Chapitre 2 - Le Sceau Essentiel et la Constitution de la Vie Chrétienne
Lire
Actes 18 :24 – 19 :6
«
Avez-vous reçu l'Esprit Saint quand vous avez cru? »
Disons
tout de suite que nous ne désirons pas faire un exposé sur la
personne et l’œuvre de l’Esprit Saint, ce que nous voulons
mettre en avant c’est l’importance capitale de Sa présence
(personnelle) dans les croyants.
Quelques
Explications
Tout
d’abord examinons les termes employés dans le titre de notre
présent chapitre. Lorsque nous disons « essentiel » nous pensons
aux paroles de l’apôtre Paul dans sa lettre aux Romains : « si
quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, celui-là n'est pas de lui [il
n’appartient pas à Christ, il n’est pas un enfant de Dieu] .
» Ceci indique clairement que la possession de l’Esprit Saint est
essentielle et indispensable à la vie chrétienne.
Ensuite,
lorsque nous parlons du « sceau » nous pensons à d’autres
paroles de l’apôtre Paul dans sa lettre aux Éphésiens : « ayant
cru, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse »,
Éphésiens 1 :13. Remarquons que c’était à ces mêmes Éphésiens
que la première question avait été posée : « Avez-vous reçu
l'Esprit Saint quand vous avez cru? » Par leur confession de foi
ils reçurent l’Esprit Saint et plusieurs années plus tard Paul
leur écrivit les paroles ci-dessus. Le mot « sceau » implique
l’apposition d’un sceau sur une transaction, le document en
question prend alors toute sa valeur ; il est certifié par un acte
délibéré à un moment précis : « vous avez été scellés
du Saint Esprit de la promesse. »
Enfin
lorsque nous évoquons la « constitution » de la vie chrétienne,
dominée par l’Esprit Saint, nous nous remémorons les paroles du
Seigneur Lui-même à Nicodème : « Ce qui est né de la chair
est chair ; et ce qui est né de l'Esprit est esprit. », Jean 3:6. Par ces paroles le Seigneur enseigne explicitement qu’il s’agit
d’un genre totalement différent de personne. Il est question d’un
changement de constitution, c’est une personne qui a une autre
nature. « ce qui est né de l'Esprit est esprit » est autre
de « ce qui est né de la chair est chair ». L’un est
chair et l’autre esprit.
La
Réception Initiale de l’Esprit Saint
Considérons
maintenant le passage que nous avons lu dans le livre des Actes, nous
y voyons plusieurs choses importantes et qui ont de grandes
conséquences. Toutes nos versions traduisent ce verset correctement
: « Avez-vous reçu le Saint Esprit quand (lorsque) vous avez cru
? ». Seule la version Darby se démarque des autres en
traduisant : « Avez-vous reçu l'Esprit Saint après voir cru? ».
La traduction exacte est celle des autres versions, la signification
du mot employé dans l’original est « quand » ou « lorsque » et
non pas « après ». Le Nouveau Testament tout entier nous enseigne
que ceux qui confessent le Seigneur Jésus reçoivent l’Esprit
Saint au moment même où ils placent leur foi en Lui.
L’Établissement
d’une Grande Assemblée et de Grands Ministères
Dans
ce passage des Actes nous voyons le commencement d’une grande
assemblée – l’assemblée qui était à Éphèse. Pour tous ceux
qui connaissent bien leur Nouveau Testament il n’est pas nécessaire
de réitérer l’importance de cette assemblée. Sans exagération,
ce fut à cette assemblée que l’apôtre Paul écrivit l’un des
plus marquants documents de toute l’histoire. Le plus important
écrit de tous les temps est sans aucun doute cette lettre aux
Éphésiens. Il semble assez probable qu’il s’agissait d’une
lettre qui devait circuler et être lue dans plusieurs assemblées
d’Asie Mineure. Il n’existe pas de lettre ou de document plus
important, je vous suggère de l’étudier pour voir si vous arrivez
à épuiser son contenu spirituel. Cette lettre vous portera dans
l’éternité passée, elle vous fera traverser tous les agissements
de Dieu à travers les âges et elle vous emmènera « aux siècles
des siècles ». Elle vous montrera Dieu à l’œuvre dans les
cieux, sur la terre, et partout ailleurs ; y compris l’univers tout
entier.
Aussi,
nous devons remarquer la place occupée par l’Esprit Saint dès la
fondation de cette assemblée. L’apôtre Paul s’assura que les
choses étaient correctement établies dès le commencement, que le
fondement était bien posé et sain ! Ce fondement devait servir à
porter une superstructure immense, il devait donc être inébranlable.
C’est pourquoi il demanda à ces disciples, qui devinrent sans
doute le noyau de cette assemblée, « Avez-vous reçu le
Saint-Esprit quand (lorsque) vous avez cru ? ». Suite à cet
incident nous devons prendre en compte le travail considérable
effectué par Paul à Éphèse. Pendant trois ans il demeura dans
cette ville, et lors de sa dernière entrevue avec les anciens de
cette assemblée, il put leur dire : « je vous ai annoncé tout
le conseil de Dieu, sans en rien cacher », Actes 20 :27. Durant
trois ans un homme tel que Paul dispensa tout ce qu’il savait du
propos éternel de Dieu.
Nous
voyons une assemblée fondée et établie avec des perspectives
énormes et des capacités hors du commun. Une telle assemblée
devait posséder de très grandes capacités spirituelles afin de
pouvoir absorber tout ce que l’apôtre Paul leur enseigna durant
trois ans. C’est ici une marque significative de la capacité
spirituelle d’une assemblée. Ceux qui enseignent la Parole de Dieu
par l’Esprit Saint connaissent bien la capacité de ceux qui les
écoutent par la liberté qu’ils ont d’enseigner. Parfois ils se
sentent limités car ils perçoivent que ceux qui les écoutent sont
eux-mêmes spirituellement limités. Peut-être ne connaissent-ils
pas très bien l’assemblée dans laquelle ils partagent la Parole,
mais ils sont conscients des limitations présentes. D’autres fois
ils exercent une très grande liberté, donnant tout ce qu’ils ont.
Ils se meuvent alors dans l’Esprit Saint, et ceux qui les écoutent
ont une grande capacité.
Ceux
qui étaient à Éphèse avaient cette capacité spirituelle. En ces
trois années ils purent recevoir « tout le conseil de Dieu
», plus tard ils purent accepter cette lettre écrite par l’apôtre
du fond d’une prison. Une assemblée avec une telle capacité –
des chrétiens avec une telle capacité – savent de façon
pertinente ce que recevoir l’Esprit Saint veut dire et implique. La
réception de l’Esprit est le commencement et le fondement de toute
l’œuvre d’édification et de croissance qui doit suivre.
Paul
excella parmi ces croyants à Éphèse, son ministère y fut d’une
importance capitale. Rappelons-nous que Timothée était aussi à
Éphèse pendant de longues années, son service fut constitué,
inspiré et enrichi par Paul lui-même. L’apôtre put dire de lui
qu’il avait suivi sa conduite et son enseignement (2 Timothée 3
:10). Timothée fut l’un des plus proches collaborateurs de
l’apôtre Paul, avec qui il œuvra durant de nombreuses années sur
un vaste territoire, et il finit ses jours à Éphèse. Nous nous
souvenons également que l’apôtre Jean était également à
Éphèse. Quelle richesse ne nous a-t-il pas donnée à travers ses
écrits : l’évangile qui porte son nom, ses lettres et le livre de
l’Apocalypse ! Quelle assemblée celle d’Éphèse devait être !
Quelle assemblée elle devint suite à la conversion d’une douzaine
d’hommes ! Tout ceci résultait de la réception de l’Esprit
Saint. Une étude de la place donnée à l’Esprit de Dieu dans la
lettre aux Éphésiens, révèlera l’importance cruciale qu’Il
avait dans cette assemblée.
Ce
que ce Passage Enseigne
Le
premier aspect, que nous avons considéré ci-dessus, nous apprend
toute l’importance qu’avait l’assemblée qui était à Éphèse
et les ministères qui y étaient exercés. Examinons maintenant les
enseignements que nous pouvons tirer de ce même passage. Tout
d’abord celui-ci peut être divisé en trois parties, représentées
par un mot ou une expression. Nous avons les disciples, ensuite
l’Esprit Saint et enfin le baptême ; l’Esprit Saint étant au
milieu de ces choses.
1)
L’œuvre de l’Esprit Saint
Nous
devons admettre que la question de Paul à ces disciples au sujet de
l’Esprit Saint était fondée. Il ne s’agissait pas d’une
question générale, posée par l’apôtre à ces hommes par hasard.
Aussi, nous reconnaissons que Paul avait une très bonne raison de
poser cette question : « Avez-vous reçu l'Esprit Saint quand
vous avez cru? » Il est clair que Paul avait décelé quelque
chose qui l’interpellait dans ces disciples, une lacune
spirituelle. Ce discernement lui permit de savoir précisément ce
qui leur manquait.
Lorsque
nous examinons cette question de Paul, nous devrions prendre en
compte tout ce qu’il a enseigné au sujet du Saint-Esprit à
travers toutes ses lettres. Ses enseignements et ses expériences
nous montrent l’importance qu’il donnait à la primauté, à
l’œuvre et à la nécessité de l’Esprit de Dieu. Cet
enseignement de Paul, fondé sur sa connaissance et sur ses
expériences, est très vaste et profond.
a)
Union avec Christ Tout
d’abord l’apôtre Paul déclare sans aucune ambiguïté que sans
l’Esprit Saint il ne peut y avoir d’union avec Christ. Cette
union avec Christ est au cœur-même de la foi chrétienne – c’est
le grand thème de Paul – et cette union avec Christ est l’œuvre
de l’Esprit Saint. Rien que pour citer un exemple : « Celui qui
est uni au Seigneur est un seul esprit avec lui. », (1
Corinthiens 6 :17). Tout ce que Paul savait et avait vécu à propos
du Saint-Esprit, se focalisait sur cette prépondérance de notre
union avec Christ. C’est ce qui le motiva à poser cette question à
ces quelques disciples. Il aurait pu la formuler autrement. Il aurait
pu évoquer directement cette vérité fondamentale de leur union
avec Christ, ou bien il aurait pu leur parler de la nouvelle création
; il connaissait toutes les implications d’être une nouvelle
création en Christ. De par ces choses et toutes les autres que nous
lisons dans ses lettres, nous comprenons que Paul voyait la vie
chrétienne comme étant la contrepartie spirituelle de la création
matérielle. Nous lisons : « Dieu qui a dit que du sein des
ténèbres la lumière resplendît, qui a relui dans nos cœurs pour
faire luire la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de
Christ. », 2 Corinthiens 4 :6. Il vit ceci comme étant l’envers
de l’acte créatif de Dieu, comme étant l’équivalant spirituel
de « Que la lumière soit » ; la contrepartie spirituelle
s’est accomplie en nous. Dans d’autres passages Paul met en avant
l’Esprit Saint quant à cette vérité. Il change de métaphore
mais retient le principe spirituel : « Car vous êtes manifestés
comme étant la lettre de Christ, dressée par notre ministère,
écrite non avec de l'encre, mais par l'Esprit du Dieu vivant, non
sur des tables de pierre, mais sur les tables de chair du cœur. »,
2 Corinthiens 3 :3.
b)
Ordre et Abondance Paul
utilise beaucoup d’autres allusions à la création, afin
d’illustrer les contreparties spirituelles. Il donne une très
grande place à la puissance de la Parole de Dieu – une puissance
créative dans la vie du croyant. Combien il donne d’importance à
l’ordre essaimé dans tous les domaines de la vie spirituelle par
l’Esprit Saint ! Au début de la Bible nous voyons de l’ordre
émergeant d’un chaos sous l’influence de l’Esprit se mouvant.
En contrepartie, sous l’influence et par la puissance de l’Esprit
de Dieu et dans cette nouvelle création, la même chose se produit
dans la vie spirituelle : un nouvel ordre s’établit dans la vie du
croyant. De la même façon que la terre qui était improductive,
étant comme elle l’était sous un fléau d’infertilité, fut
transformée afin qu’elle devienne fructueuse ; le croyant peut,
lui aussi, maintenant produire du fruit de l’Esprit : « l'amour,
la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la
fidélité, la douceur, la tempérance », Galates 5 :22. A la place
de la stérilité de la vie du non-croyant, il y a maintenant une
abondance ; c’est une œuvre de nouvelle création par le
Saint-Esprit. Comme il en était au commencement dans l’ancienne
création où nous constatons un développement et une progression,
ainsi Paul nous enseigne beaucoup de choses quant à la croissance et
l’élargissement sous le gouvernement de l’Esprit de Dieu. Une
vie gouvernée et conduite par l’Esprit Saint est une vie qui
s’accroit, se développe et progresse en Christ continuellement. La
vie dans laquelle le Saint Esprit dirige les choses n’est jamais
stagnante. Une telle vie n’est pas la même qu’il y a un an, ceci
serait contradictoire. L’apôtre démontre clairement que dans la
nouvelle création l’Esprit Saint joue un rôle déterminant quant
à la croissance spirituelle.
c)
La Révélation de la Destinée de l'homme Ensuite,
l’apôtre enseigne de façon profonde et pleine, ce qui concerne le
dessein et la destinée de l’homme. Au commencement de la Bible
nous avons des indices nous indiquant que Dieu créa l’homme avec
un grand dessein et une grande destinée, ces choses sont pleinement
développées par Paul. Il nous dit exactement ce que Dieu avait en
pensée avant même de créer l’homme, quelle était sa raison pour
créer l’homme et quelle était la destinée de l’homme. L’apôtre
put nous transmettre ces choses car elles lui furent révélées par
l’Esprit de Dieu. Par ce même Esprit, cette grande œuvre divine
qu’est la nouvelle création, doit se poursuivre jusqu’à son
accomplissement. La dernière chose que nous lisons concernant la
première création est : « Dieu vit tout ce qu'il avait fait et
voici, cela était très bon. », Genèse 1 :31. Dieu entra alors
dans son repos. C’est ici le parachèvement de l’œuvre de
l’Esprit Saint : tout amener finalement à l’entière
satisfaction de Dieu. Il ne s’agit pas uniquement que Dieu trouve
son repos, mais que toute la création puisse jouir du repos de Dieu.
d)
Une Nouvelle Conscience et de Nouvelles Capacités Paul
nous parle largement de cette nouvelle conscience qui habite l’homme
et la femme de la nouvelle création. Une conscience entièrement
nouvelle est donnée au croyant qui reçoit l’Esprit Saint. Tout ce
dont il était inconscient, est maintenant réel dans la vie du
croyant. Comme, par exemple, la conscience de connaître Dieu comme
Père et celle de connaître Jésus Christ comme Sauveur. Chaque
chrétien ayant reçu l’Esprit de Dieu sait combien ces choses sont
vraies. Il a une nouvelle conscience dans toutes les différentes
sphères, il a de nouvelles capacités, qu’il n’avait pas
auparavant, pour faire et pour être. Tout ceci est en parallèle à
l’ancienne création, c’est la nouvelle création en Christ
Jésus. Comme l’Esprit avait affecté l’ancienne création, Il
accomplit toutes choses dans la nouvelle.
e)
L’Enseignement de Jésus L’apôtre
Paul était l’héritier de ce que le Seigneur Jésus avait enseigné
au sujet de l’Esprit Saint. Nous savons que le Seigneur parla
beaucoup au sujet du Saint Esprit. A la fin de sa vie le Seigneur
passa beaucoup de temps avec ses disciples, loin des foules ; loin de
tout. Très souvent nous retrouvons son sujet de prédilection
lorsqu’Il était avec ses disciples, ce sujet était souvent
exprimé au travers d’une expression caractéristique : « En ce
jour-là… ». A plusieurs reprises le Seigneur utilise cette
phrase et c’est ceci qui était sous-entendu : « Quand l'Esprit
de vérité sera venu. », Jean 16 :13. Jésus annonçait à
l’avance le jour où l’Esprit viendrait et ce qu’Il ferait,
l’apôtre Paul pouvait témoigner que ce jour était arrivé et
qu’il vivait l’accomplissement de la promesse. Paul en vint à
connaître, ce que tous les apôtres redoutaient jusqu’à ce qu’ils
comprirent, la vérité et la signification des paroles du Seigneur :
« Il vous est avantageux que moi je m'en aille; car si je ne m'en
vais, le Consolateur ne viendra pas à vous; mais si je m'en vais, je
vous l'enverrai. », Jean 16 :7. Bien sûr les disciples
appréhendaient le départ de Jésus, mais plus tard ils comprirent
qu’il était incomparablement plus important qu’Il s’en aille
afin que l’Esprit vienne. Paul avait saisi toute l’importance de
la venue de l’Esprit, il savait que sa présence en lui était plus
importante que d’avoir le Seigneur Jésus à ses cotés.
Paul
connaissait ces choses par expérience, c’est avec cette
connaissance spirituelle qu’il posa la question à ces Éphésiens.
Nous comprenons mieux maintenant l’importance cruciale de cette
question ! Tout ce que Jésus enseigna et expliqua au sujet de ce
jour où l’Esprit Saint viendra, tout ce que l’Esprit fit afin
d’accomplir les paroles du Seigneur :« Quand l'Esprit de
vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité… il
prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera. », Jean 16
:13-14 ; toutes ces vérités furent révélées à l’apôtre Paul.
Quelle richesse avons-nous dans les lettres de Paul au sujet du Saint
Esprit ! Tout ceci était résumé dans la question soumise à ses
disciples : « Avez-vous reçu l'Esprit Saint quand vous avez cru?
» C’est une question d’une très grande profondeur. Lorsque
nous prenons tout en compte, il ne peut y avoir de question plus
importante. Si tout ce que nous lisons dans le Nouveau Testament au
sujet de l’Esprit de Dieu est vrai, alors la vie des croyants doit
être extraordinaire !
En
résumé, le chrétien, le croyant, celui qui a véritablement reçu
l’Esprit Saint, est une personne surnaturelle. La présence
intérieure de l’Esprit Saint, de l’Esprit de Dieu et son
impartition de la vie éternelle, font du croyant quelqu’un de
supranaturel. Il est habité d’un caractère surnaturel, le
distinguant de tous les autres. C’est une vie immortelle. Celui qui
possède la vie éternelle a ce qui transcende l’ordre naturel des
choses, faisant de celui qui la reçoit un être éternel, dans le
sens divin ; il est rattaché aux cieux et à l’éternité.
L’assemblée pour laquelle ces choses sont vraies, qui a vraiment
reçu l’Esprit Saint, qui est habitée par Lui, est un corps
surnaturel ; il n’y a aucune puissance dans l’univers qui puisse
la vaincre et la détruire. L’histoire prouve que c’est vrai, et
le prouvera jusqu’à la fin. Que les hommes et les démons
s’unissent contre l’Église du Seigneur – elle demeurera car
elle est supranaturelle.
2)
Les Disciples
Ensuite il est question des disciples dans ce passage : « Paul, après avoir traversé les contrées supérieures, vint à Éphèse; et ayant trouvé certains disciples… » Il est très probable qu’ils étaient appelés « chrétiens », ils se définissaient ainsi et étaient appelés ainsi par les autres ; il ne pouvait pas en être autrement. Bien que ces hommes fussent des « chrétiens » il leur manquait la caractéristique essentielle qui marque la foi chrétienne ! Quelle était-elle ? Nous la voyons en ce disciple appelé Apollos, un juif d’Alexandrie, qui était arrivé depuis peu à Éphèse et qui était familier avec le ministère de Jean le Baptiseur concernant le Seigneur Jésus. Il nous est dit ici qu’il avait été « Il était instruit dans la voie du Seigneur… ne connaissant que le baptême de Jean. », Actes 18 :25. Quelle avait été la vocation de Jean ? Elle consistait à préparer la voie du Seigneur, de conduire ceux qui le suivaient à Jésus. Quel était son message ? La repentance en vue de l’imminente venue du Messie. Le message de Jean était « Repentez-vous », Matthieu 3 :2. Il est évident que le message de Jean était partiel : « Moi, je vous baptise d'eau pour la repentance; mais celui qui vient après moi… vous baptisera de l'Esprit Saint et de feu. », Matthieu 3 : 11. C’est ici toute la différence entre le ministère de Jean et celui du Seigneur Jésus.
Apollos
connaissait ces choses et probablement d’autres encore, puisqu’il
est dit qu’il était puissant dans les Écritures. Malgré cela
Apollos n’alla pas plus loin que Jean, il demeurait sans
l’expérience personnelle de l’œuvre de l’Esprit Saint par le
baptême en Christ. Néanmoins, il n’était pas sans qualités,
nous lisons qu’il connaissait les Écritures, ce qui laisse à
penser qu’il maîtrisait l’Ancien Testament d’une façon
particulière. Il connaissait ces passages qui parlaient du Messie,
ceux que nous appelons les passages messianiques ; ce sont ces
passages qui avaient préparés à l’avance ceux qui avaient
compris ces promesses à la venue du Christ. Jean avait baptisé avec
un baptême de repentance en préparation de Christ et de son
Royaume, mais il ne put aller plus loin car c’est à ce point que
son ministère s’arrêtait. Il semble qu’Apollos s’arrêta au
même point. Peut-être était-il supérieur à Jean dans sa
connaissance des Écritures, mais malgré cette connaissance il
n’avait pas fait l’expérience de l’Esprit Saint. Aussi, selon
le principe spirituel de tout ministère, il ne put mener plus loin
ces disciples qu’il n’avait été lui-même.
Nous
voyons alors que Aquilas et Priscilla, ce couple chrétien très
prometteur qui avait accompagné Paul de Corinthe à Éphèse,
relevèrent cette lacune importante ; ils lui expliquèrent en privé
et « lui expliquèrent plus exactement la voie de Dieu. »,
Actes 18 :26. Son ministère fut d’une toute autre nature après
cela. Peu après, il quitta Éphèse pour se rendre à Corinthe, il
est très intéressant de voir alors l’efficacité du ministère
d’Apollos à partie de ce point. Nous nous rappelons ces choses
pour une raison bien précise : Lorsque Apollos alla au-delà de Jean
le Baptiseur, qu’il saisit toute l’importance de l’Esprit Saint
et du baptême en Christ, ceci eut un immense impact sur son service
envers les saints. L’apôtre pouvait alors dire : « Moi, j'ai
planté, Apollos a arrosé », 1 Corinthiens 3 :6. C’est ici
que nous voyons toute l’importance d’avoir l’Esprit Saint.
Ces
disciples ne savaient rien de cet Esprit. Bien qu’ils aient eu avec
eux un frère comme Apollos connaissant très bien les Écritures, et
étant familier avec le ministère de Jean ; ils ne pouvaient aller
plus loin que lui dans la vérité. En fait, ils ne connaissaient
aucune des choses vitales et nécessaires du Seigneur, bien qu’ils
aient eu un tel homme avec eux.
Ainsi,
ces disciples représentaient un interlude, une transition entre Jean
et Jésus. Il est possible qu’il y ait encore de tels disciples
aujourd’hui, ils demeurent dans une situation de transition. Ils
ont une certaine connaissance de la Bible, ils disent connaître
Jésus ; ils se disent « chrétiens » mais n’ont pas d’expérience
personnelle quant à l’Esprit de Dieu, ils ne sont pas des
disciples. Ils appartiennent en fait à cette grande partie
transitoire de la chrétienté. Ils ne sont pas allés au bout des
choses, au bout du déroulement normal de la vie chrétienne ; ils se
sont arrêtés en route. Mais ces Éphésiens ne se sont pas arrêtés,
ils sont allés au bout et ont franchi cet état transitoire.
3)
Le Baptême
Considérons
maintenant la troisième chose – le baptême. Car c’était à
celui-ci que voulait en venir l’apôtre Paul. Leur réponse : «
Mais nous n'avons même pas ouï dire si l'Esprit Saint est »,
indiquait soit qu’ils ne savaient pas qu’il y avait une telle
chose que l’Esprit Saint ; ou bien, qu’ils ne savaient pas que
l’Esprit Saint était venu. Mais ce n’est pas le plus important,
il est suffisamment clair qu’ils ne savaient rien personnellement
de l’Esprit de Dieu. C’est alors que Paul leur dit : « Eh bien
dans quel baptême avez-vous été baptisés alors ? » C’est ici
qu’est l’épicentre de cet échange entre Paul et ces disciples.
« Avez-vous reçu l'Esprit Saint quand vous avez cru ?... En quoi
avez-vous donc été baptisés ? » C’est deux choses vont
ensemble, l’une des questions est incluse dans l’autre : « De
quel baptême donc avez-vous été baptisés ? »
Nous
devons alors nous demander : Quelle est donc la signification du
baptême en Christ ? Autrement-dit : Pourquoi est-ce que l’Esprit
Saint attendait ce témoignage ? La réponse à cette question est
l’élément le plus important de la vie chrétienne. C’est ici
que nous en venons au « sceau » et à la « constitution » dont il
est question dans le titre de ce chapitre. Le baptême n’est pas
ces choses, mais allons au-delà du baptême et regardons à sa
véritable signification. Qu’est-ce que signifie le baptême en
Christ ? Nous devons retourner au tout début des choses pour le
savoir. Que s’est-il donc passé dans le jardin, quand l’homme
n’a pas cru Dieu ? Lorsque l’homme, à la suggestion de Satan, a
désobéi à Dieu ? Il a en fait ouvert la porte de son être, une
ouverture dans laquelle Satan s’est immiscé et de cet être Satan
ne s’est jamais retiré. Quand l’homme s’est ouvert à Satan,
ce dernier a pris possession de l’âme du premier ; il a obtenu un
point d’encrage dans le cœur de l’homme. C’est à partir de ce
point et depuis ce temps-là, que les forces maléfiques ont accompli
l’œuvre de Satan dans l’homme et à travers l’homme.
Ne
nous trompons pas à ce sujet : les âmes des hommes et des femmes
incrédules sont en alliance avec les forces démoniaques de ce
monde. Peut-être en sont-ils conscients ou pas, mais ceci n’enlève
rien à cette vérité. Chacun de nous peut témoigner des forces
mises en mouvement lorsque nous nous sommes donnés à Christ. Nous
nous sommes rendus vite compte que nous n’étions pas aussi libres
que nous le pensions, nous n’avions pas la liberté de choisir, que
nous pensions avoir. Ceux qui veulent se donner à Christ
s’aperçoivent très vite qu’ils sont en fait des esclaves, et à
moins de faire appel à un libérateur hors normes, il n’y a point
d’échappatoire. Cette ouverture a été faite alors, cet encrage à
pris place, cette alliance avec Satan à été scellée et rien ne
peut y remédier. L’âme de l’homme non-régénéré est liée à
Satan, et les forces du mal y accomplissent toutes ses volontés.
Y
a-t-il donc un moyen d’échapper à cet état ? Le seul moyen c’est
la mort. C’est la sentence prononcée par Dieu sur l’homme : «
Au jour que tu en mangeras, tu mourras certainement. »,
Genèse 2 :17 ; « L'âme qui péchera, celle-là mourra. »,
Ézéchiel 18 :4 . Mais les Écritures déclarent également : « Un
est mort pour tous », 2 Corinthiens 5 :14. Jésus a pris la
place du pécheur et est mort à sa place. En sa mort Il a brisé le
lien, Il a mis fin à cette union, Il a « dépouillé les
principautés et les autorités », Colossiens 2 :15. Il «
rendît impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort,
c'est-à-dire le diable », Hébreux 2 :14. Un est mort pour
tous. Le baptême est notre témoignage, c’est le double témoignage
du croyant. D’une part, dans la mort de Christ, l’homme qui était
uni à Satan a été mis de côté et Satan également. D’autre
part, dans son union avec Christ dans Sa résurrection, l’Esprit
Saint établit une nouvelle relation intérieure. La mort marque le
point de non-retour. La résurrection marque la nouvelle
union. C’est par cette union du croyant avec Dieu que Christ et son
Royaume deviennent effectifs. C’est ainsi que les propos éternels
de Dieu sont réalisés – réalisés sur l’unique terrain
de cette union rendue effective et opérante par la réception de
l’Esprit Saint.
à suivre...
à suivre...
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