Je suis travaillé par une prophétie d’ Esaïe. Je la mets avant notre méditation comme une sorte de prologue à ce chapitre merveilleux qui nous introduit dans l’enseignement du Seigneur sur la vigne, le cep de l’ Éternel. Lisons quelques versets du chapitre 5 :
5 Je vous dirai maintenant Ce que je vais faire à ma vigne. J’en arracherai la haie, pour qu’elle soit broutée ; J’en abattrai la clôture, pour qu’elle soit foulée aux pieds.
6 Je la réduirai en ruine ; elle ne sera plus taillée, ni cultivée ; Les ronces et les épines y croîtront ; Et je donnerai mes ordres aux nuées, Afin qu’elles ne laissent plus tomber la pluie sur elle.
7 La vigne de l’ Éternel des armées, c’est la maison d’Israël, Et les hommes de Juda, c’est le plant qu’il chérissait. Il avait espéré de la droiture, et voici du sang versé ! De la justice, et voici des cris de détresse ! (texte hébreu : l’homme de Juda)
Quand Jésus commence son enseignement sur le cep, Il dit : « Je suis le vrai cep » Ce qualificatif de vrai indique que la vigne ou le cep Israël n’est plus le vrai cep, la vraie vigne d’Israël. Nous pouvons dire que c’était l’ombre des choses à venir dont la réalité est Christ. La prophétie d’ Esaïe est très précise car elle parle de l’homme de Juda comme étant le plan qu’Il chérissait (homme est au singulier dans le texte hébreu d'après une note de la version Segond Colombe. Chouraqui a traduit : l'homme de Iehouda le plan de sa délectation ). Jésus est le lion de la tribu de Juda. Il est l’homme, le cep, la vigne que le Père chérit. L ’Éternel avait espéré la droiture et la justice de ce plant qu’Il chérissait mais Il n’a reçu que sang versé et cris de détresse. Cette vigne ou ce cep a été abandonné par l’ Éternel. Les ronces et les épines y poussent. Les ronces et les épines sont le fruit de la chute. Elles ont tellement poussé dans cette vigne abandonnée que lorsque le vrai cep est venu, le plant que l'Éternel chérit, n’a pas été reconnu par cette vigne envahie. Il a été livré pour être mis à mort, par ceux qu’Il est venu sauver !
15 Les petits seront abattus, les grands seront humiliés, Et les regards des hautains seront abaissés.
16 L’Éternel des armées sera élevé par le jugement, Et le Dieu saint sera sanctifié par la justice.
Ces deux versets du même chapitre résume clairement l’œuvre de notre merveilleux Seigneur. Nous savons par Jean 12 que l’ Éternel des armées n’est autre que notre Seigneur Jésus-Christ. Il a été élevé à la croix. Il a dit dans Jean 12 :
32 Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi.
33 En parlant ainsi, il indiquait de quelle mort il devait mourir.
Cette prophétie du prophète est parfaitement accomplie par le Seigneur à la croix. Il a été élevé de façon ignoble, mais voulu par Lui, pour sauver tous ceux qui croiront en cette élévation, ce supplice. C’est l’élévation, la croix, qui l’a fait devenir malédiction pour nous afin que nous soyons libérés de la malédiction de la Loi. Il est la porte d’espérance de la vallée d’ Akor, vallée de la malédiction, là ou a été jugé le péché d’ Akan. Je ne sais pas si Esaïe a pu voir cette sorte d’élévation !
Bien sûr, nous Le voyons maintenant couronné de gloire et d’honneur, mais Il a dû passer par cet écrasement total de Lui-même pour ouvrir la porte des cieux. Ainsi, l’ Éternel a été élevé par le jugement et le Dieu saint a été sanctifié par la justice, justice qui est l’expiation de nos fautes par notre divin Agneau. Que c’est beau !!
Il y a sûrement beaucoup, beaucoup d’autres trésors à puiser dans cette prophétie qui nous éclaire sur la beauté, la grâce et l’amour de notre Dieu. Il a pourvu Lui-même, en payant de Sa Personne pour l’accomplissement de Sa Parole ! Dans cette prophétie d'Esaïe, nous pouvons compter six malédictions qui sont prononcées sur le peuple. Toutes ont été supportées par notre Seigneur à la croix. Notre Dieu est vraiment merveilleux !!
Nous pouvons commencer la méditation sur Jean 15 !
1 Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron.
2 Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit.
3 Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée.
4 Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui–même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.
5 Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.
6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent.
7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé.
8 Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples.
Nous voilà arrivés à l’enseignement qui est le fondement de notre communion, de notre vie avec le Seigneur au sein de l’église et dans ce monde.
---Jésus est le vrai cep, la vraie vigne Les traductions diffèrent, certaines ont cep (Segond, Darby, Ostervald, Martin, plant de vigne pour Semeur) d’autres ont vigne (Chouraqui, Osty, Bible expliquée, Jérusalem, Crampon, T.O.B.) Le Seigneur lance une bombe en disant cela : la VRAIE vigne. Ce qui implique, naturellement qu’il y a une autre vigne, un autre cep, qui ne l’est pas ! Nous allons voir cela pendant cette méditation.
L’image de la vigne est souvent utilisée dans l’ancienne alliance à propos d’Israël (Ps 80.9-17 ; Es 5.1-7 ;27.2-5 ; Jr 2.21 ; 12. 10-11 ; Ez 15.1-8 ; 17.5-10 ; 19.10-14) Nous trouvons aussi ce symbole de la vigne dans les évangiles (Mt 20.1-16 et 21.33-41 ; Mc12.1-9 ;Lc 20.9-16) Jésus se sert de cette image pour enseigner en paraboles
Nous voici au cœur de la révélation de cet évangile : Jésus est le véritable cep, la vigne, celle qui va porter le fruit désiré par le Père. Jésus se présente donc comme le vrai Israël dont seuls font partie les sarments que le Père ne coupe pas et qui portent du fruit. Il n’y a aucune dérogation à cette vérité essentielle. Plus aucun fruit pour quiconque n’est pas enté sur ce cep. Jésus est le vrai cep, le Père le vigneron. C’est clair, net et ceux qui sont sur le cep deviennent, de fait, le nouvel Israël : le Juif premièrement est enté sur ce cep divin et le Grec (païen) ensuite. Toutes les promesses de Dieu se trouvent en Jésus-Christ, toutes ! Les Juifs deviennent la vigne de l’ Éternel en étant greffés sur ce cep, et grâce infinie, les païens, eux aussi sont entés au milieu des Juifs ! La vigne de l’Ancienne Alliance n’était que l’ombre des choses à venir. Le reste fidèle d’Israël et les païens sont les sarments de la vraie vigne de Dieu, le plant que l’ Éternel chérit, l’homme de Juda, Jésus-Christ
C’est le nouvel homme de Ephésiens 2.15 ou la nouvelle création de 2 Corinthiens 5.17. C’est le mystère dont nous parle Paul dans Ephésiens 3, la nouvelle création, le nouvel homme corporatif en Jésus-Christ :
3 C’est par révélation que j’ai eu connaissance du mystère sur lequel je viens d’écrire en peu de mots.
4 En les lisant, vous pouvez vous représenter l’intelligence que j’ai du mystère de Christ.
5 Il n’a pas été manifesté aux fils des hommes dans les autres générations, comme il a été
révélé maintenant par l’Esprit aux saints apôtres et prophètes de Christ.
6 Ce mystère, c’est que les païens sont cohéritiers, forment un même corps, et participent à la même promesse en Jésus–Christ par l’ Évangile,
7 dont j’ai été fait ministre selon le don de la grâce de Dieu, qui m’a été accordée par l’efficacité de sa puissance.
Nous lisons, aussi dans cette même lettre au chapitre 2
11 C’est pourquoi, vous autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis par ceux qu’on appelle circoncis et qui le sont en la chair par la main de l’homme, souvenez–vous
12 que vous étiez en ce temps–là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde.
13 Mais maintenant, en Jésus–Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ.
C’est une description formidable de la parabole du vrai cep. Moi, païen, j’étais privé du droit de cité en Israël, mais maintenant je suis ce sarment greffé sur le vrai cep qui est notre Seigneur. Je suis greffé, mélangé avec les sarments juifs qui sont aussi le nouvel Israël en Jésus-Christ : le Juif et le Grec !! Le Juif premièrement a été sauvé pour devenir ce nouvel Israël dont l’ombre se trouve dans l’Ancienne Alliance. Les Grecs (païens) ont été ajoutés à ce nouvel Israël, mélangés au peuple de Dieu, ce reste fidèle ! C’est la description de la vigne du Seigneur, la vraie, celle qu’Il a créée par son œuvre à la croix. Nous avons été créés en Christ Jésus, (Eph 2.10) le Juif premièrement et le Grec ! La vigne de l’Ancienne Alliance en était l’ombre.
Pour confirmer cette vérité regardons 1 Pierre 2 :
Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelé des ténèbres à son admirable lumière,
10 vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, et qui maintenant êtes le peuple de Dieu, vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, et qui maintenant avez obtenu miséricorde.
Nous sommes en Jésus-Christ, maintenant le peuple de Dieu avec et parmi les Juifs sauvés, nous sommes cette nouvelle vigne, celle selon le cœur de Dieu ! Que dire de plus, si ce n’est de rendre grâce à Dieu pour ce merveilleux don de la nouvelle création que nous sommes et pour ce droit de cité en Israël, avec les Juifs, le reste fidèle que le Seigneur a sauvés, car Il avait en vue le salut des nations par les Juifs ! Il l’a fait !
Une précision sur les sarments d’après une prophétie de Jérémie 5 qui prononce de la part de l’Éternel un jugement sur Jérusalem et par extension sur tout Israël (les 2 royaumes Juda et Israël). Il faut lire tout le chapitre 5, mais l’ Éternel dit au peuple par Jérémie :
10 Montez sur ses murailles, et abattez, Mais ne détruisez pas entièrement ! Enlevez ses ceps qui n’appartiennent point à l’ Éternel ! (ceps, est traduit sarments chez Osty, TOB, Semeur ou branches dans la traduction du Rabbinat)
C’est un jugement sans appel, mais toujours avec la grâce de Dieu (mais ne détruisez pas entièrement.) Il y a l’idée du reste fidèle, ce reste dont est issu le Seigneur et dont parle Paul dans Romains. Il y a toujours un reste selon l’élection de la grâce, le Seigneur nous a associés à ce reste fidèle ! ( Ro. 11:5) Quelle grâce ! Le salut vient des Juifs ! (Jn 4.22)
---Nous sommes invités à porter du fruit. C’est l’objet de tout cet enseignement de notre Seigneur : porter du fruit, non pas produire car c’est impossible mais porter ce fruit. Ce fruit est l’œuvre du Saint-Esprit en nous. Le fruit que nous produisons, si nous en produisons, ne peut venir que de notre nature adamique. Ce fruit ne peut plaire à notre Dieu. C’est pour cela que nous sommes émondés : détruire le fruit produit par notre nature afin de porter celui que Dieu nous donne !
---Le Père est le Vigneron. Ce qui signifie que le Père travaille par son Esprit en nous qui sommes attachés au cep Jésus-Christ. Nous voyons la Divinité (Père, Fils, Esprit) en travail pour nous donner ce fruit. Le Père, par l’Esprit à l’œuvre dans la nouvelle création que nous sommes en Jésus-Christ (Eph. 2 :15 ; 2 Cor. 5 :17)
Nous avons ces commandements :
---« Demeurez en moi » comment ? en gardant sa parole
---« Demeurez dans mon amour », comment ? en gardant ses commandements
---« Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés » C’est un ordre ! Ce n’est pas une option !
Nous avons ces vérités merveilleuses :
---« Vous êtes mes amis » Quelle grâce ! Il donne sa vie pour ses amis, ils connaissent tout ce que le Père a donné au Fils, car le Fils le révèle.
---« je vous ai choisi et je vous ai établi afin que vous alliez, que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure »
Bon, l’émondage ! Pourquoi le Seigneur nous émonde-t-Il ? Bien sûr pour porter encore plus de fruit ! Ce qui signifie que nous avons déjà porté du fruit ! Autrement, nous ne serions pas émondés mais retranchés pour être brûlés. Il ne s ‘agit pas ici de perte du salut, mais de fruit, ce fruit que nous devons porter car il est produit par le Saint-Esprit en nous. Ce fruit, c’est pour maintenant, pour notre témoignage ici bas sur la terre. Un fruit qui soit à la gloire de Dieu et pour cela nous avons besoin du sécateur céleste !!!
Une chose encore que je pense essentielle ce fruit a pour objet de plaire au Maître de la vigne. Le fruit n’est jamais pour la vigne. On n’a jamais vu une vigne manger ses fruits ! Le fruit est pour le Propriétaire qui donne ce fruit à qui il veut. On n’a jamais vu non plus une vigne suer et travailler pour porter ce fruit ! Non elle le fait naturellement, à condition, bien sûr, qu’elle reçoive les soins du Vigneron.
« Déjà vous êtes purs » Ma version Colombe porte déjà vous êtes émondés. C’est la Parole vécue, donnée par l’Esprit et reçue qui va nous émonder/purifier, si nous lui obéissons ! La Parole de Dieu est le sécateur divin qui va émonder nos membres pour les rendre utiles au royaume de Dieu en portant le fruit de Dieu, pour celui qui le cueillera !
La nature du fruit dans ce contexte : la prière exhaussée Comment y parvenir ?
4 Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui–même porter du fruit, s’il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.
Oui, mais comment demeurer en Christ ? Jean 6,36 répond à cette question : « celui qui mange ma chair et bois mon sang demeure en moi et je demeure en lui » Se nourrir de son enseignement et vivre de son sacrifice (le butin de la croix)
7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé.
8 Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples.
La prière exhaussée glorifie le Père. A remarquer que dans cet enseignement, il est toujours question de communion entre Père et fils, pas une seule fois le Père est appelé Dieu. Communion exquise entre le Père et ses fils et filles, car nous ne devons pas rester enfant mais devenir adultes (Galates 4 :1-7) Dans le contexte de cet enseignement, le Seigneur insiste sur la prière exaucée qui est ce fruit. SI nous le recevons dans la prière, il est vraiment de Dieu, car il vient de Lui. Cette communion s’établit dans et par le Fils ! Nous portons le fruit de nos prières pour les personnes qui en ont besoin.
Rappelons-nous aussi ce qu’a dit le Seigneur à la Samaritaine
23 Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande.
24 Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité.
Nous remarquons que c’est le Père et non pas Dieu qui recherche des adorateurs. Notre intimité : la prière, elle est adressée au Père, le Père recherche des adorateurs. D’après ce texte nous comprenons que l’adoration est la condition nécessaire pour une communion avec le Père et notre adoration devient notre mode de vie. Il n’est pas ici question d’extase ou de vision ou de toute autre chose extraordinaire, mais de notre union avec Le Père qui est DIEU ! C’est tout ! C’est limpide et nous avons l’Esprit pour nous rappeler ce « demeurez en moi » du Seigneur. Nous pouvons compter sur le Saint-Esprit pour nous faire vivre ce mode de vie qui est l’adoration….. si nous obéissons à sa Voix !
Poursuivons cette méditation avec les versets suivants
9 Comme le Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour.
10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j’ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour.
11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite
12 C’est ici mon commandement : Aimez–vous les uns les autres, comme je vous ai aimés.
13 Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
14 Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande.
15 Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père.
Jésus nous aime de l’amour du Père ! A méditer. Pour demeurer dans son amour, c’est simple : garder ses commandements et celui par excellence : « aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés »
Ce commandement est nouveau « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » (Jean 13,24) C’est cela la nouveauté du commandement de la même façon que le Seigneur, nous devons nous aimer. En donnant notre vie pour l’autre. Pas mourir physiquement bien sûr ! Car c’est uniquement l’œuvre du Seigneur, mais nous devons vivre pour les disciples. C’est un peu comme si notre temps, nos biens, nos vies ne nous appartenaient plus en propre, mais à la communauté, cette nouvelle création que nous sommes.
Il le confirme au verset 13 par ces paroles « il n’y a pour personne de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » mais il précise : « vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande » Jésus nous appelle ses amis ! Incroyable non ? Et il explique pourquoi nous sommes appelés amis : parce qu’Il nous a fait connaître tout ce qu’il appris de son Père. Lui est toujours notre Seigneur, notre Dieu. Bien sûr nous ne pouvons pas l’appeler ami car il est notre Dieu, mais Lui, le Créateur de toutes choses, nous appelle amis.
Nous avons un exemple dans Exode 33 dans lequel il est écrit « l’ Éternel parlait face à face avec Moïse comme avec un ami. » Moïse avait ce besoin de connaître la volonté de Dieu pour conduire le peuple vers la terre promise.
Un autre exemple se rencontre dans Genèse 18 lorsque l’ Éternel dit « cacherais-je à Abraham ce que je vais faire ? » Et l’ Éternel lui dévoile qu’il est venu pour juger Sodome et Gomorrhe. Immédiatement le cœur d’Abraham est touché et il intercède pour ces deux villes. Nous en avons le récit dans Genèse (18 v. 16-33). Je suis sûr que le patriarche pensait au salut de son neveu Loth et de sa famille, mais il en a profité pour intercéder pour toute la population. Et au verset 29 du chapitre 19 il est écrit « lorsque Dieu détruisit les villes de la plaine Dieu se souvint d’Abraham et retira Loth du cataclysme »
Quand le Seigneur nous fait connaître sa volonté, nous avons du pain sur la planche pour la prière ! Quand nous savons nous sommes amis du Seigneur ! Et si nous savons, nous devons nous mettre en route. (prière ou action, mais ici en Jean 15 c’est la prière) Nous devons amener la bénédiction sur les situations que le Seigneur nous fait connaître et porter ce fruit qui, dans ce contexte, est la prière exaucée. Abraham était aussi un ami de Dieu !
Nous avons encore à examiner les deux derniers versets de cette première partie, les versets 16 et 17
16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne.
17 Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres.
Le Seigneur lui-même nous a choisis et établis. Si nous sommes ce que nous sommes et si nous portons du fruit cela vient de Son bon vouloir et ce fruit que nous portons est un fruit qui demeure et Il nous a établis pour cela, porter un fruit qui atteste que nous sommes les disciples du Seigneur (v. 8) Le fruit est associé à la prière exaucée dans ces 2 passages versets 7-8 et verset 16. Je pense que le fruit qui demeure est un fruit issu de la prière qui nous unit au Seigneur et ainsi nous connaissons comment demander et ce fruit (de la prière) demeure car il vient directement du trône.
Si nous ne savons comment demander pensons à Romains 8, versets 26-27 ! Nous apprenons que c’est le Saint-Esprit lui-même qui intercède pour nous et d’après le verset 27 c’est l’intercession souveraine pour les saints. Nous ne devons jamais oublier que le Seigneur a tout accompli et préparé des œuvres par avance pour que nous les pratiquions. C’est Ephésiens 2 qui nous l’atteste :
10 Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus–Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions.
Ce qui signifie, (enfin c’est ce que je crois) que notre prière a déjà été exaucée dans les lieux célestes en Christ. Par mon union avec le Seigneur je demande selon sa volonté et je vois la réalisation concrète sur la terre de l’œuvre que le Seigneur a déjà accomplie dans les cieux. La prière est notre union ou communion avec le Seigneur.
J’aimerai préciser un point ici que je trouve très important : dans le nouveau testament il n’est jamais question de relation avec Dieu, mais de communion ou d’union. C’est une chose fondamentale pour notre marche, enfin c’est ce que je crois, mais je ne veux pas en faire un dogme ! Pour confirmer cette pensée lisons Colossiens : chapitre 1 :26-28 et chapitre 2 :1-11
26 le mystère caché de tout temps et dans tous les âges, mais révélé maintenant à ses saints,
27 à qui Dieu a voulu faire connaître quelle est la glorieuse richesse de ce mystère parmi les païens, savoir : Christ en vous, l’espérance de la gloire.
28 C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ.
1 Je veux, en effet, que vous sachiez combien est grand le combat que je soutiens pour vous, et pour ceux qui sont à Laodicée, et pour tous ceux qui n’ont pas vu mon visage en la chair,
2 afin qu’ils aient le cœur rempli de consolation, qu’ils soient unis dans la charité, et enrichis d’une pleine intelligence pour connaître le mystère de Dieu, savoir Christ,
3 mystère dans lequel sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science.
4 Je dis cela afin que personne ne vous trompe par des discours séduisants.
5 Car, si je suis absent de corps, je suis avec vous en esprit, voyant avec joie le bon ordre qui règne parmi vous, et la fermeté de votre foi en Christ.
6 Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus–Christ, marchez en lui,
7 étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d’après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâces.
8 Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ.
9 Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité.
10 Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité.
11 Et c’est en lui que vous avez été circoncis d’une circoncision que la main n’a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair:
12 ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts.
En Lui, avec Lui. Il n’est pas question de relation mais de communion et c’est vraiment merveilleux ! Peut-être que, au début de notre conversion, nous avons eu une sorte de relation avec le Seigneur. Lorsque nous devenons adultes (c’est à dire filles et fils de Dieu et plus enfant) nous devons apprécier et nous délecter de cette intimité avec Celui qui nous a créés ! Il nous appelle amis si nous faisons ce qu’Il nous commande ! Car nous connaissons par le Seigneur tout ce que le Père lui a donné. (Verset 15) A nous de choisir être en relation ou en communion, être filles et fils ou enfants de Dieu. Si nous demeurons en Lui, Il demeure en nous ! C’est la véritable marche dans l’Esprit, ce n’est plus une relation mais une même plante avec Lui comme le dit Paul
Pour conclure la première partie de ce chapitre 15 ce commandement que nous donne le Seigneur, et qui n’est pas une option : Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres. Je crois que nous avons là tout ce qui nous est utile pour servir le Seigneur.
Et merci Seigneur car si nous passons par des moments difficiles c’est que ta main est sur nous pour nous émonder ! Nous avons déjà porté du fruit et que par ton sécateur divin, nous puissions en porter encore plus !
Nous poursuivons notre lecture :
18 Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous.
19 Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait.
20 Souvenez–vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre.
21 Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé.
Dans ces versets le Seigneur avertit ses disciples de la guerre qui est ouverte entre Lui et le monde, conséquence de son enseignement et du témoignage de sa vie. Bien sûr cette déclaration de guerre est pour les disciples qui l’ont suivi et vivent son enseignement. Le monde ! Quel est ce monde dont parle le Seigneur à ses disciples ? Reprenons le début de cette deuxième section et surtout n’oublions pas le contexte : le monde hait le Seigneur à cause de son témoignage qui a révélé le cœur de ceux qui le combattent.
Le Seigneur dit ici une parole très surprenante et même très triste : « je vous ai choisis du milieu du monde » Parole incroyable et très dure, car les disciples sont tous issus du peuple Juif, le peuple de Dieu, et ils sont tous Juifs ! Pourtant le Seigneur dit qu’il les a choisis du milieu du monde. Le monde !!!! Est-ce à dire que Son peuple était devenu le monde ? C’est bien probable, hormis ce fameux reste fidèle que nous voyons toujours au fil de notre lecture de la Bible. Il y est fait mention de ce reste fidèle. C’est triste de voir ce que peuvent créer des hommes sincères, mais qui s’égarent loin de la Vérité !
Nous pensons souvent à ceux qui vivent sans Dieu, une vie faite de toutes sortes d’actes contraires à la vie de Dieu, ce monde corrompu avec toutes sortes d’abus en tout genre. C’est vrai ! Hélas, dans ce contexte le monde décrit par le Seigneur c’est le peuple Juif, le peuple de Dieu ! Le religieux, comme le pharisien ou le saducéen ou le scribe mais aussi le sacrificateur et le lévite et l’homme du peuple !
En effet, le ministère de Jésus a duré trois ans et demi et il a été uniquement tourné vers le peuple de Dieu, le peuple Juif. Voici que le Seigneur parle d’eux comme étant ceux du monde, les païens ! Au verset 22, Il déclare « si je n’étais pas venu et si je ne leur avais point parlé, ils n’auraient pas de péché. » Il est évident que le Seigneur a parlé à tout le peuple Juif. D’ailleurs, le Seigneur ne leur dit-il pas « je vous ai choisi du milieu du monde » ?
Incroyable ! le monde, dans ce contexte, c’est bien le peuple Juif. Jésus, la Parole incarnée qui décrit les Juifs comme ceux du monde. Que dire de plus, si ce n’est que nous sommes en pleine révolution et au seuil d’une nouvelle ère ? Le Seigneur va la faire naître par sa mort, son ensevelissement, sa résurrection et son Ascension, à et par la vie de résurrection. Cette vie qui les fait entrer dans la Jérusalem céleste en entraînant le païen avec eux !
Il va devenir l’Homme glorifié et en entrant dans son œuvre accomplie par la nouvelle naissance nous entrons dans le royaume du Fils Bien-aimé. Nous étions dans le monde au pouvoir des ténèbres, et à présent nous sommes dans son royaume (Colossiens 1 nous le déclare et c’est merveilleux !).
Alors, naturellement le monde est l’ennemi de Dieu. Dans le contexte de Jean 15 c’est le Juif, celui qui n’est pas dans le reste fidèle. Dans la première épître de Jean c’est tous ceux qui ne sont pas au Seigneur et il écrit « le monde entier est au pouvoir du malin. » (5,19) On ne peut rien ajouter à cela, mais c’est une sentence terrible pour ceux qui ne sont pas en Christ ! (le païen et le Juif)
Il ne faut pas oublier ce qu’a dit le Seigneur à ceux qui avaient cru en Lui (8,31) pendant ce dialogue qui est rapporté par Jean « vous avez pour père le diable. » (8.44) Sentence sans appel et c’est en cela que la parole prononcée par le Seigneur est celle qui va les juger. (12,48) Il dit aussi un peu lus loin dans ce chapitre 8 « celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu. Vous n’écoutez pas parce que vous n’êtes pas de Dieu » C’est un constat épouvantable! Les Juifs, le peuple de Dieu, traités d’ennemi de Dieu par celui qui les a créés ! Traités d’être du monde et d’avoir pour père le diable ! La lecture de cet évangile ne laisse aucune place au doute. La lumière est venue chez les siens et les siens ne l’ont pas reçue » Mais, la grâce est toujours présente malgré ou à cause de ce constat, car dans Jean 3 16-21 nous lisons :
16 car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.
17 Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.
18 Celui qui croit en lui n’est point jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
19 Et ce jugement c’est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.
20 Car quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient point à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dévoilées ;
21 mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu.
Nous voici devant le choix. Si nous venons à la lumière nous sommes sauvés. Les œuvres dont parle le Seigneur, ici, se sont les œuvres que font les religieux pour plaire à Dieu. Venir au Seigneur est un acte de jugement sur tout ce que nous avons vécu, Nous nous jugeons nous-mêmes, poussés par le Saint-Esprit qui agit dans nos cœurs et nous acceptons son jugement sur nos vies. Le Seigneur peut nous amener à sa lumière, comme il est écrit dans Jean 1 12-13 :
12 Mais à tous ceux qui l’ont reçue (la lumière), elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son Nom
13 et qui sont nés non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu »
Pour les Juifs il y a toujours cette notion du reste, ceux qui croient et qui acceptent leur état passent de la mort à la vie comme nous qui sommes issus des nations. Comme dans toute l’Écriture il y a le jugement et la grâce. Les prophètes dans l’Ancienne Alliance annonçaient solennellement le jugement de Dieu sur une situation et en même temps la grâce pour ceux qui suivaient la parole prononcée.
Si le monde a de la haine pour vous, sachez qu’il m’a haï avant vous » Les Juifs ont haï leur Sauveur ! Leur haine est pour Celui qui les a créés et mis à part pour être le salut du monde, la lumière des nations, le peuple de Dieu. Ils haïssent Celui qui est venu les sauver ! Un peu plus loin, à la fin de son discours Jésus dira : « ils m’ont haï sans cause » Puis le Seigneur avertit ses disciples pour qu’ils ne soient pas scandalisés :
20 Souvenez–vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre.
Le serviteur n’est pas plus grand que son maître, cette parole est prononcée par le Seigneur dans 13,16. Le Seigneur, après le lavement des pieds, leur dit, par ce service qu’Il vient de faire, je me suis identifié à un esclave pour vous servir, faites de même ! Il précise « si vous savez cela, vous êtes heureux, pourvu que vous le mettiez en pratique » Cette parole est la base, le fondement de la vie entre chrétiens. Il reprend cette affirmation du serviteur et du maître pour nous expliquer ce que sera notre vie dans le monde, si nous le suivons, nous serons haïs et persécutés par ce monde.
Si certains gardent la Parole du Seigneur ils garderont aussi la nôtre qui est la Sienne et que nous donnons. Ce qui signifie que lorsque des personnes viennent à Christ pour leur salut, notre parole devient celle du Seigneur, si nous sommes sous la domination de Son Esprit.
« Merci Seigneur, car cela nous permet de rester humble quand une personne est touchée par notre parole qui est la Tienne ! Car nous rentrons dans Ton œuvre et nous sommes ouvriers avec Toi, dans Ta moisson ! » (1Cor 3,9) Notre parole doit devenir la Sienne, et ceci, c’est une grâce formidable ! En même temps c’est une responsabilité que nous pouvons et devons assumer si nous restons en Lui ! C’est bien de se souvenir de ceci! Si nous avons une vie superbe, sans tribulations ou persécutions à cause de la Parole, je pense que nous devrions nous interroger sur notre consécration !!!
22 Si je n’étais pas venu et que je ne leur eusse point parlé, ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant ils n’ont aucune excuse de leur péché.
23 Celui qui me hait, hait aussi mon Père.
24 Si je n’avais pas fait parmi eux des œuvres que nul autre n’a faites, ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant ils les ont vues, et ils ont haï et moi et mon Père.
25 Mais cela est arrivé afin que s’accomplît la parole qui est écrite dans leur loi : Ils m’ont haï sans cause.
26 Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi ;
27 et vous aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi dès le commencement.
Ces derniers versets sont vraiment durs pour les Juifs, Son peuple. Jésus est Celui qui leur a révélé leur véritable nature. Ils savent qu’ils sont dans le péché. ! Ils refusent de tout leur être de le reconnaître ! C’est pour cette raison que les religieux ont cette haine féroce pour leur Messie ! Jésus leur a fait connaître leur vraie nature par Son enseignement et surtout par les œuvres du Père qu’Il a accomplies. Ces œuvres prouvent qu’Il est venu de Dieu. Ces œuvres sont la révélation de Celui qu’ils haïssent si fort ! Les œuvres accusent ces hommes ! Ils ont de la haine et pour le Fils et pour le Père, Celui qu’ils pensent servir ! C’est le jugement prononcé plus de 700 ans auparavant par le prophète Esaïe au chapitre six de son livre. La mesure est à son comble ! Seul le reste fidèle parviendra au salut. La Parole et les promesses de Dieu s’accomplissent toujours au temps qu’Il a déterminé de sa propre autorité. Ces choses sont écrites pour nous. Nous devons comprendre, par ces récits, qui est réellement notre Dieu, le craindre et marcher avec Lui, le servir, obéir « pour marcher d’une manière digne de la vocation qu’Il nous a adressée » (Eph 4.1)
Cela est arrivé afin que soit accomplie cette parole qui est écrite dan leur loi : ils m’ont haï sans cause ! Dieu accomplit toujours Sa parole. C’est très triste pour ces religieux qui sont restés sur leur position malgré toutes les preuves irréfutables que le Seigneur leur a laissées pendant les trois ans et demi de Son ministère.
Le Seigneur rassure ses disciples en leur renouvelant la promesse de l’Esprit. Le Consolateur qui rendra témoignage de Jésus dans leur cœur. Il provient du Père. De même que le Seigneur ne faisait que ce qu’Il voyait du Père, de même les disciples auront ce même Esprit provenant du Père. Le témoignage de Jésus est continuel dans la vie de chaque disciple. Nous pouvons témoigner de Jésus parce que le Saint-Esprit témoigne en nous de Jésus.
Si nous sommes attentifs à l’Esprit en nous, qui provient du Père, nous avons le témoignage de Jésus en nous et nous pouvons témoigner de ce que nous connaissons. Les mêmes tribulations qui ont touché le Seigneur nous atteindront sûrement, mais le Consolateur saura nous tenir fermement si nous cultivons notre communion avec le Seigneur par son Esprit. Nous pouvons et devons tenir. C’est le meilleur des témoignages !
1 Je vous ai dit ces choses, afin qu’elles ne soient pas pour vous une occasion de chute.
2 Ils vous excluront des synagogues ; et même l’heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu.
3 Et ils agiront ainsi, parce qu’ils n’ont connu ni le Père ni moi.
4 Je vous ai dit ces choses, afin que, lorsque l’heure sera venue, vous vous souveniez que je vous les ai dites. Je ne vous en ai pas parlé dès le commencement, parce que j’étais avec vous. ( chapitre 16)
C’est triste, de voir que pour les Juifs faire mourir un disciple, c’est rendre un culte à Dieu ! Le Seigneur explique leur geste : « ils feront cela parce qu’ils n’ont connu ni le Père, ni moi. »
Je pense à la persécution que les Juifs ont dû subir de la part des chrétiens, même dans les premiers temps du christianisme. Et je me dis que ceux-ci non plus n’ont connu ni le Père ni le Seigneur. S’ils avaient vraiment connu l’amour du Père et du Fils ces persécutions ne se seraient, sûrement jamais produites ! Au fil des siècles, les Juifs à travers le témoignage de ces premiers chrétiens auraient pu reconnaître le Seigneur Jésus comme leur Sauveur.
Il y a eu de la part de certaines branches de l’église, tout au long des siècles, un comportement très dure et une haine incroyable pour le peuple Juif. Je crois que l’église a failli dans son témoignage. A présent, grâce à Dieu, beaucoup de chrétiens aiment et prient pour le salut des juifs. Mais les blessures sont très profondes dans ce peuple.
Revenons encore à ces versets terribles du chapitre 15, dans lesquels Jésus leur dit :
24 Si je n’avais pas fait parmi eux des œuvres que nul autre n’a faites, ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant ils les ont vues, et ils ont haï et moi et mon Père.
25 Mais cela est arrivé afin que s’accomplît la parole qui est écrite dans leur loi : Ils m’ont haï sans cause.
Les œuvres que le Seigneur a faites au milieu de son peuple -parce que ces œuvres n’ont pas été suivies d’effet- est la preuve irréfutable du péché de ce peuple. Ils m’ont haï sans cause, terrible vérité, qui est aussi pour le disciple ! Ils ont vu ces œuvres, ces œuvres qui étaient des œuvres d’amour – guérisons, résurrections, délivrances, pardon des péchés- et ils n’en ont pas voulu, car ces œuvres prouvaient que l’enseignement de notre Seigneur était de Dieu. Au contraire plus le Seigneur était puissant en œuvres plus leur haine augmentait, et la résurrection de Lazare a été le déclencheur de sa mort (dès ce jour, ils décidèrent de le faire mourir-11,53) La bénédiction accordée à Lazare a été décisive pour la condamnation de notre Seigneur (bien sûr avec Son consentement)
Une dernière pensée sur le fait que le Seigneur identifie notre parole à la sienne (15,20) et aussi 17,20 dans la prière sacerdotale : « ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole » Nous remarquons que, ici, la parole est au singulier. Il s’agit bien de la parole de Dieu qui sort de notre bouche, et pas du blabla dont, hélas, nous avons parfois inondé des personnes pour les convaincre, alors que c’est le ministère du Saint-Esprit et non le nôtre, et les amener au Seigneur ! Je pense à l’apôtre Paul qui a écrit aux Corinthiens :
car, bien que je sois libre à l’égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous, afin de gagner le plus grand nombre.
20 Avec les Juifs, j’ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs ; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi quoique je ne sois pas moi–même sous la loi, afin de gagner ceux qui sont sous la loi ;
21 avec ceux qui sont sans loi, comme sans loi quoique je ne sois point sans la loi de Dieu, étant sous la loi de Christ, afin de gagner ceux qui sont sans loi.
22 J’ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d’en sauver de toute manière quelques–uns.
23 Je fais tout à cause de l’ Évangile, afin d’y avoir part. (1 Cor. 9)
Paul s’était tellement identifié à la Parole qu’il pouvait dire ‘afin d’en sauver de toute manière quelques-uns’. Il savait très bien que seul le Seigneur sauve, mais il a écrit cela ! Où en sommes-nous dans notre consécration et notre identification ?
A chacun de répondre !
A chacun de répondre !
jcb