mardi 7 décembre 2010

petite méditation sur 1Jean 3.4 à 10

4  Quiconque pèche transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi.
5  Or, vous le savez, Jésus a paru pour ôter les péchés, et il n’y a point en lui de péché.
6  Quiconque demeure en lui ne pèche point ; quiconque pèche ne l’a pas vu, et ne l’a pas connu.
7 Petits enfants, que personne ne vous séduise. Celui qui pratique la justice est juste, comme lui–même est juste.
8  Celui qui pèche est du diable, car le diable pèche dès le commencement. Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable.
9 Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pécher, parce qu’il est né de Dieu.
10 C’est par-là que se font reconnaître les enfants de Dieu et les enfants du diable. Quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, non plus que celui qui n’aime pas son frère.

    Voilà une affirmation qui semble contredire les premiers versets de cette lettre, car Jean écrit : Quiconque demeure en Lui ne pèche point, alors qu’au début de sa lettre il nous dit que celui qui se croit sans péché fait Dieu menteur. Les exégètes, experts en grec expliquent que ce verbe, conjugué au participe présent, suggère une pratique constante du péché et non pas des actions ponctuelles. C’est la pratique de vie dont il s’agit, ici :ou bien vie de péchés sans cesse renouvelés ou alors vie dans la sanctification.
    De plus, il est important de noter que la vie de péché est mise en opposition à la vie de justice. Je crois qu’il faut essayer de comprendre ce qu’est une vie de justice, selon la Bible.
    La justice de Dieu !!! Comment définir la justice de Dieu ?
    Justice : caractère de ce qui est juste est la définition lapidaire que j’ai lue dans l’encyclopédie biblique de Reisdorf-Reece.
    Justice : principe moral qui exige le respect du droit et de l’équité d’après le Larousse
    Justice : on peut dire que la justice ou une action juste est une action qui est conforme à une norme préétablie et qui spécifie ce qui est bien ou ce qui est mal. Tout acte est ainsi jugé d’après cette norme établie et qui tient lieu d’étalon.
    La justice de Dieu est par excellence une justice de salut. Dieu sauve et veut sauver. Il est fidèle à son alliance, comme nous le verrons au cours de ce partage. Il accomplit ses promesses de salut, mais Il ne peut renier la sentence de mort prononcée sur le pécheur !
    Sa justice combat pour l’établissement du droit (celui du Seigneur, bien sûr), du bonheur (le bonheur de vivre avec et par le Seigneur pour le Père). Ce n’est pas une justice commutative (je te donne, tu me donnes) Il n’est pas question de droit et devoir, mais de gratuité, sans aucune condition. La justice est accordée à celui qui croit non pas en Dieu, mais Dieu.
    Je crois Dieu quand Il déclare ma condamnation à mort. Je crois que Jésus a payé pour moi et a subi le châtiment que je mérite, et donc je suis déclaré juste par Dieu. Dieu m’a pardonné, non pas à cause de mes œuvres ou de mon observation de la Loi, mais à cause de la grâce obtenue par l’œuvre de Jésus-Christ. Jésus a expié mon péché et ma vie de péchés. Il a subi les foudres de la colère de Dieu pour moi. Il est mon substitut. Je suis pardonné en Lui.  L’Esprit de sainteté L’a ressuscité d’entre les morts et je suis justifié, car la mort n’a pas pu le retenir. Il était couvert par mon péché, mais Il est resté l’Agneau de Dieu sans péché. Sa résurrection est la preuve de Sa pureté de l’expiation des péchés et de ma justification. Mes péchés qu’Il a portés l’ont fait crucifié, Lui ont fait goûter la mort pour moi, pour tous !   Je vie en Lui, de Lui et par Lui !
    La colère de Dieu ne peut pas être dissociée de sa justice. Elle fait partie intégrante de celle-ci. Colère et justice de Dieu vont de pair. Elles expriment l’action fidèle de Dieu amenant à Lui ou éloignant de Lui le pécheur. Ceux qui acceptent leur état peuvent aller au Seigneur, poussés par l’Esprit, pour recevoir le pardon de leurs fautes.
    Nous  avons une description de la colère de Dieu, et de son objet  dans la lettre de Paul aux Romains :

18  La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive,
19 car ce qu’on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux, Dieu le leur ayant fait connaître.
20  En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables,
21  puisque ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces ; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres.
22  Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous ;
23 et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles.
24 C’est pourquoi Dieu les a livrés à l’impureté, selon les convoitises de leurs cœurs ; en sorte qu’ils déshonorent eux–mêmes leurs propres corps ;
25 eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen !
26 C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes : car leurs femmes ont changé l’usage naturel en celui qui est contre nature ;
27 et de même les hommes, abandonnant l’usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux–mêmes le salaire que méritait leur égarement.
28 Comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur sens réprouvé, pour commettre des choses indignes,
29 étant remplis de toute espèce d’injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice ; pleins d’envie, de meurtre, de querelle, de ruse, de malignité ; rapporteurs,
30 médisants, impies, arrogants, hautains, fanfarons, ingénieux au mal, rebelles à leurs parents,
31  dépourvus d’intelligence, de loyauté, d’affection naturelle, de miséricorde.
32 Et, bien qu’ils connaissent le jugement de Dieu, déclarant dignes de mort ceux qui commettent de telles choses, non seulement ils les font, mais ils approuvent ceux qui les font.

    La colère de Dieu est tombée sur ces hommes car ils ont bafoué Dieu. Il les a livrés à leurs penchants. Ils ont reçu la rétribution de leurs actions, car ils n’ont pas voulu se repentir. Notre propos n’est pas de développer ce qui est écrit dans ce passage de Romains, mais simplement de dire que la justice de Dieu est implacable. Elle est provoquée par ces choses qui sont décrites dans ce texte. Elle a mené Christ, notre Agneau à la croix. La colère de Dieu est tombée sur Lui et la justice de Dieu a été assouvie par le sacrifice de l’Agneau. Il a payé pour nous tous ! SI nous acceptons ce jugement sur l’Agneau, à notre place, nous sommes devant Dieu comme n’ayant jamais péché ! Nous devons, évidemment passé par la conviction de péché, la repentance, et accepté que de condamnés à mort nous soyons quittes de cette condamnation car elle a été exécutée sur l’Agneau. La grâce de Dieu !!

    Justice : Dieu a établi les normes de sa justice. Il s’agit de la Loi morale, en dehors de tout rite religieux, qui nous permet de vivre une vie épanouie pour nous-même et épanouissante pour notre vie sociale. Cette Loi règle nos rapports avec notre Créateur, avec notre famille, notre couple, notre vie sociale. Nous la trouvons dans Exode 20, texte repris dans le livre du Deutéronome au chapitre 5.

1  Alors Dieu prononça toutes ces paroles, en disant:
2  Je suis l’Eternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte, de la maison de servitude.
3  Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face.
4  Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.
5  Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car moi, l’Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent,
6  et qui fais miséricorde jusqu’en mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements.
7  Tu ne prendras point le nom de l’Eternel, ton Dieu, en vain ; car l’Eternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain.
8  Souviens–toi du jour du repos, pour le sanctifier.
9  Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.
10  Mais le septième jour est le jour du repos de l’Eternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes.
11  Car en six jours l’Eternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi l’Eternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié.
12   Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l’Eternel, ton Dieu, te donne.
13  Tu ne commettras pas de meurtre.
14  Tu ne commettras point d’adultère.
15  Tu ne déroberas point.
16  Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain.
17  Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain

    Nous voyons que la définition du Larousse omet le rapport à Dieu et les exigences de notre Créateur avec sa Personne. Nous pouvons dire que Dieu donne la norme pour une vie épanouie. Les dix paroles ne sont que le reflet de ce qu’Il est, de sa personne, de son caractère, de sa transcendance.
    Dans ces dix paroles, les quatre premières ont pour objet l’Eternel. L’Eternel qui est la source de toute chose. Si nous obéissons et vivons de ce qui est prescrit dans ces quatre premières paroles, notre vie ne peut être que pleine de fruits et d’obéissance à la volonté de Dieu, une vie qui nous comble et qui Le sanctifie !.
    Les six dernières sont des commandements pour vivre une vie sociale épanouie, vivre heureux et dans la paix avec tous les hommes, dans nos familles, nos couples. Si nous sommes en accord ave les quatre premières paroles, les six dernières ne seront que le fruit de ces quatre premières.
    Nous avons le « souviens-toi du jour du sabbat, pour le sanctifier. » C’est-à-dire mettre ce jour mis à part pour l’Eternel. Israël marchait d’un repos vers un autre repos. Cela afin de prendre du temps devant le Seigneur pour le servir en respectant les ordres prescrits par l’Eternel Lui-même.
   Pour nous, notre repos, notre sabbat est une personne : notre Seigneur Jésus-Christ. Hébreux 4 nous ouvre les yeux sur ce repos.

Il reste donc un repos de sabbat pour le peuple de Dieu. Car celui qui rentre dans le repos de Dieu, se repose aussi de ses œuvres comme Dieu s’est reposé des siennes.

    Ce repos de sabbat n’a rien à voir avec un jour de la semaine. Il s’appelle Jésus-Christ. Ce repos nous a été donné par le pardon de nos péchés et le rétablissement de la communion avec notre Créateur. Nous sommes devenus enfants de Dieu, et nous avons accès auprès du trône de la grâce pour nos besoins.
   Le repos dans lequel devait les faire entrer Josué était Canaan. Le peuple de Dieu observait le sabbat, repos du septième jour, conformément à l’ordre de l’Eternel. Malgré ce repos de sabbat, Dieu voulait les introduire dans un autre sabbat, un autre repos : Canaan. L’Eternel a puni le peuple qui a refusé d’entrer en Canaan en disant : « Ils n’entreront certainement pas dans mon repos ! » (Ps 95.11) Le peuple observait le sabbat, mais l’Eternel désirait les faire entrer en Canaan, le vrai repos. Le repos de sabbat est un repos de communion avec le Seigneur. Ce repos, en Christ est permanent, puisqu’Il est notre repos ! Il est notre Canaan ! Ce repos implique la conquête du pays ! Ce repos est très actif, c’est un repos qui nous permet de gagner des batailles, ou plutôt de rentrer dans la victoire du Seigneur pour nous et conquérir notre pays !

Colossiens 2 nous éclaire sur ce sujet de repos d’une façon claire :

16 Ainsi donc, que personne ne vous juge à propos de ce que vous mangez et buvez, ou pour une question de fête, de nouvelle lune ou de sabbat :
17 tout cela n’est que l’ombre des choses à venir, mais la réalité est celle du Christ.

    Il n’y a plus d’interdit pour manger, boire, plus d’obligation de suivre le calendrier des fêtes, plus de sabbat selon la loi de  l’ancienne Alliance non plus. Christ est mon sabbat. Je dois donc sanctifier Christ. Pierre nous invite dans sa première lettre à sanctifier Christ le Seigneur dans nos cœurs. Voilà notre vrai et seul sabbat !
    La Loi de la première Alliance était écrite avec le doigt de Dieu sur deux tables de pierre (Ex. 31.18) La dernière Alliance en Christ est écrite sur les tables de notre cœur par le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit est l’Esprit de Christ en nous (Rm 8.9) Christ habite dans notre esprit. Il est notre loi. C’est  la loi de l’Esprit de vie en Jésus-Christ qui m’a libéré de la loi du péché et de la mort (Rm 8.2.  Le peuple de l’ancienne Alliance allait d’un repos à un autre repos. L’Eglise est en repos, à chaque instant de sa marche dans ce monde….. Si elle maintient sa communion avec son Dieu ! Jésus-Christ notre sabbat !
    Je crois, malgré tout, que le fait de se reposer après six jours de travail demeure une loi de Dieu. En ce sens qu’elle nous permet de respecter un cycle biologique instauré par Dieu dans notre corps. Je ne crois pas au septième jour de la loi, mais à un repos naturel pour se ressourcer et prendre du temps pour note Dieu. Je ne veux pas en faire un dogme, bien sûr !
    La pratique de la justice est mentionnée, aussi, dans Mathieu six, lors du sermon sur la montagne pendant lequel le Seigneur cite  l’aumône, la prière et le jeune comme des actes de justice. Il enseigne comment plaire à Dieu en pratiquant ces œuvres de justice. Nous pouvons penser que ces actes sont le fruit de la justice de Dieu dans nos vies, plutôt que la justice elle-même, puisque Christ a été fait justice pour nous.
    Nous devons, aussi, regarder un autre aspect de la justice de Dieu, aspect qui nous révèle Son cœur merveilleux pour nous. Regardons ces versets d’Exode 34 :

5 L’Eternel descendit dans une nuée, se tint là auprès de lui, et proclama le nom de l’Eternel.
6 Et l’Eternel passa devant lui, et s’écria : «  L’Eternel, l’Eternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bienveillance et en fidélité, 
7  qui conserve son amour jusqu’à mille générations, qui pardonne l’iniquité, la rébellion et le péché, mais qui ne tient point le coupable pour innocent, et qui punit l’iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants des enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième génération ! »

    L’Eternel a proclamé son Nom. Le Nom de l’Eternel a été proclamé par l’Eternel, Lui-même à Moïse. Ce Nom béni a été proclamé pour que l’homme Le connaisse. Il a été proclamé à Moïse lorsque celui-ci était dans le creux du rocher. C’est une belle image de Christ à la croix ! Christ notre Rocher percé !
    La première parole que Moïse entend est : « Je suis miséricordieux et compatissant » Nous voyons, déjà, par cette affirmation, l’ombre de la croix, qui a été la démonstration la plus grande, la plus belle et la plus absolue de cette miséricorde et de cette compassion de Dieu pour l’homme. Ensuite, seulement ensuite, il va dire qu’Il ne tient pas le coupable pour innocent. Il proclame d’abord sa compassion et seulement après, Il va parler de sa justice (il ne tient pas le coupable pour innocent). Sur la base de sa première déclaration, Il peut s’occuper du coupable. La mort de Christ à la croix a expié le péché du coupable et Dieu peut le traiter et le juger à partir de sa faute expiée. Il peut donc, pardonner et relever le coupable qui se repent car sa faute a été expiée.
    L’arrière-plan de cette révélation à Moïse est très significatif du Cœur de l’Eternel. Il a proclamé Son Nom, après l’épisode du veau d’or et de l’intercession de Moïse qui a pu, par sa prière, détourner la colère de l’Eternel. Un jugement est tombé sur Israël, mais il n’a pas été exterminé. La croix est déjà présente, ici. L’Eternel a vécu au milieu de son peuple, en étant présent dans le Tabernacle. La base, le fondement de Sa Présence est le sacrifice perpétuel pendant lequel on immolait un agneau le matin et un agneau ‘’entre les deux soirs’’ (Exode 38.39). Ainsi, le péché du peuple était expié et l’Eternel pouvait vivre en son sein. Ceci était l’ombre des choses à venir. Nous en connaissons la réalité : l’Agneau de Dieu !
    Il est lent à la colère, et nous avons pu expérimenter cela aussi dans nos vies. Chaque fois que nous avons commis des actions qui étaient contraires à sa volonté, nous avons reçu la discipline due à notre faute, nous avons pu confesser, nous détourner de ce péché et Il nous a rétablis dans sa communion avec Lui. Nous méritions la mort, mais fidèle à son alliance conclue par le sacrifice de Christ, nous avons été châtiés et il nous a donné la vie, la vraie, la Sienne. Et la mort de Christ à la croix nous a libérés de notre condamnation, car Il a expié notre péché. Le salaire du péché c’est la mort. (Rm 6.23).
    Il est lent à la colère, mais cette colère est toujours active pour tous ceux qui, en sachant, méprise sa bonté. Romains 2.4 nous pose une question que nous devrions toujours serrer dans notre cœur : « méprises-tu les richesses de sa bonté, de son support et de sa patience, sans reconnaître que la bonté de Dieu te mène à la repentance »
    Il est riche en bienveillance et en fidélité. A quoi l’Eternel est-il fidèle ? Il est fidèle à son alliance. Son alliance a été scellée par le Sang de Christ. Ce Sang répandu (qui est la vie humaine de Christ) est continuellement devant les yeux de l’Eternel. Dieu se souvient que les péchés de l’humanité ont été expiés à la croix et Il peut appeler le pécheur pour le mettre au bénéfice de cette expiation. Nous pouvons définir la bonté et la fidélité de Dieu par l’œuvre de la croix. Il pardonne ou plutôt, Il a pardonné et nous fait rentrer dans ce pardon.
    Nous allons définir ce qu’est la bienveillance de Dieu, traduit parfois bonté ou miséricorde. Ce mot est la traduction du mot hébreu : hésèd. Voici la définition qui se trouve dans le glossaire de ma bible dite ‘’à la colombe’’

    BIENVEILLANCE : traduction du mot hébreu hésèd dont le sens est si riche qu’aucun mot français peut le rendre dans sa plénitude. Il indique la loyauté et la solidarité qui doivent exister entre des personnes liées par la parenté, l’amitié, le service, une alliance ou un contrat. Entre Dieu et son peuple ou un homme en particulier, ce terme contient les notions qui marquent une communion profonde : amour, grâce, fidélité, bonté, et aussi piété, culte rendu avec vérité et sincérité. Le même mot a donné en hébreu un substantif qui est traduit par les fidèles (Ps 50.5 ; 52.11 etc) c’est-à-dire ceux qui rendent un culte loyal à Dieu, qui sont fidèles et pieux.
    Il est nécessaire de bien comprendre ce qu’est la bienveillance (miséricorde, bonté) de Dieu qui est sur nous, car Il nous a sauvés. Sa bienveillance nous sert de bouclier quand, parfois nous nous détournons. La bienveillance de Dieu nous garantit l’accomplissement des promesses de l’Alliance !

    Revenons à notre texte :

    --celui qui pratique la justice est juste, comme Lui, le Seigneur est juste. Pratiquer la justice est synonyme de vie sans péché. Nous avons vu ce qu‘est pratiquer la justice : vivre selon les dix paroles. Nous avons aussi, en nous, la loi de l’Esprit de vie en Jésus-Christ qui nous a libéré de la loi du péché et de la mort. Cet Esprit qui habite en nous, nous donne la puissance de vivre une vie de justice. Bien sûr, nous avons tous nos moments de chutes, mais nous avons la provision de la grâce de Dieu pour traiter ces actions et les abandonner. Nous ne pratiquons plus le péché. Le péché n’est plus notre mode de vie.
    Nous sommes justes, comme Lui, le Seigneur est Juste. Je crois que cette vérité devrait faire l’objet d’une méditation des plus profondes. Notre vie est comparée à celle de notre Seigneur, et Jean affirme, inspiré par le Saint-Esprit, que celui qui pratique la justice est juste comme le Seigneur est juste. A méditer !!

     --celui qui commet le péché est du diable, car le diable pèche dès le commencement. Ce qui est vrai pour celui qui pratique la justice est aussi vrai pour celui qui pratique le péché. Le juste est de Dieu. Celui qui pèche est du diable. Il s’agit, ici, de celui qui vit continuellement dans le péché et qui le pratique. Commettre est traduit du verbe grec qui signifie faire, produire, façonner. C’est vraiment une vie dans laquelle le péché est le mode de vie, dans laquelle on fait, on produit, on façonne notre péché (ou nos péchés).
    Comme le Seigneur a enseigné dans les évangiles (celui qui n’est pas avec moi est contre moi Mt 12.30) nous sommes soit fils de Dieu, soit fils du diable. Il n’y a pas d’alternative. C’est dur, brutal, direct, mais vrai.
    Comme dans tous les écrits de Jean, nous sommes exhortés à demeurer en Lui. Celui qui demeure en Lui ne pèche pas. Nous savons comment demeurer en Lui, garder Sa Parole !
    Le Fils de Dieu a détruit les œuvres du diable. Ces œuvres sont détruites. La Parole de Dieu nous le dit, nous devons le croire, même si nous voyons que tout ce qui se passe autour de nous peut contredire cette vérité ! Les œuvres du diable sont détruites. C’est clair. Pour le croire, nous devons devenir comme ce petit enfant. Si nous commencions à raisonner, bien sûr que nous allons douter, mais Dieu a dit…A nous de choisir !

    --9 Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pécher, parce qu’il est né de Dieu.

    C’est un passage assez difficile à expliquer. La semence de Dieu demeure en nous. Je crois que nous pouvons trouver une explication par la Parole de ce verset. Dans Colossiens trois, Paul nous révèle par l’Esprit que notre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Dieu a horreur du péché. Si nous avons une vie cachée avec le Christ en Dieu, elle est sans péché. Elle est notre provision pour notre marche ici-bas. Pour la vivre nous devons faire mourir notre nature terrestre. Notre vie cachée est la vie de Christ en nous, la sienne, pas la notre. Paul le déclare sas détour par ce verset très connu de Galates 2.20 :

Je suis crucifié avec Christ, et ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui livré lui-même pour moi.

   C’est un passage très clair : Lorsque Paul vivait par lui-même, il persécutait l’église en croyant rendre un culte à Dieu. Maintenant Christ vit en lui et cette vie glorifie et sert Dieu. La vie cachée de Christ en Dieu pour Paul a produit ces écrits qui nous font vivre et ce ministère qui a tant donné aux païens, aux Juifs et à l’église. Ce sont ces œuvres que Dieu a préparées d’avance afin que nous les pratiquions. Si Dieu les a préparées, à nous de les vivre, comme l’a fait Paul. C’est la vie de Christ en nous !!
    Notre vie n’est pas transformée ! Elle est échangée par la vie de Christ en nous. La manifestation de cette vie est un bouleversement complet. Notre témoignage change  quand la source de notre vie est en Christ ! Nos comportements, nos actions, tout ce qui est visible de nous change car Christ est notre vie !

jcb

mercredi 1 décembre 2010

petite méditation sur 1Jean 2.24 à 3.3

24  Que ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous. Si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous demeurerez aussi dans le Fils et dans le Père.
25  Et la promesse qu’il nous a faite, c’est la vie éternelle.
26  Je vous ai écrit ces choses au sujet de ceux qui vous égarent.
27 Pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne ; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu’elle est véritable et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu’elle vous a donnés.
  
    Ce verbe demeurer se trouve plus de vingt fois dans les lettres de Jean et autant de fois dans son évangile, quasiment toujours en relation avec la Vie, l’Esprit, la Parole, le Seigneur, le Père. C’est vraiment l’enseignement fondamental que le Saint-Esprit a voulu faire passer à travers les écrits de Jean, celui que le Seigneur aimait. Quelque part, il avait dû comprendre avant les autres ce que c’était que de garder cette Parole dans le cœur.
    C’est lui qui a reconnu le Seigneur lors de la deuxième pêche miraculeuse (Jan 21) C’est à lui que le Seigneur a confié Marie, sa mère. Je pense que sa vie intérieure devait être très profonde et que les paroles qu’il avait reçues du Seigneur, était tenues serrées dans son cœur. Son cœur était à l’unisson avec celui de Jésus.
    Il pouvait affirmer, ainsi, que celui qui garde la Parole, demeure dans le Fils et dans le Père. La garder veut dire, bien sûr la vivre ! La méditation et la lecture de la Parole nous font demeurer dans la Divinité, et la Divinité habite en nous par le Saint-Esprit.
    La promesse qu’Il nous a faite, c’est la vie éternelle ! Que dire de plus ? Tout l’enseignement de l’évangile de Jean ( chapitres 13 à Jean 17) se trouve résumé dans ces versets ; On peut même affirmer que ce qu’ils ont entendu dès le commencement sont les dernières paroles que le Seigneur a données à ces disciples. L’enseignement pendant la dernière Pâque et l’institution du repas du Seigneur. C’est le fondement de notre vie intime avec le Seigneur, celui de notre vie au sein de l’église. Si nous vivions de cette façon, je suis persuadé que le monde aurait envie de connaître pourquoi nous vivons ainsi. Il voudra, lui aussi vivre de cet amour. Le témoignage de vie donne de la puissance au témoignage oral. Jésus faisait et enseignait (Actes 1.1) Il faisait avant d’enseigner. A méditer !

    J’aimerai, maintenant essayer d’établir la définition de ce mot onction, à partir de l’Ancienne Alliance. Il est très important pour nous de comprendre ce que voulait exprimer Jean, par ce mot, à ses lecteurs. Pour cela, regardons aussi le verset vingt qui la mentionne

20  Pour vous, vous avez reçu l’onction de la part (du Saint) de celui qui est saint, et vous avez tous de la connaissance.

    La  traduction littérale pour onction est plutôt : l’huile d’onction. Ce terme fait référence à l’Ancienne Alliance. L’onction d’huile pratiquée pour les malades (Jacques 5.14) est différente de ce qui est écrit ici. L’huile d’onction fait référence aux textes d l’Ancienne Alliance. Il n’y avait que certains privilégiés pour recevoir cette onction.
    Nous savons que certaines personnes étaient ointes pour être introduites dans leur ministère auprès de l’Eternel.

    --le souverain sacrificateur et tous les sacrificateurs étaient oints en vue de leur service dans le Tabernacle ( et plus tard pour le Temple) ainsi que tous les objets nécessaires au service de la sacrificature pour l’Eternel. Cette onction était nécessaire pour la fonction.
    Toutes les personnes ou objets qui étaient oints étaient affectés au service de l’Eternel exclusivement. Il n’était pas question de prendre le plus petit ustensile pour un autre usage que le service pour l’Eternel. Nous avons, ici, une définition du mot sanctification. Mise à part, séparation absolue pour le service de l’Eternel. Il en était ainsi des hommes et des objets. Lisons ce texte d’Exode 30

22   L’Eternel parla à Moïse, et dit:
23  Prends des meilleurs aromates, cinq cents sicles de myrrhe, de celle qui coule d’elle–même ; la moitié, soit deux cent cinquante sicles, de cinnamome aromatique, deux cent cinquante sicles de roseau aromatique,
24  cinq cents sicles de casse, selon le sicle du sanctuaire, et un hin d’huile d’olive.
25  Tu feras avec cela une huile pour l’onction sainte, composition de parfums selon l’art du parfumeur ; ce sera l’huile pour l’onction sainte.
26  Tu en oindras la tente d’assignation et l’arche du témoignage,
27  la table et tous ses ustensiles, le chandelier et ses ustensiles, l’autel des parfums,
28  l’autel des holocaustes et tous ses ustensiles, la cuve avec sa base.
29  Tu sanctifieras ces choses, et elles seront très saintes, tout ce qui les touchera sera sanctifié.
30  Tu oindras Aaron et ses fils, et tu les sanctifieras, pour qu’ils soient à mon service dans le sacerdoce.
31  Tu parleras aux enfants d’Israël, et tu diras : Ce sera pour moi l’huile de l’onction sainte, parmi vos descendants.
32  On n’en répandra point sur le corps d’un homme, et vous n’en ferez point de semblable, dans les mêmes proportions ; elle est sainte, et vous la regarderez comme sainte.
33  Quiconque en composera de semblable ou en mettra sur un étranger, sera retranché de son peuple.

    Nous voyons que tout ce qui était destiné pour le service dans la Tente était oint, d’une huile spéciale, parfumée et qui ne pouvait servir qu’à cet usage. Non seulement les sacrificateurs, mais aussi tout ce qui était utile au service étaient oint par cette huile. Tout absolument tout était oint pour l’usage exclusif du sacerdoce. Bien sûr, ce n’était que l’ombre  des choses à venir dont le Seigneur et son Eglise sont la réalité. Nous sommes sanctifiés (oints) afin de vivre une vie exclusive pour le Seigneur. Cette vie exclusive ne veut pas dire une vie en dehors du monde. Bien au contraire ! Paul a écrit :
  
31  Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. (1Co 10.31)

17 Et quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant par lui des actions de grâces à Dieu le Père. (Col 3.17)

    Ces deux passages sont très clairs et quand on lit le contexte de Corinthiens, il s’agit du manger et du boire. Tout ce que nous vivons peut être un moment de louange au Seigneur. Nous sommes des sacrificateurs ou prêtres, dans toutes nos actions, même les plus terre-à-terre. Nous sommes toujours au service de notre Seigneur, tout est pour sa gloire !

    Malheur à celui qui désirait cette huile pour son usage personnel ! On ne pouvait même pas en répandre sur le corps d’un homme. C’était l’huile d’onction, pour l’usage exclusif du service dans le Tabernacle. Les sacrificateurs seuls étaient oints de cette huile.

    --Les roi étaient oints, mais nous n’avons pas d’indication sur la composition de l’huile. C’était l’onction royale. Ils étaient oints par un sacrificateur ou un prophète (1S.10.1 ;16.3, 13   1R 1.39 ;19.15,16 etc)

    --Les prophètes, mais peut-être que tous n’étaient pas oints. (en tout cas, au début de leur ministère). Nous avons le récit de l’onction prophétique dans le cas d’Elisée (1R 19.16)

    Ceux qui avaient été oints étaient appelés, en Hébreu : Messie dont l’équivalent en grec est Christ. David, qui a eu la possibilité de tuer Saül a déclaré à celui-ci dans 1S 24.11   « Je ne porterai pas la main sur monseigneur ; car il est le messie (oint) de l’Eternel »
    Nous voyons que peu de monde recevait cette onction. Elle était destinée à des hommes choisis par le Seigneur pour un service ou ministère particulier. Ils étaient mis à part (sanctifiés) pour cet emploi, ce service prévu par l’Eternel. Leur vie était exclusivement pour servir le Seigneur. Le roi était oint pour conduire le peuple sous l’autorité de l’Eternel. Il n’était, en fait, que le vice-roi. Les sacrificateurs étaient mis à part pour le service auprès de l’Eternel et du peuple. La Loi définissait l’âge et la durée de leur service pour Dieu. Le prophète n’avait qu’une seule ambition servir Dieu en annonçant Ses oracles au peuple.

   Dans le Nouveau Testament, le Seigneur est l’Oint par excellence. Pas de façon matérielle car il n’a jamais reçu physiquement l’onction d’huile. Elle était le résultat direct de l’œuvre de l’Esprit. Il est nommé plus de 550 fois Christ (Oint) ! Il avait le triple ministère de sacrificateur, roi et prophète. Tout est réalisé en Lui.
    Nous voyons que l’onction était réservée pour ceux qui étaient appelés par l’Eternel, afin de pouvoir le servir. L’onction qualifiait la personne pour un service particulier. Tous ceux qui avaient reçu cette onction devenaient dépositaires de leur service devant l’Eternel et en exercer la responsabilité due à cette onction.
    Voilà un petit résumé de ce qu’est l’onction. Pour nous, je crois que de bien comprendre tout ceci,  nous permettra d’apprécier la richesse spirituelle que le Seigneur nous a donnée pour le servir. Il serait bon de méditer sur ce trésor que nous avons reçu pour le service de notre Dieu et Père. La lecture et la méditation des épitres de Paul nous permettent de grandir dans la révélation du Seigneur et de la beauté de son Eglise.

    Chose extraordinaire, le verset vingt-sept affirme « l’onction que vous avez reçue de Lui demeure en vous »  L’onction n’est pas sur nous, mais en nous. C’est un bouleversement total de la conception de l’onction.
    Pour essayer de pénétrer dans cette vérité merveilleuse, et la comprendre  examinons ce texte d’Hébreux 8. Ce texte reprend une parole du prophète Jérémie (31.31-34) qui a reçu la révélation de la nouvelle alliance :

7  En effet, si la première alliance avait été sans défaut, il n’aurait pas été question de la remplacer par une seconde.
8  Car c’est avec l’expression d’un blâme que le Seigneur dit à Israël : Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, Où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda Une alliance nouvelle,
9  Non comme l’alliance que je traitai avec leurs pères, Le jour où je les saisis par la main Pour les faire sortir du pays d’Egypte ; Car ils n’ont pas persévéré dans mon alliance, Et moi aussi je ne me suis pas soucié d’eux, dit le Seigneur.
10  Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, Après ces jours–là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leur esprit, Je les écrirai dans leur cœur ; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple.
11 Aucun n’enseignera plus son concitoyen, Ni aucun son frère, en disant : Connais le Seigneur ! Car tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu’au plus grand d’entre eux ;
12  Parce que je pardonnerai leurs iniquités, Et que je ne me souviendrai plus de leurs péchés.
13  En disant : une alliance nouvelle, il a déclaré la première ancienne ; or, ce qui est ancien, ce qui a vieilli, est près de disparaître.

     Ce passage de Jérémie, repris dans Hébreux, est une explication très claire de ce que Jean écrit à ses lecteurs : « mais comme son onction vous enseigne toutes choses, qu’elle est véritable, et qu’elle n’est pas un mensonge, demeurez en Lui, comme elle vous l’a enseignée » Cette onction reçue de Lui demeure en eux, comme le dit le début du verset.
    La première Alliance a été écrite sur des tables de pierre, avec le doigt de Dieu, sur le Mont Sinaï. La deuxième Alliance est écrite par le Saint-Esprit  sur les cœurs de ceux qui acceptent son amour, amour manifesté par le sacrifice de l’Agneau qui a expié et pardonné nos péchés. Le Seigneur écrit cette Alliance dans nos cœurs par Son Sang qui a coulé à la croix et Il vit en nous par le Saint-Esprit.
    Cette promesse qui a été faite à Israël s’est étendue à tous les hommes. Le salut vient des Juifs a déclaré le Seigneur Jésus à la Samaritaine près du puits de Jacob. Cette promesse de Jérémie a été accomplie dans le cœur des premiers disciples. Le Seigneur leur a donné l’ordre de faire de toutes les nations des disciples. Ainsi cette nouvelle Alliance révélée à Jérémie a envahi le monde entier. Nous en sommes les témoins, et, ainsi est  accomplie cette parole du Seigneur : le salut vient des Juifs. Bien sûr ! Jésus est ce Juif par excellence, de qui est venu ce salut. Il est né Juif, descendant  de la tribu de Juda. Il a laissé cet héritage à tous les Juifs sauvés et c’est eux qui nous ont annoncé ce salut
    Notre onction vient de Lui et elle intérieure. C’est une vérité bouleversante pour nous qui  sommes sauvés. Pourquoi cette onction est-elle en nous ? Parce qu’Il a pardonné nos iniquités et qu’Il ne se souvient plus de nos péchés. Il nous enseigne toutes choses !!

   Pour conclure, lisons Ezéchiel 36.26-27  

26  Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair.
27  Je mettrai mon Esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois.

    Ce sont encore des prophéties qui concernent le rétablissement d’Israël par une Alliance nouvelle. Le renouvellement de l’Alliance se fait par une nouvelle dimension spirituelle, comme dans Jérémie. Tout se passe dans le cœur. Nous sommes les bénéficiaires de cette bénédiction par notre foi au Seigneur, et parce qu’elle a d’abord été donnée aux Juifs. Ceux-ci nous l’on transmise par la prédication de la bonne nouvelle.
    Une dernière remarque au sujet de ce verset vingt-sept. Jean écrit « vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne » Est-ce à dire que les chrétiens n’ont pas ou plus besoin d’enseignement ? Bien sûr que non ! Ce n’est pas dans ce sens que Jean a écrit cette recommandation. Ces chrétiens ont reçu l’enseignement de base de la part de Jean et de son équipe. Cet enseignement les a menés à la conversion et ils ont reçu l’onction, qui est le fruit de cet enseignement initial. Dans le contexte présent, il s’agit de mettre en garde les disciples contre la doctrine de ces antichrist. Jean les exhorte à écouter et obéir au Saint-Esprit qui habite en eux pour savoir ce qui est de Dieu et ce qui ne l’est pas. Rappelons-nous ce qu’a dit Jérémie « Personne n’enseignera plus son concitoyen, ni personne son frère en disant : connais le Seigneur ! En effet, tous me connaîtront, depuis le plus petit jusqu’au plus grand ». Si nous entretenons cette communion avec notre Dieu et Père, je ne crois pas qu’Il nous laissera être séduits par des doctrines d’antichrists.
    Nous pouvons, aussi, affirmer que l’onction demeure en nous, parce que Christ, l’Oint de Dieu, demeure en nous par Son Esprit ! C’est un trésor au prix incalculable !

28 Et maintenant, petits enfants, demeurez en lui, afin que, lorsqu’il paraîtra, nous ayons de l’assurance, et qu’à son avènement nous ne soyons pas confus et éloignés de lui.
29  Si vous savez qu’il est juste, reconnaissez que quiconque pratique la justice est né de lui.
1 Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c’est qu’il ne l’a pas connu.
2  Bien–aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est.
3  Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur.

    Tout ce qui précède nous conduit à ces versets, qui je crois, sont essentiels pour notre vie de disciple. Tout d’abord, le verset vingt-huit nous mène directement au retour du Seigneur. Je  crois que cette exhortation est primordiale pour notre marche et notre témoignage. Si nous demeurons en Lui, comme Il nous l’a enseigné par sa Parole, nous aurons de l’assurance lors de sa venue, car nous l’attendrons avec impatience et amour. Paul évoque dans sa deuxième lettre à Timothée ceux qui auront aimé son Apparition en ce Jour-là. Ce Jour est évidemment le Jour de sa parousie. Est-ce que ce Jour-là nous n’aurons pas honte devant Lui, mais que revêtus de ce fin lin, éclatant et pur, qui sont les œuvres justes des saints , nous serons à ses côtés ? (Apocalypse 19.8). Il faut se souvenir que ce fin lin est le symbole de la robe nuptiale de l’épouse de Christ. Notre vie de justice nous permet de tisser cette robe nuptiale. C’est l’œuvre commune de l’Eglise, le fruit de notre sacrificature. Nous pouvons rapprocher ce vêtement de l’épouse du verset 13 du chapitre 14 de l’Apocalypse dans lequel il est écrit :

12  C’est ici la persévérance des saints, qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus.
13 Et j’entendis du ciel une voix qui disait : Ecris : Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur ! Oui, dit l’Esprit, afin qu’ils se reposent de leurs travaux, car leurs œuvres les suivent

    Pour ceux qui seront vivants à son avènement, nous le verrons tel qu’Il est parce que nous serons semblables à Lui. Nous ne pouvons le voir que dans le corps de notre nouvelle création et revêtus et non nus.. Pour ceux qui se sont endormis dans le Seigneur, leur repos est acquis, car leurs œuvres justes les suivent. Le vêtement de nos œuvres justes (celles que Dieu a préparées d’avance afin que nous les pratiquions) nous permettra de le voir tel qu’Il est, car nous serons semblables à Lui. Quelle grâce !
    Le verset vingt-neuf affirme que celui qui pratique la justice est né de Lui. Cette vie de justice nous est préparée par Dieu Lui-même. Non seulement Il nous a sauvés par notre Seigneur Jésus-Christ, mais de plus, Il a préparé tout ce qui est nécessaire pour vivre une vie juste devant Lui. Chacun tisse un morceau de cette robe nuptiale, dans l’obéissance à la voix de l’Esprit en nous……si nous pratiquons les œuvres qu’Il nous  préparées !
    Ce verset trois du chapitretrois est très important pour notre marche. Parfois, nous sommes entraînés à agir contrairement à la vie de Christ qui est en nous. Prenons un exemple très simple. Imaginez que je suis avec un frère. Nous parlons. Puis, je commence à critiquer l’église à laquelle j’appartiens ou un membre de cette église. A ce même instant pendant lequel je critique apparaît le Seigneur. Il vient chercher son Eglise. Quelle confusion pour moi ! Je crois que j’aurai honte devant Lui et confondu d’une telle façon que je ne puis même pas imaginer. Quelle honte ! Quelle confusion pour moi !
    Mais, si j’ai en moi, l’espérance de son Avènement, je vais tout faire pour ne pas être confus lorsqu’Il paraîtra. C’est sûr que je vais fuir toute situation qui peut déshonorer le Nom du Seigneur ! Imaginez un frère en train de frauder, de voler, de mentir ou pire de forniquer lors de l’Apparition du Seigneur. Quelle confusion pour cet homme !
    Entretenir en moi la flamme de l’amour de son apparition me garde de toutes ces choses
et comme nous exhorte le Seigneur Lui-même, à la fin de l’Apocalypse :

12  Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son œuvre.
13  Je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin.
14  Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville !
15  Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge !
16  Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Eglises. Je suis le rejeton et la postérité de David, l’étoile brillante du matin.
17  Et l’Esprit et l’épouse disent: Viens. Et que celui qui entend dise : Viens. Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut, prenne de l’eau de la vie, gratuitement.
18  Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : Si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre ;
19  et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l’arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre.
20   Celui qui atteste ces choses dit : Oui, je viens bientôt. Amen ! Viens, Seigneur Jésus !
21 Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec tous !

    Encore une remarque importante sur ce verset 3.3. En premier lieu, nous constatons que le verbe se purifier est conjugué au présent. Ce qui implique que se purifier est un acte normal et nécessaire pendant notre marche avec notre Dieu, sur cette terre, et cela, chaque jour. Il n’y a pas d’alternative. Notre purification est un mode de vie simplement une nouvelle façon de vivre ! C’est la vie chrétienne normale, avec l’aide de l’Esprit.
    Porter l’espérance et l’amour de la venue de notre Seigneur ne peuvent que transformer toute une vie. Il n’est pas concevable  -avec l’amour de sa venue dans mon cœur- de laisser ne serait-ce que la moindre petite chose entre Lui et nous. Le Seigneur l’Esprit est là pour témoigner à notre cœur ce que nous devons laisser, abandonner par amour pour notre Maître. Il n’est plus, ici, question de loi : « ne prend pas, ne goûte pas, ne touche pas » mais d’actes d’amour envers notre Seigneur en abandonnant tout ce qui Lui déplait en nous.
    Je peux dire que se purifier est le mode de vie normal d’un chrétien. Cela s’appelle la sanctification!

    Pierre nous dit dans sa première lettre que nous avons purifié nos âmes en obéissant à la vérité. Nous savons que Jésus s’est déclaré Lui-même la Vérité. La Vérité est une personne. La purification de nos âmes est dans ce passage notre régénération accomplie par la semence incorruptible. Sur la base de notre purification initiale qui a été faite une fois pour toutes, nous allons et nous devons, chaque jour, nous purifier des choses, des actes qui nous salissent pendant notre vie ici-bas.

22 Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité pour avoir un amour fraternel sincère, aimez–vous ardemment les uns les autres, de tout votre cœur,
23 puisque vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu
   
    Ayant purifié vos âmes, (voilà c’est fait), en obéissant à la vérité. Sur la base de ma purification, accomplie une fois pour toutes par le sang de l’Agneau, je dois laver ma robe. Chaque jour, sous la domination d’amour du Saint-Esprit, je vis cette sanctification, par la confession et l’abandon des choses révélées dans mon cœur. Le but de cette purification : l’amour fraternel, s’aimer ardemment les uns les autres. Nous avons dans ces 2 versets, un résumé de l’exhortation de la lettre de Jean, pour la vie au sein de l’église.

     En conclusion, je reprends ce verset que nous avons vu ensemble : Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui–même est pur.
    L’espérance de sa venue, l’amour de son apparition, sont des puissants moyens pour nous tenir prêts  pour Le Jour, et que nous n’ayons pas honte, loin de Lui lorsqu’Il apparaîtra dans toute Sa gloire ! Il vient nous chercher ! Sommes-nous prêts en lavant chaque jour notre robe ? En marchant dans la sanctification ?

    Un dernier mot sur les versets 1 et 2 : Nous sommes enfants de Dieu. Parce que nous avons été sauvés par le sang de l’Agneau, nous sommes nés de Dieu, nous sommes enfants de Dieu, nous sommes de la postérité d’Abraham, par Jésus-Christ qui est Lui-même la descendance du patriarche ( Galates 3.16)
    Et comme le monde n’a pas connu le Seigneur, il ne peut pas nous connaître. C’est la guerre entre le monde et nous, jusqu’à Son Avènement. Ce jour-là nous serons semblables à Lui et le monde saura. Puissions-nous avoir la grâce de pouvoir toucher ces hommes et ces femmes que Dieu a tant aimé, afin que par notre témoignage le Père les appelle à la croix pour les sauver !

jcb