Le
texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais.
La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont
été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour
et bienvenue dans notre quatrième leçon sur cette merveilleuse
épître aux Philippiens.
Prions: Père,
nous Te remercions pour Ta merveilleuse Bible. Et tout spécialement
pour le livre de Philippiens que nous étudions dans cette leçon.
Nous Te demandons d'ouvrir à nouveau nos cœurs au grand message de
Christ en tant que notre vie. Instruis-nous et enseigne-nous par Ton
Esprit. Protège-nous des idées des hommes et des pensées
terrestres. Accorde-nous de voir Christ et de jouir de Lui. Fais-nous
la grâce d'être complètement détachés de tous les soucis de
cette vie pour pouvoir, pendant cette leçon, nous concentrer
uniquement sur Christ et prendre plaisir en Lui. Merci parce que Tu
manifestes cela en nous maintenant, et Tu vas continuer, non parce
que nous le méritons, mais parce que notre Seigneur Jésus le
mérite. Nous Te le demandons dans Son nom merveilleux. Amen.
RÉSUMÉ
Laissez-moi
vous donner un petit résumé. Le message de Philippiens est le
message de la vie chrétienne normale. Vous vous rappelez que la vie
chrétienne normale est la vie qui est remplie de Jésus-Christ, et
qui par conséquent déborde de la joie de Christ. Le Saint-Esprit
nous donne cette lettre par Son serviteur l'apôtre Paul à un moment
où humainement, il avait toutes les raisons de ne pas être dans la
joie. Il était prisonnier à Rome, et il avait toutes les chances
d'être exécuté. Il était en prison depuis déjà deux ans,
enchaîné nuit et jour à un soldat romain. Il était face à
l'éventualité de la mort à tout instant. C'est de cet homme et
dans ces circonstances que nous avons reçu cette lettre de joie et
de victoire en Christ. Vous voyez, Paul n'était ni découragé, ni
abattu. Il n'était ni morose, ni déprimé. La réalité est qu'il
était heureux dans le Seigneur Jésus.
Dans ce livre, il nous montre
pourquoi il était heureux et comment nous aussi nous pouvons être
heureux en Christ. Philippiens 1:21 dit: « Pour moi
vivre c'est Christ, et mourir est un gain. » L'apôtre Paul nous
révèle que Christ est la norme pour la vie chrétienne. Tous ceux
qui ont Christ sont normaux. Si vous n'avez pas Christ, vous êtes
anormaux. Et si vous n'êtes pas soumis à Christ, vous vivez une vie
chrétienne anormale. C'est pour cela que nous avons appelé le thème
de ce livre, la vie chrétienne normale. La façon normale de vivre,
c'est quand Christ remplit votre coeur et votre vie. Et tous ceux qui
ne se sont pas appropriés Christ sont anormaux. La prière que nous
faisons monter, en parcourant ce livre, se trouve au verset 3:10:
« Afin de connaître Christ. » C'est dans la mesure où nous Le
connaissons, et qu'Il remplit nos vies, que nous sommes normaux et
que nous expérimentons la vraie joie en Lui.
Tous
les chapitres de Philippiens présentent Christ comme la source de la
joie, et chaque chapitre en souligne une manifestation différente.
Voici le plan du livre que nous suivons:
Dans
notre dernière leçon, nous avons fini notre discussion sur le
chapitre 1, Christ la source de notre joyeuse confiance. Paul avait
confiance dans la prière, confiance au sujet des progrès de l’Évangile, confiance au sujet de la mort et confiance dans la
souffrance.
Cela
nous amène dans le second chapitre: Christ, la source d'une joyeuse
humilité. Avant d'aller à ce chapitre, laissez-moi vous en donner
un aperçu général. Prenons les versets 2:1-14 qui
disent:
« Si donc il y a quelque consolation en Christ, s'il y a
quelque soulagement dans l'amour, s'il y a quelque union d'esprit,
s'il y a quelque compassion et quelque miséricorde, rendez ma joie
parfaite, ayant un même sentiment, un même amour, une même âme,
une même pensée. Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine
gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme
étant au-dessus de vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de
considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres.
Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel,
existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à
arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est vidé lui-même, en
prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et
ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se
rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la
croix. C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a
donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus
tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre,
et que toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la
gloire de Dieu le Père. Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez
toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et
tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus
encore maintenant que je suis absent; car c'est Dieu qui produit en
vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. »
CHRIST
S'EST VIDE LUI-MÊME
Il
y a quelque chose de tout à fait unique au sujet de Philippiens
2. Avant de pouvoir l'apprécier, nous devons le reconnaître. Je
fais référence aux versets 2:5-11. Ce passage a été
appelé le plus grand passage doctrinal de toute la Bible, de
l'Ancien et du Nouveau Testament réunis. C'est en particulier le
plus grand passage « Christologique » de la Bible. Ne soyez pas
effrayés par des mots comme Christologique, cela veut simplement
dire passage au sujet de Christ. Je n'essaie pas d'utiliser ces mots
pour vous impressionner, mais j'aimerais que vous soyez familiers
avec certains d'entre eux car vous risquez de les rencontrer si vous
lisez des livres de théologie. Il y certains mots que les
commentateurs utilisent fréquemment et qu'il est bon de connaître.
Il n'y a pas d'autres passages qui présentent de façon aussi
complète, en une seule fois, le chemin qu'a suivi le Seigneur Jésus
du plus haut, le ciel jusqu'au plus bas, l'enfer. Tout est présent
dans ces merveilleux versets. Un commentateur a appelé cette
section, la vue intérieure de calvaire. En d'autres termes cela vous
donne un aperçu de ce qu'il y a derrière les faits. Les Évangiles,
Matthieu, Marc, Luc et Jean nous présentent la vue extérieure du
calvaire. Ils ne vous donnent que les faits. Mais ici vous avez les
motifs qui sont derrière les faits, c'est la vue intérieure du
calvaire.
Je
ne sais pas si vous avez déjà entendu parler de la « kénose? »
C'est un autre mot avec lequel je pense, vous devriez être
familiers. Veuillez noter le verset 2:7 qui dit: «
Il s'est vidé lui-même. » La version King James dit: « Il s'est
dessaisi lui-même de [sa] réputation. » Une autre version dit: «
Il s'est fait lui-même rien. » Kenneth Wuest dans sa traduction du
Nouveau Testament dit: « Il s'est fait lui-même vide ou vanité. »
La version amplifiée dit: « Il s'est dépouillé lui-même. » Une
autre version dit: « Il a donné tout ce qu'Il avait. » Ce mot grec
au début est le mot « kenoo. » C'est de là que nous vient le mot
kénose. Cela vient simplement du mot « kenoo », se vider soi-même.
Cela signifie vide.
C'est un bon mot, mais le problème est que c'est
sur ce point que la théologie est allée trop loin. La question
sous-jacente est la suivante: Jésus s'est vidé Lui-même, mais de
quoi? Certains disent qu'Il s'est vidé de tout. Absolument tout, Sa
divinité incluse. C'est-à-dire que lorsqu'Il est venu sur terre, Il
a laissé Sa divinité dans les cieux, Il n'était pas Dieu.
Lorsqu'Il est venu sur terre, Il n'était qu'un homme. D'autres
disent: « Non, ce n'est pas ce qu'enseigne la Bible. Kénose
signifie qu'Il s'est vidé Lui-même, pas de Sa divinité, mais de la
gloire de Sa divinité. » Vous remarquerez que dans certaines
versions de Bible, il est écrit dans la marge: « Il a mis de côté
Ses privilèges. » Un des commentateurs que j'ai lus dit: « Il a
mis de côté Ses prérogatives divines. » Vous voyez, c'est un
merveilleux passage mais malheureusement c'est devenu un champ de
bataille pour les théologiens. Ils aiment bien se battre sur
n'importe quel sujet. Je n'essaie pas de vous enseigner de la
théologie, je veux vous enseigner la vie. Je n'essaie même pas de
vous enseigner Philippiens, nous utilisons Philippiens pour connaître
Dieu. J'espère que lorsque nous en aurons fini, vous en connaîtrez
un peu plus sur Philippiens, mais j'espère que vous en connaîtrez
beaucoup plus sur Jésus que sur Philippiens. Et que vous en
connaîtrez bien plus sur Philippiens que sur un quelconque système
de théologie.
Laissez-moi
vous faire deux suggestions avant de laisser cette question. Ma
première suggestion est la suivante: ayez une vision claire dans
votre coeur sur ce que Jésus a réellement mis de côté. Vous
voyez, Jésus n'a pas cessé d'être Dieu, lorsqu'Il est venu sur la
terre. Lorsque Jésus était un petit bébé couché dans une
mangeoire à Bethlehem, Il maintenait encore l'univers ensemble
(cf. Colossiens 1:17). Nous volerions en éclats si nous
n'étions pas maintenus par l'infini Seigneur Jésus. Il était cent
pour cent Dieu dans cette mangeoire. J'aime ce verset dansApocalypse
21:23 qui dit: « La ville n'a besoin ni du soleil ni de la
lune pour l'éclairer; car la gloire de Dieu l'éclaire, et l'agneau
est son flambeau. » Lorsque vous irez au ciel, vous n'aurez plus
besoin de la lumière, parce que Jésus est si glorieux qu'Il
remplace toutes les étoiles et tous les luminaires comme le soleil
et la lune. Laissez-moi maintenant vous poser cette question: lorsque
Jésus était sur terre dans Son humiliation, est-ce que le soleil
brillait? Oui, le soleil brillait parce que Jésus avait laissé Sa
gloire dans le ciel. S'Il était venu sur terre avec Sa gloire, vous
n'auriez pas eu besoin du soleil et de la lune. S'Il était venu en
pleine gloire, cela aurait été comme un jour au ciel. Mais le
soleil a brillé pendant que Jésus était sur terre, parce qu'Il a
mis Sa gloire de côté. Une autre illustration qui montre que la
seule chose qu'Il ait mise de coté, c'est Sa gloire, se trouve dans
Sa prière sacerdotale en Jean 17. Lorsque Son oeuvre fut
terminée, Il dit en Jean 17:5: « Et maintenant toi,
Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j'avais
auprès de toi avant que le monde fût. » Vous voyez, Jésus demanda
que le Père restaure... Sa gloire! C'est tout ce qu'Il avait mis de
côté. Il n'a pas dit, restaure ma divinité. Il n'a pas dit: «
Fais de moi à nouveau Dieu », parce qu'Il n'a jamais cessé d'être
Dieu. Il dit simplement, restaure la gloire que j'ai eue avant et que
j'aurai pour toujours par la suite. Il a toujours été Dieu et à
aucun moment, Il n'a cessé d'être Dieu.
Vous
devez être absolument assurés à ce sujet, car votre salut en
dépend. S'Il n'avait été qu'un homme, vous n'auriez pas pu être
sauvés. Il a fallu que Dieu meure pour vos péchés. La Bible parle
du sang de Dieu qui a coulé. Il a fallu que Dieu meure pour mes
péchés. Au verset 2:6 nous lisons l'expression: «
en forme de Dieu. » Il était dans la forme de Dieu. Ensuite au
verset 2:7, nous lisons: « En prenant une forme d'esclave, en
devenant semblable aux hommes. » Comment était Jésus dans le ciel
avant de venir sur la terre? Il était Dieu sous la forme de Dieu.
Comment était-Il lorsqu'il est venu sur la terre? Il était Dieu
sous la forme d'un homme. Il est Dieu, Il a toujours été Dieu. Si
vous Lui retirez Sa divinité, vous perdez également votre salut.
Voici ma première suggestion. Soyez au clair sur ce point très
important.
Ma
deuxième suggestion est qu'à cause des problèmes que les
théologiens ont générés autour de ce mot, n'utilisez pas le mot
kénose. C'est un bon mot, c'est un bon mot grec, il est en réalité
si bon que c'est ce mot que le Saint-Esprit a décidé d'utiliser.
C'est Lui qui a choisi le mot grec « kenoo. » Ne l'utilisez pas
parce que les hommes l'ont déformé. Des hommes qui ne croient pas
que Jésus est Dieu utilisent le mot kénose. Ainsi, si vous utilisez
ce mot, vous risquez de créer de la confusion chez certains.
Certaines personnes disent: « Je crois dans la Kénose, Jésus
n'était pas Dieu. Il a mis Sa divinité de côté. » C'est pourquoi
je dis de faire attention à ce mot. C'est une honte que des mots
parfaits aient pu être ainsi déformés. Ce principe est vrai pour
tous les mots, certaines personnes utilisent les mots de la bonne
façon et d'autres de la mauvaise façon. Cela sera vrai dans toutes
vos communications. Soyez sûrs d'utiliser des mots que tout le monde
comprend. Si vous ne voulez pas laisser de côté des mots bien
qu'ils soient dans la Bible, prenez garde de bien les expliquer.
Faites attention et assurez-vous que les gens comprennent bien de
quoi vos parlez.
Un
jour, j'ai eu l'occasion de parler avec quelqu'un au sujet du besoin
de connaître le Sauveur, et j'ai utilisé l'expression: « recevoir
Jésus. » Je lui ai demandé: « Avez-vous déjà reçu Jésus? »
Faites bien attention lorsque vous parlez ainsi, car savez-vous à
quoi cette personne a pensé? Elle a interprété ma question ainsi:
« Avez-vous déjà pris l'eucharistie? Avez-vous déjà pris la
communion? » Parce certains appellent cela « recevoir Jésus. »
Mais ce n'est pas la même chose. J'ai parlé à quelqu'un d'autre au
sujet d'être né de nouveau. Et savez-vous ce que cette personne a
compris? Elle pensait à la réincarnation. Parce que dans la
réincarnation, vous revenez sur terre sous une autre forme, comme un
chien ou autre chose. Si vous parlez à certaines personnes de
baptême, ils penseront que vous parlez de pardon, d'effacer les
péchés. Si vous parlez à certaines personnes de l'Eglise, ils
imagineront un bâtiment, un endroit où vous allez, au lieu
d'individus et de personnes. Par conséquent, lorsque vous
communiquez, ne considérez pas comme acquis que les gens comprennent
de quoi vous parlez. Nous devons donc être très clairs lorsque nous
communiquons avec les autres. C'est pour cette raison que je vous
demande d'éviter le mot kénose. Certaines personnes pensent que
cela signifie que Jésus n'est pas Dieu. Mais Il est Dieu. Il n'était
pas 50/50, 50% Dieu et 50% homme. Il était 100% Dieu et 100% homme.
Vous me demanderez comment est-ce possible? Je ne sais pas, je sais
juste qu'il en était ainsi. C'est un puissant miracle de Dieu et
c'est l'enseignement de la Bible. Voilà en ce qui concerne les
problèmes liés à ce chapitre.
Considérons
maintenant ce chapitre en rapport avec le thème, Christ la source
d'une joyeuse humilité. Pour commencer, laissez-moi vous donner un
simple plan. Dans les versets 2:1-4, Dieu appelle tous
les chrétiens à une joyeuse humilité, et c'est pourquoi nous avons
ce merveilleux passage christologique. Nous avons appelé ces quatre
versets, le challenge de vivre dans une joyeuse humilité. Voilà Son
invitation: « Viens vivre dans une joyeuse humilité. » Ensuite aux
versets 2:5-13, vous avez le suprême exemple d'une
joyeuse humilité, le Seigneur Jésus Lui-même. Enfin les
versets 2:14-30 nous donnent trois autres exemples
de joyeuse humilité. Chacun de ces trois exemples nous donne un
autre principe de vie. Nous avons l'exemple de l'apôtre Paul dans
les versets 2:14-19, de Timothée dans les
versets 2:19-24 et d'Epaphrodite dans les
versets 2:25-30.
Dans
cette leçon, j'aimerais juste introduire le chapitre deux, et nous
l'étudierons de façon plus complète la prochaine fois. Le
verset 2:5 est la clé de tout ce chapitre. Le
verset 2:5 dit: « Ayez en vous les sentiments qui
étaient en Jésus-Christ. » D'autres versions disent: « Qu'il y
ait donc en vous cette pensée qui a été aussi dans le Christ
Jésus. » Mais ici la pensée n'est pas liée à l'intellect, il
s'agit d'une disposition, d'une attitude, d'une direction de votre
coeur, dun tempérament, dune qualité de vie. Lorsque nous
parlons de la disposition des gens, nous parlons de leur nature. Nous
disons par exemple: « Celui-ci est bien disposé ou celui-ci a une
mauvaise disposition. » Ce sont nos inclinations, les motivations
intérieures qui nous dirigent. Parfois nous entendons les gens
dirent: « Oh! J'aimerais avoir cette personne ou cette autre autour
de moi. Lorsque ces gens sont autour de moi, je suis dans de bonnes
dispositions. » Ne serait-il pas merveilleux d'être constamment
avec ceux qui ont sans cesse la disposition de notre Seigneur
Jésus-Christ? Oui, cela serait formidable d'être dans la présence
de ceux qui ont Ses dispositions, Ses attitudes, Sa pensée. Ne
serait-ce pas encore plus merveilleux si nous avions nous-mêmes Ses
dispositions, les dispositions de notre Seigneur Jésus? Eh bien,
c'est exactement le plan de Dieu, c'est le sujet du verset 2:5.
Voilà le plan de Dieu pour tous les chrétiens. Nous devenons
normaux lorsque nous avons les dispositions de Christ.
Dans
ce passage, le Saint-Esprit, à travers Paul, va nous montrer les
dispositions de Christ lorsqu'Il était dans les cieux avant qu'Il ne
vienne sur la terre. Ensuite Il va nous montrer les dispositions de
Christ, lorsqu'Il était sur la terre et cela jusqu'à la Croix.
Enfin, Il va nous montrer les dispositions de Christ dans Son retour
dans la gloire où Il est maintenant assis à la droite de Dieu le
Père. N'est-ce pas incroyable de réaliser, qu'en vivant en Christ,
nous sommes appelés à avoir les mêmes dispositions que notre
Seigneur Jésus, celles qu'Il avait avant de venir sur terre, mais
aussi lorsqu'Il était sur la terre, sur tout ce chemin qui L'a
conduit à la Croix, et enfin lorsqu'Il est retourné vers Dieu son
Père. Tout ce chapitre tourne autour du verset 2:5: « Ayez en
vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ. »
Laissez-moi
vous montrer quelques versets qui l'entourent pour souligner combien
ce thème tient une place importante dans le coeur de Dieu. Veuillez
noter le verset 2:2 qui dit: « Rendez ma joie
parfaite, ayant un même sentiment. » Vous voyez, c'est le même mot
que vous trouvez au verset 2:5: « Ayez un même
sentiment, une même disposition, une même attitude. » Ensuite au
verset 2:20 il parle de Timothée qui « partage mes
sentiments. » La version King James dit: « Ayant la même façon de
penser. » C'est avoir la même attitude, la même disposition. Enfin
au verset 3:15 on lit: « Nous tous donc qui sommes
parfaits, ayons cette même pensée; et si vous êtes en quelque
point d'un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là-dessus. »
Vous
voyez, Paul met en avant les dispositions de Christ et ensuite il
dit: « Ayez la même attitude, rendez ma joie parfaite. Ayez la même
attitude que Christ, ayez la même pensée. » Timothée avait la
même façon de penser, Timothée partageait Ses sentiments. Enfin au
verset 3:15 il dit: « Si en quelque chose vous
pensez autrement, si vous n'avez pas cette attitude, Dieu vous la
révèlera. » Je ne peux pas vous dire combien de fois j'ai
utilisé Philippiens 3:15 dans ma vie. J'aime
tellement ce verset. Vous voyez, Satan aime perturber les enfants de
Dieu. Satan aime vous voir penser que vous êtes loin des
dispositions de Christ, que vous avez d'autres sentiments, que vous
n'avez pas Ses dispositions et Son attitude. Il aimerait que vous
vous sentiez coupables tout le temps. Parce qu'il sait qu'une goutte
de culpabilité suffit à nous faire perdre la paix. C'est pourquoi
s'il peut vous faire ressentir une seule goutte de culpabilité, il
le fera. Le verset 3:15 dit: « Si vous êtes en
quelque point d'un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là-dessus.
» Vous n'avez pas besoin de vous demander si vous avez fait quelque
chose de faux, s'il y a quelque chose dans votre vie qui a estompé
le sourire de Dieu. Si vous êtes sur un point quelconque d'un autre
avis, Dieu vous éclairera aussi là-dessus. Vous voyez, à tout
moment dans votre vie, vous pouvez venir devant Dieu et dire: «
Seigneur je ne sais pas si Satan est en train de me tourmenter ou
pas, mais si, d'une façon ou d'une autre, je n'ai pas Tes
dispositions, révèle-le moi maintenant. » Et si Dieu ne vous le
révèle pas, alors ne vous en préoccupez pas, car c'est simplement
Satan qui essaie de se jouer de vous. Parce que Dieu promet que si en
une seule chose, vous n'avez pas les dispositions de Christ, Il vous
le montrera.
Voilà
donc pour l'introduction. Cela nous amène maintenant à deux
questions. Vous pouvez voir combien ces deux questions sont
importantes dans ce passage. Premièrement, si je dois avoir les
dispositions de Christ, quelles sont ces dispositions? J'ai besoin de
savoir ce qu'elles sont. Quelles sont les dispositions, les
sentiments de Christ? Si je dois avoir l'attitude de Christ, la
pensée de Christ, je dois savoir clairement ce que c'est. La
deuxième question est: comment puis-je les avoir? J'ai besoin de
savoir ce que c'est, et de savoir exactement comment les avoir. Si
nous voulons analyser le chapitre 2 et en connaître le contenu, nous
avons donc besoin de comprendre très clairement quelles sont ces
dispositions et comment les avoir.
LES
DISPOSITIONS DE CHRIST
Très
Bien. Notre première question est donc: quelles sont les
dispositions de Christ? En tenant compte du plan du livre, vous
pouvez bien sûr donner une réponse superficielle. L'attitude de
Christ est une joyeuse humilité. C'est tout le sujet de ce chapitre.
Mais ensuite nous devons répondre à la question: qu'est-ce qu'une
joyeuse humilité? Quelles sont ces dispositions, quelle est cette
attitude? Les versets 2:5-11 sont parfois appelés
les quatorze étapes. On y trouve sept étapes de Son humiliation et
ensuite sept étapes de Sa glorification. Laissez-moi vous faire
cette suggestion: « N'affaiblissez pas une précieuse vérité par
quelque chose qui n'est pas 100% clair. » Je suis encore une fois
étonné de voir à quel point les théologiens aiment se disputer.
J'ai lu dans un de mes livres de bibliothèque qu'il n'y a que cinq
étapes et pas sept. Pouvez-vous imaginer une telle chose? Ils se
querellent sur le nombre d'étapes par lesquelles le Seigneur est
passé. Un autre commentateur dit qu'il n'y en a que trois et que si
vous en voyez sept, alors vous tordez les Écritures. Mais est-ce si
important?
Ne vous préoccupez pas de compter les étapes, au point
de rater la gloire contenue dans ce merveilleux chapitre. Je ne
m'intéresse pas au nombre d'étapes qui nous sont montrées. Je peux
n'en voir qu'une, Il est venu du ciel sur la terre à la Croix puis
est retourné dans la gloire. Vous pouvez aussi en faire une centaine
d'étapes si vous le désirez. Ne vous disputez pas là-dessus. Je me
rappelle avoir lu une fois une discussion sur le point de savoir si
Christ est mort le mercredi ou le vendredi. Et c'était violent.
L'homme qui affirmait qu'Il est mort le mercredi disait que ceux qui
pensent qu'Il est mort le vendredi sont des hérétiques et ne
peuvent pas être chrétiens. Pouvez-vous imaginer une telle chose?
Par conséquent, ne vous battez pas à cause de cela. Savoir combien
il y a d'étapes ne m'intéresse pas. Ce qui nous intéresse, ce sont
Ses dispositions lorsqu'Il est passé par ces étapes. La question
est donc: quelles étaient les attitudes et les dispositions du
Seigneur?
Il
y a un principe qui soutient toutes les dispositions de Christ.
Qu'est-ce qui faisait avancer Jésus, quelle était la motivation de
notre Seigneur Jésus-Christ? La Bible emploie un mot que je n'aime
pas, mais malheureusement c'est la racine de ce mot qui est utilisé
dans la Bible. C'est le mot philosophie. Quelle était Sa «
philosophie » de vie? Je n'aime pas ce mot mais Dieu l'utilise.
C'est pourquoi je vais devoir l'utiliser. Quelle était Sa motivation
intérieure? Je vais maintenant prendre le temps de vous donner un
petit cours de psychologie comportementale. C'est important si nous
voulons voir les dispositions de Christ. Nous avons besoin de voir
cela d'abord. Comme vous le savez, la psychologie comportementale est
l'étude du comportement humain. Ces psychologues là observent les
gens. Ils regardent ce que font les gens et pourquoi et ils en
déduisent des principes. Ils se posent la question, pourquoi les
gens agissent-ils ainsi? Voilà ce que je vous propose de faire.
J'aimerais dans un premier temps vous montrer la psychologie
comportementale du monde, la psychologie qui était la nôtre avant
de connaître Jésus. Ensuite j'aimerais vous montrer la «
psychologie comportementale » du Seigneur Jésus. Parce qu'elle est
unique. Enfin j'aimerais vous montrer la « psychologie du chrétien
normal » parce qu'elle est également unique. J'espère que tout
cela nous aidera à saisir les dispositions de Christ.
Laissez-moi
commencer avec les choses de base. Nous allons commencer avec l'homme
tel qu'il est dans le péché. Qu'est-ce qui le fait avancer,
qu'est-ce qui explique la façon dont il se comporte? Ensuite nous
regarderons plus haut à notre Seigneur Jésus. Les psychologues
comportementaux nous disent que s'il n'y avait pas de motivations,
personne ne ferait rien. Tout le monde fait ce qu'il fait à cause
d'une motivation. Il y a une motivation pour laquelle vous étudiez
Philippiens à travers ces leçons, une motivation pour laquelle vous
êtes habillés ou pour laquelle vous mangez. Il y a toujours une
motivation pour laquelle vous faites ce que vous faites. Nous allons
simplement appeler cette motivation une stimulation, un besoin ou une
pulsion. Toutes les motivations viennent de l'intérieur. Un besoin
est ce désir qui vient de l'intérieur. Votre corps a des besoins,
votre âme a des besoins, votre esprit a des besoins. Tout ce qui
arrive sur la terre, tout ce que l'homme fait, existe parce qu'il y
est poussé. Mon corps dit: « J'ai faim. » Mes poumons disent: «
J'ai besoin d'air. » Ma gorge dit: « J'ai soif. » Il y a des
pulsions, des besoins que Dieu a mis en nous. Je dis: « Je suis
fatigué », c'est un besoin. Je dis: « J'ai besoin d'exercice, de
relations sexuelles et de repos. » Ce sont des besoins, des
pulsions. De la même manière que le corps a des besoins, l'âme a
également des besoins: « Je veux être désiré, je veux être
aimé, je veux être apprécié, je veux appartenir aux gens. Je veux
trouver ma place. Je veux me sentir en sécurité. » Ce sont des
besoins. Les hommes et les femmes ont des pulsions, des stimulations
et cela continuellement.
Les
psychologues comportementaux disent que pour avoir un comportement,
il faut une réponse au besoin, à la stimulation. Si j'ai un besoin,
il faut quelque chose qui réponde à ce besoin. Par exemple, si j'ai
faim alors la réponse peut être un fruit. C'est facile, c'est de la
nourriture qui me satisfait. Nous avons un besoin. Il y a un besoin
et ensuite il y a une réponse, quelque chose pour répondre à ce
besoin. Si mon besoin est le repos alors la réponse sera les
vacances ou un lit. Si vous avez une pulsion, un besoin, il faut
qu'il y ait une réponse ou sinon vous mourez. Ce sont les lois que
Dieu a mis dans les hommes. Peu importe le besoin, s'il y a un
besoin, il y aussi une réponse. C'est ainsi que nous fonctionnons.
La vie serait simple, s'il n'y avait que cela. La vie se résumerait
à « Je veux cela, et je le prends. » Mais vous savez qu'il n'y a
pas que cela.
Les
psychologues comportementaux ont remarqué qu'il y a une autre chose
qui affecte le comportement, nous l'appellerons un blocage. C'est
quelque chose qui se met entre mon besoin et la réponse. Lorsqu'il y
a un blocage, mon comportement sera différent selon que le blocage
est fort, haut ou grand. Tout cela aura un impact sur mon
comportement. C'est facile si le blocage est la faim. Je vais à mon
réfrigérateur, je prends une tranche de jambon, du pain et je me
fais un sandwich. Mais si j'ai faim, que je vais à mon réfrigérateur
et que mon fils David y est passé avant moi, et qu'il n'y a plus de
jambon alors je suis bloqué. J'ai donc besoin de faire autre chose.
Voilà ce qui crée le comportement. C'est la façon dont nous
travaillons, dont nous faisons quelque chose. Lorsqu'il y a un
blocage il y une sorte de réaction émotionnelle. Cela peut être de
la joie, de la tristesse, de la colère, cela dépend du blocage que
vous rencontrez. Je ne veux pas aller trop loin, parce notre sujet
n'est pas la psychologie comportementale mais les dispositions de
Christ. Les psychologues ont regroupé tous les blocages en quatre
catégories. Vous pouvez être bloqués de quatre façons. Lorsque
vous avez un besoin et qu'il y existe une réponse, des gens peuvent
malheureusement se mettre en travers. C'est un des blocages. Les
circonstances peuvent se mettre en travers, c'est un autre blocage.
La loi peut aussi se mettre en travers. Et le quatrième blocage est
une faiblesse personnelle. Nous avons tous expérimenté ces quatre
blocages. Des personnes se sont mises en travers de notre route, les
circonstances n'ont pas été favorables ou ce que nous désirons
n'est pas moralement correct, et nous ne pouvons pas l'avoir. Ou nous
avons visé trop haut et nous sommes trop faibles, pas assez forts
pour atteindre ce que nous désirons. Donc nos faiblesses
personnelles peuvent nous empêcher de répondre à nos besoins.
Qu'est-ce
qui arrive ensuite? La partie suivante est ce que les psychologues
comportementalistes appellent l'ajustement. Lorsqu'il y a un blocage,
je dois m'ajuster. D'une façon ou d'une autre, je dois passer à
travers ce blocage, à côté de ce blocage ou au-dessus. Si j'ai un
besoin, il existe une réponse, mais je suis bloqué, et d'une façon
ou d'une autre, je dois m'ajuster. C'est toute la philosophie de la
vie. Les psychologues parlent de bon ajustement, de mauvais
ajustement et de toutes sortes d'autres ajustements. Parfois lorsque
nous sommes bloqués, notre ajustement consiste à compenser. Nous
nous disons: « Ok, je souhaitais prendre du jambon, il a été pris,
je vais prendre du fromage à la place. » Vous compensez, vous
prenez quelque chose d'autre à la place. Quelqu'un aimerait aller
dans une université particulière mais tout d'un coup il est bloqué,
peut-être à cause d'une faiblesse personnelle, il n'est peut-être
pas assez intelligent pour y entrer. Peut-être que c'est à cause
d'une circonstance, peut-être n'a-t-il pas assez d'argent pour y
aller. Il peut compenser et aller dans une autre université. La
compensation est un assez bon ajustement.
Certaines
personnes rationalisent lorsqu'elles sont bloquées. Elles disent: «
Vous savez, de toute façon, je ne le voulais pas. En fait, je désire
autre chose, j'ai simplement dit que je le voulais sans vraiment y
penser. » Il y a toutes sortes de rationalisation, et on voit cela
tout particulièrement lorsque les personnes sont bloquées à cause
de faiblesses personnelles. C'est incroyable comment le coeur rationalise les choses. Certains diront: « On aurait pu me donner
une chance. Si j'avais eu une chance, je suis sûr que j'aurai pu
réussir. Mais on ne m'a pas donné de chance. » Bien sûr s'ils
sont chrétiens, ils diront probablement quelque chose comme cela: «
Dieu a fermé la porte... » ou alors « C'est la volonté de Dieu...
» C'est peut être le cas mais peut être pas. Il se peut que cela
vienne simplement de l'homme. Certains blocages sont faciles. Parfois
il suffit de s'asseoir et de discuter avec la personne qui vous
bloque et vous pouvez passer le blocage en trouvant un compromis.
Parfois vous pouvez contrôler les circonstances et les modifier pour
qu'elles agissent à votre avantage. Parfois vous ne faites qu'aller
contre la loi, parce que vous voulez arriver à un certain endroit et
à une certaine heure et vous dépassez la vitesse autorisée. Vous
faites simplement ce que vous voulez et vous oubliez la loi. Parfois
vous pouvez aussi dépasser vos propres faiblesses humaines. Si vous
travaillez dur, si vous êtes tenaces, si vous étudiez, vous pouvez
réussir.
Pourtant
parfois il y a des blocages qui ne bougeront tout simplement pas. Ils
sont grands et forts, ce sont des murs. Tout autour de la terre, les
gens sont bloqués à cause de ces murs. Parce qu'ils ne peuvent pas
passer au-dessus, ils ne peuvent pas passer à côté, et ils ne
peuvent pas passer à travers. Ce sont vraiment des terribles
ajustements. Dans le passé, un de mes ministères consistait à
visiter des hôpitaux psychiatriques et j'ai souvent vu de terribles ajustements.
Parfois à cause d'un blocage qu'ils ne peuvent pas contourner ni
traverser, les gens régressent, ils retournent en enfance.
J'ai
parlé à un homme qui ne pouvait ni m'entendre ni me parler. Il
était complètement coupé de la réalité, il vivait dans son
propre monde. Pour certaines personnes, ce n'est pas aussi grave.
Parfois les gens vivent dans un rêve, ils rêvent beaucoup, ils
rêvent d'être un héros, un champion de football, un grand
enseignant ou un acteur. Tout se passe dans leur pensée. C'est un
mode invisible, il n'y a pas de réalité. Certaines personnes, parce
qu'elles ne peuvent pas contourner ces choses, essaient de s'y
soustraire d'une autre manière. Elles prennent de l'alcool, de la
drogue ou essaient de se perdre dans un environnement bruyant. Le
bruit est un des meilleurs endroits pour se cacher. Ainsi certaines
personnes essaient de se cacher de Dieu, elles s'engagent dans des
choses bizarres. Voilà comment est le comportement humain. J'ai un
besoin, il y a une réponse et je suis bloqué, mais d'une façon ou
d'une autre il faut que je passe à travers, au-dessus ou que je le
contourne. Je dois le gérer d'une façon ou d'une autre.
Il
y a des ajustements qui sont vraiment mauvais. Les gens tombent dans
une psychose. Ils quittent tellement la réalité, qu'ils tombent en
dépression profonde. Vous devez être familiers avec le mot
schizophrénie, c'est lorsqu'une personne a deux personnalité parce
qu'elle ne peut pas faire face à la réalité. Parfois les personnes
tombent dans la paranoïa où tout est exagéré, elles se sentent
constamment victimes, tout est contre elles. Certaines personnes
deviennent névrosées, parce qu'elles ne peuvent pas passer à
travers leurs murs et deviennent paralysées ou tombent dans la
kleptomanie où elles volent tout ou dans la pyromanie où elles
mettent le feu ici et là. C'est incroyable. Tout ce qu'elles
essaient de faire est d'aller quelque part, mais il y a quelque chose
en travers de leur chemin. Elles ont besoin de passer à côté ou au
travers. D'autres personnes sont pleines de phobies, elles ne
souffrent pas seulement de claustrophobie mais de peurs de toutes
sortes. Parfois les gens finissent simplement dans la violence,
parfois ils se suicident. Tout cela parce que les gens n'arrivent pas
à passer à travers un blocage.
Voilà
comment les gens se comportent, c'est le comportement humain. Il y a
un besoin, une réponse, un blocage et un ajustement. C'est à
travers cela que vous et moi passons chaque jour, c'est ainsi que
nous vivons. Le monde entier vit de cette façon. C'est également le
raisonnement qui se cache derrière beaucoup des conseils
psychiatriques. Les psychologues parlent de blocages qui ont pu avoir
eu lieu dans l'enfance, et ils pensent que s'ils peuvent retourner en
arrière et découvrir ces blocages, ils pourront peut être faire
quelque chose. Ils pensent que lorsque quelqu'un était jeune, s'il
n'a pas pu passer une chose, ni la contourner, quelque chose a pu
casser et s'ils peuvent retourner en arrière, creuser assez
profondément et trouver cette chose alors ils pourront peut-être
l'aider à passer ce cap. Ils essaient de montrer à la personne que
ce n'était pas si important pour l'aider à compenser ou à
rationaliser pour sauver sa vie. C'est ce qu'il y a derrière le
suivi psychologique. Ils essaient de trouver ce blocage, d'identifier
ce blocage, d'aider les gens à le contourner et de s'y ajuster d'une
façon normale. Notre Seigneur Jésus est venu sur terre, pour
devenir un homme, pour vivre comme nous vivons, pour bouger comme
nous bougeons. Mais en lisant les récits des évangiles, on voit
qu'il y avait quelque chose de différent au sujet de cet homme,
Jésus. Nous avons vu comment tous les fils d'Adam et Ève se sont
comportés depuis le jardin d'Eden. Mais, comment s'est-Il comporté,
Lui? Nous avons vu les dispositions des hommes, leur comportement.
Ils ressentent un besoin, une réponse, un blocage et un ajustement.
Qu'en est-il de notre Seigneur? Laissez-moi d'abord vous donner
plusieurs versets, pour planter le décor et ensuite je vous
présenterai la « psychologie comportementale » de Christ.
Considérez les versets suivants:
POUR
CHRIST, VIVRE C'EST SON PÈRE, ET MOURIR EST UN GAIN
Laissez-moi
vous montrer les dispositions de Christ. Lorsque le Seigneur Jésus
était sur terre, Il avait certainement des motivations. Avait-Il des
besoins? Jésus n'a-t-Il jamais eu faim? Oui, certainement. Mais
voici ce qui est unique au sujet de Sa vie. Quel était Son besoin,
qu'est-ce qui le faisait avancer? Vous voyez, Son besoin n'était pas
d'avoir du pain, même dans le désert où Il a été tenté. Satan a
essayé de Le tromper sur ce sujet, en essayant de Lui faire
transformer une pierre en pain. Mais Jésus avait une disposition
différente. Il a dit: « Je suis venu faire la volonté de mon Père.
C'est mon unique et seule motivation. Je n'ai pas les mêmes
motivations que les autres hommes. » En Jean 4, les
disciples Lui ont demandé: « Ne veux-tu pas du pain? » Et Il a
répondu: « J'ai à manger une nourriture que vous ne connaissez
pas. J'ai assez à manger, j'ai une autre motivation. J'ai d'autres
besoins, il y a quelque chose d'autre qui me stimule. Mon besoin, ma
nourriture, ma boisson est d'accomplir Sa volonté, de faire ce qui
Lui fait plaisir. Je fais toujours ce qui Lui fait plaisir. »
En Jean 6:57, nous lisons: « Comme le Père qui est
vivant m'a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me
mange vivra par moi. » Laissez-moi vous le dire avec les mots de
Philippiens. Jésus a dit, alors qu'Il était sur la terre: « Pour
moi vivre c'est Mon Père, et mourir est un gain. » Pour Lui vivre
c'était Son Père, et Il a dit: « Comme je vis par le Père, celui
qui me mange vivra par moi. Je suis votre vie comme le Père était
Ma vie.» Voilà quelles étaient les dispositions de Christ.
Son
coeur recherchait toujours la volonté de Dieu et le plaisir de Dieu.
Il voulait satisfaire Son Père, Lui donner de la joie. Il avait
aussi besoin d'autres choses différentes tout comme nous. Il avait
besoin d'un toit, de nourriture, de repos, d'exercice et de
communion. Mais Il n'a jamais couru après ces choses. Ce n'était
pas Sa motivation. Est-ce que le Seigneur a dû faire face à des
blocages? Est-ce que des personnes se sont élevées contre lui? Bien
entendu! Il y a eu les saducéens, les pharisiens, les hérodiens,
les prêtres et les scribes, même Pierre, un jour. EnMatthieu 16,
Jésus lui dit: « Tu es pour moi un rocher de scandale. Tu te tiens
en travers de mon chemin, tu essaies de m'empêcher d'avancer.
Arrière de moi, Satan! » Le Seigneur a connu des blocages de bien
des façons et en de nombreuses circonstances. Puis-je suggérer que
le blocage le plus grand de tous les temps qu'un homme ait connu fut
la Croix sur laquelle notre Seigneur est mort. Et pourtant, c'est
merveilleux de lire les récits. Si vos yeux sont sur Christ et que
vous lisez les récits, cela fait frissonner.
En
une occasion en Luc 4, ce sont les habitants de Nazareth
qui ont été le blocage. Ils l'ont chassé de la ville, et l'ont
conduit jusqu'au sommet de la montagne pour Le précipiter en-bas.
Comment s'est-Il ajusté? Comment est-Il passé à travers ce
blocage? Luc 4:27 dit: « Mais Jésus, passant au
milieu d'eux, s'en alla. » Quel ajustement! Vous savez ce que moi
j'aurais fait? J'aurais dit: « Ok, c'est le moment de prier, le
moment d'avoir un peu d'aide. Pierre, viens par ici. » Pierre était
pour Jésus comme un garde du corps. Mais je vais vous dire comment
le Seigneur s'est ajusté. Il ne se souciait même pas du blocage. Il
voulait simplement plaire à Dieu aussi, Il traversa la foule et
partit en marchant. Et s'il y avait des gens devant Lui, Il est passé
à côté. Il transformait chaque blocage en une pierre sur laquelle
Il prenait appui, parce qu'Il ne recherchait rien d'autre que Son
Père et Sa volonté. Pour Christ, vivre c'était Son Père, et parce
qu'Il ne recherchait rien d'autre Il ne se préoccupait pas de
disposer des autres choses ou non. S'Il les avait, c'était bien et
s'Il ne les avait pas, cela importait peu. La chose après laquelle
Il courait c'était que Son Père puisse être satisfait, c'était le
plaisir de Dieu. C'est ainsi qu'Il traversait les blocages.
En Jean
11, lorsqu'Il voulut retourner à Jérusalem, Ses disciples Lui
dirent: « Rabbi, les Juifs tout récemment cherchaient à te
lapider, et tu retournes en Judée! » Il répondit simplement: «
N'y a-t-il pas douze heures au jour? Si quelqu'un marche pendant le
jour, il ne bronche point, parce qu'il voit la lumière de ce monde.
» En sorte, Il disait: « C'est au Père que je veux plaire et c'est
Lui qui tient la montre. » Mon temps n'est pas encore venu. »
En Jean 7, nous voyons les huissiers venir pour se saisir
de Jésus. Vous savez ce qu'Il a dit: « Ce n'est pas encore le
moment, vous ne pouvez pas m'arrêter. Allez dire à ceux qui vous
envoient, qu'il est trop tôt. » Pouvez-vous imaginer le chef des
huissiers retournant vers les principaux sacrificateurs et le
dialogue qui a suivi.
Voyez-vous
quelles étaient les dispositions de Christ par rapport aux
dispositions des hommes? C'est parce que le Seigneur Jésus vivait de
cette manière qu'Il n'était pas possible de Le bloquer. Il n'y
avait rien qui pouvait se mettre en travers du chemin de notre
Seigneur Jésus. Voilà selon moi ce qu'étaient ses dispositions.
Quelles
sont maintenant les dispositions du chrétien normal? Puis-je vous
poser cette question? Je sais comment vous viviez avant d'être
sauvés. Vous aviez un besoin, qui engendrait une réponse et vous
courriez après, et vous vous arrêtiez lorsque vous l'aviez. Si un
obstacle se mettait en travers de votre route, vous le poussiez de
côté. Maintenant que vous êtes sauvés, maintenant que Christ est
dans votre coeur par le Saint-Esprit, est-ce de cette manière que
vous vivez? Jésus dit aux chrétiens en Matthieu 6: «
Ne recherchez pas ce que vous allez manger, boire, de quoi vous serez
revêtus, car ce sont les païens qui recherchent ces choses. »
C'est cela la motivation des païens. Mais ce n'est pas ainsi que
font les chrétiens. Vous me direz alors que « les dispositions des
chrétiens sont celles du Seigneur Jésus. » J'aimerais dire et
croire qu'il en est ainsi, mais hélas, il n'en est pas ainsi. Ce ne
sont pas les dispositions d'un chrétien normal. Les dispositions
d'un chrétien normal sont décrites en Galates 5:17: «
Car la chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et
l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés
entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez. » La
vie du chrétien normal n'est pas: je veux cela et je vais tout faire
pour l'avoir, et la vie du chrétien normal n'est pas non plus, je
veux juste la satisfaction du Père. Vous voyez, alors que vous
avancez dans votre vie chrétienne, qu'il y a comme une bataille, une
guerre dans votre coeur. Les deux choses sont dans votre coeur, vous
souhaitez que votre volonté soit faite et que Sa volonté soit
faite. Vous voulez vous plaire à vous-mêmes et parfois vous vous
retrouvez à combattre des blocages, à faire de mauvais ajustements,
à devenir nerveux, et à tomber... ainsi en est-il dans la vie
chrétienne normale!!
Voilà
ce que Dieu dit en Philippiens. Lorsque je vis pour le plaisir de
Dieu, pour la volonté de Dieu, alors j'ai les dispositions de
Christ. Pour Christ, vivre c'était Son Père, pour moi vivre c'est
Christ. C'est vivre de la même façon qu'Il a vécu. Lorsque nous
vivons de cette manière alors nous avons selon Philippiens
2:5, l'attitude ou les dispositions de Christ. Vous verrez, en
avançant, en vivant de cette façon, que peu importe ce qui vient
sur votre chemin, Dieu change toutes choses de façon incroyable pour
votre bien. Vous me direz, mais qu'en est-il de tous ces besoins et
de ces réponses? Eh bien, lorsque je cherche premièrement le
royaume de Dieu et Sa justice, toutes choses me seront données
par-dessus (cf. Matthieu 6:33). Quelle merveilleuse
philosophie! A quelle merveilleuse vie, Il nous a appelés. C'est
lorsque nous vivons de cette manière que nous sommes normaux. Mais
lorsque nous quittons cette voie, nous retournons à la façon de
vivre des païens, «recherchant ce que nous allons boire et manger
et de quoi nous allons être vêtus. » Nous sommes anxieux et
inquiets! Mes amis, ne vous inquiétez pas à cause des blocages, ils
disparaîtront et vous les traverserez. Psaume 33:19 dit:
« Le malheur atteint souvent le juste, Mais l'Éternel l'en délivre
toujours. » Il y a de nombreux blocages qui se dressent devant les
enfants de Dieu, mais Dieu les en délivre toujours. Voilà la «
psychologie du ciel », c'est le plan de Dieu que nous ayons les
dispositions de Christ. Comment puis-je mettre de côté ma gloire de
la même façon qu'Il a mis Sa gloire de côté? La réponse est,
lorsque mon coeur est attaché à Christ, ma gloire ne signifie plus
rien. Je n'ai alors plus aucune autre motivation que de Lui plaire.
L’HUMILITÉ C'EST OBÉIR AVEC JOIE
Avant
de conclure, j'aimerais encore vous rendre attentifs à trois choses.
Veuillez noter le verset 2:8: « Il s'est humilié
lui-même, se rendant obéissant. » L'humilité est un de ces mots
qui est difficile à définir. Mais en voici une définition.
L'humilité est l'obéissance, « Il s'est humilié lui-même, se
rendant obéissant. » Avant je pensais que l'humilité, c'était
vivre une vie de sacrifice. Certains ont l'idée qu'un chrétien
humble est quelqu'un qui a de vieux meubles dans sa maison, qui
conduit une vieille voiture, et qui porte des vêtements démodés. 1
Samuel 15:22 dit: « Voici, l'obéissance vaut mieux que les
sacrifices, et l'observation de sa parole vaut mieux que la graisse
des béliers. » L'humilité n'est pas une succession de sacrifices,
l'humilité est l'obéissance. L'obéissance peut inclure le
sacrifice. Par exemple, pour le Seigneur Jésus, l'obéissance
a-t-elle inclus le sacrifice? Oui, c'était le sacrifice ultime. Mais
l'obéissance peut ne pas inclure le sacrifice. Laissez-moi vous
donner une illustration. Admettons que Dieu aille chez un chrétien
et lui dise: « J'ai un commandement pour toi. J'aimerais que tu sois
un millionnaire. Tu dois m'obéir. » Le chrétien répondrait
sûrement, « J'aime ce commandement, j'aimerais bien être un
millionnaire. » Si ce chrétien obéit, il est humble. Vous voyez,
cela n'a rien à voir avec le sacrifice. L'humilité c'est
l'obéissance. Si Dieu vous appelle à être un homme d'affaires qui
a du succès, et que vous obéissez à Dieu, vous êtes humbles. Vous
voyez, cela n'a rien à voir avec le sacrifice. Cela peut être en
rapport avec le sacrifice, si Dieu vous demande de tout quitter et de
partir dans la jungle de Nouvelle Guinée pour prêcher aux tribus
qui s'y trouvent. Si votre coeur est centré sur Christ seul, peu
importe ce qu'Il dira, vous le ferez, c'est cela l'humilité. Paul
parle de cela lorsqu'il dit que Christ s'est humilié lui-même, se
rendant obéissant. L'humilité est l'obéissance. Cela peut ou pas
inclure le sacrifice.
L'humilité
n'est pas non plus le « complexe du martyr. » Certaines personnes
ont cette idée de l'humilité. Elles pensent que si elles ne sont
pas toujours tristes, portant un fardeau, alors elles ne sont pas
spirituelles. Elles pensent qu'il faut être morose pour être un bon
chrétien. Si vous suggérez à certains chrétiens que le chrétien
normal peut s'amuser, ils vous accuseront presque de sacrilège. Vous
pouvez avoir du plaisir, le christianisme est un plaisir et tout
spécialement lorsque Dieu révèle à votre coeur la simplicité de
Christ, alors toute votre vie devient une joie et un plaisir. Le
christianisme est un grand plaisir. La vraie humilité est pleine de
joie, de la même manière que la vraie obéissance est pleine de
joie. Avant je pensais comme cela: « C'est facile d'obéir, Dieu dit
quelque chose et je le fais. » Mais voyez-vous, l'obéissance ce
n'est pas cela. L'obéissance, c'est parvenir à l'attitude de Jésus
en Psaume 40:8 et qui est cité dans Hébreux
10:7: « Je prends plaisir à faire ta volonté, oh! mon Dieu. »
Si ce n'est pas un plaisir alors ce n'est pas de l'obéissance. Vous
devez obéir à Dieu avec joie. Je vais vous dire une chose, vous
pouvez simuler l'obéissance mais vous ne pouvez pas simuler la joie.
Vous ne pouvez pas faire que votre devoir soit une joie à moins que
Dieu ne fasse un grand miracle dans votre coeur. De façon pratique,
cela signifie que l'humilité est une question de volonté. Ne priez
pas pour être humble. Si vous voulez prier pour quelque chose, priez
pour avoir la grâce d'obéir parce que l'humilité est l'obéissance.
Si vous vivez au niveau de la lumière que vous possédez, alors vous
êtes humbles, sinon vous ne l'êtes pas. Voilà ce qu'est
l'humilité.
C'EST
EN ETANT REMPLI DE CHRIST SEUL, QUE L'ON EST VIDE
La
deuxième chose que je veux souligner est l'expression que l'on
trouve au verset 2:7: « Il s'est vidé lui-même. » Rappelez-vous
ce que cela signifie. Ne pensez pas que pour avoir Christ comme votre
vie, vous devez vous vider vous-mêmes. Ce n'est pas ce que Paul dit.
Ce qu'il veut dire par « Christ s'est vidé lui-même » c'est qu'Il
n'a recherché rien d'autre que Son Père, et le plaisir de Son Père.
Il s'est vidé Lui-même de toute autre motivation. Il n'a recherché
que Dieu. Nous risquons ne nous retrouver sous un grand esclavage
lorsque l'on manipule des expressions comme « se vider soi-même. »
Et je sais de quoi je parle parce j'en ai été victime pendant des
années. On m'avait enseigné qu'avant que Dieu puisse me remplir, je
devais me vider moi-même. Je ne sais pas si vous avez déjà été
sous cet esclavage qui consiste à essayer de vous vider vous-mêmes,
mais c'est une chose horrible. J'ai essayé de me vider moi-même.
Lorsque j'y repense, c'est presque comique. D'abord j'ai essayé de
me vider de ma fierté. Mais l'acte d'essayer de vous vider de la
fierté vous entraîne dans beaucoup de problèmes. J'étais vraiment
sincère, je pensais que si Dieu voulait me remplir alors je devais
me vider de ma fierté, mais également de mon amertume, de ma
colère, de mon mauvais tempérament et de mon impatience. Savez-vous
combien de temps cela m'aurait pris si j'avais d'abord dû me vider
moi-même? Cela aurait été impossible. A tout moment de ma vie,
alors que je médite, il y a des mauvaises pensées qui peuvent me
venir à l'esprit, des pensées non crucifiées. Et cela peut arriver
à n'importe qui. Mais voici la vérité de la Bible. Recherchez
Christ seul, et vous serez vidés. Voilà ce que ça signifie et
c'est ce que Jésus a fait. Il a recherché uniquement Son Père, et
Il s'est vidé.
Vous
voyez, vous n'avez pas besoin de vous vider pour être pleins, vous
devez être pleins pour vous vider. C'est cela que la Bible enseigne.
C'est le principe du déplacement. Si je remplis ma baignoire d'eau
jusqu'à ras-bord et que j'y mette des balles de ping-pong et
qu'ensuite je m'assoie dans ma baignoire, devinez ce qui va arriver
aux balles de ping-pong? La baignoire sera pleine d'Ed Miller et vide
des balles de ping-pong. En raison du principe de déplacement, je
déplace beaucoup d'eau. Et bien, c'est exactement ce qui arrive
lorsque Christ vient dans votre vie. Lorsque Christ rentre dans votre
vie, Il déplace les choses. Lorsqu'Il vient pour vous remplir, les
autres choses sortent. C'est ce qu'Il veut dire lorsqu'Il parle de se
vider soi-même. Ne vous mettez pas sous un esclavage en disant: «
Oh! Je dois me vider avant que Dieu puisse me remplir. » Non, vous
vous videz en vous remplissant. Ce que vous avez toujours besoin de
faire c'est d'être pleins de Dieu, pleins de Christ, pleins de
l'Esprit de Dieu. Si vous êtes remplis de Lui, vous serez
automatiquement vidés de beaucoup de choses, et vous n'aurez pas
besoin d'y travailler.
Laissez-moi
maintenant répondre à la deuxième question, comment puis-je avoir
les dispositions de Christ? Les dispositions de Christ sont, « pour
moi vivre c'est Mon Père. » Comment puis-je avoir cela, afin de
pouvoir réellement dire « pour moi vivre c'est Christ. »
Laissez-moi commencer en disant ce que ce n'est pas. Pendant
longtemps je pensais que ce que Paul disait était: « Christ a
certaines dispositions, imitez les, copiez les, Il est votre exemple,
Il est votre modèle. Par conséquent, copiez Ses dispositions. »
Vous risquez à nouveau de tomber dans un profond esclavage en
raisonnant ainsi. La vie chrétienne n'est pas copier Jésus. Ce
n'est pas imiter Christ. Il ne s'agit pas de votre habileté à le
copier Lui, mais il s'agit de Son habileté à se reproduire
Lui-même en vous. C'est cela le Christianisme réel.
Laissez-moi l'illustrer. Cette section nous demande d'avoir les mêmes
dispositions que Christ, de poursuivre Christ comme Lui poursuivait
Son Père et elle se termine avec les versets 2:12-13. Ce
sont deux de mes versets favoris dans tout le Nouveau Testament.
Voilà ce que disent ces deux versets: « Ainsi, mes bien-aimés,
comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec
crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais
bien plus encore maintenant que je suis absent; car c'est Dieu qui
produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. »
Au
premier abord, il semble qu'il y ait une contradiction, le
verset 2:12 dit: « Travaillez à votre salut. » et
le verset 2:13 dit: « C'est Dieu qui produit en
vous. » Vous voyez, il ne s'agit de travailler à votre salut de la
même manière que vous travaillez pour résoudre un problème. Ce
n'est pas ce qu'il dit. Le salut n'est pas une oeuvre, personne ne
peut s'en glorifier. Ce qu'il dit ici, c'est que nous devons y
travailler pour faire sortir ce que Dieu a déjà produit à
l'intérieur. Vous ne pouvez pas faire sortir quelque chose à moins
que cela n'ait déjà été réalisé à l'intérieur. Par exemple
Dieu a déjà produit l'or dans la terre, de telle sorte que l'homme
puisse travailler pour le faire sortir, il doit travailler pour faire
sortir l'or de la mine. Le jardinier travaille la terre, et en fait
sortir des légumes selon les possibilités du sol. Dieu a déjà
tout mis dans le sol. Je travaille à mon salut de la même façon
qu'un jardinier travaille à son jardin. Je n'essaie pas de
travailler pour gagner quelque chose de Dieu. La différence, c'est
que mon jardin n'a que certaines possibilités limitées, mais mon
salut a des possibilités infinies. Paul nous demande donc de
travailler à partir des possibilités infinies de notre salut, et
ensuite il dit: « avec crainte et tremblement. » La crainte est
cette attitude de révérence envers Dieu, et le tremblement
correspond à l'absence de confiance en soi. C'est l'opposé du
légalisme. Cela signifie donc de travailler à son salut en ayant
peur d'y ajouter quelque chose qui viendrait de nous-mêmes. Vous ne
devez pas y mettre votre grain de sel, laissez faire Dieu. Mais
alors, quelle est ma seule espérance pour avoir les dispositions de
Christ, pour travailler à mon salut, à ces possibilités infinies?
Le verset 2:13 y répond: « C'est Dieu qui produit
en vous. » C'est cela votre seule espérance. Et c'est ce qui nous
apporte une joyeuse humilité.
Ce
verset nous dit que Dieu agit de deux façons. Premièrement Dieu
travaille sur vos désirs. « Car c'est Dieu qui produit en vous le
vouloir et le faire. » Dieu travaille sur vos désirs. Avant de
changer votre régime, Il change votre appétit. Il agit de
l'intérieur et change vos désirs. Vous vous dîtes peut-être: «
Mais comment savoir si je vais encore suivre Jésus dans cinq ans? Je
ne veux pas tomber, je ne veux pas devenir rétrograde. Comment
puis-je être sûr d'être encore affamé pour Jésus lorsque j'aurai
80 ans? » La réponse est la suivante: Il produira Lui-même cela en
vous. Si vous êtes réellement sauvés, Il va manifester cette faim
en vous, Il agit pour que vous le désiriez. Il fera que vous Le
désiriez. Vous dîtes peut être: « Je ne sais pas si je le veux. »
La question est alors: Désirez-vous le vouloir? Parce qu'Il vous
donne le désir de vouloir; Il met en vous la volonté. Je trouve que
c'est une merveilleuse chose de ne pas avoir besoin de créer les
sentiments que Jésus avaient. Je trouve que c'est quelque chose
d'extraordinaire de ne pas avoir à fabriquer par ma propre énergie
les dispositions que Christ. Je n'ai pas besoin de voir Christ comme
le modèle suprême puis essayer de Le copier. Je ne peux même pas
copier des standards inférieurs, comment pourrais-je copier un
standard qui dit: « Soyez parfaits comme votre Père est parfait. »
C'est tout simplement impossible. Vous voyez, ce grand standard a
pour objectif de vous pousser vers Christ, de vous montrer votre
besoin pour Lui. Il veut que je vive de cette façon et par
conséquent Il produira en moi la volonté d'avoir cette disposition.
Mais
il y a encore quelque chose de mieux. Après avoir produit en moi la
volonté, Il produit aussi le faire. Il est intéressant de voir que
le mot grec qui est utilisé ici est le mot « dynamos », duquel
nous avons tiré notre mot dynamite. C'est Dieu qui vous « dynamite
» pour vouloir et ensuite qui vous donne la puissance pour faire.
Une traduction utilise le mot: « énergisé. » C'est une chose de
le vouloir, mais comment puis-je le faire. La réponse est: par
l'énergie de Dieu. Il n'y a pas d'autres moyens. Comment quelqu'un
pourra-t-il vivre la vie normale, poursuivre Christ seul, en le
désirant Lui seul, en ignorant tous les blocages, et ne pas suivre
les millions d'autres motivations qu'il y a sur la terre, en vivant
de la façon unique par laquelle Christ a vécu, « pour moi vivre
c'est Christ », et peu importe ce qui arrive, que ce soit le feu,
l'enfer, le déluge, cela ne fait rien! Comment vais-je être capable
de vivre de cette façon? C'est Dieu qui met cela dans mon coeur. Et
ensuite comment vais-je pouvoir le vivre? C'est Dieu Lui-même qui
m'en rendra capable. Tout ce qui est moins que cela n'est pas la vie
chrétienne. C'est exactement de cela qu'il est en train de parler,
et toute la dynamique de la vie c'est que Christ fait cela pour son
peuple, pour tous ceux qui le désirent. J'ai horreur de penser
combien peu je chercherais le Seigneur s'Il n'avait pas mis cela en
moi. Je ne serais pas capable de commencer à rechercher le Seigneur,
de suivre le Seigneur, d'aimer Sa parole, s'Il n'avait pas mis ce
désir en moi. Tout vient donc de Dieu, Il met le désir en moi, et
Il me rend capable de le faire.
S'ABAISSER
POUR ETRE ÉLEVÉ
Une
dernière pensée concernant les versets 2:7 et 2:9 mis
ensemble, « Il s'est vidé lui-même », « Dieu l'a souverainement
élevé. » Le chrétien moyen pense que c'est sa responsabilité
d'être quelqu'un dans le monde. Votre unique responsabilité, frères
et soeurs en Christ, est simplement de vouloir Lui faire plaisir. Ce
n'est pas votre affaire de réussir ou de rater. Ce n'est pas votre
problème d'avancer, la seule façon de s'élever est de descendre.
Vous voyez, le monde dit que la seule façon de s'élever est de
monter, mais il a tort. Christ s'est humilié et Dieu l'a élevé.
Laissez Dieu vous élever, ne vous inquiétez pas de cela. Vous, ayez
simplement cette joyeuse humilité, prenant plaisir à faire Sa
volonté, vous nourrissant de cela, c'est votre pain, c'est votre
vie, c'est votre souffle, de faire la volonté de Dieu, de plaire à
Christ. Christ est votre vie. Ne vous inquiétez pas des autres
choses et Christ vous élèvera au moment favorable. Humiliez-vous
vous-mêmes sous la main puissante de Dieu et Il vous élèvera au
moment favorable. N'ayez jamais peur de ces choses, ne dîtes jamais:
« Comment pourrais-je passer à travers cela? » Dieu vous ajustera
avec un ajustement surnaturel. Et vous ferez les mêmes choses que
Jésus a faites en Luc 4, vous vous retrouverez à passer
au milieu de la foule. Même si toutes les choses sont contre vous,
si tout est contraire, si tout semble s'écrouler, vous pourrez
passer à travers.
Et
lorsque vous serez de l'autre côté, vous vous demanderez comment
cela a pu arriver. Et si vous regardez suffisamment à Lui, les
choses de cette terre finiront par s'estomper. Après un certain
temps vous ne remarquerez même plus que vous marchez à travers les
blocages. Ceux qui regardent votre vie vont le remarquer, et ils
verront votre témoignage et diront: « Mais comment peut-il vivre de
cette façon? Regardez à quoi il doit faire face. » Mais vous, vous
répondrez: « Oh, mais je ne l'ai même pas remarqué, j'ai pris un
bon temps en Jésus, j'étais si bien avec Lui, je n'ai même pas
remarqué que les choses allaient contre moi, que les circonstances
étaient contre moi, que les personnes étaient contre moi, et que je
souffrais de faiblesses personnelles. Je ne l'ai même pas remarqué.
Je ne faisais que jouir de Christ. » C'est cela la vie chrétienne,
voilà la « psychologie » qu'Il nous appelle à vivre.
Terminons
avec le verset 2:5: « Ayez en vous les sentiments,
l'attitude, les dispositions qui étaient en Jésus-Christ. » Jésus
a dit: « Pour moi vivre c'est Mon Père. » Paul a dit: « Pour moi
vivre c'est Christ. »
Prions: Père,
comme nous Te remercions de nous avoir élevés au-dessus du modèle
que suit ce monde et que nous ne recherchons pas ce que recherchent
les païens, parce que Toi, Père céleste, Tu sais que nous avons
besoin de toutes ces choses. Rends nous capables par Ta grâce, de
connaître Christ comme notre vie. Nous Te le demandons au nom de
Jésus. Amen.
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