Transcrit,
traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com
La sainteté personnelle est prioritaire (chapitre 10)
Désirer
un bonheur égoïste relève du même péché que tout autre désir
dont les motifs sont égoïstes. Ce désir n'est point honorable à
l'égard de Dieu car il a sa racine dans la chair. « Car
l'affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu'elle ne
se soumet pas à la loi de Dieu, et qu'elle ne le peut même pas. »
( Romains 8 : 7 ).
De
plus en plus, les gens d'aujourd'hui justifient leurs mauvaises
actions par le fait qu'ils ne cherchent qu'à être heureux. Avant de
consentir au mariage, la jeune fille moderne ne se demande pas «
Est-ce qu'il peut me rendre heureuse? » Les rubriques sentimentales
des journaux sont trempées par les larmes des gens qui s'apitoient
sur eux-même et se posent la question « Comment préserver mon
bonheur? » Les psychiatres s'engraissent grâce au nombre croissant
de personnes qui cherchent de l'aide auprès des professionnels pour
avancer dans leur quête interminable du bonheur. Il est assez
courant de voir une personne commettre un crime contre une autre
personne pour la seule raison qu'elle ait empiété sur son bonheur.
C'est
une philosophie hédoniste des anciens temps grecs, mal comprise et
mal appliquée aujourd'hui. Bien qu'acceptée par les masses, cette
philosophie mine tout ce qui est noble chez l'être humain et le
transforme en pâte molle, qu'il en soit conscient ou pas. Que nous
soyons nés pour être heureux est une idée que l'on ne remet même
pas en question. On ne cherche même pas à prouver que l'homme, dans
son état naturel, ait le moindre droit au bonheur, ni même que cela
lui ferait du bien à long terme. La seule question qui se pose est:
« Comment trouve-t-on le maximum de bonheur dans la vie? » La thèse
courante des livres et pièces de théâtre repose sur la supposition
que le bonheur personnel est le but incontestable de la lutte
dramatique de l'humanité.
Je
propose que cette recherche romantique après le bonheur est aussi
mauvaise que la recherche frénétique après l'argent, le succès ou
le prestige. Cela ressort d'un mal entendu immense de nous-même et
de notre vraie condition morale. Aucune personne qui se connaît à
fond ne peut vraiment croire qu'il ait le droit d'être heureux.
Qu'une personne ait une petite révélation sur l'état de son propre cœur suffit pour qu'il se tourne contre lui-même et avoue que Dieu a
raison de le condamner. La doctrine du droit incontestable de l'homme
à être heureux est anti-Dieu et anti-Christ et le fait qu'elle soit
si largement acceptée révèle l'état moral de cette société qui
y croit.
On
ressent aussi l'effet de cette hédonisme moderne même chez le
peuple de Dieu. Trop souvent, on présente l'évangile comme un moyen
de trouver le bonheur, la tranquillité d'esprit ou la sécurité. Il
existe même des gens qui lisent la Bible comme un moyen de se
détendre, comme si c'était un calmant
Il
suffit de lire le Nouveau Testament une fois avec méditation pour
que l'erreur dans cette notion soit apparente à nos yeux. Là,
l'emphase ne se place pas sur le bonheur mais sur la sainteté. Dieu
se préoccupe plus de l'état des cœurs des gens que de
celui de leurs émotions. Il est évident que le fait de se trouver
dans la volonté de Dieu apporte à la longue beaucoup de bonheur
pour ceux qui obéissent, mais le plus important n'est pas que l'on
soit heureux, mais plutôt que l'on soit saint! Le soldat ne cherche
pas à être heureux, mais à se retrouver sur le champs de bataille
afin de gagner la guerre et de rentrer au sein de sa famille. Là, il
peut profiter de tous les plaisirs. Mais tant que la guerre est en
cours, son objectif le plus pressant est d'être un bon soldat et de
se comporter comme un homme devrait quelque soit ses émotions.
La
recherche enfantine du bonheur peut représenter un grand
empêchement. On peut facilement se tromper en cultivant une joie
religieuse sans la vie religieuse correspondante. Dans l'absence de
la sainteté, aucun homme ne doit s'attendre à être heureux. Il
doit passer son temps à chercher, savoir et faire la volonté de
Dieu en laissant à Christ le soin de décider dans quelle mesure il
sera heureux. J'ai une suggestion pour ceux qui prennent la chose au
sérieux. Mets-toi d'accord avec Dieu. Dis-lui que tu veux la
sainteté avant tout et que tu ne désireras jamais plus de bonheur
que de sainteté. Que, quand ta sainteté se ternit, ta joie
s'estompe. Et demande-Lui de t'amener à la sainteté que cela te
rende joyeux ou non. Aie confiance qu'à la fin, ton bonheur sera
aussi grand que ta sainteté; mais, en attendant, que ta seule
ambition soit de servir Dieu et de ressembler à Christ. Si nous
décidons de nous engager sur ce chemin, nous connaîtrons un nouveau
degrés de purification intérieure, et Dieu étant ce qu'il est,
nous connaîtrons par la même occasion un bonheur plus profond, mais
un bonheur provenant d'une plus grande intimité avec Dieu, un
bonheur supérieur, un bonheur qui ne sera pas égoïste mais qui se
vivra libre des attirances charnelles imposées par la chair.
à suivre....
à suivre....