Le
texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais.
La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont
été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour
et bienvenue dans notre septième leçon sur cette merveilleuse
épître aux Philippiens. Si cette épître est une épître de joie,
une épître de victoire, c'est parce que c'est une épître sur
Christ. L'épître aux Philippiens a été écrite par l'apôtre Paul
lorsque toutes les circonstances humaines étaient contre lui. Tout
allait mal pour lui, il était seul, il vieillissait, il était en
prison pour la quatrième fois et cet emprisonnement a duré deux
ans. Lorsqu'il écrit cette épître, il est à la fin de ces deux
années. Rappelez-vous dans quelles conditions il était en prison
pendant ces deux ans à Rome. Il était attaché nuit et jour au
poignet d'un soldat romain. Les soldats avaient le privilège d'être
remplacés toutes les quatre heures, mais le prisonnier, lui, restait
là. De plus, Paul avait toutes les raisons de croire qu'il allait
être mis à mort. Alors qu'il écrit cette épître, il attend que
son cas soit jugé. D'après le premier chapitre de cette lettre, il
s'apprêtait à être exécuté. Voilà qui suffit à nous rappeler
l'arrière-plan de ce merveilleux livre. Ce livre serait un
merveilleux message dans n'importe quelle circonstance, avec
n'importe quel arrière-plan. Mais avoir cette lettre de joie, de
paix, de gloire et de victoire en Christ, à la lumière de cet
arrière-plan, la rend encore plus merveilleuse.
Nous
avons appelé le thème de Philippiens, « la vie chrétienne
normale. » Nous ne l'avons pas appelée « normale » parce que si
la plupart des chrétiens vivent de cette façon, ce serait beau,
mais ce n'est hélas pas le cas. Le chrétien moyen n'a même pas
acquis les premières bases de la vie chrétienne normale, il n'a pas
encore commencé à la comprendre. Nous l'avons appelée la vie
chrétienne normale, parce que Dieu, à travers Paul, nous présente
la norme, et la norme est Christ lui-même. Christ nous est présenté
comme la norme pour vivre, et lorsque vous avez Christ en tant que
votre vie, vous devenez normal. Le chrétien moyen est bien
évidemment anormal au plus haut point. Dieu ne présente pas la vie
chrétienne comme un standard de comportement, un ensemble de
doctrines ou une association avec un certain groupe, mais comme
Christ Lui-même. Philippiens 1:21 est un des
versets clé: « Car pour moi vivre c'est Christ, et mourir est un
gain. » Pourquoi la vie de Paul était-elle si pleine de joie? Parce
que sa vie était remplie de Christ. Paul vivait par Christ
Paul
n'a jamais couru après la joie, il courait après Christ, et la joie
était un résultat, un fruit de sa relation avec Christ. C'est pour
cela que notre prière est le verset 3:10 qui dit: «
afin de le connaître. » Ce fut la grande prière de Paul à travers
toute sa vie. C'était son secret, c'est ce qu'il a découvert ou
plutôt ce que Dieu lui a fait découvrir à propos de la vie
chrétienne. La norme est Christ Lui-même. Paul a découvert que
lorsque son coeur était rempli de Christ alors sa vie débordait de
joie dans le Seigneur. C'est dans cette perspective qu'il considérait
toutes les circonstances dans lesquelles il se trouvait. Voici donc
le message du livre de Philippiens. Dans notre discussion de ce
merveilleux thème, nous avons divisé les chapitres de cette façon:
•
Chapitre
1: Christ la source d'une joyeuse confiance• Chapitre
2: Christ la source d'une joyeuse humilité• Chapitre
3: Christ la source d'un joyeux objectif• Chapitre
4: Christ la source d'une joyeuse force
Nous
avons déjà passé en revue les trois premiers chapitres. Cela nous
amène au chapitre 4, Christ la source d'une joyeuse force. Comme
c'est le dernier chapitre du livre, nous pouvons nous attendre à ce
que ce chapitre soit une sorte de sommet. En d'autres termes, lorsque
Dieu nous donne un dernier chapitre ou une dernière section, Il
conclut toujours les choses. Il fait une sorte de résumé pour bien
souligner Son sujet. Laissez-moi vous donner un petit plan sur la
façon dont nous aimerions examiner ce chapitre. J'aimerais voir
quatre choses. J'aimerais tout d'abord faire un pas en arrière et
considérer le thème du chapitre comme un tout. En d'autres termes,
voir de quelle façon le chapitre 4 s'articule par rapport au thème
général. Le chapitre est divisé en trois grandes sections qui sont
les versets 4:1-9, 4:10-13 et 4:14-23.
Chacune de ces sections contient un merveilleux principe de vie, et
s'insère dans le thème général du livre. Je souhaiterais donc
d'abord voir le thème du chapitre puis chaque section du chapitre
pour isoler les principes de vie de Dieu, et ensuite les appliquer à
nos vies.
Commençons
par considérer le chapitre 4 comme un tout. Avant d'analyser les
différentes parties, j'aimerais à nouveau souligner la
caractéristique particulière du chapitre 4, qui est résumée dans
l'expression, « une joyeuse force. » Un des versets les plus connus
de ce chapitre est le verset 4:13: « Je puis tout par
celui qui me fortifie. » La version King James dit: « Je peux tout
faire par Christ qui me fortifie. » Il n'est pas surprenant que le
Saint-Esprit termine le message de Philippiens avec un passage comme
celui-ci, c'est-à-dire avec le message de la joyeuse force. Au
chapitre 1, il avait une joyeuse confiance. Au chapitre 2, il avait
une joyeuse humilité, au chapitre 3 un joyeux objectif. Mais cela
n'aurait aucune signification pour nous sans une joyeuse force. En
d'autres termes, à quoi nous servirait l'étude de toutes ces
victoires dans le Seigneur si nous n'avions pas la puissance de les
mettre en oeuvre. De quelle utilité cela nous serait-il de connaître
tout ce que nous pouvons avoir en Christ, si nous n'avions pas la
capacité d'en vivre la réalité dans notre vie? Ainsi lorsque Dieu
arrive à la fin, Il dit en quelque sorte: « Laissez-moi maintenant
vous montrer le comment. Laissez-moi vous dire d'où vous pouvez
avoir la puissance de vivre de cette façon. Laissez-moi vous montrer
la force pour vivre une telle vie. » Ensuite Paul détourne vos yeux
de votre confiance en vous-mêmes et vous montre que « Christ est
votre force » et c'est pour cela que vous pouvez avoir une joyeuse
confiance. Il détourne vos yeux de vous-mêmes, et vous montre ce
qu'est la vraie humilité qui vient de Dieu et non des hommes. Il
détourne vos yeux de votre propre motivation et vous montre comment
courir la course par la puissance de Dieu. Dieu est Celui qui vous
rend capables.
LA
VIE CHRÉTIENNE NORMALE EST UNE VIE DE MIRACLES
DU DÉBUT A LA FIN
Les
chapitres 1 à 3 n'auraient pas beaucoup de sens sans le chapitre 4.
Parce que le chapitre 4 vous dit comment toutes ces choses peuvent
être vécues. Au moment où le Saint-Esprit s'apprête à conclure
sur ces vérités concernant la vie chrétienne normale, Il dirige
simplement nos yeux vers Christ notre puissance, vers Christ notre
force. La vie chrétienne normale est une vie de miracles du début à
la fin. Je ne sais pas depuis combien de temps vous êtes dans la vie
chrétienne, mais si vous n'avez pas encore découvert cela, vous ne
manquerez pas de le réaliser un jour, parce que la vie chrétienne
est une vie de miracles. Dieu ne nous a jamais demandé de faire une
seule chose avec notre propre force. Dieu n'a pas un seul
commandement dans la Bible que nous puissions accomplir par notre
propre force. Chaque partie de la vie chrétienne demande un miracle
de Dieu. Nous verrons cela en parcourant ce chapitre. Ici Paul dit: «
Oui, je peux être humble par Christ. Oui, je peux avoir de la
confiance par Christ. Et c'est aussi par Christ seul que je peux
courir la course. »
PAR
LUI: TOUTES CHOSES - SANS LUI: RIEN DU TOUT
Laissez-moi
vous dire un mot au sujet du verset 4:13, avant de
considérer le chapitre dans son ensemble. L'expression « qui me
fortifie » est vraiment un mot merveilleux dans la langue d'origine.
Dans l'original, c'est le mot « endunamoo », c'est de là que nous
vient le mot dynamite. Littéralement on pourrait le traduire par «
Je puis tout par celui qui me dynamise, qui me donne ce genre de
puissance. » John Lightfoot traduit ce verset comme ceci « Qui
infuse la force en moi. » C'est ce genre de puissance qui est
nécessaire pour vivre la vie chrétienne. En réalité, c'est un mot
assez étrange. Les traducteurs ont ajouté des mots pour essayer de
rendre correctement le sens de ce mot dans une autre langue. Le
verset ne dit pas: « Je peux tout faire », le mot « faire » n'est
pas dans le grec. Tout ce que le verset dit est: « Je peux toutes
choses. » C'est-à-dire « Je suis préparé pour tout », « Je
suis rendu capable de tout. » Cela inclut faire mais a un sens bien
plus large que faire. En tenant compte du temps employé, cela
ressemblerait littéralement à quelque chose comme cela: « Je peux
toutes choses à travers Celui qui, instant après instant, me
dynamise continuellement. » J'aime tout particulièrement la
traduction de Kenneth Samuel Wuest qui dit: « Je suis fort pour
toutes choses, à travers Celui qui infuse continuellement Sa force
en moi. » Vous voyez, c'est simplement un merveilleux verset, et
Dieu doit nous révéler ce qu'Il dit ici. J'aimerais
relier Philippiens 4:13 à Jean
15:5.Philippiens 4:13 dit: « Je puis tout par celui
qui me fortifie. » Jean 15:5 dit: « Sans moi vous
ne pouvez rien faire. » N'est ce pas merveilleux de mettre ces deux
versets ensemble. Par Lui: « Toutes choses », sans Lui: « Tien du
tout! » C'est exactement la même vérité. C'est facile à dire,
c'est facile à chanter, c'est facile d'y penser, mais croyez-vous
réellement que nous avons besoin de la force de Christ pour
accomplir chaque partie de la vie chrétienne? En commençant à
dévoiler ce chapitre, Paul va attirer notre attention sur des
domaines de notre vie où nous n'imaginons pas avoir besoin de la
force du Seigneur.
Laissez-moi
vous donner quelques illustrations avant d'analyser ces versets.
Imaginons que vous souhaitiez devenir un sculpteur, vous pourriez par
exemple apprendre au contact d'un grand maître comme Michel-Ange.
Imaginons qu'il soit encore en vie et qu'il soit votre professeur
particulier. Si par un étrange miracle, Michel-Ange pouvait venir
dans votre corps, et bouger vos mains à votre place, penser,
concevoir, créer à votre place, que pourriez-vous tirer d'un
morceau de marbre brut? Les mêmes chefs-doeuvre que lui. Il en
serait de même si vous désiriez peindre. Imaginons que Léonard de
Vinci puisse venir dans votre corps, et que vous puissiez peindre
avec son habileté et son talent. Que pourriez-vous faire sur une
toile vierge? Quel genre de musique pourriez-vous composer si Ludwig
van Beethoven ou Jean-Sébastien Bach vivait en vous? Que
pourriez-vous connaître des mathématiques, de la physique, et de
l'énergie si Albert Einstein vivait en vous? Il y a quelques jours,
je suis allé faire du golf avec mon fils David; je rêvais que Jack
Nicklaus puisse vivre dans mon corps! Le point que je veux illustrer,
c'est que Jésus Christ, le Fils de Dieu, est venu du ciel pour vivre
dans votre corps et dans mon corps. Lorsque Paul dit: « Je peux
faire toutes choses », il ne dit pas, je peux peindre par de Vinci,
je peux sculpter par Michel-Ange. Non! Il dit: « Je peux toutes
choses par Christ. » Réalisez-vous que Christ est celui qui a créé
Michel-Ange, De Vinci, Beethoven, Bach et Einstein? Christ vit en
réalité dans votre vie. Et dans quel objectif? Pour nous dynamiser,
pour que nous soyons normaux. Pour nous rendre capables de vivre une
vie victorieuse, et avoir la joie du Seigneur, étant remplis à
ras-bord et débordant de tous côtés, en tout temps. Est-ce un
rêve? Est-ce trop beau pour être vrai? Non, bien au contraire,
c'est le plan et la volonté de Dieu pour tous les chrétiens. C'est
le désir de Dieu et Sa passion, pour chacun d'entre nous. Le
chapitre 4 nous dit comment nous pouvons expérimenter cela. Voilà
le chapitre dans son ensemble.
Lisons
maintenant la première section, c'est-à-dire les versets 4:1-9 qui
disent:
« C'est pourquoi, mes bien-aimés, et très chers frères,
vous qui êtes ma joie et ma couronne, demeurez ainsi fermes dans le
Seigneur, mes bien-aimés! J'exhorte Evodie et j'exhorte Syntyche à
être d'un même sentiment dans le Seigneur. Et toi aussi, fidèle
collègue, oui, je te prie de les aider, elles qui ont combattu pour
l'Évangile avec moi, et avec Clément et mes autres compagnons
d'oeuvre, dont les noms sont dans le livre de vie. Réjouissez-vous
toujours dans le Seigneur; je le répète, réjouissez-vous. Que
votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche.
Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos
besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des
actions de grâces. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute
intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées en Jésus-Christ. Au
reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable,
tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable,
tout ce qui mérite l'approbation, ce qui est vertueux et digne de
louange, soit l'objet de vos pensées. Ce que vous avez appris, reçu
et entendu de moi, et ce que vous avez vu en moi, pratiquez-le. Et le
Dieu de paix sera avec vous. »
Pour
saisir clairement tout cela, laissez-moi utiliser la même
illustration que Paul. Elle se trouve au verset 4:2,
Evodie et Syntyche. Il ne fait aucun doute que ces deux personnes
sont des femmes, car le genre de ces noms est féminin. Laissez-moi
vous dire ce que nous apprenons d'elles. On ne parle de ces deux
personnes que dans ce passage. D'après le verset 4:3,
nous savons qu'elles sont sauvées parce que leurs noms sont écrits
dans le livre de vie. Leur problème n'est donc pas qu'elles ne
connaissent pas le Seigneur Jésus. Elles connaissent le Seigneur,
elles sont croyantes, elles appartiennent à Dieu. Nous savons aussi
d'après le verset 4:3 qu'elles sont de bonnes
servantes du Seigneur. Elles ont servi l'apôtre. Paul dit: « Elles
qui ont combattu pour l'Évangile avec moi. » En fait, elles ont eu
un grand ministère dans la vie de l'apôtre Paul. Par conséquent le
problème n'est pas lié au salut et n'a rien à voir avec leur
service chrétien. Je pense qu'elles sont aussi incluses dans le
verset 4:1, donc leur problème n'est pas leur manque
d'amour. Je pense qu'elles sont aussi sa joie et sa couronne. Elles
ont de l'amour, elles sont respectées, elles ont une réputation.
Paul aime ces femmes dans le Seigneur. Lorsqu'il écrit: « Demeurez
ainsi fermes dans le Seigneur », le grec dit en réalité: «
Continuez de demeurer ainsi fermes dans le Seigneur. »
Laissez-moi
alors poser cette question. Si leur problème n'est ni le salut, ni
le service chrétien, ni de demeurer fermes dans le Seigneur, alors
quel est-il? Vous voyez, on pourrait penser que si votre nom est
écrit dans le livre de vie, que vous êtes au service du Seigneur,
et que vous tenez ferme dans le Seigneur, alors vous êtes sûrement
sur le chemin du millenium! N'est-ce pas? Et pourtant il y a un
problème. Evodie et Syntyche ont perdu leur joie dans le Seigneur
Jésus. Comment l'ont-elles perdue? Le contexte semble indiquer que
ce n'était pas à cause d'une grande chose. Nous ne savons pas
vraiment ce que c'était, mais c'était une petite chose. Il est
clair qu'il y avait désharmonie entre ces deux femmes. Il y avait
une chose sur laquelle elles n'étaient pas d'accord. Elles n'avaient
pas la même pensée. Le Saint-Esprit ne nous indique pas ce qui a
causé cette désharmonie. Mais il est évident que l'une ou les deux
ont été touchées dans leurs sentiments. C'était peut-être à
cause d'un conflit de personnalité ou de tempérament. Voici ce que
nous savons d'après le texte, ce n'était pas une grande chose. Paul
le passe presque sous silence, il en parle juste en passant, et
demande à ces deux femmes de bien vivre ensemble. Pourtant à cause
de cette petite chose, elles ont perdu leur joie dans le Seigneur.
J'AI
BESOIN DU SEIGNEUR DANS LES PETITES CHOSES AUTANT
QUE DANS LES
GRANDES
Ce
n'était pas un problème au sujet du salut, ni un grand péché, ni
même une différence de direction de vie. Elles étaient sauvées,
elles aimaient le peuple de Seigneur, mais il y avait quelque chose
entre elles. Nous savons de nos leçons précédentes que si Dieu
veut l'unité, Il ne désire pas l'uniformité. Il ne veut pas que
tous les chrétiens se ressemblent, et agissent tous les uns comme
les autres. L'unité n'est pas l'uniformité. En musique, nous avons
le mot harmonie. On dit, il faut vivre en harmonie l'un avec l'autre.
Vous ne pouvez pas avoir d'harmonie avant d'avoir différentes notes.
Elles doivent appartenir à la même gamme, mais vous devez avoir des
notes différentes pour avoir une harmonie. Dieu nous veut tous
différents, mais Il désire que nous vivions en harmonie. Il nous
dit comment au verset 4:2: « dans le Seigneur. » Il
s'agit de vivre en harmonie dans le Seigneur. Laissez-moi vous donner
un principe puis une illustration sur ces neuf versets en rapport
avec le chapitre tout entier. J'ai besoin du Seigneur dans les
petites choses aussi bien que dans les grandes. Voilà ce qui semble
être le point essentiel de tout cela. J'ai besoin que le Seigneur me
fortifie dans les petites choses autant que dans les grandes. Evodie
et Syntyche ont perdu leur joie dans le Seigneur à cause d'une
petite chose. Nous pensons habituellement que c'est une grande chose
qui me fera perdre ma joie en Jésus. Nous pensons que nous pouvons
gérer nous-mêmes les petites choses. C'est à cela que les
Israélites ont fait face dans leur premier conflit dans le pays de
Canaan. C'est le problème de Jéricho et Aï. Vous vous rappelez que
le peuple a eu cette attitude: « Nous avons besoin de Dieu pour
Jéricho, Jéricho est trop grand pour que nous nous en occupions
nous-mêmes. C'est Dieu qui doit s'occuper de Jéricho. » Mais quand
ils arrivèrent à Aï, ils dirent: « Nous pouvons nous occuper de
Aï. Aï est petit. » Pour posséder Canaan, Israël dut faire une
guerre de sept ans. La seule défaite qu'ils ont connue fut celle de
Aï, parce qu'ils pensaient pouvoir gérer la situation sans Dieu.
Ils étaient présomptueux.
POUR
DIEU, TOUTES LES CHOSES SONT DES PETITES CHOSES
Nous
pensons habituellement que nous devons confier les grandes choses à
Dieu, et que nous pouvons gérer les petites choses. Bien entendu
lorsque nous parlons de petites choses et de grandes choses, nous
parlons d'un point de vue terrestre. J'ai lu que quelqu'un est allé
un jour chez George Campbell Morgan et lui a posé cette question: «
Docteur Morgan, pensez-vous que nous devrions prier Dieu au sujet des
petites choses. » Voici ce qu'il a répondu: « Avec Dieu, toutes
les choses sont des petites choses. » Pensez un instant à cela.
C'est vrai! Avec le Seigneur tout est une petite chose, même les
choses que nous pensons grandes. Certaines choses nous semblent
grandes par rapport à notre taille. Il y trois choses dans la vie
qui semblent incroyables, parce qu'elles vont contre la raison.
La
première est le temps qui passe. Les heures traînent et les années
s'envolent. Je pense que tout le monde a déjà ressenti cela une
fois dans sa vie. Vous devez penser que si les années passent vite
alors les heures doivent vraiment passer très vite. Mais pourtant ce
n'est pas le cas. Les jours semblent passer doucement, mais les
années semblent passer vite. Je suis marié à Lilian depuis 21
ans(1) et
cela semble être comme hier, cela semble s'être passé il n'y a
qu'un moment. La semaine dernière, j'ai tondu le gazon et j'ai pensé
que cela ne finirait jamais.
La
deuxième chose qui me semble incroyable, c'est que je peux voir Dieu
dans les causes naturelles, et que j'ai du mal à voir Dieu dans les
causes secondaires. Je sais que c'est la même vérité. Par exemple,
si ma maison était frappée par la foudre, et qu'elle brûlait
entièrement, je pense réellement que j'aurais la grâce pour dire:
« Le Seigneur a donné, le Seigneur a pris, loué soit le Seigneur.
Dieu a une raison, je ne sais pas laquelle, mais Dieu a pris ma
maison. » Mais si ma maison s'envolait en fumée, non pas à cause
de la foudre, mais à cause d'un incendiaire, j'aurai plus de mal à
voir Dieu là-dedans. Je sais qu'à la base c'est la même chose,
Dieu permet des choses dans votre vie et il n'y a pas de causes
secondaires. Nous ne sommes jamais victimes de nos circonstances ou
des causes secondaires. Pourtant, je les voie différemment. Si je
perdais quelqu'un qui m'est cher à cause d'une maladie, d'un arrêt
cardiaque ou du cancer, je pourrais incliner ma tête devant le
Seigneur et dire: « C'est la volonté du Dieu, Dieu est souverain. »
Mais si c'était un accident, en particulier s'il y avait eu de la
négligence, comme un conducteur alcoolique, je verrais cela d'une
autre manière. Je sais que devant Dieu c'est la même chose, mais
dans mon coeur je ne le vois pas de la même façon. Peu importe le
cas, ma maison serait en cendre et mon bien-aimé tout aussi mort
mais je ne le verrais pas de la même manière.
Le
troisième mystère et c'est celui qui est lié à ce chapitre, est
mon aptitude à tout soumettre à Dieu mais pas une certaine chose.
Il est bien plus facile de tout Lui donner que de Lui donner quelque
chose. Si mon fils revenait à la maison et disait, Papa, j'ai eu un
accident, j'ai complètement détruit la voiture. Je crois réellement
que je resterais calme, et je lui dirais que je suis content qu'il ne
soit pas blessé. Je lui dirais que la voiture n'est qu'une chose qui
peut être remplacée, cela n'est rien, et je ne joue pas au
spirituel en disant cela. Mais s'il revenait à la maison en disant,
j'ai perdu les clés de la voiture, je ne sais pas pourquoi mais je
pense que je ne serais pas du tout content. Ce n'est rien de perdre
la voiture mais surtout ne perds pas les clés de la voiture! C'est
incroyable de dire cela, mais perdre ma chemise ne me fait rien alors
que perdre un bouton de la chemise m'exaspère. Si l'on me disait que
j'allais mourir, je crois vraiment que je pourrais y faire face dans
le Seigneur. Dieu le sait, je suis prêt, ma maison est en ordre. Je
suis prêt à perdre ma vie. Mais ce n'est pas la même chose, si je
devais perdre ma santé. Ce n'est qu'une partie de ma vie, mais ce
serait bien plus difficile à accepter.
Comment
se fait-il que nous puissions tout soumettre mais pas certaines
choses? Pourquoi les grandes choses semblent-elles si faciles et les
petites choses si difficiles? C'est ce point que Paul souligne dans
ces neuf versets. Il est plus facile de supporter une grande perte
qu'un petit inconvénient, d'une certaine façon cela nous exaspère
davantage. Je pense que si un ouragan venait et balayait tous mes
livres et toutes mes notes, je courberais ma tête devant le Seigneur
et je dirais: « Seigneur tu as pris tous mes livres et toutes mes
notes, c'est ok! » Mais si je ne retrouvais pas mes notes ou si
quelqu'un ne me rendait pas un de mes livres, ce serait différent.
Je pense que c'est ce dont Paul parle ici, c'est-à-dire que dans les
grandes choses, nous nous accrochons au Seigneur, nous nous
saisissons du Seigneur, nous sommes assez sages pour voir qu'il n'y a
pas d'autre endroit où aller. Nous devons nous confier dans le
Seigneur. Pourtant dans les petites choses, il doit y avoir un esprit
de présomption qui nous empêche de recourir à Jésus, qui ne veut
pas courir au Seigneur de la même manière que si l'on avait tout
perdu, comme si je n'avais pas besoin du Seigneur dans ce cas, je
peux me débrouiller seul. Nous nous reposons donc sur notre propre
sagesse, sur notre propre force, sur nos propres ressources. Toujours
à nouveau, les chrétiens perdent leur joie à cause de petites
choses, davantage qu'à cause de grandes choses. Le chapitre 4 nous
dit que la même puissance qui nous gardera dans les grandes choses,
nous garde dans les petites choses et que nous avons besoin de Christ
pour toutes choses. Paul dit: « Je puis tout par celui qui me
fortifie », le contexte est les petites choses. C'est la raison qui
a fait qu'Evodie et Syntyche se sont fâchées et qu'elles ont perdu
leur joie en Jésus. Paul nous ramène directement à la source de la
puissance. C'est Christ qui est nécessaire pour que ces deux femmes
puissent à nouveau vivre ensemble. Veuillez noter comment le
Saint-Esprit utilise ici les superlatifs.
•
Verset 4:4:
« Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur », le contexte ne dit
pas seulement dans les grandes choses, mais aussi dans les petites
choses.• Verset 4:5:
« Que votre douceur soit connue de tous les hommes », pas seulement
des chrétiens mais de tous les hommes.• Verset 4:6:
« Ne vous inquiétez de rien », ni des grandes choses, ni des
petites choses.• Verset 4:6:
« Mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des
prières et des supplications », un commentateur le dit de cette
manière: « Ne soyez inquiet pour rien mais priez pour toutes
choses. »
Ces
neuf versets nous enseignent que nous avons besoin du Seigneur, et de
Sa force joyeuse, pour toutes les choses, pour les grandes choses,
pour les petites choses et toutes les choses intermédiaires. Ne
pensons pas que nous pouvons gérer les petites choses, ce sont ces
choses qui nous font perdre notre joie. Pour rendre tout cela bien
pratique, laissez-moi à nouveau considérer ces neuf versets et vous
montrer trois domaines pratiques où les chrétiens ne font
généralement pas confiance au Seigneur parce qu'ils pensent que ce
sont de petites choses qu'ils peuvent gérer eux-mêmes.
LES CHRÉTIENS ONT BESOIN DE LA PUISSANCE DE DIEU POUR VIVRE
LES UNS AVEC
LES AUTRES ET POUR NE PAS S’INQUIÉTER
Nous
avons déjà fait référence à la première chose que nous trouvons
aux versets 4:1-3. Il s'agit des relations avec les
autres chrétiens. Il est contre nature de penser que seul Christ
peut m'aider à vivre avec les autres chrétiens. Ce n'est pas
naturel. Nous pensons que nous pouvons vivre sans problème avec les
autres chrétiens et que nous n'avons pas besoin de Christ pour cela.
Non, la Bible enseigne que même si vous êtes très proches d'un
autre chrétien, d'un mari ou d'une épouse chrétienne, la seule
façon de vivre les uns avec les autres c'est par la toute puissance
de Dieu. Il faut un miracle de Dieu pour vivre avec les autres
chrétiens, voilà ce que Paul enseigne ici. Seuls les chrétiens
normaux vivent en harmonie. Si je vis en harmonie avec Jésus et que
vous vivez en harmonie avec Jésus alors nous vivrons en harmonie les
uns avec les autres et rien de pourra se mettre entre nous. Ensuite
nous serons un. Le verset 4:13 dit: « Je puis tout
et même vivre avec les autres chrétiens, par Christ qui me
dynamise, instant après instant. » Vous voyez, j'ai besoin du
dynamisme du Seigneur pour vivre avec vous, et vous avez besoin du
dynamisme du Seigneur pour vivre avec moi. Les chrétiens ont besoin
de la puissance du Dieu pour vivre les uns avec les autres.
Ensuite
d'après les versets 4:6-7, nous avons besoin de la
puissance de Dieu, dans les circonstances de la vie qui nous
procurent de l'anxiété. L'anxiété, la crainte, les soucis ne font
pas partie de la vie chrétienne normale. En réalité l'anxiété
est un péché, c'est un péché de s'inquiéter. Lorsque Paul dit: «
Ne vous inquiétez de rien », c'est un absolu. Ce n'est pas juste un
bon conseil qu'il donne ici, c'est un commandement de Dieu. Si vous
violez ce commandement, vous péchez. Bien entendu, vous ne pouvez
garder ce commandement que par la puissance de Dieu. C'est ce qu'il
essaie de dire ici. Être inquiet, anxieux au sujet de quoi que ce
soit, c'est désobéir à Dieu. Vous me direz peut être: « Mais
comment puis-je éviter de m'inquiéter au sujet des choses de la
vie? Il y a tellement de circonstances qui peuvent nous procurer de
l'anxiété. » Je vais vous dire comment: « Je puis tout par Christ
qui me fortifie. » Certaines personnes disent simplement: « Oh, ne
vous inquiétez pas de tout cela. » Mais ce n'est pas si simple!
Vous avez besoin de la puissance de Dieu pour ne pas vous en
inquiéter. Cela semble si facile à dire: « Je vais juste arrêter
de m'inquiéter. » Vous ne pouvez pas vous arrêter de vous
inquiéter sans un miracle de Dieu. Paul souligne ici, en terminant
ce livre, que la vie normale, la vie qui est remplie de Christ,
demande la puissance de Dieu pour accomplir Sa volonté.
Suis-je
en train de dire qu'à partir de ce moment et jusqu'à ce que vous
franchissiez le seuil du Ciel, que vous vous teniez devant Dieu dans
votre corps ressuscité avec vos nouvelles capacités, vous n'avez
plus besoin de vous soucier de quelque chose? Oui, c'est exactement
ce que je dis. C'est l'enseignement de la Bible. Je ne dis pas que je
vais toujours vivre comme cela, c'est même l'opposé qui est vrai.
Je sais que je suis aussi autant anxieux et craintif que quelqu'un
d'autre et que je perds parfois ma joie en Jésus. Mais je peux
courir à nouveau vers Jésus et Il sera là pour me rencontrer, me
rafraîchir, me restaurer, et me remettre d'aplomb. C'est cela la vie
normale, c'est ce que Dieu attend de nous.
SEUL
CHRIST EST SUFFISANT ET ADÉQUAT
Ce
n'est pas le seul endroit où l'on parle de cela. On en parle dans le
sermon sur la montagne où Jésus dit: « Ne vous inquiétez pas pour
votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous
serez vêtus. Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas: Que
mangerons-nous? Que boirons-nous? De quoi serons-nous vêtus? Votre
Père céleste sait que vous en avez besoin. Ne vous inquiétez donc
pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque
jour suffit sa peine. » Il en parle donc dans plusieurs endroits.
Réalisez-vous que nous nous inquiétons pour une seule raison? A
cause de notre inadéquation, par ce que nous ne sommes pas à la
hauteur, par ce que nous ne sommes pas capables de faire face à une
situation. C'est lorsque nous ne savons pas quoi faire, lorsque nous
n'avons pas d'idée sur ce qu'il convient de faire, lorsque nous
sommes impuissants devant la situation, lorsque nous manquons de
sagesse, lorsque nous n'avons pas d'expérience, d'éducation, de
ressource. C'est exactement de dont Paul parle ici. Pourquoi n'ai-je
pas besoin de me faire de soucis? C'est parce que Christ est adéquat,
Christ est suffisant. C'est pourquoi ce chapitre et ce livre élève
Christ à la place de prééminence. Il nous demande: « N'est-Il pas
suffisant? N'est-Il pas adéquat? Avez-vous besoin de quelque chose
de plus que de Christ seul? Avez-vous besoin de vous en faire pour
quoi que ce soit? Christ a-t-Il le contrôle? Est-Il assis sur le
trône? Le sceptre est-il dans Sa main? Tient-Il la destinée de
toutes vos circonstances entre vos mains? Est-Il vraiment Celui qui
gère le cours de votre vie? »
Voilà
ce que dit Paul: « Je puis tout par Christ qui me dynamise, instant
après instant, et je peux être libre des soucis, des craintes et de
l'anxiété. » Je n'ai pas à me soucier du passé, du présent et
du futur. Je n'ai pas à me soucier de l'économie. Je n'ai pas à me
soucier au sujet de mes enfants, de l'école, de mes amis, de quoi
que ce soit. Je puis tout par Christ qui me fortifie. Chaque fois que
nous sommes anxieux, chaque fois que nous avons peur, nous nous
mêlons des affaires de Dieu, nous nous ingérons dans Ses affaires.
Nous prenons sur nous tant de responsabilités que Dieu ne nous a
jamais confiées. Dieu a pris la responsabilité de nos vies, et Il
aimerait que nous soyons libres de l'anxiété. Et par la puissance
de Dieu, nous pouvons être libres de l'anxiété. Considérez le
verset 4:7; il nous décrit la vie que nous avons lorsque
nous ne sommes pas anxieux, il dit: « Et la paix de Dieu, qui
surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en
Jésus Christ. » Vous voyez, c'est cela la vie normale et rien
d'autre!
SEUL
CHRIST EST SUFFISANT POUR ME PRÉSERVER
DES MAUVAISES PENSÉES
Paul
illustre donc le fait que nous avons besoin de la force du Seigneur
pour nos relations avec les autres chrétiens, pour être délivrés
de l'anxiété et de la crainte, et ensuite aux versets 4:8-9,
il nous donne une troisième illustration, le domaine de nos pensées.
De nos jours il y a une grande bataille au sujet de nos pensées. Un
de mes versets favoris à propos des pensées est 2
Corinthiens 10:5: « Nous renversons les raisonnements et toute
hauteur qui s'élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons
toute pensée captive à l'obéissance de Christ. » Quel merveilleux
verset! Nous avons lu que nous devrions garder nos pensées fixées
sur Jésus. Mais comment est-ce possible? La réponse est: par la
puissance de Dieu. Vous n'arriverez jamais à garder vos pensées sur
le Seigneur et sur les choses de Dieu en essayant de garder
vous-mêmes vos pensées sur le Seigneur et sur les choses de Dieu.
Que de fois dans une seule journée, nos pensées nous font perdre la
joie du Seigneur. Nous avons des pensées impures, des pensées qui
vagabondent, des pensées distraites, des pensées de fierté, des
pensées de jalousies, des pensées déshonnêtes. Dwight L. Moody a
dit un jour: « Je ne peux pas empêcher les oiseaux de voler
au-dessus de ma tête, mais je peux les empêcher de faire leur nid
sur ma tête. » C'est vrai. Nous ne pouvons pas empêcher les
pensées de traverser notre esprit, mais nous pouvons certainement
les empêcher de « faire leur nid » dans notre tête. Quelle est
mon unique espérance de garder mes pensées pures, la réponse est à
nouveau, par la seule puissance de Dieu. Seul Christ peut le faire en
nous.
Veuillez
noter le verset 4:5, au milieu de tout cela, Paul dit: «
Le Seigneur est proche. » Je pensais avant qu'il disait que le
second retour de Christ est proche, que Christ peut revenir à tout
moment. Mais je ne pense pas qu'il s'agisse de cela, il ne change pas
de sujet ici. Il ne passe pas du sujet qui est la joie en Christ au
sujet de Sa seconde venue. Ce qu'il dit en fait est: « Lorsque vous
traversez la vie, faisant face à de grandes choses, à de petites
choses, et aux choses « moyennes », réjouissez-vous dans le
Seigneur, le Seigneur est proche, Il est là. » Il ne parle pas du
retour du Seigneur mais de la présence du Seigneur. Il dit: « Le
Seigneur est tout proche de vous. » Parfois lorsque les
circonstances semblent aller contre vous, et que tout tourne mal,
vous pouvez vous demander: mais, où est Dieu? Mais que fait le
Seigneur, où est-Il? » La réponse est, Il est là, Il est toujours
proche, n'acceptez pas de perdre votre joie. Vous avez toujours
Christ, habitant par Son Esprit dans votre esprit, qui vous dynamise,
pour avoir la joie du Seigneur. Le verset 4:4 dit: «
Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur; je le répète,
réjouissez-vous. » La même grâce qui vous soutient en temps de
crise, vous soutiendra dans les petites choses. La même puissance
qui vous a fait Un en Dieu, vous fera Un en Christ. La même
puissance qui vous a libérés de vous faire du souci au sujet de
l'enfer, vous délivrera également de vos soucis au sujet des choses
moins importantes. Dieu nous délivre de l'anxiété, par la
puissance de Christ. Et par cette puissance, Il gardera vos pensées
en Christ Jésus. Par conséquent, nous avons donc une force joyeuse
pour toutes choses.
Cela
nous amène aux versets 4:10-13: « J'ai éprouvé une
grande joie dans le Seigneur de ce que vous avez pu enfin renouveler
l'expression de vos sentiments pour moi; vous y pensiez bien, mais
l'occasion vous manquait. Ce n'est pas en vue de mes besoins que je
dis cela, car j'ai appris à être content de l'état où je me
trouve. Je sais vivre dans l'humiliation, et je sais vivre dans
l'abondance. En tout et partout j'ai appris le secret pour être
rassasié et à avoir faim, à être dans l'abondance et à être
dans la disette. Je puis tout par celui qui me fortifie. » Le sujet
de ces quatre versets peut être décrit par ces mots, une joyeuse
force pour être content et satisfait en tout temps. C'est un des
plus grands passages sur le contentement de tout le Nouveau
Testament. Selon le dictionnaire du Nouveau Testament de William E.
Vine, content signifie ne pas avoir besoin d'assistance en quoi que
ce soit.
Le
sujet ici est le contentement, mais peu de chrétiens étudient ce
passage dans son contexte. C'est un merveilleux contexte. Vous voyez,
le Saint-Esprit nous enseigne à travers Paul, qu'un parfait
contentement fait partie de la vie normale. Rappelez-vous dans quel
cadre cette lettre a été écrite. D'un point de vue humain,
l'apôtre était dans une situation délicate. Il était tout seul et
prisonnier. Son ministère dépendait des dons du peuple de Dieu.
Nous avons vu cela dans l'introduction de ce livre et c'est le sujet
du verset 4:10. A travers Epaphrodite, l'église de
Philippe a envoyé un don merveilleux, un don en argent à l'apôtre
Paul ce qui lui a permis de louer, bien qu'il soit en prison, son
propre logement où il peut exercer un ministère fructueux. En
réalité, d'un point de vue très large, le livre de Philippiens
n'est rien d'autre qu'une lettre de remerciement, Paul y remercie les
Philippiens pour ce merveilleux don, et ce faisant, il leur dit
encore d'autres choses, le reste de l'épître est donc simplement ce
qu'il y a ajouté.
LE
SECRET DU CONTENTEMENT N'EST PAS DANS LES CHOSES
MAIS DANS LE SEIGNEUR
Comment
Paul en est-il arrivé à écrire ce passage sur le contentement?
Veuillez remarquer au verset 4:12 qui dit: « J'ai
appris le secret. » Il y a un secret au contentement, et Paul l'a
appris. Habituellement nous utilisons le verset 4:13 en
dehors de son contexte, comme s'il apparaissait en Romains ou en
Matthieu. Nous le sortons de contexte et disons: « Je puis tout par
celui qui me fortifie. » Nous l'utilisons pour dire, je peux
témoigner parce qu'Il me donne de la puissance pour témoigner. Je
peux supporter parce qu'Il me donne de la force pour supporter. Je
peux pardonner parce qu'Il me donne de la force pour pardonner. Je
peux faire face à mes erreurs parce qu'Il me donne la force pour
faire face à mes erreurs. Je peux réussir à cause de Christ et
ainsi de suite. Tout cela est glorieusement vrai. Mais ce dont Paul
parle dans le contexte est, et vous ne vous attendriez pas à cela,
je peux être content par Christ qui me fortifie. Paul appelle cela
un secret, il dit: « J'ai appris un secret, un merveilleux secret. »
Et c'est que le contentement n'est pas dans les choses, il n'est pas
dans les circonstances, il n'est pas dans les personnes. Paul dit,
j'ai appris un secret: « Le contentement est dans le Seigneur. Le
contentement est en Christ. Christ est la source de tout
contentement. »
Vous
ne vous attendriez pas à ce que le Seigneur nous parle de cela dans
ces quatre versets. De façon naturelle, nous nous attendrions plutôt
à quelque chose comme cela: « J'ai besoin de la puissance de Dieu
pour être content dans l'adversité. » C'est vrai par exemple
lorsque je suis pauvre, lorsque j'ai faim, lorsque je suis en péril,
lorsque je suis faible, lorsque j'ai des besoins, lorsque je suis
blessé ou lorsque je suis seul. C'est vrai, dans toutes ces
situations j'ai besoin de la puissance de Dieu pour être content.
Mais écoutez bien ce que Paul dit: « Laissez-moi vous dire un
secret. Vous avez besoin de la puissance de Dieu dans la prospérité,
aussi bien que dans l'adversité, sinon vous ne serez jamais content.
» De façon naturelle je ne pense pas comme cela. De façon
naturelle, je pense que si l'on me donne un lieu pour vivre, de quoi
manger, des habits à porter, une bonne santé, quelques amis et ma
Bible alors je serai content. Mais Dieu dit: « Non tu ne le seras
pas. » Il faut un miracle pour être content dans l'adversité, et
il faut également un miracle pour être content dans la prospérité.
Certains jeunes gens pensent que tout ce dont ils ont besoin est un
conjoint. Ils pensent que s'ils avaient une épouse ou un mari, alors
ils seraient satisfaits. D'autres pensent que ce sont des choses
matérielles qui pourraient les contenter, comme une maison, une
voiture, de l'or ou de l'argent.
Dieu
nous a donné tout un livre dans la Bible pour nous enseigner que les
choses ne peuvent pas nous contenter. Savez-vous ce qu'est ce livre?
C'est l'Ecclésiaste. Tout l'objectif de l'Ecclésiaste est de nous
enseigner qu'il n'y a pas de contentement dans les choses. Vous ne
serez pas satisfaits en ayant une sécurité financière, vous ne
serez pas contents en ayant un diplôme universitaire, vous ne serez
pas contents en ayant un bon travail. Vous ne serez pas contents en
ayant une famille. Le contentement est en Christ seul. C'est un
miracle de Dieu. Ainsi Paul dit: « J'ai appris le secret. Je sais
comment être content dans l'adversité, je sais comment vivre dans
l'humiliation, et je sais vivre dans l'abondance. Parce que mon
contentement n'est plus dans les choses. Il est dans Christ Lui-même.
Il est la source de tous les contentements. » Je crois réellement
que le contentement total de l'apôtre Paul dans toutes les
circonstances, est un des plus grands miracles de l'histoire de
l'Église. Lorsque vous étudiez toutes les situations que l'apôtre
Paul a traversées, et pourtant cet homme est content, vous voyez que
c'est un grand miracle. Je me demande combien de personnes sont des
chrétiens normaux, qui sont contents en Jésus, qui ont appris le
secret d'être contents en Jésus qu'ils aient des choses ou qu'ils
ne les aient pas.
IL
Y A BEAUCOUP D'EXPRESSIONS DE CONTENTEMENT MAIS QU'UNE SEULE SOURCE
DE CONTENTEMENT
Ne
confondez pas l'expression du contentement, de la satisfaction, avec
Christ la source du contentement. Il y a beaucoup d'expressions de
contentement mais il n'y a qu'une seule source du contentement. Par
exemple la communion avec les croyants est une merveilleuse
expression de joie et de satisfaction. La communion est une
merveilleuse expression de la joie mais ce n'est pas la source de la
joie. Si vous faites de la communion avec les chrétiens la source de
votre joie, vous serez en danger, parce qu'un jour Dieu vous
l'enlèvera et vous n'aurez plus de joie. Vous n'avez pas besoin des
autres chrétiens pour avoir de la joie. C'est une bonne expression
de la joie, mais ce n'est pas la source de la joie. Les circonstances
peuvent exprimer votre contentement, mais les circonstances ne
doivent sûrement pas être la source de votre contentement. D'une
certaine façon, nous avons l'idée que si le ciel est dégagé, si
l'herbe est verte et que l'eau est fraîche alors nous sommes
contents. Mais s'il pleut alors comment puis-je être content?
Comment puis-je être content si les quatre pneus de ma voiture sont
à plat? Mais c'est parce que le contentement n'a rien à voir avec
le fait que mes pneus soient à plats. Le contentement est en Christ.
Vous me direz peut être: « Je ne peux pas être content lorsque je
rate un examen. » Si, vous le pouvez, si votre contentement est en
Christ! Le fruit est une merveilleuse expression du contentement.
Louez soit Dieu s'il vous donne du fruit dans votre ministère et des
opportunités, mais ce n'est pas la source de votre contentement.
Vous n'avez pas besoin d'un ministère fructueux pour être contents
en Jésus, la seule chose dont vous ayez besoin est Jésus. Lorsque
votre joie est en Jésus, ni la richesse ni la pauvreté ne feront de
différence. Ils ne peuvent rien ajouter à votre joie ni lui enlever
quoi que ce soit. C'est pour cela que Dieu nous y ramène
continuellement. Les chrétiens ont besoin d'apprendre que leur joie
est en Christ, et que ce qui leur arrive n'est pas important parce
que Christ est la source de leur joie.
Vous
voyez, Paul croyait au Psaume 16:5: « L’Éternel est la
portion de mon héritage, il est ma coupe. » Il profitait pleinement
et simplement du Seigneur. Ces versets 4:10-13 forment
donc un passage qui enseigne que Paul a appris à être content
quelles que soient les circonstances dans lesquelles il se trouvait.
Paul était content lorsque la porte était fermée, il était
content lorsque la porte était ouverte, il était content lorsqu'il
n'y avait pas de porte, il était tout le temps content et satisfait
en Jésus. Certains chrétiens souffrent du syndrome « J'aimerais
être quelqu'un d'autre », ils ne sont pas contents de la place où
Dieu les a mis ou des gens avec lesquels ils doivent travailler et
vivre. Ils pensent que s'ils pouvaient déménager, s'ils pouvaient
recommencer tout autre part, alors ils seraient contents. Mais le
contentement ne vient pas en changeant les circonstances, en vivant
autre part. Certains pensent que ce serait mieux s'ils vivaient à
l'époque de Moïse, de David ou de Paul. Non, vous vivez
aujourd'hui, c'est votre époque. Dieu vous donne de vivre dans
l'époque présente, et Il vous appelle à jouir de Jésus dans cette
époque. Lorsque votre vie est en Jésus, vous êtes contents que
vous ayez les choses ou que vous ne les ayez pas, voilà le secret.
Vous avez besoin de connaître ce secret, car c'est maintenant un
secret qui est dévoilé. Le contentement vient de Christ seul. Voilà
donc le second message de cette épître. Premièrement Jésus me
donne la force pour Lui faire confiance dans les grandes choses aussi
bien que dans les petites choses. Deuxièmement Jésus me donne une
joyeuse force pour être content dans toutes les circonstances.
Il
y a un troisième et dernier principe que Paul souligne dans la
dernière section de ce chapitre. Considérons les versets 4:14-23:
« Cependant vous avez bien fait de prendre part à ma détresse.
Vous le savez vous-mêmes, Philippiens, au commencement de la
prédication de l'Évangile, lorsque je partis de la Macédoine,
aucune Église n'entra en compte avec moi pour ce qu'elle donnait et
recevait; vous fûtes les seuls à le faire, car vous m'envoyâtes
déjà à Thessalonique, et à deux reprises, de quoi pourvoir à mes
besoins. Ce n'est pas que je recherche les dons; mais je recherche le
fruit qui abonde pour votre compte. J'ai tout reçu, et je suis dans
l'abondance; j'ai été comblé de biens, en recevant par Epaphrodite
ce qui vient de vous comme un parfum de bonne odeur, un sacrifice que
Dieu accepte, et qui lui est agréable. Et mon Dieu pourvoira à tous
vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Jésus Christ. A notre
Dieu et Père soit la gloire aux siècles des siècles! Amen! Saluez
tous les saints en Jésus Christ. Les frères qui sont avec moi vous
saluent. Tous les saints vous saluent, et principalement ceux de la
maison de César. Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ soit avec
votre esprit! »
NOUS
AVONS BESOIN DE LA FORCE DE CHRIST POUR DONNER
ET RECEVOIR
J'ai
appelé le principe que l'on trouve dans ce passage, une force pour
vivre par la foi. Jésus me donne la puissance nécessaire pour vivre
par la foi. Il y a une merveilleuse illustration à la fin de ce
chapitre, c'est le don que Paul a envoyé à travers Epaphrodite. Ce
don, cette aide matérielle, devient l'illustration de la vie par la
foi. Il y a deux choses que j'aimerais voir avec vous avant de
terminer. Premièrement nous considérerons l'apôtre Paul en tant
que celui qui reçoit le don. Ensuite nous considérerons les
Philippiens en tant que ceux qui donnent le don. Cela nous permettra
de bien voir le principe. Paul ainsi que les Philippiens sont
l'illustration de cette vie de foi. Il nous faut la puissance de Dieu
pour être celui qui reçoit comme Paul l'a été, et pour être les
donneurs que les Philippiens ont été.
Regardons
d'abord Paul, celui qui reçoit le don. Si vous lisez ce passage
attentivement, vous remarquerez que du fait de sa relation avec le
Seigneur, Paul a nié être celui qui recevait. Au verset 4:17,
il dit que ce sont les Philippiens qui recevaient réellement. Ceux
qui avaient donné étaient ceux qui avaient réellement reçu. Il
parle du « fruit qui abonde pour votre compte. » Si vous considérez
la foi incroyable de Paul, si vous lisez bien ce passage, vous verrez
que Paul dit qu'il n'a pas de besoins. Au verset 4:18: «
J'ai tout reçu, et je suis dans l'abondance. » Au verset 4:17:
« Ce n'est pas que je recherche les dons. » Seul ceux qui sont
normaux, qui connaissent Christ comme leur vie peuvent commencer à
comprendre cela. Plus vous avancerez avec le Seigneur, mieux vous
comprendrez le principe de la foi, et plus les gens penseront que
vous êtes vraiment bizarres et étranges. Vous voyez, Paul avait
compris que « sa réserve » était Dieu, c'est pour cela qu'il peut
dire au verset 4:19: « Mon Dieu pourvoira à tous vos
besoins selon sa richesse. » Il dit que Dieu pourvoit selon Sa
richesse et non pas en prenant de Sa richesse. Peu importe la
richesse d'un homme, une fois qu'il a donné, il est plus pauvre,
parce qu'il donne de ses richesses. Même s'il ne donne qu'un euro,
une fois qu'il a donné, il est plus pauvre d'un euro qu'auparavant.
LE CHRÉTIEN NORMAL N'A PAS DE BESOIN
Mais
les richesses de Dieu ne diminuent pas lorsqu'Il donne. Il ne donne
pas une partie de Ses richesses, mais selon Ses richesses. Lorsque
Dieu donne, Ses richesses ne diminuent pas! Laissez-moi vous le dire
de cette façon, le chrétien normal n'a aucun besoin. Je vais vous
lire un verset comme Dieu nous l'a donné et ensuite je vous le dirai
comme la plupart des missionnaires le lisent. « L’Éternel est mon
berger, je ne manquerai de rien. » Voilà comment Dieu a donné ce
verset. Voilà maintenant comment la plupart des missionnaires le
disent: « L’Éternel est mon berger, j'ai besoin de 1000 euros par
mois. » C'est ainsi que la plupart des missionnaires le disent.
C'est une contradiction. Vous ne voyez et ne verrez jamais l'apôtre
Paul envoyer des lettres de prières, où il énumère ses besoins
pour le ministère parce qu'il disait ne pas avoir de besoins. Vous
ne verrez jamais Paul demander de l'argent, il n'a jamais envoyé de
SOS. Sur un programme de radio, j'ai entendu le prédicateur dire que
ce mois était « un mois de survie. » Il voulait dire que c'est un
mois important et qu'ils ont besoin de notre argent. La Bible
enseigne que si vous ne l'avez pas, c'est que vous n'en avez pas
besoin. Si quelqu'un venait chez moi et qu'il me demandait, avez-vous
des besoins alors je répondrais « non. » S'il quelqu'un demande si
notre ministère a des besoins, je ne réponds jamais « oui. »
Parce que la Bible enseigne que si vous êtes normaux, si vous ne
l'avez pas c'est que vous n'en avez pas besoin, et si vous en avez
besoin alors vous l'aurez, Dieu pourvoira pour vous.
C'est
ainsi que Paul vivait, il vivait dans cette relation avec Dieu.
Comment un chrétien peut-il dire qu'il a des besoins? Où les
chrétiens ont-ils reçu des yeux pour voir ce dont ils ont besoin?
Certains disent: « J'ai besoin d'argent. » Mais peut-être ont-ils
en réalité besoin de pauvreté. D'autres disent: « J'ai besoin
d'une bonne santé. » Mais ils ont peut-être besoin de la
faiblesse. Vous ne savez pas de quoi vous avez besoin. Nous ne
pouvons donc pas dire: « Priez pour nous, nous avons besoin d'une
jeep » ou « Priez pour nous, nous avons besoin d'une imprimante »
ou « Priez pour nous, nous avons besoin d'une nouvelle voiture. »
Vous voyez, nous ne voyons pas ces choses, c'est pour cela que nous
ne pouvons que faire appel à Dieu et non pas aux hommes. Les
Philippiens ont regardé à Paul et en ont conclu: « Paul a besoin
d'argent. Paul a besoin d'un don pour continuer son ministère. »
Mais du point du vue de Paul, il disait: « J'ai Jésus, j'ai la
source, je suis content, je n'ai besoin de rien. J'ai Christ et c'est
tout ce dont j'ai besoin. » Cela semble vraiment aller contre la
compréhension habituelle des gens. Imaginez donner un don à un
frère, et que ce frère vous réponde: « Merci beaucoup, je n'en ai
pas besoin. » C'est exactement ce que Paul a fait lorsqu'il a écrit
à ces Philippiens. Dans leur cas, ce don était même un sacrifice
pour eux. Paul leur écrit: « Merci beaucoup pour le sacrifice que
vous avez fait, je n'en ai pas besoin. » Voilà ce que Paul est en
train de dire. Si Christ est Celui qui pourvoit à vos besoins, si
Christ est Celui qui pourvoit à mes besoins, alors je n'ai aucun
besoin. Dieu m'a déjà donné et a mis dans ma vie tout ce dont j'ai
besoin pour ce moment précis, et pour tous les moments jusqu'à la
fin des siècles. Que les chrétiens donnent ou ne donnent pas, cela
ne change rien, si Christ est votre tout et votre contentement.
Je
pense que les ouvriers chrétiens de nos jours ont besoin de devenir
normaux. De nos jours vous entendez partout parler de besoins. Mais
Paul était un missionnaire qui n'avait jamais de besoins. Et je puis
vous dire pourquoi il n'en avait jamais, parce qu'il avait un grand
Dieu. Même si le torrent d'Elie s'est asséché, le Dieu d'Elie ne
s'assèche jamais. Le Dieu d'Elie ne peut jamais s'assécher (cf. 1
Roi 17). Et vous ne le pouvez pas non plus, car nous bénéficions
de la même relation avec Dieu. Lorsque Paul recevait quelque chose
du Seigneur, il remerciait le Seigneur, lorsqu'il ne recevait rien,
il remerciait aussi le Seigneur. Il vivait simplement dans une
relation avec Dieu. Son ministère ne dépendait pas des autres, il
dépendait uniquement du Seigneur. Réalisez-vous que lorsque Paul
recevait un don des croyants, il était réellement excité parce
qu'il savait que cela allait être une bénédiction pour eux. Cela
ne l'était pas pour lui. Il disait: « Je n'en ai pas besoin, mais
je suis content que vous ayez appris un peu de ce que signifie
donner, le sacrifice pour les autres. » Il se réjouissait du
service qu'ils rendaient à Dieu.
Tout
cela est l'opposé de toutes les bêtises au sujet de l'évangile de
la prospérité que vous entendez de nos jours, qui dit que si vous
donnez, alors Dieu sera content de vous, Il va vous récompenser, et
vous bénir et tout ce genre de choses. Ils disent: « Semez un
centime et récoltez un euro! Donnez à Dieu 1 et récoltez 100. »
Mais rien dans la Bible ne suggère cela. Dieu ne vous récompensera
pas avec la monnaie de ce monde, en échange de ce que vous pouvez
Lui donner. Tous les bénéfices que Dieu vous donne sont spirituels
et non pas physiques. Dieu pourvoira à vos besoins, c'est tout ce
qu'Il vous garantit. La Bible ne parle absolument pas de toutes ces
erreurs sur l'évangile de la prospérité, ce ne sont que des
charlatans qui ont baptisé de mauvaises méthodes sous des termes
chrétiens et qui en veulent à votre argent. C'est tout ce dont il
s'agit. Ces gens veulent juste votre argent. Ils inventent des
programmes qu'ils appellent chrétiens, mais ne recherchent que votre
soutien financier. Par la puissance de Dieu, lorsque vous êtes
normaux, vous vivez devant Dieu comme Paul a vécu devant Dieu, en
disant: « Je n'ai pas de besoin. » C'est une chose merveilleuse de
savoir devant Dieu que tous vos besoins sont satisfaits en Christ. Si
vous ne l'avez pas, c'est que Dieu a un merveilleux objectif avec
cela. Si Dieu vous nourrit avec le pain de la détresse, c'est que
vous avez besoin d'être nourris par le pain de la détresse
(cf. Esaïe 30:20).
LA FINALITÉ DU SERVICE CHRÉTIEN EST DE RENDRE JÉSUS HEUREUX
Regardons
un instant aux Philippiens, ils sont aussi un exemple de vie par la
foi. Vous voyez, à la surface il pouvait sembler que Paul avait un
besoin et que les Philippiens ont répondu à ce besoin. Mais selon
ce qui est écrit, Paul n'avait pas de besoin et les Philippiens
n'ont pas donné à Paul. Regardez le verset 4:18 qui
dit: « En recevant par Epaphrodite ce qui vient de vous comme un
parfum de bonne odeur, un sacrifice que Dieu accepte, et qui lui est
agréable. » Vous voyez, ce sont des mots qui décrivent
l'adoration. Leur don était une adoration pour le Seigneur, c'est
appelé un parfum de bonne odeur et un sacrifice que Dieu accepte, et
qui Lui est agréable. Lorsque nous devenons normaux, nous commençons
à donner comme les Philippiens ont donné. Les Philippiens n'ont pas
réellement donné à Paul, ils ont donné au Seigneur comme un acte
d'adoration. Ils n'ont pas donné à un ministère, ils ont donné au
Seigneur. Ils n'ont pas donné à des individus, ils ont donné au
Seigneur. C'est cela la vie de la foi, c'est la vie chrétienne
normale. Et jusqu'à ce que nos dons soient à Lui, et cela inclut
plus que notre argent, cela inclut également notre service chrétien,
nous n'avons pas la vie normale. Tout l'objectif du ministère
chrétien est d'être agréable au coeur de Dieu. Si nous faisons un
service chrétien pour une autre raison que d'être agréable au
coeur de Dieu, alors ce n'est pas un service chrétien. La finalité
de tout service chrétien est de rendre Jésus heureux. C'est pour
cela que Marie a versé ce parfum sur les pieds de Jésus, c'est pour
cela que Jésus l'a accepté, c'est juste pour plaire au Seigneur.
Une telle vie et un tel don demandent la toute puissance de Dieu. Je
peux tout par Christ qui me dynamise instant après instant. C'est un
miracle de Dieu. Ce chapitre présente Christ comme notre joyeuse
force. C'est une force pour Lui faire confiance dans les petites
choses, une force pour être content en tout temps, une force pour se
tenir devant Dieu sans avoir aucun besoin, une force pour que tous
nos dons et tout ce qui découle de nous soient comme un parfum
agréable pour Dieu. Il faut un miracle pour vivre une telle vie mais
pourtant c'est la vie normale. Combien c'est une chose précieuse
lorsque Dieu commence à manifester le message de Philippiens dans
notre vie. Qui peut donc vivre de cette manière? C'est la vie
normale, mais qui peut vivre de cette manière? Et bien je le peux,
vous le pouvez et tout chrétien le peut par la puissance de Dieu.
Voilà tout le message du livre. Dieu nous appelle donc à être des
chrétiens normaux.
ÊTRE
OCCUPE PAR SOI-MÊME OU PAR CHRIST?
Laissez-moi
conclure tout le message du livre de Philippiens avec le merveilleux
verset du Psaume 16:11 qui dit: « Il y a
d'abondantes joies devant ta face, Des délices éternelles à ta
droite. » Ce verset résume merveilleusement bien le livre de
Philippiens. La vie chrétienne c'est Christ, êtes-vous occupés
avec Lui? Si vous vous posez des questions comme: « Est-ce que je
suis totalement soumis? Est-ce que je marche dans l'Esprit? Est-ce
que je fais bien les choses? Est-ce que je vis par la foi? Est-ce que
j'étudie assez? Est-ce que je prie assez? » Si vous vous posez
encore ce genre de questions, vous êtes encore occupés par
vous-mêmes. « Est-ce que JE suis totalement soumis? Est-ce que JE
marche dans l'Esprit? Est-ce que JE fais bien les choses? » Vous
êtes encore préoccupés par vous-mêmes. Le message de la vie
chrétienne est: Soyez préoccupés par Christ et oubliez vous
vous-mêmes. Si vous devenez occupés par Christ alors les autres
choses prendront leur juste place. Laissez-moi terminer avec cette
illustration. Imaginons que ma Bible soit notre cher Seigneur
Jésus-Christ. Peut-être vous dites-vous: « Oh, je n'arriverai
jamais au moment où le livre de Philippiens sera une réalité dans
ma vie. C'est vrai que je le souhaiterais bien, c'est un merveilleux
objectif. » Mais ce n'est pas un objectif, c'est un point de départ.
Imaginons que ma Bible représente Christ, et que je dépose ma Bible
par terre, elle sera alors sur une place de déshonneur. Peut-être
que dans votre vie, Christ est comme cette Bible dans une place de
déshonneur. Que faut-il que je fasse pour remettre cette Bible sur
la table et lui redonner sa place d'honneur? C'est facile, je n'ai
qu'à me baisser, la prendre et la remettre à sa place sur la table.
C'est tout aussi simple de remettre Christ à la place d'honneur dans
votre vie. Vous voyez, vous n'avez pas à faire de Christ votre vie.
Christ est votre vie. Tout ce que vous avez à faire est de Le saisir
par la foi. C'est déjà vrai, vous n'avez rien à rendre vrai. Dieu
nous a appelés à reconnaître ce fait. Je ne sais pas tout ce qui
se passe dans votre vie, et cela ne me préoccupe pas vraiment. C'est
une affaire entre vous et le Seigneur. Mais je commence à connaître
un peu de choses au sujet de la vie normale, même s'il y a encore
beaucoup de terrain à conquérir. Et il y a encore de nombreuses
pensées non crucifiées dans mon coeur. Mais j'aimerais vous dire: «
Ne gâchez plus un seul moment en ne profitant pas du message de
Philippiens: Pour moi vivre, c'est Christ, et mourir est un gain. »
Prions: Père
nous Te remercions infiniment pour ce livre, nous Te demandons de
manifester Son message dans notre coeur, non pas seulement ce que
nous pensons que Philippiens signifie, mais tout ce que Tu sais que
cela signifie. Rends ce message très réel pour nous. Rends-nous
capables comme jamais auparavant de simplement jouir de Jésus. Que
nous puissions nous reposer dans la joie de ce que Tu es pour nous.
Rends cela réel dans chacune de nos vies. Nous Te prions au nom de
Jésus. Amen.
(1)Ce
message a été donné en 1985 (NdT)
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