dimanche 12 février 2012

L'ESPRIT DE SAGESSE ET DE REVELATION W. NEE (deuxième partie)

Chapitre 4

 LA VISION DU CHRIST GLORIEUX

  
"Moi Jean, votre frère, et qui ai part avec vous à la tribulation et au royaume et à la persévérance en Jésus, j’étais dans l’île appelée Patmos, à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus. Je fus ravi en esprit au jour du Seigneur, et j’entendis derrière moi une voix forte, comme le son d’une trompette, qui disait : Ce que tu vois, écris–le dans un livre, et envoie–le aux sept Eglises, à Ephèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie, et à Laodicée.  Je me retournai pour connaître quelle était la voix qui me parlait. Et, après m’être retourné, je vis sept chandeliers d’or, et, au milieu des sept chandeliers, quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme, vêtu d’une longue robe, et ayant une ceinture d’or sur la poitrine. Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige ; ses yeux étaient comme une flamme de feu ; ses pieds étaient semblables à de l’airain ardent, comme s’il eût été embrasé dans une fournaise ; et sa voix était comme le bruit de grandes eaux. Il avait dans sa main droite sept étoiles. De sa bouche sortait une épée aiguë, à deux tranchants ; et son visage était comme le soleil lorsqu’il brille dans sa force. Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Il posa sur moi sa main droite en disant : Ne crains point ! (1–18) Je suis le premier et le dernier,  et le vivant. J’étais mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts. Ecris donc les choses que tu as vues, et celles qui sont, et celles qui doivent arriver après elles, le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma main droite, et des sept chandeliers d’or. Les sept étoiles sont les anges des sept Eglises, et les sept chandeliers sont les sept Églises."      (Apocalypse 1.9-20)

    Le livre de l'Apocalypse  est "la révélation de Jésus-Christ", comme nous pouvons le voir au début de ce livre (Apocalypse 1.1) "La révélation de Jésus-Christ" signifie que cette révélation est la révélation de Jésus-Christ. Cette révélation procède à la fois de Lui et elle parle aussi de Lui. Dieu donne le révélation à Jésus-Christ et par Lui, cette révélation nous est donnée. Toutes les révélations dans la Bible convergent vers Jésus-Christ. Elles ont toutes pour objectif de révéler Sa personne. Ainsi donc le livre de l'Apocalypse (ou de la révélation), nous parle non seulement des choses à venir, mais plus que cela, de ce qu'est Jésus-Christ. Alors même que la Bible contient beaucoup de prophéties, son principal dessein et l'objet de toute l’Écriture n'a pas pour but de nous faire connaître toutes ces prophéties, mais de nous faire voir qui est réellement Jésus. Elle nous dévoile qui est ce Christ qui, sur terre, fut Jésus de Nazareth, mais qui, maintenant est monté au ciel. En consignant tous ces évènements à venir, que nous découvrons dans le livre de l'Apocalypse, l'intention de Jean n'était pas de nous faire savoir quand et comment ces choses arriveraient, mais de nous aider à voir que Christ règnera sur le trône. Ce Jésus-Christ est Roi sur le trône, c'est ce que le livre de l'Apocalypse veut nous faire connaître. Nous connaissons Jésus-Christ comme le Sauveur, cependant cette connaissance n'est pas suffisante parce que nous devons aussi Le connaître comme Roi. Nous devons connaître la sévérité du Seigneur tout aussi bien que Son amour. Comprenons très bien que le but du livre de l'Apocalypse est de nous faire connaître davantage Jésus-Christ afin que nous soyons vigilants et préparés pour le jour où nous Le verrons face à face.
    Maintenant, notre intention n'est pas de traiter en détail toutes les révélations que nous trouvons dans ce livre concernant Jésus-Christ, mais principalement de considérer, en nous y arrêtant quelque peu, la première vision que Dieu a révélée à Jean. C'est la vision du Christ glorieux. Il est parlé de Jean comme du disciple qui était penché sur la poitrine du Seigneur (Jean 13.25 et 21.20) Cependant malgré toute l'importance et tout ce qui pouvait signifier cette expérience, Jean avait besoin de connaître Celui qui est Roi sur le trône. C'est pourquoi, l'intention de Dieu était aussi de lui révéler ce Jésus-Christ là, car une telle connaissance était fondamentale pour Jean. En ayant cette connaissance il ne lui serait pas difficile de saisir toutes les prophéties concernant les évènements à venir.
    Dans quelles circonstances particulières Jean a-t-il reçu cette révélation ?

Moi Jean, votre frère, et qui ai part avec vous à la tribulation et au royaume et à la persévérance en Jésus, j’étais dans l’île appelée Patmos, à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus. (Apocalypse 1.9)

    Par ce passage nous voyons dans quelles circonstance il a eu cette révélation. Il ne déclare pas qu'il est un grand apôtre choisi par le Seigneur. Il dit simplement : "Moi Jean, votre frère et qui ai part avec vous à la tribulation, au royaume et à la persévérance en Jésus." Il ne s'estime pas plus grand que les autres. Au contraire, il se considère seulement comme leur frère. Cela démontre combien humble et sensible était Jean. Physiquement, il était sur l'ile de Patmos, mais en esprit, il était avec ses frères, souffrant avec eux, attendant ensemble avec eux la manifestation du royaume. Il avait de tels sentiments parce qu'il vivait dans la réalité du corps de Christ. 
    Il savait que la relation qui existe entre les tribulations, le royaume et la persévérance sont inséparables. Avant la venue du royaume, il doit y avoir la tribulation : "c'est par beaucoup de tribulations, déclare Paul, qu'il faut entrer dans le royaume de Dieu." (Actes 14.22) Pour Jean les tribulations prouvent la voie qui conduit au royaume et "les tribulations produisent au-delà de toutes mesures un poids éternel de gloire." (2Corienthiens 4.17) Parce que Jean aimait le royaume, il n'essayait pas d’échapper à la tribulation. Le royaume vient, mais il semble venir si lentement... Sans la patience, l'assoupissement peut difficilement être évité. Sans la patience, le retour en arrière est presque certain et sans la patience, l'attrait qu'exerce le monde paraît irrésistible. Jean savait tout cela, c'est pourquoi il attendait patiemment. Il croyait et il avait part avec ses frères à la tribulation, au royaume et la persévérance qui sont en Jésus. Loué soit le Seigneur ! Jean n'est pas le seul sur ce chemin.
    Permettez-moi de poser cette question : "Ne sommes-nous pas les frères et sœurs de Jean?"
    S'il en est ainsi, partagez-vous avec lui cette tribulation, ce royaume et la persévérance en Jésus ? Avons-nous de la sympathie, dans le sens originel du terme, c'est-à-dire "souffrir avec quelqu'un", à l'égard de ce qu'il a ressenti et de son expérience ? Ou avons-nous choisi le chemin large et marchons-nous sans aucunes difficultés dans cette voie ? Ce n'est pas parce que vous croyez au royaume que vous y entrerez. Ce n'est pas parce que vous avez une certaine connaissance du royaume que cela sera suffisant pour y entrer. Vous avez besoin de réaliser que pour entrer dans le royaume vous devez suivre le même chemin sur lequel Jean a marché. Autrement, votre entrée dans le royaume n'est simplement qu'un idéal.
    A cause de sa fidélité à la parole de Dieu et au témoignage de Jésus, Jean fut exilé sur l'île de Patmos. Cette île se situe dans la mer Égée, au large de la Turquie actuelle. Elle est rocheuse et déserte. D'un point de vue humain, Jean a du se sentir bien seul et cette expérience était pénible, mais il ne s'est pas plaint ni n'a murmuré car il savait pour qui il souffrait.
    Louanges et grâces soient rendues à notre Dieu car c'est dans de telles circonstances que le Christ glorieux lui apparaît et lui donne une nouvelle révélation et un renouveau de confiance. Oh ! pour Jean, à ce moment-là, la terre s'est retirée et le ciel s'est ouvert. Cela nous rappelle Joseph dans la prison, Moïse dans le désert, David dans ses tribulations incessantes et Paul dans les liens. Tous ceux-là ont reçu des révélations rafraîchissantes ! Jean a marché dans les traces de ces hommes et il a reçu une vision qu'il n'espérait pas connaître. Il a pu connaître le Seigneur qui est assis sur le trône.
    Puissions-nous recevoir maintenant la vision du Christ glorieux qui fut accordée à Jean.

 "Je fus ravi en esprit au jour du Seigneur, et j'entendis derrière moi une voix forte, comme le son d'une trompette, qui disait..."  (Apocalypse 1.10)

    Au jour du Seigneur signifie, ici le premier jour de la semaine. Il ne s'agit pas du "jour du Seigneur" qui nous parle plus particulièrement du jour du jugement. Jean a reçu cette vision le jour du Seigneur, le premier jour de la semaine, et non pas le jour du jugement, du Seigneur.
    Jean a entendu, en esprit, une grande voix derrière lui. L'esprit de l'homme en nous, nous permet d'avoir conscience de Dieu. C'est cette partie de l'homme qui nous permet d'adorer Dieu, qui nous permet d'entendre intuitivement Sa voix. Nous voyons que l'esprit de Jean à Patmos était libre sans être restreint par l'environnement. Il expérimentait la puissance ascendante de la vie (Ephésiens 2.6). Son esprit n'était pas subordonné ni affecté par les impulsions de l'âme. Il avait une libre relation avec son Seigneur, ce qui lui a permis de recevoir une nouvelle révélation de sa Personne. Son corps était, bien entendu, sur l'île de Patmos, car il n'était pas physiquement libre, mais l'esprit de Jean n'en était pas prisonnier pour autant. Patmos ne pouvait cacher le ciel au-dessus de lui, bien au contraire! Sa position sur cette île avait permis que son esprit soit en contact avec le ciel. Il est triste de voir que, bien souvent, les enfants de Dieu se méprennent au sujet des "île de Patmos", de leurs vies préparées intentionnellement par Dieu.
    Sur cette île de Patmos, Jean a vécu une expérience très particulière. Il a été conduit par le Saint-Esprit à sortir de lui-même et à entrer dans les réalités spirituelles afin d'entendre la parole du Seigneur. Avant de lui montrer la gloire à venir, Dieu attire tout d'abord l'attention de Jean sur la situation présente de l'église. Il a donc "entendu derrière lui une voix forte, semblable à une trompette". Il s'est retourné "pour voir la voix" (verset 12) Que lui disait la voix semblable à une trompette ?

 "ce que tu vois, écris-le dans un livre, et envoie-le aux sept églises : à Éphèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie, à Laodicée."  (verset 11)

     Jean reçoit l'ordre d'écrire aux sept églises d'Asie, pourquoi à ces sept seulement ? En ce temps-là, il y avait d'autres Églises en Asie, Colosses par exemple et aussi Hiérapolis (Colossiens 4.13) et d'autres encore. Pourquoi Dieu n'as-t-il pas demandé à Jean de leur écrire également ? C'est parce que sept, dans la Bible représente le chiffre qui parle de la perfection. Dieu a choisi ces sept Églises locales pour représenter l’Église universelle. Les différentes conditions de l’Église de Dieu, après la période des douze apôtres et ce jusqu'à la seconde venue du Seigneur sont donc caractérisées par ces Églises.
    Ces sept Églises existaient véritablement en ce temps-là. Le Seigneur Jésus voulaient aller vers elles pour leur dire que tout ce qui était écrit dans ces lettres devait s'accomplir dans les Églises de ce temps-là. D'autre part, le Saint-Esprit se sert de ces sept Églises pour représenter toutes les périodes successives de l’Église après le premier siècle de la période apostolique. Ainsi donc, les conditions des sept Églises décrites dans les sept lettres ont une double signification : premièrement, l'état des différentes Église de cette époque, ensuite deuxièmement, l'état de l’Église au cours des périodes successives de son histoire.

     "Je me retournais pour voir la voix qui me parlait. et après m'être retourné, je vis sept chandeliers d'or, et, au milieu des sept chandeliers, quelqu'un qui ressemblait à un fils d'homme"  (versets 12 et 13a)

    Les sept chandeliers d'or que Jean a vu, sont les sept Églises. Ils sont le reflet des sept Églises qui existaient alors dans la province d'Asie. Ces sept chandeliers ne sont pas rassemblés en un seul, mais ils ont un caractère distinctif. Chacun d'entre eux a pour responsabilité de briller dans sa propre localité. L’Église est une dans la vie tout comme un corps peut l'être, mais à l'égard de son apparence extérieure, chaque assemblée est autonome dans sa localité et chacune est directement responsable aux yeux du Seigneur comme le seraient sept chandeliers distincts. En lisant les chapitres 2 et 3 de l'Apocalypse, nous pouvons voir que l'état de ces sept Églises, en ce temps-là, leur environnement, leur responsabilité, leurs défaites et leurs récompenses sont toutes différentes. Nous ferions une erreur en manquant de reconnaître ces différences.
    Ces sept Églises n'ont pas une dénomination commune puisqu'elles sont plusieurs fois appelées "l’Église" à Éphèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie, à Laodicée : il n'y a qu'une seule Église dans chaque localité. Il ne devrait pas y avoir plusieurs Églises dans une seule localité, ni plusieurs localités pour une seule Église. Dieu a ordonné qu'il n'y ait qu'une seule Église par localité. c'est ainsi qu'il n'y a que l’Église à Éphèse ou que l’Église à Smyrne et jamais les Églises à Éphèse ou les Églises à Smyrne. Il est aussi ordonné par Dieu qu'une Église ne doit pas s'associer à d'autres Églises pour former une seule Église.
    C'est pourquoi la Bible dit: "les sept Églises qui sont en Asie" (Apocalypse 1.4) et non pas "l’Église" en Asie étant donné qu'à cette époque l'Asie était une province romaine et que dans une province il y a évidemment beaucoup de localités.
    Dieu a ordonné à l’Église d'un point de vue interne qu'elle devait se soumettre à l'autorité du Saint-Esprit et d'autre part que ses limites externes étaient celles de sa localité. Si nous comprenons bien la Bible et connaissons le Saint-Esprit, nous ne pouvons confesser autre chose que l’Église sur la terre doit être exprimée dans une localité par une seule Église. Une Église pour plusieurs localités ou sept Églises pour une localité n'est donc pas scripturaire. Car, pour avoir une Église pour plusieurs localités, il nous faut outrepasser l'unité dont parle l’Écriture , et avoir plusieurs Églises dans une seule localité rompt l'unité réclamée dans les Écritures. Si nous n'oublions pas que ces sept chandeliers représentent les sept Églises, alors nous n’oublierons pas non plus ce que doit être l’Église aux yeux de Dieu.
   La Bible représente l’Église par un chandelier d'or. Cela est très significatif, car l'or, dans la Bible, typifie la gloire de Dieu. La responsabilité de l’Église est de magnifier la gloire de Dieu. Le chandelier n'a pas de lumière en lui-même ; son rayonnement dépend de l'huile et aussi du feu. Si l’Église doit rayonner pour Christ, elle doit dépendre sans cesse du Saint-Esprit de Dieu et du feu divin ; sans quoi, elle ne peut pas briller même un seul instant. Combien nous désirons que l’Église soit vue comme "la lumière du monde" (Mathieu 5.13), "portant la parole de vie" (Philippiens 2.15 et 16), "Et au milieu des sept chandeliers, quelqu'un qui ressemblait à un fils d'homme" (Apocalypse 1.13). Cela nous parle de Christ qui est avec Son Église. La présence du Seigneur est très précieuse, cependant Il ne se tient pas au milieu de l’Église uniquement pour la bénir mais aussi pour l'inspecter. Si nous sommes fidèles, nous n'aurons aucune crainte de Sa présence, mais si nous sommes infidèles comment échapperions-nous à l'acuité de Son regard ?
    Celui qui est "semblable à un fils d'homme" n'est autre que notre Seigneur Jésus. Daniel mentionne aussi qu'il a vu quelqu'un "de semblable à un fils de l'homme" (Daniel 7.13) Comme nous le lisons dans les Évangiles notre Seigneur se présente Lui-même comme le "Fils de l'homme".
    Pourquoi est-il dit dans ce passage de l'Apocalypse qu'Il ressemblait à ''un fils de l'homme"? Déclarer cela est en fait suggérer la divinité du Seigneur Jésus. Lorsqu'Il était sur cette terre, Jésus était le Fils de l'homme. Maintenant qu'Il est ressuscité d'entre les morts, Il est bien plus que le Fils de l'homme. Il est le Fils de Dieu. Il est donc déclaré qu'Il est semblable à un fils de l'homme. Nous savons que Dieu a créé l'homme pour qu'il gouverne la terre (Genèse 1.28) Malheureusement, le premier homme a déchu et n'a donc pas réalisé ce dessein. Le FIls de Dieu est venu dans ce monde comme un homme pour accomplir le dessein de Dieu. Dieu a revêtu le corps d'un homme, devenant ainsi le Fils de l'homme. Cela indique la première manifestation du Seigneur comme le Fils de l'homme. En d'autres termes, le Fils de l'homme est le nom donné à Dieu lorsqu'Il est devenu homme.
    La trentaine d'années de la vie du Seigneur sur la terre est la période pendant laquelle Il a été le Fils de l'homme. Avant Son incarnation, Il était semblable à un fils d'homme, c'est ce que Daniel a mentionné. Après Sa résurrection, et bien qu'Il ait un corps (Luc 24.39), Il était plus que le Fils de l'homme, Il était le Fils de Dieu ressuscité. Il est donc le Seigneur Jésus-Christ, semblable à un fils d'homme.
    Ce Christ qui est semblable à un fils d'homme est au milieu des chandeliers : Il est le Seigneur qui "qui marche au milieu des sept chandeliers d'or" (Apocalypse 2.1) Cela montre que le Seigneur est face à face à ses Églises et qu'Il les examine. Il n'est pas là pour recevoir l'adoration de son Église, mais pour la juger. Nous devons craindre le Seigneur "car c'est le moment où le jugement va commencer par la maison de Dieu." (1Pierre 4.17)
    "Vêtu d'une longue robe et ayant une ceinture sur la poitrine" (Apocalypse 1.13). Les prêtres dans l'Ancien Testament portaient un long vêtement. Le Seigneur Jésus apparaît comme le Prêtre de Dieu. En tant que Sacrificateur, le Seigneur est montré marchant au milieu des sept Église afin de voir la lampe qui brûle bien et celle qui défaille. Souvenons-nous que le chandelier dans le lieu saint ne devait jamais s'éteindre. Sa lumière devait briller sans cesse, jour et nuit. Les prêtre devaient "moucher" les lampes continuellement et alimenter le chandelier avec de l'huile. De même, le Seigneur est montré ici comme Celui qui nettoie la lampe qui ne brûle pas bien, et cet acte de "mouchage" est en réalité un jugement. Christ marche donc au milieu des  Églises accomplissant une œuvre de jugement. Ce jugement s'exerce d'après la lumière de l'éternité.
    Tout d'abord, nous voyons Jésus comme le Seigneur de la grâce et ensuite nous Le voyons comme le Seigneur qui juge. Mais ce jugement décrit dans la vision de Jean est le jugement du sacrificateur représenté par le "mouchage"des lampes. Cependant, le jour vient où les récompenses seront attribuées : ce sera alors le jugement royal. Chaque enfant de Dieu devra un jour rencontrer la majestueuse sainteté du Seigneur, et en ce jour, il n'y aura plus aucune excuse. La lumière réduira tous les arguments et tous les raisonnements. La lumière tue, elle n'éclaire pas uniquement. La lumière mettra à nu la véritable nature des choses et extirpera tout ce qui est incompatible avec le Seigneur. Chaque fois que Dieu illumine, la vie naturelle de l'homme est détruite. Les gens peuvent invoquer beaucoup de raisons pour se défendre eux-mêmes, mais lorsque la lumière du Seigneur se manifeste, plus aucune excuse ne peut tenir. Plus les gens sont éloignés du Seigneur et plus ils deviennent complaisants avec eux-mêmes. Cependant, on ne peut résister à la lumière du Seigneur. L' Église devrait toujours accepter l’œuvre purificatrice du Seigneur afin que Sa lumière ne perde pas de son intensité ou risque de perdre la valeur de son témoignage et que le Seigneur n'ôte, pour finir, son chandelier.
    "Ayant une ceinture d'or sur la poitrine" (verset 13) le souverain sacrificateur, dans la période de l'Ancien Testament, ne pouvait pas continuer à officier à cause de la mort. (Hébreux 7.23) La ceinture qu'il portait était faite avec des fils d'or (Exode 28.4-5), qui ne pouvait pas, bien entendu, durer pour toujours. Mais notre Seigneur vit éternellement et son sacerdoce est immuable* (Hébreux 7.24) (*autre sens possible du terme original Grec : 'ne peut être changé'). La ceinture autour de Sa poitrine est d'or pur qui brille toujours et demeure éternellement. La ceinture ceignait habituellement la taille pour faciliter le service. Cependant, le Seigneur la portait autour de la poitrine. Cela nous parle de Sa force et de Son amour. La "ceinture" signifie la force agissante, et la "poitrine" parle de l'amour. Ce Souverain Sacrificateur qui marche au milieu des chandeliers en or est plein de force, mais aussi d'affection. Comment ne pas nous prosterner devant Lui avec crainte et tremblement d'une part, et avec gratitude, allégresse et satisfaction d'autre part !
    "Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige ; ses yeux étaient comme une flamme de feu ;  ses pieds étaient semblables à de l’airain ardent, comme s’il eût été embrasé dans une fournaise ; et sa voix était comme le bruit de grandes eaux." (Apocalypse 1.14-15) Tout cela nous montre que, non seulement la parure du Seigneur nous dépeint la nature de Son jugement, mais que cela est vrai dans les moindres détails. Voyons donc ces détails de plus près.
    "Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche." Le prophète Daniel a vu dans une vision "l'Ancien des jours... son vêtement était blanc comme de la neige, et les cheveux de sa tête était comme de la laine pure." (Daniel 7.9) Cet Ancien des jours n'est autre que Dieu Lui-même. Celui que Jean a vu. C'est la preuve scripturaire que le Seigneur Jésus est Dieu. La tête et le cheveux de notre Seigneur sont blancs, signifiant qu'Il transcende le temps (et cependant renferme à la fois, ce même temps) et qu'Il est parfaitement saint. Quand la Bible parle du vieillissement de l'homme, elle dit que ses cheveux deviennent grisonnants** (**des cheveux gris ou blanchis sont parsemés sur lui. La version anglaise traduit gris -v. Darby)  (Osée 7.9)
    Sur ce plan-là, notre Seigneur n'a pas un seul cheveu gris. Mais d'autre part le livre des Proverbes déclare "les cheveux blancs sont une couronne  de gloire" (Proverbes 16.31) Ainsi donc, les cheveux blancs nous parlent de deux choses : de la gloire et du grand nombre d'années. Dans Esaïe, cela parle aussi de la sainteté, car en Esaïe 1.18, le Seigneur déclare qu'Il lavera nos péchés et qu'ils deviendront blancs comme la neige. En considérant les cheveux blancs de notre Seigneur, nous nous souvenons que par la grandeur de Sa grâce, nos péchés ont été lavés et sont devenus blancs comme la neige.
    "Ses yeux étaient comme une flamme de feu."  Une flamme de feu pour éclairer les choses. Les yeux du Seigneur sont comme une flamme de feu. Il peut sonder les reins et les cœurs des hommes (Apocalypse 2.23) Rien ne peut lui être caché. Si ses yeux voient quelque chose qui s'oppose à Sa volonté, Il le jugera et le condamnera. Il est lumière et Il est Lui-même "l'illumination". Il met en évidence nos péchés afin que le juste demeure pur et que le méchant aille à la perdition.
    En parlant de l'apparition du Seigneur, le livre de Malachie déclare "qu'il sera comme le feu du fondeur." (3.2) Lorsqu'Il rétablira Israël, le Seigneur les purifiera par l'esprit de justice et par l'esprit de consomption (Américan Standard Version.)
    Lorsque nous serons confrontés au jugement du Seigneur, Il se servira du feu pour éprouver l’œuvre de chaque homme "car le jour la fera connaître, parce qu'elle se révèlera dans le feu, et le feu éprouvera l’œuvre de chacun." (1Corinthiens 3.13) Et "C'est pourquoi ne jugez rien avant le temps, jusqu'à ce que vienne le Seigneur qui mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et qui manifestera les desseins des cœurs. Alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui sera due."  (1Corinthiens 4.5) "Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Dieu, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu'il aura fait, étant dans son corps." (2Corinthiens 5.10) Nous devons nous souvenir que : "nulle créature n'est cachée devant Lui, mais tout est nu et découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte." (Hébreux 4.13) Qui peut échapper à son regard ? Nul de nous. C'est pourquoi, chantons aujourd'hui ce cantique :

                                                   Chaque jour mes yeux j'élève,
La lumière du jugement m'examine,
  Puissent toute ma vie et mon oeuvre,
                                                   Soutenir le feu de ce grand jour

(Strophe d'un cantique écrit par l'auteur. (W. Nee) Nous avons sacrifié la rime pour une traduction plus fidèle.)

    "Ses pieds étaient semblables à de l'airain ardent." L'airain, dans l’Écriture symbolise le jugement. La cuve qui était placée entre la tente et l'autel ainsi que le serpent fixé sur une perche dans le désert, étaient tous deux entièrement fait en airain (Exode 30.18 et Nombres 21.8-9) Ses pieds étaient semblables à de l’airain brûlant." Cela nous montre que toutes Ses œuvres, Ses voies et sa marche étaient semblables à de l'airain ardent.
    "Comme s'il eut été embrasé dans une fournaise."  Quand l'airain est affiné dans une fournaise il devient étrangement blanc. Combien purs et forts sont les pieds de notre Seigneur!
Tout ce que condamnent Ses yeux pénétrants, Ses pieds puissants le foulent. Il jugera tout ce que Ses yeux reconnaîtront coupables. Ses œuvres sont pures. Tandis qu'Il marche d'une manière si sainte au milieu de Ses Églises, combien nombreuses sont les choses qu'Il devra condamner ?
    "Sa voix était comme le voix des grandes eaux." Cette voix est majestueuse et irrésistible. Elle n'est pas semblable à celle que les hommes entendaient lors de son ministère ici-bas, si tendre et douce qu'elle attirait les hommes à Lui. Non, elle est si majestueuse et si puissante que les hommes ont peur de l'entendre et qu'ils ne la veulent même pas.
   "Les fleuves élèvent, ô Éternel ! Les fleuves élèvent leur voix, Les fleuves élèvent leurs ondes retentissantes  plus que la voix des grandes, des puissantes eaux, Des flots impétueux de la mer, L’Eternel est puissant dans les lieux célestes." (Psaume 93.3-4)
     Cela nous montre combien Sa voix est forte :
    "Si tu traverses les eaux, je serai avec toi ; Et les fleuves, ils ne te submergeront point ; Si tu marches dans le feu, tu ne te brûleras pas, Et la flamme ne t’embrasera pas." (Esaïe 43.2)
   Cela nous dépeint la grandeur et la puissance de la voix de Dieu. Et aujourd'hui, cette grande et puissante voix procède de Christ, celui qui est semblable à un Fils d'homme.
    En faisant allusion à la puissance de Sa voix, le Seigneur a dit : "En vérité, en vérité, je vous le dit, l'heure vient et elle déjà là, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l'auront entendue vivront." (Jean 5.25)
    Il en fut ainsi pour Lazare, que le Seigneur aimait. Il était mort depuis quatre jours et enseveli, mais quand le Seigneur s'est écrié : "Lazare, sort !" alors "celui qui était mort est sorti." (Jean 11.17,43,44) Combien est puissante la voix du Seigneur ! En parlant de Sa colère, il nous est dit que :
    "L’Éternel rugira d'en haut. Il poussera des cris...contre tous les habitants de la terre." Jérémie 25.30)
    Et encore :
    "La voix de l’Éternel est puissante, la voix de l’Éternel est majestueuse." (Psaume 29.4)
    Lorsqu'Il viendra pour juger, Sa voix seule saisira les hommes de tremblements. Si l’Église craint le Seigneur et obéit à Ses paroles, elle pourra s'approcher avec liberté de Lui, lorsqu'elle le rencontrera face à face. 
    "Il avait dans sa main droite sept étoiles. De sa bouche sortait une épée aiguë, à deux tranchants ; et son visage était comme le soleil lorsqu’il brille dans sa force." (verset 16) Nous avons déjà vu quelque peu la sainteté et la majesté de Celui qui est semblable au fils d'un homme. Maintenant nous allons considérer quelque chose à l'égard de Sa position.
    "Il avait dans Sa main droite sept étoiles."  Ces sept étoiles, comme cela est dit plus loin, sont les anges des sept Églises. Le fait que Christ les tienne dans Sa main droite parle de Son autorité à l'égard de ces messagers, car dans l’Écriture, l'expression "main droite" exprime la pensée de l'autorité et de l'élévation (Psaume 17.7,18,35  Actes 2.32-33) Ces anges (ou messagers) sont dans la main du Seigneur. Ils sont fidèles et leur ministère resplendit comme les étoiles. Comme ils sont dans la main du Seigneur, la position de ces messagers est des plus assurée car leur responsabilité est aussi très grande. Ces messagers sont dans la main du Seigneur et non pas sur la couronne qui est sur Sa Tête parce que le moment de leur glorification n'est pas encore venu. Ils doivent accomplir leur ministère fidèlement jusqu'au jour où ils resplendiront pour toujours, autrement ils deviendraient comme "des astres errants." (Jude 13)  
    "De sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants." Esaïe 49 déclare : "Il a rendu ma bouche à un glaive tranchant." (verset 2) Cela met l'accent sur la puissance de la parole de notre Seigneur. Ses paroles frappent non seulement aujourd’hui la conscience des personnes pour les convaincre de péché, mais elles seront incisives et tranchantes au jour du jugement.
    "Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles a son juge ; la parole que j’ai annoncée, c’est elle qui le jugera au dernier jour." (Jean 12.48)
    Nous devons, nous croyants, craindre le Seigneur, car le jugement commencera, en fait, par la maison de Dieu !
    Dans les chapitres 2 et 3 de l'Apocalypse, il nous est montré comment Celui qui marche au milieu des sept chandeliers d'or, par le moyen de Sa parole, juge Ses Églises. En demandant à Jean  d'écrire à l'ange de l’Église de Pergame, le Seigneur déclare :
    "Voici ce que dit celui qui a l'épée aiguë à deux tranchants... Repens-toi donc, sinon je viendrai à toi bientôt (ou rapidement) ... je les combattrai avec l'épée de ma bouche."  (Apocalypse 2.12 et 16)

    L'épée de la bouche n'est autre que la Parole de Dieu, car veuillez remarquer que :
   "Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur." (Hébreux 4.12) 
   Remarquez aussi que "aucune parole venant de Dieu ne le sera sans puissance." (Luc 1.37, traduction littérale) La Parole de Dieu est puissante et tranchante.
   C'est pour cela que la Parole du Seigneur doit habiter, avec toute sa richesse, dans nos cœurs (Colossiens 3.16) afin que Sa Parole trouve place dans nos vies et qu'elle puisse servir d'arme contre l’ennemi. Lorsque le Seigneur fut tenté par le méchant, dans le désert, Il usa des paroles de l’Écriture pour le vaincre.  
    La Parole de Dieu est véritablement acérée et puissante. Nous devons nous enrichir de Sa Parole et avoir foi en elle.
    "Et son visage était comme le soleil quand il brille dans sa force." (verset 1.16b) Christ est le soleil de justice. (Malachie 4.2) C'est sur la montagne de la transfiguration que le Seigneur a manifesté Sa gloire pour la première fois. Ce jour-là, "Son visage resplendit comme le soleil" (Mathieu 17.2) Pierre a déclaré plus tard que cela parlait de "la puissance et de l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ." (2Pierre 1.16-17) Le soleil est appelé "le grand luminaire" et "il préside au jour" (ou domine sur le jour Genèse 1.16) Cette citation du soleil "lorsqu'il brille dans sa force" nous parle du zénith lorsqu'il n'y a ni nuage ni brume. Cela se réfère à la gloire et à l'autorité du Seigneur pendant le millénium. (selon l'interprétation de l'auteur pour le millénium jcb)
    L'apparition du Seigneur dans l’Écriture est représenté par "l'étoile du matin" et par le "soleil". L'apparition de l’étoile du matin est pour les saints et celle du soleil pour le monde entier. L'étoile du matin paraît juste un peu avant l'aurore, et seuls ceux qui veillent peuvent la voir. C'est pour cela que les chrétiens doivent être très vigilants. Lorsque paraît le soleil, tout le monde peut le voir. L'étoile du matin apparaît d'abord et ensuite le soleil paraît. Avant que notre Seigneur n'apparaît au monde, Il se manifestera Lui-même tout d’abord à ceux qui auront aimé Son avènement. Quelle espérance bénie ! Mais aimons-nous vraiment Son avènement? 
    "Quand je le vis, je tombais à ses pieds comme mort. (verset 17a) Jean est celui qui s'est penché sur la poitrine du Seigneur (Jean 13.23-25 ; 21.20) mais lorsqu'il vit Celui qui venait pour exercer le jugement, il tomba aux pieds de Jésus comme mort, à cause de Sa sainteté, de Sa gloire, de Sa majesté et de Sa puissance. Oh ! le jugement du Seigneur est tellement solennel, qui peut soutenir une telle vision ? S'il en fut ainsi pour l'apôtre Jean, qu'en sera-t-il pour ce qui nous concerne ? Ne méprisons pas la solennité de Son jugement. Il n'y a pas de problème pour la personne qui n'a pas vu le Seigneur, il semble que rien ne puisse lui arriver, mais lorsqu'elle a vu le Seigneur, son cœur est frappé et elle tombe à Ses pieds comme morte. Lorsque Job plaidait sa cause face à ses trois amis, il leur résistait sur la base de sa propre justice. Plus tard, cependant, lorsqu'il vit le Seigneur Dieu, il eut une autre attitude :
    "Mon oreille avait entendu parler de toi, mais maintenant mon œil t'a vu, c'est pourquoi je me condamne et je me repens, sur la poussière et sur la cendre." (Job 42.5-6)
    Lorsque le prophète Esaïe vit le Seigneur sur un trône très élevé (Esaïe 6.1) il ne peut que s'écrier :
"Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j’habite au milieu d’un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, l’ Éternel des armées." (Esaïe 6.5)
    La Bible ne relate aucune faute à l'égard de Daniel, mais lorsqu'il vit le Seigneur dans une vision il déclara :
    "les forces me manquèrent, mon visage changea de couleur et fut décomposé et je perdis toute vigueur.... Je tombais frappé d'étourdissement, la face contre terre (Daniel 10.8 et 9b)
    Qu'est-il arrivé aussi au prophète Habaquq lorsqu'il entendit la voix du Seigneur ? Il dit :  
    "J'ai entendu..... et mes entrailles se sont émues A cette voix, mes lèvres frémissent, mes se consument et mes genoux chancellent." (Habaquq 3.16)
    Paul avait persécuté et maltraité les disciples du Seigneur mais sur le chemin de Damas, il tomba à terre lorsque la lumière venant du ciel resplendit autour de lui. (Actes 9.1-4)
     Lorsque nous sommes réellement confrontés à la gloire, à la sainteté et au jugement du Seigneur, nous ne pouvons plus nous justifier nous-mêmes et nous découvrons la profondeur de notre iniquité. Il est regrettable de constater que des chrétiens, même lorsqu'ils confessent leurs péchés, veuillent se justifier en se montrant sous un beau jour, et que beaucoup trop de chrétiens manifestent un secret orgueil parce qu'ils n'ont pas rencontré le Seigneur.
    "C'est pour eux que je prie. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés, parce qu'ils sont à toi."  (Jean 17.9)
    "Le cœur est tortueux par dessus tout et il est méchant. Qui peut le connaître ?" (Jérémie 17.2) Avant d'avoir vu le Seigneur, combien il est facile d'avoir confiance en nous-mêmes, de nous approuver nous-mêmes et d'être satisfait de nous ! Ce n'est que par la lumière du Seigneur que nous voyons notre réelle condition.
     Ainsi donc, les auto-satisfaits et les propres-justes n'ont jamais rencontré le Seigneur ni Sa lumière, car qui peut rencontrer le Seigneur sans tomber sur sa face ? Que le Seigneur use de grâce à l'égard des personnes qui s'élèvent elles-mêmes et qui se considèrent justes. Que la gloire et la sainteté du Seigneur nous aident à nous abaisser à nos propres yeux en tombant à Ses pieds et nous délivrent de cette mort afin que Christ se manifeste dans nos vies.
    "Il posa sa main droite sur moi en disant : Ne crains point !" (Apocalypse 1.17b) Le Seigneur tient dans Sa main droite les sept étoiles. Toutefois, Il pose cette même main sur Jean en lui disant avec amour "Ne crains point". Bien que notre Seigneur soit glorieux, Il est aussi plein d'amour ! Ces tendres mots "ne crains pas", révèle le Christ des Évangiles, il dévoile le cœur aimant du Seigneur. Le livre de l'Apocalypse parle du jugement du Seigneur, cependant ceux qui ont été saisis par Son amour et qui L'aiment en retours n'ont aucune raison d'avoir peur, car :
     "La crainte n'est pas dans l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte"  (1Jean 4.18)
    C'est le désir du Seigneur de Se révéler Lui-même aux hommes, mais il y a des personnes qui sont plus conscientes de Sa sévérité que de Son amour. Il semble que plus le Seigneur veut se révéler à elles, moins elles osent s'approcher de Lui. Mais nous voyons dans ce passage que le Seigneur pose Sa main droite en disant : "ne crains pas." Si rien ne subsiste entre nous et Lui, le Seigneur nous accordera Sa force lorsque nous serons faibles et nous réconfortera quand nous aurons de la crainte.
    "Je suis le premier et le dernier et le vivant. J'étais mort, et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts." (Apocalypse 1.18) La simple apparition du Seigneur glorieux nous fait découvrir notre faiblesse, mais bien plus que cela, elle nous fait découvrir la magnificence du Seigneur. Il ne s'agit pas, en dernier lieu, de voir ce que nous sommes, mais de voir qui est le Seigneur. Si nous le connaissions, nous nous connaîtrions aussi nous-mêmes.
    Le Seigneur poursuit le désir de se révéler Lui-même à nous. Combien réconfortantes sont ces paroles :
    "Moi Je suis le premier et le dernier, le vivant. J'étais mort, et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts."  (Apocalypse 1.18)
    Puisqu'Il est un tel Seigneur, Il peut réconforter Jean par ce "ne crains pas" ! Le Seigneur Jésus est le premier et le dernier et le vivant. Il est mort à notre place, mais Il est maintenant ressuscité pour notre justification. (Romains 4.25) En raison de cela, au jour du jugement, nous pourrons nous tenir hardiment devant Son trône. Nous échappons aux peines éternelles de l'étang de feu par Sa mort et Sa résurrection, et à la honte de Son jugement également par Sa mort et Sa résurrection. Examinons-nous pour voir si nous dépendons vraiment de la mort et de la résurrection du Seigneur. Si nous sommes attachés à quelque chose d'autre, assurément, nous faillirons.
    Qui est prêt et assez fort spirituellement pour rencontrer le Seigneur ? Cela ne dépend pas que nous sommes meilleurs que les autres personnes, mais de la mesure de mort et de résurrection du Seigneur que nous expérimentons :
    "En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection. Ainsi, vous-mêmes, regardez -vous comme morts au péché."   (Romains 6.5 et 11)
     Nous dépendons de la mort et de la résurrection du Seigneur pour notre salut, de la même manière nous dépendons de Sa mort et de Sa résurrection pour vivre dans la victoire chaque jour.
    Le Seigneur Jésus a déjà accompli le si grand salut, que ce soit le salut des pécheurs ou celui des croyants, et nous avons seulement besoin de le recevoir par la foi afin qu'il devienne nôtre. Il nous faut connaître ce Seigneur mort et ressuscité. Nous devons nous-mêmes nous unir dans Sa mort et dans Sa résurrection par la foi. Notre Seigneur est "le premier" car Il est la source de toutes choses. Il est aussi le "dernier" car Il est la finalité de toutes choses. En faisant la rétrospective de notre salut, nous pouvons constaté que c'est le Seigneur qui nous a appelés premièrement, ce n'est pas nous qui l'avons cherché. C'est Lui qui nous a aimés le premier et non pas nous qui L'avons aimé. Ainsi, puissions-nous Le connaître comme le premier.
    Nous pouvons parfois nous demander : "Maintenant que je suis sauvé, quelle sera la portée de Son salut ?" Supposons que le Seigneur nous sauve uniquement et que tout s'arrête là, qu'en sera-t-il de nous ? Si l’œuvre de Dieu s'arrêtait au stade initial de notre salut et qu'elle n'aille pas plus loin, que ferions-nous ? Quel serait notre avenir ? Nous pouvons spéculer sur notre situation à une plus vaste échelle. En lisant le livre de la Genèse, nous voyons bien sûr que Dieu est le Créateur et la source de toutes choses. Mais nous lisons aussi que plus tard, le serpent s'est glissé dans le jardin d’Éden, que l'homme a chuté et que Adam et Ève ont été chassé de ce jardin. Par surcroît, le chemin menant à l'arbre de vie fut gardé par les chérubins qui agitaient une épée flamboyante. Et finalement, nous lisons dans le récit de la Genèse que la terre fut maudite et que la mort entra dans le monde. Maintenant que nous avons une certaine connaissance de ce qui est arrivé, nous pouvons nous demander comment tout cela va bien pouvoir finir. Nous savons que Dieu a donné un commencement à ce monde, mais quelle en sera la fin ?
    A toutes ces questions Dieu Lui-même a la réponse. Le livre de l'Apocalypse est, en fait, la réponse de Dieu. Au début du premier chapitre de ce livre, le Seigneur déclare "Je suis le premier et le dernier." C'est la révélation de Jésus-Christ. Et au dernier chapitre de ce même livre, Il déclare à nouveau "Je suis l'Alpha et l'Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin." (Apocalypse 22.13) Cela aussi c'est la révélation de Jésus-Christ. En d'autres termes, ce que Dieu a commencé, en vérité, Il l'achèvera. Ce qui n'a pas été résolu antérieurement dans le jardin d’Éden, Il le résoudra plus tard. Son œuvre rédemptrice est parfaite et achevée (en Christ) et Son dessein éternel s'accomplira aussi en nous.
   Tous ces problèmes que nous ne pouvons pas résoudre aujourd'hui, Il les résoudra définitivement en ce jour-là. Loué soit Dieu, un jour Christ parachèvera toutes choses, car Il est le dernier comme Il est aussi le premier.Ce sera, alors, la révélation de Christ. Dieu nous montre que celui qui est le premier et le dernier est aussi la réponse à toutes nos questions.    "Et le vivant." Nous lisons dans l’Évangile de Jean : "En lui était la vie" (1.4) et aussi, les paroles de Jésus : "Je suis la résurrection et la vie." (11.25) Ces passages nous montrent que Christ est la source de la vie. Sa vie est la vie incréée. Il est éternellement pré-existant. Il est Celui qui vit éternellement, Il est la vie
    "Et j'étais mort." Notre Seigneur a du mourir. D'une part, Il est mort pour être le substitut des pécheurs, Il est mort "Lui le juste pour des injustes." (1Pierre 3.18) D'autre part, par Sa mort, Il a mis en évidence ouvertement la puissance de Sa vie. Combien grande est merveilleuse cette mort !
  "Et voici, je suis vivant aux siècles des siècles."  Christ est ressuscité d'entre les morts. D'innombrables personnes ont été confrontées avec la mort et sont mortes. Nul n'en est jamais revenu. Personne n'a jamais pu ressusciter par sa propre puissance. Des millions et des millions de personnes sont mortes depuis que l'homme a été créé. Nul n'est revenu de cette mort. Un aller sans retour semble être la règle pour ce voyage. Cependant Dieu a permis que le Seigneur Jésus meure pour mettre en évidence Sa victoire sur la mort. Il a du mourir, mais maintenant Il est vivant pour toujours. Combien grande est cette déclaration : "Je suis vivant pour toujours." A la Pentecôte, sans l'ombre d'un doute, Pierre a déclaré : "Dieu l'a ressuscité en le délivrant des liens de la mort, parce qu'il n’était pas possible qu'il fut retenu par elle." (Actes 2.24) La mort ne l'a pas retenu car elle n'avait aucun pouvoir sur Lui. La vie de résurrection peut, seule, endurer la mort. La mort et la résurrection de Christ sont un fait historique prouvant que la vie de Christ peut endurer la mort et qu'elle est capable de passer à travers elle. Nombreux sont ceux qui ont été confrontés à des situations désagréables et qui, aussitôt, ont eu le sentiment d'avoir été confrontés avec la mort. En passant au travers de la mort, elle manifeste sa capacité de pouvoir sortir vivante de la mort. La vie de résurrection est ce qui peut traverser la mort et vivre toujours. Mais tout ce qui passe par la mort sans pouvoir en sortir, n'est pas la vie de résurrection.
    Le Seigneur a demandé à Jean d'écrire à l'ange de l'église de Smyrne en disant que Celui "qui était mort et qui est revenu à la vie", avait un message pour eux car l’Église de Smyrne avait beaucoup souffert pour le Seigneur et elle était restée fidèle jusqu'à la mort. C'est pourquoi, le Seigneur la réconforte par ces paroles. Les portes du Hadès n'ont pas prévalu sur Christ et il en sera de même à l'égard de l’Église. Si l’Église sait ce qu'est la résurrection, elle pourra résister à toute épreuve et à toute tribulation, car la vie de résurrection est une vie qui endure la mort, qui peut traverser la mort et se relever à nouveau. Alléluia ! Notre Seigneur est mort, mais Il vit maintenant ! La mort n'a pas eu de pouvoir sur Lui !
    Le Seigneur est non seulement "vivant", mais Il est aussi "vivant pour toujours" ! Il est mort une seule fois et Il est ressuscité une fois pour toutes. Après Sa résurrection d'entre les morts, Il vit pour toujours. Il met en évidence, non seulement la gloire qu'Il avait auprès du Père, avant que le monde fut, (Jean 17.5) mais Il restaure "la gloire de l'homme." Il vit à jamais, non seulement pour Lui-même, mais aussi pour nous, car : "Il est toujours vivant pour intercéder en notre faveur" et désormais "Il comparaît maintenant pour nous devant la face de Dieu." (Hébreux 7.25 et 9.24) N'as-t-Il pas dit à Ses disciples : "Je vis et vous vivrez aussi ?"  (Jean 14.19) Et ces paroles ne sont-elles pas aussi pour nous ?
    Connaître que le Seigneur Jésus est le Dieu qui vit pour toujours nous permet de demeurer sans cesse et en esprit, en communion avec Lui. Rien d'autre ne peut autant nous fortifier que ce sentiment intérieur de la présence constante du Seigneur en nous. Ce n'est pas une chose du domaine émotionnel, de notre imagination ou d'une élévation psychique. Abraham par exemple, a connu Dieu profondément après l'avoir suivi de nombreuses années. C'est pourquoi "il planta des tamaris à Beer-Schéba, et là il invoqua le Nom de l’Éternel, Dieu de l'éternité." (Genèse 21.33)
    Daniel est appelé "le serviteur du Dieu vivant" et lorsqu'il fut jeté dans la fosse aux lions, son Dieu ferma la gueule des lions et ils ne l'ont pas dévoré. (Daniel 6.20-22)
    George Müller a dit une fois "Si vous marchez avec Dieu en vous attendant à Lui pour une aide opportune, vous découvrirez que le Dieu vivant ne vous fera jamais défaut." Un frère âgé qui connaissait le Dieu vivant depuis 44 ans, a déclaré que Dieu ne lui avait jamais fait défaut. Que ce soit dans les grandes tribulations, sous de lourdes épreuves, ou entouré par une grande pauvreté et par beaucoup de besoins, Dieu ne l'avait jamais délaissé. Parce que, par grâce, il a pu aussi avoir confiance en Dieu, ce frère a toujours reçu l'aide opportune. C'est pour cette raison qu'il avait voulu rendre joyeusement témoignage au Nom du Seigneur.
    Alexandre Maclaren a raconté l'histoire suivante concernant le grand réformateur allemand : "Une fois, Martin Luther fut confronté à une situation pleine de dangers et son cœur était rempli de tristesse et de crainte. Il savait que sans l'aide du Très-Haut, il ne pouvait pas faire face à cette situation. Alors que Luther était seul, assis dans sa chambre, il écrivit avec un doigt sur la table ces mots : "Il est vivant pour toujours ! Dieu est vivant !" Luther fut rempli de joie et sa foi fut restaurée. "Il est notre Vivant pour toujours. Il est sans cesse notre force et notre espérance. Tout passera, Lui seul vit pour toujours.
    L'homme est semblable à une lampe allumée : tôt ou tard, la lumière vacillera, s'éteindra. Christ est la véritable lumière, la source de toute lumière brillant pour toujours. Soyons encouragés et réconfortés en sachant que le Dieu vivant qui appela Abraham, qui servit Daniel, en qui se confia Georges Müller et qui connaissait Martin Luther est aussi le Dieu à qui nous appartenons et que nous servons. Nous devrions tomber sur nos faces pour L'adorer ! Nous devrions être remplis de joie pour louer son Nom !
    Cependant, il y a plus que cela, non seulement le Seigneur est vivant pour toujours mais Il détient les clés de la mort et du séjour des morts. Cela nous montre que tout, dans l'au-delà, est dans les mains de notre Seigneur. La mort est associée au Hadès ( remarquons que le Hadès  n'est pas l'enfer ou l'étang de feu) en Hébreu il est appelé le Shéol et en Grec Hadès, il désigne le monde invisible.
    Dans Apocalypse 6.8, il est dit que le Hadès (le séjour des morts) accompagnait la mort. Dans Apocalypse 20.14, nous voyons que le Hadès et la mort sont jetés dans l’étang de feu. Dans deux passages que nous avons seulement cités, la personnification du Hadès et de la mort, semble évidente. Cela nous est confirmé par les passages suivants de l’Écriture :
--Hébreux 2.14 disant que le diable a le pouvoir de la mort
--Mathieu 16.18 qui mentionne les portes (ou la puissance du Hadès)
    Derrière la mort et le Hadès, le diable en personne en détient la puissance. Mais notre Seigneur est ressuscité d'entre les morts. La mort et le Hadès n'ont aucun pouvoir sur Lui, au contraire, Il tient la clé des deux.
    Cela illustre de manière évidente que la mort et le Hadès ont usé de toute leur puissance contre notre Seigneur, mais Celui qui est "le dernier" les a cependant vaincus ! Loué soit Dieu car au grand jour de la résurrection : "alors s'accomplira la parole qui est écrite : la mort a été engloutie dans la victoire."  (1Corinthiens 15.54) En ce jour, tous ceux qui appartiennent au Seigneur  s'écrieront    avec fierté : "O mort, où est ta victoire ? O mort, où  est  ton aiguillon? 
( verset 55)
    Puissions-nous réaliser que ce que nous attendons, ce n'est pas la mort. Bien au contraire, nous attendons le matin de la résurrection. Et pour cette raison, nous pouvons attendre avec espérance.
    Le Seigneur n'a pas voulu seulement se faire connaître à Jean comme le Christ glorieux. L'intention du Seigneur était de confier à Son serviteur Jean une grande et importante responsabilité. C'est ce que nous voyons dans les deux derniers versets du premier chapitre de l'Apocalypse :
Ecris donc les choses que tu as vues, et celles qui sont, et celles qui doivent arriver après elles,  le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma main droite, et des sept chandeliers d’or. Les sept étoiles sont les anges des sept Églises, et les sept chandeliers sont les sept Églises. (Apocalypse 1.19-20)
    Le Seigneur voulait que Jean "écrive... les choses que tu a vues, et celles qui doivent arriver après elles." Il désirait laisser un témoignage écrit. Il ordonna donc à Jean d'écrire pour compléter le témoignage de Son œuvre sur la terre.
    "Les choses que tu as vues" se rapporte à ce que Jean venait de voir : la vision du glorieux Christ. "Les choses qui sont" se réfère aux choses toujours présentes qui englobent la période de l’Église, car le Seigneur, plus loin, déclare que
--les sept étoiles sont les anges des sept Églises, et les chandeliers sont les sept Églises. Le verbe être, en Grec, est au présent. Il en est de même pour le verset 19. Les choses qui sont fait allusion aux choses de l’Église.
    Nous allons voir maintenant quelque peu ce que signifient les sept étoiles et les sept chandeliers d'or. En d'autres termes, ils sont aussi appelés "le mystère." En tant que tel, ils ont une signification spirituelle. A moins que Dieu ne les révèle, nul ne peut comprendre les mystères que contient la Bible. Mais par le moyen de la révélation que Dieu donne, les mystères ne sont plus des choses que l'on ne puisse connaître (Daniel 2.28 et 2.18-23) Le mystère des sept étoiles et des sept chandeliers d'or a déjà été expliqué à Jean par le Seigneur. Saisissons-le avec un esprit paisible.
    Le Seigneur tient dans sa main droite les sept étoiles. Cela montre que le Seigneur exerce une pleine autorité sur ceux qui symbolisent les lumières célestes et qui doivent exercer leur responsabilité dans l’Église dans laquelle ils ont été placés. La main droite du Seigneur, cette main puissante, seule rend capables les étoiles de briller selon Sa volonté. C'est aussi la puissante main droite du Seigneur qui, seule, peut soutenir et garder ces étoiles.
    "Sept étoiles" Que représentent-elles ? Le Seigneur l'explique à Jean en disant : "ces sept étoiles sont les sept anges des sept Églises."
    Qui sont donc ces anges, qui sont mentionnés ici ? Les commentateurs ont donné diverses explications. En premier lieu, remarquons que ces anges ne sont pas des anges qui sont dans le ciel, puisque ils sont parmi les hommes. Jean écrit aux anges des sept Églises. S'il en est ainsi, il est évident que Jean n'écrit pas aux anges dans le ciel. Ainsi donc, ces anges doivent représenter, non pas des êtres célestes, mais se référer à certaines personnes qui sont dans les Églises. 
    Quelle sorte de personnes sont donc les anges des sept Églises ? La signification du mot messager en grec est quelqu'un qui est envoyé. Ces anges ou ces messagers sont les représentants des Églises.
    Lorsque nous étudions de plus près les chapitres 2 et 3 de l'Apocalypse, nous découvrons rapidement que le Seigneur reconnait une certaine responsabilité aux anges de ces sept Églises. En rapport avec cela, considérons les paroles du Seigneur à l'égard de ces diverses Églises. Il avertit l’Église d’Éphèse : "Je viendrai à toi, et j’ôterai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne te repentes." Il réprimande l’Église de Pergame : "Tu a là, des gens attachés à la doctrine de Balaam, "de même, toi aussi tu as des gens attachés pareillement  à la doctrine des Nicolaïtes." Il dénonce l’Église de Thyatire : "Tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs pour qu'ils se livrent à l'impudicité et mangent des viandes sacrifiées aux idoles." Il rappelle à l’Église de Sardes : "Sois vigilant, et affermis le reste qui est près de mourir... Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai sur toi." Il encourage l’Église de Philadelphie : "Retiens ce que tu as, afin que personne ne te ravisse ta couronne." Et il conseille à l’Église de Laodicée : "Achète de moi de l'or éprouvé par le feu... et des vêtements blancs afin que tu sois vêtu... et un collyre pour oindre tes yeux." Toutes ces paroles sont adressées aux Églises par le Seigneur (Apocalypse 1.11 à 3.17) Cependant, ces lettres elles-mêmes, sont écrites pour les anges (ou les messagers) appartenant à ces différentes Églises. Cela veut dire que le Seigneur désire que ces anges prennent conscience de l'état réel des Églises dans lesquelles ils sont, et par voie de conséquence les mesures qui s'imposent à cause de leur responsabilité.
    Les anges ou envoyés ont aussi pour particularité de représenter Celui qui les envoie.
    Un bon exemple de cela se trouve dans les paroles mêmes du Seigneur : "Celui qui vous reçoit, me reçoit" déclare le Seigneur à Ses disciples, "et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m'a envoyé" (Mathieu 10.40) Ainsi donc, les anges (c'est-à-dire les envoyés) mentionnés dans les chapitres 1 à 3 sont des hommes auxquels Dieu a accordé des dons, ayant une spiritualité suffisante pour pouvoir influencer et modifier l'état des Églises. Nous ns savons pas quelle est leur position et leur service dans les Églises, mais ils doivent être le noyau de ces sept Églises, des personnes spirituelles. Le Seigneur confie à chacun d'entre eux la responsabilité de toute l’Église sur laquelle ils doivent veiller.
    A en juger par le contenu de ces sept lettres, il est évident que ces anges et les Églises dans lesquelles ils sont ne peuvent être dissociés. Par exemple, dans le chapitre 1, verset 11, nous lisons: "Ce que tu vois, écris-le dans un livre et envoie le aux sept Églises," tandis que l'introduction de chaque lettre dans le chapitre 2 et 3 commence toujours ainsi : "Écris à l'ange de l’Église.." Cela montre que l’Église considérée et l'ange sont indissociables. De plus, ces sept lettres sont écrites aux sept anges des sept Églises et dans chaque lettre ces mots suivants sont redits : "Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises." Cela montre que le Seigneur considère les anges de la même façon que les Églises car Il les tient pour responsables des situations de ces Églises. Toutefois, cela ne doit pas laisser supposer que l'ange et l’Église sont la même chose. Par exemple, dans de nombreux cas, le Seigneur dit aux Églises ceci : "le diable jettera quelques-uns de vous en prison" (2.10), "même aux jours d'Antipas, mon témoin fidèle qui a été mis à mort chez vous" (2.13), "à tous les autres de Thyatire" (2.24)  et "tu as à Sardes quelques hommes qui n'ont pas souillé leurs vêtements" 3.4) Dans ces déclarations, le Seigneur singularise, distingue certains croyants parmi d'autres. Cela parait indiquer que les anges (les messagers) ont un caractère distinctif par rapport à l'ensemble de  ceux qui sont dans les diverses Églises.
    Le Seigneur représente ces anges par des étoiles. Ils doivent donc avoir une position céleste comme les étoiles dans le ciel et posséder une réelle expérience des choses célestes. Ils sont porteurs du témoignage du Seigneur et resplendissent dans Sa lumière comme les étoiles dans la nuit. Leurs aspirations et leur joie sont de nature céleste et non terrestre. Ils ont une intime communion avec Christ, et ils reçoivent également la puissance et l'autorité du Seigneur car ils sont dans Sa main droite. Ces messagers représentent les Églises car ils sont les plus fidèles dans ces Églises. Ils sont préoccupés par l'état des Églises et ils s'identifient à elles dans leur succès comme dans leur faillite. Le Seigneur envoie comme Ses messagers, ceux qui consentent de plein gré à partager la responsabilité des Églises.
    C'est pourquoi, tous ceux qui désirent être utiles dans la main du Seigneur, doivent bien souvent tomber à genoux devant Dieu et prier pour l’Église en répandant leur cœur devant Dieu avec larmes. Bien que la défaite des autres ne soit pas leur défaite en expérience, s'ils ne prennent pas à cœur la défaite des autres, le Seigneur la mettra sur leur propre compte. Ces responsables doivent avoir un cœur très large embrassant tous les enfants de Dieu, portant la situation des autres comme si elle leur était propre.S'il en était autrement, ils attristeraient le cœur de Seigneur et se trouveraient eux-mêmes en difficulté. Et il serait malheureux que cela soit ainsi !
    D'autre part, si des croyants se livrent sincèrement au Seigneur en portant les fardeaux de l'Église à cause de Lui, ils accompliront de grandes choses pour le Seigneur et recevront de Sa part leur propre récompense.
    Nous devons aussi reconnaître que le Seigneur est équitable dans Son jugement. Lorsqu'Il voit la fidélité dans l’Église de Smyrne et celle de Philadelphie, Il en fait l'éloge. Mais Il a des paroles de reproche appropriées à la situation des cinq autres Églises. Bien que les anges représentent l’Église et qu'à l'image des étoiles ils aient une responsabilité spirituelle, il y a une différence entre les anges et les Églises comme aussi elle existe entre les étoiles et les chandeliers. Lors du jugement, Dieu jugera ceux qui auront eu des responsabilités à l'instar des Églises en général, d'après ce qu'aura été l’œuvre de chacun, car "on demandera beaucoup à qui l'on a beaucoup donné" (Luc 12.48) Le Seigneur connaît les siens et ceux qui seront fidèles jusqu'à la fin.
    En relation avec ces choses, il est bon de remarquer que les paroles du Seigneur à l'égard de Ses Églises, comportant des avertissements ou des jugements, sont aussi bien adressées aux anges qu'aux Églises. Les anges comme les Églises sont sujets à une possible défaite.
    Même les étoiles (anges ou messagers) qui sont dans la main droite du Seigneur, peuvent déchoir de la position qu'elles occupent : "tu passes pour être vivant et tu es mort" (3.1) ou bien "Voici, je me tiens à la porte et je frappe." (3.20) Combien grave est cette question ! A la lumière de cette réflexion si importante, nul parmi tous ceux qui sont grandement utilisés par le Seigneur ou qui ont une lourde responsabilité dans l’Église, ne peut présumer de l'orgueil, de manque de vigilance ou de l'infidélité.
    Les sept chandeliers explique le Seigneur, sont les sept Églises. Afin de pouvoir faciliter la compréhension de ce passage, nous devons le considérer sous trois aspects :
1) les sept Églises ont réellement existé en ce temps-là
2) les sept Églises représentent sept périodes de l'histoire de l’Église de manière générale et 
3) les conditions qui ont prévalu dans ces sept Églises l'ont été ou le seront aussi simultanément au cours des sept périodes successives de l'histoire de l’Église.
    Nous pouvons conclure à partir de ces paroles : "Jean aux sept Églises qui sont en Asie"  (1.4) que ces sept lettres écrites par l'apôtre furent adressées à des Églises qui ont vraiment existé en cette période. L'allusion faite par le Seigneur aux choses "qui sont" (1.9) se réfère à ces sept Églises et aux divers faits décrits dans les chapitres 2 et 3 de l'Apocalypse. Car lorsque le Seigneur dit que ces choses sont, c'était une réalité présente en ce temps-là. Ne pensons pas que le retour du Seigneur soit lié et consécutif au déroulement historique de ces sept périodes de l’Église. Car nous devons remarquer soigneusement que le Seigneur dit aux Églises ces paroles : "Ce que vous avez, retenez-le jusqu'à ce que Je vienne," et "sois vigilant... si tu ne veilles pas, Je viendrai comme un voleur" (2.25, 3.2-3) Ces déclarations indiquent clairement que le retour du Seigneur était aussi possible en ce temps-là.
    D'autre part, nous ne devons pas perdre de vue qu'il y avait certainement plus de sept Églises à cette époque-là. Il y avait assurément plus de sept Églises qui avaient besoin de ces enseignements, de ces avertissements et de ces encouragements que les sept Églises seulement citées. Par exemple, une de ces lettres n'aurait-elle pas également pu être envoyée à l’Église d'Antioche ? N'y a-t-il pas une profonde signification dans le fait que parmi toutes les Églises de cette époque le Seigneur a seulement choisi ces sept Églises pour leur faire part de ces réprimandes ? En considérant la situation générale de ces sept Églises, nous voyons que dans Sa souveraineté, le Seigneur a choisi ces sept Églises pour révéler Sa volonté à l’Église au cours des diverses périodes de son histoire. Il prend en compte la situation de ces sept Églises pour révéler son état spirituel, depuis l'ère apostolique jusqu'à celle de Son retour. Dans l'original grec, ces mots "sept Églises" ne comportent pas d'article. (1.20) Cela signifie que le Seigneur ne s'adresse pas uniquement à ces sept Églises, mais qu'elles représentent toutes les autres. Dans la Bible, le chiffre sept parle de perfection. Ces sept Églises ont un caractère représentatif. Toutes les lettres ont en commun cette déclaration : "Que celui qui a des oreilles entendent ce que l'Esprit dit aux Églises." Cela montre très clairement que ces lettres sont aussi destinées aux saints qui, au cours de l'histoire de l’Église, ont des oreilles pour entendre la parole du Seigneur. Toutes les Églises de la terre sont donc représentées par ces sept chandeliers.
    Le Seigneur n'a nulle part déclaré que ces sept Églises représentaient les Églises dans leur totalité durant chaque période de l'histoire de l’Église. C'est probablement pour nous amener à être très vigilants puisque nous ne savons pas à quelle heure Il reviendra (Marc 13.35) Bien que ces sept Églises aient une signification prophétique de l'histoire de l’Église en général sur la terre, rien ne laisse présumer que Smyrne succèderait à Éphèse ou que Pergame viendrait après la disparition de Smyrne et ainsi de suite. Compte tenu de l'état général que nous voyons dans l'histoire de l’Église, la première période de son histoire comporte une ressemblance avec les conditions qui prévalaient dans l’Église d’Éphèse, la seconde période avec celle de Église de Smyrne etc... Cependant, même dans la période d’Éphèse, l'état spirituel des six autres Églises prévalait également, même si l'état de l’Église d’Éphèse était cependant prédominant. De la même manière, dans la période où prévalait l'état de l’Église de Smyrne, l'état spirituel des six autres Églises se manifestait aussi mais de manière moins significative. Ainsi donc, dans chaque période de l'histoire de l’Église, l'état spirituel représenté par ces sept Églises est manifeste de même qu'elles coexistaient toutes en ces jours-là.
   Le Seigneur dit à l'ange de l’Église de Thyatire : "ce que vous avez, retenez-le jusqu'à ce que Je vienne" (2.25) A l'ange de l’Église de Sardes, Il déclare : "Je viendrai comme un voleur" et "tu ne sauras pas à quelle heure Je viendrai sur toi" (3.3) A l'ange de l’Église de Philadelphie, le Seigneur met en garde "Je viens rapidement" (3.11 traduction littérale) Le Seigneur parle de Son retour à ces trois Églises. Nous présumons donc que le caractère particulier de ces trois Église se manifestera jusqu'à Son retour. L’Église de Laodicée est la dernière de la liste. Ce qui la caractérise continuera d'exister avec l'état des trois Églises déjà citées, jusqu'au retour du Seigneur. Étant donné que le Seigneur parle de Son retour aux trois Églises deThyatire, de Sardes et de Philadelphie, le moment de ce retour doit être de plus en plus éminent. En fait, ces paroles indiquent une telle progression. A l’Église de Thyatire, par exemple, Il dit : "jusqu'à ce que Je vienne," comme si Son retour était encore éloigné. A l’Église de Sardes, cependant, le Seigneur déclare : "Je viens sur toi", voulant dire que Son retour est plus défini. Et à l’Église de Philadelphie, il déclare : "Je viens rapidement", voulant nous montrer que Son retour est imminent. C'est pour cette raison que l’Église doit veiller et doit se préparer pour rencontrer le Seigneur.
    Ainsi, les quatre dernières de ces Églises, avec leurs traits particuliers, continueront d'exister jusqu'au retour du Seigneur.
    Cela ne signifie pas, bien sûr, que ces quatre Églises apparaîtront simultanément et demeureront avec les autres jusqu'au retour du Seigneur. L’Église de Thyatire est levée, ensuite celle de Sardes est levée, suivie par l’Église de Philadelphie, et pour terminer celle de Laodicée. Celles qui auront été levées avant les autres ne disparaitront pas quand les autres arriveront, au contraire, toues existeront jusqu'au retour du Seigneur. En d'autres terme, elles seront levées à différentes époques mais leur terme surviendra au même moment.
    Au commencement, nous avons dit que la principale raison de notre étude du livre de l'Apocalypse, était de connaître qui est Jésus-Christ. . Si nous avions une seule ambition dans le domaine spirituel ce serait de chercher à connaître le Seigneur avec ceux qui aussi le connaissent, Lui. Connaître le Seigneur n'est pas un mot vide de sens. Nul, parmi ceux qui le connaissent vraiment, ne peut manquer de tomber à Ses pieds. Seul, celui qui se prosterne devant le Seigneur recevra de Sa part une responsabilité spirituelle. Permettez-moi de vous demander : quelle est votre connaissance du Seigneur ? Si vous êtes fidèle et que vous retenez ce que vous avez en demeurant ferme dans la foi, vous resplendirez comme les étoiles dans le ciel et vous deviendrez des vases utiles dans la main droite du Seigneur.

fin de la deuxième partie





Aucun commentaire: