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« Mais quand il plut à Dieu, ...de révéler son Fils en moi, afin que je l'annonçasse » (Galates1:15,16)
« Mais quand il plut à Dieu, ...de révéler son Fils en moi, afin que je l'annonçasse » (Galates1:15,16)
1.
Toute Chose Testée Intérieurement
Depuis
l'époque de Paul, bien des activités chrétiennes ont consisté à
perpétuer un mouvement, propager un enseignement, et défendre les
intérêts d'une institution. Le christianisme n'est pas un
mouvement, ni l'établissement d'un mouvement sur terre pour y
recruter ensuite des sympathisants, des adhérents, des membres et
des supporters. Ce n'est pas une institution, même si nous pourrions
appeler ainsi l'église actuelle. Dans la pensée de Dieu, l'Eglise
n'a pas d'existence en dehors de la révélation de Jésus-Christ, et
c'est la mesure de Christ, le Fils de Dieu, exprimé et mis en
évidence par elle, qui permet de la juger. Ce n'est pas un
témoignage, si par cela vous voulez parler d'une forme spécifique
d'enseignement ou d'une doctrine systématique. Non, ce n'est pas un
témoignage. Soyons prudent sur ce que nous entendons quand nous
employons le mot « témoignage ». Il se peut que sous le terme «
témoignage », nous ayons à l'esprit un certain arrangement de la
vérité, explicité par une certaine phraséologie, sous une
certaine forme; mais il ne s'agit pas du témoignage dans ce sens. Ce
n'est pas une « dénomination », ce n'est pas non plus une «
non-dénomination » et ce n'est pas une « inter-dénomination ».
Ce n'est pas le Christianisme. Ce n'est pas « l'œuvre » - oh, nous
parlons toujours de « l'œuvre » : « Comment se porte l'œuvre ? »
- nous nous donnons entièrement à l'œuvre, nous sommes intéressés
par l'œuvre, nous avons quitté l'œuvre. Ce n'est pas une mission.
Le christianisme, c'est Christ...! « ... Que je puisse L'annoncer. »
Si c'est cela qui était resté central et prééminent, toutes ces
horribles jalousies n'auraient jamais pu survenir. Nous n'aurions pas
toute cette pagaille qui existe de nos jours dans le Christianisme
Organisé. C'est parce que quelque chose de spécifique en lui-même,
comme un mouvement, une mission, un enseignement, un témoignage, une
communion, a pris la place de Christ. Les gens se sont mis en tête
de poursuivre cela, de faire ce projet ou d'établir cette chose.
Mes
biens aimés, le remède à tout cela réside dans une révélation
intérieure. Le fait que tout cela existe démontre l'absence de
révélation intérieure adéquate de Christ. Quand Christ, le Fils
du Dieu d'amour, est central et suprême dans le cœur du croyant, il
y a tant d'autres choses qui s'en vont, et elles doivent disparaître.
Polémiquer avec Dieu divise, mais ces choses artificielles, ces
choses qui sont le résultat de l'activité de l'homme quand il s'y
projette lui-même, en s'insinuant dans les intérêts de Dieu, ces
choses ne peuvent pas demeurer là où il y a une révélation
intérieure adéquate du Seigneur Jésus ; ce n'est pas possible. Il
y a donc deux choses devant nous, d'un côté il y a la révélation
de Jésus-Christ dans nos cœurs qui produit une passion pour Lui; et
de l'autre côté, à cause de l'absence d'une révélation
suffisante de Christ dans nos cœurs, nous poursuivons d'autres
choses que nous disons être dans son intérêt, et pour Lui, mais
qui ne peuvent jamais, jamais satisfaire le cœur de Dieu. Car c'est
la satisfaction du cœur du Père qui est en vue.
Mes
bien-aimés, je parle ici de l'individu. Je ne suis pas justifié, et
vous n'êtes pas justifiés, simplement en se proclamant chrétien,
mais dans la mesure où Christ est manifesté en moi et en vous.
Toute la force et l'ingéniosité de l'enfer cherchent à s'opposer à
cela. Les croyants sont bien plus conscients de ne pas être à
l'image de Christ que n'importe qui d'autre dans ce monde. Les
croyants sont bien davantage soumis à des assauts qui ont pour
objectif de les pousser à abandonner et à renier le Christ que
n'importe qui d'autre. Pourtant l'enfer n'est qu'une coquille vide
face à la révélation de Jésus-Christ. Toute chose commence par
cela, la révélation de Jésus-Christ.
2.
Christ - l'Objet et le Centre de notre Unité
Comme
je l'ai dit tout à l'heure, si nous voulons mettre en avant
n'importe quel autre centre d'intérêt, quelque chose que nous
appelons un témoignage, qui peut être un système d'enseignement,
ou une communion, ou une dénomination, ou le contraire et l'opposé,
si nous mettons n'importe laquelle de ces choses en avant, hé bien
l'histoire sera encore davantage marquée par les divisions qu'elle
ne l'est déjà. Mais si c'est Christ, et seulement Christ, qui est
central et suprême, alors nous avons une réponse à donner au
diable; nous avons le secret de la victoire, nous avons le secret de
la communion, nous avons la puissance de Sa résurrection. Oh, comme
il est important pour nous de voir que le Corps représente Sa
victoire. Le Corps est Sa victoire dans le sens où il représente la
fin de toute indépendance. Car cette indépendance d'esprit ou
d'action est une violation non seulement de la vérité du Corps de
Christ, mais aussi de la puissance de Sa résurrection.
3.
Notre place dans la Suprématie de Christ
Il
est nécessaire de porter l'œuvre de la croix jusqu'à son plein
accomplissement, qui est la victoire absolue de Christ sur le monde
des principautés et des puissances, sur le monde des ténèbres et
de ses autorités. Le pardon des péchés est une grande bénédiction,
l'expiation de nos péchés est une grande bénédiction, et être
sauvé de l'enfer pour aller au ciel est une grande bénédiction.
Nous ne voulons pas minimiser un seul instant ou enlever quelque
chose de la grandeur de ces vérités à cause du prix auquel elles
ont été acquises. Mais je le dis à nouveau, il est nécessaire
pour nous de porter l'œuvre de Christ jusqu'à son plein
accomplissement et son plein accomplissement se situe dans le monde
des principautés et des puissances. Il se situe au niveau de
l'autorité des ténèbres, et de la juridiction des ténèbres. Il
est important que le pécheur sache qu'il ne s'agit pas seulement
d'être pardonné et sauvé de ses péchés. Il doit aussi savoir que
dans le salut, toute l'autorité et toute la juridiction des
principautés et des puissances, de l'adversaire, de Satan lui-même,
ont été détruites et brisées. Et qu'ils ont été délivrés de
cette juridiction, de cette autorité, du droit que Satan avait sur
eux, ils en ont été délivrés - délivrés par Christ par Sa
croix. Cela signifie que Satan n'a plus de puissance parce qu'il n'a
plus de droit. Sa puissance dépend de ses droits, ses droits sont
basés sur l'état de notre cœur. La Croix s'occupe de l'état de
notre cœur en détruisant et en enlevant le terrain sur lequel il
fonde ses droits, elle brise ainsi sa puissance.
Il
faut aller jusqu'au bout. Christ contient en Lui-même la suprématie
sur l'adversaire, parce qu'en Lui il n'y a pas ce genre de terrain
dont l'adversaire doit disposer pour pouvoir bâtir et édifier son
autorité et maintenir son joug. Il n'y a pas ce genre de terrain en
Christ; Christ est en nous lorsque nous croyons et par conséquent
l'autorité de Satan est brisée quand Christ est en nous. Christ
étant en nous, il n'y a plus de place pour la juridiction de Satan.
Être délivré, pas seulement du péché (je le répète) mais aussi
de l'autorité de Satan, est une chose merveilleuse.
« Qui
accusera les élus de Dieu? C'est Dieu qui justifie! Qui les
condamnera? Christ est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à
la droite de Dieu, et il intercède pour nous! » (Romains 8:33,34).
Quelle valeur cela a-t-il? Quand l'accusateur vient et essaye de nous
accuser, sur quoi pouvons-nous nous appuyer pour répondre ? Le
terrain sur lequel nous pouvons répondre est celui-ci : « Christ
est mort; bien plus, il est ressuscité. » Voici comment nous
devons répondre à l'ennemi. Christ a triomphé du péché et de
toute l'autorité de Satan. Vous et moi ne pouvons jamais rencontrer
l'ennemi tout seul. Il gagnerait à tous les coups. Mais si nous lui
présentons Christ, que peut-il faire ? « Je ne parlerai plus
guère avec vous; car le prince du monde vient. Il n'a rien en moi »
(Jean 14:30). Ce sont les paroles du Seigneur Jésus. Quelle
puissance a le diable ? Dans la mort et la résurrection de Christ
toute sa puissance a été détruite. « Qui accusera les élus de
Dieu? » (Romains 8:33).
«
Christ en vous, l'espérance de la gloire » (Colossiens 1:27).
Pouvez-vous comprendre cela ? C'est cela la provision que Dieu a fait
pour nous, et si seulement nous avions une plus grande et complète
appréhension de Christ, nous verrions que c'est le chemin de la
victoire. Que fait le Saint-Esprit en nous pour que la victoire
devienne réelle? Il ne s'agit pas de nos luttes pour devenir
meilleur. Le Saint-Esprit ne nous aide jamais dans nos luttes pour
devenir meilleur. Nous pouvons lutter avec cela sans arrêt, et même
mourir en luttant, et pourtant le Saint-Esprit ne nous aidera pas si
nous pensons pouvoir être sauvés ou sanctifiés de cette façon.
Alors avec quoi le Saint-Esprit va-t-il coopérer ? C'est avec notre
appréhension et appropriation de Christ par la foi, aussi bien en
tant que notre sanctification que notre sauveur. Vous vous dites
peut-être, « oui, mais nous sommes pécheurs et il y a tant de
mauvaises choses, devrions-nous fermer les yeux sur nos fautes et nos
péchés? » Nous devons ouvrir nos yeux sur Christ. Arrêtez de
regardez à vous-mêmes et à votre péché et fixez vos yeux sur le
Seigneur Jésus qui vous rend parfaits aux yeux de Dieu, et alors que
vous Le saisissez par la foi - « Pas ce que je suis Seigneur, mais
ce que tu es » - « Je suis mauvais par moi-même. En moi, c'est à
dire dans ma chair, n'habite rien de bon. Mais Seigneur Tu es mon
salut, Tu es ma justice, Tu es ma sainteté, Tu es ma sanctification,
Je m'accroche à toi pour tout cela. » - le Saint-Esprit manifestera
cela en nous. C'est notre appréciation de Christ qui est le terrain
sur lequel le Saint-Esprit peut agir; et c'est cela le chemin de la
délivrance
Tiré
de « A Witness and A Testimony », Novembre-Décembre, 1955
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