LE
RÔLE DU SAINT-ESPRIT EN CE QUI CONCERNE
LES DONS BIBLIQUES:
«Il
donne la capacité de faire » !
Rien
au monde n'est si merveilleusement fait que le corps humain; il
n'est, dès lors, guère étonnant que le Saint-Esprit, par la
bouche de David, ait dit: «Je te loue de ce que je suis une créature
si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables, et mon âme le
reconnaît bien. » Les yeux, les oreilles, l'odorat, le
goût, le toucher, les pieds et les mains, tous travaillent de
concert – seules la sagesse et la puissance créatrices de Dieu
peuvent expliquer l'extraordinaire corps humain.
J'attire
votre attention sur le fait que dans trois de ses épîtres, l'apôtre
Paul s'est servi des membres du corps physique pour illustrer les
relations spirituelles
dans le Corps de Christ, c'est-à-dire l’Église.
Il
a mentionné la relation qui existe entre les membres du corps dans
son épître aux Romains, dans sa première épître aux Corinthiens,
et dans sa lettre aux Éphésiens.
Dans
le douzième chapitre de Romains, Paul, le grand illustrateur, a
décortiqué les choses pour que nous puissions facilement comprendre
ses propos quand il dit que l’Église est un corps dont Christ est
la Tête et le vrai chrétien un membre, chacun pour sa part.
Le
Saint-Esprit est à l’Église ce que votre esprit est au corps que
Dieu vous a donné. Il est la vie, l'union, la conscience; et de même
que chaque membre est une image réduite de l'église locale, ainsi
chaque église locale est une image réduite de l’Église entière
de Christ, affirme Paul.
Paul
souligne ici le fait que l’Église, Corps de Christ, n'est ni
déchirée ni divisée, mais que chaque église locale renferme
toutes les fonctions du Corps entier. Tout comme chaque état
individuel est partie vitale et vibrante de l'union entière des
états, ainsi chaque église locale est une partie vivante et
organique de l’Église de Christ dans son ensemble. Je crois que
nous sommes membres du Corps complet de Christ dans les cieux et
partout dans le monde; mais nous descendons tous du grand Dieu qui,
par le Saint-Esprit et par sa Parole, nous a fait naître dans sa
famille.
Voilà
pourquoi l’Église de Christ n'est pas divisée. Quand
nous chantons ce vieux cantique: «Nous sommes un dans un lien
d'amour. . . », les gens nous disent, un sourire en coin: «Que
faites-vous donc de vos 600 dénominations?» Eh
bien, je ne suis pas frustré quand ils me posent cette question. Ce
chant, qui proclame une vérité: «Nous sommes UN . . . » , est
aussi vrai que le fait que moi-même je ne suis pas divisé. Le Corps
de Christ n'est qu'un seul corps. Nous pouvons entonner ce chant sans
la moindre hésitation, en laissant les moqueurs se moquer autant
qu'ils le veulent - et nous, continuons de chanter, car c'est vrai !
Nous
sommes UN. Nous ne sommes pas divisés. L’Église est une et
entière. Quiconque est né dans la famille de Dieu a vu le jour dans
une union vivante et organique, et c'est en effet là que nous nous
trouvons. Satan ne peut absolument rien y faire.
Je
répète que chaque groupe local possède toutes les fonctions du
groupe entier, de la même façon que le corps de chaque individu
possède tout des facultés, des organes et des membres propres à
l'être humain. Les membres sont conçus pour avoir une fonction
individuelle. Ainsi, les yeux sont faits pour voir, les oreilles pour
entendre, les mains pour
travailler, les pieds pour se déplacer, l'estomac pour digérer la
nourriture, etc. Il
est donc évident que nous avons été conçus pour collaborer, et
ceci ne peut se faire qu'à l'unisson.
Je
me rappelle avoir lu un jour, dans le magazine Harper's, un excellent
article qui expliquait la cause du vieillissement. Celui-ci n'est pas
dû à la perte des forces dans certains organes du corps, mais au
fait que les organes cessent de collaborer, pour faire cavalier seul.
Les gens meurent de vieillesse parce que les organes du corps sont
incapables de collaborer. Ils deviennent indépendants et se séparent
pour former leur propre groupe, s'il nous est permis d'employer cette
illustration.
Il
en va de même dans l'église. Quand nous travaillons ensemble, que
nous avons un sens de l'unité et de la fraternité, que tous nous
œuvrons d'un seul cœur, que nous collaborons les uns avec les
autres, que nous agissons de concert; quand nous sommes « tous pour
un et un pour tous» et que tous nous recevons nos directives de la
Tête, alors nous avons une église parfaite. Cette façon de
fonctionner peut se retrouver dans chaque église locale, tout comme
elle se retrouve en chacun de nous.
Quelle
que soit la chose que Dieu peut faire par l'intermédiaire de
l'ensemble de son Église, il peut aussi le faire par le moyen d'une
église locale ou d'un groupe local. Ces diverses fonctions ne
sont pas autre chose que la capacité de travailler, et sont appelées
dons. « Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui
nous a été accordée . . . » « Pour ce qui concerne les dons
spirituels, je ne veux pas , frères, que vous soyez dans l'ignorance
». «Aspirez aux dons les meilleurs» .
«Étant
monté en haut, il. . . a fait des dons aux hommes. Dès lors, les
dons que l'on trouve dans le Corps de Christ, dans l'église locale,
constituent la capacité de faire. A titre d'illustration, votre
ventre est un don de Dieu. Il ne sert pas à soutenir votre pantalon;
il n'est pas seulement quelque chose à être entouré d'une
ceinture. Le ventre a un but et une fonction. A quoi sert votre foie?
A quoi servent vos yeux? Ils ont des utilités , des fonctions bien
précises. Ils ont quelque chose à faire et à accomplir. S'ils
remplissent leur fonction comme il se doit et que tous les autres
organes collaborent, vous serez une personne en bonne santé et
utile.
De
la même manière, ces dons sont présents dans l’Église. Les
instructions précises de Paul dans L’Écriture - qui est inspirée
de Dieu - mentionnent que ces dons sont placés dans l’Église pour
accomplir un travail. Ils existent dans un but.
Paul
s'est aussi servi de termes sportifs dans ses illustrations; et si je
fais comme lui, ne dites pas que je ne suis pas spirituel. Je n'ai
pas l'ambition d'être
plus spirituel que l'apôtre Paul ! Vous devez savoir qu'une équipe
de base-ball en action se compose de neuf hommes. Il y a un gars qui
doit attraper la balle, un gars pour la lancer, un autre qui occupe
le centre du terrain, et d'autres joueurs placés au premier but, au
deuxième, et ainsi de suite. Chaque joueur, sur la position qu'il
occupe, a une fonction à remplir, et chacun sait exactement ce qu'il
doit faire. Aussi longtemps qu'il accomplit son travail avec adresse,
l'équipe, comme un tout, est difficile à battre. Chaque fois qu'une
équipe est affligée d'un joueur étoile qui ne se soucie pas de ce
que l'équipe gagne ou non, du moment qu'il peut briller, le succès
de l'équipe comme groupe gagnant est sacrifié.
Paul
dit que ces dons sont dans le corps. Certains prétendent qu'il n'y
en a que neuf parce que les versets concernant les dons, au chapitre
12 de la première épître aux Corinthiens, en mentionnent neuf.
Mais, savez-vous que j'en ai compté au moins dix-huit dans les
Écritures? Il est possible que certains d'entre eux se chevauchent
et que l'on puisse réduire ce nombre à quinze. Permettez-moi de
suivre de près les Écritures, et collé à la Parole de Dieu,
laissez-moi simplement nommer les fonctions se rapportant aux dons
que possède le divin Corps, tels que les désigne Paul.
Premièrement,
il y a le don d'être apôtre, ambassadeur ou messager. Ensuite, il y
a le don qui
fait d'un homme un prophète. Il y a le don qui fait d'un homme un
enseignant , et puis il y a le don d'exhortation. Il y a également
le don qui fait d'un homme un dirigeant. Ce serait en quelque sorte
ce que les vieux presbytériens avaient coutume d'appeler un ancien
qui dirige. Ensuite viennent les dons de sagesse, de connaissance, de
foi, de guérison. Il y a le don d'opérer des miracles, le don des
langues, d'interprétation, de discernement, d'aide, de miséricorde,
de générosité; le don de gouverner et celui d'évangéliser.
Vous
les avez tous dans cette liste! Oui, ce sont là les dons qui
résident dans le Corps, les fonctions qui permettent au
Saint-Esprit de travailler, Aussi longtemps que vous avez les membres
de votre corps, la vie qui vous habite peut trouver son mode
d'expression.
Aussi
longtemps que vos mains obéissent à votre cerveau, elles ne
courent aucun danger. Aussi longtemps que vos pieds acceptent les
instructions de votre cerveau, vous ne vous blesserez pas en
traversant la rue. Aussi longtemps que les membres de votre corps
font leur travail et acceptent les ordres de votre cerveau, vous
n'avez rien à craindre.
De
la même manière, aussi longtemps que l’Église de Christ
reconnaît le Seigneur comme étant la Tête de l’Église et les
chrétiens comme étant ses membres, chacun en particulier, et ces
mêmes membres
comme étant doués de «capacités pour faire», nous aurons une
église vigoureuse et bénie!
Souvenez-vous
que le Saint-Esprit accomplit le travail de l’Église par
l'intermédiaire de ces dons et de ces membres doués. Quand ces dons
ne sont pas présents, ni reconnus, ou qu'ils sont négligés,
l’Église est amenée à se rabattre sur d'autres moyens pour
accomplir le travail.
Il
y a plusieurs points auxquels on accorde, à tort, de l'importance
dans nos milieux chrétiens, et le premier relève de l'humanisme
pur. Si vous n'aviez pas de mains, vous seriez obligé de vous
débrouiller le mieux possible sans mains. Si vous n'aviez pas
d'yeux, vous feriez de votre mieux sans yeux. Si vous n'aviez pas de
pieds, il vous faudrait ramper sans pieds du mieux que vous le
pourriez.
Ainsi,
si nous négligeons ou refusons de reconnaître qu'il y a des membres
et qu'ils possèdent des dons, alors nous revenons à du simple
humanisme. Nous voyons cela sur une grande échelle aujourd'hui. Nous
nous jetons sur les talents naturels et rien que sur eux. Qu'il me
soit permis de vous dire très sérieusement que le Saint-Esprit ne
travaille jamais en ne se fiant qu'au talent seul.
Ne
soyez pas induits en erreur par la parabole dans laquelle Jésus
emploie le mot « talent» pour désigner un montant d'argent. Il ne
s'appliquait pas à la capacité de chanter, ni d'imiter, ni de
jouer, ni
à toute autre chose que les gens du spectacle accomplissent grâce à
leur talent.
Notre
deuxième erreur consiste à nous rabattre sur la psychologie comme
succédané. Je suis plutôt amusé, et en même temps quelque peu
dégoûté, par l'attitude de certains de mes collègues dans le
ministère. Ils sont littéralement absorbés par l'étude de la
psychologie, afin de savoir comment s'y prendre avec les membres de
leur congrégation.
Quand
vous avez une Bible, une intelligence, une bouche et !'Esprit Saint,
pourquoi avez-vous encore besoin d'étudier la psychologie? Je me
souviens de ma propre expérience, quand, jeune homme, j'avais jugé
nécessaire de devenir un étudiant versé en psychologie. J'ai
étudié Watson et James, et particulièrement Freud, le père de la
psychiatrie et de la psychanalyse. J'ai appris tous les termes et
tout ce qu'il y avait à apprendre dans ce domaine. Je ne suis donc
pas un ignorant en matière de psychologie; mais, je peux dire qu'il
n'y a aucune utilité à apporter la psychologie dans la chaire quand
vous avez le Saint-Esprit. Si vous avez le don du Saint-Esprit, il ne
vous est pas nécessaire d'étudier Freud. Si vous l'étudiez, eh
bien, soit, mais ne l'amenez pas dans la chaire avec vous!
Une
autre erreur que nous commettons, c'est de nous appuyer sur des
«méthodes commerciales». Je suis tout à la fois amusé et quelque
peu choqué de voir des frères avoir recours à des méthodes
commerciales et s'efforcer de mener les affaires de Dieu à la
manière de l'homme d'affaires américain. Laissez-moi vous dire que
si nous fonctionnons de la même manière que fonctionne l'homme
d'affaires de Madison Avenue ou de Wall Street, le Corps ne sera
qu'un ensemble de prothèses ou de membres artificiels. Non, cela ne
marchera pas. Puis il y a la technique utilisée en politique, qui se
traduit par des méthodes de vente persuasives.
Je
crois que nous allons devoir réétudier tout l'enseignement
concernant la place de !'Esprit Saint dans l’Église, afin que le
Corps puisse fonctionner de nouveau. Lorsque la vie fuit le corps
d'un homme, on dit de lui qu'il est un cadavre. Il est ce qu'on
appelle communément «des restes». Il est triste, mais tristement
humoristique, de parler d'un homme fort, aux yeux brillants et à la
voix vibrante, un homme vivant que la mort a enlevé, en disant que «
Ses restes» peuvent être vus au salon mortuaire. Tout ce qui reste
de l'homme, soit la partie la moins importante, c'est ce que vous
pouvez voir au salon mortuaire. L'homme vivant est parti. Vous
n'avez que le corps devant vous. Le corps, voilà ce qu'on appelle «
les restes».
Ainsi
en est-il dans l’Église de Christ. Il est bel et bien vrai que
certaines églises sont mortes. Le Saint-Esprit les a quittées , et
tout ce qu'il reste, ce sont effectivement « les restes» ! Il est
vrai que vous avez le potentiel de l'église, mais vous n'avez pas
l'église, tout comme vous trouvez dans un homme mort le potentiel
d'un homme vivant , mais d'homme vivant, il n'y en a pas. Il ne peut
parler, il ne peut goûter, il ne peut toucher, il ne peut ressentir
ni sentir, il ne peut voir ni entendre , parce qu'il est mort ! L'âme
a quitté cet homme, et quand !'Esprit Saint n'est pas présent dans
l'église, vous en êtes réduit à devoir vous rabattre sur des
méthodes relevant du domaine commercial, politique, psychologique et
sur des efforts humains.
On
n'insistera jamais assez sur la nécessité d'avoir le Saint-Esprit
dans l'église, si, pour ce faire, on se base sur les Écritures, car
sans l'Esprit rien ne peut être accompli pour l'éternité.
Quelqu'un pourrait dire: «Si cela est vrai, pourquoi ne
partageons-nous pas tout simplement le sort des adeptes du mouvement
des langues, car ils croient qu'on peut être sûr d'être rempli du
Saint-Esprit, pourvu qu'on manifeste le don des langues» ?
Eh
bien, pour répondre à cela, laissez-moi vous dire que je connais et
que j 'ai étudié ces chers frères, que je leur ai prêché pendant
de nombreuses années, et que je suis bien disposé à leur égard.
On rencontre chez ces frères des églises très raisonnables, très
belles et très pieuses. Sans vouloir froisser personne, il est
cependant vrai que, comme chrétiens, nous ne pouvons que sourire et
remercier Dieu pour la vérité, qu'elle blesse ou non. Ce mouvement
a exalté un seul don au-dessus de tous les autres, et ce don est
justement celui dont Paul a dit qu'il était le moindre de tous. Il
en résulte une démonstration non scripturaire de ce don et une
tendance à accorder aux sentiments personnels une plus grande
importance qu'aux Écritures; et nous ne devons jamais faire cela!
Dieu nous a donné le Livre, mon frère et ma sœur, et le Livre
vient en première place. Si ce que vous avez à me proposer ne se
trouve pas dans le Livre, alors je refuse d'écouter qui que ce soit,
aussi frémissant et enthousiaste soit-il. Le Livre! Vous devez me
donner la Parole!
Un
autre courant d'enseignement qui prévaut de nos jours est celui-ci:
certains frères disent que les dons de !'Esprit ont cessé à la
mort des apôtres. Avec la mort des apôtres, disent-ils, ont pris
fin les dons de !'Esprit.
Nous
nous retrouvons donc avec deux tendances: la première, qui enseigne
qu'avant d'être sûr d'être rempli de !'Esprit, vous devez faire
preuve du don des langues; l'autre, qui affirme que de nos jours tous
les dons sont annulés, morts, et qu'ils ne sont plus mis à la.
disposition de l'église.
Comment
voir clair dans cet imbroglio? Laissez-moi vous remettre en mémoire
certaines personnes qui ont vécu dans le passé et qui ont servi
Dieu, et certaines choses que ces personnes ont faites. Regardons
ensemble comment chacun de ces extrêmes peut expliquer les exploits
que ces hommes ont faits pour Dieu.
Prenons
par exemple Augustin, évêque d'Hippone, ce saint homme qui marchait
avec Dieu et qui a écrit une grande confession de foi. Dieu est plus
présent dans «Les Confessions d'Augustin» que dans tous les livres
qui ont été écrits ces dernières cinquante années dans les
milieux fondamentalistes. Si, me trouvant sur une île, je pouvais
avoir à ma disposition les innombrables ouvrages fondamentalistes et
toute la littérature évangélique écrits au cours des cinquante
dernières années, ou bien les Confessions d'Augustin, je
renoncerais volontiers à tous ces ouvrages et à toute cette
littérature pour ne garder que le livre d'Augustin, car Dieu est
présent dans ce livre! Augustin était un grand orateur et un grand
étudiant de l'art oratoire grec. Quand il a été rempli du
Saint-Esprit, il a dit: «J'ai perdu le goût de la rhétorique
grecque, et cela m'a troublé. Plus tard, j'ai découvert pourquoi.
C'est parce que je n'ai pas trouvé Christ dans l'art oratoire grec.
» Il a été l'un des six grands cerveaux de tous les temps, et il a
renoncé à tout cela afin de pouvoir suivre Christ !
Considérons
aussi Bernard de Cluny, qui était un saint. C'est lui qui a écrit
«Jérusalem, the Golden» (La Jérusalem d'Or). Vous vous souvenez,
n'est-ce pas, de cette grande chose: «La Jérusalem d'Or baignée de
lait et de miel. » Cet homme aussi marchait avec Dieu. Il avait un
frère jumeau, Bernard de Clervaux, qui a écrie: «Jésus, rien
qu'en pensant à toi, ma poitrine se gonfle de tendresse», et
d'autres hymnes comparables en beauté.
Puis,
il y a eu Richard Rolle, qui a vécu au quatorzième siècle. Il
étaie moine, mais il a reçu tant de bénédictions, qu'il n'a pas
pu rester dans le monastère. Il s'est donc procuré une guitare et a
parcouru toute l'Angleterre, prêchant l'évangile, qu'il appelait
«feu, parfum et chant». C'était bien cela: brûlant, suave et
mélodieux.
Il
y a eu frère Laurence, l'homme qui pratiquait la présence de Dieu.
Il n'aurait pas ramassé un brin de paille par terre sans que ce ne
soit fait par amour pour Dieu. Pendant qu'il était à l'agonie, on
lui demanda: «Que faites-vous, frère Laurence?» Il répondit : «Je
fais ce que j'ai résolu de faire pendant toute l'éternité: j'adore
Dieu. Quand je serai mort, je ne changerai pas d'occupation. Pendant
quarante ans, je n'ai fait qu'adorer Dieu sur terre, et quand j'irai
au ciel, je continuerai tout simplement à faire ce que je fais
déjà. »
Souvenez-vous
aussi de Thomas a Kempis, l'auteur de l'imitation de jésus-Christ,
et de cet autre homme nommé Martin Luther, qui a dit: «Je vais me
marier pour taquiner le pape et pour faire enrager le diable. »
C'est le même homme qui s’est levé et a dit: «Si chaque tuile du
toit de la maison était un démon, qu'y pourrais-je? Je ne pourrais
rien faire d'autre que de crier: Viens à mon secours, 0 Dieu! »
C'est lui qui a redonné la Parole de Dieu à l’Église et a remis
le pape à sa place.
Zinzerdorf
est ce riche aristocrate allemand qui, en voyant un tableau
représentant le Christ crucifié, s'est écrié, en larmes: «S'il
est mort pour moi, alors je dois me donner à lui ! » De sa piété
et de sa vision ont jailli les grands mouvements missionnaires
d'aujourd'hui.
Parlons
aussi de Tersteegen, spécialiste du tissage de la soie en Allemagne.
Il a fait une telle expérience avec Dieu, qu'il a signé dans son
propre sang une alliance avec lui. Sa maison est alors devenue un
centre de puissance spirituelle pour toute l'Allemagne.
John
Newton, lui, a écrit «Oh! Que le nom de Jésus est doux ! » Cet
homme merveilleux était l'esclave des esclaves en Afrique, et
pourtant il s'est converti et est devenu un des saints les plus
enflammés de sa génération.
Que
ferions-nous sans les ouvrages de Charles Wesley? Son «Jésus, Amant
de mon âme» , son «Amour divin qui surpasse tout amour» , et son
«Se peut-il que je bénéficie du sang de mon Sauveur? » ne sont
qu'un petit échantillon de son œuvre. Et son frère, John Wesley,
l'homme qui savait
recevoir les œufs, car on lui en a lancé à la tête des barriques
entières, vous savez ! Et bien, cela ne l'a pas empêché de
continuer à prêcher, jusqu'à ce qu'il change toutes les valeurs
morales de l'Angleterre. Les historiens affirment qu'il a sauvé
l'Angleterre de la révolution.
Considérons
aussi William Booth, le fondateur de l'Armée du Salut, ou Jonathan
Edwards, le grand prédicateur américain, responsable du grand
réveil. Pensons à Frederick Faber, qui a écrit: «Ô, Jésus,
Jésus, Seigneur très cher, pardonne-moi si, par amour, mes lèvres,
prononcent ton Nom mille fois par jour. » Et Reginald Heber,
l'anglican, qui a écrit: «Saint, saint, saint, Seigneur Dieu tout
puissant.
Dans
notre propre pays, il y a eu l'avocat Charles Finney qui s'est
converti et a été rempli du Saint-Esprit. Il a dit ceci : «Le
Saine-Esprit est descendu sur moi d'une manière telle qu'il semblait
me traverser tout entier, corps et âme. J'avais l'impression qu'un
courant électrique me traversait de part en part. Et, en effet, il
semblait se manifester par vagues d'amour liquide . . . comme le
souffle même de Dieu . . . il semblait m'éventer comme des ailes
immenses.
Souvenons-nous
de David Livingstone, qui a introduit l’Évangile en Afrique et de
Charles Spurgeon qui, tout au long de sa vie, a prêché chaque
dimanche, à Londres, devant un auditoire de 6000 personnes. On a
dit de Spurgeon que ses prières ont guéri
plus de malades dans la ville de Londres que tous les médecins
réunis.
Georges
Muller s'est rendu en Angleterre et a ouvert un orphelinat à
Bristol. Les prières de cet homme lui on valu de recueillir des
millions de dollars; il a été en bénédiction à des milliers de
gens et a élevé des milliers d'orphelins, et jamais Dieu ne lui a
refusé quoi que ce soit.
Pensez
à France Havergal, donc on a dit que quand elle entrait dans une
pièce, on avait le sentiment que deux personnes y encraient: Frances
Havergal et le Saine-Esprit.
Evan
Roberts est l'homme qui priait ainsi: «Courbe-moi , ô Dieu,
courbe-moi !» et Dieu l'a courbé et a donné au pays de Galles son
réveil. Monsieur Seng, le chrétien chinois qu'on a battu, cousu
dans un sac et roué de coups, est parti prêcher l’Évangile aux
quatre coins de la Chine, et Dieu s'est manifesté à lui par de
grands miracles et de grandes merveilles.
Albert
Benjamin Simpson a commencé son œuvre avec huit personnes qui ont
prié pour les missions, et aujourd'hui nous nous souvenons de lui
comme du fondateur de la sixième plus grande société missionnaire
au monde.
Billy
Nicholson - cher vieux Billy -, qui a rejoint son Seigneur depuis des
années, est l'évangéliste qui est allé en Irlande à une époque
d'agitation politique et de décadence morale.
Un si grand nombre de personnes se sont converties du temps de Billy
Nicholson, qu'une révolution a pu être évitée.
Avez-vous
jamais entendu parler de la femme irlando-canadienne appelée Holy
Ann (Sainte Anne). On disait que Holy Ann parlait de son Père
céleste d'une façon si intime qu'on aurait pu croire que Dieu
n'avait qu'elle comme enfant.
Avez-vous
lu la vie de Sammy Morris? Je n'ai jamais vu Sammy Morris en chair et
en os, mais un jour il m'est arrivé de me tenir, la tête
découverte, devant sa tombe. Sammy Morris est ce garçon africain,
de la tribu des Krus, qui ayant entendu parler du Saint-Esprit,
s'est rendu aux États-Unis. En fait, il a travaillé dur pour y
aller, et ce, afin de pouvoir parler à quelqu'un qui pourrait le
renseigner sur le Saint-Esprit. Une personne l'avait emmené faire un
tour de la ville de New York et lui dit: « Regarde ce gratte-ciel,
et celui-là! et encore celui-ci ! » Mais Sammy Morris, coupant la
parole à son cicérone, lui dit: «Je ne suis pas venu à New York
pour voir des gratte-ciel. Dites-moi plutôt ce que vous savez du
Saint-Esprit.» Il se rendit à Taylor University et s'exprima ainsi:
«D'après ce que je comprends, vous autres méthodistes croyez au
Saint-Esprit, et je veux en savoir plus à son sujet. S'il vous
reste une chambre sous les combles dont aucun étudiant ne veut,
c'est cette chambre-là que je désire. » Sammy Morris, un reflet de
Jésus-Christ, n'a vécu qu'un temps très court. Il est enterré
dans la ville de Fort Wayne, en Indiana, là même où je me suis
tenu près de sa tombe.
Je
ne peux qu'en nommer un petit nombre. En effet, il faudrait des rames
de papier rien que pour mentionner les noms des grands saints qui
ont ébranlé et secoué des nations, et qui ont purifié des
grandes et petites villes. Les réveils modernes viennent et vont, en
laissant les communautés inchangées. Mais en ces jours-là, les
réveils laissaient l'empreinte de Dieu.
A
ceux, maintenant, qui disent que les dons ont disparu avec les
apôtres, je demanderai : si ces dons de l'Esprit sont morts en même
temps que les apôtres, comment Augustin, Bernard de Cluny,
Richard Rolle, Frère Laurence, Thomas a Kempis , Luther, Zinzerdorf,
Tersteegen, William Booth, Jonathan
Edwards , Charles Finney, Charles Spurgeon, George Muller, A. B.
Simpson, Billy Nicholson, Holy Ann, et Sammy Morris, comment ont-ils
accompli les œuvres de Dieu ? Oui, comment ont-ils fait ? Si le
Saint-Esprit n'a pas de dons pour les hommes, ont-ils accompli leurs
œuvres grâce à leur intelligence, grâce à leur cerveau ? Non, mes
frères, ces croyants étaient des hommes et des femmes qui avaient
reçu des dons, et ces dons étaient en eux, et le Saint-Esprit de
Dieu les a utilisés puissamment, œuvrant en
eux et par eux, tout comme mon âme œuvre par l'intermédiaire de
mes mains.
D'un
autre côté, si nous ne sommes pas remplis de l'Esprit à moins de
manifester le parler en langues, alors Augustin, Bernard, Thomas a
Kempis, Frederick Faber, Charles Finney, David Livingstone, Charles
Spurgeon et George Muller n'étaient pas remplis du Saint-Esprit .
Aucun de ces hommes n'a jamais dit quoi que ce soit au sujet de
l'évidence des langues. Pouvons-nous dire qu'ils ont accompli leurs
actions puissantes, qui ont changé le monde, dans la puissance de la
chair ? Oh non, frères ! Je ne suis d'accord avec aucun de ces deux
extrêmes. Je sais que les dons du Saint-Esprit n'ont pas disparu en
même temps que les apôtres. Je sais qu'il existe des dons dans
l'église chrétienne d'aujourd'hui, même dans certaines
églises qui ne savent pas qu'elles les possèdent.
Nous
ne nous serons d'aucune utilité en allant voir ailleurs, ou en nous
joignant à quelque chose de nouveau. En effet, frère, ce n'est pas
en allant quelque part et en «adhérant» à quelque chose que nous
obtiendrons de l'aide. Dieu n'est pas à la recherche d'étiquettes,
de titres ou de noms ! Il est à la recherche de personnes. Il est à
la recherche des gens aimants, humbles, propres, et s'il peut trouver
de telles personnes, il est prêt à venir sur-le-champ avec une
grande puissance.
«Vous
recevrez une puissance. » « Recherchez les dons les meilleurs.»
Tout ce que Dieu a jamais fait pour une âme, il le fera pour
n'importe qui d'autre, si les conditions sont respectées. Le
Seigneur, qui a béni les hommes dont je viens de parler ainsi que
les milliers qui leur ont succédé, mais dont on ne connaît pas les
noms, veut faire pour nous la même chose qu'il a faite pour eux.
L'incrédulité
dit: « Ce sera pour une autre fois, mais pas maintenant; dans un
autre endroit, mais pas ici ; pour d'autres gens , mais pas pour
nous. La foi, cependant, dit: Tout ce qu'il a fait ailleurs, il le
fera ici ; tout ce qu'il a fait en d'autres temps, il le fera
maintenant; tout ce qu'il a jamais fait pour d'autres gens, il veut
le faire pour nous ! Les pieds sur terre et la tête froide, mais le
cœur embrasé de l'amour de Dieu, nous pouvons sortir remplis de la
plénitude de l'Esprit, si nous nous soumettons et si nous obéissons. Dieu veut travailler par votre intermédiaire!
Le
consolateur est venu, et il ne se soucie pas des limites que nous
imposent les lieux, la géographie, le temps ou la nationalité. Le
Corps de Christ est plus grand que tout cela. La question est la
suivante: Voulez-vous ouvrir votre cœur? Si je pouvais recourir à
la petite illustration prise du livre de la Genèse (Genèse 8 .
8-9), étendriez-vous la main, par la foi , pour attirer le
Saint-Esprit en vous? Cela ferait une différence énorme et
merveilleuse dans votre vie. J'ai déjà été
témoin de telles expériences, et il n'y a aucune raison que vous ne
puissiez pas la faire vous-même, si vous obéissez pleinement.
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