Transcrit,
traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com
mercredi 7 novembre 2018
lundi 5 novembre 2018
(24) Ce monde, aire de jeux ou champ de bataille Aiden Wilson Tozer
Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com
Le mythe de l'autarcie humaine
Seul Dieu se suffit à lui-même. Quand les hommes se vantent d'être autonomes, ils se livrent à une fiction qu'un simple regard autour d'eux suffirait à démentir.
Partout où l'on rencontre la vie, il y a une dépense constante d'énergie et le besoin d'un renouvellement continuel afin de maintenir le fonctionnement de l'organisme. Pour soutenir la vie, il faut trouver un équilibre entre la dépense et l'apport d'énergie. Quand un organisme est forcé de dépenser plus d'énergie qu'il ne peut en créer, et que cette condition se poursuit au delà d'un certain point, la vie cesse et la structure tout entière se désintègre. C'est ce que nous appelons la mort.
Cette loi élémentaire de la vie coule de source pour la race humaine, et on fait provision dans la structure sociale pour l'ingestion de matière que le corps peut ensuite utiliser pour remplacer celle qu'il a perdue durant son activité ordinaire. Cette matière, c'est ce que nous appelons « nourriture », et nous appelons la réception de nourriture dans l'organisme « manger ». Ce phénomène banal fait partie de la vie humaine normale, de sorte que nous avons tendance à passer à côté de la leçon profonde qu'il enseigne – aucun être vivant ne se suffit à lui-même.
Le corps humain ne peut pas vivre tout seul. Pour vivre, il lui faut constamment une aide extérieure. Tout rempli qu'il soit d'orgueil et débordant de confiance en soi, chaque homme doit s'humilier pour recevoir l'aide des créatures inférieures. Chaque monarque doit s'appuyer sur la vache pour son alimentation. Chaque seigneur orgueilleux dans son manoir doit supplier la poule de la basse-cour pour obtenir son repas. La froide prima donna ne réussit à rester en vie que par la grâce des porcs et des poissons. Le génie doit avoir recours aux abeilles, aux buissons, aux graines et aux baies. C'est de ces choses que provient l'énergie sans laquelle tous les hommes mourraient, les grands comme les humbles. Dans un sens, tout-le-monde vit par la foi. Il faut une sorte de foi naturelle avant de pouvoir s'asseoir à table. Tous ceux qui méprisent la foi doivent néanmoins l'exercer s'ils espèrent continuer de recevoir de la nourriture. Et quoi qu'ils puissent en dire, ils l'exercent bien. Ils mangent régulièrement leur repas en complète confiance que les poules, les vaches, le grain et les abeilles ne les décevront pas. Leur confiance est bien justifiée, leur alimentation nourrit leur corps; la vie et l'énergie récompensent leur foi.
Ce que les hommes oublient, c'est que le corps n'est que la demeure de l'âme et, comme l'a si bien dit le poète, l'âme est « un hôte royal venu séjourner quelques temps dans un humble logement d'argile ». Ce qu'enseignent prophètes et apôtres, de même que Christ lui-même, c'est que l'âme ne se suffit pas à elle-même. Elle ne peut pas vivre en autarcie. Elle doit tirer sa vie de quelque chose, de quelqu'un, d'extérieur à son propre organisme.
Ce profond besoin de l'âme pour le pain vivifiant est pleinement rempli dans la personne de notre Seigneur Jésus Christ. « C'est mon Père qui vous donne le vrai pain du ciel, » a-t-Il dit à ses auditeurs, puis Il a poursuivi en s'identifiant Lui-même à ce pain, « Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif. » Si nous comprenons le principe élémentaire que les créatures ne peuvent vivre qu'en ingérant des éléments extérieurs, nous devrions pouvoir comprendre le passage qui dit, «Le juste vivra par la foi. » Quoique la foi naturelle par laquelle les hommes vivent leur vie naturelle soit entièrement différente de la foi salutaire, elle illustre néanmoins la foi salutaire, et elle révèle par analogie comment cette foi fonctionne. La personne humble reçoit Christ en elle-même en prenant part à Lui en toute confiance. Croire est pour l'âme ce qu'est manger pour le corps. Contempler avec les yeux de l'esprit c'est croire. « Regardez-moi et soyez sauvés. Le juste vivra par la foi. » Ainsi, nous sommes sauvés en croyant, et nous sommes sauvés en contemplant, parce que contempler et croire reviennent au même.
L'histoire
tragique du monde, c'est, au fond, l'histoire d'hommes pécheurs qui
essayent de vivre par leurs propres ressources et qui n'y parviennent
pas, parce qu'ils négligent la loi la plus simple de la création –
aucun être vivant ne se suffit à lui-même. Dieu nous a créés
pour être dépendants de Lui. Soit nous reconnaissons notre besoin
de Lui, soit nous adoptons la fausse philosophie de l'indépendance
et nous continuons à nous entêter dans notre voie, pour finir par
mourir, et ce éternellement.
à suivre....
à suivre....
samedi 3 novembre 2018
(23) Ce monde, aire de jeux ou champ de bataille Aiden Wilson Tozer
Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com
Le capitaine des âmes
Le poète anglais William Ernest Henley a été incendié par un grand nombre de chrétiens, indignés de ce qu'il ait dit en termes clairs ce que croit pratiquement tout-le-monde :
Je suis le maître de mon destin :
Je suis le capitaine de mon âme.
Bien que le ton général du poème soit arrogant et revêtu d'une sorte de défiance apeurée, je pense que nous devrions être charitables envers l'auteur, un homme qui ne connaissait rien aux influences adoucissantes de l'amour de Dieu, un estropié à vie qui était amené à se défouler aveuglement sur tout ce qui lui semblait être à l'origine de son mauvais sort. En fait, sa phrase était plus dite d'un aire de bravade qu'autre chose avec l'espoir de quelqu'un qui prend ses désirs pour la réalité. Et pourtant, quand il dit qu'il est capitaine de son âme et maître de son destin, il dit vrai.
Charles Wesley a dit à peu près la même chose dans un hymne qui a été chanté par quasiment toutes les églises du monde anglophone :
J'ai un devoir à remplir,
Un Dieu à glorifier
Une âme éternelle à sauver,
Et rendre digne du ciel.
Seuls ceux qui nient la liberté de la volonté humaine pourraient s'opposer aux vers de Wesley. Il est certain que Dieu nous a donné une âme, et tout aussi certainement, Il nous a donné le devoir de faire en sorte qu'elle soit sauvée. Les paroles de Pierre aux foules au jour de la Pentecôte traduisent cette même idée: « Sauvez-vous de cette génération perverse » (Actes 2:40). Qui peut douter que Pierre considérait ses auditeurs comme étant responsables de leur condition spirituelle? On ne peut pas comprendre autrement les mots de Pierre sans en déformer le sens.
En oubliant un instant la différence technique qu'il y a entre le capitaine et le pilote d'un navire, nous pouvons voir que chaque homme est le capitaine de sa propre âme. Dès lors que le bateau a levé l'ancre et qu'il vogue sur les flots au large, seul le capitaine en est responsable. Toute l'étendue des sept mers est devant lui. « Voici, même les navires, qui sont si grands et que poussent des vents impétueux, sont dirigés par un très petit gouvernail, au gré du pilote » (Jacques 3:4).
Mais nous n'aimons pas l'idée que nous sommes responsables de notre âme. C'est une pensée déconcertante, et même terrifiante. Nous sommes si faibles, si ignorants, et la mer est si vaste et cruelle. « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas, comment pouvons-nous donc en connaître le chemin ? » (Jean 14:5) s'est exclamé Thomas, exprimant aussi par là nos propres sentiments. Nous ne savons même pas où est le port – comment pouvons-nous espérer l'atteindre ? Et pourtant nous en sommes responsables – comment est-ce possible ?
La réponse c'est que, même s'il est vrai que nous ne sommes pas capables de mener notre bateau au port, nous pouvons choisir de remettre notre navire entre les mains de quelqu'Un qui en sera capable. Dieu nous a donné notre libre arbitre pour que nous puissions choisir le bon pilote. Il nous a aussi donné le Pilote, Jésus Christ notre Seigneur. Il nous suffit de reconnaître notre ignorance et de nous écrier par la foi,
Jésus, Sauveur, pilote-moi,
Par-dessus la mer impétueuse de la vie,
Des vagues inconnue arrivent devant moi,
Cachant rochers et bas-fonds inattendus ;
La carte et le compas viennent de Toi :
Jésus, Sauveur, pilote-moi.
Dieu a donné à chacun une volonté qui lui est propre. La différence entre un chrétien et un inconverti ce n'est pas que l'un a une volonté alors que l'autre n'en a pas. Non, les deux ont une volonté. La différence réside en ce qu'ils en font. La volonté du pécheur, c'est de diriger sa propre vie, et c'est là l'essence-même du péché. Les chrétiens sont des chrétiens parce que par la foi ils ont cédé leur volonté à celle de Dieu et ont rendu leur âme à Jésus Christ. Tennyson avait bien compris cela lorsqu'il a écrit :
Nos volontés sont à nous, nous ne savons comment ;
Nos volontés sont à nous, pour les conformer à la Tienne.
En conclusion, la destinée de chaque homme a un maître et l'âme de chaque homme a un capitaine. C'est soit l'homme lui-même ou un Autre qu'il a choisi. La différence s'explique en quelques mots, mais les répercutions puissantes et éternelles de cette différence ne pourraient se décrire en mille livres. Le ciel et l'enfer, la vie et la mort, le bonheur et le malheur dépendent de cette décision – Christ ou moi? Pauvre Henley. Il avait tellement raison, et pourtant, il avait tellement, tragiquement tort.
à suivre...
jeudi 1 novembre 2018
(22) Ce monde, aire de jeux ou champ de bataille Aiden Wilson Tozer
Transcrit,
traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com
Fuyez l'idolâtrie
L'idolâtrie est de tous les péchés le plus détestable à Dieu, parce que c'est au fond une diffamation du caractère divin. L'idolâtrie tient une basse opinion de Dieu, et quand elle publie cette opinion, elle se rend coupable de diffuser de mauvais bruits sur la Majesté céleste. Ainsi, l'idolâtrie calomnie la Divinité. Ce n'est pas étonnant que Dieu l'ait en horreur. Nous devons nous garder de l’habitude confortable de supposer que l'idolâtrie ne se trouve que dans les pays païens et que les gens civilisés en sont libres. C'est là une erreur qui résulte de l'orgueil et d'une réflexion superficielle. En réalité, l'idolâtrie est présente partout où il se trouve des hommes. Quiconque tient une conception ignoble de Dieu ouvre son cœur au péché de l'idolâtrie. Il suffit que celui-ci personnalise sa basse représentation mentale de Dieu et se mette à y faire des prières, pour qu'il devienne idolâtre – et ce, qu'il soit ou non de confession chrétienne.
Il nous est vital de penser à Dieu correctement. Puisqu'Il est au fondement de toutes nos convictions religieuses, il s'en suit que si nous nous égarons dans nos pensées sur Dieu, nous nous égarerons également sur tout le reste. Les faux dieux de l'humanité ont été nombreux – presque aussi nombreux que les adorateurs eux-mêmes. Il faudrait un livre d'une bonne taille pour faire la liste complète de tous les dieux qui ont reçu un nom et qui ont été adorés à un certain temps, quelque part dans le monde. Les plus dépravés et les plus bas sont probablement les obscènes dieux phalliques des anciens. Tout près d'eux, et pas bien plus élevés sur l'échelle, se trouvent le scarabée, le serpent, le taureau, et toute une ménagerie d'oiseaux, de quadrupèdes et de créatures rampantes. Paul dit ouvertement qu'une telle adoration dégradée avait jailli des imaginations vaines et des cœurs obscurcis résultant du rejet de la connaissance de Dieu.
Plus haut sur l'échelle se trouvaient les dieux plus nobles des philosophes et des religieux de Grèce, de Perse et de l'Inde. Ceux-ci représentaient la pensée la plus fine sur Dieu, adorés par des chercheurs de vérité sérieux. Mais ils n'atteignaient pas le vrai Dieu car ils tiraient leur source des intelligences d'hommes déchus n'ayant pas la révélation de Dieu pour purifier leurs concepts. Leur adoration était de l'idolâtrie.
Ce serait réconfortant de croire que de telles erreurs sont une chose du passé et que cela appartient à l'enfance de l'humanité et à des temps et des lieux distants. Mais je me demande si une telle conclusion serait justifiée.
Où placerons-nous les nombreux dieux actuels ? Que faire du président de comité exalté dans le monde des affaires occidental ? Ou du dieu farceur et sympathique des bars et des cafés ? Ou le dieu robuste et costaud qui écoute les prières des boxeurs adonnés à la violence et à l'argent ? Puis il y a aussi le dieu rêveur du poète non-régénéré. Ce dieu est agréable et philosophe et se plaît à communier avec tous ceux qui entretiennent de hautes pensées et qui croient à l'égalité sociale.
Deux autres dieux modernes méritent d'être mentionnés, différents l'un de l'autre en caractère et pourtant similaires dans la mesure où ce sont tous deux de faux dieux. L'un est le dieu sournois et sans scrupule des superstitieux. C'est le dieu de la lettre chaîne et de tous ceux qui pratiquent la magie blanche. Quoi que ce soit un dieu bon marché, entrée de gamme, il a tout-de-même beaucoup de fidèles aux États-Unis. L'autre est le dieu intellectuel et intransigeant du théologien inconverti. Il n'est connu que de l'élite intellectuelle, il montre une partialité marquée pour les instruits et il fréquente exclusivement les gens dotés d'un grand nombre de diplômes.
Les Écritures sont la seule révélation fiable de Dieu, et c'est à nos risques et périls que nous nous en écartons. La nature nous apprend des choses sur Lui, mais pas suffisamment pour nous éviter de tirer des conclusions erronées. Ce que nous apprenons dans la nature doit être complété et corrigé par les Écritures si nous voulons échapper au risque de tomber dans des concepts de Dieu incorrects, et indignes de Lui.
Les cieux déclarent Ta gloire, Seigneur !
Dans chaque étoile Ta sagesse resplendit;
Mais quand nos yeux contemplent Ta Parole,
Nous y lisons Ton nom en traits plus beaux.
Bien-sûr, la révélation finale de Dieu, c'est Christ. « Celui qui m'a vu, a vu le Père. » « Il est l'image du Dieu invisible, la radiation de la gloire de Dieu et exacte représentation de son être. » Connaître et suivre Christ, c'est être sauvé de toutes les formes d'idolâtrie.
à suivre....
mercredi 31 octobre 2018
(21) Ce monde, aire de jeux ou champ de bataille Aiden Wilson Tozer
Transcrit,
traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com
Comment donc traiter ces problèmes ? D'abord, il faut s'y attendre pour ne pas être pris au dépourvu. Deuxièmement, il faut se rendre compte que tout groupe de chrétiens a ses problèmes, depuis Christ et ses apôtres jusqu'à aujourd'hui – les nôtres ne sont donc pas uniques dans l'histoire. Troisièmement, déversez de grandes quantités d'amour, le meilleur lubrifiant au monde. L'amour réduit la friction au maximum et permet à l'ensemble du corps de travailler avec souplesse et sans détérioration de ses membres. D'où vient cet amour ? L'amour de Dieu jaillit du Saint Esprit qui est dans notre cœur.
Pourquoi ne pouvons-nous jamais
échapper aux problèmes ?
Lorsque deux surfaces se déplaçant dans des directions différentes se touchent, cela crée une friction, et là où il y a friction, il y a chaleur. Dans le fonctionnement de nos machines modernes extrêmement complexes, la friction est un problème majeur. La résistance fournie par une pièce en mouvement envers une autre peut ralentir le fonctionnement et immobiliser la machine, ou alors la chaleur générée par le frottement peut causer un incendie. Pour éviter cela, toutes les surfaces en contact sont rendues le plus lisse possible et on utilise des lubrifiants entre les différents éléments pour réduire au maximum le frottement. Sans huile lubrifiante, les industries d'une nation développée s'arrêteraient net au bout de quelques minutes.
Une machine est une société de pièces métalliques, pour ainsi dire, chacune ayant son propre travail à faire dans le cadre de l'accomplissement de ce pour quoi la machine a été conçue. Les pièces opposées peuvent donner l'impression de travail à l'encontre les unes des autres, mais en réalité, elles travaillent ensemble vers un but bien plus élevé que ne pourrait accomplir l'une d'entre elles individuellement – un but qui ne peut être réalisé que par les efforts concertés de l'ensemble de la société.
Les pièces d'une machine peuvent servir de métaphore pour une société humaine. Un homme qui se tient seul demeure simplement un homme, mais dès qu'un second homme arrive et se joint à lui, nous avons une société d'hommes. Puisque deux hommes ne peuvent pas demeurer immobiles ni silencieux bien longtemps, cette société élémentaire contracte rapidement des problèmes sociaux. Les intérêts opposés des deux hommes font qu'ils évoluent dans des directions différentes et parce qu'ils sont en contact, cela crée des frottements. Maintenant, au lieu de cette société simpliste de deux personnes, considérons maintenant une réelle société complète composée d'hommes, de femmes et d'enfants, et il est facile de comprendre pourquoi il y a des problèmes sur terre. Si l'humanité restait immobile, ou si tous ses membres étaient semblables et avaient les mêmes buts, il n'y aurait pas de problèmes dans la société humaine. L'énergie et l'activité qui est propre à l'être humain, font cependant qu'une certaine mesure de friction est inévitable.
Pour nous chrétiens, cela peut nous apprendre des choses. Puisque l'église est une société d'êtres humains, les problèmes qui tourmentent les familles et les nations se trouvent également dans l'église. Si un chrétien se tient tout seul, ses problèmes ne sont que de nature personnelle, mais dès l'instant que d'autres chrétiens se joignent à lui, des problèmes sociaux se manifestent en plus. Il est vrai que les membres de l'église sont des êtres humains régénérés, mais cela ne signifie pas qu'ils en sont moins humains. Les différences de goût, de tempérament, d'opinion, d'énergie morale et de vitesse d'action au sein d'un groupe religieux en étroite collaboration créent toujours une certaine mesure de friction à l'intérieur de celui-ci. Les dirigeants chrétiens dotés de sagesse anticiperont ces problèmes et sauront comment les gérer lorsqu'ils apparaissent.
J'écris ceci pour la consolation du peuple de Dieu, en particulier pour les ministres et les ouvriers chrétiens. Si nous arrivons dans le contexte extrêmement terre-à-terre de vivre dans une communauté chrétienne avec des notions irréalistes la concernant, nous risquons un amer désenchantement et peut-être même des blessures spirituelles qui auront du mal à guérir.
Lorsque j'étais un jeune prédicateur au sein de ma première petite congrégation, je n'avais pas encore eu suffisamment d'expérience pour savoir à quoi m'attendre. J'ai entamé mon travail au sein de l'église avec la croyance naïve que les deux merveilles qu'étaient la nouvelle naissance et la puissance du Saint-Esprit rendraient impossible la discorde et le désagrément parmi les saints. Par conséquent, la première dispute au sein de l'église a failli briser mon esprit. Inconsciemment, je pensais avoir été appelé à diriger un troupeau d'anges plutôt qu'un troupeau de moutons humains.
A
travers la prière agonisante et une profonde souffrance, je suis
enfin arrivé à voir ce que j'aurais dû savoir dès le départ –
que les chrétiens sont à la base des êtres humains, et que
lorsqu'ils essayent de vivre ensemble, ils auront des problèmes tout
comme les autres. L'église est un corps de pièces en mouvement, une
société composée de nombreux membres. Les problèmes qui
surgissent dans une église seront en directe proportion du zèle, de
l'activité, et de l'énergie de ses membres. Cela est inévitable,
et doit être accepté sereinement.
Certains
dirigeants chrétiens erronés se sentent dans l'obligation de
préserver l'harmonie à tout prix, et ils mettent donc tout en œuvre
pour réduire au maximum la friction. Ils devraient se souvenir que
dans une machine qui a été éteinte pour la nuit, il n'existe aucun
frottement. Coupez le courant et vous n'aurez aucun problème avec
des pièces en mouvement. Souvenez-vous aussi qu'il existe une
société humaine exempte de tout problème – c'est le cimetière.
Les morts n'ont aucune différence d'opinion. Ils ne génèrent pas
de chaleur parce qu'ils n'ont plus d'énergie ni de mouvement. Mais
le revers de cela c'est la stérilité et le manque
d'accomplissement.
Quelle est donc la conclusion de l'affaire ? Les problèmes sont le prix du progrès et la friction est le résultat du mouvement, et une église qui vit et qui grandit aura son quota de difficultés résultant de sa vie et de son activité. Une église remplie de l'Esprit invitera la colère de l'ennemi.
Comment donc traiter ces problèmes ? D'abord, il faut s'y attendre pour ne pas être pris au dépourvu. Deuxièmement, il faut se rendre compte que tout groupe de chrétiens a ses problèmes, depuis Christ et ses apôtres jusqu'à aujourd'hui – les nôtres ne sont donc pas uniques dans l'histoire. Troisièmement, déversez de grandes quantités d'amour, le meilleur lubrifiant au monde. L'amour réduit la friction au maximum et permet à l'ensemble du corps de travailler avec souplesse et sans détérioration de ses membres. D'où vient cet amour ? L'amour de Dieu jaillit du Saint Esprit qui est dans notre cœur.
à suivre....
lundi 29 octobre 2018
(20) Ce monde, aire de jeux ou champ de bataille Aiden Wilson Tozer
Transcrit,
traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com
Aucun substitut n'est acceptable
Tout
a une cause – dans le royaume de Dieu tout comme dans le monde
naturel. La raison pour laquelle Dieu refuse manifestement d'envoyer
le réveil est peut-être profonde, mais pas au point d'être
insondable. Il nous suffit d'être réalistes et honnêtes en nous
confrontant à ce fait indéniable. Pour ma part, je suis persuadé
que notre problème demeure en ce que nous avons essayé de
substituer la prière à l'obéissance, et ça ne peut pas marcher.
Une
église, par exemple, suit ses traditions sans trop se demander si
elles sont ou non en accord avec les Écritures. Ou alors elle
succombe à la pression de l'opinion publique et elle est emportée
par les courants qui la déportent loin du modèle du Nouveau
Testament. Ensuite, les dirigeants remarquent un manque de puissance
spirituelle parmi l'assemblée, et ils se demandent que faire.
Comment peuvent-ils atteindre cette revitalisation de l'esprit dont
ils ont si grand besoin ? Comment faire descendre les pluies
rafraîchissantes pour vivifier leurs âmes languissantes ?
La
réponse leur est toute préparée. Les livres leur expliquent
comment faire – prier ! L'évangéliste de passage confirme ce
qu'ont dit les livres – prier ! Ce mot résonne de tous côtés et
s'amplifie jusqu'à devenir assourdissant – prier ! Alors le
pasteur appelle son assemblée à la prière. Des jours et des nuits
sont passées à supplier Dieu d'avoir miséricorde et d'envoyer le
réveil sur Son Peuple. Les sentiments sont échauffés et il
semblerait pour un moment que le réveil serait bien en route. Mais
il ne se passe rien, et le zèle pour la prière diminue. Il faut peu
de temps pour que l'église se retrouve là où elle avait commencé,
et que le découragement s'installe sur tout-le-monde. Où est
l'erreur ?
Simplement
ici – ni les dirigeants, ni l'assemblée n'ont fait le moindre
effort pour obéir à la Parole de Dieu. Ils avaient l'impression que
leur seule faiblesse, c'était un manque de prière, alors qu'en fait
ils faisaient défaut d'obéissance dans des dizaines de domaines
vitaux. « Obéir vaut mieux que les sacrifices. » La
prière n'est jamais un substitut acceptable à l'obéissance. Le
Seigneur souverain n'accepte aucune offrande de la part de Ses
créatures qui ne soit accompagnée d'obéissance. Prier pour le
réveil tout en ignorant ou même en désobéissant ouvertement à un
précepte clairement établi dans les Écritures, ce sont autant de
paroles en l'air.
On
a beaucoup oublié, ces derniers temps, que la foi en Christ est un
dirigeant absolu. Elle préempte la personnalité régénérée
tout-entière, et se saisit de l'individu à l'exclusion de toute
autre revendication. Ou plutôt, elle considère chaque revendication
valable sur la vie d'un chrétien, et détermine sans hésitation
quelle sera la place de chacune dans la vision globale. L'acte de se
consacrer à Christ pour le salut libère le croyant de la punition
du péché, mais pas de son obligation d'obéir aux paroles de
Christ. Au contraire, le salut nous place sous la joyeuse nécessité
d'obéir.
Nombreux
sont ceux qui pensent que les épîtres du Nouveau Testament sont
essentiellement de l'exhortation – de bons conseils, rien de plus.
En divisant les épîtres en sections « doctrinales » et «
exhortatives », nous nous sommes dégagés de toute nécessité
d'obéir. Les passages doctrinaux exigent seulement que nous les
croyions. Les passages dits « exhortatifs » sont également assez
bénins, puisque le mot par lequel nous les décrivons indique que ce
sont des paroles de conseil et d'encouragement et non pas de
commandements à obéir. Il s'agit là d'une erreur grossière. Il
n'y a pas de conseils dans le Nouveau Testament, sauf trois passages
dans le septième chapitre de la première épître de Paul aux
Corinthiens, et ceux-ci sont clairement indiqués comme n'ayant pas
le sceau de l'inspiration divine (les versets 6, 12, et 25).
A
part celles-ci, les « exhortations » dans les épîtres sont à
prendre comme des injonctions apostoliques portant le poids d'ordres
impératifs provenant de la Tête de l'Église. Nous sommes sensés y
obéir, et non pas les évaluer comme de bons conseils que nous
sommes libres d'accepter ou de rejeter.
Si
nous aimerions avoir sur nous la bénédiction de Dieu nous devons
commencer par obéir. La prière deviendra efficace quand nous
cesserons de l'utiliser comme un substitut pour l'obéissance. Nous
ne faisons que nous tromper nous-mêmes lorsque nous essayons de
faire cette substitution
à suivre....
à suivre....
vendredi 26 octobre 2018
(19) Ce monde, aire de jeux ou champ de bataille Aiden Wilson Tozer
Transcrit,
traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com
Une
règle pour les textes obscur
Il
y a, comme chacun sait, quelques passages difficiles dans la Bible.
Les ennemis de la vérité se plaisent à sortir ces versets obscurs
et les montrer du doigt pour prouver que la Bible est un livre
d'erreurs et de contradictions. Les enseignants de fausses doctrines
s'en servent pour enseigner des idées qui n'ont aucun support
Scripturaire. Il est bon pour le chrétien de savoir que faire des
passages difficiles.
Lorsque
nous lisons les Écritures pour notre édification personnelle, nous
serions bien avisés de lire simplement ces versets sans plus s'y
attarder. Par exemple, le livre de 1 Pierre contient 103 versets de
vérité bénie et encourageante, conçue pour fortifier et instruire
le lecteur. Il contient aussi deux versets qui sont, comme Pierre l'a
dit sur certains des écrits de Paul, « difficiles à comprendre. »
Ceux qui cherchent Dieu s'attarderont sur les 103 versets qu'ils
comprennent et attendent de recevoir davantage de lumière pour les
courts passages qu'ils trouvent difficiles. Agir autrement, ce serait
donner fortement l'impression qu'on joue avec la Parole de Dieu et
qu'on est bien content de trouver moyen de détourner notre attention
des passages qui troublent notre conscience.
Les
passages de 1 Pierre auxquelles je me réfère sont les suivantes : «
Dans lequel aussi il est allé prêcher aux esprits en prison », et
« Car l'Évangile a été aussi annoncé aux morts, afin que, après
avoir été jugés comme les hommes quant à la chair, ils vivent
selon Dieu quant à l'Esprit » (4:6). Que ces versets sont
difficiles à interpréter ne peut être nié pas aucun commentateur
biblique un tant soit peu humble. Il me semble personnellement que
j'ai une explication satisfaisante, mais supposons que je n'en avais
pas et que je sois forcé d'avouer que je ne sais pas ce que veulent
dire ces versets, que faire alors ?
Pour
répondre à cette question, j'aimerais donner à mes lecteurs une
règle d'interprétation qui mérite d'être appliquée
universellement dans l'étude de la Parole de Dieu. C'est celle-ci :
« Si je ne sais pas ce que veut dire ce passage difficile, je peux
au moins savoir ce qu'il ne veut pas dire.
C'est
à ce point que le faux enseignant prend le dessus sur le chrétien.
Il suffit que le chrétien avoue qu'il ne connaît pas la
signification d'un verset, et le faux enseignant s'empare avidement
de cette admission et l'exploite au maximum. « Vous ne savez pas ce
que signifie ce verset ? Eh bien, voici ce que Mme Eddy, ou Judge
Rutherford, ou Mme Blavatsky, ou Joseph Smith a dit que cela
signifiait. Maintenant vous en avez le sens. La lumière vous est
enfin venue. » L'assurance avec laquelle il parle intimide l'âme
humble qui vient d'avouer son ignorance sur le sens du texte, de
sorte qu'elle se rend aussitôt à la direction du conducteur
aveugle.
Prenons
une illustration improvisée. Supposons que j'essaye d'identifier un
fruit que je viens de cueillir d'un arbre. Il est de couleur
violette, en forme d’œuf, il contient un gros noyau au centre, il
est recouvert sur toute sa surface d'une série de pointes, avec le
parfum d'une rose et le goût d'une pastèque. Je secoue la tête et
j'avoue que je ne sais pas ce que c'est. Immédiatement, un petit
assistant apparaît et dit avec enthousiasme, « Si vous ne savez pas
ce que c'est, je peux vous aider. C'est une banane. Maintenant que je
vous ai montré la lumière, vous devez venir me suivre. Je sais
beaucoup d'autres choses tout aussi merveilleuses que ça ! »
Mais
on ne me trompe pas si facilement. Ma réponse, c'est, « Non, mon
ami, je ne te suivrai pas. C'est vrai que je ne sais pas quel est ce
fruit, mais je sais assurément ce qu'il n'est pas. C'est n'est pas
une banane. » Une telle réponse me libérera aisément de mon petit
assistant, surtout si je suis capable de lui montrer une vraie banane
pour comparer.
Qu'est-ce
que je veux montrer par là ? Simplement ceci – le fait que je ne
puisse pas expliquer un passage ne m'oblige pas à accepter de la
part de quelqu'un d'autre une explication manifestement erronée. Je
ne sais pas ce que cela signifie, mais je sais ce que cela ne
signifie pas. Je ne sais peut-être pas, par exemple, ce que veulent
dire ces versets étranges qui nous disent que Christ est allé en
esprit prêcher aux esprits en prison. Mais je sais tout-de-même ce
qu'ils ne veulent pas dire. Ils ne parlent pas du salut universel, ni
une deuxième chance pour être sauvé après la mort, ni que l'enfer
sera vidé et aboli. Je sais que ces versets n'ont pas ce sens-là
parce que ces doctrines ne sont simplement jamais enseignées dans
toute l'étendue de la vérité révélée. Et plus important encore,
le contraire est abondamment et ouvertement enseigné au travers de
la Bible tout-entière.
J'ai
employé un seul passage des Écritures, non pas pour le mettre
particulièrement en avant, mais comme un exemple représentatif
d'environ une douzaine de passages difficiles dans la Bible. La même
règle s'applique à chacun d'entre eux. La morale, c'est : Laissez
parler la Bible tout-entière et vous trouverez qu'elle parle d'une
voix unie et claire. Écoutez cette voix et les versets obscurs ne
vous troubleront pas
«
Que celui qui a des oreilles pour entendre entende. » Le sage
comprendra, mais nous pouvons nous attendre à ce qu'un certain type
de religieux continue de faire des points cardinaux de passages
obscurs. De telles gens ont un talent inné pour tordre la doctrine,
et rien que je pourrai dire ne les en guérira.
à
suivre...
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