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« Afin que je connaisse Christ... et la communion de Ses souffrances. » (Philippiens 3:10)
« Afin que je connaisse Christ... et la communion de Ses souffrances. » (Philippiens 3:10)
«
Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous, et je
remplis ma part des souffrances de Christ pour son corps qui est
l'Eglise. » (Colossiens 1:24)
«
...rendre parfait l'auteur de leur salut par les souffrances... ayant
été tenté Lui-même dans ses souffrances. » (Hébreux 2:10,18)
«
Si vous supportez patiemment la souffrance pour avoir bien fait,
c'est à cela que Dieu prend plaisir. Car, c'est à cela que vous
êtes appelés, puisque Christ aussi a souffert pour vous, vous
laissant un exemple... maltraité ne faisait point de menaces, mais
s'en remettait à celui qui juge avec justice. » (I Pierre
2:20,21,23)
«
Christ ayant donc souffert pour nous dans la chair, vous aussi,
armez-vous de cette même pensée... réjouissez-vous de ce que vous
participez aux souffrances de Christ. » (I Pierre 4:1,12-13)
L'expression
« les souffrances de Christ » est un tout, une expression globale
qui dépasse de loin ce que nous en savons. Elle englobe ou recouvre
tout un domaine de souffrances à laquelle nous n'avons aucune part;
nous ne sommes nullement appelés à être partie prenante de la
souffrance expiatoire de Christ. Il nous faut le reconnaître et
l'affirmer une fois pour toutes. Si souvent l'Adversaire cherche à
nous rappeler et nous mettre dans la tête, nos souffrances et nos
péchés et par là même à saper l'œuvre que Christ accomplit dans
nos cœurs. Dans un livre dangereux et pernicieux, l'auteur déclare
avec insistance qu'il nous faut tous faire l'expiation de nos péchés
même si nous sommes déjà devenus chrétiens: c'est un mensonge
satanique. Il y a une différence entre la correction toute
pédagogique de l'amour du Père dans l'instruction de l'enfant et le
jugement lié à la condamnation du péché.
Que
l'on comprenne bien qu' « une pleine expiation » a été faite par
Christ et que nous n'avons aucune part aux souffrances endurées par
Christ dans cette œuvre. Mais il est un autre domaine de ses
souffrances auquel nous pouvons avoir part, non pas pour notre salut
mais pour notre vocation et notre édification. Ces souffrances
revêtent diverses formes et nous allons en dire quelques mots. Nous
diviserons ces aspects de la souffrance en deux: les souffrances
intérieures et cachées, et les souffrances extérieures.
I
- Les souffrances cachées de Christ
Dans
Hébreux 2:18, il est dit qu' « Il souffrait Lui-même d'être tenté
», ce qui nous fait comprendre que la tentation était un chemin de
souffrance pour Christ. Certaines tentations étaient évidentes mais
pour Lui la souffrance était bien plus profonde car elle impliquait
bien plus de peine pour Lui que pour nous. Nous pouvons néanmoins en
avoir quelques notions. Par exemple, avec quelle persévérance et
persistance notre Seigneur était-il poussé à donner à son
comportement un intérêt personnel! Depuis l'épreuve de la
tentation au désert et jusqu'aux derniers instants sur la Croix,
c'était toujours: « Sauve-toi toi-même. » Il était toujours
entraîné sur la voie rapide, facile et populaire, mais la voie de
la volonté du Père était toute autre: celle de la patience, de
l'obstacle et de la solitude.
La nature même du dessein qui le
motivait et dirigeait sa vie, allait à l'encontre de ce chemin
facile, rapide et peu coûteux, celui d'Adam qui était leurré,
piégé par une destinée divine perdue. Il en était arrivé à
inverser en l'être humain cette tendance à la facilité. Une
atmosphère terrible régnait en son for intérieur par rapport à
cette destinée divine. L'antagonisme, la solitude et l'inaptitude à
saisir la nature des choses divines, pesaient si terriblement sur lui
au point qu'aucune attitude simplement passive n'était encore
possible. Il lui fallait combattre et lutter en passant par la
pression de la suggestion et de la contrainte: « Il souffrait en
étant tenté » Il était tenté d'éviter toute nuisance ou
désagrément personnel, de désamorcer l'incompréhension et
l'injure et de faire du compromis en cherchant à éliminer toute
opposition et tout superflu.
Ce n'était pas une souffrance morale
pour lui d'affronter cette tentation, mais cette tentation
s'infiltrait si souvent par des voies qui la rendait très
douloureuse pour lui. Un de ses plus proches compagnons allait sur ce
point le méjuger complètement (Matthieu 16: 23) servant Satan pour
le détourner subtilement, mais avec amour, du sentier de souffrance
qui était devant Lui. C'est effectivement une souffrance quand le
plus proche de soi sur terre n'arrive pas à saisir toutes les
exigences de la volonté du Père et de sa consécration envers Lui,
en utilisant la persuasion et l'amour de la sollicitude pour trouver
une voie alternative. Pierre était tenté de servir Sa cause par des
moyens et méthodes humains. Descendre du haut d'un lieu élevé
jusqu'au milieu d'une foule attirerait l'attention en faisant une
grosse impression. Ce serait sensationnel, comme descendre du ciel.
Le monde serait captivé et Sa position bien établie; Que de telles
suggestions, sans doute renouvelées en d'autres circonstances plus
heureuses, aient été fastes à Celui qui était présent dans la
Joie de Dieu, c'était déjà en soi une souffrance.
Il
n'était pas nécessaire qu'en Lui quoique ce soit réponde et
réagisse à de telles suggestions. Ces suggestions étaient en
elles-mêmes des motifs de souffrance morale et spirituelle et
c'était terrible pour Lui de vivre dans une telle ambiance où elles
se multipliaient. Il était également tenté d'être exposé à
faire de l'opinion un facteur déterminant, ce que les gens religieux
diraient ou penseraient, ce qui était accepté et ce qui se faisait.
C'était aussi ce que ses proches et ses propres frères voulaient
Lui faire accepter. (Jean 4:15)
Oui,
Il est entré dans nos propres tentations: Il a été tenté en tout
point comme nous et d'une certaine manière que nous ne comprenons
pas, c'était pour Lui une souffrance. Il y a des souffrances qui
sont particulièrement le lot de ceux qui paient un lourd tribut à
leur soumission et à leur consécration à un dessein divinement
attribué. La souffrance causée par cette sorte d'épreuve, la
tentation, se vit essentiellement dans le secret.
II-
Les souffrances extérieures de Christ.
Comme
Fils de Dieu de la lignée céleste, Christ était marqué par la
différence. Par voie de conséquence, un certain antagonisme envers
Lui régnait là où « le Prince de la puissance de l'air »
siégeait (Éphésiens 2:2). Les gens étaient influencés et
conditionnés malgré eux. Dans la mesure où ils étaient concernés,
c'était déraisonnable et immérité, car ils n'étaient que des
jouets entre les mains du diable. Il ne pouvait tout simplement pas
avoir raison quoiqu'Il dise ou fasse. Une fois Il était trop humble
Il n'était que le fils du charpentier, une autre fois, Il était
trop élevé et supérieur aux autres. Ce qu'il avait de bien était
mal compris et déprécié. Apparemment, on ne lui donnait aucune
chance d'avoir raison. Si d'aventure Il s'était laissé influencé
par le courant populaire, on faisait une enquête sur Lui et tout se
révélait comme faux. Beaucoup d'autres attitudes se révélaient
comme l'expression d'un sentiment d'hostilité.
Rappelons-nous
toujours que ceux qui appartiennent à Christ souffrent de la même
manière que Lui. Ils sont marqués et différenciés comme étant de
la semence royale et à l'encontre de toute raison et bon sens
humains, ce qui fait que les meilleures personnes sont presque
irresponsables de leurs paroles et de leurs actes. C'est tout cela la
communion à ses souffrances.
Souvenons-nous
qu'Il était rendu parfait par ses souffrances. Parfait par sa
nature, Il a été amené pleinement à la perfection par ses
souffrances. Nous-mêmes, en souffrant avec Lui (au travers de ses
souffrances), nous serons amenés à Sa parfaite ressemblance,
conforme à Son image.
T.A. Sparks
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