette fête :

  
--1 Il fallait construire les cabanes ou huttes ou tentes

15…….Allez chercher à la montagne des rameaux d’olivier, des rameaux d’olivier sauvage, des rameaux de myrte, des rameaux de palmier, et des rameaux d’arbres touffus, pour faire des tentes, comme il est écrit.
16  Alors le peuple alla chercher des rameaux, et ils se firent des tentes sur le toit de leurs maisons, dans leurs cours, dans les parvis de la maison de Dieu, sur la place de la porte des eaux et sur la place de la porte d’ Ephraïm.
17  Toute l’assemblée de ceux qui étaient revenus de la captivité fit des tentes, et ils habitèrent sous ces tentes. (Néhémie 8)

    Ces tentes non seulement rappelaient le souvenir de leur pèlerinage dans le désert, mais aussi que l’ Éternel Lui-même a habité dans une tente, au milieu de son peuple. Nous pouvons dire que l’ Éternel campait avec son peuple. Ils étaient étrangers et voyageurs sur cette terre, exactement comme nous, l’église. De plus, nous sommes la tente, le tabernacle de Dieu car Il habite en nous par Son Esprit. Il y a aussi un autre fait qui est souligné et que nous lisons dans Exode 13 :


20  Ils partirent de Succoth, et ils campèrent à Etham, à l’extrémité du désert.
21  L’ Éternel allait devant eux, le jour dans une colonne de nuée pour les guider dans leur chemin, et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer, afin qu’ils marchassent jour et nuit.
22  La colonne de nuée ne se retirait point de devant le peuple pendant le jour, ni la colonne de feu pendant la nuit.

    Par ce passage, nous pouvons dire qu’Israël était sous la tente de l’ Éternel, protégé la nuit du froid et le jour de la chaleur par la nuée ou le feu. (Voir aussi Nombre 9.15-23.) Il est remarquable que l’ Éternel soit Lui-même la tente du peuple. Par la manifestation visible de Sa présence, Il était le rempart de Son peuple, de jour comme de nuit. Les peuples habitant les endroits traversés par Israël savaient par cette nuée et ce feu que ce peuple était protégé par une Divinité extrêmement puissante !

--2 chacun fabriquait des espèces de rameaux appelés loulav ou lulaba

    Ce loulav était composé de 4 végétaux dont un fruit. Il y avait une branche de palmier (loulav) un cédrat (étrog) 3 brindilles de myrte (les hadassim) et 2 branches de saule (les aravot). Les 7 premiers jours de la fête, sauf pendant le sabbat, ces loulav étaient agités au moment de la cérémonie, pendant le Hallel (Ps. 113-118) en direction des 4 coins cardinaux et de haut en bas en guise de reconnaissance de l’omnipotence et la souveraineté de Dieu sur l’univers. Le fait d’agiter ces rameaux était en conformité avec le commandement de l’ Éternel de se réjouir devant Lui (Lv. 23 v.24). Tous les gens se saluaient et se bénissaient avec ces loulav. Chaque matin, il y avait les sacrifices qui marquaient le début des cérémonies. C’était une très belle fête !

--3 Le dernier jour, le grand jour (le huitième) était destiné au puisage de l’eau

    Ici deux traditions s’opposent et les historiens ne sont pas d’accord entre eux. Certains pensent comme Edersheim que l’eau était puisée le dernier jour à la piscine de Siloé pour être répandue au pied de l’autel uniquement ce jour là. C’était un geste symbolique pour mettre en valeur les prières pour la pluie, dites pendant la fête. La liesse et les réjouissances qui accompagnaient ce moment étaient sans égal. D’autres disent que tous les jours, sauf le dernier, le prêtre allait puiser cette eau dans uns cruche en or avec la moitié du peuple en procession. (l’autre partie étant restée au temple pour les sacrifices.) Notre principale source d’information à ce sujet est le traité Soukkah dans le Talmud babylonien. C’est, résumé, ce que nous pouvons dire de l’arrière plan de cette fête afin de  bien comprendre le geste solennel de notre Seigneur lors du dernier jour.
    Le dernier jour. Que ce soit sans ou avec l’eau, ce dernier jour, le Seigneur a crié : « Si quelqu’un a soif qu’il vienne à moi et qu’il boive… » Notre Seigneur s’identifie à  l’ Éternel dans ce passage ! Dans Esaïe 55, le prophète invite le peuple à venir vers les eaux Ces eaux qui sont synonymes de la parole de Dieu. Le Seigneur devait, aussi sans doute, penser au rocher frappé d’où l’eau a jailli pour désaltérer le peuple dans le désert (Ex. 17,1-6) sachant que ce Rocher c’est Lui-même ! (1Co 10.4)
    Ainsi le Seigneur se sert de chaque fête pour montrer que l’ancienne alliance a été accomplie en sa personne :

Il est la Parole/Lumière du monde qui a tout créé.
Il est le vrai temple de Dieu (ch. 2)
Il est le vrai serpent d’airain (ch. 3),
Il est le Messie qui donne l’eau jaillissant dans la vie éternelle, (ch. 4)
Il est le Fils de Dieu et Dieu le Fils (ch. 1 et 5),
Il est le vrai pain de vie (ch. 6)
Il est la vraie nuée lumineuse et le JE SUIS révélé à Moïse  (ch. 8)
Il est le Fils de l’Homme (ch. 9),
Il est le bon Berger (ch. 10),
Il est la résurrection et la vie (ch. 11),
Il est le véritable Agneau pascal (ch. 1 et 19), 
Il est l’ Éternel (ch. 12 v ;41)
Merveilleux ! Je pense qu’en bien scrutant, nous pouvons encore trouver des « Il est » !

1 Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, Même celui qui n’a pas d’argent! Venez, achetez et mangez, Venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer!
2  Pourquoi pesez-vous de l’argent pour ce qui ne nourrit pas? Pourquoi travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas? Écoutez-moi donc, et vous mangerez ce qui est bon, Et votre âme se délectera de mets succulents.
3  Prêtez l’oreille, et venez à moi, Écoutez, et votre âme vivra: Je traiterai avec vous une alliance éternelle, Pour rendre durables mes faveurs envers David. (Esaïe 55)

   Le Seigneur invite chacun à venir boire Ses paroles qui sont celles de la vie éternelle qui est la connaissance du Père et du Fils par l’Esprit. (Jn 17.3) C’est la promesse  de l’Alliance  éternelle promise à  David,  accomplie parfaitement par notre Seigneur. Le prophète exhorte à écouter la Parole de l’ Éternel, avec attention et cela implique, bien sûr, l’obéissance à cette parole. Pas de travail, pas de prix à payer, pas d’œuvre à accomplir (allusion certainement à la Loi) mais simplement écouter et avec la force que donne cette Parole, obéir et vivre de et par celle-ci !

Il y a aussi ce passage du même prophète Esaïe au chapitre 12

3  Vous puiserez de l’eau avec joie Aux sources du salut,
 Et vous direz en ce jour-là: Louez l’Éternel, invoquez son nom, Publiez ses œuvres parmi les peuples,

    Cet hymne d’ailleurs était chanté pendant la fête, lorsque l’eau était répandue. Nous devons puiser, avec joie, à la source de notre salut, notre Seigneur Jésus-Christ, cette eau de vie ! Cette source habite en chacun de nous ! Il suffit de ne pas entraver le débit de l’eau par nos péchés, de ne pas la polluer par notre religion ou nos traditions. (Parfois idolâtres) Nous pouvons puiser à volonté, non seulement pour nous, mais aussi et surtout pour l’autre, le prochain. Nous devenons une source, la source du fleuve de Dieu ! Une source ne garde pas son eau ! Elle la laisse aller pour le profit de ceux qui la trouveront !
    Nous apprenons une chose essentielle dans ce passage : la venue de l’Esprit. L’Esprit n’avait pas encore été donné parce que Jésus n’avait pas été encore glorifié. La preuve de la glorification de notre Maître a été visible lors de la Pentecôte à Jérusalem, racontée par Luc dans les Actes. Depuis, le saint Esprit agit et agira en permanence jusqu’à  l’Avènement de notre Seigneur ! L’Esprit et l’épouse disent : ‘’Viens !’’ (Apo 22.17)
    Il est LUI, la source de toute chose. Cette Source de toutes choses a fait sa résidence dans ceux qui lui appartiennent ! C’est tout pour l’arrière plan.

Commençons cette méditation par le début !

1  Après cela, Jésus parcourait la Galilée, car il ne voulait pas séjourner en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir.
2  Or, la fête des Juifs, la fête des Tabernacles, était proche.
3  Et ses frères lui dirent: Pars d’ici, et va en Judée, afin que tes disciples voient aussi les œuvres que tu fais.
4  Personne n'agit en secret, lorsqu'il désire paraître : si tu fais ces choses, montre–toi toi–même au monde.
5  Car ses frères non plus ne croyaient pas en lui.
6  Jésus leur dit : Mon temps n’est pas encore venu, mais votre temps est toujours prêt.
7  Le monde ne peut vous haïr ; moi, il me hait, parce que je rends de lui le témoignage que ses œuvres sont mauvaises.
8  Montez, vous, à cette fête ; pour moi, je n’y monte point, parce que mon temps n’est pas encore accompli.
9  Après leur avoir dit cela, il resta en Galilée.

    Comme à son habitude, nous voyons le Seigneur rester attentif aux ordres de son Père. Il pouvait rester dans la Judée pour prêcher la bonne nouvelle. Les Juifs voulaient le tuer, mais Lui ne risquait rien car son heure n’était pas encore venue. C’est Lui et Lui seul qui a décidé de se laisser prendre pour aller à la croix, en accord parfait avec son Père. Cela aurai pu provoqué des disputes et de l’opposition qui je pense, pouvait amoindrir son témoignage de Paix ! C’est peut-être pour cette raison que le Père l’a conduit hors de la Judée, en Galilée ………mais pas pour longtemps car Jean mentionne que la fête des Juifs, celle des Tabernacles, était proche. Nous connaissons la suite ! Il s’y est rendu au temps voulu par son Père. C’est très instructif pour notre vie. Parfois, nous avons la certitude qui vient du Seigneur pour une action et nous nous précipitons sans attendre le temps de Dieu pour agir. Jésus savait qu’Il devait monter à la fête, Il attendait patiemment le feu vert du Père. Il répond à ses frères : « le moment n’est pas encore venu pour moi » Il savait ! Il attendait ! Quelle leçon pour nous !
    Il dit à ses frères qui veulent le provoquer : votre moment est toujours opportun, ce qui signifie qu’eux même pouvaient décider de leur propre chef. Lui, non ! Il attendait l’agrément de son Père pour agir. Il est notre référence. Nous devons suivre Son exemple. L’Homme Jésus entrait dans les œuvres que son Père avait préparées pour Lui. Quel beau témoignage pour chacun de nous! C’est notre challenge : suivre la directive de l’Esprit en nous et non pas nos propres envies et dans le temps de Dieu!

10  Lorsque ses frères furent montés à la fête, il y monta aussi lui–même, non publiquement, mais comme en secret.
11  Les Juifs le cherchaient pendant la fête, et disaient : Où est–il ?
12  Il y avait dans la foule grande rumeur à son sujet. Les uns disaient : C’est un homme de bien. D’autres disaient : Non, il égare la multitude.
13  Personne, toutefois, ne parlait librement de lui, par crainte des Juifs.
14  Vers le milieu de la fête, Jésus monta au temple. Et il enseignait.
15  Les Juifs s'étonnaient, disant: Comment connaît-il les Ecritures, lui qui n'a point étudié ?
16  Jésus leur répondit : Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé.
17  Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu ou si je parle de mon chef.
18  Celui qui parle de son chef cherche sa propre gloire ; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l'a envoyé, celui-là est vrai, et il n'y a point d'injustice en lui.
19  Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi ? Et nul de vous n'observe la loi. Pourquoi cherchez–vous à me faire mourir ?
20  La foule répondit : Tu as un démon. Qui est–ce qui cherche à te faire mourir ?
21  Jésus leur répondit : J’ai fait une œuvre, et vous en êtes tous étonnés.
22  Moïse vous a donné la circoncision, –non qu'elle vienne de Moïse, car elle vient des patriarches, –et vous circoncisez un homme le jour du sabbat.
23  Si un homme reçoit la circoncision le jour du sabbat, afin que la loi de Moïse ne soit pas violée, pourquoi vous irritez–vous contre moi de ce que j'ai guéri un homme tout entier le jour du sabbat ?
24  Ne jugez pas selon l’apparence, mais jugez selon la justice.

    Les Juifs cherchent le Seigneur. Cette expression : «  les Juifs » désigne les religieux. Ils Le cherchaient, sûrement pas pour entendre Son enseignement, mais plutôt pour L’empêcher d’enseigner, pour Le contrôler pourrait-on dire. Jésus, étant considéré comme leur ennemi, ils préféraient savoir où Il était afin de le contrer. L’enseignement du Seigneur met le trouble dans le cœur de ceux qui l’écoutent ! Personne ne reste indifférent à Ses paroles ! Les Juifs, toujours eux, sont sidérés de la connaissance spirituelle du Seigneur ! Les uns pensaient qu’Il égarait « la foule » et d’autres qu’Il était un homme de bien.
    A la question que posent les religieux, Jésus répond que ‘’Sa doctrine’’ (ou enseignement selon les versions) n’est pas de Lui, mais de Celui qui l’a envoyé. Le Seigneur les met au défi. Celui qui veut faire la volonté de Dieu doit croire à cette doctrine. Elle est céleste, elle vient directement de son Père ! Jésus donne l’enseignement du Père ! Celui qui croit à cet enseignement, cette doctrine, fait la volonté de Dieu. Cette parole prouvera pour celui qui y obéi qu’elle vient bien du Père. Jésus, par Son enseignement cherche à glorifier le Père, c’est Sa seule motivation ! Toute Son œuvre est pour la gloire de Dieu. Cette gloire aura son apogée à la croix. Un proverbe nous dit que la gloire de Dieu, c’est de cacher les choses. ( Pr. 25.2a) A la croix la gloire était vraiment cachée ! Elle a éclaté à la Pentecôte en glorifiant le Seigneur par l’envoi du saint Esprit !
    Le Seigneur va même les accuser de vouloir le faire mourir, ce qui est vrai, comme confirmé dans la suite de l’évangile. Eux, se sentant découverts, lui disent : « tu as un démon ! » Jésus traité de possédé !! Mais Lui, continue son discours en affirmant qu’Il a fait une œuvre et ils en sont étonnés. Cette œuvre est la guérison de l’homme. Cette œuvre ne viole pas la Loi. C’est en cela que se trouve le sujet de discorde.
    Il affirme qu’il n’y a aucune injustice en Lui et que, donc, avoir guéri le jour du sabbat n’est pas contraire à la Loi ! Je pense que ces paroles devaient toucher le cœur des religieux, les provoquaient et même sûrement les convaincre de leur incrédulité. Ils ne pouvaient pas croire car c’est l’accomplissement de la prophétie du prophète Esaïe. C’est Dieu Lui-même qui les endurcissait pour qu’ils ne croient pas. C’est navrant !
    Jésus affirme qu’aucun ne pratique la Loi. Cette parole est dure. Je pense que le Seigneur parlait de leur cœur. La Loi qu’ils pratiquaient était très légaliste. Ils étaient incirconcis de cœur. Pratiquer la Loi avec des cœurs incirconcis ne suffit pas. Ils refusaient de toutes leurs forces qu’un homme tout entier puisse être guéri un jour de sabbat ! La Loi devenait plus forte que la compassion et l’amour de Dieu que Jésus manifestait par ces miracles ! Le Seigneur les connaissait bien ! Nous voyons, dans l’Ancien Testament que l’ Éternel préfère un cœur meurtri et repentant plutôt qu’un sacrifice immolé par un homme, avec un cœur sec et dur ! Nous lisons dans Deutéronome 30.6 :

6  L’ Éternel, ton Dieu, circoncira ton cœur et le cœur de ta postérité, et tu aimeras l’ Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme, afin que tu vives.

    C’est l’ Éternel qui circoncit les cœurs. La circoncision faite dans la chair n’est que le reflet de la circoncision des cœurs. Celle-ci ne peut être pratiquée que par la main de Dieu. C’est Lui qui circoncit les cœurs. Le Juif qui refusait de se laisser toucher par le Seigneur ne pouvait pas avoir le cœur circoncis de la main de Dieu. Nous en avons la preuve dans cet épisode de la vie du Seigneur. Lui, l’Homme parfait s’est laissé circoncire Son cœur par Dieu. L’obéissance à la volonté de Dieu est la preuve irréfutable d’un cœur circoncis. Ceci est valable pour chacun de nous !

    Jésus se sert du miracle de ce paralytique guéri le jour du sabbat pour leur montrer qu’eux aussi, en circoncisant le jour du sabbat, ils transgressaient la Loi de Moïse. Si le fait de circoncire le jour du sabbat n’était pas une désobéissance à la Loi, à plus forte raison, la guérison d’un homme tout entier ne pouvait l’être aussi. Le Seigneur les confond par cet exemple de leur vie : circoncire le jour du sabbat. Ils pouvaient le pratiquer sans violer la Loi. Guérir un homme le jour du sabbat, par contre, les rendait furieux et était un acte qui violait cette Loi ! Quelle dureté de cœur !
    Après cette comparaison entre la circoncision et la guérison, toutes deux opérées le sabbat, le Seigneur leur demande de juger selon un juste jugement. Juger par le cœur et non par des dogmes, lois, traditions et autres choses de même genre. Le Seigneur nous a donné un cœur et celui-ci, quand il est en communion avec Dieu peut juger de ce qui est bon ou mauvais. Il faut avoir un cœur circoncis ! C’est notre obéissance qui le permet ! Nous pouvons juger si une action est selon Dieu ou non, selon un juste jugement.

25   Quelques habitants de Jérusalem disaient : N'est-ce pas là celui qu'ils cherchent à faire mourir ?
26  Et voici, il parle librement, et ils ne lui disent rien ! Est-ce que vraiment les chefs auraient reconnu qu'il est le Christ ?
27  Cependant celui-ci, nous savons d'où il est ; mais le Christ, quand il viendra, personne ne saura d'où il est.
28  Et Jésus, enseignant dans le temple, s'écria : Vous me connaissez, et vous savez d'où je suis ! Je ne suis pas venu de moi-même : mais celui qui m'a envoyé est vrai, et vous ne le connaissez pas.
29  Moi, je le connais ; car je viens de lui, et c’est lui qui m’a envoyé.
30  Ils cherchaient donc à se saisir de lui, et personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n’était pas encore venue.
31  Plusieurs parmi la foule crurent en lui, et ils disaient : Le Christ, quand il viendra, fera-t-il plus de miracles que n'en a fait celui-ci ?
32  Les pharisiens entendirent la foule murmurant de lui ces choses. Alors les principaux sacrificateurs et les pharisiens envoyèrent des huissiers pour le saisir.
33  Jésus dit : Je suis encore avec vous pour un peu de temps, puis, je m’en vais vers celui qui m’a envoyé.
34  Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et vous ne pouvez venir où je serai.
35  Sur quoi les Juifs dirent entre eux : Où ira-t-il, que nous ne le trouvions pas ? Ira-t-il parmi ceux qui sont dispersés chez les Grecs, et enseignera-t-il les Grecs ?
36  Que signifie cette parole qu’il a dite : Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et vous ne pouvez venir où je serai ?

    La confusion la plus totale envahit les cœurs de ces Juifs pieux venus au Temple pour adorer. Certains se demandent, même, si ce n’est pas Lui le Christ, le Messie ! D’autres, au contraire, sont persuadés que ce n’est pas le Christ, car, justement, ils savent d’où vient le Seigneur. Le Christ, par contre, personne ne saura d’où il est ! Il est terrible de constater que les personnes qui sont présentes espèrent une réponse claire de la part des chefs (v 26)  
    Ces personnes sont incapables de juger par elles-même ! Il n’en est pas de même pour les membres de l’église. Nous pouvons juger de tout ce qui est de Dieu ou pas, si nous restons attachés au vrai Cep. Hébreux 8.11 nous certifie que « nul n’enseignera plus son concitoyen, ni personne son frère en disant: connais le Seigneur !  En effet tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu’au plus grand d’entre eux» Cette promesse de Jérémie est parfaitement accomplie par notre Seigneur car Il nous a fait grâce de nos injustices et Il ne se souvient plus de nos péchés ajoute le verset suivant !
    Une fois de plus Jésus les provoque en criant : « Vous me connaissez et vous savez d’où je suis ! » Tous savaient qu’Il venait de Galilée et que de Galilée, il ne sort pas de prophète ! (v 52) et que, de ce fait, Il ne pouvait pas être le Christ ! Pourquoi le Seigneur a-t-Il dit cela ? Je ne sais pas. Que devait penser ceux qui le connaissaient comme venant de la Galilée ? La seul moyen de croire aux paroles de notre Seigneur ne pouvait venir que de Dieu par Son Esprit. Pour les personnes qui le connaissaient, il leur était impossible d’asseoir leur foi sur ce qu’ils savaient ou voyaient, mais uniquement sur Sa parole.
    Bien plus tard, Paul écrira dans sa deuxième lettre aux Corinthiens : « Même si nous avons connu Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plu de cette manière » Le Seigneur voulait les détourner de ce qu’ils savaient sur lui pour que seule, Sa parole, reste dans les cœurs. Il était la Parole incarnée et Il voulait la planter dans le cœur de ceux qui l’écoutaient. La vie du Seigneur, en ce moment, était un défi permanent ! Il continue en affirmant que, malgré le pays d’où Il vient, Celui qui l’a envoyé est vrai. Personne ne le connaît ! Le Seigneur parle de façon assez obscure ! Malgré cela, certains croient en Lui ! C’est le travail du Père par l’Esprit dans le cœur de ces personnes. La réaction des principaux sacrificateurs est immédiate ! Ils veulent l’arrêter ! Mais….Ce n’est pas encore Son heure !
    Les paroles de notre Seigneur sont vraiment difficiles à comprendre. Il affirme qu’Il est encore là pour un peu de temps, puis Il va retourner vers Celui qui l’a envoyé. Il dit vous ne pouvez venir où je vais, vous me chercherez et vous ne me trouverez pas ! Que de paroles difficiles à comprendre ! Son discours est un défi permanent. Il provoque la foi chez ceux qui croient, car rien n’est vraiment rationnel ! Qu’aurions-nous fait, pensé ou cru, si nous nous étions trouvés au milieu de cette foule ? Je pense que ce sont des semences de vie que le Seigneur a jetées dans le cœur de ceux qui écoutaient. Ceux qui les ont gardées ont pu recevoir lors de l’effusion de l’Esprit à la Pentecôte, le fruit de cette semence : la vie de Dieu, la vie éternelle !
    Puis c’est le grand jour et nous abordons les versets que nous avons médités au début de ce partage. Et nous voici à la fin de ce chapitre si riche pour nous.
  
40  Des gens de la foule, ayant entendu ces paroles, disaient : Celui–ci est vraiment le prophète.
41  D'autres disaient : C'est le Christ. Et d'autres disaient : Est–ce bien de la Galilée que doit venir le Christ ?
42  L' Écriture ne dit–elle pas que c'est de la postérité de David, et du village de Bethléem, où était David, que le Christ doit venir ?
43  Il y eut donc, à cause de lui, division parmi la foule.
44  Quelques–uns d'entre eux voulaient le saisir, mais personne ne mit la main sur lui.
45 Ainsi les huissiers retournèrent vers les principaux sacrificateurs et les pharisiens. Et ceux–ci leur dirent : Pourquoi ne l'avez–vous pas amené ?
46  Les huissiers répondirent : Jamais homme n’a parlé comme cet homme.
47  Les pharisiens leur répliquèrent : Est–ce que vous aussi, vous avez été séduits ?
48  Y a–t–il quelqu'un des chefs ou des pharisiens qui ait cru en lui ?
49  Mais cette foule qui ne connaît pas la loi, ce sont des maudits !
50  Nicodème, qui était venu de nuit vers Jésus, et qui était l’un d’entre eux, leur dit:
51  Notre loi condamne–t–elle un homme avant qu'on l'entende et qu'on sache ce qu'il a fait ?
52  Ils lui répondirent : Es–tu aussi Galiléen ? Examine, et tu verras que de la Galilée il ne sort point de prophète.
53  Et chacun s’en retourna dans sa maison.

    Même les huissiers ou gardes, selon les traductions, ne veulent pas arrêter le Seigneur. Pourtant ils étaient dépêchés par les religieux pour cela. Ils ont été subjugués par les paroles de Jésus : «Jamais homme n’a parlé comme parle cet homme ! » Les religieux sont dans une grande colère qui les poussent à maudire la foule ! La seule preuve qu’ils peuvent avancer pour ne pas croire en Christ est eux-mêmes ! Puisque eux ne croient pas, comment ces maudits qui ne connaissent pas la Loi peuvent-ils croire ? 
    Nicodème, qui a été touché par les paroles du Seigneur, (après l’entretien qu’il a eu avec Lui,) essaie de ramener ses amis à la raison, afin de ne pas violer la Loi qu’ils défendent si violemment ! Mais eux, ne veulent rien entendre. Jésus est déjà jugé avant même d’avoir été entendu !
    Voilà juste quelques points de ce chapitre. Il y a sûrement beaucoup d’autres choses à voir. J’espère que nous les découvrirons ensemble !

jcb

mercredi 23 février 2011

courte méditation sur Jean 6

JEAN 6 le pain de vie

 Après cela, Jésus s’en alla de l’autre côté de la mer de Galilée, de Tibériade.
2  Une grande foule le suivait, parce qu’elle voyait les miracles qu’il opérait sur les malades.
3  Jésus monta sur la montagne, et là il s’assit avec ses disciples.
4  Or, la Pâque était proche, la fête des Juifs.
5  Ayant levé les yeux, et voyant qu'une grande foule venait à lui, Jésus dit à Philippe : Où achèterons–nous des pains, pour que ces gens aient à manger ?
6  Il disait cela pour l’éprouver, car il savait ce qu’il allait faire.
7  Philippe lui répondit : Les pains qu’on aurait pour deux cents deniers ne suffiraient pas pour que chacun en reçût un peu.
8  Un de ses disciples, André, frère de Simon Pierre, lui dit:
9  Il y a ici un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons ; mais qu'est–ce que cela pour tant de gens ?
10  Jésus dit : Faites–les asseoir. Il y avait dans ce lieu beaucoup d'herbe. Ils s'assirent donc, au nombre d'environ cinq mille hommes.
11  Jésus prit les pains, rendit grâces, et les distribua à ceux qui étaient assis ; il leur donna de même des poissons, autant qu’ils en voulurent.
12  Lorsqu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Ramassez les morceaux qui restent, afin que rien ne se perde.
13  Ils les ramassèrent donc, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restèrent des cinq pains d’orge, après que tous eurent mangé.
14  Ces gens, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui–ci est vraiment le prophète qui doit venir dans le monde.
15  Et Jésus, sachant qu’ils allaient venir l’enlever pour le faire roi, se retira de nouveau sur la montagne, lui seul.

    Jean nous conduit à la suite du Seigneur, avec ses disciples et la foule, de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade. Il était, au chapitre précédent, avec ses disciples, à Jérusalem. Le voilà, une fois de plus, en Galilée et il va de l’autre côté du lac de Tibériade, du côté de Bethsaïda. Je dis que Jésus, les disciples et la foule se trouvent de ce côté du lac, car après l’avoir traversé une fois de plus, Jésus enseigne dans la synagogue de Capernaüm qui est de l’autre côté de ce lac (6.59) 
    Le verset deux explique la raison pour laquelle la foule suit le Seigneur : les miracles opérés sur les malades et il n’est pas ici question, pour ces gens de connaître qui est le Seigneur puisque à la fin de cette section, au verset 14 la foule dira : « vraiment c’est lui le prophète, celui prédit par Moïse dans Deutéronome 18 :

15  L’ Éternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d’entre tes frères, un prophète comme moi : vous l’écouterez !
16  Il répondra ainsi à la demande que tu fis à l’ Éternel, ton Dieu, à Horeb, le jour de l’assemblée, quand tu disais : Que je n’entende plus la voix de l’ Éternel, mon Dieu, et que je ne voie plus ce grand feu, afin de ne pas mourir.
17  L’ Éternel me dit : Ce qu’ils ont dit est bien.
18  Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai.

    Nous savons que ce texte décrit le ministère prophétique du Seigneur sur la terre. Il est le Prophète, celui dont a parlé Moïse, mais la foule n’a pas encore compris qui Il était vraiment. Ces gens vont dire : « c’est Lui le prophète qui vient dans le monde » Le Seigneur va les enseigner plus tard (versets 22 à 71) sur l’étendue de son identité en se servant de ce miracle comme point d’appui. Il n’est pas que le prophète ! Essayons de comprendre. Le Seigneur met Philippe au défi de nourrir ces personnes en lui demandant où achèterons-nous des pains pour que ces gens aient à manger ? Voilà la situation dans laquelle Il nous plonge souvent pour qu’Il puisse donner sa provision miraculeuse et nous faire jouir de sa grâce, quand nous aurons su, par la foi, faire taire nos arguments d’incrédulité !
    Revenons à ce texte et regardons le Seigneur agir. Il s’asseoit et lève les yeux pour voir la foule venir vers Lui. Le Seigneur sait ce qu’Il va faire. Il est dans le repos, sur la montagne, ses disciples autour de Lui. C’est beau de simplicité, de paix et de sérénité. Nous sommes près de Bethsaïda, de l’autre côté du lac. Jésus va dire à Philippe « où achèterons-nous des pains pour que ces gens aient à manger ? » Il provoque celui-ci, ainsi que tous les disciples. Philippe est le mieux placé pour répondre à l’attente du Seigneur. Il l’interpelle, au sujet des pains, car il est originaire de cette ville (1.44) et connaissant l’endroit, il est le plus capable de répondre à cette question du Seigneur : « Où achèterons-nous des pains ? »
    Le Seigneur veut pourvoir au besoin physique de cette foule et par cette occasion, Il va enseigner la foule et ses disciples de façon très concrète. Tout se fait dans le repos qu’apporte la présence du Maître. Il met ses disciples à contribution. Il fait de même avec chacun de nous. Dans certaines situations que nous vivons, Il nous provoque. Il nous fait marcher par la foi. Essayons de voir les points saillants de ce passage de l’ Écriture :
--Jésus et ses disciples sont assis. C’est le repos ordonné par le Seigneur, s’asseoir et ainsi, cesser toute activité. S’attendre au Seigneur ! Ne sommes-nous pas assis avec Lui dans les lieux célestes ? C’est notre repos pour travailler dans le Seigneur, à Son œuvre. Comme dans ce contexte, Il a préparé ces choses pour qu’on les pratique. (Eph. 2.10)
--Jésus est présent et c’est Lui qui tient la barre, qui ordonne et parfois Il nous provoque pour faire grandir notre foi. C’est une belle action pour Le connaître intimement et ainsi grandir dans Sa grâce et Sa connaissance ! C’est notre Capitaine !
--Ils sont sur la montagne, assis. C’est un type, image de l’église (Sion) Le Seigneur est entouré de ses disciples et va les faire travailler pour manifester Sa gloire.
--Jésus voit le besoin de ceux qui s’approchent de Lui et de ses disciples. C’est l’église avec le Seigneur au milieu d’elle. Il est à noter que c’est le pain et les poissons d’un enfant qui va permettre de nourrir la foule. Je suis persuadé que l’enfant a voulu donner ce qu’il avait dans son sac, sans se soucier du peu que cela représente pour toute cette foule. C’est une belle leçon de foi pour nous ! Le Seigneur ne nous a-t-Il pas enseigné de devenir comme cet enfant ? Il a donné, le Seigneur a multiplié ! Il n’a pas réfléchi, il a donné !
--Jésus pourvoit à ce besoin par la provision d’un enfant. Ses disciples vont présenter au Seigneur ce peu qu’ils ont. C’est aussi, en type, son église assemblée autour de Lui.
-- Jésus interpelle Philippe et tout va se mettre en place, sous l’autorité du Seigneur, pour le besoin de la foule et c’est la manifestation de la gloire de Dieu. C’est merveilleux ! Jésus tient la barre ! Il donne Ses ordres et le miracle va s’accomplir !
--La gloire de Dieu est manifestée par ce miracle voulu par Jésus et, bien sûr, décidé par le Père, mais accompli par les disciples. Ce sont eux qui vivent et accomplissent ce miracle, c’est Jésus qui en est l’Auteur sous l’autorité du Père !

    De plus, il est précisé dans cet évangile que le pain est un pain d’orge. C’est une mention très importante, car dans la Parole le pain d’orge (ou l’orge) est le symbole de la jalousie de Dieu. Jésus est présenté, dans l’évangile de Jean comme Dieu le Fils. Il est logique que le Saint-Esprit donne la précision de la qualité du pain. Nous sommes dans l’évangile qui veut prouver que Jésus est Dieu. C’est glorieux !
    Lisons Nombres cinq qui prouve cela : (il serait utile de lire tout le passage pour en comprendre la signification profonde)  

    Cet homme amènera sa femme au sacrificateur, et apportera en offrande pour elle un dixième d’épha de farine d’orge; il n’y répandra point d’huile, et n’y mettra point d’encens, car c’est une offrande de jalousie, une offrande de souvenir, qui rappelle une iniquité.

    Nous savons que le couple est l’image de Christ et l’église. (Eph 5.22-33) Chaque fois que nous voyons, dans l’ancienne Alliance, des lois et des rites pour le couple, nous pouvons voir en filigrane Israël et l’ Éternel et donc Christ et son église. Dans ce passage, il est question de prouver ou non si une femme a été infidèle à son mari. C’est la jalousie du mari qui pousse celui-ci à mener sa femme devant le sacrificateur pour offrir ce sacrifice de jalousie. Cela, afin de la déclarer pure et innocente d’adultère ou de la confondre. Ce n’est pas par hasard que la nature du pain est précisée uniquement dans cet évangile. Jean, comme écrit plus haut, présente la divinité de Jésus. A noter que la jalousie de l’ Éternel se manifeste, aussi, pour sauver son peuple (Juges 7.9-15)
    Si le Seigneur nous met au défi et que nous obéissons nous recevrons ce pain d’orge, mais la gloire doit lui revenir ! Ce pain nous prouve que c’est Lui et Lui seul qui agit par nos mains ! Attention à l’orgueil qui nous guette car il est écrit :

    C'est pour l'amour de moi, pour l'amour de moi, que je veux agir ; Car comment mon nom serait–il profané ? Je ne donnerai pas ma gloire à un autre. (Esaïe 48.11)

    Nous voyons pourquoi Il agit. C’est l’amour qui Le motive, c’est Lui qui nourrit, Lui qui agit. Nous sommes simplement à son service pour que Sa gloire éclate à travers nous ! Puis, lorsque nous avons accompli SON œuvre, nous avons aussi de quoi nous nous nourrir, mais il faut d’abord servir les autres avant de prendre notre part, c’est toujours dans cet ordre. Le miracle n’a pu se produire qu’au moment où les disciples ont obéi et commencé la distribution du pain, pas avant. Si nous vidons notre main, le Seigneur va la remplir et nous ne pouvons la vider que par la foi, car quand j’ai donné je n’ai plus de provision et c’est à ce moment que notre main sera à nouveau remplie et nous pouvons continuer la distribution jusqu’à la fin….Le Seigneur est fidèle !
    Le principe spirituel est très simple : nous donnons et Dieu pourvoit, si nous en avons reçu l’ordre, autrement il n’y aura pas de miracle, malgré tous nos efforts !
   Dans une situation qui nous semble impossible, même si nous n’avons que ces pains et ces poissons, si par la foi nous les présentons au Seigneur parce qu’Il en a donné l’ordre, nous recevrons la provision pour le besoin auquel Il veut pourvoir.

    En conclusion, pour ce miracle, il y a toute une chaîne de circonstances

1 --une maman a donné à son enfant de quoi se nourrir 5 pains d’orge et 2 poissons. A noter que le pain d’orge était un pain de mauvaise qualité, c’était le pain des pauvres. Les deux poissons n’étaient pas de bons poissons  (opsarion, traduit par poissons, en grec, fait penser à une préparation comme les anchois), On ne peut pas dire que se soit un produit noble !
2 – Jésus, donne l’ordre de nourrir ces gens, en provoquant Philippe. Philippe en obéissant fait un acte de foi, qui va mettre tous les disciples en marche.
3 --Philippe, très surpris de la question du Seigneur part dans une explication qui montre son incrédulité. Je pense que la plupart d’entre nous aurions eu la même réponse !
4 -- André qui a vu la nourriture de l’enfant va faire une proposition, mais sans aucune conviction (qu’est-ce que cela pour tant de personnes ?). Le plus important c’est le dialogue avec le Seigneur, qui va tout mettre en place
5 -- Le Seigneur intervient en donnant cet ordre : « faites asseoir ces gens »
6 -- Jésus bénit les pains et les poissons. Les disciples ont apporté ces éléments, malgré leur manque de foi, ils ont donné ce qu’ils avaient, c’est-à-dire quasiment rien de valable, en tout cas à leurs yeux !
7 -- Le Seigneur distribue à chaque disciple pour le service auquel Il les a conviés. Ils avaient sûrement déjà de quoi pourvoir chacun pour une personne….Oui, mais après ??
8 -- Les disciples vont servir les gens et au fur et à mesure de la distribution la nourriture va se multiplier dans leurs mains ! L’obéissance provoque le miracle.
9 -- Après le service ils vont eux aussi manger, se rassasier en restant ans le repos.

    Sur un plan spirituel nous pouvons aussi comparer ce miracle à 1Corintiens 12 où chacun reçoit un charisme pour la nourriture et l’édification du corps de Christ. A chacun de distribuer ce qu’il a reçu. Le Seigneur multipliera, dans nos cœurs, ce qu’Il nous a permis de distribuer, et ceux qui l’auront reçu se nourriront de manière substantielle. Nous aurons encore et encore de la nourriture à donner, dans la mesure où nous n’allons pas au-delà de ce que le Seigneur nous a confié.
    Nous avons un écho dans l’Ancienne Alliance de cette multiplication des pains. Il serait bon de s’y arrêter un moment pour méditer ce passage de 2 Roi 4 et comprendre la signification profonde de ces pains :

42  Un homme arriva de Baal–Schalischa. Il apporta du pain des prémices à l'homme de Dieu, vingt pains d'orge, et des épis nouveaux dans son sac. Élisée dit: Donne à ces gens, et qu'ils mangent.
43  Son serviteur répondit : Comment pourrais–je en donner à cent personnes ? Mais Élisée dit : Donne à ces gens, et qu'ils mangent ; car ainsi parle l' Éternel : On mangera, et on en aura de reste.
44  Il mit alors les pains devant eux ; et ils mangèrent et en eurent de reste, selon la parole de l’ Éternel.

    Il est précisé que ces pains d’orge sont les pains des prémices. La gerbe des prémices de la récolte qui était offerte à l’ Éternel, était constituée par des épis d’orge. Cela se passait le premier mois de l’année juive. Le 14 de ce mois, la Pâque était immolée. Le quinzième jour démarrait la fête des pains sans levain qui durait toute la semaine. Le lendemain du sabbat de cette semaine était offert à l’ Éternel, par un sacrificateur, cette gerbe des prémices, devant l’autel d’holocauste. Cette offrande indiquait que le peuple se savait dépendant de son Dieu et pouvait avoir l’assurance d’une récolte abondante. A condition, bien sûr, que le peuple restait fidèle à son Dieu en bannissant l’idolâtrie.
    Il est bon de voir ce qui peut nous interpeller dans ce passage et qui concerne notre Seigneur. Tout d’abord, nous lisons dans 1Corintiens 15 : 

20   Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts.
21  Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts.
22  Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ,
23  mais chacun en son rang. Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement.

    La gerbe des prémices est une image, un symbole, une ombre de la réalité qui est Christ. Nous avons cette belle image des prémices. Pour revenir au passage des Rois, nous avons deux images :
--La première se sont les pains d’orge. Jésus est le pain de vie, ici, comme prémices. Ce pain est le pain des pauvres, des gens humbles. C’est une image de la vie d’humiliation de notre Seigneur, quand il était au milieu de son peuple. Il a vécu souvent rejeté, humilié poursuivi par les religieux. Mais, ce pain d’orge, malgré le mépris des hommes est puissant. Le pain d’orge qui a roulé dans le camp des Madianites (Juges 7) a donné la victoire à Gédéon et aux trois cents qui étaient avec lui. Ce pain est identifié à l’épée de Gédéon, épée dont il ne s’est pas servi, car l’ Éternel a combattu pour lui ! Comme nous avons déjà vu, c’est aussi le symbole de la jalousie de Dieu.
--La deuxième image se sont ces épis de blé nouveau image de la résurrection de Christ. N’a-t-Il pas dit : « Si le grain de blé ne tombe en terre et ne meurt, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruits »(Jn 12.24) Ce blé nouveau dans le sac de cet homme est une image du Seigneur ressuscité avec beaucoup de fruits : Son église ! Lorsque le Seigneur est ressuscité, ce même jour le sacrificateur offrait cette gerbe des prémices dans le Temple ! C’était la fin de l’ombre des biens à venir (Hébreux 10.1)
    Ces quelques méditations ne sont que le squelette que chacun pourra habiller selon ce que l’Esprit lui dira !
    Revenons à Jean six afin de terminer la méditation de ce premier passage! A signaler aussi l’ordre dans lequel la distribution est opérée : tous assis, sur de l’herbe et dans la paix comme nous le décrit le psaume. 23 aux versets 1 à 3.
    Puis au dernier verset de ce premier passage, le Seigneur va se retirer car il savait qu’ils allaient venir pour l’enlever afin de le faire roi (v. 15)
Voilà quelques pistes de méditation sur cette première section. Nous pourrons aller plus ensemble, j’en suis persuadé !
    Pour clore ce premier sujet, lisons une méditation de Chambers, tiré du livre ‘’Tout pour qu’Il règne’’ qui va dans le sens de ce que nous venons de partager :

‘’Tout ce que Dieu me donne, je dois le répandre en son honneur  Ils apportèrent cette eau à David; mais il refusa d'en boire et il la répandit en l'honneur de l' Éternel. 2 Samuel 23;16
    A cette eau précieuse, tirée du puits de Bethléem, vous pouvez comparer tous ces précieux dons de Dieu: l'amour, l'amitié, les bénédictions spirituelles. Est-ce que vous vous en emparez, au péril de votre âme, pour vous en assouvir égoïstement ? Alors il ne vous est plus possible de les répandre devant Dieu. Vous ne pouvez plus offrir à Dieu, comme une sainte offrande, ce que vous vous réservez pour votre propre satisfaction. Le bienfait de Dieu, ainsi réservé, vous empoisonnera. Il vous faut le sacrifier, le répandre, en faire ce qui, pour le bon sens, est un absurde gaspillage.
    De quelle façon puis-je répandre devant le Seigneur l'amour humain ou la grâce divine? Par la manière même dont je les considère. Il y a certains bienfaits qui nous viennent des autres et que nous n'oserions pas accepter si nous ne connaissions pas Dieu, parce que nul pouvoir humain n'est capable de les rendre. Mais il me suffit de dire: "C'est trop beau pour moi, c'est trop beau pour une créature humaine je veux le répandre devant te Seigneur." Et tout cela se répand autour de moi comme des fleuves d'eau vive. Tant que je n'ai pas fait à Dieu cette offrande, je risque de faire du mal à ceux que j'aime comme à moi-même, parce que tout cela se transforme en convoitises. Il y a des convoitises même dans les plus nobles aspirations. L'amour lui-même doit être transfiguré, et répandu devant le Seigneur.
Ne gardez pas pour vous les bienfaits du Seigneur.’’ (O. Chambers)
     
Continuons notre lecture avec ce beau passage de la tempête

16    Quand le soir fut venu, ses disciples descendirent au bord de la mer.
17  Étant montés dans une barque, ils traversaient la mer pour se rendre à Capernaüm. Il    faisait déjà nuit, et Jésus ne les avait pas encore rejoints.
18   Il soufflait un grand vent, et la mer était agitée.
19  Après avoir ramé environ vingt–cinq ou trente stades, ils virent Jésus marchant sur la mer et s'approchant de la barque. Et ils eurent peur.
20  Mais Jésus leur dit : C’est moi ; n’ayez pas peur !
21  Ils voulaient donc le prendre dans la barque, et aussitôt la barque aborda au lieu où ils allaient.

    Texte très connu, même par les non-chrétiens ! Il est riche en enseignement pour nous ! Tout d’abord, nous devons nous souvenir que les disciples sont dans le bateau sur l’ordre de Jésus (Mat. 14.22 ; Marc 6.45)  Il les a obligés à monter dans la barque ! Donc les disciples sont dans la barque et dans l’obéissance. L’obéissance au Seigneur va les mener dans une nuit de fatigue et de navigation infructueuse. Ils ne peuvent pas arriver à bon port. Dans l’évangile de Mathieu il est précisé que Jésus vient vers eux à la quatrième veille de la nuit. La nuit était divisée en quatre veilles selon la tradition des Romains. (18h-20h, 21h-24h, 24h-3h, 3h-6h)  La tradition juive n’en comptait que trois. Du coucher du soleil jusqu’à 22h, de 22h à 2h et de 2h au lever du soleil. Ils avaient donc ramé quasiment toute la nuit. Nous devons relever qu’ils sont partis sur l’ordre du Seigneur. C’est  apparemment un échec, pour eux en tout cas, mais ils sont dans la volonté du Seigneur !
    Il est  précisé au verset dix-neuf  qu’ils avaient ramé environ pendant vingt-cinq ou trente stades, soit, environ cinq kilomètres du bord. Toute une nuit pour si peu de résultat !
    Le succès n’est pas au rendez-vous, mais Jésus va se révéler comme le Maître de Sa création, rien ne Lui échappe ! Les efforts infructueux des disciples, qui ont obéi, va être le moyen par lequel la gloire de Dieu va éclater ! Cet échec apparent va devenir un enseignement formidable pour eux et nous. Il est le Maître de Sa création, le Créateur de toutes choses. Rien ne Lui échappe ! Il marche sur les eaux. Dès qu’Il est dans la barque avec ses disciples, ils abordent la rive qu’ils ne pouvaient atteindre !
    Jésus, avant de monter dans la barque leur dit « c’est Moi ! » La traduction exacte de cette parole du Seigneur est « Je Suis » Elle évoque le Nom divin d’Exode 3.14, ce Nom qui réside dans l’Homme Jésus qui est le Fils de l’homme. Chouraqui, dans sa traduction de la bible traduit : « Moi, Je Suis »
    La première leçon à tirer pour nous est évidente. Si nous obéissons au Seigneur, malgré l’échec ou peut-être à cause de celui-ci, le Seigneur va manifester Sa gloire. L’obéissance mène à une plus grande révélation de la Personne de notre adorable Seigneur. Celui-ci a en vue la révélation de plus en plus grande de sa Personne. Pierre, dans sa deuxième lettre, nous exhorte à croître dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. (3.18)
    La deuxième leçon que nous pouvons retenir de cet incident, c’est que nous sommes face à notre impossibilité, par nos efforts, d’arriver au but, et cela malgré Son ordre. Malgré notre obéissance, sans l’intervention du Seigneur, notre travail est nul ! Impossible, par nos efforts d’atteindre le but ! Ainsi, par cette expérience, nous  apprenons à connaître nos limites et Il peut intervenir. C’est une leçon de persévérance qui permet d’attendre son intervention. A Lui la gloire !! La persévérance est capitale si nous voulons arrivé au but !
    Cette connaissance ne peut s’acquérir que dans la fréquentation du Maître ! Si nous connaissons Sa volonté, nous Lui obéissons, Il nous mène vers ce qui semble, à nos yeux, être un échec et nous voyons Sa gloire. L’échec est nécessaire car il nous permet de rester dans l’humilité et la dépendance du Seigneur. Il s’agit de l’échec de notre effort, de notre propre force, pour que Sa gloire éclate et, bien sûr, l’échec devient source de bénédictions et de réussite. C’est l’échec de la chair et la victoire de l’Esprit. Ensuite, nous allons entrer dans la réussite de Ses projets, car ce sont les Siens, pour chacun de nous ! Tout concourt au bien de ceux qu’Il a appelés etc……… Il est merveilleux !!
    Il est bon de lire ce passage avec les yeux de la foi, car il y a des vérités profondes pour la vie de l’église et donc, pour chacun de nous dans ce récit. 
--C’est le soir, la nuit, les ténèbres, symbole des forces du mal, vaincues à la croix. L’image de ce monde perdu, car le monde entier gît dans le malin (1Jn 5.19)
--La tempête se déchaîne et ils sont seuls dans la barque.
--Jésus est sur la montagne, Il prie et veille sur ses disciples.
--Ils voient quelqu’un marcher sur la mer. Ils ont peur !
    Ces divers éléments, transposés dans la vie de chacun, représentent la vie de l’église dans la tourmente de ce monde hostile. La mer déchaînée est une image de la mer des hommes, tous ceux qui sont contre Dieu. La tempête représente les pièges et la haine de Satan pour l’église. Jésus qui marche sur les eaux, est la réalité de la puissance de Dieu sur les éléments contraires, les forces du mal vaincues à la croix pour nous. Il est nécessaire, pour notre marche, de savoir et croire que nous avons en face de nous un ennemi vaincu à la croix. Il n’a d’autre puissance que celle que nous lui octroyons ! Sa puissance se situe dans le mensonge et la séduction. Ce sont des armes redoutables, mais il n’en a pas d’autre ! C’est le mensonge qui a fait tomber le premier couple ! C’est une puissance redoutable entre les mains de celui qui ment, car il est le père du mensonge parce que ses paroles viennent de lui-même. (Jn 8.44) Par son mensonge, le diable est déclaré meurtrier dès le commencement. C’est le mensonge qui est à l’origine de ce que nous sommes en Adam. Le mensonge est très grave et ne doit pas être minimisé. Au contraire ! Fuyons-le !
    Rien n’est insoumis à notre Seigneur, même les éléments déchaînés ne peuvent troubler notre Dieu. Il tient tout entre ses mains, rien ne Lui échappe ! Il règne. Il a vaincu l’ennemi de nos âmes et ses manigances contre Son église qui est sa future épouse.
    Chaque fois que nous sommes dans le trou noir, Il est là, au-dessus de nous et en nous et Il veille sur nous !  La barque et Jésus au milieu de se disciples dans la tourmente est une belle image de l’église locale !
Parfois, c’est Lui qui nous envoie dans ce trou, parfois c’est l’ennemi qui essaie de nous faire tomber.. …. Parfois c’est nous-mêmes ! Notre Dieu veille !

    Continuons notre lecture !

22  La foule qui était restée de l’autre côté de la mer avait remarqué qu’il ne se trouvait là qu’une seule barque, et que Jésus n’était pas monté dans cette barque avec ses disciples, mais qu’ils étaient partis seuls.
23  Le lendemain, comme d’autres barques étaient arrivées de Tibériade près du lieu où ils avaient mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâces,
24  les gens de la foule, ayant vu que ni Jésus ni ses disciples n'étaient là, montèrent eux–mêmes dans ces barques et allèrent à Capernaüm à la recherche de Jésus.
25  Et l'ayant trouvé au delà de la mer, ils lui dirent : Rabbi, quand es–tu venu ici ?
26  Jésus leur répondit : En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés.
27  Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, et que le Fils de l’homme vous donnera ; car c’est lui que le Père, que Dieu a marqué de son sceau.
28 _  Ils lui dirent : Que devons–nous faire, pour faire les œuvres de Dieu ?
29  Jésus leur répondit: L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé.
30  Quel miracle fais–tu donc, lui dirent–ils, afin que nous le voyions, et que nous croyions en toi ? Que fais–tu ?
31  Nos pères ont mangé la manne dans le désert, selon ce qui est écrit : Il leur donna le pain du ciel à manger.
32  Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, Moïse ne vous a pas donné le pain du ciel, mais mon Père vous donne le vrai pain du ciel ;
33  car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde.
34  Ils lui dirent : Seigneur, donne–nous toujours ce pain.
35  Jésus leur dit : Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif.
36  Mais, je vous l’ai dit, vous m’avez vu, et vous ne croyez point.

    Cet épisode se passe dans la synagogue de Capernaüm, comme nous le lisons au verset cinquante-neuf. Je pense que la foule a du se réduire car je ne crois pas que tous ceux qui ont mangé auraient pu entrer en ce lieu. Il y a eu beaucoup d’abandon en cours de route ! Ceux qui restent sont les plus motivés à suivre et à écouter l’enseignement du Seigneur. Au verset quarante et un, il est précisé que se sont ’’les Juifs’’ qui murmurent à son sujet. Lorsque Jean emploie cette expression, c’est pour désigner les religieux. 
    Jésus le pain de vie, message capital pour nous, ses disciples. La foule recherche Jésus. Elle a soif de le suivre et de rester avec Lui. Au début de ce chapitre, la foule va vers Jésus parce qu’elle voyait les miracles qu’Il accomplissait. Elle ne Le suit pas pour ce qu’Il est, mais pour ce qu’Il fait ou ce qu’Il donne ! Parfois, les chrétiens ont cette même attitude de cœur ! Chercher la bénédiction, plutôt que Celui qui la donne ! Ici, c’est différent. Jésus qui connaît le cœur de l’homme leur dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. » La foule recherchait Jésus pour la nourriture qu’elle avait reçue de Lui. Elle recherchait ce boulanger céleste ! Elle savait, par ce miracle, qu’elle serait toujours rassasiée par les prodiges de ce ‘’prophète’’ ! Le Seigneur va la toucher et la mener dans une dimension spirituelle qu’elle ne pourra pas supporter. Il n’est pas précisé à quel moment Jésus se trouve dans la synagogue. Je pense que ce début d’enseignement est donné sur les bords du lac. Lorsque les Juifs sont mentionnés, nous sommes dans la synagogue. Les Juifs vont l’interroger pour essayer, à leur habitude, de le confondre. A la fin de son partage, même certains de ses disciples le laisseront. Essayons de comprendre !
    La manne dans le désert était la provision de l’ Éternel pour son peuple. C’était le pain tombé du ciel et Jésus se sert de l’histoire de la manne que tout le monde connaissait pour les enseigner. Je suis le pain tombé du ciel. A noter que la manne est descendue du ciel après le sacrifice de l’agneau et le départ du peuple de l’ Égypte. Le peuple qui recevait la nourriture du pays de servitude, par un travail très dur, se retrouve dans le désert avec la provision de Dieu seul ! Mais, avant Il va les provoquer en proclamant :

    «Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, et que le Fils de l’homme vous donnera; car c’est lui que le Père, que Dieu a marqué de son sceau. »

    Et quand ils lui demandent que devons-nous faire pour travailler ? Il va leur répondre « CROYEZ » Autrement dit pas de travail, car ce travail est l’œuvre accomplie de Dieu par le Seigneur. Il s’agit, bien sûr de Sa mort (pour l’expiation de nos fautes) et de Sa résurrection (pour notre justification Rm 4.25.) Comme la manne reçue gratuitement, pas de travail, mais manger le pain de Dieu pour vivre, et le Seigneur affirme : celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croira en moi n’aura jamais soif (v 35) C’est notre travail ! Il n’y en a pas. C’est la provision miraculeuse et céleste de Dieu pour Son peuple. Dans le désert, la manne est tombée chaque jour et elle n’a jamais manqué. Maintenant, la manne est donnée par l’Esprit, c’est le butin de la croix pour nous ! Le Seigneur veut les mener à  cette faim spirituelle par Son enseignement.
    Notre Seigneur, est notre manne céleste, celle qui donne la vie éternelle. Il est scellé du sceau de Dieu. Pas de travail pour la recevoir et la manger. La grâce de Dieu, seule, nous la donne gratuitement. Comme nous le verrons plus loin, c’est Sa vie terrestre qui nous nous nourrit, ce qu’Il a été en tant qu’Homme parfait. Ne dit-on pas : j’ai dévoré ce livre tellement il m’a plu ? Nous devons manger l’humanité de notre Seigneur, nous en nourrir et vivre de Sa vie par la puissance du Saint-Esprit qui nous habite !
    A noter ici que le Seigneur s’identifie à la manne et non au sacrifice de la Pâque, ce qu’il fera plus tard en instituant la cène. On ne peut pas se servir de ce passage pour le reporter au repas du Seigneur car la manne a pu venir pour nourrir les enfants d’Israël parce que la Pâque avait été immolée. La provision de Dieu a pu se déverser sur son peuple, après la Pâque. Pour nous c’est la même chose : Christ notre Pâque a été immolée et Jésus est devenu notre nourriture pour la marche dans ce désert qu’est le monde.
    Le Seigneur dit « je suis le pain de vie.» Ce passage n’a rien à voir avec le repas du Seigneur qui est le souvenir ou le mémorial de Son sacrifice et que nous célébrons, en général, le dimanche. Le Seigneur a institué Son repas en présence de ses disciples. Dans ce contexte, il y a une hostilité grandissante entre Lui et les Juifs. La cène ne peut pas être pour les hommes hostiles au Seigneur car c’est le repas de l’Alliance, la nouvelle.
    Nous devons préciser, aussi, que ce pain qu’Il est, donne la vie au monde. Il exprime par cela que ce n’est pas seulement pour Israël, Son peuple, qu’Il est venu, mais pour l’humanité entière. C’est l’élargissement de l’Alliance à quiconque croit.

    Dans la suite de ce passage nous avons l’engagement du Seigneur pour l’assurance de notre salut. Ces versets merveilleux sont l’ancre de mon âme pour la certitude de mon salut éternel. Personne ne peut m’enlever ce salut car il dépend de mon Seigneur et de son obéissance au Père. Lisons et méditons ces versets :

37 tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient  à moi;
38  car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a     envoyé.
39 Or, la volonté de celui qui m’a envoyé, c’est que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. La volonté de mon Père, c’est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour.
40  La volonté de mon Père, c’est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour.


    D.A. Carson dit, dans son commentaire :

     « L’obéissance du Fils appuie l’assurance que ceux que le Père lui a donnés seront gardés jusqu’à la fin et ressuscités au dernier jour. Ce serait une honte éternelle pour le Fils si l’un de ceux-là venait à se perdre ; cela signifierait qu’il aurait été incapable d’accomplir la volonté du Père ou qu’il y aurait été désobéissant : deux perspectives incroyables »

    J’ajoute que le Seigneur va préciser que l’un des douze est un démon, pourtant Il l’a choisi en sachant qui il était et « c’est pour que l’écriture soit accomplie. » (Jn 17,12) Nous voyons  ici la communion intime du Fils et du Père par l’action de l’Esprit pour les rachetés.
    Le Père nous donne au Fils. Le Fils nous garde et nous nourrit par l’Esprit qui prend de ce qui est à Lui et nous le sert. C’est notre nourriture. Ceci est attesté par ces paroles de Jésus, dans Mathieu onze, paroles de bénédictions merveilleuses pour notre marche ici-bas. C’est la description du ‘’travail’’ du Père et de Son Fils pour nous garder dans le salut en nous donnant Son joug. Cela fait partie de notre nourriture. La révélation de qui est Dieu par l’accord conjoint du Père et de son Fils est la nourriture de notre âme ! La connaissance de l’ Éternel (Père et Fils) est notre délicieuse nourriture ! Le Père et le Fils sont uns pour le salut de ceux que le Père a donnés au Fils. Le Fils révèle le Père. Nous devons prendre Son joug pour le service que nous devons à la Divinité, service déjà préparé pour nous.

25  En ce temps–là, Jésus prit la parole, et dit : Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants.
26  Oui, Père, je te loue de ce que tu l’as voulu ainsi.
27  Toutes choses m’ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; personne non plus ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler.
28  Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.
29  Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes.
30  Car mon joug est doux, et mon fardeau léger.

    Je pense que tout est dit ! Tout est prêt ! Nous devons simplement obéir pour ce service qui est déjà prévu pour chacun de nous. Jésus a dit que Sa nourriture est de faire la volonté  de Celui qui L’a envoyé. Notre nourriture est de même nature, faire Sa volonté ! Notre vie est en Lui et le Père uni par l’Esprit de Dieu qui habite en nous. Notre nourriture habite en nous ! C’est glorieux ! Par l’Esprit, en obéissant, nous mangeons le pain de vie ! Notre pain de vie est la révélation que le Seigneur nous octroie pendant notre marche en prenant Son joug.

     Continuons cette méditation

41  Les Juifs murmuraient à son sujet, parce qu’il avait dit : Je suis le pain qui est descendu du ciel.
42  Et ils disaient : N'est–ce pas là Jésus, le fils de Joseph, celui dont nous connaissons le père et la mère ? Comment donc dit–il: Je suis descendu du ciel ?
43  Jésus leur répondit: Ne murmurez pas entre vous.
44  Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire ; et je le ressusciterai au dernier jour.
45  Il est écrit dans les prophètes: Ils seront tous enseignés de Dieu. Ainsi quiconque a entendu le Père et a reçu son enseignement vient à moi.
46  C'est que nul n'a vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu ; celui–là a vu le Père.
47  En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi a la vie éternelle.
48  Je suis le pain de vie.
49  Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts.
50  C’est ici le pain qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point.

    Le Seigneur va introduire le concept de la vie éternelle. Les Juifs continuent à douter. Ils savent que c’est le fils de Joseph, celui dont ils connaissent le père et la mère. Je reconnais que c’était très difficile pour eux de croire ! Il précise que le pain qu’Il se dit être est la nourriture qui donne la vie éternelle ! Cette nourriture ne peut être prise, mangée que par  la foi car Il affirme : « Celui qui croit en Moi a la vie éternelle » Non seulement Il est le pain, il est gratuit et il donne la vie éternelle. Se nourrir de Jésus est vraiment la réception de la vie éternelle ! Jésus va leur dire :

45  Il est écrit dans les prophètes: Ils seront tous enseignés de Dieu. Ainsi quiconque a entendu le Père et a reçu son enseignement vient à moi.

    Par cette parole, nous observons le travail fait dans les cœurs par le Père qui enseigne et ceux qui reçoivent l’enseignement du Père et le gardent, sont capables de croire les paroles du Seigneur. Nul ne peut venir à Jésus si le Père ne l’attire ! L’enseignement du Père conduit à Christ ! Paul écrira, plus tard, dans sa lettre aux Galates : la Loi est le pédagogue qui conduit à Christ. La Loi, donnée par Dieu, instruit et conduit à Christ. Nous pouvons prier pour les Juifs pieux qui observent cette Loi, en demandant à notre Seigneur que cette Loi les conduise au salut par leur rencontre personnelle avec le Seigneur. Que chacun de ces Juifs pieux, puisse passer par ce chemin de Damas !

    Lisons les derniers versets de ce chapitre si riche :

51  Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde.
52  Là–dessus, les Juifs disputaient entre eux, disant : Comment peut–il nous donner sa chair à manger ?
53 Jésus leur dit : «  En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous-mêmes.
54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour.
Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage.
56  Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui.
57 Comme le Père qui est vivant m’a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi.
58 C’est ici le pain qui est descendu du ciel. Il n’en est pas comme de vos pères qui ont mangé la manne et qui sont morts: celui qui mange ce pain vivra éternellement.
59  Jésus dit ces choses dans la synagogue, enseignant à Capernaüm.
60   Plusieurs de ses disciples, après l’avoir entendu, dirent : Cette parole est dure ; qui peut l’écouter ?
61  Jésus, sachant en lui–même que ses disciples murmuraient à ce sujet, leur dit : Cela vous scandalise–t–il ?
62  Et si vous voyez le Fils de l'homme monter où il était auparavant ?…
63  C’est l’esprit qui vivifie ; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie.
64  Mais il en est parmi vous quelques–uns qui ne croient point. Car Jésus savait dès le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient point, et qui était celui qui le livrerait.
65  Et il ajouta : C’est pourquoi je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, si cela ne lui a été donné par le Père.
66  Dès ce moment, plusieurs de ses disciples se retirèrent, et ils n’allaient plus avec lui.
67  Jésus donc dit aux douze : Et vous, ne voulez–vous pas aussi vous en aller ?
68  Simon Pierre lui répondit : Seigneur, à qui irions–nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.
69  Et nous avons cru et nous avons connu que tu es le Christ, le Saint de Dieu.
70  Jésus leur répondit : N'est–ce pas moi qui vous ai choisis, vous les douze ? Et l'un de vous est un démon !
71  Il parlait de Judas Iscariot, fils de Simon ; car c’était lui qui devait le livrer, lui, l’un des douze.

    C’est ici la parole de scandale qui va faire fuir les disciples. Le Seigneur s’adresse aux Juifs (les religieux ) car ce discours les interpelle. (cf v. 41.) Il faut ici distinguer la foule d’avec les juifs, les religieux. Les religieux diront en Jean 7.49 « Mais cette foule qui ne connaît pas la loi, ce sont des maudits. »  Albert Nolan a écrit dans son commentaire :

    Il est vrai que du temps du Seigneur, les pauvres ne pouvaient pas suivre la loi car elle était très compliquée et les religieux les traitaient de pécheurs et d’impurs, car souvent ils ne savaient ce qu’il fallait accomplir pour la purification de leurs péchés et de ce fait le temple était un lieu interdit pour eux. Tous ceux qui déviaient de la loi et des coutumes traditionnelles de la classe moyenne ((des gens cultivés, vertueux, des scribes et des pharisiens) étaient considérés comme des êtres inférieurs, des membres de la basse classe. Les pécheurs appartenaient à une classe sociale bien précise, celle des « pauvres » au sens large du mot. Les lois et les coutumes étaient si compliquées que les gens sans culture étaient incapables de comprendre ce qu’on attendait d’eux. Ils étaient, ces pauvres, regardés comme incapables de vertu et de piété

    Dans cette foule, il devait y avoir beaucoup de pauvres. Nous comprenons mieux la parabole de Lazare (Luc 16,19 à 31) dans ce contexte là. Les pauvres n’étaient pas admis, au Temple pour leur purification, par manque de moyens et à cause de leur ignorance des choses de Dieu. Ne connaissant pas la Loi, trop complexe pour eux, ils restaient dans leur impureté. Le Seigneur, par cette parole, invite chacun, à la nourriture céleste, celle qui donne la vie éternelle. Il n’y a plus de privilégiés ! D’où la colère des religieux !
    Manger et boire signifie simplement vivre de la vie du Seigneur en nous par son Esprit, Jésus nous l’explique dans le verset 35. C’est facile et merveilleux. La seule façon de manger cette nourriture céleste est simple. Nous devons connaître notre Seigneur, savoir ce qu’Il a enseigné, lire et relire la Parole. C’est notre ‘’garde-manger’’. Le saint Esprit saura ce qu’il doit prendre et nous donner à manger pour vivre de la vie éternelle ici-bas. Il faut ouvrir notre réfrigérateur céleste, la Parole de Dieu et l’Esprit saura nous nourrir de ce qui nous est nécessaire pour vivre. Le verset 63 nous éclaire

C’est l’Esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie.

    Une fois les disciples partis, Jésus interpelle les Siens en leur demandant si, eux aussi, veulent Le quitter. Nous avons la belle confession de Pierre : « A qui irions-nous ? Tu a les paroles de la vie éternelles »
    Jésus conclut en disant « n’est-ce pas moi qui vous ai choisi ? Et l’un de vous est un démon » Rien n’échappe à notre Seigneur ! Judas sera traité de la même façon que les autres disciples, avec le même amour, le même mandat pour la prédication. Il a chassé les démons et guéri les malades comme les autres ! Jésus n’a fait aucune différence entre lui et les disciples. C’est déjà, la première leçon à retenir pour nos vies. Il s’en remettait au Père, nous pouvons nous en remettre à Lui quand les vents sont contraires et que parfois, nous sommes confrontés à l’adversité au sein de l’église !

jcb