dimanche 12 février 2012

L'ESPRIT DE SAGESSE ET DE REVELATION W. NEE (deuxième partie)

Chapitre 4

 LA VISION DU CHRIST GLORIEUX

  
"Moi Jean, votre frère, et qui ai part avec vous à la tribulation et au royaume et à la persévérance en Jésus, j’étais dans l’île appelée Patmos, à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus. Je fus ravi en esprit au jour du Seigneur, et j’entendis derrière moi une voix forte, comme le son d’une trompette, qui disait : Ce que tu vois, écris–le dans un livre, et envoie–le aux sept Eglises, à Ephèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie, et à Laodicée.  Je me retournai pour connaître quelle était la voix qui me parlait. Et, après m’être retourné, je vis sept chandeliers d’or, et, au milieu des sept chandeliers, quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme, vêtu d’une longue robe, et ayant une ceinture d’or sur la poitrine. Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige ; ses yeux étaient comme une flamme de feu ; ses pieds étaient semblables à de l’airain ardent, comme s’il eût été embrasé dans une fournaise ; et sa voix était comme le bruit de grandes eaux. Il avait dans sa main droite sept étoiles. De sa bouche sortait une épée aiguë, à deux tranchants ; et son visage était comme le soleil lorsqu’il brille dans sa force. Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Il posa sur moi sa main droite en disant : Ne crains point ! (1–18) Je suis le premier et le dernier,  et le vivant. J’étais mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts. Ecris donc les choses que tu as vues, et celles qui sont, et celles qui doivent arriver après elles, le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma main droite, et des sept chandeliers d’or. Les sept étoiles sont les anges des sept Eglises, et les sept chandeliers sont les sept Églises."      (Apocalypse 1.9-20)

    Le livre de l'Apocalypse  est "la révélation de Jésus-Christ", comme nous pouvons le voir au début de ce livre (Apocalypse 1.1) "La révélation de Jésus-Christ" signifie que cette révélation est la révélation de Jésus-Christ. Cette révélation procède à la fois de Lui et elle parle aussi de Lui. Dieu donne le révélation à Jésus-Christ et par Lui, cette révélation nous est donnée. Toutes les révélations dans la Bible convergent vers Jésus-Christ. Elles ont toutes pour objectif de révéler Sa personne. Ainsi donc le livre de l'Apocalypse (ou de la révélation), nous parle non seulement des choses à venir, mais plus que cela, de ce qu'est Jésus-Christ. Alors même que la Bible contient beaucoup de prophéties, son principal dessein et l'objet de toute l’Écriture n'a pas pour but de nous faire connaître toutes ces prophéties, mais de nous faire voir qui est réellement Jésus. Elle nous dévoile qui est ce Christ qui, sur terre, fut Jésus de Nazareth, mais qui, maintenant est monté au ciel. En consignant tous ces évènements à venir, que nous découvrons dans le livre de l'Apocalypse, l'intention de Jean n'était pas de nous faire savoir quand et comment ces choses arriveraient, mais de nous aider à voir que Christ règnera sur le trône. Ce Jésus-Christ est Roi sur le trône, c'est ce que le livre de l'Apocalypse veut nous faire connaître. Nous connaissons Jésus-Christ comme le Sauveur, cependant cette connaissance n'est pas suffisante parce que nous devons aussi Le connaître comme Roi. Nous devons connaître la sévérité du Seigneur tout aussi bien que Son amour. Comprenons très bien que le but du livre de l'Apocalypse est de nous faire connaître davantage Jésus-Christ afin que nous soyons vigilants et préparés pour le jour où nous Le verrons face à face.
    Maintenant, notre intention n'est pas de traiter en détail toutes les révélations que nous trouvons dans ce livre concernant Jésus-Christ, mais principalement de considérer, en nous y arrêtant quelque peu, la première vision que Dieu a révélée à Jean. C'est la vision du Christ glorieux. Il est parlé de Jean comme du disciple qui était penché sur la poitrine du Seigneur (Jean 13.25 et 21.20) Cependant malgré toute l'importance et tout ce qui pouvait signifier cette expérience, Jean avait besoin de connaître Celui qui est Roi sur le trône. C'est pourquoi, l'intention de Dieu était aussi de lui révéler ce Jésus-Christ là, car une telle connaissance était fondamentale pour Jean. En ayant cette connaissance il ne lui serait pas difficile de saisir toutes les prophéties concernant les évènements à venir.
    Dans quelles circonstances particulières Jean a-t-il reçu cette révélation ?

Moi Jean, votre frère, et qui ai part avec vous à la tribulation et au royaume et à la persévérance en Jésus, j’étais dans l’île appelée Patmos, à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus. (Apocalypse 1.9)

    Par ce passage nous voyons dans quelles circonstance il a eu cette révélation. Il ne déclare pas qu'il est un grand apôtre choisi par le Seigneur. Il dit simplement : "Moi Jean, votre frère et qui ai part avec vous à la tribulation, au royaume et à la persévérance en Jésus." Il ne s'estime pas plus grand que les autres. Au contraire, il se considère seulement comme leur frère. Cela démontre combien humble et sensible était Jean. Physiquement, il était sur l'ile de Patmos, mais en esprit, il était avec ses frères, souffrant avec eux, attendant ensemble avec eux la manifestation du royaume. Il avait de tels sentiments parce qu'il vivait dans la réalité du corps de Christ. 
    Il savait que la relation qui existe entre les tribulations, le royaume et la persévérance sont inséparables. Avant la venue du royaume, il doit y avoir la tribulation : "c'est par beaucoup de tribulations, déclare Paul, qu'il faut entrer dans le royaume de Dieu." (Actes 14.22) Pour Jean les tribulations prouvent la voie qui conduit au royaume et "les tribulations produisent au-delà de toutes mesures un poids éternel de gloire." (2Corienthiens 4.17) Parce que Jean aimait le royaume, il n'essayait pas d’échapper à la tribulation. Le royaume vient, mais il semble venir si lentement... Sans la patience, l'assoupissement peut difficilement être évité. Sans la patience, le retour en arrière est presque certain et sans la patience, l'attrait qu'exerce le monde paraît irrésistible. Jean savait tout cela, c'est pourquoi il attendait patiemment. Il croyait et il avait part avec ses frères à la tribulation, au royaume et la persévérance qui sont en Jésus. Loué soit le Seigneur ! Jean n'est pas le seul sur ce chemin.
    Permettez-moi de poser cette question : "Ne sommes-nous pas les frères et sœurs de Jean?"
    S'il en est ainsi, partagez-vous avec lui cette tribulation, ce royaume et la persévérance en Jésus ? Avons-nous de la sympathie, dans le sens originel du terme, c'est-à-dire "souffrir avec quelqu'un", à l'égard de ce qu'il a ressenti et de son expérience ? Ou avons-nous choisi le chemin large et marchons-nous sans aucunes difficultés dans cette voie ? Ce n'est pas parce que vous croyez au royaume que vous y entrerez. Ce n'est pas parce que vous avez une certaine connaissance du royaume que cela sera suffisant pour y entrer. Vous avez besoin de réaliser que pour entrer dans le royaume vous devez suivre le même chemin sur lequel Jean a marché. Autrement, votre entrée dans le royaume n'est simplement qu'un idéal.
    A cause de sa fidélité à la parole de Dieu et au témoignage de Jésus, Jean fut exilé sur l'île de Patmos. Cette île se situe dans la mer Égée, au large de la Turquie actuelle. Elle est rocheuse et déserte. D'un point de vue humain, Jean a du se sentir bien seul et cette expérience était pénible, mais il ne s'est pas plaint ni n'a murmuré car il savait pour qui il souffrait.
    Louanges et grâces soient rendues à notre Dieu car c'est dans de telles circonstances que le Christ glorieux lui apparaît et lui donne une nouvelle révélation et un renouveau de confiance. Oh ! pour Jean, à ce moment-là, la terre s'est retirée et le ciel s'est ouvert. Cela nous rappelle Joseph dans la prison, Moïse dans le désert, David dans ses tribulations incessantes et Paul dans les liens. Tous ceux-là ont reçu des révélations rafraîchissantes ! Jean a marché dans les traces de ces hommes et il a reçu une vision qu'il n'espérait pas connaître. Il a pu connaître le Seigneur qui est assis sur le trône.
    Puissions-nous recevoir maintenant la vision du Christ glorieux qui fut accordée à Jean.

 "Je fus ravi en esprit au jour du Seigneur, et j'entendis derrière moi une voix forte, comme le son d'une trompette, qui disait..."  (Apocalypse 1.10)

    Au jour du Seigneur signifie, ici le premier jour de la semaine. Il ne s'agit pas du "jour du Seigneur" qui nous parle plus particulièrement du jour du jugement. Jean a reçu cette vision le jour du Seigneur, le premier jour de la semaine, et non pas le jour du jugement, du Seigneur.
    Jean a entendu, en esprit, une grande voix derrière lui. L'esprit de l'homme en nous, nous permet d'avoir conscience de Dieu. C'est cette partie de l'homme qui nous permet d'adorer Dieu, qui nous permet d'entendre intuitivement Sa voix. Nous voyons que l'esprit de Jean à Patmos était libre sans être restreint par l'environnement. Il expérimentait la puissance ascendante de la vie (Ephésiens 2.6). Son esprit n'était pas subordonné ni affecté par les impulsions de l'âme. Il avait une libre relation avec son Seigneur, ce qui lui a permis de recevoir une nouvelle révélation de sa Personne. Son corps était, bien entendu, sur l'île de Patmos, car il n'était pas physiquement libre, mais l'esprit de Jean n'en était pas prisonnier pour autant. Patmos ne pouvait cacher le ciel au-dessus de lui, bien au contraire! Sa position sur cette île avait permis que son esprit soit en contact avec le ciel. Il est triste de voir que, bien souvent, les enfants de Dieu se méprennent au sujet des "île de Patmos", de leurs vies préparées intentionnellement par Dieu.
    Sur cette île de Patmos, Jean a vécu une expérience très particulière. Il a été conduit par le Saint-Esprit à sortir de lui-même et à entrer dans les réalités spirituelles afin d'entendre la parole du Seigneur. Avant de lui montrer la gloire à venir, Dieu attire tout d'abord l'attention de Jean sur la situation présente de l'église. Il a donc "entendu derrière lui une voix forte, semblable à une trompette". Il s'est retourné "pour voir la voix" (verset 12) Que lui disait la voix semblable à une trompette ?

 "ce que tu vois, écris-le dans un livre, et envoie-le aux sept églises : à Éphèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie, à Laodicée."  (verset 11)

     Jean reçoit l'ordre d'écrire aux sept églises d'Asie, pourquoi à ces sept seulement ? En ce temps-là, il y avait d'autres Églises en Asie, Colosses par exemple et aussi Hiérapolis (Colossiens 4.13) et d'autres encore. Pourquoi Dieu n'as-t-il pas demandé à Jean de leur écrire également ? C'est parce que sept, dans la Bible représente le chiffre qui parle de la perfection. Dieu a choisi ces sept Églises locales pour représenter l’Église universelle. Les différentes conditions de l’Église de Dieu, après la période des douze apôtres et ce jusqu'à la seconde venue du Seigneur sont donc caractérisées par ces Églises.
    Ces sept Églises existaient véritablement en ce temps-là. Le Seigneur Jésus voulaient aller vers elles pour leur dire que tout ce qui était écrit dans ces lettres devait s'accomplir dans les Églises de ce temps-là. D'autre part, le Saint-Esprit se sert de ces sept Églises pour représenter toutes les périodes successives de l’Église après le premier siècle de la période apostolique. Ainsi donc, les conditions des sept Églises décrites dans les sept lettres ont une double signification : premièrement, l'état des différentes Église de cette époque, ensuite deuxièmement, l'état de l’Église au cours des périodes successives de son histoire.

     "Je me retournais pour voir la voix qui me parlait. et après m'être retourné, je vis sept chandeliers d'or, et, au milieu des sept chandeliers, quelqu'un qui ressemblait à un fils d'homme"  (versets 12 et 13a)

    Les sept chandeliers d'or que Jean a vu, sont les sept Églises. Ils sont le reflet des sept Églises qui existaient alors dans la province d'Asie. Ces sept chandeliers ne sont pas rassemblés en un seul, mais ils ont un caractère distinctif. Chacun d'entre eux a pour responsabilité de briller dans sa propre localité. L’Église est une dans la vie tout comme un corps peut l'être, mais à l'égard de son apparence extérieure, chaque assemblée est autonome dans sa localité et chacune est directement responsable aux yeux du Seigneur comme le seraient sept chandeliers distincts. En lisant les chapitres 2 et 3 de l'Apocalypse, nous pouvons voir que l'état de ces sept Églises, en ce temps-là, leur environnement, leur responsabilité, leurs défaites et leurs récompenses sont toutes différentes. Nous ferions une erreur en manquant de reconnaître ces différences.
    Ces sept Églises n'ont pas une dénomination commune puisqu'elles sont plusieurs fois appelées "l’Église" à Éphèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie, à Laodicée : il n'y a qu'une seule Église dans chaque localité. Il ne devrait pas y avoir plusieurs Églises dans une seule localité, ni plusieurs localités pour une seule Église. Dieu a ordonné qu'il n'y ait qu'une seule Église par localité. c'est ainsi qu'il n'y a que l’Église à Éphèse ou que l’Église à Smyrne et jamais les Églises à Éphèse ou les Églises à Smyrne. Il est aussi ordonné par Dieu qu'une Église ne doit pas s'associer à d'autres Églises pour former une seule Église.
    C'est pourquoi la Bible dit: "les sept Églises qui sont en Asie" (Apocalypse 1.4) et non pas "l’Église" en Asie étant donné qu'à cette époque l'Asie était une province romaine et que dans une province il y a évidemment beaucoup de localités.
    Dieu a ordonné à l’Église d'un point de vue interne qu'elle devait se soumettre à l'autorité du Saint-Esprit et d'autre part que ses limites externes étaient celles de sa localité. Si nous comprenons bien la Bible et connaissons le Saint-Esprit, nous ne pouvons confesser autre chose que l’Église sur la terre doit être exprimée dans une localité par une seule Église. Une Église pour plusieurs localités ou sept Églises pour une localité n'est donc pas scripturaire. Car, pour avoir une Église pour plusieurs localités, il nous faut outrepasser l'unité dont parle l’Écriture , et avoir plusieurs Églises dans une seule localité rompt l'unité réclamée dans les Écritures. Si nous n'oublions pas que ces sept chandeliers représentent les sept Églises, alors nous n’oublierons pas non plus ce que doit être l’Église aux yeux de Dieu.
   La Bible représente l’Église par un chandelier d'or. Cela est très significatif, car l'or, dans la Bible, typifie la gloire de Dieu. La responsabilité de l’Église est de magnifier la gloire de Dieu. Le chandelier n'a pas de lumière en lui-même ; son rayonnement dépend de l'huile et aussi du feu. Si l’Église doit rayonner pour Christ, elle doit dépendre sans cesse du Saint-Esprit de Dieu et du feu divin ; sans quoi, elle ne peut pas briller même un seul instant. Combien nous désirons que l’Église soit vue comme "la lumière du monde" (Mathieu 5.13), "portant la parole de vie" (Philippiens 2.15 et 16), "Et au milieu des sept chandeliers, quelqu'un qui ressemblait à un fils d'homme" (Apocalypse 1.13). Cela nous parle de Christ qui est avec Son Église. La présence du Seigneur est très précieuse, cependant Il ne se tient pas au milieu de l’Église uniquement pour la bénir mais aussi pour l'inspecter. Si nous sommes fidèles, nous n'aurons aucune crainte de Sa présence, mais si nous sommes infidèles comment échapperions-nous à l'acuité de Son regard ?
    Celui qui est "semblable à un fils d'homme" n'est autre que notre Seigneur Jésus. Daniel mentionne aussi qu'il a vu quelqu'un "de semblable à un fils de l'homme" (Daniel 7.13) Comme nous le lisons dans les Évangiles notre Seigneur se présente Lui-même comme le "Fils de l'homme".
    Pourquoi est-il dit dans ce passage de l'Apocalypse qu'Il ressemblait à ''un fils de l'homme"? Déclarer cela est en fait suggérer la divinité du Seigneur Jésus. Lorsqu'Il était sur cette terre, Jésus était le Fils de l'homme. Maintenant qu'Il est ressuscité d'entre les morts, Il est bien plus que le Fils de l'homme. Il est le Fils de Dieu. Il est donc déclaré qu'Il est semblable à un fils de l'homme. Nous savons que Dieu a créé l'homme pour qu'il gouverne la terre (Genèse 1.28) Malheureusement, le premier homme a déchu et n'a donc pas réalisé ce dessein. Le FIls de Dieu est venu dans ce monde comme un homme pour accomplir le dessein de Dieu. Dieu a revêtu le corps d'un homme, devenant ainsi le Fils de l'homme. Cela indique la première manifestation du Seigneur comme le Fils de l'homme. En d'autres termes, le Fils de l'homme est le nom donné à Dieu lorsqu'Il est devenu homme.
    La trentaine d'années de la vie du Seigneur sur la terre est la période pendant laquelle Il a été le Fils de l'homme. Avant Son incarnation, Il était semblable à un fils d'homme, c'est ce que Daniel a mentionné. Après Sa résurrection, et bien qu'Il ait un corps (Luc 24.39), Il était plus que le Fils de l'homme, Il était le Fils de Dieu ressuscité. Il est donc le Seigneur Jésus-Christ, semblable à un fils d'homme.
    Ce Christ qui est semblable à un fils d'homme est au milieu des chandeliers : Il est le Seigneur qui "qui marche au milieu des sept chandeliers d'or" (Apocalypse 2.1) Cela montre que le Seigneur est face à face à ses Églises et qu'Il les examine. Il n'est pas là pour recevoir l'adoration de son Église, mais pour la juger. Nous devons craindre le Seigneur "car c'est le moment où le jugement va commencer par la maison de Dieu." (1Pierre 4.17)
    "Vêtu d'une longue robe et ayant une ceinture sur la poitrine" (Apocalypse 1.13). Les prêtres dans l'Ancien Testament portaient un long vêtement. Le Seigneur Jésus apparaît comme le Prêtre de Dieu. En tant que Sacrificateur, le Seigneur est montré marchant au milieu des sept Église afin de voir la lampe qui brûle bien et celle qui défaille. Souvenons-nous que le chandelier dans le lieu saint ne devait jamais s'éteindre. Sa lumière devait briller sans cesse, jour et nuit. Les prêtre devaient "moucher" les lampes continuellement et alimenter le chandelier avec de l'huile. De même, le Seigneur est montré ici comme Celui qui nettoie la lampe qui ne brûle pas bien, et cet acte de "mouchage" est en réalité un jugement. Christ marche donc au milieu des  Églises accomplissant une œuvre de jugement. Ce jugement s'exerce d'après la lumière de l'éternité.
    Tout d'abord, nous voyons Jésus comme le Seigneur de la grâce et ensuite nous Le voyons comme le Seigneur qui juge. Mais ce jugement décrit dans la vision de Jean est le jugement du sacrificateur représenté par le "mouchage"des lampes. Cependant, le jour vient où les récompenses seront attribuées : ce sera alors le jugement royal. Chaque enfant de Dieu devra un jour rencontrer la majestueuse sainteté du Seigneur, et en ce jour, il n'y aura plus aucune excuse. La lumière réduira tous les arguments et tous les raisonnements. La lumière tue, elle n'éclaire pas uniquement. La lumière mettra à nu la véritable nature des choses et extirpera tout ce qui est incompatible avec le Seigneur. Chaque fois que Dieu illumine, la vie naturelle de l'homme est détruite. Les gens peuvent invoquer beaucoup de raisons pour se défendre eux-mêmes, mais lorsque la lumière du Seigneur se manifeste, plus aucune excuse ne peut tenir. Plus les gens sont éloignés du Seigneur et plus ils deviennent complaisants avec eux-mêmes. Cependant, on ne peut résister à la lumière du Seigneur. L' Église devrait toujours accepter l’œuvre purificatrice du Seigneur afin que Sa lumière ne perde pas de son intensité ou risque de perdre la valeur de son témoignage et que le Seigneur n'ôte, pour finir, son chandelier.
    "Ayant une ceinture d'or sur la poitrine" (verset 13) le souverain sacrificateur, dans la période de l'Ancien Testament, ne pouvait pas continuer à officier à cause de la mort. (Hébreux 7.23) La ceinture qu'il portait était faite avec des fils d'or (Exode 28.4-5), qui ne pouvait pas, bien entendu, durer pour toujours. Mais notre Seigneur vit éternellement et son sacerdoce est immuable* (Hébreux 7.24) (*autre sens possible du terme original Grec : 'ne peut être changé'). La ceinture autour de Sa poitrine est d'or pur qui brille toujours et demeure éternellement. La ceinture ceignait habituellement la taille pour faciliter le service. Cependant, le Seigneur la portait autour de la poitrine. Cela nous parle de Sa force et de Son amour. La "ceinture" signifie la force agissante, et la "poitrine" parle de l'amour. Ce Souverain Sacrificateur qui marche au milieu des chandeliers en or est plein de force, mais aussi d'affection. Comment ne pas nous prosterner devant Lui avec crainte et tremblement d'une part, et avec gratitude, allégresse et satisfaction d'autre part !
    "Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige ; ses yeux étaient comme une flamme de feu ;  ses pieds étaient semblables à de l’airain ardent, comme s’il eût été embrasé dans une fournaise ; et sa voix était comme le bruit de grandes eaux." (Apocalypse 1.14-15) Tout cela nous montre que, non seulement la parure du Seigneur nous dépeint la nature de Son jugement, mais que cela est vrai dans les moindres détails. Voyons donc ces détails de plus près.
    "Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche." Le prophète Daniel a vu dans une vision "l'Ancien des jours... son vêtement était blanc comme de la neige, et les cheveux de sa tête était comme de la laine pure." (Daniel 7.9) Cet Ancien des jours n'est autre que Dieu Lui-même. Celui que Jean a vu. C'est la preuve scripturaire que le Seigneur Jésus est Dieu. La tête et le cheveux de notre Seigneur sont blancs, signifiant qu'Il transcende le temps (et cependant renferme à la fois, ce même temps) et qu'Il est parfaitement saint. Quand la Bible parle du vieillissement de l'homme, elle dit que ses cheveux deviennent grisonnants** (**des cheveux gris ou blanchis sont parsemés sur lui. La version anglaise traduit gris -v. Darby)  (Osée 7.9)
    Sur ce plan-là, notre Seigneur n'a pas un seul cheveu gris. Mais d'autre part le livre des Proverbes déclare "les cheveux blancs sont une couronne  de gloire" (Proverbes 16.31) Ainsi donc, les cheveux blancs nous parlent de deux choses : de la gloire et du grand nombre d'années. Dans Esaïe, cela parle aussi de la sainteté, car en Esaïe 1.18, le Seigneur déclare qu'Il lavera nos péchés et qu'ils deviendront blancs comme la neige. En considérant les cheveux blancs de notre Seigneur, nous nous souvenons que par la grandeur de Sa grâce, nos péchés ont été lavés et sont devenus blancs comme la neige.
    "Ses yeux étaient comme une flamme de feu."  Une flamme de feu pour éclairer les choses. Les yeux du Seigneur sont comme une flamme de feu. Il peut sonder les reins et les cœurs des hommes (Apocalypse 2.23) Rien ne peut lui être caché. Si ses yeux voient quelque chose qui s'oppose à Sa volonté, Il le jugera et le condamnera. Il est lumière et Il est Lui-même "l'illumination". Il met en évidence nos péchés afin que le juste demeure pur et que le méchant aille à la perdition.
    En parlant de l'apparition du Seigneur, le livre de Malachie déclare "qu'il sera comme le feu du fondeur." (3.2) Lorsqu'Il rétablira Israël, le Seigneur les purifiera par l'esprit de justice et par l'esprit de consomption (Américan Standard Version.)
    Lorsque nous serons confrontés au jugement du Seigneur, Il se servira du feu pour éprouver l’œuvre de chaque homme "car le jour la fera connaître, parce qu'elle se révèlera dans le feu, et le feu éprouvera l’œuvre de chacun." (1Corinthiens 3.13) Et "C'est pourquoi ne jugez rien avant le temps, jusqu'à ce que vienne le Seigneur qui mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et qui manifestera les desseins des cœurs. Alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui sera due."  (1Corinthiens 4.5) "Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Dieu, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu'il aura fait, étant dans son corps." (2Corinthiens 5.10) Nous devons nous souvenir que : "nulle créature n'est cachée devant Lui, mais tout est nu et découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte." (Hébreux 4.13) Qui peut échapper à son regard ? Nul de nous. C'est pourquoi, chantons aujourd'hui ce cantique :

                                                   Chaque jour mes yeux j'élève,
La lumière du jugement m'examine,
  Puissent toute ma vie et mon oeuvre,
                                                   Soutenir le feu de ce grand jour

(Strophe d'un cantique écrit par l'auteur. (W. Nee) Nous avons sacrifié la rime pour une traduction plus fidèle.)

    "Ses pieds étaient semblables à de l'airain ardent." L'airain, dans l’Écriture symbolise le jugement. La cuve qui était placée entre la tente et l'autel ainsi que le serpent fixé sur une perche dans le désert, étaient tous deux entièrement fait en airain (Exode 30.18 et Nombres 21.8-9) Ses pieds étaient semblables à de l’airain brûlant." Cela nous montre que toutes Ses œuvres, Ses voies et sa marche étaient semblables à de l'airain ardent.
    "Comme s'il eut été embrasé dans une fournaise."  Quand l'airain est affiné dans une fournaise il devient étrangement blanc. Combien purs et forts sont les pieds de notre Seigneur!
Tout ce que condamnent Ses yeux pénétrants, Ses pieds puissants le foulent. Il jugera tout ce que Ses yeux reconnaîtront coupables. Ses œuvres sont pures. Tandis qu'Il marche d'une manière si sainte au milieu de Ses Églises, combien nombreuses sont les choses qu'Il devra condamner ?
    "Sa voix était comme le voix des grandes eaux." Cette voix est majestueuse et irrésistible. Elle n'est pas semblable à celle que les hommes entendaient lors de son ministère ici-bas, si tendre et douce qu'elle attirait les hommes à Lui. Non, elle est si majestueuse et si puissante que les hommes ont peur de l'entendre et qu'ils ne la veulent même pas.
   "Les fleuves élèvent, ô Éternel ! Les fleuves élèvent leur voix, Les fleuves élèvent leurs ondes retentissantes  plus que la voix des grandes, des puissantes eaux, Des flots impétueux de la mer, L’Eternel est puissant dans les lieux célestes." (Psaume 93.3-4)
     Cela nous montre combien Sa voix est forte :
    "Si tu traverses les eaux, je serai avec toi ; Et les fleuves, ils ne te submergeront point ; Si tu marches dans le feu, tu ne te brûleras pas, Et la flamme ne t’embrasera pas." (Esaïe 43.2)
   Cela nous dépeint la grandeur et la puissance de la voix de Dieu. Et aujourd'hui, cette grande et puissante voix procède de Christ, celui qui est semblable à un Fils d'homme.
    En faisant allusion à la puissance de Sa voix, le Seigneur a dit : "En vérité, en vérité, je vous le dit, l'heure vient et elle déjà là, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l'auront entendue vivront." (Jean 5.25)
    Il en fut ainsi pour Lazare, que le Seigneur aimait. Il était mort depuis quatre jours et enseveli, mais quand le Seigneur s'est écrié : "Lazare, sort !" alors "celui qui était mort est sorti." (Jean 11.17,43,44) Combien est puissante la voix du Seigneur ! En parlant de Sa colère, il nous est dit que :
    "L’Éternel rugira d'en haut. Il poussera des cris...contre tous les habitants de la terre." Jérémie 25.30)
    Et encore :
    "La voix de l’Éternel est puissante, la voix de l’Éternel est majestueuse." (Psaume 29.4)
    Lorsqu'Il viendra pour juger, Sa voix seule saisira les hommes de tremblements. Si l’Église craint le Seigneur et obéit à Ses paroles, elle pourra s'approcher avec liberté de Lui, lorsqu'elle le rencontrera face à face. 
    "Il avait dans sa main droite sept étoiles. De sa bouche sortait une épée aiguë, à deux tranchants ; et son visage était comme le soleil lorsqu’il brille dans sa force." (verset 16) Nous avons déjà vu quelque peu la sainteté et la majesté de Celui qui est semblable au fils d'un homme. Maintenant nous allons considérer quelque chose à l'égard de Sa position.
    "Il avait dans Sa main droite sept étoiles."  Ces sept étoiles, comme cela est dit plus loin, sont les anges des sept Églises. Le fait que Christ les tienne dans Sa main droite parle de Son autorité à l'égard de ces messagers, car dans l’Écriture, l'expression "main droite" exprime la pensée de l'autorité et de l'élévation (Psaume 17.7,18,35  Actes 2.32-33) Ces anges (ou messagers) sont dans la main du Seigneur. Ils sont fidèles et leur ministère resplendit comme les étoiles. Comme ils sont dans la main du Seigneur, la position de ces messagers est des plus assurée car leur responsabilité est aussi très grande. Ces messagers sont dans la main du Seigneur et non pas sur la couronne qui est sur Sa Tête parce que le moment de leur glorification n'est pas encore venu. Ils doivent accomplir leur ministère fidèlement jusqu'au jour où ils resplendiront pour toujours, autrement ils deviendraient comme "des astres errants." (Jude 13)  
    "De sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants." Esaïe 49 déclare : "Il a rendu ma bouche à un glaive tranchant." (verset 2) Cela met l'accent sur la puissance de la parole de notre Seigneur. Ses paroles frappent non seulement aujourd’hui la conscience des personnes pour les convaincre de péché, mais elles seront incisives et tranchantes au jour du jugement.
    "Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles a son juge ; la parole que j’ai annoncée, c’est elle qui le jugera au dernier jour." (Jean 12.48)
    Nous devons, nous croyants, craindre le Seigneur, car le jugement commencera, en fait, par la maison de Dieu !
    Dans les chapitres 2 et 3 de l'Apocalypse, il nous est montré comment Celui qui marche au milieu des sept chandeliers d'or, par le moyen de Sa parole, juge Ses Églises. En demandant à Jean  d'écrire à l'ange de l’Église de Pergame, le Seigneur déclare :
    "Voici ce que dit celui qui a l'épée aiguë à deux tranchants... Repens-toi donc, sinon je viendrai à toi bientôt (ou rapidement) ... je les combattrai avec l'épée de ma bouche."  (Apocalypse 2.12 et 16)

    L'épée de la bouche n'est autre que la Parole de Dieu, car veuillez remarquer que :
   "Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur." (Hébreux 4.12) 
   Remarquez aussi que "aucune parole venant de Dieu ne le sera sans puissance." (Luc 1.37, traduction littérale) La Parole de Dieu est puissante et tranchante.
   C'est pour cela que la Parole du Seigneur doit habiter, avec toute sa richesse, dans nos cœurs (Colossiens 3.16) afin que Sa Parole trouve place dans nos vies et qu'elle puisse servir d'arme contre l’ennemi. Lorsque le Seigneur fut tenté par le méchant, dans le désert, Il usa des paroles de l’Écriture pour le vaincre.  
    La Parole de Dieu est véritablement acérée et puissante. Nous devons nous enrichir de Sa Parole et avoir foi en elle.
    "Et son visage était comme le soleil quand il brille dans sa force." (verset 1.16b) Christ est le soleil de justice. (Malachie 4.2) C'est sur la montagne de la transfiguration que le Seigneur a manifesté Sa gloire pour la première fois. Ce jour-là, "Son visage resplendit comme le soleil" (Mathieu 17.2) Pierre a déclaré plus tard que cela parlait de "la puissance et de l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ." (2Pierre 1.16-17) Le soleil est appelé "le grand luminaire" et "il préside au jour" (ou domine sur le jour Genèse 1.16) Cette citation du soleil "lorsqu'il brille dans sa force" nous parle du zénith lorsqu'il n'y a ni nuage ni brume. Cela se réfère à la gloire et à l'autorité du Seigneur pendant le millénium. (selon l'interprétation de l'auteur pour le millénium jcb)
    L'apparition du Seigneur dans l’Écriture est représenté par "l'étoile du matin" et par le "soleil". L'apparition de l’étoile du matin est pour les saints et celle du soleil pour le monde entier. L'étoile du matin paraît juste un peu avant l'aurore, et seuls ceux qui veillent peuvent la voir. C'est pour cela que les chrétiens doivent être très vigilants. Lorsque paraît le soleil, tout le monde peut le voir. L'étoile du matin apparaît d'abord et ensuite le soleil paraît. Avant que notre Seigneur n'apparaît au monde, Il se manifestera Lui-même tout d’abord à ceux qui auront aimé Son avènement. Quelle espérance bénie ! Mais aimons-nous vraiment Son avènement? 
    "Quand je le vis, je tombais à ses pieds comme mort. (verset 17a) Jean est celui qui s'est penché sur la poitrine du Seigneur (Jean 13.23-25 ; 21.20) mais lorsqu'il vit Celui qui venait pour exercer le jugement, il tomba aux pieds de Jésus comme mort, à cause de Sa sainteté, de Sa gloire, de Sa majesté et de Sa puissance. Oh ! le jugement du Seigneur est tellement solennel, qui peut soutenir une telle vision ? S'il en fut ainsi pour l'apôtre Jean, qu'en sera-t-il pour ce qui nous concerne ? Ne méprisons pas la solennité de Son jugement. Il n'y a pas de problème pour la personne qui n'a pas vu le Seigneur, il semble que rien ne puisse lui arriver, mais lorsqu'elle a vu le Seigneur, son cœur est frappé et elle tombe à Ses pieds comme morte. Lorsque Job plaidait sa cause face à ses trois amis, il leur résistait sur la base de sa propre justice. Plus tard, cependant, lorsqu'il vit le Seigneur Dieu, il eut une autre attitude :
    "Mon oreille avait entendu parler de toi, mais maintenant mon œil t'a vu, c'est pourquoi je me condamne et je me repens, sur la poussière et sur la cendre." (Job 42.5-6)
    Lorsque le prophète Esaïe vit le Seigneur sur un trône très élevé (Esaïe 6.1) il ne peut que s'écrier :
"Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j’habite au milieu d’un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, l’ Éternel des armées." (Esaïe 6.5)
    La Bible ne relate aucune faute à l'égard de Daniel, mais lorsqu'il vit le Seigneur dans une vision il déclara :
    "les forces me manquèrent, mon visage changea de couleur et fut décomposé et je perdis toute vigueur.... Je tombais frappé d'étourdissement, la face contre terre (Daniel 10.8 et 9b)
    Qu'est-il arrivé aussi au prophète Habaquq lorsqu'il entendit la voix du Seigneur ? Il dit :  
    "J'ai entendu..... et mes entrailles se sont émues A cette voix, mes lèvres frémissent, mes se consument et mes genoux chancellent." (Habaquq 3.16)
    Paul avait persécuté et maltraité les disciples du Seigneur mais sur le chemin de Damas, il tomba à terre lorsque la lumière venant du ciel resplendit autour de lui. (Actes 9.1-4)
     Lorsque nous sommes réellement confrontés à la gloire, à la sainteté et au jugement du Seigneur, nous ne pouvons plus nous justifier nous-mêmes et nous découvrons la profondeur de notre iniquité. Il est regrettable de constater que des chrétiens, même lorsqu'ils confessent leurs péchés, veuillent se justifier en se montrant sous un beau jour, et que beaucoup trop de chrétiens manifestent un secret orgueil parce qu'ils n'ont pas rencontré le Seigneur.
    "C'est pour eux que je prie. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés, parce qu'ils sont à toi."  (Jean 17.9)
    "Le cœur est tortueux par dessus tout et il est méchant. Qui peut le connaître ?" (Jérémie 17.2) Avant d'avoir vu le Seigneur, combien il est facile d'avoir confiance en nous-mêmes, de nous approuver nous-mêmes et d'être satisfait de nous ! Ce n'est que par la lumière du Seigneur que nous voyons notre réelle condition.
     Ainsi donc, les auto-satisfaits et les propres-justes n'ont jamais rencontré le Seigneur ni Sa lumière, car qui peut rencontrer le Seigneur sans tomber sur sa face ? Que le Seigneur use de grâce à l'égard des personnes qui s'élèvent elles-mêmes et qui se considèrent justes. Que la gloire et la sainteté du Seigneur nous aident à nous abaisser à nos propres yeux en tombant à Ses pieds et nous délivrent de cette mort afin que Christ se manifeste dans nos vies.
    "Il posa sa main droite sur moi en disant : Ne crains point !" (Apocalypse 1.17b) Le Seigneur tient dans Sa main droite les sept étoiles. Toutefois, Il pose cette même main sur Jean en lui disant avec amour "Ne crains point". Bien que notre Seigneur soit glorieux, Il est aussi plein d'amour ! Ces tendres mots "ne crains pas", révèle le Christ des Évangiles, il dévoile le cœur aimant du Seigneur. Le livre de l'Apocalypse parle du jugement du Seigneur, cependant ceux qui ont été saisis par Son amour et qui L'aiment en retours n'ont aucune raison d'avoir peur, car :
     "La crainte n'est pas dans l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte"  (1Jean 4.18)
    C'est le désir du Seigneur de Se révéler Lui-même aux hommes, mais il y a des personnes qui sont plus conscientes de Sa sévérité que de Son amour. Il semble que plus le Seigneur veut se révéler à elles, moins elles osent s'approcher de Lui. Mais nous voyons dans ce passage que le Seigneur pose Sa main droite en disant : "ne crains pas." Si rien ne subsiste entre nous et Lui, le Seigneur nous accordera Sa force lorsque nous serons faibles et nous réconfortera quand nous aurons de la crainte.
    "Je suis le premier et le dernier et le vivant. J'étais mort, et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts." (Apocalypse 1.18) La simple apparition du Seigneur glorieux nous fait découvrir notre faiblesse, mais bien plus que cela, elle nous fait découvrir la magnificence du Seigneur. Il ne s'agit pas, en dernier lieu, de voir ce que nous sommes, mais de voir qui est le Seigneur. Si nous le connaissions, nous nous connaîtrions aussi nous-mêmes.
    Le Seigneur poursuit le désir de se révéler Lui-même à nous. Combien réconfortantes sont ces paroles :
    "Moi Je suis le premier et le dernier, le vivant. J'étais mort, et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts."  (Apocalypse 1.18)
    Puisqu'Il est un tel Seigneur, Il peut réconforter Jean par ce "ne crains pas" ! Le Seigneur Jésus est le premier et le dernier et le vivant. Il est mort à notre place, mais Il est maintenant ressuscité pour notre justification. (Romains 4.25) En raison de cela, au jour du jugement, nous pourrons nous tenir hardiment devant Son trône. Nous échappons aux peines éternelles de l'étang de feu par Sa mort et Sa résurrection, et à la honte de Son jugement également par Sa mort et Sa résurrection. Examinons-nous pour voir si nous dépendons vraiment de la mort et de la résurrection du Seigneur. Si nous sommes attachés à quelque chose d'autre, assurément, nous faillirons.
    Qui est prêt et assez fort spirituellement pour rencontrer le Seigneur ? Cela ne dépend pas que nous sommes meilleurs que les autres personnes, mais de la mesure de mort et de résurrection du Seigneur que nous expérimentons :
    "En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection. Ainsi, vous-mêmes, regardez -vous comme morts au péché."   (Romains 6.5 et 11)
     Nous dépendons de la mort et de la résurrection du Seigneur pour notre salut, de la même manière nous dépendons de Sa mort et de Sa résurrection pour vivre dans la victoire chaque jour.
    Le Seigneur Jésus a déjà accompli le si grand salut, que ce soit le salut des pécheurs ou celui des croyants, et nous avons seulement besoin de le recevoir par la foi afin qu'il devienne nôtre. Il nous faut connaître ce Seigneur mort et ressuscité. Nous devons nous-mêmes nous unir dans Sa mort et dans Sa résurrection par la foi. Notre Seigneur est "le premier" car Il est la source de toutes choses. Il est aussi le "dernier" car Il est la finalité de toutes choses. En faisant la rétrospective de notre salut, nous pouvons constaté que c'est le Seigneur qui nous a appelés premièrement, ce n'est pas nous qui l'avons cherché. C'est Lui qui nous a aimés le premier et non pas nous qui L'avons aimé. Ainsi, puissions-nous Le connaître comme le premier.
    Nous pouvons parfois nous demander : "Maintenant que je suis sauvé, quelle sera la portée de Son salut ?" Supposons que le Seigneur nous sauve uniquement et que tout s'arrête là, qu'en sera-t-il de nous ? Si l’œuvre de Dieu s'arrêtait au stade initial de notre salut et qu'elle n'aille pas plus loin, que ferions-nous ? Quel serait notre avenir ? Nous pouvons spéculer sur notre situation à une plus vaste échelle. En lisant le livre de la Genèse, nous voyons bien sûr que Dieu est le Créateur et la source de toutes choses. Mais nous lisons aussi que plus tard, le serpent s'est glissé dans le jardin d’Éden, que l'homme a chuté et que Adam et Ève ont été chassé de ce jardin. Par surcroît, le chemin menant à l'arbre de vie fut gardé par les chérubins qui agitaient une épée flamboyante. Et finalement, nous lisons dans le récit de la Genèse que la terre fut maudite et que la mort entra dans le monde. Maintenant que nous avons une certaine connaissance de ce qui est arrivé, nous pouvons nous demander comment tout cela va bien pouvoir finir. Nous savons que Dieu a donné un commencement à ce monde, mais quelle en sera la fin ?
    A toutes ces questions Dieu Lui-même a la réponse. Le livre de l'Apocalypse est, en fait, la réponse de Dieu. Au début du premier chapitre de ce livre, le Seigneur déclare "Je suis le premier et le dernier." C'est la révélation de Jésus-Christ. Et au dernier chapitre de ce même livre, Il déclare à nouveau "Je suis l'Alpha et l'Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin." (Apocalypse 22.13) Cela aussi c'est la révélation de Jésus-Christ. En d'autres termes, ce que Dieu a commencé, en vérité, Il l'achèvera. Ce qui n'a pas été résolu antérieurement dans le jardin d’Éden, Il le résoudra plus tard. Son œuvre rédemptrice est parfaite et achevée (en Christ) et Son dessein éternel s'accomplira aussi en nous.
   Tous ces problèmes que nous ne pouvons pas résoudre aujourd'hui, Il les résoudra définitivement en ce jour-là. Loué soit Dieu, un jour Christ parachèvera toutes choses, car Il est le dernier comme Il est aussi le premier.Ce sera, alors, la révélation de Christ. Dieu nous montre que celui qui est le premier et le dernier est aussi la réponse à toutes nos questions.    "Et le vivant." Nous lisons dans l’Évangile de Jean : "En lui était la vie" (1.4) et aussi, les paroles de Jésus : "Je suis la résurrection et la vie." (11.25) Ces passages nous montrent que Christ est la source de la vie. Sa vie est la vie incréée. Il est éternellement pré-existant. Il est Celui qui vit éternellement, Il est la vie
    "Et j'étais mort." Notre Seigneur a du mourir. D'une part, Il est mort pour être le substitut des pécheurs, Il est mort "Lui le juste pour des injustes." (1Pierre 3.18) D'autre part, par Sa mort, Il a mis en évidence ouvertement la puissance de Sa vie. Combien grande est merveilleuse cette mort !
  "Et voici, je suis vivant aux siècles des siècles."  Christ est ressuscité d'entre les morts. D'innombrables personnes ont été confrontées avec la mort et sont mortes. Nul n'en est jamais revenu. Personne n'a jamais pu ressusciter par sa propre puissance. Des millions et des millions de personnes sont mortes depuis que l'homme a été créé. Nul n'est revenu de cette mort. Un aller sans retour semble être la règle pour ce voyage. Cependant Dieu a permis que le Seigneur Jésus meure pour mettre en évidence Sa victoire sur la mort. Il a du mourir, mais maintenant Il est vivant pour toujours. Combien grande est cette déclaration : "Je suis vivant pour toujours." A la Pentecôte, sans l'ombre d'un doute, Pierre a déclaré : "Dieu l'a ressuscité en le délivrant des liens de la mort, parce qu'il n’était pas possible qu'il fut retenu par elle." (Actes 2.24) La mort ne l'a pas retenu car elle n'avait aucun pouvoir sur Lui. La vie de résurrection peut, seule, endurer la mort. La mort et la résurrection de Christ sont un fait historique prouvant que la vie de Christ peut endurer la mort et qu'elle est capable de passer à travers elle. Nombreux sont ceux qui ont été confrontés à des situations désagréables et qui, aussitôt, ont eu le sentiment d'avoir été confrontés avec la mort. En passant au travers de la mort, elle manifeste sa capacité de pouvoir sortir vivante de la mort. La vie de résurrection est ce qui peut traverser la mort et vivre toujours. Mais tout ce qui passe par la mort sans pouvoir en sortir, n'est pas la vie de résurrection.
    Le Seigneur a demandé à Jean d'écrire à l'ange de l'église de Smyrne en disant que Celui "qui était mort et qui est revenu à la vie", avait un message pour eux car l’Église de Smyrne avait beaucoup souffert pour le Seigneur et elle était restée fidèle jusqu'à la mort. C'est pourquoi, le Seigneur la réconforte par ces paroles. Les portes du Hadès n'ont pas prévalu sur Christ et il en sera de même à l'égard de l’Église. Si l’Église sait ce qu'est la résurrection, elle pourra résister à toute épreuve et à toute tribulation, car la vie de résurrection est une vie qui endure la mort, qui peut traverser la mort et se relever à nouveau. Alléluia ! Notre Seigneur est mort, mais Il vit maintenant ! La mort n'a pas eu de pouvoir sur Lui !
    Le Seigneur est non seulement "vivant", mais Il est aussi "vivant pour toujours" ! Il est mort une seule fois et Il est ressuscité une fois pour toutes. Après Sa résurrection d'entre les morts, Il vit pour toujours. Il met en évidence, non seulement la gloire qu'Il avait auprès du Père, avant que le monde fut, (Jean 17.5) mais Il restaure "la gloire de l'homme." Il vit à jamais, non seulement pour Lui-même, mais aussi pour nous, car : "Il est toujours vivant pour intercéder en notre faveur" et désormais "Il comparaît maintenant pour nous devant la face de Dieu." (Hébreux 7.25 et 9.24) N'as-t-Il pas dit à Ses disciples : "Je vis et vous vivrez aussi ?"  (Jean 14.19) Et ces paroles ne sont-elles pas aussi pour nous ?
    Connaître que le Seigneur Jésus est le Dieu qui vit pour toujours nous permet de demeurer sans cesse et en esprit, en communion avec Lui. Rien d'autre ne peut autant nous fortifier que ce sentiment intérieur de la présence constante du Seigneur en nous. Ce n'est pas une chose du domaine émotionnel, de notre imagination ou d'une élévation psychique. Abraham par exemple, a connu Dieu profondément après l'avoir suivi de nombreuses années. C'est pourquoi "il planta des tamaris à Beer-Schéba, et là il invoqua le Nom de l’Éternel, Dieu de l'éternité." (Genèse 21.33)
    Daniel est appelé "le serviteur du Dieu vivant" et lorsqu'il fut jeté dans la fosse aux lions, son Dieu ferma la gueule des lions et ils ne l'ont pas dévoré. (Daniel 6.20-22)
    George Müller a dit une fois "Si vous marchez avec Dieu en vous attendant à Lui pour une aide opportune, vous découvrirez que le Dieu vivant ne vous fera jamais défaut." Un frère âgé qui connaissait le Dieu vivant depuis 44 ans, a déclaré que Dieu ne lui avait jamais fait défaut. Que ce soit dans les grandes tribulations, sous de lourdes épreuves, ou entouré par une grande pauvreté et par beaucoup de besoins, Dieu ne l'avait jamais délaissé. Parce que, par grâce, il a pu aussi avoir confiance en Dieu, ce frère a toujours reçu l'aide opportune. C'est pour cette raison qu'il avait voulu rendre joyeusement témoignage au Nom du Seigneur.
    Alexandre Maclaren a raconté l'histoire suivante concernant le grand réformateur allemand : "Une fois, Martin Luther fut confronté à une situation pleine de dangers et son cœur était rempli de tristesse et de crainte. Il savait que sans l'aide du Très-Haut, il ne pouvait pas faire face à cette situation. Alors que Luther était seul, assis dans sa chambre, il écrivit avec un doigt sur la table ces mots : "Il est vivant pour toujours ! Dieu est vivant !" Luther fut rempli de joie et sa foi fut restaurée. "Il est notre Vivant pour toujours. Il est sans cesse notre force et notre espérance. Tout passera, Lui seul vit pour toujours.
    L'homme est semblable à une lampe allumée : tôt ou tard, la lumière vacillera, s'éteindra. Christ est la véritable lumière, la source de toute lumière brillant pour toujours. Soyons encouragés et réconfortés en sachant que le Dieu vivant qui appela Abraham, qui servit Daniel, en qui se confia Georges Müller et qui connaissait Martin Luther est aussi le Dieu à qui nous appartenons et que nous servons. Nous devrions tomber sur nos faces pour L'adorer ! Nous devrions être remplis de joie pour louer son Nom !
    Cependant, il y a plus que cela, non seulement le Seigneur est vivant pour toujours mais Il détient les clés de la mort et du séjour des morts. Cela nous montre que tout, dans l'au-delà, est dans les mains de notre Seigneur. La mort est associée au Hadès ( remarquons que le Hadès  n'est pas l'enfer ou l'étang de feu) en Hébreu il est appelé le Shéol et en Grec Hadès, il désigne le monde invisible.
    Dans Apocalypse 6.8, il est dit que le Hadès (le séjour des morts) accompagnait la mort. Dans Apocalypse 20.14, nous voyons que le Hadès et la mort sont jetés dans l’étang de feu. Dans deux passages que nous avons seulement cités, la personnification du Hadès et de la mort, semble évidente. Cela nous est confirmé par les passages suivants de l’Écriture :
--Hébreux 2.14 disant que le diable a le pouvoir de la mort
--Mathieu 16.18 qui mentionne les portes (ou la puissance du Hadès)
    Derrière la mort et le Hadès, le diable en personne en détient la puissance. Mais notre Seigneur est ressuscité d'entre les morts. La mort et le Hadès n'ont aucun pouvoir sur Lui, au contraire, Il tient la clé des deux.
    Cela illustre de manière évidente que la mort et le Hadès ont usé de toute leur puissance contre notre Seigneur, mais Celui qui est "le dernier" les a cependant vaincus ! Loué soit Dieu car au grand jour de la résurrection : "alors s'accomplira la parole qui est écrite : la mort a été engloutie dans la victoire."  (1Corinthiens 15.54) En ce jour, tous ceux qui appartiennent au Seigneur  s'écrieront    avec fierté : "O mort, où est ta victoire ? O mort, où  est  ton aiguillon? 
( verset 55)
    Puissions-nous réaliser que ce que nous attendons, ce n'est pas la mort. Bien au contraire, nous attendons le matin de la résurrection. Et pour cette raison, nous pouvons attendre avec espérance.
    Le Seigneur n'a pas voulu seulement se faire connaître à Jean comme le Christ glorieux. L'intention du Seigneur était de confier à Son serviteur Jean une grande et importante responsabilité. C'est ce que nous voyons dans les deux derniers versets du premier chapitre de l'Apocalypse :
Ecris donc les choses que tu as vues, et celles qui sont, et celles qui doivent arriver après elles,  le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma main droite, et des sept chandeliers d’or. Les sept étoiles sont les anges des sept Églises, et les sept chandeliers sont les sept Églises. (Apocalypse 1.19-20)
    Le Seigneur voulait que Jean "écrive... les choses que tu a vues, et celles qui doivent arriver après elles." Il désirait laisser un témoignage écrit. Il ordonna donc à Jean d'écrire pour compléter le témoignage de Son œuvre sur la terre.
    "Les choses que tu as vues" se rapporte à ce que Jean venait de voir : la vision du glorieux Christ. "Les choses qui sont" se réfère aux choses toujours présentes qui englobent la période de l’Église, car le Seigneur, plus loin, déclare que
--les sept étoiles sont les anges des sept Églises, et les chandeliers sont les sept Églises. Le verbe être, en Grec, est au présent. Il en est de même pour le verset 19. Les choses qui sont fait allusion aux choses de l’Église.
    Nous allons voir maintenant quelque peu ce que signifient les sept étoiles et les sept chandeliers d'or. En d'autres termes, ils sont aussi appelés "le mystère." En tant que tel, ils ont une signification spirituelle. A moins que Dieu ne les révèle, nul ne peut comprendre les mystères que contient la Bible. Mais par le moyen de la révélation que Dieu donne, les mystères ne sont plus des choses que l'on ne puisse connaître (Daniel 2.28 et 2.18-23) Le mystère des sept étoiles et des sept chandeliers d'or a déjà été expliqué à Jean par le Seigneur. Saisissons-le avec un esprit paisible.
    Le Seigneur tient dans sa main droite les sept étoiles. Cela montre que le Seigneur exerce une pleine autorité sur ceux qui symbolisent les lumières célestes et qui doivent exercer leur responsabilité dans l’Église dans laquelle ils ont été placés. La main droite du Seigneur, cette main puissante, seule rend capables les étoiles de briller selon Sa volonté. C'est aussi la puissante main droite du Seigneur qui, seule, peut soutenir et garder ces étoiles.
    "Sept étoiles" Que représentent-elles ? Le Seigneur l'explique à Jean en disant : "ces sept étoiles sont les sept anges des sept Églises."
    Qui sont donc ces anges, qui sont mentionnés ici ? Les commentateurs ont donné diverses explications. En premier lieu, remarquons que ces anges ne sont pas des anges qui sont dans le ciel, puisque ils sont parmi les hommes. Jean écrit aux anges des sept Églises. S'il en est ainsi, il est évident que Jean n'écrit pas aux anges dans le ciel. Ainsi donc, ces anges doivent représenter, non pas des êtres célestes, mais se référer à certaines personnes qui sont dans les Églises. 
    Quelle sorte de personnes sont donc les anges des sept Églises ? La signification du mot messager en grec est quelqu'un qui est envoyé. Ces anges ou ces messagers sont les représentants des Églises.
    Lorsque nous étudions de plus près les chapitres 2 et 3 de l'Apocalypse, nous découvrons rapidement que le Seigneur reconnait une certaine responsabilité aux anges de ces sept Églises. En rapport avec cela, considérons les paroles du Seigneur à l'égard de ces diverses Églises. Il avertit l’Église d’Éphèse : "Je viendrai à toi, et j’ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes." Il réprimande l’Église de Pergame : "Tu a là, des gens attachés à la doctrine de Balaam, "de même, toi aussi tu as des gens attachés pareillement  à la doctrine des Nicolaïtes." Il dénonce l’Église de Thyatire : "Tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs pour qu'ils se livrent à l'impudicité et mangent des viandes sacrifiées aux idoles." Il rappelle à l’Église de Sardes : "Sois vigilant, et affermis le reste qui est près de mourir... Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai sur toi." Il encourage l’Église de Philadelphie : "Retiens ce que tu as, afin que personne ne te ravisse ta couronne." Et il conseille à l’Église de Laodicée : "Achète de moi de l'or éprouvé par le feu... et des vêtements blancs afin que tu sois vêtu... et un collyre pour oindre tes yeux." Toutes ces paroles sont adressées aux Églises par le Seigneur (Apocalypse 1.11 à 3.17) Cependant, ces lettres elles-mêmes, sont écrites pour les anges (ou les messagers) appartenant à ces différentes Églises. Cela veut dire que le Seigneur désire que ces anges prennent conscience de l'état réel des Églises dans lesquelles ils sont, et par voie de conséquence les mesures qui s'imposent à cause de leur responsabilité.
    Les anges ou envoyés ont aussi pour particularité de représenter Celui qui les envoie.
    Un bon exemple de cela se trouve dans les paroles mêmes du Seigneur : "Celui qui vous reçoit, me reçoit" déclare le Seigneur à Ses disciples, "et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m'a envoyé" (Mathieu 10.40) Ainsi donc, les anges (c'est-à-dire les envoyés) mentionnés dans les chapitres 1 à 3 sont des hommes auxquels Dieu a accordé des dons, ayant une spiritualité suffisante pour pouvoir influencer et modifier l'état des Églises. Nous ns savons pas quelle est leur position et leur service dans les Églises, mais ils doivent être le noyau de ces sept Églises, des personnes spirituelles. Le Seigneur confie à chacun d'entre eux la responsabilité de toute l’Église sur laquelle ils doivent veiller.
    A en juger par le contenu de ces sept lettres, il est évident que ces anges et les Églises dans lesquelles ils sont ne peuvent être dissociés. Par exemple, dans le chapitre 1, verset 11, nous lisons: "Ce que tu vois, écris-le dans un livre et envoie le aux sept Églises," tandis que l'introduction de chaque lettre dans le chapitre 2 et 3 commence toujours ainsi : "Écris à l'ange de l’Église.." Cela montre que l’Église considérée et l'ange sont indissociables. De plus, ces sept lettres sont écrites aux sept anges des sept Églises et dans chaque lettre ces mots suivants sont redits : "Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises." Cela montre que le Seigneur considère les anges de la même façon que les Églises car Il les tient pour responsables des situations de ces Églises. Toutefois, cela ne doit pas laisser supposer que l'ange et l’Église sont la même chose. Par exemple, dans de nombreux cas, le Seigneur dit aux Églises ceci : "le diable jettera quelques-uns de vous en prison" (2.10), "même aux jours d'Antipas, mon témoin fidèle qui a été mis à mort chez vous" (2.13), "à tous les autres de Thyatire" (2.24)  et "tu as à Sardes quelques hommes qui n'ont pas souillé leurs vêtements" 3.4) Dans ces déclarations, le Seigneur singularise, distingue certains croyants parmi d'autres. Cela parait indiquer que les anges (les messagers) ont un caractère distinctif par rapport à l'ensemble de  ceux qui sont dans les diverses Églises.
    Le Seigneur représente ces anges par des étoiles. Ils doivent donc avoir une position céleste comme les étoiles dans le ciel et posséder une réelle expérience des choses célestes. Ils sont porteurs du témoignage du Seigneur et resplendissent dans Sa lumière comme les étoiles dans la nuit. Leurs aspirations et leur joie sont de nature céleste et non terrestre. Ils ont une intime communion avec Christ, et ils reçoivent également la puissance et l'autorité du Seigneur car ils sont dans Sa main droite. Ces messagers représentent les Églises car ils sont les plus fidèles dans ces Églises. Ils sont préoccupés par l'état des Églises et ils s'identifient à elles dans leur succès comme dans leur faillite. Le Seigneur envoie comme Ses messagers, ceux qui consentent de plein gré à partager la responsabilité des Églises.
    C'est pourquoi, tous ceux qui désirent être utiles dans la main du Seigneur, doivent bien souvent tomber à genoux devant Dieu et prier pour l’Église en répandant leur cœur devant Dieu avec larmes. Bien que la défaite des autres ne soit pas leur défaite en expérience, s'ils ne prennent pas à cœur la défaite des autres, le Seigneur la mettra sur leur propre compte. Ces responsables doivent avoir un cœur très large embrassant tous les enfants de Dieu, portant la situation des autres comme si elle leur était propre.S'il en était autrement, ils attristeraient le cœur de Seigneur et se trouveraient eux-mêmes en difficulté. Et il serait malheureux que cela soit ainsi !
    D'autre part, si des croyants se livrent sincèrement au Seigneur en portant les fardeaux de l'Église à cause de Lui, ils accompliront de grandes choses pour le Seigneur et recevront de Sa part leur propre récompense.
    Nous devons aussi reconnaître que le Seigneur est équitable dans Son jugement. Lorsqu'Il voit la fidélité dans l’Église de Smyrne et celle de Philadelphie, Il en fait l'éloge. Mais Il a des paroles de reproche appropriées à la situation des cinq autres Églises. Bien que les anges représentent l’Église et qu'à l'image des étoiles ils aient une responsabilité spirituelle, il y a une différence entre les anges et les Églises comme aussi elle existe entre les étoiles et les chandeliers. Lors du jugement, Dieu jugera ceux qui auront eu des responsabilités à l'instar des Églises en général, d'après ce qu'aura été l’œuvre de chacun, car "on demandera beaucoup à qui l'on a beaucoup donné" (Luc 12.48) Le Seigneur connaît les siens et ceux qui seront fidèles jusqu'à la fin.
    En relation avec ces choses, il est bon de remarquer que les paroles du Seigneur à l'égard de Ses Églises, comportant des avertissements ou des jugements, sont aussi bien adressées aux anges qu'aux Églises. Les anges comme les Églises sont sujets à une possible défaite.
    Même les étoiles (anges ou messagers) qui sont dans la main droite du Seigneur, peuvent déchoir de la position qu'elles occupent : "tu passes pour être vivant et tu es mort" (3.1) ou bien "Voici, je me tiens à la porte et je frappe." (3.20) Combien grave est cette question ! A la lumière de cette réflexion si importante, nul parmi tous ceux qui sont grandement utilisés par le Seigneur ou qui ont une lourde responsabilité dans l’Église, ne peut présumer de l'orgueil, de manque de vigilance ou de l'infidélité.
    Les sept chandeliers explique le Seigneur, sont les sept Églises. Afin de pouvoir faciliter la compréhension de ce passage, nous devons le considérer sous trois aspects :
1) les sept Églises ont réellement existé en ce temps-là
2) les sept Églises représentent sept périodes de l'histoire de l’Église de manière générale et 
3) les conditions qui ont prévalu dans ces sept Églises l'ont été ou le seront aussi simultanément au cours des sept périodes successives de l'histoire de l’Église.
    Nous pouvons conclure à partir de ces paroles : "Jean aux sept Églises qui sont en Asie"  (1.4) que ces sept lettres écrites par l'apôtre furent adressées à des Églises qui ont vraiment existé en cette période. L'allusion faite par le Seigneur aux choses "qui sont" (1.9) se réfère à ces sept Églises et aux divers faits décrits dans les chapitres 2 et 3 de l'Apocalypse. Car lorsque le Seigneur dit que ces choses sont, c'était une réalité présente en ce temps-là. Ne pensons pas que le retour du Seigneur soit lié et consécutif au déroulement historique de ces sept périodes de l’Église. Car nous devons remarquer soigneusement que le Seigneur dit aux Églises ces paroles : "Ce que vous avez, retenez-le jusqu'à ce que Je vienne," et "sois vigilant... si tu ne veilles pas, Je viendrai comme un voleur" (2.25, 3.2-3) Ces déclarations indiquent clairement que le retour du Seigneur était aussi possible en ce temps-là.
    D'autre part, nous ne devons pas perdre de vue qu'il y avait certainement plus de sept Églises à cette époque-là. Il y avait assurément plus de sept Églises qui avaient besoin de ces enseignements, de ces avertissements et de ces encouragements que les sept Églises seulement citées. Par exemple, une de ces lettres n'aurait-elle pas également pu être envoyée à l’Église d'Antioche ? N'y a-t-il pas une profonde signification dans le fait que parmi toutes les Églises de cette époque le Seigneur a seulement choisi ces sept Églises pour leur faire part de ces réprimandes ? En considérant la situation générale de ces sept Églises, nous voyons que dans Sa souveraineté, le Seigneur a choisi ces sept Églises pour révéler Sa volonté à l’Église au cours des diverses périodes de son histoire. Il prend en compte la situation de ces sept Églises pour révéler son état spirituel, depuis l'ère apostolique jusqu'à celle de Son retour. Dans l'original grec, ces mots "sept Églises" ne comportent pas d'article. (1.20) Cela signifie que le Seigneur ne s'adresse pas uniquement à ces sept Églises, mais qu'elles représentent toutes les autres. Dans la Bible, le chiffre sept parle de perfection. Ces sept Églises ont un caractère représentatif. Toutes les lettres ont en commun cette déclaration : "Que celui qui a des oreilles entendent ce que l'Esprit dit aux Églises." Cela montre très clairement que ces lettres sont aussi destinées aux saints qui, au cours de l'histoire de l’Église, ont des oreilles pour entendre la parole du Seigneur. Toutes les Églises de la terre sont donc représentées par ces sept chandeliers.
    Le Seigneur n'a nulle part déclaré que ces sept Églises représentaient les Églises dans leur totalité durant chaque période de l'histoire de l’Église. C'est probablement pour nous amener à être très vigilants puisque nous ne savons pas à quelle heure Il reviendra (Marc 13.35) Bien que ces sept Églises aient une signification prophétique de l'histoire de l’Église en général sur la terre, rien ne laisse présumer que Smyrne succèderait à Éphèse ou que Pergame viendrait après la disparition de Smyrne et ainsi de suite. Compte tenu de l'état général que nous voyons dans l'histoire de l’Église, la première période de son histoire comporte une ressemblance avec les conditions qui prévalaient dans l’Église d’Éphèse, la seconde période avec celle de Église de Smyrne etc... Cependant, même dans la période d’Éphèse, l'état spirituel des six autres Églises prévalait également, même si l'état de l’Église d’Éphèse était cependant prédominant. De la même manière, dans la période où prévalait l'état de l’Église de Smyrne, l'état spirituel des six autres Églises se manifestait aussi mais de manière moins significative. Ainsi donc, dans chaque période de l'histoire de l’Église, l'état spirituel représenté par ces sept Églises est manifeste de même qu'elles coexistaient toutes en ces jours-là.
   Le Seigneur dit à l'ange de l’Église de Thyatire : "ce que vous avez, retenez-le jusqu'à ce que Je vienne" (2.25) A l'ange de l’Église de Sardes, Il déclare : "Je viendrai comme un voleur" et "tu ne sauras pas à quelle heure Je viendrai sur toi" (3.3) A l'ange de l’Église de Philadelphie, le Seigneur met en garde "Je viens rapidement" (3.11 traduction littérale) Le Seigneur parle de Son retour à ces trois Églises. Nous présumons donc que le caractère particulier de ces trois Église se manifestera jusqu'à Son retour. L’Église de Laodicée est la dernière de la liste. Ce qui la caractérise continuera d'exister avec l'état des trois Églises déjà citées, jusqu'au retour du Seigneur. Étant donné que le Seigneur parle de Son retour aux trois Églises deThyatire, de Sardes et de Philadelphie, le moment de ce retour doit être de plus en plus éminent. En fait, ces paroles indiquent une telle progression. A l’Église de Thyatire, par exemple, Il dit : "jusqu'à ce que Je vienne," comme si Son retour était encore éloigné. A l’Église de Sardes, cependant, le Seigneur déclare : "Je viens sur toi", voulant dire que Son retour est plus défini. Et à l’Église de Philadelphie, il déclare : "Je viens rapidement", voulant nous montrer que Son retour est imminent. C'est pour cette raison que l’Église doit veiller et doit se préparer pour rencontrer le Seigneur.
    Ainsi, les quatre dernières de ces Églises, avec leurs traits particuliers, continueront d'exister jusqu'au retour du Seigneur.
    Cela ne signifie pas, bien sûr, que ces quatre Églises apparaîtront simultanément et demeureront avec les autres jusqu'au retour du Seigneur. L’Église de Thyatire est levée, ensuite celle de Sardes est levée, suivie par l’Église de Philadelphie, et pour terminer celle de Laodicée. Celles qui auront été levées avant les autres ne disparaitront pas quand les autres arriveront, au contraire, toues existeront jusqu'au retour du Seigneur. En d'autres terme, elles seront levées à différentes époques mais leur terme surviendra au même moment.
    Au commencement, nous avons dit que la principale raison de notre étude du livre de l'Apocalypse, était de connaître qui est Jésus-Christ. . Si nous avions une seule ambition dans le domaine spirituel ce serait de chercher à connaître le Seigneur avec ceux qui aussi le connaissent, Lui. Connaître le Seigneur n'est pas un mot vide de sens. Nul, parmi ceux qui le connaissent vraiment, ne peut manquer de tomber à Ses pieds. Seul, celui qui se prosterne devant le Seigneur recevra de Sa part une responsabilité spirituelle. Permettez-moi de vous demander : quelle est votre connaissance du Seigneur ? Si vous êtes fidèle et que vous retenez ce que vous avez en demeurant ferme dans la foi, vous resplendirez comme les étoiles dans le ciel et vous deviendrez des vases utiles dans la main droite du Seigneur.

fin de la deuxième partie





L'ESPRIT DE SAGESSE ET DE REVELATION W. NEE (première partie)

 Ce livre est paru en publication gratuite

15 C’est pourquoi moi aussi, ayant entendu parler de votre foi au Seigneur Jésus et de votre charité pour tous les saints,
16  je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention de vous dans mes prières,
17  afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus–Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance,
18  et qu’il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance de son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage dans les saints,
19  et quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force.
20  Il l’a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes,
21  au–dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir.
22  Il a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour chef suprême à l’ Église,
23  qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous. (Éphésiens 1.15-23)

UNE PRIÈRE POUR LA RÉVÉLATION

    Lorsque nous commençons à connaître Dieu, Son dessein préétabli dans l'éternité et Son œuvre à travers les âges, nous réalisons combien variées, élevées et particulières sont les choses que Dieu nous révèle dans la lettre de Paul aux Ephésiens. Nous ne pouvons manquer de remarquer ceci, c'est que dans cette lettre Dieu conduit Paul à mentionner deux de ses prières : l'une d'elles se trouve au chapitre 1 et l'autre au chapitre 3. La première prière a pour objet le fondement, tandis que la seconde est relative à l'édification. Dans le premier chapitre, la prière a pour but de nous faire connaître notre relation avec le Seigneur, alors que celle que nous découvrons dans le troisième chapitre nous fait connaître notre relation avec l'église comme avec le Seigneur. Nous ne voulons pour l'instant fixer notre attention que sur la prière que nous trouvons dans le premier chapitre des Ephésiens.
    Paul commence sa prière par ces mots : ''Que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation''. Pourquoi désire-t-il si ardemment que les croyants d’Éphèse aient l'esprit de sagesse et de révélation ? C'est tout simplement afin qu'ils puissent se saisir des trois choses qui suivent :


1) ''Sa connaissance'' (verset 17), c'est connaître Dieu Lui-même.


2) ''Qu’ils sachent quelle est l’espérance de son appel, quelle est la richesse de la gloire de Son héritage dans les saints,'' 
     Ceci se rapporte au plan éternel de Dieu et à son accomplissement. L'appel de Dieu pour nous, a pour but de faire de nous Ses fils, et ces fils seront Son héritage. L'appel de Dieu a été prédéterminé dès avant la fondation du monde, alors que la richesse de la gloire de Son héritage dans les saints se réalisera dans l'éternité à venir. Dans l'éternité passée Dieu avait une volonté, et dans l'éternité à venir Il aura une possession. La juxtaposition de ces deux faits révèlent le dessein éternel et le plan de Dieu. C'est pourquoi ce que veut nous faire connaître Paul c'est le plan éternel de Dieu.


3)  ''Quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance'' (verset 19)
    Cette déclaration nous fait voir de quelle puissance Dieu veut se servir aujourd'hui pour accomplir Son intention et pour réaliser Son plan. Elle traite de notre relation avec Lui aujourd'hui et aussi de notre relation avec Son intention dans l'éternité


1) Connaître vraiment Dieu

   Nous avons vu que Paul demande à Dieu de nous accorder l'esprit de sagesse et de révélation afin de connaître plusieurs choses. La première d'entre elle est : ''Sa connaissance'', c'est-à-dire que nous connaissions Dieu. Combien il est merveilleux que nous puissions vraiment connaître le Dieu de l'univers ! 
    En parcourant Athènes, Paul vit un autel avec cette inscription : ''A un dieu inconnu'' ! (Actes 17.23) Le concept des Athéniens en ce temps-là, était que nul, en définitive ne pouvait connaître Dieu. On ne pouvait pas le connaître de manière rationnelle. Même avec leurs nombreuses philosophies, ils ne pouvaient toujours pas saisir ce qu'était Dieu. Les Athéniens avaient leurs idées et leurs propres théories, cependant, ils n'avaient pas le moyen de connaître le vrai Dieu. Leur situation n'était pas différente de celle des gens d'aujourd'hui qui peuvent déclarer qu'il y a un Dieu sans toutefois vraiment Le connaître. Au terme de Son ministère sur cette terre, le Seigneur Jésus déclara hardiment ces paroles :


''Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus–Christ''  (Jean 17.3)

    Jésus nous montre ce qu'est la vie éternelle : de manière très simple, la vie éternelle c'est de connaître Dieu. Or les saints à Éphèse, cela est montré très clairement dans les Écritures, avaient déjà connu Dieu. Nul ne peut le récuser. Ils L'avaient vraiment connu et donc possédaient la vie éternelle. Cependant, nous remarquons que Paul priait encore en leur faveur, demandant à Dieu de leur accorder ''l'esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance''. A cause de tout cela, nous pouvons conclure sans peine que, de même que les Athéniens en toute franchise ne connaissaient pas Dieu du tout, les chrétiens aussi, ayant la vie éternelle, et connaissant déjà Dieu, ont cependant aussi besoin de plus Le connaître.
    Si nous croyons au Seigneur depuis plusieurs années, (ou même si nous venons juste de croire en Lui), nous ne pouvons pas dire que nous ne Le connaissons pas, car nous Le connaissons effectivement. Cependant, souvent nous avons encore besoin de l'aide de nos facultés ou de nos sentiments pour nous aider à aller de l'avant. Nous avons une petite connaissance de Dieu, mais malgré cette connaissance, nous croyons avoir besoin de l'aide de nombreux concepts ; car il nous semble que cette connaissance que nous avons de Dieu en dépend, et sans eux, elle est insuffisante. La conséquence en est que nous avons souvent recours à l'assistance de ces idées pour maintenir notre vie chrétienne. Sans ces aides mentales nous pensons qu'il serait difficile de maintenir notre conviction d'être dans la vérité et nous avons recours à la raison et à la doctrine pour nous efforcer d'aller de l'avant. Par ailleurs, souvent nous recherchons la chaleur des émotions, nous efforçant d'être débordants de joie pour nous aider dans notre marche avec le Seigneur.
    Le jour viendra, cependant, où Dieu nous donnera l'esprit de sagesse et de révélation en se révélant Lui-même à nous de façon toute nouvelle, particulière et profonde, afin que nous puissions déclarer que maintenant nous Le connaissons vraiment. Alors nous pourrons déclarer hardiment : ''Maintenant je comprends et je vois clairement. Je n'ai plus besoin de l'aide de concepts ou de sentiments, maintenant je connais vraiment Dieu''.
    Peut-être que certains ne peuvent pas pleinement comprendre ce qui vient d'être dit. Permettez-moi d'illustrer cela par un ou deux exemples. Un jour, un chrétien témoignait par ces paroles : ''Je crois au Seigneur depuis vingt-deux ans. Les deux premières années j'ai fait tout mon possible pour croire, et si l'on m'avait demandé si j'étais sauvé, (car je l'étais vraiment), nul ne pouvait dire que je ne l'étais pas, car je savais que je l'était. Je savais, aussi, que j'avais la vie éternelle. Cependant j'avais un problème. Car à quiconque qui me demandait si je croyais en Dieu, je répondais que bien entendu je croyais en Lui, mais je prononçais ce mot ''croire'' en insistant comme si je devais me forcer moi-même à croire (comme si je devais consciemment me l'imposer sous peine de cesser d'être chrétien). C'est pourquoi ma croyance au Seigneur Jésus exigeait mes propres efforts. Est-ce que je croyais en Dieu ? Bien sûr ! Est-ce que je Le connaissais ? En toute sincérité je ne savais pas si je le connaissais. J'avais recours à beaucoup de raisonnements et à la doctrine pour protéger ma foi. Je me sentais à l'abri et je pouvais même parler avec les autres tant que mes raisonnements étaient logiques et ma doctrine irréfutable. J'avais besoin d'une aide mentale dans ma vie chrétienne. Mais aujourd'hui, je peux témoigner qu'il n'en est plus ainsi. Aujourd'hui je peux dire que je connais mon Dieu. Je n'ai plus besoin d'avoir recours à une aide mentale pour avoir un appui. Je n'ai plus recours à des preuves externes pour protéger ma foi intérieure.''
    Ce chrétien a exprimé, en fait, ce que signifie connaître vraiment Dieu. Cette connaissance procède de la révélation. Ce n'est pas parce que la doctrine est juste mais parce que vous le connaissez intérieurement par révélation. Cela est différent de la connaissance que vous avez eu aussitôt après avoir été sauvé. Car, alors, vous pensiez que votre connaissance devait être entourée de beaucoup de soin, à l'écart de toute crainte au risque qu'elle ne soit endommagée de quelque manière ou bien perdue. Pour beaucoup, leur foi dans le Seigneur Jésus est continuellement dépendante et liée à l'obligation d'une marche attentive. Ils ont toujours peur d'entendre quelque de différent qui puisse infirmer leur connaissance de Dieu. Mais un jour, Dieu leur donne la révélation. Ils commencent à Le connaître intérieurement car ils l'ont vraiment vu, et touts les problèmes sont résolus.
    Permettez-moi de vous dire que lorsque vous connaîtrez vraiment Dieu, toute la foi du monde ne vous aidera pas à croire plus  pour autant et tout le scepticisme de ce même monde ne pourra pas causer un préjudice à votre foi. Peut-être que les autres prétendront avec des arguments convaincants que la Bible est complètement fausse, et que leurs raisons de ne pas croire paraîtront surpasser toutes les raisons de croire ; cependant quels que soient les nombreux faits qu'ils auront pu rassembler devant vous, votre foi ne sera pas ébranlée. Au lieu de cela, vous pourrez déclarer hardiment : ''Dorénavant je connais Dieu de manière intérieure. Cette connaissance est plus profonde que les pensées, et plus profonde que les sentiments. Aujourd'hui j'ai une connaissance intérieure, c'est pourquoi, rien de l'extérieur ne peut la faire fléchir.''
    Ce que nous partageons ici est vraiment un grand problème pour les croyants. Beaucoup de chrétiens vivent trop par les sentiments. S'ils se sentent joyeux et heureux aujourd'hui, ils diront que Dieu les a bénis véritablement. Cependant s'ils se sentent froids et ''dégonflés'' ils seront prêts à déclarer : ''Comment puis-je savoir où est Dieu ?''  Ainsi de nombreux chrétiens dépendent de leurs sentiments, et dès que ceux-ci leur font défaut, ils vacillent. C'est la preuve qu'ils ne connaissent pas vraiment le Seigneur. Les enfants de Dieu ont besoin d'être introduits par le Seigneur dans une position telle que le fait de se sentir froids ou brûlants, dégonflés ou remontés, ne présentera aucun problème, parce qu'ils connaîtront désormais Dieu de manière plus profonde qu'aucun autre sentiment. En dépit des fluctuations sensibles extérieures, qu'il s'agisse de la joie ou de la peine, intérieurement ils connaissent. C'est uniquement ce genre de personnes qui tiennent bon lorsque tout semble ébranlé. Ces personnes là seulement seront utilisées par le Seigneur.
    Il y avait u frère qui, peu de temps après avoir cru au Seigneur, fut confronté à une autre personne qui disait qu'il y avait des erreurs dans la Bible. il fut tellement exaspéré qu'il se serait presque mis à crier. C'était quelqu'un qui croyait que la Bible était la vérité. Comment pouvait-il en elle y avoir des erreurs ? Cependant, cet autre homme, en citant plusieurs passages de la Bible, insinuait qu'ils étaient erronés. Il s'ensuivit que ce frère fut vraiment effaré. Ébranlé comme il l'était , il pensa : ''Que puis-je faire si ce sont véritablement des erreurs ?'' Aussitôt il exposa cette affaire à une sœur d'un certain âge, car sachant que cette sœur aimait le Seigneur et aimait tellement la Bible, elle serait agitée en réalisant qu'il y avait de telles erreurs dans la Bible. Chose étrange, cependant, après avoir tout exposé à cette sœur, elle demeura aussi calme que l'on pourrait l'être. Sa réponse à tout cela fut : ''Il n'y a pas de problème''. Le frère alors murmura intérieurement : ''Même si cela ne lui pose aucun problème, assurément, cela en pose un bien grand pour moi!'' C'est pourquoi il demanda à la sœur de lui expliquer ces passages de la Bible, sujets de polémique. Mais tout ce qu'elle répondit ce fut que connaître Dieu ne dépendait pas de l’éclaircissement apporté à ces questions ! Ce à quoi le frère répliqua en lui-même : ''Ces problèmes ne nécessitent pas forcément de trouver solution pour une personne d'un âge avancé comme toi, mais il est impossible pour un jeune homme comme moi, ayant toutes ses capacités, de les négliger.'' Il en résulta que ce frère, durant toute une année, s'efforça, à travers les Écritures d'élucider toutes ces questions. Pour finir, il fut évident que les passages mis en cause étaient corrects et nullement erronés. Le lourd fardeau qui était sur son cœur roula au loin comme lorsque une pierre est déchargée de l'épaule de quelqu'un. En fait, si ce frère avait vraiment connu Dieu, il n'aurait pas été nécessaire qu'il se tracasse toute une année.
    Si vraiment nous connaissons Dieu, nous ne porterons pas dans nos cœurs de tels fardeaux et nous ne serons pas perturbés lorsque toutes ces questions se dresseront devant nous. Les gens peuvent bien essayer de démontrer ceci ou cela,mais en tant que chrétiens, nous devons prouver une seule chose : c'est que Dieu est vraiment Dieu et que Le connaître Lui est une réalité. Et Le connaissant, tous les problèmes sont résolus. Cette connaissance ne dépend pas de la logique, des raisonnements ou de la clarté des doctrines. Elle dépend uniquement de la révélation. Une telle révélation est absolument nécessaire. Nous devons demander à Dieu qu'Il nous donne l'Esprit de révélation afin de pouvoir réellement le connaître LUI. Cette connaissance est le fondement du croyant et elle est d'une extrême importance.


2) Connaître l'appel de Dieu et l'héritage de Dieu     

    Dieu désire que nous Le connaissions, mais Il veut également que nous sachions ce qu'est Son appel et l'héritage qu'Il a dans Ses saints. En d'autres termes, Il désire nous faire connaître ce qu'il a fait et ce qu'Il continue de faire d'éternité en éternité, en résumé, ce que représentent :


Son plan éternel et Son dessein.

    Nous devons réaliser que la lettre aux Ephésiens --en nous faisant voir ce qu'est le plan éternel de Dieu-- traite de cette question d'éternité en éternité. En mentionnant l'appel de Dieu, Son héritage dans les saints et Sa puissance envers nous qui croyons, Paul tend à nous dire que, afin que nous connaissions vraiment le plan éternel de Dieu et ce qu'Il fait d'éternité en éternité, nous avons besoin de voir le lien qui existe entre Son plan éternel d'une part  et d'autre part, Son appel, Son héritage et Sa puissance envers nous. C'est avec cette compréhension des choses que nous aborderons ce plan éternel de façon concrète sans qualifier d'insignifiante cette importante question. Comprenons bien que ce plan éternel de Dieu est étroitement lié à chacun d'entre nous. Lorsque nous parlons, devons-nous le considérer comme étant une chose intangible et incompréhensible ? Pas du tout ! Car cette question nous touche de près, elle est pratique. Elle est directement liée à l'appel qu'Il nous adresse, à Son héritage en nous, et à la manifestation de Son pouvoir envers nous. Et de manière pratique, ces choses ont des implications très personnelles.
     Considérons premièrement l'appel de Dieu et l'héritage, avant d'aborder la puissance de Dieu envers ceux qui croient.
      En ce qui concerne notre appel, lisons encore une fois dans la prière de Paul ce qu'il est dit : ''...ayant les yeux de votre cœur illuminés, pour connaître quelle est l'espérance de Son appel.'' (Ephésiens 1.18, traduction littérale). Nous pouvons nous demander si beaucoup de chrétiens savent qu'il y a une espérance devant eux. Cependant, cette espérance pour beaucoup de ceux qui la possèdent, se situe tout simplement dans les cieux. Mais le ciel n'est pas le dessein de Dieu. Il n'est pas non plus l'espérance de Son appel. Alors, qu'est donc cet appel ?

''...Il nous a choisi en Lui dès avant la fondation du monde pour être saints irrépréhensibles devant Lui dans l'amour...''  (Ephésiens 1.4)

    C'est cela l'appel de Dieu. Il nous appelle à être semblable à Lui, ou, énoncé de manière positive : à être saints et énoncé de manière négative : à être sans défaut.
    Oh ! Que Son merveilleux appel est grand ! Si vous n'avez jamais failli ou faibli, vous ne pouvez apprécier le caractère unique de cet appel. Mais si toutefois vous avez expérimenté quelque chose de la profondeur de votre faiblesse et de votre incapacité, vous le saisirez avec tendresse. Vous direz : ''Merci Seigneur, Tu m'appelles à être saint, Tu m'appelles à être irrépréhensible, Tu m'appelles à être parfait, comme Toi-même.'' Loué soit le Seigneur ! Un jour, Son dessein en nous se réalisera. Qu'importe notre faiblesse, notre inutilité et que nous soyons souvent blâmables, un jour, nous serons introduits par Dieu devant Sa Face dans un état de sainteté et sans tâche comme Il est Lui-même. C'est l'explication du choix et de l'appel de Dieu envers nous. Nous savons ce que signifie cet appel béni : être semblable à Dieu. 

''...ayant les yeux de votre cœur illuminés afin de connaître la richesse de la gloire de Son héritage dans les saints.'' 

    Qu'est-ce que l'héritage de Dieu dans les saints ? Cela ne signifie pas dans ce passage que Dieu donne l'héritage aux saints, mais que les saints eux-mêmes sont l'héritage de Dieu. Paul déclare que l'héritage que Dieu reçoit dans les saints est glorieux, c'est la richesse de la gloire !
    Dans ces deux passages, Ephésiens 1.5 et 1.11, le terme ''prédestiné'' est cité. Dans le verset cinq, nous lisons :''nous ayant prédestinés à l'adoption comme des fils par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de Sa volonté''. Cela nous montre que nous sommes prédestinés au statut de fils. Et le verset onze déclare ceci : ''En Lui, nous sommes aussi devenus un héritage, ayant été prédestinés selon l'intention de Celui qui opère toute chose d'après le conseil de Sa volonté.'' Cela indique que nous sommes prédestinés à être Son héritage. Ainsi, les choses citées dans les versets 5 et 11, tout en étant différentes, sont cependant liées l'une à l'autre.
   D'éternité en éternité, Dieu a un plan. Il veut des fils. Un grand nombre de chrétiens ne considèrent pas assez la grandeur de cette question de fils. Cependant, nous savons par l’Écriture que le dessein de Dieu c'est d'obtenir des fils et que Son plan est en relation avec les fils. Deux passages suffiront à le démontrer :

1) ''Parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans vos cœurs l'Esprit de Son Fils, lequel crie : Abba, Père !'' (Galates 4.6)
    Ce verset nous dit que Dieu met l'Esprit de Son Fils en nous afin que nous soyons fils. Et:

2)''Il convenait, en effet, que Celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils...'' (Hébreux 2.10). Ce passage de l’Écriture révèle que lorsque le dessein de Dieu s'accomplira, il y aura beaucoup de fils dans la gloire, car le Fils bien-aimé de Dieu les introduira dans cette gloire. Le dessein de Dieu est d'obtenir des fils, et ces fils, en retour, sont Son héritage. Pour cette raison, Dieu nous révèle dans le chapitre 1 des Ephésiens, que d'une part Il nous a prédestinés à être des fils (verset 5) et que d'autre part, Il aura Son héritage en eux (verset 11) 
    Que signifie l'héritage de Dieu ? L'héritage de Dieu c'est tout ce qui Lui appartient. Dieu a prédestiné les saints à être Sa portion d'héritage aussi bien que Ses fils. Tous les saints Lui appartiennent. Paul s'attend à ce que nos yeux soient illuminés pour voir les richesses de la gloire de l'héritage de Dieu dans les saints. Quelle est cette gloire ? Tout simplement, être semblable à Dieu, pouvoir Le glorifier. C'est ce qu'Il désire. Ainsi donc, Dieu nous a choisis pour être à Lui, pour être Ses fils et Son héritage. Que le Seigneur ouvre nos yeux afin que nous puissions saisir combien cela est glorieux ! Dieu veut que nous comprenions que nous ne devons pas seulement Le connaître Lui-même, mais également que nous devons connaître Son œuvre, Son plan et Son dessein. Une telle connaissance nécessite la vision de ce dessein. Sans vision, tout ce que nous voyons est partiel et temporaire. Par exemple, en ce qui concerne le service spirituel, nous limitons souvent les choses en fixant nos yeux sur la petite portion de l'ouvrage qui est entre nos mains. Nous sommes exaltés lorsque notre petite œuvre semble aller pour le mieux, et nous sommes abattus lorsqu'elle ne va plus comme souhaité. Notre vision est souvent circonscrite dans un champs très restreint. Nous ne voyons pas les grandes choses qui sont devant Dieu. Combien notre compréhension est limitée ! C'est comme lorsqu'un petit enfant tient dans sa main un billet de 100 euros tout neuf. Cela lui paraît formidable. Il regarde ce billet comme s'il était tout son héritage. Bien souvent notre vision est aussi petite et limitée que celle de cet enfant. Nous ne voyons pas le tout ni l'éternel. Cependant, nous devons connaître ce que Dieu voit d'éternité en éternité. A moins qu'Il n'ouvre nos yeux, nous resterons des gens petits, avec une petite vision des choses spirituelles. Combien l'homme est petit ! Nous sommes trop petit et les œuvres de nos mains sont trop petites. Dieu désire nous faire sortir de cet espace étriqué pour que nous puissions voir et connaître en expérience, quelle est l'espérance de Son appel et la richesse de la gloire de Son héritage dans les saints. Néanmoins, ce n'est pas uniquement quelque chose qui répond au besoin des hommes, c'est plus que cela. C'est quelque chose qui concerne le besoin de Dieu. Pourquoi prêchons-nous l'évangile ? Ce n'est pas seulement parce que l'homme a un besoin mais parce que Dieu a aussi un besoin. Nous ne devons pas en déduire que l’Évangile de la grâce et que l’Évangile du royaume sont deux Évangiles distincts. Pas du tout ! Il n'y a pas deux Évangiles. C'est un seul et même Évangile vu sous deux angles différents. Un sous l'angle de l'homme, c'est l’Évangile de la grâce, et vu par Dieu c'est celui du royaume. Dieu désire que beaucoup viennent à Lui afin d'accomplir Son dessein. Notre travail doit être gouverné par Sa vision et non par celle des hommes. Dieu désire des hommes. Il veut que beaucoup Le glorifient. En annonçant l'évangile, le but c'est aussi que Dieu possède un peuple qui réponde à Son besoin. Les enfants de Dieu ont donc besoin de vision : cette vision éternelle. Cette vision transformera nos œuvres, nos conception et même notre vie chrétienne. Dès que nous recevons cette vision nous ne pouvons plus rester dans l'étroitesse de nos petites œuvres comme auparavant, ni nous accrocher à nos anciennes conceptions et à nos manières d'agir. Nous ne pouvons plus œuvrer pour de petits gains par-ci et des petites pertes par-là comme autrefois.
    Certains frères et sœurs ont pu entendre parler du dessein éternel et du plan de Dieu, mais quand ils se sont retrouvés engagés dans la prédication de l’Évangile ou dans quel qu’autre ministère, leur propos a probablement pu être le suivant : ''Je ne sais pas comment relier mon travail avec le plan de Dieu. Étant donné que je suis activement engagé dans une œuvre, je perds rapidement la vision du dessein éternel de Dieu dont j'ai entendu parler. Cela diminue peu à peu et se retrouve au second plan jusqu'à ce qu'il n'en soit plus autant question. Lorsque j'en ai entendu parler la première fois, la chose était très claire, mais plus tard, je l'ai bien vite oubliée.'' Je me permet d'affirmer, au point où nous en sommes, que ce que nous avons entendu nous pouvons facilement l'oublier, mais que ce que nous avons vu s'oublie plus difficilement. Il est facile d'oublier la doctrine mais moins facile d'oublier la vision. Ainsi donc, la question qui se pose est la suivante : Avez-vous vu ? Les yeux de votre cœur ont-ils été ouverts par Dieu ? Si vous avez sincèrement vu Son appel et Son héritage, Son dessein et Son plan, alors, quelle que soit l’œuvre que vous assumez (qu'elle soit grande ou petite), elle sera tout naturellement liée à Son plan. Lorsqu'une œuvre n'est pas liée à Son plan elle ne peut être considérée comme l’œuvre de Dieu.
    Nous avons besoin d'avoir nos yeux ouverts par le Seigneur afin de recevoir la vision. Ce sera alors une grande délivrance car nous serons libérés de nous-mêmes et de notre horizon si étroit. Dorénavant nous aurons le sentiment intérieur que notre plein repos ne sera assuré que lorsque cette œuvre éternelle sera terminée. Aussi longtemps que le plan éternel de Dieu ne sera pas accompli nous ne serons pas entièrement satisfaits. Nos cœurs peuvent être chargés par ce fardeau et nos mains occupées, ce n'est rien comparé au désir de Dieu d'avoir cela même si ce qui nous est confié se limite à poser une petite pierre édifiée cependant sur cette œuvre qui vient de l'éternité et qui est pour l'éternité. Demandons à Dieu de nous garder fidèles à cette vision. Car, combien il est facile de nous soustraire à cette vision. Très rapidement notre œuvre peut se rétrécir et devenir plus petite que l'étendu de la vision. Il se peut que Dieu ne nous confie pas de grandes choses, mais Il veut que les œuvres que nous accomplissons fassent partie de Sa vaste entreprise. Elles doivent être reliées à Son grand dessein et être une portion de Sa grande œuvre. Quel que soit le petit service que le Seigneur nous confie, si c'est ce qu'Il nous a demandé de faire, il est bien grand car c'est une partie de l’œuvre de Dieu d'éternité en éternité. 


3) Connaître la puissance de Dieu

    La lettre aux Ephésiens nous dévoile ce mystère d'éternité en éternité. D'une part, ce que nous voyons procède de l’éternité passé, et dans cette éternité, Dieu a préordonné un plan et une volonté. D'autre part, ce que nous y voyons c'est aussi l'éternité à venir et comment dans cette éternité Dieu réalisera Son dessein et obtiendra ce qu'Il a déterminé. Mais, entre ces deux éternité se situe la période que nous pouvons appeler ''temps'' pendant laquelle Dieu révèle comment il veut développer et accomplir cette volonté préétablie en Lui-même dans l'éternité passée jusqu'à ce qu'Il l'obtienne dans l'éternité à venir.
    Paul, dans sa prière, met l'accent sur deux aspects. Le premier est objectif et le second subjectif. Du côté objectif, l'apôtre prie afin que ses lecteurs connaissent Dieu Lui-même, l'espérance de Son appel et les richesses de la gloire de Son héritage dans les saints. Du côté subjectif, son but c'est ''qu'il illumine les yeux de leurs cœurs pour qu'ils connaissent....  quelle est l'infinie grandeur de Sa puissance envers nous qui croyons'' (Ephésiens 1.19) Après avoir connu Dieu Lui-même ainsi que Son œuvre d'éternité en éternité, l'aspect subjectif de ''Sa puissance'' commence à se manifeste en nous. D'abord une vision objective, ensuite une œuvre subjective. Beaucoup de chrétiens, par inadvertance, en modifient l'ordre, ils font une inversion. Ils laissent de côté la connaissance de Dieu et Son dessein éternel et jugent comme prioritaire et plus importante l’œuvre intérieure : ''que JE sois plus saint, que JE sois plus victorieux ou que JE puisse être plus spirituel. Ce que ces croyants soulignent c'est tout ce qui va du côté du MOI et non pas du côté de Dieu. Mais l'ordre des choses pour le Seigneur est le suivant : parce que vous l'avez premièrement connu Lui et Sa volonté éternelle, alors ensuite Il travaillera en vous dans le but d'accomplir le dessein éternel de Dieu. Nos victoires personnelles et nos œuvres auront comme objet cet éternel dessein.
    Parmi les enfants de Dieu, beaucoup ont inversé cet ordre. Ce qu'ils accentuent c'est leurs problèmes personnels : comment être plus victorieux, plus saint ou recevoir des réponses à la prière. Bien sûr, il y a ceux qui ne cherchent pas du tout Dieu, mais parmi ces saints qui recherchent la spiritualité et veulent aller plus loin avec le Seigneur, beaucoup d'entre eux ont une préoccupation : résoudre leurs problèmes personnels devant le Seigneur. Tout ce qu'ils entreprennent est centré sur leurs problèmes personnels. Ce qu'ils désirent avoir et voir de la part de Dieu n'est rien d'autre qu'une suite de délivrances afin qu'ils puissent jouir d'une vie paisible et heureuse. Beaucoup parmi le peuple de Dieu sont uniquement centrés sur eux-mêmes. Tout dans leur vie gravite autour d'eux-mêmes à tel point que tout ce qui les intéresse c'est eux seuls.
    Bien entendu nous avons besoin de l’œuvre de Dieu dans nos vies, de victoires dans nos vies et de sainteté. Sans nul doute nous avons besoin de puissance et de force dans nos vies, d'être émancipés et délivrés. Cependant, le cœur du problème ne réside pas dans cela. Dieu attend en premier lieu que nous considérions la vision pour savoir ce qu'est le dessein de Son œuvre. Ensuite, Il travaillera en nous pour parvenir à Son dessein. L'intention de Dieu n'est pas seulement de nous accorder une victoire personnelle ou une sainteté personnelle, car Son objectif n'est pas aussi restreint. Il désire nous faire voir que d'éternité en éternité Il réalise Son œuvre et que tous Ses rachetés ont une part dans Son plan.Il œuvre en nous par la puissance de Sa force afin que nous accomplissions Son plan éternel. 
    Nous devons saisir ce principe important : l’œuvre subjective doit avoir pour fondement une vision objective, cette puissance subjective procède d'une vision objective. En premier lieu, la vision, ensuite la puissance, d'abord ce qui est objectif, après vient le subjectif. Si une personne n'a pas de vision, elle ne doit pas escompter que Dieu travaille en elle. Supposons, par exemple, qu'un père envoie son fils pour qu'il lui achète quelque chose. Il doit lui donner de l'argent. L'intention du père ce n'est pas que son fils ait quelques billets dans sa poche, mais que son fils aille lui acheter quelque chose. De la même manière, Dieu nous accorde la puissance, non pas pour notre propre satisfaction, mais pour atteindre Son but. Nous devons résoudre cette question consciencieusement devant Dieu. Peut-être que certains auront le sentiment que c'est un trop grand problème. Assurément, il est très grand. C'est une chose qui a une incidence sur notre avenir spirituel. beaucoup n'expérimentent pas l’œuvre subjective de Dieu en eux car ils n'ont pas reçu de vision. En effet, toute l’œuvre subjective de Dieu est basée sur la vision qu'Il nous accorde. La vision vient d'abord et ensuite l’œuvre subjective. La vision objective doit être initiale. L'expérimentation de l’œuvre est subséquente. En premier vient la connaissance de l'appel de Dieu et la richesse de la gloire de Son héritage dans les saints et ensuite vient la connaissance de l'infini grandeur de Sa puissance envers nous. Par conséquent, nous devons réellement demander à Dieu Sa miséricorde afin de pouvoir comprendre qu'il ne suffit pas d'être serviteurs dans Sa maison pour accomplir un petit service, mais que nous devons être Ses amis pour comprendre Sa pensée. Nous devons voir, nous devons connaître, nous devons voir la vision de sorte que nos cœurs soit captivés par celle-ci. Car alors seulement nous réaliserons que l’œuvre de Dieu, c'est notre œuvre.
    Lorsque nous aurons reçu la vision, nous connaîtrons aussi, l’œuvre de Christ en nous. A moins de connaître la puissance de Dieu en nous, nous sommes sans utilité pour Dieu. La vision nous fait voir le plan de Dieu tandis que Sa puissance nous permet de réaliser ce plan. Cette vision nous donne la compréhension du plan de Dieu, mais la puissance nous aide pour la mise en œuvre de Son plan. Ainsi donc l'apôtre nous montre que nous devons ''connaître... l'infinie grandeur de Sa puissance envers nous qui croyons'', tout autant que l'espérance de Son appel et la richesse de la gloire de Son héritage dans les saints. Nous avons besoin non seulement de connaître Dieu, Son plan et Son dessein, mais aussi la grandeur de Sa puissance. Nous ne pouvons pas dire que nous connaissons véritablement Dieu si Sa puissance n'a pas œuvré en nous. Nous ne pouvons pas déclarer connaître Son plan et Son intention si nous avons manqué d'expérimenter Sa puissance en nous. Si nous ne connaissons que Dieu, Son plan et Son dessein, sans connaître en même temps, la grandeur de Sa puissance, nous aurons quelque chose d'objectif sans aucune expérience subjective. Nous devons donc connaître la puissance de résurrection de Dieu avec Son plan et Son dessein. ''Et connaître quelle est l'infinie grandeur de Sa puissance envers nous qui croyons'' (verset 19). Cette puissance est assurément très grande. Elle si grande que si Dieu n'ouvre pas nos yeux nous ne pourrons pas voir ce qu'est cette grandeur. Elle est tellement extraordinaire que les croyants à Éphèse n'ont pas réalisé les dimensions de sa grandeur. L'immensité de la puissance de Dieu allait bien au-delà de leur compréhension. Ils avaient besoin de la prière de Paul afin que Dieu leur accorde l'esprit de sagesse et e révélation et illumine les yeux de leur cœur afin qu'ils puissent en saisir la grandeur. Nous n'avons pas de termes pour décrire la grandeur, nous pouvons uniquement dire qu'elle est grande, bien plus que nous pouvons le concevoir.
    Ne pensons pas qu'il y ait peu de chose dans le vase de terre. Paul utilise cette métaphore pour parler de notre corps. Nous découvrons par la seconde lettre de Paul aux Corinthiens qu'il y a un très grand trésor dans nos vases de terre. (cf 4.7) Le croyons-nous vraiment ? Dans le vase de terre se trouve un trésor, et ce trésor est précieux, bien au-delà de notre compréhension. Nous avons besoin que le Seigneur ouvre nos yeux pour voir combien est précieux ce trésor. Nous voyons, d'une part ce vase de terre, la maison terrestre de notre tabernacle qui bientôt sera détruite, et d'autre part l'infini grandeur de la puissance du Seigneur envers nous.
    Les enfants de Dieu devraient connaître ce qu'ils ont reçu lors de leur nouvelle naissance. Il aura peut-être seulement fallu une minute pour recevoir le Seigneur et naître de nouveau, mais il faudra treize ou quatorze ans à partir de ce moment pour découvrir ce que chacun d'entre nous a reçu lors de cet instant si précieux. Ce que nous avons expérimenté lors de cette précieuse minute, se trouve bien vite projeté dans le domaine du passé, mais cela nécessitera treize ou quatorze années pour l'examiner et l'expérimenter de plus en plus, pour avoir nos yeux ouverts afin de voir combien grand est le don  que Dieu nous a accordé en cet instant, et pour connaître combien grande est la puissance qu'Il désire, après cela, manifester dans nos vies. La régénération semble être une chose ordinaire mais pour ceux qui ont leurs yeux ouverts la puissance que Dieu a manifesté dans leur vie dépasse toute mesure. La régénération peut s'opérer en un instant, mais ceux qui ont de la perception déclareront que la vie qu'ils ont reçu est éternelle. Cette puissance est très grande. Pas un seul enfant de Dieu ne peut pleinement connaître sur cette terre l'importance du don que Dieu lui a accordé au moment de la régénération. Malgré tout, bénis sont ceux qui connaissent quelque chose.
    Notre progrès spirituel n'est pas déterminé par la mesure de puissance que nous recevons du Seigneur, mais par plus de vision à l'égard de la puissance que le Seigneur nous a accordée, c'est-à-dire l'infinie grandeur de Sa puissance. C'est, bien entendu, au moment de la régénération que Dieu a mis ce trésor dans notre vase de terre. Cependant, il faut toute une vie pour découvrir la valeur et la grandeur de ce trésor.
    Il n'y a pas de progrès dans une personne si ce qu'elle a vu du trésor le jour de sa nouvelle naissance, est de même dimension que ce qu'elle en voit après dix ou vingt ans. Quoique dix ou vingt ans se soient écoulés, ce croyant est toujours semblable à un nouveau-né. Malgré tout, Dieu veut nous faire voir l'infinie grandeur de Sa puissance par la révélation du Saint-Esprit. Être fort ou faible résulte du fait que nous voyons plus ou que nous voyons moins. Celui qui voit devient fort tandis que celui qui ne voit pas devient faible.
    Désormais, la clé aujourd'hui, c'est la vision. Ce n'est pas parce que nous demandons à Dieu de nous donner quelque chose qu'Il le fait. Pas du tout ! Ce qu'Il pourrait nous donner, Il nous l'a déjà accordé et se trouve donc en nous. Ce que nous devons demander à Dieu aujourd'hui c'est l'esprit de sagesse et de révélation afin de pouvoir voir, car en voyant nous entrerons dans l'expérience . Lorsque autrefois, les croyants devaient traverser des crises spirituelles, au lieu de réclamer à Dieu quelque chose de plus ou la force, ils s'exclamaient avec foi : ''Merci Seigneur pour ce que Tu m'as déjà donné !'' En retour ils ne réclamaient pas sans arrêt ce qu'ils croyaient ne pas avoir eu. Au contraire ces croyants voyaient qu'ils possédaient déjà ce à quoi ils s'attendaient. C'est ainsi qu'ils pouvaient faire monter vers Dieu leurs louanges et leurs actions de grâces. Ceux qui n'ont pas vu ne peuvent pas imaginer combien est grande la puissance dont Paul parle.
    Maintenant alors, combien infiniment grande est cette puissance ! ''Selon l'action souveraine de Sa force. Il l'a mise en action dans le Christ'' (Ephésiens 1.19b et 20a, version Colombe, Segond révisé) Remarquons attentivement le terme ''selon''. Nous devons comprendre que la puissance que Dieu montre à ceux qui croient est selon l'action souveraine de Sa force en Christ. En d'autres termes, jusqu'à ce que l'infinie grandeur de la puissance de Dieu mise en action en Christ soit agissante dans l'église. Quel qu'ait pu être le degré de la puissance que Dieu a mise en action en Christ, Dieu l'atteindra également en nous qui croyons. Les deux devrons être identiques. Avons-nous vu cela ? Si tel n'est pas votre cas, vous devez prier. Ne supposez pas, parce que vous avez lu la lettre aux Ephésiens plusieurs fois et que vous êtes capable de réciter de mémoire le chapitre 1 et les versets 19 et 20, que vous aurez vu pour autant. La mémorisation n'a pas de valeur dans ces choses, seule la révélation a du prix.
    En ce temps-là, Paul priait en faveur des saints à Éphèse pour qu'ils puissent voit l'infinie grandeur de la puissance que Dieu leur avait déjà accordée. Si nous n’avons pas vu, aujourd'hui, que la puissance en nous et que la puissance en Christ sont une seule et même puissance, nous aussi, nous devons prier pour le voir. Si la puissance manifestée en nous est moindre que la puissance qui a été manifestée en Christ, nous devons reconnaître qu'il y a encore beaucoup de choses que nous n'avons pas vues. Confessons-le humblement et demandons à Dieu de nous le faire voir. Cependant, que nous l'ayons vu ou non, le fait demeure que la puissance que Dieu met en action en ceux qui croient est semblable à l'action souveraine de Sa force qu'Il a mise en œuvre en Christ. Alléluia ! C'est une réalité spirituelle. Demandons à Dieu qu'Il ouvre nos yeux afin que nous puissions en avoir la perception et la compréhension. Nous ne devons pas Lui demander de répandre sur nous plus de puissance venant de l'extérieur. Nous devons seulement Lui demander qu'Il nous fasse découvrir et mieux voir ce qui est déjà en nous. Et lorsque Dieu ouvrira nos yeux pour le voir, nous Le louerons de plus en plus pour ce qu'Il nous a déjà accordé.
    Considérons maintenant ce que cette puissance a accompli en notre faveur.


   ''Selon l'action souveraine de Sa force. Il l'a mise en action dans le Christ en le ressuscitant des morts'' (Ephésiens 1.19-20, version Colombe ; ''lorsqu'Il l'a ressuscité'' version anglaise) Cette puissance a ressuscité Christ d'entre les morts. Oh ! Chaque fois que nous réfléchissons au sujet de la résurrection, nous avons le sentiment de sa grande importance. La résurrection c'est ce que la puissance de la mort n'a pas pu retenir. (Actes 2.24) La mort ne peut pas maitriser la résurrection.
    Il n'y a jamais eu d'homme qui, en entrant dans la mort, en soit revenu vivant. Dans tous les âges et toutes les générations de la race humaine les gens ont tous connu la mort. Et tous ceux qui sont morts ont été retenus par la mort et ne sont pas revenu. Il y a un seul homme qui est sorti de la mort. Cet homme, c'est le Seigneur Jésus-Christ. ''Je suis la résurrection'' dit Jésus, ''et la vie'' (Jean 11.25) Il est la vie, c'est pourquoi tous ceux qui croient en Lui en dépit du fait qu'ils mourront, vivront. Si nous faisons un retour en arrière, tous ceux qui sont entrés dans la mort ont été retenus par elle, personne n'en est jamais ressorti. Mais il y a une puissance qui peut entrer dans la mort et qui peut en ressortir. Cette puissance est la puissance de Dieu. Actuellement, lorsque vous voyez mourir quelqu'un que vous aimeriez voir vivre, vous constatez combien grand est le pouvoir de la mort. Il est très facile pour les gens de rentrer dans la mort, mais il leur est impossible d'en sortir. Les gens peuvent rejeter la vie, mais ils ne peuvent repousser la mort.
    D'une part, Satan agit par le moyen des ténèbres et d'autre part, à travers la mort. Mais il y a une puissance qui procède de Dieu : elle peut traverser la mort sans être retenue par elle. Le pouvoir du méchant ne peut pas la vaincre, ni celui du séjour des morts l'engloutir. Cette puissance, c'est la résurrection. Ce qui peut passer par la mort sans en être affecté s'appelle : la résurrection. La puissance qui, maintenant, est en nous est cette même puissance ! Cette puissance qui a relevé Christ d'entre les morts nous permettra aussi de traverser la mort sans être retenu par elle. Car, de même que cette puissance a ressuscité le Seigneur Jésus de la mort, elle nos ressuscitera nous aussi.
    Or, non seulement cette puissance a ressuscité Christ d'entre les morts, mais elle a permis à Dieu de le faire ''asseoir à Sa droite, dans les lieux célestes au dessus de tout...et Il a tout mis sous Ses pieds, et l'a donné comme chef suprême à l'église'' (Ephésiens 1.20b et 22) Nous voyons,  dans ce passage, que Dieu a établi Christ comme la Tête au-dessus de toutes choses, pour l’Église. Christ est la Tête au-dessus de toutes choses afin que l’Église en soit bénéficiaire. Par conséquent, l’Église peut recevoir du Seigneur l'apport de cette puissance. Or puisque c'est une telle puissance et un tel trésor qui sont en nous, si nous faillissions en tant que chrétiens, Dieu devrait-Il nous donner encore autre chose ? Nous devrions Lui dire : ''Ne me donnes rien de plus, car Tu m'as déjà tout accordé.'' Comprenons  bien que cette puissance est en nous aujourd'hui, et qu'il n'y a donc aucun problème que le chrétien ne puisse résoudre, aucune tentation qui ne puisse être vaincue. Car la puissance qui est en nous, c'est la résurrection, cette puissance qui surpasse toute autre chose et qui amène toutes choses assujetties sous les pieds de Christ. Elle agit en nous de la même manière que Dieu l'a manifesté par Sa force toute puissante en Christ.
    En rédigeant la lettre aux Ephésiens, Paul s'est montré extrêmement prudent. La conception erronée de cette force subjective comme étant purement personnelle risquait de se faire jour, par conséquent ce passage se prolonge par ces paroles : ''...l’Église qui est Son corps, la plénitude de celui qui remplit tout et en tous'' (verset 23) Cette œuvre subjective n'est pas liée seulement aux besoins personnels mais elle vise bien plus le besoin du corps de Christ qui est l’Église. Cela montre que Dieu veut que nous sachions que Son plan éternel a pour objet l’Église et non seulement des individus. Ce qui est associé avec le dessein éternel de Dieu c'est l’Église : c'est l’Église dans l'éternité passée, dans l'éternité à venir et dans l’œuvre de Dieu aujourd'hui. C'est l’Église qui est prééminente et non les individualismes. Sachons que lorsque cette puissance se manifeste en nous aujourd'hui, c'est pour l’Église qu'elle se manifeste et non pour nous-mêmes en premier lieu. Dieu veut que l’Église bénéficie de cette puissance et non uniquement des individus. Nous devons réaliser que nous ne pouvons recevoir cette puissance par nous-mêmes. A cause de cela, nous devons regarder au Seigneur pour qu'Il nous accorde de voir, par grâce, ce qu'est le corps de Christ. Nos vies ont besoin de la protection de tout le corps. Les membres individualistes sont sans utilité. Cette vie est préservée en moi lorsqu'elle l'est aussi dans les autres. Si, pour parler négativement, une veine est coupée et saigne sans arrêt, tout le corps en sera affecté et pourrait en mourir. Dans un sens positif, si une oreille entend, tout le corps entend aussi. Si les yeux voient, le corps tout entier voit. Ce que reçoit un membre, tous les autres membres l'ont également.C'est pourquoi nous devons apprendre à vivre dans le Corps : apprenons à ne pas penser que nous avons une position plus élevée que les autres. Apprenons à estimer l’Église et apprenons à marcher avec tous les enfants de Dieu. Si nous le faisons, nous expérimenterons que le Corps est l'instrument pour préserver la vie. Paul a déclaré : ''L’Église... qui est Son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous.'' L'infinie grandeur de cette puissance c'est l'expérience de ceux qui savent ce qu'est l’Église. Ceux qui ne voient pas l’Église et qui n'ont pas renoncer à eux-mêmes ne pourront pas expérimenter cette grande puissance. Pour cette raison, lorsque nous parlons de l’œuvre subjective de Dieu en nous, nous devons considérer que l’Église est une entité et non pas un ensemble d'individualités.
    Que le Seigneur ouvre nos yeux afin de pouvoir réellement voir ce que Dieu fait en nous. L'infinie grandeur de Sa puissance ne vient pas en nous comme une grâce de plus : elle s'exprime par le moyen de la vision. La question fondamentale est donc la révélation. C'est en voyant, car l'entendre seulement est de peu d'utilité. Vous avez entendu beaucoup de doctrine, mais sans la révélation vous ne pourrez pas attester que Sa puissance est en vous. Ce que vous avez entendu sera semblable à un exposé morne sans jamais pouvoir le vivre. Que le Seigneur nous préserve de ces mornes accumulations doctrinales ! Demandons-Lui de nous accorder l'esprit de sagesse et de révélation afin de voir véritablement.


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LE BESOIN DE RÉVÉLATION


    Nous avons déjà aborder certains aspects de la prière de Paul en faveur des saint dans Ephésiens 1. L'aspect essentiel de cette prière, c'est que le peuple de Dieu puisse recevoir de Sa part l'esprit de sagesse et de révélation afin d'avoir les yeux ouverts à l'égard de plusieurs choses. Nous voyons dans Ephésiens 1 que toute l’œuvre de Dieu a été accomplie, et que ce dont nous avons besoin, aujourd'hui, ce n'est pas que Dieu refasse à nouveau cette œuvre, mais qu'Il nous accorde la révélation de tout ce qu'Il a déjà fait. Dieu a Son plan et Sa volonté. Aujourd'hui, Ses enfants doivent connaître ce que sont ce plan et cette volonté. ''Il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu est (ou existe)'' (Hébreux 11.6) Nous devons voir que puisque Dieu ''est'' (la réalité), Il ne change pas. La prière de l'apôtre dans Ephésiens 1 a pour but de demander au Seigneur qu'Il nous accorde l'esprit de sagesse et de révélation afin de vraiment connaître le Dieu qui ''est'' et aussi connaître l’œuvre qu'Il a déjà accomplie et le plan qu'Il a préétabli.
    Beaucoup pensent que ce serait bien mieux si dans le plan de Dieu il y avait de nouvelles résolutions divines et une œuvre divine nouvelle. Cependant, l'apôtre nous démontre qu'il n'en est pas ainsi, qu'il ne s'agit pas de savoir si les choses iraient mieux en exécutant Son plan de telle ou telle manière, car Dieu a déjà tout décidé, et que nous devons découvrir simplement ce qu'Il a décidé. Nous avons besoin de l'esprit de sagesse pour comprendre l’œuvre qu'Il fait et nous avons besoin de l'esprit de révélation pour connaître l’œuvre qu'Il a déjà accomplie. Si nous sommes ainsi éclairés, nous expérimenterons quelque chose de nouveau et nous pourrons devenir utiles dans Sa main
    Paul nous révèle dans ce passage des Ephésiens que l’œuvre de Dieu comporte deux aspects :  le premier, Il l'a décidé avant la fondation du monde, l'autre Il l'a accompli sur la croix. Tout ce qui fait partie de Son plan éternel a été réalisé avant la fondation du monde, tandis que ce qui est en relation avec la chute de l'homme et avec sa défaite a été traité sur la croix. Dans l'éternité passé, Dieu avait un appel, une élection et une prédestination. Tout ce qu'Il a fait a déjà été décidé avant la fondation du monde. C'est là qu'Il a choisi et préordonné et rien ne peut ébranler cela. En fait, après la création du monde, l'homme est tombé et Satan s'est introduit (dans la création) pour détruire l’œuvre de Dieu. Mais, grâces Lui soit rendues, la puissance qu'Il manifeste envers ceux qui croient est infiniment grande ! Assurément, il y a eu la chute, mais il y a aussi la rédemption. En effet, il y a la mort, mais il y a également la résurrection. Dieu a un plan éternel et Il détient  la rédemption par le moyen de la croix. Son plan éternel paraît avoir été contrecarré par la chute de l'homme. Toutefois ce que la chute peut altérer, la résurrection peut le restaurer. La croix traite la question de la chute, la résurrection celle de la mort. Nous voyons ainsi que l’œuvre de Dieu s'accomplit par le moyen de la croix et de la résurrection.
    Quelquefois l'homme est tenté de dire : ''Si seulement, avant la fondation du monde, Dieu avait décidé ceci ou cela, comme ce serait bien mieux !'' Mais Paul nous déclare que tout ce que Dieu a prédestiné avant la fondation du monde est parfais et que rien n'y manque. L'homme peut même être tenté de dire : ''Ah ! Si seulement aujourd'hui Dieu faisait ceci ou cela''. mais Dieu veut que nous sachions que tout a déjà été accompli à la croix et par la résurrection.
    Paul ne demande pas à Dieu qu'Il nous donne quelque chose de plus, ni qu'Il surajoute à Sa grâce envers nous, ni qu'Il manifeste beaucoup plus de Sa puissance en nous. Non, Paul prie pour que Dieu nous donne l'esprit de sagesse et de révélation pour Le connaître Lui-même, en ayant les yeux de nos cœurs illuminés, afin que nous puissions voir quel est la gloire de Son héritage dans les saints et quelle l'infinie grandeur de Sa puissance envers nous qui croyons. . Ce que désirait Paul pour nous ce n'est pas que nous obtenions plus de la part de Dieu, mais que nous puissions voir combien est glorieux, riche et grand ce que nous avons déjà reçu. Ainsi, ce que nous devons recevoir, c'est tout simplement la vision. Beaucoup de chrétiens s'attendent encore à recevoir quelque chose, comme si Dieu n'avait jamais agi dans leurs vies ni ne leur avait rien accordé. Mais, ce qui caractérise Éphésiens 1, c'est le désir qui animait Paul de faire voir aux croyants que Dieu a tout fait et qu'Il n'a rien omis car Il a tout réalisé. Il l'a fait dans l'éternité, et Il l'a fait sur la croix et par la résurrection. La seule question qui reste posée, aujourd'hui, c'est de savoir si nous voyons ou pas. Aujourd’hui, le problème n'est pas de savoir si Dieu fera encore quelque chose, mais de vois ce que Dieu a déjà fait. La différence est très importante.
    Supposons qu'un frère est un mauvais caractère. Il s'est efforcé de le vaincre sans aucun succès. Il fait des efforts répétés pour y parvenir, mais sans aucun résultat. Après quoi, il se met à penser : ''Pourquoi Dieu ne fait-Il rien contre mon mauvais caractère ?'' Il semble reprocher à Dieu de ne rien faire. Par cet exemple, nous voyons que la difficulté de ce frère réside dans le fait qu'il espère une intervention de Dieu pour traiter son mauvais tempérament. Il suppose que si Dieu étend Sa main tout ira pour le mieux. Mais Éphésiens 1 déclare que Dieu ''nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux céleste en Christ'' (verset 3) Le verbe ''avoir'', au passé signifie donc que c'est déjà fait. La pensée de Dieu ce n'est pas que nous Lui demandions de faire plus encore, mais bien plutôt Il veut ouvrir nos yeux pour que nous voyions ce qu'Il a déjà fait. Nous avons tendance à prier ainsi : ''Oh ! Dieu pourquoi Tu ne me donnes pas plus de force pour pouvoir vaincre mon mauvais caractère et tout ce qui est encore désagréable en moi ? '' Nous demandons une puissance plus grande, mais la Bible nous dit que nous n'avons pas besoin de plus de puissance mais de l'esprit de sagesse et de révélation pour connaître l'infinie grandeur de la puissance qui est déjà en nous. Le jour où le Seigneur ouvrira nos yeux pour voir la grandeur de Sa puissance en nous, nous réaliserons qu'il n'y a rien de plus grand.
    Réalisons-nous que cette puissance de résurrection est la plus grande puissance de Dieu ? Dans Sa Parole, Dieu nous a dévoilé que la résurrection est la consommation de Son œuvre. Par la résurrection, Dieu a réalisé Sa plus grande œuvre. C'est pourquoi, Il désire que nos yeux s'ouvrent pour voir qu'Il ne peut faire plus que la résurrection. Car ce qu'Il a fait en Christ est le sommet de Son œuvre, et rien n'a été oublié. Louons le Seigneur car Son œuvre est déjà achevée et rien de plus ne peut y être ajouté. Que le Seigneur ouvre nos yeux pour voir cela, car, en voyant l'infinie grandeur de cette puissance, nous l'expérimenterons aussitôt dans nos vies 
    Combien il est regrettable de constater que parmi les enfants de Dieu, la délivrance attendue par beaucoup est une délivrance future : peut-être se produira-t-elle demain ou bien alors l'an prochain. Mais ce que Dieu veut faire voir à Ses enfants c'est que cette délivrance est déjà réalisée. Il n'est pas besoin d'en attendre l'accomplissement. Dans la pensée de beaucoup, leur victoire est une chose future. La réponse à leur espérance, leur attente ou leurs prières réside dans le futur. Mais, par la révélation, nous verrons ce que Dieu a réalisé. La révélation nous dévoile ce que Dieu a déjà accompli et non ce qu'Il serait en train de faire. Mais beaucoup espèrent être délivrés, un jour futur, de la faiblesse ou des défaillances qu'ils connaissent dans leurs vies. Si seulement ils laissaient Dieu ouvrir leurs yeux, ils comprendraient que ces faiblesses ou défaillances ont déjà été traitées sur la croix. Alors, ils pourraient louer Dieu en disant : ''Oh !  Dieu, je te remercie et je te loue parce que Tu l'as déjà accompli. Merci et louanges à Toi, la victoire est déjà acquise.''
    Pour ceux d'entre nous qui ont fait cette expérience, nous découvrons toujours à nouveau la valeur d' Ephésiens 1, car ce chapitre nous montre que le pardon de nos péchés, notre rédemption et la réception du Saint-Esprit sont des faits accomplis. Ce passage nous dit très catégoriquement que nous avons déjà toutes choses (en Christ) ; la seule qui nous soit nécessaire, c'est la révélation. Si nous avons la révélation tout ira bien. Pourquoi sommes-nous encore si faible ? Parce que nous ne voyons pas. Pourquoi sommes-nous si peu utiles au Seigneur ? Parce que nous ne voyons pas. Comment se fait-il, quand notre Seigneur Jésus était sur cette terre qu'Il eût une telle puissance alors que nous sommes si souvent impuissants? Encore une fois, c'est  parce que nous ne voyons pas. La puissance que Dieu manifeste dans les croyants est la même qu'Il a manifesté en Christ. Le seul problème aujourd'hui, c'est que nous ne voyons pas comme Jésus voyait. Ce qui manque aujourd'hui, c'est la révélation et non pas une certaine puissance ou un certain degré de puissance. Tout ira bien si nous avons cette révélation. 
    C'est la raison pour laquelle nous devons mettre l'accent sur le besoin de la révélation. Entendre uniquement des messages traitant de la révélation n'est d'aucune utilité, ce qui constitue la vision doit s'y trouver. La révélation, ce n'est pas la doctrine. Nous pouvons étudier le premier chapitre des Ephésiens et même le mémoriser, nous n'expérimenterons pas pour autant la puissance décrite dans ce passage. Mais le jour où nous verrons, nous serons réellement transformés. Paul priait : ''afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ... vous donne l'esprit de sagesse et de révélation.'' Sans le Saint-Esprit, quel serait le profit de l'enseignement le plus brillant ? C'est le Saint-Esprit qui nous ouvre les yeux et nous permet de voir. lorsqu'Il ouvre vraiment nos yeux nous pouvons dire immédiatement : ''Merci Seigneur, l’œuvre est accomplie.'' Nous ne demandons pas au Seigneur plus de puissance. Nous avons perçu combien est grande la puissance qu'Il nous a déjà accordée. L'esprit de sagesse nous fera comprendre et l'esprit de révélation nous fera voir. L'esprit de sagesse nous aidera à saisir les choses et par la révélation les introduira en nous.
    Peut-être que nous avons entendu plusieurs fois parler du dessein éternel de Dieu et de la place de l'église dans Son plan éternel. Mais quand avons-nous commencé à nous identifier avec le plan éternel de Dieu ? Cela commence avec la révélation, car elle nous permet de voir ce que Dieu a accompli sur la croix et ce qu'Il a pré ordonné dans l'éternité passée. C'est la révélation qui nous permet de voir l’œuvre prédéterminée de la croix. C'est cette même révélation qui nous fait également voir et expérimenter la puissance de Dieu manifestée dan nos vies. Elle nous incorpore dans l'église et fait de nous des vases utiles entre les mains de Dieu.
    Ces paroles peuvent paraître familières à certains, cependant nous devons une nouvelle fois réaliser devant le Seigneur l'importance de la révélation. Nous croyons qu'aujourd'hui Dieu, dans les cieux, est en soucis au sujet de cette révélation, car Il a déjà accompli ce qu'Il avait décidé de faire. C'est pourquoi, nous ne devons pas demander quoi que se soit, mais prier, comme Paul, afin que le Seigneur nous accorde cet esprit de sagesse et de révélation. Prions humblement devant Lui : "Oh Dieu, je veux voir, je veux voir!"



chapitre 2

CHRIST, LE ROCHER DE L’ÉGLISE
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  ''Jésus, étant arrivé dans le territoire de Césarée de Philippe, demanda à ses disciples : Qui dit–on que je suis, moi, le Fils de l'homme ? Ils répondirent : Les uns disent que tu es Jean–Baptiste ; les autres, Elie ; les autres, Jérémie, ou l'un des prophètes.  Et vous, leur dit–il, qui dites–vous que je suis ?  Simon Pierre répondit: Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Jésus, reprenant la parole, lui dit : Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux.  Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux.'' (Mathieu 16.13-19)

QUI DITES-VOUS QUE JE SUIS ?

    ''Qui dit-on qu'est le Fils de l'homme ?'' C'est la question que Jésus posa à Ses disciples. Il n'y avait pas de doute qu'Il était le Fils de l'homme. Tout le monde (les Juifs et les Gentils) le savait et le reconnaissait en tant que tel. La question qui se posait, ce n'était pas de savoir si le Seigneur Jésus était le Fils de l'homme, mais : ''Qui est ce Fils de l'homme ? Le Seigneur ne se préoccupait pas de sa réputation. Il voulait simplement savoir ce que disaient les hommes au sujet de ce qu'Il était. Alors, qu'est-ce que les hommes ont dit de Lui ? Ses opposants déclaraient qu'Il était possédé par un démon ou bien qu'Il mangeait et buvait avec les publicains . Certains disaient que c'était Jean-Baptiste, d'autres que c'était Elie et d'autres encore Jérémie ou l'un des prophètes. Nicodème disait que c'était un docteur de la loi venu de Dieu (Jean 3.2) La Samaritaine, près du puits, a déclaré que c'était un prophète (jean 4.19) Qui était ce Fils de l'homme ? Les gens avaient des points de vue bien différents à ce propos. Mais la question que posait le Seigneur Jésus ne s'arrêtait pas uniquement là. Ce qu'Il désirait vraiment, c'était connaître ce qui distinguait le point de vue de Ses disciples de celui des autres. Il désirait connaître ce qui différenciait la connaissance que Pierre avait de Sa personne, de celle des autres personnes. Ce qu'Il voulait mettre en évidence se résumait en ceci : ''Les gens disent que Je suis ce genre d'homme, mais vous, que dites-vous à mon égard ? Vous qui vous appelez mes disciples, que dites-vous que Je suis ?'' C'était la véritable question qu'Il avait en pensée.
    Simon Pierre répondit à la question de Jésus. Il Lui dit : ''Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant''. Sa réponse était très claire. Il confessait deux choses à l'égard du Seigneur : premièrement, il confessait que Jésus était le Christ, et deuxièmement qu'Il était le Fils de Dieu. En ce qui concerne la personne du Seigneur Jésus, Il est le Fils de Dieu et à l'égard de Son œuvre, Il est l'Oint de Dieu. Le Fils se rapporte à ce qu'Il est et le Christ (l'Oint) à ce qu'Il fait. Le terme de ''Fils'' nous parle de Sa relation avec Dieu Lui-même, et celui de ''Christ'' nous parle de Sa relation avec le plan de Dieu. En parlant du Seigneur Lui-même, il est fait mention qu'Il est le Fils du Dieu vivant. En parlant de l’œuvre du Seigneur, il est déclaré qu'Il est le Christ. Il est le Christ du Dieu vivant, l'Oint de Dieu pour accomplir le plan de Dieu. C'est la confession de Pierre et aussi notre confession à l'égard du Seigneur Jésus.
    Après la confession de Pierre, le Seigneur Jésus lui a dit :

''Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux.''   (Mathieu 16.17)
    Le Seigneur continue en déclarant ''Et Moi Je te dit...'' Tout d'abord, Il montre à Pierre d'où procède cette confession, et ensuite Il fait voir à Ses disciples la grandeur et la conséquence d'une telle confession. Que répond le Seigneur à Ses disciples ?

''Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle.''    (verset 18)

    Cette déclaration faite par notre Seigneur nous montre ce qu'est le fondement de l’Église. cette question est vitale pour le christianisme. C'est le cœur même de toutes les autres questions. Quel est donc le fondement de l'église ? Le Seigneur nous indique que dans ce passage l’Église est construite sur ce qu'Il définit par ces termes : ''ce rocher'' Le fondement de l'église est donc ''ce rocher'' dont parle le Seigneur.

CE QUE SIGNIFIE CE ROCHER

    A moins que cette déclaration soit bien comprise, nous ne pourrons pas bien comprendre ce qu'est le fondement de l’Église, ni voir clairement comment elle est construite.
    Ce rocher n'est rien d'autre que la confession de Pierre à l'égard du Seigneur. Il a confessé que le Seigneur est le Christ, le Fils du Dieu vivant. Et l’Église est construite sur cette confession. Elle est construite sur la base de la connaissance du Seigneur Jésus, confessée par l'homme. Ce n'est pas la chair et le sang qui ont conduit Pierre à faire cette confession. C'est par une révélation de Dieu qu'il l'a faite. Ce que Pierre a reçu n'est pas une tradition chrétienne. Ce n'est pas parce que les gens lui ont dit que Jésus était le Christ qu'il a déclaré que Jésus était ce Christ . Ni parce que les gens lui ont dit que Jésus était le Fils du Dieu vivant qu'il a alors aussi déclaré cela. Pierre n'a pas passé du temps à à chercher et à réfléchir jusqu'à ce qu'il soit parvenu à la conclusion que Jésus était le Christ, le Fils du Dieu vivant. Cette connaissance ne procède ni de l'activité cérébrale, ni de la suggestion d'autres personnes. Elle vient directement par la révélation du Père qui est dans le ciel. Cette confession ne s'appuie pas sur une opinion personnelle, ni sur une doctrine, mais sur la révélation de Dieu concernant Son Fils, à l'esprit de Pierre. C'est uniquement de cette manière qu'il a pu connaître que Jésus était le Christ et le Fils de Dieu.
    Maintenant, l’Église est construite sur cette confession. Une confession fondée sur une révélation divine qui fait voir à l'homme, la personne et l'œuvre de Christ. Quand le Père, qui est dans les cieux, a révélé à Pierre Son Fils, Il lui a fait voir que Jésus est à la fois le Fils de Dieu et le Christ de Dieu. Ainsi donc, lorsque le Seigneur par la suite, a déclaré à Ses disciples que ''sur ce rocher, je bâtirais Mon Église'', ce rocher se référait directement à ce que Pierre venait tout juste de confesser : ''Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant''. C'est révélation divine et aussi une confession humaine. En somme, ce rocher n'est autre que Christ Lui-même.
    Ce rocher, c'est Christ, le Fils du Dieu vivant. Cette connaissance est absolument nécessaire à l'homme. La connaissance du Seigneur, ce n'est pas connaître Ses œuvres  (décrites dans les Évangiles) mais le connaître Lui, le Fils de Dieu.Ce que l'homme peut voir, entendre et toucher ne suffit pas, car Il est bien plus grand que tout cela. Il n'est autre que le Fils du Dieu vivant. Il est beaucoup plus facile de le reconnaître comme le Fils de l'homme. Ses amis et Ses adversaires ont déclaré qu'Il était cela. Mais ceux qui ont reçu une révélation de Dieu, et eux seuls, Le connaissent comme le Fils de Dieu.
    Connaître que Jésus de Nazareth est le Fils de Dieu détermine si une personne a reçu ou non la vie de Dieu. Voyons ce que disent les Écritures à cet égard :

''Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus–Christ.'' (Jean 17.3)

''Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom.'' (Jean 20.31)
''Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie''  (1Jean 5.12)

    Connaître Jésus-Christ, l'envoyé de Dieu, c'est la vie éternelle. Le reconnaître, Lui, comme le Fils de Dieu, c'est aussi la vie éternelle.
    La Bible nous déclare que le Fils de Dieu est ''le rayonnement de Sa gloire et l'image de Sa substance'' (Hébreux 1.3, version anglaise) ''Il est l'image du Dieu invisible'' (Colossiens 1.15) Le Fils de Dieu est Dieu Lui-même manifesté parmi les hommes car :
''Personne n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître.''  (Jean 1.18)
     C'est pourquoi, si quelqu'un désire connaître Dieu il doit connaître le Fils de Dieu, car on ne peut connaître Dieu que par Son Fils. Toute la plénitude de la divinité habite en Lui corporellement (Colossiens 2.9), car Dieu se manifeste Lui-même par Son Fils. L'essence du Fils de Dieu est Dieu Lui-même. La manifestation du caractère de Dieu, c'est Son Fils. ''Celui qui ma vu''  déclare Jésus ''a vu le Père'' (Jean 14.9) Et dans une autre occasion, Il a déclaré : ''Moi et le Père, nous sommes un'' (Jean 10.30) Dieu qui habite une lumière inaccessible, c'est le Père (1Timothée 6.10) Dieu manifesté et vu par les hommes, c'est le Fils.
'' Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père.''  (Jean 1.14)
    Le Seigneur Jésus est la Parole devenue chair, et cette Parole en tant que principe,  (autre sens du mot grec ''arké'' traduit par commencement) était avec Dieu, et cette Parole était Dieu (Jean 1.1,2) La Parole est l'expression d'une personne, elle représente donc cette personne. Quand un individu parle, il fait connaître aux autres quelle sorte de personne il est. Le Fils de Dieu est donc la parole de Dieu exprimée par Jésus. Par le Fils, les hommes peuvent comprendre et connaître Dieu. Le Seigneur Jésus est le Fils de Dieu, l'expression même de Dieu. Il est Dieu ''manifesté en chair''  (1Timothée 3.16)
    Connaître le Seigneur Jésus comme le Fils de Dieu, c'est connaître qu'Il a la vie et la nature de Dieu, Le connaître comme la manifestation de Dieu et comme Dieu Lui-même. Car, en réalité, celui qui ne connaît pas le Seigneur Jésus comme le Fils de Dieu, ne connaît pas Dieu.
''Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; quiconque confesse le Fils a aussi le Père.'' (1Jean 2.23) 
  Dieu a ressuscité le Seigneur Jésus d'entre les morts, le déclarant Fils de Dieu avec puissance (Romains 1.4) car la volonté de Dieu pour les hommes, c'est qu'ils connaissent le Seigneur Jésus comme Son Fils pour ensuite pouvoir Le connaître Lui par Son Fils
    Qu'est-ce qui nous permet de confesser que le Seigneur Jésus est le Fils de Dieu ? C'est par la révélation divine que nous recevons une telle connaissance. C'est le Père qui est dans les cieux qui nous dit que le Seigneur Jésus est le Fils de Dieu. Jésus a fait beaucoup de miracles. Chacun d'eux prouvaient qu'Il était le Fils de Dieu. Cependant, les hommes n'ont pas déclaré qu'Il était le Fils de Dieu parce qu'ils avaient vu les miracles qu'Il avait fait. (beaucoup de ceux qui ont vu les miracles n'ont pas confessé qu'Il était le Fils de Dieu) Et aujourd'hui des hommes croient que le Seigneur Jésus est le Fils de Dieu sans même avoir vu un seul miracle. Pierre n'a pas reconnu le Seigneur Jésus comme le Fils de Dieu parce qu'il avait été avec Lui et qu'il L'avait suivi plusieurs années. Non, nul ne peut Le connaître de cette façon. Une seule raison peut expliquer comment une personne a pu connaître le Seigneur Jésus : le Père a donné à cette personne une révélation d'en-haut. Cette personne peut alors confesser que Jésus est le Fils de Dieu, quelle ait vu des miracles ou non, mais parce que le Père, dans les cieux, lui a donné cette révélation.
    Qu'est-ce que l’Église ? C'est un groupe de personnes qui ont eu les yeux ouverts par Dieu afin de connaître que Jésus de Nazareth est le Fils de Dieu. Une telle connaissance intérieure peu faire face à toutes les épreuves. ceux qui, dans l’Église, ont une telle connaissance intérieure ne peuvent être ébranlés. Ils peuvent oublier ce qu'ils ont vu ou entendu extérieurement, mais ils ne pourront jamais oublier ce qu'ils ont reçu intérieurement. Alléluia ! Ils connaissent véritablement le Seigneur Jésus !
    Dieu ne veut pas seulement que nous connaissions la personne du Seigneur Jésus, Il désire nous faire connaître aussi le ministère du Seigneur Jésus. Comme cela a déjà été mentionné la personne du Seigneur se rapporte à Sa qualité de Fils de Dieu alors que le ministère du Seigneur Jésus résulte de ce qu'Il est le Christ de Dieu. Le mot grec ''Christ'' se traduit par ''Messie'' en hébreux et signifie ''Oint''. (Ce terme est en relation avec l’œuvre de Dieu. Dans l'Ancien Testament, nous voyons que lorsque des personnes étaient mises à part par Dieu pour être prêtres, prophètes ou rois, elles devaient être ointes avec de l'huile. C'est pourquoi ce terme ''l'Oint'' signifie recevoir une responsabilité divine, accepter d'être Son chargé de mission, faire Son œuvre et accomplir Son plan.
    Maintenant, le Seigneur Jésus est l'Oint de Dieu, cela signifie que le plan de Dieu est accompli par Son moyen. Depuis l'éternité passée, sans commencement aucun, le Seigneur Jésus est le Fils de Dieu. Au commencement de l'exécution du plan éternel de Dieu, le Fils de Dieu a été établi le Christ de Dieu à qui incombe d'accomplir ce plan éternel de Dieu. L’Oint de Dieu est mis à part afin de réaliser l’œuvre pour Dieu. Dès lors, le Fils de Dieu est devenu l'ouvrier de Dieu, Son messager et Son Christ. Toutes les œuvres de Dieu, avec Ses exigences et Ses objectifs reposent sur Son Fils. C'est pourquoi le Fils de Dieu est maintenant non seulement Fils de Dieu mais aussi le Christ de Dieu.
    Pour qu'un chrétien soit utile pour Dieu, il doit voir Son plan éternel. Il n'est pas suffisant pour lui de savoir qu'il a péché, que le Seigneur Jésus a accompli son rachat et qu'en l'acceptant il sera sauvé. Un tel chrétien ne périra pas, mais il est de bien peu d'utilité dans la main de Dieu. Dieu ne constitue pas l’Église uniquement pour avoir cette sorte de personne. Non, Il édifie l’Église afin de se procurer un peuple qui connaisse ce qu'est Sa volonté et Son plan en Christ. Cette connaissance requiert la révélation venant du Père qui est dans les cieux. C'est ainsi que nous verrons que le Seigneur Jésus est le Christ de Dieu, qu'Il est l'Oint de Dieu. Il est la Tête de l’Église qui est Son corps rendue participante à Son onction. Nous avons besoin de confesser que Jésus est le Christ et de déclarer que nous sommes chrétiens. Nous sommes à Christ et nous avons aussi part à Son onction.
    Le jour où Dieu nous ouvre les yeux, nous commençons à réaliser que, bien qu'étant chrétiens depuis de nombreuses années, notre horizon était bien étroit et qu'après tant d'années de travail, le domaine de notre activité était très limité. En ce jour Dieu nous accorde Son onction et nous voyons alors la grandeur de Son œuvre. Ce qui est surprenant, toutefois, c'est que certaines personnes déclarent avoir reçu ''l'effusion'' du Saint-Esprit et cependant, elles ne sont pas entré dans l’œuvre  de Dieu et n'ont pas vu pour quelle raison Son onction est donnée. Nous devons demandé à Dieu qu'Il nous ouvre les yeux afin que nous comprenions pour quel dessein le Seigneur Jésus a été oint et pour quel dessein l’Église a été ointe. Car l'huile d'onction que l’Église a reçu est la même qui a été répandue sur la Tête qui est Christ.
    Nous avons besoin de connaître, aussi, que le Seigneur Jésus est l'Oint de Dieu, de même qu'Il est aussi le Fils de Dieu. Nous devons le voir comme celui qui accomplit le dessein éternel de Dieu et aussi comme celui qui possède la vie et la nature de Dieu. Par le Fils de Dieu, nous connaissons Dieu Lui-même, alors que par le Christ de Dieu nous connaissons le plan de Dieu. Si nous connaissons Jésus comme le Fils de Dieu mais que nous ne Le connaissons pas comme le Christ de Dieu, nous ne saurons pas pourquoi Il nous a créés, pourquoi il nous a sauvés et ce qu'Il veut obtenir dans l’Église. Ainsi donc, nous devons connaître ''ce Rocher'', notre Seigneur Jésus sous ce double aspect.
    Ce Rocher, c'est ce que le Père a révélé à Pierre. Nous avons besoin que Dieu nous fasse voir combien grand est cet ''Homme'' : le Seigneur Jésus. Nous devons Le voir intérieurement, puisque ce n'est pas la chair et le sang qui peuvent nous Le faire voir. Le sang se réfère à l'âme et la chair au corps. Ni l'âme, ni le corps ne peuvent nous aider à connaître cet ''Homme'' que Dieu a élevé. Beaucoup de gens ont vu cet ''Homme'' sur la terre, mais peu l'ont connu. Beaucoup se sont pressés autour de Lui, mais peu l'ont touché. Certains ont été guéris par Lui, mais, encore une fois, peu l'ont connu. La pensée de l'homme et sa perception naturelle ne sont d'aucune utilité en ce domaine
    Le Seigneur Jésus a dit à Ses disciples :

''Mais heureux sont vos yeux, parce qu’ils voient, et vos oreilles, parce qu’elles entendent ! Je vous le dis en vérité, beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu.'' (Mathieu 13.16,17)
    Les disciples du Seigneur ont été bénis, mais cela n'a pas suffi pour faire d'eux des membres du Corps de Christ qui est l’Église. Pierre également a vu ce que les prophètes et beaucoup de justes ont désiré voir et entendre, mais même ces choses n'ont pas été suffisantes. C'est seulement après avoir confessé le Seigneur comme Christ, le Fils du Dieu vivant, qu'il a touché le cœur du problème. La connaissance qu'il a reçu du Seigneur a été bien différente que celle qu'il avait auparavant. Avant cela, il connaissait le Seigneur extérieurement, mais après cela, il L'a connu par la révélation du Père qui est dans les cieux. C'est le Père céleste qui lui a fait connaître que Jésus de Nazareth était le Christ, le Fils du Dieu vivant. Une telle connaissance procède d'une révélation spirituelle. Elle est subjective et non pas objective.
    C'est en possédant cette nouvelle connaissance du Seigneur (celle que Pierre a eu) qu'une personne peut devenir membre du Corps, et non pas simplement en étant associée avec des chrétiens pendant de nombreuses années. Car pour faire partie de l’Église, nous devons recevoir la révélation que Pierre reçut du Père. Et cette révélation céleste en lui, lui a permis de connaître le Seigneur Jésus comme le Fils et le Christ de Dieu. C'est uniquement cela qui a fait de lui un membre du Corps
   Souvenons-nous que l’Église n'est pas seulement édifiée sur Christ, mais qu'elle est construite sur le Christ révélé par le Père. Sans révélation nul ne peut connaître Christ et sans révélation nul ne peut connaître le Fils de Dieu. Une telle connaissance ne s'acquiert ni par le moyen de la doctrine ni par les livres. Elle procède de la révélation que nous donne le Père.
    Le Seigneur a dit à Ses disciples :''Personne ne connaît qui est le Fils si ce n'est le Père.''  (Luc 10.22)
   Cette déclaration est merveilleuse. Si nous avions été de Ses disciples en ce temps-là, nous Lui aurions probablement répondu :''Ne Te connaissons-nous pas ? Ne savons-nous pas où Tu es né ? Ne savons-nous pas qui est Ton père ? Ne savons-nous pas qui est Ta mère, Tes frères et sœurs ainsi que Ton cousin Jean ? Ne Savons-nous pas ce qui se passe dans Ta famille et même en ce qui concerne Élisabeth et Zacharie ?'' Cependant le Seigneur a déclaré que personne ne connaît qui est le Fils sauf le Père. Quand Il dit personne, cela signifie vraiment personne. Le Père a donc fait quelque chose de spécial pour Pierre. Cela signifiait que ce que le Père connaissait du Fils, il voulait que Pierre puisse le connaître aussi.
    Il y a une connaissance du Seigneur Jésus qui est le résultat d'une certaine initiation. Une telle connaissance n'est d'aucune utilité et elle est vaine pour le Seigneur. Seule la connaissance que le Père donne de Son Fils est la véritable connaissance de ce qu'Il est. Dieu seul peut communiquer une telle connaissance aux hommes. Pour cette raison, tous ceux qui n'ont pas reçu cette révélation du Père n'ont jamais connu le Fils. Nul ne peut venir au Père, sauf par le Fils. Personne ne peut connaître le Fils en-dehors d'une révélation venant du Père. Cette révélation dont l’origine est céleste, est absolument nécessaire. L’Église est édifiée sur cette révélation. 
    L’ Église connaît cet ''Homme Jésus'' intérieurement. Elle Le connaît comme le Christ, le Fils de Dieu. Cette connaissance subjective est le fondement de l’Église. Car celui qui parlerait de l’Église sans une connaissance de cette nature, ressemblerait à quelqu'un qui voudrait puiser de l'eau avec une cruche percée. Cela serait vain, sans aucun résultat. Cette connaissance de Christ n'est pas le résultat de l'enseignement humain, elle procède du Père qui est dans les cieux, par la révélation. ''Sur ce Rocher, je bâtirai mon Église'', dit le Seigneur ''et les portes du séjour des morts ne prévaudront point sur elle''. L’Église est donc bâtie sur ce Rocher. elle est bâtie afin de maintenir fermées les portes du Hadès et de résister à ses flots sataniques.
    Nous devons comprendre que le Christ que nous avons conçu dans nos pensées ne pourra résister à aucune épreuve, car cette conception christologique n'a ni pouvoir, ni aucune utilité dans le domaine spirituel. Lorsque les circonstances sont favorables, son caractère éphémère ne se manifeste pas, mais quand les portes du Hadès sont ouvertes, le caractère peu fiable de cette connaissance se fait jour très rapidement. Comme elle ne vient pas de Dieu, cette connaissance ne nous sera d'aucune aide à l'heure de l’épreuve.
    Pierre connaissait le Seigneur Jésus et il fut sévèrement éprouvé. N'est-il jamais tombé ? Oui, sans nul doute ! Mais, bien qu'il ait renié le Seigneur Jésus en quelques instants, Pierre a pleuré lorsque le Seigneur l'a regardé et quand il s'est souvenu de ses paroles. Malgré sa chute et sa défaite, il avait une connaissance intérieure. Cette connaissance intérieure de Pierre est précieuse, malgré sa chute. A cause de cette connaissance Pierre pleura immédiatement car sa repentance était sincère et véritable. La connaissance intérieure du Seigneur Jésus lui a permis de traverser l'épreuve.
    La raison pour laquelle l’Église est ferme, c'est que la connaissance qu'elle a de Christ procède d'une révélation du Père céleste et ne vient pas de la conception des hommes. Christ ne sera jamais un concept de l'intelligence humaine, ni ne pourra être connu grâce à l'éloquence de certaines personnes douées. La connaissance de Christ résultant de l'intelligence ou de l'habileté de l'homme n'est pas un rocher qui demeurera solidement établi. Il penchera et tombera bien vite lorsqu'il sera tant soit peu ébranlé. Il existe un grand problème aujourd'hui dans l’Église, à cause de ceux dont la connaissance de Christ est seulement le résultat d'une certaine instruction. Comme les autres enseignent ceci ou cela, ils enseignent de même. Cette sorte de connaissance est totalement inadéquate. Cela ne signifie pas que l’Église n'ait pas besoin de prêcher ou d'annoncer l’Évangile. Cela souligne le fait que tout ce qui est uniquement transmis de bouche à oreille est vain. Si nous ne recevons pas la lumière qui vient du Père qui est dans les cieux, et si la lumière que nous avons nous a seulement été fournie par les hommes, un jour, nous serons ébranlés lorsqu'ils seront également ébranlés.
    Une simple doctrine dépourvue de révélation est spirituellement inutile. Qu'est-ce qu'une simple doctrine ? Ce qui est enseigné par la chair et le sang (sans aucune lumière venant de Dieu ou sans communication directe avec Lui) ou ce qui doit être mémorisé ou compris seulement intellectuellement. Comprenons bien que ce n'est pas la ''doctrine'' à l'égard de Christ qui sauve, mais c'est le Christ que Dieu a ''révélé'' qui seul sauve. En ayant ce Christ, nous demeurerons fermes car en nous se trouvera la révélation qui nous fera connaître le Seigneur de manière véritable, et rien d'autre ne pourra ébranler cette connaissance intérieure.
    Lorsque Pierre a dit : ''Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant'', aussitôt, le Seigneur Jésus lui a déclaré : ''Tu es heureux, Simon fils de Jonas''. Pourquoi ? Parce que cette confession n'a pas été le produit de l'enseignement des hommes, mais le fruit d'une révélation du Père céleste. Le Seigneur n'était pas satisfait de ce que disaient les gens de Lui. Il désirait entendre une confession basée sur une révélation. 
    La valeur d'une telle confession réside dans la révélation. Il est très facile aujourd'hui, pour quelqu'un de dire à une autre personne que Jésus est le Fils de Dieu. Et après un certain temps, celle qui l'a entendu peut aussi répéter à son tour que Jésus est vraiment le Fils de Dieu. Cependant, une telle confession n'est pas fondée sur la révélation. C'est pourquoi, elle na aucune valeur. Pour avoir de la valeur spirituelle le message de l’Église doit procéder de la révélation. Sans cela, il n'y a pas de véritable connaissance. Ce principe est une évidence pour tous ceux qui connaissent Dieu. Si l’Église n'a pas de révélation et si tout ce qu'elle possède n'est issu que de traditions, elle est en voie de tomber. La tradition est ce qui s'est transmis de bouche à oreille et ainsi de suite... Le résultat, c'est que nous apprenons la doctrine de quelqu'un qui l'a apprise de tel autre, ou que nous adhérons à tel enseignement venu de tel autre lieu. Ce que les gens possèdent alors, c'est l'enseignement traditionnel, mais rien de fondé sur la révélation. C'est là, la défaillance de l’Église. Nous ne déprécions pas la prédication, bien au contraire, nous attirons souvent l'attention sur son importance. Cependant, la prédication ou l'enseignement ne peuvent pas remplacer la révélation. Il veut aussi que nos paroles procèdent de la révélation
    Prenons, par exemple, le cas de Philippe l'évangéliste. Il fut envoyé par le Seigneur, par le chemin du désert, pour annoncer Jésus à l'eunuque Éthiopien. En arrivant à un certain point d'eau, l'eunuque voulut être baptisé.
''Philippe dit : Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible. L'eunuque répondit : Je crois que Jésus–Christ est le Fils de Dieu.''  (Actes 8.37)
    Alors Philippe baptisa l'eunuque De nos jours, certaines personnes essaient d'imiter ce que fit Philippe. Ils disent à quelqu'un que Jésus est le Fils de Dieu, et après trente minutes de prédication, ils demandent à l'auditeur s'il croit que Jésus est le Fils de Dieu. Si la réponse est positive, ils baptisent cette personne. Si quelque chose leur était demandé à l'égard de leur manière d'agir, ils répondraient sans nul doute comme ceci : ''Philippe a fait la même chose, donc ce que nous avons fait est ''scripturaire''. C'est certainement ce que déclare la ''lettre'' de la Parole de Dieu, mais nous devons nous demander sur quel fondement cette déclaration a été faite. Certaines paroles sont fondées sur une révélation du Saint-Esprit (comme dans le cas de Philippe) c'est pourquoi elles atteindront la partie la plus profonde de l'être de l'auditeur. D'autres paroles peuvent ne pas être fondées sur la révélation et ne sont que la transmission d'un certain langage. Si les paroles d'un témoin, d'un prédicateur ou de celui qui enseigne sont issues de la révélation, le Saint-Esprit parlera également quand ils parleront. Ainsi ce qui aura été dit entrera dans le cœur de l'auditeur. Autrement, on peut dire que Jésus est le Fils de Dieu, mais ces paroles demeureront lettre morte. Cela ne signifie pas que puisque Philippe l'a fait nous pouvons aussi agir de même et avec le même résultat. Agir de cette façon n'est que simple imitation. Ce ne sera pas un signe de spiritualité chrétienne. Le fondement du christianisme réside dans une révélation et une connaissance intérieure. Ce qui n'est que simple tradition ou imitation n'est pas le véritable christianisme.
    Le fondement de l’Église a pour base la révélation. La vie vient avec la révélation. Lorsque nous avons été sauvés nous n'avons pas remplacé la vie par la doctrine. De la même manière, après avoir été sauvés nous ne devons pas remplacer la vie par la doctrine. Si une personne n'entend seulement que de la doctrine et ne reçoit pas de lumière, ce qu'elle obtiendra ne sera que doctrine et non pas Christ. Ses problèmes quotidiens ne seront donc pas résolus. Lorsque nous devons aider un enfant de Dieu, nous lui demandons bien souvent quel enseignement ou quels points doctrinaux il connaît, mais nous ne sommes pas préoccupés de savoir s'il a reçu une certaine mesure de révélation de Dieu. L'importance que nous donnons à la doctrine et non à la révélation met en évidence l'état de faiblesse, de faillite et de stérilité de l’Église. Comment pourrait-il en être autrement ? L'Église est alourdie par beaucoup de doctrines transmises de l'un à l'autre sans révélation.
  
  
LE ROCHER C'EST CE QUE PIERRE A CONFESSE


    L’Église se construit sur ce rocher qui est Christ, le Fils de Dieu. Ce rocher est la révélation que Dieu donne aux hommes, et ce rocher est la confession de l'homme après qu'il a reçu la révélation. Nous devons comprendre que la confession elle-même est aussi très importante. Quand notre Seigneur Jésus était sur cette terre, Il a dit à plusieurs reprises : ''Je suis'' (cf Jean 8.24) En entendant ce qu'Il est, nous croyons et Il se réjouit quand nous Lui disons ''Tu es''. Dieu aime que nous Lui déclarions : ''Tu es Seigneur !'' Cette déclaration si importante : ''Jésus est Seigneur'' est pleine de puissance. Quelque fois, lorsque nous sommes en plein désarroi et que Satan se moque en disant que nous n'avons aucune aide, ce que nous devons faire (même sans pouvoir prier sans cesse)  c'est simplement une déclaration. Nous pouvons proclamer à haute voix : ''Jésus est Seigneur !'' Nous verrons bien vite que les choses qui paraissent si compliquées ne sont rien et que les moqueries de Satan ne sont également rien. Lorsque nous sommes sévèrement éprouvés nous devons faire cette déclaration. Que ce soit dans notre chambre ou dans une réunion de prières, nous devons déclarer : ''Jésus est Seigneur !'' Par là même nous Lui disons ''Tu es''. Le Seigneur aime entendre une telle déclaration. En contrepartie, nous serons fortifiés intérieurement.
  
    Le Seigneur Jésus se réjouit de cette déclaration : ''Tu es'', car s'il en avait été autrement Il n'aurait pas demandé à Ses disciples de dire ce qu'Il était. Les disciples ne pouvaient confesser une chose qu'ils ne connaissaient pas. Mais pourquoi solliciter cette déclaration en plus de cette connaissance ? Le Seigneur Jésus pose cette question parce qu'Il désirait entendre Pierre la prononcer. Souvenons-nous bien que le fondement de l’Église ne réside pas seulement sur la révélation que Dieu donne, mais aussi sur la déclaration de Pierre consécutivement à cette révélation. Lorsque Dieu nous a révélé Son Fils, nous devons aussi déclarer ce qu'Il nous a révélé et confesser ce qu'Il nous a donné. Nous affirmons que Jésus est le Fils de Dieu, nous Le reconnaissons comme le Christ.
    Dieu a mis l’Église sur la terre pour dire qui est Christ et pour Le confesser. Pierre aurait pu simplement penser dans son cœur : ''Je crois que le Seigneur est puissant et qu'Il règne. Je crois que le Seigneur est glorieux.'' Il aurait pu se dire : ''Seigneur, je crois en Toi dans mon cœur.'' Mais cela n'aurait pas été suffisant. Ce que le Seigneur demandait, c'était : ''Qui dites-vous que Je suis ?'' Le vous se réfère, bien sûr, aux disciples. Il leur est donc demandé une chose : c'est de le dire ouvertement à haute voix. Que doivent-ils dire ? ''Dites...que Je suis'', c'est-à-dire parler du Seigneur Lui-même, affirmer qui Il est Lui. Soyons attentifs à cette parole.
    Nous devons redire que l’Église est construite sur la confession que nous faisons au sujet du Seigneur; ''Sur ce rocher, Je bâtirais Mon Église, et les portes du Hadès ne prévaudront pas contre elle.'' Si nous ne voyons pas le rapport qui existe entre l’Église et les portes du Hadès, nous ne pourrons pas réaliser l'importance que le Seigneur donne à ce mot ''dites''. Nous pouvons penser que croire dans nos cœurs ou prier est amplement suffisant. Mais si nous voyons que l’Église doit maintenir les portes du Hadès fermées, alors nous pourrons mieux apprécier que déclarer qui est Jésus de Nazareth est plein de vie, de puissance et d'autorité.
   Beaucoup de ceux qui ont eu à ffaire face aux difficultés peuvent témoigner que la foi et les prières n'ont eu aucun effet victorieux jusqu'à ce qu'un jour ils aient déclarer ouvertement : ''Jésus, Tu es Seigneur, Tu es Roi, Tu a écrasé le méchant sous Tes pieds et Tu as détruit toutes les œuvres de l'ennemi !'' Aussitôt après avoir déclaré ces choses, ils ont été étrangement fortifiés. Dans cette situation, la prière efficace n'est pas celle qui demande, mais celle qui déclare : Tu es !'' ''Tu es !'', c'est la déclaration de foi de l’Église. Permettez-nous de redire que l’Église n'est pas édifiée seulement sur la base de la révélation de Dieu, mais elle se construit aussi sur la déclaration des hommes qui ont reçu cette révélation. La déclaration qui résulte de la révélation a une grande valeur spirituelle. Elle possède la puissance spirituelle capable d'ébranler le Hadès.
    Nous savons que Pierre était volubile et que ses paroles ont été plusieurs fois interrompues par le Seigneur. Mais dans cette occasion, non seulement le Seigneur le laisse parler, mais bien plus, Il l'appelle ''bienheureux'' quand il a fini de parler. Car ce que Pierre a déclaré représente la confession de l’Église. Le ciel aime entendre ces paroles, mais elles sont rarement prononcées sur terre. C'est une déclaration qui fit peur à l'enfer. Mais c'est aussi celle que Dieu affectionne. Dans nos réunions de prières et d'adoration, dans nos prières personnelles, nous devons apprendre à dire : ''Tu es'' Quand le Seigneur était sur cette terre, Il a dit : ''Je suis'' et maintenant nous sommes heureux de pouvoir répliquer : ''Tu es''. Il n'y a pas de déclaration plus belle que celle-là. Ce ''Tu es'', c'est la déclaration fondamentale de l’Église car elle repose sur le Seigneur Lui-même. L’Église s'édifie sur la base d'une confession faite par les hommes face au monde et au méchant, concernant le Seigneur qu'ils connaissent par la révélation.
    Après que Pierre eût confessé ''Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant'', le Seigneur répondit :''Tu es bienheureux, (ou béni) Simon bar Jonas''. Simon, c'est Pierre, bar signifie fils et bar Jonas, bien sûr, veut dire le fils de Jonas. Le Seigneur mentionne son nom et dit : ''Tu es béni''. Il cite même le nom de son père. Ainsi, ce Simon qui a été béni, ce n'était pas un Simon parmi d'autres, mais uniquement Simon fils de Jonas. Ensuite le Seigneur Lui dit : ''Tu es Pierre''. Tout cela nous montre que cette révélation est très personnelle mais que cette déclaration (ou confession) est aussi très personnelle. Ceux qui n'ont pas reçu de Dieu cette révélation et qui n'ont pas fait cette confession ne peuvent pas avoir de part à cette bénédiction.
    Pour résumer, nous pouvons dire que ce rocher signifie  trois choses : 

1) Ce rocher c'est Christ, le Fils du Dieu vivant.
2) Ce rocher c'est Christ le Fils du Dieu vivant que  Dieu a révélé.
3) Ce rocher c"est Christ le Fils du Dieu vivant que Pierre a confessé.

    ''Ce rocher'' auquel notre Seigneur fait  allusion renferme ces trois significations.



L’ÉGLISE EST ÉDIFIÉE SUR CE ROCHER

    ''Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Église''  Pierre en grec ''petros'', signifie une petite pierre tandis que roc (petra) suggère quelque chose de massif formé de roche. L'usage que notre Seigneur fait de ces deux termes est significatif. Il voulait dire ceci : ''Tu es une petite pierre (petros), et je bâtirai mon Église sur cette pierre massive (petra).'' Le fondement de l’Église, c'est Christ Lui-même. Christ est semblable à un roc massif sur lequel est édifiée l’Église. ''Tu es Pierre'' signifie : ''Toi Pierre, tu es une petite pierre et cependant tu auras une part en Christ.'' Nous pouvons voir dans ces choses que le Seigneur a besoin de nombreuses petites pierres pour bâtir Son Église. Ce ''Rocher'' est une pierre massive, la pierre de la fondation. Il n'y a qu'une seule pierre de fondation, mais il y a beaucoup de petites pierres pour la construction.
    Le fondement de l’Église, c'est Christ Lui-même, et l’Église est édifiée sur Christ.  Cette construction se poursuit encore aujourd'hui. Le Seigneur édifie une petite pierre après l'autre. En vue de cela, quiconque désire être un vase utile pour Dieu dans l’Église, doit connaître à la fois que le Seigneur Jésus est le Christ de Dieu et qu'Il est aussi le Fils de Dieu. Nous devons Le voir non seulement comme le Sauveur mais aussi comme le Christ établi par Dieu afin d'accomplir Son dessein. L’Église doit avoir cette révélation. Elle doit être porteuse de ce témoignage. Elle doit pouvoir faire cette déclaration pour que les portes du Hadès ne prévalent pas contre elle. Toutes les tentations que le méchant pourra rassembler et toute son œuvre de mort ne prévaudront pas contre cette Église. L’Église vaincra toute la puissance de Satan, par la révélation intérieure de la personne de Christ et par la parole du témoignage exprimée ouvertement. Alléluia ! Les portes du Hades ne prévaudront pas contre elle et la mort sera engloutie par la vie, car le Seigneur édifie Son Église sur ce ''rocher''.



Chapitre 3

CHRIST, LE GRAND ''JE SUIS''
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''Moïse dit à Dieu : J'irai donc vers les enfants d'Israël, et je leur dirai : Le Dieu de vos pères m'envoie vers vous. Mais s'ils me demandent quel est son nom que leur répondrai-je? Dieu dit à Moïse : Je suis celui qui suis. Et il ajouta : C’est ainsi que tu répondras aux enfants d’Israël : Celui qui s’appelle "je suis" m’a envoyé vers vous.''   (Exode 3.13-14)

''Jésus donc leur dit : Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous connaîtrez que je suis''  (Jean 8.28a) Le texte grec de Jean 8.28 dit : ''que Moi, Je suis''

    D'éternité en éternité, notre Dieu est Dieu. En tant que tel, Il n'est pas limité ni par le temps, ni par l'espace. Considérons brièvement ce fait.  

    Dans le Psaume 90.12 le psalmiste déclare :

 ''Enseigne-nous à bien compter nos jours afin que nous appliquions notre cœur à la sagesse.'' (ou : porté à la sagesse, version anglaise)

    Si les hommes étaient vraiment sages, ils auraient la capacité de compter le nombre de leurs jours. Cependant, le Seigneur n'a pas besoin de compter Ses jours car Il est Dieu d'éternité en éternité. Pierre déclare : ''Devant le Seigneur, un jour est comme mille ans et mille ans sont comme un jour.'' (2Pierre 3.8)
    Calculer les jours de cette façon va au-delà des possibilités humaines. S'il nous fallait compter les heures comme des semaines et les semaines comme des heures, nous mettrions de la confusion dans beaucoup de choses, mais en tant qu'êtres humains, nous sommes assujettis au temps. Toutefois, Dieu regarde un jour comme mille ans et mille ans comme un jour ! Cela signifie qu'Il n'est pas limité par le temps ni assujetti au temps. Parce qu'Il est Dieu, Il transcende le temps. Afin de connaître Dieu et de poursuivre la route qui est devant nous, il est impératif de voir cette réalité divine : Dieu surpasse le temps. Nous ne pouvons pas délimiter Dieu dans le temps. Tout ce qu'Il fait transcende le temps. Pour cette raison, tous ceux qui vont vers Lui pour être aidés ou affermis spirituellement doivent apprendre à être affranchis du concept du temps. Puisque Dieu est l’Éternel, nous ne pouvons pas Le limiter par notre conception du temps. Aussi, tous ceux qui veulent Le connaître doivent être délivrés de l'idée générale que nous avons à l'égard du temps.


DIEU EST CELUI QUI EST GRAND : ''JE SUIS MAINTENANT''



    Un aspect particulièrement significatif, c'est que Dieu est le Dieu  de l'aujourd'hui, Il est Celui qui est toujours ''maintenant''. En d'autres termes, avec Dieu le concept temps n'existe pas. Cela ne veut pas dire cependant, que le Seigneur exclut le temps. Cela veut simplement dire qu'Il n'est pas lié par lui. En tant qu'êtres humains, nous divisons le temps en périodes. Nous disons qu'une certaine période, c'est le passé, qu'une autre c'est le futur et qu'une autre encore est ce que nous appelons le présent, aujourd'hui ou maintenant. Lorsque nous, êtres humains, nous pensons au temps, nous pensons toujours passé, présent ou futur. Mais lorsque nous entrons dans le domaine de Dieu, Son ''temps de référence'' est toujours maintenant. Il n'a pas de passé, Il n'a pas de futur, car ce qui est passé est encore présent pour Lui ainsi que ce qui doit arriver. Tout est présent pour Dieu. Encore une fois, je ne dis pas que pour Dieu il y ait absence de temps. Ce que nous essayons d'expliquer, ici, est que le temps tel que nous le concevons ne peut pas s'appliquer à Dieu. Notre temps est réparti dans le passé, le présent et le futur. Dieu a seulement l'éternel maintenant, un présent ininterrompu. pour Lui, il n'y a ni passé, ni futur auxquels Il soit assujetti.
    Dans l’Écriture, Dieu est aussi appelé ''Yahvé''. Ce nom signifie qu'Il est éternel, maintenant et pour toujours. Mais, dans Apocalypse 1.4, Il est appelé ''Celui qui est, qui était et qui vient.'' C'est un autre aperçu de Dieu. D'un point de vue humain, Il nous apparaît comme Celui qui était, qui est et qui vient, nécessitant en ce qui Le concerne l'emploi d'un passé, d'un présent, d'un futur. Cependant la Bible ne fait usage de ces temps, en parlant de Dieu, que lorsqu'Il est vu du côté de l'homme et de la compréhension qu'il a de Dieu. Car en ce qui concerne le Nom de Dieu, Il est connu comme Celui qui est l’Éternel. Pour ce qui Le concerne, il n'y a pas de concept de temps sauf celui de ''maintenant'' et ce ''maintenant'' est éternel. Par exemple, un père est né avant son fils. Ce est n'est pas seulement vrai aujourd'hui, mais pour toujours. Dieu est le Dieu du ''maintenant'', Il est Dieu maintenant d'éternité en éternité. Cela est vrai pour toujours.
   Dieu ne change jamais. Ce que l'homme considère du domaine du passé ou du futur ne peut s'appliquer à Dieu, car éternellement, Il est Celui qui ''est maintenant''. Il n'a qu'une période, le présent. Dans l'épisode de Moïse et du buisson ardent (Exode 3), Dieu révèle Son Nom à Son serviteur (verset 14) : ''JE SUIS Celui qui SUIS''. Le temps pour ce ''JE SUIS'' est maintenant (le présent). L'intention de Dieu était de montrer à Moïse qu'en ce qui concerne Sa propre Personne, Il est le ''Dieu du maintenant''.

''Sans la foi, il est impossible de Lui être agréable; car celui qui vient vers Dieu doit croire qu'   IL EST  et (qu'Il est) le rémunérateur de ceux qui le cherchent'' (Hébreux 11.6 version anglaise) 

    Tous ceux qui désirent plaire à Dieu doivent avoir la foi. Quelle foi doivent-ils avoir ? Ils doivent croire qu'Il est. ''JE SUIS'' est l'expression d'une auto-reconnaissance (ce que Dieu dit de Lui-même) ; d'autre part ''IL EST'' est la reconnaissance de Sa personne par les autres. Les hommes ne doivent pas croire en Lui comme en un Dieu du futur ou du passé, car ces périodes de temps ne sont pas liées à Sa personne. Les sages de ce monde sont troublés par ces choses. Car selon leur manière de penser, ils conçoivent les évènements et les faits en leur donnant une connotation passée présente et à venir. Cependant, dans la pensée de Dieu, il n'y a ni passé, ni futur.
     Alors, pourquoi dans Sa Parole, se trouvent mentionnés le passé et le futur ? C'est parce que Dieu parle aux hommes par Sa Parole. Il est tenu de parler en ces termes, car autrement, nous ne pourrions pas Le comprendre et délimiter les faits relatés dans Sa Parole.
     En conséquence, lorsque nous disons que Dieu est Celui qui ''maintenant est'', cette forme de temps employée n'a pas la signification que nous connaissons communément, mais elle se réfère à ce qui réside en Dieu Lui-même. Dans Sa nature il n'y a pas de place pour le passé, ni pour le futur. Il est simplement le Dieu qui ''maintenant est''.
    Dans Jean 8.28a se trouvent les paroles adressées par Jésus aux fils d’Israël  ''Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous connaîtrez que Moi ''JE SUIS''. Cette expression est la même que celle que nous trouvons dans Exode 3, elle a la même signification. Jésus n'a pas dit : ''J'étais'', Il n'a pas dit non plus ''Je viendrai''. Il a dit ''JE SUIS'', c'est-à-dire, ''maintenant Je suis''. Il indique ainsi qu'Il est Dieu, , qu'Il est le Dieu de l'aujourd'hui. Quand les Juifs contestaient avec Lui sur ce point en disant :''Tu n'as pas encore cinquante ans et tu as vu Abraham ?''  Le Seigneur répondit par ces paroles : ''En vérité, en vérité, Je vous le dit : avant qu'Abraham fût, Je suis.'' (Jean 8.57,58) En entendant ces paroles, les Juifs prirent des pierres pour le lapider. Pourquoi cela ? Parce que le ''JE SUIS'' que le Seigneur a prononcé est le même ''JE SUIS'' qu'Il avait exprimé dans le verset 28. Les Juifs avaient pleinement compris l'importance de ce ''JE SUIS''. C'est pourquoi ils ont pris des pierres pour le lapider. Dans une autre circonstance, alors que les juifs tâchaient de se saisir de Jésus, ils reculèrent et tombèrent à terre après qu'Il eût déclaré : ''Je suis'' (Jean 18.6), traduction d'après le texte grec qui est rendue dans certaines versions par ''c'est Moi'' Lorsqu'un tel Dieu se manifeste, les hommes ne peuvent que tomber à terre.



CONNAITRE DIEU EN TRANSCENDANT LE TEMPS

    Pourquoi insistons-nous sur ce point particulier et quelle en est l'utilité pour nous ? Nous devons savoir qu'il est d'une grande importance pour nos vies. Si nous le  voyons réellement, nous parviendrons à une meilleure connaissance de Dieu. Tous ceux qui désirent connaître Dieu doivent être affranchis des contraintes du concept humain du temps. Comme nous pourrons le voir, si une personne est assujettie à la pensée humaine concernant le temps, il lui sera même impossible d'être sauvée. Ne pensons pas que notre conception du temps ait des effets insignifiants dans nos vies. permettez-moi d'affirmer avec une certaine gravité, qu'elle peut avoir une incidence très grave pour nous. Nous allons voir ces choses en les illustrant par quatre faits très concrets. Nous les verrons l'un après l'autre.

  1ère illustration 

LE PARDON DES PÉCHÉS 

''Le sang de Jésus-Christ nous purifie de tout péché.''  (1Jean 1.7)

    Quand nous annonçons l’Évangile, nous disons souvent aux personnes que le sang de Jésus, le Fils de Dieu nous purifie de tout péché.
    Certains de nos auditeurs pourront nous demander : ''Comment le sang de Jésus peut-il nous purifier de tous nos péchés ?'' Nous leur répondons forcément que nous avons été purifiés de nos péchés parce que le Seigneur Jésus a été crucifié pour expier nos péchés et qu'ainsi Son sang répandu nous purifie. Mais ces personnes ne peuvent comprendre et elles pourront répliquer : ''Comment est-ce possible car Jésus-Christ a été crucifié il y a plus de 1900 ans, et le jour où Il mourut, je n'étais pas encore né et je n'avais pas pu commettre de péché. Comment alors peut-on dire qu'Il est mort pour quelqu'un qui n'était pas encore né et qui, donc, n'avait pas encore pu pécher ?''
    Puis-je vous demander ce que vous répondriez si vous étiez un jour confronté à une telle question ? Observons bien que lorsque nous sommes devant cette sorte de question, elle est posée uniquement parce que les personnes font intervenir seulement l'aspect de la conception humaine à l'égard du temps. Et lorsque les gens sont confrontés à cette question du temps, ils ne peuvent pas comprendre l’œuvre de Christ sur la croix, parce que la croix du Seigneur transcende le temps
    Gardons  présent à l'esprit ce que nous avons déjà remarqué : Christ est Celui qui ''EST'' maintenant, car pour Dieu, il n'existe pas de distinction entre passé et futur, pour Lui, il est toujours ''aujourd'hui'' d'éternité en éternité. Il est le même sans altération, sans passé ni futur. Il est le Dieu du maintenant. Ainsi, en introduisant le facteur temps, nous ne pourrons pas ''dialoguer'' avec Dieu. En examinant le texte grec, dans le Nouveau Testament nous voyons que le terme ''purifie'' dans 1Jean 1.7 est employé au présent. Il n'est pas dit que le sang de Jésus, Fils de Dieu, nous a purifié de tout péché, ni qu'Il nous purifiera de tout péché. Il est écrit clairement que le sang de Jésus Fils de Dieu, ''maintenant nous purifie'' de tout péché. Ce n'est pas dans le passé, ni dans le futur, mais c'est dans le présent de Dieu que tout péché est purifié.
    Avant d'avoir été sauvés, nos pensées étaient continuellement gouvernées par une certaine conception du temps. Nous pensions que Jésus était une personne très éloignée de nous. En terme d'espace, Il avait vécu en Israël dans la lointaine contrée de Judée. En terme de temps, nous étions séparés de Lui par plus de 1900 ans d'histoire. Comment alors avait-Il pu mourir pour nous? Comment un Sauveur du passé avait-il pu sauvé un pécheur du présent ? Le Seigneur Jésus est le Sauveur d'une histoire qui appartient au passé, mais moi, je suis un pécheur vivant présentement. Comment une personne du passé a-t-elle pu sauvé quelqu'un comme moi vivant dans le présent ? Nous étions vraiment dans l'embarras, sans pouvoir résoudre un tel problème. Jusqu'au jour où nous avons dit à Dieu: ''Je ne sais rien, sauf que je suis un pécheur. Je sais que j'ai besoin d'être sauvé. Et c'est maintenant le temps pour moi d'être sauvé.'' En cet instant précis,  Dieu a ouvert nos yeux et nous a permis de voir que Jésus de Nazareth est mort pour nous à la croix. C'était comme si Jésus tendait Ses mains vers moi (vers nous) en disant : ''Toi, viens seulement vers Moi. Si tu ne me rejettes pas, tout ira bien.'' Alors, avec des larmes inondant notre face, nous L'avons accepté comme notre Sauveur.
    Dites-moi, maintenant, à ce moment-là, avez-vous réfléchi à la question du temps ? Étiez-vous à ce moment-là préoccupé par le dilemne d'un Sauveur historique et du pécheur contemporain ? L'expérience nous enseigne qu'à partir du jour de notre conversion, nous n'avons plus été indécis au sujet de cette question du temps, car nous n'avons plus considéré la croix comme étant une chose reléguée dans le domaine du passé. Dieu est le Dieu du maintenant. Cependant, combien notre langage est limité pour pouvoir l'exprimer. Nous pouvons seulement affirmer que Dieu est toujours maintenant. Même ce terme est impropre à pouvoir expliquer cette caractéristique divine. Oh ! Combien notre Dieu YHWH est insondable.
    La cendre de la génisse rousse, citée dans le passage de Nombre 19, est un exemple parmi tant d'autres qui illustre en type, la rédemption que nous avons obtenu de la part du Seigneur. Sur la cendre de cette vache rousse on répandait de l'eau vive (courante). En ce temps-là, l'aspersion de cette eau sur le corps d'un homme ou des objets avait un pouvoir purificateur. La mort du Seigneur Jésus est le plein accomplissement de tous ces actes purificateurs décrits dans l'Ancien Testament. Sur un plan historique, c'est à dire d'un point de vue humain, le Seigneur mourut il y a plus de 1900 ans. Mais le jour où le Saint-Esprit nous révèle la réelle signification de ce que le Seigneur a accompli, c'est comme si nous avions été aspergés de cette eau vive de purification. Dès que nous l'avons reçue, nous avons été sauvés. La rédemption du Seigneur, dans la puissance du Saint-Esprit, ce n'est pas uns chose passée, mais une réalité toujours présente maintenant. Le Saint-Esprit est le courant d'eau vive de la puissance divine. C'est le Saint-Esprit qui ouvre nos yeux sur les réalités divines et qui nous y fait entrer pour les vivre en expérience.
    Souvenons-nous toujours que Dieu et le Dieu du maintenant. Il n'y a pas de passé en Lui. Ce que nous faisons passera, mais ce que Dieu fait ne passera point, car Il est la vie et le Vivant pour toujours. Selon notre conception des choses, ce qu'Il fait a une relation avec le temps comme d'une chose déjà accomplie dans le passé ou qui devra se réaliser dans le futur. Mais en ce qui concerne Dieu, ce qu'Il fait est toujours présent, car Il est la vie parfaite et Il est tellement parfait que Son œuvre est immuable. Nous, en tant qu'êtres humains, nous devons croître, et avec ce fait, le passé devient une évidence : je grandis un peu maintenant et après un peu de temps, je grandirai un peu plus. Et comme je grandis, je considère les premières choses comme appartenant au passé. D'une part il y a croissance et d'autre part il se crée un passé historique. Mais, d'éternité en éternité, Dieu est le même et il ne pas y avoir de passé en Dieu. Rien de Lui ne peut passer. Il est le Dieu vivant et Il vit pour toujours. A l'instant même où une personne est sauvée, ses yeux sont ouverts sur un Sauveur présent et non pas sur un sauveur du passé. A moins d'être affranchis de la limitation du concept humain du temps, nous sommes dans l'incapacité de pouvoir connaître le Dieu qui n'est pas assujetti par le temps.



2ème illustration
 
''MORT AVEC CHRIST''

''Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui (Christ), afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves (assujettis) du péché ''  (Romains 6.6)

    Par ce passage, Paul nous montre que Dieu, non seulement nous a accordé la rémission de nos péchés à cause de Sang de Jésus-Christ répandu pour nous, mais qu'Il nous a aussi mis en Christ, car lorsque le Seigneur Jésus fut crucifié, Dieu a aussi crucifié avec Lui notre vieil homme. Notre crucifixion en Christ est un fait en Dieu. Il est impossible pour l'intelligence humaine d'expliquer ce fait. La crucifixion de Christ est un fait accompli dans le passé. Alors comment puis-je avoir été sacrifié avec Lui ? Comment, tout en vivant maintenant, ai-je pu avoir été crucifié il y a plus de 1900 ans ? Un jour, grâce à Dieu, Il a ouvert nos yeux et aussitôt nous avons vu la lumière.
     La Bible déclare que : ''notre vieil homme a été crucifié'' avec Christ, C'est pourquoi nous confessons aussi que nous sommes morts. Lorsque nous faisons une telle confession nous ne pensons plus à la mort de Christ comme étant un évènement passé. Nous ne considérons pas cette mort comme un fait historique survenu il y a plus de 1900 ans. Nous le considérons comme étant un fait actuel. Il est à la fois actuel et vivant. Il est écrit : ''nous avons été...'' cependant, nous ne le voyons et ne le saisissons seulement que maintenant.
     N'oublions jamais que tout ce que Dieu a fait en Christ est toujours ''maintenant''. Considérons , par exemple, le passage suivant de l' Écriture :

'' (Ces hommes) qui se sont détournés de la vérité, disant que la résurrection est déjà arrivée, et qui renversent la foi de quelques uns. (en Anglais: qui ont erré, se sont écartés) 2Timothée 2.18

    Ceux qui errent loin de la vérité ne disent pas qu'il n'y a pas de résurrection, ils disent simplement qu'elle est déjà passée. C'est ce que la Parole de Dieu appelle s'écarter de la vérité. Nous devons reconnaître que la résurrection n'est pas passée, elle est encore actuellement une réalité. La croix s'est-elle retrouvée derrière la scène ? Non, elle ne s'est pas du tout éclipsée. Elle est ici même aujourd'hui. Notre mort avec Christ est-il un fait du passé ? Non, c'est une réalité présente. Car Dieu est le Dieu qui EST MAINTENANT pour toujours. Tout ce qu'Il a fait en Christ est encore à jamais présent. Si nous considérons qu'un aspect quelconque de l’œuvre de Christ est du domaine du passé, cet aspect est mort pour nous. Il ne signifiera donc plus rien. Nous rendons grâce à Dieu parce que rien de ce qu'Il a fait en Christ n’appartient au domaine du passé. Tout est, et pour toujours maintenant
      Car tout ce que Son Fils a accompli, Dieu l'a mis dans le Saint-Esprit. Et tout ce qui est dans le Saint-Esprit est une réalité présente qui ne passera jamais. Lorsque nous voyons l’œuvre du Seigneur Jésus dans le Saint-Esprit, nous découvrons alors que toute Son œuvre est vivante pour nous. Si nous considérons Son œuvre en dehors du Saint-Esprit, nous ne verrons que la lettre et la lettre sans le Saint-Esprit est morte. Si nous considérons ces choses comme n'étant que de la doctrine, elles seront mortes. Certaines personnes disent qu'elles croient en ce que dit la Bible, mais pourquoi n'en résulte-t-il rien d'effectif dans leurs vies ? D'autres disent qu"elles ont découvert la doctrine mais qu'elles n'ont découvert aucune puissance. D'autres encore peuvent dire qu'elles ont compris que la Bible est la Parole de Dieu, mais pourquoi n'agit-elle pas en eux ? Toute cette faillite est la preuve qu'elles n'ont pas saisi que les réalités divines sont dans le Saint-Esprit. Car si toutes les choses qui touchent à la personne de Christ sont traitées de manière ''livresque'' ou ''doctrinale'' elles deviennent des choses du domaine du passé. Mais, si elles sont considérées dans le Saint-Esprit, elles ne deviendront jamais des choses passées, elles demeurerons toujours des réalités vivantes. Alléluia ! En Christ, rien n'est du domaine du passé, mais un éternel maintenant. Christ est à jamais le grand ''JE SUIS''. il n'appartient pas au passé et Il ne passera jamais. Alléluia ! Notre Seigneur demeure pour toujours ! Tout en Lui est plénitude de vie et d'Esprit-Saint. Si nous demeurons en Lui, nous ne passerons pas. Christ est le Seigneur de l'aujourd’hui. Il n'y a rien de révolu en Lui. Tout ce qui est contenu en Christ est éternellement présent. En connaissant Christ, nous expérimentons l'aujourd'hui de Dieu. Il est un continuel présent.
    Nous reconnaissons combien limitées sont les paroles pour parvenir à expliquer ceci. Ce n'est que par l’œuvre de l'Esprit du Seigneur en nous que nous serons introduits dans une union vivante avec Christ. En étant unis à Lui, nous verrons que tout ce qui est en Christ est actuel et ne passera pas. La croix du Christ est actuelle ; la résurrection de Christ est actuelle ; l'envoi du Saint-Esprit est actuel et la plénitude de Sa Personne en nous est aussi actuelle. Tout ce que Dieu nous a donné en Christ est actuel. Nous ne devons pas considérer que ce qu'Il nous a donné en Christ est simplement du domaine historique. Ces choses sont pour toujours actuelles. Grâces soient rendues à Dieu, à cette heure même, Christ est encore Celui qui ''maintenant est''. Louanges à Lui, Il est le Dieu de l'aujourd'hui. Il ne passera jamais!


 3ème illustration

''LA FOI DANS LA PRIÈRE''

''C’est pourquoi je vous dis : Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et vous le verrez s’accomplir.'' (littéralement: vous l'aurez)        Marc 11.24

    D'après notre compréhension des choses, ''prier et demander'' est une action au présent mais ''vous l'aurez'' se situe dans l'avenir. Entre la prière et son accomplissement il y a un intervalle de temps. Je prie maintenant pour la guérison d'un malade, je prie maintenant pour le salut des pécheurs, je prie maintenant pour la réussite de l’œuvre de Dieu, mais je ne sais pas quand le malade sera guéri, quand ce pécheur en particulier sera sauvé et quand cette œuvre sera accomplie. Selon notre conception des choses, la réponse à la prière interviendra dans le futur. Cependant, ce que le Seigneur Jésus déclare dans ce passage est très surprenant. Il nous montre ce qu'est la véritable foi. Il affirme que : ''tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez reçu, et vous l'aurez'' (Marc 11.24) Nous modifions souvent le sens présent de ce verbe ''recevoir'' en un futur plus ou moins lointain laissant apparaître notre incrédulité. Une seule sorte de foi est la véritable foi, c'est celle qui croit que ''Dieu est''. ''Croyez que vous l'avez reçu'' signifie pour moi que je l'ai reçu maintenant et que je n’attend pas de le recevoir dans le futur. Voyons-nous maintenant combien cette approche diffère de notre concept naturel du futur, car en Christ, il n'y a pas de temps conjugué au futur. Ne recevons pas ces paroles comme si elles n'étaient qu'un enseignement de plus. Nous avons besoin de réaliser qu'il doit y avoir une contrepartie spirituelle effective dans nos vies. Nous ne pouvons pas nous permettre d'être négligents à l'égard de ces choses.
    Dans ce long passage de Marc 11.12-24, nous voyons que le Seigneur Jésus, sur le chemin allant de Bethanie à Jérusalem, eut faim. Et, apercevant de loin un figuier ayant des feuilles, Il alla voir si Il y trouverait quelque chose. S'étant approché, Il ne trouva que des feuilles. Alors, Il dit au figuier : ''Que jamais personne ne mange de ton fruit.'' Le Seigneur Jésus par ce moyen-là démontre un fait. Voici un figuier plein de feuilles et pourtant le Seigneur lui dit que nul homme, désormais, ne mangera de son fruit. Il le déclare avec une pleine assurance. En quoi réside le secret d'une telle assurance ? Ce secret est révélé dans le verset 24 que nous avons cité. Car ce que le Seigneur dit dans le verset 24 fait suite à l'histoire du figuier relatée dans les versets précédents. Relisons encore une fois ce que dit le verset 24 :

''C’est pourquoi je vous dis : Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez reçu, et vous le verrez s’accomplir.''

    C'est ainsi que le Seigneur a agi à l'égard du figuier. Il n'a pas attendu que le figuier soit mort avant de prononcer la malédiction sur lui. C'est lorsque le figuier était encore plein de feuilles qu'Il a déclaré que plus personne ne mangerait de son fruit. Alors que le figuier était encore luxuriant, le Seigneur Jésus, par les yeux de la foi, percevait qu'il était déjà mort et que nul ne mangerait plus de son fruit. En d'autres termes, avant même que le figuier soit mort réellement, le Seigneur avait déjà vue la réalité de cette mort.
   Ainsi donc, c'est la foi qui croit ''que vous l'avez reçu''. La foi ne voit pas un fait s'accomplissant dans le futur, mais quelque chose qu'elle a reçu maintenant. Ceux qui ne connaissent pas encore le Seigneur ne Le connaîtront pas jusqu'à ce qu'ils puissent Le voir dans le futur. Mais ceux qui connaissent le Seigneur, le connaissent maintenant  et non pas dans le futur. Ils Le connaissent déjà avant ce jour où ils Le verront. Car leur connaissance est de nature subjective. N'oublions jamais que dans le domaine spirituel tout est une réalité présente et non pas future. Dieu est Celui qui est ''Je suis maintenant'' et non pas ''Je serai''.
    Marc 11.24 souligne très clairement un autre point : Dieu fait tout par le Saint-Esprit. Selon notre concept : passé, présent et futur constituent un ensemble de séquences logiques. Dans le domaine spirituel, il n'en est pas ainsi. Tous ceux qui ont une certaine expérience seront d'accord avec nous en témoignant qu'il n'y a ni passé, ni futur dans les choses spirituelles, mais seulement le présent. Les gens peuvent considérer que beaucoup de choses sont du domaine du futur, mais nous affirmons qu'elles sont ''maintenant''. Remercions le Seigneur car pour la foi véritable, les choses sont déjà réalisées. 



4ème illustration

''GOUTER LES PUISSANCES DES AGES A VENIR''

(ici, nous avons un commentaire par rapport à une interprétation du millénium. Il y a d'autres interprétations que je ne veux pas laisser de côté, je respecte celle de W. Nee. Il est bon de souligner que d'autres interprétations existent. Chacune d'entre elles a ses points forts et ses points faibles -jcb-)

''Qui ont goûté.... les puissances du siècle à venir''  (Hébreux 6.5)

    Comment les puissances de l'âge à venir pourraient-elles se trouver dans le temps présent? Nous savons que cet ''âge (ou siècle) à venir'' se réfère à la période du millénium. Cependant l'auteur des Hébreux nous dit que les chrétiens d'aujourd'hui peuvent goûter par avance les puissances qui se manifesteront lors du royaume millénaire ! Combien merveilleux sont les faits relatifs au millénium qui sont prophétisés dans l’Écriture. Comme par exemple ce merveilleux passage prophétique décrit dans Esaïe 11.3-9 :

Il respirera la crainte de l’Éternel ; Il ne jugera point sur l'apparence, Il ne prononcera point sur un ouï–dire. Mais il jugera les pauvres avec équité, Et il prononcera avec droiture sur les malheureux de la terre ; Il frappera la terre de sa parole comme d’une verge, Et du souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant. La justice sera la ceinture de ses flancs, Et la fidélité la ceinture de ses reins.  Le loup habitera avec l’agneau, Et la panthère se couchera avec le chevreau ; Le veau, le lionceau, et le bétail qu’on engraisse, seront ensemble, Et un petit enfant les conduira. La vache et l’ourse auront un même pâturage, Leurs petits un même gîte ; Et le lion, comme le bœuf, mangera de la paille. Le nourrisson s’ébattra sur l’antre de la vipère, Et l’enfant sevré mettra sa main dans la caverne du basilic. Il ne se fera ni tort ni dommage Sur toute ma montagne sainte ; Car la terre sera remplie de la connaissance de    l'Éternel, Comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent. (Esaïe 11.3-9)


ou cet autre passage :

Il sera le juge des nations, L’arbitre d’un grand nombre de peuples. De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, Et de leurs lances des serpes : Une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, Et l’on n’apprendra plus la guerre. (Esaïe 2.4)

    La dispensation du royaume est ô combien prometteuse !

    Selon un point de vue humain, nous ne jouirons de ces merveilleuses choses que dans un temps futur. Mais Hébreux 6.5 déclare que les chrétiens peuvent les goûter maintenant car Dieu leur a donné le pouvoir de le faire aujourd'hui. Pendant le millénium, par exemple, les démons seront chassés. Aujourd'hui, cependant, les chrétiens peuvent aussi chasser les démons. Pendant le millénium, les gens seront en bonne santé. Aujourd'hui, les croyants peuvent être rétablis aussi dans leur corps dans le Seigneur. En ce jour-là, l'enfant sevré mettra sa main dans la caverne du basilic sans nul dommage. Aujourd'hui, les croyants qui sont employés par le Seigneur peuvent aussi saisir des serpents (cf marc 16.17-18). Ainsi donc, et de plusieurs autres façons également, les enfants de Dieu peuvent goûter les puissances de l'âge à venir. Selon notre concept du temps, il semble que ces choses appartiennent au futur. Toutefois, l’Église peut l'expérimenter dans le temps présent.
    Nous devons vraiment crier Alléluia, car Christ "EST MAINTENANT" ! Les chrétiens sont en contact avec ce Christ qui "EST MAINTENANT" (ils sont en communion avec un tel Christ) ils sont en relation avec le Dieu qui "EST MAINTENANT". C'est pourquoi tout ce qui est du domaine spirituel "est actuel" pour les chrétiens.
    Souvent nous avons des fardeaux, des difficultés et des problèmes. Alors nous prions Dieu mais aucun soulagement ne paraît se manifester. Plus nous prions et plus les situations nous apparaissent compliquées comme si le nombre de prières pouvait nous tirer d'affaire. Nous devons réaliser que nous étions sur une mauvaise base lors de nos prières, car nous avons limité Dieu dans le temps. Nous avons attendu que des choses se fassent dans le futur mais rien ne sait produit. Remercions Dieu, car en réalité nous pouvons mettre ensemble le futur et l'aujourd'hui. Croyons que dans nos expériences personnelles, nous pouvons introduire les réalités de l'âge du royaume à venir dans le présent.
    Demandons à Dieu de nous faire voir que notre Seigneur est le Dieu qui ''EST MAINTENANT" ; tous ceux qui ont saisi cela ont découvert le secret de pouvoir communiquer avec Lui.
    Demandons au Seigneur qu'Il nous délivre de nos pensées propres, de notre sagesse propre, des limitations de notre concept terrestre du temps délimité par le passé et le futur, et d'une quelconque connaissance morte hors du Saint-Esprit. Demandons-Lui de nous faire voir que tout ce qui est dans le Saint-Esprit est vivant et pour l'aujourd'hui. Que le Seigneur nous illumine, nous conduise en avant et nous bénisse. Amen !

(fin de la première partie)